Etude sports et seniors

Transcription

Etude sports et seniors
Le sport
et les seniors
Diagnostics territoriaux et
perspectives de développement
Sport Santé Bien être : La ville de Limoges
Sport-Loisir : L'agglomération de Brive-La-Gaillarde
Sport et Sociabilité : Le Pays de Guéret
Janvier
J
er 2
2010
Edito
Dans le cadre de l’ «Observatoire du Sport en Territoires Limousins», l’Etat et la
Région s’attachent à étudier des thématiques sportives à fort potentiel de développement pour les territoires limousins.
Le contexte démographique, le cadre de vie, l’image dynamique et conviviale de la
région limousin nous ont conduits après l’étude sur les sports de nature, à mener une
étude approfondie sur la pratique sportive des seniors.
Dans ce cadre, une première publication «Point sur le sport et les seniors» mettait en
exergue deux tendances lourdes : le vieillissement de la population française et la
motivation des seniors à pratiquer une activité physique pour «bien vieillir». Trois
problématiques se dégageaient alors de cet état des lieux :
- Comment la pratique sportive peut-elle contribuer au bien être des seniors (santé
physique, morale, psychique...) ?
- Comment le mouvement sportif fédéral peut-il s’ouvrir vers une pratique
loisirs
adaptée aux seniors ?
- Comment la pratique sportive peut-elle participer à rompre l’isolement des seniors ?
Un diagnostic territorial relatif à ces problématiques a donc été réalisé sur les territoires respectifs de la Ville de Limoges, de l’agglomération de Brive-la-Gaillarde et du
Pays de Guéret.
Ce document «Le sport et les seniors - Diagnostics territoriaux et perspectives de
développement» se veut un outil d’aide à la décision pour anticiper les besoins en
activités physiques des seniors et faire en sorte que ceux-ci induisent des retombées
en termes de développement économique et d’emploi en Limousin.
Les perspectives de développement présentées dans ce document, orientées autour
de l’adaptation, de l’accessibilité et de la convivialité des pratiques sportives,
intègrent nécessairement des enjeux de formation, d’aménagement territorial, de
santé et d’action sociale.
C’est pourquoi, nous souhaitons que ce document favorise le rapprochement des
multiples acteurs en Limousin concernés par cette large thématique du sport et des
seniors afin d’en développer la pratique, non seulement nécessité de santé publique
mais également opportunité de développement territorial.
Jean-Paul DENANOT
Président du Conseil Régional
du Limousin
Evelyne RATTE
Préfet de la région Limousin
Préfet de la Haute-Vienne
Observatoire du sport en territoires limousins
Comité de pilotage
La Direction régionale jeunesse et sports de Limoges
représentée par Daniel ARRANZ, Jean-Michel MARTINET et Eric MOREAU
www.limousin.pref.gouv.fr
www.limousin.jeunesse-sports.gouv.fr
La Région Limousin
représentée par Régis FOSSATI et Vincent JANVIER
www.region-limousin.fr
L'INSEE du Limousin
représenté par Fabienne LE HELLAYE et Marie-Laure MONTEIL
www.insee.fr
Le CROS du Limousin
représenté par Jacques MAUGEIN et Antoine MELLIER
www.limousin.franceolympique.com
Prisme Limousin
représenté par Danielle JULLIEN
www.prisme-limousin.fr
Le Centre de droit et d'économie du sport
représenté par Sabine CHAVINIER, Jean-Jacques GOUGUET et Nathalie
HENAFF
www.cdes.fr
Contacts
Direction Régionale Jeunesse et Sports de Limoges
Mr Eric Moreau
[email protected]
Région Limousin
Mr Vincent JANVIER
[email protected]
05 55 45 00 88
Sommaire
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A. Etat des lieux de l'offre Sport Santé Bien être
1. Au sein du réseau sanitaire et social
2. Au sein du mouvement sportif
3. Au sein des collectivités territoriales
4. Au sein d'organisations privées
7
12
32
38
B. Etat des lieux de l'offre Sport Loisir
1. Au sein du mouvement sportif
2. Les autres offres de loisirs sportifs
52
83
C. Etat des lieux de l'offre Sport et Sociabilité
1. L'unité urbaine de Guéret : une offre plus diversifiée
que la demande
2. L'espace rural du Pays de Guéret
3. Analyse territoriale spécifique : la ZUS de l'Aurence
102
110
123
Partie 2 : Perspectives de développement
A. Principales tendances lourdes
1. Données sociodémographiques
2. Pratiques sportives
3. Décalage entre l'offre et la demande
4. Hétérogénéité des situations d'emploi et de formation
134
140
151
158
B. Préconisations
1. Adaptation
2. Accessibilité
3. Convivialité
167
176
183
Observatoire du sport en territoires limousins
ETUDE DE TERRITOIRES SUR LE SPORT ET LES SENIORS
Le vieillissement de la population est en train de devenir un enjeu de société du
fait de son ampleur croissante : 21,3 % de la population française a plus de 60 ans
(2007) et en 2030 ils représenteront près de 34 % de la population totale. Un tel
phénomène se retrouve au niveau planétaire avec des variations considérables
selon les pays (20 % de plus de 65 ans au Japon mais 5,5 % en Indonésie en
2005).
A l’échelle régionale, le Limousin fait partie des territoires qui accueillent une part
importante de personnes de plus de 60 ans : 28 % (2005) et ce pourcentage devrait
s’approcher de 36 % en 2030, avec des variations entre espace rural et espace
urbain, ainsi qu’entre les départements (voir notre Point sur…). C’est la HauteVienne qui connaîtra le plus gros afflux de seniors et principalement l’aire urbaine
de Limoges. A l’inverse, les seniors corréziens résideront majoritairement en milieu
rural (61 %). On voit ainsi apparaître une différenciation territoriale importante
dans la localisation des personnes âgées ce qui devrait conditionner les politiques
publiques à mettre en œuvre.
Le vieillissement de la population constitue donc une tendance lourde qui va
affecter le fonctionnement des territoires de demain et il ne faudra pas limiter le
débat au seul problème des retraites et de leur financement :
-
d’un point de vue économique, c’est tout l’enjeu du développement d’une
véritable économie résidentielle impliquant certainement de profondes
transformations dans la structure des activités économiques des territoires
d’accueil des seniors du fait des spécificités des besoins de cette clientèle
(commerces, services…). Il y a ici une véritable opportunité à saisir pour
un certain nombre de territoires. Les retraites représentent plus de 13 %
du PIB et 24 % du revenu des ménages au niveau national mais avec des
différenciations territoriales importantes : 17 % en Seine et Marne mais
35 % dans les Pyrénées Orientales. Comme le rappelle le rapport SaintEtienne (juin 2009), l’économie des territoires repose à court terme sur
quatre bases : les activités locales de production ; les salaires versés par
le secteur public ; les prestations sociales hors retraite et l’économie
résidentielle (retraites, résidences secondaires, actifs travaillant à
l’extérieur du territoire et tourisme).
-
d’un point de vue social, c’est tout l’enjeu de l’avenir de l’Etat Providence
par rapport aux nouveaux défis posés par l’afflux de seniors : prise en
charge de la dépendance, financement des dépenses croissantes de santé,
image de marque du territoire, solidarité entre les âges et les générations,
isolement et solitude… Tout cela pose fondamentalement la question de
la place de la personne âgée dans les territoires et plus généralement le
problème de la restauration du lien social pour toute une partie de cette
population.
C’est cette globalité territoriale mais également cette hétérogénéité des publics
qu’il va falloir prendre en compte dans notre étude.
• Il faut tout d’abord rompre avec l’idée selon laquelle la vieillesse
relèverait essentiellement d’une prise en charge médicale. C’est au contraire une
approche globale qui est nécessaire pour répondre aux multiples besoins des
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personnes âgées. Quand on analyse la littérature sur les seniors, les principales
composantes du mode de vie de cette population concernent l’habitat, la mobilité,
les services à domicile, la santé, le lien social, la culture. C’est une globalité qu’il
convient d’aborder en étudiant ce que peut apporter la pratique sportive à chacune
de ces composantes.
Par ailleurs, loin de constituer un groupe homogène, les personnes âgées sont
confrontées à des difficultés plus ou moins prononcées qui vont les handicaper
dans leur vie quotidienne : dégradation de l’état de santé, motricité altérée,
isolement,… Ainsi, suivant le capital socioculturel dont dispose la personne âgée,
ces difficultés seront plus ou moins bien supportées.
Dans cette double perspective de globalité territoriale et d’hétérogénéité des
publics, nous avons croisé une triple entrée territoriale (Limoges, Brive, Guéret) et
une triple entrée thématique (santé, loisirs, lien social).
• Les thèmes choisis reflètent les objectifs qu’assignent les seniors à une
pratique sportive et qui rentrent dans un véritable cycle de vie. En premier lieu, il
semblerait que le principal motif soit la recherche d’un bon état de santé, qu’on le
considère d’un point de vue préventif ou d’un point de vue curatif. Dans un second
temps, l’activité sportive est là pour procurer de la détente, du plaisir et rentre
dans la recherche d’une bonne qualité de vie. Dans un troisième temps le sport
permet de rompre l’isolement et crée du lien social.
• Pour satisfaire les besoins ressentis par les seniors dans ces trois
champs, les territoires concernés devront penser une approche globale incluant de
multiples champs. Il s’agit d’une approche transversale dont les principaux besoins
révélés sont les suivants :
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-
l’adaptation du logement dans une perspective de maintien à domicile ;
-
la proposition de formules d’hébergement innovantes évitant à la fois
l’entrée en structure collective et le maintien à domicile inadapté ;
-
l’approfondissement du dispositif de maintien à domicile : Quelle stratégie
de service d’aide ? Quelle transversalité ? Quelles nouvelles structures du
type plateformes multiservices de dimension intercommunale ? Quels
nouveaux métiers ? Quelles formations ? …
-
la garantie d’un système de transport à la demande avec un certain
nombre d’obstacles à dépasser : accessibilité aux équipements pour
personnes à mobilité réduite, coût du déplacement, insuffisance des
services à la personne pour sécuriser le déplacement. En cas de
déficience, la conséquence peut être le repliement des personnes âgées
qui ont peur de se déplacer.
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ETUDE DE TERRITOIRES SUR LE SPORT ET LES SENIORS
On constate ainsi la très grande complexité qui caractérise la relation entre
besoins des personnes âgées et territoires. Afin de gagner en efficacité pour
mener les enquêtes de terrain, on a affecté une fonction principale à chaque
territoire :
-
à Limoges, la problématique santé
-
à Brive, la problématique loisirs
-
à Guéret, la problématique lien social.
Néanmoins, la réalité n’étant pas aussi simple, nous avons resynthétisé les
résultats des enquêtes autour des trois thématiques. L’essentiel de l’information
relative à chacune d’entre elles provient du territoire de référence mais nous avons
également rapporté des bonnes pratiques en provenance de territoires autres que
le référent (par exemple la santé à Brive).
Au final, nous structurons notre étude en deux parties :
-
dans une première partie, nous établissons trois diagnostics territoriaux de
la relation activité physique et/ou sportive et senior. Ces diagnostics se
structurent autour des trois thématiques santé, loisir, et lien social
centrées sur leur territoire de référence (Limoges, Brive et Guéret). Nous
présentons également des bonnes pratiques qui n’appartiennent pas
nécessairement au territoire de référence. C’est le cas en particulier pour
l’analyse du lien social qui traitera de la problématique de la lutte contre
l’isolement des personnes âgées en Creuse mais également dans un
quartier défavorisé de l’aire urbaine de Limoges.
Ces diagnostics issus de nos enquêtes de terrain permettront de faire un
état des lieux exhaustif des structures d’offre de services aux seniors et
permettront également de dresser des profils types de pratiquants.
-
dans une deuxième partie, nous présentons des éléments de prospective
tant démographique que territoriale pour essayer d’anticiper ce que seront
les enjeux à venir autour des pratiques sportives des seniors. En
particulier, il s’agit de savoir s’il y a des risques de décalage entre l’offre
et la demande de services sportifs aux seniors.
Sur ces bases, nous faisons au final un certain nombre de préconisations politiques
autour de trois axes principaux : adaptation, accessibilité et convivialité.
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Précisions méthodologiques
Pour réaliser ces diagnostics sur l’offre de services « d’activités physiques ou
sportives » aux seniors, nous avons mené plus de cinq cents entretiens
(téléphonique ou en face à face) à partir de guides d’entretien.
Dans un premier temps, nous avons sollicité des interlocuteurs engagés dans des
structures de coordination et/ou de centralisation de l’information (voir liste en
annexe 1). L’échelon privilégié a été le niveau régional. En fonction de nos
interlocuteurs, nous nous sommes ensuite orientés vers le niveau national,
départemental et/ou local. Il s’agissait ici de repérer les structures proposant des
activités physiques ou sportives aux seniors.
Lors de la phase d’enquête auprès de ces structures, l’objectif du recensement
était triple :
- répertorier les dispositifs et programmes existants (buts, moyens,
commanditaires, partenariats, acteurs) en termes d’offre d’activités aux seniors
mais également de formation au personnel encadrant ;
- identifier et quantifier le public concerné qui pratique au sein de ces
structures ;
-
recenser les bonnes pratiques dans les structures d’offre.
Compte tenu de la nature très diverse des structures d’offre de services pour
seniors que nous avons identifiées, nous avons choisi de les regrouper, quand cela
amenait à une meilleure lisibilité de l’information, à travers des catégories telles
que le réseau sanitaire et social, le mouvement sportif, les organisations privées,
les collectivités…
Nous rappelons qu’étant donné l’étendue du champ de la thématique « sport et
senior », le comité de pilotage de l’Observatoire du sport en territoires limousins a
choisi d’étudier trois sous-thèmes (sport-santé ; sport-loisir ; sport et insertion
sociale) sur trois territoires (la ville de Limoges ; l’agglomération de Brive ; le Pays
de Guéret).
Ainsi, par exemple, l’état des lieux de l’offre de services sport santé s’est
principalement porté sur les structures implantées sur le territoire de la ville de
Limoges. Cependant, au regard de la réalité du terrain, nous avons parfois relevé
certaines bonnes pratiques mises en œuvre hors du territoire de référence de
l’étude.
Nous tenons à préciser par ailleurs que l’analyse des pratiquants seniors au sein
de ces diagnostics ne fait référence qu’à ceux qui pratiquent une activité physique
ou sportive au sein d’une structure, et ne tient pas compte de la pratique
informelle « non encadrée » des seniors en dehors de toute institution. Nous ferons
dans la deuxième partie de cette étude l’analyse des tendances lourdes de la
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pratique sportive (encadrée et non encadrée) des seniors d’aujourd’hui et de
demain de manière générale.
Au-delà des différents entretiens réalisés pour les diagnostics, nous avons
également réalisé trois tables rondes, une sur chaque territoire. Celles-ci ont réuni
à chaque fois une quinzaine de personnes ressources identifiées lors des
diagnostics. Ces tables rondes avaient pour but de créer un débat, de confronter
les acteurs ainsi que de relever les forces et faiblesses du territoire concernant le
développement territorial de la pratique sportive chez les seniors.
Enfin, nous avons souhaité expliquer clairement le sens de certains termes utilisés
fréquemment tout au long de ce document afin d’en améliorer la compréhension et
d’éviter toute confusion.

Seniors : nous avons identifié sous l’appellation seniors, les personnes de
60 à 75 ans, autonomes et n’ayant pas d’activité professionnelle ; cette
terminologie ne fait pas référence aux catégories d’âge sportives utilisées
dans la pratique de certaines disciplines.

Sport : il s’agit ici davantage d’une activité physique et sportive au sens
large du terme. Cela s’étend de la marche à allure modérée à la pratique
de certaines disciplines en compétition.

