Mise en page 1 - Global Water Partnership

Transcription

Mise en page 1 - Global Water Partnership
West African bulletin on integrated Water Resources Management
Bulletin Ouest Africain de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau
July 2009
Juillet 2009
3ème Assemblée ordinaire
des Partenaires du GWP/AO
à Abidjan
3rd GWP-WA ordinary Partners
meeting in Abidjan
AMCOW et GWP
consolident leur partenariat
AMCOW and GWP
strengthen partnership
5ème Forum mondial
de l’Eau à Istanbul
5th World Water Forum
in Istanbul
Union Européenne
European Union
SOMMAIRE
CONTENTS
3
EDITORIAL / EDITOR’S WORD
Afficher et réaliser nos ambitions pour l’Afrique
Declaring and achieving our ambitions for Africa
L’ACTUALITÉ/ IWRM NEWS
4
Atelier sur le Toolbox du GWP / Workshop on the Toolbox
Réunion du TEC à Bamako / TEC meeting in Bamako
Assemblée générale ordinaire des membres du PNE-Bénin
Un bilan pour l’avenir, d’importantes actions pour 2009
Ordinary general assembly of partners of CWP-Benin
Assessing for the future, major actions for 2009
4
BREVES / NEWS IN BRIEF
Mali : Financement du Plan GIRE / Mali : Financing the IWRM Plan
Atelier sur les Instruments financiers et économiques de la GIRE
Workshop on the IWRM financial and economic instruments
PAWD II : atelier technique à Nairobi / PAWD II: Technical workshop in Nairobi
Accréditation du PNE Mali au GWP / Mali CWP accredited to GWP
Accréditation du PNE Bénin / Accreditation of CWP Benin
ASSEMBLÉE GENERALE DES PARTENAIRES / GENERAL ASSEMBLY OF PARTNERS
8
AG du GWP-Afrique de l’Ouest
Les changements climatiques préoccupent les partenaires
GA of GWP-West Africa
Partners discuss climate change issues in Abidjan
GWP/WA Secretariat
03 BP 7112 Ouagadougou Burkina Faso
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Ont collaboré à ce numéro / Collaborators :
Crédit photos : GWP-WA, Sidi Coulibaly
Edition / Publication : Studio Yipin Créations :
01 BP 4339 Ouaga 01 - Tél : (226 ) 50 31 23 20 - BF
Ce numéro est imprimé avec le soutien financier de la Commission de l’Union Européenne
This issue was printed with the financial support of the European Commission.
© Running Water est une publication du Partenariat Ouest Africain de l’Eau. La reproduction d’extraits à des fins non commerciales est
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Running water - N° 17
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SOMMAIRE
CONTENTS
COMMUNIQUE CONJOINT / JOINT COMMUNIQUE
9
Réunion de concertation à Abidjan entre l’AMCOW et le GWP-Afrique, le 28 janvier 2009
AMCOW-GWP-Africa Consultative Meeting Abidjan, 28 January 2009
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POINTS FORTS / HIGHLIGHTS
Bruno Itoua, Président AMCOW,
intervention à la cérémonie d’ouverture de la rencontre conjointe GWP-AMCOW )
addressing the plenary at the opening of GWP-AMCOW joint meeting
Bruno Jean Richard ITOUA,
intervenant lors des débats du panel sur la collaboration AMCOW-GWP
intervening during the panel debate on AMCOW-GWP collaboration
DR Letitia OBENG, Présidente du GWP
AMCOW et le GWP doivent travailler ensemble pour impliquer d’autres ministres dans
la problématique de la gestion de l’eau
AMCOW and GWP should work together to engage other Ministers in water management issues
TEMOIGNAGES / PIECES OF EVIDENCE
14
CONTRIBUTION / CONTRIBUTION
18
RÉACTIONS / REACTIONS
22
Atelier sur le développement des projets et la mobilisation des fonds
CWP initiated on project development and fundraising
23
PONIT DE VUE / VIEW POINT
Francis BOUGAIRÉ, ancien directeur des ressources en eau du Burkina Faso
Burkina Faso, former General Director of Water Resources
Pr. Bi Tié Albert GOULA, maitre de conférences Université d’Abidjan, (Côte d’Ivoire)
(Côte d’Ivoire), Lecturer at the University of Abidjan
Pr. Ezechiel Oladapo LONGE,
Nigeria, Université de Lagos / Nigeria, University of Lagos
ENTRETIEN / INTERVIEW
28
Hama Arba DIALLO, Président du GWP-AO / new Chair GWP-WA
Aider à prendre conscience des possibilités qui existent pour l’Afrique
Help in bringing awareness on existing opportunities for Africa
Dam MOGBANTÉ , Secrétaire Exécutif du GWP Afrique de
l’Ouest / GWP-WA Executive Secretary
Beaucoup de motifs de satisfaction en dix ans
In ten years more than one reason to be satisfied
5e FORUM MONDIAL DE L’EAU/ 5TH WORLD WATER FORUM
Le 6ème se tiendra à Marseille, France / The 6th one will take place in Marseille, France
Journée de l’Afrique/ The Africa Day
Panel sur les migrations dues à la pénurie d’eau liées aux changements climatiques
Panel on migrations due to water shortage resulting from climate change
Communication de M. Housséini MAÎGA / Presentation of Mr Housseini MAÎGA
2
Running water - N°17
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EDITORIAL / EDITOR’S WORD
Afficher et réaliser nos ambitions
pour l’Afrique
Cela fait dix (10) ans que le Partenariat
Mondial de l’Eau a commencé ses activités
en Afrique de l’Ouest suite à « l’appel »
des Ministres en charge de l’eau à la
Conférence Ouest Africaine sur la Gestion
Intégrée des Ressources en Eau
(COA/GIRE) en mars 1998. Le GWP, en
répondant à cet appel, a mis en place le
Comité Technique Consultatif Ouest
Africain du GWP (WATAC- West African
Technical Advisory Committee) en janvier
1999.
Le WATAC, après avoir travaillé en étroite
collaboration
avec
le
Secrétariat
Intérimaire de Suivi de la Conférence
Ouest Africaine de la GIRE (SISCOA/GIRE) a œuvré avec les acteurs de la
région à la mise en place du Partenariat
Régional en mars 2002 à Bamako.
Entre temps, la Vision Ouest Africaine de
l’Eau et son cadre d’action ont été élaborés, ainsi que le plan d’action régional de
gestion intégrée des ressources en eau
(PARGIRE/AO) sous l’égide de la
CEDEAO.
En mars-avril 2005, la première
Assemblée ordinaire des Partenaires du
GWP/Afrique de l’Ouest se tenait à
Niamey suivie deux ans plus tard (en mai
2007) de la deuxième à Lomé.
Si Niamey a permis de consolider les
acquis, Lomé de réaffirmer nos ambitions
à bâtir un partenariat plus fort, plus dynamique, la troisième Assemblée qui vient de
se tenir à Abidjan les 27 et 28 janvier 2009
a été une occasion de tracer les chemins de
la réalisation concrète de nos ambitions. Le
GWP/AO en a les moyens, fort de ses
membres engagés, et des 11 Partenariat
Nationaux de l’Eau sur qui nous pouvons
compter pour accompagner les pays dans
leur dynamique vers la GIRE. C’est le lieu
et l’occasion pour moi de remercier mes
prédécesseurs à la présidence du GWP
Afrique de l’Ouest, MM. COMPAORE
Athanase et NIASSE Madiodio pour tous
les efforts consentis.
A Abidjan, nous avons senti la grande
mobilisation des partenaires de la région
pour faire de la GIRE une réalité pour le
développement durable des pays en tenant
compte des nouveaux défis liés aux changements climatiques. Nous avons le devoir
d’engager nos Partenariats Nationaux dans
la réalisation d’actions concrètes sur le terrain. Notre stratégie 2009-2013 élaborée
de manière participative selon la méthodologie de la cartographie des incidences
nous y engage résolument. Pour cela, nous
sommes ouverts comme par le passé à toutes les formes de collaboration qui permettront de faire avancer le développement
durable de notre sous région voire de notre
continent.
C’est dans cet esprit que s’inscrit l’initiative du réseau GWP de se rapprocher des
hautes autorités en charge de l’eau en
Afrique à travers le Conseil Africain des
Ministres en charge de l’Eau (AMCOWAfrican Ministerial Council on Water). La
session conjointe
GWP-AMCOW
tenue à Abidjan à
l’occasion
de
l’Assemblée
Générale
du
GWP/AO et qui a
regroupé
les
Présidents
des
régions GWP en Afrique et de la
Méditerranée autour de la Présidente mondiale du GWP et du Président d’AMCOW,
Son Excellence J. R. Bruno ITOUA,
Ministre de l’Hydraulique et de l’Energie
du Congo-Brazzaville, a été l’occasion
d’approfondir les échanges et de renforcer
la mise en œuvre du Mémorandum
d’Entente entre nos deux organisations.
(cf. le communiqué conjoint).
Au moment où je prends en charge la présidence du réseau en Afrique de l’Ouest, je
voudrais me féliciter de l’excellente collaboration que le GWP/AO entretient avec la
CEDEAO, et remercier tous les partenaires
qui ont généreusement accepté de consacrer leur temps et leurs efforts pour bâtir un
réseau de plus en plus fort. J’exhorte tout
un chacun à continuer car le chemin est
encore long malgré toutes les bonnes
actions jusque là accomplies.
Hama Arba DIALLO,
Président GWP/AO
Declaring and achieving our ambitions for Africa
The Global Water Partnership started its
activities ten (10) years ago in West Africa,
following the “appeal” of Ministers in
charge of Water at the West Africa
Conference on Integrated Water Resources
Management (WAC/IWRM) in March 1998.
Responding to this call, GWP established the
West African Technical Advisory Committee
(WATAC) in January 1999.
WATAC, after working closely with the
Interim Follow-up Secretariat of the West
Africa IWRM Conference (IFCWA/IWRM),
worked with the regional stakeholders for the
establishment of the Regional Partnership, in
March 2002, in Bamako.
Meanwhile, the West African Water Vision
and its action framework were elaborated, as
well as the regional action plan for integrated water resources management (RAPIWRM/WA), under the aegis of ECOWAS.
In March-April 2005, the first ordinary
General Assembly of Partners of GWP/West
Africa was held in Niamey, followed two
years later (in May 2007) by the second one
in Lomé.
If Niamey enabled to consolidate the
achievements, and Lomé to reaffirm our
ambitions to build a stronger and a more
dynamic partnership, the third Assembly that
has just taken place in Abidjan, on 27 and 28
January 2009, provided an opportunity to
show the way for the achievement of our
ambitions. GWP/WA has the means to that
end, boosted as it is by the commitment of its
members and the 11 Country Water
Partnerships we can count on to assist the
countries in their dynamic towards achieving
IWRM. This is the right place and opportunity for me to thank my predecessors at the
head of GWP/WA, namely Mr. COMPAORE
Athanase and Mr. NIASSE Madiodio for the
efforts they have made.
In Abidjan, we felt the mobilization of the
partners of the region to make IWRM a reality for the sustainable development of the
countries by taking into account all the new
challenges arising from climate change. It’s
our duty to engage our Country Partnerships
in the implementation of concrete actions in
the field. Our strategy 2009-2013, which was
developed in a participatory way in accordance with the Outcome mapping methodology, does engage us. Thus, we welcome now,
as in the past, any form of collaboration,
which will enable to advance sustainable
development of our sub-region and our continent as well.
It is in this vein that fits the GWP network’s
initiative to approach the authorities in
charge of water in Africa through the African
Ministerial Council on Water (AMCOW).
The GWP-AMCOW joint meeting held in
Abidjan on the occasion of the GWP/WA
General Assembly, which brought together
the regional Chairs of GWP in Africa and the
Mediterranean around the GWP Chair and
the AMCOW Chair, His Excellency J.R.
Bruno ITOUA, Minister of Hydraulics and
Energy of Congo-Brazzaville, was an opportunity to hold further exchanges and reinforce
the
implementation
of
the
Memorandum of Understanding between our
two organizations. (Cf. final communiqué
attached).
At this time when I am taking over the chairmanship of the network in West Africa, I
would like to commend the excellent collaboration that GWP/WA maintains with ECOWAS and also thank all the partners who have
generously accepted to devote their time and
efforts towards building a stronger network. I
urge each and everyone to continue in that
vein for there’s still a long way to go, despite
all the good actions accomplished so far.
Hama Arba DIALLO,
GWP/WA Chair
Running water - N° 17
3
L’ACTUALITÉ
IWRM NEWS
B REVES / NEWS
Atelier sur le Toolbox du GWP
‘La GIRE dans l’enseignement supérieur en AO – que peut apporter le Tool
Box du GWP ?’, tel est le thème de l’atelier qui s’est tenu à Bamako les 20 et 21
avril 2009 à l’intention des enseignants-chercheurs des instituts supérieurs de formation de sept pays francophones de l’Afrique de l’Ouest. Cet atelier organisé par
le Partenariat Ouest Africain de l’Eau (GWP-AO) a réuni près de 35 participants de
haut niveau pour informer ceux d’entre eux qui ne le savaient pas de l’existence et
les sensibiliser à l’utilisation de la boite à outils du GWP comme un outil pédagogique.
Les participants ont
unanimement apprécié l’existence et le
contenu très riche de
la boite à outils et
ont mis en place un
comité technique
pour l’élaboration
d’un module pour
l’enseignement de la
GIRE. Le Toolbox
pourrait servir comme un outil de facilitation de l’enseignement de la GIRE.
Des contacts ont été établis avec le GWP/AO qui va engager les Partenariats
Nationaux de l’Eau (PNE) à entretenir des rapports étroits de collaboration avec
les Universités et Instituts de formation supérieure pour faciliter l’introduction de
la GIRE dans les curricula de formation.
I N BRIEF
Mali : Financement du Plan GIRE
Le gouvernement du Mali a organisé le 19 février
2009 une table ronde des bailleurs de fonds sur le
financement de son plan d’action national de
Gestion Intégrée des Ressources en Eau
(PAGIRE). Les partenaires au développement du
pays se sont engagés globalement pour financer le
PAGIRE à hauteur de 13 milliards de francs CFA.
Ce montant représente environ les 85% du montant total du budget estimé qui s’élève à 16 milliards de FCFA. Le document de PAGIRE a été
adopté en avril 2008 par le Gouvernement après
un long processus de développement soutenu par
plusieurs partenaires dont le GWP à travers le
Programme pour le Développement de l’Eau en
Afrique (PAWD) soutenu financièrement par le
Canada dans cinq pays africains (Mali et Sénégal
en Afrique de l’Ouest).
Workshop on the Toolbox
“IWRM in Higher educational institutes of WA- what role for GWP Toolbox?”, this was
the theme of a workshop held in Bamako, Mali on 20 and 21 April 2009. It was organised by GWP West Africa for lecturers and researchers of higher training institutes of
seven French speaking West African countries. About 35 participants were informed
and sensitised on the existence and the use of GWP Toolbox as a tool of pedagogy.
The participants unanimously appreciated the existence and the content of the Toolbox
and set a technical comity to develop an IWRM training module. Toolbox could serve as
a facilitation tool in the teaching of IWRM.
Contacts were established with GWP/WA that will engage Country Water Partnerships
(CWP) to have close working relationships with Universities and High level training
institutes to facilitate the introduction of IWRM in the training curricula.
Réunion du TEC à Bamako
Le Comité Technique du GWP/AO s’est réuni les 22 et 23 avril 2009 à Bamako.
Cette rencontre a permis aux trois nouveaux membres d’avoir une meilleure compréhension de l’organisation, du rôle et de la place du TEC dans l’organisation du
GWP/AO. Elle a été l’occasion de dégager un plan de travail global du TEC. Ce
plan de travail défini les responsabilités et tâches de chaque membre. En plus des
six membres du TEC régional, deux membres du Comité Scientifique et technique (CST) du Mali dont le Président, ont pris part à la rencontre.
TEC meeting in Bamako
The technical committee of
GWP/WA met on 22 and 23 April in
Bamako. This was an opportunity
for the three new members to have
a better understanding of the organisation, of the role and place of the
TEC in the GWP/WA structure. A
work plan was drafted for the TEC
with the responsibilities and tasks of
every member. In addition to the six
regional TEC members, two members of the scientific and technical
committee of Mali CWP including
its chair joined the meeting.
4
Running water - N°17
Mali : Financing the IWRM Plan
The government of Mali organized, on 19 February
2009, a round table of donors on the financing of its
national action plan for Integrated Water Resources
Management (PAGIRE). The country’s development
partners undertook to finance the PAGIRE for a total
amount of FCFA 13 billion, which accounts for
approximately 85% of the estimated total budget,
which rises up to FCFA 16 billion. The PAGIRE document was adopted in April 2008 by the government
following a protracted development process supported by several partners including GWP through the
Programme for Africa Water Development (PAWD),
sponsored by the Canadian Government in five
African countries (Mali and Senegal, in West
Africa).
Atelier sur les Instruments financiers et économiques de la GIRE
Le Partenariat National de l’Eau du Mali a organisé du 9 au 13 février un atelier national sur les
instruments financiers et économiques de la
GIRE.
Workshop on the IWRM financial and
economic instruments
The Country Water Partnership- Mali organized,
from 9 to 13 February, a national workshop on the
financial and economic instruments of IWRM.
L’ACTUALITÉ
B REVES / NEWS
I N BRIEF
PAWD II : atelier technique
à Nairobi
Le GWP a organisé un atelier technique
pour faire le point sur la mise en œuvre
de la deuxième phase du Programme
pour le Développement de l’Eau en
Afrique (appelé PAWD II). Cette
deuxième phase du PAWD est soutenue
financièrement par les Pays Bas dans
six pays africains (Bénin, Cap Vert,
Cameroun, Mozambique, Swaziland,
Eritrée). Les pays sont à différents
niveaux dans le processus de développement de leur plan d’action national de
Gestion Intégrée des Ressources en
Eau. Seul le Cap Vert dispose de son
document qui reste à être adopté. Les
autres ont été encouragés à poursuivre
les activités pour finir leur processus de
manière admirable. Le financement de
ce Programme prend fin en fin décembre 2009. Pour la fin, les managers veulent mettre un accent sur la communication afin de pouvoir capitaliser les processus dans les différents pays pour en
tirer toutes les leçons à partager dans
tout le réseau.
PAWD II:Technical workshop
in Nairobi
GWP organized a technical workshop to
assess the status of the second
Programme for Water Development in
Africa (PAWD II). This PAWD second
phase is sponsored financially by the
Dutch Government in six African countries, namely Benin, Cape Verde,
Cameroon, Mozambique, Swaziland and
Eritrea. These countries are at different
levels in the development process of their
national action plan for Integrated Water
Resources Management. Cape Verde has
already produced a document, which is
yet to be adopted. The other countries
were encouraged to proceed with the
activities so as to complete their process
in a smooth manner. Financing for this
programme will come to an end at the end
of December 2009. For the end, the managers want to place emphasis on communication in order to capitalize the processes in the various countries so as to draw
all the lessons to share across the network.
IWRM NEWS
Assembl e g n rale ordinaire des membres du PNE-B nin
Un bilan pour l’avenir, d’importantes
actions pour 2009
Réunis autour du thème « changements climatiques et développement socio-économique
au Bénin : impacts et stratégies d’adaptation », les membres du Partenariat national de
l’eau du Bénin (PNE-Bénin), ont tenu leur assemblée générale ordinaire de l’année 2009,
le jeudi 3 avril au Chant d’oiseau de Cotonou. Après l’adoption des rapports moral et
financier de l’année 2008, les représentants des ONG, des ministères sectoriels, des maires, des partenaires au développement, experts, tous membres de la plate-forme des
acteurs de l’eau, ont procédé à l’adoption du Plan de travail des activités 2009 dont la réalisation permettra davantage au PNE-Bénin, de passer des petits pas à une véritable marche vers des actions d’impacts durables dans la mise en œuvre de la Gestion intégrée des
ressources en eau.
« Après la mise en place en 2001 du
Partenariat national de l’eau du Bénin, nous
sommes en droit d’affirmer que la promotion
du concept et la mise en œuvre de ses principes avancent à petits pas mais sereinement
dans notre pays ». C’est par cette note de
satisfaction du chemin parcouru que le président du PNE-Bénin, le professeur Abel
Afouda a souhaité la bienvenue à tous les
membres de cette plate-forme pour les progrès accomplis. Mais, au moment où notre
pays s’achemine vers l’adoption et la mise
en application d’une nouvelle loi portant
gestion de l’eau et d’une politique nationale
de l’eau, le président du PNE-Bénin a souligné la nécessité d’aller plus loin. Car, selon
lui, « les deux documents très importants
sont basés sur les principes clés de la GIRE
et tiennent compte de l’évolution du secteur
avec la mise en œuvre de la décentralisation
et l’avènement de nouveaux acteurs que sont
les communes ». Les défis sont donc grands,
a-t-il réaffirmé, pour le PNE-Bénin qui
prône l’adoption et la mise en œuvre des
principes GIRE.
Les défis actuels du pays tournent autour de
l’aboutissement des réformes juridico-institutionnelles en cours, la mobilisation pour
une meilleure gouvernance du secteur, la
mise en œuvre des actions pilotes de
démonstration de la GIRE, le positionnement des aspects transversaux dont notamment le genre et les changements climatiques dans les politiques, stratégies et programmes. Pour les relever, le Président
Afouda a invité tous les membres présents,
à envoyer un message fort aux décideurs afin
que des actions conséquentes soient entreprises pour faire face notamment aux impacts
négatifs des changements climatiques.
