en hématologie - Hôpitaux Universitaires Henri Mondor

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en hématologie - Hôpitaux Universitaires Henri Mondor
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N°4 - Juin 2013
EN HÉMATOLOGIE
Service d’Hématologie Clinique - Hôpital Henri Mondor - Créteil
Pr Catherine Cordonnier - Chef du service d’Hématologie
Pr Corinne Haioun - Responsable de l’unité fonctionnelle hémopathies lymphoïdes
Une offre complète de soins
Afin de répondre aux besoins d’une population de 3,5 millions de personnes, l’hôpital Henri Mondor est l’un des rares sites en
France à prendre en charge tous les aspects de l’hématologie adulte, bénigne et maligne. Recherche et qualité des soins y sont
des préoccupations quotidiennes.
Pr Catherine Cordonnier
«Le service d’hématologie prend en charge de nombreuses
hémopathies malignes, principalement : leucémies aiguës,
syndromes myéloprolifératifs et myélodysplasiques, et allogreffes.
Les patients sont suivis dans tous les secteurs du service, en
fonction des besoins, et en ambulatoire chaque fois que possible.
Nous collaborons avec de nombreuses structures : laboratoires
d’hématologie, de thérapie cellulaire et HLA de l’Etablissement
Français du Sang (EFS), services de radiothérapie, de médecine
interne et de réanimation. L’offre de soins de la discipline est
très complète. Nous gérons aussi beaucoup d’urgences, avec
un hématologiste de garde sur site après 18h et le week-end.
Depuis longtemps, la recherche et la qualité des soins sont nos
priorités. Impliqués dans des groupes nationaux et internationaux,
nous concentrons nos efforts sur les leucémies aiguës, les greffes
et leurs complications infectieuses. Nos travaux de recherche
fondamentale portent notamment sur l’allogreffe et la thérapie
cellulaire. Au quotidien, entre compassion et recherche, nous
devons consacrer beaucoup de temps aux patients et à leurs
familles. Le vieillissement de la population, l’augmentation
régulière de l’âge limite de la greffe, expliquent en grande partie
l’augmentation de notre activité. Ce numéro d’Echanges en
Hématologie va nous permettre de rappeler toutes nos activités
et je tiens à remercier Denis Féroul, Délégué Hospitalier Shire de
nous avoir soutenu dans l’élaboration de ce projet. »
Pr Corinne Haioun
« L’unité hémopathies lymphoïdes a été créée en 2008.
Elle prend en charge les patients atteints d’hémopathies
lymphoïdes. Cette hyperspécialisation constitue une garantie
de qualité. Nous disposons sur le site d’un plateau technique
complet et de toutes les compétences requises : l’offre
de soins est très polyvalente. Les patients qui souffrent
de lymphomes, dont il existe de multiples formes, de
myélomes, qui génèrent une activité croissante, de leucémies
lymphoïdes chroniques ou de syndromes apparentés
aux hémopathies lymphoïdes sont pris en charge par les
secteurs d’hospitalisation de jour et par la consultation. La
caractérisation des hémopathies est de plus en plus précise et
nous disposons aujourd’hui de traitements ciblés. Travailler en
partenariat avec les laboratoires pharmaceutiques, qui mènent
les essais précoces, est devenu indispensable. Se demander
systématiquement si une personne peut être traitée dans le
cadre d’un protocole permet d’optimiser les soins. Dans ce
contexte nous nous impliquons aussi dans l’ARTGIL(1) et le
LYSA(2). Etre membres de l’ARTGIL nous permet de recruter
du personnel dédié à la recherche clinique, en complément
de ce qu’apportent les pouvoirs publics. Le LYSA est un lieu
de réflexion et de conception des essais cliniques dont il est
promoteur. »
Le service d’hématologie
• 2 PU-PH, 2 PH, 1 CCA, 2 PATP
• 26 lits dont 2 unités stériles et 24 lits de soins intensifs
d’hématologie
• 6 500 journées d’hospitalisation
• Une durée moyenne de séjour de 21,5 jours
• En 2012 : 35 allogreffes
• 2 500 séances d’hôpital de jour et 3400 consultations
L’unité hémopathies lymphoïdes
• 1 PU-PH, 2 PH, 3 CCA, 3 PATP
• 14 lits dont 3 lits de soins intensifs d’hématologie
• 4 581 journées d’hospitalisation
• Une durée moyenne de séjour de 6,5 jours
• En 2012 : 25 autogreffes
• 4 141 séances d’hôpital de jour et 5800 consultations
Le JACIE est un système international de qualité dédié
à l’allogreffe, adapté à l’Europe. Encore facultatif en
France, il améliore l’organisation et la qualité des soins.
Il répond à la culture du service d’hématologie du CHU
Henri Mondor, accrédité JACIE en 2004 dans le cadre
d’une démarche volontaire.
