La Méthode Simple pour Avoir du Succès - Allen Carr

Transcription

La Méthode Simple pour Avoir du Succès - Allen Carr
Allen Carr
La méthode
simple
pour avoir
du succès
Agir
et réussir sa vie,
en fait, c'est facile !
La méthode simple
pour avoir du succès
LA solution
pour (re)prendre enfin votre vie en main.
La méthode simple pour avoir du succès vous permet :
• de formuler votre propre définition d'une vie réussie,
• d'optimiser les chances d'atteindre vos objectifs,
• de faire rimer succès et bien-être personnel,
• d'éviter les pièges et les illusions d'une certaine image du succès,
• de (re)trouver une inspiration dynamisante dans tous les domaines !
ALLEN CARR
Allen Carr est devenu expert-comptable en 1958. S'il s'épanouissait dans sa vie professionnelle,
la consommation quotidienne d'une centaine de cigarettes le déprimait. En 1983, après l'échec
d'innombrables tentatives pour arrêter de fumer par le seul pouvoir de la volonté, il découvrit ce
que l'humanité attendait en écrivant La méthode simple pour en finir avec la cigarette (The Easy
Way to Stop Smoking), best-seller traduit en plus de trente langues et vendu à plus de sept
millions d'exemplaires dans le monde. Dès lors, ne fumant plus, il s'est consacré aux autres
fumeurs. Sa solide notoriété repose sur les résultats spectaculaires de sa méthode, qu'il a
appliquée plus spécifiquement à la gent féminine dans son ouvrage La méthode simple pour les
femmes qui veulent arrêter de fumer. Il est désormais considéré comme l'expert numéro un dans
l'assistance aux fumeurs qui souhaitent arrêter la cigarette. Au début, les fumeurs des quatre coins
du monde se retrouvaient dans son centre de Londres ; aujourd'hui, son réseau de centres couvre
les cinq continents.
Cinq autres ouvrages fidèles aux principes qui ont fait le succès de sa méthode ont été traduits en
français et sont désormais disponibles aux éditions Pocket notamment La méthode simple pour
perdre du poids. La méthode simple pour prendre l'avion sans avoir peur et La méthode simple
pour avoir du succès.
Allen Carr est décédé le 29 novembre 2006.
Allen Carr
LA MÉTHODE SIMPLE
POUR AVOIR DU SUCCÈS
Traduit de l'anglais
par François Laurent
Titre original :
Allen Carr's EASYWAY TO BE SUCCESSFUL
Introduction
J'ai beaucoup hésité à intituler ce livre La méthode simple pour avoir du succès. Je me suis revu dans mes années passées,
quand je me battais pour surmonter les obstacles qui semblaient me barrer la route et m'empêcher d'atteindre plénitude et
satisfaction. J'avais pourtant tout lieu d'être satisfait de moi, car j'avais acquis tous les signes extérieurs du succès. Au lieu de
cela, j'étais déçu et malheureux. Je le suis resté jusqu'à ce que je trouve la clé pour éliminer ces obstacles qui m'empêchaient de
trouver le succès, celui qui m'importait à mes propres yeux. J'ai appelé cette clé la MÉTHODE SIMPLE.
Dans la mesure où le cheminement de chacun est différent, la définition et les expériences du succès le sont également. J'aime
les définitions car elles nous obligent à prendre conscience de la manière dont on utilise le langage. Trop souvent, le champ de
définition du mot « succès » est limité aux activités qui apportent célébrité et prospérité. Ce livre parle de la façon d'avoir du
succès selon ses propres termes, ce qui implique d'en trouver sa définition personnelle.
La « sérendipité » ou « hasard chanceux » a joué un rôle central dans ce que j'estime être mon succès. Si vous prêtez attention
à l'histoire de la vie d'autres personnes qui connaissent le succès, vous y trouvez aussi cet élément. Qu'il se soit agit d'être au bon
endroit au bon moment ou de rencontrer la bonne personne au bon instant, l'accident heureux - la sérendipité - aura contribué à
façonner votre destin. Le dictionnaire définit la sérendipité comme le don de trouver des choses agréables ou ayant de la valeur
sans les avoir cherchées.
Dans ce livre je démontre comment optimiser les chances que des choses agréables ou ayant de la valeur vous arrivent.
Lorsqu'elles seront là, vous connaîtrez alors la véritable signification du mot succès.
Qu'est-ce que le succès ?
Le dictionnaire nous dit que c'est : 1. une issue favorable, réussir ce que l'on a entrepris, trouver la réussite
financière ou la notoriété ou une fonction élevée ; 2. une chose ou une personne qui réussit. C'est vaste et, bien
entendu, chaque lecteur de ce livre aura sa propre idée du succès. La méthode simple peut-elle apporter le succès à
chacun d'entre eux ? Je ne peux que leur donner, ainsi qu'à vous, la clé. Je ne peux l'utiliser à leur place pas plus que
je ne pourrais vous faire avaler un beignet si vous n'en voulez pas. Vous n'avez absolument rien à perdre à lire ce
livre, et le fait que vous l'ayez acheté laisse supposer que vous manquez de succès. Mais quel type de succès
cherchez-vous ?
Qu'est-ce qu'avoir du succès ?
La réponse à cette question dépend de la personne que vous êtes et de ce que vous estimez être le succès. Tout le
monde veut avoir du succès car tout le monde veut sentir que sa vie vaut la peine d'être vécue. Les gens s'apprécient
eux-mêmes de façon très variée mais en général cette appréciation passe par quelques manifestations ou preuves
extérieures du succès. Nos conceptions du succès ne sont en aucun cas forgées par nous-mêmes, mais par nos
parents ou nos amis. Lorsque l'on entre dans l'âge adulte, on réalise que la première partie de la définition du
dictionnaire est celle à laquelle le plus de gens adhèrent surtout la partie qui parle de trouver la réussite financière,
ou la notoriété ou une fonction élevée.
Type de succès
Vu l'intérêt porté par les médias à tout ce qui touche à la richesse, à la célébrité et à la beauté, on vous pardonnera
de croire que le succès dépend de l'un de ces trois attributs. Ceux qui ont les trois sont perçus comme ayant encore
plus de succès, ce qui les rend d'autant plus enviables et les place de fait très au-dessus du commun des mortels. Les
articles de presse et les programmes TV consacrés à l'art de vivre nous vendent un certain type de succès. Mais il ne
s'agit là que d'un seul type de succès. Malheureusement, lorsque le succès arrive, les gens ne rêvent que de s'offrir
ce qui a été le plus largement vanté. Si c'est ce type de succès que vous désirez atteindre, la dernière chose à faire
est de vous l'offrir, car vous partez désavantagé.
Le lavage de cerveau 1
Vous pensez que vous n'avez pas de succès parce que votre vie ne reflète pas je ne sais quelle notion idéale dont
on vous a dit - ce que vous avez cru - qu’elle constituait le succès. Vous voulez la grande maison, les foules à vos
pieds, les fêtes glamour, les voitures de luxe, les vêtements de haute couture, l'attention des médias. Demandezvous si le succès c'est d'expérimenter l'une de ces choses. Il s'agit simplement des conséquences d'autres succès,
mais en aucun cas de tout le succès. Porter un coûteux complet de couturier, conduire une voiture qui suscite des
regards envieux ou prendre un bain avec je ne sais quels sels exotiques qui coûtent trois fois plus cher que les
autres, ne feront pas de vous quelqu'un de différent. Vous êtes toujours vous. Il y a un monde de différences entre
vivre les fantasmes du succès et vraiment réussir.
Le lavage de cerveau 2
On nous a lavé le cerveau pour nous faire croire que flamber pour une robe ou une voiture de luxe nous donnera
l'impression d'y « être arrivé », tout comme on nous a fait croire que fumer une marque supérieure de cigarettes ou
boire un grand cru classé fera de nous quelqu'un de différent. Les effets positifs que nous croyons que cela va nous
apporter ne durent guère longtemps. Le plaisir que l'on retire à porter la robe ou à conduire la voiture s'estompe
vite, et lorsqu'il s'agit des addictions physiques comme l'alcool et la nicotine, il faut en reprendre à peine le mégot
est écrasé ou le verre vidé. Aucun de ces attributs ne modifie notre situation d'un iota, et en se les payant nous ne
faisons que financer l'illusion imaginée par quelque obscur publicitaire. Les seuls qui en retirent un succès sont les
fabricants et leurs vendeurs.
Le facteur fantasme
Malheureusement, essayer de vivre le fantasme du succès peut vraiment mettre en danger vos chances de
connaître le succès. Il vous suffit de vous informer sur le nombre de gens criblés de dettes pour avoir voulu acquérir
les must have et qu'on avait persuadé qu'ils en avaient besoin pour être heureux : vous comprendrez que consommer
pour avoir du succès est un piège. Dans toute transaction il est important de s'en sortir sans y laisser une part de son
intégrité. Dépenser au-delà de ses moyens sape votre intégrité parce que vous commencez à vous mentir à vousmême. Si vous commencez à vivre en ne pensant plus qu'à votre endettement, alors votre esprit ne sera pas libre de
se concentrer sur les activités positives qui vous apporteront le véritable succès.
Le succès c'est l'argent
La plupart des hommes et des femmes qui ont gagné beaucoup d'argent par eux-mêmes sont rarement des
consommateurs effrénés. De fait, nombre d'entre eux sont assez regardants dès qu'il s'agit de dépenser de l'argent.
Leur but n'était pas de réussir pour dépenser, être célèbre ou être invité à des débats télévisés. Ils ont trouvé le
succès parce qu'ils avaient un talent pour une chose qu'ils ont développée au mieux de leurs capacités.
Lever le voile
Les signes extérieurs du succès cachent souvent un ego fragile. Pour réussir vous devez être extrêmement motivé,
et si vous regardez de près le background de nombreuses célébrités ou self-made men, vous verrez qu'il est souvent
empreint de malheurs et de privations. Au fond, j'ai pour théorie qu'il est bien plus difficile de grimper en haut du
mât de cocagne pour les enfants issus de familles unies et aimantes, parce que dans la plupart des cas ils ne sont pas
assez impitoyables ou insensibles. De même ils se contentent facilement de « petits » succès, tels qu'une vie de
famille heureuse. La personne avec un passé émotionnel marqué par le rejet et l'indifférence regarderait cela comme
négligeable mais se révélerait probablement doué pour élaborer une enchère à plusieurs millions de dollars ou
diriger une major d'Hollywood.
Recette pour le succès
Si vous êtes avide de signes extérieurs de réussite, alors la recette est très simple. Vous vous trouvez un job à
gros potentiel financier - et apportant de la notoriété - et vous vous y donnez à fond pour atteindre le sommet sans
vous préoccuper des dégâts que vous causez en chemin. Tel n'est pourtant pas l'esprit de la MÉTHODE SIMPLE.
Le succès que je veux partager avec vous est holistique. Cela signifie que la clé de la MÉTHODE SIMPLE
n'ouvrira rien à ceux qui ne sont motivés que par la seule avidité ou par leur seul développement égoïste.
Les moyens
Vous savez au fond de vous-même qu'avoir de l'argent ne suffit pas à définir le succès. Si c'était le cas, nous
cautionnerions les parcours de bien des personnes douteuses. Il existe des gens déplaisants et sans pitié qui ont
acquis tous les signes extérieurs de la respectabilité mais qui ne méritent pas pour autant notre respect ou notre
admiration. La manière dont le succès est obtenu importe. Pour être complète, la réussite ne doit pas être obtenue au
détriment des autres. Elle ne doit faire de tort à personne.
L'apparence de succès
Si vous mesurez le succès à l'aune de l'argent honnêtement gagné, alors je fus l'un de ceux qui connurent le
succès. D'accord, je n'étais pas au niveau des joueurs de football mais pour la plupart des gens j'avais gentiment
réussi, merci. Cela dit, je ne me voyais pas ainsi. Mon travail me rapportait et me conférait un statut social, mais je
le détestais. Fumer et boire accompagnaient ce style de vie - en ce temps-là il était chic de fumer et l'on attendait
des hommes d'affaire prospères qu'ils boivent des alcools forts. La bière était réservée aux « travailleurs ». Le
lavage de cerveau social était tout aussi fort qu'aujourd'hui, mais moins apparent et, d'une certaine manière, plus
insidieux. Je savais que j'avais réussi mais, au fond de moi j'étais écrasé par le poids d'un sentiment d'échec.
