Gabriel Méo feat Raphaël Emine

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Gabriel Méo feat Raphaël Emine
Dossier de presse
Gabriel Méo feat Raphaël Emine
Tech neck
Exposition du 29 mai au 4 juin 2015
Du mercredi au samedi - 15h / 19h et sur rdv
Vernissage le jeudi 28 mai à 18h30
Nocturne dans le cadre des Visiteurs du Soir:
29.05.2015 de 15h à 22h
30.05.2015 de 15h à 21h
22 rue de Dijon - 06000 Nice
+33 (0)6 78 99 22 61
[email protected]
www.le22ruededijon.com
Tech Neck
29.05 - 04.07.2015
La revue américaine Surgical Technology International publiait une étude, en janvier 2015, démontrant que notre usage à répétition des smartphones donnait naissance à une ride nouvelle
au niveau du cou. Invention inédite à l’ère du hashtag, ce sillon creusé à l’horizontale nommé
«Tech neck » incarnerait la vraie-fausse fabrication d’un mal 2.0. Par l’usage de ce nouveau
mot-clé pour sa première exposition personnelle, Gabriel Méo explore en partie les abysses des
structures de pouvoir que sont les nouvelles technologies. Surveillance et contrôle en continu des
corps, la question de la mauvaise ou bonne posture est ici remise en branle. Il n’est pas étonnant
que Gabriel Méo ait invité Raphaël Emine, artiste, ami et complice d’atelier afin de questionner
les modalités d’une exposition dite personnelle. Pour ce solo à deux, Gabriel Méo cherche ainsi
à éviter les systématismes et bouscule les dualités inhérentes au goût par la déhiérarchisation
des matériaux et des pratiques. Comme à son habitude, Gabriel Méo, peintre chiffonnier selon
ses termes, récupère, coupe, recycle, combine, raccorde, greffe, sature, consolide et assemble
les matériaux entre eux afin de provoquer d’innombrables collisions et de multiples croisements.
Tous les deux partagent la même énergie explosive pour ne pas laisser le travail se gangrener ou
se fossiliser. Featuring assumé et voulu, Méo combine Emine : l’un avec, pour ou contre l’autre,
à la fois complémentaires et différents. Introduisant la sphère domestique dans leurs pièces, tous
deux suggèrent les contours d’un vocabulaire de formes orchestrées par des matières premières,
des gestes simples qui s’accordent au sein de ce dispositif à deux voix et à quatre mains.
Jouant avec la frontalité et les pouvoirs évocateurs des médiums, tant la peinture que la sculpture, Gabriel Méo ne cesse de créer à partir d’une économie de moyens, joyeuse et rigoureuse,
afin d’enclencher une longue et lente déconstruction de la peinture et de ses concepts. Aussi,
les sculptures minimales de Raphaël Emine, à la fois aériennes et transparentes, artisanales et
industrielles, contrebalançent une spontanéité du geste et un équilibre fragile des matériaux: le
bronze, le plexiglas sont ici utilisés pour leur qualité et leur propriété. Chacun de ses éléments
permettant de soutenir l’autre, en tension et avec stupéfaction. Étranges mixtures de mauvais
raccords, de bons ratages et de petits sabotages, les œuvres de Méo-Emine sont un jaillissement
permanent de matériaux et d’actions. Cette profusion de signes et de gestes nous imposent une
torsion de et dans tous les sens. Collages, greffes, peintures réversibles, cloisons, étagères, tapis-peinture, cet ensemble scénographié tend à fragmenter l’espace d’exposition, à le rythmer et
à le densifier vers le bas. Telle une interface sur internet, on navigue de lien en lien. Des formes
ou des motifs reviennent et se rejouent par l’accumulation de données.
Matériaux fragmentés et raccordés à des objets récupérés, l’attrait pour la banalité et la beauté
des petites choses est constamment en jeu. Gabriel Méo et Raphaël Emine font la part belle à
l’exploration et à l’expérimentation. Les œuvres se court-circuitent entre elles et électrisent l’espace d’exposition par l’introduction d’éléments parasites, balafrés, fracturés ou d’images « grasses
». Pas de cut final, nous avançons la tête baissée au sein de cette œuvre totale frankenstienienne
ou oeuvre-composite de toiles rafistolées, d’agrafes et de lambeaux. Cet alliage surprenant entre
les œuvres oscille entre la fusion et l’autonomie de chaque pièce. Ordonné, saturé et chargé,
l’espace circonscrit par les œuvres est une réponse au contexte : rapport au sol, jeu avec l’architecture de la galerie. Le mélange des matières/matériaux brutes, pauvres, kitsch fait tressaillir la
puissance et la trivialité d’une peinture devenue volume. Par delà une harmonie dissonante, le
chaos et l’élégance fusionnent partiellement et laissent certaines zones de lecture plus neutres.