La gymnastique : dans le cadre de notre état des lieux, le terme de
gymnastique revient fréquemment. Pour éviter de reprendre certaines
appellations labellisées ou déposées par des institutions sportives nous
avons employé ce terme de façon générale pour décrire des activités
gymniques d’entretien qui peuvent avoir des intensités différentes selon
les cas. Toutefois, en employant ce terme nous ne faisons pas référence à
la gymnastique sportive, qui relève de la Fédération française de
gymnastique, et qui à l’heure actuelle est extrêmement peu pratiquée par
des personnes de plus de 60 ans.
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P ar tie 1
Diag nos tics
territoriaux
A. Etat des lieux de l’offre Sport Santé Bien être
La problématique Sport Santé Bien être chez
les seniors est délicate car il est parfois difficile de la définir et la caractériser précisément.
Les motivations des seniors dans la pratique
d’une activité physique et sportive sont multiples et induisent bien souvent une offre qui
ne se limite pas à poursuivre un seul objectif:
la santé par exemple. Toutefois, nous avons
essayé de repérer pour cette thématique, les
structures qui s’adressaient à un public plus
sensible parmi les seniors et dont les capacités à exercer une activité ne sont pas très
grandes.
En Limousin, les actions en faveur du Sport
Santé ont particulièrement été favorisées,
depuis 2000, par le recrutement d’un médecin-conseiller au sein de la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports. Cet interlocuteur joue un véritable rôle de passeur
entre les sphères médicales et sportives. De
nombreuses initiatives ont ainsi été impulsées, accompagnées, encore soutenues du
fait de l’orientation donnée à ce poste-clé.
Depuis, le rapprochement ministériel des
sports et de la santé facilite encore les passerelles au service du bien être physique
du plus grand nombre dont les personnes
âgées.
1.Au sein du réseau sanitaire et social....7
2. Au sein du mouvement sportif............12
3. Au sein de collectivités territoriales... 32
4. Au sein d’organisations privées......... 38
5. Synthèse de l’offre Sport Santé
Bien être.....................................................46
6. Table des matières Sport Santé
Bien être.....................................................47
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
1. Au sein du réseau sanitaire et social
Afin de bien comprendre l’offre du territoire étudié, il semble important de préciser au
préalable que dans le cadre du réseau sanitaire et social de nombreuses actions
identifiées au plan local ou départemental relèvent de l’application de politiques mises
en œuvre au plan national.
Trois principaux dispositifs ou actions peuvent expliquer la présence de certaines
offres « sport santé » sur le territoire :
Le plan national Bien vieillir
Dans le cadre du Plan national « Bien Vieillir » 2007-2009, plusieurs axes de travail ont
été définis afin de mettre en œuvre des actions et mesures concrètes visant à
améliorer les conditions de vie des seniors, à maintenir une autonomie en prévenant
l’arrivée de certaines pathologies et enfin à favoriser un lien social.
L’axe 3 du plan national « Bien vieillir » se constitue d’un certain nombre de mesures
ayant pour objectif la promotion de l’activité physique et sportive par notamment une
meilleure information et communication de l’offre existante, un soutien particulier aux
fédérations proposant une offre à destination des seniors ou encore une adaptation de
l’offre de formation aux spécificités des seniors. Bien que cet axe ne contienne aucune
offre de services sportifs pour les seniors, il permet toutefois une politique incitative
en faveur de ce public.
L’axe 7 vise quant à lui à développer le « Bien Vieillir » au niveau local par le
financement de projets concrets sur les territoires. Dans ce cadre, l’activité physique
des seniors apparaît comme un des objectifs visés par cet appel à projet. Dès lors, il
est possible de retrouver au niveau régional ou local des actions à destination des
seniors qui bénéficient de financements de la CNSA (Caisse nationale à la solidarité et
à l’autonomie) au titre du Plan Bien Vieillir.
Les Ateliers Equilibre
Depuis 1995, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de Bourgogne a mis en
place un programme de prévention des chutes chez les personnes âgées de 55 ans et
plus.
Ce programme, dénommé Atelier Equilibre, se présente sous forme de 10 séances
hebdomadaires et est animé par un professionnel du domaine sportif ou par un
soignant formé spécifiquement par la Fédération Française d’Education Physique et de
Gymnastique Volontaire (FFEPGV). Il s’agit d’un programme de santé qui « cherche à
préserver, améliorer, restaurer la fonction d’équilibration et l’autonomie de la personne
âgée ».
Depuis, ce programme a été repris par de nombreuses CPAM et mis en œuvre au plan
local dans plusieurs départements. Il concerne plus particulièrement les personnes de
plus de 60 ans « vulnérables » au plan de la santé, socialement ou financièrement.
Ces programmes sont souvent financés par plusieurs dispositifs (Plan national Bien
Vieillir, Groupement régional de santé publique (GRSP), …) et les coûts pour les
participants sont la plupart du temps symboliques (environ de 20 €).
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Partenariat entre la MSA et la FFEPMM
La Mutuelle Sociale Agricole (MSA) a développé un partenariat avec la Fédération
Française pour l’Entraînement Physique dans le Monde Moderne - Sports pour tous
(FFEPMM) dans le cadre de la mise en œuvre du programme PIED (Programme intégré
d’équilibre dynamique).
Ce programme vise la prévention des chutes des personnes de plus de 60 ans
autonomes ne présentant pas de problèmes de santé ou d’équilibre trop précaire. Il est
animé sur 12 séances par atelier, soit une séance par semaine pendant 12 semaines.
Ce dispositif bénéficie, au plan local dans certains cas, de financements de la CNSA
dans le cadre du plan Bien Vieillir et du GRSP. La MSA finance elle-même une partie de
l’animation des séances et reverse 6€ par participant à la fédération EPMM -Sports
pour tous.
La personne, qui intervient sur l’encadrement des séances (diplômé de la formation
fédérale EPMM), est également chargé de prospecter pour trouver des participants. Le
programme n’est pas réservé aux adhérents de la MSA ; il est ouvert à tous les publics
pour un coût de participation d’une quarantaine d’euros.
1.1 Les Ateliers Equilibre proposés par les
Caisses primaires d’assurance maladie
Depuis maintenant 10 ans, les CPAM du Limousin organisent des Ateliers Equilibre.
Ces ateliers s’adressent à des seniors, de plus de 60 ans, « vulnérables » soit du fait de
leurs antécédents de santé soit socialement ou économiquement. Ils s’inscrivent dans
le cadre d’une démarche de santé publique complémentaire de l’offre de services
existante sur les territoires. Ce dispositif est principalement financé par le Groupement
Régional de Santé Publique (GRSP).
Les « Ateliers Equilibre » se composent de 12 séances (10 séances d’exercices
physiques plus 2 séances de tests avant et après) étalées sur 3 mois en général. Les
séances sont assurées par des intervenants issus du mouvement sportif. Ce sont la
plupart du temps des diplômés fédéraux (EPGV, EPMM…), ce qui n’est pas le cas dans
toutes les régions. Pour les CPAM, l’association avec le mouvement sportif pour
l’encadrement des séances permet de disposer d’un animateur qualifié et dont la
formation est suivie et reconnue par la DRDJS mais aussi de bénéficier du maillage
territorial (activité locale, réseau) des animateurs pour s’efforcer de pérenniser
l’activité au-delà du cycle financé. En effet, une formation spécifique aux « Ateliers
Equilibre » est dispensée par l’EPGV. Elle ne permet d’encadrer ces séances que dans
le cadre du dispositif organisé par la CPAM. Par ailleurs, à la fin de ces séances, les
personnes ayant suivi cet atelier sont souvent demandeuses d’une continuité de
l’activité alors que le dispositif proposé par la CPAM ne le prévoit pas. Dès lors, les
animateurs sportifs peuvent ainsi être amenés à proposer les activités de l’association
ou du réseau auquel ils appartiennent.
En moyenne, les groupes sont constitués d’une dizaine de personnes. Au niveau de la
région, 200 ateliers ont été proposés sur l’ensemble des départements, dont plus de
60% en Creuse, ce qui représente plus de 2 000 participants. En ce qui concerne le
territoire de la ville de Limoges, 7 ateliers ont été animés en 2007 par des animateurs
de l’EPGV.
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Avec ce dispositif, on se situe dans le cadre très particulier d’une « démarche de santé
publique ». Par conséquent, ces acteurs du réseau sanitaire et social sont à la
recherche d’un public à risque et soucieux de toucher les personnes qui en ont le plus
besoin. Il s’agit d’actions de prévention à caractère ponctuel. Pour l’heure, aucune
stratégie de continuité n’a été mise en place si ce n’est via l’animateur du mouvement
sportif susceptible de proposer à la fin du programme les activités de son association.
Le risque est que cette offre ne réponde pas aux besoins ou demandes émis par les
participants.
1.2 Investissement des kinésithérapeutes
Sur le territoire limousin, plusieurs cabinets de kinésithérapeutes diversifient leur offre
de soin initiale par des activités physiques inspirées du mouvement sportif.
C’est ainsi le cas du groupe Vithalia, à Malemort sur Corrèze qui a investi dans un
bassin permettant la pratique de la gymnastique aquatique.
C’est également la démarche déployée par un cabinet de kinésithérapie à Objat qui
s’est entendu avec un coach sportif diplômé du BEESAPT et de brevets fédéraux pour
proposer plusieurs créneaux de gymnastique aquatique à leur patientèle. Ainsi, le
cabinet met à la disposition de ce coach leur piscine balnéo pour qu’il encadre des
patients souffrants de certaines pathologies (surpoids, problème d’articulation…) et
qui peuvent être pris en charge par l’activité d’aquagym. En relativement peu de
temps, cette nouvelle activité a intéressé de nombreuses personnes dont des seniors.
Il accueille actuellement 60 personnes par semaine dont une vingtaine de seniors. Il
s’agit principalement de femmes, plutôt dynamiques, ayant une vie assez active
(bénévolat…) et dont les revenus sont plutôt confortables. Le coût de cette activité
s’élève à 45€ par personne pour 6 séances.
1.3 Quelques dispositifs proposés par les
mutuelles
1.3.1 L’Atelier Corps et Mémoire proposé par la Mutualité
française
L’objectif de la Mutualité Française était de mettre en place un programme d’actions
incitant les seniors à adopter des attitudes positives pour un vieillissement en bonne
santé. Mais il s’agissait également à travers ce dispositif de valoriser les capacités
psychosociales des seniors, de lutter contre leur isolement et de développer des
solidarités.
La Mutualité française a ainsi repris le concept du programme « Atelier Corps et
Mémoire », créé par la fédération EPGV, en s’associant localement avec le Comité
régional EPGV pour mettre en place ce dispositif. Profession sport intervient également
au niveau départemental comme partenaire de l’opération en salariant les animateurs
des ateliers.
Ce programme se compose de 2 séances d’1 heure par semaine sur 10 semaines
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-
1 séance en salle sur un travail de développement des entrées
sensorielles de la mémoire à travers la pratique d’activités physiques ;
-
1 séance de marche nordique.
L’encadrement de ces ateliers est assuré par des animateurs diplômés EPGV. Ces
séances sont ouvertes à tous dans la limite de 15 personnes par atelier. Une large
communication est relayée par la presse, la radio et les CLIC (Centres Locaux
d’Information et de Coordination). Par ailleurs, les adhérents de la mutuelle reçoivent
directement un courrier les informant de ces ateliers.
En 2007, 13 ateliers ont été organisés sur l’ensemble du Limousin dans 8 communes
différentes. Au total, 160 personnes ont participé à ce programme. Le public est
principalement féminin et l’âge moyen des participants s’élève à 69 ans. Les ateliers
ont surtout bien fonctionné en Haute-Vienne. Pour 2009, l’objectif était de mettre en
place trois ateliers par département.
Ce programme revient à environ 150 € par participant. Pour financer ces actions, la
Mutualité française du Limousin a perçu en 2007 des financements de la Mutualité
Française nationale et de la CNSA dans le cadre du programme Bien vieillir (9 200€).
En complément, des frais de participation ont été demandés aux seniors ayant suivi
ces ateliers.
A la fin de l’atelier, suite aux demandes des participants, des représentants locaux de
fédérations (UFOLEP, EPGV, FFRS) viennent présenter leurs activités en club pour
inciter les gens à continuer leur démarche.
1.3.2 La Mutuelle Sociale Agricole (MSA) et le programme PIED
Le programme PIED (Programme Intégré d’Equilibre Dynamique) est un dispositif qui a
été mis en place au Canada et repris en France par la Fédération EPMM. Ce
programme est soutenu par l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education
pour la Santé). Il vise à prévenir les chutes et les fractures chez les personnes âgées
autonomes vivant à domicile. Toutefois, il n’est pas adapté aux personnes dont
l’équilibre est trop précaire ou qui présentent des problèmes de santé pouvant être
aggravés par des exercices d’intensité inadaptée. Deux dimensions sont visées dans
ce programme :
-
Prévention santé - renforcement par des exercices physiques les membres
supérieurs et inférieurs ;
-
Rupture de l’isolement - discussions thématiques sur les préoccupations
quotidiennes des seniors. Exemples : information sur les soins des pieds,
les moyens de se relever après une chute…
En septembre 2008, la MSA du Limousin a ouvert ce programme en Creuse et en
Haute-Vienne à ses adhérents ainsi qu’aux non adhérents MSA. Les personnes isolées
en milieu rural sont particulièrement ciblées. Le programme est élaboré spécialement
pour les seniors dans le cadre de la prévention des chutes. Les séances sont animées
par des licenciés sportifs de la fédération EPMM salariés par la MSA.
La création de groupes se fait par l’intermédiaire des CLIC, des écoles de grandsparents européens, des clubs des aînés ruraux et des caisses de retraite
complémentaire (MEDERIC, MORNE, AGRICA). La MSA prend en charge une partie du
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
transport de ses adhérents pour se rendre à ces ateliers. Le but est de surmonter ce
qui avait été évalué comme le principal obstacle à la participation au programme. La
prise en charge correspond à 50% du coût du déplacement de la personne. Elle se
matérialise par un chèque transport monnayable auprès de taxis conventionnés avec la
MSA.
Le coût de participation est de 40 € pour 2 séances par semaine pendant 12 semaines,
soit 24 séances au total. La MSA du Limousin a perçu des financements pour mettre
en œuvre ce programme issu de la CNSA dans le cadre du Plan Bien vieillir, du GRSP
et de la Caisse nationale de la MSA (CCMSA).
Synthèse
Au final, ce diagnostic nous éclaire sur une offre de pratique d’activités
physiques assez mal connue.
En effet, plusieurs acteurs ont la volonté d’organiser des actions ponctuelles
assez régulièrement pour un public senior isolé ou vulnérable. Les initiateurs
de ces programmes et dispositifs semblent la plupart du temps désireux d’y
associer le mouvement sportif notamment par l’emploi d’éducateurs ou
animateurs sportifs ayant une qualification et une compétence reconnues
pour leur travail auprès des seniors.
Cependant, on peut relever un manque de coordination des actions et
programmes mis en œuvre au sein de ce réseau.
Les structures organisent leurs ateliers dans des communes sans s’être
toujours informées du déroulement antérieur d’autres ateliers. Il arrive ainsi
que des personnes participent à plusieurs cycles d’ateliers sans avoir
véritablement consciences de qui sont les organisateurs. Ces deux
phénomènes apportent une certaine confusion auprès du public senior
Enfin, certaines des actions proposées localement aux seniors découlent de
politiques et de financements nationaux. Il s’agit alors de dispositifs
proposés par des organismes dont l’objectif de santé publique est affiché.
Les projets apparaissent cohérents et relèvent d’une démarche réfléchie
avec un suivi et une évaluation. D’autres actions émanent d’organismes
privés. Il arrive alors que la finalité de l’action et sa mise en œuvre
apparaissent moins rigoureuses.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
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2. Au sein du mouvement sportif
Sur la thématique du Sport-Santé, le mouvement sportif associatif propose quelques
initiatives à souligner. Des clubs multisports sont composés de sections
particulièrement dynamiques en cyclotourisme, tennis ou encore natation. Les mises
en œuvre majeures sont cependant l’œuvre de l’EPGV. Cette fédération possède, à
Limoges, des relais nombreux proposant un maillage dense du territoire.
2.1 Exemple de clubs omnisports limougeauds
2.1.1 Le cyclotourisme pour lutter contre la sédentarité
La section cyclotourisme de l’ASPTT Limoges est une des plus grosses du département
(une centaine d’adhérents). Elle a la particularité d’accueillir un tiers de féminines
alors que les autres clubs sont encore plus masculinisés. Cela s’explique, selon le
président, par le dynamisme des dirigeantes mais également par la filiation originelle
avec La Poste et France Telecom. Dans une logique de sport corporatif, l’adhésion des
féminines semble avoir été plus forte …
Composition du
bureau de la
section
CycloTourisme
de l’ASPTT
19 membres dont 6
femmes, tous
pratiquants.
1 président + 3
vice-présidents
chacun
responsable d’un
des 3 groupes de
pratiquants.
Cette association propose plusieurs offres à ses adhérents. Les sorties hebdomadaires
sont organisées par groupes : hommes d’un côté, femmes de l’autre. Chacun possède
ses circuits, ses habitudes. Durant l’hiver (novembre-février) plusieurs adhérentes
préfèrent réaliser des randonnées à la place des sorties cyclotouristes. Le groupe des
hommes roule en revanche tous les samedis de l’année. Depuis quinze ans, une sortie
est également programmée en semaine. Cela correspond à une prise en compte des
disponibilités du public retraité. Quelques sorties à la journée sont également mises en
place en fonction des bonnes volontés. La dernière offre correspond aux séjours : en
octobre, le bureau émet plusieurs propositions de destinations pour la saison à venir.
Lors de l’Assemblée Générale, un sondage est réalisé auprès des membres. Les
séjours plébiscités sont mis en œuvre. Chaque adhérent est libre de s’inscrire à tout ou
partie du programme.
Programmation 2008-2009 des séjours cyclotourisme de l’ASPTT
Plusieurs
commissions en
fonction des
chantiers en cours.
Les sorties sont
organisées et
encadrées par des
trios composés
parmi les membres
du bureau
Période
Site
Durée
Participation
Participants
W.E. du 8 mai
Val de Loire –
Saumur
4 jours
260€
21 personnes
Pentecôte
La Rochelle
4 jours
200€
55 personnes, familles et
accompagnateurs compris
Mi-juin
Pyrénées
4 jours
300€
10 personnes
Fin juin
Parc de la Vanoise
–randonnée
7 jours
380€
37 personnes
Fin août
CorbièresCarcassonne
7 jours
380€
14 inscrits
Automne
St-Malo
7 jours
400€
26 inscrits
Le coût des séjours est supporté à 90% par les participants. Pour les séjours les plus
éloignés, l’ASPTT fournit le minibus et le Conseil Général participe par le biais d’une
subvention annuelle.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
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2.1.2 Du tennis associé au stretching
La section tennis de l’ASPTT Limoges accueille, en 2008-2009, 34 adhérents nés en
1949 et avant (jusqu’à 82 ans) dont 8 femmes (sur 230 adhérents au total). Ces
pratiquants s’inscrivent dans une logique de compétition comme la majorité des
joueurs de tennis du club (seulement 27% de pratiquants loisirs). Ils s’organisent sur
deux créneaux horaires le mardi et le jeudi matin. Certains d’entre eux suivent des
cours individuels mais la plupart joue avec ses acquis tennistiques. L’adhésion coûte
185 € pour l’année et comprend l’affiliation à la FFT. Un tiers des membres de la
section est agent ou retraité de la Poste et de France Telecom.
Pour la saison 2009-2010, l’enseignant référent a déposé une demande de subvention
CNDS pour mettre en place un projet Senior-Loisir-Tennis. A partir de l’idée municipale
des Printemps Sportifs, il s’agit de proposer aux adhérents des autres sections de
l’ASPTT une initiation-découverte. Les cyclotouristes et les membres de la section Gym
Volontaire sont particulièrement ciblés par cette offre complémentaire à leur pratique
actuelle. Pour 65€, ils auraient la possibilité de bénéficier d’un cycle de 15h de cours
adaptés, dispensés par un professionnel. A la pratique soft du tennis sera associé un
volet étirement / bien être physique. Une première session est prévue en octobrenovembre avant de reprendre au printemps jusqu’à mi-juillet.
Cette démarche correspond à une déclinaison locale de l’ambition nationale d’ouvrir le
tennis à tous1. A l’ASPTT-Limoges, une première offre a été créée à l’attention des
handicapés, puis des enfants de moins de 3 ans et maintenant aux pratiquants les plus
âgés. L’initiateur du projet, breveté d’Etat depuis 20 ans et salarié à plein temps par la
section, est diplômé du Certificat de Qualification Handisport2 – Tennis mais serait
intéressé par une formation spécifique au public des personnes âgées avant de
s’adresser aux maisons de retraite. En effet, il considère que tout titulaire d’un BEES
est capable de proposer une activité physique adapté aux personnes âgées ayant un
passé sportif. En revanche, il estime avoir besoin d’acquérir des compétences
complémentaires (psychologie, adaptation aux contraintes physiques) pour encadrer
les résidents d’établissements collectifs.
Eléments du dossier CNDS déposé par la section Tennis de l’ASPTT
Proposer à des seniors de 60 ans et plus
de pratiquer un tennis en douceur
Objectif
Contenu
une séance de tennis de 1h30 avec comme base de la relaxation, des
étirements et des exercices de tennis avec du matériel adapté
Public Cible
les personnes de 60 ans et plus
Lieu de réalisation de
l’action
complexe sportif Aimé Tricard Buxerolles Limoges
Date de mise en œuvre
Durant la saison tennistique 3 cycles de 6 séances en septembre/octobre,
février/mars, mai/juin
Durée prévue de
l’action
5 mois
1
Le slogan de la FFT est « Le tennis, un sport réservé à tous »
Le CQH a été créé à la demande des éducateurs de sport nature en 1998. Il se compose d’un module général (A) et d’un module
disciplinaire (B)l se décline aujourd’hui en une quinzaine de spécialités dont le tennis.
2
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Indicateurs
d’évaluation
nombre de participants par cycle
Communication
Information auprès des membres des autres sections âgés de 60 ans ou plus
2.1.3 Le public « Seniors » de l’ASPTT-Limoges
Ce club multisports est composé de 24 sections dont 183 accueillent des licenciés âgés
de 60 ans et plus4. Le logiciel de gestion des adhérents permet une connaissance
précise de ce public qui, au départ principalement salarié de la Poste et de France
Telecom, provient aujourd’hui de tous horizons professionnels.
Part des adhérents de plus de 60 ans dans les différentes sections de l’ASPTT
Sections
Part des plus de 60 ans
1
Bridge
75%
2
Cyclotourisme
63%
2
Pétanque
63%
4
Pêche
58%
5
Ball-trap
54%
6
Golf
37%
7
Gymnastique Volontaire
26%
8
Ski alpin
25%
8
Tennis de table
25%
10
Bowling
18%
11
Haltérophilie
13%
12
Tennis
12%
13
Athlétisme
4%
13
Football
4%
15
Natation
3%
16
Basket
1%
16
Hockey sur glace
1%
16
Lutte
1%
Les licenciés âgés de 60 ans et plus représentent 14% des membres de l’ASPTT
Limoges. Ils sont majoritaires dans 5 sections : bridge (75% d’adhérents âgés de plus
60 ans), cyclotourisme et pétanque (63%) pêche (58%) ou encore ball-trap (54%).
Les 10 principales sections accueillant des seniors sont également celles qui
accueillent des agents ou retraités de la Poste et de France Telecom. Il semblerait
ainsi que les seniors fassent des choix dans la continuité de leur activité
professionnelle ou bien aspirent à se retrouver entre collègues une fois l’heure de la
retraite sonnée.
3
Aucun sportif âgé de 60 ans et plus ne participe aux activités des sections de badminton, canoë-kayak, handball, judo, karaté et
plongée.
4
10 sections accueillent 41 licenciés âgés de 75 ans et plus, par ordre croissant : tennis de table et natation (1), ball-trap,
cyclotourisme et haltérophilie (2), gymnastique volontaire (3), bridge (4), tennis (5), pêche (8) et pétanque (13).
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Les 10 principales sections accueillant seniors / agents & retraités de la Poste et de
France Telecom
Part des
seniors
Section
ASPTT
Limoges
Part des
Agents & retraités
FranceTelecom LaPoste
Nombre total
d’adhérents
2009
18%
Bowling
33%
33
25%
tennis de table
38%
8
25%
ski alpin
63%
8
26%
GV
44%
341
37%
golf
70%
43
54%
ball-trap
25%
24
58%
pêche
38%
65
63%
pétanque
25%
48
63%
cyclotourisme
65%
81
75%
bridge
25%
20
A l’exception de trois sports d’adresse (bowling, pétanque et golf), les seniors sont
moins attirés par les disciplines compétitives. A l’ASPTT Limoges, les adhérents âgés
de plus de 60 ans se concentrent dans les sections réunissant des pratiquants-loisir.
Les préoccupations de sport santé et / ou détente seraient ainsi privilégiées par
rapport à celles du sport-performance.
Place de la pratique loisir dans les 10 principales sections accueillant seniors
Part des
seniors
Section
ASPTT
Limoges
Part
Des Pratiquants loisirs
Nombre total
d’adhérents
2009
18%
Bowling
12%
33
25%
tennis de table
100%
8
25%
ski alpin
100%
8
26%
GV
100%
341
37%
golf
0%
43
54%
ball-trap
100%
24
58%
63%
pêche
pétanque
100%
0%
65
48
63%
cyclotourisme
100%
81
75%
bridge
100%
20
Hommes et femmes âgées de 60 à 75 ans adhèrent en nombre similaire (147 / 154)
mais se répartissent en fonction des disciplines sportives.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
La diversité des pratiques est plus réduite chez les femmes que chez les hommes. La
natation (exclusivement pratiquée par les féminines parmi les seniors) et la
gymnastique volontaire (83 femmes / 85 seniors) sont plébiscitées par les licenciées,
également très présentes en cyclotourisme (22 femmes / 49 seniors). Au regard de la
répartition globale des pratiquantes, une certaine continuité apparaît. L’âge semble
moins déterminer le choix des pratiques que le genre.
Place des femmes dans la pratique loisir dans les 10 principales sections
accueillant seniors
Total
d’adhérents
2009
Part des femmes
parmi le total
d’adhérents
Section
Part des femmes
parmi les adhérents
de + de 60 ans
65
3%
Pêche
3%
48
15%
Pétanque
10%
110
42%
Athlétisme
25%
176
23%
Haltérophilie
26%
219
31%
Tennis
27%
43
33%
Golf
31%
20
30%
Bridge
33%
81
41%
Cyclotourisme
43%
33
27%
Bowling
50%
8
25%
Ski alpin
50%
341
98%
Gym Volontaire
98%
570
56%
Natation
100%
Les seniors masculins sont plus présents dans des disciplines plus ludiques ou du
moins supposant une opposition telles que la pêche (29 pratiquants), la pétanque (15),
le tennis (14), le ball-trap ou le golf (11) même s’ils s’adonnent également au
cyclotourisme (27 pratiquants) et à l’haltérophilie-musculation (15 pratiquants).
De la natation rééducative
L’AVAL :
l’Association du
Val de
L’Aurence,
club multisports
limougeaud
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Depuis une trentaine d’années, l’AVAL (330 licenciés en 2008-2009) possède une
section « Natation rééducative ». Un soir par semaine (le mardi de 20 à 21h), deux
lignes d’eau sont réservées par ce club à la piscine de Beaublanc. Pour 50€ par an, 30
participants souffrant de douleurs dorsales sont, suivant la recommandation de leur
médecin, encadrés par des MNS (Maîtres Nageurs Sauveteurs). Cette section a des
difficultés à satisfaire les demandes, elle aurait besoin d’un créneau de piscine
supplémentaire mais les bassins municipaux semblent actuellement saturés. Le
président de l’AVAL espère que le projet de piscine à Ester voie le jour pour solliciter
un créneau supplémentaire et ainsi permettre à plus de personnes de bénéficier de ce
service. Cette section a fait le choix de ne pas s’affilier à la FFN (Fédération Française
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
de Natation) car elle considère que son offre est plus axée sur la santé que sur le
sport.
Parallèlement et en contradiction avec la perception des dirigeants de l’AVAL, la
section natation du club limougeaud du Capo a manifesté de l’intérêt pour le Projet
intitulé NAGER – FORME – SANTE en cours d’expérimentation par la FFN. Ce
programme cible les seniors, les personnes obèses ainsi que les accidentés. Le groupe
national chargé du projet comprend un médecin et différents professionnels de la
natation. Un partenariat associe le ministère en charge des sports et les DRASS. Le
test est actuellement en œuvre dans deux régions pilotes : la Champagne & le Centre.
A l’issue de cette expérimentation, le cahier des charges d’un label sera conçu et
accompagné par des formations spécifiques. L’objectif est d’obliger les clubs
souhaitant être labellisés à développer deux options : « Eveil » et « Nager Forme
Santé » sur une période de 4 années. A Limoges, rien n’a encore été mis en place dans
ce cadre mais une certaine motivation est perceptible.
2.1.4 Des activités péri-sportives, facteur de santé
Stimuler l’intellect à partir du vélo
Au-delà de la pratique sportive proprement dite, les membres de la section
Cyclotourisme de l’ASPTT Limoges se préoccupent de l’impact de leur pratique5.
Plusieurs mois en amont, ils ont mené une réflexion et des recherches communes sur
quatre thèmes dont la santé et la diététique. Afin de faire bénéficier le plus grand
nombre de leurs travaux, ils ont préparé une exposition pour un stand « Cyclotourisme
ASPTT » dans le cadre de la Manifestation « Limoges Grandeur Nature – Sport en
Famille » le 27/09/09. Il leur importe de sensibiliser le grand public sur l’importance de
la pratique physique couplée à une hygiène de vie et à un équilibre alimentaire pour la
préservation de la santé et plus précisément des aptitudes cardiaques. Les menaces
identifiées sont le cholestérol, l’hypertension, le tabac et la sédentarité. Dans le cadre
du cyclotourisme, des conseils concrets sont élaborés à l’attention des pratiquants. Sur
les thèmes de la diététique, du test d’effort, du suivi médical ou encore de
l’alimentation autour de l’effort, des documents sont fournis. Cf. exemple de la Fiche «
60 ans et plus". De manière générale, la pratique sportive est le support d’activités
intellectuelles complémentaires. La section produit régulièrement une publication des
textes, dessins, reportages, photographies réalisés par ses membres. Ainsi, le doyen
de la section s’est initié, à 73 ans, avec sa femme, à l’informatique et à l’usage
d’Internet pour optimiser ces activités. Chaque séjour donne lieu en amont à plusieurs
séances de préparatifs (itinéraire, logistique, etc.) et en aval à un compte-rendu
documenté et illustré (caractéristiques géographiques, gastronomiques et touristiques
du parcours et des sites visités). Enfin, un des membres du club a produit une étude
approfondie des conditions de circulation cycliste dans la ville de Limoges6
Le bénévolat des licenciés UFOLEP : « engagement & responsabilités »
Lorsque l’âge rend difficile la pratique des sports collectifs, de nombreux seniors
souhaitent côtoyer encore le club dans lequel ils s’adonnaient à leur passion. C’est
ainsi qu’ils conservent des responsabilités et missions de logistique et / ou de
55
6
Source : Entretiens avec le président et le doyen de l’ASPTT Limoges section CycloTourisme – Eté 2009
Jean-Marie Lamaury, « Vélos des villes … ou pignon sur rue », ASPTT Limoges section CycloTourisme, 2009
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
direction voire des fonctions d’officiels (arbitrage, juge, table de marque, etc.)7. Ces
activités autour du sport sont très certainement bénéfiques pour la santé physique et
mentale. Elles imposent des sorties régulières du domicile, l’exercice de diverses
facultés intellectuelles, des qualités organisationnelles ainsi que la confrontation et
l’échange avec ses concitoyens mais également avec les générations plus jeunes. Ce
bénévolat se déroule généralement dans une ambiance conviviale ce qui contribue au
bien être et à l’équilibre de la personne âgée.
Parmi les licenciés UFOLEP des clubs limougeauds, on repère ainsi 5 présidents et 4
secrétaires nés entre 1946 et 1932 à la tête d’associations sportives. Outre ces
mandats électifs, 6 autres licenciés de plus de 60 ans ont des fonctions de dirigeants
alors même qu’ils ont interrompu la pratique du sport. Hommes et femmes sont
investis à part égale dans des clubs aussi différents que l’ASPTT Limoges, le
Gymnastique Club de Limoges, l’Avenir de Beaubreuil, l’association cycliste Limoges /
Buffière ou encore le Limoges Etudiants Club.
2.2 Action de l’EPGV en faveur de la santé des
60-75 ans
26 sections Epgv sont localisées sur le territoire de la ville de Limoges, couvrant les
principaux quartiers : Thuillat, Bellevue, Casseaux, Saint-Lazare, Le Grand Treuil,
Landouge, Portes Ferrées, Montjovis…
Chacune propose plusieurs créneaux hebdomadaires, en général d’une heure pour une
offre totale de 113 heures par semaine hors vacances scolaires réparties entre
matinées, après-midis et soirées, du lundi au samedi.
S’il s’agit principalement de gymnastique, quelques séances de sports collectifs et de
raquette, de marche sont également proposées ainsi que des créneaux en piscine.
2.2.1 Description des services sportifs proposés aux seniors
Dans la brochure diffusée par le Comité Départemental Epgv 87 pour le territoire de
Limoges, 15 créneaux sont étiquetés « senior » (dont un d’initiation) et 6 créneaux
supplémentaires sont intitulés « gym douce ». Ainsi, plus de 18% de l’offre est
spécialement dédiée à ce public. De fait, ces séances sont programmées,
majoritairement, en matinée ou en début d’après-midi. Selon les groupes, ces séances
sont complétées par des moments de convivialité tels que repas, sorties, pique-niques
voire des manifestations (vide-grenier, …).
Il faut cependant signaler que plusieurs créneaux qualifiés de « Gym Adulte » masculin
ou féminin, « Adulte Volley », « Aquagym », « Natation », « marche avec bâtons », «
Acti’marche », « Badminton » ou encore « Adulte Sport co » accueillent les seniors qui
souhaitent pratiquer de manière plus intensive. Ainsi, la section Epgv du CAPO, par
exemple, recense 39% de licenciés de plus de 60 ans alors qu’elle ne propose qu’un
seul créneau « GymDouce » sur 4 séances hebdomadaires.
7
18 / 188
Source : Adhérents limougeauds âgés de 60 à 75 ans – UFOLEP 87 – 25/11/2008
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Deux programmes labellisés sont utilisés en priorité dans les séances GV destinées
aux seniors :
Programmes labellisés
contenu
Atelier Equilibre ® (label
CRAM Bourgogne)
Démarche pédagogique de prévention des chutes en
stimulant la fonction équilibration
Corps & Mémoire
Stimulation de la fonction mnésique au travers
d’activités physiques et de stratégies cognitives
Planning hebdomadaire des séances accessibles aux seniors proposées par l’EPGV
sur la ville de Limoges (2008-2009 – Source Comité Départemental 87 EPGV
Zoom sur la mise en œuvre d’ACTI’MARCH’ ®
Acti’March’ ® est une nouvelle offre de la section Epgv de l’ASPTT Limoges. Elle a été
mise en place suite à la proposition de deux animatrices spécifiquement formées à ce
produit de la fédération Epgv (1er club dans le département). Un sondage réalisé
durant le mois de mai précédent ayant donné de bons échos, l’activité a vu le jour dès
la rentrée de la nouvelle saison au prix de 85€ l’année.
Sur les 4 créneaux prévus, 3 ont été ouverts (mardi 12h, mercredi 17h30, vendredi 11h.
Le créneau du vendredi 16h30 a été supprimé). 63 personnes y participent (97% de
femmes) ce qui a contribué à accroître le nombre d’adhérents de la section (2007-2008
285 / 2008-2009 : 332). Elles sont âgées de 30 à 78 ans avec une moyenne d’âge
établie à 52 ans. Le créneau du vendredi matin est celui qui accueille les pratiquants
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
les plus âgés (57 ans en moyenne contre 49 pour celui du mercredi soir). Ces
personnes sont dans l’ensemble domiciliées à Limoges ou dans l’agglomération.
Il s’agit de séances de marche dynamique sur la piste d’athlétisme de Beaublanc
pendant 20 à 45 minutes. La particularité provient du fait que chaque pratiquant
maintient durant ce laps de temps une fréquence cardiaque déterminée suite à des
tests individualisés de condition physique. Ce procédé permet, selon les concepteurs
« d’optimiser son capital santé et sa dépense énergétique ». D’autre part, les
animatrices soulignent que cette pratique individuelle s’insérant dans le cadre d’un
groupe joue également un rôle social.
USSAC FORME SANTE : le choix parmi plusieurs offres pour une mixité des
publics
Cette association du Nord de Brive s’adresse aux seniors et aux adultes aux
caractéristiques staturo-pondérales normales mais également aux personnes étant en
surcharge pondérale. Selon leurs capacités, les pratiquants âgés de plus de 60 ans
intègrent ainsi la séance « seniors » du mardi matin (9-10h), les séances « adultes » du
lundi après-midi (14h-15h), du mardi soir (19-20h) ou du jeudi soir (20h15-21h15) ou
encore le groupe « surcharge pondérale » le lundi soir (20-21h). Ces séances sont
assurées par quatre intervenantes, toutes diplômées EPGV. Elles accueillent
finalement indifféremment de l’âge les personnes selon leurs goûts, aptitudes et
disponibilités. Ainsi, la gymnastique senior est pratiquée par 12 personnes de plus de
60 soixante ans et 13 plus jeunes. 8 autres pratiquants âgés de plus de 60 ans se
répartissent dans les autres créneaux.
Les difficultés de gestion de BRIVE CŒUR SANTE
A Brive, un club Epgv s’était spécialisé dans l’accueil des personnes souffrant de
pathologies cardiaques et souhaitant néanmoins pratiquer une activité physique. Par
l’intermédiaire de Profession Sport, une heure hebdomadaire de gymnastique
aquatique était proposée. L’association étant tenue par des personnes elles-mêmes
victimes de problèmes cardiaques, une gestion optimale n’a pas été possible du fait du
manque de disponibilités et de la capacité de suivi de ces malades. Le Comité
Départemental Corrèze a annoncé la dissolution de l’association.
2.2.2 Description des moyens
Aspects financiers : cotisations & rentabilité
Nos interlocuteurs n’ont pas souhaité, en entretien, se prononcer sur l’origine sociale
de leurs adhérents. En revanche, ils nous ont communiqué les montants des
cotisations annuelles. Leur montant ne semble pas constituer un frein à l’accès du plus
grand nombre à l’activité8.
8
Niveau de vie moyen d’un ménage dont la personne est retraitée = 17 015€ par an et par unité de consommation » i.e. inférieur
de 10% à celui des actifs. Niveau de vie médian d’un ménage retraité = 14 848€ i.e. inférieur de 12% par rapport à celui d’un
ménage actif. Source : « Revenus des retraités et des actifs » – Note pour le Conseil d’orientation des retraites N°1404/DG75F301 du 07/06/2006 - INSEE – à partir de données de 2003
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
2008-2009
cotisation annuelle coût / mois coût / séance
Minimum
Maximum
Médiane
Moyenne
70,00 €
122,50 €
80,50 €
89,70 €
7,00 €
12,25 €
8,05 €
8,97 €
0,30 €
3,71 €
1,10 €
1,41 €
Etant donné que les cours sont assurés sur 10 mois (suspension juillet-août) et environ
33 semaines (déductions faites de vacances scolaires) le coût mensuel de l’adhésion
revient, en moyenne à moins de 9€. En fonction de la capacité de la salle, les
adhérents des clubs peuvent avoir accès à une ou plusieurs séances par semaine.
Dans les associations en sous-effectif par rapport à l’espace de pratique, les licenciés
ont la possibilité de participer à l’ensemble des séances proposées. Ainsi, le coût par
séance peut descendre, au minimum à 0,30€.
Equilibre financier
d’une séance EPGV :
Sachant qu’un
animateur embauché
par le biais de GVEmploi-87 coûte
30,50€ à l’association
et en fonction du coût
rapporté à la séance
pour chaque adhérent,
quel effectif doit
être atteint pour
équilibrer le
budget ?
Ex. si le coût rapporté
à la séance
correspond à 1,41€
pour chaque adhérent,
il faut que 22
adhérents participent
à la séance pour
assurer la
rémunération de
l’animateur
Si ces tarifs sont particulièrement avantageux, comparés, par exemple, à ceux des
salles de remise en forme, ils posent certains problèmes aux gestionnaires de ces
associations. A plusieurs reprises, des problèmes de rentabilité ont ainsi été évoqués.
En effet, en deçà d’un certain nombre de participants, le maintien d’une séance durant
toute une saison (environ 33 semaines) peut entraîner un déficit important. Cela
constitue une préoccupation forte des dirigeants des clubs Epgv de Limoges proposant,
entre autres, des activités aux plus âgés.
Libellé
1 séance
Nombre
d’adhérents
requis
0,30€
102
1,10€
28
1 intervenant x 30,50€
1,41€
22
Source : Comité Départemental
EPGV 87
3,71€
8
EPGV
d’1 heure
Dépense*
* Coût de la séance d’animation
2008/2009 pour les associations
sollicitant GVEmploi87
Coût rapporté
à la séance
pour chaque
adhérent
Equipement : capacité d’accueil et accessibilité
Ces questions de rentabilité sont en partie dépendantes de la capacité d’accueil des
salles. Si les intervenants ne semblent pas avoir de limites d’effectifs dans l’accueil de
groupe, les équipements sportifs sont déterminants. Dans un cas, une dirigeante a
déploré de devoir refuser, certains jours, jusqu’à 5 personnes du fait de l’exiguïté de la
salle. La majeure partie du temps, la section Epgv est satisfaite de l’équipement sportif
mis à sa disposition. Lorsqu’il s’agit de gymnases, l’espace est sous-exploité. Lorsqu’il
s’agit de salle de danse, le parquet pose quelques fois des problèmes de glissades. La
plupart des équipements offrent des espaces de rangement attribués à la section Epgv.
Cela permet un stockage sur place du matériel acquis par l’association (tapis, balles,
poste de musique, etc.).
21 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Equipement
Capacité
Groupes EPGV accueillis
Complexe Sportif CER SNCF
40
3 x 35 et 1 x 12
Salle de danse J.Macé
29
4 à 5 personnes refusées sur
certains créneaux
Salle de danse J Le Bail
39
14 x 25 et 1 x 11
Salle de sport J.Gagnant
18
14
Salle 27 bis Avenue Locarno
30
8
Foyer Portes Ferrées
50
26
Tennis Club Garden
10
7
Maison du Temps Libre
Landouge
NR
34
Gymnase II Landouge
NR
34
Gymnase Bellevue
NR
20
Salle de danse J.Moulin
NR
22
Ecole Primaire Montjovis
20
20
Gymnase Maurois
NR
9
NR : Non renseigné
Le recrutement géographique des pratiquants est, avant tout, de proximité. Les
adhérents viennent du quartier voire de Limoges (78%). La plupart des sections
accueillent en outre quelques personnes venues de Couzeix, Condat, Panazol, Le
Palais, Verneuil. Il faut signaler qu’au niveau des tarifs, les réductions ne concernent
souvent que les personnes domiciliées à Limoges (en particulier dans les Centres
Culturels où l’adhésion annuelle coûte 22€ de plus aux non-limougeauds).
Certaines sections signalent des difficultés de recrutement dues aux conditions
d’accès. La dirigeante du CAPO pense que le renouvellement de ses effectifs est limité
du fait de l’éloignement du centre-ville. Localisé au nord de Limoges, l’accès au
complexe sportif utilisé nécessite, selon la présidente, de posséder et conduire un
véhicule. En effet, le public visé semble peu enclin à emprunter les transports en
commun. Elle constate ainsi que l’abandon de plusieurs pratiquants correspond à
l’arrêt de la conduite.
Ressources humaines : emploi & formation
Pour ce qui est du recrutement, la personnalité de l’animateur / instructeur semble être
déterminante. Souvent les personnes s’inscrivent à certains cours afin d’être
encadrées par un éducateur particulier avec lequel elles ont développé des affinités ou
dont elles apprécient la manière de mener les séances. Il arrive même que des
pratiquants changent d’association pour continuer à bénéficier des cours de leur
animatrice préférée. Ce phénomène est particulièrement observé chez le public senior :
« certains se forcent un peu sur certains exercices, avant tout pour lui faire plaisir ».
22 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Une des dirigeantes va jusqu’à parler d’une forme de « dévouement » en soulignant :
« l’animatrice est très importante, surtout chez les seniors ».
Profil d’une animatrice EPGV
Elle a 55 ans et s’est engagée dans la formation EPGV en 2002.
Elle était modérément sportive et n’avait jamais animé. Ce sont des conditions
familiales et les incitations d’une amie qui l’ont convaincue.
Elle a payé sa première formation puis a sollicité le Comité Départemental qui, d’après
elle, a des fonds réservés qui sont peu demandés. Récemment elle s’est formée en
Acti’March’® et en GymAutonomie
Elle intervient dans le club EPGV de Montjovis mais également à Rilhac Rancon pour
un groupe de trente seniors très dynamiques. Aux Coutures et aux Jardins d’Arcadie,
elle propose une gymnastique sur chaise pour des personnes à mobilité réduite dont
certaines sont en fauteuils roulants. Elle encadre également les séances de marche
active de l’ASPTT, à Beaublanc entre midi et deux.
Elle se montre très attachée aux progrès des pratiquants qu’elle encadre, est capable
de décrire avec précisions les améliorations réalisées sur les exercices de coordination
et de souplesse. Elle mesure les avancées accomplies dans le travail des abdominaux.
Chez les seniors, elle s’intéresse à faire travailler avant tout la mémoire et l’équilibre
par des moyens détournés et ludiques : « en chantant, en dansant, etc. »
Elle se dit très heureuse de ce métier qu’elle trouve passionnant et pense qu’il y a
beaucoup de travail avec les personnes âgées.
En dépit des efforts de mutualisation, moniteurs et instructeurs Epgv ont fréquemment
plusieurs employeurs. En sus des clubs employeurs, des structures de mutualisation de
l’emploi existent. Ainsi depuis 2005, le Comité Départemental Epgv 87 joue un rôle
majeur dans le recrutement, la formation, la mise en relation ou encore la gestion des
payes9. A partir des données fournies par cet employeur, il est possible de dresser un
profil général des animateurs Epgv employées, à Limoges, dans l’encadrement des
seniors. Il s’agit très majoritairement de femmes (1 seul homme sur 9), âgées 42 à 64
ans Pour moitié, elles exercent une activité professionnelle annexe dont deux dans le
domaine de l’encadrement des APS (professeurs d’EPS et de danse). Globalement, leur
engagement pour l’Epgv date de 4 à 24 ans. Elles interviennent dans 1 à 4 associations
pour un volume horaire hebdomadaire de 2 à 14 heures.
9
Autre structure de mutualisation de l’emploi, Profession Sport intervient plus ponctuellement pour la mise à disposition de
personnel diplômé. A Limoges, 12 associations utilisent les services de cette structure pour un volume hebdomadaire de 21h de
diverses activités. Trois proposent de la gymnastique volontaire et sept de la gymnastique d’entretien
23 / 188
Source : Comité
Départemental EPGV87
(30/06/09 )
N.B. : 1 séance
d’animation = 2h de
travail.
Salaire brut horaire
d’un animateur au
01/04/09 : 10,30€
Profession
annexe
Volume
horaire
hebdomadaire
Type d'intervention
Senior
Gym
Douce
Nombre
d’association
d’intervention
Diplômes
Salarié
Epgv 87
depuis
1
F
63
Non
14
6
1
3
Animateur de Section GV
Options Adulte & Senior
1990
19
2
F
55
Oui
2
1
0
1
Prof.EPS + BEESAPT
1986
23
3
F
43
Non
4
1
1
2
Animateur Fédéral 2° degré
Options Adulte-Enfant-Senior
2005
4
4
F
60
Oui
4
1
0
1
Animateur Fédéral 2° degré
Options Adulte-Senior
1991
18
5
F
55
Oui
2
1
0
1
Animateur Fédéral 1° degré
Option Senior
2002
7
6
F
64
Non
4
1
1
2
Animateur de Section GV
Option Adulte
1985
24
7
F
53
Oui
2
0
1
1
CQP
ALS Adulte-Enfant-Senior + D.E.
Prof. de danse
2005
4
8
M
42
Non
2
1
0
1
Animateur Fédéral 2° degré
Options Adulte-Enfant-Senior
1999
10
9
F
64
Non
2
1
0
1
Animateur Fédéral 2° degré
Options Adulte-Senior
1998
11
Moyenne
55,4
4,0
1,4
13,3
Médiane
55,0
2,0
1,0
11,0
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
Profil des
animateurs
rémunérés par
GvEmploi87
encadrant des
séances Seniors sur
Limoges.
Age
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Genre
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Répartition des animateurs EPGV 87 par diplôme
Prof.EPS
9%
Animateur Fédéral 1°
degré
9%
D.E. Prof de danse
9%
Animateur de Section GV
18%
Animateur Fédéral 2°
degré
37%
CQP ALS
9%
BEESAPT
9%
N.B. : 64% des animateurs interviennent dans les associations EPGV concernées avec un
brevet fédéral.
Les formations
Diplôme
Coût* /
Durée**
CQP ALS
Option AGEE
1186€ /
162h
Encadrement d’activités gymniques d’entretien et
d’expression qui visent le développement et le maintien
des capacités physiques de souplesse et de renforcement
musculaire sans appareil de musculation
200€ /
40h
Nouveau produit fédéral complémentaire de la séance de
GV. Travail sur l’optimisation énergétique : marche
dynamique durant 20 à 45’. Capacité à concevoir et
conduire des séances dans le cadre d’un programme
individualisé à partir de tests de condition physique
608€ /
176h
Développer des compétences professionnelles dans le
domaine de l’animation auprès des personnes avancées en
âge. Connaître le fonctionnement des institutions et des
réseaux de prise en charge de la personne âgée.
S’approprier et maîtriser les programmes et produits
labellisés : Atelier Equilibre ® (label CRAM Bourgogne)
Corps & Mémoire ® et Gym’Autonomie ®
Acti’March’®
Pack’Senior
Descriptif
* 30€ de frais d’inscription s’ajoutent à toutes les formations dispensées par le CoReg EPGV
Limousin. Ce prix ne comprend pas les frais de restauration, d’hébergement et de déplacement
** Chaque formation se compose de 3 périodes : une en centre de formation, une en structure et
une de certification
25 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Respectant l’impératif pour l’enseignement des activités physiques contre
rémunération, tous les salariés du Comité Départemental EPGV87 sont titulaires de
diplômes. Près de la moitié sont détenteurs du diplôme d’« animateur fédéral », et
sont spécialisés dans l’encadrement des seniors. Sachant que les animateurs EPGV
sont rémunérés 20,60€ brut par séance, se former représente un investissement
long à amortir. A titre d’exemple, à raison de deux séances hebdomadaires, il faut
plus d’une saison entière pour rentabiliser le coût du CQP - ALS10. Cependant,
comme les personnes en formation EPGV n’ont pas le statut « étudiant », elles sont
considérées comme des « stagiaires en formation professionnelle ». A ce titre, cinq
types de financement peuvent être mobilisés :
- Les salariés en CDD ou CDI peuvent utiliser le Congé Individuel de
Formation ou le Plan Formation de leur Entreprise
- Les personnes en contrat aidé par la Région limousin peuvent profiter des
chèques professionnalisation ainsi que d’une éventuelle prise en charge
complémentaire par l’OPCA de leur employeur
- Les demandeurs d’emplois ont la possibilité d’être pris en charge par le
Pôle Emploi ou la DRTEFP.
- Les sportifs ou bénévoles licenciés dans une association sont
fréquemment aidés par leur club.
- Enfin le Comité Régional EPGV étudie les dossiers des personnes étant en
situation particulière et peut mobiliser des fonds spécifiques.
2.2.3 Pour les plus vulnérables, quelques associations
d’activité physique adaptée
APA87 :
Association
affiliée à la FFEPGV
intitulée
« Activités
Physiques
Adaptées 87 »
L’APA87 – 4 types de pathologies
APA87 a été fondée 2005 suivant une impulsion du Comité Départemental EPGV de
la Haute-Vienne. Elle propose des cours de gymnastique volontaire adaptés à
quatre types de pathologies : Cardiaques / Pulmonaires / Cancer du sein et du
colon / Métabolique. Chaque pathologie possède son propre créneau horaire
hormis pour les cancers où deux séances sont proposées par semaine : une en
journée et une à 18h. En outre, l’association propose des créneaux d'activités
communes à tous les licenciés : marche avec bâtons, aquagym (1h30) et
GymEquilibreMémoire. La plupart des activités ont lieu Centre Culturel Jean
Moulin, dans une « très bonne salle où, même à 22 en faisant beaucoup de grands
mouvements, les pratiquants ne se gênent pas ». D’autre part, l’association a
obtenu un créneau à la piscine de St-Lazare et organise les séances de marche
autour des terrains de sport tous proches.
Grâce aux aides financières dont bénéficient l’association, le coût annuel pour les
participants s’élève à 86€ pour 1 séance de gymnastique adaptée à sa pathologie +
1 séance de marche avec bâtons. L’accès à l'aquagym et à la
GymEquilibreMémoire fait l'objet d'un supplément. Cinq animatrices, toutes
diplômées EPGV et spécialisées en APA (Activités Physiques Adaptées : diplôme
EPGV) sont employées par l’association. Celle qui encadre l'aquagym est, de plus,
brevetée d’Etat de natation.
10
Pour établir cette estimation, nous évaluons à 15,45€ le salaire net pour 2h. Les 1 186€ du CQP sont ainsi remboursés à
l’issue de 77 séances. Or, étant donné les suspensions de cours Epgv pendant les vacances scolaires, les séances ne sont
dispensées que pendant 33 semaines.
26 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Des certificats médicaux spécifiques, réalisés par des spécialistes de ces
pathologies sont exigés. Ainsi, pour les maladies cardiaques par exemple, le
licencié doit fournir, avant la première séance, les mesures prises à l'effort par son
médecin. Les animatrices les consultent et les prennent en compte dans
l'organisation de leur séance (vigilance accrue à certains seuils).
Ainsi, en 2008-2009, APA87 accueille 60 licenciés, hommes et femmes à partir de
18 ans. La majorité a plus de 50 ans mais un certain rajeunissement des adhérents
est perceptible au fil des ans. Ce public est domicilié à Limoges mais également
dans les alentours : jusqu'à Ambazac et au-delà puisque cette association est la
seule à proposer ces services dans le département.
Plusieurs de ses adhérents avaient manifesté l’envie de pratiquer un exercice
physique auprès de leur médecin, d’autres s’adressent à l’association suite à des
prescriptions médicales (nécessité de sortir du milieu médical / familial pour
rencontrer de nouvelles personnes). La « Ligue contre le cancer » oriente
également certaines personnes vers APA87. Quelle que soit la démarche initiale,
les licenciés sont, selon la présidente, « très friands » de ces séances.
Environ 25 personnes sont inscrites à chacune de ces 8 séances hebdomadaires.
Dans les faits, ces créneaux réunissent 14 à 22 personnes par semaine. Un gros
turn-over est observé dans le groupe « Cancer du Sein » : avec la guérison, ces
licenciées reprennent le travail à temps complet, soit elles ne sont plus disponibles
pour « faire de la gym » soit elles intègrent des cours classiques plus proches de
chez elles et plus tard le soir. L'association propose un programme très souple. La
marche est facultative, par temps de brouillard, les personnes atteintes de
pathologies pulmonaires évitent par exemple de sortir. D'autres n'aiment tout
simplement pas marcher. La plupart des licenciés doivent également fréquemment
s'absenter du fait des nombreux rendez-vous médicaux auxquels ils sont astreints.
2.2.4 Description des seniors pratiquants EPGV en Haute-Vienne
à Limoges
Effectifs EPGV de la Haute-Vienne (source Comité Départemental EPGV 87 2007-2008)
Genre
Hommes
Femmes
TOTAL
> 60 ans
< 60 ans
DdN n.c.
TOTAL
163
119
11
293
56%
41%
4%
100%
1464
2 795
308
4567
32%
61%
7%
100%
1 627
2 914
319
4 860
33%
60%
7%
100%
Il faut souligner que, de manière générale, les hommes participant aux séances
EPGV sont pour plus de la moitié des seniors (56% pour la Haute-Vienne). Plusieurs
dirigeants interrogés ont également observé une tendance au vieillissement de la
population des effectifs EPGV au fil des ans. Si certaines associations
27 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
limougeaudes comptent ainsi d’ores et déjà une majorité d’adhérents âgés de plus
de 60 ans, plusieurs constatent que ces effectifs atteignent rapidement le tiers du
nombre global.
Répartition des adhérents EPGV âgés de 60 à 75 ans dans les clubs de Limoges
proposant des activités spécifiques (Source : Comité Départemental 87 20082009)
effectif
60-75 ans
domicilié
Associations
global
60-75
ans
hommes
femmes
à
Limoges
hors
Limoges
La St-Antoine
113
18%
20
3
85%
17
20
0%
0
Montjovis
49
18%
9
1
89%
8
9
0%
0
Landouge
149
25%
37
4
89%
33
34
8%
3
ASPTT
270
27%
73
3
96%
70
49
33%
24
7
29%
2
0
2
2
0%
0
Jean Macé
128
32%
41
0
41
36
12%
5
Bellevue
158
33%
52
26
50%
26
35
33%
17
Jean Gagnant
170
34%
57
0
100
%
57
48
16%
9
Jean le Bail
221
36%
79
1
99%
78
66
16%
13
CAS EGF
33
36%
12
1
92%
11
8
33%
4
CAPO
80
39%
31
1
97%
30
23
26%
8
Val de l'Aurence
15
40%
6
2
67%
4
3
50%
3
AVF
22
59%
13
0
100
%
13
12
8%
1
Les Portes Ferrées
29
62%
18
2
89%
16
17
6%
1
APA
57
63%
36
9
75%
27
17
53%
19
1501
32%
486
53
89%
433
379
22%
107
Casimir Ranson
TOTAL
100
%
100
%
Assiduité et état de santé
L’assiduité aux séances est conditionnée par l’affinité développée entre le
pratiquant et l’éducateur. Ainsi, si plusieurs dirigeants associatifs s’accordent à
déplorer des difficultés à toucher de nouveaux membres, une fois que ces
adhérents ont goûté aux bienfaits de l’exercice physique, leur engagement est
continu au cours de la saison et d’une saison à l’autre. Le rôle de l’animatrice est
valorisé, selon un des présidents interrogés, elle représente une véritable « source
de motivation ». La convivialité des groupes contribue également à cette
fidélisation. Une dirigeante parle d’« émulation interindividuelle ». Les membres
des groupes de GymSenior se connaissent souvent depuis un moment, mais cela
28 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
ne les empêche pas d’accueillir de nouveaux pratiquants. L’un d’eux, veuf depuis
peu, se dit «revivre» depuis qu’il a intégré le club EPGV de son quartier.
Il semble que ce soit plus les problèmes de santé de l’entourage (petits enfants
malades, conjoint hospitalisé, etc.) que ceux des pratiquants qui soient des freins à
l’engagement en gymnastique volontaire. Les associations proposant plusieurs
créneaux dans la semaine offrent ainsi des transferts entre les différents horaires
au titre de « séances de rattrapage » pour compenser les absences. Une présidente
évoque plusieurs cas de personnes ayant dû suspendre leur activité physique pour
cause d’opérations lourdes (colonne vertébrale, pied, etc) qui reprennent avec le
même allant six mois après. Il faut signaler que la fédération française EPGV a
élaboré un formulaire de certificat médical spécifique pour les pratiquants de plus
de 60 ans. Le praticien généraliste peut ainsi se prononcer de trois manières
différentes :
-
Déclarer que la personne ne présente aucune contre-indication à la
pratique des activités physiques organisées par la FFEPGV ;
-
Indiquer que l’état de santé, tout en permettant la pratique de la
gymnastique volontaire, nécessite des précautions concernant plus
précisément l’appareil locomoteur, l’appareil cardio-vasculaire, l’appareil
respiratoire et / ou l’appareil neuro-sensoriel ;
-
Déclarer la personne inapte.
Quoi qu’il en soit, même pour les mieux lotis, les facultés physiques s’amenuisent.
Au fil des ans plusieurs fidèles pratiquants de l’activité se recentrent des créneaux
«GymAdulte» aux créneaux «GymDouce» ou «GymSenior». Pour les plus
vulnérables, une séance paradoxalement intitulée «seniors initiation» est proposée
dans une des associations. Elle accueille à la fois les nouveaux pratiquants sortant
d’une longue période de sédentarité et les pratiquants assidus les plus âgés ne
pouvant plus suivre le rythme des autres séances.
2.3 Une amorce de politique sport-santé vers
les seniors initiée par le comité régional
de judo
Alors qu’au niveau national il n’existe pas de politique de développement très
marquée des APS auprès des seniors, la fédération encourage toutefois les clubs
et les organes déconcentrés à prendre des initiatives au niveau local.
En Limousin, la ligue a commencé à travailler sur une sensibilisation des clubs au
public senior et sur un programme de formation sur les techniques et la pédagogie
pour l’encadrement des seniors. Dans le cadre du Plan National Bien Vieillir, la
ligue de judo a perçu des financements (1000 € en 2007) pour développer, en
Haute-Vienne, le TAISO et le JUJITSU dans le but de maintenir la forme physique
et la prévention des chutes chez les seniors et pour une préparation de selfdéfense, afin d'anticiper les situations à risque.
A l’heure actuelle, quelques clubs essaient particulièrement de développer cet axe
(club de St Junien). Toutefois, cette offre est réservée à un public senior en relative
bonne forme. Par ailleurs, la demande au sein de la région de ce type d’activité
29 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
reste très limitée. En 2007-2008, la ligue recensait 2 % de licences de plus de 55
ans.
2.4 Fédération Française pour l’Entraînement
Physique dans le Monde Moderne-Sports
pour tous
La fédération EPMM propose une offre variée d’activités sportives et adaptée aux
différents publics (enfants, adultes, seniors). Ainsi, elle développe plusieurs
objectifs par les activités sportives qu’elle propose en fonction des âges. Dans le
cadre de l’activité physique pour les seniors, l’EPMM souhaite « préserver le
capital santé des seniors et permettre le mieux-être et l'autonomie pour les
personnes âgées dépendantes »11. Pour cela, en plus de certaines activités
gymniques, la fédération a repris le Programme PIED (Programme Intégré
d’Equilibre Dynamique), voir descriptif plus haut, et le dispense soit dans certains
de ses clubs, soit dans des foyers d’hébergement ou résidences de personnes
âgées, soit dans le cadre d’actions ponctuelles coordonnées localement par les
MSA. En Limousin, aucun club ne semble proposer directement cette activité aux
seniors. Cependant, on retrouve ce programme dispensé dans des groupes mis en
place par la MSA (voir plus haut). Il faut noter également que certaines animatrices
EPMM, formées à ce programme, interviennent dans quelques foyers logements en
Creuse principalement
Ce programme, dispensé sur 12 semaines, ne relève pas d’une activité qui se place
dans une réelle démarche de continuité puisque à la fin du programme les séances
s’arrêtent. Aussi, alors que les participants à ce programme doivent être en
relative bonne forme12, les autres activités gymniques dispensées dans les clubs
EPMM (assouplissement, travail de mémoire, équilibre, maintien des capacités)
restent toutefois difficiles d’accès pour ces personnes en raison du rythme trop
élevé des séances compte-tenu du fait que les participants au programme PIED
sont moins autonomes et en moins bonnes conditions physiques que les seniors
qui participent aux séances au sein des clubs.
11
Site Internet fédération française EPMM-Sports pour tous
En effet, ce programme n’est pas adapté aux personnes relevant d’un équilibre trop précaire ou qui présentent des
problèmes de santé pouvant être aggravés par des exercices trop intensifs.
12
30 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
ANALYSE DE CE QUI EXISTE
Au final, ce diagnostic nous éclaire sur une offre d’activités sportives en
faveur de la santé principalement assurée par les clubs EPGV confirmant
le positionnement national de la fédération. Ces séances hebdomadaires
permettent une pratique bien plus continue que le programme PIED mis en
place par la fédération EPMM où, à l’issue du cycle de 12 séances, la
poursuite d’activité est difficile. Parallèlement, les associations unisports mettent en place des créneaux où les modalités de pratique sont
centrées sur l’entretien de la santé ciblant surtout les personnes ayant
pratiqué le sport tout au long de leur vie et souhaitant adapter leur
activité physique aux exigences du vieillissement. Enfin, les seniors ont
la possibilité d’intégrer des séances construites à l’attention des malades
de tous âges : pathologies cardiaques, cancers, surcharges pondérales,
etc.
ADEQUATION DE L’OFFRE A LA DEMANDE
Les offres du mouvement sportif s’avèrent particulièrement orientées vers
les seniors ayant déjà un vécu sportif. La communication est
principalement interne (ex. offre de l’ASPTT tennis ciblant les licenciés du
club participant à la section EPGV) et, lorsqu’elle est externe, l’affichage
« club sportif » semble rebuter les sédentaires. Finalement, le public
accueilli correspond avant tout à des sportifs âgés de plus de 60 ans,
convaincus de l’apport de la pratique physique sur le maintien de leur
santé. Leur demande correspond alors soit à une réorientation (ex. d’un
sport collectif au cyclotourisme), soit à une adaptation des modalités de
pratique à la diminution des facultés physiques (ex. du judo compétitif au
judo senior). Une petite minorité des pratiquants bénéficiant de cette offre
s’y sont engagés sur prescription médicale. Encouragés par cet impératif
sanitaire, ils ont osé franchir la porte des associations sportives et, dans
l’ensemble, ont apprécié la convivialité qui y règne.
31 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
3. Au sein de collectivités territoriales
La ville de Limoges propose de nombreuses animations à l’attention de la
population seniors. En octobre 2008, la « quinzaine des seniors » a par exemple
proposé un parcours d’orientation sur les bords de Vienne. En septembre 2009, la
journée « Limoges Grandeur Nature » cible le sport en famille y compris avec les
grands-parents. Mais, la manifestation principale est celle des « Printemps
Sportifs ».
3.1 Les Printemps Sportifs : une initiative
d’ampleur innovante et complémentaire
Au regard de la problématique liée au vieillissement de la population en France et
en Limousin particulièrement, la ville de Limoges a choisi d’orienter sa politique
sportive auprès du public senior par la mise en œuvre d’un dispositif dont le but est
de sensibiliser et d’inciter ces personnes à découvrir et pratiquer une activité
physique, l’idée étant d’apporter de la complémentarité aux dispositifs et offres
existantes.
Comme beaucoup d’acteurs de l’offre ont pu le remarquer, il est très difficile de
toucher le public senior d’une manière générale mais surtout celui qui ne pratique
pas d’activités sportives ou ne participe pas à la vie sociale d’une association. Or,
les seniors font partie des personnes les plus touchées par l’isolement, que ce soit
sur des territoires urbains ou ruraux.
Le pari du programme lancé par la ville de Limoges est donc de permettre aux
personnes qui en ont le plus besoin, parce qu’elles sont isolées et/ou n’ont pas
beaucoup de moyens :
-
d’accéder à une activité physique encadrée par des professionnels formés
aux spécificités de ce public pendant une période déterminée et pour un
cout peu élevé (0,41 € la séance pour le module forme) ;
-
de créer au travers des séances d’activités proposées un espace de
convivialité entre participants ainsi qu’avec les personnes chargées de
l’encadrement ;
-
de proposer une passerelle vers les associations du mouvement sportif
local afin de poursuivre l’activité physique.
Ce programme est ainsi réservé aux seniors non adhérents à une association
sportive. Par ailleurs, ce dispositif ayant pour but d’inciter les seniors à aller vers le
mouvement sportif pour continuer une pratique physique, l’adhésion successive
aux printemps sportifs d’une année sur l’autre n’est pas souhaitée.
3.1.1 Les seniors choisissent une formule mais pas les activités
Pendant 8 semaines, de février à juin en général, les printemps sportifs permettent
d’accéder à des activités physiques et sportives de façon régulière. Les seniors
peuvent choisir au départ entre quatre modules thématiques différents :
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
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-
« Forme », orienté vers le bien-être (Aquagym, Gym douce, Tai-chi, Marche
active, Stretching, Yoga),
-
« Adresse », tourné vers les relations interindividuelles et l’habileté (Tir à
l’arc, Badminton, Bowling, Golf),
-
« Découverte », axé sur l’exploration du patrimoine (Marche, balades à
thème),
-
ou « Randonnée », formule qui permet de moins s’engager (moins de
séances par semaine).
A l’intérieur de ces modules, les seniors peuvent choisir entre plusieurs formules
d’activités différentes13. Au final, ils optent pour un panel d’activités
prédéterminées (3 à 4 activités par formule) avec des horaires et un rythme qui leur
sont imposés. Les séances sont constituées de 12 à 14 personnes suivant les
activités et sont encadrées par deux éducateurs sportifs diplômés et formés
spécifiquement au public senior. En plus de ces modules, les printemps sportifs
proposent trois « Temps conviviaux » au cours des huit semaines. Il s’agit
d’activités organisées (tournoi de pétanque, billard, randonnée) par des
associations sportives, partenaires du dispositif, sur un temps commun aux
participants des quatre modules afin de provoquer des rencontres entre seniors
mais également pour permettre aux associations de présenter leurs activités.
Avant de pouvoir participer à ces activités, les référents de chaque module
demandent aux inscrits une fiche bilan (remplie par le médecin traitant ou le centre
médico-sportif communal) qui reprend un certificat médical autorisant la pratique
mais également une partie d’auto-évaluation de leur forme physique réalisée à
partir de tests d’efforts légers et d’indices de forme. Ainsi, grâce à cette première
évaluation, les seniors sont en mesure à la fin du programme de mesurer par un
autre test, la progression pouvant être attribuée à l’activité physique réalisée.
3.1.2 Un bilan positif
Depuis 2005, les printemps sportifs ont accueilli plus de 400 participants, sachant
que chaque année les inscriptions sont de plus en plus nombreuses. De 64 la
première année, ils étaient 115 en 2009, soit une progression de 80%. Malgré
l’interdiction de renouveler une inscription, le dispositif accueille parfois des
personnes deux années de suite. Toutefois, cela reste marginal et ne dépasse pas
30 % des inscrits dans certains modules (Adresse et Découverte). Le
renouvellement des effectifs permet de préserver l’objectif de découverte des
autres et de convivialité au sein du groupe alors que les « anciens » peuvent
apparaître parfois comme des éléments perturbateurs. En effet, chaque année les
référents observent la création de micro groupes au sein des séances d’activités.
Or, il est fréquent que les anciens s’investissent moins dans le groupe puisqu’ils
ont déjà constitué un réseau de connaissances.
Alors que certains paraissent réticents face au nombre d’activités et de séances
que le programme peut représenter selon les modules, les participants assistent au
final régulièrement aux activités (80% de taux d’assiduité). Le module Forme est
davantage suivi par des femmes et est souvent représenté par un public assez
13
Cf dossier de présentation du programme en annexe 2
33 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
isolé. Les modules Adresse et Découverte sont des modules constitués plus
d’anciens sportifs. Il s’agit majoritairement de seniors issus de la ville de Limoges.
On retrouve beaucoup de personnes seules mais aussi parfois des groupes de
femmes amies. Au final, très peu d’abandons sont constatés. Deux raisons sont
principalement évoquées pour justifier cette décision : un départ en vacances et
des obligations familiales.
Certaines personnes vivant en établissements et résidences de personnes âgées
ont déjà également participé à ce programme. Dans ce cas, les éducateurs chargés
de l’organisation des activités adaptent les séances pour rendre la pratique
accessible à tous.
3.1.3 Une passerelle vers le mouvement sportif
Sur les trois dernières années, 95 % des participants ont déclaré poursuivre une
activité, dont 75 % au sein d’un club. Après une période de méfiance vis-à-vis du
dispositif et d’une absence de prise en compte des enjeux liés à la pratique des
seniors, certaines associations du mouvement sportif sont désormais partenaires
du programme. Chargées de l’organisation des temps conviviaux, c’est pour ces
associations l’occasion de se faire connaître et de présenter l’activité et le
fonctionnement du club. A elles de proposer des activités en phase avec les
attentes et besoins de ce public. La dimension sociale apparaît comme un élément
majeur de l’incitation à la pratique. Les personnes passées par les Printemps
Sportifs sont souvent des personnes qui deviennent actives (dans l’association) et
qui savent ce qu’elles recherchent.
3.2 Les Clubs Seniors : un fonctionnement
rôdé
En termes d’animation et de loisir, les 17 « clubs seniors » proposent des activités
régulières lors des deux après-midis hebdomadaires d’ouverture.
En fonction du quartier de domicile, chaque personne est orientée vers le club le
plus proche mais en fonction des activités proposées, il est possible de s’inscrire à
un autre club.
Les personnes qui ne souhaitent pas participer aux activités d’un club mais
uniquement à celles proposées en commun ont la possibilité d’adhérer à un 18ème
club, virtuel. L’inscription est gratuite et peut se faire à tout moment de l’année. Il
suffit d’avoir 60 ans et d’être domicilié à Limoges.
En juin 2009, le nombre d’adhérents s’élève à 900, les femmes étant très
largement majoritaires. En début d’année civile, les services municipaux opèrent
un réajustement des inscriptions, les personnes n’ayant pas participé depuis plus
d’un an aux activités proposées sont contactées par les animatrices afin
d’identifier les raisons d’abandon et d’informer la personne de sa radiation de la
liste des inscrits. Ce sont fréquemment des problèmes de santé voire le placement
en établissements collectifs qui sont les principales causes de désinscription.
Chaque club est animé par une professionnelle qui s’occupe de l’accueil, de
l’inscription et du lancement des activités. Les principales sont les jeux de cartes
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
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et jeux de société. Quelques-uns de ces clubs organisent également des séances
de travaux manuels : patchwork, origami, tricot, etc. Ces activités présentent
d’abord l’avantage de réunir les gens hors de leur domicile. Elles mobilisent
ensuite les aptitudes de préhension, de concentration, etc.
Deux clubs proposent également des après-midis « danse de salon ». C’est le cas
du plus gros (230 inscrits) club senior de Limoges, implanté dans le Parc Victor
Thuillat. C’est celui qui dispose de la plus grande salle de danse, pouvant accueillir
une centaine de personnes. Il est ouvert tous les après-midis du lundi au vendredi.
Le club Marcel Vardelle, derrière le centre commercial Corgnac, propose
également le mardi et le vendredi des après-midis en musique en utilisant une
chaîne Hi-Fi et des disques et / ou grâce aux compétences d’un ou de plusieurs
membres (guitare, accordéon, etc.).
Chaque après-midi, un goûter est offert aux participants avec une boisson chaude
et un encas.
Des activités communes à tous les clubs sont également proposées. Il s’agit d’un
« club lecture », de sorties à la journée et aussi de la « balade » le mercredi aprèsmidi organisée en partenariat avec le Comité Départemental de Retraite Sportive
(CoDeRS). Cette sortie hebdomadaire réunit les plus actifs des seniors
limougeauds. Elle nécessite la présentation d’un certificat médical de non contreindication à la marche. La promenade est encadrée par les animatrices municipales
et les bénévoles du CoDeRS. Le point de départ varie en fonction de l’itinéraire
choisi : Parc de l’Aurence, Bords de Vienne, etc. 60 personnes sont inscrites, 30
participent effectivement à chacune des sorties.
Mais, au-delà de ces animations ponctuelles, la municipalité s’est dotée d’un
« Pôle Senior », actif au quotidien. Il faut d’ailleurs souligner que la directrice de la
politique sociale gère à la fois le CCAS (dont les clubs seniors) et la politique de la
ville (Animation des quartiers prioritaires en particulier).
3.3 Les équipements sportifs mis à disposition
du plus grand nombre
Sur le territoire de la commune de Limoges, plusieurs équipements sportifs sont
accessibles au public en libre accès.
Au niveau régional, le Recensement des Equipements Sportifs réalisés par le
ministère en charge des sports14 permet de repérer 47 Parcours de Santé. Trente
sont localités en Haute-Vienne dont deux à Limoges :
-
site d’Uzurat – 2000m
-
bois de la Bastide – 2500m
Ces espaces sont accessibles toute l’année, à tout moment de la journée. Aucune
donnée de fréquentation n’est cependant disponible.
Les piscines sont également des espaces sportifs pouvant être utilisés dans une
optique de sport-santé. A Limoges, 5 établissements sont recensés :
14
http://www.res.jeunesse-sports.gouv.fr consulté le 15/10/2009
35 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
-
Beaublanc, 2 bassins extérieurs (50x30m – 8 couloirs – prof.2,20m et 20 x
6 – Prof.0,80m), 2 bassins couverts (25x15m – 6 couloirs – prof. 2 à 4m et
15 x 6m – prof.0.80m)
-
Saint-Lazare, 1 bassin (25m x 10m – 6 couloirs – Prof. 0.80 à 2m)
-
Les Casseaux, (25m x 10m – 4 couloirs – Prof. 0.80 à 2m)
-
Beaubreuil, (25m x 10m – 4 couloirs – Prof. 0.80 à 2m)
-
Limosin - accessible uniquement aux clubs et aux scolaires.
Les quatre premiers établissements sont accessibles aux particuliers tous les jours
de la semaine pour un volume horaire hebdomadaire cumulé de 148 heures et
trente minutes Cf. fiche horaire. Cependant les seniors recherchant
majoritairement une pratique sportive en semaine, durant la matinée, hors des
créneaux de repas et avant la tombée de la nuit, le nombre d’heures qui leur
conviendrait alors se réduit à 18 heures (créneaux des mercredis-samedisdimanches non pris en compte). La pratique senior s’avère en concurrence directe
avec la pratique des scolaires …
Aquagym
Aquaphobie
En complément de la pratique individuelle libre, la ville de Limoges propose
également des activités aquatiques encadrées. Il s’agit particulièrement de cours
d’aquagym ainsi que de lutte contre l’aqua-phobie sous la forme de cycles de 14
séances de trente minutes. Chaque semaine deux séances accueillent chacune dix
personnes, majoritairement de genre féminin. L’encadrement est assuré par un
ETAPS, diplômé.
1 entrée
groupes de
10 adultes
maximum
Casseaux de lundi de 15h30 à 16h15
Beaubreuil le vendredi de 15h30 à
16h15
Cours
collectifs
d’une demiheure
Beaubreuil – lundi 19h30 et vendredi
19h
Saint-Lazare – mercredi 19h15 et 20h
Beaublanc – lundi 12h30 et 19h, jeudi
12h30 et 19h, samedi 10h
Casseaux – lundi 16h30, mardi 20h,
samedi 10h
36 / 188
(de 2,90€ à l’unité à 18,40€ par 10
– pas de tarif particulier pour les
plus âgés)
+ 1 leçon de natation
(5€ à l’unité, 43€ pour 10)
2,90€ l’unité
ou 24,90€ les 10 cours
Tarifs – 2009-2010
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
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3.4 Extra-territoire : une Instance de
Coordination Gérontologique axée SportSanté
Depuis 2 ou 3 ans, dans les cantons Brive Sud-Est et Sud-Ouest, une Instance de
Coordination Gérontologique (ICG) a choisi de proposer une offre d’activité physique
encadrée par du personnel soignant. Les personnes âgées de ces deux territoires
ont la possibilité de pratiquer de la gymnastique aquatique deux fois une demiheure par semaine durant les périodes scolaires.
Une convention a été signée entre l’ICG et le Cabinet Kinésithérapeute VITHALIA à
Malemort sur Corrèze. Chaque canton dispose d’une quinzaine de places. Les
groupes sont constitués en majorité de femmes dont la moyenne d’âge est de 65
ans.
Selon les prix établis par les présidents respectifs, la participation annuelle s’élève
à 55€ ou 60€ par personne. L’adhésion du public a été très forte dès l’origine du
projet. Des listes d’attentes ont dû être constituées et puis, au fil du temps, un
turn-over régulier s’est installé, satisfaisant le plus grand nombre des demandes.
Synthèse
L’offre des collectivités territoriales en faveur du sport-santé des seniors
est avant tout assurée par les municipalités.
Sur le territoire étudié, la ville de Limoges fait figure de précurseur avec
l’opération reconduite chaque année des PRINTEMPS SPORTIFS. La transition
semble néanmoins délicate entre les adhérents des CLUBS SENIORS,
pratiquant une activité physique modérée (balade hebdomadaire,
quelques danses de salon) et celle plus soutenue des clubs sportifs.
Pour ce qui est des liens avec la santé, le suivi du Centre Médico-Social
et les formations dispensées aux éducateurs sportifs encadrant ces
séances apparaissent garantir une adaptation de l’exercice physique aux
aptitudes de chacun. Le succès du dispositif pose la question du besoin
d’une offre publique régulière tout au long de l’année ou bien de l’aptitude
des associations sportives à prendre durablement le relais.
37 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
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4. Au sein d’organisations privées
Pour essayer d’être le plus exhaustif possible dans notre état des lieux de l’offre de
service aux seniors dans le cadre de la problématique sport/santé, nous avons
rayonné assez largement pour identifier les structures potentiellement concernées.
Aussi, nous nous sommes adressés aux établissements et résidences collectives
accueillant des seniors, aux salles de sport privées et enfin divers organismes
privés.
4.1 Les établissements et résidences
collectives accueillant des seniors
4.1.1 Quelles activités physiques ?
La Fédération EPGV
a labellisé un
produit spécifique
à l’attention de ce
public. Il s’agit de
l’activité
dénommée
Gym’Autonomie
et qui consiste à
une « animation
par le mouvement
adaptée aux
personnes en perte
d’autonomie
maintenues à
domicile ou
placées au sein
d’un établissement
gériatrique ».
Les séances d’activités physiques encadrées
L’activité encadrée principalement proposée dans les établissements et résidences
collectives est la gymnastique douce. Il s’agit là d’effectuer des exercices doux
dans des postures assises ou debout et très rarement allongées. Ces activités sont
généralement assurées par des animateurs ayant en charge la réalisation de
plusieurs activités au sein de la structure et dont certaines possèdent une
qualification (de la fédération EPGV) pour encadrer ces séances puisque tous les
établissements n’ont pas les moyens ou ne font pas une priorité de solliciter des
prestataires extérieurs.
Ainsi, par exemple dans le Val de l’Aurence, la résidence s’efforce de proposer
cette activité une fois par semaine mais tenir le rythme s’avère difficile. Il s’agit en
fait de faire avec les moyens de l’établissement. Ne bénéficiant d’aucune salle
dédiée, c’est un espace temporaire qui est aménagé. L’encadrement est assuré par
un agent interne. Au départ, il s’agissait d’une animatrice ayant été formée au
BEES (sans pour autant l’avoir validé), qui avait suivi quelques formations internes
(stages, etc.) et qui s’était documentée de son côté. Mais, cette personne étant
absente depuis mars, un autre agent interne (de sexe masculin) a pris la relève,
pour faire l’appoint, ses connaissances et formations sont plus lacunaires.
L’établissement n’estime pas pouvoir faire appel à un professionnel.
Les activités physiques informelles
Quelques résidences possèdent parfois, c’est le cas des Jardins d’Arcadie par
exemple, une salle de gym dans laquelle sont disposés des appareils de sport en
libre d’accès pour les résidents. Par ailleurs, des marches sont aussi parfois
organisées de manière informelle.
Enfin, au-delà des séances clairement dédiées à l’exercice physique, la vie en
résidences collectives permet néanmoins aux résidents de réaliser d’autres types
d’exercices physiques. Ainsi, le fait d’admettre les animaux domestiques sollicite
les aptitudes motrices de leur propriétaire (jeux, promenades, soins, etc.) D’autre
part, ces établissements possèdent généralement un jardin et / ou parc qui permet
aux personnes âgées d’avoir une activité corporelle en plein air.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
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Utiliser la Wii pour un ersatz de séance d’activité physique ?
Depuis le printemps 2008, quelques maisons de retraite en France ont investi dans
les consoles de jeux vidéos. Du fait d’une convention de partenariat avec Nintendo,
89 résidences Médica sont ainsi équipées pour l’utilisation des programmes WiiFit ou Wii-Sport15. Les fournisseurs insistent sur la potentielle dimension
intergénérationnelle : autour d’une activité ludique, petits-enfants et grandsparents seraient ainsi réunis. La facilité d’utilisation de la manette de jeu serait
également psychologiquement valorisant pour les personnes âgées souffrant de
dégradations de leurs aptitudes physiques. La technologie utilisée dans la manette
de jeu enregistre et traduit en effet le mouvement quel que soit son ampleur et la
force déployée.
En Limousin, cette pratique reste peu répandue. A Limoges, seuls deux
établissements semblent l’utiliser : Vivéa et Marcel Faure. Selon le directeur de
l’EPHAD de Merlines (19), cet outil constitue un élément d’animation qui doit
prendre place dans un panel cohérent avec le projet de vie institutionnel16. Dans la
structure qu’il dirige, la Wii joue un rôle dans les différents dispositifs de
stimulations multi-sensorielles.
Pour ce qui est des propriétés sanitaires de l’exercice physique, certes, les
exercices peuvent être adaptés individuellement mais l’utilisation de cet
instrument pose la question des qualifications de l’encadrement. Alors que le corps
est mis en mouvement, ce ne sont le plus souvent pas des éducateurs sportifs
diplômés qui assurent ces séances.
Psychomotricien, un métier au service du bien être de la personne âgée
A l’EPHAD de Mansac (19), la directrice a souhaité, en 2005-2006, recruter une
psychomotricienne pour assurer le lien entre la séance EPGV encadrée par une
éducatrice du Comité Départemental, les aides médico-psychologiques et les
kinésithérapeutes ainsi que pour pallier l’absence de psychologues.
Plus globalement, cette personne intervient à mi-temps auprès des résidents. A
force de dialogue et d’écoute, elle incite au mouvement cette population
d’agriculteurs retraités, dont les corps souffrent de la dépense physique produite
tout au long de la vie professionnelle.
La semaine est particulièrement rythmée par la séance de gymnastique. Depuis 6
ans, elle a lieu dans une salle spécifiquement aménagée pour l’exercice physique.
Elle réunit une quinzaine de personnes âgées de 76 à 100 ans (dont 2 hommes),
pour 1h d’exercices effectués assis et sollicitant à la fois les articulations et les
muscles inférieurs et supérieurs ainsi que la mémoire. Les jeux de ballon, chants et
danses sont particulièrement appréciés. Les objectifs poursuivis visent le bien être
général en insistant sur la sociabilité des résidents qui vivent finalement les uns à
côtés des autres sans se connaître.
A partir de la saison 2009-2010, une deuxième heure va être proposée. Elle
permettra de diviser le groupe en 2 et d’inscrire des exercices d’équilibre effectués
debout pour les plus valides.
15
Communiqué de presse du groupe Médica France – 25/11/2008
Actes du colloque – Comment penser l’hébergement de demain pour les personnes âgées ? – organisé par l’IUP de
Limoges – 6/03/2009 « qui dit ‘’Wii’’ à l’arrivée des jeux vidéos dans les EPHAD ? »
16
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Suite à la séance de gymnastique, le personnel de l’établissement profite de la
présence du groupe dans la salle de motricité pour réaliser quelques minutes de
marche dans les couloirs dédiés.
La psychomotricienne définit son travail en amont de celui des kinésithérapeutes.
Alors que ceux-ci interviennent dans des séances de rééducation, après des
opérations ou blessures, sur prescription médicale, elle tâche de stimuler
physiquement et moralement les 80 résidents. Il s’agit d’un suivi individualisé basé
sur des temps de parole, des massages et d’un accompagnement à la marche.
Répondant à la demande des volontaires, elle suit plus particulièrement une
trentaine de personnes.
4.1.2 Le public
Une minorité
Les résidents sont peu nombreux, entre un quart et un cinquième selon les
établissements ou résidences à participer à ces séances pourtant sans surcoût. Par
exemple, à la maison de retraite du Val de l’Aurence, 15 personnes sur 76 seniors
au total, aux Casseaux ils sont une vingtaine sur 70 résidents et aux Jardins
d’Arcadie, près de 20 personnes (25% des résidents) participent chaque semaine
aux séances d’activités hebdomadaires. En revanche, cette minorité est assidue :
chaque semaine les mêmes s’y retrouvent avec plaisir. D’après les directeurs
d’établissements, ce public est très largement féminin.
Un déficit d’habitus sportif
Si la majeure partie des résidents ne pratique pas cela s’explique par le fait qu’ils
n’ont jamais pratiqué auparavant (génération avec une culture différente) et
qu’ainsi « ils n’avaient ni le temps, ni l’envie, ni l’idée de faire du sport ». D’autres
avaient peu ou pas de structure pour pratiquer. Au final, très peu d’entre eux
avaient déjà pratiqué une APS dans leur vie. Dès lors, lorsque ce type d’activités
leur est proposé, ils sont assez réticents. Par ailleurs, certaines activités de
gymnastique douce, pourtant adaptées à leurs besoins, n’intéressent pas du tout
les hommes.
Des aptitudes physiques hétérogènes
L’hétérogénéité du public accueilli (Autonome, Semi Valide, Dépendant, Désorienté,
Détérioration intellectuelle) se reflète dans les capacités physiques des pratiquants.
L’animateur doit ainsi prendre en compte le fait que certains ont une mobilité très
réduite. Par exemple, au Val de l’Aurence, les séances insistent sur les exercices
concernant la préhension, de manière à ce que même les moins en forme puissent
participer.
4.2 Les salles de remise en forme
La remise en forme est la principale offre de services sportifs développée par les
salles de sport. Elle se pratique soit par l’intermédiaire de machines (tapis roulant,
vélo…) sur lesquelles les personnes évoluent de manière semi-autonome,
puisqu’un éducateur sportif les accompagne dans la définition et la mise en œuvre
de leur programme sur les machines, ou dans le cadre de cours collectifs encadrés
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
(cardio, step, renforcement musculaire, gym…). Ces structures, dans une large
majorité, ne proposent pas ou n’ont pour l’heure pas adapté leur offre pour les
seniors. Ces derniers pratiquent donc la même activité de remise en forme que les
autres mais à un rythme souvent différent.
Cette offre de remise en forme relève toutefois de la thématique sport santé
puisque la principale motivation des seniors pour accéder à cette offre est le
maintien en forme ou ce qu’ils appellent le « Mieux vieillir ». Les hommes
souhaitent s’entretenir physiquement alors que les femmes éprouvent le besoin de
conserver de la souplesse. La remise en forme à la suite d’un problème de santé
est une autre motivation pour venir pratiquer.
A l’instar du reste du public, les seniors sont encadrés par des éducateurs sportifs
majoritairement titulaires du Brevet d’état « Métiers de la forme ». Très peu
d’entre eux possèdent des diplômes ou qualifications liés à l’encadrement des
personnes âgées. Cependant, ils estiment que leur formation leur permet
d’encadrer tout type de public dans le cadre de l’activité forme. A ce titre ils
n’éprouvent pas de besoin de qualification pour l’encadrement de cette population.
Selon les gérants de ces salles de sport, les seniors font partie de la clientèle
régulière de ces structures. Ils ne représentent néanmoins en moyenne qu’une
petite partie de la clientèle (entre 5% à 10%) et leur nombre est très variable selon
les salles. Sur Limoges, on estime qu’ils sont entre 800 et 1 000 personnes à
pratiquer régulièrement dans ces structures.
Les seniors qui s’adonnent à ce style d’activités ont un profil particulier. En effet,
ce sont généralement des personnes, à peu près autant d’hommes que de femmes,
très autonomes et en bonne condition physique. La plupart ont eu un passé sportif
très actif et souhaitent « conserver la forme » pendant leur retraite. Ces seniors
sont souvent assidus dans leur pratique, ils viennent une à deux fois par semaine.
Les hommes sont souvent des adeptes des machines alors que les femmes
préfèrent les cours collectifs. Ils sont habitués à voir du monde et à discuter avec
les autres. Il est difficile de donner une moyenne d’âge mais la tranche seniors
s’étale de 60 à 75 ans. Enfin, le coût d’accès à cette activité est en moyenne de 30
à 40 € par mois, ce qui suppose que ces personnes ont les capacités financières de
consacrer un budget de 350 à 500 € annuels, selon les cas, pour pratiquer une
activité sportive.
A l’heure actuelle, la pratique senior au sein de ces structures reste relativement
marginale. Toutefois, quelques salles de sport, conscientes du potentiel de
développement de l’activité sur cette tranche de population, souhaitent attirer
cette clientèle. Pour cela, la salle IRON GYM par exemple depuis septembre 2008
propose une offre spéciale senior dans laquelle elle a adapté légèrement l’activité
aux contraintes de ce public avec de créneaux horaires spécifiques (aux moments
de la journée où il y a le moins de monde) et pour un prix attractif (deux fois
inférieur au tarif normal), soit 250 € annuels. Cependant, il semble que malgré
cette offre, le public senior soit difficile à toucher et ce notamment en raison d’une
relative mauvaise image des seniors vis-à-vis des centres de remise en forme
(ambiance de comparaison interindividuelle, culte de l’image, frime, coût élevé de
l’activité…).
41 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
4.3 Divers organismes privés
4.3.1 Les associations d’aide à domicile
Les activités physiques et sportives ne font pas partie de l’offre traditionnelle de
services de ce type de structures. En fait, si la majorité des structures n’assurent
aucune activité de la sorte, quelques unes témoignent répondre à de rares
demandes individuelles. Il s’agit la plupart du temps d’un souhait des personnes
âgées d’être accompagnées à l’extérieur pour de courtes promenades. Ces
personnes sont souvent isolées socialement et pour diverses raisons (peur des
autres, manque de confiance en soi, peur de tomber…) osent de moins en moins
sortir seules. Dès lors, elles profitent de la présence de l’auxiliaire de vie pour
sortir de leur habitation.
4.3.2 Les caisses de retraites et de prévoyance
Ces organismes proposent fréquemment aux retraités (ou futurs retraités) des
salons, conférences ou séances d’information sur différents thèmes dans le but de
les sensibiliser à des problématiques souvent jugées de santé publique telle que la
nutrition, certaines maladies comme Alzheimer et parfois l’activité physique…. En
revanche, il est rare de les voir proposer directement ou financer des actions ou
dispositifs amenant les seniors à pratiquer une activité physique.
Toutefois, sur le territoire de l’étude, l’agence AG2R basée à Limoges a participé, à
plusieurs reprises, au soutien des activités du Comité départemental de la Retraite
sportive (Coders) de la Haute-Vienne qui ont notamment permis de financer des
actions de communication et également l’implantation d’un programme sur de
nouveaux territoires du département. Par ailleurs, en 2008, AG2R est également
intervenu pour soutenir financièrement le projet de recherche de Stéphane
MANDIGOU, attaché à la faculté des sciences et techniques des activités
physiques et sportives (STAPS) de l’Université de Limoges, concernant l’effet de la
pratique physique et sportive sur la santé des seniors dans le but d’évaluer les
facteurs de risque de maladie cardio-vasculaire en cas de non pratique.
4.3.3 Le programme Age en Mouvement porté par l’association
pour la promotion de la gériatrie en Limousin
« Age en mouvement » est un programme qui vise à développer la pratique d’une
activité physique adaptée à l’état de santé et aux capacités physiques des jeunes
retraités et des personnes plus âgées « afin de permettre à ces personnes de sortir
de leur isolement mais aussi de leur faire découvrir l’usage de leur corps et
d’entretenir leur autonomie physique ». Ce programme est porté par l’association
Promotion gérontologique en Limousin17.
La mise en œuvre de ce programme a débuté en 2005 par la réalisation de deux
conférences de sensibilisation des seniors à la pratique d’activités physiques, l’une
sur Aixe sur Vienne et l’autre sur Chalus. Les personnes intéressées pour démarrer
17
42 / 188
Association créée par des gérontologues de la région
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
ou reprendre une activité sportive ont été invitées à se présenter au CLIC du Val de
Vienne, structure support du dispositif.
Entre 2006 et 2008, près de 60 personnes, en majorité féminines (83%) se sont
présentées au CLIC et ont été orientées vers l’école de kinésithérapie de l’APSAH18
afin que les élèves en formation testent leur forme : état cardiovasculaire, force,
souplesse, endurance, adresse, coordination équilibre… C’est à la suite de ce
bilan que les seniors ont été orientés vers une consultation médicale gratuite
réalisée par un gérontologue et lors de laquelle une ordonnance de mouvements
leur a été prescrite. Il s’agit en fait d’amener les personnes vers des activités
physiques et sportives qui soient compatibles avec leur état de santé. Les seniors
sont ainsi mis en relation avec les associations sportives partenaires soit l’EPGV et
la retraite sportive. Les seniors ayant participé à ce dispositif se situent en
majorité dans la tranche d’âge inférieure à 75 ans. Par ailleurs, au regard d’une
enquête réalisée par le CLIC, les personnes réalisant actuellement une activité
physique à la suite de ce programme seraient des personnes que l’on peut
considérer comme actives dans leur vie en générale mais également dans le cadre
associatif.
Répartition par tranche d’âges des personnes ayant participé au programme Age
en mouvement entre 2006 et 2008
81‐85 ans
3%
86‐90 ans
4%
91‐95 ans
2%
76‐80 ans
16%
71‐75 ans
21%
Moins de 60 ans
3%
60‐65 ans
23%
66‐70 ans
28%
Depuis fin 2008, peu de personnes se sont présentées au CLIC dans le cadre de ce
programme. Cela s’explique en partie par le manque de temps des différents
acteurs et partenaires du dispositif pour réaliser d’autres conférences et poursuivre
une communication régulière, dans la presse notamment, sur les bienfaits de
l’activité physique chez les seniors. Toutefois, « Age en mouvement » a conduit
pour le moment à la mise en place d’une séance d’aquagym pour senior à la
piscine d’Aixe sur Vienne et à l’ouverture d’une section senior au sein d’un club
EPGV de Chalus.
18
Association pour la promotion sociale des aveugles et autres handicapés
43 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
4.3.4 Le programme « La Tête et les jambes » proposé par
l’Association Sport et Médecine 19
Depuis 2004, l’ASM met en place un programme d'éducation physique à l'attention
des seniors, il s’agit du programme « Tête et jambes » qui vise à maintenir la forme
intellectuelle et les capacités physiques afin de permettre à ces personnes de
conserver leur autonomie malgré leurs maladies (non handicapantes). Il propose
une activité physique adaptée aux pathologies présentes, l'encadrement de
plusieurs séances matinales par semaine et l'entraînement « Gym Cerveau » pour
stimuler les fonctions cognitives. Les effets les plus bénéfiques se retrouvent sur
le plan psychologique, sur l'hypertension artérielle ainsi que sur l'arthrose. Le
programme comprend plusieurs protocoles médicalisés et un suivi plus ou moins
fréquent par le médecin selon les pathologies présentes. Environ 40 personnes
bénéficient de ce programme.
4.3.5 SIEL bleu : un acteur de prévention santé ?
Cette association, intitulée Sport, Initiative Et Loisirs, se définit elle même comme
un « acteur de prévention santé ». Son principal moyen d’action est l’activité
physique adaptée (Apa). L’objectif auprès des seniors est de participer à
l’amélioration de la qualité de vie et au maintien de l’autonomie. Le leitmotiv
national est : « donner de la vie aux années ».
Les interventions ont pour support la gymnastique. Elles ont lieu à la fois dans des
établissements d’hébergement collectif, auprès de collectivités territoriales, dans
le cadre d’ateliers organisés par des organismes sociaux, au sein d’associations
autonomes ou encore au domicile des personnes. Ces séances d’activité physique
sont doublées d’espaces plus informatifs visant à favoriser la prévention de la
santé chez les personnes âgées les plus vulnérables. L’encadrement est
majoritairement assuré par des « chargés de prévention » titulaire de licence Staps
mention Activités Physiques Adaptées.
Le groupe national salarie 230 personnes et intervient dans 70 départements. Il
déclare intervenir auprès de 40 000 personnes par semaine. Il agit en partenariat
avec les Aînés ruraux, la Mondiale, l’INSEM, SAUR, France Parkinson ou encore
l’entreprise ADMR de services à domicile.
En Limousin, un seul salarié exerce actuellement. Ses actions ont principalement
été mises en œuvre en Creuse. Alors qu’en 2003 il était sollicité par 6 maisons de
retraite, son action s’étend désormais, six ans après, sur 20 établissements.
Durant 1h, il prend en charge un groupe de 15 à 20 personnes.
La séance d’une heure est facturée 40 à 45€ pour le groupe. Ce tarif dépend du
montant des frais de déplacements et comprend l’assurance, la fourniture du
matériel et la rémunération du chargé de prévention. Ce coût dicte différents types
d’aménagements aux gérants d’établissements :
-
44 / 188
un cinquième d’entre eux a pris le parti d’espacer les interventions à un
rythme bimensuel. Selon l’expérience de l’éducateur, la pratique d’une
heure d’activité physique tous les quinze jours a peu d’impact sur la santé
des résidents. Une régularité hebdomadaire est à privilégier.
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
-
d’autres dirigeants ont choisi de grouper les interventions dans une même
journée. En économisant ainsi les frais de déplacements, dès la deuxième
séance consécutive, le coût descend alors à 38€. En Creuse, le chargé de
prévention Siel Bleu intervient ainsi sur 1 à 4 groupes par établissement.
-
enfin, un établissement tente de réunir le maximum de participants sur
une seule séance, car il n’a pas la possibilité de dédoubler. Pour parvenir à
encadrer correctement 30 à 40 personnes, le chargé de prévention Siel
Bleu constitue alors des groupes de niveaux en sollicitant les animateurs
de la maison de retraite et de l’accueil de jour, ainsi qu’un animateur
extérieur complémentaire.
Certains établissements obtiennent des subventions des collectivités territoriales
ou de la DDASS pour mener ces actions.
Du côté des participants, l’ensemble des résidents est incité à participer à une
séance d’essai. L’intitulé « gym » » a tendance à effrayer de prime abord. Il s’agit
en fait de gymnastique sur chaise, à une intensité très douce. A l’issue de la
première tentative, seuls les volontaires reviennent régulièrement. Un travail de
coordination opère par le biais des Cahiers de Transmission entre l’intervenant Siel
Bleu et les salariés de l’établissement : psychomotricien, ergothérapeute,
kinésithérapeutes, etc.
Depuis juin 2009, à la demande du groupe national, le responsable départemental
Limousin entreprend de développer les activités de Siel Bleu en Haute-Vienne. Des
réponses à plusieurs appels à projet ont été faites. En fonction des résultats, un
CDI à temps partiel est envisagé avec éventuellement, des interventions à
domicile.
Analyse de ce qui existe
La catégorie « organismes privés » réunit les acteurs n’entrant dans
aucun des trois autres réseaux repérés (secteur sanitaire et social,
mouvement sportif, collectivités territoriales). Il existe une grande
disparité entre les offres recensées.
Les établissements et résidences collectives de distinguent des salles de
remise en forme : l’écart est grand et couvre le large spectre de la
problématique du sport-santé des seniors.
Les offres recensées proposent de l’activité physique à visée sanitaire
aux personnes âgées de plus de 60 ans quel que soit leur état de forme,
leur degré d’autonomie, leurs habitudes culturelles ou encore leur
pouvoir d’achat.
Adéquation de l’offre à la demande
Ces paramètres déterminent la capacité des pratiquants à pouvoir
satisfaire leur besoin dans ces différentes structures.
Mais le premier frein à la pratique des plus âgés semble tout simplement
relever de la capacité à exprimer un besoin d’activité physique
Ensuite, parmi cette multitude de structures relativement indépendantes,
il est délicat d’abord de savoir où s’adresser et ensuite d’être assuré de la
qualité du service proposé.
45 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
5. Synthèse de l’offre Sport Santé Bien
être
Autour de la thématique de la santé par le sport, trois types de publics seniors
peuvent être distingués :
1. les vulnérables souffrant de pathologies diverses ou convalescents
2. les sédentaires incités à pratiquer par les campagnes d’information de
l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) ou
par une prescription médicale
3. les sportifs ayant pratiqué le sport tout au long de leur vie
L’inventaire des offres de pratiques sportives à visée sanitaire proposées en
Limousin amène à des constats différenciés suivants ces publics.

