RP septembre 2007
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Revue de presse nationale et internationale Septembre 2007 Du 5 au 25 septembre 2007 Sommaire Moisson de septembre p. 2 Recherche sur la maladie – Diagnostic p. 4 Recherche sur la maladie – Thérapeutiques p. 8 Acteurs – Les Personnes malades p. 12 Acteurs – Les Aidants / Les Familles p. 16 Acteurs – Les Professionnels p. 18 Repères – Politiques p. 22 Repères - Initiatives p. 35 Faits et chiffres p. 38 Représentation de la maladie p. 41 1/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Moisson de septembre D epuis des années, le 21 septembre est traditionnellement dédié à la maladie d’Alzheimer. Mais, cette fois-ci, il semble bien que la journée symbolique ait phagocyté le mois tout entier : pas un seul jour, ou presque, sans une nouvelle déclaration, une nouvelle information, une nouvelle initiative. A peine la Commission sur le plan Alzheimer, présidée par le professeur Ménard, a-t-elle fait connaître sa composition (www.premier-ministre.gouv.fr), que déjà, au delà de l’approbation générale, de premières nuances se font entendre : « ce sera un grand plan uniquement s’il dépasse les seuls aspects médicaux et de recherche » (Protection sociale informations, 19 septembre). La recherche, « la grande oubliée des plans précédents », voilà en effet l’une des préoccupations majeures du président de la République : il faut, selon lui, créer une « structure nationale de recherche (…) qui aurait pour objectif d’attirer les meilleures équipes au plan international » (www.elysee.fr, www.lesechos.fr, 21 septembre ; www.lemonde.fr, www.liberation.fr, L’Est Républicain, 22 septembre). Et cela ne peut, bien sûr, que satisfaire les chercheurs, comme le professeur Dubois ou le professeur Touchon, qui soulignent, depuis des années, la nécessité d’un diagnostic précoce (www.lemonde.fr, 3 septembre ; Mensuel des maisons de retraite ; Cahiers de la Fondation Médéric Alzheimer n°3, septembre 2007). Mais Nicolas Sarkozy a aussi entendu la voix de ceux, très nombreux, qui mettent l’accent sur les insuffisances ou les dysfonctionnements actuels de la prise en charge et de l’accompagnement des malades (et de leurs aidants). Il préconise donc « un continuum de prise en charge entre le domicile et le « tout établissement » qui permette aux aidants de trouver les moments de répit absolument nécessaires : hébergement temporaire, accueils de jour, autres dispositifs à imaginer, ainsi que les transports pour y accéder » (www.elysee.fr, www.france-info.fr, 21septembre; L’Est Républicain, 22 septembre). Il se prononce pour « une porte d’entrée unique » dans le système de prise en charge, pour un « forfait Alzheimer » à l’usage du médecin traitant (www.lefigaro.fr, 22 septembre), mais aussi pour une « carte d’information » qui serait remise au malade et qui « permettrait aux membres de la famille, aux personnels de l’hôpital ou de la maison de retraite d’avoir un accès immédiat à l’information nécessaire face à une situation de crise » (www.lesechos.fr, 21 septembre; www.liberation.fr, 22 septembre). Comment financer ce nouveau plan ? Le « grand débat sur le financement de la santé », souhaité par Nicolas Sarkozy, commence, semble-t-il, à s’instaurer avant même que les intentions du chef de l’Etat se soient définitivement exprimées. L’engagement financier total du plan sur cinq ans ne sera précisé qu’à la fin de l’année (www.elysee.fr, fr.today.reuters.com, www.lesechos.fr, 21 septembre). Mais on sait déjà que des franchises vont être mises en place à partir du 1er janvier et qu’elle ne devraient pas être remboursables par les mutuelles ou les assurances « responsables », quitte à aider les plus modestes à acquérir une couverture complémentaire. (La Tribune, 20 septembre ; Les Echos, 25 et 26 septembre). « Les personnes aux revenus les plus limités n’y réfléchiront-elles pas désormais à deux fois avant d’aller voir un médecin ? » demandent certains, tandis que d’autres rappellent que « plus le système est solidaire, plus les gens doivent être responsables » (Actualités sociales hebdomadaires magazine, juillet-août 2007). Ce qui fait naître le plus de divergences entre les différents acteurs, c’est l’idée, lancée par le Président, d’un système mixte, alliant un mécanisme public, qui prendrait « en compte de manière juste les capacités contributives des personnes ainsi que leur patrimoine », et le recours à l’assurance individuelle, sous forme de 2/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 « produits d’épargne longue, fiscalement avantagés » (www.elysee.fr, 18 septembre). Rappelons néanmoins que, jusqu’à présent, les assurés eux-mêmes ne se précipitent pas sur les contrats d’assurance dépendance individuelle (www.mediassur.com, 17 septembre). Les semaines qui viennent s’annoncent riches en informations nouvelles pour les personnes malades et leurs aidants, mais également pour les assurés et les contribuables. La commission Ménard doit rendre ses premières conclusions dès le 1er novembre et la discussion parlementaire sur le plan de financement de la Sécurité sociale pour 2008 nous réservera, sans aucun doute, de passionnants débats. Jacques Frémontier Journaliste bénévole 3/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Recherche sur la maladie - Diagnostic Presse nationale Dépistage précoce Pour Bruno Dubois, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, le dépistage précoce est la seule issue en attendant un vaccin. Les recherches ont permis de découvrir que les lésions que la maladie provoque dans le cerveau débutent beaucoup plus tôt que ses manifestations : à quarante-sept ans, la moitié des personnes décédées avaient déjà des lésions cérébrales caractéristiques. Le cerveau possède vraisemblablement des mécanismes qui, pendant des années, vont permettre de compenser l’avancée de la maladie. L’enjeu pour l’avenir est donc d’intervenir pour renforcer ces mécanismes de défense. Des médicaments sont en cours de développement pour ralentir voire bloquer le cours de la maladie. Des espoirs sont aussi fondés sur des traitements immunologiques visant à stimuler les défenses de l’organisme. www.lemonde.fr, 3 septembre 2007. Pourquoi diagnostiquer plus tôt ? Pour Judith Azema du Mensuel des maisons de retraite, le sous-diagnostic concerne en France un malade sur deux et un sur trois au stade précoce. Or, pour le Dr Patrick Métais, gériatre et directeur médical de Clinéa, le diagnostic précoce est indispensable pour anticiper : d’abord pour mettre en place des soins spécifiques à la maladie et surtout pour anticiper l’entrée en maison de retraite, afin d’éviter que la personne malade n’y arrive à un stade trop avancé où elle ne pourra pas s’adapter. C’est d’autant plus important que les nouveaux critères de diagnostic mis en évidence par les travaux du Pr Dubois vont permettre de détecter la maladie avec un très bon taux de certitude trois ans avant les premiers signes de démence. Pour le Pr Touchon, neurologue au CHU de Montpellier, le diagnostic précoce demeure incontournable même dans l’hypothèse la plus négative : « si nous ne trouvons pas dans la décennie des médicaments arrivant à bloquer le processus de dégénérescence, le fait de mettre en place une stratégie multimodale est la seule stratégie dont nous disposons », affirme-t-il dans un récent entretien accordé aux Cahiers de la Fondation Médéric Alzheimer. Mensuel des maisons de retraite, août-septembre 2007. Les Cahiers de la Fondation Médéric Alzheimer, n°3, septembre 2007. Flou statistique Judith Azema du Mensuel des maisons de retraite constate le flou statistique sur la proportion de résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées accueillis en établissement. Faute d’enquête nationale de prévalence, trois chiffres contradictoires sont avancés. L’étude PAQUID du Pr Dartigues annonce 72%, l’enquête EHPA de la DREES 33%, les directeurs ou les médecins coordonnateurs observant plutôt 80-90% sur le terrain. Pour Judith Azema, l’avenir s’envisagerait plus clairement si une étude fournissait un état des lieux consensuel, s’appuyant notamment sur les nouveaux outils de diagnostic disponibles. Florence Pasquier, responsable du centre mémoire de ressources et de recherches du CHU de Lille, souligne que le nombre de malades est issu d’extrapolations, que beaucoup de malades ne viennent pas consulter et qu’on les ignore, et que la proportion de personnes traitées serait d’une sur trois. Mensuel des maisons de retraite, août-septembre 2007. www.rmc.fr, 21 septembre 2007. 4/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Annonce du diagnostic Pour Martine Perez, du Figaro, les spécialistes sont divisés sur la nécessité d’annoncer le diagnostic: si cette annonce permet d’impliquer la personne malade, elle peut être reçue comme une terrible violence. Pour annoncer un tel diagnostic, encore faut-il qu’il ait été porté avec précision, que la personne malade soit soutenue par une famille soudée et portée par une équipe pluridisciplinaire, ce qui est loin d’être toujours le cas. Sept médecins libéraux sur dix seraient favorables à une telle annonce, alors que 56% des familles ne souhaitent pas que la personne malade soit informée. Pourtant, l’indication « maladie d’Alzheimer » figure sur les notices de boîtes de médicaments. Comment, lorsqu’on prend ses médicaments, ignorer le diagnostic ? Le Figaro, 21 septembre 2007. Plainte cognitive Les demandes de consultation mémoire augmentent du fait de l’inquiétude grandissante des personnes âgées face à la maladie d’Alzheimer. Une procédure d’évaluation des fonctions cognitives en amont des consultations mémoire permettrait de cibler les personnes à orienter vers ces structures, mais aussi de rassurer les sujets inquiets à tort. Les résultats d’une première exploration des fonctions cognitives réalisées dans le cadre des examens de santé de l’Assurance maladie (portant sur plus de mille personnes) montrent la nécessité de tenir compte de l’expérience des équipes des centres d’examen de santé dans le domaine de la pathologie cognitive. Psychologie et neuropsychiatrie du vieillissement. Rouch I et al. Exploration de la plainte cognitive dans une population de consultants de centres d’examens de santé. Juin 2007. Troubles de l’audition : revue Si les troubles neurosensoriels, notamment auditifs, sont fréquents chez les sujets atteints d’une maladie d’Alzheimer, ils restent peu ou pas pris en charge, alors même qu’ils sont susceptibles d’aggraver la symptomatologie et d’influer sur l’évolution péjorative de la maladie. Des travaux récents suggèrent que la prise en charge de la surdité chez les personnes malades pourrait apporter un bénéfice cognitif et comportemental, avec des répercussions positives sur l’entourage et en terme de santé publique. Psychologie et neuropsychiatrie du vieillissement. Petitot C et al. Maladie d’Alzheimer, troubles de l’audition et appareillage auditif : une revue des données actuelles. Juin 2007. Presse internationale Pourquoi les aidants stressés meurent-ils plus tôt ? Les aidants des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer éprouvent un stress chronique associé à un déclin de l’immunité. Une étude du laboratoire d’immunologie de l’institut national du vieillissement des NIH (Baltimore, Etats-Unis) portant sur un groupe de quarante et un aidants et un groupe de quarante et un témoins appariés sur l’âge et le sexe, apportent une explication cellulaire et moléculaire. Ils montrent que le stress des aidants est associé à un niveau plus bas de lymphocytes, à un niveau plus élevé de cytokines (molécules impliquées dans l’inflammation) et à des chromosomes raccourcis à leur extrémité (érosion des télomères), indicateur d’un vieillissement cellulaire accéléré. La vie des aidants est raccourcie de quatre à huit ans. www.medicalnewstoday.com, 20 septembre 2007. www.researchnews.osu.edu , 24 septembre 2007. J Immunol, Damjanovic et al Accelerated telomere erosion is 5/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 associated with a declining immune function of caregivers of Alzheimer’s disease patients, 15 septembre 2007. Réduction des risques Good for you, good for your brain, le programme de réduction des risques de l’association Alzheimer Ecosse, a obtenu la distinction “hautement recommandé” par la British Medical Association. www.medicalnewstoday.com, 20 septembre 2007. www.alzscot.org. Détection de la maladie par les professionnels non médecins Comment détecter la maladie d’Alzheimer non diagnostiquée ? Le centre de recherches en services de santé et l’école de travail social de l’université de Caroline du Nord (Etats-Unis) ont fait utiliser l’échelle cognitive minimum MDS-COGS (minimum data set cognition scale) par des membres du personnel de maisons de retraite ou de maisons médicalisées (assisted living facilities) assistés par un neuropsychologue. Des tests neuropsychologiques complets ont été réalisés, ainsi qu’un relevé des symptômes dépressifs ou neuropsychiatriques. Deux neurologues ont revu les dossiers et examiné les personnes pour poser le diagnostic de maladie d’Alzheimer probable ou d’absence de maladie d’Alzheimer. L’étude, à laquelle ont participé cinquante membres du personnel et cent soixante-six résidents ne présentant pas de trouble cognitif, montre que 38% des participants présentent une maladie d’Alzheimer probable. Un seuil de 2 sur l’échelle MDS-COGS apparaît hautement spécifique de la maladie d’Alzheimer mais le test est peu sensible et ne détectera pas certains cas de déficit cognitif léger. Pour les auteurs, le test MDSCOGS permet une détection rapide et spécifique d’un sous-groupe de résidents pouvant bénéficier d’une prise en charge spécialisée. J Am Geriatr Soc, Zimmermann S et al. Residential care/assisted living staff may detect undiagnosed dementia using the minimum data set cognition scale. Septembre 2007. Conduite : responsabilités partagées Les recommandations de l’association médicale canadienne (CMA) publiées en 2006 contre-indiquent la conduite pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées au stade modéré à sévère, et soulignent qu’une proportion importante de personnes atteintes d’une forme précoce de la maladie peuvent conduire de façon sûre. Des centres de conduite spécialisés permettent de faire passer des examens de conduite sur la route, les personnes malades devant être réévaluées tous les six à douze mois. Les médecins sont responsables du diagnostic, mais ont besoin d’être formés pour évaluer la capacité de conduite en situation. La CMA souhaite que ces examens soient financés par les collectivités territoriales et les compagnies d’assurance, et soient administrés par des experts compétents et non par les médecins. Mais s’arrêter de conduire n’est possible que si des alternatives de transport et d’accompagnement social sont proposées. Canadian Medical association Journal. Rapoport MJ et al. Sharing the responsibility for assessing the risk of the driver with dementia. www.cmaj.ca, 11 septembre 2007. Canadian Medical association Journal. Herrmann N et al. Predictors of driving cessation in mild-to-moderate dementia. 12 septembre 2006. Accid Anal Prev. Molnar FJ et al. Acceptability and concurrent validity of measures to predict older driver involvement in motor-vehicle crashes : an Emergency Department pilot-case control study. Septembre 2007. 6/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Maladies neurodégénératives : inventaire comportemental Les neurologues du centre de Cambridge pour la réparation cérébrale (Cambridge centre for brain repair) ont développé un questionnaire facile à utiliser, que remplissent les aidants et qui permet de distinguer rapidement les différentes maladies neurodégénératives (Cambridge behavioural inventory). Les déficits prédominants étaient le sommeil et le soin de soi dans la maladie de Parkinson, la mémoire dans la maladie de Huntington et la maladie d’Alzheimer, la motivation et les comportements stéréotypés dans la variante frontale de la démence frontotemporale. J Neurol Neurosurg Psychiatry. Wedderburn C et al. The utility of the Cambridge behavioural inventory in neurodegenerative disease. 10 septembre 2007. Mortalité L’institut de recherche en médecine extramurale de l’Université VU d’Amsterdam (Pays-Bas), utilisant l’échelle MDS (minimum data set) auprès de deux cohortes de personnes malades (une cohorte néerlandaise de deux cent quatre vingt-huit personnes et une cohorte américaine de deux-cent soixante-neuf résidents), publie un modèle de risque pour prévoir la mortalité à six mois des résidents de maisons de retraite au stade avancé de la maladie d’Alzheimer ou troubles apparentés, avec ou sans infection pulmonaire. Les taux de mortalité à ix mois sont de 24.3% pour les résidents hollandais et 36.8% pour les résidents américains (qui présentaient une infection pulmonaire). J Am Med Dir Assoc. van der Steen JT et al. Prediction of 6-month mortality in nursing home residents with advanced dementia : validity of a risk score. Septembre 2007. Prévalence en médecine générale Le service de psychiatrie de l’université de Leipzig (Allemagne) a déterminé la prévalence du déficit cognitif léger sur un échantillon de trois mille trois cent vingtsept personnes de plus de soixante-quinze ans consultant un médecin généraliste. La prévalence était de 15.4% pour le déficit cognitif léger original et 25.2% pour les formes modifiées. Les médecins généralistes ont un rôle clé dans la prévention secondaire et les soins durant la détérioration cognitive, jusqu’au diagnostic de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. Dement Geriatr Cogn Disord. Luck T et al. Mild cognitive impairment in general practice : age-specific prevalence and correlate results from the German study on ageing, cognition and dementia in primary care patients (AgeCoDe), 11 septembre 2007. Annonce du diagnostic L’annonce du diagnostic n’est pas fréquente au Brésil. Le service de neurologie cognitive et comportementale de l’université de São Paulo (Brésil) a réalisé une étude sur les pratiques d’annonce du diagnostic de maladie d’Alzheimer auprès des médecins spécialistes (cent soixante dix gériatres, trois cents neurologues et cinq cents psychiatres). Cent quatre-vingt et un médecins ont répondu au questionnaire (18.6%). On n’observe pas de différence significative entre les trois spécialités en ce qui concerne la fréquence d’annonce du diagnostic. Mais si 85.6% utilisent une terminologie claire, moins de la moitié des médecins (44.8%) informent régulièrement la personne malade du diagnostic. Et si les médecins eux-mêmes étaient atteints de la maladie d’Alzheimer, ils seraient 76.8% à vouloir connaître le diagnostic. 