Ignorance
Fumer n'est que l'un des innombrables fardeaux que nous acceptons, qui nous sape et nous empêche de mener
des vies de succès. Il faut pouvoir regarder ces fardeaux en face pour voir ce qu'ils sont vraiment. Il est facile
d'avoir un regard déformé sur eux surtout si a fonctionné le lavage de cerveau qui nous a inculqué qu'ils
correspondent aux indispensables critères du glamour et du succès. Ainsi, pendant des années j'ai cru que les
cigarettes étaient mes meilleures amies. Elles étaient toujours là quand j'avais besoin d'elles. La vérité, bien sûr,
c'est que je les avais rendues indispensables. Elles ne me remontaient pas le moral, et ne m'aidaient pas davantage à
traverser les tragédies ou les désagréments de la vie. Je leur attribuais une « âme positive » parce que la nicotine
me rendait leur compagnie indispensable. De tels fardeaux deviennent des obstacles au succès, et nous sommes
aveugles sur leurs conséquences. Une incapacité ou une non volonté à affronter certains aspects de nos vies tels
qu'ils sont réellement peut avoir un effet invalidant sur le développement de la personne.
Le fardeau
Avoir mis à nu ce qu'est en fait la nicotine et m'être sorti de son piège me libéra aussi de plusieurs autres aspects
de ma vie. La méthode simple a révolutionné ma vie. Vous pensez que je suis tenu d'entourer ma métamorphose de
fumeur en non-fumeur d'un halot de couleur rosé. Mais ne croyez pas qu'il s'agit de simples paroles en l'air. Je
pourrais vous montrer des milliers de lettres d'hommes et de femmes qui ont arrêté de fumer grâce à ma méthode et
dans leurs lettres ils décrivent exactement les mêmes types de bonheurs que ceux que j'ai moi-même expérimentés.
Fumer était un lourd fardeau qui pesait sur ma vie comme sur la leur. Il me tirait vers le bas et rendait mon univers
terne, gris et sans intérêt jusqu'à ce que la découverte de la MÉTHODE SIMPLE m'aide à m'en libérer.
Éliminer le fardeau
Portez un regard sans concession sur les choses dont vous dépendez. Même les plus petites superstitions - ne
jamais répondre au téléphone avant qu'il n'ait sonné un nombre défini de fois, insister pour boire dans une certaine
tasse et pas une autre - sont les signes avant-coureurs d'une perte de confiance en soi. Oui, je sais que l'on peut citer
nombre de nababs aux étranges manies ; alors comment de si petites faiblesses peuvent-elles entraver le succès ?
Parce que pour la MÉTHODE SIMPLE la définition du succès ne repose pas sur la capacité d'un tel à gagner des
sommes colossales d'argent, à avoir un nom connu ou à atteindre les sommets de sa profession. Chacun d'entre nous
et nous tous pouvons connaître le succès. C'est à nous d'en choisir les termes.
Votre choix
Alors quels sont vos termes ? Ils vont dépendre de facteurs nombreux et variés. L'unique élément que vous ayez
en commun avec n'importe quel autre lecteur de ce livre est une insatisfaction de la situation présente. Je ne
prétendrais pas vous fournir une solution miracle pour accéder à la richesse, à la célébrité, trouver le véritable
amour et le travail de vos rêves, ou encore retrouver un corps parfait, bref, une panacée pour tout ce qui vous
semble clocher. Il faudrait que je sois une espèce de génie pour le faire et même si j'en étais un, je ne crois pas que
je le ferais. L'un des grands plaisirs de la vie est de découvrir par soi-même le véritable sens des choses. Rien n'est
pire que quelqu'un qui vous dit comment vous devriez être et ce que vous devriez faire de votre vie. Je veux que
vous choisissiez vous-mêmes le type de succès que vous voulez. Mais avant toute chose, je veux que vous gardiez
l'esprit ouvert.
Garder l'esprit ouvert
J'y encourage tous mes clients, quel que soit le problème qui les mène à moi. Je veux que vous retiriez un grand
profit de ce livre, et j'espère vraiment que nous trouverons l'accord parfait, la MÉTHODE SIMPLE est réellement
facile. Elle fonctionne parce qu'elle est irréfutable, mais il dépend de vous de la tester et de vous l'approprier. Je
veux que vous sachiez que ce que je vous dis est vrai, parce que vous avez déjà songé aux idées que j'avance. Le
succès que vous recherchez, dans quelque domaine que ce soit, dépendra de votre capacité à garder l'esprit ouvert.
Les gens stupides ne connaissent jamais le succès. Ils peuvent le faire croire, mais il y a une grande différence entre
les apparences et la vérité. N'acceptez aucune idée avant de l'avoir soumise à votre propre détecteur de vérité.
Potentiel
On a peut-être plus conscience de son potentiel lorsque l'on est jeune. On se croit immortel et tout semble
possible. Bien sûr, avant d'avoir fait quelques expériences et d'avoir un peu vécu, nous ignorons où se situent les
limites de notre potentiel, celles que l'on se fixe, ou que d'autres nous imposent. Les jeunes osent prendre des
risques, alors qu'avec l'âge on a moins tendance à relever les défis, de peur d'être en dessous. Si à la maturité on n'a
pas atteint ce qui constitue notre définition du succès, cela ne signifie nullement que l'on est passé à côté de la
chance d'y arriver. Si le désir et la confiance sont toujours là, alors les moyens le sont aussi.
Décider de son propre futur
La paralysie de la décision est supposée être très fréquente chez les jeunes et peut-être, non sans surprise, parmi
ceux qui ont bénéficié de la meilleure éducation. Nombre de jeunes diplômés se sont tellement habitués à ce que
leur avenir soit tout tracé - par la pression conjointe des systèmes parentaux et éducatifs - qu’ils sont relativement
démunis lorsqu'ils entrent dans le monde réel. Pour faire les bons choix pour soi-même nous devons nous habituer
à prendre des décisions et non pas à dépendre d'autres qui les prennent pour eux seuls sans se préoccuper du reste.
Grosses têtes
L'intelligence intellectuelle est largement appréciée, mais il est intéressant de voir à quel point elle est peu utilisée
comme unité de mesure de la réussite. Quelques-unes des figures les plus remarquables de l'histoire étaient tenues
par leurs contemporains pour de piètres intelligences. Albert Einstein était employé au Bureau suisse des brevets
quand il écrivit son article sur la théorie de la relativité, alors que son niveau au Polytechnicum de Zurich n'avait
pas encouragé ses professeurs à l'inciter à poursuivre dans la recherche. Winston Churchill était considéré comme
trop stupide pour entreprendre des études classiques et dut suivre bien plus de cours d'anglais que ses camarades.
Malgré le mépris de ses professeurs, il devint un grand orateur maîtrisant admirablement la langue anglaise et sa
personne développa une volonté de fer qui le prépara aux plus hautes fonctions de chef en temps de guerre. Charles
Darwin ne parvint pas à devenir médecin comme le voulait la tradition familiale, pensa s'établir homme d'Eglise
avant de trouver sa vraie voie en devenant naturaliste. Pourtant, il ne devint jamais un universitaire, et lorsqu'il
écrivit Les origines des espèces, il n'était qu'un anonyme campagnard. Ne vous laissez jamais impressionner par la
réussite universitaire ni ne rejetez ceux qui n’ont pas beaucoup de diplômes.
Sens commun
Le savoir pratique vaut autant que le savoir universitaire. Les tests du QI ne mesurent que l'intelligence. Ils ne
nous renseignent en rien sur la capacité de la personne à créer, à se lier aux autres, à faire un travail donné. Souvent
le succès dépend plus de la capacité à se lier aux autres, de la simple sympathie, plutôt que du brillant universitaire.
Dans certains cas, une conscience aiguë de notre propre intelligence peut nous empêcher d'atteindre notre potentiel.
Si nous avons toujours vécu en nous entendant dire combien notre intelligence supérieure nous rend différent, cela
peut développer une tendance à penser que le succès va nous arriver tout cuit. Pour réaliser nos désirs, l'âpreté au
travail et un solide bon sens nous apporteront plus de succès qu'un sens trop développé de sa supériorité
intellectuelle.
Les illusions du succès
Nous vivons à une époque où l'on nous dit que célébrité et succès sont liés - que l'un ne va pas sans l'autre. Cela
tronque gravement la vérité de leurs liens. Hélas, nombre de jeunes gens avalent cette illusion. Ils rêvent d'être
célèbres, croyant que c'est l'ultime finalité de la vie - qu'elle ne peut rien apporter de mieux. La plupart d'entre eux
oublient que, pour que ce type d'existence soit valable, il faut que quelque chose ait permis à la personne de devenir
célèbre.
But final
Chercher le succès pour son bien-être personnel est le but final parfait. C'est un peu comme prendre un train qui
traverse des paysages à couper le souffle mais ne rien voir parce que les yeux et les pensées sont polarisés sur la
destination finale. Le problème du but final c'est que vous vous privez de la possibilité d'assimiler de l'information
et de la compréhension qui vous seraient bien utiles lorsque vous arrivez à destination. Il est possible d'atteindre un
but sans être forcément le meilleur pour le faire. La question est alors de savoir si vous saurez capitaliser sur ce
premier succès sans pour autant avoir pu combler vos manquements. Bien sûr, il n'est jamais trop tard pour investir
votre énergie dans des tâches qui ont un sens au-delà de toute promesse de rémunération matérielle.
Trouver un but
Il peut être diablement difficile de se trouver un but dans la vie, surtout si vous avez subi le lavage de cerveau qui
vous fait croire que seuls quelques « réalisations » valent la peine. Si vous pensez comme cela, vous avez
probablement abandonné l'idée que vous pourriez avoir du succès un jour. Faux. Oublions les succès du type qui se
présente une fois sur cent millions et concentrons-nous sur vos besoins individuels. Parfois nous n'apprécions
vraiment leur nature qu'après avoir tâtonné et souvent plusieurs fois sans succès. Ma seule raison pour devenir
expert-comptable fut que le conseiller d'orientation me dise que j'étais bon en maths et me recommande d'étudier la
comptabilité. Je n'avais aucune idée de ce que cela impliquait. Je le découvris et dus finalement m'avouer à moimême que je détestais ça. Ensuite j'ai bougé. Si vous ne faisiez pas le travail que vous faites aujourd'hui, lequel
aimeriez-vous faire ?
Qu'attendez-vous de la vie ?
Si vous devez avoir du succès, vous devez savoir ce que vous attendez, au sens de ce qui est important à vos
yeux. Pour la plupart d'entre nous c'est très difficile. Vous voyez dans une vitrine un vêtement qui vous plaît, mais
lorsque vous l'essayez vous trouvez qu'en plusieurs endroits il ne tombe pas bien. Ce qu'en théorie on croit bon pour
soi souvent ne nous convient pas dans la réalité. Dans la plupart des cas, trouver ce qui nous convient résulte d'un
processus d'élimination. Ce que nous souhaitons changera probablement au fil du temps. Croire que l'on veut une
chose, même si ce n'est pas la bonne, nous donne une indication. Nous ne devons pas nous arrêter à cela, car même
si nous l'obtenons, nous devons l'utiliser comme un tremplin pour une autre chose qui en vaut encore plus la peine.
Comprendre son but
Avoir un but est essentiel pour envisager quelque chose pour soi. On ne comprend pas toujours de quoi il s'agit et
par conséquent on en souffre. Cette absence de direction, ou de prise sur sa propre vie, peut entraîner dépressions,
angoisses, fatigues, et même avoir des répercussions physiques. Lorsque les choses vont mal et qu'ils se déçoivent
eux-mêmes, même les plus motivés d'entre nous peuvent parfois s'enfoncer dans ces états. Cela dit, ils ne perdent
jamais de vue leur but, ou ne s'en éloignent jamais longtemps. Si vous voulez vraiment réaliser une chose, ne la
minimisez pas ni ne vous minimisez vous-même. Pour la réaliser vous affrontez déjà suffisamment d'épreuves pour
ne pas en rajouter.
Les complexes d'infériorité
Les statuts sociaux élevés confèrent de nombreux avantages et c'est pourquoi nombre d'entre nous rêvent de
s'élever socialement. Les avantages strictement financiers des « gagnants » de la vie s'accompagnent en plus d'un
facteur psychologique de bien-être. A l'autre bout de l'échelle, les soi-disant « perdants » souffrent gravement de la
perception qu'ils ont d'eux-mêmes, et de celle qu'ils pensent que les autres ont d'eux. Les sentiments négatifs que
suscitent ces perceptions mettent le corps sous une pression constante, et sont à l'origine de nombre de
dérèglements tels que des maladies cardiaques ou des cancers. Même des cols blancs travaillant dans des
professions où la promotion interne fonctionne peuvent développer de telles pensées négatives suscitées par un
sentiment d'inégalité. Quels qu'en soient les domaines, si nous devons trouver le succès, nous aurons à trouver
nous-mêmes un barreau dans la zone agréable de l'échelle sociale, ou être suffisamment forts pour résister aux
jugements de valeur négatifs de la société. Pensez-vous toujours comme l'égal des autres, même si vos moyens
financiers et votre statut social sont relativement modestes.
