Le dossier de presse - Polyssons

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Le dossier de presse - Polyssons
DOSSIER DE PRESSE DOSSIER
DOSSIER DE
DE PRESSE
PRESSE
SOMMAIRE SOMMAIRE
SOMMAIRE
La beauté, comme les verres de
contact, est dans les yeux de celui
qui regarde.
Lew Wallace
Communiqué, page 3
Histoire, page 5
Note d’intention, page 7
Décor, page 9
Scénographie, page 11
Costumes, page 13
Musique, page 15
Distribution, page 17
Représentations 2006, page 19
Auteurs: Agnès Jaoui & Jean-Pierre Bacri, « Cuisine et dépendances », page 21
Auteurs: Xavier Durringer, « Chroniques des jours entiers, des nuits entières », page 22
Contacts, page 23
1
SUR LA PLAGE
SUR
SUR LA
LA PLAGE
PLAGE
Je l'ai rencontrée par un jour de soleil, ça on peut pas dire, ce jour-là y
faisait beau.
Je suis allé directement à pied au square le plus proche, prendre un peu
le chaud, sur un carré de gazon. (…)
Je l'ai rencontrée (…)
Ça me faisait sourire de te voir là, ça me faisait du bien de te voir là, ça,
je peux pas dire ce que ça me faisait, comme un petit animal sauvage
qu'on regarde à la jumelle, qui bouge lentement sans se soucier, qui sait
pas qu'on le regarde, qui mange son chausson aux pommes, moi je te
regardais. J'aurais voulu être la miette sur la dent, le Kleenex au coin de
la bouche, la langue sur le coin des lèvres, le revers de la main, la gorgée
d'eau.
Comme une tranche de pain rôtie, tu t'es retournée, t'as posé le livre sur
ta poitrine et t'as fermé les yeux. Je peux pas dire, j'aurais voulu être
léger, du vent, quelque chose pour remuer doucement dans tes
cheveux et lécher le sel sur ta peau, genre de truc. Quand je t'ai laissée
là, je peux pas dire ce que ça m'a fait en rentrant chez moi,
Je me suis senti seul et con en marchant comme pour la première fois.
(Xavier Durringer)
2
COMMUNIQUÉ COMMUNIQUÉ
COMMUNIQUÉ
La vie de chacun d’entre nous n’est
pas une tentative d’aimer, elle est
l’unique essai.
Pascal Quignard « Vie Secrète »
APRÈS
La Nuit de Valognes d’Eric-Emmanuel Schmitt et Les Pas Perdus de Denise Bonnal (Saison suisse 2006)
Deux réalisations sans œdèmes, synonymes de la liberté sans complexe des Polyssons, reflets de leur passion de la scène et de leur volonté de création.
Savourez le temps d’un verre de poésie et d’humour, ainsi qu’un zeste de franchise cette brève de comptoir
Une histoire d'homme à raconter et à vivre dans un espace public quel qu’il soit
Une création des Polyssons, la troupe de théâtre de l’Ecole Polytechnique de Lausanne (Suisse)
Humour, franchise et variations énigmatiques entre textes, musique et vidéos.
Une
histoirese raconte. Ou plutôt, plusieurs. Celle de la séduction, de l'amour et de la séparation.
Sujets ringards?
Détrompez-vous!
Une conjugaison contemporaine aux plûmes satiriques et aiguisées
de Xavier Durringer, « Chroniques des jours entiers, des nuits entières » et d’Agnès Jaoui, « Cuisine et dépendances. »
n
Un spectacle qui ous concerne tellement que la scène n'est plus l'estrade traditionnelle mais le
3
il
devient acteur lui-même.
public, non plus seul témoin;
SYLVIE
SYLVIE
SYLVIE
J'ai le type même d'une fille sans type.
On se retourne pas sur moi.
On me dit souvent que je ressemble à quelqu'un.
J'ai un prénom commun et personne s'en rappelle jamais, SYLVIE, dites Sylvie pour
voir, Sylvie, Syl-vie, plusieurs fois, faut que ça rentre ! Sylvie, c'est pas dur putain à
se souvenir, merde, en plus j'arrête pas de faire des efforts, je m'épile à la cire, les
aisselles, les sourcils, les poils sur les seins et alors là, bonjour, faut essayer, une fois
pour essayer. J'achète des crèmes et tout, des rouges à lèvres pour agrandir la
bouche, des soutifs à balconnets pour faire ressortir les seins, des piqûres pour
rentrer les fesses, mais rien n'y fait, Sylvie, on retient pas, je fais des régimes
draconiens mais tout me profite à moi, une pomme, un pépin de raisin et j'enfle,
même le sport à moi ça me fait gonfler, je gonfle, je vous jure, je gonfle, j'en peux
plus.