(1) ARTGIL : Association pour la Recherche Thérapeutique Génétique et Immunologique dans les Lymphomes
(2) LYSA : LYmphoma Study Association
Comment nous joindre ?
• Pour une consultation d’hématologie : Tél. 01 49 81 45 26 / Fax : 01 49 81 40 55
• Pour un avis ou une urgence hématologique de 9h à 18h30 :
➢
Service d’hématologie : 01 49 82 21 11, demander le DECT 36165
Secrétariat : 01 49 81 20 57
➢
Unité hémopathies lymphoïdes : 01 49 81 21 11, demander le DECT : 36166
Secrétariat : 01 49 81 20 51
* S’inspirer du courage des personnes que nous aidons.
L’hématologie : points clés
• Pour une urgence de 18h30 à 9h, joindre l’hématologiste de garde : 01 49 81 21 11, demander le DECT : 36020
• Médecine interne : Consultations : 01 49 81 20 76 - Secrétariat : 01 49 81 29 05
• Unité des Maladies Génétiques du Globule Rouge (UMGGR) :
➢
Rendez-Vous Consultations : 01 49 81 24 47
➢
Secrétariat : 01 49 81 24 40 ou 01 49 81 24 43
➢
Avis : 01 49 81 21 11 - DECT : 35963 ou 36373
➢
Centre de référence Maladies Rares : 01 49 81 44 14
De gauche à droite : Pr
José Cohen - PUPH, Institut Mondor de Recherche Biomédicale et Centre d’Investigation Clinique en biothérapies - Pr Sébastien Maury PUPH dans le service d’hématologie - Dr Rabah Redjoul - CCA, suivi des patients greffés - Valérie Ravry - Infirmière coordinatrice de greffe
Allogreffe : un circuit parfaitement
défini, des progrès constants
Bien qu’inscrite dans la routine, l’allogreffe de cellules souches
hématopoïétiques suppose une organisation complexe, tant pour la
prise en charge des receveurs que pour la recherche de donneurs,
issus de la famille du patient ou du fichier international de volontaires.
« Ouvert aux collaborations extérieures,
l’hôpital Henri Mondor n’en est pas moins
autonome. Il dispose de tous les outils et de
toutes les compétences nécessaires à cette
thérapeutique complexe afin d’optimiser le
parcours des patients » assure le Pr Sébastien
Maury. « Nous travaillons notamment à
développer la thérapie cellulaire » indiquet-il. L’innovation naît du laboratoire puis est
déclinée en clinique grâce à une étroite
collaboration. « Ce fonctionnement valorise le
cursus des jeunes collaborateurs médecins et
biologistes » note l’hématologue. Après une
greffe de cellules souches hématopoïétiques
pour leucémie, « si l’effet antitumoral est
insuffisant ou à l’inverse se complique de
maladie du greffon contre l’hôte, ou GVH, il
est possible, soit d’amplifier, soit de freiner
la réponse immunitaire en modulant l’activité
des lymphocytes T régulateurs » explique le
Pr José Cohen. « Nous utilisons surtout des
modèles murins » précise-t-il. Valérie Ravry
coordonne le difficile parcours du patient greffé
qu’elle n’a de cesse d’améliorer. « En relation
avec de nombreux intervenants, j’interviens à
l’interface. Cet accompagnement s’étend de
l’accueil du futur greffé à son retour chez lui. Je
participe par exemple au projet de consultation
de sortie. » détaille-t-elle. Après leur départ
de l’unité stérile, les patients bénéficient, les
premiers temps, d’un suivi très rapproché. « Il
consiste à surveiller la récupération progressive
des lignées sanguines (via le chimérisme :
proportions de cellules du donneur et
du receveur) et à traquer d’éventuelles
complications (infections ou GVH, redoutée),
afin de les traiter au plus tôt » insiste le
Dr Rabah Redjoul.
Réf : Maury S, Lemoine FM, Hicheri Y, Rosenzwajg M, Badoual
C, Cheraï M, Beaumont JL, Azar N, Dhedin N, Sirvent A, Buzyn
A, Rubio MT, Vigouroux S, Montagne O, Bories D, RoudotThoraval F, Vernant JP, Cordonnier C, Klatzmann D, Cohen
JL. CD4+CD25+ regulatory T cell depletion improves the
graft-versus-tumor effect of donor lymphocytes after allogeneic
hematopoietic stem cell transplantation. Sci Transl Med. 2010
Jul 21;2(41)
De gauche à droite :
Drs Andréa Toma
et Cécile Pautas
PH en hématologie
Ludovic Cabanne
Assistant de recherche
clinique
Les leucémies et les myélodysplasies
intégralement prises en charge
Qu’il s’agisse de leucémies aiguës ou de myélodysplasies,
l’intégralité du parcours de soins du patient est assurée sur place :
du diagnostic au traitement, allogreffe comprise, en passant par la
gestion des complications.
