DP Expo 2009.indd - Loos-en

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Vernissage de l’exposition
“Anne Frank, une histoire d’ahourd’hui”
Dimanche 26 avril 2009 - 10 h
Médiathèque municipale
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©AFH/AFF
DOSSIER DE PRESSE
Culture
Fêtes
Cérémonies
Invitation
Contact : Florence Chaumorcel, bibliothécaire
03 21 43 23 51 – [email protected]
Contexte
et présentation
L
e programme proposé fait partie d’un projet global sur la Déportation, la Shoah et la
Résistance mené depuis 2003 avec le collège (professeurs de français et d’histoire géographie), Madame Jacqueline Lucas (habitante loossoise) et les services municipaux (médiathèque et service culturel).
Suite à la sortie du livre “Paroles d’Etoiles” et au résultat du premier tour des élections
présidentielles (21 avril 2002), Madame Lucas a proposé de mener conjointement une
action de sensibilisation aux dangers de l’intolérance et du racisme. La réflexion a
débuté en 2003 et s’est concrétisée par un ensemble d’actions depuis 2004 (voir en annexe).
Au fur et à mesure de l’avancée dans ce travail autour de la Mémoire, les différentes
personnes impliquées ont pu constater un changement de comportement chez les adolescents, une prise de conscience des dangers de l’intolérance et du racisme. Le premier
article de la Déclaration des Droits de l’Homme prend ici tout son sens.
Cette année, deux manifestations sont proposées :
La bibliothèque accueillera l’exposition de la Maison d’Anne Franck proposée
par le CIDEM :
L’exposition « Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui » est une exposition itinérante de
la Maison Anne Frank, proposée par l’association Civisme et démocratie–CIDEM, son
partenaire en France. Elle a déjà été visitée dans notre pays par plus de 300 000 personnes.
Cette exposition est conçue comme un outil éducatif et pédagogique. L’histoire d’Anne
Frank et son Journal en sont le fil rouge, permettant de découvrir à travers l’album
photo, les documents de famille et le témoignage de l’adolescente, en regard des évènements historiques contemporains de son histoire de vie.
Cette présentation permet d’illustrer l’impact d’évènements historiques majeurs sur
l’histoire d’une famille comme beaucoup d’autres, avant de devenir emblématique.
Une histoire parmi des millions qui pourraient être racontées - celle des Juifs d’Europe
durant la Shoah – une histoire dont Anne Frank a témoigné dans son Journal, une
histoire que l’on croit connaître mais que l’on redécouvre, grâce à l’exposition avec un
nouveau regard, une histoire accessible dès le plus jeune âge (à partir de 10 ans) :
« À elle seule, Anne Frank nous émeut plus que les innombrables victimes qui ont souffert
comme elle, mais dont l’image est restée dans l’ombre. Il faut peut-être que les choses en
soient ainsi : si nous devions et si nous étions capables de partager les souffrances de chacun,
nous ne pourrions plus vivre. » Primo Levi
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Contexte
et présentation
L’exposition internationale a été traduite en une cinquantaine de langues et circule
sur tous les continents, totalisant plusieurs dizaines de millions de visiteurs.
La version présentée à Loos en Gohelle est une version « mobile » franco-allemande de
l’exposition internationale.
Le 14 mai à 15 h, la ville de Loos-en-Gohelle aura l’honneur d’accueillir une Juive déportée à Auschwitz :
• Madame Dora Goland-Blaufoux, auteure du livre-témoignage “Un présent qui s’accroche à moi - Dieuze-Pau-Auschwitz et retour”
Dora avait 14 ans lorsqu’elle commença, début janvier 1943, d’écrire son journal.
Elle et sa famille s’installaient à Pau au plus loin des inquisitions antisémites des
nazis et de Vichy. Journal épisodique au rythme des événements d’une vie enfantine
où la classe et les rêves comptent plus que la fureur de l’Histoire. Le 3 avril 1944, la vie
bascule vers un voyage et une destination, Auschwitz, où elle voit disparaître sa mère
et une de ses sueurs. Au journal interrompu, se substitue un texte brut, qui raconte les
cahots physiques et moraux d’une jeune fille confrontée à chaque instant à la mort et
qui, malgré tout, ne renonce jamais à ses rêves.
Comme si l’écriture au ras de la saleté l’élevait, comme si les mots étaient une peau qui
recouvrait la marque tatouée sur son avant-bras
et qu’elle ne montre jamais. Pas de grandes phrases dans le texte, mais le froid, la faim, les morts
et aussi le chant, les poèmes qu’on récite pour tenir
et se tenir. Pas de pathos, de vibratos rétrospectifs ;
une écriture sèche, au stylet, qui donne au lecteur
l’étrange sensation d’être à Auschwitz comme accompagné d’une caméra.
