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Process Cuisson des produits carnés 1 Flexibilité et performance ère partie A chaque profil de produit fini correspond une technique de cuisson adaptée, qui permettra d’obtenir les qualités organoleptiques, nutritionnelles, de texture mais aussi visuelles recherchées. « C’est le produit qui impose le type de cuisson et la technologie », avance Pierre Colin, spécialiste Process chez GEA CFS France Marmites et cuiseurs © Capic La cuisson en marmite s’adresse généralement aux produits en milieu 40 FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 liquide ou pour une cuisson au bainmarie. « L’eau est alors chauffée par un bain d’huile ou de la vapeur contenus dans une double paroi, euxmêmes chauffés par des résistances électriques ou un brûleur gaz », indique Michaël Anty, Directeur Export chez Stale. Présentées généralement sous la forme de cuves rectangulaires, équipées d’un système de paniers et de palans pour lever ces derniers, les marmites sont également disponibles en version basculante, avec cuve hémisphérique et éventuellement bras racleur, adaptée à l’industrie des plats cuisinés. Chez Capic, la dernière innovation en la matière, qui sera présentée au CFIA Rennes 2013, est une gamme de marmites avec production de vapeur intégrée. Cette vapeur, produite à 110°C, est répartie sur toute la surface hémisphérique de la cuve, permettant ainsi un chauffage rapide et homogène. Beaucoup moins chères qu’une cellule de cuisson, une marmite nécessite des temps de manutention plus longs. Mais, simple d’utilisation et robuste, elle reste un choix intéressant pour les temps de cuisson longs comme dans l’industrie charcutière, avec des capacités allant de 500 à 2.000 L et plus. Ce dernier secteur a également recours à des cuiseurs, qui fonctionnent selon le même principe que les marmites. « Les cuiseurs sont nécessaires lorsque l’industriel recherche une puissance thermique supérieure pour une montée en température courte, par exemple pour échauder les produits », souligne Gilles Velly, Responsable technico-commercial au Département industries agroalimentaires de Capic. Pour sortir facilement et fréquemment les produits, les paniers basculent grâce à des vérins pneumatiques, ce qui réduit par contre la capacité de chargement par rapport à une marmite. Malaxeurs Un malaxeur est une cuve en inox, de capacité variable et à pale fixe permettant un effet mécanique doux, ne faisant donc pas subir de contraintes de cisaillement aux produits comme dans le cas de cui- © Lutetia © GEA CFS France Evolution naturelle pour les industriels des produits carnés à la recherche de valeur ajoutée et de diversification de gamme, la cuisson est l’étape suivante après celle de la découpe crue. Désormais, les fournisseurs étoffent leur offre et proposent des équipements toujours plus précis, performants et économiques. Tour d’horizon des principales solutions de cuisson. Florence CLAIR seurs-mélangeurs équipés de bras tournants. En effet, c’est la cuve qui tourne et fait retomber les produits, assurant une homogénéité de la cuisson et évitant la coagulation en bloc des produits. Trois sources de chaleur sont possibles : aspiration d’eau chaude par le vide pour une cuisson par contact avec un liquide, injection de vapeur dans la cuve pour une cuisson par contact avec un gaz, ou utilisation d’une double enveloppe contenant un liquide chaud (eau, eau glycolée, vapeur) pour une cuisson par contact avec une surface chauffée. Enfin, selon Lutetia, ce mode de cuisson sous vide et à basse température permet d’améliorer les rendements, non seulement grâce au caractère multifonctionnel du malaxeur, mais aussi grâce à une meilleure liaison eau – protéine et une meilleure absorption des ingrédients en contact avec la viande, sans pertes. Selon François Deumier, Responsable Marketing du Département Technologie Alimentaire chez Lutetia, « le produit garde ainsi sa jutosité ». La cuisson de la viande est d’ailleurs l’une