Ordinary general assembly of partners of CWP-Benin
Assessing for the future, major actions for 2009
Gathered around the topic of “Climate change and socio-economic development in Benin:
impacts and adaptation strategies”, the members of the Country Water Partnership Benin
(CWP-Benin), held their ordinary general assembly of year 2009, on Thursday 3 April at
the Chant d’Oiseau in Cotonou. After adopting the moral and financial reports for year
2008, the representatives of NGOs, sectoral ministries, mayors, development partners and
experts, all members of the platform of water stakeholders, adopted the work plan for
activities 2009, the implementation of which will further help the CWP-Benin to shift from
the small steps it has been making so far to great strides towards undertaking actions of
lasting impact in the implementation of integrated water resources management.
“Following the establishment in 2001 of
the Country Water Partnership of Benin,
we can say that the promotion of the concept and implementation of its principles is
progressing slowly but serenely in our
country”. It is by this note of satisfaction
regarding progress made so far that the
CWP-Benin Chairperson, Prof. Abel
Afouda welcomed all the members of this
platform for the progress accomplished.
But, at a time when the country is moving
to adopt and enforce a new law on water
management as well as a national water
policy, the Benin Water Partnership
Chairman stressed the need for moving further. According to him, “the two very
important documents are based on the key
principles of IWRM and take into account
the evolution of the sector, with the implementation of decentralization and the
emergence of new stakeholders, such as the
municipalities”. The challenges are therefore big, he reaffirmed, for the CWP-Benin
which recommends the adoption and
implementation of the IWRM principles.
The country’s current challenges revolve
round the outcome of the on-going legal
and institutional reforms, the mobilization
Running water - N°17
5
L’ACTUALITÉ
IWRM NEWS
Parlant au nom de l’ensemble des partenaires du PNE-Bénin, le représentant
de l’Ambassade royale des Pays-Bas,
s’est félicité du travail accompli pour
mieux faire connaitre la GIRE par tous
les acteurs du secteur. Il a réitéré l’engagement de tous les partenaires à
accompagner le PNE pour l’aboutissement des actions de plaidoyer et d’interpellation des décideurs et levé un
coin de voile sur le vaste programme
développé pour la période 2007-2011
avec le financement de l’Ambassade
royale des Pays-Bas.
Le président du Partenariat ouest-africain de l’eau, M. Hama Arba Diallo a,
pour sa part, manifesté sa fierté de
constater que le PNE-Bénin fait figure
de proue parmi les 11 partenariats
nationaux que compte cette région de
l’Afrique. Il a exhorté tous les partenaires au développement à soutenir le
PNE-Bénin dans ses actions et initiatives. Celles-ci, apportent une valeur
ajoutée aux actions du gouvernement, a
reconnu le directeur de cabinet du
Ministre en charge de l’Eau, M. Marius
Hounkpatin. Plus encore, il a témoigné
que les activités du PNE-Bénin contribuent à accroître la conscience des
acteurs du secteur de l’eau par rapport
aux problèmes liés à l’eau, à renforcer
Accréditation du PNE Mali au
GWP
Remise officielle de la lettre d’accréditation
comme partenaire du GWP au Partenariat
National de l’Eau (PNE) du Mali. C’était lors
d’une cérémonie tenue le 18 février à Bamako au
cours de laquelle le président du PNE Mali, M.
Housseni Amadou Maiga a reçu des mains du
Président du Partenariat Ouest Africain de l’Eau
(GWP/AO), M. Hama Arba DIALLO, la lettre
d’accréditation. Le Comité de Pilotage du
GWP/AO lors de sa réunion tenue en juillet 2008
fait la recommandation qu’une telle cérémonie
de remise officielle soit organisée pour les PNE
qui obtiennent l’accréditation du GWP afin de
leur donner plus de visibilité et de crédibilité
dans les différents pays. Le PNE Mali est l’un des
tous premiers dans le réseau GWP à obtenir son
accréditation en novembre 2007.
Au cours de la cérémonie à laquelle la presse
nationale a été associée, le Directeur national
adjoint de l’hydraulique, M. Oumar TOURE a
laissé entendre que « le Partenariat national de
l’eau du Mali a largement contribué dans le processus de développement du Plan national d’action GIRE » qui a été adopté en avril 2008 par le
gouvernement.
Mali CWP accredited to GWP
of the stakeholders for a better governance of the sector, the implementation
of IWRM pilot demonstration activities, the position of crosscutting
aspects including gender and climate
change in the policies, strategies and
programmes. To address these challenges, Chairman Afouda invited all
members present at the meeting to
send out a strong message to the decision makers so that significant actions
may be initiated to help cope with the
negative impacts of climate change.
Speaking on behalf of all the partners
of CWP-Benin, the representative of
the Royal Netherlands Embassy commended the work accomplished
towards getting all the stakeholders of
the sector better know about IWRM.
He reiterated the commitment of all
the partners to accompany the CWP
for the successful outcome of advocacy and interjection activities with the
decision makers and he lifted part of
the veil concerning the programme
developed for 2007-2011, sponsored
by the Royal Netherlands Embassy.
The West Africa Water Partnership
6
Running water - N°17
Chair, Mr. Hama Arba Diallo for his
part expressed his pride in noting that
CWP Benin is a figurehead amongst
the 11 country partnerships of this
African region. He urged all development partners to assist CWP-Benin in
their actions and initiatives. These
provide value added to the
Government’s actions, the Chief
Executive Officer of the Minister for
Water, Mr. Marius Hounkpatin
acknowledged. Moreover, he testified
that the CWP Benin activities contribute to increase the awareness of
stakeholders of the water sector with
regard to water related issues, to
develop the stakeholders’ capacities in
terms of IWRM and to progressively
establish the IWRM planning process
in our country.
The Official presentation of the letter of accreditation to the Country Water Partnership of Mali as
GWP partner was done during a ceremony held on
18 February 2009 in Bamako during which Mr.
Hama Arba DIALLO, the Global Water
Partnership/West Africa Chair (GWP-WA), handed
over this letter to the CWP Mali Chair, Mr.
Housseni Amadou Maiga. The GWP-WA Steering
Committee at its meeting, in July 2008, made the
recommendation that such a ceremony of official
presentation should be organized for any CWP that
is granted GWP accreditation in order to give them
more visibility and credibility in the various countries. The CWP Mali is one the very first partnerships, in the GWP network, to obtain its accreditation in November 2007.
During the ceremony to which the national press
The members show keen interest
The members participated very actively in the exchanges that followed the
presentation on: “Climate change and
socio-economic development in Benin:
Impacts and adaptation strategies”
was invited, the Deputy National Director of Water
Resources of Mali, Mr Oumar TOURE announced
that the “Country Water Partnership of Mali has
contributed a lot to the development of the IWRM
national action plan”, which was adopted in April
2008 by the Government.
L’ACTUALITÉ
IWRM NEWS
Accréditation du PNE Bénin
Le PNE Bénin a reçu sa lettre d’accréditation des mains du Président Hama Arba
Diallo le 4 avril 2009 à l’occasion de
l’Assemblée Générale de ses membres et
Partenaires tenue au Chant d’Oiseau à
Cotonou. Le Président Diallo a relevé que
le PNE Bénin est « certainement l’un des
partenariats qui font la fierté du réseau
non seulement au niveau régional mais
mondial ». Il a indiqué qu’avec cette
accréditation le PNE Bénin a droit à l’utilisation de tous les signes distinctifs de
visibilité pour sa communication. Il a
invité les autorités et partenaires au déve-
loppement du Bénin « à reconnaitre au
Partenariat National de l’Eau du Bénin le
caractère d’entité nationale du Partenariat
Mondial de l’Eau ». Le Président du PNE
Bénin, le Professeur Afouda a exprimé sa
joie et exhorté les membres à davantage
aller dans le sens du respect de son slogan
« faire de l’eau, l’affaire de tous ».
les capacités des acteurs en matière de GIRE
et à asseoir progressivement le processus de
planification de la GIRE dans notre pays.
Un intérêt manifeste des membres
Des échanges sur la communication présentée sur le thème « changements climatiques
et développement socio-économique au
Bénin : impacts et stratégies d’adaptation »,
à la présentation des rapports moral et financier adoptés, les membres ont eu une participation très active. Sur le faible taux de
consommation des financements, les membres ont exprimé leurs inquiétudes et suggéré
au Secrétariat exécutif, un renforcement des
efforts pour l’année 2009. Cette nouvelle
année sera marquée par la poursuite de la
mise en œuvre des anciens programmes dont
le Programme pluriannuel d’appui au secteur
de l’eau et de l’assainissement, le
Programme de partenariat pour le développement de l’eau en Afrique, le Projet d’appui
à la GIRE locale (PAGIREL), le Plan d’actions 2008-2010 de plaidoyer, sensibilisation, capitalisation et échanges PNEBénin/PROTOS, le processus de plaidoyer
sur la ratification de la Convention des
Nations Unies sur les cours d’eau internationaux ainsi que la Formation internationale
sur la GIRE.
Au terme des travaux, les membres ont fait
de fortes recommandations notamment à
l’endroit de l’Assemblée nationale et des
décideurs pour la mise en place d’un dispositif de suivi-évaluation des actions liées au
changement climatique, la prise en compte
du changement climatique dans la politique
agricole, l’organisation d’un séminaire gouvernemental sur les changements climatiques et leurs impacts pour des actions plus
efficaces. Les participants ont insisté également que le Plan de travail 2009 tienne
compte des programmes d’actions des
Partenariats locaux de l’eau et que les interventions soient bien reparties dans l’espace.
Seulement, l’amendement des textes statutaires qui devraient permettre de trancher sur
les questions importantes liées à l’adhésion
des membres a été reporté pour une autre
assemblée. Toutefois, les participants ont
convenu du renouvellement des instances
dirigeantes pour l’année 2010. Cette assemblée devra se tenir le 8 mars a souhaité le
président du Partenariat ouest-africain de
l’eau pour coller à la nécessité d’intégrer la
dimension genre dans la mise en œuvre de la
GIRE. En clôturant les travaux de l’assemblée, le président Abel Afouda l’a rassuré et
renouvelé l’engagement du PNE-Bénin et de
tous ses membres à faire réellement de sa
vision qui est de « faire de l’eau, l’affaire de
tous », une réalité dans notre pays.
Alain TOUSSONOU,
Le Municipal (Bénin)
Accreditation of CWP Benin
The CWP Benin received its letter of
accreditation from Chairman Hama Arba
DIALLO, on 4 April 2009, on the occasion of the General Assembly of its members, held at the Chant d’Oiseau, in
Cotonou. Mr Diallo pointed out that the
Benin Water Partnership is “certainly one
of the Partnerships the network is proud
of, not only at the regional level but at the
global level as well”. He indicated that
with this accreditation, the CWP Benin is
entitled to using all the distinguishing features of visibility for its communication.
He urged the authorities and development
partners of Benin to “recognize in the
Country Water Partnership of Benin the
character of national entity of the Global
Water Partnership”. The Benin CWP
Chair, Prof. Afouda expressed his pleasure and urged the members to have
respect for their slogan, which reads as:
“Making water everyone’s business”.
and the presentation on the moral and
financial reports. Concerning the low rate
of consumption of funds, the members
expressed worries and suggested to the
Executive Secretariat to strengthen efforts
for 2009. This new year will be marked by
the continuation of the implementation of
the old programmes including the multiannual programme in support of the water
and sanitation sector, the programme for
Water Development in Africa, the Local
IWRM Supporting Project (PAGIREL), the
action plan 2008-2010 of advocacy, sensitization, capitalization and exchanges
between CWP-Benin and PROTOS, the
advocacy process on the ratification of the
United
Nations
Convention
on
International Water Courses as well the
international training in IWRM.
At the end of their deliberations, the members made strong recommendations, particularly to the National Assembly and decision makers for the establishment of a monitoring-evaluation system of actions associated with climate change, the mainstreaming of climate change in the agricultural
policy, the organization of a governmental
seminar on climate change and its impacts
for more effective actions. The participants
also stressed that the Work Plan 2009
should take into account the work plans of
the Local Water Partnerships and that
interventions be well distributed in space.
The item on the amendment of the statutory
texts, which should help to come to a decision on important membership issues was
postponed for another general assembly.
However, the participants agreed on the
renewal of the policy-making bodies for
year 2010. That assembly will have to take
place on 8 March, as recommended by the
Chairman of the West African Water
Partnership, in order to stick to the need to
mainstream gender in the implementation of
IWRM. By closing the general assembly,
Chairman Abel Afouda reassured him and
renewed the commitment of CWP-Benin
and all its members to really make of his
vision, which is “to make water everyone’s
business”, a reality in the country.
Alain TOUSSONOU,
Le Municipal (Benin)
Running water - N°17
7
ASSEMBLÉE GENERALE DES PARTENAIRES
GENERAL ASSEMBLY OF PARTNERS
AG du GWP-Afrique de l Ouest
Les changements climatiques préoccupent
les partenaires
La troisième (3ème) Assemblée des
Partenaires du GWP Afrique de l’Ouest s’est
tenue les 27 et 28 janvier 2009 à Abidjan en
Côte d’Ivoire. Cette rencontre biennale des
partenaires du réseau régional du Partenariat
de l’Eau a été encore l’occasion d‘afficher les
ambitions et de discuter de la position du
GWP/AO face aux nouveaux défis liés aux
changements climatiques et de leurs impacts
négatifs sur les ressources en eau.
Entre autres décisions importantes de cette rencontre, l’approbation du recrutement d’un nouveau Président pour le réseau régional pour les
deux prochaines années en la personne de
Monsieur Hama Arba Diallo du Burkina Faso
(voir son interview), le renouvellement du collège n°2 du Comité de Pilotage (voir tableau
ci-dessous), le recrutement de trois nouveaux
membres pour le Comité technique du
GWP/AO (voir entretien ci-dessous).
Le nouveau collège N°2 se présente comme cidessous, les collèges N°1 et N°3 restant
inchangés.
Représentant
Entrant
Partenariats Nationaux de l’Eau
Etats partenaires
Organisations non gouvernementales
Secteur privé
PNE Niger
Mali
Water Aid
A trouver parmi les membres
du PNE Sénégal
A trouver parmi les membres
du PNE du Burkina
Associations des usagers de l’eau
Cette Assemblée Générale a donné la grande opportunité à la famille du GWP Afrique et de la
Méditerranée de tenir une rencontre conjointe avec le
Conseil Ministériel en charge de l’eau (AMCOW)
avec la présidente mondiale du GWP, Dr letitia
Obeng. Cette rencontre a permis de consolider la base
de collaboration tracée dans le protocole d’accord
entre le GWP et AMCOW signé en novembre 2007.
Nous vous proposons en encadré le communiqué
conjoint issu de cette réunion.
GA of GWP-West Africa
Partners discuss climate change issues in Abidjan
The third (3rd) Assembly of Partners of GWP of West Africa was held on January 27 and 28, 2009 in
Abidjan, Côte d’Ivoire. This biennial meeting of the partners of the regional network of the Water
Partnership was again an opportunity to reaffirm the ambitions and lay down the position of GWP/WA
vis-a-vis the new challenges related to the climate changes and their negative impacts on water
resources.
Among other important decisions of this meeting, is the approval of the recruitment of a new Chairman,
Mr Hama Arba Diallo from Burkina Faso, for the regional network for the next two years (see his interview), the renewal of the board n°2 of the Steering committee (see table below), the recruitment of three
new members for the technical committee of GWP/WA (see interview below).
The new board N°2 is as presented below; N°1 and N°3 remain unchanged.
Representative
New members
Country Water Partnerships
Partner States
Non Governmental Organisations
Private Sector
Associations of water users
8
Running water - N°17
CWP Niger
Mali
Water Aid
To be found among the members
of CWP of Senegal
To be found among the members
of CWP of Burkina
This General Assembly was a great
opportunity for the family of GWP in
Africa and the Mediterranean to hold
a joint meeting with the African
Ministerial council in charge of water
(AMCOW) with the Chair of GWP, Dr.
letitia Obeng. This meeting made it
possible to consolidate the basis of
collaboration highlighted in the
Memorandum of understanding
signed in November 2007 between
GWP and AMCOW. We are proposing
you the joint communiqué resulting
from this meeting.
COMMUNIQUE CONJOINT
JOINT COMMUNIQUE
Réunion de concertation à Abidjan entre l’AMCOW et le GWP-Afrique, le 28 janvier 2009
(traduction non officielle)
Le président d’AMCOW, Son Excellence Bruno Itoua , M. le
Ministre de l’Environnement et de l’Eau, Daniel Aka Ahizi de
Côte d’Ivoire, avec la présidente du GWP, Letitia Obeng ont
conduitplus d’une centaine de représentants d’institutions étatiques de l’eau, de la société civile, des institutions de recherche et
des médias de la région d’Afrique occidentale, et les représentants
d’autres régions du GWP en Afrique, dans l’identification des
opportunités offertes par la coopération entre AMCOW et le GWP
depuis la signature du protocole d’accord en novembre 2007.
Il s’agissait de profiter de la réunion des partenaires du GWP
Afrique de l’ouest pour familiariser les participants avec les aspirations des deux parties et les conditions opérationnelles pour
induire une collaboration accrue aux niveaux subsidiaires où
l’exécution a lieu, et pour trouver les moyens de la réaction positive qui renforceront la politique de supervision et de soutien
d’AMCOW aux besoins d’eau de l’Afrique.
Les parties ont fait l’état de la coopération entre les sous-régions
d’AMCOW et les partenariats régionaux du GWP depuis 2003. Ils
ont noté l’importance stratégique du protocole d’accord signé
entre AMCOW et le GWP en 2007, et toutes les parties ont
confirmé leur bonne volonté et engagement à renforcer la coopération et à consolider les activités communes.
Les parties au partenariat ont confirmé leur appréciation pour la
collaboration, qui est appropriée relativement aux demandes des
régions. La coopération a été affirmée dans le cadre de la vision de
l’eau de l’Afrique et dans la poursuite du programme d’action
d’AMCOW.
Comme préalable à la réalisation de l’objectif principal de la sécurité de l’eau et les avantages économiques et sociales qui en résultent, il est nécessaire de développer l’infrastructure
physique, d’améliorer les capacités institutionnelles et le capital humain.
Il y avait un accord selon lequel les synergies et la collaboration seront basées sur
une coopération étroite avec les
Commissions Economiques Régionales aux niveaux des sousrégions. AMCOW, le GWP et les CER mettront en place les
structures aux niveaux sous-régionaux pour consolider les résultats de leur collaboration sur les questions d’eau.
Le message a été confirmé par les délégués de la SADC et de la
CEDEAO.
Le besoin d’une collaboration plus étroite et de meilleures synergies découlent des impacts ressentis du changement climatique et
de la variabilité qui affectent les ressources en eau au niveau continental. Ceci a été également affirmé par la compréhension commune que les populations d’Afrique sont parmi les plus vulnérables à cet impact.
Trois domaines principaux ont été retenus pour la coopération:
1. Adaptation au changement climatique et l’atténuation des effets,
2. Sécurisation du financement pour une infrastructure appropriée
qui traitera des trois Es pour une sécurité améliorée de l’eau, et
3. Amélioration de la gouvernance de l’eau.
La vision africaine de l’eau sera adaptée au contexte sous-régional
selon le cas , même là où ceci peut exiger de s’engager avec les
gouvernements nationaux pour améliorer les objectifs partagés de
développement du bassin.
Il y a un accord pour continuer de travailler sous les modalités
actuelles dans les sous-régions où AMCOW travaille étroitement
avec les partenariats régionaux respectifs du GWP pour traiter ces
trois domaines. Chaque région et sous-région travaillera selon les
modalités qui conviennent le mieux aux perspectives, priorités, et
capacités régionales. Les sous-régions ont été encouragées à
échanger des expériences et à reproduire ces dernières là ou cela
est approprié.
Les parties ont accepté d’accorder la priorité à la réalisation des
décisions prises à Sharm el Sheikh, avec les premières actions
pour s’assurer que les Ministres des Finances se retrouvent avec
leurs homologues de l’eau cette année.
AMCOW-GWP-Africa Consultative
Meeting Abidjan, 28 January 2009
The AMCOW president, Hon. Bruno Itoua; his excellency Mr. Minister for Environment and Water, Daniel Aka Ahizi of
Cote dIvoire; with GWP Chair, Letitia Obeng led over a hundred
representatives of water institutions from government, civil society,
research institutions and media from the west African region, and
representatives of other GWP regions in Africa, in identifying opportunities offered by cooperation between AMCOW and GWP since the
signing of the Memorandum of Understanding in November 2007.
The purpose was to utilize the meeting of GWP West African partners
to familiarize participants with the aspirations of both parties and
operational requirements for effecting increased collaboration at the
subsidiary levels where implementation takes place, and to find ways
of positive feedback that will strengthen AMCOW’s policy oversight
and support to Africa’s water needs.
The parties took stock of the cooperation between AMCOW subregions and GWP regional partnerships since 2003. They took note of
the strategic importance of the MoU signed between AMCOW and
GWP in 2007, and all parties confirmed their willingness and commitment to strengthen the cooperation and consolidate joint activities.
Parties to the partnership confirmed appreciation of the collaboration, which is appropriate to the demands from the regions. The cooperation was affirmed within the framework of the Africa Water Vision
and in the pursuit of the AMCOW Programme of Action.