La première catégorie de seniors susceptibles de rechercher une pratique
sportive dans un but de rééducation ou de soin est divisée en deux.
o Parmi ceux qui résident dans les établissements d’hébergement
collectif, les offres sont accessibles dans le cadre de la
rééducation kinésithérapeute ou aux volontaires par le biais de
divers intervenants internes ou externes.
o pour ceux qui ont conservé leur autonomie de domicile, quelques
associations sportives proposent des séances d’activité physique
adaptée lors de regroupement collectif par type de pathologies.

C’est vis à vis des seniors sédentaires que les offres de sport-santé sont
les plus nombreuses. Les 4 réseaux cherchent à toucher ces « débutants »
par des opérations ponctuelles, au travers de cycles de plusieurs semaines
ou bien avec des séances hebdomadaires.

Les personnes âgées ayant un vécu sportif bénéficient majoritairement de
l’offre. La pratique senior se poursuit dans la continuité de la pratique
antérieure. L’intensité de l’exercice physique est diminuée au profit d’une
plus grande régularité. Ce public a l’expérience du fonctionnement des
structures où il s’adresse et exige peu d’ajustements.
Ces différentes distinctions ne doivent pas laisser croire à une offre pléthorique. Si
de nombreuses initiatives existent, elles restent néanmoins limitées au regard de
la population d’une part mais également vis à vis de l’offre globale d’activités
physiques et sportives.
Enfin, il faut signaler que ces prestations sont relativement dispersées et
faiblement coordonnées ce qui doit certainement dissuader un certain nombre de
pratiquants potentiels.
46 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Ne sont recensés dans ce tableau de synthèse que les structures accueillant au
moins 10 seniors pour des activités de sport santé.
Offres
Etablissements
et résidences
collectives
accueillant des
seniors
(p38)
Localité
Structures de
services d’aide à
domicile
(p42)
(% de
pratiquants
parmi les
résidents)
Activités
Limoges
Résidence
Val de
l’Aurence
15
(20%)
Gym douce
Limoges
Jardins
d’Arcadie
15
(15%)
Gym douce
Marche
Salle de sport
Limoges
Résidence
des
Casseaux
20
(30%)
Gym douce
Limoges
ADOMA
Mansac
EPHAD
Limoges
ASPTT
Limoges
Ensemble
des clubs
EPGV
486
(31%)
Limousin
CPAM
19,23,87
2 000
(100%)
Atelier Equilibre
Limousin
Atelier
Corps et
mémoire
160
(100%)
GymMémoire et
marche nordique
Limousin
MSA
Objat
Cabinet de
kinésithérap
ie
Limoges
ADPA
Associations
sportives
(p12)
Organismes du
réseau sanitaire
et social
(p8)
Nom
structure
Nombre
pratiquant
s seniors
10
(12%)
15 (n.c.)
30 (n.c.)
343
(12,2%)
Coût
Gym douce
Gym douce
Psychomotricité
18 sections sur
24 accueillent
des pratiquants
âgés de 60 à 75
ans
Gymnastique
d’entretien
(+marche,
natation, volley,
badminton)
De 6 à 170€
selon les
disciplines
90€ / an en
moyenne
Programme PIED
40€/24
séances
20
(25%)
Aquagym
45€/6
séances
100
(1%)
Accompagnemen
t à la promenade
47 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
Offres
Associations
diverses
(p42)
Collectivités
territoriales
(p32)
Localité
Château
Danielle
35
(75%)
Limoges
Age en
mouvement
60
(100%)
Brive
ICG Sud Est
et Sud
Ouest
Limoges
Ville de
Limoges
Printemps
sportifs
Limoges
Ville de
Limoges
Limoges
Ville de
Limoges
Clubs senior
Limoges
CURVES
Limoges
Elancia
Activités
Coût
(% de seniors
parmi les
adhérents)
Limoges
Gym douce
42€/mois
30
(100%)
Aquagym
60€/an
115
(100%)
Aquagym, Gym
douce, Tai chi,
Marche activé,
Stretching, Yoga,
Tir à l’arc,
Badminton,
Bowling, Golf
De 5 à 20€/
le module
de plusieurs
séances
hebdomadai
res sur 8
semaines
10
(n.c.)
900
adhérents
aux
différents
services
(50%
pratiquent 1
AP)
Aquagym
Aquaphobie
Danse, balade
gratuit
35
(n.c.)
Remise en forme
Raffermissement
musculaire
460€/an
80
(7%)
Remise en forme
Raffermissement
musculaire
460€/an
Remise en forme
/ Cours collectifs/
Gym douce
280€/an
Limoges
IRON GYM
20
(2,5%)
Limoges
Center
forme
50
(10%)
Cours collectifs
(Gym douce et
renforcement
musculaire)
400€/an
Limoges
Coté corps
70
( n.c.)
Cours collectifs
(Gym douce et
renforcement
musculaire)
480€/an
Limoges
Espace
forme
84
( n.c.)
Remise en forme
Raffermissement
musculaire
400€/an
Salles de sport
(p40)
48 / 188
Nom
structure
Nombre
pratiquant
s seniors
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
6. Table des matières « Sport Santé
Bien être »
1. Au sein du réseau sanitaire et social ........................................ 7
1.1 Les Ateliers Equilibre proposés par les Caisses primaires
d’assurance maladie .......................................................................................... 8
1.2 Investissement des kinésithérapeutes .................................................. 9
1.3 Quelques dispositifs proposés par les mutuelles ............................... 9
1.3.1 L’Atelier Corps et Mémoire proposé par la Mutualité française............9
1.3.2 La Mutuelle Sociale Agricole (MSA) et le programme PIED ................10
2. Au sein du mouvement sportif................................................... 12
2.1 Exemple de clubs omnisports limougeauds....................................... 12
2.1.1 Le cyclotourisme pour lutter contre la sédentarité ...............................12
2.1.2 Du tennis associé au stretching ...........................................................13
2.1.3 Le public « Seniors » de l’ASPTT-Limoges ............................................14
2.1.4 Des activités péri-sportives, facteur de santé ......................................17
2.2 Action de l’EPGV en faveur de la santé des 60-75 ans ..................... 18
2.2.1 Description des services sportifs proposés aux seniors .......................18
2.2.2 Description des moyens ........................................................................20
2.2.3 Pour les plus vulnérables, quelques associations d’activité physique
adaptée ..........................................................................................................26
2.2.4 Description des seniors pratiquants EPGV en Haute-Vienne / à Limoges
.......................................................................................................................27
2.3 Une amorce de politique sport-santé vers les seniors initiée par le
comité régional de judo................................................................................... 29
2.4 Fédération Française pour l’Entraînement Physique dans le Monde
Moderne-Sports pour tous .............................................................................. 30
3. Au sein de collectivités territoriales ....................................... 32
3.1 Les Printemps Sportifs : une initiative d’ampleur innovante et
complémentaire ................................................................................................ 32
3.1.1 Les seniors choisissent une formule mais pas les activités .................32
3.1.2 Un bilan positif......................................................................................33
3.1.3 Une passerelle vers le mouvement sportif ...........................................34
3.2 Les Clubs Seniors : un fonctionnement rôdé ...................................... 34
3.3 Les équipements sportifs mis à disposition du plus grand nombre ..
..................................................................................................................... 35
3.4 Extra-territoire : une Instance de Coordination Gérontologique
axée Sport-Santé .............................................................................................. 37
4. Au sein d’organisations privées ............................................... 38
4.1 Les établissements et résidences collectives accueillant des
seniors................................................................................................................. 38
4.1.1 Quelles activités physiques ? ...............................................................38
4.1.2 Le public ................................................................................................40
4.2 Les salles de remise en forme............................................................... 40
4.3 Divers organismes privés ....................................................................... 42
4.3.1 Les associations d’aide à domicile .......................................................42
49 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
A - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT SANTE BIEN ETRE
4.3.2 Les caisses de retraites et de prévoyance............................................42
4.3.3 Le programme Age en Mouvement porté par l’association pour la
promotion de la gériatrie en Limousin ...........................................................42
4.3.4 Le programme « La Tête et les jambes » proposé par l’Association
Sport et Médecine 19 ....................................................................................44
4.3.5 SIEL bleu : un acteur de prévention santé ? ..........................................44
5. Synthèse de l’offre Sport Santé Bien être............................... 46
50 / 188
B. Etat des lieux de l’offre Sport Loisir
Outre la démarche de sport-santé, la pratique physique peut être motivée par un objectif de loisir.
En recherche de moment de détente, dans
une ambiance conviviale, les seniors peuvent faire le choix de s’orienter vers divers
types de structures.
Pour cette étude et en accord avec le comité
de pilotage, nous prenons le parti de nous
concentrer sur les personnes valides âgées
de 60 à 75 ans, résidant dans l’agglomération de Brive et ne rencontrant pas de problème d’autonomie.
Selon leurs prédispositions et leur vécu, ces
personnes cherchent à satisfaire leur besoin
de loisir auprès de différentes organisations.
La première démarche est bien souvent de
s’adresser directement au mouvement sportif, principal acteur de l’offre sportive. Toutefois, après l’enquête réalisée, on s’aperçoit
que beaucoup de seniors pratiquent également une activité sportive de loisir au sein
d’autres types de structures telles que les
amicales de retraités, les offres municipales,
les organisations socioculturelles, ou bien
les salles de sports privées en fonction de
différents paramètres (proximité du domicile, vécu antérieur, moyens financiers…).
Quelles que soient ces structures, nous
avons cherché à déterminer leur capacité à
intégrer le public senior dans leur offre de
sport-loisir.
1. Au sein du mouvement sportif............52
2. Les autres offres de loisirs sportifs..... 83
3. Synthèse de l’offre Sport Loisir........... 95
4. Table des matières Sport Loisir ..........97
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
1. Au sein du mouvement sportif
A la Direction Jeunesse et Sport de la Corrèze, au vu des 270 dossiers de
subventions instruits, il semble que les fédérations affinitaires soient les plus
actives dans l’offre de loisir sportif aux seniors (EPGV : le comité départemental et
6 clubs subventionnés ; UFOLEP : le comité départemental et 13 associations
subventionnées). Viennent ensuite les clubs proposant des activités sportives
telles que la pétanque, la randonnée et le cyclotourisme. Il faut toutefois souligner
que les 12 critères d’attribution du CNDS ne se basent pas sur le public accueilli.
Pour évoquer l’offre de loisirs sportifs des structures issues du mouvement sportif,
et proposée aux seniors, nous avons choisi de regrouper les associations
selon des types de pratiques comparables (sports d’adresse, arts
martiaux, activités détente et souplesse, endurance…).
1.1 Les sports d’adresse : performance, loisir &
activité physique douce
1.1.1 La pétanque, au quotidien, entre amis
Etat de l’offre sur le territoire
Association
ASPO Brive
ASPTT Brive
Pétanque
Causse
Corrézien en
Pays de Brive
52 / 188
Effectif
37 licenciés
dont 4
hommes âgés
de plus de 60
ans
15 licenciés
dont 5 seniors
22 licenciés
Pétanque du
Pays de Brive
119 licenciés
dont 24 de
plus de 60 ans
Pétanque du
Cyrano
56 licenciés
Pétanque
Gaillarde
22 licenciés
lieu
horaires
coût
Stade
G.Devaud –
Brive
vendredi aprèsmidi
30€ en UFOLEP
35€ en FFP
50€ pour les 2
Boulodrome
municipal –
Brive
tous les jours 1419h.
n.c.
Boulodrome
municipal
tous les jours 1419h.
Boulodrome
municipal –
Brive
tous les jours 1419h
4 concours par an
pour les + de 55
ans
Boulodrome
municipal –
Brive
Le Gaillard
St-Martin –
Brive
tous les jours 1419h
tous les jours
27€ pour les
hommes
19€ pour les
femmes
auxquelles moins
de compétition
sont proposées
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
La boule
dampnicoise
32 licenciés
Seulement 2
seniors
Dampniat
Pétanque à St
Viance
30 licenciés
Aucun senior
Saint-Viance
Le cochonnet
riverain
26 adhérents
mais aucun
seniors
Mansac
Le cochonnet
ussacois
Club de
pétanque de
Varets
1 entraînement
par semaine
(orienté compétition)
1 entraînement
par semaine
(orienté compétition)
1 entraînement
par semaine
(orienté compétition)
Ussac
70 adhérents
dont 15
seniors (60-74
Varetz
ans)
2 entraînements
par semaine en
soirée (mardi et
vendredi)
Entre 30 et 35
€ la cotisation
suivant la
fédération
d’affiliation
Trois types de pratique

Pratique individuelle hors club
La plus souple est la pratique informelle, entre amis. Elle est possible l’été sans
condition particulière. L’hiver, l’adhésion au Boulodrome municipal permet, pour
20€ par an19, une pratique quotidienne dans un espace couvert. 311 personnes sont
titulaires de la carte dont 83 âgées de plus de 60 ans. Le boulodrome comporte
plusieurs terrains et bénéficie d’une autorisation de débit permanent. Les
pratiquants peuvent ainsi alterner les parties de pétanque avec des jeux de cartes
et des moments conviviaux à la buvette. Le boulodrome organise un concours
interne une fois par mois.

Pratique interne en club
Plusieurs clubs utilisent les installations du boulodrome briviste, quelques-uns
pratiquent sur d’autres sites. Ils organisent des concours internes à intervalles
réguliers pour leurs adhérents. Sur Brive, des concours réservés aux plus de 55 ans
sont organisés par les clubs sur une vingtaine de dates. Ces manifestations sont
surtout mises en place l’été, aux moments où les conditions météorologiques
permettent un accès au plus grand nombre de terrain. L’hiver, dans les structures
couvertes, la place est plus limitée, les concours sont donc ouverts à tous sans
distinction d’âge.
Ces associations ont la particularité d’être affiliées à des fédérations telles que
l’UFOLEP ou la Fédération Française de Pétanque. A ce titre, elles participent à des
compétitions.