des applications les plus courantes pour les malaxeurs, qui permettent de décongeler les blocs ou morceaux IQF, puis de les saler, cuire, enrober éventuellement avec de la sauce et enfin refroidir. En effet, un autre avantage du malaxeur est qu’il peut réaliser plusieurs étapes à la suite dans la même enceinte. Autoclaves Outre les classiques produits appertisés (pâtés, plats cuisinés… stérilisés) conditionnés en sachets, barquettes, bocaux ou boites, les autoclaves sont aussi des équipements polyvalents qui peuvent être utilisés pour cuire – et éventuellement pasteuriser par la même occasion – des produits carnés pré-emballés en sachets, boyaux ou films. Ces derniers peuvent être conditionnés en portions individuelles ou multi-portions, voire en pièces de viande entières, et conservés jusqu’à plusieurs semaines au frais. « C’est le développement de la cuisson sous vide sous l’impulsion de George Pralus dans les années 80 qui a mis en évidence l’intérêt de cette technologie », explique Jean-Pierre Pinot, Président de Steriflow. Avantages de l’autoclave : la cuisson à température modérée et maîtrisée (entre 50 et 100°C et plus, avec éventuellement conduite des opérations par sondes à cœur) améliore la qualité des produits, les pertes de poids sont limitées voire évitées et les qualités organoleptiques sont préservées. De plus, la surpression dans l’enceinte évite la déformation des emballages et le refroidissement peut être effectué dans le même autoclave, cette enceinte étant décontaminée périodiquement par un cycle à haute température. L’autoclave convient particulièrement aux besoins en produits élaborés de la restauration collective ou commerciale, avec par exemple des rôtis en cylindres de 12 cm de diamètre et jusqu’à 50 cm de long, des gigots d’agneau… « Les pièces en film ou poches sous vide sont cuites à des températures de 60 à 75°C pour conserver l’aspect saignant à cœur. Les durées de cuisson sont de plusieurs heures, suivies d’un refroidissement très rapide dans la même enceinte », précise M. Pinot. Autre exemple de produits : les mortadelles en boyaux artificiels ou les plats cuisinés en barquettes ou sachets individuels ou multi-portions. Dans ces cas, la cuisson se déroule à plus haute température et est associée à une pasteurisation. © Steriflow Cellules Compactes et modulaires, les cellules de cuisson s’adaptent aux capacités de production, aux surfaces au sol disponibles, et sont évolutives. © Lutetia Equipements Le système de ventilation permet une cuisson rapide et homogène. Jambons, épaules, pâtés, terrines, poulets, plats cuisinés sous vide… peuvent y être cuits à la vapeur, à l’air sec ou encore avec une combinaison des deux modes de cuisson selon le résultat souhaité. « La vapeur permet un transfert de chaleur beaucoup plus rapide car le milieu est humide. Ce mode de cuisson est notamment adapté aux produits cuits dans leur emballage définitif, comme par exemple le jambon de volaille », explique François Deumier. Il est également intéressant de commencer par une cuisson à sec afin d’obtenir un croûtage de surface, avant de terminer en cuisson humide pour limiter les pertes de produit. Il est ainsi possible de rôtir des poulets entiers. Autre intérêt des cellules dites « universelles », elles sont « capables de réaliser les fonctions d’étuvage-séchage-fumage (à froid ou à chaud) et cuisson (sèche ou humide) dans la même chambre », ajoute Michaël Anty. L’enchaînement des étapes est programmable. Enfin, les manipulations sont facilitées grâce aux chariots, équipés de grilles ou de moules multiples en inox. « Les cellules sont des équipements qui ont fait leurs preuves, avec des capacités allant de 1 à 10 chariots industriels de 2 m3 et des chargements de 400 à 500 kg par chariot. Pour les capacités de production plus réduites, nous proposons des cellules plus petites avec des chariots équipés de grilles de 600 x 800 mm sur 6 niveaux », complète M. Velly. FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 41