As a prerequisite to achieving the main goal of water security and the
attendant economic and social benefits, it is necessary to develop physical infrastructure, enhance institutional capacities and human capital.
There was an agreement that synergies and collaboration will build on
a closer cooperation with the Regional Economic Commissions at the
sub-regions. AMCOW, GWP and the RECs will create the structures
at subregional levels to consolidate the outputs from their collaboration in water issues.
The message was confirmed by delegates of SADC and ECOWAS.
The need for a stronger relationship and better synergies are driven by
the felt impacts of climate change and the variability that impact the
water resources at continental level. This was also affirmed by the
joint understanding that the people of Africa are amongst the most vulnerable from this impact.
Three main areas to focus the cooperation were agreed on:
Adaptation to climate change and mitigating the impact,
Ensuring funding for proper infrastructure that addresses the three Es
for improved water security, and
Improving water governance.
The African Water Vision will be adapted to sub-regional context as
appropriate, even where this may require engaging with national
governments to enhance the shared basin development objectives.
There is an agreement to continue working under the current modalities where the AMCOW sub regions work closely with their respective
GWP regional partnerships in addressing those three areas. Each
region and sub-region will work within the modality that best fits their
regional perspectives, priorities, and capacities. The sub-regions were
encouraged to exchange experiences and to replicate these where
appropriate.
The parties agreed to prioritize realization of decisions made at Sharm
el Sheikh, with the first set of actions to ensure Ministers of Finance
meet their Water counterparts this year.
Running water - N°17
9
POINTS FORTS
HIGHLIGHTS
Bruno ITOUA, Président AMCOW,
intervention à la cérémonie d’ouverture de la rencontre
conjointe GWP-AMCOW )
AMCOW et GWP doivent travailler en urgence à aider les pays à disposer de politiques et stratégies sectorielles appropriées, dynamiques qui
intègrent la GIRE comme un impératif !
La gestion des bassins
« Nous soutenons et saluons tous les
efforts faits par le réseau africain des
organismes de bassins pour se structurer,
pour se renforcer pour devenir plus opérationnel. Nous encourageons tous les pays,
toutes les sous régions qui n’ont pas
encore mis en place et c’est le cas des pays
riverains du bassin du fleuve Congo, à
mettre en place des organismes de gestion
de bassins. Nous félicitons toutes les
organisations de gestion de bassins qui
fonctionnent bien. Il n’y a pas que des histoires d’échec en Afrique. Dieu merci.
Nous sommes heureux d’entendre parler
avec beaucoup de fierté de l’OMVS partout où nous passons. Nous sommes heureux du bon fonctionnement en cours de
mise en place de l’autorité du bassin du
Nil. Nous sommes heureux de savoir que
l’ABN pour le Niger fonctionne de mieux
en mieux et qu’en Afrique Australe beaucoup d’organismes de bassins fonctionnement très bien. Tout cela constitue la voie
de l’avenir. La gestion partagée et intégrée
prenant en compte l’ensemble des usages
de l’eau : le transport fluvial, la pêche,
l’eau potable, la génération d’énergie électrique mais aussi son impact sur l’environnement, la préservation des écosystèmes, etc.
Axes de collaboration
Prenant compte de l’impact des changements climatiques sur cette ressource en
eau qui sera de plus en plus chère à tous au
fur et à mesure que ces questions vont
devenir plus proches de nos vies au quotidien, prenant compte la question de la préservation de la ressource. Si l’on voit se
dérouler sous nos yeux une histoire dramatique comme celle du lac Tchad, qui en
quatre décenies a vu sa surface diviser par
dix, on devrait comprendre à quel point la
question de la préservation de la ressource
est une question que désormais nous
devons absolument prendre en compte et
c’est pour cela que la GIRE n’est plus un
objectif mais un impératif. Et c’est pour
cela que nous saluons tout le travail fait
par le GWP.
Bruno ITOUA, AMCOW Chair,
addressing the plenary at the opening of GWP-AMCOW joint
meeting
AMCOW and GWP must work urgently to assist the countries in adopting appropriate and dynamic sectoral policies and strategies that imperatively incorporate
IWRM!
Basin management
“We do support and commend all the efforts
made by the African network of river basin
organizations towards structuring and strengthening themselves in order to become more
operational. We encourage all the countries,
all the sub-regions that have not set up yet –
and this is the case of countries bordering the
Congo River basin - to establish basin management organizations. We congratulate all the
basin management organizations that are
working well. We don’t have just stories of failure in Africa, thank God! We are pleased to
hear people talk very proudly about the OMVS
(Senegal River Management Organisation)
wherever we go. We are pleased with smooth
operation in the process of setting up for the
Nile basin. We are pleased to know that the
NBA for Niger is now working better and that
in Southern Africa many basin organizations
10
Running water - N°17
are working very well. This is the way forward; as shared and integrated water management take into account all water uses, including river transport, fishery, drinking water,
power generation, but also its environmental
impact, ecosystem preservation, etc.
Areas of collaboration
Taking into account the impact of climate
change on this water resource, which will
become more and more expensive for all as
these issues will become closer to our daily
lives in taking into account the issue of the
resource preservation. When we look at the
dramatic history of Lake Chad whose surface
area has been divided ten times over forty
years, we should understand to which extent
the issue of the preservation of the resource is
an issue we must indeed take into account
absolutely now and this is the reason why
Bruno Itoua, Président AMCOW
IWRM is no longer an objective to achieve but
a necessity! And that’s why we commend the
work done by GWP.
At AMCOW we believe that the first topic of
the collaboration we must strengthen is that of
IWRM, i.e. a continental IWRM, a sub-regional IWRM and further down to the country
IWRM.
All the meetings we have had last year in
Durban, South Africa, in Tunis during the first
African Water Week, in Charm el Sheikh
during the Summit of Heads of State, and
recently in Sirte during the Summit meeting on
water for agriculture and energy, show that
we cannot hope to face the issue of water
management and use in a coherent manner in
our countries unless we adopt appropriate
policies and strategies at the national level.
This seems obvious, but it is no so obvious
when it comes to putting it in place. Anyway,
all these meetings have demonstrated that
many countries either do not have any policy
or strategy at all, or they have policies or strategies that are not the good ones or they are
not updated significantly to incorporate all
the problems, taking particularly into account
the fact that our governments tend to split up,
for political reasons, problems that should
POINTS FORTS
Au niveau d’AMCOW nous considérons
que le premier objet de la collaboration
que nous devons renforcer est celui de la
GIRE, la GIRE continentale, la GIRE sous
régionale pour aller vers les GIRE pays.
Toutes nos réunions que nous avons pu
avoir l’année dernière à Durban en Afrique
du Sud, à Tunis lors de la première
semaine africaine de l’eau, à Charm el
Sheikh lors du Sommet des Chefs d’Etat et
récemment à Sirte lors du sommet sur
l’eau pour l’agriculture et l’énergie montrent que nous ne pourrons pas espérer
envisager dans nos pays faire face de
façon cohérente à la question de la gestion
de l’eau et à son utilisation si nous ne disposons pas au niveau national de politiques et de stratégies appropriées. Ceci
parait évident mais cela n’est pas si évident que ça à mettre en place. Dans tous
les cas, toutes ces réunions ont fait la
démonstration que beaucoup de pays soit
ne disposent pas du tout de politiques et
stratégies soit en disposent mais qui ne
sont pas appropriées et n’ont été mises à
jour de façon conséquente pour intégrer
l’ensemble des problématiques compte
tenu notamment au niveau de nos gouvernements des segmentations liées à des raisons politiques que l’on fait à des problématiques qui devraient rester ensemble.
C’est ainsi que dans mon pays, l’eau et
l’énergie sont ensemble, en Côte d’Ivoire,
l’eau, l’environnement et la forêt sont
ensemble, on pourrait continuer ainsi…
otherwise be tackled together. Thus, in my
country water and energy are put together, in
Ivory Coast, water, environment and forestry
are put together, and so on and so forth.
The countries therefore need to have appropriate and dynamic sectoral policies and strategies that imperatively incorporate the
IWRM. And I would like AMCOW and GWP to
work on this topic as a matter of urgency.
AfDB2 (African Development Bank) has an
African Water Facility of which this is one of
the objectives. We have here a financial partner and other institutional partners are highly
motivated to extend support towards addressing this issue. In all cases, without a national
strategy, the continental and sub-regional
IWRM makes no sense because it must be the
translation of the continental and sub-regional policies at the country level.
We cannot talk about water without mentioning the Millennium Development Goals to
which we are a little more than halfway to
deadline. All figures show that Africa so far is
“off-track”, i.e. is not on the path to achieving
these Goals. The latest figures indeed show
that regarding water, it would be necessary to
double speed access to water by 2015, in hope
to be “on track”. This requires a change in
attitude; cyclists would say a change of gear.
Donc, il faut que les pays puissent disposer de politiques et stratégies sectorielles
appropriées, dynamiques qui intègrent la
GIRE comme un impératif. Et je voudrais
que l’AMCOW et le GWP travaillent sur
ce sujet comme étant une urgence. La
BAD dispose d’une facilité africaine de
l’eau dont c’est l’un des objectifs. Nous
avons là un partenaire financier et d’autres
partenaires institutionnels sont extrêmement motivés à apporter leur soutien à
cette question. Dans tous les cas, sans une
stratégie nationale, la GIRE continentale
et sous régionale n’aurait pas de sens car
elle doit être la déclinaison au niveau
national des politiques continentales et
sous continentales.
On ne peut pas parler de l’eau sans parler
des Objectifs du Millénaire pour le
Développement dont nous ne sommes à un
peu plus qu’à mi-chemin de l’échéance.
Tous les chiffres montrent que l’Afrique
pour l’instant est « off track », c’est-à-dire
n’est pas sur le chemin de l’atteinte de ces
Objectifs. Les derniers chiffres montrent
qu’en ce qui concerne l’eau il faudrait
doubler la vitesse d’accès à l’eau d’ici à
2015 pour espérer être « on track ». Ceci
impose un changement d’attitude, les
We cannot continue to manage water as we do
presently if we hope to meet the 2015 target.
It seems to me that we need what we must call
legitimately an emergency plan, an African
emergency plan to be translated into subregional and national emergency plans, which
should be an intermediate phase because, as
far as water and probably the other issues are
concerned, 2015 is not the ultimate end, for by
2015 we would have only halved the number
of people who do not have access to water and
there would still be many more Africans who
HIGHLIGHTS
cyclistes diraient un changement de braqué, nous ne pouvons pas continuer à faire
comme nous gérons pour espérer être au
rendez-vous de 2015. Il me semble que
nous avons besoin de ce que nous devons
appeler légitimement un plan d’urgence,
plan d’urgence africain décliné en plans
d’urgence sous régionaux et en plans d’urgence nationaux qui devraient être une
phase intermédiaire car pour l’eau et probablement pour les autres questions également 2015 n’est pas l’échéance ultime car
en 2015 nous n’aurons fait que réduire de
moitié c’est-à-dire qu’il restera encore
beaucoup d’africains sans accès à l’eau. Il
restera encore beaucoup d’enfants, beaucoup de personnes mourant de maladies
liées à des problèmes hydriques.
Aujourd’hui, nous parlons de 2025 correspondant à l’échéance de la vision africaine
de l’eau comme de l’objectif que nous
devons atteindre mais cela suppose au
moins que nous ayons atteint les OMD
sinon nous creuserions l’écart en aggravant la situation avant 2025. Et je crois que
cela pourrait être un troisième axe de travail avec nos partenaires »
cannot access water. There still will be many
children and many people dying of waterborne diseases. Today, we are talking about
2025, which corresponds to the deadline of the
African water vision we must achieve; but this
requires that we reach at least the MDGs, if
not we would widen the gap by aggravating
the situation before 2025. And I believe this
could be a third area of work with our partners.”
Running water - N°17
11
POINTS FORTS
HIGHLIGHTS
Bruno Jean Richard ITOUA,
intervenant lors des débats du panel sur la collaboration
AMCOW-GWP
« Nous aimerions que le Secrétariat
AMCOW sous régional soit assuré par la
Communauté économique sous régionale
à travers l’unité de coordination qui doit
exister tôt ou tard au niveau de cette communauté. Je suis heureux des avancées au
niveau de l’Afrique de l’ouest en matière
de GIRE, en matière de coordination des
questions de l’eau en matière d’institutions qui ont été mises en place. Je voudrais qu’il y ait un lien institutionnel entre
la structuration de la communauté économique sous régionale en matière d’eau et
AMCOW, pour éviter la multiplication
inutile d’institutions car le but n’est pas de
multiplier mais d’avoir juste le nombre, le
lien et la coordination suffisante pour être
efficace. Dans ce rôle, puisque le GWP
travaille avec les Communautés
Economiques Régionales, travaille avec
les pays et AMCOW, il peut jouer un rôle
extraordinaire de facilitateur de cette mise
en place. Et je crois que l’étape ultime à
faire est celle là.
Concernant la gouvernance, la gestion
intégrée, à partir du moment où nous disposons en Afrique d’une vision africaine
de l’eau, que les sous régions puissent
mettre en place la déclinaison de cette
vision pour la sous région qui doit être la
base de la gestion intégrée. Sur cela
l’Afrique de l’Ouest est très avancée car
elle dispose d’une vision de l’eau pour
l’Afrique de l’ouest. C’est sur cette base
que doit se construire la GIRE sous régionale, les GIRE nationales doivent être en
adéquation avec la GIRE sous régionale.
C’est l’étape suivante, il faut que la GIRE
sous régionale soit presqu’une disposition
supra nationale qui s’impose aux pays qui
doivent absolument s’imposer de l’intégrer ou d’intégrer leur GIRE nationale à
cette disposition supra nationale. Ce n’est
pas facile, c’est une question de souveraineté mais à partir du moment où le partage
des bassins nous l’impose souvent, nous
n’avons pas d’autre choix que de faire
cela.
En ce qui concerne les autres aspects, les
changements climatiques, le genre (encore
qu’AMCOW était dirigé il n y a pas longtemps par une femme et bientôt une autre
si tout va bien) la participation de tous les
acteurs, de toutes les utilisations doivent
être pris en compte dans les plans d’action. Là aussi le GWP peut nous apporter
beaucoup. Ce n’est pas une question à
part, elle fait partie de la GIRE que nous
voulons mettre en place. »
Bruno Jean Richard ITOUA,
intervening during the panel debate
on AMCOW-GWP collaboration
“We would like the sub-regional AMCOW
Secretariat to be handled by the Sub-regional Economic Community, through its
Coordinating Unit, which should be set up,
sooner or later, within this Community. I am
pleased with the progress made in West
Africa in terms of IWRM, in terms of coordination of water issues, and in terms of institutions that have been established. I wish
there was a link between the institutional
structure of the sub-regional economic community in terms of water and AMCOW, so as
to avoid duplication of institutions because
the aim is not to increase but to have the
right number of institutions, the link and
sufficient coordination between them to be
effective. In this role, since GWP works with
the regional Economic Communities and
works also with the countries and AMCOW,
it can play an extraordinary role as facilitator for implementing this. And I think the
final step to make is that one!
On governance and integrated manage-
12
Running water - N°17
ment, since we have an African Water
vision, the sub-regions should be able to
operationalize such a vision for the subregion, which must be the basis for integrated water management. West Africa is well
advanced on that matter because it has a
water vision for West Africa. It’s on this
basis that the sub-regional IWRM should be
built and the national IWRM should be in
line with the sub-regional IWRM. This is the
next step: the sub-regional IWRM must be
almost a supranational arrangement which
applies to the countries which must make it
a rule to incorporate it or incorporate their
national IWRM into this supranational
arrangement. It’s not easy, it’s a matter of
sovereignty; but, given that watercourses
are often shared, we have no other choice
but to do that.
As far as the other aspects, namely climate
change and gender are concerned (yet
AMCOW was headed not long ago by a
woman and by another very soon, if everything goes well) the participation of all the
stakeholders and of all uses must be taken
into account in the action plans. Here again
the GWP can contribute a lot. It is not an
issue at hand; it is part and parcel of the
IWRM we want to establish.”
POINTS FORTS
DR Letitia OBENG, Présidente du GWP
AMCOW et le GWP doivent travailler ensemble
pour impliquer d’autres ministres dans la problématique
de la gestion de l’eau
En novembre 2007, AMCOW et le
GWP ont signé un protocole d’accord,
et c’est dans ce protocole que nous
avons évoqué les différents domaines de
collaboration. Cependant, il ne constituait pas la première étape dans notre
collaboration. En 2003, quelques mois
après la création d’AMCOW, le GWP a
eu l’occasion de participer, de collaborer et de soutenir AMCOW dans une
conférence panafricaine sur la mise en
œuvre et le partenariat. Nous voici réunis aujourd’hui pour consolider davantage ce très important partenariat. Il
s’agit d’un partenariat qui, à mes yeux,
est très prometteur car fondé sur la base
de nos domaines de force respectifs.
Au niveau du GWP, nous sommes sur le
point de lancer notre nouvelle stratégie
pour les cinq prochaines années, c’est-àdire pour la période 2009-2013. Notre
mission consiste à soutenir nos partenaires
à tous les niveaux pour une gestion durable des ressources en eau. Lors de l’élaboration de notre stratégie, nous avons également défini notre vision qui est celle d’un
monde sécurisé par rapport à l’eau. Notre
stratégie poursuit quatre objectifs principaux.
Le premier objectif consiste à poursuivre
notre soutien en faveur de la promotion de
l’eau en tant qu’élément clé du développement durable, à soutenir les pays qui sont
toujours en train d’élaborer leurs plans de
gestion intégrée des ressources en eau et à
aider ceux des pays qui ont déjà développé
les leurs à trouver les voies et moyens de
les mettre en œuvre.
Le deuxième objectif porte sur notre
contribution au travail qui démarre et qui
est en cours sur les défis actuels du développement auxquels le monde est
confronté de nos jours, à savoir : le défi du
climat et de l’adaptation au changement
climatique, le défi de la sécurité alimentaire, les défis liés à l’énergie, etc.
Le GWP n’est pas une agence d’exécution
mais nous pouvons mettre sur la table les
compétences particulières nécessaires
pour appuyer, faciliter et contribuer avec
une expertise technique permettant de
relever ces grands défis.
Le troisième objectif porte sur le renforcement du partage des connaissances et de la
communication. Et une partie de ce que
nous faisons en ce moment est liée à ce
domaine.
HIGHLIGHTS
Le quatrième objectif est lié à notre présence ici aujourd’hui portant sur la création d’un réseau plus efficace.
Au moment où nous discutons aujourd’hui
notre objectif de consolidation de notre
partenariat et de recherche d’une collaboration nouvelle et plus forte en vue d’un
Dr Letitia OBENG, GWP chair
AMCOW and GWP should work together to engage other
Ministers in water management issues
AMCOW and GWP in November 2007
signed a memorandum of Understanding.
It is where we talked about areas of collaboration. This however was not our first
step in our collaboration. Way back in
2003, a few months after the establishment
of AMCOW, GWP had the opportunity to
participate, to collaborate and support
AMCOW in an important Pan-African
implementation and partnership conference. We are meeting today to consolidate
even further this very important partnership. It is a partnership in my view that has
great promise because it has been forged
based on our respective areas of strengths.
We, at GWP are about to launch our new
strategy for the next five years, 2009-2013.
Our mission is to support our partners at all
levels in a sustainable management of
water resources. We, also in developing the
strategy, decided on our vision: our vision
for a water secured world. Our strategy has
four major goals.
The first one is focusing on continuing to
support, promote water as a key part of sustainable development, to support those
countries that are still in the process of
developing their integrated water resources
management plans and to help those who
have already developed their plans to find
ways and means of implementing them.
A second goal focuses on contributing to
the work that is beginning and ongoing on
the current development challenges facing
the world today: the challenge of climate
and adapting to climate change, the challenge of food security, the challenges related to energy, etc.
GWP is not an implementer but we can
bring up particular skills to the table to support, facilitate and provide contributions
from technical expertise to these big challenges.
The third goal is related to reinforcing
knowledge sharing and communication.
And some of what we are doing during this
Dr Letitia OBENG, GWP chair
period is related to this area.
The fourth goal is related to our being here
today which is around building a more
effective network.
As we discuss today our objective of consolidating our partnership and looking for
new and even greater collaboration efforts
for mutual support, I would like to say that
Running water - N° 17
13
TEMOIGNAGES
PIECES OF EVIDENCE
soutien mutuel, je voudrais dire que cinq
régions sont engagées et qu’à l’échelle
mondiale nous nous engageons à travailler
avec vous au niveau de AMCOW pour
nous concentrer sur des actions spécifiques qui sont importantes pour votre travail et le nôtre dans ces cinq régions
consistant à apporter un soutien aux pays
dans la gestion durable de leurs ressources
en eau.
En particulier, je voudrais mettre sur la
table, M. le Président, un des domaines
particuliers qui me tient à cœur et qui, je
suppose, à partir de ce que vous avez dit,
vous tient également à cœur, et qui est
qu’on pourrait œuvrer ensemble à impliquer véritablement vos camarades ministres des finances, de l’économie, de la planification qui tiennent les cordons de la
bourse, qui pilotent, guident et orientent
les programmes de développement des
pays dans cette problématique de la gestion de l’eau en raison de son importance
pour tous les aspects du développement, et
en raison de son importance pour l’atteinte
des OMD. Si on pouvait trouver une
façon, que ce soit à travers notre partenariat mondial ou à travers le niveau régional, pour travailler ensemble pour contribuer à ces aspects, alors je pense que ce
serait un petit pas dans la bonne direction.» ./.
five regions are committed and at the global level we are committed to working with
you in AMCOW to focus on specific actions
that are important to your work and our
work in those five regions as we support
countries in the sustainable management of
their water resources.