Pratique compétitive
Le mouvement fédéral propose des concours généraux et des championnats au
niveau du département puis, pour ceux qui sont qualifiés, au niveau régional et
19
Carte d’adhésion auprès de l’association du boulodrome briviste qui s’est donné pour mission de promouvoir la pratique de
la pétanque, du jeu provençal et du sport boule en assurant l a gestion du boulodrome couvert de la ville de Brive.
53 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
national. Il existe également des catégories d’âge : à partir de 55 ans ou en
vétéran à partir de 60 ans.
L’aspect compétitif de la pratique de la pétanque semble être un des facteurs qui
attirent certains seniors à poursuivre cette activité. En effet, la pratique de la
pétanque étant particulièrement ciblée sur des qualités d’adresse, la diminution
des capacités physiques vient moins vite entraver la continuité de la pratique que
dans d’autres sports plus physiques. Ainsi, la compétition continue d’être
accessible aux seniors. A titre d’illustration, sur les 110 concours officiels recensés
par le Comité Corrézien de Pétanque, 15 sont réservés aux vétérans, c’est-à-dire
les pratiquants âgés de 60 ans et plus. Il faut cependant signaler qu’il leur est en
outre possible de participer à tous les autres concours de la catégorie seniors (à
partir de 18 ans).
Outre la pétanque, d’autres jeux de boules tels que le bowling, les boules
lyonnaises ou encore le jeu provençal sont proposés par les associations sportives
de la C.A.B. Mais, exigeant une dépense physique supérieure, ces activités
ludiques sont peu prisées des personnes âgées de 60 ans et plus.
1.1.2 Le tir sportif
Le « tir sportif » est défini par le président de la Ligue Régionale comme étant une
discipline que l’on peut pratiquer assez tardivement car elle ne demande pas
d’efforts musculaires considérables puisqu’elle est statique et exige peu de forces
physiques. A condition qu’elle soit bien corrigée, la vue n’est pas un paramètre
limitant la pratique. Avec un peu d’entraînement, la motricité fine exigée par le
maniement des balles est vite maîtrisée.
La demande de tir sportif en Limousin
Tranche d’âge
département
Sexe 60-65 ans
66-71 ans
72-76 ans
Total
des
seniors
Part des
seniors
F
2
1
1
4
0,9%
M
56
39
20
115
26,6%
Total Corrèze
58
40
21
119
27,5%
F
5
2
0
7
1,9%
M
49
39
25
113
30,5%
Total Creuse
54
41
25
120
32,3%
F
8
1
1
10
1,0%
M
148
52
40
240
24,4%
Total Haute-Vienne
156
53
41
250
25,4%
Total Limousin
268
134
87
489
27,4%
Nombre
total
de
licenciés
Corrèze
432
Creuse
HauteVienne
Source : LR Tir
54 / 188
371
983
1 786
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Le tir s’avère être une activité où l’intensité physique est supportable même à un
âge avancé. Cependant, les dirigeants constatent que les anciens s’inquiètent
lorsqu’ils commencent à trembler et / ou à voir moins bien. Un certain
accompagnement doit donc prendre en compte ces paramètres. A partir d’une
individualisation du record, il est possible de relativiser le progrès de la
performance pour plus insister sur la capacité à stabiliser l’aptitude au tir de
précision (limiter la régression, maintenir la réussite en dépit de l’avancée en âge).
Entre pratiquants, une certaine tolérance est également préconisée en évitant les
commentaires critiques lorsqu’un ancien ressent le besoin de s’appuyer pour tirer.
Impact du vieillissement sur la pratique du tir
Le président de la Société de Tir Briviste a observé l’évolution des aptitudes au tir
avec l’avancée en âge.
Si les capacités de concentration se maintiennent relativement bien, la baisse de
la vision et une plus difficile maîtrise musculaire (tremblements) altèrent les
performances. Or la pratique du tir se conçoit, avant tout, comme une recherche de
la perfection. La logique compétitive induit bien sûr une volonté de surpasser ses
concurrents mais ce sport individuel repose, avant tout, sur une confrontation à
soi-même, une amélioration de ses records personnels.
Ces défaillances physiques sont, dans la vie quotidienne, palliées par le port de
lunettes corrigeant la vision dans un premier temps, et par la prise de
médicaments permettant d’atténuer voire de neutraliser les tremblements dans un
second temps. Ces artifices posent problèmes dans la pratique du tir. Les lunettes
de vue imposent un appareillage inconfortable et coûteux (plus d’une centaine
d’euros) pour permettre la visée. Les médicaments liés au traitement de
l’hypertension conduisent par exemple les tireurs auxquels ils sont prescrits à
concourir « hors-match » (Cf. encadré I.1.6.3. ci-dessous). En effet, la composition
de ces traitements thérapeutiques les classe dans la liste des produits dopants.
Globalement, la diminution de ces facultés physiques rend le geste du tir plus
désagréable et prive les plus âgés du plaisir de la progression. Face à ces
obstacles à la pratique, certains font le choix d’abandonner ce sport tandis que
d’autres s’efforcent de lutter contre ces handicaps.
Offre de la Société de Tir Briviste
La société de Tir Briviste permet la pratique du tir sportif aux armes à la carabine
et au pistolet. Le coût de participation annuelle s’élève à 116€, ce qui comprend
l’affiliation à la FFTir et l’adhésion au club. L’association recense 172 adhérents
assidus et passionnés dont une dizaine a plus de 60 ans. Pour prendre en compte
le vieillissement de la population licenciée, elle propose aux adultes deux offres
complémentaires

Le tir à air comprimé en salle, à 10mètres, les mardis et vendredis
soirs à la salle municipale de Tir de Brive

Le tir à poudre, sous abri, à 25mètres, les samedis après-midis et
deux premiers dimanches matins du mois au stand de tir de Turenne
Chacune de ces pratiques se décline en deux modalités :
 Tir en compétition avec un entraînement dirigé individuel ou en
équipe
55 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR

Tir loisir avec une pratique individuelle simplement encadrée dans
le respect de la sécurité de tous
Le président de cette société souligne qu’avec l’avancée en âge, les tireurs
s’orientent généralement vers les armes à poudre. Cela s’explique, selon lui, par le
fait que l’atteinte de la perfection est de plus en plus improbable. Lorsque les
paramètres intrinsèques (vue, maîtrise du tremblement, etc.) ne sont plus
optimaux, le tireur s’investit plus dans une pratique où les facteurs extrinsèques
jouent un rôle plus grand (variations de températures et de luminosité, etc.). Ces
conditions de pratique sont imposées dans l’utilisation des armes à poudre avec
lesquelles le tir se fait à 25 mètres au lieu de 10 et sous abri et non plus en salle.
Parallèlement à cette pratique sportive, la Société de Tir Briviste organise des
séances d’initiation s’adressant aux groupes de tous âges à la demande des
Comités d’Entreprise, clubs, établissements scolaires. Selon les dirigeants, il ne
s’agit plus alors d’une activité entrant dans la démarche fédérale mais d’une offre
ponctuelle, ludique et conviviale s’apparentant aux jeux et loisirs de société tels
que ceux de la fête foraine.
Part des seniors parmi les adhérents
2006-2007
Association
Société de
Tir Briviste
2008-2009
nombre
d’adhérents
nombre
de
seniors
part
des
seniors
nombre
d’adhérents
nombre
de
seniors
part
des
seniors
115
45
39%
168
80
47%
Opération « Mamies flingueuses » primée « Femmes & Sport »
Afin de prendre en compte le vieillissement de la population en Creuse et en
réponse aux stimulations fédérales pour l’orientation de nouveaux publics, le club
de tir d’Aubusson s’est rapproché, au milieu des années 1980 du Club d’Aînés
Ruraux de la commune. Les hommes ont alors majoritairement vécu une certaine
désillusion en abordant le tir sportif en se référant à leurs connaissances
militaires. Ce décalage n’existant pas chez les femmes, leur engouement a été très
rapide. Avec le soutien de la DDJS de la Creuse, une opération baptisée les
« Mamies Flingueuses » a été pérennisée pour répandre la pratique du tir chez les
seniors féminines.
56 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Public
adhérentes de l’association d’aînés ruraux intitulée « Club du 3ème âge
d’Aubusson » âgées de 65 à 82 ans.
Effectif
en 18 ans d’existence, les effectifs ont variés de 6 à 14 personnes selon les
années. Le turn-over est dit relativement faible
Déroulement
Suivi des étapes d’apprentissage préconisées par la FFTir (étude des
fondamentaux en situation assise/ progression sur des supports adaptés)
Fonctionnement par vagues imposé par l’équipement disponible
Equipement
Initialement : stand de tir 10 mètres air comprimé loué par la société locale : 10
postes et 7 carabines puis investissement en armes grâce aux subventions.
Activité
Séances d’initiation/perfectionnement au tir complétées par un moment de
détente selon la méthode de « relaxation dynamique de Caycedo » puis d’un
goûter préparé à tour de rôle par chaque participante
Période
chaque lundi de 14 à 16 heures, hors vacances scolaires
Encadrement
un BEES 1 Tir diplômé de sophrologie+ 1 initiateur fédéral + 1 animatrice
fédérale
tous bénévoles
Qualités
travaillées
sensations kinésiques, concentration, gestion corporelle
Evaluation
Bonne assiduité et grand enthousiasme des pratiquantes. Certaines ont
demandé une licence, afin de pouvoir participer aux championnats fédéraux et y
ont rencontré un certain succès.
D’autres, ont inscrit au Club les petits enfants dont elles ont régulièrement la
garde.
Financement
15 € par participante par trimestre
Subventions CNDS – Conseil Général de la Creuse et Ville d’Aubusson pour
l’achat de matériel (carabines, …)
Assurance prise en charge par l’association des Aînés Ruraux hormis pour
celles qui ont décidé de prendre une licence fédérale
Charges d’entretien, de chauffage et loyer du stand de tir assurés par le Club
Aubussonnais de Tir
Soutien
Michel MAZERAN, DTN de la FFTir, a confié en 2002 à l’association la mission
de mettre en place une méthode pédagogique à l’usage des seniors
La Fédérations Nationale des Clubs du 3ème Age a salué l’initiative lors de son
congrès de 1999.
Plusieurs médias mettent régulièrement en lumière cette initiative originale
(France 3, Radio France, Presse Quotidienne Régionale, Revues fédérales, etc.)
57 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
1.1.3 Tennis et golf - une pratique individuelle à son rythme
club
effectif
Lieu de pratique
Activité / créneau
ASPO –
Tennis
95 licenciés
(38 % de
seniors)
Installations : 3 courts
en terre battue
extérieurs et la salle
municipale de tennis de
Brive
entraînement des équipes adultes 3
soirs par semaine – compétitions
les samedis ou dimanches
CAB – Tennis
306 licenciés
dont 26 âgés
de plus de 60
ans (24
hommes et 2
femmes)
11%
Installations : 2 courts
en terre battue, 4 green
set et 1 salle en dur
Pratique possible tous les jours
mais ils se retrouvent en règle
générale le jeudi matin
Ce sont des individus qui ont une
très bonne santé, très actifs, qui
ont beaucoup d'occupations et qui
pratiquent le tennis par plaisir.
Cotisation
+ licence
FFT : 126 €s
25 licenciés
Parc des Perrières à
Brive
Sport ludique ouvert à tous qui
ressemble au golf mais au lieu de
lancer une balle, on lance un disc
dans une corbeille.
Chaque dimanche matin + mardis
soirs en printemps-été
– Une compétition interne sur une
journée / trimestre – 20€ par
adulte. Tarif réduit pour les couples
Sport peu
onéreux,
l’achat d’un
disque est
de 7 à 10€ -
487 licenciés
Golf municipal de
Planchetorte, accès
facile à quelques
minutes du Centre-Ville
de Brive
tous les jours de 8h30 à 18h
730 €
l’abonneme
nt annuel
30 licenciés
Objet : organiser pour
l’ensemble des
adhérents toutes
activités liées à la
pratique du golf et
d’évènements sportifs et
conviviaux à l’intention
des membres, licenciés
FFG par ailleurs. Cours
collectifs à tarifs
préférentiels,
participation à des
scrambles
Lieu de pratique : Brive et autres
parcours du Limousin (1 fois / mois)
Disc Golf
Briviste
Golf Club de
Brive
Tee Pitch &
Sympathie –
Association
des anciens
élèves de
l’école
municipale de
golf de Brive
et de leurs
amis
coût
La pratique du golf ou du tennis relève d’une certaine technicité et nécessite une
relative bonne forme physique. Généralement les seniors qui pratiquent cette
activité lors de leur retraite sont des personnes qui pratiquaient déjà lors de leur
vie active. Ainsi ils ne font que poursuivre cette activité lors de la retraite.
Cependant, en raison d’une condition physique amoindrie, la pratique du tennis
notamment se modifie quelque peu. En effet, la pratique en double devient plus
fréquente car elle permet une pratique de loisir plus ludique et plus conviviale, tout
en entraînant une dépense physique moins importante compte tenu de la
couverture du demi-terrain par deux joueurs au lieu d’un seul. En ce qui concerne le
58 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
golf, le rythme et l’intensité de pratique sont plus facilement adaptables à
l’évolution de la condition physique des seniors.
Enfin, si la pratique de ces deux sports est principalement de loisir, plusieurs
licenciés continuent et revendiquent une pratique compétitive. Les compétitions
étant adaptées à des tranches d’âge (plus de 60 ans, plus de 65 ans…), on
retrouve quelques seniors lors de matches par équipes ou tournois.
Quelle est votre motivation à pratiquer le golf ?
30 %
la préservation de ma santé physique
51%
pour mon plaisir
19%
dans une perspective de sociabilité
Source : Sondage réalisé par un dirigeant du club de golf de Brive auprès des 290
seniors licenciés (taux de réponse= 33%)
Il est finalement assez rare que des seniors débutent à partir de 60 ans une activité
sportive par ce type de sport étant donné leur technicité mais également pour
plusieurs autres raisons. L’image de ces sports, le coût d’équipement, le coût
d’accessibilité pour la pratique (cotisation ou location) sont autant de freins qui ne
permettent pas de faciliter l’accès des seniors. Par ailleurs, la pratique du golf et
du tennis nécessite, pour le tennis obligatoirement et c’est mieux pour le golf, des
partenaires pour partager ces activités issus soit d’un réseau social propre soit
avec d’autres licenciés du club. Or, les seniors qui découvrent un sport peuvent
être facilement repoussés de devoir faire une démarche personnelle pour trouver
des partenaires de jeu.
1.1.4 Tennis de table : un senior pour les seniors …
Le président du Tennis de Table Briviste est diplômé du BEES1° Tennis de Table.
Aujourd’hui âgé de 76 ans, il encadre toujours chaque semaine la pratique de ses
compatriotes et intervient également dans les écoles du quartier de Tujac.
En effet, depuis une dizaine d’années, le club a décidé de dédier un créneau
hebdomadaire de la salle spécifique20 mise à disposition par la municipalité à
l’accueil des plus âgés. Le mercredi, de 10 à 11h, les 10 tables sont ainsi utilisées
par une dizaine d’handicapés mentaux et une demi-douzaine de seniors. Ces
débutants bénéficient d’une offre ludique et, s’ils le souhaitent, des conseils
techniques de cet éducateur expérimenté. A partir de ces initiations, certains
s’engagent ensuite dans les compétitions départementales avec les équipes
secondaires de l’association.
20
La salle de tennis de table du Gymnase de Tujac est particulièrement équipée : 10 tables, 1 robot, etc. Le club met à
disposition des pratiquants débutants raquettes et balles. La cotisation annuelle coûte seulement 26€.
59 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
1.2 Les arts martiaux
Sous cette appellation, de nombreuses activités physiques couvrent un large panel
de modalités de pratique21.
1.2.1 Le Taï Chi Chuan & Qiqong : porte d’entrée à d’autres
activités physiques et sportives ?
Deux clubs proposent l’activité Taï Chi Chuan à Brive. Ils sont affiliés à la
Fédération Française Wushu Arts Energétiques et Martiaux Chinois
(FFwushuaemc). En Corrèze, cette fédération recense 99 licenciés, au niveau
national, ils sont près de 40 000, dont un quart pratiquant en Ile de France. Les
activités concernées sont classées en 3 catégories : Arts Martiaux Chinois Internes
(AMCI) / Martiaux Chinois Externes (AMCE) / Arts Energétiques Chinois (AEC). Le
Tai Chi Chuan appartient à la première catégorie. Le Qiqong à la troisième.
Association
effectif
lieu de
pratique
créneaux
Coût
Tai Chi
Chuan Style
Yang
49
dont ~5
seniors
Ecole
Victor
Hugo-Brive
6h en soirée (19-21h)
Créneau réservé aux
vétérans le jeudi
80€ / trimestre
+ licence à 50€ pour 4
séances par semaine
310 dont 11
âgés de + de
60 ans (dont
7 femmes)
Centre
d’Arts
Martiaux
Janick
Poupée
25h du lundi au
samedi, de 9h45 à
22h
dont 6h d’activités +
douces accessibles
aux seniors
250€ / an pour 1
séance par semaine
ou 350€ au-delà +
55€ pour licence et
cotisation club
Possibilité de payer
par trimestre
Budo Kai
Karaté Club
de Brive
Une prise de conscience physique pour accéder à d’autres activités
Le Tai Chi Chuan appartient à la catégorie des Arts Martiaux Chinois Internes. Par
définition, il vise avant tout à l’amélioration de l’être sur tous les plans : physique,
émotionnel, mental. Sa pratique est sensée préserver la vie aussi bien face à un
éventuel agresseur extérieur que face aux adversités intérieures telles que maladie
et stress. Il correspond à une « gymnastique lente et posée qui entretient le travail
des muscles et des articulations ». Il est dit pouvoir être pratiqué jusqu’à un âge
avancé. Au Budokai Karaté Club de Brive, sa pratique est doublée de celle du
Qiqong22. A Brive, les enseignants interrogés accueillent à la fois des seniors qui
21
Cf. le numéro spécial d’Actes de la recherche en sciences sociales dirigé par Benoît Gaudin, 2009
La FFwushuAEMC tient à souligner la distinction qu’il existe entre le Qiqong de bien être et celui qui peut être qualifié de
thérapeutique. Les clubs affiliés à la fédération proposent une offre de Qiqong de bien être, visant l’entretien de la santé.
Cette gymnastique chinoise traditionnelle basée sur la physiologie et la philosophie chinoise se traduit alors en un
22
60 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
se sont « entretenus physiquement tout au long de leur vie » et d’autres qui « ont
une petite santé ». Certaines de ces personnes s’adressent au club suite à une
prescription de leur médecin mais la majorité vient par le bouche à oreille. Par la
pratique régulière du tai chi chuan (une à deux fois par semaine pour la plupart,
trois fois pour quelques rares exceptions), les pratiquants acquièrent une meilleure
conscience corporelle et spatiale qui leur permet ensuite de s’orienter vers des
activités physiques plus intenses telles que le Body-Karaté (cardio-training en
musique) ou les techniques de combat.
Les diplômes
Au Centre d’Arts Martiaux Janick Poupée, les enseignants sont brevetés d’Etat 1er
degré pour les assistants et 2ème degré pour les professeurs (2). Pour encadrer les
personnes âgées, ils s’appuient avant tout sur une auto-formation continue. Pour
l’encadrement bénévole, la FFWAEMC dispense un Certificat de Moniteur (CM)
pour chacun de ces branches d’activités. Depuis douze ans, trois sessions par an
sont organisées en attendant la mise en place de la nouvelle filière DE-JEPS. Ce
diplôme constitue pour l’instant la première étape vers l’enseignement
professionnel et offre la possibilité d’enseigner bénévolement. Sur le site de la
fédération, il est possible d’obtenir la liste des enseignants diplômés à partir du
nom de famille ou de la commune d’exercice.
Le problème de l’équipement
Le développement de ces activités est limité par l’accès aux équipements. Les
créneaux des dojos municipaux sont, aux dires des responsables de ces clubs,
principalement attribués aux associations de judo qui fournissent les tatamis. Pour
offrir une plus grande amplitude horaire, un des enseignants a monté son propre
centre d’arts martiaux. Il y exerce en tant que profession libérale, dans un espace
dont il est propriétaire. Une association est la principale utilisatrice de ses services
qui couvrent 25 heures hebdomadaires du lundi au samedi. Le gérant explique que
depuis 20 ans, cette organisation permet d’accueillir près de 300 pratiquants. Le
changement d’équipement induit un coût supplémentaire, répercuté sur le prix de
la prestation mais les effectifs accueillis sont néanmoins largement plus nombreux
lorsque les créneaux de pratique sont plus diversifiés. Ce constat semble être
confirmé par l’autre club qui utilise des locaux scolaires et propose par conséquent
moins de créneaux (6h hebdomadaires) et exclusivement en soirée (de 19 à 21h) ce
qui convient moins bien aux plus âgés, réticents à se déplacer une fois la nuit
tombée.
ensemble d’exercices énergétiques (mouvements doux, respiration,
http://www.ffwushu.fr/index.php?page=energetique consulté le 14/09/09
concentration
et
massages).
Cf.
61 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Planning hebdomadaire du Budokai Karaté Club de Brive
62 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
1.2.2 Karaté & Judo : victimes de leurs images ?
A Brive, deux clubs de judo, un club de karaté et un club de Yoseikan Budo
enregistrent près de 800 licenciés. Parmi eux, un seul est âgé de plus de 60 ans.
Les deux premiers clubs semblent pénalisés dans l’accueil de ce public par les
représentations de la discipline. La médiatisation du judo olympique et les films de
combat asiatiques suscitent peu d’engouement à la pratique chez les personnes
âgées. Les deux premières associations ne déploient en outre pas d’offre
particulière à l’égard de ce public qui a néanmoins la possibilité d’intégrer les
cours adultes placés en soirée (tous les jours de 19 à 20h30 pour l’une, mercredis
et vendredis pour l’autre). La troisième association en revanche indique dans le
Guide des sports de Brive que « la pratique est adaptée pour les seniors «(+ de 55
ans), les femmes et les handicapés ». Cependant, il n'y a actuellement aucun
pratiquant de plus de 60ans au sein du Brive Yoseikan Budo parmi les 55 licenciés.
Cet art martial incluant les techniques du combat à mains nus (poings, pieds,
combats au sol) et avec armes traditionnelles (bâtons, sabres, lances, etc) et enfin
le self défense ne séduit aucun « seniors » en dépit de modalités de paiement
modulables (140€ payables en 13 fois), d’un lieu de pratique accessible (le dojo
municipal de Brive). Peut-être les créneaux de pratiques (deux soirs de 20h30 à
22h, un troisième de 18 à 19h et l’après-midi du samedi).
63 188
1.3 Les activités de détente, de souplesse et de renforcement musculaire
effectif
genre
créneau
femmes
1h par semaine de
gymnastique dynamique
n.c.
communes
section
Alassac
Foyer culturel Section EPGV
Alassac
Association Détente
et souplesse (EPGV)
31
Personnes de 55 à 83 ans
1 homme
Alassac
Groupe folklorique
26
10 ont plus de 60 ans
Mixte
Une fois par semaine
Brive
L’Ecrin blanc (EPGV)
30
20 à 85 ans
5-6 hommes
mercredi 18h30
15
âge
Coût annuel /
séance par
semaine
2 ont + de 60 ans
La moyenne d’âge du
groupe est de 35 ans
10%
6 créneaux le matin entre 9
d’hommes,
et 11h30 – lundi, mardi,
venus avec
jeudi, vendredi
leur épouse
Brive
Raoul Dautry (EPGV)
100
95 ont + de 60 ans
Brive
Chapélies Détente
(EPGV)
25
19 ont + de 60 ans
1 homme
n.c.
quelques
hommes
Brive
ASPO (EPGV)
115
Une séance gym
dynamique le lundi matin et 90€ pour 1 séance
une séance équilibre
au choix
mémoire le jeudi après midi
Lundi et jeudi 17h-18h
130 €
80 € pour 2
séances
50€ pour 2 séances
95 € pour 2 séances
Mardi matin et soir
(gymnastique douce
Jeudi 17h30 Vendredi 9h15 ou renforcement
musculaire)
Brive
Cosnac
en dissolution
Cœur Santé (EPGV)
Jéclat (EPGV)
25
56-79 ans
femmes
1 séance par semaine
n.c
30% de seniors
Plutôt un
public
féminin
Tous les soirs il y a des
cours, les personnes
choisissent leurs créneaux
80 €
43
n.c.
n.c.
Vendredi matin : 2 créneaux
Mercredi soir
24€ (Foyer) +
90€ (1 séance EPGV)
157€ (2 à 3 séances)
13
pas de seniors
Cosnac
Club de danse
(danses de salon)
150
Cublac
Foyer rural (EPGV)
Amicale laïque
(section EPGV)
Dampniat
La Chapelle
aux brocs
Foyer rural (section
EPGV)
Malemort
sur Corrèze
Mansac
C’est la forme
(UFOLEP)
fermeture en 2009 faute d’effectif suffisant pour financer l’encadrement
Cf. offre de l’Instance de Coordination Gérontologique (ICG)
1 créneau senior le lundi après-midi animé par une animatrice EPGV
2 seniors
1 fois par semaine en
40
La moyenne d’âge se
n.c
soirée et encadrée par des
situe autour de 45 ans
bénévoles
SaintViance
4 Saisons
45
SainteFéréole
Santa fait danser
(danses de salon)
87
Turenne
Ussac
45 €
Pas d'offre
Noailles
SainteFéréole
offre complémentaire de randonnée
où en revanche les seniors s'inscrivent
Association de
maintien corporel et
gym douce
Turenne Gym vitalité
(EPGV)
Forme Santé
33 seniors
n.c
Personnes de 19 à 68 ans
Des femmes
dont 15 seniors
Jeudi 10-11h et mercredi
soir
2 créneaux (débutant et
confirmé) par semaine
(lundi et mardi soir)
80 €
60€
Nc
Nc
Nc
Nc
Nc
28
De 28 à 67 ans
3 seniors
100%
femmes
1 créneau en soirée
64€
1 homme
lundi après-midi + soir
mardi matin + soir et jeudi
soir
90€ pour 2 à 3
séances
80
20 ont + de 60 ans
Varetz
Pas d'offre
Venarsal
Pas d'offre
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
La Corrèze compte 58 sections affiliées à la Fédération Française d’Education
Physique et de Gymnastique Volontaire. Plusieurs sont implantées autour de Brive.
Ainsi, parmi les 15 communes de l’agglomération, 10 possèdent une section EPGV
dont Brive qui en accueille plusieurs. En faveur des seniors, l’offre de ces clubs
n’est pas pour autant égale. Certes plus de la moitié propose des séances durant la
journée (matinée ou début d’après-midi) mais le créneau horaire ne suffit pas à
constituer une offre adaptée aux plus âgés. L’activité proposée peut également
dissuader les moins vaillants. Ainsi, le Foyer de Cublac propose avant tout des
séances dynamiques. Même si deux sur trois sont placées le vendredi matin (9h9h45 et 9h45-10h30), le programme établi par l’animatrice cible avant tout les
personnes les plus en forme : gymnastique dansée sur des rythmes salsa ou
madison.
1.3.1 En gymnastique : concurrences internes / externes
Autour de l’activité de gymnastique d’entretien, des liens se tissent entre les
pratiquants qui peuvent prendre l’initiative de se retrouver en dehors des créneaux
dirigés par l’animatrice. C’est le cas du groupe des Chapélies Détente qui se réunit
chaque mercredi (matin ou après-midi selon les saisons) pour une marche soutenue
d’environ 1h du côté des Bourriotes. Ces sorties sont l’occasion d’intégrer
également des amies non pratiquantes GV et peut-être ensuite de les inciter à
rejoindre le groupe.
La section EPGV Louis Pons Ecrin Blanc est liée au B.F.S.Briviste qui se décline à la
fois en Bien-être Forme Santé et Savate boxe française. A ce titre, un même
éducateur est à la fois diplômé EPGV professeur D.E. et moniteur de Bâton
Portugais. Pour 30€ de plus, les gévéistes peuvent poursuivre la séance de
gymnastique par une séance de « Savate forme » (le mercredi de 18h30 à 20h puis
de 20h à 21h30).
Les licences collectives, moins coûteuses mais moins durables ?
Au niveau du CoDep EPGV Corrèze, des licences collectives sont attribuées à
différents établissements accueillant des pratiquants et employant des
animatrices EPGV, souvent une fois par semaine. C’est le cas du Centre culturel de
Brive, du Club de Culture Physique des Rosiers, de l’EPHAD de Mansac ou encore
de l’ICG Malemort.
A l’ouverture d’une telle offre, les responsables de sections Epgv alentours
enregistrent ainsi quelques défections (ex. Malemort). En effet, ces offres sont
souvent moins coûteuses car les structures qui les organisent bénéficient de
diverses aides et subventions. Mais ces subsides sont versés ponctuellement par
conséquent ces licences collectives correspondent souvent à des ateliers mis en
place pour un cycle déterminé au terme duquel l’offre n’est plus assurée.
Une saturation Epgv ?
Pour répondre aux demandes d’atelier équilibre, le CoDep a constitué une
association support – EPGV Gaillarde – qui dispose d’un créneau horaire dans une
salle de Brive. Cette pépinière accueille ainsi provisoirement des sections en
création qui ont douze mois pour trouver leur propre espace de pratique. Ce
dispositif est peu être la cause d’une certaine multiplication des sections dans la
communauté d’agglomération.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Toujours est-il que plusieurs associations déclarent rencontrer des difficultés à
fonctionner. En effet, sachant qu’une animatrice sans matériel est facturée par
Profession Sport 30 à 35€ l’heure au club employeur, plusieurs présidentes
d’association ont calculé qu’elles devaient atteindre le seuil de 20 adhérents par
séance pour assumer la dépense. Certaines prennent alors le pli d’orienter le
recrutement vers les plus jeunes (ex. Turenne). D’autres accueillent des pratiquants
domiciliés sur les communes alentour (ex. Chapélies Détente qui accueille des
personnes de Sainte-Féréole)
Une offre néanmoins privilégiée

Epgv plus abordable que les salles privées
Une des responsables de section interrogée note depuis plusieurs années un afflux
de femmes anciennement clientes des salles de remise en forme privées. Selon
elle, les problèmes rencontrés relèvent du coût et de l’intensité de l’exercice –
qualifié de « trop hard ». Cette perception pourrait en outre être accentuée par
l’avancée en âge.
Sous la forme associative, le BRIVE FORM CLUB propose une offre très similaire à
celle des salles de remise en forme privées. Il est ouvert tous les jours de 9 à 21h
et accueille 75 membres. Ce club propose de la musculation éducative et sportive,
de l’entretien et de la préparation physique, de la force athlétique de
l’haltérophilie. Il est réputé pour son accueil et son ambiance comparable à celles
propres au mouvement associatif mais les conditions d’accès sont plus proches
des tarifs des salles privées (32€ par mois).

Essai de gymnastique senior FFG
Le Club Gym de Brive emploie trois éducateurs sportifs à temps plein. L’un d’entre
eux a suivi en cours d’année 2008-2009 une formation FFG pour l’accueil du public
senior. Pour la première saison, en 2009-2010, un créneau est ouvert le lundi de
11h à midi. Cette nouvelle offre complète les créneaux de gymnastique adulte
proposés deux soirs par semaine de 19h30 à 20h30. Le club a fait le choix de ne
pas imposer de catégorie d’âge mais de laisser les pratiquants s’inscrire à l’une ou
l’autre des séances après une période d’essai. En effet, les éducateurs ont observé
qu’à partir de 50 ans, la forme physique était plus déterminante que l’âge.
La campagne de communication en cours - affiches en ville, articles de presse,
petites annonces, présence au forum des associations, démonstrations publiques
(aux Trois Provinces, dans les centres commerciaux, etc) – a permis de recenser
une vingtaine de personnes intéressées par la gymnastique senior. Mais, lors des
premières séances, l’éducatrice a attendu en vain les participants …

Un monopole confirmé auprès des autres fédérations affinitaires
positionnées sur l’offre d’activités gymniques proposées aux seniors
Au sein du mouvement sportif, la fédération de gym volontaire (EPGV), la
fédération Entraînement Physique dans le Monde Moderne (EPMM) et la
fédération de retraite sportive sont les fédérations qui sont les mieux positionnées
au niveau de l’offre faite aux seniors sur les activités gymniques (souplesse,
détente, relaxation). Toutefois, au regard des statistiques régionales et
départementales sur le nombre de licences et de clubs, on observe le monopole de
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
l’EPGV en Corrèze et son très bon positionnement au niveau régional (70% de la
demande et 57% de l’offre) ce qui apparait plus différencié sur les deux autres
départements.
Répartition régionale et départementale des licences et clubs des fédérations
EPGV, EPMM et Retraite sportive en 2008
EPGV
EPMM
Retraite sportive
Licences
clubs
Licences
clubs
Licences
clubs
Creuse
411
17
1 654
34
247
8
Corrèze
1 858
58
0
0
0*
0*
Haute-Vienne
5 125
99
154
4
918
10
Limousin
7 394
174
1 808
38
1 165
18
Source : Ministère de la santé et des sports – Chiffres clés 2008.
*Depuis fin 2008, un club de retraite sportive a été créé en Corrèze à Brive
1.3.2 Les activités dansées
En complément de l’offre de gym douce proposée par les associations sportives, on
retrouve des seniors dans plusieurs clubs de danse. Ces structures proposent une
offre assez variée de danses de salon, country ou folklorique et d’un rythme
relativement dynamique. Celles-ci s’adressent souvent à tout type de public jeune
mais aussi moins jeune. Les seniors s’exercent ainsi sur les mêmes morceaux que
les autres participants et aiment généralement le fait d’être avec d’autres
générations. On retrouve dans cette activité plus particulièrement des femmes,
même si certaines parviennent à convaincre leurs maris de participer. Les séances
se font souvent en soirée une à plusieurs fois par semaine. Les seniors participants
relèvent d’une assez bonne forme physique.
Ces séances sont encadrées par des professeurs de danse dont les qualifications
professionnelles sont très variables selon les cas.
Enfin, les seniors ont accès à cette activité pour une moyenne de 60 € par an pour
une à plusieurs séances hebdomadaires, voire quotidiennes pour le club de danse
de Cosnac.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
1.4 Endurance & découverte touristique
1.4.1 Compétition au long cours
Lieu
effectif
coût
524
licenciés
dont 7
âgés de
plus de
60 ans
20
licenciés
dont
10%
âgés de
plus de
60 ans
Club des
Nageurs
de Brive
piscine
municipale
et piscine
Caneton
ASPTTBrive –
Natation
piscine
Caneton
CAB
Athlétisme
Section
Course à
pied
Plaine de
jeux des
Borriotes,
lac du
Causse,
piste
102
licenciés
dont
21%
âgés de
plus de
60 ans
Pays de
Brive
Athlétique
Club
Piste
municipale
– routes et
chemins
65
licenciés
dont 7%
âgés de
plus de
60 ans
Licence
Championnats
FFA 71€
Licence LoisirCourse sur
route 48€
Offre
Créneaux
Masters
(natation pour
adultes) et
HandiNage
Créneaux …
natation loisir
2 soirs /
semaine
Course sur
route –
sorties
longues en
endurance –
cross /
interclubspiste
3 soirées +
dimanche
matin
Courses sur
route et trails
(loisir ou
compétition)
ASPTT
Brive
Triathlon
Piscine
Caneton
Plaine de
Malemort
15
licenciés
Triathlon –
duathlon
Loisir &
compétition
Spécialité :
longue
distance
Brive
Limousin
Triathlon
Piscine
Caneton
Routes
Plaine de
Tujac et
Stade
Lapeyre
95
licenciés
dont 2%
âgés de
plus de
60 ans
Entraînements
/ compétitions
du- et triathlon pour
tous
2 soirées +
dimanche
matin
encadrement
2 bénévoles
diplômés des
niveaux
fédéraux 1 et 2
en course sur
route
2 soirées
natation
1 après-midi
vélo
1 soirée
course à
pied
3 soirées + 1
matinée
Natation
1 après-midi
vélo
2 soirées
course à
pied
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Natation
La Fédération Française de Natation distingue deux types d’activités accessibles
aux seniors en natation.

« Les Maîtres » s’adressent aux plus de 25 ans.
Il s’agit de compétitions de natation course par tranche d'âge de 5 ans. Trois
niveaux se superposent (régionaux / nationaux / internationaux).

La « Natation loisir adulte » est un produit axé sur le savoir nager.
C’est un entraînement à but d'entretien ou de perfectionnement.
Le Cercle des Nageurs Brivistes enregistre, en 2008-2009, 527 adhérents.
Seulement 13 d’entre eux sont âgés de plus de 55 ans. Ce club a fait le choix de
diviser le « Groupe Master », catégorie de la fédération de natation qui regroupe
des compétiteurs à partir de 25 ans, en 3 catégories : débutant, perfectionnement
et compétition. Parmi les 30 participants à ce groupe, 5 sont âgés de 55 ans. Ils
participent en priorité aux activités de la catégorie « perfectionnement ».
Répartition des licenciés seniors du club de natation par année de naissance
1940
23%
1954‐1947
46%
1944
23%
1946
8%
Le club offre la possibilité de participer à 5 séances par semaine pour 186 € par an
(licence FFN + assurance + cotisation club). Les séances ont lieu les lundis,
mercredis et jeudis soirs ainsi que les mardis et samedis midi.
En sus de ces activités, l’après-midi du samedi est consacrée à la section
HandiNage où tous les ¾ d’heure un groupe bénéficie d’une séance spécifique.
Parmi ces accidentés de la vie figurent 8 seniors.
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Course à pied
Deux clubs proposent de la course à pied principalement réservée aux adultes.
Trois modalités de pratique sont repérables

Pratique compétitive dans les championnats FFA. Exemple : saison de
cross en hiver donnant lieu à un classement départemental puis des
potentielles qualifications au niveau régional

Pratique compétitive dans les manifestations de courses sur route :
marathons, semi-marathons, 10km, etc.

Pratique loisir : séances d’entraînement en club, sans participation ni aux
manifestations de masse, ni aux championnats fédéraux
Les entraînements sont communs, plusieurs soirs par semaine, sur piste ou à la
plaine de jeux des Borriotes. Dans les deux cas, des sorties en groupe sont prévues
le dimanche. Lors des sorties, l’ensemble des adhérents se réunit pour un départ
commun avant que les rythmes respectifs ne constituent spontanément des
groupes courant à la même allure. L’état de forme, la condition physique et les
qualités d’endurance sont plus déterminants que l’âge. Sur piste, les éducateurs
conçoivent des plans d’entraînement adaptés aux objectifs et aux aptitudes de
chacun. L’âge est pris en compte en particulier pour les séances fractionnées peu
recommandées aux plus âgés.
S’agissant d’une activité d’endurance, elle est accessible aux personnes âgées.
Néanmoins, les pratiquants sont invariablement des sportifs aguerris. Leur
pratique senior se place dans la continuité de leur investissement dans l’exercice
physique.
Triathlon
A l’ASPTT, la section triathlon est très proche des sections natation et cyclisme. Les
créneaux de pratique sont d’ailleurs les mêmes auxquels s’ajoute une sortie course
à pied le mercredi. La spécialité étant la longue distance (loisir ou compétition, du
ou tri-athlon), les seniors ne sont pas très présents.
Au Brive Limousin Triathlon, tous les niveaux de pratique sont acceptés quels
soient l’âge, le sexe, la stature, les antécédents sportifs ou encore la motivation.
La présentation du club dans le Guide des Sports de Brive précise que « tout le
monde peut trouver sa place et pratiquer le triathlon et le duathlon à sa mesure ».
Un tel positionnement laisse la possibilité aux pratiquants seniors de participer.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
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1.4.2 Cyclotourisme ou cyclisme ?
Association
Effectif
Créneaux
Coût
Club Velocio
Gaillard
138 licenciés
dont 73 âgés de
plus de 60 ans
(dont 7 femmes)
dimanche
de 8h à 12 h
mercredi de 13h30 à 17
heures
Voyages
Organisation d’une
manifestation annuelle VTT
Licence+ cotisation
club : 58 € à 85€
selon l'option
assurance choisie.
Pour les couples le
2ème adulte paye 32€ à
59€.
CycloRandonneur
Briviste
82 dont 40 âgés
de plus de 60
ans
Sorties les samedi aprèsmidi ou dimanche matin
RandoPromenade le jeudi
après-midi
60€
ASPTT Brive
Cyclisme
80 licenciés
dont 37% âgés
de plus de 60
ans
Union Cycliste
Briviste
88 licenciés
dont 10% âgés
de plus de 60
ans
sorties le samedi et le
dimanche
Mercredi et samedi aprèsmidi
Deux de ces clubs sont affiliés à la Fédération Française de Cyclisme et à l’UFOLEP.
L’un propose une offre essentiellement orientée vers le cyclisme sur route, l’autre
propose de la compétition ou des excursions sur route ou en tout terrain. Quoiqu’il
en soit, les différents responsables interrogés soulignent que les personnes les plus
âgées se détournent des clubs affiliés UFOLEP et FFCyclisme. Aux yeux des seniors,
en Corrèze, ces fédérations seraient connotées « compétition » et, à ce titre, leur
paraîtraient inadaptées à leurs capacités et besoins. A l’UFOLEP, l’émergence des
CycloSport dans les années 1990 a été perçue par les Cyclotouristes comme une
atteinte à la philosophie de leur discipline. Ils considèrent cette modalité de pratique
d’abord comme une alternative au cyclisme pour les compétiteurs seniors et non pas
comme relevant du cyclotourisme. Ainsi, dans sa présentation le Cyclo Randonneur
Briviste tient à préciser : « Nos activités sont pratiquées pour le plaisir, en dehors de
tout esprit de compétition et de classement ». Dans les faits, il s’avère que les clubs
affiliés à la FFCT offrent néanmoins la possibilité à ceux qui le souhaitent de « faire
du goudron ».
Une impulsion nationale : la FFCT, « Le tourisme à vélo grandeur nature »
A la Fédération française de Cyclotourisme, l'accueil en club de ce public est
encouragé et cela porte ses fruits : 120 000 licenciés dont seulement 10 000 ont
moins de 18 ans. Il s’agit de proposer des sorties encadrées durant la semaine (au
lieu des sorties non encadrées le week-end) et de privilégier le format des CycloDécouvertes® préconisé par la FFCT. Depuis 2006, modèle des Cyclosdécouvertes® : randonnée à thème de courte distance (20 à 30 km par demijournée). L’encadrement veille à maintenir une allure réduite (15 km/h). Le principe à
respecter est « On part ensemble. On roule ensemble. On arrive ensemble ».
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Les groupes sont restreints à un faible nombre de participants. Chaque sortie induit
des visites commentées de sites touristiques et culturels.
Le public licencié FFCT en Limousin
En Limousin, deux manifestations sont ainsi organisées par les comités
départementaux de la Creuse et de la Corrèze, respectivement intitulées « Les
pierres
creusoises »
et
« Cap
sur
les
sports
nature »
Cf.
http://www.ffct.org/pratiquer/cn_ran.htm). Le développement de la Ligue régionale
(2009-2012) devrait faire apparaître plus nettement encore cet axe.
Les effectifs FFCT en Limousin
effectifs
Clubs
ayant des
seniors
Nombre de
seniors
% de
seniors
20
773
16
249
32 %
Creuse
5
161
5
72
45 %
Haute Vienne
9
297
9
124
42%
Département
Nombre
de clubs
Corrèze
Source : Ligue Limousine de Cyclotourisme (le 17/11/2008)
Deux clubs dans la communauté d’agglomération de Brive
A Brive, deux principaux clubs de cyclotourisme coexistent : le Velocio Gaillard et
le CycloRandonneur Briviste

Des offres diversifiées
Les modalités de pratique diffèrent selon les clubs. Deux choix d’adaptation de la
pratique semblent particulièrement correspondre aux attentes des plus âgés.
o Le VELOCIO GAILLARD propose chaque semaine 3 parcours pour
satisfaire les besoins de tous.
La différence se situe au niveau de la distance réalisée mais également du rythme
auquel elle parcourue. Dans le groupe « Relax » se réunissent en majorité les
féminines. Pendant un moment, un groupe intitulé « Promenade » accueillait les
débutants mais ils ont désormais rejoint le groupe « Relax » et le parcours a été
supprimé. « Relax » et « Audax » regroupent majoritairement des retraités, dont les
capacités physiques sont plus restreintes et la disponibilité en semaine plus
grande. Selon le président, « la motivation majeure est de conserver une bonne
santé en prenant du plaisir mais la pratique en club est un vecteur d'intégration
pour de nouveaux arrivants dans la ville ».
Chaque sortie accueille 15 à 20 personnes. Chacun est libre de rouler quand il veut
mais il doit respecter le rythme du groupe qu’il intègre. Il n’y pas véritablement
d’encadrement, chacun doit étudier la présentation du circuit à parcourir dans la
gazette mensuelle. Quelques-uns des adhérents (3 ou 4) ont d’autre part choisi de
bénéficier des formations de la FFCT pour valider des diplômes d’animateurs ou
d’instructeurs. En supplément de ces séances hebdomadaires, des voyages sont
organisés sous forme de week-end dans des sites touristiques présentant un
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
intérêt « cyclo » (ex. séjour dans le sud de l’Aveyron pour franchir en particulier
plusieurs « cols »). Pour fédérer ses membres et assurer une ressource financière
supplémentaire, le VELOCIO GAILLARD met en place chaque année un circuit VTT
ralliant Rocamadour au départ de Brive. Le premier week-end de printemps, tous
les adhérents sont sollicités pour assurer bénévolement la logistique (pisteurs,
sécurité, ravitaillement, buvette, etc.). Cette manifestation a obtenu le label
national « FFCT VERTE TOUT TERRAIN » en 2006.
Les 3 groupes de sorties du Velocio Gaillard
Relax
Audax23
Randonneurs
Distance
40/60 km
60/80 km
80/100 km
Vitesse
15 km / h
22,5 km / h
30 km / h
Groupe
Jour de sortie Mardi après-midi Vendredi après-midi Dimanche matin
o Le CYCLO RANDONNEUR BRIVISTE s’inscrit dans le modèle des
« CycloDécouverte » préconisé par la FFCT
En parallèle de la section VTT plutôt tournée vers les jeunes (école agréée par la
FFCT pour les 9-17 ans), deux offres distinctes sont faites aux cyclotouristes.
La sortie hebdomadaire « classique » accueille ceux qui veulent « faire du
goudron ». Même si la logique de performance n’est pas la loi, ces pratiquants
recherchent l’effort physique. Ils souhaitent maintenir une vitesse moyenne la plus
élevée possible et atteindre un certain volume de kilomètres chaque année. Ces
anciens pratiquent depuis 20 à 25 ans ensemble. Ils sont 15 à 20 à « rouler »
chaque dimanche matin ou, lorsque les températures sont trop froides, samedi
après-midi.
Consciente que d’autres pratiquants pouvaient être incapables de suivre ces
cadences et / ou aspirer à plus profiter de la dimension touristique, l’association a
tenté de proposer une sortie à un rythme plus modérée le samedi après-midi. Cette
offre ciblait en priorité les femmes mais également les débutants. Peu de
participants ont bénéficié de cette offre qui a été interrompue. Le responsable
estime que c’est le créneau hebdomadaire qui posait problème, les week-ends
étant dédiés à la vie de famille. Depuis un an et demi, le succès des « Randos »,
proposées le jeudi après-midi, conforte son analyse. De 13h45 à 16h30, une
vingtaine de personnes, animée de motivations diverses (perte de poids,
préservation de la santé, etc.) sont encadrées par des membres diplômés. Les
sorties font 45 km et alternent itinéraires autour de Brive (RandoPromenades) et,
avec du covoiturage, à partir d’autres sites du département (RandoDécouvertes).
L’encadrement prend soin de suivre une programmation annuelle de difficulté
croissante en commençant chaque saison par des parcours plutôt plats (exemple :
rives de la Dordogne entre Beaulieu et Argentat) avant d’aborder des dénivelés de
23
Le terme provient de l’initiative de quelques cyclistes italiens, à la fin du XIXème siècle. Il désigne des épreuves de
régularité et d’endurance. L'allure imposée est contrôlée par des capitaines de routes régulant la vitesse du groupe. En
cyclisme, la vitesse moyenne est 22,5 km. En fonction du profil du parcours (descentes / montées / plats), elle peut osciller
entre 20 et 25 km / h.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
plus en plus importants24). Après deux années de pratique, certaines adhérentes
ont ainsi pu acquérir la capacité d’enchaîner les cols alpins.

Le plaisir de l’encadrement : sociabilité, activité physique et stimulation
intellectuelle
Les clubs cyclotouristes semblent avoir la particularité de favoriser un réseau
relationnel dense. Dans la « famille du cyclotourisme », les dirigeants se retrouvent
au CoDep Corrèze et à la Ligue Limousine Cyclotourisme (exemple : trésorier LR =
président du VELOCIO GAILLARD). En outre, la « Semaine Fédérale »25 est l’occasion
d’aller à la fois à la rencontre d’un autre territoire et des « Cyclo » de toute la
France. Nous avons d’autre part noté à la fois un grand enthousiasme à enseigner
aux plus jeunes26 et une grande volonté de convaincre ses concitoyens des
bienfaits du cyclotourisme pour l’épanouissement individuel. De nombreux seniors
s’investissent ainsi dans les clubs pour promouvoir leur sport auprès du plus grand
nombre.
Ces personnes, souvent retraitées et âgées de plus de 60 ans, consacrent une
grande partie de leur semaine au club cyclotouriste. Du point de vue physique, leur
activité est particulièrement importante puisqu’ils enchaînent sorties avec les
jeunes, encadrement des débutants-adultes et pratique personnelle dans le groupe
des plus aguerris.
Enfin, l’activité cyclotourisme s’avère souvent très liée aux activités d’écriture.
Pour les dirigeants, la revue fédérale représente une fierté. Au niveau local,
chaque club a à cœur de réaliser sa propre publication où figurent itinéraires,
conseils de sécurité, comptes-rendus de séjours et anecdotes.