« De nombreux patients sont suivis pour
une leucémie aiguë. Très impliqués dans
le GRAAL(1) et l’ALFA(2), nous participons
à l’élaboration de protocoles » souligne le
Dr Cécile Pautas. Depuis une dizaine
d’années les progrès se succèdent
permettant d’adapter les traitements, de
guérir bon nombre de patients, et de
prolonger la survie des autres. Ils se
traduisent par une meilleure compréhension
des mécanismes physiopathologiques,
l’apparition de nouvelles molécules
ou encore l’identification de facteurs
pronostiques et de sous-groupes. « Des
puces génomiques nous donneront bientôt
le moyen de poser un diagnostic moléculaire
rapide à partir d’un panel de gènes mutés
et de classer les maladies en sous-groupes
» précise la spécialiste. L’équipe a de plus
une expertise internationale reconnue sur les
infections en hématologie, expertise qui a
conduit Catherine Cordonnier à créer l’ECIL.
« Du fait de l’augmentation de l’espérance
de vie, notre cohorte de patients
myélodysplasiques (plus de 500 personnes)
ne cesse d’augmenter » enchaîne le
Dr Andréa Toma. « Des thérapeutiques
innovantes sont proposées aux malades,
notamment dans le cadre des protocoles
nationaux du GFM(4), dont nous sommes
centre actif » indique l’hématologue. « A
court terme nous souhaitons renforcer la
collaboration avec les médecins généralistes
et également les gériatres, et optimiser
la prise en charge des complications
infectieuses tout en développant la
recherche clinique et biologique » expliquet-elle. « De nombreux protocoles sont en
cours avec l’ALFA, le GRAAL, le GFM ou
l’EBMT(5) et avec l’industrie pharmaceutique.
Certaines études internationales portent
sur le traitement et la prophylaxie des
complications virales, bactériennes et
fongiques » confirme Ludovic Cabanne.
(1)GRAALL : Group for Research in Adult Acute
Lymphoblastic Leukemia
(2) ALFA : Acute Leukemia French Association
(3)ECIL : European Conference on Infections in Leukemia
(4)GFM : Groupe Francophone des Myélodysplasies
(5)EBMT : European for Blood and and bone Marrow
Transplantation
Ref :
-Pautas C. et al. Randomized study of intensified
anthracycline doses for induction and recombinant
interleukin-2 for maintenance in patients with acute myeloid
leukemia age 50 to 70 years: results of the ALFA-9801 study.
J Clin Oncol. 2010 Feb 10;28(5):808-14.
-Toma A, Fenaux P, Dreyfus F, Cordonnier C. Infections
in myelodysplastic syndromes. Haematologica. 2012
Oct;97(10):1459-70. Epub 2012 Jun 24.
Dr Eric Gautier - Laboratoire de thérapie cellulaire,
responsable de la préparation - Dr Hélène Rouard - Responsable de l’Unité
d’ingénierie et de thérapie cellulaire de l’EFS-IDF - Dr Florent Delbos De gauche à droite :
Biologiste, laboratoire HLA-ILP (Immunologie LeucoPlaquétaire) de l’EFS
Les laboratoires de L’EFS* au
service de l’hématologie
L’EFS de l’hôpital Henri Mondor possède un laboratoire de production
et de mise à disposition de cellules à usage thérapeutique.
« Après plusieurs étapes de transformation
plus ou moins complexes, des prélèvements de
moelle et de sang, périphérique ou placentaire,
constituent des greffons de cellules souches
hématopoïétiques » résume le Dr Hélène
Rouard. « Nous serons également habilités à
préparer des médicaments cellulaires pour des
thérapies innovantes utilisées dans le cadre des
protocoles cliniques du service d’hématologie »
ajoute-t-elle. Toutes ces activités sont
extrêmement réglementées. Outre l’autorisation
de l’ANSM(1), le laboratoire de thérapie
cellulaire a effectué la démarche volontaire
d’accréditation JACIE** et utilise le référentiel
FACT(2). Neuf des 12 banques de sang de
cordon françaises sont exploitées par l’EFS.
« Les prélèvements de sang placentaire sont
réalisés dans des maternités agréées. Ils
doivent satisfaire à un ensemble de critères et
subir une chaîne de qualification pour, in fine,
pouvoir être inscrits sur le registre FGM(3) »
précise le Dr Eric Gautier.
« Le consentement de la maman est inscrit
dans la loi de bioéthique de 2011, qui prévoit
aussi l’anonymat et la gratuité du don »
enchaîne-t-il.
Pour assurer ses missions, le laboratoire
HLA doit être accrédité par l’EFI(4)
« Le laboratoire HLA effectue le typage
(caractérisation partielle) qui précède l’inscription
des unités de sang placentaire ou des
donneurs volontaires sur le registre FGM »
explique à son tour le Dr Florent Delbos. Ayant
accès, à l’échelon international, aux registres
de donneurs volontaires et aux banques de
cordon, le biologiste est également chargé de
trouver des donneurs HLA compatibles pour
les patients qui le requièrent. « Le biologiste est
également chargé de trouver « le meilleur »
donneur, en priorité HLA compatible, pour le
patient. Il est l’interlocuteur privilégié de FGM
pour organiser l’acheminement du greffon au
laboratoire de thérapie cellulaire qui le qualifie.