7/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Int Psychogeriatr, Raicher I et al. Alzheimer’s disease diagnosis disclosure in Brazil : a survey of specialized physicians’ current practice and attitudes, 6 septembre 2007. Suivi clinique par téléphone à touches Des chercheurs américains (université de médecine de Stanford, caisse des anciens combattants de Stanford, Californie) et la société Healthcare Technology Systems de Madison (Wisconsin) ont étudié l’utilisation d’une technologie de réponse vocale interactive automatisée (IVR) pour suivre à distance la fonction cognitive de personnes sans déficit cognitif, souffrant d’un déficit cognitif léger ou d’une forme légère de la maladie d’Alzheimer. Cent sept personnes volontaires, âgés de soixantecinq à quatre-vingt huit ans, vivant à domicile, participaient à l’étude. Les échelles d’évaluation utilisées étaient la BCDR (baseline clinical dementia ratings) à l’inclusion, ADAS (Alzheimer’s disease assessment scale) et MMSE (mini-mental state examination) au cours des consultations médicales à l’inclusion puis à huit, seize et vingt-quatre semaines. La durée des tests cognitifs automatisés était de dix-huit minutes, et le recueil de l’information par les médecins évaluateurs de quatre minutes. Selon les auteurs, la méthode est fiable et peut se prêter au suivi clinique à long terme et à des études longitudinales de grande ampleur. Alzheimer Dis Assoc Disord, Mundt JC et al. Telephonic remote evaluation of neuropsychological deficits (TREND) : longitudinal monitoring of elderly communitydwelling volunteers using touch-tone telephones. Juillet-septembre 2007. Mémoire de la journée L’équipe de kinésithérapie et d’ergothérapie de l’école de médecine de Nagoya (Obu dementia care and training center, Japon), dans une étude portant sur cinquante deux résidentes (soixante huit à quatre-vingt-douze ans) atteintes de la maladie d’Alzheimer, comparées à cinquante personnes âgées sans troubles cognitifs vivant à domicile, a observé que les activités instrumentales de la vie quotidienne, la mémoire de la journée et la mémoire prospective ne sont pas simultanément altérées, ce qui permettrait de détecter le déficit cognitif léger de façon plus précise. Nippon Ronen Igakkai Zasshi, Mori A et Sugimura K. Characteristics of instrumental activities of daily living and everyday memory in elderly women : method for assessment of abilities in early dementia. Juillet 2007 (article en japonais). Tabac L’équipe d’épidémiologie du centre médical Erasmus de Rotterdam (Pays-Bas) a suivi pendant sept ans une cohorte de six mille huit cent personnes de plus de cinquantecinq ans, ne présentant pas de troubles cognitifs à l’inclusion. Cette étude montre un risque accru de survenue de la maladie d’Alzheimer chez les fumeurs (+56% par rapport aux non-fumeurs). Au plan génétique, cet effet apparaît plus prononcé chez les personnes ne portant pas l’allèle APOEepsilon4. ca.today.reuters.com, 2 septembre 2007. Neurology. Reitz C et al. Relation between smoking and risk of dementia and Alzheimer disease : the Rotterdam study. 4 septembre 2007. Recherche sur la maladie - Thérapeutiques Presse nationale Les médicaments sont-ils efficaces ? La Haute autorité de santé s’apprête à rendre publics en octobre les résultats d’une réévaluation des médicaments indiqués dans la maladie d’Alzheimer. 8/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Pour le Pr Dubois, neurologue à la Pitié-Salpêtrière, les médicaments retardent les symptômes de la maladie mais n’enrayent pas sa progression. Mais pour Judith Azema, du Mensuel des maisons de retraite, les effets démontrés des médicaments, même modestes, ne constituent pas leur seul intérêt. La mise en place d’un traitement est aussi l’occasion de démarrer une prise en charge et un suivi individualisé, dont le médicament n’est qu’un élément ; ce qui rend d’autant plus dommageable l’absence de traitement, qui demeure en 2007 la règle pour deux tiers des personnes malades. Selon Jean-Marie Vetel, président du Syndicat national de gérontologie clinique (SNGC), on avancerait d’un grand pas si les généralistes étaient formés pour les prescrire. Le mensuel des maisons de retraite, août-septembre 2007. Déficit de formation Judith Azema du Mensuel des maisons de retraite considère que la formation des équipes est l’enjeu principal pour améliorer la prise en charge. Pour le professeur Jacques Touchon, neurologue au CHU de Montpellier, la France a un retard considérable par rapport à d’autres pays développés. Il faudrait que les équipes soignantes soient formées à une prise en charge thérapeutique plurimodale. Les aides-soignants, les infirmiers, les AMP doivent être formés à des techniques de soutien, de stimulation cognitive adaptée, à l’art-thérapie, à la psychothérapie. Le mensuel des maisons de retraite, aout-septembre 2007. Clinique de la perte de soi et soin psychique dans la démence et la maladie d’Alzheimer Olivier Douville, maître de conférences en psychologie à l’Université de Paris 10, publie les résultats d’une recherche soutenue par la Fondation Médéric Alzheimer sur les représentations des professionnels soignants. La maladie d’Alzheimer entraîne un vide de représentation. Cela nécessite pour les personnes malades et le personnel soignant d’en banaliser la portée afin d’en dépasser la sidération. Comment, à partir d’une étrangeté radicale, reconstruire un imaginaire dans lequel puisse s’inscrire la personne malade en tant qu’altérité ? Le soignant qui œuvre en ce sens se heurte à de multiples problèmes liés au contre-transfert. C’est pourquoi d’autres stratégies thérapeutiques sont étudiées afin que la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ne soit pas réduite à la représentation d’une perte drastique, mais reprenne sa place de sujet. Le journal des psychologues. Douville O. Dossier : Alzheimer : inventer les soins psychiques, septembre 2007. Traitements psychologiques : quelle efficacité ? Le service de santé psychosociale et communautaire de l’école de soins infirmiers de Seattle a réalisé une revue des études ayant testé l’efficacité des interventions psychologiques sur les troubles comportementaux des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées, proposées par le comité de science et pratique de la Société de psychologie clinique américaine. Deux interventions psychologiques efficaces ont particulièrement été identifiées. La première est fondée sur le modèle de l’abaissement progressif du seuil de stress (PLST : progressively lowered stress threshold), qui consiste à apprendre aux soignants à observer les problèmes de comportement, à identifier les antécédents ou les déclencheurs, et à planifier des modifications environnementales ou de programmation pour les prévenir. 9/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 La seconde est inspirée du « protocole de Seattle » et consiste à apprendre aux soignants des approches comportementales structurées pour résoudre les problèmes, de même que des stratégies pour favoriser des exercices et des évènements agréables. La lettre mensuelle de l’année gérontologique. Recherche et pratique clinique, octobre 2007. Psychol Aging, Logsdon RG et al. Evidence-based psychological treatments for disruptive behaviors in individuals with dementia. Mars 2007. Visiophone Mettre à disposition des personnes âgées dépendantes les nouvelles technologies de l’information et de la communication, c’est l’objectif du projet expérimental M@D : « maintien à domicile des personnes âgées via Internet ». Sur la Côte d’Azur, cette expérimentation consistera à installer via Internet un système de surveillance par visiophonie, associé à un ensemble de services sociaux, médico-sociaux et sanitaires coordonnés. Afin d’intégrer facilement ce dispositif dans les habitudes des personnes, l’outil retenu sera le téléviseur, présent dans la majorité des foyers. La personne âgée doit juste appuyer sur un bouton pour être mise en relation directe avec un opérateur, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, qui l’orientera vers les services compétents. Le système veut également favoriser le maintien du lien social en permettant aux seniors de converser gratuitement entre eux et avec leur famille en visiophonie. www.ainesruraux.org, 10 septembre 2007. Arrêt de développement Sanofi-Aventis a décidé d’arrêter les essais cliniques du xaliprodène, testé sur des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, le produit n’ayant pas montré d’effet statistiquement significatif sur le principal critère d’évaluation. Les tests se poursuivront dans une autre affection neurologique Les Echos, 18 septembre 2007. Presse internationale Vaccin Le professeur Norman Relkin, chercheur en neurosciences de l’école de médecine Weill Cornell (New York, Etats-Unis), vient de conclure un essai clinique de phase II sur vingt-quatre personnes ayant une maladie d’Alzheimer probable, étudiant les effets de l’immunoglobuline Gammagard de Baxter, un traitement intraveineux de l’immunodéficience, pour retarder ou arrêter la progression de la maladie d’Alzheimer. Les seize personnes ayant reçu l’immunoglobuline ont réagi positivement, avec une meilleure réponse cognitive que les huit personnes ayant reçu un placebo. La phase III, un essai clinique de dix-huit mois, en double aveugle contre placebo, sur trois cent soixante personnes, comparant deux doses différentes de Gammagard, sera lancée début 2008. cornellsun.com, 11 septembre 2007. Chicago Tribune, 29 août 2007. Voie nasale Beka Solomon de l’université de Tel-Aviv (Israël) est arrivé, dans un modèle animal de la maladie d’Alzheimer, à immuniser des souris en utilisant comme antigène une portion de protéine Abeta fixée à un virus bactériophage, administré par voie nasale. Les phages ont une structure nanotubulaire semblable à celle des fibrilles amyloïdes. Ils se fixent aux plaques extracellulaires et les dissolvent, réduisant l’inflammation cérébrale sans effets indésirables. Ils sont éliminés naturellement par l’organisme. 10/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Les souris traitées ont récupéré leur sens de l’odorat et ont montré une réduction de 80% des plaques à un an par rapport aux souris non traitées. www.israel21c.org, 19 septembre 2007. Vaccine. Solomon B. Active immunization against Alzheimer’s beta-amyloid peptide using phage display technology. 20 avril 2007. Perspective des personnes malades Pour le Dr Kenneth Rockwood, gériatre à l’Université Dalhousie d’Halifax (Canada), les personnes malades sont souvent bien placées pour évaluer l’efficacité d’un traitement, à condition qu’on veuille bien les écouter. Les questions pertinentes concernent l’amélioration de la qualité de vie perçue par la personne malade. Cette amélioration peut être déconnectée des scores des tests de référence. Il est possible que des molécules actuellement en essai clinique obtiennent une autorisation de mise sur le marché dans les cinq ans. Mais si les bonnes questions et les bonnes mesures ne sont pas faites aujourd’hui, le processus d’enregistrement et de remboursement risque d’être difficile. www.westender.com.au, 12 septembre 2007. Can J Neurol Sci.. Rockwood K. Global assessment measures for assessing efficacy in dementia drug trials. Mars 2007. Stimulateur audio-visuel Un stimulateur audio-visuel, proposant des sons synchronisés et des rythmes lumineux a été développé par la société coréenne Daeyang E&C et commercialisé à 1.2 million d’exemplaires en Corée pour lutter contre le stress, améliorer la concentration et la relaxation. Le Pr Joseph Tracy, neurologue et directeur du laboratoire d’imagerie et neuroscience cognitive de l’Université Thomas Jefferson de Philadelphie (Etats-Unis), a modifié ce dispositif et l’a testé dans un essai clinique contrôlé : les résultats montreraient une amélioration significative de la mémoire verbale, de l’apprentissage et de l’attention. International Journal of Learning Technology. Tracy JU et al. A test of the efficacy of the MC Square device for improving verbal memory, learning and attention, 2007. www.medicalnewstoday.com, 6 septembre 2007. www.competitivetech.net. Les unités spécifiques réduisent le risque d’hospitalisation Le service de santé communautaire de l’école de médecine Brown de Providence (Rhode Island, Etats-Unis) a étudié l’influence de l’organisation de l’offre de soins et des politiques de santé territoriales (système Medicaid, analyse au niveau des comtés) sur le risque d’hospitalisation des résidents de maisons de retraite atteintes d’un déficit cognitif. Sur un échantillon de trois cent soixante mille résidents de long séjour présentant un déficit cognitif, la moitié (49%) étaient atteints de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés, et 16% de ces personnes malades ont été hospitalisées. Le risque d’hospitalisation est réduit de 10% lorsque les résidents viennent d’une unité spécifique Alzheimer et augmenté de 44% lorsqu’il existe des politiques locales de restriction du nombre de places en unités spécifiques. Gerontologist, Gruneir A et al. Hospitalization of nursing home residents with cognitive impairments : the influence of organizational features and state policies. août 2007. Prescripteurs sous influence Des chercheurs de l’université de Californie (Etats-Unis) ont étudié les attitudes des médecins de ville pour comprendre les facteurs non médicaux intervenant dans la prescription d’inhibiteurs de la cholinestérase (IChE) dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. Une étude qualitative par entretien auprès de quarante praticiens 11/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 montre qu’ils sont ambivalents (51%) ou négatifs (31%) quant à la prescription d’IChE. Les facteurs non médicaux influençant la prescription sont un manque de connaissance, la dépendance envers les spécialistes, l’influence des souhaits de la famille et son engagement, le système de valeurs des médecins, ou encore simplement la capacité de pouvoir offrir « quelque chose » à leurs patients. Alzheimer Dis Assoc Disord. Franz CE et al. Nonmedical influences on the use of cholinesterase inhibitors in dementia care. Juillet-septembre 2007. Usage des médicaments Le service d’épidémiologie et médecine préventive de l’université du Maryland à Baltimore a établi une estimation représentative de l’utilisation des médicaments destinés à traiter la maladie d’Alzheimer ou troubles apparentés et les symptômes comportementaux associés aux Etats-Unis. L’étude portait sur onze mille six cents personnes vivant à domicile et onze cents en établissement d’hébergement ; tous bénéficiaires du programme Medicare. En 2002, on estimait à 8.1% la proportion d’assurés traités pour une maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, dont 58.9% vivaient à domicile (taux de prévalence 5.1%) et 41.1% en établissement pour personnes dépendantes (taux de prévalence : 57.2%). L’utilisation de médicaments spécifiques de la maladie d’Alzheimer (donepezil, galantamine, rivastigmine) était similaire (24.7% à domicile et 26.3% en institution). L’utilisation d’halopéridol était comparable (et faible) dans les deux lieux de vie. L’utilisation d’antipsychotiques atypiques (risperidone, olanzapine et quietapine), utilisés probablement pour le traitement des troubles du comportement, était plus élevée chez les résidents en établissements d’hébergement (respectivement 21.0%, 11.9% et 7.1%) que chez les personnes malades vivant à domicile (respectivement 5.1%, 4.0% et 2.3%). J Am Geriatr Soc, Gruber-Baldini AL et al, Treatment of dementia in communitydwelling an institutionalized Medicare beneficiaries, 28 août 2007. Troubles du comportement : pas de psychotropes d’emblée Environ quatre vingts pour cent des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé sont agressifs, déambulent, s’agitent, crient ou hurlent. Pour D. Bredthauer de l’université de sciences appliquées, travail social et santé de Francfort-sur-le-Main (Allemagne), ces symptômes sont souvent une réaction aux problèmes de la vie quotidienne ou liés à la situation de soins. En conséquence, selon lui, les psychotropes ne devraient être utilisés qu’après avoir éliminé les causes externes, les troubles de santé associés et les effets indésirables des médicaments. MMW Fortschr Med. Bredhauer D. Treatment of dementia. 