La loterie de la vie
Quel cliché ! Et si vous y croyez, n'oubliez pas que vous en faites aussi partie. On peut faire de la vie une loterie
en se comportant comme si c'en était une. Mais vous n'aurez dessus que le contrôle que vous voudrez bien exercer.
D'accord, vous n'avez pas les moyens d'arrêter seul une guerre, de changer la mentalité des politiciens ou de
remettre le monde à l'endroit. Pourtant, vous avez beaucoup de choses à dire sur la manière dont vous vivez votre
vie : ce que vous dites aux autres, comment vous êtes avec eux, les décisions que vous prenez. De plusieurs façons
votre comportement peut changer votre vie et celles de ceux que vos actions touchent. Vous avez un pouvoir.
Les fins
Cette dernière phrase peut apparaître un peu irréaliste. Vos pouvez objecter que dans la vie il y aura toujours les
« gagnants » et les « perdants » : ceux qui sont prêts à se battre, à faire des sacrifices et à prendre des risques pour
obtenir un résultat, et les autres. C'est tout à fait juste, mais cela ne signifie pas que l'on a le droit de tirer parti des
autres ou de se comporter comme on l'entend, sous prétexte qu'avoir un but nous rend supérieurs et rend nos désirs
et nos besoins plus importants que ceux des autres.
La volonté
Certaines personnes font grand cas de la volonté et croient qu'avec de la volonté on peut tout réussir. Je ne suis
pas d'accord. Vous ne trouverez pas plus le chemin du succès que vous ne pourrez arrêter de fumer par la seule
force de la volonté. Le problème des méthodes qui reposent sur la volonté est qu'elles vous laissent toujours le
sentiment d'être inchangé. Si vous ne désirez pas faire quelque chose pour votre propre bien et que vous n'êtes pas
vraiment impliqué, il y a peu de chances pour que vous vous accrochiez. On peut se forcer à réussir, bien sûr, mais
cela ne marche qu'à court terme. L'idée de la MÉTHODE SIMPLE n'est pas de vous fournir un succès intermittent
mais de vous permettre d'expérimenter le succès comme une constante de votre vie.
Confiance en soi
Une qualité essentielle de ceux qui réussissent est d'être en adéquation avec eux-mêmes. Si vous voulez trouver
le succès, vous devez poursuivre vos idées même si d'aucuns émettent des doutes sur vos capacités à les réaliser. Il
ne s'agit pas de vous recommander d'être borné au point de ne plus écouter ce que disent les autres, mais d'être à
l'écoute de votre jugement tout comme vous écoutez les conseils de ceux que vous estimez. Une qualité essentielle
de ceux qui ont du succès est leur aisance à assumer leur décision. S'ils croient dans leur capacité à percer les
problèmes et à en trouver les solutions quelles qu'en soient les circonstances, c'est parce qu'ils n'ont jamais esquivé
le risque d'avoir tort et de se tromper.
Exercer votre pouvoir
Suivez vos enthousiasmes, lorsque vous les identifiez. Aimer ce que l'on fait crée une telle différence dans la
manière dont nous vivons nos vies. Bien sûr tout le monde ne peut pas faire de son hobby un métier ou une manière
de gagner sa vie. Mais vous avez bien plus de chances d'avoir une vie gratifiante si vous avez de l'enthousiasme
pour ce que vous faites. Rien n'est plus destructeur que détester ce qui occupe 70 % de notre vie éveillée.
L'expression « une autre vie » a été créée pour ces gens-là. Ma vie n'a vraiment commencé que lorsque j'ai
découvert la MÉTHODE SIMPLE.
Les rêves passés
Quand, j'étais jeune, les critères du succès étaient solidement ancrés dans la réalité sociale de l'époque. Quand je
pris conscience de ma place dans mon environnement, le monde commençait juste à panser les plaies ouvertes par
la Seconde Guerre mondiale. Les possibilités n'étaient pas aussi nombreuses et variées qu'aujourd'hui. Il y avait
aussi chez les gens un sens aigu de leur « place » dans la société. Si vous aviez des ambitions au-dessus de votre
condition, vous étiez vite rabaissés, particulièrement par vos aînés. Les aspirations professionnelles n'allaient guère
au-delà d'obtenir un travail de bureau pour les garçons et de secrétaire pour les filles. Nous pouvions rêver de
posséder une Rolls-Royce ou un manteau de vison, mais cela restait des rêves. Nous vivions dans la réalité.
Les rêves présents
Les attentes des gens sont bien moins modestes et leur représentation du succès bien plus grandiose qu'autrefois.
Le succès est étroitement lié à la prospérité matérielle et au style de vie que vous pouvez vous offrir. Lorsque les
filles et les garçons sont en âge de choisir une profession, les métiers manuels (c'est-à-dire rébarbatifs) - par
exemple plombier ou électricien - sont délaissés au profit de ceux de la communication au sens large. La raison de
ce glissement vers des métiers du secteur des services ne tient pas simplement au fait que nous consommions de
plus en plus de produits proposés par ces industries. La perception de ce qu'est un métier intéressant a changé.
La mesure du succès 1
Si l'on s'en tient à ce qui nous est dit par ceux qui se pensent en phase avec l'époque et en mesure de nous traduire
ce qui se passe dans la vie réelle, les hommes et les femmes ne mesurent pas le succès de la même façon. Pour les
hommes, la mesure du succès est étroitement liée à la manière dont ils sont reconnus par leurs pairs. Être au-dessus
des autres dans l'échelle sociale est le plus important - et cela implique d'avoir une voiture plus grosse, un meilleur
travail, une plus belle maison, et plus d'argent. Les éléments qui confirment cette supériorité sont une jolie femme
et des enfants brillants. Pour la plupart des hommes le succès ne se traduit qu'en termes matériels, mesurables et
quantifiables et, par-dessus tout, évaluables.
La mesure du succès 2
Il y a bien entendu des femmes qui partagent cette vision masculine du succès - belle carrière, portefeuille bien
rempli, etc. Mais les femmes étant le sexe fort, leur vision des choses est en général plus complexe et embrasse de
plus larges nécessités. Les femmes doivent concevoir des systèmes qui leur permettent d'obtenir ce qu'elles
attendent de la vie tout en minimisant le prix qu'en paieraient ceux qui leur sont chers. Là où un homme se focalise
et concentre tous ses efforts sur une seule chose, une femme est non seulement capable de rivaliser avec lui mais
peut en plus accomplir plusieurs tâches en même temps. Les hommes doivent en tirer la leçon suivante : développez
cette faculté à faire plusieurs choses en même temps pour vous assurer que n'importe quel objectif intellectuel ou
matériel que vous visez ne soit obtenu à un prix douloureusement élevé pour ceux auxquels vous tenez.
Les perceptions ont changé
Il semblerait que plus personne ne veuille faire des travaux perçus comme ordinaires. Les gens qui exercent ces
métiers doivent aujourd'hui veiller à faire en sorte que les autres les perçoivent mieux que ce qu'ils croient. C'est la
raison pour laquelle les balayeurs ont été rebaptisés « techniciens de surface » et les anciens employés sont
aujourd'hui appelés « conseillers » ou « cadres ». Il ne faut pas se moquer des métiers qui semblent difficilement
pouvoir fournir un passeport pour le succès. Mais peut-être qu'ils peuvent, car même le balayeur peut trouver le
succès dans ce qu'il fait. Souvenez-vous de ceci : ce n'est pas ce que vous faites, mais la manière dont vous le faites
qui est la meilleure mesure de l'estimation de soi et, au final, du succès.
Comment allez-vous ?
C'est le psychiatre et psychologue Carl Jung qui a dit ne demandez jamais à quelqu'un ce qu’il fait, mais comment
il le fait. Pour moi, cette phrase nous mène au cœur de la question de la mesure des gens par le métier qu'ils
exercent. Combien de fois vous êtes-vous retrouvés à une soirée, ou dans une réunion professionnelle, où l'on vous a
présenté quelqu'un que vous ne connaissiez pas, lequel vous a demandé tout de go que faites-vous dans la vie ?
Certes, il s'agit de l'une de nos conventions sociales, mais terriblement révélatrice. Qu'elle en soit consciente ou non,
cette personne est en train de prendre votre mesure sociale et matérielle. Nous sommes de telles bêtes de
compétition que l'outil de mesure est toujours prêt à l'usage. C'est l'attitude « peu importe la qualité de la personne,
seule compte la position sociale ». Je considère comme relevant de l'exception d'être évalué sur la seule base de qui
je suis et de qui je pense être.
Sérendipité
Je crois beaucoup au rôle du hasard chanceux - ou sérendipité - dans la vie. J'ai eu de nombreuses occasions de
remercier la chance de sa sollicitude à mon égard. Certains y voient une forme d'intervention divine. Je ne sais pas,
mais d'où qu'elle vienne, je lui suis reconnaissant. C'est grâce à la sérendipité que les vingt dernières années de ma
vie ont été aussi riches et heureuses. La découverte de la MÉTHODE SIMPLE est entièrement due à la chance ou à
un heureux hasard. Le seul mérite que je m'attribue est d'avoir été capable de voir comment la mettre à profit pour
autrui. J'imagine que dans cette mesure j'étais ouvert aux opportunités que la chance pouvait m'apporter. C'est
extrêmement important. La chance ne peut nous aider que si nous avons créé les conditions qui lui permettent de se
manifester.
Le travail
Le travail a toujours été tenu pour une bonne chose par l'individu, mais le travail pour lui-même n'apportera pas le
succès dans votre vie. Le travail doit être perçu comme en valant la peine par celui qui l'exerce, c'est-à-dire qu'il lui
attribue plus de valeur que la simple rétribution financière qu'il procure. Certains métiers sont considérés comme
mieux que d'autres. Bien sûr, les métiers les mieux rémunérés sont plus convoités que les autres, bien que ces
derniers apportent souvent plus de bienfaits au grand public que les premiers ; prenez par exemple un agent de
change et une infirmière. Estimez la valeur que vous accordez au métier que vous exercez. S'il ne vaut pas plus que
l'argent qu'il vous rapporte, cherchez autre chose qui mérite que vous vous y investissiez plus.
Libre arbitre
On nous dit que ce qui nous différencie des animaux est le libre arbitre. Jusqu'à un certain point nos
conformations mentales et physiques naturelles nous y prédisposent, mais ce n'est pas tout. Globalement nous
sommes libres de choisir plutôt telle ligne de conduite ou tel mode de comportement que tels autres. Certaines
personnes qui considèrent qu'elles ne remportent aucun succès élaborent une argumentation visant à expliquer
pourquoi il ne peut en aller autrement pour elles.
Nous avons tous traversé des moments où tout va de travers, mais ce serait une erreur de profiter de ces
moments-là pour en déduire que nous sommes les victimes infortunées d'un destin contraire.
Si rien ne va jamais pour vous, penchez-vous sur les décisions que vous prenez. N'accusez pas la vie.
Relever la tête du guidon
Les politiciens contribuent pour une large part à la paranoïa qui entoure le succès. Ils font des discours nous
exhortant à produire plus, à créer plus de richesses, à nous donner à fond dans ce qu'ils appellent l'économie de
marché. On peut les comprendre ; ils doivent s'arranger pour que l'argent rentre en permanence dans les caisses de
l'Etat, or cet argent ne provenant que de nous, les contribuables, ils nous maintiennent la tête dans le guidon. Si nous
décidions tous de devenir des ermites ou des saints ne vivant que de croûtes de pain, le résultat serait aussi
désastreux que s'ils cherchaient vraiment à savoir si nous sommes satisfaits de la vie que nous menons. Mais ne
perdez pas de vue qu'il y a plus important dans la vie que simplement gagner de l'argent. S'intéresser à ces autres
aspects de la vie ne fait pas de nous des citoyens moins productifs.
Accumuler les lieux communs
La sagesse populaire dit qu'il n'y a que deux choses dont nous soyons sûrs dans la vie : la mort et les impôts. Les
deux viendront qu'on le veuille ou non. Nous désirons pratiquement tous avoir du succès mais il est souvent perçu
comme quelque chose d'imprévisible. Le plus indigne peut avoir le succès à portée de main, et pas le plus méritant.