Il faut compter 1 à 3 mois entre recrutement du
donneur et greffe, et beaucoup moins en cas de
recrutement de cordons » conclut le Dr Delbos
* Etablissement Français du Sang
** JACIE : Joint Accreditation Commitee EBMT-Euro-ISHAGE =
Europeen- International Society of Hematotherapy And Graft
Engineering
(1) Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits
de santé
(2) FACT : Foundation for the Accreditation of Cellular Therapy
(3) FGM : France Greffe de Moelle
(4) EFI : European Federation for Immunogenetics
De gauche à droite : Pr
Stéphane Giraudier - PUPH dans le laboratoire d’hématologie
Carole Conejero-Tonetti - Ingenieur de recherche à l’Université Paris-Est Créteil
Syndromes myéloprolifératifs : du laboratoire aux
applications cliniques
Autrefois synonymes de décès à moyen terme, les syndromes myéloprolifératifs ont connu en 1999
une révolution thérapeutique avec l’arrivée du premier inhibiteur de tyrosine kinase pour les leucémies
myéloïdes chroniques (LMC).
Aujourd’hui, il s’agit de définir les
associations médicamenteuses capables
de guérir une leucémie myéloïde chronique
(LMC) et de savoir si l’arrêt des traitements
est envisageable. « Nous participons à
des protocoles nationaux et internationaux
dans ce sens et à des travaux de recherche
fondamentale. Tester des combinaisons
thérapeutiques in vitro permet de savoir si
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elles présentent un intérêt » explique le Pr
Stéphane Giraudier. « Les autres syndrômes
myéloprolifératifs (maladie de Vaquez,
thrombocythémie essentielle, myélofibrose
primitive) sont aujourd’hui un vrai sujet de
préoccupation car les thérapeutiques sont
moins développées » poursuit-il. Le FIM(1) est
né en 2008 afin d’unifier et de coordonner la
recherche sur ces maladies rares.
en Hématologie - Juin 2013
« Pour progresser, nous nous nous sommes, là
aussi, orientés vers des co-thérapies, testées
d’abord in vitro sur des lignées cellulaires »
indique le Pr Giraudier. L’hématologie évolue
très vite et la prise en charge des syndromes
myéloprolifératifs est très spécialisée. «
Après un bilan minimal, il ne faut pas hésiter
à adresser d’emblée les patients en milieu
spécialisé pour qu’ils puissent bénéficier de
moyens diagnostiques
et thérapeutiques de pointe » recommande
le spécialiste. Après l’étape des lignées
cellulaires, les traitements sont testés sur
des cellules de patients. « De nombreuses
molécules à venir sont concernées par
cette activité de transfert. Travailler en lien
avec les patients pour mettre au point des
applications directes est très motivant »
confie Carole Conejero-Tonetti.
(1) FIM : France Intergroupe des syndromes Myéloprolifératifs
De gauche à droite : Bouchra
Chafig - Assistante de recherche clinique
Pr Alain Rahmouni - Chef du service d’imagerie - Dr Karim Belhadj PH dans l’Unité hémopathies lymphoïdes, référent Myélome
Myélomes : la révolution
thérapeutique
4 000 nouveaux cas de myélomes sont découverts chaque année
en France. Au cours de la dernière décennie, les traitements n’ont
cessé d’évoluer.
« Via de multiples lignes thérapeutiques, il
s’agit aujourd’hui de chroniciser cette maladie
dont la médiane de survie, passée de 3 à 10 ans,
est encore amenée à augmenter » promet
le Dr Karim Belhadj. En effet, les résultats
des nouveaux traitements sont inespérés.
« Définir des critères de réponse et de
pronostic est devenu nécessaire, en
procédant par cytométrie en flux, biologie
moléculaire ou IRM corps entier » explique
l’hématologue.
Plus de 50% des myélomes s’accompagnent
d’une lyse vertébrale. Autre révolution, « les
vertébro- et cyphoplasties par injection de
polymère sous contrôle scannographique,
permettent de consolider les corps vertébraux.
Les résultats sont spectaculaires, notamment
en termes d’antalgie » se réjouit le spécialiste.
L’imagerie et l’hématologie coopèrent de
longue date. « Le myélome se caractérise
par une forte angiogénèse ; nous avons été
les premiers à développer une technique
d’imagerie fonctionelle corps entier qui offre
de nombreux avantages. Elle est utile à la fois
pour poser le diagnostic, établir le staging
(myélome indolent ou non…) et évaluer la
réponse au traitement » rappelle le Pr Alain
Rahmouni. En 2009, cette recherche a été
officialisée sous forme d’un PHRC.