14 décembre 2006, reçu le 18 septembre 2007 (article en allemand). ACTEURS – Les Personnes malades Presse nationale Charte Alzheimer Ethique et Société Elaborée sur la base d’une large consultation et lancée le 20 septembre par Ethique et Société (dirigée par Emmanuel Hirsch), la charte Alzheimer Ethique et Société 2007 présente les dix engagements des soignants : assurer à la personne malade l’accès aux soins, la compensation des handicaps et la prévention des facteurs aggravants ; développer et garantir les compétences professionnelles par les formations initiale et continue ainsi que par le travail en équipe ; reconnaître le droit de la personne malade à être, ressentir, préférer, refuser ; respecter le choix de la 12/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 personne malade ; respecter les liens affectifs de la personne malade ; respecter liberté de conscience de la personne malade et valoriser ses activités ; respecter personne malade, ses biens et ses choix matériels ; soigner, respecter accompagner la personne malade jusqu’à la fin de sa vie ; faire bénéficier personne malade de la recherche et de ses progrès ; contribuer largement à diffusion d’une approche éthique. www.senioractu.com, 13 septembre 2007. www.espace-ethique.org la la et la la Jeunes malades L’association France Alzheimer a lancé le 21 septembre un appel à ne pas oublier les personnes malades de moins de soixante-cinq ans. Richard Verba, ancien responsable d’entreprise et atteint de la maladie d’Alzheimer, totalement dépendant de sa femme pour les actes de la vie quotidienne, a témoigné au colloque national du 21 septembre (intervention téléchargeable sur www.agevillage.com). Selon Martine Betty-Cusso du Figaro, les répercussions sociales sont tragiques : perte d’emploi, retraite incomplète, isolement. Les malades ne trouvent pas de prise en charge adaptée et ne disposent pas d’aides à domicile s’ils ont moins de soixante ans. A la radio, la rédaction de RMC a diffusé une interview de Jeanne, cinquante-neuf ans, diagnostiquée depuis un an, et de son fils Eric qui a arrêté ses études pour s’occuper d’elle. Il fait tout pour qu’elle soit le plus autonome possible : les commerçants sont prévenus, elle a pu partir par le train voir sa sœur, elle fréquente l’accueil mémoire d’Aix Alzheimer où elle peut rencontrer d’autres personnes, elle a adopté un chien qui l’aide à rentrer chez elle. Elle vit en centre-ville et s’est rapprochée de son fils qui habite à cinq minutes. Elle ne bénéficie d’aucune aide pour l’instant. Le Figaro Magazine, 22 septembre 2007. www.rmc.fr, 21 septembre 2007. Glissement Un homme âgé de quatre-vingt un ans, veuf, ingénieur en retraite, « accepte » d’aller vivre dans une maison de retraite. Atteint de la maladie d’Alzheimer, il est en danger à son domicile, raison pour laquelle ses enfants souhaitent sa prise en charge en institution. Avec l’aide de l’équipe soignante qui l’a accompagné et entouré, il livre le récit autobiographique des deux dernières années de sa vie : les journées interminables, l’indifférence des résidents avec qui il n’a rien à partager, l’épuisement et la honte, les angoisses, le refus d’alimentation avant de se laisser aller. Soins gérontologiques, septembre-octobre 2007. Paroles de résidents L’association Citoyenn’âge, en région parisienne, s’attache à donner la parole aux résidents. Quelques extraits : « nos familles sont souvent bien placées pour défendre nos intérêts et ceux du personnel. Mais il ne faut pas non plus que les familles parlent à notre place ». « Nos enfants ne sont pas responsables de nous ». « on peut perdre la mémoire, sans perdre la tête ». www.agevillage.com, 3 septembre 2007. Maltraitance Dans le cadre du programme européen Daphné II, une enquête européenne sur la maltraitance, portant sur trois mille personnes, a été réalisée par quatre associations de personnes âgées : Liberale Bonden van Gepensioneerden (Belgique) ; la Fédération des personnes âgées de Catalogne (FATEC, Espagne) en collaboration avec une université ; les associations Universités du 3è âge Unitre et 50 e più (Italie). Les Aînés ruraux et Alma France sont partenaires pour l’enquête française en cours de réalisation. Dans sept cas sur dix, la maltraitance a lieu en dehors d’un établissement ; près de la moitié est d’origine financière. La moitié des personnes 13/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 âgées interrogées déclarent avoir été au moins une fois victimes d’une maltraitance active (vol avec agression physique, vente forcée, escroquerie, cambriolage, tarifications excessives…). Douze à vingt pour cent des personnes âgées déclarent des violences passives, faisant apparaître des souffrances psychologiques (ne pas disposer de suffisamment d’argent pour faire ses courses, voir certains objets disparaître, être endetté sans comprendre pourquoi…). La maltraitance financière, seconde cause de maltraitance, reste un sujet tabou, d’où le souhait de la Commission européenne d’élaborer des recommandations et proposer des dispositions législatives pour combler le vide juridique qui l’entoure. Pour Marie-Eve Joël, s’attaquer au déni de la maltraitance demande une révolution culturelle exigeant un travail pédagogique à tous les niveaux. Tambour battant, septembre 2007. La santé de l’Homme. Joel ME. Personnes âgées et handicapées : le déni de la maltraitance. 05/06, 2007. Droit du médicament Francis Megerlin, maître de conférences à l’université Paris V, publie une analyse détaillée des nouveaux droits des personnes âgées face au médicament. Les nouveaux services pharmaceutiques offerts par certains opérateurs pour la délivrance de médicaments à domicile (les EHPAD étant assimilés au domicile du patient) remettent en question la définition légale des périmètres d’intervention et de rémunération, ainsi que les conceptions classiques de la régulation de la concurrence. Revue de droit sanitaire et social. Megerlin F. Les personnes âgées face au médicament : changement de paradigme en droit pharmaceutique. Juillet-août 2007. Droit des tutelles La réforme des tutelles mise en place par la loi du 5 mars 2007 n’affecte pas seulement le droit de la famille et des personnes. En élargissant les missions imparties au système tutélaire (protection de la personne et accompagnement divers) tout en favorisant la professionnalisation des acteurs chargés d’intervenir en la matière, elle affecte aussi, de manière sensible, le droit de l’action sociale. Pour Thierry Fossier, président de chambre à la Cour d’appel de Douai, professeur associé à l’Université d’Auvergne, l’innovation introduite par le mandat de protection future doit se lire « en creux » : en voulant créer, sous la dénomination d’accompagnements, des dispositifs qui déchargent véritablement la tutelle et la curatelle, le législateur a posé les bases d’une pratique de travail social inédite et qui interroge. Revue de droit sanitaire et social. Fossier T. Le droit des tutelles après sa réforme : nouvelle branche de l’action sociale ?. Juillet-août 2007. Presse internationale Ecouter les personnes malades A l’occasion de la journée mondiale du 21 septembre, Alzheimer’s Disease International (ADI) a annoncé les résultats d’une enquête internationale sur les besoins non satisfaits, les défis et les difficultés de communication que rencontrent les aidants et les personnes malades, intégrant pour la première fois l’avis des personnes malades. La société de sondages Harris Interactive a conduit des entretiens téléphoniques de dix minutes entre le 14 et le 20 juin 2007 auprès d’une centaine de personnes malades et une centaine d’aidants par pays, dans six pays : les Etats-Unis, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Espagne et le Brésil. En terme de qualité de vie, huit personnes sur dix atteintes de la maladie d’Alzheimer déclarent 14/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 garder une vie sociale avec leur famille et leurs amis, et se sentent bien respectées par leur entourage familial. Soixante-dix pour cent des aidants , malgré le fardeau de la maladie, déclarent que l’aide qu’ils apportent leur fait apprécier ce qui est important dans la vie. Trois aidants sur quatre soulignent qu’être aidant est une manière de rendre l’amour et le soin qu’ils ont reçu dans le passé et plus de la moitié que cela est gratifiant. Dans tous les pays, la source d’information primaire est le médecin traitant, la seconde source d’information étant la presse magazine et quotidienne pour les personnes malades et l’entourage pour les aidants, sauf aux Etats-Unis et au Canada, où la deuxième source d’information est Internet. Marc Wortmann, directeur exécutif d’ADI, estime que les personnes malades et leurs aidants ne profitent pas pleinement des services de soutien qui leurs sont proposés, par manque d’information. En ce qui concerne les médicaments, plus de sept personnes malades sur dix sont satisfaites des effets sur le contrôle des symptômes. Les aidants souhaitent des médicaments plus faciles à administrer. www.medicalnewstoday.com, 21 septembre 2007. Perspective des personnes malades L’institut de recherche en médecine extramurale de l’Université VU d’Amsterdam (Pays-Bas) publie une revue de la littérature scientifique (cinquante articles) sur la souffrance liée à la maladie d’Alzheimer et aux maladies apparentées, dans la perspective des personnes malades. Cette analyse contredit l’hypothèse communément admise que la maladie entraîne nécessairement un état d’atroce souffrance (dreadful suffering). Pour les auteurs, les expériences de vie avec la maladie, exprimées par les personnes qui en souffrent, apportent un tableau beaucoup plus subtil que la perception qu’en a le grand public, ainsi qu’un point de départ pour l’ajustement de l’accompagnement au vécu et aux souhaits des personnes malades. Int Psychogeriatr, de Boer ME et al. Suffering from dementia : the patient’s perspective : a review of the literature. 30 août 2007. Adaptation culturelle L’école de soins infirmiers de l’université polytechnique de Hong-Kong (Chine) a souhaité adapter au contexte chinois les modèles européens de l’expérience subjective et de la capacité des personnes malades à faire face (coping) au premier stade de la maladie d’Alzheimer. Des entretiens et observations ont été recueillis auprès de quinze personnes vivant à domicile, en utilisant une approche phénoménologique. Un cadre d’analyse a été élaboré autour de quatre thèmes : l’attribution de la maladie, l’expérience de la perte ayant pour conséquences la frustration et l’incertitude, l’adaptation à un nouveau rôle dans les relations avec la famille et les amis et la poursuite de l’existence. Les personnes atteintes d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer qui ont adopté une attitude positive par rapport à la maladie l’ont fait après avoir donné sens à la maladie et l’ont acceptée, ont reçu compréhension et soutien de leur entourage, ont été écoutées et respectées. J Adv Nursing. Mok E et al. Living with early-stage dementia : the perspective of older Chinese people. Septembre 2007. Tour du monde romantique Grace Smith avait juste cinquante-six ans quand elle a appris qu’elle était atteinte d’une maladie d’Alzheimer. Plutôt que de se laisser abattre, elle et son mari ont décidé de faire le tour du monde, ce qu’ils ont fait pendant treize ans. Ils ont piqueniqué sur les plages des Caraïbes, ont grimpé jusqu’à Machu-Picchu et se sont émerveillés devant le Taj Mahal. Ils ont vu les Pyramides, la Muraille de Chine et fait 15/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 le tour d’Europe avec un sac à dos. L’idée était de faire durer les bons moments jusqu’au bout. Grace s’est éteinte l’an dernier à soixante-neuf ans. www.dailyrecord.co.uk, 6 septembre 2007. Acteurs – Les Aidants / Les Familles Presse nationale Etat des lieux La Fédération nationale des aînés ruraux prépare, avec le concours de la Fondation Médéric Alzheimer, un questionnaire qui sera diffusé par les fédérations départementales auprès des clubs pour lui permettre de dresser un état des lieux et d’analyser les façons de vivre avec ces malades au quotidien. Un recensement des actions menées dans les associations locales pour accueillir les personnes atteintes de la maladie et de les aider à mieux vivre. Un recensement des actions menées dans les associations locales pour accueillir ces personnes atteintes de la maladie est également prévu. www.ainesruraux.org, 11 septembre 2007. Congé de soutien familial Depuis le 18 avril 2007, tout salarié justifiant d’au moins deux ans d’ancienneté peut demander à son employeur un congé de trois mois non rémunéré mais renouvelable, pour s’occuper d’un proche handicapé ou en perte d’autonomie (GIR 1 et 2). Il s’agit de l’une des mesures du plan Solidarité grand âge 2007-2012. Directions, septembre 2007. Alois et +, septembre 2007. Décret n° 2007-573 du 18 avril 2007. Loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006. Place de la famille En gériatrie, la présence de la famille ou celle des proches est un élément important à la fois pour la personne âgée et pour les soignants. Cependant, il arrive que la famille soit omniprésente, suscitant alors parfois des conflits. Cette fiche permet de faire le point sur la place qui doit lui être accordée et sur les droits dont elle dispose. La place de la famille fait l’objet d’une nouvelle fiche de Soins gérontologie dans sa série « charte des droits et libertés de la personne âgée dépendante ». Soins gérontologie, septembre/octobre 2007. Action européenne Les responsables de quinze associations d’aidants familiaux de neuf pays de l’Union européenne se sont réunis à Paris le 28 juin sous l’égide d’Eurocarers, une nouvelle organisation à but non lucratif. Sa présidente, Jill Pitkeathly, évoque cent millions d’aidants en charge d’un proche malade, handicapé ou fragilisé par l’âge dans l’Union européenne. Soins gérontologie, septembre/octobre 2007. Destin du couple On connaît mal les facteurs déterminant le sort du couple dont l’un est atteint par la maladie d’Alzheimer, en particulier l’attachement à l’autre ou son désinvestissement. Alors que la plupart des données dont on dispose sur cette question sont issues d’entretiens avec des conjoints aidants, l’auteur s’intéresse aux aspects symbiotiques de l’intimité, particulièrement dans le nursing, comme lieu de découverte de gestes, de pensées et d’affects nécessaires à la survie du couple. Neurologie psychiatrie gériatrie, Charazac PM, Pour comprendre le destin du couple dans la maladie d’Alzheimer, juin 2007. 16/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Ecoute Le groupe de prévoyance Prémalliance (AG2R) a constaté, lors d’ateliers mémoire animés par une orthophoniste, que les aidants familiaux étaient souvent livrés à euxmême, le soir, lorsque les structures traditionnelles d’accompagnement sont fermées, alors que c’est précisément à ce moment-là que ces personnes éprouvent le plus le besoin d’être soutenues. D’où l’idée de lancer une plateforme d’écoute ouverte le soir, de vingt heures à vingt-deux heures et sept jours sur sept. Allo Alzheimer (0811 740 700), basée à Marseille et en service depuis octobre 2006, est le fruit d’un partenariat avec l’Institut de la maladie d’Alzheimer et SOS Amitié, qui assure la formation des bénévoles. Pour Prémalliance, l’objectif est triple : orienter les aidants d’un point de vue pratique, leur apporter une aide psychologique, détecter, dans ces appels, les besoins qui pourraient donner lieu à de nouvelles actions ou de nouvelles prestations, dans le cadre de l’action sociale du groupe. La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) soutient ce projet à hauteur de vingt mille euros sur deux ans, dans le cadre de son aide aux projets innovants, et Prémalliance a investi trente mille euros. Protection sociale informations, 5 septembre 2007. Presse internationale Aide aux aidants : quelle efficacité ? Un partenariat efficace entre le personnel et les familles est un facteur critique dans la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Le centre du vieillissement de l’université du Connecticut (Farmington, Etats-Unis) a réalisé une évaluation contrôlée randomisée d’une intervention d’aide aux aidants destinée à améliorer la communication et la coopération entre les aidants professionnels et les familles dans des unités spécifiques Alzheimer. Cette étude a porté sur trois cent quatre vingt-huit familles et trois cent quatre-vingt quatre aidants professionnels. L’intervention consistait en une série de formation à la communication et à des techniques de résolution de conflit auprès de deux groupes : le personnel et les membres de la famille, séparément puis en réunion commune avec les directeurs. Des résultats positifs ont été observés pour tous les acteurs : une réduction des troubles comportementaux chez les résidents, une réduction des conflits avec les soignants et de la dépression chez les familles, et pas d’augmentation de l’épuisement chez les aidants professionnels ayant suivi la formation. Gerontologist. Robison J et al. Partners in caregiving in a special care environment : cooperative communication between staff and families on dementia units. Août 2007. Modèle d’intervention La société Alzheimer de la région de York (Ontario, Canada) introduit un modèle d’intervention en trois points : sur le chagrin des aidants (grief) des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer : reconnaître, évaluer, assister (en anglais : modèle 3A-acknowledge, assess and assist). Différents types de chagrin peuvent être identifiés, et le rôle du déni et du répit sont reconnus, ce qui permet d’adapter les stratégies cliniques à chaque aidant familial. Omega (Westport). Silverberg E. Introducing the 3-A grief intervention model for dementia. www.ncbi.nlm.nih.gov, 17 septembre 2007. [email protected]. Aspects positifs de l’aide Des psychologues de l’université d’Alabama (Etats-Unis) ont étudié l’influence des aspects positifs de l’aide comme modérateur des effets du traitement à douze mois. 17/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Dans une étude portant sur deux cent quarante-trois aidants, âgés en moyenne de soixante-et-un ans (entre quarante-six et soixante-quinze ans), ils montrent que la tendance à apprécier les aspects positifs de l’aide en réponse au stress chronique des aidants peut affecter la réponse des personnes malades au traitement. Psychol aging. Hilgeman MM et al. Positive aspects of caregiving as a moderator of treatment outcome over 12 months. Juin 2007. Adaptation du travail à domicile Des chercheurs des universités de l’Etat d’Arizona et de Stanford (Etats-Unis) publient une étude de cas sur la façon d’intégrer les tâches des employés à domicile, les interventions cognitivo-comportementales et le contexte culturel pour traiter la dépression chez une personne atteinte d’une maladie d’Alzheimer probable. Cognitive and behavioral practice. Coon DW et al. Adapting homework for an older adult client with cognitive impairment. Août 2007. Mère-fille : identités sous pression Comment les aidants familiaux se perçoivent-ils et qui sont-ils par rapport aux autres aidants ? Une équipe de gériatrie et gérontologie néerlandaise s’est penchée sur la perte d’identité des aidants familiaux en utilisant la perspective théorique de Margaret Walker (les idées sur l’identité jouent un rôle crucial dans les schémas d’attente normative concernant la distribution des responsabilités dans les pratiques de soins quotidiens). Bioethics. Goldsteen M et al, What is it to be a daughter ? Identities under pressure in dementia care. Janvier 2007. www.ncbi.nlm.gov, 17 septembre 2007. Qui croire : la personne malade ou son infirmière ? « Ma grand-mère se plaint que son infirmière arrive en retard et part en avance, ce que dément l’infirmière. Si c’est vrai, que peut faire la famille quand l’infirmière rejette le « mensonge » sur la maladie ? Ma grand-mère est aussi convaincue que quelqu’un vient la nuit dans ses toilettes et laisse une flaque d’urine. Est-ce vrai ou faux ? et si c’était vrai et que personne ne s’en occupe? ». Confrontée à ce courrier d’une famille, Carol Busack, journaliste américaine en charge de la rubrique « personnes âgées » du journal Health Central, répond qu’il n’y a pas de réponse univoque. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont vulnérables, et il faut en effet s’assurer avec la plus grande attention qu’elles ne sont pas maltraitées, mais que la réalité perçue à travers les yeux de la personne malade peut être très différente de celle des aidants. www.healthcentral.com, 4 septembre 2007. ACTEURS – Les Professionnels Presse nationale Un label pour l’innovation Pour Judith Azema, du Mensuel des maisons de retraite, la Fondation Médéric Alzheimer a su imposer en quelques années son expertise et son style à part : celui d’une fondation à l’anglo-saxonne, à la fois centre de recherches, observatoire, financeur et opérateur de projets. Elle a soutenu plus de deux cents projets depuis sa création en 1999. Marie-Jo Guisset, en charge du pôle initiatives locales, rappelle que la Fondation soutient ou récompense les projets qui lui paraissent véritablement « innovants », c’est-à-dire qu’ils sont le fruit du travail des équipes. Avec son expertise, la Fondation a réussi à créer une sorte de « label », qui peut aider une 18/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 équipe à convaincre la DDASS ou sa hiérarchie dans une association. Michèle Frémontier souligne que l’un des freins à l’innovation en France est la difficulté des professionnels à observer, prouver leurs résultats… et communiquer sur leurs travaux, comme le font les professionnels américains ou australiens. Concernant le nouveau plan Alzheimer, sans préjuger de son contenu ou de sa mise en œuvre, elle trouve intéressant que dans la lettre de mission de la commission Ménard, les objectifs de recherche, de soins et de prise en charge soient mis sur le même plan. Le mensuel des maisons de retraite, août-septembre 2007. Formation Initié par la commission « Droits et libertés », le numéro 118 de Gérontologie et société porte sur l’importance de la formation pour une prise en charge éthique et respectueuse des personnes âgées. Comment individualiser les parcours de formation et valider les acquis de l’expérience ? Quels modèles de référence pour les formations ? Comment stimuler les motivations pour les métiers de la gérontologie ? Comment former à la prise en charge interdisciplinaire et interprofessionnelle ? Quelle place pour les sciences de l’éducation ? Comment adapter les métiers au nouveau secteur du domicile ? Gérontologie et société n°118, 2007. Métier : gestionnaire de cas Le réseau de santé gérontologique Ancrage est implanté dans le 16è arrondissement de Paris depuis 2006. Son objectif est de répondre aux besoins complexes d’une population âgée fragile qui vit au domicile et d’assurer la continuité des prises en charge, en améliorant l’adéquation entre les besoins et les services et en renforçant les mesures de prévention, notamment pour le syndrome de désadaptation psychomotrice. Le réseau est implanté en ville avec un centre de coordination accolé au CLIC. Le centre héberge l’équipe d’intervention, composé de deux gestionnaires de cas, d’un psychologue et d’un gériatre, en collaboration avec les professionnels du CLIC. Les gestionnaires de cas sont des infirmières formées en gérontologie, référentes de la prise en charge globale et continue d’un nombre limité de personnes âgées fragiles (quarante à cinquante). Elles travaillent en lien direct avec le médecin traitant, avec l’aide du gériatre pour des avis spécialisés. Elles coordonnent l’ensemble des professionnels au domicile de la personne âgée (infirmière libérale, auxiliaire de vie d’association ou aide à domicile, travailleur social du secteur, secteur psychiatrique), et sont responsables de l’ensemble des étapes de la gestion de cas. Soins gérontologie, septembre/octobre 2007. Guide La direction générale de l’action sociale (DGAS) publie un guide de soixante-deux pages sur le dossier de la personne accueillie ou accompagnée, à l’intention des établissements sociaux et médico-sociaux. Lagedor, 25 septembre 2007. www.travail-solidarité.gouv.fr, DGAS, septembre 2007. Directeurs : une fonction redessinée Les textes d’application de la loi 2002-2 sur la qualification des directeurs d’établissements et services sociaux et médico-sociaux sont enfin parus. Avec des conséquences concrètes pour les responsables de structures. Ils devront clarifier leur rôle dans la chaîne hiérarchique et leurs responsabilités vis-à-vis de leurs employeurs associatifs, et retourner sur les bancs de l’école. Ils devront pouvoir évaluer la qualité du service rendu, assurer la reconnaissance de la structure dans son environnement, le développement de la structure, la mise en œuvre de 19/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 nouveaux projets, la capacité à prendre des risques dans l’innovation. La réforme implique pour un certain nombre de directeurs d’entamer un processus de formation afin d’acquérir la qualification requise dans un délai précis. La validation des acquis de l’expérience (VAE) sera au cœur du nouveau dispositif. Non seulement elle permet de valoriser les compétences, mais elle est aussi une formule économique visant à réduire les effectifs et les coûts de formation. ASH magazine, juillet-août 2007. Circulaire NDGAS/ATTS/4D n°2007-179 du 30 avril 2007. www.sante.gouv.fr Grandes écoles Complexification du métier, nouvelles obligations de qualification, le marché de la formation des équipes de direction a de beaux jours devant lui. C’est ce qu’ont compris les grandes écoles, qui se sont positionnées ces dernières années pour proposer une offre adaptée. Les masters de Sciences-Po Paris, de l’Institut des hautes études économiques et commerciales de Bordeaux, les diplômes des écoles de commerce de Toulouse, de Marseille ou de Tours-Poitiers sont inscrits sur la liste des formations permettant de répondre à l’obligation de qualification de niveau I à titre transitoire (décret du 19 février 2007). S’y ajoutent des formations généralistes en management proposées par HEC ou l’Essec (qui dispose d’une chaire en entrepreneuriat social), et l’Ecole des Mines de Paris qui délivre, en partenariat avec l’association pour le développement du management associatif, une formation menant à un bilan d’aptitude en management associatif délivré par les grandes écoles (Badge). Directions, septembre 2007. Décret du 19 février 2007. Des milieux de soins aux milieux de vie Accompagner des personnes aux comportements jugés difficiles interroge la notion de soin. Michel Bigaouette, conseiller pour l’association québécoise pour la santé et la sécurité au travail, a introduit la notion de « milieu de vie » auprès de ses équipes. Il commence par demander l’avis des résidents-clients. Une série de questions sur la vie quotidienne est directement posée par le personnel au résident ou à ses proches. Si le résident ne souhaite pas être réveillé la nuit, alors le non-réveil la nuit est testé dans les services, ce qui conduit à une réévaluation de la gestion de l’incontinence et de la prise de médicaments. Pour Michel Bigaouette, les bons retours, l’impact positif en terme de santé sont alors identifiés par les professionnels eux-mêmes, qui ne reviennent plus sur ces nouvelles règles de vie considérant le point de vue de la personne malade. www.agevillagepro.com, 12 septembre 2007. Presse internationale Fin de vie : recommandations de pratique L’Association Alzheimer des Etats-Unis publie ses troisièmes recommandations de pratique fondées sur les preuves, consacrées à la fin de vie des personnes hébergées en résidence avec assistance et en maison de retraite. Elles couvrent cinq domaines : la communication et les stratégies de prise de décision avec les résidents et les familles ; l’évaluation et les soins des symptômes comportementaux et physiques, y compris la douleur ; le soutien psychosocial et spirituel des résidents et de leurs familles ; l’offre de soin, la coordination et la communication lorsque les résidents font le choix de services de fin de vie ; l’acceptation de la mort et les services d’aide au deuil ; la formation du personnel (www.alz.org). Au Québec, le guide « Les soins de confort en fin de vie dans la maladie d’Alzheimer et autres maladies neurodégénératives du cerveau » du gériatre Marcel Arcand et de l’infirmière Chantal Caron (CSSS-IUGS de Sherbrooke) vient de faire l’objet d’une 20/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 quatrième traduction (français, anglais, espagnol, italien) et devient un ouvrage de référence international, y compris pour l’Organisation mondiale de la santé (www.expertise-sante.com). www.medicalnewstoday.com, 31 août 2007. .www.cyberpresse.ca, 22 septembre 2007. Conversations infirmières L’école de soins infirmiers de l’Université nationale de Séoul (Corée du Sud) a développé des méthodes d’amélioration de la qualité de la communication s’appuyant sur l’analyse des conversations et les relations interpersonnelles. Le cadre d’analyse dégage des structures, schémas et prototypes de conversation infirmière, et suggère des problèmes spécifiques et des stratégies de résolution de problèmes en communication. Le modèle s’appuie sur la littérature publiée en soins infirmiers et fait appel à des méthodes empruntées à l’ethnographie, à la phénoménologie et à la sociolinguistique. L’équipe s’est intéressée non seulement aux conversations ordinaires, mais aussi aux conversations difficiles entre les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de leurs infirmières. Taehan Kanho Hakhoe Chi. Yi M. Conversation analysis for improving nursing communication. Août 2007 (article en coréen). Penser à la douleur Si le comportement d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer change (agressivité, cris, mouvements défensifs des mains), il s’agit souvent de l’expression d’une douleur, indique le Pr Rolf Dieter Hirsch, président de l’Académie allemande de psychiatrie gérontologique et de psychothérapie gérontologique. Il conseille de passer en revue, lors d’une consultation médicale, les problèmes dentaires, les fractures, les infections urinaires et les démangeaisons. www.digitaljournal.com, 23 septembre 2007. Raisonnement clinique adapté à la culture Susan Toth Cohen, directrice du programme doctoral d’ergothérapie au Collège Jefferson des professions de santé (Philadelphie, Etats-Unis), décrit les sources de conflit et de convergence dans des domaines critiques de la pratique professionnelle concernant les aidants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, en utilisant comme cadre d’analyse la théorie de l’activité culturelle et historique (culturalhistorical activity theory). Il s’agit d’une étude ethnographique décrivant le contexte de raisonnement clinique des ergothérapeutes (occupational therapists) intervenant dans un programme d’aide aux aidants familiaux à domicile. Les sources principales de conflits étaient de savoir quelles étaient les meilleures stratégies environnementales répondant aux problèmes des aidants et les attentes sur les rôles respectifs de l’ergothérapeute et des aidants. Les zones de convergence concernaient l’adéquation entre les protocoles d’intervention du plan d’aide et les approches des ergothérapeutes pour aider les aidants à modifier l’environnement de vie de la personne malade. Cette étude révèle la complexité de la pratique d’ergothérapeute et démontre que les contextes de pratique peuvent être systématiquement analysés à l’aide de la théorie de l’activité culturelle et historique pour déterminer les facteurs clé influençant le raisonnement clinique. L’approche présente également une perspective de raisonnement clinique alternatif intégrant plus directement les aidants-clients et les thérapeutes comme co-constructeurs de l’intervention d’ergothérapie. Scand J Occup Ther. Toth-Cohen S. Using cultural-historical activity theory to study clinical reasoning in context. 29 août 2007. 21/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Repères - Politiques Presse nationale Mesures en faveur des personnes âgées dépendantes Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2008 prévoit plusieurs mesures concernant les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer : la création de six mille places nouvelles dans les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) en 2007 et de six mille autres en 2008 ; la création de deux mille cent vingt cinq places en accueil de jour et mille cent vingt cinq places en hébergement temporaire ; la prise en charge des frais de transport vers les accueils de jour. Le PLFSS engage également un plan d’action en direction des maisons de retraite : sept mille cinq cents places financées en 2008 ; le recrutement de sept à huit personnels supplémentaires par établissement dans le cadre de la médicalisation, qui devrait prendre fin en 2008 ; la nouvelle tarification qui devrait aboutir au renforcement des moyens en personnel soignant ; et un plan d’investissement d’au moins deux cent cinquante millions d’euros, destiné à la rénovation d’anciens établissements et à la construction de nouveaux, qui sera financé par les réserves de la CNSA. www.premier-ministre.gouv.fr, 24 septembre 2007. www.budget.gouv.fr, 24 septembre 2007. Composition de la commission Ménard Organisée en huit groupes de travail, la commission sur le plan Alzheimer, présidée par le Pr Joël Ménard, comprend dix membres : le Dr François Bourdillon, président de la société française de santé publique ; Alain Cordier, président du conseil d’administration de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) ; le Pr Claude Feuerstein, représentant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche ; le Dr Jean-Philippe Flouzat, représentant le ministère de la Solidarité ; le Pr Philippe Juvin, vice-président du conseil général des Hauts-de Seine ; le Dr Benoît Lavallard, représentant le ministère de la Santé ; le Pr Bernard Roques, professeur émérite à l’université René-Descartes ; Rose-Marie van Lerberghe, présidente du directoire du groupe Korian ; Jean-Pierre Vial, sénateur (UMP, Savoie), président du conseil général de la Savoie ; Philippe Vigouroux, directeur du centre hospitalier régional de Limoges. La composition détaillée des groupes est disponible sur le site du premier ministre. Agence fédérale d’information mutualiste, 5 septembre 2007. Arrêté du 10 septembre 2007, www.premier-ministre.gouv.fr Forum Internet Conscient des délais très courts imposés à la commission Ménard, le président de la République a invité à la création d’un forum Internet pour recueillir les avis des professionnels et du grand public. ASH, 7 septembre 2007. Doper le médico-social Si la composition des groupes de travail de la commission Ménard ne fait pas l’unanimité, les experts travaillent sur des « solutions intelligentes et souples » et les premières discussions sont positives », assure Michèle Frémontier, directrice de la Fondation Médéric Alzheimer, institution qui y est largement représentée : « nous planchons sur le décloisonnement entre soins et accompagnement. C’est d’autant plus nécessaire que la durée de vie avec la maladie s’allonge ». Pour Guy Le Rochais de France Alzheimer, « ce sera un grand plan uniquement s’il dépasse les seuls 22/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 aspects médicaux et de recherche ». Il estime que sur les dix milliards que coûte la maladie, 90% sont consacrés à la prise en charge médico-sociale, dont 60% à la charge des familles. Protection sociale informations, 19 septembre 2007. Financement de la santé : la place des complémentaires L’engagement d’un « grand débat sur le financement de la santé » souhaité par Nicolas Sarkozy et interprété comme une volonté de remise à plat de tout le système d’assurance maladie, a été favorablement accueilli de tous côtés. Gérard de la Martinière, président de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA), Daniel Havis, président du Groupement des entreprises mutuelles (GEMA) et JeanPierre Davant, président de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) sont d’accord sur la nécessité d’une réorganisation et souhaiteraient que leur rôle de payeur aveugle évolue vers un rôle reconnu de régulateur du système. L’épineuse question du remboursement des franchises par les complémentaires a été tranchée au dernier moment, le gouvernement dissuadant les complémentaires santé de les prendre en charge. Sur le papier, les franchises seront « assurables », le gouvernement ne pouvant interdire leur prise en charge dans la loi, au nom de la liberté du commerce. Mais le non-remboursement des franchises sera ajouté dans le cahier des charges à respecter pour que les contrats soient dits « responsables ». et conservent leurs avantages fiscaux et sociaux (exonération de taxes sur les conventions d’assurance et de charges sur la cotisation employeur). Le coût pour les mutuelles serait aussi dissuasif, les obligeant à majorer des cotisations de 10% selon Jean Claude Davant. Pour « éviter d’aller