Génération numérique : vers le livre à la demande.

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Génération numérique : vers le livre à la demande.
Génération numérique :
vers le livre à la demande.
Lettre d’information de l’imprimerie Laballery – N°2 – Mars 2009
De l’auteur au lecteur…
Au départ, une pensée est émise, qui cherche à parvenir à son destinataire, et dans le cas qui nous
intéresse, cette pensée a choisi le livre pour atteindre son but. De l’auteur au lecteur, toute une
série d’acteurs partenaires vont intervenir : éditeur, imprimeur, diffuseur, transporteur, libraire, tous
vont se poser les mêmes questions : comment faire parvenir le bon livre, au bon endroit, au bon
moment, dans la bonne quantité, au bon prix ?
Tous vont se demander : comment faire pour qu’à chacune de ces questions il ne soit pas
répondu trop ou pas assez ?
Un « modèle économique » s’est mis en place avec la pratique, où chaque acteur sait que pour
travailler rentablement il doit respecter certaines contraintes, notamment de quantités : quantités
imprimées, stockées, diffusées, réimprimées. On connaît les inconvénients de ce modèle, des
stocks importants, des tonnes de livres pilonnés, et à l’inverse des introuvables.
Depuis quelques années, ce « modèle » est bousculé par le concept de « livre à la demande ».
Bien évidemment, chacun a toujours voulu ajuster au mieux son offre à la demande, mais des
choses ont changé, et un bien meilleur ajustement devient à la fois possible et indispensable.
Schématiquement, disons que la conjonction entre internet et l’impression numérique a changé la
donne. Internet est le symbole du changement des habitudes de lecture. Les « digital natives »,
jeunes âgés de 10 à 24 ans qui ont grandi avec les nouvelles technologies lisent statistiquement
moins de livres que les « digital immigrants », c'est-à-dire les autres. Les forts lecteurs ne se reproduisent pas bien…Nous avons donc de bonnes raisons de chercher à adapter le livre, à ne pas
subir la baisse mais à la considérer comme un changement de forme de la demande. De l’autre
côté, la technologie numérique appliquée à l’impression permet la fabrication de livres dans des
conditions de quantités, de délais et de coûts nettement améliorées. Ainsi, un modèle centré sur
le livre à la demande va pouvoir se substituer au modèle centré sur les économies d’échelle.
Laballery et la technologie numérique.
Imprimerie de livres depuis 1924, Laballery a suivi les évolutions de la technologie, passant de la
typo à l’offset, puis au numérique. Au cours de ces évolutions, Laballery est restée fidèle à ses
choix : impression de séries courtes et moyennes, majoritairement monochromes, couvertures
souples polychromes pelliculées avec ou sans rabats, cousues collées ou collées, le tout fabriqué
en totalité dans son usine de Clamecy, dans la Nièvre, à quoi s’ajoutent stockage et livraison
réalisés par ses propres moyens.
Aujourd’hui, une part significative de notre production est réalisée en numérique. Les couvertures
sont imprimées sur une Xerox Igen3 et le livre est ensuite réalisé en une seule fois sur une ligne
Sigma de Muller Martini, équipée de deux moteurs d’impression Nipson Varypress 400. La ligne
est constituée de dix modules reliés les uns aux autres et télécommandés par un ordinateur
central. Cet équipement exprime nos choix stratégiques : fabrication « tout en ligne », système
d’impression très rapide, plus de 120 000 pages de livre à l’heure, matériel de brochure – plieuse
à cône, assembleuse à cahiers, couverturière et massicot trilatéral – hautement professionnels.
Nous avons ainsi opté pour la vitesse et la qualité dans la fabrication numérique du livre de texte
monochrome collé. Le numérique n’ayant pas vocation à supprimer l’offset à court terme, celui-ci
reste indispensable pour tous les livres imprimés sur des couchés, illustrés, en couleurs, ou
cousus.
Numérique – Offset :
résumé des différences.
1// Le procédé
L’offset utilise une plaque, donc imprime chaque cahier successivement avant de les
assembler, alors que le numérique utilise un tambour magnétique sur lequel l’image de
la page se forme juste le temps qu’il faut au toner magnétisé pour se fixer avant d’être
effacé pour laisser place à la page suivante. En conséquence, à l’inverse de ce qui se
passe en offset où le livre est fabriqué par étapes et n’est constitué qu’à la fin du
processus, en numérique les pages sont imprimées dans l’ordre et chaque livre est
fabriqué complètement l’un après l’autre. De ce fait, on peut disposer d’un livre fini moins
de cinq minutes après le début de sa fabrication.
