antoinette sasse. - Musée Jean Moulin

Transcription

antoinette sasse. - Musée Jean Moulin
DOSSIER DE PRESSE
Février 2016
ANTOINETTE SASSE.
REBELLE, RÉSISTANTE ET
MÉCÈNE (1897-1986)
EXPOSITION
12 AVRIL 2016
29 JANVIER 2017
MUSÉE DU GÉNÉRAL LECLERC
DE HAUTECLOCQUE ET DE LA
LIBÉRATION DE PARIS – MUSÉE
JEAN MOULIN
SOMMAIRE
Communiqué de presse ............................................................................................................................................. 3
Parcours……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...4
Milieu familial ........................................................................................................................................................ 4
L’artiste .................................................................................................................................................................. 4
Élégante et femme du monde ............................................................................................................................... 4
Femme libre et moderne ....................................................................................................................................... 5
Engagée auprès de Jean Moulin ............................................................................................................................ 5
Amoureuse et résistante ....................................................................................................................................... 6
Enquêtrice sur l’affaire de Caluire ......................................................................................................................... 6
Une Résistante reconnue ...................................................................................................................................... 7
Mécène, fondatrice du Musée Jean Moulin.......................................................................................................... 7
Paroles d’experts ................................................................................................................................................... 7
Fiche technique de l’exposition ................................................................................................................................. 8
Musée du Général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris - Musée Jean Moulin .............................. 9
Paris Musées ............................................................................................................................................................ 10
Le petit journal ........................................................................................................................................................ 11
Autour de l’exposition ............................................................................................................................................. 11
Visuels de presse ..................................................................................................................................................... 12
Conditions d’utilisation........................................................................................................................................ 13
Informations pratiques ............................................................................................................................................ 14
CONTACT PRESSE
Sandra Madueno
01 40 64 39 49
[email protected]
INFORMATIONS PRATIQUES
Musée du Général Leclerc et de la Libération de Paris – Musée Jean Moulin
23 allée de la 2e DB (Jardin Atlantique) – 75015 Paris
Métro Montparnasse-Bienvenüe
Ouvert de 10h à 18h tous les jours sauf lundis et certains jours fériés.
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
MUSÉE DU GÉNÉRAL
LECLERC DE
HAUTECLOCQUE ET
DE LA LIBÉRATION
DE PARIS – MUSÉE
JEAN MOULIN
EXPOSITION
12 AVRIL 2016
29 JANVIER 2017
MUSEESLECLERC
MOULIN.PARIS.FR
L’exposition « Antoinette Sasse. Rebelle, Résistante et mécène
(1897-1986) », dédiée à une femme d’exception et amie intime de
Jean Moulin, ouvrira ses portes le 12 avril 2016 au musée du général
Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris – musée Jean
Moulin.
Anticonformiste, Antoinette l’est assurément. Rebelle dans sa vie
privée : elle divorce de Raymond Sachs en 1933. Parfaite illustration de
la « garçonne » des années folles, sportive et soucieuse de son image,
elle pratique le ski, la natation et conduit sa voiture. Elégante, elle
s’habille chez les grands couturiers, Jeanne Lanvin, Lucien Lelong,
Maggy Rouff. Son carnet d’adresses richement fourni -hommes
politiques, diplomates, banquiers, avionneurs mais aussi artistes- lui
permet de fréquenter le Tout Paris. S’affirmant comme une peintre
fauviste, amie de Léger, de Soutine et de Van Dongen, Antoinette
expose dans différents salons. Femme d’affaires avisée, elle fait
fructifier la fortune dont elle a héritée et s’assure un train de vie
exceptionnel.
Résistante dès l’été 1940, elle devient une assistante précieuse
pour Jean Moulin qui, relevé de ses fonctions de préfet, s’installe dans
le midi à Saint-Andiol où il œuvre pour la Résistance. Antoinette travaille
aussi en 1942 pour le réseau Gilbert dirigé par son beau-frère, le
Colonel Groussard. Après la guerre, elle met sa ténacité au service de
la recherche de la vérité sur l’arrestation de Jean Moulin jusqu’à ce que
justice soit rendue.
Antoinette peignant le portrait de
Paul Géraldy à Beauvallon, fin des
années 1930 © Fonds A. Sasse, Musée
du général Leclerc et de la Libération de
Paris – Musée Jean Moulin (Paris
Musées)
Au fil de l’exposition, photographies, archives, dessins se mêlent
aux tenues de créateurs du Palais Galliera et aux tableaux fauves
et cubistes du musée d’Art moderne, en hommage à celle qui a légué
sa fortune à la ville de Paris pour réaliser le musée Jean Moulin
inauguré en 1994.