Je ne crois pas en cela, et vous non plus ne devriez pas y croire. Demandez-vous plutôt pourquoi vous seriez prêt à
accepter une idée reçue pareille, plutôt que d'avoir confiance en vos propres capacités à trouver le succès. Votre
réponse sera peut-être que plus ce type de lieux communs est partagé, moins vous aurez honte si vous échouez.
Ceux qui veulent réussir, travaillent sans cesse à réduire à néant ces lieux communs parce qu'ils savent qu'avec le
temps, ne pas les réduire ne sert qu'à rendre la vie encore plus difficile. Trouvez des moyens de réduire à néant ces
lieux communs.
Unité de mesure
Comment se sent-on si l'on pense que l'on n'a pas de succès ? Je savais que je ne connaissais pas le succès parce
que je me détestais d'être en proie à ce que je percevais comme un signe de faiblesse - mon incapacité à arrêter de
fumer. C'était mon unité de mesure et j'étais toujours en dessous. Ma difficulté était aggravée par le fait que j'étais
tombé dans un piège qui s'était ouvert devant moi depuis des années. Lorsque vous avez vu votre propre père mourir
d'un cancer des poumons, vous ne pouvez ignorer les dangers du tabac, ni les perspectives qui guettent les gros
fumeurs. J'étais pourtant tombé dans le piège. J'avais moi-même créé mon unité de mesure. Je n'essayais pas de me
justifier avec une quelconque idée abstraite. De toute façon, le principe est le même. Pas le remède. Analysez votre
vie et demandez-vous ce qu'il faudrait pour que vous la considériez comme un succès.
La culpabilité
Souvent c'est en s'auto dénigrant que l'on évacue notre déception de ne pas être celui que l'on voudrait être ou de
ne pas avoir ce que l'on voudrait avoir. On nourrit aujourd'hui beaucoup de culpabilité à n'être qu'ordinaire. Certains
reconnaissent se sentir coupables de ne rien faire de spectaculaire de leur vie. La culpabilité apparaît souvent
lorsque l'on rencontre des gens qui vous poussent à sortir de vous-mêmes pour atteindre un but. Si vous êtes
globalement satisfait du tracé de votre vie, il serait malencontreux qu'une comparaison vous fasse vous sentir mal.
Laissez ceux qui veulent faire des choses extraordinaires les réaliser. Souhaitez-leur bonne chance, mais ne vous
projetez pas dans ce que vous voyez de leurs succès. Si vous connaissiez leur quotidien, vous découvririez que vous
auriez plus de succès autrement.
Une vie à nos proportions
Bien qu'il soit important d'avoir un ego développé et un solide sens de son intérêt, nous devons quand même rester
lucide sur nos capacités. Si nos attentes - d'un travail, d'une relation, de nous-mêmes - sont trop élevées, nous
sommes condamnés à la déception. Il vaut mieux obtenir quelque chose d'assez bien - en ce sens qu'elle satisfait en
partie nos désirs - plutôt que de finir sans rien parce que l'on n'a pas accepté de revoir ses prétentions à la baisse.
Cela ne signifie nullement qu'il ne faudrait pas viser haut au départ, mais ne laissez pas l'orgueil vous conduire à
finir inconfortablement assis sur une branche. N'essayez pas de vous battre trop longtemps et trop durement contre la
vie. Parfois elle « sait » mieux que nous.
Style personnel
Avez-vous remarqué à combien de diktats sociaux nous sommes soumis ? Il ne nous est même pas permis de
porter les vêtements que l'on veut sans qu'un gourou quelconque nous dise qu'on se laisse aller et que l'on renvoie
une image qui nous interdit de sortir de l'ornière. On a l'impression qu'une seule apparence devrait correspondre à
tout le monde. Vous me trouverez peut-être vieux jeu mais je me permets de ne pas être tout à fait d'accord avec ça.
Je ne cautionne pas le fait d'être mal habillé, au sens de débraillé ou négligé, mais chacun d'entre nous doit pouvoir
choisir ce qu'il a envie de porter. Peut-être que certains ont besoin de s'habiller d'une certaine manière pour
progresser dans leur travail. Si cela leur plaît et ne les gêne pas, tant mieux pour eux. Peut-être se sentent-ils plus à
l'aise en se conformant à un modèle, plutôt qu'en s'interrogeant sur les raisons de ranger les gens dans des cases.
Suivre les leaders
Même un scénario aussi simple qu'accepter le statu quo social, nous interroge sur la nature du succès que l'on
attend de la vie.
Les leaders naturels de la vie sont ceux qui se moquent des conventions sociales et sont prêts à suivre leur propre
voie.
Il est peu probable qu'ils se retournent pour voir s'ils sont suivis, et peu leur importe. Pour eux il est crucial de
vivre selon leurs propres règles.
S'ils n'y parvenaient pas, ils considéreraient cette incapacité comme un échec.
La grande question
Pourquoi voulez-vous avoir du succès ? Vous devez vous dire « quelle question de base ! » Qui ne voudrait
connaître le succès et profiter des bienfaits de la vie ? Par « les bienfaits de la vie », je pars du principe que vous
comprenez qu'il s'agit de profiter du bénéfice d'avoir plus d'argent. En dehors du fait qu'il s'agisse d'une définition
très étroite du succès, s'en dégage aussi comme une impression de vouloir prendre ses désirs pour des réalités. En
général, le succès n'arrive pas sur un plateau. Pour trouver le succès vous devez avoir un objectif. Cela pourrait être
de gagner plus d'argent qu'aujourd'hui. Vous pouvez penser à la façon dont vous le dépenserez, peut-être en vous
payant une maison plus grande, une meilleure voiture ou en offrant une bonne scolarité aux enfants ou encore en
profitant de plus belles vacances. Lorsque vous avez atteint un certain niveau de prospérité matérielle, votre
objectif initial de gagner plus d'argent n'est plus valable.
Les fous du contrôle
Tout le monde aime sentir qu'il contrôle la situation. Il peut se révéler très déstabilisant de découvrir que ce n'est
pas le cas et que malgré tous nos efforts nos plans s'effondrent toujours. Certains ont tellement peur de ne rien
contrôler qu'ils essaient d'obtenir les résultats à l'avance. Ce sont les fous du contrôle. Cela ne signifie pas qu'il ne
faut pas être organisé et méthodique dans ce que l'on entreprend, ni qu'il ne faut pas essayer d'obtenir le résultat que
l'on croit bon. Les fous du contrôle craignent d'être dévalorisés s'ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent. Ils ne
supportent pas l'idée d'arriver deuxième. Lorsque les événements prennent le dessus et vont au-delà de notre
contrôle, le plus sage est parfois de s'asseoir sans rien faire. Le résultat peut être plein d'enseignements. Les fous du
contrôle ne croient ni en eux ni dans la vie.
Votre vie
Rien n'est plus facile que de tomber dans le piège qui consiste à penser que nos vies sont sans intérêt, que notre
individualité ne compte pas, que nous ne servons qu'à faire du nombre. On se dit que ceux qui font bouger et
avancer le monde, que ceux qui prennent des décisions qui agissent sur nos destinées sont les politiciens, les
scientifiques, les inventeurs, les spéculateurs ou les financiers. Nous sommes la masse des « nous » insignifiants,
alors qu'ils sont le petit nombre des grands « eux ».
Se dédire
Si vous vous retrouvez dans un cul-de-sac, essayez une petite dose de pensée latérale. Lorsque les choses vont
mal, on y répond le plus souvent en cherchant quelqu'un ou quelque chose à accuser. Ce peut être autrui, une
circonstance particulière ou soi-même. Lorsque quelque chose va mal, il ne sert à rien de dépenser son énergie
émotionnelle et mentale positive pour circonscrire le négatif. Se créer un dommage en plus de l'existant n'est jamais
la bonne réponse. Si vous traversez une mauvaise passe, vous disposez d'un choix limité d'actions positives pour
vous en sortir. Posez-vous les questions suivantes : Puis-je changer la situation de quelque manière que ce soit ?
Puis-je m'en éloigner ? Puis-je changer moi-même ? Puis-je vivre avec cette situation ? L'une de ces options sera
votre moyen de vous sortir de ce mauvais pas. Lorsque vous aurez évalué la bonne option, pensez aux effets qu'elle
pourrait avoir sur autrui, tout comme sur vous. Vous pourriez bien vous retrouver dans la situation de choisir entre
la moins mauvaise. Dans ce type de circonstances, le résultat d'une issue favorable est toujours limité au court
terme.
Méfiez-vous des canulars
J'ai reçu récemment par courriel la publicité d'une société prétendant pouvoir « éliminer les obstacles qui
empêchent les adultes de garder espoir ». Elle offrait - moyennant finance, bien sûr - de me donner un diplôme, un
doctorat, me permettant de « profiter de cette richesse », laquelle est automatiquement conférée à toute personne,
même dénuée de tout savoir ou expérience, qui acquiert ce morceau de papier. Il était précisé que les cours diffusés
par cette organisation correspondaient aux plus hauts critères académiques, et que les diplômes étaient imprimés sur
un papier « spécial diplôme » de grand prix, revêtu du sceau en or officiel du soi-disant collège.
Je crois beaucoup au savoir que l'Université peut nous apporter, mais cette manière de l'obtenir m'a semblé un peu
douteuse. Il y aura toujours des gens qui essaient de nous berner, ou de nous convaincre qu'il existe d'efficaces
raccourcis pour atteindre nos buts. Il n'y en a pas.
Le temps passe
Mais que se passe-t-il quand on atteint la maturité et que le succès n'a jamais semblé aussi loin ? Cela peut être
comme ça mais il ne se rapprochera pas plus vite de vous si vous tombez dans le piège de vous accrocher au peu
que vous avez. Il y a aujourd'hui tellement de façons de suivre des formations et d'apprendre, si vous pensez que
c'est ce dont vous manquez. Lorsqu'on a délaissé quelque chose très longtemps, et qu'on pâtit de l'avoir délaissé si
longtemps, on devrait se demander si cette chose est vraiment ce que l'on souhaite. Parfois on se fixe un but sans
vraiment croire que l'on pourra l'atteindre. Si l'on n'y prête pas attention, cela peut devenir une source de
déceptions. Ne laissez pas une chose pareille arriver. Redoublez plutôt d'efforts pour atteindre votre but, ou
abandonnez-le et admettez que ce n'était pas le bon pour vous.
La route touristique
Nous pouvons être si égarés en cherchant notre véritable voie que nous pouvons finir par prendre un mauvais
chemin simplement parce que tout semble nous mener dans cette direction. Pour ceux qui savent exactement ce
qu'ils veulent, tout a l'air si simple et carré, oui, même facile. Souvent pourtant, lorsqu'ils approchent de leur but et
commencent à en voir des résultats, les gens sachant ce qu'ils veulent découvrent que ce n'est pas exactement
comme ils le pensaient. Il y a beaucoup à dire si l'on prend plutôt la longue route touristique. Vos yeux doivent
toujours rester ouverts parce que, comme vous ne savez pas exactement où elle vous mène, vous avez tendance à
absorber tout ce qui s'offre à vous. Ce n'est pas toujours le cas quand on est sûr de sa route.
Le succès partagé
Je sais extrêmement gré à ma femme, Joyce, de m'avoir soutenu durant toutes ces années. Sans elle, je ne suis pas
certain que j'aurais trouvé le succès avec La méthode simple. On ne peut, hélas, tout simplement pas attraper au vol
le partenaire idéal, et même si c'était le cas, cela ne suffirait pas à garantir que vous atteindrez vos buts. Cela dit,
rien n'égale le fait d'avoir un socle stable d'où vous pouvez vous lancer à l'assaut d'un monde plein de surprises.
Vous pouvez revenir plusieurs fois sur terre avec des bosses - comme cela m'est souvent arrivé à mes débuts - mais
avoir à ses côtés quelqu'un qui croit en vous, qui est prêt à mettre en doute vos interrogations quand c'est nécessaire,
est la meilleure des garanties pour rester concentré et garder la confiance qui permet de continuer à essayer.