vers un système de soins à deux vitesses », Nicolas Sarkozy veut « offrir une aide à l’acquisition de la couverture complémentaire beaucoup plus généreuse, beaucoup plus étendue qu’elle ne l’est aujourd’hui ». La Tribune, Les Echos, 20 septembre 2007. Les Echos, 25 et 26 septembre 2007. Financement de la dépendance : la place des complémentaires Les points de vue des assureurs complémentaires divergent sur la dépendance. D’un côté, le groupement des entreprises mutuelles (GEMA) et la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) sont en faveur de la création d’une cinquième branche qui créerait un « socle de couverture solidaire pour tous ». De l’autre, la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) penche pour un régime public qui couvrirait uniquement les populations à faibles ressources. La FFSA explique depuis des mois qu’une « solution par répartition n’est pas adaptée à la nature du risque, à long terme et fortement croissant ». La combinaison souhaitée par Nicolas Sarkozy d’un mécanisme public complété par l’assurance individuelle semble être bien perçue. Daniel Havis, président du GEMA, reste néanmoins très prudent en attendant que le cadre se précise. Jean-Pierre Davant, président de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) précise que « la prise en charge de la dépendance par les mutuelles privilégiera les services à la personne plutôt que l’indemnisation en espèces ». Le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) n’a pas encore arrêté sa position. Les contrats dépendance en garantie principale concernent 1.73 millions de personnes assurées, pour un total de cotisations de 346.7 millions d’euros, en croissance de 61% entre 2002 et 2006. Allocution de N. Sarkozy au Sénat, www.elysee.fr, 18 septembre 2007. Les Echos, 20 septembre 2007. La Tribune, 20 septembre 2007. Financement de la dépendance : la place des familles et du patrimoine Pour Nicolas Sarkozy, le nouveau droit à la protection sociale concernant la dépendance devra « prendre en compte de manière juste les capacités contributives 23/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 des personnes ainsi (…) que leur patrimoine ». Si la famille ne remplit pas ses devoirs, « la société devra pouvoir se rembourser sur un patrimoine qui n’a pas vocation à être éloigné du financement du problème de dépendance ». Allocution de N. Sarkozy au Sénat, www.elysee.fr, 18 septembre 2007. Financement de la dépendance : quels instruments financiers ? La dépendance, nouvelle poule aux œufs d’or des assureurs ? Pour Géraldine Vial des Echos, en suggérant que le risque dépendance puisse être en partie couvert par des mécanismes de couverture privés, Nicolas Sarkozy a donné du grain à moudre aux assureurs. Pour Séverine Sollier de la Tribune, ils pourraient y trouver un relais de croissance. L’articulation des deux volets de cette couverture mixte, alliant financement public et assurances, reste à trouver pour la mi-2008. Nicolas Sarkozy veut promouvoir « des produits d’épargne longue fiscalement avantagés » qui puissent comporter une sortie en rente en cas de réalisation du risque, mais aussi en nature, sous la forme d’un panier de prestations de services ». La Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) plaide depuis longtemps pour un couplage de la problématique de la dépendance avec celle de la retraite et pense que le marché peut très facilement décoller avec un coup de pouce fiscal. Ils suggèrent d’affecter une partie du stock d’assurance-vie (mille cent soixante-trois milliards d’euros à fin 2006) à la couverture de la perte d’autonomie, en autorisant une sortie sous forme de rentes défiscalisées consacrées à la dépendance, et en rendant déductibles des revenus les primes mensuelles versées sur ces contrats. Les Echos, La Tribune, 20 septembre 2007. Allocution de N. Sarkozy au Sénat, www.elysee.fr, 18 septembre 2007. Financement de la dépendance : quels contrats d’assurance ? Pour Séverine Sollier de la Tribune, le risque de dépendance a longtemps été regardé avec méfiance par la plupart des établissements financiers et de protection sociale. Deux groupes pionniers, le groupe de prévoyance AG2R et le mutualiste Groupama, détenaient en 2006 respectivement 19.8% et 23.5% du marché en nombre de personnes assurées par un contrat individuel. Avec l’arrivée à l’âge de la retraite de la génération du baby-boom, les plus de soixante ans vont passer de 20% à plus de 35% de la population en 2050, dont 50% de plus de soixante-quinze ans. Les assureurs, banquiers et groupes de prévoyance s’intéressent donc de plus près à ce formidable gisement de clientèle, et débutent ou relancent leur activité d’assurance dépendance, avec de nouveaux services : garantie contre la perte d’autonomie doublée d’un contrat d’assistance à la personne chez Gras Savoye, assurance dépendance complétée par un service de prévention des risques liés à la maladie d’Alzheimer chez AGF, option dépendance dans les contrats d’assurance-vie chez AGF, prévention mémoire chez Mondial Assistance. La Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) estime que les réserves de l’assurance-vie (plus de mille milliards d’euros) permettraient à terme de financer des capacités d’hébergement et d’aide à domicile, l’effort global de toute une vie devant pouvoir être transformé en garantie dépendance sans pénalité fiscale. La Tribune, 20 septembre 2007. Assurance dépendance individuelle Fin 2006, seuls neuf cent vingt mille Français étaient couverts par un contrat d’assurance dépendance individuelle. Ces chiffres, modestes, montrent que les souscripteurs restent à convaincre. Le nombre de personnes couvertes n’a progressé que de 2% en 2006. Le coût élevé des contrats (324.6 €/an en moyenne) constitue un frein. La complexité de la définition des garanties et l’estimation des coûts futurs sont aussi un handicap. Le dernier produit lancé, le 17 septembre, par Aviva, 24/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 propose des rentes allant de trois cents à plus de mille cinq cents euros par mois, pour faire face à des frais estimés entre mille et trois mille euros par mois. Pour Séverine Sollier de la Tribune, il reste donc longtemps à faire avant que l’assurance facultative dépendance connaisse le succès que les assureurs lui prédisent. La Tribune, 18 septembre 2007. www.mediassur.com, 17 septembre 2007. Assurance prévention mémoire L’assureur Mondial Assistance, publie les premiers résultats de son service visant à « prévenir les risques liés au vieillissement cérébral et à la maladie d’Alzheimer », conçu en partenariat avec l’ISPED de Bordeaux. Ce service propose un bilan mémoire et de l’éducation à la santé pour les personnes de 50 à 64 ans, par téléphone avec une infirmière de l’assureur, et un bilan mémoire de quarante-cinq minutes organisé par l’assureur et réalisé par le médecin traitant, rémunéré par l’assurance complémentaire de la personne. Sur un échantillon de deux cent cinquante personnes âgées en moyenne de soixante-neuf ans ayant passé le bilan, 58% ne présentent aucune anomalie, 35% présentent une anomalie et 7% deux anomalies. Cette dernière population est éligible à passer des tests plus approfondis au sein de consultations spécialisées. www.senioractu.com, 25 septembre 2007. Plan Alzheimer : libre choix Pour Nicolas Sarkozy, « la question n’est plus de savoir si l’hébergement en institution est préférable au maintien à domicile. La question est plutôt de savoir s’il existe un continuum de prise en charge entre le domicile et le « toutétablissement » qui permette aux aidants de trouver les moments de répit absolument nécessaires ». Le chef de l’Etat demande à la commission d’élaborer des réponses fermes concernant les solutions d’hébergement alternatives au domicile : hébergement temporaire, accueil de jour, autres dispositifs à imaginer, ainsi que les transports pour y accéder. Allocution de N. Sarkozy à l'occasion de la journée mondiale Alzheimer, www.elysee.fr, 21 septembre 2007. www.france-info.fr, 21 septembre 2007. L’Est républicain, 22 septembre 2007. Plan Alzheimer : des diplômes universitaires pour les infirmières La Fédération nationale des infirmiers (FNI) déplore de ne pas être représenté au sein du groupe de la commission Ménard sur l’organisation de la continuité de la prise en charge médicale et désapprouve la méthodologie employée par la Direction de l’hospitalisation et de l’offre de soins (DHOS) pour élaborer le référentiel métier des infirmiers. Reçu par un conseiller technique au cabinet de Roselyne Bachelot, le comité d’entente des formations infirmières et cadres (CEFIEC) a rappelé qu’il était « incontournable de mettre en place le LMD pour tout le cursus de la formation, de la licence au doctorat ». Le ministère a confirmé sa volonté de faire aboutir le dossier LMD avant la fin de la législature et au mieux d’ici à trois ans pour l’ensemble du cursus de formation. Une lettre de clarification et un schéma de travail devraient être présentés prochainement. Nicolas Sarkozy s’est prononcé pour l’accès des infirmières à des professions plus spécialisées et souhaite promouvoir le système LMD pour favoriser l’ascenseur social et les professions intermédiaires. www.infirmiers.com. Allocution de N. Sarkozy à l'occasion de la journée mondiale Alzheimer, www.elysee.fr, 21 septembre 2007. www.soignants.com, 24 septembre 2007. 25/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Plan Alzheimer : recherche Le président Sarkozy s’est prononcé le 21 septembre en faveur de la création d’une « structure nationale » de recherche sur la maladie d’Alzheimer, qui « pourrait être un département d’un grand organisme de recherche médicale » et qui « aurait pour objectif d’attirer les meilleures équipes au plan international, dans une approche pluridisciplinaire », afin de « fédérer ce qui est aujourd’hui dispersé, de prévenir tout nouvel émiettement des ressources ». Pour le Président, la recherche a été « la grande oubliée des plans précédents » et « la maladie d’Alzheimer a été moins bien traitée par la recherche française que d’autres maladies du cerveau, alors qu’elle est la maladie la plus fréquente » ; cette maladie « résume à elle seule toutes les imperfections de la recherche française : pas de pilotage stratégique par un organisme légitime, une préférence accordée aux structures plutôt qu’aux projets, une tendance persistante à opposer le fondamental à l’appliqué ». Allocution de N. Sarkozy à l'occasion de la journée mondiale Alzheimer, www.elysee.fr, AFP, Reuters, www.lemonde.fr, tf1.lci.fr, www.lejdd.fr, metrofrance.com, www.lesechos.fr, www.france-info.fr, 21 septembre 2007. www.liberation.fr, L’Est républicain, 22 septembre 2007. Plan Alzheimer : carte d’information Nicolas Sarkozy, évoquant les premières propositions de la commission Ménard, se demande s’il n’est pas possible « d’envisager une carte d’information pour chaque malade dont l’autonomie est altérée », qui « permettrait aux membres de la famille, aux personnels de l’hôpital ou de la maison de retraite d’avoir un accès immédiat à l’information nécessaire face à une situation de crise ». Allocution de N. Sarkozy à l'occasion de la journée mondiale Alzheimer, www.elysee.fr, www.lesechos.fr, 21 septembre 2007. www.liberation.fr, L’Est républicain, 22 septembre 2007. Plan Alzheimer : porte d’entrée unique Pour Martine Perez du Figaro, quand l’annonce de la maladie s’abat sur la famille, la complexité du système de prise en charge, avec ses multiples acteurs (hôpitaux, centres locaux d’information et de coordination, services de l’Etat, conseils généraux, municipalités, assurance-maladie…) apparaît dans toute son ampleur. Afin d’améliorer le « parcours du malade », le chef de l’Etat s’est prononcé pour la mise en place d’une « porte d’entrée unique dans le système de prise en charge » ? Rappelant le rôle « essentiel » du médecin traitant dans le dépistage de la maladie, il a évoqué la possibilité de créer à leur intention un « forfait Alzheimer », souhaitant « que l’action du médecin traitant en faveur de la personne malade soit mieux organisée », et demandant à la commission Ménard d’étudier les conditions « d’une plus grande cohérence entre le mode de rémunération du médecin traitant et le suivi » des personnes malades. Allocution de N. Sarkozy à l'occasion de la journée mondiale Alzheimer, www.elysee.fr, www.lesechos.fr, 21 septembre 2007. www.lefigaro.fr, 22 septembre 2007. Plan Alzheimer : financement et évaluation Le président de la République, qui n’a pas précisé le montant des fonds qui seront alloués au plan Alzheimer, a annoncé qu’il définira l’engagement financier total du plan sur cinq ans avant la fin 2007. Une évaluation publique du plan et de ses résultats est prévue pour 2011, après trois années d’application. Allocution de N. Sarkozy à l'occasion de la journée mondiale Alzheimer, www.elysee.fr, fr.today.reuters.com, www.lesechos.fr , 21 septembre 2007. 26/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Agences régionales de santé Au niveau régional, il est bien difficile d’appréhender l’organisation sanitaire : selon qu’on s’occupe de médico-social, d’hospitalier, de médecine libérale ou de santé publique, on a affaire à des instances différentes, d’où l’idée d’un interlocuteur unique pour la santé au niveau d’une région : les agences régionales de santé, étendant les missions des agences régionales de l’hospitalisation La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a confié à Philippe Ritter, ancien directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation d’Ile-de-France, une mission sur la création des agences régionales de santé. L’IGAS préparerait également un rapport sur ce thème. Un projet de loi est attendu courant 2008. La Gazette santé-social, septembre 2007. Politique de solidarité Dans le champ des personnes âgées, outre le plan Alzheimer, l’accent sera mis sur le libre choix entre domicile et établissement, l’amélioration des conditions d’hébergement, l’évaluation de la qualité, la professionnalisation et la lutte contre la maltraitance, dans le droit fil de la loi 2002-2 et du plan Solidarité grand âge de Philippe Bas. Dans le champ du handicap, Patrick Gohet, délégué interministériel aux Personnes handicapées, souhaite accélérer la mise en place des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et une amélioration de la mise en œuvre du projet de vie et du plan de compensation. Un groupe de suivi, impliquant les associations et les départements, sera chargé de faire remonter difficultés et bonnes pratiques dans la mise en place des MDPH. Directions, septembre 2007. Franchises : remboursées par les complémentaires ? Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité française, déclare qu’il ne s’opposera pas à l’Etat s’il interdit aux complémentaires de rembourser les franchises, mais il ne faudra pas que les contrats qui le prévoient soient exclus des contrats responsables. Sur ce dernier point, il rejoint une préoccupation de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA). Il n’est pas favorable au bouclier sanitaire, qui n’aurait de sens selon lui que si le système de santé fonctionnait avec des tarifs opposables, ce qui n’est pas le cas en France. Le bouclier sanitaire ne tiendrait compte que des dépenses d’assurance maladie, excluant les dépassements d’honoraires, et n’apporterait pas de justice sociale. Il considère qu’il est nécessaire d’articuler l’organisation du système de soins autour des besoins des malades et non des professionnels de santé. La Tribune, 21 septembre 2007. Qui va payer pour les ALD ? Nicolas Sarkozy a déclaré le 18 septembre 2007: « il n’est pas normal que les dépenses consacrées aux affections de longue durée (ALD) dérapent chaque année de façon incontrôlée ». Le 28 juin 2006, avant d’être élu, il souhaitait « qu'on procède à une évaluation approfondie, sur des bases médicales, du dispositif des ALD ». Selon les données 2006 de la CNAMTS, les trente ALD, qui ne concernent que 1.8% des bénéficiaires du régime général, représentent 60% des dépenses de l’assurance maladie et ont augmenté de 5.7% entre 2005 et 2006. La question du transfert d’une partie de la charge des ALD de l’assurance maladie sur les complémentaires est aujourd’hui au cœur du débat. Pour Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité française, il faut que la Haute autorité de santé (HAS) dise à quel moment on entre et à quel moment on sort du statut ALD. Si demain les complémentaires doivent intervenir dans le remboursement des ALD, il souhaite « que ce soit sur des bases scientifiques et non avec le seul objectif de dégonfler absolument les dépenses de l’assurance maladie ». 