COMMISSARIAT
Christine Levisse-Touzé, historienne, conservateur général, directrice du Musée du
général Leclerc et de la Libération de Paris - Musée Jean Moulin
Dominique Veillon, historienne, directeur de recherche honoraire au CNRS
Sophie Kurkdjian, historienne, chercheur associée à l’IHTP-CNRS
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PARCOURS
MILIEU FAMILI AL
De son enfance à sa mort, Antoinette Sasse eut un destin exceptionnel.
Passionnée, posée, éprise de liberté et de modernité, sa personnalité est
complexe. Elégante, femme du monde, c’est aussi une artiste et une sportive
accomplie qui s’intéresse à la vie politique de son pays.
Née le 18 juin 1897 au sein d’une famille juive hongroise installée en France dans
la seconde moitié du XIXème siècle, son adolescence est privilégiée. Son père,
Alexandre Kohn (1864-1940) est fondateur-administrateur de la Sucrerie d’Epernay.
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Cultivé, il est séduit par la musique et compte aussi de nombreuses relations dans
le monde des arts et des lettres. Sa mère, Marguerite Lévy, d’une famille aisée, élève les quatre
enfants du couple. Renée est l’aînée de la fratrie, Antoinette, la seconde suivie d’un garçon Aimery
puis de Suzanne. Tous bénéficient d’une éducation soignée où les loisirs en famille tiennent une place
importante en particulier les voyages, le théâtre et les concerts. Antoinette est coquette et fort jolie
comme le soulignent de nombreux portraits. Par l’intermédiaire de ses parents, elle fait la
connaissance de Raymond Sachs, négociant fortuné, fils d’un compositeur de musique renommé : Léo
Sachs. Union arrangée ? Peut-être les deux jeunes gens se marient le 16 juillet 1920 à la mairie du
16ème et partent en voyage de noces à Venise. A 23 ans, la jeune femme est vite déçue par un mari
volage dont elle souhaite divorcer, procédure difficile à l’époque.
L’ ARTISTE
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Toute jeune, Antoinette montre des dispositions pour la musique obtenant un premier
prix de piano. Mais c’est à travers le dessin qu’elle se réalise. Elle prend des cours
auprès de peintres connus et sa formation s’enrichit. A plusieurs reprises, elle écrit
qu’elle a été l’élève de Fernand léger (1881-1955) mais rien ne permet de le
confirmer si ce n’est l’inspiration qu’elle puise auprès de cet artiste. On retrouve chez
elle l’influence de peintres modernistes tels que Chaïm Soutine (1893-1943) dont elle
suit les conseils. Celui avec lequel elle entretient des relations étroites autant
professionnelles qu’amicales, est Kees Van Dongen (1877-1968) qui lui dédicace son
portrait. De nombreux écrits et photographies comme celle prise sur la plage à
Biarritz témoignent de ces liens. Une lettre manuscrite d’Othon Friesz (1879-1949)
atteste qu’Antoinette a bien été son élève. La jeune femme est assez connue pour
exposer dans les grands Salons : Société des Artistes français en 1922, Salon des
Tuileries en 1932, Salon d’Automne… Ses toiles sont régulièrement commentées par
la presse dont un article de la Revue moderne des arts, 14 août 1929 qui salue sa
notoriété naissante. Excellant dans la représentation des nus ainsi que le montre tout
un ensemble de dessins, c’est aussi une portraitiste prisée qui réalise une gouache
de Marie-Rose Wibault, épouse de l’avionneur et celle de la fille de François de
Teyssan, diplomate du quai d’Orsay.