En lien avec le promoteur, institutionnel
ou industriel, Bouchra Chafig s’occupe
des protocoles de recherche, assiste les
investigateurs, informe les patients dont elle
planifie les visites et les prélèvements.
« Je saisis les données et vérifie leur
qualité pour qu’elles soient exploitables »
précise l’ARC. A titre d’exemple, l’analyse
intermédiaire d’un essai IFM(1) testant
l’autogreffe en première ligne et en rechute
sur 500 patients est prévue pour fin 2013.
(1)IFM : Intergoupe Francophone du Myélome
Réf : Luciani A, Lin C, Beaussart P, Zerbib P, Haioun C,
Rahmouni A. [Whole body functional MR imaging: hematooncologic applications]. J Radiol. 2010 Mar;91(3 Pt 2):37580. Review.
De gauche à droite : Marie-Claude Bassene - Assistante de recherche clinique
Pr Philippe Gaulard - PUPH en anatomo-pathologie, coordonateur du réseau
Lymphopath - Pr Corinne Haioun - Responsable de l’Unité fonctionnelle
hémopathies lymphoïdes - Pr Michel Meignan - Chef du service de médecine
nucléaire
Lymphomes : la marge de progrès
est encore large
Les lymphomes guérissent dans 50% des cas sous chimiothérapie.
Si ce taux s’élève à 80% pour la maladie de Hodgkin, la toxicité des
traitements demeure problématique.
« Un service expert doit pouvoir offrir aux
malades toutes les chances de guérison et
le meilleur rapport efficacité / toxicité » insiste
le Pr Corinne Haioun. Les traitements de
seconde ligne, moins consensuels que ceux
de première ligne, laissent une large place
à la recherche (LYSA). « Une rechute ou un
lymphome réfractaire peuvent découler d’un
premier diagnostic erroné ou insuffisant »
déplore l’hématologue. En effet, plus de
60 entités de lymphomes ont été décrites,
dont certaines relèvent d’un traitement
spécifique. « L’INCa coordonne le réseau
Lymphopath qui assure la relecture et la
validation anatomopathologiques pour les
deux tiers des lymphomes découverts en
France » indique le Pr Philippe Gaulard.
« Le diagnostic est morphologique,
immunohistochimique et de plus en plus
moléculaire, avec prise en compte de
biomarqueurs prédictifs ou pronostiques »
précise-t-il. En dix ans, la prise en charge des
lymphomes s’est transformée. « L’imagerie
métabolique par TEP(1) avec traceur FDG(2)
est utile pour poser le diagnostic, évaluer la
réponse au traitement, détecter une rechute
précoce et étudier la maladie résiduelle, donc
adapter très tôt les stratégies thérapeutiques
si nécessaire » explique le Pr Michel Meignan.
« L’International Workshop on PET in
Lymphoma permet de développer l’imagerie
en relation avec l’hématologie » ajoute-t-il.
En lien avec les différents acteurs de la
recherche, l’ARC joue un rôle clé. « Nous
garantissons la qualité des études cliniques de
phases 1, 2 et 3 (respect des protocoles…)
tout en assurant le travail administratif. »
confirme Marie-Claude Bassene.
« Nous assistons aux RCP pour permettre
aux patients de bénéficier de nouvelles
molécules. » souligne-t-elle.
(1)TEP : Tomographie par Emission de Positons
(2)FDG : FluoroDésoxyGlucose
De gauche à droite :
Dr Jean-Louis Beaumont
PH responsable de l’unité de prélèvement
thérapeutique (UPT) et des donneurs
de moelle en Ile-de-France
De gauche à droite : Dr
Jehan Dupuis - PH, Unité hémopathies lymphoïdes
(LLC, lymphomes)- Pr Marie-Hélène Delfau - PUPH, laboratoire
d’immunologie biologique - Dr Bijan Ghaleh - PU-PH, responsable de la
plateforme de ressources biologiques - Dr Philippe Lecorvoisier - PH,
Centre d’Investigation Clinique
Hémopathies lymphoïdes :
des savoir-faire complémentaires
Les lymphomes, myélomes, leucémie lymphoïde chronique (LLC)
et maladies apparentées mobilisent des cliniciens, des chercheurs
et des biologistes.
Dr Dupuis, comment se caractérise
l’unité hémopathies lymphoïdes ?
« Outre la prise en charge des patients, elle
participe à des essais cliniques académiques
via le groupe national LYSA et à des protocoles
industriels (de plus en plus en phases précoces)
pour évaluer de nouveaux médicaments, en lien
avec le CIC(1). Nous disposons de méthodes
modernes à visée pronostique, notamment pour
la LLC, qui sont appelées à se développer. »
Dr Ghaleh, qu’est-ce que la plateforme
des ressources biologiques ?