Sans complaisance, Gabriel Méo devance une certaine réalité pour révéler ce qui s’y cache. Il se
soucie des indices de temps qui composent ses œuvres indexées. En explorant le fragmentaire
et le délabré, Gabriel Méo révèle la force corrosive du temps, la décadence du présent et de sa
détérioration.
Marianne Derrien
Gabriel Méo
Se revendiquant «obsessionnel et radical», Gabriel Méo est convaincu que «la banalité est la
matière première de la splendeur», au point d’en faire le titre d’une de ses œuvres, et la matière
première de son art: «Je persiste en effet à croire que le véritable artiste est celui qui crée à partir
d’une économie de moyens, notamment ce qui lui tombe sous la main». Méo est un pirate, un
pilleur d’épaves, même. Mauvais goût et mauvais esprit lui tiennent lieu de boussole; ses œuvres
naissent de ces voyages tous azimuts à travers l’histoire de l’art et des techniques, dont il explore
tous les recoins, avec une prédilection pour Dada et le collage, bien sûr, mais aussi l’expressionnisme abstrait, la céramique et la peinture sur tissu. Convaincu, à la suite de Guy Debord, que
dans le monde réellement renversé le beau est un moment du laid, Méo évacue les surplus de la
société spectaculaire marchande en de sublimes autels à leur exoticité intrinsèque : « Je recueille
avec soin ce que vomit notre culture du quotidien en mêlant haute et basse culture. Ainsi, je teste
l’étanchéité de ces deux extrêmes, à coup d’infiltrations ingrates »...
Stéphane Corréard
Lévi Charles Reardon, 2015, céramique émaillée et métal,
9x44x27 cm.
Conclusion, absence de prothèse mammaire, 2015,
techniques mixtes sur toile, 55x45cm.
Gabriel Méo
Né en 1984 à Hyères les
Palmiers (France)
Vit et travaille à Paris
gabrielmeo.tumblr.com
FORMATION
2013 DNSEP avec mention, Ecole Nationale Supérieure d’Art de la Villa Arson, Nice
2011/12 Städelschule, Francfort, Allemagne
2011 DNAP avec les félicitations du jury, Ecole Nationale Supérieure d’Art de la Villa Arson, Nice
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2015
Lumière Permanente, commissariat Pierre David, Moly-Sabata, Les Sablons
Outrage (acte2), commissariat Joël Riff, G8 - Cité Internationale des Arts, Paris
Tech Neck, Le 22, Nice
Inspiration d’en Face, TER, La plaine Saint-Denis
Outrage (acte 1), commissariat Mathieu Buard, Galerie Jeune Création, Paris
Outrage (acte 1), commissariat Mathieu Buard, G8 - Cité Internationale des Arts, Paris
2014 La Loutre et la Poutre, comissariat Mathieu Buard & Joël Riff, Moly-Sabata, Les Sablons
Minimenta, comissariat Jean-Christophe Arcos, Galerie Bertrand Baraudou, Paris Quand même..., Le 22, Nice
10 ans, Espace A Vendre, Nice
Salon de Montrouge, commissariat Stéphane Corréard, Montrouge
Sculpture Synchronisée, commissariat Georgia René-Worms & Rafaela Lopez, piscine Jean Médecin, Nice
2013
Drawing by number, Espace A Vendre, Nice
Shape of thoughts, Galerie The Breeder, Monaco
Des corps compétents, commissariat Arnaud Labelle-Rojoux, Galerie Carré, CNAC Villa Arson, Nice
Foutre, commissariat Mathieu Buard & Joël Riff, Chez Duo, Paris
Un été Américain, co/commissariat Le 22 et Espace A Vendre, Le 22, Nice
En promotion/ Le sens de la vague, commissariat Stéphane Corréard, Villa Arson et Galerie de la Marine, Nice.