27/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Allocution de N. Sarkozy au Sénat, www.elysee.fr, 18 septembre 2007. La Tribune, 21 septembre 2007. www.ameli.fr , 30 août 2007. www.agevillagepro.com , 10 septembre 2007. sarko2007.free.fr, 28 juin 2006. TVA sociale Les Français soutiennent largement les réformes sociales envisagées par Nicolas Sarkozy, à l'exception de l'instauration de la « TVA sociale », selon un sondage Opinionway-Ajis pour La Croix. Le premier ministre François Fillon, après avoir reçu les rapports contradictoires de sa ministre de l’Economie Christine Lagarde et du secrétaire d’Etat à la Prospective Eric Besson sur la TVA sociale, a souhaité demander au Conseil économique et social le soin de se pencher sur ce dossier sensible, dans le cadre plus vaste sur le financement de la protection sociale, en réfléchissant à une assiette de financement plus large que le travail. Le Monde, www.agevillagepro.com, 17 septembre 2007. ASH, 14 septembre 2007. Rapports disponibles sur www.premier-ministre.gouv.fr. Budget de la Sécurité sociale 2008 Le PLFSS 2008 prévoit un déficit de 8.9 milliards d’euros. Pour Etienne Lefebvre des Echos, si certaines mesures structurelles ne sont pas négligeables, comme le passage à 100% de la tarification à l’activité des hôpitaux, l’expérimentation de nouveaux modes de rémunération pour les médecins, l’encadrement de la liberté d’installation des professionnels de santé, le coup d’arrêt donné aux préretraites dans le privé pour préserver l’emploi des seniors, d’autres mesures sont plus classiques : anticipation de prélèvement de CSG sur les dividendes (1.3 millions d’euros tous régimes) et franchise non remboursée de 0,50 € par boîte de médicament, qui devrait réduire de 850 millions d’euros les dépenses de remboursement en 2008, une part importante des économies attendues (près de trois milliards). Parallèlement, l’Etat assume ses dettes vis-à-vis de la Sécurité sociale et compensera les pertes de recettes des régimes liées à la politique de l’emploi : 5.1 milliards au titre de la dette passée, 2.2 milliards d’euros de recettes fiscales (tabac, alcool, voitures de société...). L’an prochain, le « paquet fiscal » finançant l’ensemble des exonérations atteindra vingt-sept milliards d’euros. Mais malgré ces mesures (recul d’un quart du déficit prévisionnel du régime général), l’équilibre de la branche maladie est renvoyé à 2012 (avec 2.25% de croissance par an). Et les départs en retraite (sept cent cinquante mille par an) vont continuer à alimenter le déficit de la branche vieillesse. Les Echos, 25 septembre 2007. Nouveaux besoins : nouveaux financements Le déficit du régime général avoisine cette année douze milliards d’euros contre huit milliards prévus. La ministre de la santé Roselyne Bachelot déclarait le 11 septembre qu’il fallait « trouver les financements nouveaux les plus justes et les moins pénalisants pour l’économie » pour financer les nouvelles dépenses de santé. La franchise représente un effort important demandé aux Français, mais quelle était l’alternative ? ». Dans le budget 2008, le gouvernement précise que les nouveaux besoins de santé publique devront faire l’objet de nouveaux financements, et qu’il n’est pas acceptable de les financer par un report de charges sur les générations futures. www.latribune.fr, 11 septembre 2007. www.budget.gouv.fr, 24 septembre 2008. 28/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Dépendance : comment financer les services ? Laurence Eslous de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) publie un court rapport intitulé « la dépendance des personnes âgées - éléments de travail », présentant les produits d’assurance couvrant la perte d’autonomie, une analyse critique des données prospectives sur l’évolution de l’espérance de vie sans incapacité, les différentes aides au logement, les dépenses fiscales en faveur des personnes en perte d’autonomie, la pension d’invalidité, la majoration pour tierce personne, le surcoût de l’adaptation du logement, et le modèle suédois de financement de la dépendance. www.agevillagepro.com, 18 septembre 2007. Franchises : sont-elles efficaces et justes ? Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH), est opposé aux franchises, qui font financer par les seuls malades des programmes de santé publique concernant l’ensemble de la collectivité ; il craint qu’un certain nombre de personnes aux revenus limités réfléchissent à deux fois avant d’aller voir un médecin. Pour Bruno Palier, chargé de recherche CNRS au centre de recherches sur la vie politique de Sciences-Po (CEVIPOF), les petites sommes qui seraient retenues, si elles ne représentent pas grand’chose pour la majorité des Français, ne sont pas négligeables pour les plus pauvres (d’où l’idée du « bouclier sanitaire ») et un problème demeure pour sept à huit pour cent des ménages se situant juste audessus du revenu plafond accordant la gratuité des soins, pas assez pauvres pour ne pas être exemptés mais pas assez riches pour se payer une mutuelle. Pour Claude Le Pen, professeur d’économie à Paris-Dauphine, il est normal que les gens paient pour leur santé, peu certes, mais qu’il existe un élément de paiement qui les responsabilise ; le « petit » paiement symbolique rappelle qu’il y a un « gros » paiement assuré par la collectivité ; plus le système est solidaire, plus les gens doivent être responsables ; le problème n’est pas de diminuer la consommation en soins des Français mais de leur faire prendre conscience de l’existence d’un coût social ; il soutient l’idée qu’en contrepartie de la franchise, on propose à chaque Français une visite médicale gratuite de prévention annuelle, pour une vraie gestion du « capital santé ». ASH magazine, Juillet-août 2007. Doutes sur l’affectation des franchises La vignette automobile avait été conçue pour financer des actions vers les personnes âgées. Nicolas Sarkozy a repris cet exemple pour financer son plan contre la maladie d'Alzheimer par des franchises. Ciblé vers une grande cause nationale, ce prélèvement exclusif auprès des patients est certes plus acceptable politiquement, mais sa mise en oeuvre pourrait se révéler plus complexe, voire impossible, selon Michel Delberghe du Monde. Le Monde, 7 septembre 2007. Plan Alzheimer : doutes sur le financement La FNADEPA (Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées) salue la mise en place de la commission Ménard tout en jugeant le financement du plan aléatoire. Elle souhaite un ratio moyen de personnel de 0.8 et un effort particulier envers les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer. Elle estime que les moyens humains et techniques devant être apportés ne doivent pas peser sur le reste à charge des résidents. La FNADEPA attend l’annonce de la création d’une véritable prestation universelle de compensation des handicaps. L’association France-Alzheimer, à l’issue du discours de Nicolas Sarkozy 29/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 sur les premières orientations du plan Alzheimer, s’est interrogée sur son financement, les besoins se chiffrant « en milliards d’euros ». www.capgeris.com, 11 septembre 2007. www .lesechos.fr , 21 septembre 2007. Taxe santé Pour l’assureur Jean-Claude Seys, vice président du groupe MMA, les franchises existantes n’ont pas eu un effet sensible de responsabilisation des malades, la dérive des dépenses de l’assurance maladie ayant pour cause davantage le comportement ou la passivité des prestataires de soins que la volonté des malades. Elever le coût des soins a pour inconvénient de désolvabiliser les plus pauvres, ce qui a des conséquences négatives en termes de santé publique. Il propose que les comportements négatifs en termes de santé servent de base aux nouveaux prélèvements et se demande, sur le plan des principes, si la société dans son ensemble doit prendre en charge la totalité des dépenses provoquée par le comportement néfaste de certains : une taxe santé existe déjà sur le tabac et l’alcool, mais pourrait être, selon lui, rendue plus évidente et augmentée en même temps qu’elle serait étendue à d’autres produits (graisses animales, sucre, énergies polluantes), avec en contrepartie un crédit d’impôt lié à la certification annuelle du dossier médical personnalisé attestant d’un comportement vertueux en matière de dépistage ou de prévention. Pour le Dr Olivier Mariotte, de Concorde Santé, qui partage ces vues, la franchise semble une fausse bonne idée pour partiellement responsabiliser les consommateurs en risquant de pénaliser les patients. La Tribune, 4 septembre 2007. Les Echos, 17 septembre 2007. ONDAM La fédération hospitalière de France (FHF) a attiré l’attention de Xavier Bertrand, ministre du Travail, des relations sociales et de la solidarité et de Valérie Létard, secrétaire d’Etat chargée de la solidarité, pour que la fixation de l’enveloppe médicosociale pour les personnes âgées 2008 (ONDAM, objectif national des dépenses d’assurance maladie) tienne compte des revalorisations statutaires ou salariales (notamment les accords 2006 pour les aides-soignants, AMP...) et les mesures nouvelles du plan solidarité grand âge pour sa deuxième année (huit cent cinquante millions d’euros), rappelant qu’un point supplémentaire d’ONDAM représente une augmentation de 30% de la sous-enveloppe personnes âgées. Lagedor, 11 septembre 2007. Continuité des soins Dans son rapport sur la permanence des soins remis à la ministre de la santé, le Dr Jean-Yves Grall pointe les incohérences du système de permanence des soins en France. Dans les maisons de retraite, il est très difficile de trouver un médecin pour une visite en deuxième partie de la nuit. En ce qui concerne les EHPAD, il suggère de mener une réflexion « pour que la continuité des soins y soit assurée par les médecins intervenant sous l’égide du médecin coordonnateur, avec a minima la tenue d’un dossier patient accessible pour les intervenants hors période de présence du personnel soignant et d’encadrement. Ces points pourraient être mis en exergue dans les critères d’accréditation ». www.sante.gouv.fr, rapport « médiation et propositions d’adaptation du dispositif de permanence des soins », 3 septembre 2007. Lagedor, 4 septembre 2007. 30/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Transferts intergénérationnels Dans son dernier rapport sur les comptes de la Sécurité sociale, la Cour des comptes souligne la gravité de sa situation financière. Elle note que les déficits des régimes et des fonds de financement restent à un niveau très élevé, conduisant à un nouveau report d’une partie significative du coût de la protection sociale sur les générations futures. Malgré la reprise par la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES) de 50 milliards d’euros de déficits de la branche maladie du régime général entre 2004 et 2006, le total des déficits des autres branches, des fonds de financement et de ceux prévus pour les prochaines années devrait dépasser 40 milliards d’euros d’ici à 2009. La Cour des comptes appelle à un redressement volontariste des comptes passant parla résorption des dettes de l’Etat et la recherche d’économies substantielles en matière de gestion et de prestations. Cour des comptes, rapport sur la sécurité sociale, septembre 2007. Représentation La Fédération nationale des Aînés ruraux s’étonne que les associations d’usagers, de familles et de personnes âgées n’aient pas été associées à la commission Ménard, et enverra un courrier au président de la République pour demander à être consultée dans la réflexion. La phase de dialogue avec les associations, les professionnels et les ministres concernés doit s’ouvrir à la remise du rapport de la commission Ménard le 1er novembre 2007. www.ainesruraux.org, 11 septembre 2007. Agence fédérale d’information mutualiste, 5 septembre 2007. Dons et legs Il est désormais interdit aux bénévoles ainsi qu’aux personnes morales propriétaires des établissements d’hébergement de profiter des dispositions entre vifs (donations) ou de clauses testamentaires faites en leur faveur par des personnes hébergées. Cette disposition est destinée à empêcher que certains mouvements sectaires, dont l’existence légale repose le plus souvent sur la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association, n’abusent de la faiblesse de personnes socialement, psychologiquement ou mentalement fragiles, afin de leur extorquer leurs biens, selon les termes du rapport Blessig. ASH, 7 septembre 2007. CASF, Article L331-4 modifié. Rapport Assemblée nationale n°3557, sur le projet de loi portant réforme de la protection juridique des majeurs, janvier 2007. Nouvelles technologies Pour Claire Etourneau de Soins gérontologie, la créativité en matière de gérontotechnologies, ces aides au maintien de l’autonomie des personnes âgées qui retardent le maintien en institution, est florissante. Ces nouvelles technologies, trop chères, suspectées d’être liberticides, peu diffusées, ignorées de l’Assurance maladie, n’ont pas encore la place qu’elles méritent en France. Le rapport Vialle préconisait d’inscrire les gérontotechnologies d’ordre vital dans les dispositifs médicaux remboursés par l’assurance maladie, et d’en favoriser l’évaluation multi-axiale (technique, service rendu, clinique, économique). Soins gérontologie, septembre/octobre 2007. Services à la personne : les pratiques n’ont pas changé Selon Yves Mamou du Monde, la réussite macroéconomique du plan Borloo (12.3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 12% de croissance en 2006) n’a pas changé les pratiques. La permanence du gré à gré explique sans doute la lenteur avec laquelle 31/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 se développe le marché des entreprises capables d’offrir un service industrialisé. L’un des derniers entrants, La Poste, ne revendique que trente-six mille acheteurs Genius en huit mois. Sur la vingtaine d’enseignes créées en 2006, il n’est pas exclu que seulement cinq ou six survivent en 2008. France Domicile (UNA, centres communaux d’action sociale et Mutualité française) débute un virage stratégique pour « consolider son cœur de métier, l’aide aux personnes fragilisées. Le médico-social va doubler dans cinq ans et la demande va évoluer vers une prise en charge plus globale des personnes âgées. Il faut se préparer à y répondre ». Pour Les Echos, les services à la personne contribuent à la production d’emplois (116 000 emplois nets créés depuis 2007, dont 55 000 à temps plein) et de services contribuant à la professionnalisation des acteurs. Les Echos, 7 septembre 2007. www.lemonde.fr, 10 septembre 2007. ASH, 14 septembre 2007. Presse internationale Alliance européenne En clôture d’une exposition sur la maladie qui s’est tenue toute la semaine à Bruxelles à l’initiative de la députée européenne Astrid Lulling (parti populaire européen), quarante-deux membres du Parlement européen de dix-neuf pays membres ont lancé une Alliance européenne contre la maladie d’Alzheimer, se donnant pour objectif de donner à la maladie d’Alzheimer une priorité haute dans la définition des politiques européennes de santé au niveau de la Commission européenne et du Conseil des ministres. La française Françoise Grossetête (UMP, groupe parti populaire européen-démocrate-chrétien) est la présidente de ce nouveau mouvement non-partisan, qui compte également parmi ses membres d’autres députés français au Parlement européen: Bernadette Bourzai (groupe socialiste), Joseph Daul (UMP, parti populaire européen), Nathalie Griesbeck (UDF, groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe), Jacky Hénin (gauche unitaire européenne), Gérard Onesta (groupe des Verts). www.alzheimer-europe.org, www.dementia-in-europe.eu, 5 et 21 septembre 2007. www.europarl.europa.eu. Le NICE doit revoir sa copie Dans un jugement du 10 août 2007, le juge britannique Linda Dobbs a statué que le NICE (National institute for clinical excellence) a agi illégalement en publiant une recommandation qui, bien qu’elle s’appuie sur les scores MMSE (prescription non remboursée pour des nouveaux patients au stade léger avec un score MMSE supérieur à 20), introduit une discrimination potentielle envers les personnes malades ayant des troubles d’apprentissage, de langage ou des difficultés comparables. Le juge a demandé au NICE de revoir sa recommandation pour clarifier les situations où le jugement clinique pourrait l’emporter sur le score MMSE. Pour le Dr Peter Passmore, gériatre à l’Université Queens de Belfast, le MMSE est un instrument trop simple (blunt) pour examiner une situation aussi complexe. C’est un outil de criblage (screening) mais pas une méthode de diagnostic fiable. Les cliniciens ont besoin d’une marge discrétionnaire au moment du diagnostic pour tenir compte des incapacités subtiles ou non apparentes, pas simplement des troubles de l’apprentissage et de la parole, et de tenir compte de la perception de l’aidant et de la capacité pour la personne malade et l’aidant de faire face (coping) à domicile. Des difficultés visuelles et auditives, ainsi qu’un certain nombre de problèmes de tremblements et de coordination affectent aussi la fiabilité du test MMSE. 32/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 www.medicalnewstoday.com, 9 septembre 2007. Lancet. Horton R. NICE vindicated in UK’s High Court. 18 août 2007. BMJ. Appleby J et al. NICE’s cost-effectiveness threshold. 