In particular, I would like to put on the
table, Mr. President, one of the particular
areas that is very close to my heart and
which I suppose from what you have said
close to yours too, which is we could work
together to truly engage your fellow
Ministers of finance, of economy, of planning who hold the pot strings, who lead,
guide and direct the development agendas
of the countries in this issue of management of water because of its importance to
all aspects of development, because of its
importance to the achievements of the
MDGs. If we can find some way either
through our global partnership or through
the regional level so we can work together
to contribute to these aspects, I think it
would be one little step to the right direction.” ./.
14
Running water - N°17
Nous vous proposons quelques réactions de partenaires qui ont pris
part aux deux rencontres, Assemblée Générale et rencontre GWPAMCOW :
Samuel ATIKPO,
Autorité du Bassin de
la Volta (ABV)
« Du côté de l’ABV, cela nous démontre
que nous ne sommes pas seuls dans ce
combat que nous menons dans le secteur
de la gestion des ressources en eau. On se
rend compte qu’il y a beaucoup d’initiatives en cours, de grandes bonnes volontés
pour faire avancer la question de l’eau que
ce soit dans la sous région ou en Afrique
en général. Mais je crois que tout le
monde y gagnera à ce que toutes ces initiatives soient plus coordonnées pour que
les investissements en temps, en fonds
soient mieux rationalisé pour un développement harmonieux de la sous région.
Nous sommes des partenaires très liés
avec GWP Afrique de l’Ouest ; il est clair
que l’ABV est en cours d’installation mais
nous envisageons dès que nos structures
seront en place, un cadre clair de partenariat avec le GWP Afrique de l’Ouest. »
Samuel ATIKPO,
Volta Basin Authority (VBA)
“On the VBA’s side, this shows that we are
not alone in this struggle we are waging in
the sector of water resources managements.
We realize that there are many initiatives
underway and a large amount of good will
to advance the water issue, either in the subregion or in Africa in general. But I think
everybody would gain if all these initiatives
were better coordinated to ensure that the
investments in time, in money are better
streamlined for a smooth development of the
sub-region.
We are partners who are connected very
much with GWP West Africa; it’s clear that
VBA is in the process of installation but we
intend, as soon as our structures are in
place, to establish a clear framework of
partnership with GWP West Africa”
Samuel ATIKPO
Mario MONIZ,
President PNE Cap Vert
« Le débat a été intéressant mais j’ai l’impression qu’il y a un aspect dont on a pas tellement parlé mais qui est un grand défi,
celui de l’éducation, l’éducation à tous les
niveaux , des décideurs politiques jusqu’à la
population à la base. Comme l’ont dit les
experts, la gestion intégrée exige la participation de tout le monde. Et pour que tout le
monde puisse participer, il faut que tout le
monde soit au même niveau d’information
et dispose aussi de ressources pour agir. Là
il faut reconnaitre qu’il y a un grand écart
entre les capacités d’intervention des différents acteurs. J’aurai bien aimé avoir une
meilleure représentation des acteurs non étatiques à cette rencontre. Dans les prochaines
rencontres, je crois qu’il faut faire plus d’effort pour élever le nombre de participants de
la société civile car les ONG jouent un
grand rôle dans le processus d’éducation à la
base. »
M ario MONIZ,
Chair CWP Cape Verde
“It was quite an interesting debate; however, I feel there is one aspect we didn’t talk
much about and which is a big challenge,
i.e. education; education at all levels, from
the policy makers down to the grassroots
people. As the experts said, integrated
management requires the participation of
everyone. And for everyone to be able to
participate, it is necessary for everyone to
be at the same level of information and be
provided also with resources to act. Then,
we must admit that there is a large gap between the capabilities of the various actors. I
would have preferred to have a better representation of non-state actors in this meeting.
In future meetings, I think we should make
effort to raise the number of participants
from civil society since NGOs play a major
role in the education process especially at
the grassroots level.”
TEMOIGNAGES
PIECES OF EVIDENCE
Jean Pierre BIDJOCKA,
Président GWP Afrique Centrale
« Au niveau de l’Afrique Centrale, nous apprenons déjà de
l’Afrique de l’Ouest, étant le partenariat régional le plus récent
au niveau de l’Afrique ; donc vous nous servez de cas d’école.
C’est pourquoi nous sommes là et nous avons vraiment appris.
Cependant dans ces enseignements, nous constatons qu’il y a une
asymétrie d’attention entre le niveau supra qui est régional et le
niveau national. Je pense qu’il y a quelque chose à refaire, il faut
recentrer la machine pour que la dynamique nationale prenne
corps pour qu’effectivement ce que nous développons puisse être
mis en œuvre au niveau national.
En ce qui concerne notre partenariat avec AMCOW sans que cela
ne soit formel, c’est quelque chose d’actif qui mérite d’être
consolidé par l’établissement de cadre formel de coopération des
actions clairement identifiées. A ce titre, je pourrais suggérer
qu’AMCOW ayant une faiblesse institutionnelle en matière de
conduite opérationnelle des actions, les structures GWP pourraient servir de secrétariat pour les structures AMCOW en attendant que ces structures soient plus opérationnelles comme on le
souhaiterait.»
Gérard COUGNY,
Centre DHI pour l’eau et l’environnement
chargé de l’Afrique de l’Ouest et du Centre
« Je suis de prêt les activités du GWP Afrique de l’Ouest depuis sa
création en 1999. Pour nous c’est un plaisir, on vient à toutes les
Assemblées Générales, on voit le développement du GWP dans la
région, on voit de plus en plus de partenariats nationaux de l’eau.
Aussi bien au niveau national que régional ce sont nos partenaires
dans l’exécution des projets. Actuellement, on a un projet avec sept
pays CEDEAO, on collabore avec les trois partenariats existants,
Côte d’Ivoire, Togo, Guinée. On fait la promotion de partenariats
dans les pays où il n’en existe pas, Libéria, Gambie, Guinée Bissau,
Sierra Léone. Pour nous, ce sont des partenaires très importants
parce que le PNUE, étant du système des Nations Unies travaille au
niveau des gouvernements mais on a besoin de travailler avec les
parties prenantes pour avoir des relais vers la société civile et ça
c’est vraiment le rôle des partenariats. Pour nous c’est vraiment
positif et remercions le GWP de nous avoir associé à cette rencontre. »
Jean Pierre BIDJOCKA,
Chair GWP Central Africa
G rard COUGNY,
DHI Centre for water and environment,
responsible for West and Central Africa.
“In Central Africa, we are already learning from West Africa, being
the latest regional partnership set up in Africa; so you serve as a
model for us. That’s why we’re here and we really learnt. However,
in these lessons we find there is a mismatch in terms of attention between the supra level i.e. the regional level, and the national level. I
think there is something to redo; we must refocus the machinery to
ensure that the national dynamics take shape and what we are developing could be effectively implemented at the national level.
Regarding our partnership with AMCOW, though informal, it is
something very active that needs to be further consolidated through
the establishment of a formal cooperation framework of clearly
identified actions. As such, I might suggest that since AMCOW has
institutional weaknesses in terms of operational actions, the GWP
structures could serve as a secretariat for the AMCOW bodies, until
these structures become more operational as we would want them to
be.”
“I have been following closely the GWP West Africa activities since
its inception in 1999. For us it is a pleasure; we come to all the
General Assemblies, we see the development of GWP in the region,
we see more and more country water partnerships. Both nationally
and regionally, they are our partners in projects implementation.
Presently, we have a project with seven ECOWAS countries; we collaborate with the three existing partnerships in Côte d’Ivoire, Togo
and Guinea. We are promoting partnerships in those countries that
haven’t set up any yet, namely in Liberia, The Gambia, Guinea
Bissau and Sierra Leone. They are important partners for us
because UNEP being part of the United Nations System works at the
governmental level but we need to work with the stakeholders to
have a bridge to civil society and that is indeed the role of the partnerships. For us, this is really positive and we would like to thank
GWP for associating us with this meeting.”
Running water - N° 17
15
TEMOIGNAGES
PIECES OF EVIDENCE
Mamadou SYLLA,
DG SEROHS Mali, membre sortant
du Comité de Pilotage du GWP/AO
Denis ZOUNGRANA,
Institut International d’Ingénierie de l’Eau et
l’Environnement (2IE)
« C’est vrai que je pars du Comité de Pilotage régional mais je reste GWP car je suis membre du
Partenariat National de l’Eau du Mali et je vais me
battre pour réussir la mise en œuvre de la GIRE dans
le pays. Ce que je recommanderais va à l’endroit des
pays qui ont élaboré leur plan GIRE. Ces documents
ne sont pas destinés à être mis dans un tiroir. Ce n’est
pas des projets de financement mais il faudrait chercher à voir avec toutes les autorités nationales afin
d’adapter le dispositif législatif et réglementaire
« Je voudrais remercier ce qui se passe ici durant cette conférence. On voit
aujourd’hui que la volonté politique est bien exprimée et qu’elle est là. Il y a
des acteurs qui sont prêts à se lancer pour travailler. Je voudrais modestement
dire qu’au niveau des universités la question de l’eau est devenue une question
fondamentale qui fait qu’il y a beaucoup de chercheurs qui s’engagent dans ce
domaine là. Cela veut dire que nous sommes sur des rampes qui nous permettent d’aller de l’avant dans la gestion intégrée des ressources en eau. Je voudrais faire une proposition. Lorsque l’on regarde la manière dont on démarche
la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau dans les différents pays, c’est vrai qu’il ya beaucoup de travail qui se fait sur le terrain. Mais
une fois que l’on a fini d’élaborer le plan, on se met dans une position de ce
que j’appelle l’évangélisation. On se met dans une disposition où c’est nous
qui apportons la bonne parole aux autres. Or, je crois qu’aujourd’hui, les populations ont eu des pratiques, elles ont de tout le temps géré l’eau même si ce
n’est pas toujours bien fait. Le fait de capitaliser et diffuser les meilleures pratiques, c’est bien, mais il parait important d’utiliser ce que les populations ont
eu à faire jusqu’à présent comme étant la porte d’entrée vers les communautés
pour relancer une meilleure gestion des ressources en eau. C’est la proposition
que je voulais faire pour contribuer à débloquer la situation où on a terminé les
plans et on a des difficultés à les mettre en œuvre parce qu’on n’a pas les
moyens alors que les populations peuvent y contribuer tout simplement en donnant l’information qu’il peut y avoir sur le terrain. »
Denis ZOUNGRANA,
International Institute for Water and Environment
Engineering (2IE)
pour faciliter la mise en œuvre de la GIRE. On se
rend compte au cours des années que la volonté politique est là apparente et cela doit se manifester par
des engagements politiques concrètement à travers
l’adaptation du cadre réglementaire et institutionnel
pour faire la GIRE. Sans cela, on ne pourrait rien
faire en matière de GIRE. Les PNE ont beau travaillé
si les cadres ne s’y prêtent pas, on ne pourra pas réussir. »
M amadou SYLLA,
DG SEROHS Mali, outgoing member of
the Steering Committee
“It’s true that I am leaving the Regional Steering
Committee, but I remain a partner of GWP because I
am a member of the Country Water Partnership of Mali,
and I’ll fight for a successful implementation of IWRM
in the country. What I would recommend is addressed to
the countries that have developed their IWRM plans.
These are not documents that are intended for a drawer.
They are not financing projects, but the national authorities should see how to adapt the legal and regulatory
framework to facilitate the implementation of IWRM.
We realize over the years that the political will is there
apparent and this must manifest itself in concrete political commitments through the adaptation of the regulatory and institutional framework to do IWRM. Without
doing so, we couldn’t do anything at all in terms of
IWRM. Even if the CWPs work hard and the frameworks are unsuitable, we can’t succeed.”
16
Running water - N°17
I would like to commend what is going on here, at this conference. Today we
see that the political will has been expressed and it is here! There are actors
who are ready to start working. I would modestly say that at the university
level, the water issue has become a key issue so that there are many scientists
who engage in this area. This means that we are on ramps that allow us to
move forward into integrated water resources management. I would like to
make a proposal. When we look at the way we approach the implementation
of integrated water resources management in the various countries, it’s true
that a lot is being done in the field. But, once the development of the plan is
completed, we adopt a position that I would call of evangelization. We put ourselves in a position in which we are the people who bring the good word to the
others. Yet, I think that the populations have had their own management practices and have always managed water, even if not always done well. To capitalize on and disseminate the best practices, it’s good, but it seems important to
use what the populations
have been doing so far as
an entry point to the communities in order to revive
a better management of
water resources. That’s the
proposal I wanted to make
with a view to help give
renewed impetus to the
plans that have been developed and which are difficult to implement due to
lack of resources, while the
people can contribute simply by providing the information that may be available at their level, on the
ground.”
TEMOIGNAGES
PIECES OF EVIDENCE
Reginald TEKATEKA,
Chair GWP Southern Africa
I am happy to see that there is a lot of excitement on both sides to strengthen relations.
I think there is a lot to be gained from a closer relationship. On the hand in AMCOW,
you have a political grouping of Ministers
who give political guidance and who are
naturally in charge of government institutions which are Ministries of water. GWP
brings with it representation of stakeholders
both in terms of water professionals, water
experts as well as civil servants, people who
work for the governments in water. But also
it has the possibility to bring above all people from other sectors and therefore to be
more easily able to gain from the experience
of other user sectors in terms of how they
would like to see their share of water provided and at the same time it gives the opportunity for water sector to explain itself to
other sectors and to spread the word on integrated resources management. Part of our
problem is there isn’t enough understanding
of water resources management.
AMCOW is now more and more going
towards the concrete development of infrastructures. Here also, we have to be able to
say what GWP can bring on the table. It is
an understanding of the fact that unlike the
past where we could have infrastructure that
is solely for hydropower or irrigation we
must try to maximize our infrastructure and
integrate all the requirements and all the
demands of water and have infrastructure
that responds to different demands. And that
is integrated water resources management.
AMCOW is a continental body but it has
manifestations at regional level. In our
region it is SADC. We have a very old relationship; when the ministers’ organisation
was set up in 1996, a year later the regional
technical committee which became later the
regional partnership was formed in 1997. In
1998, an MOU was signed between SADC
and the Ministers. So, the two have actually
grown together. So whenever the Ministers
came with a programme, GWP was there to
respond and give its assistance to facilitate
the involvement of the different stakeholders
in carrying this forward. We can do this more
in other parts where we have a very formal
relationship between GWP and the public
sector.
ports plus étroits entre nous. Du
côté de AMCOW, on a un
regroupement politique de
ministres qui donnent les orientations politiques et qui sont
naturellement
responsables
d’institutions gouvernementales
que sont les ministères en charge
de l’eau. Le GWP apporte dans
son sillage la représentation des
acteurs à la fois en termes de
professionnels de l’eau, d’experts de l’eau ainsi que de fonctionnaires, d’agents travaillant
pour les gouvernements dans le
secteur de l’eau. Mais également
il a la possibilité d’emmener surtout des personnes d’autres secteurs et donc d’être plus à même
de puiser dans l’expérience des
autres secteurs d’utilisateurs en
termes de manière dont ils voudraient voir la part de l’eau qui
leur est fournie et en même
temps il donne l’occasion au secteur de
l’eau de s’expliquer à d’autres secteurs et
de répandre la bonne parole concernant la
gestion intégrée des ressources. Une partie
de notre problème réside dans le fait qu’il
n’y a pas assez de compréhension de la
gestion des ressources en eau.
AMCOW se lance de plus en plus maintenant dans le développement concret d’infrastructures. Là aussi, nous devons pouvoir dire ce que le GWP peut apporter sur
la table. Il s’agit d’une compréhension du
fait que, contrairement au passé où nous
pouvions avoir des infrastructures destinées uniquement à l’hydro-électricité ou à
l’irrigation, il nous faut essayer de maximiser nos infrastructures et intégrer tous
les besoins et toutes les demandes en eau
et disposer d’infrastructures qui répondent
à différentes demandes. Et c’est ça la ges-
Reginald Tekateka
tion intégrée des ressources en eau.
AMCOW est une structure continentale
mais qui a des manifestations au niveau
régional. Dans notre région, c’est la
SADC. Nous entretenons des rapports très
anciens ; quand cette organisation ministérielle a été créée en 1996, un an plus tard,
le comité technique régional, qui est
devenu par la suite le partenariat régional,
fut mis en place en 1997. En 1998, un protocole d’accord a été signé entre la SADC
et les ministres. Ainsi, les deux structures
ont grandi en réalité ensemble. Ainsi, chaque fois que les ministres venaient avec un
programme, le GWP était là pour y répondre et pour apporter son aide pour faciliter
l’implication des différents acteurs pour le
faire aller de l’avant. Nous pouvons faire
autant dans d’autres régions où il existe
des rapports très formels entre le GWP et
le secteur public.
Reginald TEKATEKA,
Président du GWP-Afrique
australe
Je suis heureux de constater qu’il y a beaucoup d’enthousiasme de part et d’autre
pour renforcer les relations. Je pense
qu’on gagnerait beaucoup à avoir des rap-
Running water - N° 17
17
CONTRIBUTION
Ceci est une presentation faite en plénière par le Président du GWP Méditerranée.
Prof. Michael SCOLLOUS
Excellence, Monsieur le Ministre,
Président de AMCOW,
Madame la Présidente du GWP,
Monsieur le Secrétaire général
d’AMCOW,
Mesdames et messieurs,
Pour commencer, permettez-moi de dire
une évidence qui, cependant hélas, est
souvent ignorée, à savoir que L’Afrique du
Nord fait bel et bien partie de l’Afrique (!)
et constitue une sous-région de AMCOW.
Même si les conditions naturelles et socioéconomiques sont différentes entre
l’Afrique du nord et l’Afrique sub-saharienne et même si en outre, les activités et
les ressources de la coopération internationale en appui aux actions entreprises sont
distinctes, il existe néanmoins de nombreux points communs en ce qui concerne
les problèmes de l’eau et des expériences
très importantes à partager!
Nous, au niveau de GWP-Méditerranée,
sommes au service de l’Afrique du Nord
en répondant aux programmes de la sous
région, méditerranéenne et euro méditerranéenne, et dans une certaine mesure, au
niveau national et par l’implication des
acteurs. Notre structure nous aide beaucoup dans ce sens. En effet, le GWP-Med
compte parmi ses membres/partenaires de
nombreux et puissants réseaux d’acteurs
dans la région méditerranéenne tels le plan
bleu de MAP UNEP et CEDARE avec
leurs points focaux (organismes gouvernementaux), MEDCITIES avec ses villes
méditerranéennes, MEDWET avec les
sites RAMSAR, MIO-ECSDE avec ses
ONG, IME avec ses différents experts et
institutions, MENBO avec les autorités de
bassins avec ses organisations d’irrigants,
EIC avec les communautés d’irrigants,
CIHEAM avec les instituts agricoles, etc.
En outre, le GWP-Med compte parmi ses
adhérents plus de 80 organisations en
Méditerranée, en constante augmentation ;
ce qui permet une implication directe et
indirecte dans l’évolution de la situation
du secteur de l’eau dans tous les pays de la
sous-région et dans la mise en œuvre d’activités ciblées.
En outre, le GWP-Med a en charge trois
groupes d’intérêt pour AMCOW : le
COMPSUD (Groupe des parlementaires
méditerranéens pour le développement
durable) avec plus de 80 députés de 16
parlements nationaux dont des pays nord
africains; le COMJESD (Groupe des journalistes méditerranéens pour l’environnement et le développement
durable), et le MEdIES (initiative
méditerranéenne d’éducation pour
l’environnement et la durabilité) qui
compte plus de 2000 membres éducateurs de la région tout entière
comprenant les pays d’Afrique du
nord. Un réseau d’universités est
maintenant organisé sur l’éducation
pour le développement durable,
avec un accent sur la question de
l’eau.
Le GWP-Med est très bien placé
pour coopérer avec diverses organisations internationales de la famille
des
Nations
Unies,
telles
l’UNEP/—MAP, l’UNESCO, la
BM, le FEM (GEF), la CEE/ONU,
This is a presentation made in plenary by the chair of the GWP Medierranean
Prof. Michael SCOLLOUS
Honorable Minister,
AMCOW Chair,
Madame Chair of GWP,
Mr. Secretary General of AMCOW,
Ladies and Gentlemen,
Let me state the obvious first which, however, is frequently forgotten: North Africa is
indeed part of Africa (!) and an integral
sub-region in AMCOW. Though natural and
socioeconomic conditions are different between North and Sub-Saharan Africa and,
further on, international cooperation activities and resources in support of action are
separate, there are many commonalities in
relation to water problems and very important experiences to share!
We, in GWP-Mediterranean, serve North
Africa responding to the sub-regional,
Mediterranean and Euro-Mediterranean
agendas and to a certain extent, at national
18
Running water - N°17
level and through the involvement of
Stakeholders. Our structure helps us a lot in
doing so. GWP-Med has as partners/members many strong stakeholder networks in
the Mediterranean region such as the Blue
Plan of MAP UNEP and CEDARE with
their focal points (governmental agencies),
the MEDCITIES with its Mediterranean
towns, MEDWET with the RAMSAR sites,
MIO-ECSDE with its NGOs, IME with its
various experts and institutions, MENBO
with River Authorities with its irrigators’
organizations, EIC with the irrigators communities, CIHEAM with the agriculture institutes, and so on and so forth.