ÉLÉG ANTE ET FEMME DU MO NDE
Femme du monde, Antoinette manifeste un goût prononcé pour tout ce qui touche à l’élégance. Dès
l’entre-deux-guerres, elle est une cliente assidue de Jeanne Lanvin à qui elle sera fidèle tout au long
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de son existence. Réfugiée dès l’été 1940 dans sa maison de Beauvallon en zone non
occupée, elle consigne ses faits et gestes dans ses carnets entre 1943 et 1945 et
mentionne à plusieurs reprises des essayages chez Lanvin à Nice ou à chez Cannes
Old England, magasin de prêt à porter de luxe axé sur le sport. On la voit aussi
fréquenter les salons de Maggy Rouff à qui l’on doit ce tailleur de velours noir qu’elle
portera tout au long de la guerre. La carte de couture-création instituée en 1941
remplaçant la carte de vêtement et encore valable en 1946, l’autorise à s’habiller chez
les couturiers à condition de payer le prix fort. Sa garde-robe est complétée par des
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accessoires signés tels les chapeaux de Rose Descat modiste de renom. Le turban
marron attribué à Madame Agnès s’inscrit dans la lignée des coiffures de guerre où les
femmes recherchaient le côté pratique. Rien n’est laissé au hasard, Antoinette choisit
avec soin ses nombreux sacs qui s’adaptent chacun aux circonstances. L’un d’entre
eux porte ses initiales AS. Ses amis et relations saluent en elle la femme du monde qui
s’habille avec une minutie calculée. Jean Moulin n’est pas insensible à son allure de
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même que Paul Géraldy qui, dans un entretien filmé de 1960 confie avoir été frappé par
son élégance et son charme
.
FEMME LIBRE ET MODER NE
La liberté qu’elle revendique dans sa vie privée, en voulant divorcer de Raymond Sachs contre l’avis
familial, Antoinette Sasse l’incarne dans sa façon d’être. Elle porte les cheveux courts et bouclés à la
mode des années folles à laquelle elle reste fidèle jusqu’au bout alors que la femme des années trente
porte plutôt des cheveux longs et de lourds chignons.
Toute jeune, elle se fait remarquer par son caractère entier qui la pousse à rechercher l’excellence
dans tous les domaines. Comme sa sœur Suzanne, première femme détentrice d’un brevet d’aviatrice,
elle est passionnée d’aviation et fréquente les milieux d’avionneurs. Alors que la gente féminine ne
passe pas souvent de permis de conduire, Antoinette en possède un et conduit son auto ce qui lui sera
très utile pour regagner la zone non occupée à l’été 1940 et s’installer à Beauvallon près de SaintTropez. Attirée par des sports divers, elle se montre une sportive accomplie en s’adonnant au ski dès
l’avant-guerre. En 1932, elle est à Biarritz où de nombreuses photographies la montrent s’ébattant sur
la plage et dans la mer. Elle y gagne un teint bronzé très prisé de ses
admirateurs. Ses relations sont nombreuses et variées et vont
d’hommes de lettres comme Paul Géraldy en passant par des hommes
politiques tel Joseph Paul-Boncour, Georges Boris ou encore
Alexandre Parodi, haut fonctionnaire et ministre sans compter Jean
Moulin dont elle fut une aide précieuse. Marie Dubas et Germaine
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Lubin comptent parmi ses fréquentations.
ENG AGÉE AUPRES DE JE AN MOU LIN
Au contraire de sa sœur Suzanne, pilote de métier, Antoinette pratique l’aviation comme sport de loisir.
Sa vie bascule en novembre 1936 lors d’un dîner organisé par Marie-Rose Wibault, épouse du
constructeur d’avions, avec Nena et Pierre Cot, ministre de l’Air. Antoinette Sasse fait la connaissance
de son chef de cabinet, Jean Moulin. Divorcée et compagne de l’écrivain Paul Géraldy, sa personnalité
tranche sur son époque : elle apparaît comme éprise d’absolu et de liberté. Les relations entre la jeune
femme et Jean Moulin vont aller en s’approfondissant comme en témoignent les lettres de l’automne
1939 où celui-ci, préfet d’Eure-et-Loir, lui écrit son désir d’être mobilisé, preuve qu’elle est devenue une
confidente. En juin 1940, à l’approche allemande, Antoinette l’aide à vider son studio de la rue des
Plantes. On la retrouve à Chartres comme le prouve un ordre de mission établi à son nom où elle est
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désignée comme infirmière au ministère de la Santé publique. Très proche de lui, Moulin l’a chargée
de mettre à l’abri des papiers compromettants. Toujours est-il qu’elle figure sur la liste des passagers
du Massilia aux côtés d’hommes politiques (Edouard Daladier, Georges Mandel, Jean Zay, Pierre
Mendès-France…) qui se sont embarqués du port du Verdon en aval de
Bordeaux pour gagner l’Afrique du Nord. Elle y est mentionnée comme
artiste peintre sous son nom véritable ainsi que sa sœur Suzanne signalée
en tant qu’aviatrice. Débarquées à Casablanca, toutes les deux reviendront
par le même bateau le 18 juillet 1940. Femme engagée, elle suit de très
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près l’actualité nationale et internationale.
