Description de l`Immeuble du XVIII siècle sis à Nantes 41, quai de la
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Description de l`Immeuble du XVIII siècle sis à Nantes 41, quai de la
Description de l'Immeuble du XVIIIe siècle sis à Nantes 41, quai de la Fosse Compléments Catherine Bolo-Christian Landon février 2004 1 Sommaire I Origine du bâtiment 2 II Aveu de Philipe Gilagh et Marie Knoles 29 février 1740 3 III Autorisation de faire jouer les mines pour le creusement des caves 1738 10 IV La Famille Gilagh 11 V Le ravalement de la façade sur le quai de la fosse 13 VI Repérage des façades Façade sur le quai de la Fosse 15 Cour d'accès coté sud Cour d'accès coté sud Cour d'accès coté sud 16 17 18 Cour est 19 Puits de lumière 20 Façade ouest sur l'escarpement 21 VII Intérêt du bâtiment 22 VIII Documents relatifs au ravalement de la façade sur le quai Autorisation de travaux Montant des travaux Fiche de diagnostic Subvention 24 27 28 29 2 I Origine du bâtiment Nous avons consulté le mémoire de maîtrise en Histoire de l'Art présenté par Monsieur Yannick Soufflet à Nantes en 2003. Notre connaissance de l'origine de la maison du 41 quai de la Fosse est le résultat de ses recherches. Ce mémoire est déposé à la bibliothèque de la faculté sous le numéro S1470 (1) et (2) et porte le titre : LES NÉGOCIANTS NANTAIS et L'ARCHITECTURE LE QUAI DE LA FOSSE 1735-1755 L'aveu daté du 29 février 1740 confirme la réunion de trois parcelles pour construire à neuf un bâtiment constitué de trois corps de logis sur l'emplacement de trois autres corps de logis qui ont été démolis. Sa construction a sans doute été terminée dans la période décembre 1739-janvier 1740. L'aveu indique que les propriétaires Marie Knoles et Philipe Gilagh, l'ont depuis peu fait construire à neuf. (ADLA) Marie Knoles et Philipe Gilagh possédaient aussi trois petites maisons dans l'îlot dont une détruite lors de la reconstruction de Nantes, est décrite dans l'aveu comme suit " Une petite maison située au Derriere consistant dans un petit parambas avec cheminée et son cavau a coté, chambres galleries et greniers ainsy qu'elle se contient Batie a murs et couverte d'ardoises ....." Cette maison est repérée 709 sur le plan de masse de l'îlot et le poteau découvert lors du ravalement du pignon nord est sans doute un vestige de sa galerie (Description 41 Fosse p.8 et 9). Yannick Soufflet indique qu'en 1743 la maison de Philippe Gilagh abritait aussi son frère Jean et son frère Sylvestre avec son épouse Julie Ryan. Les archives municipales possèdent des documents concernant l'autorisation de faire jouer les mines pour le creusement des caves(AMN DD198 TRAVAUX PUBLIC). Ces documents nous indiquent le nom de l'architecte, Pierre Bontoux. Il y est fait mention de l'intervention des architectes experts Portail et Raynard sur la nécessité de faire jouer les mines et sur les précautions à prendre. L'achat de la dernière parcelle datant du 9 juin 1738, l'autorisation de faire jouer les mines ayant été donnée le 6 décembre 1738 et l'aveu datant du 29 février 1740, on peut estimer que la construction s'est étalée sur douze à dix huit mois. On retrouve trace de l'activité de négoce de Philipe Gilagh (Gillach, Gilach) à travers un procès qui l’opposa aux gabarriers (Archives de la chambre de commerce C597, C599, C603, C607, C608). Edouard Pied relate ce procès dans son livre «Les Anciens Corps d’Arts et Métiers de Nantes». La procédure commencée le 26 novembre 1732 en l’Amirauté de Nantes se termina le 20 mars 1736 par un arrêt de la Cour du Parlement de Bretagne favorable à Philipe Gilagh. Il obtint le paiement du transport de ses marchandises de Paimbeuf à Nantes au prix du chargement réel de la gabarre à 32 sols par tonneau et non à la jauge de celles-ci à 32 sols 6 deniers par tonneau. On apprend par ce procès que son navire le Philipe Marie arrivait des Isles transportant du sucre et du charbon de terre. A la suite de ce procès le règlement du transport des marchandises fut établi du manière plus précise définissant les tarifs et la charge maximale pouvant être transportée suivant les saisons. Les lignes de flotaison de moitié, de trois quart et de plein port seront indiquées par des lignes gravées de un demi pouce de profondeur sur l'extérieur du bordage. Le transport d'hiver était payé 32 sols par tonneau et celui d'été 20 sols. Le tonneau correspondait à une charge de 2250 livres soit 2000 deux mille livres (979 kg) de marchandises. Pour les marchandises provenant des Isles, il était compté à 2410 livres et on enlevait 17 pour cent pour la tare ce qui donne aussi 2000 livres de marchandises. Philipe Gilagh fut le correspondant de Luc Schiell à Brest. En 1701 celui-ci déclarait qu'il était devenu adjudicataire de l'Aimable, un navire de deux cents tonneaux, grâce à son correspondant Philipe Gilagh (ADLA B4479). 