SYLVIE MERDE !
(Xavier Durringer)
4
HISTOIRE
HISTOIRE
HISTOIRE
Tout finit afin que tout
recommence, tout meurt afin que
tout vive
Jean Henri FABRE
A travers le récit de deux narrateurs que rien ne semble lier au premier abord, nous voilà plongés dans la fabuleuse histoire qu’est la vie où l’amour,
malgré ses déceptions, prend une place essentielle.
En dépit des doutes, des échecs ou des frustrations qui peuvent nuire au bonheur d’un seul amour pour la vie, la
n’est jamais rompueet recommence sa recherche de l’autre.
boucle
« Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif, et son futur est toujours conditionnel. » Jean Cocteau
« Aimer est un verbe irréfléchi. » Henri Jeanson
« Un être seul vous manque et tout est dépeuplé » Alphonse de Lamartine
« J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ait vécu (…) » Alfred de Musset
Ces citations résument cette création où la
vie se conjugue au pluriel, une alternance de bonheur, d’angoisse, d’amertume et de
mélancolie... Les drames peuvent être pourtant vite oubliés. Seul l’amour où le verbe AIMER aux multiples
déclinaisons demeure et devient plus beau ...
5
LA FEMME LIBRE
LA
LA FEMME
FEMME LIBRE
LIBRE
J'ai rencontré l'amour, je suis tombée dessus par
hasard. Il était là tranquille, y savait pas. Je l'ai
regardé et j'ai pensé, c'est le dernier instant,
c'est sa dernière heure d'homme seul, ce soir, on
sera deux. Je l'ai regardé vivre sa dernière heure,
il fumait cigarette sur cigarette, l'air absent, il me
voyait pas, il me devinait même pas; il était là
fumant cigarette sur cigarette. Y ressemblait pas
du tout à ce que j'avais imaginé avant, y
ressemblait pas du tout à un prince charmant ou
d'autres conneries comme les mecs au cinéma,
non, y ressemblait plutôt à... Rien. (…) Je l'ai
trouvé par hasard, ça aurait pu être quelqu'un
d'autre, il était là, tout seul, perdu dans ses
pensées, ses doigts jaunis. Il savait pas qu'il était
en train de vivre sa dernière heure' d'homme
seul et moi ma dernière heure de femme libre.
(Xavier Durringer)
6
NOTE D’INTENTION
NOTE
NOTE D
D’’INTENTION
INTENTION
Le malheur est le père du bonheur
de demain.
Albert Cohen « Solal »
Le spectateur s’identifie à ces scènes en direct qu’il a vécu, senti ou peut-être lu dans des livres. Il va néanmoins au-delà. Il rejoint très
rapidement une sphère où il prend possession de la vie, de SA vie qui, d’abord visionnée à l’écran, se personnifie au travers des comédiens. Il
est pris à parti et manque parfois de commenter, de rire ou de pleurer.
Toutes les problématiques de la vie sous l’angle de l’amour lui sont offertes. Au travers des textes de Xavier Durringer, « Chroniques des jours
entiers, des nuits entières » et des deux morceaux choisis de « Cuisine et dépendances » d’Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri, il prend et
répond à ce qui le concerne. Que l’on se manque, que l’on se cherche, que l’on se sépare ou que l’on s’espère, on n’est rarement ensemble.
Lorsqu’il y a un couple, c’est dans une totale incompréhension, souvent dans la suspicion, que l’on vit. L’addition de tant de solitudes par le non
partage n’aboutit inévitablement jamais à la communauté.
H
L’amour, la vie et tout le reste ne referme pas tant l’ istoire sur l’insatisfaction. Les narrateurs que tout semble séparer au premier abord
sont porteur de renouveau. Même si nous avons vécu les pires moments, peut-être. Tourner une page de sa vie parce qu’elle s’est éteinte,
c’est le ciel orageux qui s’abat à coups de fouet. Mais, finalement, après la tempête, n’y -t-il pas une note d’espoir?