AMOUREUSE ET R ÉSISTANTE
Titulaire d’une carte de circulation temporaire délivrée par le ministère de la Santé publique, Antoinette
s’installe dans sa petite maison de Beauvallon pour éviter l’Occupation et les mesures antisémites.
Lorsque Jean Moulin est relevé de ses fonctions de préfet en novembre 1940, elle joue un rôle de tout
premier plan auprès de lui quand il s’installe dans la propriété familiale à Saint-Andiol. Leur relation est
compliquée, elle-même ne veut pas rompre avec Géraldy tandis que Moulin est amoureux d’une autre
femme, mais jusqu’à son départ en Angleterre en octobre 1941, Antoinette est sa compagne et une
collaboratrice fidèle. C’est auprès d’elle qu’il passe la nuit précédant son départ vers Londres via
Lisbonne au Modern Hôtel à Marseille. Libres l’un vis-à-vis de l’autre, ils étaient profondément heureux
ensemble. Devenu délégué du chef de la France Libre pour la zone non occupée, en raison de ses
responsabilités, leur liaison se fait plus lâche. Jean Moulin a suffisamment confiance en Antoinette
pour lui demander au printemps 1942 de décoder des télégrammes, geste
rarissime envers une femme à l’époque. Elle est plus qu’un simple agent.
De même, c’est elle qu’il charge de négocier l’achat de toiles (Valadon,
Dufy…) pour la Galerie Romanin (tenue par Colette Pons) qu’il ouvre à Nice
en février 1943 sous son propre nom afin de renforcer sa position sociale et
servir de couverture à ses activités de résistant. C’est encore vers elle qu’il
se tourne en mai 1943 lorsque, menacé, l’étau se referme autour de lui et
qu’il a besoin de réconfort, mais à cette date, elle est injoignable, en butte
aux persécutions antisémites. Après avoir été cachée dans le Limousin, elle
doit gagner la Suisse en septembre 1943 où elle reste moins d’un an.
ENQUÊTRICE SUR L’ AFFAIRE DE CALUIRE
Dès son retour de Genève en septembre 1944, Antoinette est à Lyon. Elle sait que dans la banlieue
lyonnaise a eu lieu une série d’arrestations de résistants dont Jean Moulin. Un seul a réussi à s’en
sortir : René Hardy. La réunion qui se tenait au domicile du Dr Dugoujon à Caluire regroupait les
principaux responsables des mouvements de zone sud. Commence alors pour elle une longue
enquête qui la mène très tôt à reconstituer les différentes phases de l’opération. Avec Laure Moulin, la
sœur de Jean, les deux femmes acquièrent très tôt la certitude d’une trahison. Dès le mois de
décembre 1944, Antoinette soupçonne Hardy qui, présent à Caluire bien que non convié, n’est pas
arrêté. Courant 1945, grâce à son réseau de relations, dont Georges Boris, Henri Manhès, elle
rencontre des résistants, tous concernés de près ou de loin par le drame de Caluire et
l’emprisonnement : Lazare Rachline, Christian Pineau, André Lassagne, le colonel Devigny. Elle
interroge aussi des Allemands, dont Roskothen qui lui permettent de remonter le fil des événements.
Ainsi est-elle la première à identifier sur le registre des écrous de Montluc le nom de Jacques Martel,
peintre décorateur, né à Picquigny (Somme). Dès lors, elle n’a de cesse de faire éclater la vérité,
6
exigeant avec d’autres, dont Laure, un procès. Malgré les dépositions accablantes, Hardy est acquitté
une première fois en janvier 1947. La preuve étant apportée que ce dernier a menti, un second procès
s’ouvre en avril 1950 auprès du tribunal militaire de la Seine qui l’absout à la minorité de faveur.