Avant-goût, commissariat Gilbert Caty, Fondation René d’Azur, Nice
Désarçonnés, commissariat Philippe Le Gac, Espace Férrié, Draguignan
Keep in touch, commissariat Adrien Rovero, Galerie Art & Rapy, Monaco
2012
Eté Indien, commissariat Rafaela Lopez, Lycée François Villon, Paris
Le rouleau compresseur, commissariat Arnaud Maguet & Jean Baptiste Sauvage,
Galerie Montgrand, Marseille
Kombiticket clubroom #2, commissariat Catriona Show & Christian Viallard, NGBK, Berlin
Rundgang, commissariat Judith Hopf, Städelschule, Francfort
2011
Family Sized, commissariat Florian Auer, Pazza Pazza, Francfort
Duty Free, commissariat Réjean Peytavin, TER, Paris.
Sitôt dit, commissariat Arnaud Labelle-Rojoux, CNAC Villa Arson, Nice
La bamba triste, commissariat Arnaud Maguet, Galerie Epérimentale, Villa Arson, Nice
Produits dérivés, commissariat Thomas Golsenne, Le Salon, Nice
RESIDENCE
2014
Moly-Sabata Fondation Albert Gleizes, Les Sablons
Raphaël Emine
Raphaël Émine appartient à cette génération d’artistes qui revisitent l’héritage du ready-made
à l’âge du low tech et de l’autonomie radicale, comme parfois Stéphane Vigny, Simon Nicaise
ou même Théo Mercier.
Sa série d’Objets intelligents, en cours depuis 2010, se présente ainsi comme des croquis
dans l’espace, explorant les possibilités spatiales, graphiques, physiques et symboliques d’un
objet donné, poteau urbain, plot de circulation ou balai-brosse.
Dans une appréhension singulière du matériau, qu’on devine très libre, Émine parvient non
seulement à révéler ses qualités, mais se joue de ses limites, voire en exacerbe les contradictions, ou l’ambivalente nature.
Comme Marcel Duchamp s’interrogeant sur la possibilité de produire des oeuvres « qui ne
soient pas d’art », Émine se revendique moins du grand Art que du bricolage, l’érigeant en
principe politique : « Je veux laisser une large part d’autodétermination à mes oeuvres, une
autodétermination organisée, de manière organique et expérimentale. Chercheur sans objet,
l’artiste bricoleur possède à la fois l’âme du poète et de l’ingénieur : il essaie, tend des pièges
à la réalité qu’il connaît, doute, tâtonne, cherche l’erreur dans l’espoir d’y trouver un peu de
justesse »...
Stéphane Corréard
Sans titre, plexiglas, bronze, dimensions variables.
Sans titre, porcelaine, métal, dimensions variables.
Raphaël Emine
Né en 1986 aux Sables d’Olonne
Vit et travaille à Paris
raphaelemine.tumblr.com
FORMATION
2014 DNSEP, Ecole Nationale Supérieure d’Art de la Villa Arson, Nice
2011 DNAP, Ecole Nationale Supérieure d’Art de la Villa Arson, Nice
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2015
2014
2013
Prends dans ton sac, (progammation en cours), Paris
Punch and lines, Galerie MLS-123, Bordeaux
Gender’s, Centre Keramis, La Louvière, Belgique
Tech Neck, Le 22, Nice
Bazar Bizarre, La galerie, Galeries Lafayette Cap 3000, Nice
Trois pas de côté, commissariat de Frédéric Bonnet, Galerie de la Marine, Nice
Les corps compétents (La modification), commissariat d’Arnaud Labelle-Rojoux,
Centre national d’art contemporain de la Villa Arson, Nice
Sculpture synchronisée, commissariat Rafaela Lopez et Georgia Renée-Worms,
happening à la piscine Jean Médecin, Nice
En promotion/ Le sens de la vague, commissariat Stéphane Corréard, Villa Arson et Galerie de la Marine, Nice.
Désarçonnés, commissariat Philippe Le Gac, Espace Férrié, Draguignan
2011
Produits dérivés, commissariat Thomas Golsenne, Le Salon, Nice
BOURSES / RESIDENCES
Boursier des résidences du réseau Etac, Centre d’Art Addaya (Alajo, Palma de
Mallorca) du 1er décembre 2014 au 15 janvier 2015, Centre d’Art de L’Empordà,
(Figueres, Catalogne) du 15 janvier au 28 février 2015.