« Le ciel s’ouvre. Ça s’agite. On sent venir les choses. L’air change, tout se transforme, lentement. » (X. Durringer)
7
Il y a toujours une issue aux problèmes. On en devient plus fort et la Vie plus belle
VOIX OFF VOIX
VOIX OFF
OFF
Celui qui ose risque de se faire gifler. Celui qui
n’ose pas, ne risque même pas ça … ». Il était
beau, Elle était belle. Le coup de foudre. Des
fourmis dans l’estomac. Le cœur en accéléré.
Des regards fugitifs mais profonds, si intenses
que l’image lui colle à la peau. La peau, une
seconde peau. C’est elle. Mais, après ? Mode
d’emploi ? Que fait-il ? Que doit-il faire ?
Marcher ou s’en retourner ?
(Florence Balvay Natz, comédienne)
8
DÉCOR
DÉCOR
DÉCOR
C’est toujours ce qui se passe dans la
vie: on s’imagine jouer son rôle dans une
certaine pièce, et l’on ne soupçonne pas
qu’on vous a discrètement changé les
décors, si bien que l’on doit, sans s’en
douter, se produire dans un autre
spectacle.
Milan Kundera, « Risibles Amours »
Pour faciliter la mobilité de la production, le décor est résolument simple. En fond de scène, un écran blanc central entouré de rideaux
noirs. En avant-scène, presque dans le public, côté jardin, un fauteuil ou quelques coussins. Côté cour, un piano et un bouquet de fleurs.
Quelques cubes blancs de la taille d’une chaise et une petite table sont rangés discrètement sur scène, côté jardin. Dans la salle, si
possible au milieu du public, l’évocation d’un bar avec ses tabourets hauts et ses bouteilles. La scénographie prend tout son sens
lorsqu’elle est perçue par le public ...
9
NARRATRICE
NARRATRICE
NARRATRICE
Elle imagine le prince ou le macho, le pauvre
artiste frêle et discret ou le beau mec riche et
dragueur, l’air discret ou la poitrine bombée,
dans sa petite Twingo cabriolet ou dans sa
Porche. Flash sur des stars de cinéma aux doux
noms de Champagne et de limousine. Elle est
belle. Il est beau. Ils ont tout pour plaire. Des
envies à envier. Des choses à partager. C’est une
histoire simple, une comédie au cœur. Elle est
belle. Il est beau. Elle rêve. Elle attend. Elle a juste
envi d’aimer. N’importe qui. N’importe … qui ?
(Florence Balvay Natz, comédienne)
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SCÉNOGRAPHIE
SCÉNOGRAPHIE
SCÉNOGRAPHIE
C’est dans les villes les plus
peuplées que l’on peut trouver
le plus grande solitude.
Jean Racine
Un grand écran blanc, le noir se fait, une bobine ‘numérique’ se met à défiler, la projection du film ancien commence. Pour un peu, le spectateur
se croirait au cinéma, à regarder l’évocation sépia d’un bal populaire rythmé par ‘la foule’ d’Edith Piaf. Puis les deux narrateurs, un homme dans
son fauteuil et une femme derrière un piano, prennent vie de chaque côté de l’écran, ils mettent le public à l’aise et l’aident à regarder à travers
cette fenêtre animée.
A mesure que les narrateurs commentent, chacun à leur façon, les tranches de vie présentées dans le film, l’écran prend une troisième
dimension, les comédiens se matérialisent sur scène et occupent l’espace, comme sortis de l’écran. Ce sont les narrateurs, omniprésents, qui
construisent l’espace de jeu, un cube blanc devient une chaise, un lit, un podium, si bien qu’on retrouve un espace théâtral plus conventionnel
en avant scène.
Puis, le jeu se fait de plus en plus immersif, les comédiens sortent du public, se lèvent sans prévenir, prennent les spectateurs à parti. Le public
est surpris, il se retourne, il réagit. Il découvre que le décor n’est pas seulement l’écran mais bien la scène et la salle tout entière. L’écran quant à
lui vit toujours, il n’est pas un simple prétexte à une projection figée, mais plutôt un accessoire dynamique qui réagit ‘en direct’ au jeu des
comédiens.