3 II Aveu de Philipe Gilagh et Marie Knoles 29 février 1740 Archives départementales de Loire Atlantique 4 29 feuvrier 1740 Aveu de philipe Gilagh, nég 227 ??? R a l'aud La 22 ma?? 1740 Lan mil sept cent Q u a r a n t e l e v i n g t n e u f v i è m e j o u r d e f e u v r i e r P a rd e v a n t nous notaires Royaux de la cour de nantes sousignés furent présents en personne noble homme philipe gilagh négociant au dit nantes et Demoiselle marie Knoles son épouse de luy dite . Le requerant duement autorisée demeurant à La fosse paroisse de saint nicolas. Lesquels reconoisent et avouent tenir et posseder ro t u r i e re m e n t e t a s i m p l e o b é i s s a n c e s o u s m o n s e i g n e u r i l l u s t r i s s i m e e t r é v é re n d i s s i m e m e s s i re C h r i s t o p h l e L o u i s Turpin Crisé de Sansay Par la miséricorde de Dieu et du saint siège apostolique, Esveque du dit nantes, conseiller du Roy en ses conseils ; a cause de son fief et juridiction des reguaires Un grand corps de Logis situé à la dite fosse qu'il ont fait depuis peu construire à neuf sur les emplacements de trois autres corps de logis se rejoignant qui estoient situés à la ditte fosse qu'ils ont fait démolir ; Le corps de logis Neuf consistant en plusieurs magazins sur la dite fosse et au derriere ; cour sellier ; chambres hautes et greniers ainsi que letout se poursuit et contient. Borné par Devant La Rüe en pavé de la ditte fosse ; au derriere Les Sieurs monier et Le noir D'un costé Le Sieur Chatelier, D'autre costé Le Sieur Guichet ; L'un des dits trois corps de Logis leur est échu Par la succession du feu sieur Dominique Knoles Père de la ditte Demoiselle gilagh et du feu Sieur Edmon geraldin son oncle, l'autre a esté par luy acquis de Demoiselle marie Degencé, s o e u r p i e r re B i n e t , p i e r re B i n e t , P i e r re Te s s i e r, M a r t i n e B i n e t s a f e m m e , m a rg u e r i t e B i n e t v e u v e L a u re n t D e n o u e l et d'elisabeth et janne Binet sœur par contract du neuf juin mil sept cent trente huit rapporté par apuril luy de nous dits 5 6 Notaires, et la troisième, petite maison qui en dependaient a ete par eux aussi aquis des enfants et heritiers de deffunts Jan Baudichon et Louise martin pere et mere par c o n t r a c t j u d i c i a i re d e l a d i t t e j u r i d i c t i o n d e s re g u a i re s du vingt huit avril mil sept cent trente cinq ; Une petite maison située au Derriere consistant dans un petit parambas avec cheminée et un cavau a coté, chambres galleries et greniers ainsy qu'elle se contient B a t i e a m u r s e t c o u v e r t e s d ' a rd o i s e s B o r n é e d ' u n c o s t é a u d i t s i e u r L e n o i r d ' a u t re c o s t é e t d ' u n b o u t a la ditte maison neuve d'autre bout au dit Lenoir par le derriere au sieur Dubois ; D'une a u t r e p e t i t e m a i s o n b a t i e a murs couverte d'ardoises située a la dite fosse dans la Rüe de la nation anciennement nommée la Rüe de la haute folie consitante dans un parambas, chambre et grenier au dessus ; et un magazin audessous de la ditte maison ainsy que Letout se contient borné d'un costé a la veuve Picard, d'autre costé a la Dame Boucher C o u r d e l a n a t i o n c o m m u n e e n t re d e u x p a r l e d e r r i e re a la Dame marinier par le devant La Rüe de la nation Les dites deux petites maisons sont comprises et font partie de la ditte vente judiciere; Reconoissent a u s s y q u e L e d i t Seigneur Esveque a cause de son fief a Droit de haute moyenne et Basse Justice Epaves galions Desherance de lignes successions de Batars, rachats sous Rachats, Droit de quintaine sur la Riviere 7 8 De Loire, creation d'officiers et generallement tous autres droits dus a un seigneur haut justicier et tout ainsy que l e f i e f l e re q u e re L e q u e l a v e u i l s d o n n e n t p o u r v r a y s i n c e re e t a b s o l u , re s e r v a n t a y a d i t e r s ' i l y e c h o i t , e t pour le presenter et faire recevoir par messieurs l e s o f f i c i e r s d e l a d i t t e j u r i d i c t i o n e t e n re q u e r i r a c t e ou Besoin sera, ils ont nomme pour leur procureur maistre Jullien pierre moreau, avec tout pouvoir quant a ce, fais et consenty au dit nantes sous Le seing des dits avouants, et les nostres les dits jour En an, Ratures cinq mots ne valent marie Knoles gilagh Philippe Gilagh ?????? no Royal ??? a nantes le 10 mars 1740 recu six sols ?????? ????? no Royal 9 Gravure de PERRIN datée 6-12-1893 la rue de l'Héronnière (d'après carte postale VIEUX NANTES - Rue de l'Héronnière - Logis du XVIII ) cette gravure montre les petites maisons qui bordaient l'îlot de ce côté. Une des trois petites maisons de Philippe Gilagh est peut être représentée sur la gravure de Perrin. Le pan de mur à gauche de la cheminée de la deuxième maison est probablement le mur nord du troisième corps de logis. C'est sur ce mur que s'adossait la maison décrite avec une galerie, sa trace était encore visible avant la réfection de l'enduit de ce mur (Description 41 Fosse p.9). Cette portion de la rue de l'héronnière devait s'appeler rue de la Nation. Le détail du plan de 1698 ci-dessous montre des îlots bordés de petites maisons. L'accroissement du nombre constructions s'est fait au détriment des "zones vertes" qui en constituaient le centre, ce qui justifie les nombreuses venelles qui les desservaient. On comprend ainsi les difficultés rencontrées par Philipe Gilagh pour réunir les terrains nécessaires à la construction de sa maison. Détail du plan de Nantes 1698 Ministère des Affaires étrangères - Mémoires et Documents, sous-série Bretagne N°1515