La concentration
Essayer, d'avoir du succès peut être un travail solitaire. Que votre but soit de créer une entreprise, de lancer une
idée, un produit ou votre carrière, cela vous demandera beaucoup de temps et d'énergie. Vous penserez en
permanence à votre objectif, même lorsque vous ne travaillerez pas à l'une des centaines de tâches nécessaires pour
réussir. Il ne vous laisse jamais seul et, dans une certaine mesure, vous ne le souhaitez pas. Cela dit, aussi incongru
que cela puisse paraître, ce serait une bonne idée de vous accorder des moments de répit. Lorsque l'on a trop le nez
sur une chose, on peut perdre la vue d'ensemble du projet, et en pâtir. Accordez-vous des plages de délassement. Si
vous êtes engagé dans un travail qui demande une forte implication intellectuelle, il faut se rééquilibrer par un
programme d'activité physique. Souvenez-vous de bien nourrir les deux parties du cerveau - la rationnelle et
l'intuitive - en prenant garde de ne suralimenter ni l'une ni l'autre.
Source d'inspiration
Certaines personnes ayant réussi peuvent désigner un personnage qui les a positivement inspirées ou influencées,
les aidant ainsi à atteindre leurs buts. De ce point de vue, à mes débuts, rien ne semblait m'encourager. Mes parents
ne suscitaient aucune envie intellectuelle ou sociale. Ils s'étaient rendus malheureux l'un l'autre et étaient incapables
de communiquer avec moi, comme avec mes frères et sœurs. En dépit du fait que nous n'étions pas sur la même
longueur d'onde et qu'il ne m'ont jamais conseillé, je reste convaincu qu'ils m'ont préparé à la vie qui m'attendait, et,
plus curieusement, qu'ils m'ont permis d'en retirer le maximum. Tout comme nous avons les politiciens que nous
méritons, peut-être avons-nous les parents - ou les enfants - que nous méritons, ou dont nous avons besoin pour
notre développement propre.
Le culte du héros
Sans aucun doute, le succès des autres nous encourage à atteindre les succès que l'on désire.
Parfois, nous pouvons être tellement impressionnés par la réussite d'autrui que leur exemple nous handicape
plutôt qu'il ne nous libère pour aller de l'avant et toucher notre but.
C'est comme si l'on avait transféré notre pouvoir sur ces personnes, et c'est ainsi que nous nous trompons sur
nous-mêmes. Si notre admiration pour une autre personne nous motive, c'est positif.
Mais si elle a pour conséquence de nous sentir mal parce que l'on est convaincu que l'autre est meilleur que vous,
alors c'est négatif.
Nous ne devrions jamais permettre que notre admiration d’autrui se fasse au détriment de l'estime de soi et de la
confiance en soi.
Capacité naturelle
J'ai été élevé dans la croyance des capacités naturelles, c'est-à-dire que vous êtes né ou pas avec certain talent.
Regardez bien les gens qui défendent cette position. Ils ont rarement essayé d'exceller dans quelque chose, ou peutêtre ont-ils essayé et, d'une manière ou d'une autre, échoué.
Quand j'étais jeune, je n'avais aucune disposition pour boxer, ni pour aimer ça, même si le poids lourd Joe Louis
était mon héros. Cette pratique venue de la nécessité - et de la peur de passer pour une mauviette - m'a jeté dans
plus d'une bagarre contre de rudes adversaires. Cette expérience m'a montré qu'il suffit de peu de chose pour
aiguiser une capacité. Si vous voulez essayer quelque chose, ne vous demandez pas si vous avez ou non les
capacités naturelles pour le faire. Elles se développeront par la pratique et l'implication de soi.
Maintenir
Lorsqu'on est jeune, on croit que tout et toutes choses sont possibles. On se voit en haut de l'affiche En
grandissant, les difficultés semblent s'accumuler et recouvrir nos rêves.
C'est sans doute que cela devait arriver.
On peut en arriver à considérer cela comme normal, la réalité nous dépasse.
Si nous voulons atteindre nos buts et obtenir ce que nous voulons, il faut continuer à entretenir ce feu intérieur qui
brûlait en nous quand nous étions plus jeunes.
Attitude envers la vie
La manière dont on regarde la vie influe grandement sur ce que l'on en retire, y compris le succès. Ma mère
croyait que l'on subissait la vie sur terre, et qu'il n'y avait certainement rien d'agréable à en attendre. Elle n'en
attendait que des difficultés et, malheureusement, elle fut servie. On dit que les états dépressifs affaiblissent les
défenses immunitaires de l'organisme. Accablé par les poids de la tristesse et de la négativité, il ne fonctionne plus
aussi efficacement. Sans un état d'esprit positif, nous ne pourrons avoir un corps en bonne santé, et sans un corps en
bonne santé nous ne serons pas en état de poursuivre nos rêves.
Pessimisme
Quand les choses vont mal, ce n'est jamais une bonne idée de se mettre la tête dans le sable, mais si l'on est
chroniquement pessimiste ou négatif en tout, comment se relever pour fournir l'effort nécessaire pour mettre notre
énergie dans des projets qui en valent la peine ? Et même si l'on y parvient, notre pessimisme pourrait bien attirer la
malchance.
Le pessimiste ne rencontrera jamais le succès. Quoi ou combien qu'il obtienne, il ne sera jamais satisfait. Pour
vraiment connaître le succès, nous devons être capables d'identifier et d'accepter les atouts de nos vies.
Intuition
A moins d'être un artiste ou d'exercer une activité créatrice, il est très probable que nous utilisons davantage notre
cerveau gauche que le droit. Le cerveau gauche est le siège des pensées rationnelles, alors que le droit est celui de
l'intuition ou de la perspicacité. En général, nos décisions et nos actions sont dictées par la raison, et pour la plupart
d'entre nous c'est le meilleur moyen - peut-être le seul - d'avancer, même si les options choisies peuvent ne pas être
toujours les meilleures. Parfois nous agissons en suivant une forte impulsion ou une intuition, et il se révèle que
nous avons absolument bien fait. N'ayez pas peur de suivre vos intuitions. Essayez de vous donner assez de
périodes de « calme » pour qu'elles s'expriment.
Problèmes
Lorsqu'on rencontre des problèmes dans ce que l'on fait, on essaie de trouver comment s'en sortir. Après tout,
n'est-ce pas à ça que sert notre cerveau ? Nous devrions autant que possible le suivre. Nous nous sommes tous
retrouvés éveillés en pleine nuit, à faire pendant des heures le tour de notre problème millimètre par millimètre,
désespérant de trouver la solution et pourtant convaincu qu'elle est à portée de main pour peu qu'on la fasse sortir
de sa cachette. La meilleure chose à faire dans ce type de situation est d'éteindre la lumière et de dormir. Laissezvous aller, et vous verrez la solution venir à vous. Ce ne sera peut-être pas le lendemain, ni même le surlendemain,
mais elle viendra.
Mauvaises passes
S'il y a bien un truisme, c'est l'expression « c'est fait pour nous éprouver ». Si la route du succès peut sembler très
lisse pour certains, c'est vraisemblablement parce qu'ils positivent les mauvaises passes, et les considèrent comme
faisant partie intégrante de l'aventure qui les mène à leurs buts. C'est une caractéristique humaine de ne pas
s'appesantir sur ce qui s'est mal passé, quand tout dans la vie va bien. Avoir le sens de la mesure et ne pas craindre
d'affronter l'adversité sont des qualités indispensables si vous devez réussir.
Etre parents 1
De nos jours, de nombreux parents pensent que leur devoir principal vis-à-vis de leurs enfants est de s'assurer
qu'ils reçoivent une bonne éducation afin d'être armés pour passer victorieusement les nombreux examens qui les
attendent. Simplement réussir ou réussir de justesse ces épreuves est considéré comme un tout petit cran au-dessus
de l'échec total. Il faut les meilleures notes pour aller dans les meilleures universités et suivre les meilleurs cursus.
La compétition est si rude pour propulser les jeunes devant les autres, que les parents sont désormais activement
impliqués dans ce processus, comme un « renfort » présent aux frontières de la réussite académique. Les pères et
les mères supportent sans rechigner le prix de toutes sortes d'activités qui sont censées donner un avantage aux
enfants. Il y a toujours eu des parents concernés par les études de leurs enfants, mais maintenant il semble que de
l'anxiété s'attache à ce qui devrait être une période plutôt insouciante de la vie. Les parents sont anxieux parce qu'ils
ont peur que leurs enfants ne réussissent pas, et les enfants sont anxieux parce qu'ils ont peur de décevoir leurs
parents. Détendez-vous.
Etre parents 2
Afin d'avoir confiance en lui, chaque enfant a besoin de savoir qu'il est bon dans quelque chose. Cependant, à
moins d'être bon dans quelque chose qui importe à l'enfant, il est peu probable qu'il trouvera que cette habileté est
importante. Les mathématiques me laissaient froid et pourtant j'y étais très bon. Envisager uniquement comme un
moyen d'atteindre un but le fait d'être bon en quelque chose n'a aucun sens pour l'enfant, surtout si l'on attend de lui
qu'il bâtisse une large part de sa vie dessus. Une fois que les parents ont programmé la réussite de l'enfant sur cette
base, il devient très difficile à l'enfant d'exprimer ses propres souhaits. C'est aux parents de laisser un espace dans
lequel l'enfant peut se développer. Remplir chaque minute de l'emploi du temps d'un enfant d'activités que vous,
parents, jugez bénéfiques pour lui, peut avoir à long terme des effets négatifs sur sa réussite. Aucun enfant ne
devrait subir de pression pour réussir au-delà de ses capacités, et chaque enfant devrait pouvoir avoir la liberté de
découvrir par lui-même ce qu'il a envie de faire.
Être parents 3
Lorsque l'on désespère que nos enfants réussissent à trouver un bon travail ou à s'engager dans une carrière sûre,
et que nous sommes prêts à tout faire pour qu'ils y arrivent, nous devrions nous interroger sur nos propres
motivations. Il est assez fréquent que des parents décident que leurs enfants devraient réussir là où ils ont le
sentiment d'avoir eux-mêmes échoué. Ces parents voulaient peut-être être chanteurs d'opéra, internationaux de
tennis ou avocats, et voir leurs enfants réussir où ils ont échoué est une façon de compenser la déception de leur
échec passé. En s'appropriant leur vie, les parents se font du tort à eux-mêmes, sans compter celui qu'ils font aux
enfants. On ne peut pas vivre à travers quelqu'un d'autre. Bien entendu on peut partager avec les autres des
expériences, bonnes et moins bonnes, mais chaque vie prend sa direction propre et il est impossible de suivre deux
chemins en même temps.
Vivre parmi les ombres
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la plupart des enfants et, encore plus, des adolescents, peuvent être
très conscients de leur place dans le monde. Répondre aux attentes des autres peut s'avérer être un lourd fardeau à
porter. Les enfants de parents qui ont du succès sont souvent perçus comme bénéficiant d'une entrée dans le vaste
monde plus aisée que pour les anonymes - il suffit de tirer la sonnette, « coucou, c'est moi », et une opportunité
flatteuse s'ouvre à eux. Cela dit, la pression de répondre aux attentes des parents, ou même de les dépasser, est
toujours là. Dans ces conditions le succès s'apparente très étroitement aux apparences de la réussite matérielle.
Lorsque l'on est dans ce type de logique, il peut être très difficile de prendre la hauteur de vue nécessaire pour
apprécier d'un point de vue plus intime les succès que l'on rencontre.
Programmation
On ne vous en voudra pas de penser que, pour certains d'entre nous, le chemin est tout tracé. Il suffit de voir
combien de métiers et d'affaires semblent se perpétuer au sein des mêmes familles. Le type de vie dans lequel on
s'engage est toujours lié à son arrière-plan social ou à l'influence familiale. Cela dit, le succès ne suit pas derrière en
pilote automatique. À la fin de sa vie, l'épouse d'un homme de lettres célèbre et respecté reconnut n'avoir rien fait de
ce qu'elle aurait réellement voulu faire dans sa vie. Toute son énergie avait été mobilisée pour assurer le succès et la
notoriété de son mari. Lorsqu'il mourut, sa raison de vivre disparut avec lui, et elle passa les vingt dernières années
de sa vie à le regretter. Le désintéressement peut apporter la réussite d'une vie bien menée, mais il doit être
authentique.
L'orientation professionnelle
A la fin de ma scolarité, j'ai assisté à toute une série de présentations par des professionnels dans le but d'essayer
de nous intéresser aux métiers de leurs spécialités. Je me souviens du patron d'une agence bancaire locale nous
expliquant qu'un d'entre nous sur quatre pourrait terminer cadre supérieur et gagner beaucoup d'argent. À
l'exception de l'un d'entre nous, nous étions tous très impressionnés par cette perspective. Quand il dit que la banque
permettait d'avoir un aperçu sur d'autres professions, celui qui n'avait pas été impressionné demanda quelles étaient
ses chances d'appartenir à une équipe d'entretien d'un terrain de sport. Il y eut un éclat de rire général, comme s'il
avait raconté une blague. Il était tout ce qu'il y a de plus sérieux. Il adorait le sport et voulait intégrer une équipe
d'entretien d'un terrain de sport. J'espère que ce garçon est parvenu à ses fins.