UNE RÉSISTANTE RECONNUE
Dès avril 1947, Antoinette Sasse se voit reconnaître son action dans la Résistance en qualité d’agent
régulier et clandestin (P2) au sein du réseau Gilbert du colonel Groussard et des Forces françaises
combattantes avec le grade de Capitaine. Ses états couvrent la période du 1er janvier 1941 au 30
septembre 1944. Bien peu de femmes ont obtenu ce grade, justifié pour elle par le niveau de sa
mission auprès de Jean Moulin et par celle qu’elle a menée en tant qu’enquêtrice pour les services de
renseignements après la Libération. A ce titre-là, le général de Gaulle reconnaît ses mérites et lui
décerne le diplôme de chargée de mission 1ère classe, le 1er septembre 1945. Démobilisée le 5 juin
1947, elle s’est vu auparavant attribuer la médaille de la Résistance avec rosette par décret du 22
septembre 1945.
Ses mérites de combattante volontaire de la Résistance sont reconnus le 28 février 1949 par
l’attribution du grade de Chevalier de la Légion d’Honneur dont le diplôme est signé par Vincent Auriol
président de la République et le général Darius Bloch Dassault, grand chancelier de la Légion
d’Honneur. Plus tard, le 13 juillet 1982, c’est François Mitterrand qui la promeut au grade de grand
Officier.
MÉCÈNE, FONDATRICE DU MUSÉE JE AN MOULIN
Après-guerre, toute son action tourne autour de Jean Moulin, chef de la résistance, qu’elle a assisté
clandestinement. Dès lors, de concert, avec Laure Moulin, elle a œuvré pour honorer la mémoire de
l’Homme de l’ombre. Outre son rôle d’enquêtrice, elle a aussi comme détentrice de collections sur la
période, alimenté de nombreuses expositions sur Jean Moulin, à Castres au musée Goya en mai 1963
puis à Paris, au Musée de l’Armée aux Invalides (décembre 1964). Les historiens spécialistes de la
Seconde Guerre mondiale, comme Henri Michel pour sa biographie sur « Jean Moulin l’unificateur de
la Résistance » parue en 1964 ou plus tard en 1983, Jean-Pierre Azéma pour son projet de livre, lui
ont écrit pour obtenir des renseignements. On lui doit à Paris depuis 1966, la commémoration tous les
17 juin au Panthéon du premier geste de courage de Jean Moulin, préfet d’Eure-et-Loir face aux
Allemands en juin 1940. Lorsque la capitale se dote d’un maire en 1977, elle qui détient un très grand
nombre de documents, envisage de léguer toute sa fortune et ses collections à la Ville de Paris pour
réaliser un musée dénommé « Musée Jean Moulin ». C’est chose faite par testament olographe du 30
mars 1983 que le Conseil de Paris accepte dans sa séance de décembre 1987 et qui a été inauguré le
3 septembre 1994.
P AROLES D’EXPERTS
Un espace multimédia dans le parcours invite le visiteur à revenir sur cette personnalité riche et
contrastée. La femme du Monde, la femme engagée, la résistante, l’amie intime et l’assistante de Jean
Moulin et dans la Résistance, la femme éprise de liberté, l’enquêtrice à la recherche de la vérité sur la
mort de Jean Moulin et enfin le mécène à l’origine du musée : c’est ce que nous livrent les historiennes
Christine Levisse-Touzé et Dominique Veillon, commissaires de l’exposition, mais aussi Pierre Péan,
Journaliste et écrivain auteur de « Jean Moulin, l’ultime mystère » (Ed. Albin Michel, 2015).