Furthermore, GWP-Med serves a membership of more than 80 organizations in the
Mediterranean that is constantly growing.
This allows direct and indirect involvement
in the developments about water in all
countries of the sub-region and implementation of targeted activities.
In addtion, GWP-Med supports three circles which are of interest to AMCOW:
COMPSUD (Circle of Mediterranean
Parliamentarians
for
Sustainable
Development) with more than 80 MPs from
16 national parliaments including from the
N. African countries; COMJESD (Circle of
Mediterranean Journalists for Environment
and Sustainable Development), and
MEdIES
(Mediterranean
Education
Initiative
for
Environment
and
Sustainability) which counts more than
2000 member Educators from the entire
region including N. African countries. A
network of universities in now organised on
Education for Sustainable Development,
with water being an emphasis issue.
GWP-Med is very well placed in cooperating with various international organisations of the UN family such as UNEP-MAP,
UNESCO, the WB, GEF, the UNECE, UN
ESCWA and the other Economic
Commissions which also contribute to its
programme. Major cooperation exists between the European Commission and GWP-
CONTRIBUTION
ganisation des conférences Euro-méditerranéennes et des Directeurs de l’Eau
d’Europe du sud-est (depuis 2006) par le
MED-EUWI, au Processus Horizon 2020
pour la Dépollution de la mer méditerranée, dans l’animation des contributions de
la méditerranée au Forum Mondial de
l’Eau etc.
la CESAO des Nations Unies et les autres
Commissions économiques qui contribuent également à son programme. Il
existe une coopération importante entre la
Commission européenne et le GWP-Med
puisque ce dernier assure le secrétariat de
deux initiatives importantes que sont le
MED EUWI (Volet méditerranéen de l’initiative Eau de l’UE) où la Grèce est le chef
de file et le « Processus conjoint
Déclaration d’Athènes-Petersberg II » sur
le renforcement des capacités et le renforcement de la coopération pour la gestion
des ressources en eau transfrontalières en
Europe du sud-est. Enfin et non des moindres, le GWP-Med anime le volet Afrique
du Nord et Afrique du Nord / reste de
l’Afrique du programme « Petersberg » du
Med since the second provides the
Secretariat of two major initiatives: the
MED EUWI (Mediterranean Component of
the EU Water Initiative) where Greece is the
Lead Country and the “Joint Athens
Declaration-Petersberg II Process” on
building capacity and enhancing cooperation for transboundary water resources
management in Southeastern Europe. Last
but not least, GWP-Med facilitates the
North African and North Africa / rest of
Africa component of the GEF ‘Petersberg’
Programme on promoting collaboration
among parliamentarians for shared water
resources management.
These collaborations and the work linked
with them allow GWP-Med to use wisely the
FEM sur la promotion de la collaboration
entre parlementaires pour la gestion des
ressources en eau partagées.
Ces collaborations et le travail y associé
permettent au GWP-Med d’utiliser avec
sagesse le financement de base du GWPO
pour générer des ressources supplémentaires représentant environ 75% de notre
budget annuel.
Le GWP-Med est toujours présent et prend
la parole systématiquement dans tous les
principaux forums et processus portant sur
l’eau, et auxquels participent les pays nord
africains (convention de Barcelone, partenariat Euro-méditerranéen, Union pour la
méditerranée) et contribue activement au
processus politique pertinent.
Le GWP-Med a joué un rôle-clé dans l’or-
GWPO core-funding generating additional
resources representing approximately 75%
of our annual budget.
GWP-Med is always present and addresses
systematically all key fora and processes
related to water, attended by the N. African
countries (Barcelona Convention, EuroMediterranean Partnership, Union for the
Mediterranean) and contribute actively to
the relevant political process.
GWP-Med has been instrumental in the
organisation of the Euro-Mediterranean
and Southeastern Europe Water Directors
Conferences (since 2006) through the
MED-EUWI, to the Horizon 2020 Process
to De-Pollute the Mediterranean, in the
facilitation of the Mediterranean inputs to
Le GWP-Med a joué un rôle déterminant
dans l’organisation de la conférence
ministérielle Euro Méditerranéenne sur
l’Eau en Mer morte (22 décembre 2008)
qui a retenu d’élaborer une nouvelle stratégie sur l’eau en méditerranée. Nous sommes disposés à partager cette expérience
passionnante, en phase de démarrage à
l’heure actuelle, avec les autres sousrégions africaines et AMCOW.
A travers celles-ci, les pays nord africains
sont servis par le GWP-Med à travers à la
fois des initiatives régionales nord-sud
(par exemple MED EUWI, FEM SPM,
H2020) et sud –sud (Petersberg Afrique,
processus de déclaration de Rabat sur la
planification nationale de la GIRE). Des
événements régionaux ont été organisés
dans tous les pays nord africains en étroite
collaboration et avec l’aide des gouvernements et des acteurs nationaux.
Concernant les activités des pays
d’Afrique du Nord, à ce jour un accent
particulier a été mis sur l’Egypte (pour ce
qui est des stratégies de financement de
l’approvisionnement en eau et l’assainissement), la Libye (en ce qui concerne la
all World Water Forum etc.
GWP-Med has been instrumental in the
organisation of the Euro-Mediterranean
Ministerial Conference on Water at the
Dead Sea (22 December 2008) that has
agreed to elaborate a new Strategy on
Water in the Mediterranean. We are willing
to share this exciting experience that is now
in its launching phase with the other
African sub-regions and AMCOW.
Through these, North African countries are
served by GWP-Med through both North –
South (eg. MED EUWI, GEF SPM, H2020)
as well as South - South (Petersberg Africa,
Rabat Declaration Process on National
IWRM Planning) regional initiatives.
Regional events have been organized in all
North African countries in close collaboration and with the assistance of governments
and national stakeholders. Regarding country activities in North Africa, up to now particular emphasis has been given to Egypt
(on financing strategies for water supply
and sanitation), Libya (on promoting water
governance reforms) and less in Tunisia.
GWP Med cooperates and supports North
AMCOW already since 2003 by assisting
financially its operations through thw
Running water - N° 17
19
CONTRIBUTION
promotion des réformes de la gouvernance
de l’eau) et moins sur la Tunisie.
Le GWP Med coopère et soutient déjà
AMCOW Nord depuis 2003 en aidant
financièrement ses opérations à travers
des programmes de travail annuels de
GWP-Med. Cet appui a servi à :
- l’organisation des réunions de NAMCOW en préparation aux réunions panafricaines d’AMCOW,
- la participation des représentants de
NAMCOW aux réunions d’AMCOW et
- comme contribution au fonctionnement
du secrétariat de NAMCOW.
Le secrétariat de NAMCOW est animé par
CEDARE qui est un membre actif de
GWP-Med depuis sa création et membre
du Conseil de Partenariat de GWP-Med
(notre comité directeur).
À la lumière du Protocole d’accord signé
entre le GWP et AMCOW, le GWP-Med
est disposé à accroître sa collaboration
avec NAMCOW ; ce qui pourrait se faire
à travers :
- une communication intensifiée avec
les points focaux et le TEC de NAMCOW.
- l’élaboration d’un plan de travail
conjoint avec le secrétariat de NAMCOW sur la base des activités prévues
de GWP-Med et de NAMCOW et promouvant les objectifs du protocole
d’accord existant entre GWP et
AMCOW.
GWP-Med annual work programmes. This
support has been used for:
- organization of NAMCOW meetings in
preparation of pan African AMCOW meetings,
- for participation of NAMCOW representatives in AMCOW meetings and
- as a contribution in the running of the
NAMCOW Secretariat.
The NAMCOW Secretariat is facilitated by
CEDARE that is an active member of GWPMed since its establishment and member of
the GWP-Med Partnership Council (our
Steering Committee).
In the light of the MoU between GWP and
AMCOW, GWP-Med is willing to upscale
its collaboration with NAMCOW. This
could be done through:
- an intensified communication with the
NAMCOW Focal Points and the NAMCOW
TEC.
- the elaboration of a joint work plan with
the NAMCOW Secretariat based on planned GWP-Med and NAMCOW activities
and serving the objectives of the existing
GWP/AMWCOW MoU.
20
Running water - N°17
En outre, GWP-Med est disposé et peut
participer à des soumissions et mise en
œuvre conjointes de projets par exemple:
sur les échanges d’expériences, la promotion des questions en suspens par exemple
: adaptation au changement climatique,
gestion des ressources en eau transfrontalières, gouvernance, éducation, etc., dans
un contexte panafricain et/ou interrégional.
Chaque pays de la région tente de résoudre
ses problèmes d‘eau en fonction de ses
besoins, stratégies et politiques locaux qui
ne sont pas toujours cohérents d’un pays à
l’autre, ou même à l’intérieur d’un même
pays, et ne sauraient l’être nécessairement
d’ailleurs, dans la mesure où les situations
varient considérablement. Néanmoins, on
gagnerait beaucoup à développer une
compréhension commune, une vision partagée et une stratégie africaine sur la gestion des ressources en eau qui inclurait
explicitement la gouvernance de l’eau
dans ses domaines de concentration. Une
telle stratégie pourrait utiliser, en guise
d’exemple, celle de la méditerranée en
révision. Dans un tel exercice le GWPMed sera prêt à y contribuer significativement sur la base de son expertise et de ses
travaux antérieurs.
Futhermore, GWP-Med is willing and able
to participate in joint projects’ submission
and implementation e.g.: on sharing experiences, promoting outstanding issues e.g.:
climate change adaptation, transboundary
water resources management, governance,
education, etc., in a pan-African and/or
inter-regional context.
Each country of the region is attempting to
tackle its water problems according to its
local needs, strategies and policies which
are not always consistent from country to
country, or even within countries, nor
should they necessarily be, since the situations vary greatly. Nevertheless, benefits
would be significant from a common
understanding, a shared vision and an
African strategy on water resources management that would explicitly include water
governance in its focus areas. Such a
Strategy could use as example the
Mediterranean one under revision. In such
an exercise GWP-Med will be prepared to
contribute substantially based on its expertise and previous work.
Quelques extraits
d’intervention lors
des débats du panel
Some extracts of intervention
during the panel debate
Rui SILVA,
directeur du centre de coordination des ressources en eau
de la CEDEAO (CCRE/CEDEAO)
« Maintenant que le Secrétariat
d’AMCOW est opérationnel, il va falloir
avoir un plus grand dynamisme avec les
différentes communautés économiques
régionales surtout en Afrique de l’ouest.
Chez nous, je ne peux pas dire qu’on est
très bien organisé mais raisonnablement
avec un conseil de ministres régional qui
se réuni tous les deux ans, il y a un comité
technique des experts qui se réuni tous les
ans, on a un conseil régional de concertation avec toutes les parties prenantes du
secteur de l’eau qui se réuni tous les deux
ans. Maintenant il faut voir les liaisons
que l’on peut faire avec l’AMCOW et ne
pas créer des structures additionnelles
comme l’a dit M. le Ministre, mais profiter de ce qui existe, peut être les renforcer
pour mieux répondre à la problématique
de l’eau en Afrique de l’ouest.
Effectivement, on dispose d’une vision de
l’eau à l’horizon 2025, d’une politique des
ressources en eau et d’un plan stratégique
2007-2015 qui ont été élaborés en étroite
collaboration avec le GWP Afrique de
l’Ouest. Dans la région, on travaille main
dans la main avec le GWP. Actuellement,
jusqu’à décembre 2009, il y a cinq pays
qui auront finalisé leur plans d’action et
en 2012, on pense finir pour les dix autres
pays. Maintenant, il s’agit de travailler
dans la synergie nécessaire pour mobiliser
les ressources pour financer la mise en
œuvre de ces plans d’action. »
CONTRIBUTION
Membres du Panel
Members of the Panel
Rui SILVA,
Director, ECOWAS Water
Resources Coordination Centre
(WRCC/ECOWAS)
“Now that the AMCOW Secretariat is operational, there is need to be more aggressive
with the various regional economic communities especially in West Africa. I can’t say we
are very well organized, but reasonably well
with a ministerial council that meets every two
years, we have a technical committee of
experts that meets annually, we have a regional consultative council with all the water sector stakeholders, which meets every two years.
Now, we need to take a look at the links we can
establish with AMCOW so as to avoid duplication of structures as the Honourable
Minister said, but to draw the most from what
is already in place and may be strengthen
them to better address water issues in West
Africa.
Actually, we do have a water vision by 2025, a
water resource policy and a strategic plan
2007-2015 which were developed in close collaboration with the GWP West Africa. In the
region, we work hand in hand with GWP.
Presently, and until December 2009, there are
five countries that will finalize their action
plan and in 2012, we hope to complete the
plans for the other ten countries. Now, what is
wanted is to work in synergy to raise funds for
financing the implementation of these action
plans.”
Phera S. RAMOELI,
Représentant de la SADC
« Pour nous en Afrique australe, notre
mode de fonctionnement veut que notre
AMCOW sous-régional se prépare pour
l’AMCOW global grâce à un appui du
secrétariat de la SADC et comme l’a dit
mon collègue président du GWP/Afrique
australe, c’est cette approche que nous
avons adoptée.
Phera S. RAMOELI,
Beaucoup a été fait ou est en train d’être
fait en Afrique australe, mais nous voulons assez rapidement que le secrétariat
d’AMCOW soit renforcé afin qu’il puisse
jouer le rôle d’interface et d‘interlocuteur
avec nous par rapport à ce que nous
devons faire. Déjà, on a très bien travaillé
dans nos cadres de GWP. Une chose que
je voudrais souligner en ce qui concerne
le cadre du GWP c’est que les sections
nationales du GWP sont très cruciales
pour nous. En effet, les organisations
intergouvernementales fonctionnent principalement au niveau intergouvernemental mais il nous faut cette interface avec
nos acteurs, qui passe invariablement et
plus efficacement par le cadre du GWP.
Au cours de l’élaboration de notre politique et stratégie régionales de l’eau, nous
avons bénéficié de beaucoup d’assistance
du GWP et avons travaillé de concert
avec ce dernier. Nous pouvons prêter
main forte à nos collègues d’autres sous
régions et leur dire le chemin que nous
devons suivre.
« For us in Southern Africa, it is our modus
operandi that our sub regional AMCOW
has had preparations for the overall
AMCOW through the support of the secretariat of SADC and as my colleague chair
of GWP Southern Africa said it, this is the
approach we have been taking.
A lot has been or is being done in SA, but
we need with adequate speed the strengthening of AMCOW secretariat to interface
and interlocute with us in respect to what
things we need to do. Already in our GWP
frameworks we have been working very
well. One thing I want to emphasize in respect to GWP framework is that the country
chapters of GWP are very critical for us.
The intergovernmental organizations operate mainly at intergovernmental level but
we need that interface with our stakeholders which happen most invariably and
more effectively through GWP framework.
During the development of our regional
water policy and strategy, there was a lot of
assistance and work that we did together
with GWP. We can lend a learning hand to
our colleague from other subregions and
say this the way we should go.
We have to strengthen the institutional frameworks so that the responsibility that are
lay down on our table can actually be
undertaken particularly we need the
AMCOW frameworks, to have strengthened
secretariats, to support the ES, to make sure
his work is made much easier. We can interface with him and be able to work and make
sure that is the work needed in Africa. Let’s
go to infrastructure, we have done the
enabling environment; we need to bring
water in the tap for the people.
Nous devons renforcer les cadres institutionnels de sorte qu’on puisse vraiment
assumer les responsabilité définies ; en
particulier nous voulons que les cadres
d’AMCOW disposent de secrétariats renforcés pour appuyer le SE, pour s’assurer
que son travail est davantage facilité.
Nous pouvons être en interface avec lui et
être capables de travailler et nous assurer
que c‘est bien le travail dont l’Afrique a
besoin. Allons aux infrastructures, [maintenant que] nous avons créé l’environnement favorable; il nous faut apporter
l’eau au robinet pour les populations.
SADC Representative
Running water - N° 17
21
RÉACTIONS
REACTIONS
Atelier sur le développement
des projets et la mobilisation des fonds
En prélude à l’Assemblée
Générale des Partenaires,
s’est tenu les 23, 24 et 25
janvier un atelier sur le
développement de projets
et la mobilisation de fonds
à l’intention des
Secrétaires Exécutifs des
Partenariats Nationaux de
l’Eau (PNE) de la région.
Le coordinateur régional
du GWP Afrique Centrale
y a pris part. Cette formation a été assurée par
le cabinet IGEMA, basé
au Burkina à travers M.
Francis BOUGAIRE
ancien directeur général
des ressources en eau du
Burkina Faso et M.
Théophile Mandé
GOUBA.
Nous vous proposons
l’avis de certains participants à cet atelier :
Mme YAO Amenan Viviane, représentant du Directeur de la production
et des industries forestières (Côte
d’Ivoire)
« L’atelier vient à point nommé car j’ai un projet
dans le domaine de la certification forestière et le
sujet sur l’élaboration des projets nous intéresse.
Dans l’ensemble, je pense que tout s’est bien
passé. J’ai beaucoup appris. La seule chose que
j’ai déploré c’est le manque de traduction des
supports pour les anglophones.
Le plan global de rédaction des projets qui nous
a été présenté va nous aider et là l’atelier m’a
CWP initiated in project development
and fundraising
In prelude to the
General Assembly of the
Partners, on January
23, 24 and 25 a workshop was held on the
development of projects
and the mobilization of
funds for the Executive
Secretaries of the
Country Water
Partnerships (CWP) of
the region. The regional
coordinator of GWP
Central Africa took part
in it. This training was
provided by IGEMA
consultancy firm, based
in Burkina through
Francis BOUGAIRE,
former Director General
of water resources of
Burkina Faso and Mr.
Théophile Mandé
GOUBA. Reactions of
some participants to the
training:
22
Mrs YAO Amenan Viviane,
representative of the Director
of Forest production and industries
“The workshop is timely because I have a project in the
field of forest certification and we are interested in the
subject dealing with project development. On the whole,
I think everything went well. I have learned a lot. The
only thing I have deplored is the lack of translation of
the documents for English speaking participants.
The project overall drafting plan that was presented will
help us and the workshop has helped me understand that
there are several ways of presenting a logical framework
whereas I knew only one of them. The training has been
more than beneficial”.
Paul IBEKA,
Executive Secretary of GWP Nigeria
“The workshop is very essential and beneficial for more
than one reason. It is necessary because we have to
come together every once in a while to compare notes
and exchange ideas and information in terms of what we
are encountering in our Country Water Partnerships. It
Running water - N°17
permis de savoir qu’il y a plusieurs présentations
du cadre logique alors que je n’en connaissais
qu’une. La formation a été plus que profitable. »
Paul IBEKA,
Secrétaire exécutif de GWP Nigéria
« L‘atelier est très essentiel et bénéfique à plus
d’un titre. Il est nécessaire parce que nous devons
nous réunir de temps à autre pour confronter nos
notes et pour échanger des idées et des informations par rapport à ce que nous rencontrons dans
nos Partenariats Nationaux de l’Eau.
Il est important car il nous donne cette occasion
d’interagir avec le Partenariat Ouest Africain qui
pourrait nous en dire par rapport aux politiques
émergentes, les tendances et tout ce que nous
sommes censés faire afin de faire progresser nos
Partenariats Nationaux de l’Eau.
Il est nécessaire parce qu’il va ouvrir une nouvelle perspective et les opportunités qui s’offrent
pour faire avancer les partenariats nationaux de
l’eau à un niveau supérieur particulièrement en
matière de financement, en matière d’exigences
pour la réglementation des projets et nos engagements généraux pour les partenariats nationaux
de l’eau. Il se passe un certain nombre de choses
qui vont changer ma perception, et mon attitude
envers le partenariat national de l’eau. J’ai appris
beaucoup de choses mais la seule contrainte est
celle de la langue. Il nous faut les documents
dans la langue que nous comprenons afin que
nous puissions contribuer autant que nécessaire.
Le GWP-Afrique de l’Ouest doit veiller à ce que
les documents soient traduits dans les deux principales langues que sont l’anglais et le Français
pour les conférences et les réunions. »
is important because it gives us this opportunity to interact with the West Africa Partnership and they would tell
emerging policies, the trends and all the things we are
supposed to do so that we can move our Country Water
Partnerships forward.
It is necessary because it will open a new vista and the
opportunities that are available to move the country
water partnerships to the next level specially in terms of
funding, in terms of the requirements for project regulations and our general commitments for the country
water partnerships. There are many things that came on
stream which is going to change my perception, my attitude to the country water partnership. I have acquired a
lot but the only constraint is that of language. We need
documents in the language we understand so that we can
contribute as necessary. GWP West Africa need to make
sure that for conference and meetings documents are
translated in the major two languages that are English
and French.”
PONIT DE VUE
VIEW POINT
Questions aux nouveaux membres du TEC
Le GWP-AO a recruté trois nouveaux membres pour son Comité Technique qui ont été approuvés par l’AG
d’Abidjan. Ce sont M. Ezechiel Oladapo LONGE (Ph.D et M.Phil degrees en ingénierie Environnementale et
de l’eau), Pr. Bi Tié Albert GOULA (Docteur ingénieur en hydrologie et hydrogéologie Hydraulicien spécialiste
en GIRE, maître de conférences), M. Francis Daniel BOUGAIRE (ingénieur, diplôme de 3e cycle en management des projets de développement). Ils viennent s’ajouter au Prof Lekan Oyebande, au Prof. Aboubacar
Awaiss et au Dr Mame Dagou Diop Ndiaye. Les trois nouveaux ont accepté de répondre à nos questions.
