LES PRINCIPALES FIGURES DE STYLE

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LES PRINCIPALES FIGURES DE STYLE
LES PRINCIPALES FIGURES DE STYLE
(source web : Association @lyon : Les figures de rhétorique)
accumulation
n.f. Énumération qui crée un effet de profusion. (en général, accumulation de termes de même
nature : liste de noms, de verbes, d’adjectifs…)
allégorie
n.f. Personnification d'une idée abstraite ; mais ce peut être aussi une métaphore continuée tout
au long d'un texte d'une certaine longueur. Effet didactique.
Métaphore continuée (filée) : l'albatros dans le poème du même titre de Baudelaire.
Personnification d'une idée abstraite : la Vérité dans le poème Tristesse d'Alfred de Musset
la justice : femme aux yeux bandés portant une balance.
allitération
n.f. Répétition d’une consonne ou d’un groupe de consonnes dans une phrase, un vers.
Crée une cohérence poétique entre des mots.
Aboli bibelot d’inanité sonore (Mallarmé)
anaphore
n.f. Répétition d’un mot ou d’un groupe de mots au début de plusieurs phrases successives, pour
insister sur une idée, produire un effet de symétrie. Effet d'insistance ou de mise en relief.
Marcher à jeun, marcher vaincu, marcher malade (Hugo)
antiphrase
n.f. Figure de style consistant à employer un mot, une phrase, dans un sens contraire à sa
véritable signification. Utilisée à dire le contraire de ce qu'on pense, tout en montrant qu'on
pense le contraire de ce qu'on dit. Ce procédé est le support essentiel de l'ironie, le contexte
étant important puisqu'il permet de découvrir si une phrase est ironique ou non.
C’est par antiphrase que les Grecs donnaient aux Furies le nom d’Euménides (Bienveillantes).
Quelle belle journée ! (alors qu'il pleut et qu'il fait froid).
antithèse
n.f. Rapprochement de deux propositions ou de deux expressions contrastées. Permet de classer
le monde et de persuader celui à qui on s'adresse.
Mon cœur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli !
Puisque j'ai mis ma lèvre... (l'oubli est l'antithèse de l'amour).
apostrophe
n.f. Figure de rhétorique par laquelle on s’adresse directement aux personnes ou aux choses
personnifiées. Permet de rendre plus visible la personne à qui l'on s'adresse.
Ô cendres d’un époux ! Ô Troyens ! Ô mon père (Racine)
assonance
n.f. Répétition d’un son voyelle dans la syllabe tonique de mots qui se succèdent. Plus
généralement, toute répétition de phonèmes en finale de vers. Crée une cohérence poétique
entre des mots.
Tout m'afflige et me nuit et conspire à me nuire (Phèdre de J. Racine) (assonance en i)
comparaison
n.f. Figure de style qui consiste à rapprocher un comparé et un comparant, par l'intermédiaire
d'un outil comparatif. Procédé établissant un parallèle entre deux réalités. Voir la métaphore.
Effet poétique ou didactique.
La lune [comparé] est comme [comparatif] une faucille d'or [comparant].
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euphémisme
n.m. Consiste à remplacer une expression qui risquerait de choquer, par une expression
atténuée. Le procédé inverse est l'hyperbole. Permet de ne pas choquer.
Il nous a quitté, pour il est mort.
gradation
n.f. Figure consistant en une succession d’expressions allant par progression croissante ou
décroissante. Crée un rythme dans la phrase et persuade par la beauté de la musique des mots.
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles, / Si c'est dans ton jardin à toi que tu les
cueilles ! (Cyrano de Bergerac, E. Rostand).
hyperbole
n.f. Figure consistant à employer des expressions exagérées pour frapper l’esprit. C'est souvent
le contexte qui permet de dire s'il y a hyperbole ou non. Effet d'exagération.
Verser des torrents de larmes. Briller de mille feux. Avoir trois tonnes de boulot. Se faire tuer
par sa mère en rentrant... Mourir de soif.
métaphore
n.f. Figure qui consiste à instituer une analogie entre un comparé et un comparant, sans
comparatif (contrairement à une comparaison). Parfois, le comparé est lui aussi absent. C'est ce
qui distingue une métaphore in praesentia et une métaphore in abstentia
(absence du comparé, il ne reste plus que le comparant). La métaphore peut
dans ce cas précis se transformer en devinette. Effet hautement poétique.
Le printemps de la vie pour parler de la jeunesse.
Métaphore annoncée : La lune [comparé] est une faucille d'or [comparant].
Métaphore directe : Une virgule d'or [comparé] illumine le ciel.
métonymie
n.f. Figure dans laquelle un concept est dénommé au moyen d’un terme désignant un autre
concept, lequel entretient avec le premier une relation d’équivalence ou de contiguïté (la cause
pour l’effet, la partie pour le tout, le contenant pour le contenu, etc.). Effet de raccourcissement
qui permet à un détail d'évoquer tout ce que l'on voulait dire.
La salle applaudit pour les spectateurs.
Le contenant pour le contenu : Boire un verre.
Le symbole pour la chose: Les lauriers, pour la gloire.
parallélisme
n.m. Rapprochement de phrases ou de propositions possédant une structure grammaticale
semblable. Par le rapprochement d'éléments qu'on n'aurait pas songé à mettre côte à côte, on
obtient un effet d'insistance.
Et la mer est amère. Et l'amour est amer. (Marbeuf)
personnification
n.f. Description d’une chose (inanimée) sous forme d’être vivant. Effet poétique qui permet de
transformer le monde.
les fronts audacieux des palais romains. (Du Bellay)
répétition
n.f. Reprise d’un même mot ou d’une même expression. Effet d'insistance et de mise en valeur.
symbole
n.m. C'est lorsqu'un objet ou un animal possède une signification reconnue par l'ensemble de la
société. Joue avec les représentations qui existent déjà pour construire un texte.
La colombe est le symbole de la paix.
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