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FICHE TECHNIQUE DE L’EXPOSITION
Commissariat
Christine Levisse-Touzé, conservateur général, directrice du Musée du général Leclerc et de la
Libération de Paris - Musée Jean Moulin, directeur de recherche à Paris IV Sorbonne
Dominique Veillon, historienne, directeur de recherche honoraire au CNRS, membre du conseil
scientifique du musée
Sophie Kurkdjian, chercheur associée à l’IHTP-CNRS
Établissement Public Paris Musées
Delphine Lévy, directrice générale
Production des Expositions
et des publications
Olivier Donat, directeur
Claire Nénert, directrice adjointe
Céline Boudot, chargée de production
Eric Landauer et l’équipe des Ateliers
des Musées de la Ville de Paris
Isabelle Jendron, directrice des éditions
Maryse Vaissière, éditrice
Eric Landauer et l’équipe des Ateliers
des Musées de la Ville de Paris
Développement des publics, des partenariats
et de la communication
Josy Carel-Torlet, directrice
Marie Jacquier, directrice de la communication
Marina Santelli, responsable des publics
Scénographie et Graphisme
Alexis Patras et Nattacha Ribac
Aménagements
Atelier des 3 coups
Ateliers des Musées de la Ville
de Paris Musées
Eclairage
Phase 4
Signalétique
Duograph
Accrochage
La Régithèque
Administration
Sonia Bayada, directrice
Samuel Taïeb, juriste
Musée du général Leclerc de
Hautecloque et de la Libération
de Paris - Musée Jean-Moulin
Christine Levisse-Touzé, directrice
Pierre Argaw, secrétaire général
Sandra Madueno, chargée de communication
Vincent Bray, responsable des collections
audiovisuelles
Joëlle Boyer, responsable pédagogique
Muriel Leclerc, assistante au centre de
documentation et de recherches
Séverine Maréchal, responsable du centre de
documentation et de recherches
Guilhem Touratier, Assistant scientifique
des collections
Cécile Cousseau, secrétariat
Vincent Belloy, étudiant en Master 2, Sorbonne Paris I
Prêteurs et partenaires
Musées et institutions
Palais Galliera
Musée d’Art Moderne
Service Historique de la Défense
Musée de l’Ordre de la Libération
Archives de l’Ordre de la Libération
et des médaillés de la Résistance
Archives de la préfecture de Police
Archives Nationales
Prêteurs privés
François Rachline
Remerciements
Pierre Péan, Journaliste et écrivain
Jean-Claude Kohn, neveu et filleul d’Antoinette Sasse
Cécile Leblanc, étudiante en Master 2, Sorbonne Paris IV
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MUSÉE DU GÉNÉRAL LECLERC DE
HAUTECLOCQUE ET DE LA LIBÉRATION DE
PARIS - MUSÉE JEAN MOULIN
Inaugurés à l’été 1994 pour le 50e anniversaire de la Libération de
Paris, le Musée du général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération
de Paris - Musée Jean Moulin est né de la donation de la Fondation
Maréchal Leclerc et du legs d’Antoinette Sasse – amie de Jean Moulin
– à la Ville de Paris.
Le musée met en valeur l’action et la mémoire de trois
Compagnons de la Libération, Philippe Leclerc de Hauteclocque,
le Français libre chef de la 2e Division blindée, le préfet Jean Moulin,
unificateur de la Résistance, et la Ville de Paris, puisque dès
l’ouverture du musée, la Ville de Paris a confié au musée la Croix de
Paris, Ville compagnon.
Ainsi le Musée Leclerc retrace l’action de Philippe Leclerc de
Hauteclocque et des hommes et des femmes qui l’ont suivi. Le Musée
Jean Moulin présente l’homme public, le haut fonctionnaire, l’unificateur
de la Résistance mais aussi l’homme privé, épris de modernisme,
artiste et amateur d’art. Parallèlement sont évoqués la France pendant
la Seconde Guerre mondiale, la Résistance de juin 1940 à la Libération
en 1944, Paris allemand, Paris résistant, le gouvernement de Vichy et
les occupants. Le parcours du musée présente des objets
authentiques, manuscrits, affiches, tracts, photographies, journaux,
insignes, uniformes, œuvres graphiques, et depuis 2012 ses collections
se sont enrichies de plusieurs milliers d’archives inédites, léguées par
Andrée Escoffier-Dubois et sa sœur Suzanne Escoffier, petites
cousines de Jean Moulin.
La salle Libération, unissant symboliquement les salles dédiées au
général Leclerc et à Jean Moulin, plonge le visiteur au cœur de l’été
1944. Faisant écho à une fresque vidéo de 36 mètres, une table tactile
numérique invite les visiteurs à explorer la libération de la capitale à
travers une carte interactive. Notices, images et vidéos des combats,
des événements historiques et des barricades sont accessibles en
quelques clics.
© Didier Messina
© Musée du général Leclerc et de la Libération
de Paris – Musée Jean Moulin, Paris Musées
© Musée du général Leclerc et de la Libération
de Paris – Musée Jean Moulin, Paris Musées
INFORMATIONS PRATIQUES
© Vincent Bray, Musée du général Leclerc et de la Libération de Paris – Musée Jean
Moulin, Paris Musées
23 allée de la 2e Division Blindée
Jardin Atlantique - 75015 Paris
Tél. : 01.40.64.39.44 /52
Ouvert tous les jours, de 10h à 18h
sauf les lundis et certains jours fériés
www.museesleclercmoulin.paris.fr
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PARIS MUSÉES
LE RÉSEAU DES MUSÉES
DE LA VILLE DE PARIS
PARISMUSEES.PARIS.FR
Réunis au sein de l’établissement public Paris Musées, les quatorze musées de la Ville de Paris rassemblent des
collections exceptionnelles par leur diversité et leur qualité.