Enfin, quand l’histoire est racontée, et puisqu’il faut bien donner le clap de fin, les comédiens s’effacent, et la lumière se fait plus crue et plus
intense sur les narrateurs seuls sur scène. Même l’écran devient blanc et sert de trait d’union lumineux entre l’homme et la femme. Ils finissent
par se rejoindre et ‘entrer’ littéralement dans l’écran : c’est leur univers, finalement, ou l’un et l’autre ne font plus qu’un ...
11
STEPHANE STEPHANE
STEPHANE
Elle a dû oublier, c'est pas possible...
On oublie pas comme ça quand même, on pense!
On peut pas oublier les choses, surtout les
rendez-vous, sans qu'il se soit passé quelque
chose de spécial. Et là il ne s'est rien passé,
absolument rien entre nous, alors il n'y a pas de
raisons, justement j'aurais bien aimé ce soir
débuter, disons, une sorte, d'idylle comme on dit,
faut pas penser à mal, je lui aurais pas bien fait de
mal, le premier soir, bon, si y a un deuxième, je dis
pas. Je dis pas que j'ai pas d'ambitions avec elle,
enfin, sans penser plus loin que ça.
Mais là, décidément, je comprends pas ce qui se
passe, elle a dû oublier c'est pas possible
autrement.
(Xavier Durringer)
12
COSTUMES
COSTUMES
COSTUMES
Si l’essentiel c’est l’acteur,
l’important c’est le spectateur.
Guy Alloucherie
Les costumes sont des tenues de soirée contemporaines. Le principe est d’avoir des tenues habillées sombres pour évoquer la ‘classe’ des films
anciens, comme si les comédiens étaient sortis de l’écran, distinguer les comédiens du public quand ils sont mélangés à eux, éviter la banalité du
‘jeans noirs -tee-shirt noir’ passe-partout du spectacle contemporain et, enfin, montrer que l’amour n’est pas toujours aussi simple; il est fait
d’apprêts. De plus, ces tenues servent particulièrement certains personnages, tels que la chanteuse de piano-bar ou la maîtresse de maison en
pleine réception.
Les deux narrateurs sont eux aussi en tenue de soirée, mais de teinte très claire pour contraster avec les ‘comédiens’. De plus, les narrateurs
‘existent’ tout au long des scènes en étant éclairés faiblement. En fin de spectacle, alors que l’écran devient aussi blanc que les vêtements des
narrateurs, on comprend qu’ils sont unis par cette couleur, et qu’ils vont occuper l’espace scénique pour se rejoindre.
13
CUISINE ET DÉPENDANCE CUISINE
CUISINE ET
ET DÉPENDANCE
DÉPENDANCE
Martine. Ils ont à peine touché à la bûche…
Jacques. ça se passe bien, on dirait
M. On aurait peut-être dû la laisser là-bas… Seulement, ça fond à une
allure…
J. Hein, ça prend bien ?
M. Quoi, qu’est-ce qui prend bien ?
J. Rien, la soirée, je trouvais qu’elle prenait bien. ça fait combien de
temps que tu n’avais pas mis cette robe ?
M. Elle ne me va pas ?
J. Si, si, justement… Je me demandais pourquoi tu ne la mettais pas plus
souvent… Elle est magnifique.
M. Tu as vu que personne n’a touché à la bûche…
J. Vous vous êtes bourrés de pistaches…
M. Une bûche pareille, que j’ai fait faire… C’était pourtant une bonne
idée, une bûche glacée, en juin…
J. Ecoute Tinou, ce n’est pas dramatique, ça se garde…
M. C’est toujours la même chose, il y a trop d’entrées, on a les yeux plus
gros que le ventre, alors évidemment, on achète, « après ceci, je vais
faire cela », et ça se termine comme ça, quoi, on n’a plus faim… Il y avait
beaucoup trop de petites entrées…
(Agnès Jaoui & Jean-Pierre Bacri)
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MUSIQUE
MUSIQUE
MUSIQUE
Au cinéma, ce qui marche bien, ce
sont les scènes de rencontre. Au
théâtre, ce sont les scènes de
rupture.
Olivier Py
A part quelques pistes CD avant et après le spectacle, la musique est jouée en direct par une pianiste (la narratrice) en accompagnement de
chansons interprétées par les comédiens, ce qui donne une ambiance intimiste aux brèves parties musicales, ainsi qu’une appropriation surmesure des partitions. Le registre est la chanson française et américaine des années 40.
