Patricia Hartmann - Patricia Voyance

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Patricia Hartmann - Patricia Voyance
Région
VENDREDI 31 MAI 2013 36
Insolite Voyante, comme son père
qu’elle a trop peu vu
Même les voyants
peuvent être surpris :
il y a peu, l’astrologue
Patricia Hartmann
a découvert un article
de « L’Alsace » sur
son père, qui exerçait
la même activité
et qu’elle a peu connu.
Cette fois, les rôles sont inversés :
Patricia Hartmann raconte son
passé au lieu de prédire votre
avenir. Et l’on découvre, à l’écouter, que revendiquer des aptitudes surnaturelles ne facilite pas
forcément la vie réelle.
Patricia habite en bordure du
Rhin, au sud de Mulhouse. Sur sa
carte de visite, on lit : « Voyance,
magnétiseuse, astrologue et cartes,
travail sur photo. Pour mieux vivre
votre futur, 7/7, sur rendez-vous ».
Quand elle n’est pas au chômage
(c’est le cas temporairement,
mais elle a retrouvé du travail
pour juillet), Patricia prédit l’avenir à mi-temps ; l’autre moitié est
occupée par du conseil en vente
dans la lingerie.
Adoubement posthume
Patricia a contacté L’Alsace après
avoir décidé, un jour du mois
d’octobre 2012, de faire du rangement dans sa cave… Elle a alors
redécouvert un vieux livre, La
femme médecin au foyer, un de ces
guides du XIXe siècle à l’attention
des bonnes ménagères. « Je me
suis dit : ‘‘Celui-là, je le garde !’’, car
il appartenait à ma grand-mère
maternelle, celle qui m’a élevée ». La
couverture est déchirée, le livre
lui tombe des mains… et laisse
décédé en 1993) puisque la fille,
donc, a fait comme le père ; elle
cultive ses « dons » depuis une
douzaine d’années et s’est mise à
son compte comme auto-entrepreneur il y a quatre ans.
Sa cinquième vie…
Patricia Hartmann, dans son bureau. Elle n’avait pas prévu qu’elle trouverait par hasard, il y a quelques
mois, un article jauni de notre journal consacré à son papa, lui aussi astrologue. Elle est la quatrième
génération de sa famille à revendiquer des dons hors du commun.
Photo Thierry Gachon
échapper une feuille jaunie.
C’est une page de L’Alsace. Elle
contient un long article intitulé
« L’astrologie : un métier plein
d’avenir ». Le reportage est signé
Francis Laffon, devenu depuis rédacteur en chef du même journal, puis, à présent qu’il est jeune
retraité, éditorialiste en chansons.
Le ton est distancié, volontiers
drôle, voire ironique. « Nul besoin
d’être devin pour comprendre qu’un
astrologue travaille en ce lieu », débute le journaliste en décrivant la
pièce dont il a poussé la porte
dans le cadre d’une série sur les
« métiers insolites ». C’est le cabinet mulhousien d’un certain
M. H., qui reçoit en blouse blanche, comme un docteur, et a laissé tomber un respectable métier
d’archiviste pour changer totalement d’orientation : annoncer ce
qui va se passer plutôt que déchiffrer ce qui s’est produit.
L’article se termine ainsi : « Transmettra-t-il son savoir à l’un de ses
enfants ? Il est encore trop tôt pour le
(pré) dire ». Le découpage est si
serré que la page n’est pas datée.
Si l’on en juge par les infos figurant au verso, elle remonte au
début des années 70.
« En lisant ça, j’ai eu les larmes aux
yeux, car il m’a manqué toute ma
vie », confie Patricia. Dans ce
monsieur H., elle a reconnu son
père, Jean-Paul, qu’elle a très peu
connu. Ses parents se sont séparés quand elle était enfant, et elle
n’a vraiment rencontré son père,
explique-t-elle, que lorsqu’elle
avait 22 ans : « J’ai pris rendezvous dans son cabinet ! J’étais agressive au départ. Mais quand je l’ai
vu, j’ai vu mon miroir… Après, j’y
suis retournée fréquemment, mais
c’était difficile de le voir en dehors de
son lieu de travail. Il était très spécial… »
Cet article tombé de nulle part est
ainsi venu renforcer ce lien de
filiation qui semblait si ténu. Et il
est comme un adoubement posthume (Jean-Paul, qui s’est marié
trois fois et a eu 12 enfants, est
IRE01
Dans son cabinet, elle n’a ni blouse blanche ni objets ésotériques.