Pour ouvrir et partager ce formidable patrimoine, ils proposent aujourd’hui une politique d’accueil renouvelée, une
tarification adaptée pour les expositions temporaires, et portent une attention particulière aux publics éloignés de
l’offre culturelle.
Les collections permanentes et expositions temporaires accueillent ainsi une programmation variée d’activités
culturelles.
Un site internet permet d’accéder à l’agenda complet des activités des musées, de découvrir les collections et de
préparer sa visite.
Les chiffres de fréquentation confirment le succès des musées :
Fréquentation : 3 106 738 visiteurs en 2015
Expositions temporaires : 1 397 916 visiteurs
Collections permanentes : 1 708 822 visiteurs
*Sauf exception pour les établissements présentant des expositions temporaires payantes dans le circuit des collections
permanentes (Crypte archéologique du Parvis de Notre-Dame, Catacombes). Les collections du Palais Galliera ne sont présentées
qu’à l’occasion des expositions temporaires.
LA CARTE PARIS MUSÉES
LES EXPOSITIONS EN TOUTE LIBERTÉ !
Paris Musées propose une carte, qui permet de bénéficier d'un accès illimité et
coupe-file aux expositions temporaires présentées dans les 14 musées de la
Ville de Paris* ainsi qu'à des tarifs privilégiés sur les activités, de profiter de
réductions dans les librairies-boutiques et dans les cafés-restaurants, et de
recevoir en priorité toute l'actualité des musées. En 2014, la carte a déjà
recueilli 9.000 adhérents.
Toutes les informations sont disponibles aux caisses des musées ou via le site :
www.parismusees.paris.fr
* Sauf Crypte archéologique du Parvis de Notre-Dame et Catacombes
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LE PETIT JOURNAL
Cette édition en petit format disponible au point de vente du musée vous présente Antoinette Sasse. Rebelle,
résistante et mécène, pour approfondir votre visite de l’exposition à la rencontre de cette femme d’exception,
amie intime de Jean Moulin.
Édition disponible au comptoir de vente du musée
16x24cm / 32 pages
Prix : 7 € / ISBN 978-2-7596-0316-9
© 2016. Paris Musées, les musées de la Ville de Paris
Paris Musées est un éditeur de livres d’art qui publie chaque année une trentaine d’ouvrages, catalogues d’expositions, guides des
collections, petits journaux, autant de beaux-livres à la mesure des richesses des musées de la Ville de Paris et de la diversité des
expositions temporaires.
AUTOUR DE L’EXPOSITION
CONFERENCES
Durée : 1h30. Sur réservation. Entrée gratuite.
Antoinette Sasse,
Rebelle, résistante et mécène
Samedi 21 mai à 10h
Une conférence présentée par Christine Levisse-Touzé, commissaire de l’exposition
Antoinette Sasse,
Femme élégante et engagée
Jeudi 14 Avril à 14h30
Une conférence présentée par Dominique Veillon, commissaire de l’exposition
Jean Moulin, l’ultime mystère
Jeudi 16 juin à 14h30
Présentation de l’ouvrage de Pierre Péan (Ed. Albin Michel, 2015)
On croyait tout savoir sur Jean Moulin, personnage complexe et énigmatique de la Résistance,
le martyr de Caluire, l’homme de De Gaulle. Pierre Péan est revenu sur les lieux du crime, et
ce qu’il a trouvé est fascinant.
Derrière la figure immortelle du héros, se trouvait une femme, une femme d’influence, une
femme bien cachée, fidèle parmi les fidèles : Antoinette Sachs.
C’est à travers ses yeux que Pierre Péan et Laurent Ducastel revisitent cette époque terrible
qu’a été l’Occupation.