Les avantages sur la concurrence
Plusieurs dirigeants cyclotouristes ont insisté sur la force de leur association vis à
vis d’autres structures proposant des sorties « vélo ». L’un d’entre eux a en
particulier signalé que plusieurs personnes s’adressaient à son association pour
bénéficier d’un encadrement plus présent. Ces seniors s’avèrent ne pas maîtriser
un certain nombre de savoirs et savoirs-faires. Un groupe comme celui d’Accueil
Brive ne conviendrait ainsi pas à des débutants. Les clubs FFCT bénéficiant
d’encadrants diplômés soulignent que « Faire partie d’un club est la meilleure
façon d’apprendre rapidement le choix du matériel, la mécanique, les réglages et
les astuces ». Au-delà de l’offre de manifestations et épreuves mises sur pied par
les clubs et la FFCT, c’est cet apport qui semble apprécié : conseils mécaniques
quant à l’usage des braquets pour un développement optimal, vestimentaires
quant au port du cuissard, diététiques pendant l’effort (hydradation-collation) et
liés à l’équilibre alimentaire (dîner léger pour éviter de prendre du poids) ou encore
techniques (apprendre à saisir son bidon d’une main pour pouvoir boire en roulant).
24
Exemple : dénivelés de 200m en Corrèze, puis à l’occasion d’un week-end en Espagne, de 600m à partir du niveau de la
mer, avant de profiter de la période estivale pour se confronter aux cols alpins.
25
manifestations de CycloCamping organisée début août par un club hôte appuyé sur une collectivité locale pour accueillir
tous les clubs FFCT de France
26
Par exemple au Cyclo Randonneur Briviste, il y a 15 licenciés âgés de 9 à 17 ans, 3 âgés de 18 à 25 ans, puis 20 de 26 à 60
ans et enfin 40 âgés de plus de 60 ans alors qu’il s’agit d’une association possédant une « Ecole de Jeunes ». Le responsable
rend compte de la difficulté à attirer des pratiquants d’âge moyen, absorbés par les contraintes familiales. ferme volonté de
lutter contre le vieillissement des licenciés FFCT ; Moyens : par le rapprochement du VTT, l’organisation de la Semaine des
Jeunes (ex. à Bugeat en 2005)
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Ces enseignements et l’environnement social qui les accompagnent apparaît
favoriser une assiduité plus grande des seniors jusqu’alors sédentaires.
1.4.3 La randonnée ou la marche ?
La randonnée ou la marche est l’une des activités sportives les plus pratiquées par
les seniors. D’après l’observatoire du sport FPS/IPSOS 200727, parmi les 55 ans et
plus, il est recensé 36,7% de seniors qui marchent au moins une fois par semaine.
Dans la Communauté d’Agglomération de Brive, plusieurs structures proposent une
activité « randonnée ». En plus des associations de retraités ou associations
culturelles ou de loisirs, plusieurs associations sportives proposent exclusivement
cette activité à leurs adhérents. Aussi, au sein de ces clubs, il est très fréquent de
compter une majorité de seniors parmi les adhérents et/ou licenciés.
effectif
Créneau de
pratique
distance
affiliation
ASPTT –
Brive –
Randonnée
Pédestre
20
licenciés
dont 90%
de seniors
1 dimanche toutes
les 3 semaines
10 à
14Km
ASPTT +
FFRP ?
Rando
Gaillardes
211
licenciés
dont 68%
âgés de +
de 60 ans
mercredi après-midi
et dimanche
alternativement
matin et après-midi
pour s’adapter aux
occupations des uns
et des autres
12 à 15
Km
FFRP
31€
Randonnée
Club de Brive
– Le Pied
Agile
91
licenciés
dont 1
majorité
âgée de
50 à 65
ans
tous les dimanches
20 à
30km
FUAJ
20€
Cublac par
ces chemins
Nc
Nc
Nc
Nc
Nc
Marche
entre amis –
Malemort
101
adhérents
de 60 à 80
ans
Tous les jeudis
après-midi ; plus des
sorties à la journée
8 à 12 km
Aucune
12€
Marchons
amis – Ussac
Nc
Nc
Nc
Nc
Nc
Association
Coût
annuel
27
Sports et sportifs en France, Points de repères issus de l’Observatoire FPS/IPSOS 2007, Olivier Aubel, Brice Lefèvre et Gary
Tribou, Edition de la fédération professionnelle des entreprises du sport et des loisirs (FPS), p.36.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
De l’intérêt de s’affilier à la FFRP – Le témoignage de la RANDO-GAILLARDE
D’après le président du club de la RANDO-GAILLARDE, les prestations et les
localisations géographiques sont assez différentes pour que les structures
proposant de la randonnée ne se fassent pas concurrence.
Ainsi, ce club a choisi d’offrir des randonnées hebdomadaires à la demi-journée
suivant un programme établi tous les deux mois. Depuis le 7/7/2001, date de
l’Assemblée Générale constitutive de l’association, le nombre d’adhérents est
croissant. En effet, si 15 à 20% d’abandons sont à déplorer chaque année, 25% de
nouvelles adhésions sont enregistrées.
Répartition des licenciés de 50 ans et plus du Club Rando Gaillarde 2008-2009

50-59 ans
60-69 ans
70-79 ans
80-89 ans
Femmes
46
61
14
1
Hommes
14
52
15
1
Total
60
113
29
2
Contribuer à l’entretien du « stade vert »
En revanche, le Comité Départemental FFRP Corrèze dénonce un comportement
que l’on peut qualifier de consommateur chez ceux qui ne s’affilient pas. A ses
yeux, les adhérents de ces structures profitent d’un acquis auxquels ils ne
contribuent pas. Il souligne que sur les 31 € annuels versés par chaque membre de
la RANDO-GAILLARDE, 11 restent au club, 14 vont à la fédération nationale et 7 sont
reversés au CoDép19 chargé de l’entretien de 1 132 des 3 500 km de sentiers que
possède le département. Cette mission mobilise des randonneurs bénévoles
auxquels le Comité rembourse les frais engagés (déplacement, matériel, peinture)
pour débroussailler, remblayer et flécher les chemins que tous pourront emprunter.
Codification des chemins et sentiers balisés par la FFRP
Sigle
signification
balisage
définition
exemple
Grande
Randonnée
blanc&rouge
sentiers linéaires
GR® allant à SaintJacques de
Compostelle
GRP®
Grande
Randonnée de
Pays
jaune&rouge
boucles destinées à
valoriser un territoire
homogène
GRP® Route de
Richard Cœur de Lyon
PR®
Promenade
&Randonnée
jaune
itinéraires d'une durée
inférieure à une journée
de marche
PR® Brive et ses
environs à pied
GR
®

Bénéficier d’une assurance accident
D’autre part, forte de ses 200 000 licenciés, la FFRP pèse plus de poids vis à vis
des compagnies d’assurance. Avec la prise de licence, elle garantit ainsi une
assurance Accident qui complète utilement l’assurance Responsabilité Civile
pouvant être contractée auprès d’un assureur privé.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR

Favoriser l’échange et la convivialité
Enfin, au travers du CoDep, les différents amateurs de randonnées peuvent
bénéficier du calendrier de randonnées des différents clubs, publié dans le Journal
du CoDep et sur le site Internet www.randocorreze.com
A la limite du mouvement sportif : Le Randonnée Club de Brive – le Pied
Agile & la FUAJ
Cette association est rattachée à la Fédération Unie des Auberges de Jeunesse
(FUAJ). Son siège social est l’antenne de Brive. Des réunions trimestrielles
permettent d’élaborer le programme des trois mois à venir. Chacun son tour, un
des quinze membres les plus actifs prend en charge l’organisation d’une sortie
hebdomadaire. Tous les dimanches, au départ de l’auberge de jeunesse autour de
8h15, les adhérents s’engagent dans une boucle de 20 km ou enchaînent deux
circuits d’une quinzaine de km. Si les participants ont de 30 à 70 ans, la grande
majorité se situe entre 50 et 65 ans.
Des séjours sont prévus pour les grands week-ends avec nuitées en auberges de
jeunesse. En effet, l’adhésion comprend 16€ pour la FUAJ et 4 pour le club,
permettant ensuite l’accès au réseau national d’hébergement.
1.5 L’offre multisports
1.5.1 UFOLEP : multisports inter-générations
Au niveau international, au sein de la CNVI (fédération internationale du sport et
de la culture), l’UFOLEP fait partie d’un groupe de travail seniors, elle a également
organisé un échange avec l’Ecosse (SALSC et l’association « Better Government for
Active Seniors »). En France, la principale action consiste à adapter les règlements
et les schémas de pratique (nombre de joueurs, temps de pratique, taille des
terrains, etc). L’inter-génération est un axe favorisé. Certaines antennes locales
mettent en place des offres spécifiques
Exemple : Activ’Retraite en Vaucluse est un projet d’activités sportives, culturelles
d’accompagnement visant le public du troisième âge afin de lutter contre une
exclusion provoquée par les différences intergénérationnelles mais également
contre les pertes d’acuités visuelles, les problèmes de déplacements et d’équilibre.
En Corrèze, selon le délégué départemental, l’accent est en effet mis sur les
actions inter-générationnelles. Toutes les activités sont globalement concernées
mais surtout l’évènementiel. L’UFOLEP19 souligne de manière générale
l’investissement bénévole des retraités dans les associations
Exemple : la journée multi-sport au Club Med de Pompadour (octobre),
l’encadrement sportif bénévole par des seniors des groupes de jeunes (rugby, VTT).
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
En termes de pratiques seniors proprement dite, une différenciation par genre des
licenciés est observable :
-
-
Les femmes de plus de 60 ans sont centrées sur 8 disciplines surtout en
randonnée pédestre (330) et en gymnastique Activité Physique d’Entretien
(310) puis yoga (59).
Les hommes de plus de 60 ans sont répartis sur 14 disciplines surtout
randonnée (82) cyclisme (cyclotourisme (78), cyclosport (77), VTT (73)),
pétanque (47) et gym APE (39).
1.5.2 La retraite sportive, la convivialité avant tout
L’offre proposée par la fédération de retraite sportive est unique en France puisque
c’est la seule qui propose des activités sportives exclusivement tournées vers les
seniors (personnes de plus de 50 ans). Ainsi, son offre est principalement orientée
vers la convivialité, la dépense physique et la santé.
La licence, unique, qu’elle propose permet l’accès à de nombreuses activités :
aquatiques et dansées, le cyclotourisme, le golf et le swin golf, la gymnastique, la
self défense, le taï chi, le tennis, le tennis de table, le tir à l’arc ou encore le yoga.
Les sports nature tels que les raquettes, la randonnée, le ski de fond, le ski de
piste ou encore la via ferrata sont également appréciés au contraire des sports
collectifs. Les plus pratiquées sont les activités de randonnées, gymnastique,
activités dansées et aquagym. Les clubs choisissent les activités qu’ils souhaitent
mettre en place. Ainsi, certains clubs vont proposer seulement une seule activité
tandis que d’autres en assurent plusieurs.
Au-delà des activités sportives proposées, les clubs offrent très souvent d’autres
types d’activités (jeux de cartes, informatique, peinture, thé dansant…). Il s’agit de
se retrouver régulièrement dans un lieu de vie ou les gens peuvent échanger et de
positionner le club comme fonction sociale autour de l’activité sportive.
Par ailleurs, une autre spécificité de la retraite sportive relève d’un encadrement
bénévole des activités, assuré par des animateurs licenciés de la fédération ayant
reçu une formation. Il y a, là, la volonté de la fédération « d’encadrer des
seniors par des seniors ». Les objectifs étant de créer un lien social et de
développer une vie de club. Toutefois, il existe des tolérances pour l’encadrement
de certaines activités (yoga, aquagym, Tai chi) ou lorsque les clubs ne parviennent
pas à trouver des animateurs au sein de leurs licenciés.
Comme au niveau national, la retraite sportive en Limousin connaît une
progression importante de ses licenciés. En effet, les effectifs augmentent en
moyenne de 10% par an. Au niveau régional, cette fédération est surtout très bien
représentée en Haute-Vienne et un peu en Creuse (voir tableau plus haut). En
revanche, elle était jusqu’en 2008 inexistante sur le territoire corrézien.
Présente depuis plus de 25 ans en Haute-Vienne, il existe une dizaine de clubs
principalement dans l’agglomération de Limoges mais aussi dans d’autres villes
(Aixe sur Vienne, St Jouvent, La Jonchère, Champsac…). Ils sont généralement
assez nombreux au sein de ces clubs : en moyenne 98 licenciés, mais on en compte
davantage dans les clubs de Limoges (jusqu’à 300 licenciés dans le club ARS) et
environ 160 dans les clubs de Feytiat et Panazol. Ces clubs proposent très souvent
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
plusieurs activités sur plusieurs créneaux horaires. Les activités sportives sont
généralement organisées en fonction des contraintes des seniors : le matin, l’après
midi et pas le mercredi, ni le week-end ou pendant les vacances scolaires. A
Limoges, le club ARS prévoit plusieurs séances de gymnastique sur différents
créneaux et dans différents quartiers afin d’offrir une offre de proximité à ses
licenciés.
L’encadrement est principalement bénévole. Les licenciés sont quand ils le
souhaitent amenés à suivre des formations d’animateur prises en charge par la
fédération. Toutefois, plusieurs dirigeants de clubs de retraite sportive font le
constat d’un manque d’engagement des personnes licenciées et donc de
renouvellement des bénévoles (dirigeants ou encadrants). Or, l’encadrement
bénévole des activités est l’une des raisons qui expliquent le prix relativement
faible de la cotisation (45 € en moyenne par an).
Par ailleurs, très peu de clubs bénéficient de locaux qui leur sont propres. Ainsi, ils
sont largement tributaires de créneaux alloués par les municipalités. Or, à l’heure
actuelle, les clubs de Limoges et de l’agglomération sont dans une situation
inconfortable car, par manque de créneaux horaires disponibles en gymnastique et
en aquagym, les scolaires étant prioritaires, les clubs connaissent un niveau de
saturation pour l’encadrement de certaines activités. C’est ainsi que le club de
Feytiat doit refuser du monde pour ses cours de gymnastique où déjà 60 à 70
personnes participent à chaque séance.
Les licenciés sont majoritairement des femmes, entre 60 et 70 % des effectifs et
sont très assidus car ils participent au moins une fois par semaine à au moins une
activité. En effet, beaucoup pratiquent plusieurs activités par semaine. Il ne s’agit
pas principalement d’anciens sportifs mais plutôt de personnes non initiées à la
pratique sportive. En revanche, le président du comité départemental de HauteVienne décrit les licenciés comme étant des personnes ayant l’habitude de bouger,
de s’intégrer et de participer à une vie collective.
L’une des forces de la retraite sportive en Haute-Vienne est de participer
activement à la recherche de nouveaux adhérents lors de manifestations de
sensibilisation organisées pour les seniors : les parcours du Cœur28, les journées
de l’ostéoporose… Ils participent également aux Printemps sportifs, à Limoges
grandeur nature et sont présents dans de nombreux forums associatifs et centres
culturels. C’est ainsi que bien souvent ils s’adressent à des personnes qui ne
connaissent pas le réseau du mouvement sportif.
Cependant, on retrouve les clubs de retraite sportive majoritairement en ville. Il
semble que l’implantation de ce type de club dans des petites communes soit
difficile. En effet, leur démarche de prospection est souvent mal perçue et mal
interprétée. Pourtant, leur offre apparaît comme une vraie alternative à celle du
mouvement sportif ou aux clubs de retraités puisqu’il s’agit d’une offre de pratique
d’activités sportives dans laquelle est privilégiée la convivialité et le bien être avec
la possibilité de pratiquer parallèlement d’autres types d’activités récréatives
(cartes, jeux de sociétés, danse…).
Après des encouragements de la ville de Brive (groupe de travail dédié) et l’aide du
comité départemental de retraite sportive de Haute-Vienne, un club a finalement
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Produit labellisé par la fédération française de Cardiologie
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
été créé à Brive en Janvier 2009. Pour mobiliser et attirer des personnes au sein de
ce club, la fédération a organisé des manifestations afin d’informer le public de
cette création et des activités proposées. Après 6 mois de fonctionnement, ce club
compte un peu moins de trente adhérents et organise chaque semaine une
randonnée découverte, une séance de danse country et une séance de gym douce.
Ils sont entre 10 et 15 personnes à suivre chaque semaine ces différentes séances.
A partir de la rentrée, le club attend de nouvelles inscriptions et a décidé de
proposer une nouvelle activité, le Tai Chi. La cotisation s’élève à 40€ pour l’année.
SYNTHESE : LE MOUVEMENT SPORTIF, UNE OFFRE LOISIR CONDITIONNEE PAR L’ESPACETEMPS DISPONIBLE
La gymnastique pour les femmes, le vélo pour les hommes et la randonnée
pour les deux publics, sont les principales activités sportives pratiquées
par les seniors. On le savait d’après les différents études et observatoires
des pratiques mais cette tendance est également confirmée par l’offre du
territoire étudiée.
Dans pratiquement toutes les communes, même les plus petites, on
retrouve une offre d’activité gymnastique dans le cadre d’associations
sportives mais aussi via des sections seniors et très majoritairement
affiliées EPGV. Après étude des différents produits et services offerts par
les structures proposant du loisir sportif, l’EPGV est la fédération qui
parvient à développer une offre de proximité la plus adaptée aux besoins,
attentes et capacités des seniors en général.
Si beaucoup de seniors semblent ne pas vouloir « être qu’avec des
seniors » et émettent le souhait de participer à des activités dans
lesquelles on retrouve différents publics, la mixité intergénérationnelle
n’est pas facile à mettre en œuvre pour certaines activités et finalement
décourage parfois certains seniors qui de fait ne parviennent pas à suivre
le rythme. Au-delà de la compétence d’un éducateur ou animateur sportif
qui sait adapter sa séance aux capacités et attentes de son public, pour
que cela fonctionnement il est nécessaire que les seniors soient en
relative bonne forme physique et que les attentes des participants ne
soient pas trop éloignées. Toutefois, au moindre problème de santé ou
difficulté physique, les seniors sont souvent dans l’obligation
d’abandonner le groupe.
La solution intermédiaire semble se dessiner dans des sections seniors
au sein d’associations sportives. En effet, les seniors bénéficient dans ce
cas d’une activité qui leur est complètement adaptée tout en étant
intégrés à la vie d’un club sportif.
L’absence d’offre mais également de demande de sports collectifs
(football, rugby, basket) réaffirme la non adaptation de ces activités aux
personnes ayant des capacités physiques moins dynamiques.
Le loisir est une des raisons d’être du mouvement associatif sportif. Si le
but principalement poursuivi relève de la détente, de la recherche du
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
plaisir, les moyens de l’atteindre diffèrent selon les personnes. Hors de la
dimension performance, la compétition sportive peut s’apparenter pour
certains à du loisir, pour d’autres, c’est seulement la pratique sans enjeu
qui peut prétendre à ce titre.
Quoi qu’il en soit, la pratique sportive associative de loisir est étroitement
liée à la convivialité, à la bonne ambiance. Ces caractéristiques sont
fréquemment attribuées aux associations sportives. Néanmoins, leur
fonctionnement communautaire est régi par des habitudes, des règles
tacites qui peuvent s’avérer des obstacles à l’intégration de personnes
non initiées à ces codes. Il peut être difficile à une personne âgée n’ayant
jamais fréquenté le milieu associatif de s’y trouver bien. Enfin, se pose la
question de l’amplitude horaire d’accès à ces organisations. Dépendantes
d’équipements souvent municipaux, elles ne disposent de leurs sites de
pratiques que sur des créneaux limités. Ces moments doivent d’autre part
correspondre aux disponibilités des gérants et animateurs, remplissant
ces engagements la plupart du temps bénévolement en dehors de leur
temps de travail. Cette ouverture limitée restreint d’une part la visibilité
de l’association aux yeux du grand public et d’autre part ne répond pas
nécessairement toujours aux horaires où les seniors sont les plus enclins
à sortir de leur domicile.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
2 Les autres offres de loisirs sportifs
Hormis le mouvement sportif, nous avons identifié lors du diagnostic réalisé que
d’autres types de structures proposaient également au public en général et au
senior également une offre de loisirs sportifs. Ainsi, parmi ces structures, on
retrouve des associations socio culturelles et de loisirs, les salles de sport privées
et les collectivités territoriales.
2.1 Les associations socioculturelles et
de loisirs
2.1.1 Clubs et associations de retraités
Les associations de retraités font partie intégrantes du paysage associatif local et
sont bien souvent un interlocuteur privilégié auprès des seniors. Ces clubs et
associations anciennement appelés « Club du 3ème âge », sont désormais plus
communément dénommés associations ou clubs de retraités, de seniors ou des
aînés. Au niveau de la communauté d’agglomération de Brive, on en retrouve
presque dans chaque commune et ils sont même parfois plusieurs selon les
communes. Ils proposent généralement plusieurs types d’activités : des jeux (de
société ou de cartes), des travaux manuels (décoration, peinture, broderie,
couture), de la photo, des publications et parfois quelques activités physiques. Audelà de ces activités, ces associations proposent très fréquemment des rendezvous qui se présentent sous la forme de repas, de sorties à la journée ou de
voyages.
La marche, la randonnée ou encore la gymnastique douce sont les principales APS
proposées aux retraités dans ces associations. Toutefois, les clubs proposant ce
genre d’activités sont très peu nombreux. Plusieurs évoquent le fait que les seniors
ne sont pas demandeurs de ce type d’activités et justifient cela par l’âge
relativement élevé des adhérents mais aussi par le fait qu’ils n’aiment pas le sport.
D’autres responsables parlent d’une non-culture sportive de leurs membres. Enfin,
certains soulignent le fait qu’ils ne souhaitent pas proposer des activités que
d’autres font déjà. En effet, ils estiment qu’ils n’ont pas à venir « concurrencer » les
associations sportives présentes sur la commune et qui proposent ce type
d’activités.
Ces associations de retraités possèdent en moyenne entre 60 et 80 adhérents.
Plusieurs présidents d’associations relèvent le fait que se sont surtout les repas
qui sont les plus attractifs « On fait le plein ces jours là» ; alors que les activités
sont quant à elles moins fréquentées (entre 10 et 20 personnes en moyenne).
A chaque club son fonctionnement, certains se réunissent une fois par semaine,
d’autres une fois par mois et d’autres seulement quelques fois par an.
Le club des amitiés chapeloises est une des rares associations de retraités de la
communauté d’agglomération de Brive qui propose une activité sportive régulière à
ses adhérents. Situé sur la commune de La Chapelle aux brocs, ce club propose à
leurs 80 adhérents en plus des activités de décoration, des repas et des voyages,
des marches régulièrement. Ils organisent deux fois par mois des marches de 4 à 5
km pour une dizaine de personnes en générale. Les participants à cette activité
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
sont majoritairement des femmes et bien souvent les mêmes. Il y a de jeunes
retraitées mais également des plus anciennes.
Les clubs de retraités de la MGEN, que l’on retrouve dans chaque département,
sont un bel exemple de dynamisme de ce type de structure. Accessible aux anciens
de l’éducation nationale et mutualistes de la Mutuelle Générale de l’Education
Nationale (MGEN) uniquement, ces clubs de retraités proposent à leurs membres
un panel important d’activités récréatives, sportives, travaux manuels,
informatiques, langues étrangères, conférences, sorties, voyages… sous la forme
d’ateliers organisés de façon hebdomadaire et encadrés par des bénévoles du club.
Il existe en général un club par département qui regroupe l’ensemble des
adhérents, cependant bien souvent les ateliers se déroulent dans la ou les villes
principales du département. Ceci s’explique notamment par la difficulté de
rechercher des locaux et des animateurs bénévoles pour encadrer ces ateliers dans
les autres villes.
Ville
Nombre
adhérents
Brive
400
Guéret
170
Activités
sportives
proposées
Détail activité
Participants
Gym douce
Balades
Boules
Danse
Les activités se
déroulent 1 à 2 fois
par semaine
20 pour la gym
30 personnes
pour la balade
Gym douce
1 fois par semaine
10 personnes
Balade
1 fois par mois
30 à 40
personnes
Gym douce
2 fois par semaine
45 personnes
Promenades
de santé
1 fois par semaine
(3 à 4 km)
1 fois par semaine
(2 groupes : 5 à 6
km et 8 à 10 km )
Randonnées
Limoges
750
8€/an
10€/an
15 personnes
110 personnes
Pétanque
1 fois par semaine
10 personnes
Danse
1 fois par semaine
40 personnes
Tennis de
table
1 fois par semaine
10 personnes
Golf
Coût
4€/an
40 personnes
En général, un adhérent est désigné pour organiser et coordonner chaque atelier.
Les ateliers peuvent se dérouler dans les locaux propres du club, s’il en possède.
Les clubs de Brive et de Guéret utilisent quant à eux les locaux de la MGEN. Sinon,
certains clubs, comme celui de Limoges, utilisent généralement des salles et
gymnases mis à la disposition par les collectivités territoriales.
La demande d’activité sportive n’est pas très importante et les ateliers qui lui sont
dédiés ne sont pas les plus fréquentés. Toutefois, on retrouve souvent dans ces
groupes entre 20 et 50 personnes selon les ateliers. Il s’agit souvent de femmes
pour les activités de gymnastique, les balades et la danse.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Depuis peu, pour des questions de sécurité et d’assurance, l’encadrement des
activités sportives n’est plus assuré par des bénévoles du club mais par des
éducateurs sportifs (extérieur au club). Le club de Haute-Vienne par exemple fait
ainsi appel à Profession sport pour la mise à disposition d’un animateur en
gymnastique. Dès lors que l’activité génère un coût d’encadrement ou
d’équipement, les participants peuvent être sollicités pour contribuer à cette
charge supplémentaire.
2.1.2 Associations culturelles et de loisirs
Amicale laïque, foyer culturel, centre de loisirs ou autres associations culturelles
sont autant de structures qui proposent une offre diversifiée de loisirs culturels
mais parfois sportifs également.
On distingue dans ce type de structures, deux types d’offre : celle proposée par les
amicales, foyers et centre de loisirs qui généralement, et à la différence des
associations de retraités, possèdent une offre d’activités large mais surtout
ouverte à tout type de public (enfant, parents, seniors) ; et celle proposée par les
associations culturelles, et dont l’offre est assez variable, et ouverte à un public
mixte ou uniquement seniors selon les structures.
L’activité principale est bien souvent le loisir (jeux, cartes, travaux manuels..) ou
l’activité culturelle (édition de revues, réalisation d’exposition, bibliothèque…).
Ainsi, l’activité sportive proposée apparaît généralement soit pour répondre à un
besoin exprimé par la population locale et qui n’est pas assuré (par une association
sportive par exemple) soit pour compléter une offre existante et inadaptée aux
nouveaux besoins exprimés (section gymnastique ouverte à un public plus jeune ou
à des horaires différentes que les activités gymniques proposées par l’association
locale).
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Association
Anim
Allassac
Ville
Allassac
Activités
proposées
Détail activités
sportives
Fête du livre,
expositions
…
En 2008, deux
randonnées par mois
étaient proposées. L’une
en semaine et l’autre le
week-end.
L’objectif étant la
découverte du patrimoine
Foyer
culturel
Amicale
laique
Dampniat
Entre 5 et 20
personnes, en
majorité de plus de
60 ans, ont
participé
régulièrement à ces
randonnées
Bibliothèque,
art floral,
couture…
De la gymnastique assez
dynamique est proposée
et encadrée par une
animatrice EPGV une fois
par semaine en soirée. Il
s’agit d’une offre
complémentaire à celle
du club de gym
d’Allassac.
Peu de seniors y
participent car ces
derniers
fréquentent
davantage
l’association GV
Détente et
souplesse plus
adaptée à leurs
attentes (créneaux,
rythme)
Loisirs
En raison d’une absence
du mouvement sportif sur
la gymnastique et la
randonnée, des sections
ont été créées. Elles
fonctionnent une fois par
semaine avec des
groupes de 10 à 15
personnes.
Les seniors ne sont
pas représentés
dans la section gym
(moyenne d’âge 35
à 40 ans). En
revanche, ils sont
10 dans le groupe
de randonnée.
De la randonnée et de la
marche sont organisées
tous les mardis aprèsmidi
Plus de 150 seniors
sur 230 adhérents
participent tous les
mardis après-midi à
des marches de 7 à
8 km et à des
randonnées de 10 à
12 km. L’objectif est
de faire de
l’exercice physique
mais avec de la
convivialité.
Malemort
Edition d’une
revue,
expositions
Entractes
noallière
Noailles
Loisirs
culturels
De la gymnastique
Peu de seniors y
participent, il s’agit
d’un créneau
relativement jeune
Centre de
loisirs
St Viance
Loisirs,
activités
culturelles
De la randonnée de 12 à
17 km organisée une fois
par mois
Peu de seniors car
trop intense
Amis de
Malemort
86 / 188
Allassac
Participants
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
La difficulté pour les seniors dans ce type de structures est de s’intégrer à une
offre très ouverte et qui généralement s’adapte au rythme des participants. Or bien
souvent, étant en minorité dans ces groupes, les seniors doivent donc posséder
une bonne condition physique pour participer aux séances avec d’autres types de
public.
2.1.3 Accueil Ville de France
Etant donné les tendances à l’exode rural accentuées dans les projections de
l’INSEE pour cette catégorie de population, nous avons jugé utile de nous
intéresser aux structures d’accueil des nouveaux arrivants. A Brive, une
association affiliée au réseau national « Accueil Ville de France – AVF » s’est
donnée ce rôle en se voulant guichet d’informations et d’orientation pour les
personnes emménageant sur la commune. Mais, au-delà de cet objectif très
fonctionnel, une offre de loisirs conviviaux est également proposée. Outre les
activités culturelles, intellectuelles et artistiques, plusieurs animations sportives,
encadrées par des bénévoles membres de l’association, peuvent être pratiquées
plusieurs fois par semaine.
Activités
Créneaux
Randonnée
le jeudi de 13h45 à 17h30
Marche
le jeudi de 13h45 à 17h30
Vélo
le mardi et le vendredi de 13h30 à 17h30
Gymnastique d’entretien le jeudi de 9 à 10h
Contact : Jean-Claude Allioux – [email protected] Mars 2009
Synthèse
Le public senior apparaît particulièrement sensible aux affinités
interpersonnelles. Il importe que le courant passe bien avec les
organisateurs ainsi qu’avec les autres pratiquants. De ce fait, les
associations proposant une pratique réunissant des personnes ayant le
même vécu professionnel ou étant domiciliées dans le même quartier
rencontrent un succès notable auprès des personnes âgées.
Les associations culturelles et de loisirs ont d’autre part la particularité
d’offrir un panel d’activités élargi. A ce titre, elles proposent un planning
hebdomadaire autorisant une fréquentation quotidienne du local les
accueillant : foyer, siège social, club house, etc.
Aux activités proprement dites, artistiques, sportives, créatives, s’ajoutent
des moments informels propices aux discussions ou aux jeux de sociétés
et d’autres spécifiquement organisées autour d’un repas ou d’une
excursion. Les adhérents de ces associations prennent alors l’habitude de
se rendre régulièrement dans ces espaces, selon un rythme, certes plus
tranquille, mais néanmoins comparable à celui de la carrière
professionnelle.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
2.2 Les salles de sport et de danse
Nous avons pu interroger 4 salles de sport et 1 salle de danse implantées dans
l’agglomération de Brive.
Structures
interviewées
Type
Coût
mensuel
Public accueilli
39,50€
200 stagiaires environ
exclusivement des
femmes
ESPACE DANSE ET
FITNESS
Ecole privée
MOVING
Club de fitness et de
remise en forme
48€
120 à 160 passages
par jour
70% de femmes
VINCENT CLUB
FORME
Sale de sport
34€
200 abonnés
50% de femmes
TRAINING FORM
Salle de remise en
forme
33€
450 à 500 abonnés
population mixte
AMAZONIA
« club modèle »
39€
n.c.
2.2.1 Quelle place pour les seniors ?
Dans ces entreprises axant leur communication sur le dynamisme et la jeunesse,
quelques-uns des plus âgés trouvent leur place. Trois de ces structures accueillent
moins de 10% de seniors tandis qu’ils constituent un tiers du public du VINCENT
CLUB FORME. A MOVING, ce sont 15 à 20% des abonnés qui ont plus de 60 ans, cette
salle reçoit d’autre part une fois par semaine les adhérents du club gérontologique
pour une heure d’aquagym.
Des créneaux naturellement privilégiés par les seniors
Hormis l’ESPACE DANSE & FITNESS, uniquement accessible durant les créneaux de
cours, ces salles ont l’avantage d’accueillir le public dans une grande amplitude
horaire. AMAZONIA est ainsi ouverte tous les jours, y compris les dimanches et jours
fériés, de 6 à 23h, au VINCENT CLUB FORME, l’encadrement est disponible de 8
à20h30. Les plus âgés viennent en majorité le matin, souvent dès 7h lorsque la
possibilité leur est offerte. C’est pour répondre à cette demande que TRAINING FORM
par exemple a inscrit à son planning un cours seniors quotidien, à la première
heure d’ouverture.
Vers des activités plus adaptées
Au-delà des horaires, le choix des activités proposées prend également en compte
les attentes de ce public.
-
88 / 188
Soit les seniors s’orientent d’eux mêmes vers des disciplines qu’ils
estiment plus adaptées à leurs capacités. Exemple à l’ESPACE DANSE &
FITNESS, les plus de 60 ans se retrouvent dans les cours de danse orientale,
de danse de salon et de fitness. Ils évitent d’eux-mêmes, la danse
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
africaine considérée trop « violente ». Ils intègrent dans ces cas des
groupes intergénérationnels.
-
Soit des cours spécifiques leur sont dédiés. Ainsi à TRAINING FORM chaque
vendredi matin, 45 minutes sont consacrées à la « gymnastique douce ».
Les difficultés de mobilité articulaire sont prises en compte.
-
Soit un encadrement individuel personnalisé leur est proposé. A MOVING,
le « programme Seniors » permet une adaptation personnelle de l’exercice
en fonction du profil et des goûts de chacun (problèmes de dos et de
circulation sanguine majoritairement).
-
Soit des appareils spécifiques sont mis à leur disposition. A AMAZONIA, le
renouvellement de la gamme d’appareils a été axé en faveur de ce public.
La plupart des machines permettent un travail assis, le dos calé. En
musculation, il est suggéré d’utiliser des charges inférieures à 2,5 kg, enfin
le vélo ou le tapis de marche peuvent commencer à des vitesses très
lentes.
Pas de communication ad hoc vers ce public
Plusieurs gérants se sont montrés sensibles à la demande croissante des seniors,
pour certains, le créneau est d’ailleurs estimé porteur. Néanmoins, aucun ne
déploie de campagne de communication spécifique à leur attention. La propriétaire
de l’ESPACE DANSE & FITNESS pense qu’il serait nécessaire d’aller vers ce public pour
lui présenter l’intérêt des activités proposées mais elle considère ne pas avoir les
compétences marketing pour le faire. A l’opposé, le gérant du TRAINING FORM
estime que la publicité n’a pas d’impact, il estime que la fidélité de la clientèle se
traduit avant tout par la qualité du service rendu.
2.2.2 Comment privilégier la convivialité ?
Les salles de sport s’efforcent de lutter contre l’image relativement impersonnelle
qui est la leur. Des efforts sont faits pour qu’entre les machines et les miroirs, la
solitude ne soit pas subie.
L’importance du rapport humain
Pour cela, l’encadrement humain est privilégié. A TRAINING FORM, le gérant se
refuse à se positionner comme un « loueur de machines ». Les professeurs doivent
être présents et disponibles pour corriger, conseiller, guider les pratiquants. Une
certaine stabilité au quotidien et année après année est recherchée de manière à
offrir des repères à tous et en particulier aux plus âgés. Le contact est soigné.
Organiser ensemble des activités annexes à la pratique sportive en salle
Un club tel que MOVING propose également des activités annexes pour favoriser la
convivialité entre ses adhérents. Des sorties sont proposées deux fois par an. L’été
se peut être une journée canoë-VTT-méchoui et parc aquatique et l’hiver une
soirée dansante.
Les outils technologiques …
Enfin, pour créer du lien entre les membres, les nouvelles technologies
d’information et de communication sont mises à profit. Le site Internet de Training
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Form comprend un espace forum où les adhérents échangent des commentaires,
postent des photos, célèbrent les évènements de la vie des uns et des autres.
SYNTHESE : SALLES DE SPORT ET DE DANSE, DES CONDITIONS DE PRATIQUES PHYSIQUES
LIMITATIVES DU LOISIR
Les salles de remise en forme sont spécifiquement positionnées sur le
domaine de l’entretien de la santé. A ce titre, l’offre proposée ne poursuit
pas originellement un objectif de loisir. Les relations humaines sont plutôt
impersonnelles, les exercices pas vraiment ludiques … Conscients de ce
qui peut constituer une lacune à leur offre, les gérants de ces structures
s’efforcent d’assurer la stabilité du staff d’encadrement de manière à
donner des repères fixes aux pratiquants et de mettre en place des
initiatives favorisant la convivialité entre les membres (club house,
sorties, moyens de communication, etc.). Ces initiatives ne permettent
cependant pas de faire de leurs organisations de véritables espaces
répondant aux demandes de loisirs des seniors
Les salles de danse sont plus à même de permettre une pratique loisir.
Axées, pour les pratiquants les plus âgés sur les danses de salon, elles
permettent des relations interpersonnelles privilégiées. D’autre part,
l’essence même de l’activité s’apparente plus au divertissement.
2.3 Au sein de collectivités territoriales
En Corrèze, le Conseil Général a organisé un partage des compétences autour du
public senior. Trois entités se répartissent ainsi le travail :
CCAS :
Centre communal
d’actions sociales
CLIC :
Centre local
d’information et de
coordination
gérontologique -
Les CCAS et les CLIC s'occupent de l'accompagnement de la personne
âgée et de son entourage dans les démarches liées à la vie quotidienne, à
l’entrée en établissements ou encore au financement du maintien à
domicile. Ils ne sont pas investis dans la pratique sportive de loisir.
-
Les Instances de Coordination Gérontologique (I.C.G.) prennent en
charge, par canton, l'animation. Brive comprend 5 cantons : Centre, Nordest, Nord-ouest, Sud-ouest et Sud-est. Certaines proposent une offre
d’activité physique ludique.
Enfin, l’offre sportive à destination des seniors peut également être gérée par les
communes dans le cadre de la politique sportive municipale globale.
2.3.1 Les Instances de Coordination Gérontologiques (CCASCLIC)
Dans la Communauté d’Agglomération de Brive, trois instances de coordination
gérontologique (ICG) proposent une activité physique à leurs usagers. Chacune a
choisi un prestataire différent selon les objectifs poursuivis. Par rapport à la
thématique du sport-loisir, deux ICG ont été repérées.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Une pratique de loisir hors du mouvement fédéral
L’INSTANCE DE COORDINATION GERONTOLOGIQUE DE BRIVE CENTRE ET NORD-EST
propose une offre pour les deux cantons. Il s’agit d’une séance hebdomadaire
d’aquagym. Chaque trimestre, 12 à 18 personnes âgées de 60 ans et plus sont
prises en charge par la salle de sport MOVING. La responsable explique que ce
partenaire a été privilégié par rapport au cabinet de kinésithérapeutes VITHALIA29
pour ne pas mettre l’accent sur la dimension thérapeutique de l’activité physique
mais plutôt sur son potentiel de détente. Lors du premier trimestre 2009, l’ICG a
également bénéficié d’un cycle d’ateliers équilibre. Treize personnes en ont profité
moyennant une participation de 5€. Le projet étant commun aux 37 ICG, la
responsable déplore qu’il n’y ait pas de nouvelles séances de ce type avant un
certain temps.
Le mouvement fédéral pour favoriser le maintien à domicile
Suite à un atelier CPAM ayant eu lieu en 2004, l’INSTANCE DE COORDINATION
GERONTOLOGIQUE DE MALEMORT a décidé de poursuivre une activité physique
« gymnastique » avec un professeur salarié de Profession Sport. C’est plus du fait
des diplômes de cet intervenant, que d’un véritable choix conscient de
l’organisateur que la mise en place pratique s’est fait avec EPGV : prise de licence,
règlement d’une cotisation, etc. Les séances ont lieu deux fois par semaine durant
les périodes scolaires, le lundi après-midi. Quinze personnes âgées de 65 à 95 ans
y pratiquent régulièrement. Le dispositif est permis par des financements
départementaux, la mise à disposition de la salle polyvalente par la municipalité
de Malemort et une participation de 60 à 80€ par personne par trimestre selon
qu’elle est domiciliée dans le canton ou pas.
2.3.2 Les initiatives municipales
Au sein de la communauté d’agglomération de Brive, seule Brive-la-Gaillarde a
développé une politique sportive tournée vers le public senior. Les autres
communes considèrent que l’offre de services sportifs aux seniors est assurée par
les associations sportives, culturelles et de loisirs.
En 2007, la Direction de la Jeunesse & des Sports de la ville de Brive-la-Gaillarde a
accueilli en stage une étudiante poitevine en Master 1 « Management du Sport ».
La mission confiée à cette jeune fille portait sur le marché des pratiques sportives
des seniors sur le territoire municipal. Après une analyse de la demande et de
l’offre, quelques exemples d’applications pratiques étaient proposés30. Le choix
municipal a été d’inciter l’intégration des seniors dans les clubs sportifs locaux. A
ce titre, peu de démarches ont été mises en œuvre en faveur de la pratique
autonome, hors de tout cadre formel31.
29
Le Cabinet VITHALIA a, en revanche, été choisi par l’Instance de Coordination Gérontologique de Brive Sud-Est
et Sud-Ouest. Cf. ci-dessus « Etat des lieux de l’Offre-Santé ».
30
Cf. mémoire de Virginie LAFAGE, Le marché des pratiques sportives des seniors : le cas de la ville de Brive-laGaillarde. Maître de stage : Jean-François BOURG, Direction de la Jeunesse et des Sports de Brive la Gaillarde.
Directeur de mémoire : Eric BARGET, Université Poitiers. 2007. pp.41-43
31
Exemple, il n’y avait pas au printemps 2008 de parcours santé en ville de Brive. Sur le modèle de celui de
Pantaléon, un parcours santé pourrait être installé dans les jardins de la Guierle
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Objectif
Proposer des activités complémentaires à ce qui existe
Axes
privilégiés
Bien-être, forme, lien social
Cibles
Les personnes sédentaires en priorité
Moyens
Incitation des clubs à développer l’accueil des seniors dans le
cadre de contrats d’objectifs
Mise à disposition des éducateurs sportifs municipaux
Le projet initial à partir des « Ecoles de Sport Municipales »
Le but des écoles de sport municipales est de faire découvrir les APS afin
d’orienter ensuite vers les clubs sportifs. A Brive, existaient jusqu’alors des écoles
à l’attention des enfants et des adultes. L’idée a été de créer de nouvelles
structures d’initiation gratuite spécialement destinées au public senior sur le
modèle de ce qui était alors proposé en natation. La suggestion initiale était :
« Mettre en place de nouvelles activités adressées spécifiquement
à ce public, et adapter et multiplier les créneaux horaires ».
Deux types d’activités étaient ciblés :
-
gymnastique volontaire, aquagym, cyclotourisme et marche
-
tennis, tennis de table, escrime, pelote, etc.
Les premières visaient la large population recherchant une activité adaptée à ses
possibilités. Les secondes pouvaient attirer les individus les plus jeunes ou du
moins en meilleure condition physique. Un compromis était envisagé avec une
école municipale multisports où les seniors pourraient choisir leurs activités « à la
carte » par trimestre par exemple.
Concrètement, une école municipale des sports est ouverte depuis trois ans et est
entièrement réservée aux seniors. Comme pour les autres écoles municipales, la
pratique sportive est gratuite et encadrée par du personnel diplômé. Cette école
propose trois activités (randonnée, golf et tennis), une activité répartie sur chaque
trimestre. Les séances ont lieu tous les jeudis après-midi, deux heures pour la
randonnée et une heure pour le golf et le tennis. Ces activités ont été choisies en
fonction des compétences disponibles des encadrants sportifs. Ceux-ci ne
possèdent pas pour le moment de compétences particulières pour l’encadrement
du public senior. Cependant, il est prévu qu’ils suivent une formation du CNFPT
spécialisée dans l’encadrement sportif du public senior.
Les deux premières années, il y eut 7 participants. En 2009, ils sont 11 inscrits sur
une capacité de 16 personnes. L’objectif de cette école est de favoriser la
découverte d’une activité et de toucher un public en demande d’activité. Il s’agit
également d’amener ces personnes vers les associations du mouvement sportif
puisque l’accès à la pratique sportive par une école municipale est limité à une
année. La ville communique pour cette école par voie de presse, radio et sur son
site internet.
Alors que le dispositif est intéressant et a déjà prouvé sa réussite au travers des
autres écoles municipales des sports, 900 élèves tout âge confondus, on peut
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
toutefois s’interroger sur les motifs de la faible fréquentation de celle réservée aux
seniors.
On peut se demander si le choix de ce type d’activités pour une cible senior est
très judicieux. En effet, des activités de gymnastique, détente et relaxation pour
les femmes et vélo ou tir à l’arc pour les hommes semblent plus en phase avec
leurs attentes que des activités comme le tennis et le golf qui apparaissent toutes
les deux comme des disciplines techniques et difficile d’accès. Pourtant, alors que
l’école des sports senior ne parvient pas à capter cette catégorie de population
avec cette offre, sur les 900 élèves des écoles des sports de la ville de Brive, plus
de 200 sont des personnes de plus de 60 ans réparties dans 9 des 19 écoles dont
celles de Golf, équitation, Tennis, Natation, Tir à l’arc, Pelote basque…
L’importance de la convivialité qui ressort de l’encadrement de la pratique mais
également du groupe est primordial surtout pour un public non initié. Dès lors, cet
aspect serait peut-être davantage à valoriser au sein de cet école afin d’essayer de
séduire en plus grand nombre ce public. Cela pourrait se faire par le biais de repas,
sorties ou autres rencontres dans lesquels les personnes seraient amenées à se
découvrir et à échanger.
Des moyens complémentaires : incitation envers les clubs
Dans le projet initial, les Ecoles de Sport Municipales devaient constituer des
intermédiaires entre un public sédentaire et l’offre sportive associative. En passant
par ce sas d’initiation et de découverte, les seniors pouvaient être ensuite à même
d’intégrer les différents clubs implantés sur le territoire.
Pour prolonger la sortie des écoles municipales, une politique complémentaire de
subventionnement a été élaborée. Les critères en place privilégiaient d’abord le
nombre de licenciés accueillis et le niveau de compétition atteint par les
différentes équipes du club. A ces éléments a été ajoutée une bonification liée à la
mise en œuvre d’une réelle offre adaptée aux seniors : horaires, encadrement,
modalités de pratique, etc. Sur le modèle des « contrats clubs formateurs », des
indicateurs tels que le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans accueillies, le
nombre d’éducateurs formés à l’encadrement des seniors, le nombre de créneaux
horaires dédiés chaque semaine, la proposition d’une offre spécifique ont été
conçus.
Le groupe de travail « Santé » & les Seniors
Ce groupe municipal est conscient que le Limousin est une des régions les plus
âgées de France avec 28 % de plus de 60 ans parmi sa population et que la
tendance doit s’accentuer.
Il a repéré que les disciplines principalement pratiquées à Brive étaient : la
gymnastique volontaire, le vélo, la randonnée pédestre et la natation. La pratique
est qualifiée de régulière, assidue, autonome et davantage tournée vers le loisir ou
la détente. Ce groupe de travail a recensé quelques activités à développer de
manière à mettre l’accent sur la coordination, l’équilibre, la précision (tir à l’arc, à
la carabine, danse country…).
Il est souligné que les principales motivations des seniors sont la recherche de
convivialité, l’établissement d’un lien social et la rupture de l’isolement, la
préservation du capital santé, la conservation de l’équilibre et de la coordination
(éviter les chutes), le maintien de l’autonomie, la réponse à une prescription
préventive ou thérapeutique.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Les principaux problèmes rencontrés occasionnant des freins à la pratique sont la
santé, le coût, l’accessibilité, l’adaptation de l’offre aux besoins et attentes (rôle
important des clubs sportifs locaux, des bénévoles et des éducateurs formés),
l’augmentation des besoins en encadrement sportif, avec des compétences de plus
en plus spécialisées liées à la spécificité du public senior et peu de formations
dispensées à ce jour.
Ce groupe apprécie que parmi les travaux de la commission « Prévention, Sport et
Santé » soit étudiée la mise en place d’une consultation médicale préalable à
tout départ en retraite, permettant d’évaluer une activité physique journalière
personnalisée.
Diverses initiatives sont impulsées et leurs évolutions suivies de près. Ainsi :
A la piscine municipale, la mise en pratique pour les seniors de séances
payantes d’aqua-douce et des cours d’aisance (initiation à la natation,
lutte contre l’aquaphobie) ont enregistré respectivement 17 et 8
participants. Le tarif d’une séance est de 4,90€ auquel il faut ajouter
l’entrée à la piscine qui coûte 2,90€ hors abonnement. La demande des
seniors est grandissante selon les responsables du dossier.
Des démarches ont été entreprises afin de proposer aux éducateurs
municipaux une formation adaptée à l’accueil de ce public. Les contacts
pris auprès du Cnfpt et du Creps ont abouti à l’élaboration d’un plan de
formation 2009-2010 présentant 80% de formations en rapport avec
l’accueil des seniors.
Un bilan mitigé
Le but était d’élargir la base de recrutement des clubs par la sensibilisation et
l’incitation à une pratique régulière et encadrée. Pour cette raison mais également
de manière à offrir la possibilité de découvrir ces activités au plus grand nombre, la
fréquentation de ces écoles était limitée à un ou deux ans. Dans les faits, d’une
part le dispositif n’est pas saturé, d’autre part les seniors inscrits prennent goût à
ce fonctionnement souple et sans coût. Par conséquent, l’objectif de favoriser
l’orientation des personnes âgées vers les clubs n’est pas réellement atteint.
SYNTHESE : COLLECTIVITES TERRITORIALES, UNE PRATIQUE LUDIQUE TROP PONCTUELLE
L’offre des collectivités territoriales permet une pratique ludique de
l’activité physique par les seniors. En effet, elle est assurée par des
professionnels multisports qui ne sont pas axés sur la recherche de la
performance. L’initiation ou le perfectionnement à l’activité physique se
fait dans un cadre détendu.
Cependant les activités n’étant pas insérées dans un ensemble global, le
développement d’animations annexes est plus limité. Les seniors ne
peuvent y retrouver une ambiance ou un esprit de club tels que ceux qui
se créent dans des organisations ayant un fonctionnement plus régulier et
bénéficiant d’une unité de lieu.
94 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
3. Synthèse de l’offre Sport Loisir
Ne sont recensés dans ce tableau de synthèse que les structures accueillant au
moins 10 seniors pour des activités de loisirs sportifs.
Offres
Clubs et
associations
de retraités
(p82)
Associations
sportives
(p51)
Localité
Nom structure
Nombre
pratiquants
seniors (% de
licenciés)
Activités
10
Marche
Coût
La Chapelle
aux brocs
Les amitiés
chapeloises
Limoges
Club des retraités
de la MGEN
Brive
Pétanque du Pays
de Brive
25
Pétanque
27€/an
Varets
Club de Pétanque
15
Pétanque
35€/an
Brive
Société de tir
briviste
10
(6%)
Tir
116€
Aubusson
Mamies
Flingueuses
15
Tir
45€/an
Brive
ASPO
35
Tennis
Brive
CAB
26
Tennis
126€/an
Brive
Golf club
290
(51%)
Golf
730€/an
Brive
Budo Kai Karaté
Club
11
(3%)
Karaté, tai chi,
qi-qong,
streching
250€/an
31
(100%)
Gymnastique
90€/an
10
(40%)
Danse
95
(95%)
Gymnastique
80€/an
50€/an
Alassac
Alassac
Association
Détente et
souplesse
Groupe
folklorique
Brive
Raoul Dautry
EPGV
Brive
Chapélies
Détente
19 (75%)
Gymnastique
Cosnac
Jéclat
25 (100%)
Gymnastique
Cosnac
Club de danse
45 (30%)
Danse
80 €
Cublac
Foyer rural
Gymnastique
115€/an
St Viance
4 Saisons
33 (75%)
Gymnastique
80€/an
Ste Féréole
Santa fait danser
15 (17%)
Danse
60€/an
Ste Féréole
Association de
maintien corporel
et gym douce
Ussac
Forme santé
Gymnastique
20 (25%)
Gymnastique
90€/an
95 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
Associations
culturelles
et de loisirs
(p84)
Les
collectivités
territoriales
(p89)
Salles de
sport
(p87)
Brive
Retraite sportive
30
(100%)
Randonnée,
Danse country,
Gymnastique
Brive
Pays de Brive
Athlétique club
14
(21%)
Course à pied
Brive
CAB Athlétisme
Brive
Cercle nageurs
brivistes
Brive
Velocio Gaillard
Brive
Cyclorandonneur
Briviste
Brive
Rando Gaillardes
Brive
Le Pied agile
Malemort
Marche entre
amis
20
(21%)
13
(2%)
73
(53%)
40
(50%)
145
(68%)
70
(75%)
101
(100%)
40€/an
Course à pied
Natation
Cyclotourisme
80€/an
Cyclotourisme
Randonnée
31€/an
Randonnée
20€/an
Randonnée
12€/an
307
(100%)
Randonnée,
Danse country,
Gymnastique,
Aquagym,
Tai chi,
Cyclotourisme,
Pétanque,
Tir à l’arc
45€/an
155
(100%)
Randonnée,
Danse,
Gymnastique,
Tai chi,
Pétanque
45€/an
150
Marche et
randonnées
18 € / an
10 à 12
Randonnée
thématique
Limoges
Association de
Retraite sportive
de Limoges (ARS)
Limoges
Association de
Retraite active de
Limoges (ARAL)
Malemort
Les amis de
Malemort
Dampniat
Amicale laique
Brive
Ecole municipale
des sports
11
Randonnée,
Golf, Tennis
Brive
Ecole municipale
des sports
17
Aqua douce
Brive
ICG Brive Centre
et Nord Est
15
Aquagym
Atelier équilibre
Malemort
ICG
15
Gymnastique
120€/an
Brive
Moving
15 à 20% des
abonnés
Remise en
forme
550€/an
gratuit
7,80€ la
séance
n.c.
5€ /
cycle
Nous avons ainsi recensé près de 1 500 seniors qui pratiquent une activité sportive
de loisir au sein des 38 structures identifiées comme accueillant du public senior32.
32
96 / 188
Pour ce calcul, nous avons extrait les structures qui ne sont pas issues du territoire de l’étude pour cette thématique.
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
B - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT LOISIR
4. Table des matières « Sport Loisir »
1. Au sein du mouvement sportif................................................... 52
1.1 Les sports d’adresse : performance, loisir & activité physique douce
..................................................................................................................... 52
1.1.1 La pétanque, au quotidien, entre amis .................................................52
1.1.2 Le tir sportif...........................................................................................54
1.1.3 Tennis et golf - une pratique individuelle à son rythme .......................58
1.1.4 Tennis de table : un senior pour les seniors … ...................................59
1.2 Les arts martiaux ....................................................................................... 60
1.2.1 Le Taï Chi Chuan & Qiqong : porte d’entrée à d’autres activités
physiques et sportives ? ................................................................................60
1.2.2 Karaté & Judo : victimes de leurs images ? .........................................63
1.3 Les activités de détente, de souplesse et de renforcement
musculaire ......................................................................................................... 64
1.3.1 En gymnastique : concurrences internes / externes .............................66
1.3.2 Les activités dansées............................................................................68
1.4 Endurance & découverte touristique ...................................................... 69
1.4.1 Compétition au long cours ....................................................................69
1.4.2 Cyclotourisme ou cyclisme ? .................................................................72
1.4.3 La randonnée ou la marche ? ................................................................76
1.5 L’offre multisports ...................................................................................... 78
1.5.1 UFOLEP : multisports inter-générations..................................................78
1.5.2 La retraite sportive, la convivialité avant tout ......................................79
2
Les autres offres de loisirs sportifs.......................................... 83
2.1 Les associations socioculturelles et de loisirs ................................. 83
2.1.1 Clubs et associations de retraités ........................................................83
2.1.2 Associations culturelles et de loisirs ....................................................85
2.1.3 Accueil Ville de France .........................................................................87
2.2 Les salles de sport et de danse ............................................................. 88
2.2.1 Quelle place pour les seniors ? .............................................................88
2.2.2 Comment privilégier la convivialité ?....................................................89
2.3 Au sein de collectivités territoriales ................................................... 90
2.3.1 Les Instances de Coordination Gérontologiques (CCAS-CLIC)..............90
2.3.2 Les initiatives municipales ...................................................................91
3. Synthèse de l’offre Sport Loisir ................................................... 95
97 / 188
C. Etat des lieux de l’offre Sport et Sociabilité
Il est entendu que la pratique sportive permet la préservation de la santé par un mode
ludique.
Au-delà de ces objectifs sanitaires et de loisir, l’activité physique peut être un moyen de
rompre l’isolement auquel la retraite professionnelle puis l’avancée en âge conduisent
progressivement les seniors.
Cette problématique se pose particulièrement pour deux types de populations.
D’une part, la population rurale est historiquement dispersée et présente culturellement un grand attachement à son cadre de
vie (maison et terres familiales), d’autre part,
les personnes âgées domiciliées en Zone
Urbaine Sensible vivent, dans leur appartement, dans une certaine invisibilité.
Du fait du coût élevé de la prise en charge
des personnes âgées ayant perdu leur autonomie, toute activité de prévention dans ce
domaine est importante.
Les pouvoirs publics se trouvent ainsi à
poursuivre deux objectifs vis à vis de la population seniors : lutter contre l’isolement et
préserver l’autonomie.
La problématique de l’accessibilité aux services sportifs impose une réflexion basée sur
les caractéristiques spatiales. Pour une région telle que le Limousin, nous avons basé
notre diagnostic sur l’analyse de trois types
de territoires :
- l’unité urbaine
- l’espace rural
- La zone urbaine sensible.
1. L’unité urbaine de Guéret....................102
2. L’espace rural du Pays de Guéret........110
3. Analyse territoriale spécifique : la ZUS de
l’Aurence....................................................123
4. Synthèse de l’offre Sport et Sociabilité............................................................... 129
5. Table des matières Sport et Sociabilité...............................................................131
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
Les conditions d’accès aux services sont déterminées par la domiciliation dans
chacune de ces aires. Selon leur lieu d’habitat et leur mobilité, il leur est possible
de bénéficier d’un certain nombre d’offre de loisirs sportifs.
Dans le cadre de cette étude, l’échantillon retenu concerne le public des plus de 60
ans domicilié dans le pays de Guéret. Ainsi, à travers l’analyse de ce territoire nous
serons en mesure de travailler à la fois sur l’unité urbaine de Guéret et sur l’espace
rural du Pays. Dans un troisième temps, le pays de Guéret n’ayant pas de zone
urbaine sensible, nous reviendrons sur le territoire de la ville de Limoges afin
d’analyser le quartier du Val de l’Aurence.
Pour chacune de ces situations nous étudierons les caractéristiques de l’offre de
loisir sportif de proximité, avant de repérer les conditions d’accès à l’ensemble du
reste de l’offre (temps et mode de transport principalement).
Cadrage terminologique
Source : www.insee.fr Accueil > Définitions et méthodes > Définitions
Unité urbaine
La notion d'unité urbaine repose sur la continuité de l'habitat : est considérée comme telle
un ensemble d'une ou plusieurs communes présentant une continuité du tissu bâti (pas de
coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000
habitants. La condition est que chaque commune de l'unité urbaine possède plus de la
moitié de sa population dans cette zone bâtie.
Les unités urbaines sont redéfinies à l'occasion de chaque recensement de la population.
Elles peuvent s'étendre sur plusieurs départements.
Si la zone bâtie se situe sur une seule commune, on parlera de ville isolée. Dans le cas
contraire, on a une agglomération multi-communale.
Ces seuils, 200 mètres pour la continuité de l'habitat et 2 000 habitants pour la population,
résultent de recommandations adoptées au niveau international.
En France, le calcul de l'espace entre deux constructions est en grande partie réalisé à
partir de photographies aériennes. Il ne tient pas compte des cours d'eau traversés par des
ponts, des terrains publics (jardins, cimetières, stades, aérodromes,...), ni des terrains
industriels ou commerciaux (usines, parcs de stationnement,…).
Aire urbaine
Une aire urbaine est un ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave,
constitué par un pôle urbain, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne
périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans
le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.
Pôle urbain
Le pôle urbain est une unité urbaine offrant au moins 5000 emplois et qui n'est pas située
dans la couronne périurbaine d'un autre pôle urbain.
Couronne périurbaine
La couronne périurbaine recouvre l'ensemble des communes de l'aire urbaine à l'exclusion
de son pôle urbain.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
Espace rural
L'espace à dominante rurale, ou espace rural, regroupe l'ensemble des petites unités
urbaines et communes rurales n'appartenant pas à l'espace à dominante urbaine (pôles
urbains, couronnes périurbaines et communes multi-polarisées). Cet espace est très vaste,
il représente 70% de la superficie totale et les deux tiers des communes de la France
métropolitaine.
Autres communes de l'espace rural
Font partie de cette catégorie les communes (ou unités urbaines) n'appartenant ni à
l'espace à dominante urbaine ni à une aire d'emploi de l'espace rural.
Zone urbaine sensible / ZUS
Les zones urbaines sensibles (ZUS) sont des territoires infra-urbains définis par les
pouvoirs publics pour être la cible prioritaire de la politique de la ville, en fonction des
considérations locales liées aux difficultés que connaissent les habitants de ces
territoires.
La loi du 14 novembre 1996 de mise en œuvre du pacte de relance de la politique de la
ville distingue trois niveaux d'intervention :
- les zones urbaines sensibles (ZUS) ;
- les zones de redynamisation urbaine (ZRU) ;
- les zones franches urbaines (ZFU).
Les trois niveaux d'intervention ZUS, ZRU et ZFU, caractérisés par des dispositifs d'ordre
fiscal et social d'importance croissante, visent à répondre à des degrés différents de
difficultés rencontrées dans ces quartiers.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
1. L’unité urbaine de Guéret : une offre
plus diversifiée que la demande
1.1Une offre multi-formes
1.1.1 Une diversité d’APS à moindre coût
Sur la commune de Guéret, sont implantées une cinquantaine d’associations
sportives. Elles couvrent un large panel d’activités physiques : arts martiaux et
sports de combat, activités cyclistes, sports de raquette, activités nautiques et
aquatiques, sports d’adresse, sports collectifs mais également danse, équitation,
escrime, escalade, triathlon, plongée, etc.
Un grand nombre des fédérations uni-sports est représenté tandis que les
principales fédérations multisports auxquelles sont affiliés ces clubs sont la FFEPMM Sport pour Tous (5), l’UFOLEP (15) et la Retraite Sportive (1)33. En
complément, la municipalité propose en outre quelques créneaux de pratique
encadrée ou libre. Enfin, une seule société marchande privée a été repérée.
Cette offre multi-activités a donc la particularité d’être d’une part relativement
complète et d’autre part majoritairement assurée par le mouvement associatif
sportif. La dernière caractéristique à souligner ici est le faible coût de participation
demandé aux pratiquants. A partir de 15€ par an, il est ainsi possible de participer
aux activités de l’association « Automne ensoleillé ».
A la ville de Guéret, le CCAS a vocation à gérer des activités multi-publics
néanmoins, il a une sensibilité fondatrice en faveur des personnes âgées. Un
premier projet d’activité aquatique n’a pas rencontré de succès. La directrice
l'explique par le fait que les personnes âgées ne sont pas familiarisées à cette
pratique. Cette action aurait été menée avec l'OMS. Mais, à défaut de demande,
elle n'a pas eu lieu. En revanche, le CCAS de Guéret travaille, depuis 3 ans, au
maintien de l'autonomie par l'activité physique en proposant une séance
hebdomadaire d’une heure de gymnastique sur chaise (le vendredi de 14 à 15h).
Cette initiative correspond à la pérennisation d'ateliers subventionnés au départ
par la DRASS suite à appel à projet. Le prestataire de service est l’association SIEL
Bleu, qui fournit des intervenants diplômés. L'objectif étant ludique, le CCAS ne
fait volontairement pas appel à des kinésithérapeutes. Quinze à dix-huit personnes
participent, à l'année, à ces séances. Ce sont majoritairement des femmes âgées
de 65 à 82 ans, domiciliées à Guéret ou dans la périphérie proche. Jusqu’en 20082009, l’activité était entièrement prise en charge par le CCAS. Dans un objectif de
fidélisation, il a cependant été ensuite envisagé de demander une cotisation
annuelle de 10 €.
33
Plusieurs associations sont affiliées à plusieurs fédérations uni- et multi-sports. Exemple : ASPTT Guéret.
Il est à signaler qu’hormis par le biais de leurs comités départementaux, ni la FF-EPGV, ni la FF-Randonnée Pédestre ne
possèdent d’antennes sur le territoire de Guéret (ce qui n’est pas le cas en milieu rural).
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
1.1.2 Panel des équipements disponibles
Par rapport au pourcentage de la population creusoise qui réside à Guéret (12%)34,
la commune présente un taux d’équipements variable selon la typologie établie par
le gouvernement français.
Certains des équipements sont absents à Guéret car ils sont traditionnellement
implantés dans des zones peu habitées telles que les circuits et pistes de sports
mécaniques ou encore les sites d’activités aériennes. A la différence d’autres
villes, les Guérétois n’ont cependant pas accès à un parcours de golf sur le site de
leur commune. Ce sport étant adapté aux plus âgés, cela réduit l’offre d’activité ou
bien les oblige à un déplacement vers le site le plus proche (soit Bourganeuf, à 32
km au sud soit Gouzon à 31 km à l’ouest).
D’autres équipements sont sous représentés à Guéret. Il s’agit principalement de
sites de plein air (sports nature, activités nautiques, équipements équestres, etc.)
plus susceptibles d’être implantés en milieux moins urbanisés. Concernant les
pratiques sportives plébiscitées par les personnes âgées, il faut déplorer un certain
manque de boulodrome ainsi que de pas de tir. Pour ce qui des salles multisports
et des divers équipements d’activités de forme et de santé, la ville de Guéret
présente un taux d’implantation proportionnelle à la population résidente
Enfin, au regard du recensement des équipements sportifs, beaucoup des
installations les plus courantes sont localisés à Guéret. Cela permet d’accueillir
des pratiquants venus du reste du département (ex. skate park & vélo freestyle,
équipements d’athlétisme, structure artificielle d’escalade, bassins de natation).
Pour la problématique qui nous préoccupe, cela permet également d’offrir un accès
de proximité aux résidents de la commune (ex. parcours sportifs de santé, salles de
combat, courts de tennis, salles de gymnastique, etc.)
A signaler que parmi les activités de forme et de santé, un des deux équipements
implantés à Guéret, « la salle de tonification » est géré par une association
sportive : l’AGEP23. La municipalité en est propriétaire mais ce club en assure
l’entretien et l’aménagement. Nous verrons que cela a des répercussions en
termes d’amplitude horaire de l’offre.
Plusieurs structures sportives font état de saturation de leurs créneaux de pratique.
Le problème se pose particulièrement pour la gymnastique aquatique. Que ce soit
pour l’offre municipale ou l’offre associative, la demande est bien plus forte que la
capacité de l’offre. Des listes d’attente sont constituées et les associations se
concurrencent pour l’obtention de lignes d’eau supplémentaires. Dans les
gymnases, des problèmes similaires se posent. L’AGEP23 voudrait par exemple
développer une politique de proximité en envoyant matériel et animateur une fois
par semaine dans quatre des quartiers de Guéret : Jouhet, Maindigour,
Champegaud et Pommeil. L’association possède le matériel nécessaire, a la
capacité de rémunérer un salarié, peut recruter un encadrant. Le frein vient de
l’espace disponible puisque la municipalité ne peut pas mettre à disposition en
raison de nouveaux créneaux car les salles sont mobilisées par les scolaires et les
clubs sportifs. Les dirigeants de l’AGEP23 le déplorent car cette initiative
34
Selon le Recensement de la Population 2006, 123 395 personnes résident en Creuse dont 14 792 à Guéret. Source :
www.insee.fr
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
permettrait de continuer de faire pratiquer des personnes qui n’ont plus la
possibilité de se rendre en centre-ville voire de toucher les personnes qui restent
jusqu’à présent chez elle. Cette offre de proximité favoriserait la lutte contre
l’isolement. En effet, lorsqu’un animateur qui retrouve un groupe d’habitués
chaque semaine, il en prend soin. Il suit chacun de ses participants et s’inquiète en
cas d’absence.
1.1.3 Amplitude des créneaux horaires accessibles
En grande majorité, les créneaux de pratique sont placés en soirée. Plusieurs
séances sont néanmoins proposées durant les horaires habituellement consacrés à
la pause déjeuner en particulier. Il s’agit à la fois de s’adapter aux contraintes
professionnelles et à l’utilisation par les scolaires des équipements sportifs.
Quelques structures proposent néanmoins des périodes de pratique en journée,
hors des temps de repas. Dans la plupart des cas, il s’agit alors des week-ends
(samedi et / ou dimanche). La municipalité réserve ainsi un créneau entièrement
dédié aux nageurs âgés de plus de 55 ans tous les dimanches matins. Pendant que
la séance des bébés nageurs occupent le petit bassin, les seniors ont l’exclusivité
du grand bain pour réaliser des longueurs en toute tranquillité.
Cependant, il est possible, à Guéret, de pratiquer le sport en semaine. Ce sont le
plus souvent les associations ciblant un public retraité qui offrent des séances en
matinée ou durant les après-midis. C’est par exemple le cas de l’A.C.T.C.C.
(Association Creusoise de Tai Chi Chuan) dont deux des cinq cours qui ont lieu, à
Guéret sont placés l’après-midi. C’est également le cas de l’AGEP23 qui propose
10 heures par semaine entre 7h45 et midi et autant entre 14 et 17h. Le club de
pétanque de Guéret est accessible tous les après-midis tout comme les salles de
remise en forme de l’AGEP et de Ladies Studio. Enfin, en cyclotourisme ou en
équitation, les séances par groupe de niveaux sont programmées en fonction des
disponibilités de chacun.
En termes d’amplitude horaire, l’offre de l’Association Guérétoise d’Entraînement
Physique (AGEP23), affiliée à la FF-EPMM, mérite d’être signalée. Deux facteurs lui
permettent de proposer de nombreux créneaux tout au long de la semaine : la
gestion de l’espace de pratique et la disponibilité de l’encadrement.
Tout d’abord, l’association a concentré ses efforts, dès son origine, sur la
constitution d’un équipement sportif. Dès 1973, elle a sollicité un espace inoccupé
sous des locaux municipaux pour en faire une salle de tonification. Gérante du site,
elle l’a aménagé et a investi avec de nombreuses machines de renforcement
musculaire (50 à 60 000€ d’investissement par an). Aujourd’hui, les membres y ont
accès tous les jours de 8 à 22h. Durant certains créneaux, ils peuvent bénéficier
des conseils d’une animatrice brevetée d’Etat (coaching, planification, etc.).
Parallèlement à ce service, des cours de gymnastique ont progressivement été
proposés dans l’annexe du gymnase Fayolle, mis à disposition par la ville de
Guéret. Ainsi, deux à cinq cours sont proposés chaque jour, du lundi au vendredi.
Tous les animateurs sont diplômés (brevets fédéraux EPMM ou brevets d’Etat), la
plupart n’exercent pas d’autre activité professionnelle à temps plein (retraités,
femmes au foyer). Plusieurs travaillent également à temps partiel dans d’autres
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
associations sportives. Disponibles en journée, ils encadrent à l’AGEP23, plusieurs
créneaux entre 8 et 10h15 et entre 14h15 et 16h30. Les dirigeants de l’association
ont noté que peu de pratiquants étaient disponibles le mercredi (garde des
enfants), par conséquent seulement deux cours sont proposés.
1.1.4 « Une initiative à suivre : RondiSport »
Au départ, il y a eu la démarche de plusieurs personnes obèses auprès d'un
chirurgien. Ce dernier convaincu que l’opération ne résout qu’une partie du
problème, s’est tourné vers le médecin-conseiller de la DRJS pour organiser une
activité physique adaptée en complément de l’intervention chirurgicale. En effet,
dans les problèmes de surpoids, la chirurgie est insuffisante sans un changement
d'alimentation et une activité physique régulière. Outre l’optique de sport-santé,
cette initiative joue un rôle social majeur. Les personnes en surcharge pondérale