25 août 2007. Assurance coordination Aux Etats-Unis, le programme Evercare, l’un des plus grands programmes de soins coordonnés (groupe United Health), a obtenu l’agrément des centres de services Medicaid et Medicare pour introduire le premier contrat de services spécifiques adaptés aux besoins des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (Medicare Advantage Special Needs Plan for people with Alzheimer’s disease and chronic dementia). Le programme sera lancé le 15 novembre, avant son extension à d’autres maladies chroniques. Des gestionnaires de cas (infirmiers et professionnels de l’accompagnement) organisent et coordonnent les soins et le soutien personnalisé nécessaire aux personnes atteintes de maladies chroniques, souvent multiples et suivies par plusieurs professionnels. Vingt pour cent des Américains de plus de soixante-cinq ans sont responsables de soixante-huit pour cent des dépenses du système de santé Medicare. Le programme vise à aider les personnes malades et leurs familles à gérer leur état de santé, éviter les complications et les coûts inutiles, à travers un programme personnalisé de prévention, d’intégration des traitements et de coordination des intervenants. Une évaluation de l’approche Evercare de soins coordonnés par des infirmières, menée par l’Université du Minnesota en 2003, montrait qu’une intensification des services à domicile réduisait de moitié les hospitalisations et de 65% les hospitalisations évitables, avec une économie de cent mille dollars par an et par infirmière. Le programme Evercare, créé il y a vingt ans grâce à la vision de deux infirmières, a vu le nombre de ses assurés tripler depuis 2003, et a été cité comme modèle de soins primaires par le Congrès américain dans la réforme de modernisation du système Medicare de 2003. www.insurancenewsnet.com , 24 septembre 2007. J Am Geriatr Soc, Kane RL et al The effect of Evercare on hospital use, octobre 2003. Plan australien Le ministère de la Santé australien a annoncé la reconduction de son plan Alzheimer (Dementia initiative) au-delà de 2009. Ce programme est centré sur la recherche, les initiatives d’amélioration des soins et de l’accompagnement, la formation des aidants familiaux et des aidants professionnels directs, et les interventions au stade précoce de la maladie. Le volet de maintien à domicile des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sera doté de quatre-vingt dix millions de dollars australiens (55.3 millions d’euros). Deux projets de soins palliatifs seront également financés. Le premier projet, de plus de six millions de dollars (3.6 millions d’euros) de 2007 à 2010, concernera l’expansion des soins palliatifs en milieu rural, développés autour des médecins généralistes dont le rôle pivot est reconnu dans ces territoires. Le second projet (9.46 millions de dollars, 5.74 millions d’euros) concernera l’évaluation clinique de six médicaments utilisés en soins palliatifs. Family Caregiver Alliance, 5 septembre 2007. www.thematuremarket.com, 9 novembre 2007. Campagne Alzheimer à l’école primaire En Ecosse, Shona Robison, ministre de la Santé publique, a lancé le 21 septembre une mallette scolaire destinée aux élèves des écoles primaire, conçue par Alzheimper Ecosse. Ce programme s’intègre dans l’éducation à la citoyenneté et à la santé. Les enfants sont très réceptifs : ils sont concernés de plus en plus par la maladie d’un voisin ou d’un grand-parent. Pour James McKillop, président du groupe de travail 33/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 écossais sur la maladie d’Alzheimer, les enfants d’aujourd’hui sont les docteurs, les aidants, les infirmières, les membres de la société et de la famille de demain : ils devront aider les personnes à vivre avec la maladie. www.medicalnewstoday.com, 20 septembre 2007. www.alzscot.org. Coût de la maladie selon le niveau de dépendance L’Assurance maladie coréenne (Séoul, République de Corée) a mesuré les coûts directs et indirects de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées. Les coûts indirects ont été estimés au moyen d’entretiens structurés auprès d’un échantillon aléatoire de six cents aidants. Les personnes malades ont été stratifiées en trois niveaux de dépendance en fonction des limitations des activités de la vie quotidienne (ADL). Le coût moyen total par personne et par an s’élève à 7 462 $ (5 293 €), dont 6 626 $ (4 700 €) de coûts directs et 836 $ (593 €) de coûts indirects. Il existe une forte variation des coûts selon le degré de dépendance : 3 698 $ (2 623 €) pour les personnes malades les moins dépendantes, 6 064 $ (4 301 €) au niveau de dépendance intermédiaire et 11 428 $ (8 106 €) au stade de grande dépendance. Int J Geriatr Psychiatr. Kang IO et al. Economic cost of dementia patients according to the limitation of the activities of daily living in Korea. Juillet 2007. Vieillir chez soi Le gouvernement canadien a annoncé un plan de sept cent deux millions de dollars (cinq cents millions d’euros) pour développer une stratégie d’expansion des services de proximité en direction des seniors et de leurs familles souhaitant vieillir à la maison. Ce projet, porté par les agences communautaires, sera conduit par des réseaux locaux intégrés de services de santé (LHIN-Local health integration networks). Une partie du financement sera dédiée à des approches innovantes de délivrance de services adaptés aux besoins de populations âgées culturellement diverses, marginalisées ou à risque, et donnant la capacité aux membres de la communauté de s’entraider. www.thematuremarket.com, 11 septembre 2007. Repenser l’accompagnement de la dépendance Au Japon, la réforme de l’assurance dépendance de 2006 a introduit le soutien à la prévention et le développement de centres de soins et d’accompagnement de proximité assurant tout ou partie des services. Ces services locaux intègrent des maisons de groupe, des services de nuit, de petites unités multi-fonctions pour les cas complexes, des accueils de jour spécialisés dans la maladie d’Alzheimer, des maisons de retraite satellites. La prévention de la dépendance concerne l’exercice musculaire, les soins bucco-dentaires et l’amélioration de la nutrition. Des services de soins infirmiers à domicile, basés dans des maisons de garde infirmière, peuvent intervenir dans la journée. Les objectifs de ce programme sont d’apporter un soutien aux aidants professionnels et aux équipes d’infirmières à domicile. Le centre de formation et recherche Alzheimer de Tokyo, qui travaille sur une approche centrée sur la personne, développe un modèle d’évaluation de ce programme. Une loi sur la prévention de la maltraitance est entrée en vigueur en 2005, afin de protéger le patrimoine des personnes atteintes de troubles cognitifs. Un système de soutien (support doctor system) a été mis en place pour la formation des médecins généralistes pour promouvoir le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer. Nippon Ronen Igakkai Zasshi, Endo H. Care and nursing in remodeling long-term care insurance. Juillet 2007 (article en japonais). 34/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Guichet unique L’Etat de Pennsylvanie (Etats-Unis), qui compte près de cinq cent mille personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, a mis en place des centres de liaison pour l’âge et le handicap (link offices) destinés à améliorer l’accès aux services délivrés par des acteurs de l’Etat, des comtés et des associations agissant de manière indépendante. Pour le public, ceci conduit à une confusion et à des pertes de chances. L’administration fédérale versera une subvention de trois cent vingt cinq mille dollars (deux cent trente mille euros) pour la mise en place de deux centres ressources. La moitié de cette somme ira à l’association Alzheimer locale. www.prnewswire.com, 17 septembre 2007. Chimères L’agence de biomédecine britannique (HFEA :Human fertilisation and embryology agency), après une large consultation auprès de la population, vient d’accepter que certains laboratoires de recherche produisent des embryons hybrides créés à partir du transfert du noyau d’une cellule humaine non pas dans un ovocyte féminin, difficile à obtenir, mais dans un ovocyte prélevé chez l’animal. Les chercheurs souhaitent disposer de lignées de cellules souches humaines caractéristiques d’affections graves (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, sclérose en plaques). www.lexpress.fr , 5 septembre 2007. [email protected], 6 septembre 2007. www.lemonde.fr , 8 septembre 2007 Repères – Initiatives Presse nationale Grande cause nationale L’Union nationale des associations Alzheimer, avec ses cent-cinq associations départementales et le collectif « grande cause nationale » se mobilisent cette année pour une campagne nationale d’envergure contre la maladie. De nombreuses actions nationales et locales sont organisées. www.agevillage.com, 3 septembre 2007. www.francealzheimer.org. Des bébés dans une maison de retraite Valérie Létard, secrétaire d’Etat à la solidarité, a visité le 12 septembre la maison de retraite Péan à Paris (13è) où bébés et résidents très âgés cohabitent. A l’intérieur de la maison de retraite, une crèche aux parois vitrées donne sur un jardin commun. « Les personnes âgées n’ont pas vocation à être parquées, ou à vivre entre elles. Il faut changer le regard sur la grande dépendance ; le meilleur moyen, c’est le regard des enfants » a déclaré Valérie Létard. La présence des tout-petits a un rôle important. Des résidents qui ne participaient jamais se sont mis à le faire durant les ateliers en commun de peinture, cuisine, jardinage. Une grand-mère, muette en temps ordinaire, se remet à parler avec les enfants. Les médecins traitants témoignent tous d’évolution positive chez les résidents. www.agevillagepro.com, 17 septembre 2007. Réseau Le premier réseau régional de gérontologie a été créé en Champagne-Ardenne (REGECA). Il attend encore son financement. Le président est le professeur François Blanchard, chef du service gériatrie du CHU de Reims. Le conseil d’administration comprend dix représentants institutionnels, dont la FHF et la FHP, dix professionnels 35/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 et trois représentants des usagers. Un conseil professionnel scientifique et d’éthique fournit les axes de développement, le programme des actions et veille à ses applications. Le réseau vise l’adhésion de la moitié des professionnels de la région à trois ans. Décideurs en gérontologie, août-septembre 2007. Sensations Pour faire face à la dure réalité de la maladie d’Alzheimer (repli sur soi et désoeuvrement des malades, épuisement des proches, découragement du personnel), la FEHAP et ses adhérents ont mis en œuvre plusieurs projets destinés à resocialiser les malades autour d’un projet commun et leur permettre de retrouver des gestes et des sensations agréables : « jardin extraordinaire » de la maison de la Salette à Bully (Rhône), jeux d’eau en piscine pour les résidents de l’hôpital SaintVincent d’Oderen (Bas-Rhin), adoption d’une chienne à la maison de retraite du Berceau à Saint-Vincent-de-Paul (Landes), rencontres intergénérationnelles autour du slam à la résidence Santé et bien-être de Monetier-Mornex (Haute-Savoie). www.senioractu.com, 5 septembre 2007. www.agevillagepro.com, 18 septembre 2007. Accueil et hébergement temporaire Le centre d’hébergement temporaire du service de soins à domicile de la Roche-surYon (Vendée) permet notamment d’accueillir les personnes qui sortent de l’hôpital, le temps de préparer leur retour à domicile. Face à l’augmentation de demandes, le Conseil général a décidé d’augmenter de quatre places la capacité d’hébergement temporaire. Le Conseil général a par ailleurs décidé la création de dix places d’accueil de jour pour prendre en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. www.vendee.fr, 10 septembre 2007. Architecture La FEHAP fait le pari de l’architecture pour améliorer la qualité des traitements et ralentir l’évolution de la maladie en améliorant le cadre de vie des résidents. Les nouveaux bâtiments sont conçus pour offrir plus de lumière naturelle, de convivialité, d’ouvertures sur l’extérieur et sont dotés de nouveaux équipements : système domotique, espaces de relaxation, de balnéothérapie, de stimulations multisensorielles, parcours de motricité… L’établissement Le Médou à Bréviandes dans l’Aube a reçu le premier prix d’architecture le 22 mai 2007 à Géront’Expo. Le Figaro a choisi l’exemple de cet établissement pour son reportage du 21 septembre. Les résidents y jouissent de la plus grande liberté de mouvement possible, qui permet de limiter les crises d’angoisse générées par la sensation d’enfermement. www.senioractu.com, 5 septembre 2007. Information et conseil « Maladie d’Alzheimer et démences apparentées » sera le thème de la conférence du 20 septembre à Montgailhard (Ariège), organisée par l’équipe mobile gériatrique. Pour Fabienne Delpy, infirmière et organisatrice, les familles et parfois le personnel d’accompagnement ne savent pas comment gérer la maladie et les troubles du comportement qu’elle entraîne au quotidien. Ils doivent aussi faire le deuil de la personnalité d’un être cher qu’ils ont bien connu. Le Centre local d’information et de coordination (CLIC) du pays de Foix, souligne que certaines situations sociales se sont fortement dégradées et déplore l’absence de structures d’hébergement d’urgence pour répondre à l’épuisement des aidants familiaux. La Dépêche du Midi, 11 septembre 2007. 36/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Mode sans échec Le docteur Stephan Meyer est médecin coordonnateur dans trois établissements de Limoges. Il constate chaque jour les souffrances, les angoisses, la culpabilité des familles des résidents, mais aussi les difficultés concrètes des soignants au quotidien. Avec la Fédération française des associations de médecins coordonnateurs (FFAMC), il organise en Haute-Vienne, trois fois par an, des journées d’information et d’échange entre les résidents, leurs familles et les professionnels. Son objectif : faire de l’entrée en EHPAD non pas un échec mais une optimisation de la situation du résident et de ses proches. Les trois premières journées ont abordé la nutrition (les régimes, l’harmonisation entre les préconisations des gériatres et les attentes des familles) ; l’agitation chez la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer (explication des maladies, des comportements mal acceptés par les proches); les chutes (prévention, organisation des établissements). www.agevillagepro.com, 17 septembre 2007. Réseau régional Alzheimer Créé en 2002, le réseau régional Méotis, porté par le centre régional universitaire de Lille, a pour mission de couvrir tous les champs liés à la maladie d’Alzheimer dans le Nord-Pas-de-Calais : prévention, diagnostic précoce, suivi, formation et information du grand public et des professionnels. Des neuropsychologues (trois équivalents temps plein) interviennent auprès des neurologues libéraux afin d’orienter le diagnostic. Les infirmières coordonnatrices (quatre équivalents temps-plein) aident les médecins généralistes à coordonner la prise en charge pour préserver l’autonomie du patient, faciliter son maintien à domicile et prévenir les situations à risque ou les hospitalisations d’urgence. Un mi-temps administratif complète l’équipe, dirigée par Karine Fraysse. Une infirmière est attachée à chacun des quatre territoires de santé (Artois, Hainaut, littoral, Lille métropole), les solutions mises en place dépendant des ressources de proximité. Le réseau travaille en complémentarité avec les structures locales (CLIC, réseaux gérontologiques…) pour éviter la multiplication des intermédiaires. Le réseau disposait en 2007 d’un financement de 548 400 € au titre de la dotation régionale de développement des réseaux. Le personnel est salarié par le CHRU de Lille. La Gazette santé-social, septembre 2007. Fragilité économique Trois associations d’aide à domicile, ADESSA, A domicile et l’UNA se sont regroupées pour mieux comprendre les besoins de leurs membres et les aider à développer leur activité. Trente associations du secteur ont été interrogées par France Active, en collaboration avec l’UNIOPSS et le CNAR Financement. Constat : les associations sont en bonne santé financière mais le non-respect des modalités de paiement des bailleurs publics entraîne une fragilité économique ; la complexité législative et réglementaire ne facilite pas leurs activités auprès des publics fragiles ; les associations ont des difficultés à accéder aux financements et crédits bancaires nécessaires à leur expansion. www.agevillagepro.com, 18 septembre 2007. Etude disponible auprès de CNAR Financement, 37 rue Bergère, 75009 Paris. www.franceactive.org. Emploi à temps partagé en milieu associatif Lauréat du prix national « s’unir pour agir » dans la catégorie « programme emploi » décerné en juin 2007 par la Fondation de France, le GEDES 35 est un groupement d’employeurs d’Ille-et-Vilaine, qui met ses dix salariés à disposition de trente 37/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 associations aux besoins très divers, pour une cotisation annuelle de seize euros, un droit d’entrée de soixante-seize euros et des frais de gestion équivalent à huit pour cent de la masse salariale. La Gazette santé-social, septembre 2007. www.gedes35.fr Presse internationale Groupe de recherche 10/66 Le groupe de recherche 10/66 d’Alzheimer Disease International est un réseau de chercheurs d’Amérique Latine, Russie, Afrique, Inde, Chine et Asie du Sud-Est, visant à comprendre les difficultés des deux-tiers de la population mondiale atteinte de la maladie et vivant dans les régions les moins développées du monde. Ces travaux visent à produire les données nécessaires concernant la prévalence, le degré de dépendance, l’épuisement des aidants, les coûts socio-économiques, afin d’encourager le débat public sur le financement des soins et de l’accompagnement. Le groupe évalue actuellement l’efficacité d’une intervention de cinq séances d’éducation à la maladie et de formation des aidants aux techniques d’accompagnement. Le groupe mène aussi une étude sur l’incidence et les facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées. AZ, Alzheimer’s Disease International, septembre 2007. www.alz.co.uk/1066 Mémoire flash Le leader mondial de la mémoire flash (sur clé USB), SanDisk vient de lancer une campagne de lutte contre la maladie d'Alzheimer, en s’engageant à reverser un dollar à l'Association Alzheimer des Etats-Unis sur les ventes de deux de ses produits phares, avec un objectif d’un million de dollars (sept cent dix mille euros) de dons pour le mois d’août 2008 www.hardmicro-fr.net, 26 septembre 2007. Faits et Chiffres Presse nationale 2%: c’est le taux de mortalité ayant pour cause la maladie d’Alzheimer en 2004, selon les statistiques annuelles des causes de décès (CépiDc-Inserm). Les premières causes de mortalité sont le cancer (30%) et les maladies cardiovasculaires (29%). Viennent ensuite loin derrière les accidents (5%), le suicide (2%), le diabète (2%). Il y a eu 10% des décès en moins en 2004 qu’en 2000. Nous vivons plus vieux : l’espérance de vie est de 84 ans pour les femmes et 77 pour les hommes. www.liberation.fr, www.lefigaro.fr/sciences, www.invs.sante.fr/BEH, 18 septembre 2007. 1.2 millions de personnes âgées ont bénéficié d’une aide sociale départementale en 2006. Le nombre de bénéficiaires est en croissance de 6% par rapport à 2005 et de 41% depuis 2002. L’APA représente à elle seule 87% de l’aide sociale départementale (52% APA à domicile, 35% APA en établissement). DREES, Les bénéficiaires de l’aide sociale en 2006. Etudes et résultats n° 597, septembre 2007. Plus de 90% des dépenses d’APA à domicile sont mobilisées pour financer le recours à un aidant professionnel. Près de 2/3 des dépenses prises en charge au titre de l’APA concernent des services prestataires, 21% des services mandataires et 19% des employés directs des personnes âgées. Les 10% restant servent, pour moitié, à prendre en charge différentes aides à l’autonomie (aides techniques, 38/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 portage de repas, téléalarme, incontinence, transport) et pour l’autre moitié, à l’accueil de jour ou en établissement, et au règlement des services d’accueil familial. DREES, Les bénéficiaires de l’aide sociale en 2006. Etudes et résultats n° 597, septembre 2007. 