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VISUELS DE PRESSE
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1. Antoinette enfant © Fonds A. Sasse, Musée du général Leclerc et de la Libération de Paris – Musée Jean
Moulin (Paris Musées)
2. Antoinette sur la Riviera, Cannes, années 1920 © Fonds A. Sasse, Musée du général Leclerc et de la
Libération de Paris – Musée Jean Moulin (Paris Musées)
3. Antoinette en train de peindre, Beauvallon, fin des années 1930 © Fonds A. Sasse, Musée du général
Leclerc et de la Libération de Paris – Musée Jean Moulin (Paris Musées)
4. Antoinette peignant le portrait de Paul Geraldy à Beauvallon, fin des années 1930 © Fonds A. Sasse,
Musée du général Leclerc et de la Libération de Paris – Musée Jean Moulin (Paris Musées)
5. Fausse carte d’identité d’Antoinette Sasse au nom de Jacqueline Dunand établie à Cannes le 9 janvier
1940 et validée à Lyon le 6 avril 1943 © Fonds A. Sasse, Musée du général Leclerc et de la Libération de
Paris – Musée Jean Moulin (Paris Musées)
6. Fausse carte d’identité de Jean Moulin au nom de Joseph Mercier © Fonds A. Sasse, Musée du Général
Leclerc et de la Libération de Paris - Musée Jean Moulin (Paris Musées)
7. Certificat de non appartenance à la race juive, 1941 © Fonds A. Sasse, Musée du général Leclerc et de la
Libération de Paris – Musée Jean Moulin (Paris Musées)
8. Antoinette Sasse, Marie Dubas et l’Ambassadeur du Brésil, Genève, 1943 © Fonds A. Sasse, Musée du
général Leclerc et de la Libération de Paris – Musée Jean Moulin (Paris Musées)
9. Agnès. Turban. Bandeau en sparterie recouvert de jersey de soie marron drapé, doublure en jersey de
coton noir, gros grain intérieur marron. 1940-1942. Galliera Musée de la Mode de la Ville de Paris
© Galliera / Roger-Viollet
10. Hermès. Veste. Toile de laine rouge et noire, bouton en argent. 1944-1945. Galliera Musée de la Mode de
la Ville de Paris © Galliera / Roger-Viollet
11. Jeanne Lanvin (1867-1946). Veste. Tweed beige-gris, daim marron ; doublure en soie marron. 1940-1945.
Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. © Julien Vidal / Galliera / Roger-Viollet
12.Antoinette et Van Dongen, Plage de Biarritz 1946 © Fonds A. Sasse, Musée du général Leclerc et de la
Libération de Paris – Musée Jean Moulin (Paris Musées)
13.Othon Friesz (1879-1949). "Le port de Toulon". Huile sur toile, 1927. Paris, musée d'Art moderne.
© Musée d'Art Moderne / Roger-Viollet © ADAGP (2016)
14. Chaim Soutine (1893-1943). "Grotesque". Huile sur toile, vers 1922-1923. Paris, musée d'Art moderne.
© Musée d'Art Moderne / Roger-Viollet
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- Mention obligatoire des crédits photographiques.
- Les images peuvent être reproduites au format 1/2 de la page au maximum.
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LIGNE ETANT ENTENDU QUE POUR LES PUBLICATIONS DE PRESSE EN LIGNE, LA DEFINITION DES
FICHIERS EST LIMITEE A 1 600 PIXELS (LONGUEUR ET LARGEUR CUMULEES).
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INFORMATIONS PRATIQUES
EXPOSITION PRÉSENTÉE DU
12 AVRIL 2016 AU 29 JANVIER 2017
AU MUSÉE DU GÉNÉRAL LECLERC ET
DE LA LIBÉRATION DE PARIS –
MUSÉE JEAN MOULIN
OUVERTURE
du mardi au dimanche,
de 10 h à 18 h
Fermeture le lundi et certains jours fériés
TARIFS DE L’EXPOSITION
Renseignements au 01 40 64 39 44 /52
Plein tarif : 5 €
Tarif réduit : 3,5 €
Gratuit jusqu’à 18 ans inclus
Contact presse
Sandra Madueno
01 40 64 39 49
[email protected]
MUSÉE DU GENERAL LECLERC ET DE LA
LIBÉRATION DE PARIS – MUSÉE JEAN MOULIN
Directrice et conservateur général : Christine
Levisse-Touzé
Adresse
23 allée de la 2e DB (Jardin Atlantique)
75015 Paris
Tél. : 01 40 64 39 44 / 52
Transports en commun :
Métro Montparnasse-Bienvenüe
Le musée se situe au-dessus de la gare
Site Internet
museesleclercmoulin.paris.fr
Informations sur les activités culturelles :
Joëlle Boyer : 01 40 64 39 40
[email protected]
Sandra Madueno : 01 40 64 39 49
[email protected]
Réservations : 01 40 64 39 44
[email protected]
Point Librairie du musée : 01 40 39 39 52
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