sont freinées dans la plupart de leurs ambitions et envies par l’image que la
renvoie la société.
Le modèle associatif paraissant le plus adapté, la déclaration en préfecture a eu
lieu le 4 juin 2009. Objet : « préparer ou soutenir la chirurgie des personnes obèses
ou en surpoids, offrir une structure mieux être pour tous par l'APS ». Il s’agit d’une
association prototype confiée à des dirigeants débutants mais directement
impliqués. Ils doivent faire face à un grand succès.
Les inscriptions ont été ouvertes en septembre et, quinze jours plus tard, les
premiers cours avaient lieu. Vingt-six adhésions sont d’ores et déjà enregistrées et
trente-sept personnes ont entrepris de s’informer ou d’essayer. Selon la
présidente, chaque semaine, quatre nouvelles adhésions s’ajoutent. La majorité
des adhérents est âgé entre 50 et 60 ans, trois pratiquants ont plus de 60 ans, une
femme de 70 est inscrite à l'atelier nutrition. Les plus jeunes ont vingt ans. Les
femmes sont surreprésentées (une d’entre elle vient avec son mari et un deuxième
homme participe aux activités de l’association).
Le programme hebdomadaire propose :
activité
créneau
encadrement
encadré par un
responsable de la
rééducation
lieu
« Gymnastique
douce »
le lundi 18h3019h30
Education
nutritionnelle »
le mardi
17h30-19h30
encadré, par un salarié de
la MGEN
Centre Médico-Social
A.Le Jeune - Ste Feyre
« marche nordique »
le jeudi 18h3019h30
encadré par un
professionnel
Lac des Courtilles
« Gymnastique
Méthode Pilates »
le samedi
10h30-11h30
encadré par une
animatrice EPMM
n.c.
MGEN Ste-Feyre
Les atouts de cette association reposent sur un encadrement rémunéré, composé
de professionnels du secteur santé ou du secteur sportif. Par exemple, la
présidente de RondiSport23 souligne le soutien accordé par la CTS-EPMM dans le
recrutement de l’animatrice. Cela permet de s’adapter finement aux aptitudes du
public. Ainsi, la séance de marche nordique permet 1h d’activité à chacun. En
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
fonction des vitesses de marche, les circuits varient de 3 à 5km. Globalement, les
activités sont axées sur la convivialité, il s’agit d’inciter les adhérents à sortir de
chez eux, à se retrouver, à partager. Certains viennent avec leurs enfants ou leur
conjoint. Plusieurs pratiquants témoignent ressentir des bienfaits dès les trois
premières semaines : alors qu’il passait ses journées dans son canapé, il a
désormais entrepris de passer la tondeuse, alors qu’elle avait peur de tenter le tour
du lac seule, elle a pris « énergie et confiance » à le faire avec l’ensemble du
groupe. S’investir dans un projet tel que celui proposé par cette association augure
d’un nouvel allant pour rompre l’isolement induit par cette situation physique.
Ce fonctionnement est permis par les nombreux partenaires qui se sont mobilisés :
le Ministère en charge des sports, l’Assurance Maladie, la Ville de Guéret, la
fédération française EPMM, la Mutualité Française et les différents professionnels
de santé.
La gestion de ce succès rapide impose des aménagements aux dirigeantes de
l’association d’autant plus que la demande non satisfaite est encore forte et que
les besoins des débutants vont croissants à mesure qu’ils retrouvent leur mobilité.
En effet, dans les différentes séances, le nombre de places est limitée, que ce soit
par le matériel (40 bâtons de marche nordique permettent la pratique de 20
personnes) ou par l’espace (à la MGEN, la salle accueillant les cours de nutrition
ne dispose que de 8 places, la salle pour la pratique de la Gym Douce ne peut
accueillir plus de 12 personnes), etc. Trois solutions ont été mises en œuvre : un
fonctionnement par cycle (exemple : cours de nutrition pour un groupe du 13/10 au
02/12), un fonctionnement en alternance (une activité physique en semaine paire,
une autre en semaine impaire). Parallèlement, des ateliers libres, c'est-à-dire non
encadrés sont mis en place. Les adhérents s’organisent pour aller marcher ou se
rendre ensemble à la piscine. L’association a favorisé l’émulation.
Rondisport23 a été créée pour permettre aux personnes en surpoids, atteinte
d'obésité ou ayant subit une chirurgie de pratiquer des activités physiques ou
sportives adaptées avec des professionnels spécialisés. Rondisport a vocation à
devenir une charte permettant la création d’une association par département.
L’association creusoise est la première fonctionnelle même si, à Limoges, l'ALVAL
avec EPGV accueille des obèses ou qu’en Dordogne, une association intitulée
« Bouger Revivre » propose des services similaires. En Creuse, à terme, des
délocalisations plus à proximité des gens sont envisagées.
1.2 Une demande limitée et concentrée
1.2.1 Une prédilection pour les activités d’entretien
Il faut noter que les associations sportives guérétoises sont de taille réduite en
nombre d’adhérents : peu dépassent la centaine de membres tous âges confondus.
Les pratiquants nés en 1949 et avant, sont, à Guéret, plus présents dans les
activités d’entretien telles que le cyclotourisme et la gymnastique (douce, rythmée
ou aquatique) mais également le tai chi chuan. Cependant, dans la continuité d’une
carrière uni-sport, quelques « seniors » pratiquent toujours des activités
compétitives. C’est le cas en tennis, tennis de table, tir à l’arc, escrime, etc.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
D’autres profitent de leur temps libéré de l’activité professionnelle pour s’initier à
la natation ou à l’équitation avant de poursuivre leur pratique sans encadrement.
Nb d’adhérents
Nb de seniors
(> 60 ans)
Les CycloRandonneurs G
67
~59
Creuse Oxygène
160
0
Activité
Activités
cyclistes
Club
+ 2 autres clubs n’ayant pas communiqué leurs effectifs
Arts martiaux
TCC23
154
45%
Qi-Qong – AGEP23
36
n.c.
+ 8 autres clubs n’ayant pas communiqué leurs effectifs
Activités
aquatiques
AquaPlouf
100
~60 (femmes
majoritaires)
Cercle des Nageurs
Guérétois
n.c.
11
Piscine municipale
30 pers. / cours d’AquaGym
~20 / semaine
en AquaSenior
+ 1 club de Plongée subaquatique n’ayant pas communiqué ses
effectifs
Sports de
raquette
AEL TdT
54
3 (hommes)
Badminton Club
Guérétois
142
0
AEL Tennis
130
4 à 5 (hommes)
+ 2 clubs de tennis n’ayant pas communiqué leurs effectifs
AGEP23 - country
Danse
Tirs
n.c.
n.c.
60
~20
n.c.
1 homme
La société de tir
sportif
97
26 dont 1 femme
Guéret Pétanque
45
7 dont 1 femme
Danser à Guéret salon
Les archers
Guérétois
Pétanque
+ 1 autre club n’ayant pas communiqué ses effectifs
Activités
nautiques
Kayak – Club
Marchois
16
0
+ 1 autre club n’ayant pas communiqué ses effectifs
Equitation
Ecurie de Pommeil
228
1 homme
Escrime
Club d’escrime
marchois
50
1
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
Nb d’adhérents
Nb de seniors
(> 60 ans)
Retraite sportive
15
15 dont 1
homme
AGEP
900
202
Automne ensoleillé
6à7
6 à 7 (femmes)
Ladies Studio
n.c.
<5%
Vis ta Forme –
Creuse Oxygène
n.c.
0
Activité
Club
Gym
+ 3 autres clubs n’ayant pas communiqué leurs effectifs
Athlétisme
Sports Athlétiques
Marchois
n.c.
Escalade
1 club n’ayant pas communiqué ses effectifs
Sports
collectifs
5 clubs n’ayant pas communiqué leurs effectifs
0
1.2.2 Des habitudes fermement ancrées
Les témoignages des gérants de ces différentes structures attestent de
l’attachement des plus âgés aux différents paramètres caractérisant l’activité.
Le premier pas semble souvent beaucoup coûter. Il s’agit de se lancer dans
l’inconnu et d’entrer dans un groupe sans en connaître les us et coutumes. De par
leur absence de culture sportive, les personnes âgées des années 2000, ont des
réticences à pousser les portes des associations sportives en particulier. Le fait
qu’elles soient relativement invisibles au quotidien (pas de siège social accessible
au public, pas de permanent, etc.) ne facilite pas la démarche.
Après les premières séances d’essais, la plupart des seniors qui découvrent
l’activité physique encadrée y prend rapidement et durablement goût. Alors, toutes
variations de lieu de pratique, de structuration de la séance, de modalité
d’exercice, de composition du groupe, ou encore d’encadrant sont susceptibles de
susciter, aux mieux des réclamations, au pire des abandons.
Cependant, avec l’avancée en âge, les déplacements s’avèrent de plus en plus
difficiles et, même au sein de la ville de Guéret, des activités de proximité, dans
les quartiers de résidences des seniors sont demandées.
1.2.3 Ni après la tombée de la nuit, ni pendant les heures de
repas
Cette demande est favorisée par une réticence forte des personnes âgées à quitter
leur domicile une fois la nuit tombée. Les défauts de vision et de réflexe,
exacerbés lorsque la luminosité est plus faible, s’adjoignent aux appréhensions
quant à la température, l’humidité mais également la sécurité pour décourager les
retraités à rallier des lieux de pratique éloignés. Ce frein s’exprime
particulièrement dans la pratique des activités associatives qui, en sommeil durant
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
la belle saison, sont concentrées d’octobre à mai. Or, cette période d’activité
correspond aux mois où, en France, les nuits sont les plus longues.
Ces considérations mises à part, la question du temps libre justifie également la
volonté des plus âgés de participer à des activités organisées durant la journée et
non pas en soirée ou durant les heures de repas. D’une part, aucune contrainte
professionnelle ne les occupe du lever au coucher, d’autre part, ils sont de plus en
plus à être mobilisés par la garde de leurs petits enfants à partir de 16h30 à la
sortie de l’école et le mercredi. Il semble ainsi évident que leur préférence aille à
la pratique d’une activité physique, en journée, aux moments où les aptitudes
physiques sont les plus aiguisées où aucune autre occupation ne les accapare (que
ce soit la satisfaction des besoins primaires – manger, dormir – ou les services
rendus à leur entourage).
SYNTHESE
L’offre d’activités sportives dans la ville de Guéret possède deux qualités
principales : leur diversité et la faiblesse de leur coût. Ces propriétés ne
permettent cependant pas de répondre à la demande spécifique –
exprimée ou à susciter – des personnes âgées. Pour proposer une activité
physique à l’attention du plus grand nombre de ces seniors, il semble en
effet nécessaire de se concentrer sur un échantillon restreint d’activités
physiques encadrées par des salariés, susceptibles d’être disponibles en
journée. Enfin, on peut souligner que la Ville de Guéret propose très peu
d’offre de services sportifs à destination des seniors et ne prenne pas
complètement toute la mesure de ce que ce public représente au sein de
cette collectivité (30% de la population au dernier recensement INSEE
2006) ainsi que de ses attentes et besoins.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
2. L’espace rural du Pays de Guéret
La vie en milieu rural permet de bénéficier d’une qualité de vie liée à un
environnement naturel préservé, un habitat dispersé, une tranquillité… que la
majorité des villes n’ont pas. La contrepartie de ces avantages est souvent une
accessibilité limitée à certains services, équipements et des difficultés dans la
mobilité (transports en commun, réseaux…).
Comparé à l’espace rural métropolitain, le Limousin concentre plus de communes
et de population au sein de son espace rural, 74% des communes et 38% des
habitants contre 51% et 18% au niveau national. Par ailleurs, d’après l’INSEE, le
Limousin est caractérisé par un espace rural moins dense en population que
l’espace rural français : 22 habitants au km² contre 35 en moyenne. Or, cette faible
densité de population constitue un des principaux freins au maintien et à
l’implantation de commerces, services et équipements qui participent pourtant
grandement à la qualité de vie locale des habitants. Certains territoires ruraux en
Limousin, comme le plateau de Millevaches, le nord de la Creuse et le sud-est de
la Corrèze, sont déjà confrontés à un déficit de services et d’équipements.
Au-delà de cette faible densité de population et des problèmes structurelles qui s’y
attachent, l’espace rural limousin est confronté à deux autres difficultés : certaines
zones rurales continuent de perdre encore des habitants et d’une manière générale
beaucoup de petites communes font face à un vieillissement de leur population. En
effet, alors qu’actuellement les retraités représentent un tiers de la population en
milieu rural, les personnes de plus de 60 ans devraient représenter 50% des
habitants de l’espace rural en Limousin en 2030.
C’est dans ce contexte régional que le pays de Guéret a été choisi pour identifier
les forces et faiblesses de l’offre et la demande d’activités physiques et sportives
aux seniors d’un territoire rural.
2.1 Caractéristiques de l’espace rural du Pays
de Guéret
Dans le but de mieux cerner les problématiques liées aux spécificités d’un
territoire rural, voici quelques éléments de cadrage concernant le territoire du Pays
de Guéret et son offre de pratiques sportives.
2.1.1 Des déséquilibres démographiques qui pénalisent les
communes rurales
Le Pays de Guéret rassemble un peu plus de 37 500 habitants et 44 communes. Il
représente 16,5% des communes et 30% de la population du département de la
Creuse. Guéret en est la principale ville avec plus de 14 000 habitants et concentre
plus d’un tiers de la population du Pays (37,6%). Seulement 15,9% des communes
du territoire ont une population supérieure à 1 000 habitants et 4 sur 6 d’entre
elles se situent à proximité de l’aire urbaine de Guéret. Ainsi, la grande majorité
des autres communes sont de très petites communes voire des hameaux (cf carte
ci-dessous).
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
Cartographie des habitants par commune au sein du Pays de Guéret
Source INSEE – RGP 1999
Hormis la ville de Guéret, le Pays de Guéret est un territoire principalement rural
dont la densité de population est proche de celle du département de la Creuse, soit
22 habitants au km². Ce territoire est confronté à une baisse constante de sa
population, et cela depuis plus d’un siècle. Cette situation ne devrait sans doute
pas se modifier dans les décennies à venir au regard des projections de
populations réalisées par l’INSEE. L’une des principales raisons de cette
dépopulation est liée à la structure âgée des habitants, qui n’est pas compensé ni
par le solde migratoire ni par le solde naturel. Aujourd’hui, les personnes de plus
de 60 ans représentent 30 % de la population du Pays de Guéret et devraient
représenter autour de 50% en 2030, selon l’INSEE.
Par ailleurs, au-delà d’un déséquilibre de la structure par âge de la population, le
Pays de Guéret est également confronté à une répartition territoriale déséquilibrée
des habitants, les jeunes se situant plutôt au sud, dans l’aire d’attraction de Guéret
tandis que les personnes âgées plutôt au nord du pays (cf carte ci-dessous).
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
Cartographie de la répartition des moins de 20 ans et des plus de 75 ans par
commune au sein du Pays de Guéret
Source INSEE – Fiches cartographiques RGP 1999
Ainsi, on retrouve assez logiquement au sein de la ville de Guéret une plus forte
concentration d’actifs et de jeunes adultes mais également un nombre non
négligeable de plus de 75 ans. En effet, l’INSEE a observé dans ses travaux que
beaucoup de seniors dans la tranche d’âge 50-70 ans migrent massivement vers le
rural35, tandis que les plus de 70 ans reviennent vers les villes, souvent lorsqu’une
maladie ou la dépendance surgisse. Le diagnostic territorial réalisé par le Pays de
Guéret fait émerger une certaine précarité (RMI, Chômage) au sein de la
population Guérétoise.
Concernant les seniors, l’INSEE évoque le niveau relativement faible des revenus
et pensions des retraités sur le territoire de la Creuse plus globalement. En 2001,
le revenu médian moyen des personnes âgées était estimé équivalent à celui des
jeunes actifs et connaissaient par ailleurs une décroissance avec l’avancée dans
l’âge. Il était également relevé que la Creuse se distinguait des deux autres
départements par un revenu médian inférieur pour les tranches d’âge de 60 à 74
ans et au-delà de 75 ans. La médiane creusoise se situant à environ 2 000 € en
dessous de la médiane limousine36.
Enfin, on relèvera que la Creuse, d’une manière générale, rassemble un nombre
plus important de personnes de plus de 60 ans ayant exercé une activité agricole
par rapport au Limousin dans son ensemble (19% contre 17,9%).
2.1.2 Une offre de services et d’équipement de proximité réduite
D’après une étude37 réalisée par le réseau conseil en développement territorial
(RCT), l’offre de services sur le département de la Creuse s’organise autour de
Guéret et de pôles ou centres locaux. Au niveau du Pays de Guéret, hormis Guéret
aucun pôle ou centre local n’est identifié. Confirmant les études réalisées par
l’INSEE sur l’accessibilité des commerces et services en milieu rural en Limousin,
le RCT met en lumière de vastes espaces peu équipés et un éloignement de l’offre
35
INSEE Limousin, La population âgée en Limousin, Avril 2005
INSEE Limousin, La population âgée en Limousin, Avril 2005
37
Réseau conseil en développement territorial, Etude sur les attentes de la population de la Creuse en matière de services,
Documents de synthèse : Etat des lieux et analyse des besoins, Octobre 2005
36
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
globale de services qui tend à se dégrader depuis plusieurs années déjà dans
l’espace rural d’une manière générale mais qui est de plus en plus visible en raison
de la faible densité de population du territoire.
L’état des lieux réalisé par le RCT identifie par ailleurs certains éléments de
contexte comme la faible densité, le cloisonnement géographique, l’effet de
vieillissement démographique, des revenus moyens modestes et un profil
socioéconomique marqué par la fragilité qui contribuent à expliquer cette situation.
Enfin, pour ce qui concerne le sujet de l’étude, alors que des fragilités ont été
relevées sur le dispositif des transports collectifs ou sur les carences locales
d’organisation des services du sport et de leur accès, des points positifs ont
émergé sur la mise en œuvre d’un nouveau schéma de lignes régulières de
transports en commun et le développement des transports à la demande ainsi que
sur le développement de l’offre de sports et le maillage dense du tissu associatif.
2.1.3 Une offre limitée par un accès restreint aux équipements
Au regard d’une enquête réalisée en 2003 auprès des communes du territoire38,
171 associations sportives auraient été recensées. La gymnastique apparaît
comme la discipline la plus répandue au sein de ces clubs. La fédération de
l’UFOLEP est bien représentée puisqu’elle compte 43 clubs affiliés sur l’ensemble
des associations sportives. Le diagnostic relève certaines difficultés financières
des associations pour le recrutement d’éducateurs sportifs ce qui a pour principale
conséquence de limiter la pratique et de freiner le développement des clubs.
Guéret semble concentrer la majorité des équipements sportifs du Pays, les autres
communes ne possèdent que très rarement des équipements de ce type
notamment au regard de la faible densité de population. Toutefois, chaque chef
lieu de canton dispose d’un gymnase et plus d’une commune sur deux possède un
stade ou un terrain omnisport. Cependant, les clubs de gymnastique des petites
communes par exemple doivent utiliser une salle communale, pas très adaptée,
pour la pratique de cette activité. Seule la ville de Guéret possède une piscine.
Enfin, plusieurs acteurs du mouvement sportif évoquent de manière récurrente la
saturation des équipements sportifs sur Guéret mais également sur d’autres
communes.
38
Par l’association pour le développement du Pays de Guéret-Saint-Vaury et dans le cadre du diagnostic territorial du Pays
de Guéret
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
2.2 Une prédominance des activités
d’entretien et de relaxation
2.2.1 Quel positionnement des fédérations sportives sur les
activités d’entretien ?
Une présence historique de la fédération de l’entraînement physique dans
un monde moderne
La fédération EPMM est très bien représentée sur le territoire de la Creuse. Par
rapport au territoire régional, ce département concentre 91% des clubs et des
licenciés, ce qui représente 39 clubs et autour de 1650 licences. Preuve de cette
importance, le comité régional de cette fédération est implanté à Guéret.
Historiquement, la percée de la fédération EPMM sur la Creuse remonte aux
années 1970. Alors qu’il existait peu de structures de loisirs et d’associations
sportives, un professeur d’EPS, Mr Wemelle, s’est attaché à développer sur le
territoire de la Creuse les activités de randonnée et de gymnastique dans une
ambiance de convivialité. Pour la mise en place de ces activités, il lui fallait un
cadre simple, au niveau de la mise en œuvre des structures mais également de
l’encadrement des activités. Pour cela, il s’est adressé à la fédération EPMM
concernant l’affiliation des associations et pour la formation des animateurs. Par la
suite, en tant que représentant du comité régional, il a eu à cœur de proposer ces
activités aux plus grand nombre sur ce territoire et d’aider à la création et au
développement de nombreuses associations.
Pour ce qui concerne le Pays de Guéret, on y recense désormais 18 des 39
associations du département. Parmi celles-ci, 15 proposent et/ou accueillent des
seniors au sein de séances de gymnastique. La fédération EPMM propose dans le
cadre de son offre nationale un programme (PIED) adapté aux seniors un peu
fragiles dans le cadre de la prévention des chutes. Toutefois, aucune association
du territoire ne le propose pour le moment. Ce programme n’est accessible que
dans le cadre du dispositif mis en place par la MSA.
Les seniors au sein des associations EPMM se voient actuellement proposer soit
des séances de gym douce, mais celles-ci peuvent également concerner des
publics mixtes, ou des séances de gymnastique plus traditionnelle et dont le
rythme est généralement plus soutenu.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
Association
lieu de pratique
effectif
Activités /
créneaux
Coût
Anzême
Nr
Nr
Nr
Gym douce et gym
tonique (1 séance de
chaque par semaine)
2 marches par
semaine
50€ pour 1
cours et 65 €
pour 2 cours
Association
sportive et
culturelle
Bonnat’onic
Bonnat
18 seniors sur
36 personnes
Buss’Tonic
Bussière dunoise
Pas de seniors
Gymnastique
d’entretien
dynamique
Nr
Association
Chenieroise
sport pour
tous
Cheniers
Nr
Nr
Nr
Genouillac
3 seniors sur
18 personnes
Gymnastique
d’entretien
dynamique
60€
Jouillat
1 senior sur 12
personnes
Gymnastique
d’entretien
dynamique
Nr
Nr
Club de gym
Genouillacois
Association
de gym
Jouillatoise
Gym toujours
La Chapelle
Taillefert
15 seniors sur
40 personnes
Gym douce, gym
adaptée, fitness
répartis sur 3 séances
hebdomadaires en
soirée
Club de gym
de Ladapeyre
Ladapeyre
Nr
Nr
Nr
Les bons
amis
Saint Fiel
15 seniors
1 séance de gym
douce
Nr
Vita’Gym
Saint Fiel
Nr
Nr
Nr
Association
de
gymnastique
Saint Laurent
Nr
Nr
Nr
Association
gym détente
Saint Sulpice le
Guérétois
Nr
Nr
Nr
Saint Vaury
15 seniors sur
20 personnes
1 séance de gym
douce le mercredi
après midi
61€
Gymtonic
Nr pour Non renseigné
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
Souvent en raison d’un nombre trop faible de participants, principalement lié à la
faible densité de population, les séances de gymnastique sont mixtes c'est-à-dire
qu’elles regroupent des personnes de tout âge (enfants, adultes, seniors). Dès lors,
les séances peuvent être très différentes d’un club à un autre, cela va dépendre
essentiellement des attentes des participants, des spécificités de l’animateur qui
encadre les séances et de sa capacité à s’adapter. Au regard des entretiens
menés, il ressort toutefois, que d’une manière générale les séances ne sont pas
vraiment adaptées à la pratique des seniors sur le fond comme sur la forme. En
effet, sur le fond, les séances sont dans l’ensemble assez dynamiques et
requièrent une relative bonne condition physique de la part des personnes de plus
de 60 ans. Sur la forme, les séances qui accueillent différents type de public, dont
des actifs et des inactifs, se déroulement la plupart du temps en début ou fin de
soirée. Or, ces horaires sont souvent mal adaptées aux attentes des seniors, qui
n’aiment pas trop sortir de chez eux une fois qu’il fait nuit.
Paradoxalement il ressort également des entretiens que certains seniors, même
s’ils sont une minorité, revendiquent le souhait d’appartenir à ce type de groupes
qui leur permettent de se sentir plus jeunes grâce au rythme des séances et à la
mixité du public qui les entoure.
Au-delà de cette activité club, le mouvement EPMM intervient en partenariat avec
la MSA, comme il a été précisé plus haut, dans l’animation du Programme PIED,
programme de prévention des chutes à destination de personnes de plus de 60 ans
en difficultés. Alors que ce programme est proposé à des groupes de 10 à 15
personnes créés pour l’occasion, des animateurs EPMM interviennent également
dans certains établissements (maisons de retraite, foyers d’hébergement…) pour
dispenser ce programme.
Le comité régional propose par ailleurs des formations spécifiques pour la
prévention des chutes à destination des personnels sanitaires et sociaux (kiné,
aide soignante, aide à domicile…) et des éducateurs sportifs.
Une timide concurrence
Comme nous l’avons abordé précédemment, la fédération EPGV est très présente
sur le département de la Haute-Vienne et sur la Corrèze, la Creuse ne compte
pourtant que 17 clubs dont 3 seulement sur le Pays de Guéret. Le département
rassemble seulement 411 licenciés ce qui représente 5% de l’effectif régional. En
effet, en dépit de proposer des produits adaptés à la pratique seniors
(Gym’Autonomie, gym mémoire, gym équilibre, etc.), l’omniprésence et l’historique
de la fédération EPMM sur ce département complique l’implantation d’autres
fédérations.
L’UFOLEP 23 connaît un meilleur positionnement sur le territoire de la Creuse et est
présent sur différents dispositifs liés à la pratique seniors. Il emploie une
animatrice spécialisée 3ème âge (BEES Gymnastique + formations fédérales extraUFOLEP) et une autre est en cours de formation. Cette compétence permet d’offrir
des interventions auprès des associations sportives mais également de mener des
démarches auprès des Clubs de 3ème âge. Alors qu’ils ne sont pas initialement
demandeurs, ils sont néanmoins vite « accrochés ». Par ailleurs, UFOLEP23, comme
EPGV, est prestataire pour la CPAM dans le cadre des Ateliers équilibre. Ces
initiatives sont toutefois difficilement pérennisées à la suite du cycle d’initiation
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
par la création d’une section ou d’un club affilié à l’UFOLEP alors même qu’elles
présentent l’avantage de réapprendre à sortir de chez soi, de favoriser le maintien
à domicile.
Enfin, UFOLEP23 a pris le parti d’aller au plus près, en apportant le matériel. Des
interventions à domicile pourraient être envisagées. Mais le principal problème
vient du manque de moyens financiers (organisation du transport des pratiquants
vers les lieux de pratique) et du manque de moyens humains (pour 1 h
d'intervention, il faut souvent 2h de route).
2.2.2 La dynamique apportée par les programmes de prévention
L’exercice physique comme outil de lien social
Comme nous l’avons évoqué dans le cadre du diagnostic sur le sport santé, depuis
déjà quelques années plusieurs programmes de prévention des chutes ont été mis
en œuvre sur l’ensemble de la région. Il s’agit des Ateliers Equilibre proposés par
la CPAM, des Ateliers Corps et mémoire proposés par la Mutualité française et du
Programme PIED proposé la MSA. Ces différents programmes ont été mis en place
dans le but de limiter les chutes et ainsi préserver une certaine autonomie aux
personnes âgées en difficultés (physiques, morales ou sociales) en leur proposant
des exercices physiques adaptés. En Limousin, ces programmes sont initiés par des
institutions du réseau sanitaire et social mais sont tous encadrés par des
éducateurs ou animateurs du mouvement sportif.
D’une manière générale, ces dispositifs s’adressent à des personnes de plus de 60
ans en difficultés dans un objectif de santé physique (prévention des chutes) mais
aussi de santé morale. En effet, beaucoup de ces programmes revendiquent le fait
également d’apporter du lien social à ces personnes par le biais de ces séances.
CODERPA :
Comité
départemental des
retraités et des
personnes âgées
Pour constituer ces groupes, les différentes institutions actionnent leur réseau
traditionnel (médecins, mutualistes…) mais font également appel à des structures
ressources locales (CLIC, CODERPA, clubs d’aînés ruraux, associations d’aides à
domicile…) pour relayer l’information du démarrage des programmes. Ainsi, ces
dispositifs touchent la plupart du temps des personnes n’ayant jamais fait de sport
et étant souvent isolées.
Une avance pour les « Ateliers Equilibre »
Concernant la Creuse, les « Ateliers Equilibre » représentent le principal dispositif
ayant été développé sur ce territoire. En effet, depuis 2001, 148 ateliers se sont
déroulés dans 78 communes et ont concernés 1 950 personnes. Pour le Pays de
Guéret, cela représente une cinquantaine d’ateliers sur 22 communes. Aujourd’hui,
la CPAM 23 consacre d’importants moyens humains et financiers pour développer
et mettre en œuvre ce dispositif. L’objectif étant de proposer l’atelier dans toutes
les communes de Creuse au moins tous les 3 ans.
Pour animer les 12 séances de chaque atelier, la CPAM de la Creuse fait appel à
des intervenants diplômés des fédérations sportives UFOLEP, FFRS, EPMM ou
EPGV. Ces éducateurs ou animateurs sportifs doivent au préalable être formés par
la fédération EPGV à la formation « Pack senior ». Celle-ci permet d’apporter des
compétences dans le domaine de l’animation auprès des personnes avancées en
âge. Elle permet également de s’approprier et maîtriser différents programmes et
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
produits labellisés (Atelier équilibre, Corps et mémoire et Gym’Autonomie). La
CPAM prend à sa charge l’intégralité de la formation ainsi que les coûts
d’hébergement et de restauration inhérents au suivi de cette formation. Elle
rémunère par la suite les éducateurs pour leurs interventions réalisées dans le
cadre des Ateliers équilibre.
Pour participer les personnes doivent fournir un certificat médical de non contre
indication et s’acquitter d’une participation financière de 15€ pour les 12 séances.
Qui sont les participants à ces ateliers
D’après une enquête réalisée par la CPAM de la Creuse sur 459 participants aux
ateliers équilibre entre 2006 et 2007, les groupes constitués dans le cadre de ce
dispositif rassemblent une majorité de femmes (85%). Les personnes ont en
moyenne 72 ans, la tranche d’âge s’étalant de 42 à 95 ans. Globalement, les
personnes âgées sont le public cible pour ce programme - 45% des personnes ont
plus de 70 ans, 28% ont entre 60 et 69 ans - toutefois, la CPAM laisse un accès
relativement ouvert à ces ateliers notamment à des personnes plus jeunes
éprouvant ce type de difficultés (chutes, vertiges) et pour qui le programme a un
intérêt. C’est ainsi que l’on retrouve 6% de personnes de moins de 60 ans ayant
participé à des ateliers.
Dans le cadre de cette enquête, 38% des personnes ont indiqué que la principale
raison de leur participation était « La peur de tomber », 27% évoquent des
« sensations vertigineuses » et 16% déclarent être déjà tombés.
Entre 2006 et 2007, 32 ateliers ont été organisés dans 28 communes, plusieurs
groupes ayant été créé dans certaines communes au regard du nombre élevé de
participants. Les groupes ont rassemblé de 9 à 20 personnes mais en moyenne ils
étaient autour de 15 personnes. Les personnes âgées sont relativement assidues à
ces séances, elles en suivent 8 en moyenne. Seulement 7% des participants ont
abandonné.
Un bilan très positif
D’après l’enquête par questionnaire réalisée par la CPAM mais également d’après
les différents retours des participants d’une manière générale, les personnes ayant
suivi les ateliers équilibre sont très satisfaits (96%). Ils reconnaissent que ces
séances ont eu pour eux des effets bénéfiques sur le plan physique mais
également sur le plan moral et relationnel. 93% d’entre eux ont exprimé le souhait
de renouveler l’expérience et autant ont émis le désir de pratiquer une activité
physique.
C’est une vraie dynamique nouvelle qu’apporte, ce dispositif en particulier, aux
personnes qui y participent. Si l’objectif premier est de les aider par l’activité
physique à se prémunir contre les chutes, ces séances leur apportent également
une certaine confiance perdue et leur faire redécouvrir leur capacité à faire des
choses et cela en dépit de leur âge.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
2.2.3 Quelles suites à ces programmes ?
Victimes de leur succès
La plupart des personnes qui ont participé à ces programmes, quels qu’ils soient,
émettent le souhait de poursuivre une activité physique. Toutefois, ces différents
programmes ne s’inscrivent pas dans une continuité. Il ne s’agit que d’actions de
prévention réalisées de manière ponctuelle pour toucher des publics de différents
territoires. Ainsi, les participants sont souvent confrontés à un arrêt « brutal » de
l’activité car aucune procédure n’a été formalisée pour organiser la prise en charge
des personnes souhaitant poursuivre une activité.
De manière informelle, souvent, ceux qui souhaitent continuer l’activité vont être
incités par l’éducateur qui encadrait les séances à s’insérer dans une association
sportive de la fédération dont il dépend. Cependant, au delà du fait qu’il peut ne
pas y en avoir à proximité du lieu de résidence des personnes, cette solution peut
apparaître non satisfaisante compte tenu qu’elle ne prend pas vraiment en compte
les besoins et attentes des personnes par rapport à l’offre proposée par
l’association. En effet, certains produits de fédérations peuvent correspondre à des
besoins de seniors, mais l’application locale dans certaines associations peut ne
pas être conforme aux attentes de ces personnes.
Collaboration CPAM 23 - Profession Sport : un projet pertinent mais
inabouti
Consciente de cette réalité, la CPAM de la Creuse travaille activement à
l’élaboration d’une continuité de l’activité proposée aux seniors. Ainsi, elle
souhaiterait confier la réalisation d’un diagnostic des besoins des seniors ayant
participé aux ateliers équilibre à un organisme neutre, Profession sport en
l’occurrence. Ce dernier serait chargé dévaluer les souhaits exprimés par les
seniors (à la fin de l’atelier) et de proposer de les orienter vers les associations
sportives locales les plus à même d’y répondre. Pour réaliser ce diagnostic, il a été
évalué un coût de 230 €. Or les fédérations, sollicitées pour participer à cette mise
en œuvre et à cette contribution financière dans le cas où le groupe accèderait à
l’un de leurs clubs, ont pour le moment refusé de s’associer formellement à ce
projet. Cette initiative n’a donc pu encore aboutir faute de consensus mais reste
toutefois très pertinente.
Des initiatives individuelles par le biais de la retraite sportive
Le Comité régional de retraite sportive (CODERS) développe, comme la fédération,
le lien social dans les clubs à travers l’organisation d’activités conviviales (thé
dansant, bridge, informatique, peinture…) parallèlement à l’activité physique. Par
ailleurs, la simplicité de l’organisation de ces clubs avec un encadrement bénévole
fait par un ou plusieurs adhérents de l’association, la possibilité de pratiquer
plusieurs activités avec une seule licence et le faible coût d’adhésion facilitent la
création de clubs et limitent les difficultés liées au coût d’un encadrement
professionnel.
Ainsi, quelques sections ont été créées sur le pays de Guéret dont certaines à la
suite d’Ateliers équilibre. C’est notamment le cas de du Club de Gym douce de
Nouziers qui s’est mis en place il y a 5 ans. Il existait un club pas très loin mais
cela ne correspondait pas véritablement aux attentes des personnes (horaires,
coût, encadrement…). La fédération a donc pris en charge la formation d’une
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
personne qui souhaitait encadrer des séances de gymnastique douce et cela a
ainsi permis de créer une séance par semaine (le mardi après-midi) qui fonctionne
même pendant les vacances scolaires. En 2008-09, le club rassemblait 22
personnes de 55 à 87 ans. Il s’agit principalement de femmes qui ne pratiquaient
pas de sport au préalable et qui ne souhaitaient pas payer trop cher cette nouvelle
activité. La licence leur coûte individuellement 30 €. En plus des séances de
gymnastique hebdomadaire, il est organisé un repas de fin d’année, un loto, des
puces…
Des limites inhérentes aux pratiquants et au territoire
Dans une large majorité, les personnes ayant participé à ces programmes ne
possèdent pas les capacités de s’intégrer directement dans des séances de
gymnastique intergénérationnelles proposées par des associations sportives
traditionnelles. De plus, ces personnes réclament de fait une attention particulière
de la part des encadrants. En effet, n’ayant pour la plupart que rarement pratiqué
une APS durant leur vie active, ces personnes sont moins aguerries physiquement
mais aussi sur un plan plus technique. Dès lors, il leur est plus compliqué que pour
d’anciens pratiquants de se positionner dans l’espace pour la réalisation de
certains mouvements corporels.
La fédération EPMM-Sport pour tous a dans cette optique cherché à développer
ces formations et a ainsi conçu un programme ayant pour but d’aider ces
éducateurs à comprendre les spécificités du public débutant, notamment entre
ceux ayant suivi le cycle P.I.E.D en vue de leur intégration dans les cours de gym. Il
s’agit d’une formation sur le public en perte d’autonomie qui correspond à un
supplément de 14h en 2 jours.
Un autre aspect vient compliquer davantage la situation, il s’agit de la taille
critique des clubs situés sur un territoire rural. Certains clubs ayant déjà des
difficultés à exister au sein de leur commune, il n’apparaît pas réalisable de créer
des sections adaptées aux seniors dans des clubs déjà existants en raison du
nombre trop faible de participants. Ainsi, dans la plupart des cas, tous les publics
sont mélangés afin d’optimiser le déroulement des séances au détriment d’une
activité physique adaptée pour les seniors.
Hors territoire : L’initiative de l’ICG de Malemort en Corrèze
En 2004, un Atelier équilibre réalisé sur la commune de Malemort « a mis l'eau à la
bouche » grâce à une « super prof ». En tant que porteur du projet de cet atelier sur
la commune l’Institut de coordination gérontologique de Malemort a décidé de
poursuivre une activité physique Gymnastique avec un professeur salariée de
Profession Sport. Ainsi, durant l'année scolaire, deux séances sont désormais
proposées le lundi après-midi. Elles réunissent 15 personnes par séance âgées de
65 à 95 ans et coutent de 60 à 80 € par personne et par trimestre selon
l'appartenance au canton.
L’ICG participe également financièrement à la mise en œuvre de cette activité. Par
ailleurs, la mairie de Malemort met à disposition la salle polyvalente.
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
2.3 Des offres différenciées selon les
communes
Compte-tenu du caractère rural des communes du Pays de Guéret (38 communes
ont moins de 1000 habitants dont 25 moins de 500), l’animation locale de ces
petites villes et villages est la plupart du temps limitée. Cependant, suite à l’état
des lieux réalisé, il ressort que certaines communes se distinguent par leur
dynamisme et leur implication dans le tissu associatif. Ainsi, dans tous les cas,
l’offre d’activités sportives relève d’associations privées et non des collectivités.
2.3.1 Au sein de l’espace rural
D’une manière générale, les communes situées sur cet espace ne possèdent pas
beaucoup d’associations sportives ou autres sur leur territoire. En ce qui concerne
l’activité sportive, trois cas de figure se présentent dans la majorité des cas :
Il n’y a aucune association sportive sur la commune (Linard, Malval, Jalesches,
Jouillat, Glénic, Saint Sylvain Montaigut, St-Victor-en-Marche, Chambon-SainteCroix, Champsanglard, La Saunière, Le Bourg-d'Hem). Il s’agit de communes qui ont
entre 50 et 500 habitants. L’activité associative y est en général peu représentée
et la mairie n’est pas destinataire de demandes particulières de la part de la
population. Dès lors, les habitants s’adressent aux différentes communes voisines
pour trouver quelque chose qui correspondent à leurs besoins.
il existe quelques clubs sportifs (moins de 5), souvent au moins du football et de la
gymnastique, soit dans le cadre de plusieurs structures différentes (Bétête,
Bussière dunoise, Chéniers, Genouillac, La Forêt-du-Temple, Lourdoueix-St-Pierre,
Moutier-Malcard, Nouziers Roches), soit sous une structure multi activités (loisirs,
culturelles, sportives…) qui propose de l’activité sportive (Anzême et Chatelus
Malvaleix). Dans ce cas, les clubs rassemblent généralement dans une seule offre
un public multi générationnel et essaient de satisfaire le plus grand nombre.
des communes dynamiques qui possèdent sur leur territoire beaucoup
d’associations sportives et autres (La Celle dunoise, Clugnat, Bonnat). Alors que
pour la commune de Bonnat on peut expliquer ce dynamisme par une plus grande
population que dans les autres communes et villages alentours, Clugnat et La Celle
dunoise, respectivement autours de 680 et 600 habitants, ce dynamisme associatif
fait ressortir une vitalité du territoire. Situées dans la moitié nord du Pays, ces
communes agissent comme un véritable relais au sein de l’espace rural permettant
ainsi aux habitants d’accéder à une offre d’une plus grande proximité que l’offre de
Guéret.
2.3.2 A proximité de l’unité urbaine de Guéret
Situées géographiquement à proximité de la ville de Guéret, nous avons recensé
deux principaux types de profil assez extrêmes :
soit des communes qui ne proposent aucune offre d’activité sportive (Saint Léger le
Guérétois, La Brionne, Savennes, Gartempe, La Saunière, Montaigut-le-Blanc).
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
soit des communes qui proposent un large panel d’activités sportives (Saint
Sulpice le Guérétois, Saint Vaury, Siant Fiel, Sainte Feyre).
2.4 Une amorce d’offres à domicile
Le groupe national possède une branche intitulée DomiSiel. Elle propose des
programmes d’activités physiques adaptées (APA) à domicile pour les personnes
âgées et handicapées. Les programmes favorisent le maintien au domicile et sont
réalisés par des professionnels spécifiquement formés en APA. Ces activités
entrent dans les services à la personne. 50% du coût des prestations sont
déductibles des impôts (dans la limite des plafonds fiscaux en vigueur).
Elles sont également, dans certaines régions, prises en charge par des collectivités
locales. En Creuse, le Conseil Général subventionne SIEL Bleu pour des
interventions à domicile de gymnastique douce, en individuel ou par petits
groupes. Cette seconde modalité de pratique pourrait se diffuser car parallèlement,
ce département a mis en place un système de familles d’accueil. A ce jour, plus de
70 familles accueillent jusqu'à 3 pensionnaires 24h/24 à l'année. Elles reçoivent un
agrément du Conseil Général à partir d’une étude de la configuration du domicile
et du projet de vie de la famille et une formation par l’Institut Régional de
Formation des Educateurs qui se déplace à Guéret. Les familles sont rémunérées
par le Conseil Général. Cet engagement impose une présence permanente auprès
des personnes accueillies (activité à temps plein).
Pour le premier appel d'offre, la formation était très sommaire : 56 après-midis de
3h pour traiter trois thématiques : « Vie quotidienne », « Gestes & postures » et
« Secret professionnel ». Le futur projet d’appel d'offre sera basé sur un cahier des
charges intégrant la formation à l'animation, à la vie sociale. Les activités
physiques sont considérées pouvoir être un bon support. La collectivité envisage
d’inciter les familles d'accueil à intégrer les clubs du 3ème âge dans un objectif de
socialisation et / ou à se regrouper pour bénéficier d’un intervenant extérieur.
SYNTHESE
Comme nous avons pu le constater sur d’autres territoires, la gymnastique
est le sport le plus représenté au sein de l’espace rural du Pays de Guéret.
Il existe une multitude de petites sections dans les différentes petites
communes. Suite à la mise en place des différents ateliers équilibre au
sein du Pays, nous avons senti qu’une dynamique s’était créée autour
d’une demande formulée des seniors pour accéder à l’offre des
associations sportives à proximité de leur domicile.
Si l’offre est de plus en plus à proximité des pratiquants, la multiplication
de ces sections entraîne une fragilité de ces mêmes sections par défaut
d’une taille critique suffisante. En effet, il s’agit généralement de petits
groupes de personnes qui ont des difficultés à réunir les financements
nécessaires pour la prise en charge de l’encadrement des séances, alors
même que le consentement à payer est relativement faible sur ce
territoire. D’autre part, compte tenu du faible nombre de personnes par
groupe, les séances proposées sont souvent multi générationnels et se
122 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
déroulent en soirée. Or, l’éloignement de certaines communes, les
créneaux horaires identiques et le nombre limité d’encadrants sportifs
accentuent les difficultés des sections à trouver un encadrement pour
leurs séances.
3. Analyse territoriale spécifique : la
ZUS de l’Aurence39
Les problèmes d’accessibilité et d’isolement se posent également pour les
quartiers urbains mais éloignés des centres-villes. Ainsi, les obstacles à la pratique
sportive des plus âgés se manifestent également dans la Zone Urbaine Sensible de
l’Aurence sur la commune de Limoges. La problématique reste la même : il s’agit
d’abord d’inciter les seniors à quitter momentanément leur domicile puis de les
encourager à se déplacer vers le lieu de pratique. Se pose ainsi la question des
équipements sportifs mais également, dans le cadre particulier des programmes
dits de « quartier » de la prédominance des actions en faveur des plus jeunes
plutôt que des plus âgés. Diverses initiatives dépassant ces difficultés seront
ensuite présentées.
3.1 Des équipements non dédiés au public le
plus proche
L’implantation de nombreux équipements sportifs dans ce quartier de Limoges
n’est pas un gage de pratiques pour ses habitants. Plusieurs témoignages font état
d’utilisations majoritaires par un public extérieur, plus à l’aise avec les différentes
démarches à mettre en œuvre pour en obtenir l’accès. Par exemple, l’association
sportive du Val de l’Aurence accueille ainsi une section « volley » comprenant 11
hommes. Néanmoins, cela ne peut pas être recensé véritablement comme une
offre aux seniors du quartier, car il s’agit uniquement d’enseignants d’EPS retraités
qui, une fois par semaine, disputent des rencontres de type « corpo » avec d’autres
groupes limougeauds.
Les mêmes problèmes se rencontrent dans les deux clubs Seniors qui existent dans
le Val de l’Aurence. Ils ont un fonctionnement relativement fermé peu accessible
aux anciens du quartier. Celui qui accueille le moins d’effectif (25 à 30 seniors dont
2 du quartier) s’est plus ou moins accaparé le Château du Mas Jambost. Les
professionnels travaillant dans le quartier placent de nombreuses attentes dans le
Projet de Rénovation Urbaine (PRU)40. Enfin, les espaces verts sont
particulièrement investis par les populations de la ZUS, conscientes des avantages
39
Cette analyse a pu être conduite à partir d’un entretien approfondi avec le directeur du Chapeau Magique suivi d’une
enquête téléphonique auprès des différents acteurs ainsi repérés (judo / randonnée / …). Le mémoire de Master1 AES/AGT
Formation Continue de l’Université de Limoges réalisé en 2008 sous la direction de Jean-Jacques GOUGUET et s’intitulant
« Vieillissement et territoire. La situation des personnes âgées dans la ZUS du Val de l'Aurence » a permis d’apporter des
éléments de contextualisation nécessaires.
40
A Limoges, trois quartiers sont concernés par le projet de rénovation urbaine : La Bastide, le Val de l’Aurence et
Beaubreuil. Cf. site de l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine : http://www.renovation-urbaine.fr
123 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
liés à une telle proximité de la nature. En famille, entre amis ou individuellement,
ils offrent la possibilité de combiner activité physique et plein air.
3.2 Des politiques et actions mises en œuvre
en priorité par l’entrée «enfance» /
«jeunesse»
Les statuts des associations sportives et les ambitions de leurs dirigeants prônent
fréquemment une ouverture au plus grand nombre. Cependant, ces offres ne
touchent qu’une partie de la population des personnes âgées, celle qui a déjà eu,
au cours de sa vie, une pratique suivie d’exercice physique. La section « lutte » de
l’Association du Val de l’Aurence recense ainsi plusieurs pratiquants âgés de plus
de 60 ans mais il s’agit avant tout d’anciens lutteurs qui se situent dans la
continuité de leur pratique. La Section « haltérophilie-musculation » est ouverte
deux soirs par semaine (20-21h) ainsi que tous les après midis mais seule une
dizaine de ses adeptes (sur 140 inscrits) est âgée de 70 ans. En effet, même si le
coût horaire est dérisoire eu égard à l’amplitude du service (160€ du 1er/09 au
31/08 pour 35h hebdomadaire d’ouverture), les résidents les plus âgés du quartier
sont peu nombreux à franchir le pas. Cette offre, pour ainsi dire, en libre service
nécessite en effet une connaissance à la fois des modalités d’utilisation des
machines et des exercices corporels.
D’après les professionnels de l’action sociale locaux, la solution pourrait venir des
actions intergénérationnelles. En effet, les liens familiaux sont encore relativement
forts dans les communautés résidant dans le quartier. C’est à l’occasion des
manifestations grand public qu’ils observent la présence des plus âgés, d’abord à
titre d’accompagnateur de leur descendance puis, éventuellement pour une
participation plus personnelle.
3.3 Ce qui fonctionne
3.3.1 L’ALVAL : Gym adaptée prévention santé / Randonnéeconvivialité
Depuis 30 ans, l’Amicale Laïque du Val de l’Aurence propose des activités
sportives de proximité aux résidents de la ZUS. Deux sections accueillent
principalement des pratiquants âgés de plus de 60 ans : « Randonnée » et «
Activités Physiques d’Entretien». La section « jogging » et la section « athlétisme »
enregistrent également chacune un pratiquant respectivement âgé de 62 et 67 ans.
En « Randonnée », un calendrier d’une quinzaine de dates de septembre à juin est
proposé. Plusieurs aménagements sont pris pour permettre l’accès au plus grand
nombre, adhérents à l’association ou pas. Le lieu de rendez-vous est fixé en face
de la CRAMCO et un covoiturage est organisé jusqu’au point de départ variable
suivant la randonnée. Une à deux fois par an, un déplacement en car est organisé
dans les départements limitrophes à la Haute-Vienne. Une certaine tolérance
existe quant à l’exigence de certificat médical d’aptitude à la pratique. Les
personnes doivent être capables de maintenir un rythme de 4km à l’heure pendant
3 à 4 heures. L’association a contracté une assurance globale spécifique. Les
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Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
adhérents à la section « randonnée » doivent régler une cotisation annuelle de 30€.
Les autres adhérents de l’ALVAL (Gymnastique d’entretien, Athlétisme, etc.)
participent gratuitement. Pour les non adhérents, une participation de 3€ est
demandée par sortie. Cela permet aux organisateurs d’offrir une collation en fin de
parcours avec boisson et en-cas et de « garder les gens ensemble ». Les sorties ont
toujours lieu le dimanche, en général l’après-midi mais quelques fois pour la
journée. Dans ce dernier cas, la possibilité est offerte d’interrompre la randonnée à
la pause déjeuner. Les parcours sont adaptés aux saisons avec des durées plus
courtes en hiver et plus longues en automne et au printemps. Du fait, de ces
dispositions, la section randonnée qui recense 25 adhérents - dont 23 âgés de 62 à
83 ans - réunit pour certaines sorties jusqu’à 90 personnes.
Il y a deux ans, l’ALVAL a ouvert une section à l’attention des hommes et femmes
en surpoids. En relation avec le Dr Sodji, spécialiste du traitement de l’obésité, des
personnes suivies médicalement étaient orientées vers une activité physique
hebdomadaire : 1H de gymnastique d’entretien et 1H de marche nordique dans le
Parc de l’Aurence. En 2008-2009, la section a également été ouverte aux
personnes âgées, l’adhérent le plus ancien ayant alors 80 ans. En effet, la section «
Gymnastique d’entretien » existe depuis la création de l’ALVAL et comprend
plusieurs pratiquants qui ont vieilli avec elle41. Avec l’âge, ces personnes
rencontraient des difficultés à suivre le rythme du cours mais souhaitaient
néanmoins poursuivre leur activité. C’est ainsi que les deux publics ont été réunis
sous la direction d’une animatrice salariée de Profession Sport et spécialisée dans
l’encadrement sportif du handicap. La cotisation annuelle s’élève à 70€ pour les 2H
hebdomadaires pendant les 10 mois de la saison sportive. Ce tarif est rendu
possible par les différentes aides financières dont bénéficie la section (C.N.D.S.,
Mutualité Haute-Vienne et UFOLEP). Le matériel nécessaire pour la marche
nordique (bâtons et cardio-fréquence-mètres) a ainsi pu être acquis par la section
et mis à disposition des adhérents. Le président de l’ALVAL note une certaine
difficulté à « recruter » de nouveaux adhérents pour la « Gym Adaptée Prévention
Santé ». Le public ciblé est en effet composé de personnes qui sortent peu ou pas
de chez elles. Il est difficile de les convaincre d’endosser une tenue de sport, de se
montrer. Aux vues de l’ambiance du groupe, il semble néanmoins que ce soit
surtout le premier pas qui coûte. Cependant, si ces efforts ne portent pas leurs
fruits et que les aides financières ne sont pas renouvelées à la même hauteur, la
section risque fortement d’être déficitaire. En 2008-2009, 16 personnes étant
inscrites. D’après le responsable, il en faudrait plus du double pour que l’exercice
budgétaire 2009-2010 soit équilibré. C’est la rétribution de l’animatrice qui pose
problème. Il est déjà envisagé de ne plus proposer un encadrement que pour la
Gymnastique d’Entretien. La marche nordique serait alors proposée sous la
responsabilité des pratiquants, l’association mettant à disposition le matériel.
41
Certains ont néanmoins choisi de rester dans la section « Activité Physique d’Entretien ». En 2008-2009, ils sont 5 hommes
et 20 femmes âgés de 62 à 80 ans à être détenteur d’une licence UFOLEP pratiquant « APE »
125 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
Portrait des seniors de l’Amicale Laïque du Val de l'Aurence -
licenciés 60-75 ans
part des femmes
âge maxi
âge moyen
âge médian
33
64%
83 ans
66,7 ans
64 ans
âge mini
62 ans
pratiquant 1 discipline
17
pratiquant 2 disciplines
15
pratiquant 3 disciplines
1
nombre moyen d'activités pratiquées
1,52
pratiquant APE
25
pratiquant Randonnée Pédestre
23
pratiquant jogging
1
pratiquant athlétisme
1
Source : Licenciés UFOLEP87 - 25/11/2009
Adaptation du Judo aux besoins des personnes âgées
Au Racing Limoges Judo, club créé en 1995, deux sources de motivations ont
entraîné la création pour la saison 2008-2009 d’une section « Senior ». La première
émanait du président qui, pour le développement de l’association, souhaitait ouvrir
les activités à d’autres publics, la seconde provient d’une observation d’un des
enseignants qui, parmi ses cours adultes remarquait les difficultés des plus âgés à
suivre le rythme du groupe. Après une année de réflexion, de documentation (sites
web, périodiques spécialisés, etc.) et d’échange avec ses pairs, cet éducateur
sportif (BEES 1° Judo, ceinture noire 2°dan, formateur de cadres à la Ligue du
Limousin)42 s’est senti prêt à proposer des cours spécifiquement adaptés à ce
public.
42
Il n’existe actuellement pas de formation FFJ-DA à l’encadrement des personnes âgées. Néanmoins, différents clubs
français ont entrepris de développer cette offre. En Limousin, voir l’initiative en cours de Saint-Junien.
126 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
Première année de fonctionnement
Une séance hebdomadaire intitulée « Judo Senior » a été proposée aux plus de 50
ans, le jeudi de 14h45 à 15h45 d’octobre à mai. Elle avait lieu au Centre Culturel
Municipal Jean Le Bail et était agrémentée, à la demande, par des éléments de
Taiso, gymnastique japonaise (Cf. présentation ci-dessous)
5 à 6 personnes, âgées en moyenne de 55 ans, majoritairement de genre féminin
(67%), ont participé régulièrement à l’ensemble des séances. Il s’agit de personnes
en bonne santé ayant eu une activité physique régulière antérieure mais n’étant
pas judoka et n’ayant jamais auparavant été licenciée auprès d’une fédération
sportive.
En plus de la carte du CCM Jean le Bail (29€ pour les Limougeauds, 51€ pour les
extérieurs) et de la licence FFJDA (32€), la cotisation annuelle s’élevait à 33€ pour
le judo ou le taïso et 68€ pour le « Pack » comprenant les deux activités. Plusieurs
modalités de paiement sont proposées par le club (en 3 fois sans frais ou à raison
de 8,50€ par mois).
La mise en place n’a nécessité aucun investissement puisque la Ligue de Judo du
Limousin met à disposition de ses clubs du matériel mutualisé.
Présentation de l’offre en ligne sur le site Internet du RLJ87
« Judo Seniors »
La pratique du judo permet un entretien physique complet, toutes les parties du
corps sont sollicitées dans l’exécution des techniques.
Le judo entretient par ailleurs une importante souplesse et une grande motricité,
il développe également le sens de l'équilibre.
La pratique du judo convient à tous les âges.
Le cours est adapté au public senior, il est axé sur la souplesse et l’exécution
des techniques de judo afin d’avoir une action positive au niveau musculaire et
articulaire.
L’accent est fortement mis sur la motricité et l’équilibre avec un travail sur les
appuis important afin de prévenir les chutes.
Toutes les techniques sont effectuées sans chutes, avec pour ceux et celles qui
le désirent la possibilité d’apprendre à chuter (tomber sans se faire mal).
Informations pratiques : Prévoir un kimono (tenue de judo) et une bouteille d’eau.
« Taïso »
A l'origine, le Taïso nommait les activités physiques complémentaires
pratiquées par les compétiteurs de judo ou de jujitsu dans le cadre de leur
entraînement. De nos jours, cette discipline intéresse un public de plus en plus
large, sans limite d'âge, qui n'a pas forcément pratiqué de sport auparavant et
qui recherche un loisir axé sur la culture et l'entretien physique.
Les exercices du Taïso sont donc très variés, la plupart se font en binômes :
Entretien cardio-respiratoire
Amélioration de l'endurance
Renforcement musculaire
Amélioration de l'équilibre
Amélioration de la capacité psychomotrice
Amélioration de la coordination générale des membres
Assouplissement et relaxation
127 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
Perspectives d’avenir
Au terme de cette première saison, le bilan pointe le faible nombre de participants.
Néanmoins, grâce au dynamisme de l’enseignant, des contacts ont d’ores et déjà
été pris avec les clubs seniors municipaux. En effet, un déficit de communication a
été pointé. Les réseaux traditionnels du CCM et du mouvement fédéral ne
permettent pas de toucher le public « seniors ». D’autre part, une réflexion est en
cours pour modifier l’appellation. Il s’avère que le terme « judo » rebute les
personnes âgées qui l’associent à la notion de chute. Enfin, alors que pour la
première année, seule une participante du cours adulte avait choisi de s’orienter
vers le cours senior, il semble que d’autres pratiquants fassent le même choix la
saison prochaine. L’effectif devrait alors atteindre une quinzaine de personnes.
Mais, ces projets sont stoppés dans leur élan par les problèmes financiers que
rencontre l’association qui accuse un passif de 20 000€. L’Assemblée Générale du
10/06/09 a voté la dissolution de l’association43.
43
128 / 188
Entretien avec l’enseignant à l’origine de l’initiative et en charge de l’encadrement des séances 2008-2009 – 11/06/09
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
4. Synthèse de l’offre Sport et Sociabilité
Ne sont recensés dans ce tableau de synthèse que les principales structures
accueillant des pratiquants sportifs âgés de plus de 60 ans.
Offres
Localité
Nom structure
Activités
Coût
RLJ87
6
(2%)
Judo / taiso
85€ / an
ALVAL
33
(n.c.)
Randonnée
Gym d’entretien
30€ / an
70€ / an
Limoges
Ajain
Club de retraite
sportive
25
(100%)
Randonnée
Gym douce
45€ / an
Bétête
Club de Pétanque
30
(46%)
Pétanque
n.c
Bonnat tonique
18
(50%)
Randonnée
Gym douce
50 € / an
Cyclo club
5
(25%)
Cyclisme
40 € / an
1 marche par
semaine
n.c
Marche
Vélo
n.c
Bonnat
Associations
(p100, 112 et
122)
Nombre
pratiquants
seniors (%
d’adhérents)
Club de l’amitié
n.c
Châtelus
Malvaleix
Club omnisport
11 (45%)
2 (n.c)
Chéniers
Club de la
fraternité
18
(25%)
Marche, Gym
douce et
Aquagym
n.c
Clugnat
Club de gym
2
(10%)
Gym d’entretien
110 €/
an
Club de Pétanque
6
(16%)
Pétanque
n.c
Club de gym
3
(17%)
Gym d’entretien
60 € / an
La Celle
dunoise
Association
Celloise
d’entraide
18
(100%)
Gym douce
80 € / an
La Chapelle
Taillefer
Gym Toujours
15
(37%)
Gym douce /
fitness
n.c.
Lourdoueix-StPierre
La ris banc belle
n.c
Gym douce
n.c
MoutierMalcard
Les Mounous
10
(59%)
Gym douce
60 € / an
Nouziers
Retraite Sportive
22
(100%)
Gym douce
30€ / an
Saint Sulpice
le Guérétois
Association de
Gym douce
n.c
n.c
Genouillac
n.c
129 / 188
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
Offres
Localité
Sainte Feyre
Nom structure
Nombre
pratiquants
seniors (%
d’adhérents)
Les joyeux
baladins creusois
50
(100%)
Danse
folklorique
12 € / an
Foyer rural
6
(10%)
Gymnastique
n.c
Club de l'amitié
n.c
1 marche par
semaine
n.c
Les bons amis
15
(100%)
Gym douce
n.c.
GymTonic
15
(75%)
Gym douce
61€ / an
AGEP23
202
(22%)
Gym d’entretien
& musculation
80€ / an
Société de tir
sportif
26
(27%)
Tir avec armes à
feu
125€ /
an
Danser à Guéret
20
(33%)
Danse de salon
150€ /
an
Pétanque
8
(17%)
pétanque
25€ / an
Aquaplouf
60
(60%)
Gym aquatique
96€ / an
59
(88%)
Cyclotourisme
n.c.
Gym / marche
15€ / an
gym
27€ / an
Tai chi chuan
~35€ /
mois
Gym sur chaise
<10€
Saint-Fiel
Saint-Vaury
Associations
(p100, 112 et
122)
Guéret
Cyclorandonneurs
Guérétois
Automne
ensoleillé
Retraite Sportive
Tai Chi Chuan 23
CCAS
Collectivités
(p118)
Réseau
sanitaire et
social
(p115)
130 / 188
Guéret
7
(100%)
15
(100%)
69
(45%)
18
(100%)
Activités
Coût
AquaSenior
20
(100%)
Natation libre
27,8 € /
10
entrées
Malemort
ICG
15
(100%)
gymnastique
70€ / an
Pays de Guéret
CPAM
Ateliers
Equilibre
15 € /
les 15
séances.
NR
Partie 1 : Diagnostics territoriaux
C - ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE SPORT ET SOCIABILITE
5. Table des matières
Sociabilité »
« Sport
et
1. L’unité urbaine de Guéret : une offre plus diversifiée que la
demande ............................................................................................ 102
1.1 Une offre multi-formes .......................................................................... 102
1.1.1 Une diversité d’APS à moindre coût ...................................................102
1.1.2 Panel des équipements disponibles ...................................................103
1.1.3 Amplitude des créneaux horaires accessibles ...................................104
1.1.4 « Une initiative à suivre : RondiSport »...............................................105
1.2 Une demande limitée et concentrée .................................................. 106
1.2.1 Une prédilection pour les activités d’entretien ..................................106
1.2.2 Des habitudes fermement ancrées .....................................................108
1.2.3 Ni après la tombée de la nuit, ni pendant les heures de repas..........108
2. L’espace rural du Pays de Guéret........................................... 110
2.1 Caractéristiques de l’espace rural du Pays de Guéret .................. 110
2.1.1 Des déséquilibres démographiques qui pénalisent les communes
rurales ..........................................................................................................110
2.1.2 Une offre de services et d’équipement de proximité réduite .............112
2.1.3 Une offre limitée par un accès restreint aux équipements ................113
2.2 Une prédominance des activités d’entretien et de relaxation ..... 114
2.2.1 Quel positionnement des fédérations sportives sur les activités
d’entretien ? .................................................................................................114
2.2.2 La dynamique apportée par les programmes de prévention ..............117
2.2.3 Quelles suites à ces programmes ? ....................................................119
2.3 Des offres différenciées selon les communes................................. 121
2.3.1 Au sein de l’espace rural ....................................................................121
2.3.2 A proximité de l’unité urbaine de Guéret ...........................................121
2.4 Une amorce d’offres à domicile .......................................................... 122
3. Analyse territoriale spécifique : la ZUS de l’Aurence ........ 123
3.1 Des équipements non dédiés au public le plus proche ................. 123
3.2 Des politiques et actions mises en œuvre en priorité par l’entrée
«enfance» / «jeunesse» ................................................................................. 124
3.3 Ce qui fonctionne ................................................................................... 124
3.3.1 L’ALVAL : Gym adaptée prévention santé / Randonnée-convivialité .124
4. Synthèse de l’offre Sport et Sociabilité ................................ 129
131 / 188
P ar tie 2
Perspectives
de développement
A. Principales tendances lourdes
Les exercices de prospective s’avèrent de
plus en plus périlleux compte tenu de la
complexité et de la vitesse d’évolution du
monde moderne.
Il est néanmoins indispensable de se projeter dans le futur pour essayer d’anticiper les
mutations à venir et de s’y préparer.
Il s’agit dans un premier temps de caractériser les mutations qui marqueront les années
à venir en Limousin tant d’un point de vue
socio-économique que sportif.
Ensuite, nous réaliserons une analyse des différents diagnostics territoriaux en identifiant
les décalages entre l’offre et la demande de
services sportifs.
Enfin, nous mettrons en avant les situations
très hétérogènes relevées au niveau des emplois et des formations.
1. Données sociodémographiques.............134
2. Pratiques sportives...................................140
3. Décalage de l’offre et de la demande.....151
4. Hétérogénéité des situations
d’emploi et de formation..............................158
5. Table des matières Tendances lourdes..166
Partie 2 : Perspectives de développement
A – PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
1. Données sociodémographiques
1.1Evolutions générales
1.1.1 Vieillissement territorial différencié
Si l’on reprend le scénario central de l’INSEE pour les projections de population en
2030, la croissance démographique totale sur la période 2005-2030 serait de + 2%.
Une telle augmentation de population serait due à une augmentation du solde
migratoire (+ 3 200 en moyenne par an) qui viendrait compenser un solde naturel
négatif (- 2 600).
D’un point de vue territorial, l’accroissement de la population limousine profitera à
l’espace urbain (+ 8,1 %) alors que l’espace rural continuera à perdre des habitants
(- 7,9 %) du fait d’un solde naturel négatif non entièrement compensé par le solde
migratoire.
La part des seniors représenterait 36% de la population en 2030 avec une nette
différenciation entre l’espace urbain (32%) et l’espace rural (44%). Néanmoins, en
chiffres absolus, l’espace urbain accueillera plus de seniors (de l’ordre de 41 000
personnes).
Scénario central INSEE
Part des 60 ans ou plus en
2006
Part des 60 ans ou plus
en 2030
Part de 60 ans
%
Part de 60 ans
%
Corrèze
dont aire urbaine Brive
71 438
30
92 904
33 022
39,5
34,8
Creuse
40 384
33
47 221
42,2
Haute-Vienne
dont aire urbaine Limoges
96484
26
125 575
82 936
32,1
28,2
208 306
28 %
265 752
36 %
Limousin
Source : INSEE
La répartition des seniors par département est intéressante à commenter en
chiffres absolus :