Mais, comme tous ses collègues,
elle parle beaucoup, et ce qu’elle
raconte est aussi décoiffant que
ce que racontent les autres : elle
assure non seulement avoir des
visions de l’avenir, mais aussi
sentir au téléphone qu’une personne a de l’eczéma, voir (au sens
propre) un bébé en souffrance
dans le ventre de la caissière du
supermarché, décerner dans votre thème astral combien de vies
il vous reste (Patricia vivrait sa
cinquième existence), s’être autoguérie avec les mains après avoir
failli mourir des suites d’une erreur médicale, etc. Y croient ceux
qui veulent bien y croire.
Mais ce qui est notable, chez les
Hartmann, qui ont peut-être des
origines gitanes cachées, c’est
l’aspect héréditaire de cette curieuse activité. L’article jauni raconte que la grand-mère
paternelle de Jean-Paul « voyait les
gens mourir à distance ». Patricia
ajoute que son grand-père, père
de Jean-Paul, arrivait « à stopper le
sang en apposant les mains ». Et
elle croit bien que son fils a à son
tour des dispositions… On ne
peut alors s’empêcher de reprendre l’ancienne conclusion de
Francis Laffon : « L’astrologie, en
somme, est un métier d’avenir. »
Hervé de Chalendar
Religion Ordination
de deux prêtres
et deux diacres
Mgr Grallet ordonnera deux nouveaux prêtres et deux diacres en
vue du sacerdoce dimanche 9 juin,
à 15 h, en la cathédrale de Strasbourg.
Les nouveaux prêtres sont Thomas
Schmitt et Nicolas Tousch. Né en
1984, Thomas Schmitt est originaire de Roeschwoog ; il a effectué
son stage pastoral dans la communauté de paroisses du Pays du
Haut Barr (Saverne). Né en 1978 à
Sarreguemines, Nicolas Tousch a
d’abord enseigné l’histoire en collège ; il a effectué son stage pastoral dans la communauté Ill et
Largue (Illfurth).
Les nouveaux diacres sont Didier
Batherosse, né en 1975, qui effectue son stage pastoral dans la
communauté d’Unterlinden à Colmar, et Pierre Hubert Haag, né en
1987 dans la région strasbourgeoise, et qui effectue son stage pastoral dans les communautés du
Haut-Koenigsbourg (Châtenois) et
de l’Ill à l’Ortenbourg (Scherwiller). Ils seront ordonnés diacres en vue de devenir prêtres.
Leur ordination comporte ainsi
spécifiquement l’engagement au
célibat, ce qui n’est pas le cas pour
les diacres dits « permanents »,
souvent mariés.
Fête de Bouddha
ce week-end
à Strasbourg
La 8e fête de Bouddha a lieu samedi et dimanche au Pavillon Joséphine, au Palais de l’Europe et au parc
de l’Orangerie, à Strasbourg.
Quatre ateliers de méditation sont
prévus samedi à 11 h et 15 h 45, et
dimanche à 11 h et 13 h 30. Une
« Marche de la paix » est programmée dimanche, à 16 h, entre
l’Orangerie et le conseil de l’Europe, pour remettre à son président
un arbre de l’éveil. Deux conférences compléteront ce week-end.
Maître Olivier Wang-Genh, ancien
président de l’Union bouddhiste
de France et abbé du monastère
zen de Weiterswiller, interviendra
samedi, à 16 h 45, sur le thème
« Être en paix, être présent ». Dimanche à 15 h, Lama Tsultrim,
enseignant du bouddhisme tibétain, abordera la thématique de la
« Paix intérieure, paix dans le
monde ». Entrée libre.