« Orientée vers la recherche, elle se compose
de 3 laboratoires(2), d’une équipe de
biologistes et de techniciens assistés d’une
qualiticienne pour la collecte. Elle assure le
conditionnement, la congélation et l’envoi des
très nombreux échantillons biologiques pour
lesquels elle doit répondre à des exigences
maximales en matière de gestion. »
Pr Delfau, quels rôles joue le laboratoire
d’immunologie biologique ?
« Il contribue notament au diagnostic des
maladies lymphoprolifératives (cellules
circulantes, caractérisation d’une immunoglobuline monoclonale…) en collaboration avec
l’anapathomopathologie. Nous avons aussi
développé une plateforme d’immunomonitoring, une plateforme d’étude de la maladie
résiduelle (lymphome du manteau) et une
cellulothèque. »
Dr Lecorvoisier : en quoi le CIC intervientil dans les essais précoces ?
« Lourds à gérer, ces essais sont difficilement
compatibles avec le service de soins, d’où
la création du CIC, avec un personnel formé
dédié, dans des locaux dédiés. Il permet
d’évoluer dans un cadre réglementaire
optimal, en lien avec les services hospitaliers
et les spécialistes, notamment l’unité des
pathologies lymphoïdes. »
(1)Centre d’Investigation Clinique
(2)Biothèque, Cellulothèque, Tissuthèque
Marylène Lucand - Coordinatrice des
donneurs volontaires de moelle en lien avec
FGM (France Greffe de Moelle) et responsable
de la gestion du fichier pour l’EFS-IDF
Expansion de l’Unité de
Prélèvement Thérapeutique
L’ Unité de Prélèvements Thérapeutiques (UPT) est le fruit
d’un partenariat étroit avec l’EFS Ile de France. Son activité est
essentiellement axée sur l’aphérèse : recueil des cellules souches à
visée d’auto ou d’allogreffe, épuration et échange d’une fraction
cellulaire ou plasmatique du sang d’un patient.
Dr Beaumont, comment présenter
l’UPT ?
« Nous réalisons 900 actes d’aphérèse par
an et le potentiel de croissance est important.
Il peut s’agir par exemple de remplacer des
hématies porteuses d’hémoglobine S par des
hématies saines pour une dépanocytose, ou
d’épurer la production d’anticorps en cas de
rejet de greffe rénale. En hématologie, nous
prélevons les cellules souches dans le sang
périphérique. Ce procédé, d’abord développé
pour l’autogreffe (myélome, lymphome),
est aussi utilisé pour l’allogreffe comme
alternative au prélèvement de moelle dans les
leucémies. Nous travaillons avec les hôpitaux
de Corbeil et de Meaux pour l’autogreffe et
participons à de nombreux protocoles
de recherche en thérapie cellulaire. Nous
sommes un centre de référence régional pour
le prélèvement, chez les donneurs volontaires,
des cellules souches destinées à l’allogreffe de
patients français ou internationaux. L’équipe
associe deux collaborateurs médecins, deux
infirmières et une coordinatrice. Nous intégrerons
de nouveaux locaux plus vastes en 2014. »
Mme Lucand, quelle est la procédure
pour le don de moelle ?
« Il est important de sensibiliser le grand public
au don de moelle de son vivant. Par altruisme,
les 220 000 donneurs français, dont 26 000
en Ile-de-France, participent à la chaîne de
solidarité internationale. Les candidats sont
informés qu’ils peuvent être sollicités pour un
prélèvement de cellules souches périphériques
ou de moelle, et des modalités de ce don.
J’interviens en tant qu’interface dans cette
organisation, qui inclut l’accompagnement du
donneur, dont le consentement éclairé doit
être scellé auprès d’un magistrat. »
®
en Hématologie - Juin 2013
De gauche à droite : Christine Fauroux - Coordinatrice pour le centre de référence des syndromes drépanocytaires
majeurs - Pr Frédéric Galactéros - Responsable de l’unité fonctionnelle des maladies génétiques du globule
rouge, Coordonnateur du centre national de référence des syndromes drépanocytaires majeurs
Pr France Noizat-Pirenne - Responsable de l’Etablissement Français du Sang de l’Hôpital Henri Mondor
Pr Bertrand Godeau Chef du service de Médecine interne, Coordonnateur du centre national de référence des
cytopénies autoimmunes de l’adulte - Laetitia Languille - Ingénieure de recherche clinique
Des centres de référence pour les cytopénies
autoimmunes et les hémoglobinopathies
Hématologues et internistes ont
toujours collaboré, avec des domaines de
compétences distincts.
Le service de médecine interne est centre de
référence des cytopénies autoimmunes de
l’adulte. « Nous participons à des travaux de
recherche nationaux et internationaux : essais
cliniques, activité translationnelle en lien avec
l’EFS (présidée en Ile de France par Pr Philippe
Bierling), PHRC ou PNDS(1) avec le soutien
de la HAS » résume le Pr Bertrand Godeau.