Les amis
Avoir de bons amis est indispensable à notre bien-être - et tout ce qui est indispensable à notre bien-être est
indispensable à notre succès. N'ayez jamais peur d'élargir votre cercle d'amis ou de vous déplacer d'un cercle à un
autre si l'occasion s'en présente. Quoi qu'il advienne, les vrais amis demeurent toujours avec nous. La distance
physique ou l'absence d'opportunités de se voir régulièrement ne suffisent pas à tuer l'amitié. Si l'amitié est
intéressée, elle est plus difficile mais demande moins d'implication de soi. Les amitiés qui durent sont celles qui ne
demandent pas un entretien permanent pour continuer. Ce sont aussi celles que nous ne plantons pas délibérément
mais qui poussent spontanément et naturellement.
Notre entourage
Notre progression dans la vie peut être grandement facilitée, ou entravée, par les gens auxquels nous sommes
reliés professionnellement ou socialement. Cela dit, de plus en plus souvent les collègues deviennent nos amis, et
sont parfois les seuls. Dans certains secteurs professionnels le travail occupe tellement de temps et demande
tellement d'énergie, que les gens ne peuvent plus développer de vie sociale en dehors du bureau. Le peu de temps
libre dont ils disposent est presque « greffé » en fin de journée, un moment où les heures semblent plus longues.
Qu'y a-t-il de mal à cela ? Absolument rien si ce moment de liberté est agréablement passé à se détendre et à
échanger des pensées positives. Mais il y a peu de chances que vous développiez de vraies amitiés avec vos
collègues si le temps que vous partagez avec eux est consacré en pure perte à ressasser des problèmes, à débiner les
autres collègues et, si l'on n'est pas sûr de soi, à se mettre en avant. Pour les personnes ayant un minimum de
sensibilité, ce scénario est psychologiquement désastreux, et l'on devrait interner toute personne qui le défend
systématiquement.
Prise de décision
Dans la vie, surtout quand on est plus jeune, certaines décisions sont prises à notre place. Je n'avais pas une envie
brûlante de devenir expert-comptable. Au fond, je n'avais aucune envie brûlante de devenir quoi que ce soit. J'étais
bon en maths et le conseiller d'orientation m'avait recommandé de poursuivre dans cette direction. On ne peut
prendre de décision qu'en fonction du moment où l'on se situe dans la vie, et des expériences que l'on a eues à
l'instant « T ». Au départ il n'y a pas grand-chose sur quoi se reposer. Bien que je ne sois pas convaincu qu'à l'âge
adulte on maîtrise seul sa destinée, on doit essayer de prendre les décisions qui sont bonnes pour soi, fondées sur la
connaissance de soi-même que l'on a à ce moment-là.
L'ambition
C'est l'un des ingrédients principaux du succès, certains disent même sa clé. Sans ambition rien ne se fait, et
comment pourrait-on réussir sans action ? Il y a un autre aspect dans l'ambition, le désir d'« être ». Vous pouvez
désirer être ce que vous voulez : un musicien, un architecte, plus mince, plus grand, plus beau ou simplement
meilleur. Vous choisissez ce que vous voulez. Mais si vous voulez « être », vous devrez « faire » afin que les
choses se produisent.
La route vers quelque part
Parfois nous pouvons avoir l'impression que nous marquons le pas et ne progressons plus. Ce peut être le cas
même quand on s'est fixé un but et que l'on fait tout pour l'atteindre, mais c'est plus prononcé lorsque nous ne
sommes pas sûrs de la direction que nous avons prise. J'ai commencé ma carrière comme secrétaire dans un cabinet
d'expertise comptable. J'avais l'ambition de faire autre chose que de coller des timbres et préparer le thé pour les
autres, et j'y suis parvenu. La période passée à devenir expert-comptable fut plus excitante que celle d'après, lorsque
j'eus obtenu mes diplômes professionnels. Lorsque je les eus en poche, je découvris que je ne voulais pas faire ce
métier. Je ne l'aurais pas découvert avant, à moins d'avoir été dès le départ préparé à le « faire ». La vie est jalonnée
de culs-de-sac, la plupart d'entre eux sont instructifs et, si vous cheminez parmi eux, vous trouverez le moyen d'en
sortir. Découvrir ce que l'on ne veut pas pour soi est aussi important que découvrir ce que l'on veut pour soi.
Questions de mesure
Avez-vous remarqué comme tout ce qui est plus gros est perçu comme meilleur ? Dans les affaires, c'est la seule
règle pour avancer. Les sociétés sont encouragées à se développer, à absorber de plus petites qu'elles, ou à en
acquérir d'autres pour faire accroître un groupe. Si vous êtes dans les affaires, on considérera que vous n'êtes pas au
maximum du potentiel de votre mission - c'est-à-dire que vous en limitez le succès - si vous ne voulez pas faire de
croissance. Je lisais récemment dans un article que de nombreux patrons de petites entreprises étaient considérés
comme partie du « problème » du non développement de leur entreprise parce qu'ils voulaient garder le contrôle de
la direction quotidienne. Le présupposé était que l'objet de toute activité est de faire le plus d'argent possible, et que
le seul moyen d'y parvenir est de se développer. On dirait bien que c'est le monde à l'envers. Quel est le but des
gens impliqués dans ces entreprises ? Si le bien-être des personnes qui les ont créées repose sur leur implication de
tous les jours, alors le « développement » n'est vraiment pas pour eux. Ne vous laissez jamais devenir l'esclave
d'une théorie.
Les regrets
Nous faisons tous des erreurs, mais nous sommes plus susceptibles d'en faire, lorsque nous prenons des décisions
hâtives. Quand nous prenons une mauvaise décision, cela peut ébranler notre confiance en nous, et générer une
période d'autodénigrement. En revanche, si cela a pour conséquence de nous amener à nous regarder objectivement
ainsi que nos motivations, tout va bien. Mais s'auto flageller et regretter ne nous aidera ni à nous en sortir ni, si cela
est nécessaire, à remettre les choses d'aplomb. S'étendre sur les contretemps est une forme d'égotisme, un petit
quelque chose du syndrome du « pauvre de moi ». Étendez-vous plutôt sur les solutions et, quand vous serez
satisfait, c'est que vous aurez trouvé la bonne.
Se faire plaisir
De nombreuses personnes se détournent de la poursuite de leurs propres désirs par besoin d'essayer de satisfaire
les autres. On dit qu'en politique on peut tromper quelqu'un quelquefois, mais que l'on ne peut pas tromper tout le
temps tout le monde. Il en va de même avec le plaisir. Celui qui veut faire plaisir passe son temps à essayer
d'obtenir des approbations, de l'amour, de l'attention ou à cacher ce qui lui semble défavorable. C'est la recette du
malheur et de la frustration. Par tous les moyens tenez compte des autres et de la manière dont vos actions
pourraient les affecter, mais ne permettez pas que vos souhaits et vos désirs soient éclipsés par ceux des autres.
Sinon vous créerez des conflits qui auront pour résultat que vous ne ferez plaisir à personne, vous inclus.
Laissons aller
Plus nous avançons dans la vie, plus nous accumulons de bagages. Par bagages, j'entends des liens qui nous
retiennent. On ne s'en rend pas toujours compte. Tout semble normal. C'est un peu comme une détérioration de la
vue - souvent, la détérioration est si progressive qu'on ne la perçoit que lorsqu'on réalise qu'on ne voit plus comme
voient les gens dotés d'une vue normale. Notre monde rétrécit. Un lien trop fort à des idées, des personnes ou des
possessions matérielles peut avoir un effet identique. Le succès dépend de notre capacité à voir clair en soi, en ceux
qui nous entourent et dans les situations que nous traversons Nous devons accepter le monde tel qu'il est, et non pas
nous laisser croire que nous savons comment il devrait être.
Confiance en soi-même
Si l'on a confiance en soi, il n'y a aucune raison de craindre les autres, leurs opinions ou avoir peur qu'ils ne
soient mieux que nous. Cela m'a pris du temps de comprendre que les autres pouvaient m'accepter pour ce que
j'étais. Si vous vous présentez d'une certaine façon, les gens vous prendront comme vous êtes. Avoir confiance en
soi ne signifie pas accepter l'idée que les autres se font de nous, surtout si elle est négative. Ce qui importe, c'est de
savoir qui on est, et d'être en accord avec cet être. Ayez toujours en tête le vieux dicton : « Des pierres et des coups
de bâton peuvent briser mes os, mais les insultes ne pourront jamais me blesser. »
Confiance en soi
On peut nous l'avoir instillée dès notre plus jeune âge. Jeune homme, j'ai souvenir de m'être senti très gauche et
décalé lorsque j'étais en compagnie d'autres jeunes issus des écoles privées et qui profitaient des avantages
considérables de leur éducation supérieure. Aucun d'entre eux ne semblait avoir un seul instant de doute sur le fait
qu'ils dirigeraient des hommes, et non leur obéiraient, et qu'ils étaient promis aux plus hautes destinées. Etre avec
eux ne modifia pas beaucoup mon regard sur moi ni ne me donna l'envie de leur ressembler ; pas tout à fait, car
avec le temps j'enviais leur aisance en société. Si vous avez la conscience claire, vous ne devriez jamais avoir honte
d'être qui vous êtes. L'excès de confiance qui accompagne l'idée que la vie va tout naturellement vous combler de
bienfaits peut émousser l'appétit de vivre et l'authentique succès.
Instruction contre intelligence
J'ai longtemps pensé qu'instruction et intelligence étaient une seule et même chose, et j'ai beaucoup regretté de ne
pas avoir été à l'Université. Je pensais que je n'étais pas assez brillant, et mes parents me confortaient dans cette
impression. Il vaut bien mieux être intelligent qu'instruit. Vous pouvez utiliser votre intelligence pour acquérir
l'instruction qui vous fait défaut, mais l'instruction ne vous rendra pas intelligent, quel que soit le nombre de livres
que vous aurez lus ou de matières que vous aurez étudiées. Notre intelligence est l'un de nos atouts principaux.
Développez-la, fortifiez-la afin qu'elle vous aide à atteindre vos buts.
Arrière-plan social
On peut avoir la perception très aiguë de ne pas appartenir à la « bonne » classe ou au « bon » milieu social, mais
ce serait une erreur de croire que cela peut nous retenir d'avancer. J'étais un petit peu « plouc » quand j'ai
commencé à travailler dans un grand cabinet d'audit. Avec le temps j'ai pris conscience de mes similarités, plutôt
que de mes différences avec les autres. Notre éducation nous enveloppe d'une fine apparence dont on peut
facilement se défaire. C'est la personne derrière les apparences qui compte. Chacun d'entre nous a la capacité
d'observer, d'apprendre et de développer sa personnalité ou ses dons - autant de choses nécessaires au succès.
Prendre ses désirs pour des réalités
Beaucoup d'entre nous se laissent porter par la vie en espérant que quelque chose se passera qui leur donnera un
but. Nous regardons les autres autour de nous et sommes vite convaincus que c'est ce qui leur est arrivé ; l'herbe de
notre voisin est toujours plus verte lorsque l'on n'est pas sûr de sa voie. L'expression « l'avoir fait » en dit long sur
la manière dont on voit le succès. Tant que l'on n'a pas vraiment étudié l'état des choses, on peut se persuader que le
succès arrive tout cuit à consommer, comme une marchandise. Nous devons créer notre succès. Il n'est pas assis
dehors à attendre qu'on l'appelle.
Reconnaître ses limites
Il ne fait aucun doute qu'il faut travailler pour avoir du succès, et parfois vraiment très dur. Nous connaissons
tous ces histoires de personnes travaillant dix-huit heures par jour, ou encore travaillant le jour et étudiant la nuit,
pour atteindre leurs buts. Tout comme il y a de nombreuses formes de succès, il y a de nombreuses manières de
l'obtenir. Ne vous méprenez pas, toutes demandent du travail et de l'implication, mais en aucun cas de vous
dégrader physiquement ou nerveusement. Certains dépassent leurs limites plus facilement que d'autres, même si en
général ils ne tiennent pas indéfiniment sans en payer le prix. Vous devez connaître vos limites. Pour les connaître
vous devrez probablement les dépasser au moins une fois. Quand vous saurez précisément où se situe votre
frontière, essayez de travailler à l'intérieur d'elle.