Francis BOUGAIRÉ, ancien
directeur des ressources
en eau du Burkina Faso
Vous avez été retenu comme membre du
Comité Technique du Partenariat Ouest
Africain de l’Eau (GWP-AO). Quels rapports avez-vous eu au paravent avec le
GWP, que représente pour vous le TEC et
quelle est votre compréhension de sa mission ?
Par mes fonctions (directeur général
chargé de l’eau du Burkina de 2002 à
2008), j’ai activement contribué à la planification du processus GIRE au Burkina et
en Afrique de l’ouest ; j’ai donc, comme
premier responsable technique de ce processus, coordonné sa mise en œuvre dans
mon pays depuis 2002. Dans ce cadre, j’ai
constamment travaillé avec tous les
acteurs de l’eau notamment avec le
Partenariat Ouest Africain de l’Eau
(GWP/AO) qui a toujours soutenu le
Burkina dans cette voie. J’ai personnellement participé à la création du Partenariat
National de l’Eau du Burkina.
Le TEC représente, dans ma compréhension, une commission scientifique qui doit
allier un niveau technique et scientifique
élevé avec une expérience profonde sur les
problématiques (politiques, administratifs,
juridiques et organisationnels) de la GIRE
et de sa mise en œuvre.
Et cela pour lui permettre d’être un organe
qui puisse garantir la qualité, produire des
analyses et faire des propositions en vue
de contribuer à éclairer les voies de réalisation des objectifs du GWP.
Comment comptez-vous apporter votre
expertise dans l’accomplissement de cette
mission ?
En me rendant disponible autant que faire
se peut pour préparer et participer aux sessions du TEC et à la réalisation des tâches
à lui confier.
Et en continuant à m’impliquer dans le
champ des actions (et/ou s’informer sur
les processus) de mise en œuvre de la
GIRE dans la sous région et dans le
monde.
Questions to new TEC members
GWP WA has recruited three new members for its technical committee who were
approved by the Abidjan Meeting. They are Mr. Ezechiel Oladapo LONGE (Ph.D and
M.Phil degrees in Environmental and Water Engrg. from Nigeria), Pr. Bi Tié Albert
GOULA (Ph.D , hydrologist, lecturer from Côte d’Ivoire), Francis Daniel Bougairé
(Engineer, a degree in project management from Burkina Faso). They are joining Prof
Lekan Oyebande, Prof. Aboubacar Awaiss and Dr Mame Dagou Diop NDiaye. The 3
new have accepted to answer to our questions.
Francis BOUGAIRÉ, Burkina
Faso, former General Director
of Water Resources
You have been selected as a member of the
Global Water Partnership West Africa (GWPWA) Technical Committee. Which relations
have you had with the GWP before, what
does the TEC represent for you and what is
your understanding of its mission?
By my position (I was the Director General for
Water in Burkina, from 2002 to 2008), I have
actively contributed to the planning of the
IWRM process in Burkina Faso and in West
Africa. Thus, in my capacity as senior technical manager, I have been coordinating the
implementation of this process in my country
since 2002. In that context, I have consistently
worked with all the water stakeholders, particularly with the Global Water Partnership West Africa (GWP/WA) which has always supported Burkina in that direction. I personally
took part in the creation of the Country Water
Partnership of Burkina.
In my understanding, the TEC represents a
scientific committee, which must combine a
high scientific and technical level with a profound experience of IWRM issues (policy,
administrative, legal and organizational) and
its implementation.
And so in order to enable it to be an organ that
can guarantee the quality, produce analyses
and make proposals in order to contribute to
lighting the ways towards achieving the GWP
goals.
How do you intend to contribute with your
Que vous inspire la stratégie 2009-2013
adoptée par l’Assemblée Générale et à
laquelle vous allez contribuer.
La définition de la vision, des objectifs et
des axes stratégiques d’action est le reflet
d’une maturité appréciable du GWP/AO
pour être un aiguillon plus efficace sur les
questions de gestion durable de l’eau en
lien avec la réduction de la pauvreté, l’atteinte des OMD et le développement durable.
Dernière minute / Last minute
“M. Bougairé n’est plus membre du
TEC à compter de Juin 2009 ayant été
retenu pour un poste d’Ingénieur Eau
et Assainissement Principal à la Banque
Africaine de Développement à Tunis”
M. Bougaire is no longer member of the TEC
from June 2009. He has been recruited at the
African Development Bank for a post of
senior water and sanitation ingineer”.
expertise towards accomplishing this mission?
By making myself available as much as possible to prepare and take part in the TEC meetings and in the accomplishment of the tasks
that have been entrusted to it.
And by continuing to be involved in the scope
of actions (and/or learning about the process)
for the implementation of IWRM in the subregion and worldwide.
What do you think of the strategy 2009-2013
adopted by the General Assembly and to
which you will contribute?
The definition of the vision, objectives and
strategic lines of action reflects the appreciable maturity of GWP/WA, which will become a
more effective stimulus on sustainable water
management issues in relation to poverty
reduction, attainment of MDGs and sustainable development.
Running water - N° 17
23
PONIT DE VUE
VIEW POINT
Pr. Bi Tié Albert GOULA,
maitre de conférences Université
d’Abidjan, (Côte d’Ivoire)
Vous avez été retenu comme membre du
Comité Technique du Partenariat Ouest
Africain de l’Eau (GWP-AO). Quels
rapports avez-vous eu au paravent avec
le GWP, que représente pour vous le
TEC et quelle est votre compréhension
de sa mission ?
J’ai participé activement à la mise en
place du Partenariat National de l’Eau en
Côte d’Ivoire et j’assure la Présidence du
Comité Scientifique et Technique (CST).
A ce titre, j’ai coordonné l’élaboration du
programme d’action 2006-2008 et de la
requête du projet dialogue GIRE dont
nous avions bénéficié.
Le TEC représente la structure pensante
du GWPAO qui doit mettre en forme
toute initiative stratégique du GWPAO et
analyser la faisabilité afin de proposer les
voies et moyens d’atteindre les objectifs
relatifs à ladite initiative.
Ma mission est de répondre techniquement et scientifiquement aux sollicitations du GWPAO sur des problématiques
qui me sont soumis à travers des dossiers
sur divers thèmes. Je dois donc apporter
toute mon expertise pour aider le
GWPAO à progresser.
expertise dans l’accomplissement de
cette mission ?
Je pense qu’en acceptant de postuler,
c’est déjà faire preuve d’un engagement
déterminé à faire la promotion de la
GIRE en Afrique de l’Ouest. Le contexte
du travail permet une contribution aisée
en marge des activités professionnelles
classiques. Les moyens techniques permettent aujourd’hui de mener ce type
d’activités sans perturbation majeure.
Donc je serai disponible.
Que vous inspire la stratégie 2009-2013
adoptée par l’Assemblée Générale et à
laquelle vous allez contribuer.
Mon rôle d’organisateur de la dernière
AG ne m’a pas permis de véritablement
prendre part à l’AG sur les dossiers. C’est
depuis quelques temps que je suis entrain
de m’imprégner de la stratégie 20092013. Toutefois, je pense que si nous
avons les moyens de mettre en œuvre
celle-ci, la GIRE devra devenir une réalité en AO d’ici quelques années car le
soutien à apporter aux Gouvernements de
la sous-région est indéniable.
C’est dire, je suis déjà excité de voir que
je vais contribuer à la mise en œuvre de
cette stratégie. Et ça dans un contexte
régional, c’est exaltant.
Comment comptez-vous apporter votre
Pr. Bi Tié Albert GOULA
(Côte d’Ivoire), Lecturer at the
University of Abidjan
You have been selected as a member of the
Global Water Partnership West Africa
(GWP-WA) Technical Committee. Which
relations have you had before with the
GWP, what does the TEC represent for
you and what is your understanding of its
mission?
I participated actively in the establishment
of the Country Water Partnership in Côte
d’Ivoire and I am the chairman of the
Scientific and Technical Committee. In this
capacity, I coordinated the development of
the action programme 2006-2008 and the
request for the IWRM dialogue project we
had benefited from.
The TEC represents the GWP/WA think
tank, which must shape every strategic initiative of GWP/WA and analyze its feasibility in order to suggest ways and means for
achieving the objectives relating to the said
initiative.
My mission is to respond technically and
24
Running water - N°17
scientifically to the GWP/WA demands
concerning issues that are referred to me
through dossiers on various subjects. I
must therefore contribute with my full
expertise to help the GWP/WA progress.
How do you intend to contribute your
expertise for the accomplishment of this
mission?
I think that by accepting to apply for the
position, it is already to show commitment
to the promotion of IWRM in West Africa.
The working context enables members to
easily make contributions besides their
classic professional activities. The technology makes it possible nowadays to lead
such activities without any major disruption. Therefore, I will be available.
What do you think of the strategy 20092013 adopted by the General Assembly
and to which you will contribute?
My role as organizer of the last General
Assembly did not make it possible for me to
really take part in the GA on these issues. I
started looking into the strategy 2009-2013
but recently. However, I think that if we
manage to get the resources to implement
it, IWRM should become a reality in West
Africa in a few years time, as support to
provide to the Governments of the subregion is undeniable. That ‘s to say I am
already excited at the idea of contributing
to the implementation of this strategy. And
this, in a regional context! It’s quite elating!
PONIT DE VUE
Pr. Ezechiel Oladapo
LONGE,
consultatif, le TEC devra également mener une réflexion prospective en donnant son avis et
en assurant le contrôle de qualité
de toutes les activités du partenariat.
Nigeria, Université de Lagos
Vous avez été retenu comme membre du
Comité Technique du Partenariat Ouest
Africain de l’Eau (GWP-AO). Quels rapports avez-vous eu au paravent avec le
GWP, que représente pour vous le TEC et
quelle est votre compréhension de sa mission ?
Je n’avais eu aucune relation directe
avec le Partenariat Mondial de l’Eau avant
l’annonce pour le recrutement des membres du Comité Technique pour le
Partenariat de l’Eau de l’Afrique de
l’Ouest (TEC/GWP-AO). Indirectement,
j’ai entendu parler des activités du GWP
en général en tant que membre du Conseil
de concertation sur l’approvisionnement
en eau et l’assainissement (WSSCC). Le
WSSCC
est
une
organisation
Internationale gérée par l’Organisation
Mondiale de le Santé. Il a pour mission de
renforcer la collaboration dans le secteur
de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement afin d’accélérer la réalisation
de services de gestion durable d’eau, d’assainissement et des déchets, au profit des
démunis non desservis en amélioration la
concertation entre les pays en voie de
développement et les agences de soutien
extérieures et par le moyen de programmes d’effort concerté.
DR Ezechiel Oladapo LONGE,
Nigeria, University of Lagos
You have been selected as a member of
the regional technical committee
(RTEC) of Global Water Partnership
West Africa (GWP-WA). What have been
your relationships with GWP before,
what is TEC for you and what is your
understanding of its mission?
Relationship with GWP
I have not had any direct relationship
with Global Water Partnership before
now until the advert for the recruitment of
the Technical Committee Members for the
West African Water Partnership
(TEC/GWP-WA). Indirectly, I have heard
about the activities of the GWP in general as a member of Water Supply and
Sanitation
Collaborative
Council
(WSSCC). The WSSCC is an international organization administered by the World
Health Organization. It has for mission;
enhance collaboration in the water supply and sanitation sector in order to
VIEW POINT
A travers les documents, le Comité
Technique (TEC) est un organe consultatif
du GWP qui est composé de professionnels reconnus dont la nomination est basée
sur leur expérience dans diverses disciplines liées à la gestion intégrée des ressources en eau. Par conséquent, le TEC est
investi de la responsabilité de fournir des
conseils professionnels et scientifiques
aux membres du GWP et aux partenaires
qui le consultent. En tant qu’organe
accelerate the achievement of sustainable
water, sanitation and waste management
services to all people, to the unserved
poor by enhancing collaboration among
developing countries and external support agencies and through concerted
effort programmes.
What is TEC and my understanding of
its mission?
From documentation, the Technical committee (TEC) is an advisory body of GWP
which is made up of recognized professionals whose appointment is based on
their experience in different disciplines
related to integrated water resources
management. Hence, the TEC is saddled
with the responsibility of providing professional and scientific advice to the
members of the GWP and consulting partners. As a consultative body, the TEC is
equally to carry out prospective reflection
by giving its opinion and ensuring the
quality control of all the activities of the
partnership.
The mission of TEC has been well eluci-
La mission du TEC a été bien
élucidée dans différents documents rendus disponibles. En
tant que nouveau membre, la
mission du TEC peut être résumée comme suit :Faire une analyse des questions
stratégiques ayant un impact sur
la gestion de l’eau;
Faciliter et soutenir l’élaboration des programmes du GWP,
y compris la conception et l’exécution, les programmes et plans
du partenariat ;
Donner des conseils et de
l’orientation sur les priorités de
la GIRE et le développement de
propositions de GIRE aussi
bien que l’identification et de
l’évaluation de la performance des programmes associés.
Les autres comprennent:Publier des directives sur le choix des
priorités et sur l’Assurance de la Qualité
des projets proposés ;
Elaborer et présenter ses propres rapports
annuel d’activités au Comité de pilotage;
Fournir au Secrétariat Exécutif les éléments nécessaires pour la rédaction des
dated in different documents made available. As a new member, the mission of the
TEC could be summarized thus:To perform analysis of strategic issues
impacting on water management;
To facilitate and support the development
of GWP programmes, including drawingup and implementation, schedules and
plans of the Partnership;
To give advice and guidance on IWRM
priorities and development of IWRM proposals as well as identification and performance evaluation of the associated
programmes.
Others include:To issue guidelines on the selection of priorities and on Quality Assurance of proposed projects;
To draft and present its own annual
progress reports to the Steering
Committee;
To provide the Executive Secretariat with
elements needed for the drafting of the
terms of reference of Consultants;
To approve of subject based study reports
implemented by the Consultants ;
Entertain relationship with the other
Running water - N° 17
25
PONIT DE VUE
VIEW POINT
dans toute tâche qui pourrait m’être
confiée dans la réalisation de l’objectif
global/ de la mission du TEC.
Deuxièmement, comme nouveau membre,
il est essentiel de noter que la mission
confiée aux membres du TEC est un travail d’équipe, par conséquent, il incombe
aux membres du TEC de travailler comme
une équipe dans la réalisation des buts et
objectifs de l’organisation.
Par conséquent, la nature de la mission qui
m’a été proposée comme membre du TEC
demande de l’attention dans les domaines
critiques suivants:
Focalisation,
Objectifs et cibles,
Production des résultats en temps opportuns
Le respect des dates limites de la production de résultats de qualité des missions
requiert aussi un flux adéquat d’informations aux membres, chose, qui à mon avis
augmentera grandement la productivité.
termes de références des consultants;
Approuver les rapports d’étude thématique mise en œuvre par les consultants ;
Entretenir des relations avec les autres
Comités Technique Régionaux et avec le
Comité Technique Mondial ;
Assister le Partenariat National de l’Eau
(PNE) dans l’élaboration de leur programme de travail et dans le suivi de leur
mise en œuvre;
Regional Technical Committees and with
the Global Technical Committee;
To assist Country Water Partnership
(CWP) in drafting of their work programmes and in the monitoring of their
implementation;
To represent the partnership in scientific
and technical meetings.
What would be your delivery in order to
achieve this mission?
The task before me as a new TEC member
has two axes, first, it requires my personal contributions in my area of expertise
and in whatever task that may be
assigned me towards achieving the overall goal/mission of the TEC. Secondly, as
a new member, it is essential to note the
team nature of TEC members’ assignment, hence, it behooves on the TEC
members to work as a team in achieving
our corporate goals and objectives.
Therefore, the nature of my proposed
assignment as a member of TEC demands
attention in the following critical areas:
26
Running water - N°17
Représenter le partenariat dans les réunions scientifiques et techniques.
Comment comptez-vous apporter votre
expertise dans l’accomplissement de cette
mission ?
La tâche qui se présente à moi comme
membre du TEC a deux axes, premièrement elle demande mes apports personnels dans mon domaine d’expertise et
Focus
Goals and targets
Timely deliveries
Meeting deadlines for quality outputs of
assignments would also require adequate
flow of information to members which I
believe will greatly enhance productivity.
What do you think of the 2009-2013
Strategy adopted by the General
Assembly on which you will be working?
The strategy itself is a compendium of the
scope and the extent of activities of the
Partnership in the next five years. The
GWP strategy for this period, 2009-2013
is a comprehensive framework for the
strategies and plans of the Partnership to
be worked out by the regional and national partnerships themselves.
The strategy is holistic in nature to cover
the local, national, regional and international levels of the Partnership. The GWP
Que vous inspire la stratégie 2009-2013
adoptée par l’Assemblée Générale et à
laquelle vous allez contribuer.
La stratégie en elle même est un recueil
d’informations indiquant le champ et l’envergure des activités du partenariat dans
les cinq années à venir. La stratégie du
GWP pour cette période 2009-2013 est un
cadre exhaustif des stratégies et plans du
partenariat que les partenariats régionaux
Strategy 2009-2013 is to provide a strategic orientation for GWP semiautonomous bodies. The Strategy has as
central focus in the GWP Vision and
Mission which state thus:The Vision: - “A world in which water
security is ensured”
The Mission: - “To support the countries
in their sustainable water resources management and development”
The mission is to be vehicle through:Provision of knowledge and capacity
building to improve water management at
all the levels (global, regional, national
and local);
Assistance to the countries to link up the
water resources planning and operations
at the various space levels: transboundary, regional, basin, national and local,
in order to make the actions logical and
sustainable.
The Strategy has four strategic objectives
viz:-
PONIT DE VUE
et nationaux devront eux-mêmes développer.
La stratégie a une nature globale et
embrasse les niveaux local, national,
régional et international du partenariat. La
stratégie du GWP de 2009-2013 devra
donner une orientation stratégique pour
les organes semi- autonomes du GWP. La
stratégie a un point central dans la vision
et mission du GWP qui dit ce qui suit :La Vision:
- “Un monde dans lequel la sécurité de
l’eau est assurée”
La mission:
- “soutenir les pays dans leur gestion et
développement durables des ressources en
eau”
La mission doit être véhiculée par:La fourniture de connaissance et le renforcement des capacités pour améliorer la
gestion de l’eau à tous les niveaux (global,
régional, national et local) ;
L’assistance aux pays pour relier la planification et l’exploitation des ressources en
eau à plusieurs niveaux dans l’espace :
transfrontalier, régional, du bassin, national et local, afin de rendre l’action logique
et durable.
Plaidoyer
Connaissance et capacité, et
Le partenariat
Les quatre stratégies sont d’avantage élucidées comme suit:Pourvoir de l’aide aux pays pour leur permettre de mettre en pratique une meilleure
gestion des ressources en eau afin d’assurer la sécurité de l’eau.
Promouvoir la gestion intégrée des ressources en eau pour mieux assurer
l’adaptation au changement climatique et
pour résoudre d’autres problèmes critiques.
Positionner le GWP comme tête de file
dans la réflexion et défenseur de premier
plan des ressources en eau.
Renforcer le réseau pour une performance
efficace
La mise en œuvre de la stratégie du GWP
de 2009-2013 en Afrique de l’Ouest
demande des efforts concertés au sein des
partenariats de ses onze pays et des plus
de 500 partenaires par l’établissement
VIEW POINT
d’alliances stratégiques au moyen de ses
réseaux performants. Puisque le
GWP/AO, travaille et collabore avec le
GWP pour la mise en œuvre de cette stratégie en Afrique de l’Ouest, le GWP/AO
doit adopter la stratégie mondiale et aussi
voir son bien fondé dans les préoccupations actuelles des membres et partenaires.
Par conséquent, les étapes suivantes sont
cruciales pour le succès de la stratégie sur
le plan régional :
Définir la stratégie régionale
Identification des domaines de problème
ou de besoin,
Identification des différents et principaux
acteurs clé,
Confier des rôles et des responsabilités
Identifier les plans d’action pour la région
La tâche ci-dessus est énorme et présente
beaucoup de défis, elle requiert donc un
effort concerté des membres du TEC pour
une bonne mise en œuvre de la stratégie
de 2009-2013 du GWP/AO dans la région.
Visitez notre site web :
La Stratégie a quatre objectifs stratégiques:
- Exploitation
Operation,
Advocacy,
Knowledge and capacity, and
Partnering
The four strategic objectives are further
elucidated as follows:
- To provide support to the countries to
enable the put into practice a better water
resources management for water security.
- To promote integrated water resources
management to address adaptation to climate change and other critical challenges.
- Position GWP as lead in the thinking
and dominating champion of water
resources.
- Strengthening the network for an effective performance
The implementation of GWP Strategy
2009-2013 in West Africa requires concerted effort among its eleven country
partnerships and over 500 partners by
building strategic alliances through its
strong networks. Since the GWP/WA,
works and collaborates with the GWP, for
the implementation of this strategy in
w w w.gwpao.org
West Africa, the GWP/WA needs to adopt
the Global Strategy and also see its relevance in the current concerns of the members and partners.