« Nous avons constitué une biothèque pour
le purpura thrombopénique immunologique
(PTI), les anémies hémolytiques auto-immunes
et le syndropme d’Evans » enchaîne Laetitia
Languille. Un document à l’intention des
personnes souffrant d’un PTI a été élaboré ;
il explique la maladie et les objectifs du
traitement. « Il diminue l’anxiété des patients
et favorise l’observance » constate l’ingénieure
de recherche clinique. L’unité des Maladies
Génétiques du globule rouge et le Centre de
référence des syndromes drépanocytaires
majeurs génère une importante activité de
consultation. « Du fait d’un bond de 30 ans de
l’espérance de vie, la drépanocytose de l’adulte
est en forte hausse. Elle se traduit notamment
par des atteintes multiviscérales complexes,
des pathologies osseuses dégénératives et des
problèmes transfusionnels» explique le
Pr Frédéric Galactéros. Christine Fauroux, qui
l’assiste, intervient entre autres pour organiser la
De gauche à droite : Pr
réunion nationale annuelle à laquelle participent
les centres de compétence.
« Je suis très impliquée dans la coordination
de la recherche et la gestion des bases de
données » note-t- elle. « Notre expertise est
utile aux spécialistes de la drépanocytose car
le risque d’incompatibilité, d’immunisation
et d’hémolyse post-transfusionnelle est
élevé » rappelle le Pr France Noizat-Pirenne.
« Nos travaux de recherche portent sur
la physiopathologie et les mécanismes
d’alloimmunisation de la drépanocytose et sur
les cytopénies autoimmunes » ajoute-t-elle.
(1) PNDS : Protocole National de Diagnostic et de Soins
Réf :
-Parent F, Bachir D, Inamo J, Lionnet F, Driss F, Loko G, Habibi
A, Bennani S, Savale L, Adnot S, Maitre B, Yaïci A, Hajji L,
O’Callaghan DS, Clerson P, Girot R, Galacteros F, Simonneau G.
A hemodynamic study of pulmonary hypertension in sickle cell
disease. N Engl J Med. 2011 Jul 7;365(1):44-53.
-Noizat-Pirenne F. Relevance of alloimmunization in haemolytic
transfusion reaction in sickle cell disease. Transfus Clin Biol.
2012 Jun;19(3):132-8. Epub 2012 Jul 19.
Michèle Imbert
Responsable du laboratoire d’hématologie
biologique - Dr Dominique Bories MCU-PH biologie moléculaire
De gauche à droite :
Dr Orianne Wagner-Ballon
Cathy Gérard - Infirmière référente du service d’hématologie
Stéphanie Bendel - Cadre de soins - Valérie Demarez - Cadre supérieur
Nadine Lancelle - Cadre de soins - Sophie Lalaque - Infirmière référente de
MCU-PH cytométrie
l’unité hémopathies lymphoïdes
Laboratoire d’hématologie : examens La qualité des soins, une préoccupation
de routine et techniques de pointe centrale pour l’équipe paramédicale de
Le laboratoire d’hématologie traite les prélèvements non seulement
l’hématologie clinique
du Groupe Hospitalier Henri Mondor mais aussi d’autres hôpitaux,
notamment gériatriques, qui ont contribué à la hausse de 20% de
l’activité de routine.
« A raison de 800 hémogrammes par
jour, nous sommes en première ligne pour
détecter les maladies hématologiques » indique
le Pr Michèle Imbert. « Plus spécialisés, les
prélèvements de moelle et les adénogrammes
sont effectués par des biologistes expérimentés
qui assurent la lecture des cytologies médullaires ;
d’autres prélèvements sont destinés à des
analyses complémentaires (caryotype,
cytométrie en flux.. ) », poursuit la spécialiste.
Enfin, le laboratoire développe des techniques
de cytologie et de biologie moléculaire plus
innovantes. « Nous devons assurer toutes
ces tâches et faire face à l’augmentation de la
charge de travail à personnel constant, ce qui
est difficile à gérer » regrette la responsable.
« La cytométrie en flux, qui fait l’objet d’une
harmonisation dans le GEIL(1), permet de
détecter simultanément 8 à 10 marqueurs,
donc de caractériser beaucoup plus
précisément les cellules malignes, ou la
maladie résiduelle dans le cadre de la
recherche » explique le Dr Orianne WagnerBallon. « Si cette technique s’applique surtout
à l’immunophénotypage des hémopathies
malignes, elle trouve également des indications
dans les myélodysplasies ou l’hémoglobinurie
paroxystique nocturne » ajoute-t-elle.
« L’hématologie moléculaire permet d’identifier
les anomalies moléculaires associées aux
hémopathies malignes, d’affiner le diagnostic
pour optimiser le traitement, éventuellement
le cibler sur ces anomalies. Elle permet de
quantifier la masse tumorale résiduelle et de
monitorer le chimérisme après greffe. C’est,
avec le séquençage de nouvelle génération,
un domaine en pleine expansion » ajoute le
Dr Bories qui effectue ces examens pour
plusieurs sites de l’APHP, en province et à
l’étranger.