Dora Blaufoux, constamment sollicitée par la télévision, les radios et les lycées, a accepté de livrer ce
témoignage unique et d’écrire, en préambule et en
épilogue, les souvenirs de la “ vie d’avant “ et l’immense aventure que fut le retour des camps vers une
vie plus jamais ordinaire.
Source : http://www.decitre.fr/
Manifestations organisées autour
de la Journée de la Déportation
• DImanche 26 avril à 10 h
Médiathèque municipale
Vernissage de l’exposition
Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui
Exposition visible du 22 avril au 15 mai à la Médiathèque Municipale,
du mardi au samedi de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h 30,
ou sur rendez-vous au 03 21 43 23 51
• Jeudi 14 mai à 14 h
Salle Duvauchelle, rue Decrombeque
Conférence de Madame Dora Goland-Blaufoux,
déportée à Auschwitz
Annexes
Bilan de l’action menée
de 2004 à 2008
En 2004
Le projet comprenait plusieurs actions :
• Une exposition sur la déportation de la Fondation pour la Mémoire et la Déportation qui était
visible à la Bibliothèque Municipale du 6 au 30 avril (2 classes de l’école O. Leroy, les 4 classes de 3e,
200 personnes en individuel)
• Des interventions lecture par Madame Lucas auprès des classes de 3e à la bibliothèque,
• La projection d’un film et une conférence débat animée par Wladimir Zandt, ancien enfant caché qui
parcourt le monde pour témoigner sur le drame des enfants cachés durant la Seconde Guerre Mondiale, le
21 avril à la bibliothèque (60 personnes présentes : adultes, adolescents). Il a fait don à la bibliothèque de
1600 archives, 70 films, etc. traitant de cette période de l’histoire.
L’exposition présentait le contexte historique et idéologique de la déportation, la vie et la mort dans les
camps, les génocides, des témoignages de survivants. Elle a été visitée par les 4 classes de 3e et s’accompagnait de séances de lecture de récits de l’Holocauste par Madame Lucas. Bouleversés, beaucoup d’adolescents sont revenus avec leurs parents et leurs frères et sœurs. Ils ont été également nombreux, en cette
période de vacances scolaires, à confirmer leur présence à la conférence de Wladimir Zandt qui a profondément ému le public. Ses recherches sur son identité, sa famille, sur tout ce qui touche à la déportation ont
donné lieu à des archives riches d’enseignements dont il a fait don à la bibliothèque.
Parallèlement, un travail autour des livres et de l’écriture qui a été réalisé également avec les 4 classes de 3e
du collège :
• La bibliothèque a effectué plusieurs prêts de livres qui ont été étudiés avec les élèves en vue de se les procurer pour le fonds du CDI. Ce sont donc les élèves qui ont choisi les livres à commander.
• Certains professeurs de français ont travaillé sur le livre “Matin Brun” et ont sensibilisé les élèves à l’endoctrinement, au racisme, à l’antisémitisme, etc. en les invitant par exemple à imaginer la suite de l’histoire ou à travailler sur un article de presse.
En 2005
Le projet comprenait plusieurs actions :
• Une exposition sur les portraits d’artistes et écrivains dans la résistance du 18 avril au 8 mai à la bibliothèque : prêtée par les Amis de la Résistance de la ville de Grenay, cette exposition rappelle en 56 photographies et textes, l’implication des intellectuels dans le combat contre le régime nazi, de l’affiche rouge de
Louis Aragon aux poèmes d’Albert Camus et de Pierre Brossolette…
• Une exposition sur la montée de la résistance en France visible du 18 avril au 8 mai à la bibliothèque :
textes inédits de résistants, affiches de propagandes, témoignages…
Les classes de 3e du collège ont toutes visité ces expositions.
• L’organisation de lectures par Madame Lucas à la bibliothèque, notamment pour les classes de 3e du
collège.
• Le renouvellement du prêt de livres par la bibliothèque (livres étudiés avec les élèves en vue de se les
procurer pour le fonds du CDI).
•••
Bilan de l’action menée
de 2004 à 2008
En 2006
Fin 2005, les élèves des classes de 3e assistent à la projection du film “La maison de Nina” inspiré de
la vie de Nina Cohen, qui a tenu une maison d’enfants, et du livre de l’historienne Katy Hazan (Les
orphelins de la Shoah : les maisons de l’espoir). Ce film de Richard Dembo retrace l’histoire d’une de ces maisons entre septembre 1944 et janvier 1945. À la Libération, des enfants juifs cachés, qui ont survécu, sont
recueillis dans des maisons d’enfants en attendant le retour de leurs parents. Ils sont rejoints par des enfants
de Buchenwald.