2// La personnalisation
Chaque page étant imprimée par magnétisation d’un tambour, puis effacée, on peut
concevoir de changer certains éléments de texte à chaque exemplaire,
simplement en changeant le fichier numérique en entrée. Nous avons
pu ainsi produire des livres dont chaque couverture a été personnalisée.
3// La mise en ligne
Pour la même raison technique, on peut relier les modules de fabrication entre eux, du fichier à la mise en paquet, en évitant ainsi, aussi
bien les doubles saisies de données de réglage que les manutentions
d’un poste à l’autre.
4// Les coûts
Économies par rapport à l’offset : le cliché (plaques d’aluminium),
les manutentions, les temps de réglage, la gâche de départ.
Dépenses supérieures à l’offset : le toner, plus cher que l’encre, les tambours magnétiques et les têtes d’écriture, la maintenance. Ces différences se traduisent par un coût de fabrication moindre en petite quantité, et un coût supérieur en
grande quantité, sachant que le point de croisement des deux
courbes varie avec le coût du toner et de la maintenance.
Avec l’augmentation de la consommation numérique, le point
de croisement a tendance à se déplacer vers des quantités
de plus en plus importantes pour le numérique.
5// Le temps
Les gains de temps se font au départ : pas de séchage
pour la couverture avant pelliculage, pas de plaque pour
l’impression du livre, fabrication tout en ligne. Le numérique permet une quasi instantanéité de fabrication pour les
premiers exemplaires, et, à une vitesse comprise entre 300
et 600 exemplaires à l’heure, permet de disposer de plusieurs centaines d’exemplaires en très peu de temps.
Les applications
Quelques exemples des applications spécifiques
à l’impression numérique
1// Des livres portant la mention : épreuve non corrigée, parution prévue le….
Ces tirages sont généralement de 2 ou 300 et destinés aux journalistes.
2// Livres à compte d’auteur : avec la possibilité d’imprimer à 200 exemplaires, les comptes d’auteur se multiplient.
3// Réimpression de fonds anciens : les possibilités de scanner un ouvrage
puis de l’imprimer en petite série permettent de faire revivre de nombreux introuvables.
4// Livres de corrigés (livres du maître), sont par définition imprimés en petites
quantités.
5// Urgences : les réassorts en 24 heures peuvent être réalisés jusqu’à 2000
exemplaires. Dans certains cas, les tirages réalisés en offset sont réimprimés
sans inconvénient en numérique.
6// Stockage virtuel : pour réduire les frais de stockage et de pilonnage, les
premiers tirages sont systématiquement réduits, et sont suivis de réimpressions plus nombreuses faites à la demande.
7// Personnalisation : les couvertures peuvent être personnalisées à
l’unité, ou semi-personnalisées, c’est-à-dire adaptées à un petit
groupe (pour faire un cadeau à un groupe de clients par exemple)
ou encore accompagnées d’invitations personnalisées.
8// Epreuve de couverture : la machine permet d’imprimer une
seule couverture, et ainsi de disposer d’une épreuve identique
à ce que sera la couverture définitive.
4 avantages pour fonder un nouveau
modèle économique
1// des économies : courts tirages, délais, stockage
2 // de nouvelles possibilités éditoriales : réimpressions de fonds anciens, nouveautés en très courtes
séries, urgences,
3// des innovations : personnalisation,
4// des bienfaits socio-économiques : réagir à la
baisse des habitudes de lecture, diversifier, éviter la
délocalisation.
numerique
offset
SCOP
Laballery est une « scop », société coopérative de production.
Quelques caractéristiques de ce statut qui est une variante atypique de l’entreprise privée :
1// Tous les salariés, et seuls les salariés, sont associés. Par conséquent le
capital est détenu à l’intérieur de l’entreprise. De plus, aucun associé ne peut
détenir seul la majorité des parts.
2// Double gouvernance : les assemblées et conseils d’administration sont régis
par la règle : une personne, une voix ; le fonctionnement quotidien est régi par la
hiérachie.
3// Partage du résultat : le résultat est partagé en deux parts égales : 50% sont
impartageables et restent dans l’entreprise, 50% sont distribués sous forme de
participation.
CONTACTS
Vous êtes invités à venir visiter nos installations de Clamecy : la ligne Sigma
numérique, le pré-presse (CTP, scanners) aussi bien que les offset, la couture ou
la brochure, valent réellement le détour, sans compter la cité médiévale de
Clamecy.
Vous pouvez également nous rendre visite dans nos bureaux du 5ème arrondissement de Paris.
Siège et Usine
Zone Industrielle Louis Blériot - BP 61
58502 - CLAMECY Cedex
Tel. 03 86 27 55 55 / Fax 03 86 24 43 58
Mél : [email protected]
Site : www.laballery.fr
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