Hence, the following steps are crucial for
the success of the strategy on the regional level:
- Define regional strategy
- Identification of problem or need areas,
Identification of the different and major
key players,
- Assign roles and responsibilities
- Identify action plans for the region
The task above is enormous and challenging, therefore requires concerted
effort from the TEC members for the successful implementation of the GWP/WA
Strategy 2009-2013, in the region.
Running water - N° 17
27
ENTRETIEN
INTERVIEW
Hama Arba DIALLO, Président du GWP-AO
Aider à prendre conscience des possibilités qui
existent pour l’Afrique
Le GWP Afrique de l’ouest a un
nouveau Président qui a été officiellement approuvé pendant
l’Assemblée Générale d’Abidjan
en la personne de M. Hama Arba
Diallo, du Burkina Faso. Il est
actuellement député à l’Assemblée
Nationale de son pays, maire de sa
ville natale de Dori, au nord
Burkina. Il a occupé de hautes
fonctions dans son pays comme
Ministre des Affaires étrangères
de 1983 à 1984, ambassadeur
auprès de plusieurs pays, entre
autres. Il a servi pendant de longues années dans le système des
Nations Unies et a pris sa retraite
en 2007 en tant que Secrétaire
Exécutif de la Convention des
Nations Unies pour la lutte contre
la Désertification. M. Diallo vient
de célébrer ses 70 ans.
Monsieur Diallo, vous venez d’être officiellement acclamé par l’ensemble des
partenaires comme Président du GWP
Afrique de l’Ouest pour un premier mandat de 2 ans. Peut-on savoir les sentiments qui vous animent en ce moment ?
Aujourd’hui vous prenez en charge les
destinées du GWP AO, comment comptez-vous faire profiter cette entité régionale du GWP de votre grande expérience
; bref quelle est votre ambition pour le
GWP Afrique de l’Ouest ?
J’en suis très heureux d’autant que je
considère que le problème de l’eau que
nous connaissons actuellement et les
impacts des changements climatiques pré-
C’est une très bonne opportunité pour moi
: ayant effectivement participé au processus de Rio dans les années 90, et le suivi
de la conférence de Rio, je considère que
« Nous devons aider la CEDEAO à assumer son leadership en
matière de gestion des ressources en eau en Afrique de l’ouest»
vus par le GIEC (Groupe d’Experts
Intergouvernemental sur l’Evolution du
Climat) surtout en Afrique de l’Ouest, est
une occasion unique pour moi de voir
comment je peux contribuer à fédérer les
efforts régionaux pour qu’ensemble nos
pays et leurs institutions puissent mieux
faire face au défi majeur que représente le
problème de l’eau dans le monde.
Vous êtes un homme d’une très grande
expérience dans le domaine du développement durable à travers le monde.
Hama Arba DIALLO, new Chair GWP-WA
Help in bringing awareness on existing
opportunities for Africa
GWP West Africa has a new chairperson officially approved by the
Partners during the General
Assembly held in Abidjan. The new
chair is Mr. Hama Arba Diallo, from
Burkina Faso. He is presently a parliamentarian, Mayor of his hometown Dori, in Northern Burkina. He
has served his country among others
as a Minister of Foreign Affairs in
1983 – 1984, ambassador to many
countries. He served long years in
the UN system and ended up in 2007
as the Executive Secretary of the UN
Convention to combat
Desertification. Mr. Diallo has just
celebrated his 70th anniversary.
28
Running water - N°17
Mr. Diallo, you have just been officially
acclaimed by all the partners as GWP West
Africa Chair for a first 2-year term. Can you
tell us how you feel, at the moment?
I am very happy, especially as I consider that
the problem of water we are experiencing currently and the impacts of climate change forecast by the IPCC (Intergovernmental Panel on
Climate Change) and above all in West Africa,
les opportunités que j’ai pu rencontrer au
cours de ma carrière, m’offrent l’occasion
d’aider de façon modeste mais réelle à
sensibiliser d’abord les pays africains
directement concernés autour du problème
de l’eau et en particulier les problèmes de
la gestion intégrée des ressources en eau.
Il faut apprendre à vivre avec ce que nous
avons mais surtout se préparer à vivre également avec les pénuries qui sont annoncées comme conséquence des changements climatiques. L’occasion sera bonne
pour moi de mettre en exergue ce que j’ai
destiny, how do you intend to ensure that this
regional entity of GWP benefits from your
great experience; in short, what’s your ambition for the GWP /West Africa?
This is a very good opportunity for me: having
actually participated in the Rio process in the
90s, and the follow-up to the Rio conference, I
think the opportunities I have met in my career
give me the opportunity to make a modest but
real contribution to sensitize first African
countries directly concerned on the problem of
water and more particularly on integrated
water resource management issues. We must
learn to live with what we have, but above all,
we must be prepared to live also with the
“We must assist ECOWAS to assume its leadership in water
resources management in West Africa”
is a unique opportunity for me to see how I
can help to unify the region’s efforts so that
our countries and their institutions may better
take up the major challenge posed by the
problem of water around the world.
You are a highly experienced man in sustainable development worldwide. Today you have
been made responsible for the GWP/WA’s
shortages that are announced as resulting
from the climate changes. This will be a good
opportunity for me to highlight the experience
I have gained in within the framework of the
Rio process and especially the follow-up,
which I had the opportunity to contribute to,
at the head of the United Nations Convention
to Combat Desertification. The contacts I
have had with both the development partners
ENTRETIEN
eu comme expérience dans le cadre du
processus de Rio et surtout le suivi auquel
j’ai eu l’occasion de contribuer à la tête de
la Convention sur la Lutte Contre la
Désertification. Les contacts que j’ai pu
avoir aussi bien au niveau des partenaires
au développement qu’au niveau des institutions internationales qui pourraient être
mis à profit pour mieux aider les pays africains à identifier les opportunités qui existent pour un appui technique, technologique ou financier. On a un peu comme le
sentiment que la plupart des pays africains
ne mesurent pas toute l’importance de ce
qu’ils ont comme opportunités réelles non
pas parce que tout d’un coup subitement les pays développés sont prêts à
faire preuve d’une générosité inattendue et inhabituelle mais simplement parce que ces pays développés
se sont aperçus de l’impact majeur
des nouveaux problèmes liés aux
changements climatiques, en matière
de destruction de la couche d’ozone
et de la perte de la biodiversité, et de
leur responsabilité en la matière.
Depuis Rio, un certain nombre de
mesures assez importantes ont été
prises par ces pays soit directement,
soit par le biais de mécanismes internationaux qui viennent d’être mis sur
pied, pour aider les pays en voie de
développement à faire face aux problèmes crées par les pays développés. C’est l’occasion pour moi d’utiliser les connaissances que j’ai des
and international institutions could be
used to better assist African countries to
identify the opportunities for a technical,
technological or financial support. We
have the feeling that the majority of African
countries, fail to recognize the importance of
what they have in terms of real opportunities;
not because all of a sudden, the developed
countries are ready to demonstrate an expected and unusual generosity but simply because
the developed countries, realized the major
impact of the new problems related to climate
changes in terms of the destruction of the
ozone layer and the lost of the biodiversity,
and their responsibility for that matter. Since
Rio, a number of fairly important measures
were taken by these countries either directly
or through international mechanisms recently
established, to help developing countries cope
with the problems created by developed countries. This is an opportunity for me to use my
knowledge of the institutions and their leaders
to help the African countries, particularly
West African countries, to make the most, as
much as possible, of the existing opportunities.
West Africa, we know, is an underprivileged
area where development problems are acute
institutions et leurs dirigeants pour aider
les pays africains notamment les pays
d’Afrique de l’ouest à tirer le meilleur
parti possible des opportunités qui existent
en ce moment même.
L’Afrique de l’Ouest, on le sait est une
région défavorisée où les problèmes de
développement se posent avec acuité et
l’eau est un élément essentiel pour le
développement durable de nos pays.
Actuellement, il y a une grande dynamique régionale et continentale portée par
la CEDEAO et l’AMCOW autour de
l’eau. Comment comptez-vous accroitre
INTERVIEW
le rôle du GWP AO dans cette dynamique?
Je pense que c’est l’occasion pour le GWP
de faire valoir toute son expérience et tout
son réseau de connaissances pour que les
pays de l’Afrique de l’ouest par le biais de
la CEDEAO puissent profiter de ce qu’il y
a comme possibilités. Déjà, la CEDEAO
joue un rôle très important, très actif et je
pense qu’on peut aider davantage la
CEDEAO à assumer ce leadership en
matière de gestion des ressources en eau et
cela d’autant plus que l’Afrique de l’Ouest
est dotée d’un potentiel extrêmement
important. Il y a beaucoup de cours
d’eau dans la région dont beaucoup
font l’objet d’arrangements institutionnels notamment les autorités de
gestion de ces bassins et qui fonctionnent bien avec le soutien des différents
partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Je pense que c’est l’occasion pour
GWP de mettre à la disposition de la
CEDEAO et de l’AMCOW tout ce
que nous avons comme talent,
connaissance et expériences pour
qu’elles aident mieux les pays à être à
la hauteur des défis majeurs qui les
attendent en matière de gestion des
ressources en eau.
Quelques grands chantiers à chaud
pour le nouveau Président ?
Notre rôle en tant que Partenariat
and where water is a key element for the sustainable development of our countries.
Currently, there is a region and continentwide dynamic supported by the ECOWAS
and AMCOW around water issues. How do
you intend to increase the role of GWP/WA
in this dynamic?
I think this is an opportunity for the GWP to
make its experience and knowledge network
known so that the West African countries may,
through the ECOWAS, make the most of all the
opportunities available. Right now, ECOWAS
is playing a very important, very active role
and I think we can assist ECOWAS even more
to assume its leadership in water resources
management, since West Africa has very
important water potential. There are indeed
many rivers in the region; many of them are
subject to institutional arrangements, particularly the management authorities of these
basins, which are running with the assistance
of various bilateral and multilateral partners.
I think this is an opportunity for GWP to put at
the disposal of ECOWAS and AMCOW all the
talents, knowledge and experience we
have so that it may help the countries to
live up to the challenges ahead in terms
of water resources management.
Are there some major projects, on the spot,
for the new Chair?
Our role, as Global Water Partnership, is first
and foremost to help the countries develop
national water resources management plans;
there are countries that have already developed their plans while others are on the
process of doing so: our role is to help them
adopt these national plans, and then help them
mobilize the resources necessary for the
implementation including , and to carry out
concrete actions in the field in close collaboration with national competent structures. I
think this is quite logical and this is what the
countries expect as they progressively define
their priorities and discover the urgent measures necessary to deal with the consequences
of climate change.
I wish to seize the opportunity to tell our partners that we have real opportunities, in this
region. For the last ten years or so, we have
been observing a lull in the relations between
riparian countries that manage together mul-
Running water - N° 17
29
ENTRETIEN
INTERVIEW
Mondial pour l’Eau, c’est d’abord aider
les pays à élaborer les plans nationaux de
gestion des ressources en eau ; il y a en
qui l’ont déjà fait, d’autres sont en train de
le faire : notre rôle est de les aider à se
doter de ces plans nationaux, et ensuite
les aider à mobiliser les ressources nécessaires pour leur mise en œuvre y compris
la réalisation d’actions concrètes sur le terrain en collaboration étroites avec les
structures nationales qui sont compétentes
en la matière. Je pense que tout cela est
tout à fait logique et c’est ce que les pays
attendent au fur et à mesure qu’ils définissent leurs priorités et découvrent l’urgence
des mesures nécessaires pour faire face
aux conséquences des changements climatiques.
Je saisi l’occasion pour dire à nos partenaires que nous avons au niveau de la
région des opportunités réelles. Depuis
une dizaine d’années, on note une certaine
accalmie dans les relations entre pays voisins riverains qui gèrent ensemble plusieurs bassins fluviaux et sont mus par une
volonté inébranlable de gérer en commun
les ressources qu’ils partagent. Nous voudrions appeler les partenaires à se mettre
résolument à la disposition des pays
d’Afrique de l’ouest pour les accompagner dans la mise en œuvre d’activités qui
ont été identifiées et qui vont les aider non
seulement à s’adapter aux changements
climatiques voire à contribuer à la mitigation de ces changements. En matière de
gestion des ressources naturelles, la protection ou la gestion rationnelle de ces ressources vont certainement concourir à
aider la communauté internationale à
mieux garantir que la gestion que nous faisons de nos ressources naturelles aidera
les pays à faire face à leurs besoins
actuels. Il nous faut aussi veiller à la
pérennité de ces ressources naturelles car
les générations futures en auront besoin.
M. Dam MOGBANTÉ ,
Secrétaire Exécutif du
GWP Afrique de l’Ouest
La tenue de la rencontre d’Abidjan
présence du GWP en Afrique de
approché M. Dam mogbanté qui a
sonne a travaillé pour le Secrétariat
actuellement le poste de Secrétaire
ques questions.
Vous êtes Secrétaire Exécutif du GWP/AO qui
en cette année 2009 a 10 ans d’activités dans
la région. Vous venez d’organiser au même
moment la 3ème Assemblée générale des
Partenaires. Quel bilan faites-vous de ces 10
ans d’existence et d’action dans la région ?
Que de chemin parcouru ! Il serait difficile de
faire un bilan exhaustif des 10 ans de vie du
GWP en Afrique de l’Ouest. Lorsqu’en janvier
1999 un groupe d’experts de notre sous région
se réunissait à Ouagadougou pour constituer le
Comité technique Consultatif du GWP pour
l’Afrique de l’ouest (WATAC), il était question
d’apporter l’enthousiasme du GWP pour une
Gestion Intégrée des ressources en eau dans nos
pays. Très vite on s’est rendu compte, après
avoir parcouru les pays et exploré les besoins
au niveau des organisations régionales qui
avaient déjà adhéré au GWP, qu’il fallait non
seulement créer un Partenariat régional de
l’eau, mais aider les pays dont les acteurs
étaient prêts à en faire de même au niveau
M. Dam MOGBANTÉ , GWP-WA Executive Secretary
In ten years more than one reason to be satisfied
tiple river basins and are driven by an unwavering desire to manage jointly the resources
they share. We would like to call partners to
place themselves totally at the disposal of
West African countries in order to assist them
in the implementation of activities that have
been identified and that will help them not
only to adapt to climate change or contribute
to mitigate such change. Regarding natural
resources management, protection or sound
management of these resources will certainly
contribute to help the international community better ensure that the way we manage our
natural resources would help the countries
meet their current needs. We also need to
ensure sustainability of these natural
resources because the future generations will
need them.
The organisation of the Abidjan
meeting coincided with GWP
West Africa celebrating this year
ten years of its presence in the
region. Running Water has
approached Mr. Dam Mogbante
who was the first person to work
for GWP West Africa secretariat
and is presently assuming the
post of Executive Secretary.
You are the Executive Secretary for
GWP/WA, which celebrates, in this year
2009, 10 years of activity in the region.
You’ve just organized, at the same time, the
Third General Assembly of Partners. What’s
your assessment of these 10 years of existence and action in the region?
We have come a long way! It would be difficult
30
Running water - N°17
to make an exhaustive assessment of the 10
years of existence of GWP in West Africa.
When in January 1999 a group of experts of
our
sub-region
came
together
in
Ouagadougou to set up the West Africa
Technical Advisory Committee (WATAC), the
aim was to communicate the GWP enthusiasm
for an integrated water resources management
in our countries. We realized very quickly,
after travelling all over the countries and
exploring the needs within the regional organizations which had already joined GWP, that it
was necessary not only to set up a regional
water partnership, but also to help the countries whose actors were ready to do the same
at the country level. To that effect, the consultative workshop on the establishment of
GWP/WA in Lomé, in July 2001, had paved the
way for achieving this in March 2002, in
Bamako, during the constitutive General
Assembly. Then, in the momentum of the
Johannesburg Conference, initiatives to
accompany the countries towards IWRM were
ENTRETIEN
Beaucoup de motifs de satisfaction
en dix ans
a coïncidé avec les 10 ans de
l’ouest. Running Water a
été l’une des premières perExécutif du GWP et assume
Exécutif pour lui poser quelnational à constituer leur Partenariat National
de l’Eau (PNE). A cet effet l’atelier consultatif
sur la mise en place du GWP/AO à Lomé en
Juillet 2001 avait balisé la voie pour parvenir
en mars 2002 à Bamako, à l’Assemblée
Générale constitutive. Puis dans la lancée de la
Conférence de Johannesburg des initiatives
d’accompagnement des pays vers la GIRE ont
été développées et mises en œuvre.
Parmi les motifs de satisfaction il faudrait noter
la conduite du processus de développement de
la Vision Ouest Africaine de l’Eau, la mise en
place par 11 pays d’un Partenariat National de
l’eau pour travailler avec les structures étatiques dans la mise en œuvre des actions d’inspiration GIRE au niveau national et local. On
peut parler également du soutien apporté à 4
pays pour le développement d’un Plan national
GIRE notamment le Mali, le Sénégal, le Cap
Vert et le Bénin. Il y a aussi la conduite d’un
programme sur l’état de la gouvernance de
l’eau dans 4 pays, puis l’obtention d’un cofinancement de la facilité ACP/UE pour la mise
developed and implemented.
Amongst the reasons for satisfaction, it should
be notedthe conduct of the development
process of the West Africa Water Vision, the
establishment, by 11 countries, of a country
water partnership to work with government
structures for the implementation of IWRMinspired actions at the national and local
level. We can also notice the support provided
to 4 countries for the development of national
IWRM plan, particularly in Mali, Senegal,
Cape Verde and Benin. There is also the conduct of a programme on the status of water
governance in 4 countries, then, a co funding
secured from the ACP/EU Water Facility for
the implementation of the Project for the
improvement of water governance in West
Africa (PIWAG) amounting to two and half
million Euros over 3 years. It is very important for me to say that we are very proud of the
setting up of a network of very dynamic and
motivated partner organizations, a vivid collaboration with the ECOWAS, a Technical
Committee of high quality and an unflagging
support from GWP at the national level.
Of course, there are major difficulties and
challenges for the GWP network in West
Africa to take up; these were specified in the
en œuvre du Projet d’Appui à la Sécurité en
Eau de l’Afrique de l’ouest (PIWAG) d’un
montant de deux millions et demi d’Euros sur 3
ans.
Il est important ici de relever ce qui fait notre
fierté, et notamment l’existence d’un réseau
d’organisations membres très dynamiques et
motivées, d’une collaboration extrêmement
vivante avec la CEDEAO, d’un Comité
Technique de très grande qualité et d’un soutien sans faille du GWP au niveau mondial.
Bien-sûr qu’il ya des difficultés et des défis
importants pour le réseau du GWP en Afrique
de l’ouest, définis dans le document de stratégie 2009-2013 et auxquels le réseau tentera de
répondre. Il s’agit notamment du renforcement
des Partenariats Nationaux de l’Eau (PNE)
pour les rendre opérationnels et crédibles ; de
l’amélioration des capacités de mobilisation
2009-2013 strategy document and the network
will try to address them. I mean particularly
the strengthening of Country Water
Partnerships (CWP) to make them operational and credible; the strengthening of fundraising capacities at all levels of the network,
the implementation of concrete pilot actions to
show that the principles laid down by the
IWRM do work, etc.
We know we can count on the partners of the
network as a whole and on the GWP/WA
organs for the implementation of this strategy
that has just been adopted by the General
Assembly.
The project for the improvement of water
governance in West Africa (PIWAG), which
is funded by the European Union and the
Global Water Partnership for three years,
has completed its first year in September
INTERVIEW
des fonds à toutes les échelles de réseau, de la
mise en œuvre d’actions concrètes de type
pilote pour démontrer que les principes édictés
par la GIRE marchent, etc.
Nous savons compter sur tous les membres du
réseau et sur les organes du GWP/AO pour la
mise en œuvre de cette stratégie qui vient d’être
adoptée par l’Assemblée générale.
Le Projet d’Appui à la Sécurité en Eau de
l’Afrique de l’ouest (PIWAG) que financent
l’Union Européenne et le Partenariat
Mondial de l’Eau pour trois ans a bouclé sa
première année depuis septembre 2008. Après
un an et demi de mise en œuvre de ce programme, quel bilan a mis parcours en faites
vous ?
Justement j’évoquais ce projet ci-dessus parce
qu’il démontre par sa structure et son financement obtenu, que l’union Européenne trouve
une valeur Ajoutée au programme de travail du
GWP/AO et soutient les actions visant à améliorer la gouvernance de l’eau dans la sous
région. Il est bien connu que le programme a
2008. After one and a half year implementation of this programme, what mid-term
assessment do you make?
As a matter of fact, I mentioned this project
above because it shows, through its structure
and financing, that the European Union finds
an added value to the GWP/WA work programme and supports actions aimed at
improving the governance of water within the
sub-region. It is well known that the programme experienced a delay in its start, which
occurred 6 months after the agreement was
signed, taking into account a number of factors. The most important of these factors
include the delays in the recruitment and
deployment of project staff, which were longer
than expected, the work for updating the programme document, which 3 years after its
design and given that the context had com-
Running water - N° 17
31
ENTRETIEN
INTERVIEW
accusé un retard dans son démarrage qui a eu
lieu 6 mois après la signature de la convention
compte tenu d’un certain nombre de facteurs
dont les plus importants ont été le délais de
recrutement et de mise en place de l’équipe de
projet qui a été plus long que prévu, le travail
d’actualisation du document de programme qui
3 ans après sa conception et compte tenu du
contexte qui avait beaucoup changé était rendu
indispensable.