Des contacts sont alors pris avec Katy Hazan et l’Œuvre de Secours aux Enfants (OSE) qui possède une
exposition sur les enfants de Buchenwald. Le groupe de travail trouve alors pertinent d’accueillir cette
exposition et Katy Hazan dans le cadre d’une conférence autour du thème de la Shoah.
Cette conférence s’est déroulée au collège le 7 avril auprès des classes de 3e et était également ouverte au
public.
Elie Buzyn, Armand Bulwa et Léon Leskowitch ont raconté la naissance des ghettos en Pologne, les humiliations, les rafles et les disparitions, alors qu’ils avaient une dizaine d’années, la déportation, le voyage dans
des wagons à bestiaux, les camps d’extermination, leur arrivée au camp de Buchenwald après une marche
d’enfer, le tatouage, la dureté des conditions de vie et de travail et puis la Libération et le réapprentissage
de la vie. Ils ont dû tout réapprendre, apprendre le français, aller à l’école, mais surtout réapprendre à faire
confiance aux adultes, à faire face à leur solitude et à leur tristesse profonde.
À la même date a eu lieu le vernissage de l’exposition à 18 h 30 à la bibliothèque.
Cette exposition iconographique retraçait en 150 documents, photographies et objets, les destinées individuelles d’une quinzaine d’adolescents, depuis leur vie d’avant, au sein de leur famille, leur arrivée et survie
dans le camp de Buchenwald, jusqu’à la libération du camp et leur reconstruction progressive en France,
dans les maisons de l’OSE.
Une centaine de personnes étaient présentes et c’est avec beaucoup d’émotion que les trois rescapés de
Buchenwald ont commenté les différents documents.
Les quatre classes de 3e ont visité l’exposition et bénéficié de lectures à la bibliothèque, ainsi que la classe de
CM2 de l’école E. Basly et une classe d’un lycée de Dunkerque.
Entre 150 et 200 personnes sont venues en visiteurs libres (nombreux extérieurs).
Enfin, les 19 mai et 9 juin, les élèves de 3e ont bénéficié d’une visite du Mémorial de la Shoah à Paris (visite
guidée et commentée, assortie du témoignage d’un enfant caché et d’un ancien déporté).
En 2007
La municipalité a couplé ce projet avec le Printemps des poètes. Ont donc été programmées :
• des interventions de la maison de la poésie au collège et à la médiathèque,
• deux expositions visibles du 14 mars au 13 avril à la médiathèque,
• une conférence de l’écrivain Ida Grinspan
Enfin, dans le cadre des projets des écoles, les 4 classes de 3e se sont rendus au Mémorial de la Shoah à Paris
en mai (visite guidée et commentée ainsi que témoignage d’un enfant caché et d’un ancien déporté).
Bilan de l’action menée
de 2004 à 2008
Les interventions de la Maison de la Poésie
La Maison de la Poésie est intervenue le 16 mars à 15 h au collège auprès des classes de 3e et à 20h30 à
la médiathèque pour le tout public.
Le thème était “La chanson engagée et la résistance” à travers la poésie et des chansons.
Ces interventions, complémentaires des expositions et des lectures de Mme Lucas, ont permis aux élèves
d’être sensibilisés d’une manière artistique et d’appréhender la résistance sous une forme différente, “moins
pédagogique”, culturelle.
Lors du spectacle tout public, la médiathèque a accueilli 40 personnes. Comme chaque année, le public
présent a apprécié la prestation de la Maison de la Poésie.
Les expositions
 “La déportation dans les camps nazis” de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
Cette exposition replaçait la déportation dans le contexte historique et idéologique du nazisme et donnait
des repères chronologiques. Elle comprenait plusieurs modules : l’Allemagne : que s’y passe-t-il ? - Le système concentrationnaire (développement et implantation) - Le génocide - “et pendant ce temps là en France”
 et une exposition du Comité de Sauvegarde de la Rue Amelot sur le réseau clandestin pendant la guerre.
C’est derrière une couverture, le dispensaire “La mère et l’enfant” que Rue Amelot, organisation clandestine, a sauvé plus de 1000 enfants, nourri des centaines de juifs pendant la guerre, fourni de faux papiers...
Ces enfants cachés et sauvés, aujourd’hui anonymes, ne savent pas toujours encore aujourd’hui qu’ils ont été
sauvés par Rue Amelot. Ils ne connaissent pas non plus l’histoire de ce réseau. L’exposition ne se veut pas
une reconstitution historique mais un rappel de notre mémoire.
La visite des expositions a été réalisée par Florence Devassine et était complétée par des interventions lecture de Madame Lucas.
Les 4 classes de 3e ont visité les expositions.