(1) GEIL : Groupe d’Etude Immunologique des Leucémies
La qualité des soins passe par l’éducation thérapeutique (ETP), la formation
des soignants et une réflexion sur les pratiques, qui peuvent ainsi évoluer.
« La dimension ETP a été intégrée à la
pratique. Nous produirons dans un second
temps le dossier pour l’ARS » entame Valérie
Demarez. « Compte-tenu de la technicité des
actes qu’ils sont amenés à réaliser (transfusions,
soins sur cathéter central, prise en charge
d’urgences vitales…) les jeunes diplômé(e)s
doivent développer leurs compétences via un
parcours qualifiant avec tutorat » note-t-elle.
Les soignants plus expérimentés bénéficient
également d’une formation continue. Pour
optimiser la qualité de la prise en charge,
en accord avec le plan cancer, la démarche
du service d’hématologie inclut le conseil et
l’accompagnement des personnes allogreffées.
« Le livret patient (traitement à domicile, nutrition)
et la consultation de sortie (fruit d’un travail
d’équipe, assurée par du personnel formé)
ont été primés à l’AFITCH-OR(1) et présentés
récemment au congrès de l’EBMT » souligne
Stéphanie Bendel.
« L’équipe est fière d’avoir mis en place une
consultation paramédicale de sortie » confirme
Nadine Lancelle, qui revient sur le parcours
qualifiant : « Pour gagner leur autonomie,
les infirmières en cours d’intégration doivent
travailler dans les quatre unités de soins, de
matin comme d’après-midi, puis valider un
contrôle des connaissances » souligne-t-elle.
Garante du parcours de soins, Cathy Gérard
occupe depuis peu son poste d’infirmière
référente du service d’hématologie. « Je travaille
en lien avec le malade, l’équipe soignante,
l’hôpital de jour, des services extrahospitaliers
et l’infirmière coordonnatrice de greffe ; le livret
du patient allogreffé constituant un support »
détaille-t-elle. Sophie Lalaque remplit les
mêmes missions dans l’unité des hémopathies
lymphoïdes. « Je suis aussi maître de stage
pour élèves aide-soignant(e)s et infirmiers. Trois
livrets différents ont été conçus à l’intention des
étudiants » indique-t-elle.
(1) Association Française des Infirmier(e)s de Thérapie Cellulaire
Hématologie Oncologie et Radiothérapie
De gauche à droite : Sylvie
Dutendas et Danièle Castagnet - Infirmières de consultation
Sylvie Genet - Cadre de soins de l’hôpital de jour - Isabelle Costa - Infirmière de recherche clinique
Deux structures d’accueil pour les patients ambulatoires
Entre diagnostic, soins, gestion des urgences et recherche, les structures d’accueil ambulatoire que
sont l’HDJ et la consultation jouent un rôle majeur.
Mmes Castagnet et Dutendas, quels
rôles jouez-vous en consultation ?
« Lors de la première prise de rendez-vous,
nous effectuons un « pré-diagnostic »
par téléphone afin d’orienter au mieux le
patient vers un médecin spécialisé. En ce
sens, un appel du médecin traitant peut
nous permettre de gagner du temps. Nous
avons acquis une grande expérience de
l’hématologie. Si le patient nécessite une
consultation en urgence nous appelons le
médecin référent. »
Mme Costa, quels liens entretenezvous avec les structures d’accueil des
patients ambulatoires ?
« J’occupe un poste mobile créé en janvier
2013 pour gérer les protocoles de recherche
clinique du secteur lymphoïde, qui sont
de plus en plus nombreux. Dans le cadre
d’un travail d’équipe, il s’agit d’assurer
l’articulation entre le patient, les infirmières
de consultation, l’HDJ, l’hospitalisation,
les médecins investigateurs et les attachés
de recherche clinique. J’assiste aux RCP
hebdomadaires. »
« Vous êtes informés que le traitement des données personnelles communiquées pour les besoins de ce document est déclaré par Shire France auprès de la CNIL. L’utilisation de ces
données est limitée à l’usage interne de Shire France pour l’exercice de ses activités pharmaceutiques et elles ne feront en aucun cas l’objet de publication ou de commercialisation. En
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®
en Hématologie
XAG2213-06/2013
Mme Genet, quelles sont les missions
de l’HDJ ?
« La plupart des hospitalisations sont
programmées et consacrées à la prise
en charge ambulatoire de traitements
hématologiques. Cependant, l’HDJ accueille
aussi des malades en urgence pour les orienter
ensuite (aplasie fébrile après chimiothérapie….).
Nous mettons actuellement en place un
entretien téléphonique inter-cures pour que,
seules les personnes cliniquement en mesure
de recevoir leur traitement, se déplacent. Cela
fait partie des objectifs qui nous permettront de
mieux gérer les cures. »

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