15
LA DANSE
LA
LA DANSE
DANSE
ou LA FIN D’UN COUPLE ...
On est allé danser sur la piste tous les deux. Mais rien ne se
passait plus.
On faisait les gestes comme avant, je passais ma main dans
ses cheveux, sur sa nuque comme avant, mais plus rien ne
se passait.
On a continué de tourner sur la musique, à rien se dire, à
plus rien faire, à être crispés resserrés l'un sur l'autre, à se
regarder tourner, à attendre que ça se finisse tout ça, la
musique, le manège, la comédie. Tout le monde avait l'air de
regarder vers nous, le sourire de travers, la bouche en coin
pour sortir des conneries.
S'il vous plaît messieurs dames, ne nous laissez plus tourner
ensemble, abattez-nous, abattez-nous, s'il vous plaît, s'il
vous plaît, ne nous laissez plus tourner ensemble.
(Xavier Durringer)
16
DISTRIBUTION
DISTRIBUTION
L'art du comédien consiste à empêcher les
gens d'éternuer.
Sir Ralph Richardson
Afshar
Rana
Voix off, entre autres
Altairac
Séverine
La narratrice
Balvay Natz
Florence
Sylvie & Martine dans « Cuisine et dépendances », entre autres
Garcia
Sonia
L’amie de Julie dans « Une fleur pour Julie », entre autres
Geissbühler
Matthias
Franck dans « Franck » & Jacques dans « Cuisine et dépendances », entre autres
Gnesin
Silvano
Stéphane dans « Une fleur pour Julie », entre autres
Hussami
Lotfi
Monologue « Sur la plage » & « Combien de temps ça peut durer », entre autres
Lehmann
Ulrike
Monologue « Le train », entre autres
Manzella
Irene
La femme libre & Charlotte dans « Cuisine et dépendances », entre autres
Nuth
Mathieu
Le narrateur
17
AVANT
AVANT
AVANT
Avant.
Avant je riais, de tout et de rien.
Avant je chantais, du lever au coucher.
Avant je dansais, n'importe où.
Avant je pouvais parler des heures de n'importe quoi à n'importe qui.
J'avais la soif pour ça, je connaissais ni les heures, ni les lieux.
J'avais la soif pour ça, j'allais vers l'amour comme un tir tendu, une
balle de mitrailleuse, une balle perdue, j'attendais que ça touche,
quelque part, quelqu'un.
Et voilà, ça t'a touché.
Avant toi, je riais.
Avant toi, je chantais.
Avant toi, je dansais.
Avant toi, je parlais des heures de n'importe quoi,
à n'importe qui.
(Xavier Durringer)
18
REPRÉSENTATIONS 06
La première chose que doivent
apprendre les jeunes élèves d’art
dramatique, ce n’est pas l’ivresse du
théâtre mais bien ses exigences.
REPRÉSENTATIONS
REPRÉSENTATIONS 06
06
Ingmar Bergman
Modernité
En décembre 06 à
Humour noir
Lausanne
En janvier 07 à
Fribourg
complet
tous
Humour décalé
les soirs
500 entrées
Poésie
En toute franchise
La
vie
, en somme
Quelques larmes
Beaucoup de rires
19
APRÈS
APRÈS
APRÈS
Parfois la terre devient noire d'un coup, alors qu'elle était si verte l'instant, un instant d'avant.
Le ciel s'ouvre. Ça s'agite. On sent venir les choses.
L'air change, tout se transforme, lentement.
(Xavier Durringer)
20
AUTEURS
AUTEURS
AUTEURS
AGNÈS JAOUI & JEAN-PIERRE BACRI
«« CUISINE
CUISINE ET
ET DÉPENDANCE
DÉPENDANCE »
»
Puisqu’on ne peut changer la
direction du vent, il faut apprendre
à orienter les voiles.
James Dean
Encensé ou critiqué, il ne fait nul doute que le tandem Agnès Jaoui / Jean-Pierre Bacri est devenu, en une
douzaine d'années, l’une des figures du cinéma français actuel. Une de ses forces également. Smoking/No
smoking, Un air de famille, On connais la chanson, Le goût des autres, ces quatre films ont remporté le
César du meilleur scénario. Quant à Comme une image , c'est à Cannes qu'il a obtenu le Prix du meilleur
scénario. Deux Molières viennent compléter le tableau: Cuisine et dépendances et Un air de famille.