Le vernissage a eu lieu le 6 avril en présence de Gabrielle Bouhana-Jacoubovitch, fille de Jules Jacoubovitch, un des fondateurs du Comité de Sauvegarde de la rue Amelot.
 La conférence d’Ida Grinspan
Ouverte à tous, elle s’est déroulée au collège le vendredi 6 avril à 15h en présence des 4 classes du collège et
de plusieurs habitants loossois.
Ida Grinspan est l’auteur du livre « J’ai pas pleuré» dans lequel elle témoigne de son vécu de déportée, de
l’arrestation de sa mère lors de la rafle du Vel’ d’Hiv, de la perte de son père, de sa déportation à Birkenau
puis à Auschwitz...
Les élèves et les personnes présentes ont été impressionnés par le courage d’Ida Grinspan, sa force de caractère, sa détermination, son regard sur le passé. De nombreuses questions ont été posées notamment sur sa
vie après la guerre, comment elle a pu se reconstruire et vivre tout simplement.
Au fur et à mesure de l’avancée dans ce travail autour de la Mémoire, les différentes personnes impliquées
ont pu constater un changement de comportement chez les adolescents, une prise de conscience des dangers
de l’intolérance et du racisme.
Bilan de l’action menée
de 2004 à 2008
En 2008
La bibliothèque a accueilli trois expositions du Musée de la Résistance de Bondues :
• “Résistance et Monde Rural en Zone Interdite 1940-1944” : résultat d’enquêtes sur le terrain et de
rencontres de résistants, cette exposition révèle la complexité de la Résistance dans le monde rural et la
multitude des liens entre villes et campagnes sous l’Occupation. On y retrouve le caractère précoce et
spontané de la Résistance dans le Nord. On y croise surtout des hommes (vétérinaires, médecins, négociants et paysans) qui participèrent à l’organisation des parachutages et aidèrent les résistants traqués à
trouver refuge dans des fermes isolées et des maquis.
• “La Mort, salaire de la Sueur et du Sang” : ouverts quelques mois à peine après l’accession d’Hitler au
pouvoir en janvier 1933, les camps de concentration ont pour premier objectif de “rééduquer” les opposants politiques au nazisme.
En étroite collaboration avec le régime nazi, nombre d’entreprises profitent de cette main d’œuvre gratuite qui ne cesse de se développer au cours de la Seconde Guerre mondiale avec la déportation massive
d’otages et de résistants, originaires de tous les pays d’Europe occupés. Sous la direction de SS, les déportés travaillent dans les carrières de pierres et les briqueteries, s’épuisent ou meurent dans des travaux de
terrassement et participent malgré eux à l’effort de guerre nazi en fabriquant des armes et des munitions.
• “Silence ! On tue…” : Réalisée à l’occasion du 60e anniversaire de la libération des camps, cette exposition
retrace le sort de déportés du Nord/Pas de Calais et de leurs tortionnaires, jugés au procès de Nuremberg.
L’exposition s’interroge aussi sur les notions de génocide, de crime contre l’humanité et le droit humanitaire à travers les massacres commis par les Khmers rouges, la guerre dans l’ex Yougoslavie et les conflits
meurtriers au Rwanda.
La soirée “poésie et chansons”, organisée avec la Maison Régionale de la Poésie aura lieu le 21 mars avec
pour thème “la liberté et la Résistance”.
Enfin, le 28 mars, la ville de Loos en Gohelle accueillait un déporté de la Résistance, Monsieur Marcel
HOUDART, né le 29 juin 1924 à Nœux les Mines, Déporté de la Résistance à 20 ans (Train de Loos) à
Sachsenhausen, Chevalier de la Légion d’Honneur, Médaille Militaire, Croix de Guerre 39/45 avec Palme,
Médaille des Déportés, Croix du Combattant Volontaire 39/45 et de la Résistance et auteur du témoignage
“À ceux du train de Loos”.
De plus, à la suite d’un reportage dans le cadre du concours national de la Déportation 2008 sur le sauvetage de deux enfants Juifs, Marie et Norbert, par la famille Tysiak de Loos-en-Gohelle, réalisé par des élèves
de Troisième du collège René Cassin de Loos-en-Gohelle, soutenus par leur professeur d’histoire, Sylviane
Roszak, cette dernière, aidée par Mmes Jacqueline Lucas et Florence Chaumorcel ont décidé de monter un
dossier afin que M. et Mme Tysiak puissent obtenir la médaille de Justes parmi les Nations1 à titre posthume, aidés par Marie et Norbert qui vivent actuellement en Israël. La fille de M. et Mme Tysiak, Marianna
Sloma, l’a également obtenue. Ces distinctions ont été remises le 22 février dernier à Loos-en-Gohelle.