Après un an et 3 mois de mise en œuvre du projet je dois dire que de par sa conception le programme est une forme d’appui à la mise en
œuvre du plan de travail du GWP/AO, en nous
permettant d’étendre les actions initiées, de
développer le réseau et d’assurer le fonctionnement de tous les organes du réseau. On peut
noter que le cadre logique a été actualisé et
validé par l’Union Européenne, l’équipe est
mise en place, formé et opérationnel. Le taux
d’exécution de 51% du budget de la première
année, qu’on peut considérer comme faible
dans l’absolu est compréhensible compte tenu
des conditions de démarrage ci-dessus mentionnées. De toute façon les mesures sont prises pour booster les activités pour l’an 2.
Il faut noter que les Partenariats nationaux de
l’eau ont été un peu déçus du fait que le programme ne permet pas un appui direct des
actions à travers eux. Le fait est que, au
moment de l’élaboration de ce programme, le
GWP était toujours dans la logique de ne pas
envoyer de fonds au niveau des pays. Cette
erreur n’a pas pu être corrigée une fois le programme accepté par l’union Européenne ;
mais tout est mis en œuvre pour que chaque
PNE puisse être partie prenante sur les activités. Le plus important est de mettre en place
des actions qui renforcent le caractère opérationnel, les capacités de développement de projets et de mobilisation des fonds des PNE, mais
aussi des actions qui les appuient sur leur visibilité, toutes choses qui sont prises en compte
dans ce qui est programmé. Nous ne doutons
pas qu’au niveau des pays la pertinence des
PNE est reconnue et les opportunités grandes
pour peu qu’on initie des actions d’accompagnement des efforts de l’Etat vers une meilleure gestion des ressources naturelles en général et de l’eau en particulier.
J’aimerais faire remarquer que le GWP/AO et
les PNE existent et effectuent leur travail grâce
à des partenaires qui y mettent de leur temps et
de leurs ressources en général jamais comptabilisés dans les bilans et il faut leur rendre un
vibrant hommage.
pletely changed, was made necessary.
After one year and 3 months implementation
of the project, I must say that by its design, the
programme is a form of support to the implementation of the GWP/WA work plan, by
enabling us to extend the actions initiated,
develop the network and get all the organs of
the network running. We can note that the logical framework has been updated and validated by the European Union, the team is in
place, trained and operational. A 51% budget performance rate for the first year, which
can be regarded as a low rate in absolute
terms, but comprehensible given the starting
conditions above mentioned. Anyway, measures are taken to boost the activities for year
2.
It should be noted that the Country Water
Partnerships were somewhat disappointed
that the programme does not support actions
directly through them. The fact is that, when
the programme was being developed, GWP
32
Running water - N°17
was still attached to the logic of not sending
funds to the countries. This mistake could not
be corrected once the programme was
approved by the European Union; but everything is being done to ensure that each CWP
becomes party to the activities. The most
important thing is to put in place actions that
strengthen its operational nature, the CWP’s
capacities to develop projects and to raise
funds, but also actions that increase their visibility. All these are taken into account in what
is planned. We have no doubt that at the country level, the relevance of the CWPs is recognized and the great opportunities are there
provided actions are initiated in support of the
efforts of the government towards better management of natural resources in general and
of water in particular.
I would like to notice that GWP/WA and existing CWPs are achieving their tasks due to
partners who are putting their time and
resources in general never accounted for in
the reports and we should pay them a great
tribute. I would also like to thank the
European Union for their confidence that
allows us to benefit from this important funding, and I wish to express our acknowledgment to GWPO for all their financial, technical and organisational supports.
Je voudrais enfin remercier l’Union
Européenne pour la confiance qu’elle a placée
en nous et qui se traduit par cet important
financement, et je souhaite dire notre reconnaissance au GWPO pour tous les appuis techniques, financiers et organisationnels dont nous
avons toujours bénéficiés
Au moment où vous fêtez les dix ans de l’action du GWP en Afrique de l’ouest, comment
voyez-vous vos rapports avec votre institution
hôte, le CREPA qui abrite le GWP/AO depuis
le démarrage de ses activités ?
C’est l’occasion pour moi de reconnaitre les
efforts du CREPA qui fait office d’Institution
Hôte pour le GWP/AO depuis 10 ans et de
remercier le Directeur Général et ses collaborateurs pour cela. De toute façon des instances
appropriées telles que des réunions du Comité
de pilotage et même l’Assemblée Générale de
Lomé l’avaient déjà fait. Il faut donc dire que
le CREPA fait des efforts pour satisfaire à la
convention d’Institution Hôte que nous avons
signée, et travaille à trouver des solutions aux
problèmes qui se posent pour nous permettre
de travailler dans de bonnes conditions.
Nous avons donc de bonnes relations avec le
CREPA qui est par ailleurs membre permanent
du Comité de Pilotage du GWP/AO ; et on
s’excuse si de par la pression de travail supplémentaire et les urgences que nous leur imprimons très souvent ils en sont embêtés. C’est
aussi cela le partenariat !
Whilst you are celebrating the 10 years of
GWP action in West Africa, how do you see
your relationship with your host institution,
i.e., CREPA, which has been hosting the
GWP/WA since the beginning of its activities?
This is an opportunity for me to acknowledge
the effort made by CREPA, which has been
hosting GWP/WA for 10 years now, and to
thank the Director General and his collaborators for that. Anyway, more appropriate
organs like the steering committee meeting
and even the General Assembly of Lomé had
already done so before. We should say that
CREPA is making a lot of effort to meet the
host institution agreement that we have
signed, and is working to find solutions to the
problems with a view to help us work in good
conditions. We therefore have good relations
with CREPA, which is also a permanent member of GWP/WA steering Committee; and we
would like to apologize to them if they were
bothered by the additional work pressure and
emergencies we have put on them. This is also
what partnership is all about!
5e FORUM MONDIAL DE L’EAU
5TH WORLD WATER FORUM
Le 6ème se tiendra à Marseille,
France
Le 5ème Forum Mondial de l’Eau s’est
tenu du 16 au 22 mars 2009 à Istanbul, en
Turquie. Le thème de ce cinquième grand
espace mondial de rencontre autour de
l’eau était « Bridging Divides for Water »
(établir des passerelles entre nos divergences pour l’eau). Même si le Forum n’a pas
permis de construire des passerelles sur
toutes les divergences, elle a été l’occasion
aux professionnels de l’eau du monde
entier d’échanger, de se confronter et de se
rendre compte qu’il y a encore du chemin
à faire pour que toutes les populations du
globe puissent prétendre à un bien être
dans le domaine de l’eau et l’assainissement global.
A l’issue de la semaine, on peut relever ce
qui a été appelé le Consensus d’Istanbul
ainsi que la Déclaration ministérielle.
La Déclaration ministérielle comporte des
engagements pour entre autres:
- Intensifier les efforts pour atteindre les
OMD;
- Mettre en œuvre la GIRE dans les basins
fluviaux;
- Améliorer la gestion de la demande en
eau;
- Préserver les flux environnementaux,
accroître la résilience et restaurer les écosystèmes
- Prévenir les catastrophes liées à l’eau et
y répondre;
- Accorder à l’eau la qualité de besoin
humain essentiel et reconnaitre le travail
accompli dans le système des Nations
unies sur le droit humain et l’accès à l’eau;
The 6th one will take place in Marseille,
France
The 5th World Water Forum was held from 16
to 22 March 2009 in Istanbul (Turkey). The
topic of this big world water forum was:
“Bridging Divides for Water”. It gathered in
total, 33,058 participants from 192 countries.
Though the Forum did not allow bridging
divides on all our differences, it provided
however an opportunity for water professionals worldwide to exchange and compare their
views, and to realize at the end of the day that
though a lot has been and is being done, there
is still a long way to go before the populations
of the world can aspire to some well being in
the area of water and global sanitation.
At the end of the week, there was the Istanbul
Water Consensus as well as the Ministerial
Declaration and the Istanbul Declaration of
Heads of States on Water;
Heads of States and government recognised
the importance of water by saying that many
Certains participants de l’Afrique / Some participants from Africa
- Accorder la priorité à l’eau et à l’assainissement dans la planification du développement;
- Promouvoir la coopération sur l’utilisation durable et sur la protection des ressources en eau transfrontalières; et
- Accepter de respecter le droit international sur la protection des ressources en eau
pendant les conflits.
Le principe 15 sur l’eau considéré comme
un besoin humain essentiel, a attiré le plus
d’attention au cours des débats pendant le
Forum. Ce que les jeunes dans leur déclaration n’ont pas manqué de relever et de
decisions both influence and depend on water
though the connexion is not properly done.
They have pledged in their declaration “to create a more sustainable and water safe world in
the 21st Century”.
The Ministerial Declaration includes commitments, inter alia, to:
- Intensify effort towards achieving the
MDGs;
- Implement IWRM in river basins;
- Improve management of the demand for
water;
- Preserve environmental flows, increase
resilience and restore ecosystems;
- Prevent and respond to water-related disasters;
- Grant to the water the status of critical
human requirement and recognize the work
accomplished within the United Nations
System on human right and access to water ;
- Give priority to water and sanitation in
development planning;
- Promote cooperation on sustainable use and
protection of transboundary water resources;
and
- Accept to respect the international law on the
protection of water resources during conflicts;
Running water - N° 17
33
5e FORUM MONDIAL DE L’EAU
5TH WORLD WATER FORUM
souligner que le langage de la Déclaration
ministérielle aurait dû indiquer plus clairement que l’eau et l’assainissement sont
des doits humains.
Les représentants de certains pays ont
plaidé pour la reconnaissance du droit
humain à l’eau et à un assainissement de
base, pour la reconnaissance de la valeur
culturelle de l’eau et pour l’implication
des peuples autochtones dans la gestion de
l’eau.
Si à la clôture, M. Sumru Noyan, président
du processus du 5eme Forum, avait
annoncé que le 6eme Forum mondial de
l’eau se tiendra en mars 2012 en Afrique
du Sud, le Conseil Mondial de l’Eau qui
a en charge l’organisation du Forum
Mondial de l’Eau, à la suite d’un processus rigoureux, vient d’annoncer sa tenue
à Marseille, en France. L’Afrique du Sud
abritera tout de même en novembre 2009
la 2ème semaine Africaine de l’Eau à
Journée de l’Afrique
Ainsi, en tant que Président du GWP/AO,
M. Hama Arba Diallo, a été le rapporteur
général de la journée de l’Afrique tenue le
18 mars 2009. Cette journée a été l’occasion pour l’Afrique de présenter le document régional de l’Afrique. Ce document
élaboré dans un processus participatif
coordonné par la Banque Africaine de
Développement (BAD) sous l’instigation
en Afrique est loin d’atteindre ce qui était
prévu. Avec la réaffirmation des engagements des différents partenaires, la session a permis de relever que « le temps
était maintenant à l’action ». Ne pas agir
est porteur de beaucoup de préjudices. Il a
ajouté que le temps que les petites filles et
femmes mettent pour la corvée d’eau est
une grosse préoccupation et interpelle
chacun à jouer son rôle dans la mesure où
le document sur l’Afrique nous est
Johannesburg.
Martin Walshe, Scrétaire Exécutif
intérimaire du GWP
GWP interim Executive Secretary at
Africa day
Principle n°15 on water, which is regarded as
a critical human requirement, was given much
attention during the debates of the Forum. The
youths did not fail to highlight this in their
declaration. They also emphasized that the
language of the Ministerial declaration should
have indicated more clearly that water and
sanitation are both human rights.
The representatives of some countries pleaded
for a recognition of the human right to water
and basic sanitation, for the recognition of the
cultural value of water and for the participation of the indigenous communities in the
management of water.
If at the closure of the Forum, Mr. Sumu
Noyan, Chairman of the 5th Forum Process,
had declared that the 6th World Water Forum
would take place in March 2012 in South
Africa, the World Water Council
announced Marseille, France as the city and
country to host the 2012 World Water Forum.
South Africa will host anyway, in November
2009, the second African Water Week, in
Johannesburg.
34
Running water - N°17
du Conseil Africain des Ministres en
charge de l’Eau (AMCOW), a été jugé de
très haute qualité par tous les intervenants. Il aborde les grands défis du continent en matière de sécurité en eau et d’assainissement notamment ceux liés aux
infrastructures et à leur financement. Il
exhorte les pays à tenir les engagements à
travers un certain nombre d’actions à
entreprendre. Le processus d’élaboration
du document a permis de dégager trois
(3) messages ciblés pour le 5ème Forum
Mondial de l’Eau. Ce sont : la mise en
exécution des engagements pour changer
la vie des populations ; l’expansion des
infrastructures pour stimuler la croissance
économique ; et l’augmentation du
financement à l’Afrique à hauteur de 50
milliards de dollars par an pour les 20
prochaines années pour atteindre à la fois
les OMD et la croissance économique à
deux chiffres.
M. Diallo dans son rôle de rapporteur
général a noté que la session a permis de
faire le bilan des défis et besoins de
l’Afrique. Il a indiqué que ce qui a été fait
adressé individuellement.
A l’issue de cette journée de l’Afrique, il
a été annoncé que la deuxième (2ème)
Semaine Africaine de l’Eau se tiendra à
Johannesburg, en Afrique du Sud en
novembre 2009. La 1ère Semaine s’était
tenue à Tunis, en Tunisie en avril 2008.
The Africa Day
Mr. Hama Arba Diallo in his capacity as
GWP/WA Chair was designated as the general rapporteur for the Africa Day, held on
18 March 2009 . This day provided an
opportunity for Africa to present the Africa
regional document. It’s a document that has
been prepared in a participatory process
under the coordination oh the AfDB, and at
the instigation of the African Ministerial
Council on Water (AMCOW); this paper
was considered by all the contributors during the forum as being of very good quality.
It addresses the major challenges of the
continent in terms of water security and
sanitation, particularly those associated
with infrastructures and their financing. It
urges the countries to live up to their com-
5e FORUM MONDIAL DE L’EAU
5TH WORLD WATER FORUM
mitments through a number of actions
they must undertake. The document development process identified three (3) messages targeting on the 5th World Water
Forum, i.e. implementation of the commitments to change the people’s lives;
expansion of infrastructures to boost economic growth; and increasing financing
for Africa to US$ 50 billion per annum
during the next 20 years to achieve the
Millennium Development Goals (MDG)
and a two-digit economic growth.
Mr. Diallo, in his capacity as General
Rapporteur, observed that the session
enabled to assess Africa’s challenges and
needs. He said that what has been done in
Africa is far from reaching what was
planned. While re-affirming the commitments of the various partners, the session
noted that the “time has now come for
action”. Taking no action will involve a
lot of prejudice. He went on to say that the
time spent by young girls and women for
the water collection chore constitutes an
area of big concern and this calls on
everyone to play his/her role since the
Africa document is addressed to each of
us personally.
At the end of this Africa Day, it was
announced that the second (2) African
Water Week would take place in
Johannesburg, South Africa, in November
2009. The 1st Week was held in Tunis,
Tunisia, in April 2008.
Participation du
GWP/AO à Istanbul
La grande famille du GWP Afrique
de l’Ouest était représentée à
Istanbul au 5ème Forum Mondial de
l’Eau. Elle a participé à tous les évènements majeurs de ce grand rendezvous mondial des acteurs de l’eau qui
se tient tous les trois (3) ans.
GWP/WA participation in Istanbul
GWP/West Africa extended family was
represented in Istanbul at the 5th World
Water Forum. It took part in all the
major events of this big world rendezvous of water stakeholders, which takes
place every three (3) years.
Panel sur les migrations dues à la pénurie d’eau liées aux
changements climatiques
Le Président Hama Arba Diallo a été membre d’un panel lors de la session sur les
migrations dues à la pénurie d’eau liées aux changements climatiques. De son expérience d’homme politique dirigeant la municipalité de Dori, « une petite vile au nord
de [son] pays le Burkina Faso », M. Diallo a expliqué comment la corvée d’eau occupe
encore une grande partie du temps de la petite fille et des femmes. « Dans les régions
du Sahel, on sait la situation déjà très difficile, mais avec les changements climatiques,
les experts prédisent le pire ». Alors que faire ? « Heureusement, les paysans n’attendent pas les experts pour agir. L’eau est importante dans le Sahel mais n’est malheureusement pas la seule priorité », a laissé entendre M. Diallo qui estime que « parfois,
les migrations paraissent à beaucoup comme la solution pour ne pas avoir beaucoup de
bouches à nourrir dans ces régions». En effet, combien de personnes à travers le
monde se nourrissent seulement de leur labeur de quatre mois ? C’est là la situation
inimaginable des paysans du Sahel où la saison des pluies ne dure que quatre (4) mois
« et après les gens n’ont plus rien à faire ». Il faut faire quelque chose pour non seulement savoir ce qui vas se passer en améliorant les outils et méthodes de prévisions
dans nos pays mais surtout à pouvoir utiliser de manière optimum le peu de pluie que
l’on reçoit en peu de temps afin de mieux en vivre.
Pour conclure, le Président du GWP/AO a indiqué que le travail du GWP est d’aider à
gérer le disponible en ressource en eau mais aussi et surtout apprendre à se préparer
pour mieux gérer la pénurie annoncée.
Panel on migrations due to water shortage
resulting from climate change
Chairman Hama Arba Diallo was a member of a panel organized on the topic of water
related migration, changing land use and human settlements. Building on his experience as
a politician and mayor of his hometown of Dori, “a small town in the northern part of (his)
country, Burkina Faso”, Mr. Diallo explained how the water collection chore still takes the
major part of the young girls or women’s time. “In the Sahel areas, we know that the situation is already very difficult there, but with the current climate change, the experts are predicting the worst”. Then, what to do? “Fortunately enough, the farmers do not wait for the
experts to act. Water is important in the Sahel but it is not, unfortunately, the only priority”, said Mr. Diallo who added that “at times, migration seems to be, for many people, the
solution to avoid having many mouths to feed in these areas”. How many people worldwide do indeed live on the labour of fourmonths alone? This is the unthinkable situation of
the farmers of the Sahel, where the rainy season lasts four (4) months only, “and after that,
people have nothing to do”. Something has to be done in order not only to know what will
happen by improving prediction methods and tools but especially to be able to use in an
optimal way the very little rain that is received within a very little time in order to better
live with it.
In conclusion, the GWP/WA Chair said that GWP’s work is to help in the management of
the available water resource but also and above all, to prepare for a better management of
future shortages.
Running water - N° 17
35
5e FORUM MONDIAL DE L’EAU
5TH WORLD WATER FORUM
Communication de M. Housséini MAÎGA
Le Président du Partenariat National de
l’Eau (PNE) du Mali, M. Housseini
Amadou Maiga a fait une présentation sur
le processus d’élaboration et de sécurisation de fonds pour la mise en œuvre du
plan d’action national de gestion intégrée
des ressources en eau (PAGIRE) du Mali.
M. Maiga, qui est en même tant chef de la
Cellule GIRE à la Direction Nationale de
l’Hydraulique du Mali, a rappelé les différents partenaires techniques et financiers
qui ont soutenu le processus d’élaboration
du PAGIRE Mali. Ce sont entre autres le
Canada, la France, l’Allemagne, les Pays
Bas, la Banque Mondiale ou le Partenariat
Mondial de l’Eau (GWP).
Cette présentation a été faite le 20 mars
2009. M. Maiga a décrit le processus qui
a conduit à la rédaction du document du
Plan d’Action National de Gestion
Intégrée des Ressources en Eau
(PAGIRE), un document cadre adopté par
le Conseil des Ministres du Mali le 9
avril 2008.
Une table ronde des bailleurs organisée le
19 février a permis d’obtenir l’engagement des Partenaires Techniques et
Financiers du pays pour environ 13 milliards de FCFA soit environ 84% des 16
milliards de FCFA, coût total estimé pour
la mise en œuvre du PAGIRE.
M. Maiga a conclu sur les leçons apprises
de ce processus qui se résument fondamentalement à l’engagement et le niveau
élevé de la volonté politique des autorités
maliennes pour la mise en œuvre de la
GIRE dans le pays.
Presentation of Mr Housseini MAºGA
The Chairperson of Mali Country Water
Partnership, Mr. Housseini Amadou Maiga,
made a presentation on the development
process and securing funds for the implementation of the national action plan for
integrated water resources management
(PAGIRE) of Mali. Mr. Maiga, who is also
the head of the IWRM Unit at the National
Department of Water Resources of Mali,
recalled the technical and financial partners who supported the PAGIRE development process. They include, among others,
Canada,
France,
Germany,
The
Netherlands, the World Bank or Global
Water Partnership (GWP).
This presentation was made on 20 March
2009. Mr. Maiga described the process that
Have a look at our website :
36
Running water - N°17
culminated in the drafting of the document
of the National Action Plan for Integrated
Water Resources Management (PAGIRE), a
framework document adopted by a Malian
Cabinet meeting on 9 April 2008.
A donor round table, organized on 19
February, enabled to get pledges from the
country’s Technical and Financial Partners
for approximately FCFA 13 billion, i.e.,
84% of FCFA 16 billion, which is the total
estimated cost for the implementation of
The PAGIRE.
Mr. Maiga concluded on the lessons learnt
from this process, which amount basically
to the commitment and high level of political will of the Malian authorities to implement the IWRM in the country.
w w w.gwpao.org
These publications are also available in English
Union Européenne
European Union
Ce numéro est imprimé avec le soutien financier de la Commission de l’Union Européenne
This issue was printed with the financial support of the European Commission.

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