3 183 euros par habitant et 11.1% de la richesse nationale (PIB) : c’est le montant total des dépenses de santé, qui s’élève à 198.3 milliards d’euros en 2006. Pour la première fois depuis 1998, les dépenses de santé en valeur ont augmenté moins vite que le PIB (respectivement +3.5% et +4.3%). DREES Etudes et résultats, septembre 2007. 60% des dépenses de l’assurance maladie : c’est le poids des 30 affections de longue durée (ALD), qui ne concernent que 1.8% des bénéficiaires du régime général, et qui ont augmenté de 5.7% entre 2005 et 2006. www.ameli.fr , 30 août 2007. www.agevillagepro.com, 10 septembre 2007. 41 133 nouveaux cas de maladie d’Alzheimer ont obtenu une ALD en 2006, selon la CNAMTS (première demande d’exonération du ticket modérateur). Ceci correspond à un taux d’incidence de 74.1 pour 100 000 personnes protégées. L’âge moyen des personnes en ALD 15 est de 82 ans (72% de femmes, 28% d’hommes). Le nombre de nouveaux cas ayant obtenu une ALD 15 en 2006 est en régression de 5% par rapport à 2004. www.ameli.fr , 30 août 2007. 10 000 euros : c’est le plafond des dépenses déductibles au titre de l’hébergement des personnes dépendantes hébergées en établissement. La réduction d’impôt, étendue aux frais d’hébergement et non plus au seul tarif dépendance, est égale à 25% des dépenses, soit 2 500 € de réduction maximale par personne hébergée. Instruction fiscale n°98, 14 août 2007. ASH, 31 aout 2007. www.agevillage.com, 3 septembre 2007. 20% des emplois créés en France en 2006 : c’est la contribution des services à la personne à l’économie française, selon l’Agence nationale des services à la personne (ANSP). Selon Christine Lagarde, le plan Borloo a créé l’équivalent de 55 000 emplois à temps plein depuis sa création, soit 116 000 emplois nets. Le temps de travail est passé de 13 à 20 heures par semaine. www.agevillagepro.com, 10 septembre 2007. Les Echos, 7 septembre 2007. www.servicesalapersonne.gouv.fr 39/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 61% des Français de 18-65 ans craignent d’abord une maladie pouvant conduire à un état de dépendance, devant les problèmes financiers (13%) et la solitude (10%) ; les plus âgés sont plus catégoriques (71% citent la peur de la dépendance, contre 51% des 18-24 ans), selon un baromètre d’AG2R prévoyance et de l’institut de sondage LH2. AG2R, Les Français, la santé et l’argent, 4 juillet 2007. 48% des Canadiens sont préoccupés par la détérioration de leurs facultés mentales avec l’âge. 72% ont parfois de la difficulté à se souvenir du prénom d’une personne qu’ils viennent juste de rencontrer brièvement ou il y a un moment. Deux sur trois ne se souviennent pas de leurs mots de passe d’ordinateur. Près d’une personne sur cinq ne peut plus réaliser des calculs mentaux aussi rapidement que par le passé, selon un sondage de Decima Research réalisé pour l’entreprise Nintendo à l’occasion de la sortie de son jeu Brain Age 2. www.senioractu.com, 7 septembre 2007. 61% des Français se disent opposés au projet de nouvelle franchise médicale proposé par Nicolas Sarkozy, 36% y sont favorables. Les moins hostiles à la franchise sont les jeunes de 18-24 ans et les retraités de 65 à 74 ans (48% d’entre eux sont pour). La Tribune, 4 septembre 2007. 50% : depuis le 2 septembre, c’est le taux de remboursement de l’assurance maladie pour les assurés ne respectant pas le parcours de soins coordonnés, contre 70% dans le cadre du parcours de soins. ASH, 7 septembre 2007. 693 €/an : c’est le prix annuel moyen du contrat d’une assurance complémentaire santé. L’aide complémentaire santé (pour les personnes ayant un revenu légèrement supérieur au plafond de la CMU complémentaire) laisse à la charge des foyers bénéficiaires 352 €/an, ce qui représente 3.8% de leur revenu annuel. 274 543 personnes sont couvertes par ce dispositif en 2006 (28% de plus qu’en 2005). Références, la lettre du fonds de financement de la CMU, septembre 2007. 384 millions par an : c’est le surplus de recettes pour les médecins traitants appliquant le parcours de soins , dont près de la moitié a été financée par les ménages, selon la Cour des comptes. Rapport de la Cour des comptes sur la sécurité sociale, septembre 2007. 4% : c’est la progression des charges de retraite observée en 2006, au lieu des 2.9% prévus dans la loi de financement de la Sécurité sociale. Selon la Cour des comptes, cette hausse s’explique à la fois par l’impact des départs anticipés et par le faible report de l’âge de départ en dépit des mesures incitatives de la loi de 2003. Rapport de la Cour des comptes sur la sécurité sociale, septembre 2007. 1 million d’euros en 2007: c’est l’aide du département de Paris permettant de diminuer le coût de la prise en charge payée par les familles des malades, a annoncé Bertrand Delanoë. Le Monde, 19 septembre 2007. 135 centres d’accueil de jour dans 65 départements ont été financés par l’association Lions Alzheimer. Ces centres reçoivent de 7 à 10 personnes malades par jour, ce qui représente plus de 140 000 journées d’accueil. www.senioractu.com, 14 septembre 2007. 40/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Représentation de la maladie Littérature On n’est pas là pour disparaître, d’Olivia Rosenthal. Que se passe-t-il dans la tête d’une personne malade ? N’est-il pas vain de vouloir traduire en mots ce que ressent une personne qui a perdu le verbe ? Monsieur T. a poignardé sa femme de cinq coups de couteau… A rebours de la chronologie, le texte remonte aux sources de sa maladie puis entre « dans son esprit et décrit, comme on le ferait d’une carte de géographie, les zones inexplorées qu’il a renoncé, malgré son désir, à conquérir ». Dans ce roman sur la maladie d’Alzheimer, Olivia Rosenthal tente de saisir ce qu’est la perte de la mémoire, de la parole et de la raison. A travers une galerie de portraits de la personne malade, de sa femme (qu’il ne connaît plus), de sa fille (à laquelle il déclare obstinément sa flamme), des visiteurs du service où il est hospitalisé, d’Aloïs Alzheimer et Emil Kraepelin, où chacun avance son petit grain de sel sur la vie, la maladie, l’auteur s’interroge : « Ce livre a pour but de m’accoutumer à l’idée que je pourrais être un jour ou l’autre atteinte par la maladie d'Alzheimer ou que, plus terrible encore, la personne avec qui je vis pourrait en être atteinte. Mais, en même temps que j’écris cette phrase, je me refuse à admettre une telle éventualité et mon esprit se révolte contre le travail que je suis en train d’entreprendre et qui consiste à imaginer le pire. ». Alors, mieux vaut en rire. Le Figaro littéraire, 27 septembre 2007. www.agevillage.com, 28 septembre 2007. Editions Gallimard. Expositions William Utermohlen, à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris Autour de l’exposition des œuvres de William Utermohlen, France Alzheimer a organisé le 20 septembre 2007 une conférence abordant l’influence de la maladie sur la création artistique et le thème de l’art comme outil thérapeutique www.francealzheimer.org, 3 septembre 2007. www.senioractu.fr, 4 septembre 2007. Voyage au pays de Gérousie, au Musée de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris Dans l’Antiquité, la Gérousie désignait un lieu de retraite ou de repos réservé aux Anciens. C’est à partir de la métaphore du voyage que le Musée de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris, avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication et en partenariat avec la Fondation nationale de gérontologie, propose une exposition destinée à comprendre les relations contrastées que la société moderne entretient avec le grand âge lorsqu’ils sont accueillis dans des établissements spécifiques, sur le territoire de Paris, depuis deux siècles. Bulletin bimestriel FNG-CLEIRPPA, juillet-août 2007. Le musée d’Art Cameron de Wilmington (Delaware, Etats-Unis) cherche à établir le lien entre les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparentées et leurs souvenirs. Le programme « Connections » vise à stimuler les sens et la mémoire. Au lieu de visites guidées, il s’agit d’encourager la conversation et un dialogue ouvert entre les générations. L’exposition présente des costumes d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Pour la directrice du centre de santé voisin, l’exposition permettra d’évoquer des souvenirs heureux, les premiers rendez-vous, les mariages et les voyages en famille. www.wwaytv3.com, 17 septembre 2007. 41/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 Le musée d’Art moderne de New-York ferme ses portes au grand public tous les mardis pour des sessions spéciales dédiées aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer dans un environnement non menaçant. Le personnel s’attache à créer une expérience sans échec qui ne soit pas trop stimulante et qui permette aux personnes malades de se concentrer sur leurs possibilités et non leurs incapacités. Les animateurs limitent le nombre de peintures, mettent en confiance les participants, associent les réponses à de la conversation, font le lien avec les expériences de vie individuelles et encouragent les histoires. Pour Carrie McGee, responsable des programmes des personnes handicapées du Musée, les peintures sont immobiles et ne demandent pas un effort de mémoire, ce qui contribue à la destigmatisation. Ageless design, 31 août 2007. Bibliographie Repenser ensemble la maladie d’Alzheimer : éthique, soin et société, d’Emmanuel Hirsch et Catherine Ollivet. Pour Emmanuel Hirsch, directeur de l’espace éthique AP/HP et Catherine Ollivet, présidente de l’association France-Alzheimer 93, la maladie d’Alzheimer ne saurait se limiter aux dispositifs institutionnels de suivi et de soutien, mais en appelle à une nouvelle culture de la solidarité, qu’il faut penser en terme de justice et de fraternité. Il convient de modifier nos attitudes influencées par les mentalités de l’exclusion et du mépris, et assumer notre relation avec des personnes entravées dans leur faculté d’affirmer et de vivre leur propre liberté. Cet ouvrage, préfacé par Roselyne Bachelot et précédé d’un avant-propos de Benoît Leclercq, nouveau directeur des Hôpitaux de Paris, propose une réflexion pluridisciplinaire sur les fondements éthiques et un ensemble de propositions d’actions inspirées par l’expérience du terrain, au domicile ou en institution. www.espace-ethique.org. Editions Vuibert, collection espace éthique. www.agevillage.com, 17 septembre 2007. Démence et projet de vie : accompagner les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparentée, de Cécile Delamarre. Les personnes atteintes de maladies neurodégénératives n’ont pas perdu, avec leurs acquis cognitifs, toute forme d’intelligence, toute conscience de leur état et de ce qui se passe autour d’elles, ni tout élan vital. Pour Cécile Delamarre, chercheur et praticienne en psychomotricité fonctionnelle, cadre de santé dans des unités spécifiques Alzheimer du Val-de-Marne, « la démence a ceci de terrible qu’en empêchant la personne de s’exprimer et de ses manifester comme nous, on ne sait plus rien, on ne voit plus rien et on risque de l’enterrer alors qu’elle est encore bien vivante ». L’évolution des troubles de la personne malade n’empêche pas la permanence de ses traits de caractère : ce qui était important pour elle avant la maladie l’est encore après, d’où l’importance de recueillir toutes les informations à même de favoriser un « accompagnement bien traitant ». A travers de nombreux exemples, Cécile Delamarre montre ce qu’un comportement déroutant, voire incongru, peut signifier, et exprimer ainsi, à défaut de parole, ce qu’ils souhaitent ou ce qui les touche. L’ouvrage est accompagné d’un blog de l’auteur (www.demenceetprojetdevie.com) Editions Dunod 2007. www.dunod.com, www.demenceetprojetdevie.com, 9 juillet 2007. Bulletin bimestriel FNG-CLEIRPPA, juillet-août 2007. 42/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 La maladie d’Alzheimer : un nouveau guide pour affronter le diagnostic, de Jacques Selmès et Christian Derouesné Les auteurs abordent cinq moments-clés dans la vie du malade et de son aidant : lorsque l’on apprend que l’un de ses proches souffre d’une maladie d’Alzheimer ; lorsque la capacité de prise de décision est remise en cause; lors de la phase de démence sévère, lors de l’institutionnalisation, lors de la période de fin de vie. John Libbey Eurotext, collection « guides pratiques de l’aidant » 2007. Quand dire la maladie d’Alzheimer n’est pas maudire le malade. Redéfinir la maladie pour mieux annoncer le diagnostic, de C. Hazif-Thomas et P. Thomas. Ce livre a pour objectif d’inviter chacun à mieux soigner les mots qui disent le mal afin que le langage soignant puisse demeurer encore le dépassement incessant de ce que l’interlocuteur en perçoit, l’épreuve partagée d’une parole qui engage. Les auteurs apportent une réflexion psychogériatrique et éthique inspirée par leur pratique. Paris, éditions M.F. 2007. Bulletin bimestriel FNG-CLEIRPPA, juillet-août 2007. Etudes Enquête nationale 2007 de la Fondation Médéric Alzheimer. Danièle Fontaine et Gaëlle Fendeler de l’Observatoire de la Fondation Médéric Alzheimer publient les résultats de l’enquête nationale 2007, consacrée aux dispositifs d’accompagnement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer vivant à domicile. Trois mille deux cents structures ou services ont été recensés. Les places en accueil de jour ont été multipliées par quatre entre 2003 et 2007, et les structures proposant de l’aide aux aidants familiaux ont vu leur nombre doubler entre 2005 et 2007. Toutefois, il existe de nombreuses disparités régionales au niveau de l’offre. Ce constat soulève de nombreuses interrogations. On ne peut pas imputer directement ces inégalités au niveau de richesse économique régionale ou départementale, ni à la proportion de personnes âgées, ni à l’état de santé de la population. Il faut plutôt chercher l’explication des situations les plus favorables observées aujourd’hui dans les politiques sociales territoriales et le dynamisme des acteurs locaux. Pour Jean-Pierre Aquino et Danièle Fontaine, il est à souhaiter que les travaux de la Commission Ménard permettent de faciliter les conditions d’un accès plus équitable aux soins et à l’accompagnement. La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer, septembre 2007, abonnement gratuit sur www.fondationmederic-alzheimer.org. AFP, actualité.aol.fr, www.radiofrance.fr, www.france24.com, www.la-croix.com, fr.news.yahoo.com, www.tv5.org, www.rtl.fr, www.rfi.com, actu.yonne-republicaine.fr, actu.dna.fr, www.bayn.ma, www.lematin.ch, www.pratis.com, www.ladepeche.com, www.tsr.ch, 10 septembre 2007. news.fr.msn.com, afp.google.com, Ouest-France, Le Progrès, l’Alsace, La Montagne, Le Républicain lorrain, www.avmaroc.com, www.actu.ma, actualite.aol.fr, www1.nordnet.fr, www.radiofrance.fr, www.associations.societegenerale.fr, www.tv5.org, 11 septembre 2007. www.senioractu.com , l’Eveil de la Haute-Loire, Liaisons sociales, Protection sociale informations, 12 septembre 2007. Bulletin bimestriel FNG-CLEIRPPA, juillet-août 2007. Le Figaro-magazine, l’Est républicain, 15 septembre 2007. La Gazette santé social, septembre 2007. ASH, 24-30 août 2007. ANNUAIRE La Fondation Médéric Alzheimer publie l’édition 2007 de son annuaire des dispositifs de prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de maladies 43/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007 apparentées, consacrée cette année aux dispositifs pour les personnes malades vivant à domicile et aux dispositifs d’aide à leurs aidants familiaux. Pour chacune des trois mille deux cent adresses recensées figurent des informations sur les activités organisées par les services. www.agevillagepro.com, www.agevillage.com, 10 septembre 2007, Le Généraliste, 14 septembre 2007. www.fondation-mederic-alzheimer.org. www.radiofrance.fr, 30 août 2007. Le Progrès, 5 août 2007, PRIX ET BOURSES La Fondation Médéric Alzheimer a remis le 18 septembre un montant total de 143 000 euros de prix à des porteurs de projets et des étudiants en thèse : 63 000 € pour des porteurs de projets, 4 000 euros pour le prix Vitrine Internet avec Agevillage.com, 15 000 euros pour les prix Fondation Médéric Alzheimer/FEHAP, 14 000 euros pour les prix Fondation Médéric Alzheimer/FHF, 11 000 euros pour les prix Fondation Médéric Alzheimer/UNA et 80 000 euros pour soutenir la recherche (sociologie, science sociale, psychologie environnementale, sciences du langage, sciences cognitives, psychologie cognitive, droit privé). www.agevillagepro.com, 24 septembre 2007. www.fondation-mederic-alzheimer.org, Actes septembre/octobre 2007. Ouest-France, Le Républicain lorrain, 6 septembre 2007. COLLOQUE L’association France Alzheimer a organisé le 21 septembre à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris, en présence de Nicolas Sarkozy, un colloque sur le malade jeune, autour de Richard Verba, malade jeune, Danièle Maillard, épouse d’un malade jeune, Bertille Foulon, présidente de France Alzheimer, Florence Lebert, neuropsychiatre, Benjamin Pitcho, avocat à la Cour, Judith Mollard et Nathalie Vignolet, psychologues de France Alzheimer. France alzheimer a édité un guide destiné aux malades jeunes et à leur entourage. Dans le cadre de la communication grande cause nationale, France Alzheimer a lancé un numéro national, le 112 112. Pour le coût d’un appel local, le service renvoie l’appelant vers les associations locales. www.francealzheimer.org, 3 septembre 2007. www.agevillage.com, 42 septembre 2007. Veille presse : Michèle Frémontier et Paul-Ariel Kenigsberg Rédaction de la revue de presse : Paul-Ariel Kenigsberg Editorial : Jacques Frémontier 44/44 Fondation Médéric Alzheimer Revue de Presse septembre 2007