Stimulants
On peut vous faire croire qu'un peu d'assistance chimique vous aidera dans la poursuite de votre but. On peut
sauter un petit déjeuner ou un déjeuner sans réfléchir mais on ne renoncera jamais de la même façon à un café ou à
une cigarette. On ne prendrait pas la décision consciente d'en augmenter la consommation, et pourtant elle
augmente. En fait, en se laissant aller à ses envies on se rend la tâche plus difficile pour atteindre ses buts. Tout
stimulant artificiel a un coût, et c'est votre santé qui paie. Ils vous en prennent bien plus qu'ils ne vous en donnent
avec une stimulation à court terme. Il n'y a aucun intérêt à réussir et découvrir ensuite que l'on ne peut pas en
profiter ou les prolonger parce que le corps est exténué.
Votre corps est un temple
Lorsque l'on en demande trop au corps, il nous le rend bien en retour. Ma dépendance au tabac m'avait mis en
piteux état physique, j'étais devenu incapable d'apprécier la vie parce que je me sentais dominé par le « gros
monstre ». Il est évident que peu de fumeurs sont prêts à affronter ou même reconnaître la face cachée du tabac,
tout comme les consommateurs de malbouffe ne veulent pas s'entendre dire qu'ils empoisonnent leur corps plus
qu'ils ne le nourrissent. Pourquoi est-ce important ? À moins d'avoir beaucoup de chance, la manière dont on traite
son corps, et ce qu'on lui fait absorber, a une incidence à long terme sur nos performances. On peut s'en moquer
quand on est jeune parce que le corps a d'incroyables ressources, mais lorsque l'on grandit, il commence à se
rappeler à notre bon souvenir. Le succès est déjà suffisamment difficile à atteindre sans avoir en plus un corps sur
lequel on ne plus compter.
Espèces supérieures
Nos illusions sur ce que signifie avoir du succès peuvent nous dissuader de le rechercher pour nous-mêmes. C'est
particulièrement vrai si l'on est enclin à accepter la vision « nous et eux » de l’humanité : « eux » étant ceux qui y
sont « arrivés », et « nous » l'immense majorité de ceux qui restent à les regarder le nez collé sur la glace de
séparation. Les gens qui ont réussi n'appartiennent pas à une espèce supérieure dotée de plus de facilités. Si vous les
regardez de près, ils ont plutôt l'air ordinaires. Ce sont des gens qui, d'une manière ou d'une autre, ont fait en sorte
d'exploiter leur énergie à une fin particulière.
Garder sa distance
Ne vous laissez jamais embarquer par une personne dans un projet ou une situation tels que vous ne seriez plus
en mesure de prendre par moments du recul pour faire le point. Si ce que vous faites en vaut la peine, vous
l'apprécierez encore plus, alors que, s'il y a des aspects négatifs, ils apparaîtront d'eux-mêmes. La plupart d'entre
nous font régulièrement le point sur leur situation financière, mais on applique rarement ce même principe aux
aspects personnels de notre vie. C'est uniquement lorsqu'on se donne un espace d'expression émotionnel que nos
vrais sentiments font surface. Bien des gens ne se donnent volontairement pas de temps pour penser, parce qu'ils
ont peur d'affronter les déceptions qu'ils ont accumulées. Combien de fois ai-je entendu des personnes gémir : «je
n'ai pas le temps », lorsqu'elles avaient une décision à prendre ou une réponse à donner. Dans la vie le succès ne
vient pas automatiquement et on ne peut indéfiniment faire du « temps occupé » une excuse pour esquiver des
vérités parfois douloureuses.
Civilité
Avez-vous remarqué qu'à chaque fois que vous êtes courtois envers autrui, vous avez comme un effet
boomerang ? Je l'ai remarqué de façon récurrente au volant. Laissez passer quelqu'un à un croisement ou dans une
circonstance difficile, et souvent cet automobiliste fera preuve de la même indulgence envers quelqu'un d'autre plus
loin sur sa route. (Objectivement cela ne se passe pas toujours comme ça ; certains sont simplement égoïstes et se
réjouissent à l'idée de jouer un bon tour à un inconnu.) Malgré ces exceptions à la règle, j'aime l'idée de la civilité
faisant boule de neige, et profitant à une succession de personnes. De bien des modestes manières nous pouvons
donner aux autres un sentiment de bien-être, et contribuer ainsi à rendre le monde encore meilleur.
Que se passe-t-il autour de nous...
La civilité concerne la façon dont nous nous comportons envers autrui dans le monde extérieur de façon
anonyme. Nous pouvons également générer des ondes positives par le comportement que nous adoptons vis-à-vis
des personnes avec lesquelles nous sommes en contact permanent. Si nous essayons de faire de notre mieux envers
ces personnes, nous découvrirons que nous en sommes récompensés. Ce n'est pas pour vous conseiller de le faire
délibérément dans l'attente d'un quelconque gain - de ce point de vue-là, il semblerait qu'il y ait un mécanisme
d'autorégulation - mais il est étonnant de voir à quel point on se sent bien quand on adopte un comportement
généreux.
Trouver notre direction
Parfois, on s'empêche involontairement de trouver sa voie dans la vie. On peut être tellement impliqué dans
l'activité de tous les jours que l'on ne prête pas attention à ce que l'on ressent en soi. Notre vie intérieure détient la
clé de nos vrais désirs. Si nous les ignorons, nous pouvons déclencher un conflit qui peut avoir d'importantes
répercussions négatives. Objectivement, il y a plusieurs façons de communiquer avec soi-même. En général, c'est
lorsque l'on ne pense à rien de particulier, ou que l'on a l'esprit sous occupé par ces nombreux exemples de « bruits
blancs » qui nous entourent. Essayez de vous ménager régulièrement des moments de tranquillité où cette petite,
mais ô combien importante, voix intérieure peut se faire entendre. Ne cherchez pas à vous concentrer. Détendezvous seulement. Vous serez surpris par les pensées qui remontent en vous.
Sourire à la vie
Quand les choses vont mal, on peut se sentir abandonné au fond du trou. Pour une raison ou une autre, Madame la
chance n'est pas à vos côtés, et ce n'est pas de votre faute. La meilleure façon d'éloigner sa chance de réussite est de
se croire victime de la vie. Nous avons tous des hauts et des bas. La vie est changeante par nature et personne ne
peut échapper à cela, et d'ailleurs très peu de gens en ont une qui va uniformément bien ou uniformément mal. C'est
peut-être un cliché mais nous sommes plus disposés à tirer des leçons de mauvaises passes plutôt que de bonnes,
parce que nous considérerons facilement les bonnes comme un dû. On demanda un jour au peintre Raoul Dufy si la
vie lui avait souri. Il répondit qu'il avait souri à la vie. Je ne connais pas de meilleure réponse.
Quelque chose qui en vaille la peine
Si l'on n'a pas expérimenté le succès, on ne peut en comprendre pleinement sa nature, ou peut-être devrais-je dire
« notre » nature. La question « Et après ? », comme la recherche d'un nouveau défi, se pose dès que l'on atteint un
but. Les succès qui reposent sur l'accumulation de richesses sont assez rapidement inintéressants, et la question « Et
après ? » prend alors un sens plus profond. Un succès qui n'est pas perçu comme tel par la personne qui l'obtient
peut ne lui apporter aucune satisfaction. J'ai entendu une fois un homme d'affaires prospère dire qu'il devait faire
quelque chose qui en valait la peine avant de mourir. Ce serait, disait il, son « succès final ».
Le gène de l'égoïsme
Il existe une preuve scientifique du fait que l'on puisse naître égoïste et qu'il s'agit d'un état naturel (voir Richard
Dawkins, Le Gène de l'égoïsme). Pour ceux qui sont prêts à mettre de côté tout scrupule pour atteindre leur but, cela
peut devenir une excellente excuse. L'égoïsme n'est pas indispensable à la réussite, et il n'est en aucun cas
souhaitable. Comme le dit le proverbe : « Aucun homme n'est une île. » Pensez aux nombreux cas où vous êtes
dépendant des autres et comment la société nous relie les uns aux autres. Si nous souhaitons contribuer
efficacement au mieux-être commun, nous devons avoir en tête la façon dont nos actions affectent les autres.
La cupidité
Pour qu'une activité réussisse - c'est-à-dire qu'elle génère des profits - il faut un minimum d'intérêt personnel,
pour ne pas dire de cupidité. Je peux accepter l'intérêt personnel, mais pas la cupidité. Après tout, il s'agit de l'un
des sept péchés capitaux. La cupidité dit qu'il y a toujours mieux et que rien n'est assez bien. Nous aimons tous
vivre agréablement, mais un palier est atteint lorsque nous n'avons plus besoin de plus, qu'il s'agisse de nourriture,
de vêtements, de biens durables ou de confort matériel. Continuer à gagner de l'argent au-delà de ce point laisse
présager une faille chez la personne. Certains types de succès peuvent aussi perdre très rapidement leur lustre. Les
succès qui perdurent nourrissent un niveau très basique de nous-mêmes, et n'ont pas de rapports avec les désirs
d'acquisition ou de possession. Le succès n'a pas besoin d'être voyant, et comme pour ce qui se consomme, il peut
être calmement absorbé sans en faire toute une histoire.
Grand comme je suis
J'ai entendu des hommes d'affaires dire que gagner de l'argent est un travail solitaire, d'une part parce qu'ils
doivent prendre eux-mêmes les décisions importantes et d'autre part parce qu'ils doivent garder leurs projets secrets,
de peur qu'une indiscrétion puisse les faire couler. L'indépendance est indispensable au succès de toute entreprise,
plus encore si l'atteinte de l'objectif semble ne reposer que sur votre contribution. Il peut être instructif de regarder
en arrière et d'estimer le nombre de choses faites seulement par soi-même. La méthode simple fut ma création, mais
je ne suis pas certain que j'en serais là sans l'aide et le soutien des autres. Dans tout succès il y a des coups de
chance, des auxiliaires et des pourvoyeurs qui préparent le terrain. Ne les oubliez pas et ne manquez pas d'apprécier
leur contribution.
Management de crise
On ne mesure pas son succès avant d'avoir à affronter les problèmes. Les problèmes ne sont pas les antithèses du
succès. Ils en sont même parfois les préalables. Quand ils surgissent, il est facile de les prendre comme un affront
personnel. Mais, ainsi que nous l'avons vu précédemment, cette attitude ne réglera aucune des difficultés dans
lesquelles nous sommes, et pourra même les aggraver. Vous pouvez perdre un être aimé ou avoir à affronter la mort
plus tôt que prévu. Être perçu comme ayant réussi d'un point de vue matériel ne vous aidera pas à mieux faire face à
ce type de crise que quelqu'un qui n'a pas vos facilités. Notre capacité à encaisser les coups durs de la vie dépend
des mécanismes que nous avons mis au point pour les gérer. Souvent ces mécanismes sont devenus partie
intégrante de notre façon de vivre sans que nous nous en rendions compte pour autant - c'est-à-dire, si nous avons
vécu honnêtement avec nous-mêmes, en relevant les défis et en essayant de faire de notre mieux.
Étiquettes perdantes
Aux Etats-Unis, les autobus sont surnommés « le moyen de transport des perdants ». Aujourd'hui, j'utilise
rarement les transports en commun. Comme beaucoup d'autres personnes, je préfère le confort de ma propre
voiture. Cela dit, je n'avais jamais imaginé que l'on puisse considérer les gens qui prennent l'autobus comme
relevant d'une strate inférieure de la société. Les étiquettes peuvent se révéler très dangereuses, surtout si elles
servent à nous valoriser aux dépens des autres. Considérer comme un « perdant » - c'est-à-dire qui ne parvient pas à
avoir du succès - celui qui utilise un moyen de transport bon marché revient à utiliser une unité de mesure fautive.
Mesurer des gens que nous ne connaissons pas avec des moyens aussi arbitraires revient à réduire notre champ de
vision de la vie. Plus nous nous laissons aller à ce type de jugement, moins nous sommes reliés au réel, au sens le
plus large du terme.
Crème épaisse ou lait tourné ?
