Amoureuses figures - Université de Montréal

Transcription

Amoureuses figures - Université de Montréal
APPEL À CONTRIBUTIONS
COLLOQUE ÉTUDIANT ANNUEL DE LA REVUE POST-SCRIPTUM.ORG
Université de Montréal,
1-2 mai, 2014
Amoureuses figures
Figuration amoureuse ou l’« En-Amour » comme figure
Tentant de composer cet appel de texte, nous faisons face à une difficulté de taille. Nous
voudrions commencer par une définition, quelque chose qui permettrait de donner un
cadre et cela nous est impossible car, de l’amour il nous semble, il y a trop à dire.
Considéré comme un sentiment, ou bien une valeur, une idée, un bienfait ou une tare,
l’amour ouvre les portes et les ferme, construit des maisons, des villes, mais ne s’interdit
pas non plus de les écraser, de poser la dynamite et de regarder le carnage, de près, de
loin, brûlant parfois avec la structure même.
En réfléchissant à ce qu’est l’amour, nous n’avons jamais été capables de nous arrêter –
trop d’idées toujours, de directions, de chemins, de bifurcations. Nous pensions à Ovide,
à L’art d’aimer et à Remède à l’amour, à ces deux opposés qui n’en sont peut-être pas,
car si l’Amour est parfois à guérir, aimer, activement, semble plutôt tenir d’un art.
Cette mise en contexte pointant finalement combien l’amour permet de penser et de
parler. C’est ainsi que nous en sommes venus, à défaut d’un consensus, aux figures de
l’amour. Figures qui représentent l’amour certes, mais aussi et surtout, figures que
l’amour, ou que le fait d’aimer, crée. Passage à travers les pensées d’Auerbach sur la
figure, de Buber dans le dialogue, de Deleuze et Guattari sur les personnages conceptuels,
passage à travers ces auteurs qui nous ont permis, enfin nous l’espérons, de quitter le
banal de l’Amour pour nous lancer dans la délicate complexité du sentiment amoureux,
qui se parle, qui hurle et murmure.
À une époque où être amoureux, amoureuse est devenu une sorte de tare – où prononcer
le mot même semble être douloureux – une affliction ridicule, nous voulions encore
tenter de penser, de combattre, de chercher. Y-a-t-il encore quelque chose à comprendre
de ces fameux clichés? N’est-il pas possible d’aimer, de créer, même là où la poésie
semble avoir déserté? N’y-a-t-il pas encore moyen de comprendre par l’amour, de
l’amour? C’est ce à quoi nous vous invitons à réfléchir avec nous.
Veuillez nous faire parvenir votre proposition de colloque, de 250 mots, à l'adresse
suivante : [email protected] avant le 14 mars 2014.
Les actes de colloque seront publiés dans le numéro automne 2014 de Post-Scriptum.
Quelques propositions d’approche :
L’amour comme cliché;
Amour comique, comédie romantique;
Le dialogue amoureux comme forme de connaissance;
Aimer à mourir, à être fou… que comprendre de la métaphore?;
La femme amoureuse, figure démoniaque;
Du visage, du portrait et de l’amour;
Rhétorique amoureuse;
Symbolique du cœur; entre la pompe et la carte à jouer,
Le langage comme expérience de l’amour.
CALL FOR PAPERS
POST-SCRIPTUM.ORG ANNUAL GRADUATE STUDENT CONFERENCE
Université de Montréal
May 1-2, 2014
Love Figures
Amorous figuration or the “In-Love” figure
Drafting this call for propositions, we are faced with a serious difficulty. We would
like to begin with a definition, something that would frame our consideration, but it
appears impossible, as we feel love has too much to say.
Considered an emotion or a virtue, an idea, a blessing or a disgrace, love opens and
shuts gates, builds houses and cities but does not refrain from crushing them, rigging
them with its own dynamite and contemplating the slaughter from afar – or from so
close it burns with the actual structure.
Pondering on love, we could not bring ourselves to a stop – too many ideas,
directions, pathways and junctions: thinking about Ovid, his Art of Love and his Cure
for Love, these two opposites that may not be so, as Love is sometimes an ailment to
be cured of, while to love, actively, is more akin to an art.
This contextualization actually zeroes in on how much love enables thought and
speech. Hence, for lack of a consensus, we came to the figures of love. Figures of
love, indeed, but also what love figures out and creates. Travelling through
Auerbach's reflections on figura, Buber's dialogue, Deleuze and Guattari's conceptual
characters and the authors who enabled us, or so we hope, to leave behind love as a
banality, we’ll attempt to dive into the delicate complexity of the amorous feeling,
which is rather spoken, howled or whispered.
In a time when being in love has become a sort of character flaw – when pronouncing
even its name appears painful – a diminishing affliction, we want to try thinking,
fighting and searching; is there still something to understand from those clichés? Isn't
it still possible to love, to create, even where poetry has left? Isn't there still a way to
comprehend through love, from love? This is what we are inviting you to reflect on
collectively.
Please send us your conference proposition, maximum 250 words,
[email protected], before March 14, 2014.
The proceedings will be published in Post-Scriptum’s Fall 2014 edition
The topics can be chosen from, but not limited to:
Love as cliché;
Comic love, the romantic comedy
The amorous dialogue as a form of knowledge;
to:
Loving to death, madly in love... what understanding of the metaphors?;
The woman in love, demonic figure;
On faces, portraits and love;
The rhetorics of romance;
Symbolism of the heart, from the pump to the card suit;
Language as an experience of love.

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