Le Mushuau nipi inspire des jeunes des deux peuples

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Le Mushuau nipi inspire des jeunes des deux peuples
CANOË
Le 19 septembre 2011
Le Mushuau nipi inspire des jeunes des deux peuples
Par : Jean St-Pierre
Les Amis du Mushuau nipi ont réalisé l’exploit de réunir une quinzaine de jeunes autochtones et nonautochtones sur le rivage de la rivière George. Le vice-chef de l’Assemblée des Premières nations,
Ghislain Picard, parrainait la première initiative jeunesse du Mushuau nipi du 4 au 11 août.
Le défi était de taille sur le plan financier et logistique. Quelques partenaires se sont associés à
l’initiative dont le Regroupement des centres Amitiés autochtones du Québec. Les participants
provenaient de Mingan, Québec, Lanaudière, Chibougamau et plusieurs de Uashat/Maliotenam et
Sept-Îles.
Dépaysement
«Même les jeunes Innus n’ont plus aussi facilement accès au territoire. Nous étions au cœur de leur
culture et ils se sentaient dépaysés au début. En pratiquant à une activité traditionnelle, une jeune
participante a affirmé qu’elle sentait un changement s’opérer en elle. Les jeunes Québécois ont aussi
réalisé des prises de conscience personnelle», affirme le porte-parole des Amis du Mishuau nipi, Serge
Ashini Goupil.
Les jeunes ont d’abord participé à un projet sur la littérature, la prise de parole et l’identité. Ils ont
ensuite échangé sur la base du texte «Respecte ma voix» de Tania Larivière et d’un poème de Maya
Cousineau Mollen. «Notre peuple vit de la nature, mais respire l’air des grandes villes. D’origine
autochtone ou non, il a suffi d’un court séjour dans les terres nordiques du Québec afin de se
retrouver», écrivent les deux auteures.
Futurs leaders
«Nous contribuons à former les leaders de demain. Les jeunes maintiennent des liens sur les réseaux
sociaux depuis les échanges dans le Nord. Il s’est passé quelques choses dans le groupe. Certains
participants ont montré un grand intérêt pour les affaires politiques par exemple. Ghislain Picard a été
un parrain exceptionnel. Il a vécu dans la tente avec les jeunes», résume Serge Ashini Goupil.
Les jeunes ont décidé eux-mêmes des thèmes, de l’horaire des activités et des modes d’expression.
L’endroit mythique du Mushuau nipi (pays sans arbre), près du passage migratoire du troupeau de
caribou de la rivière George au 56e parallèle, a charmé les participants.