De la crème montera peut-être à la surface, tout comme apparaîtra peut-être le talent. Cela dit, aucun d'entre nous
ne commence « crème », au sens d'avoir trouvé le succès qu'il veut, et la possibilité de devenir crème épaisse ou lait
tourné ne dépend que de nous. On pourra se plaindre d'un mauvais départ parce qu'il retarde ou fait monter le prix
de nos chances de succès, mais ce serait mal comprendre la véritable situation. Ce que nous sommes ne correspond
pas toujours exactement avec la façon dont nous avons été élevés. Chacun d'entre nous est né avec un indéfinissable
«je ne sais quoi » qui ne doit rien à l'éducation. Je suis sûr que ceux qui ont atteint, contre toute attente, des
sommets dans le secteur qu'ils souhaitaient, vous le confirmeront. Dans certaines situations, l'adversité peut rendre
le succès plus difficile à atteindre, sans pour autant l'empêcher, et dans d'autres cas elle peut devenir un
déclencheur.
Madame la chance
Certains pensent que, si elle n'est pas à vos côtés, autant abandonner tout de suite. La chance est une drôle de
chose. Parfois, ce qui semble être une bonne fortune ne vous mène pas où vous le pensiez, et inversement, un coup
du sort peut tourner favorablement - le syndrome du « à tout malheur quelque chose est bon ». On ne vous en
voudra pas de croire que la chance est une entité abstraite qui entre et sort par la fenêtre selon sa fantaisie. Quelle
que soit la face de la pièce, c'est à nous de jouer. Ceux qui réussissent attirent et créent par leurs efforts leur propre
bonne fortune. Travailler dans un but revient à créer une force irrésistible qui génère ses propres reflets d'ellemême. Il dépend de vous qu'elle reflète de la chance ou de la malchance.
Le coût des avantages
Il est communément admis que le succès apporte des avantages. Si nous obtenons une augmentation de salaire ou
un meilleur travail, nous pourrons nous offrir plus de choses agréables, et nous serons probablement mieux
considérés par les gens qui ne nous connaissent pas. Mais que se passe-t-il lorsque nous ne percevons plus ces
avantages et que nous perdons le statut qui les accompagne ? Peut-être, et sans que nous n'y soyons pour rien,
sommes-nous licenciés ou notre entreprise fait-elle faillite. Nous sommes toujours la même personne, mais dans
une situation nouvelle. Au lieu d'être perçus comme ayant du succès, nous sommes dorénavant considérés comme
un raté, comme l'un des perdants de la vie. Le succès matériel est versatile par essence et l'on ne peut s'appuyer sur
lui.
La créativité
Pour ceux qui n'ont pas de sensibilité artistique, les métiers du spectacle semblent apporter un type de succès très
important. Imaginez que vous soyez un acteur, un musicien ou un comique et que vous teniez le public dans votre
main. Cela dit, ces personnes vivent toujours avec en arrière-pensée le vieil adage « vous êtes aussi bon que votre
dernière représentation ». Ils peuvent exceller un soir et faire un four à la représentation suivante. Ils peuvent
accuser le public de ne pas être réceptif, mais c'est insuffisant. S'il n'y a jamais eu une activité qui engendre de
l'insécurité, c'est bien le show-business. Quand tout va bien, il vous propulse très « haut » - généralement suivi d'un
très « bas » - mais le succès est fluctuant et, dans certains métiers artistiques, viennent souvent, d'un côté ou de
l'autre, de longues périodes de « calmes plats ».
Faire le point
À ce stade, vous devez sûrement vous demander si les mots « méthode simple » et « succès » ne sont pas
antinomiques : trouver le succès demande de longues et austères périodes de travail avec peu de chances de
reconnaissance. Ce sera effectivement comme ça, si vous croyez à cette illusion du succès. Si vous croyez que c'est
comme ça, au final vous serez déçu. Cette illusion ne peut vous fournir ce dont vous avez réellement besoin, le type
de succès qui est constant et sur lequel on peut toujours compter.
Les donateurs de succès
Une des grandes illusions du succès est de croire qu'il n'est dû qu'à soi-même. Toute personne qui a réussi
quelque chose sait que c'est faux. Bien entendu, vous devez tout d'abord engager votre intelligence et concentrer
vos efforts, mais une fois que vous êtes sur vos rails, vous rencontrerez sur votre parcours d'autres éléments
déterminants, notamment la contribution des autres à votre succès. Ne sous-estimez jamais leur rôle, sinon soyez
assez stupide pour croire qu'ils peuvent être considérés comme acquis.
La réalité du succès
Malgré ce que je viens de déclarer, l'une des grandes vérités du succès est qu'il n'est dû qu'à soi-même. Vous êtes
seul responsable de la façon dont vous vivez votre vie, et de là découle tout succès authentique et durable. Chaque
jour de notre vie d'adulte, nous faisons des choix. A chaque instant, à un niveau superficiel, nous choisissons ce que
nous portons et ce que nous mangeons, de regarder la télévision ou d'écouter la radio, de lire le journal ou un livre.
Nous pouvons aussi décider d'être aimable, renfrogné ou sarcastique avec autrui, d'être honnête en affaires et de
tenir compte des autres. La manière dont nous nous percevons nous-mêmes dépend en grande partie des choix que
nous ferons.
A travers un miroir aveugle
On dit que si l'on pouvait se voir comme les autres nous voient, cela nous causerait un choc terrible. C'est peutêtre parce que nous ne prêtons pas vraiment d'intérêt à la façon dont nous sommes dans nos relations avec autrui,
excepté à un niveau superficiel : a-t-il/elle de plus beaux vêtements, une plus belle voiture, une meilleure situation ?
Quant à savoir si les autres nous aiment, ce n'est pas toujours l'unité de mesure la plus précise. On peut attirer
l'hostilité de quelqu'un parce qu'on est plus apprécié ou qu'on réussit mieux. Nous ne pourrons pas être aimés de
tout le monde. Les raisons pour lesquelles certains révisent leur avis sur autrui sont parfois douteuses. Ainsi, j'ai
toujours été surpris de voir à quel point un footballeur peut être vénéré dans son club pendant une saison, mais, s'il
le quitte pour un autre club et revient pour jouer contre le premier, il est plus que probable qu'il sera couvert
d'insultes. Les « supporters » qui se comportent ainsi argumenteront certainement que le footballeur en question a
perdu leur fidélité, mais en aucun cas leur bienveillance à son égard, non ?
Attendre un bénéfice
Trop souvent la manière dont nous percevons les gens dépend de ce que nous obtenons d'eux. Si je poursuis avec
l'image du footballeur, je pense que, s'il restait dans son club jusqu'à ce qu'il commence à décliner, les
« supporters » hurleraient qu'il faut le transférer. Alors, que vaut leur fidélité ? Tant que le footballeur marque et
évite des buts, il est fantastique, s'il n'y arrive plus, il ne vaut plus rien. La vie de tous les jours peut devenir comme
ça si on attend des autres un bénéfice permanent. Si l'on n'y prend garde, nos relations - avec notre famille, nos amis
et nos collègues - peuvent se réduire à un ensemble de contrats unilatéraux. La vie commence à dépendre de ce que
l'on veut obtenir d'autrui, et si on ne l'obtient pas, on va voir ailleurs. En prenant l'habitude de toujours attendre
quelque chose des autres, on perd sa spontanéité et sa générosité naturelle.
Le plaisir de faire
Il peut arriver, lorsque l'on s'approche du but pour lequel on a dépensé beaucoup d'énergie et mis beaucoup
d'émotion, que le succès ne corresponde pas exactement à ce que l'on attend au départ. Nous sommes presque
décontenancés ou déçus de ce que nous avons obtenu au final.
Le titre d'une magnifique chanson de Peggy Lee illustre cela : Est-ce tout ce qu’il y a ? (Is that all there is ?) Je
crains que oui, dans certains cas, il n'y ait que cela. Dans le succès, ce qui est intéressant et gratifiant, c'est ce que
l'on a fait pour l'obtenir, pas de l'avoir. Demandez à des personnes qui excellent dans leur activité, d'où elles ont
retiré le plus de plaisir et elles vous répondront que c'est ce qu'elles ont « fait ».
Faire ce que l'on a envie de faire
Toutes les personnes que je connais qui ont véritablement eu du succès ne font que ce qu'elles veulent et vivent
comme elles l'entendent. Elles ne sont pas engluées dans un métier qu'elles détestent ou avec des collègues qu'elles
méprisent. L'une des curiosités dans la découverte de la clé du succès est que cela vous oblige à aborder des aspects
de votre vie que vous auriez dû - et avez oublié - de régler des années auparavant. Il nous est tellement plus facile
de détourner notre esprit ou nos énergies des aspects de notre vie qui nous procurent le moins de satisfaction, que
de les attaquer. Tout comme nous essaierons de cacher chez nous les traces de saleté et ce qui est moche lorsque
quelqu'un vient chez nous, nous essayons de faire autant que possible bonne figure pour masquer les profondes
insatisfactions nous concernant, les autres ou des situations que nous traversons. Nous sommes d'accord, personne
n'a envie que la terre entière connaisse nos problèmes personnels, mais la volonté de les dissimuler peut signaler
notre incapacité à les prendre en main. Ces problèmes sont des freins au succès.
Se débarrasser des conjectures
Il est étonnamment facile de multiplier les conjectures et ne pas comprendre combien elles peuvent nous enliser.
Trop souvent elles deviennent des réponses automatiques. Ce n'est pas une mauvaise idée de les réévaluer et de se
demander si elles sont toujours valables. Le schéma de nos vies peut lui aussi se figer. Êtes-vous là où vous le
souhaitez ? Si vous n'y êtes pas, pourquoi n'y êtes-vous pas ? Vous pouvez estimer difficile de trouver la réponse à
ces questions. Nous sommes incroyablement résistants au changement, même quand nous le désirons au plus
profond de nous. Le quotidien est confortable, peu importe combien on le récrimine. Tous les combien réévaluezvous votre situation et aboutissez à la conclusion que vous ne pouvez rien faire pour la changer ? Détruisez les
barrières, arrêtez de les regarder en vous disant qu'elles sont trop hautes, ou trop difficiles à passer.
Investir dans les autres
Vous avez probablement déjà entendu parler de ce processus : celui où une grande entreprise essaie de faire
croire au reste du monde qu'elle embauche beaucoup et a un cœur d'or. J'ai remarqué qu'investir dans les hommes
passe à la trappe dès que la conjoncture économique se dégrade. Lorsque l'entreprise a le dos au mur, il n'est plus
question de proximité avec les salariés, d'implication et d'aide dans le développement des carrières du personnel. Je
ne comprends pas cette position. Si l'activité se durcit, on peut raisonnablement s'attendre que chaque salarié
impliqué se serre la ceinture. Mais cela ne devrait pas avoir pour conséquence un changement de philosophie de
l'entreprise. Si l'engagement d'investir dans les hommes est authentique, il devrait permettre d'affronter l'adversité,
et probablement mieux que les sociétés qui n'ont pas souscrit aux mêmes principes.
Investir dans l'intégrité
Dans les sociétés occidentales, on nous apprend qu'atteindre le sommet est ce qu'il y a de plus important.
Atteindre le sommet signifie être le meilleur, le numéro un. Curieusement, être le meilleur - ou celui qui a le plus
de succès - est entendu dans un sens très étroit, à propos d'une seule chose bien particulière. Dans les affaires, il
s'agit de gagner le plus d'argent possible ; ce serait agréable de penser que c'est toujours en fabriquant le meilleur
produit ou offrant le meilleur service. Combien de fois avez-vous entendu, à propos des affaires, que l'homme est
un loup pour l'homme ou c'est toujours plus dur ? C'est vraiment un peu juste pour décrire les choses. Il existe de
nombreux exemples de cadres dirigeants, hommes et femmes, qui sont prêts à mentir et à tricher pour gagner un
euro de plus. Ils n'ont pas besoin de cet euro, mais il le leur faut. Le mot « assez » n'appartient pas à leur
vocabulaire. Quiconque se comporte ainsi perd le succès, car le vrai succès repose sur l'intégrité.
Investir sur soi-même
Quelle que soit la manière dont nous gagnons notre vie, nous devons toujours essayer de faire les choses
correctement. Nous entendons des histoires sur ces soi-disant « sirènes » qui, dans certains cas, essaient de nous
attirer dans de mauvaises ou de fausses directions. Le cas qui m'est le plus cher est celui de ce scientifique
américain qui travaillait dans l'industrie du tabac, et qui contredisait ses chefs qui affirmaient que le tabac était
inoffensif. Ces recherches lui avaient démontré que le tabac était nocif, et il n'avait pas l'intention de mentir ou de le
cacher. Lorsque l'on est confronté à l'injustice, aux malversations ou au mensonge éhonté, il faut trouver la force de
se dresser contre. Cela peut apparaître comme au-dessus de nos forces, mais si nous n'essayons pas d'être en accord
avec nos principes, nous nous décevrons nous-mêmes, et le vrai succès nous échappera.
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