Pourtant, malgré cette reconnaissance et une notoriété grandissante, la discrétion semble être l’une des
qualité de ce couple d’auteurs.
Cuisine et dépendances est la première pièce du coupe Agnès Jaoui / Jean-Pierre Bacri. Après son succès phénoménal sur les planches, cette
pièce est adaptée à l’écran en 1993. Cuisine et dépendance, c’est l’histoire d’une réception plate et ratée que l’on ne voit jamais. On en entend
parler dans cette cuisine, lieu de refuge où les frustrations, parfois, peuvent échapper. Les hôtes de cette fête où d’anciens amis se retrouvent
sont un couple rangé et bourgeois, Martine et Jacques. Un couple, qui comme la fête, s’est éteint.
Dans L’amour, la vie et tout le reste, nous assistons à deux scènes de Cuisine et dépendances. Celle où Martine, l’hôte qui reçoit, se plaint de la
tournure de la soirée auprès de son mari, Jacques. Un brin égocentrique, cette femme très matérielle n’a visiblement aucune conscience d’ellemême. Jacques, son mari, un peu absent - il semble avoir renoncé à séduire sa femme, en fait les frais. On réalise, à les voir, combien le
quotidien et la petitesse qui en découle peut détruire un couple qui visiblement ne s’aime pas, ou plus. La deuxième scène réunit Martine et
Charlotte, son amie d’enfance. L’amour ici en terme d’amitié est vu sous le même angle.
21
AUTEURS
AUTEURS
AUTEURS
XAVIER DURRINGER
«« CHRONIQUES
CHRONIQUES DE
DE JOURS
JOURS ENTIERS,
ENTIERS, DES
DES NUITS
NUITS ENTIÈRES
ENTIÈRES »
»
L’amour, c’est son vice.
Irrémédiablement. Sa corrida. L’amour
dont on crève et dont on rêve. En
ces temps où n’importe quel heureux
bavard peut parler au nom de
l’amour, DURRINGER fait parler
l’amour même.
R. Cordier
Monologues épars, fragments d'insomnie, dialogues ordinaires, aphorismes, bouts d'histoires, "dix ans de
tiroirs (...) comme des instantanés, des petits polaroïds". Ecrites au féminin ou au masculin, au singulier
ou au duel, ces Chroniques, des jours entiers, des nuits entières de Xavier Durringer (l’une de ces
premières pièces) esquissent au fond toujours la même histoire, l’éternelle quête des filles et des garçons.
Des histoires de fesses et d'amour -manqués ou introuvable, forcément. Les petites déprimes, les
embrouilles, la peur et la grande solitude qui habitaient déjà ses premières pièces.
Naïve et poétique, tendre et drôle, vulgaire aussi, la langue de Xavier Durringer est celle de la rue, du quotidien, comme saisie dans son
expression la plus spontanée dans des lieux publics ou griffonnée dans un petit carnet de notes, sur le coin d'une table de café. Du langage brut,
une "poésie de la rue" mais sans artifices, sans effets de mode. Un indéfectible accent Paris-banlieue, attrapé sans doute alors qu'il roulait sa
bosse d'acteur, il y a près de quinze ans, dans les bistrots de quartiers, les boîtes de nuit et les salles des fêtes. On n'imagine d'ailleurs pas de
meilleurs endroits pour l'y loger. Tant il semble bien que le théâtre de ce jeune écrivain et metteur en scène de 33 ans réside là, dans ce
pathétique du banal, dans ces petites souffrances ordinaires et dérisoires, ces questions sans réponses qui n'en finissent pas de se répéter, de
lanciner. Des petits riens en somme, qui touchent au moment où on s'y attend le moins. Et qui finalement sont beaucoup tant ils fourmillent
d'humanité.
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CONTACTS CONTACTS
CONTACTS
Conception & réalisation du dossier de presse (graphisme & textes)
Florence Balvay Natz
Responsable Communication & Sponsoring des Polyssons
[email protected]
+ 41(0)76/ 461 09 34
Avec la collaboration pour les textes relatifs à la scénographie, aux décors, aux costumes & à la musique
Mathieu Nuth
Responsable technique & Metteur en scène de cette création
[email protected]
+41(0)21/ 693 23 32
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