La Haute-Vienne et la Corrèze vont devoir faire face à une demande
globale importante de la part des seniors comparativement à la situation
creusoise.

L’aire urbaine de Limoges accueillera les 2/3 des seniors de Haute-Vienne,
alors que dans les autres départements, c’est certainement l’espace rural
qui en accueillera la majorité.
Les politiques sportives pour les seniors seront donc certainement à
différencier entre la Haute-Vienne et les deux autres départements, les
difficultés d’accessibilité à la pratique étant plus prononcées en milieu
rural.
134 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A – PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
1.1.2 Vulnérabilité
Même si le réchauffement climatique ne fait plus de doute aujourd’hui, son
ampleur demain dépendra largement de la volonté de la communauté
internationale à mener une politique volontariste d’atténuation dans les meilleurs
délais. Au niveau français, les principaux effets du changement climatique
concerneront les ressources en eau, l’agriculture, les forêts, la biodiversité,
l’énergie, les risques naturels, la santé, le tourisme, les infrastructures de
transports et le cadre bâti. Tous ces thèmes correspondent aux groupes de travail
qui ont alimenté le dernier rapport de l’ONERC (Observatoire National des Effets du
Réchauffement Climatique).
Les conséquences économiques et sociales du réchauffement risquent donc d’être
considérables. L’exemple de la canicule de 2003 reste à méditer par rapport à la
capacité de nos sociétés à organiser une réponse à une vague de chaleur de
longue durée, accompagnée d’une pollution atmosphérique prononcée et d’un
déficit budgétaire important.
A moyen terme, le Limousin ne risque pas de subir de fortes modifications de son
climat et de ses écosystèmes. Néanmoins, la région ne restera pas à l’écart des
conséquences des politiques qui se prennent à l’heure actuelle pour lutter contre
l’effet de serre et qui relèvent à la fois de l’atténuation et de l’adaptation.
 L’atténuation consiste à limiter l’accroissement des concentrations de
gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Au-delà des mesures techniques qui seront
prises (énergies renouvelables, stockage du carbone, efficacité énergétique), il est
reconnu maintenant par les spécialistes de l’énergie que l’essentiel se jouera dans
les prochaines années autour de la sobriété énergétique. Dans la mesure où cette
stratégie ne se mettra pas en place naturellement, cela implique une volonté
politique d’appliquer effectivement des instruments d’internalisation des effets
externes pour modifier les comportements des agents économiques. Pour les
externalités négatives écotaxes et/ou permis échangeables, pour les externalités
positives, incitations diverses.
Cela signifie que les Limousins n’échapperont pas à cette internalisation et il
faudra réfléchir par exemple aux conséquences d’une taxe carbone sur
les comportements de mobilité. Si, en milieu urbain, un système
performant de transports en commun est envisageable, il n’en sera pas de
même en milieu rural. Or on sait que la mobilité est un élément essentiel
conditionnant l’accessibilité des seniors à la pratique sportive.
 L’adaptation vise à réduire la vulnérabilité des populations et des
territoires avec des actions permettant de réduire les impacts effectifs du
changement climatique ou d’améliorer la capacité de réponse de la société
(ONERC, 2009). La France a ainsi adopté une stratégie nationale d’adaptation qui
devrait se traduire notamment par l’élaboration d’un Plan national d’adaptation
prévu d’ici 2011. Ce plan devra trouver sa déclinaison territoriale dans les plans
climat-énergie territoriaux et dans les schémas régionaux climat air énergie.
La Région limousin a bien pris conscience de cet enjeu climatique et a fait un
certain nombre de propositions d’actions d’adaptation dans le cadre de
135 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A – PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
l’élaboration de son SRADDT44 et de son Agenda 21. Pour reprendre l’exemple de
la mobilité, il est reconnu que « les initiatives sont à renforcer ou à imaginer sur
certains territoires ». Là encore, la captivité de certaines populations rurales
peut constituer un frein à l’accessibilité aux pratiques sportives des
seniors et ce point peut certainement se généraliser à l’ensemble des
services publics.
1.1.3 Gouvernance territoriale
La France devrait connaître dans les prochaines années une profonde réforme des
collectivités locales, ce qui ne sera pas sans influence sur l’organisation du sport
tant le poids des collectivités dans son financement est important. Le Rapport «
Balladur » (mars 2009) a mis en avant deux ensembles de problèmes à résoudre :
-
Une nouvelle répartition des compétences (en particulier compétence
générale et compétences spécialisées)
-
La redéfinition des structures de l’administration territoriale autour du
pilotage du développement des territoires et des services à la population
d’autre part.
Selon le rapport Balladur, c’est ce dernier point avec la remise en cause de
l’empilement à la française qui redessinera en profondeur nos institutions : 36 678
communes ; 16 133 syndicats à vocation unique ou multiple ; 2 393 communautés
de communes ; 169 communautés d’agglomérations ; 16 communautés urbaines ;
371 pays ; 100 départements ; 26 régions dont 22 en métropole. Là où la plupart
des pays européens comparables connaissent trois échelons d’administration, la
France souffre d’une excessive stratification administrative, avec un surcoût
généralisé de fonctionnement, un manque de démocratie participative, un système
fiscal obsolète, une difficulté à organiser le développement économique.
Dans le rapport, il est donc proposé de simplifier l’organisation territoriale
française pour en améliorer l’efficacité, clarifier les compétences de chaque
échelon et moderniser la fiscalité locale.
Sur le premier point, c’est tout le redécoupage territorial qui est en jeu avec des
possibilités de regroupement de régions, de départements et de communes, la
suppression des cantons. La constitution à terme de deux pôles institutionnels
autour de la région et des intercommunalités achèverait la simplification du
système.
Il est trop tôt pour se prononcer sur l’ampleur effective de la réforme telle que
contenue dans le rapport « Balladur ». Il n’en reste pas moins que le Limousin est
particulièrement concerné compte tenu du fait des problèmes de masse critique
que connait ce territoire :
44
136 / 188
-
au niveau de la région dans son ensemble (le rapport parle d’une masse
critique de 3 à 4 millions d’habitants) ;
-
au niveau de son agglomération principale qui n’atteint pas la masse
critique des nouvelles « métropoles ».
Schéma régional d'aménagement et de développement durable du territoire
Partie 2 : Perspectives de développement
A – PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
Or, la répartition des compétences entre les différents échelons ainsi que la
reconsidération de leurs ressources fiscales auront une influence sur les modalités
d’organisation et de financement des services publics et en particulier de ceux liés
au sport et aux seniors.
1.2 Données territoriales
1.2.1 Vieillissement et autres variables socio-économiques
(2006)
Age
Brive
Tranches d’âge
Guéret
Limoges
Nbre
%
Nbre
%
Nbre
%
60 - 74 ans
10 901
16,0
6 103
16,3
23 799
13,4
75 - 89 ans
7 039
10,7
4 320
11,5
15 610
8,8
634
0,9
526
1,4
1 879
1,1
Total plus 60 ans
18 574
27,3
10 949
29,2
41 288
23,3
Population totale
67 913
100 %
37 544
100 %
177 439
100 %
45 à 59 ans
14 093
20,7
8 732
23,2
36 748
20,7
90 ans ou plus
Source : INSEE, d’après le recensement de population 2006
C’est le pays de Guéret qui présente le taux le plus fort de personnes de plus de 60
ans (29,2%). La tranche des seniors pratiquants (60 – 74 ans) est plus élevée en
termes relatifs à Brive et Guéret qu’à Limoges mais en poids absolu, Limoges aura
à accueillir le plus de pratiquants. Il est intéressant également de noter que un
habitant sur cinq environ dans les trois bassins est âgé de 45 à 59 ans et les
pratiquants d’aujourd’hui viendront ainsi grossir rapidement les rangs des seniors
pratiquants de demain. Pour aller plus loin, il faut tenir compte d’autres données
socio-économiques qui déterminent l’ampleur de la pratique sportive.
Categories socio professionnelles (C.S.P.)
Professions
Brive
Guéret
Limoges
Nbre
%
Nbre
%
Nbre
%
Agriculteurs exploitants
230
0,60
895
5,3
226
0,2
Artisans, commerçants,
chefs d'entreprise
2 361
6,4
808
4,8
3 921
4,1
Cadres et professions
intellectuelles supérieures
3 924
10,7
1 743
10,4
13 921
14,5
Professions intermédiaires
9 131
24,9
4 024
24,0
27 082
28,2
Employés
11 015
30,0
5 937
35,4
29 021
30,3
Ouvriers
10 060
27,4
3 376
20,1
21 755
22,7
Total
36 721
100
16 783
100
95 926
100
Source : INSEE, d’après le recensement de population 2006
137 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A – PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
On sait que la C.S.P. influe sur la pratique sportive. Les trois bassins présentant
quelques spécificités quant à la structure de leur population active pourraient
connaître des taux de pratique de leurs seniors différenciés dans les années à
venir. Guéret connaît une surreprésentation d’agriculteurs exploitants (peu
pratiquants) mais leur volume reste relativement faible. Limoges connaît une
surreprésentation de cadres et professions intellectuelles supérieures ainsi que de
professions intermédiaires, toutes catégories qui ont un taux de pratique sportive
supérieur à la moyenne. A l’inverse, les ouvriers sont surreprésentés à Brive, ce qui
peut faire diminuer le taux de pratique moyen du fait d’une moindre pratique
sportive de cette catégorie.
Revenus
Brive
Guéret
Limoges
Revenu net imposable (K€)
848 543
416 929
2 103 187
Revenu net imposable
moyen (€)
21 357
18 257
20 651
Impôt moyen (€)
1 147
725
1 116
Source : INSEE, d’après Direction général des impôts, Impôt sur le revenu des personnes physiques
D’après les différentes enquêtes sur la pratique sportive des Français réalisées en
2000 et 2003, le revenu est souvent corrélé positivement à la pratique sportive et il
a également une influence sur le type de sport pratiqué. Guéret apparaît très en
deçà des autres bassins en termes de richesse fiscale, ce qui devrait se percevoir
au niveau de la demande de pratique de ses seniors en volume et en type
d’activité.
Diplômes
Brive
(%)
Guéret
(%)
Limoges
(%)
Aucun diplôme
16,90
15,80
16,00
CEP
14,30
18,60
13,30
BEPC
7,40
8,40
7,60
CAP-BEP
25,90
26,20
23,00
Baccalauréat
15,90
15,30
15,90
Diplôme de niveau Bac + 2
10,80
9,60
11,80
Diplôme de niveau supérieur
8,80
6,20
12,30
Diplômes45
Source : INSEE, d’après le recensement de population 2006
Le diplôme, comme le revenu, influe sur la pratique sportive en quantité et en
qualité. Le pourcentage des sans diplôme est quasiment le même dans les trois
territoires. On notera une surreprésentation des CEP à Guéret et des diplômes de
45
C.E.P. = Certificat d’Etudes Professionnelles
B.E.P.C. = Brevet d'études du premier cycle du second degré devenu en 1988 diplôme national du brevet (DNB)
C.A.P = Certificat d’Aptitude Professionnelle
B.E.P. = Brevet d’Etudes Professionnelles
138 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A – PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
niveau supérieur à Bac + 2 à Limoges (le taux de ces diplômés est le double de
celui de Guéret).
1.2.2 Vulnérabilité
Nous nous appuierons ici sur les synthèses des débats organisés dans le cadre du
SRADDT :
-
Il ne semblerait pas que le défi climatique soit véritablement perçu comme
une menace à Guéret.
-
Les participants à Brive ont plus évoqué le défi climatique et ont fait des
propositions intéressantes en particulier en matière de transport.
-
La prise de conscience de l’urgence à s’attaquer au réchauffement
climatique semble beaucoup plus affirmée à Limoges.
L’étalement urbain et ses conséquences sur l’utilisation de l’automobile
demanderaient une autre organisation des transports.
Au final, dans les trois bassins, le problème de la mobilité des personnes
revient en permanence. Que ce soit pour des raisons sociales ou des raisons
environnementales, ce thème sera au centre des débats sur l’avenir des territoires.
Ceci est du reste confirmé par les conclusions de la Conférence de citoyens sur le
changement climatique en Limousin organisée par le Conseil Régional de mai à
juin 2007.
1.2.3 Gouvernance territoriale
Il est difficile d’apprécier les conséquences de la réforme à venir des collectivités
territoriales en Limousin. Dans le cadre du SRADDT, quatre scénarios ont été
élaborés selon en particulier le degré plus ou moins élevé de coopération entre
territoires : une région d’équilibre ; une région multipolaire peu coopérative ; la
diffusion des hommes et des activités, des pôles urbains actifs, une campagne
ressource et récréative.
Dans un scénario de synthèse, il est proposé comme ligne directrice un nouveau
modèle : « le développement équilibré entre espaces urbains et espaces ruraux tire
sa robustesse des complémentarités et des solidarités qui ont été affirmées et
assumées» (SRADDT, p.16). Cela implique des coopérations tant internes
qu’externes mais également la recherche de l’efficacité énergétique (facteur 4).
Ce nouveau modèle de gouvernance territoriale semble adaptée, en théorie, à la
résolution des principaux problèmes posés par l’accessibilité du sport aux seniors :
masses critiques ; coordination des acteurs ; espaces pertinents ; … Il faudra
confronter cette vision avec la réalité sportive de nos trois champs d’étude mais
également avec leurs possibilités d’évolution dans le cadre de la réforme des
collectivités territoriales.
139 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A – PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
2. Pratiques sportives
Il existe aujourd’hui peu d’études sur la pratique sportive des seniors. Les études
réalisées sur les pratiques sportives des Français en 2000 et 2003 ont à ce sujet
souvent valeur de références pour l’observation des pratiques sportives en France.
Toutefois, ces données ne sont plus très actuelles.
Une actualisation était nécessaire mais également un approfondissement par
rapport aux spécificités de la pratique sportive des seniors en Limousin. Ces
spécificités relèvent de la prise en compte de l’âge des pratiquants d’une part et
du territoire d’appartenance d’autre part.
2.1 La pratique sportive des seniors
d’aujourd’hui en Limousin
Nous avons mené une phase d’enquête de 6 semaines entre octobre et novembre
2008. Au total, 270 personnes seniors ont été interviewées (Cf Questionnaire en
annexe 3) sur les trois territoires de l’étude : la ville de Limoges, l’agglomération
de Brive et le Pays de Guéret.
2.1.1 Principales caractéristiques des personnes interrogées
Profil général


Le sexe
L’âge
Moyenne d’âge 67 ans
41%
Femmes
41%
34%
25%
Hommes
59%
60‐64 ans

Les catégories socioprofessionnelles
Agriculteurs
4%
Femmes au foyer
2%
Militaires
Autres
2%
1%
Ouvriers
6%
Employés
40%
Professions intermédiaires
7%
Artisans
8%
Fonctionnaires
9%
140 / 188
65‐69 ans
Cadres supérieurs
9%
Enseignants
12%
70‐75 ans
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES

Lieu de résidence
Limoges
25%
Collectif
2%
Appartement
17%
Maison
81%
Situation de famille
Veuf
15%
Mode d’hébergement
Brive
33%
Guéret
42%



Les pratiquants sportifs
Célibataire
9%
Pratiquants
47%
Situation maritale
76%
Non pratiquants
53%
Leur vie passée
La pratique actuelle des seniors dépend en grande partie de leur passé sportif et
professionnel que nous avons cherché à qualifier pour déterminer éventuellement
des profils de cycles de vie.
Près des deux tiers des seniors (61%) habitaient déjà sur le territoire d’enquête
(ville, agglomération ou pays) avant leur retraite, un quart vivaient hors du
Limousin et plutôt en milieu urbain, et 15 % vivaient en Limousin mais sur un autre
territoire que celui sur lequel ils vivent aujourd’hui. Il s’agissait dans une majorité
de cas d’un territoire rural.
Alors que 47% des seniors déclarent être actuellement pratiquants sportifs, ils
étaient avant leur retraite 61 % à pratiquer une activité physique et sportive.
La principale raison évoquée (55%) pour justifier qu’ils ne pratiquaient pas
d’activité physique et sportive avant leur retraite est le manque de temps du fait
principalement de leurs contraintes professionnelles et familiales. Toutefois, 36 %
déclarent tout de même ne pas aimer le sport ou avoir d’autres centres d’intérêts.
En ce qui concerne les seniors qui pratiquaient une APS avant leur retraite :
-
93 % ont eu une pratique sportive régulière,
-
49 % d’entre eux faisaient avant tout du sport dans un esprit de loisir et de
plaisir,
-
54 % étaient licenciés, en majorité soit d’une fédération de sports
collectifs soit d’une fédération d’un sport de raquettes,
-
65 % étaient adhérents principalement d’un club sportif,
141 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
-
et 44 % ont déclaré avoir été bénévoles au sein d’une association sportive.
Les sports collectifs (football, rugby et basket), la marche, le vélo, les sports de
raquettes, la natation et la gymnastique représentent les principales activités
(75%) que les seniors déclaraient pratiquer avant leur retraite.
Quelques spécificités territoriales apparaissent
Il ressort par rapport au profil général dégagé plus haut, au niveau des spécificités
territoriales liées à quatre variables essentielles :
-
CSP : le constat est une surreprésentation d’employés sur le territoire de
Limoges, de cadres supérieurs sur l’agglomération de Brive et
d’agriculteurs sur le Pays de Guéret.
-
Mode d’hébergement : il n’y a que les seniors résidant à Limoges qui
occupent des hébergements collectifs. Par ailleurs, un tiers des seniors
interrogés résidant à Limoges déclarent vivre en appartement, contre
seulement 14% à Brive et 9% à Guéret. Le territoire de Guéret est
principalement marqué par le fait que les seniors résident massivement
(91%) en maison individuelle.
-
Mobilités géographiques : il existe, dans l’agglomération de Brive, une
surreprésentation de seniors, venus pour leur retraite, d’une autre région
et d’un espace souvent urbain. Parallèlement, le Pays de Guéret semble
avoir plus accueilli des seniors en provenance du Limousin et d’autres
régions françaises et issus plutôt d’un milieu rural.
-
Profil sportif : il ressort pour les seniors de Guéret une forte implication
sociale avec une surreprésentation du taux de licences sportives (60%),
d’adhésion à un club sportif (75%) et de bénévolat au sein d’une
association sportive (58%).
2.1.2 Les caractéristiques des seniors pratiquants sportifs
Les seniors qui pratiquent une APS représentent 47% de notre échantillon, ce qui
est légèrement inférieur aux résultats de la dernière enquête nationale réalisée en
200346. Néanmoins, les deux chiffres peuvent difficilement être comparés puisque
l’enquête de 2003 prenait en compte les seniors à partir de 50 ans, alors que
l’enquête seniors réalisée en 2009 en Limousin n’a pris en compte que les
personnes de plus de 60 ans sans activité. Or, il avait été montré dans le Point sur
« sport et seniors »47 que la pratique d’activités physiques ralentissait de
manière significative avec l’âge. Alors que le taux de pratique se situe aux
alentours de 70% entre 50 et 59 ans, il tombe à 62% entre 60 et 64 ans.
Profil des seniors sportifs
On observe un taux de pratique de 50% pour les hommes et de 43% pour les
femmes. Comme pour les autres générations, les hommes représentent une part
plus importante de pratiquants. On constate même une surreprésentation
46
La pratique des activités physiques et sportives en France, Ministère de la Jeunesse, des sports et de la vie associative,
Ministère de la Culture et de la Communication et l’INSEE, 2003.
47
Point sur Le sport et les seniors, Observatoire du sport en territoires limousins, 2008.
142 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
d’hommes parmi les pratiquants interrogés. En effet, ils représentent 62 % des
pratiquants alors qu’ils constituaient 59% du panel de personnes interrogées.
Enfin, les pratiquants interrogés sont en majorité en situation maritale (84 %) et
vivent dans un hébergement individuel de type maison (87%).
Spécificités des seniors pratiquants sportifs
La moyenne d’âge des pratiquants est relativement conforme au profil des
personnes interrogées, soit 67 ans. Cependant, la répartition des seniors sportifs
par tranche d’âge apparaît quelques peu différents du profil général. Il ressort une
surreprésentation de la tranche 65-69 ans et une sous représentation de la tranche
supérieure des 70-75 ans. Cela à pour principal effet de faire apparaître un quasiéquilibre dans la répartition des pratiquants sportifs par tranche d’âge : 36% de
60-65 ans, 31% de 65-69 ans et 33% de 70-75 ans.
Par rapport au profil sociodémographique du panel interrogé décrit plus haut, on
remarque qu’il y a une surreprésentation de cadres supérieurs et une sous
représentation d’ouvriers parmi les pratiquants sportifs. Par ailleurs, les
pratiquants sportifs ont une situation de famille qui est sur représentée pour la
situation marital et sous représentée pour les veufs.
Quelle est leur pratique sportive ?
L’activité la plus pratiquée par les seniors est la marche (et randonnée)
avec 37 % de taux de pratique. Viennent ensuite le vélo (11%), la gymnastique
(activité de détente, relaxation, assouplissement et danse) pour 11%, le jardinage
et le bricolage (11%) qui pour de nombreuses personnes ont été considérés comme
une activité physique et enfin la piscine pour 9%. Près de la moitié (46%) des
seniors déclarent pratiquer au moins deux activités.
La pratique des APS par les seniors se révèle régulière. Elle représente 7
heures hebdomadaire ce qui équivaut à une heure de pratique journalière.
Nous les avons par ailleurs questionnés afin de savoir s’ils souhaitaient pratiquer
plus. Une grande majorité, nous a répondu ne pas pouvoir pratiquer au-delà de ce
qu’ils avaient déjà déclaré compte tenu de difficultés liées à leur état de santé, à
leur âge ou encore en raison d’un manque de temps.
La principale motivation des seniors pour pratiquer une APS est le loisir
et la recherche de plaisir (37%). Ensuite, 26% déclarent pratiquer afin de
s’entretenir physiquement et 21% disent s’adonner à cette pratique pour le bienêtre que l’activité leur procure ainsi que dans le but de préserver leur capital santé.
Avec l’âge, les pratiquants seniors se déclarent de plus en plus motivés à
pratiquer un sport dans un objectif de forme, de santé et de bien être.
Lorsque l’on compare les motivations des seniors sportifs avec les motivations
qu’ils avaient avant la retraite lorsqu’ils pratiquaient, la recherche de plaisir et
loisir avait une plus grande importance (49%) au détriment de l’entretien physique
(12%) et la santé/bien-être (15%).
La pratique des seniors apparaît comme une pratique très autonome :
-
74% pratiquent en dehors de toute institution,
-
73% pratiquent sans éducateur,
-
59% pratiquent seuls leurs activités,
143 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
-
61% ne sont pas adhérents de clubs, d’associations sportives ou de salles
privées,
-
et ils sont 93% à ne pas souhaiter nécessairement un encadrement de leur
pratique.
Par ailleurs, ils déclarent à 81% pratiquer dans la nature.
Les seniors qui pratiquent une APS au sein d’une institution le font principalement
au sein d’associations sportives et dans ce cas soit avec des pratiquants de leur
âge soit avec d’autres publics.
Interrogés sur leurs dépenses liées à leur pratique d’activités sportives, 61% des
seniors disent consacrer moins de 100 € par an, tandis que 29% consacrent
de 100 à 500 € par an.
Alors que plus des deux tiers des pratiquants se déclarent satisfaits de l’offre de
pratique sur leur territoire, ils sont toutefois 16% à déclarer ne pas connaitre
l’existence d’offre.
Enfin, les entretiens réalisés auprès de ces personnes ont permis de
relever qu’ils se préoccupaient de plus en plus de leur état de santé et
que la pratique d’activité physique était pour eux l’un des moyens qui leur
permet de se maintenir en forme et d’entretenir leur corps dans une
logique non pas d’apparence mais d’amélioration des conditions de vie .
Par ailleurs, deux remarques principales sont ressorties des entretiens réalisées :
alors que les seniors qui pratiquent une APS semble globalement
satisfaits de l’offre proposée, beaucoup ont souhaité toutefois souligner le
manque d’information disponible sur l’offre globale de services sportifs
qui les concernent.
Quelques spécificités selon le sexe des pratiquants
Les hommes seniors comme les femmes font en grande majorité et avant tout de
la marche et randonnée. En revanche, les autres activités pratiquées par les
seniors diffèrent selon le sexe et révèlent par ailleurs deux styles de
pratique également bien différents.
Les femmes vont pratiquer plutôt des activités douces, non
traumatisantes, en intérieur et généralement encadré et en groupe comme
la gymnastique, la danse, l’aquagym, la relaxation. Alors que les hommes
auront plutôt tendance à privilégier une activité individuelle et sans
encadrement, qui se pratique en extérieur et dans la nature
principalement, comme le vélo, le jardinage ou le footing.
La première motivation pour pratiquer une APS est la même, il s’agit d’une
pratique tournée vers le loisir et le plaisir. Toutefois, cette motivation est plus
prédominante pour les femmes, avec 62% de taux de réponse contre 48% chez les
hommes. En effet, le bien être et l’entretien physique apparaissent pour les
hommes comme des motivations importantes avec 22% chacune de taux de
réponse contre 15% chacune chez les femmes.
144 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
Existe-t-il des liens avec le passé sportif ?
Chez les seniors pratiquants, il est à noter une sur représentativité du taux
de pratique sportive avant la retraite. En effet, 74 % des seniors qui pratiquent
une APS aujourd’hui pratiquaient déjà avant la retraite contre 50% pour les seniors
se déclarant à l’heure actuelle non pratiquant.
De plus, 71% des seniors qui se déclarent sportif aujourd’hui mais qui ne l’étaient
pas avant leur retraite ont justifié cette absence de pratique par un manque de
temps lié à des contraintes familiales et/ou professionnelles. L’accroissement
de temps libre lié à la retraite leur a permis de s’adonner plus facilement
à la pratique d’une APS.
Quelles spécificités selon le lieu de résidence des seniors en Limousin ?
Caractéristiques
Profil
démographique
Brive
Guéret
Limoges
surreprésentation de
personnes
célibataires
surreprésentation de
personnes veuves
surreprésentation de
personnes en
situation maritale
Surreprésentation de
personnes vivant en
maison
Surreprésentation de
personnes vivant en
appartement
Hébergement
Taux de pratique
Activités
pratiquées
Intensité
Sous représentativité
du taux de pratique
chez les hommes et
chez les femmes
Sur représentativité du
taux de pratique chez
les hommes et chez les
femmes
Marche, Vélo et
Natation
Peu de gym
Marche, Gymnastique et
Jardinage/bricolage
Randonnée, Vélo,
Gymnastique et
Tennis/Golf
7,6 heures / semaine
7,3 heures / semaine
5,8 heures / semaine
Sous représentation de
la motivation Bien être
surreprésentation de
la motivation loisir et
Bien être
Surreprésentation de la
pratique en habitation
Surreprésentation de
la pratique dans un
équipement public
Sous représentation
de la pratique en
milieu naturel
Motivation
Typologie de la
pratique
surreprésentation de
la pratique en milieu
naturel
Encadrement
surreprésentation de
la pratique non
encadrée
Satisfaction de
l’offre
Surreprésentation de
la non connaissance
de l’offre
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Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
Caractéristiques
Brive
Guéret
Limoges
Données concernant le passé des personnes
Origine
géographique
avant la retraite
surreprésentation de
personnes issues de
régions extérieures au
Limousin et de milieu
plutôt urbain
surreprésentation de
personnes issues du
Limousin et de milieu
plutôt rural
Adhésion
sportive passée
Surreprésentation du
taux de licence,
d’adhésion à une
association sportive et
de bénévolat
Motivation pour
pratiquer
Surreprésentation de la
compétition et du lien
social
Sous représentation du
Bien être
surreprésentation de
personnes issues d’un
milieu urbain et plutôt
situé hors du Limousin
2.1.3 Les spécificités des seniors non pratiquants sportifs
Profil des seniors non sportifs
Lors de l’analyse détaillée du profil sociodémographique des seniors non
pratiquants sportifs, deux caractères principaux apparaissent :
-
Il y a une surreprésentation de seniors issus de la tranche d’âge
70-75 ans,
-
Il y a une surreprésentation de personnes vivant seules (soit
veuves ou célibataires).
Pourquoi ne pratiquent-ils pas ?
Deux raisons majeures apparaissent pour expliquer l’absence de pratique chez les
seniors qui ont répondu à notre enquête.
Comme au plan national, d’après les études réalisées en 2000 et 2003, l’état de
santé est la première cause de non pratique chez les seniors. Cela
représente plus d’un tiers des seniors interrogés (37%) dont la majorité (55%) sont
des personnes de 70 à 75 ans. Il s’agit principalement (68%) d’anciens
pratiquants sportifs qui sont vraiment limités désormais pour avoir une
activité physique.
La seconde raison donnée par les seniors pour expliquer leur non
pratique est le fait de ne pas aimer le sport ou d’avoir d’autres centres
d’intérêts et concernent 30% des seniors que nous avons interrogés. Il s’agit
principalement de seniors qui n’étaient déjà, avant leur retraite, pas des sportifs.
En effet, 80% des seniors qui nous ont déclaré ne pas aimer le sport ne
pratiquaient pas lors de leur vie active. Dès lors, l’augmentation de leur temps
146 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
disponible ou la recherche de bien-être ou d’entretien physique ne constituent pas
des éléments qui peuvent les conduire à la pratique sportive.
Près de 17% des seniors évoquent des contraintes de temps ou de familles pour
justifier leur absence de pratique. Ce qui peut apparaître paradoxal « d’être en
retraite et de manquer de temps », s’explique en fait par une perception du sport et
de l’activité de loisir assez ancienne. En effet, on remarque encore que chez
certains seniors faire du sport ou du loisir apparaît comme une perte de temps.
Enfin, 11% des seniors interrogés déclarent ressentir une perte de plaisir à
pratiquer une activité physique et sportive.
Quelles spécificités selon l’origine territoriale des seniors en Limousin ?
Caractéristiques
Brive
Profil sociodémographique
Guéret
Limoges
Sous représentation
d’hommes
Surreprésentation de
personnes
célibataires et
veuves
Surreprésentation de
personnes vivant au
sein d’hébergement
collectif et en
appartement
Hébergement
Raisons de
l’absence de
pratique actuelle
Surreprésentation de
personnes qui ne
pratiquent pas en
raison de leur état de
santé
Surreprésentation de
personnes qui n’aiment
pas le sport
Surreprésentation de
personnes qui ont
une perte de plaisir à
pratiquer
Données concernant le passé des personnes
Origine
géographique
avant la retraite
Surreprésentation de
personnes issues
d’un milieu rural
Ancien pratiquant
sportif
Sous représentation de
pratiquants sportifs
Surreprésentation de
pratiquants sportifs
Raisons de
l’absence de
pratique passée
Surreprésentation de
personnes qui
n’aiment pas le sport
Surreprésentation de
personnes qui
déclarent avoir d’autres
centres d’intérêts
Surreprésentation de
personnes qui
ressentent une perte
de plaisir de la
pratique sportive
Motivation pour
pratiquer
Surreprésentation de
personnes pratiquant
pour le loisir/plaisir
Surreprésentation de
personnes pratiquant
pour profiter de
l’environnement
Surreprésentation de
personnes pratiquant
pour la compétition
Adhésion
sportive passée
Surreprésentation de
personnes ayant
adhéré à une salle
privée
Sous représentation
de personnes s’étant
investies comme
bénévoles
Surreprésentation de
personnes s’étant
investies comme
bénévoles
147 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
2.2 Quelles évolutions pour les seniors de
demain
Au regard de l’analyse des résultats de l’enquête par questionnaire48 réalisée
auprès de 257 personnes de 40 à 55 ans sur les territoires de Limoges, Brive et
Guéret, nous pouvons tirer trois principaux enseignements concernant la pratique
sportive future des seniors de demain en Limousin.
2.2.1 Le sport, au service d’une bonne santé
De plus en plus le sport est désormais perçu par les Français comme étant
bénéfique à la santé. Si la première raison de faire du sport est « le loisir ou le
plaisir que cette activité procure », l’aspect « bien être & santé » apparait pour 1
actif sur 4 comme déterminant dans la pratique actuelle mais également à venir.
Cette motivation est encore plus marquante chez les actifs qui, sédentaires
actuellement, envisagent de s’adonner à une activité physique une fois retraités.
En effet, pour eux la première justification de la pratique sportive est le bien être
qu’elle procure ou son apport sur les conditions de santé.
A l’heure actuelle, la poursuite d’un mieux être par l’activité sportive n’en est qu’à
ses débuts. Mais les mentalités évoluent et de plus en plus d’acteurs du réseau
sanitaire et social agissent pour le développement d’actions et dispositifs dans
lesquels l’activité physique et sportive est intégrée. Celle-ci est désormais
reconnue pour améliorer la condition physique et la santé mentale ou encore pour
préserver l’autonomie des personnes. Aussi au regard de la situation actuelle et
prévisible des dépenses de santé et de leur financement, la pratique d’une activité
physique devrait de plus en plus apparaître comme un outil complémentaire du
dispositif de soins actuel. Dès lors, la dimension « sport santé » pourrait monter en
puissance et développer une demande croissante de la part des seniors mais
également de l’ensemble des publics.
2.2.2 Du changement dans les modalités de pratique sportive
Les seniors d’aujourd’hui ont dans le cadre de leur vie active souvent pratiqué une
seule et unique activité sportive, dans un cadre plutôt compétitif. Cela explique
que dans l’enquête réalisée auprès de ce public l’aspect compétition continue de
les animer : 11% du panel de seniors déclarent que la compétition est leur
principale source de motivation pour pratiquer une APS contre seulement 2% des
actifs interrogés. A l’inverse, les actifs ne se projettent désormais plus dans cette
modalité de pratique. Lorsqu’on les interroge sur leur pratique future, la notion de
sport loisir est prégnante. Cela peut être rapproché du développement de cette
forme de pratique chez les pratiquants actuels. D’autre part, les actifs se situent
davantage dans une démarche de diversification de leur pratique sportive, ils
essaient différents sports au fur et à mesure de l’évolution de leurs envies,
attentes et besoins.
48
148 / 188
Cf questionnaire en annexe 4
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
Comme certaines études l’ont déjà montré, les seniors et actifs pratiquent le
même type d’activités, à savoir : la marche, le vélo et la gymnastique. C’est le trio
de tête que l’on retrouve partout. Ces disciplines sont également celles déclarées
par les actifs quand ils envisagent leur pratique de demain. De légères différences
apparaissent entre actifs pratiquants et non pratiquants, les premiers sont plus
nombreux à se projeter dans la pratique du vélo tandis que les seconds envisagent
de se mettre à la marche.
Il apparaît difficile de se projeter dans 20 ans et d’envisager qu’elles seront
réellement les sports pratiqués par les seniors en 2030. Beaucoup d’éléments
peuvent changer d’ici là. Nous pensons toutefois que si ces sports sont les plus
pratiqués aujourd’hui par les Français dans leur ensemble c’est avant tout parce
qu’ils offrent une certaine liberté et simplicité dans l’accès à la pratique. Pour bien
d’autres sports tel n’est pas le cas et cela nuit immanquablement à leur
développement. Conscients de certaines de ses faiblesses, ce sera au mouvement
sportif de relever ce défi et de savoir s’adapter aux mutations et évolutions des
pratiquants en proposant une offre en adéquation avec les attentes exprimées.
2.2.3 Un décalage inévitable entre l’intention et la réalité
Même en interrogeant des actifs aujourd’hui sur leur pratique sportive dans 10, 15
ou 20 ans, les déclarations faites relèvent nécessairement uniquement de
l’intention. Cette enquête avait ainsi plus pour ambition de mettre en lumière
certaines tendances que d’apporter des éléments purement quantitatifs.
Un décalage a été relevé entre la réalité de la pratique des seniors et l’intention
des actifs.
-
Les seniors sont plus nombreux à avoir déclaré pratiquer une APS lors de
leur vie active (61% contre seulement 45% des actifs interrogés)
-
Les actifs ont répondu que 74% d’entre eux pratiqueront une activité
sportive lors de leur retraite alors que les seniors ne sont que 47% à
pratiquer aujourd’hui.
Au regard des questions sur le passé sportif des seniors, les deux principales
raisons de non pratique d’une APS sont les mêmes que celles invoquées
actuellement par les actifs : le manque de temps et le fait de ne pas aimer le sport
ou d’avoir d’autres centres d’intérêts.
Toutefois, le décalage entre pratiquants actifs et seniors en période de vie active
s’explique en partie par un nombre plus important de personnes ayant déclaré ne
pas pratiquer en raison de leur état de santé. En effet, aujourd’hui seulement 4%
de seniors expliquent ne pas pratiquer à cause de problèmes physiques tandis que
17% des actifs craignent de ne pas pouvoir pratiquer pour cette raison.
D’autre part, il semblerait que les actifs n’aient pas les mêmes perceptions du
contexte de la vie à la retraite.
 En effet, pour les actifs le principal frein à la pratique serait une
dégradation de leur état de santé (89%). Or, pour les seniors actuels, l’état
de santé est un frein à la pratique pour seulement 1 personne sur 2.
149 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
 Par ailleurs, 15% des seniors considèrent qu’ils manquent de temps et
14% estiment être trop âgés.
 Pour ce qui est des sports pratiqués, 10% des actifs estiment qu’ils feront
du footing alors que moins de 5% des seniors pratiquent cette activité.
 Enfin, le lien social apparaît comme une motivation pour la pratique d’une
APS chez les seniors, alors que celle-ci est inexistante dans les
déclarations des actifs.
Au final, il apparaît difficile d’estimer aujourd’hui le taux de pratique des futurs
seniors car beaucoup trop d’éléments peuvent venir contrarier des déclarations
d’intention. Cependant, on estime prévisible que les générations seniors à venir
soient plus sensibles à la pratique d’activité physique ou sportive car le
développement du sport en général depuis les années 1980 a directement touché
cette population. Ils sont certainement plus imprégnés d’une culture sportive et de
loisirs que les seniors d’aujourd’hui qui, pour beaucoup d’entre eux, considèrent
l’activité physique comme une perte de temps ou l’ont vécu comme une contrainte
inhérente à l’activité professionnelle (agriculteur par exemple). De plus, ces futures
générations sont également plus tournées vers la culture du bien être mais
également de l’entretien physique qui sont deux des trois principales motivations à
la pratiques sportive. Compte tenu de ces différents éléments, il apparaît que
davantage de seniors dans les années à venir pratiqueront régulièrement une
activité sportive.
Toutefois, la situation des seniors est vouée à évoluer et à limiter cette première
analyse. En effet, dans le cadre des réformes des retraites en cours et à venir, le
recul de l’âge de la retraite de 5 à 10 ans d’ici 20 ans semble de plus en plus
probable pour financer la prise en charge des pensions. Dès lors, l’état de forme
physique des futurs seniors ne sera pas semblable à celle des seniors actuels,
même si les conditions de vie s’améliorent d’années en années et contribuent à
une amélioration du vieillissement et de l’espérance de vie. Enfin, d’après certains
acteurs connaissant ce public, il apparait que les nouveaux seniors aient des
exigences plus fortes en termes de services et de prises en charge dans le cadre
de cette activité.
150 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
3. Décalage entre l’offre et la demande
Suite à la réalisation des diagnostics thématiques ainsi qu’à l’analyse des
principales tendances lourdes, nous avons repéré qu’il existait certains décalages
entre l’offre proposée et les attentes et besoins du public seniors. Dans les années
à venir, ils risquent de s’accentuer.
Le mouvement sportif français est à l’heure actuelle le premier acteur de l’offre
sportive en France. Les services qu’il propose, d’une manière générale, se
caractérise par une offre de pratique principalement de loisir et compétitive. Cet
état de fait est reconnu. Par conséquent, les personnes souhaitant pratiquer une
APS effectuent bien souvent par elles-mêmes la démarche d’aller vers les
associations sportives pour les disciplines qu’elles souhaitent pratiquer et
choisissent celles qui correspondent le mieux à leur état d’esprit de pratique (loisir
ou compétition). Jusqu’à très récemment, les associations sportives proposaient
majoritairement des services sportifs sans faire d’étude préalable du marché et de
la demande dans le but d’ajuster leur offre, mais la plupart du temps se
contentaient de décliner l’organisation des services de leur fédération de
rattachement.
D’après plusieurs études réalisées sur les comportements sportifs, les motivations
qui poussent à faire du sport sont variées et diverses selon les pratiques exercées
(le football, le yoga, le parachutisme…) et également selon les pratiquants (âge,
sexe, lieu de résidence…). L’entretien physique, la compétition, le bien être, le
loisir, la volonté de profiter de la nature, la recherche performance ou de
convivialité…sont autant de motivations évoquées pour justifier la pratique d’un
sport.
3.1Problématique Sport Santé Bien être
Au regard des entretiens et des diagnostics réalisés, la demande de sport santé
correspond à un public différent de celui qui s’adresse habituellement au
mouvement sportif pour une pratique de loisir ou compétitive. Cela s’explique
principalement par la motivation qui pousse la personne à aller vers l’activité
physique ou sportive.
3.1.1 Deux types de demandes : active / passive
-
La demande exprimée : il s’agit d’un public ayant des problèmes de
santé ou qui en sort.
Ces personnes suivent une prescription médicale ou souhaitent, dans une
démarche personnelle, démarrer la pratique d’une activité physique pour remédier
à ces difficultés ou pour contribuer à améliorer les conditions du vieillissement. Ce
sont principalement des personnes qui n’ont jamais pratiqué de sport. La pratique
d’une APS s’apparente, dans ce cas, à un outil thérapeutique.
-
la demande refoulée : il s’agit de personnes non initiées à la culture et à
la pratique sportive et parfois même plus globalement de loisir.
151 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
Ainsi, ces personnes n’ont jamais pratiqué une APS de leur vie, ne savent pas
comment fonctionne l’organisation sportive ni à qui s’adresser. Par ailleurs, ce
public a la caractéristique d’être souvent isolé socialement ou territorialement.
Le sport est dans ce cas utilisé comme un vecteur de lien social.
Après avoir décrit le fonctionnement du mouvement sportif et le profil des
personnes en demande de sport santé, on s’aperçoit naturellement du décalage
entre l’offre et la demande. L’offre principale et traditionnelle de services sportifs
des associations sportives n’est pas adaptée sur le fond (services proposés)
comme sur la forme (communication) aux attentes et besoins de ce public.
3.1.2 Difficile sensibilisation au « sport-santé » par le
mouvement sportif
Alors que le mouvement sportif est reconnu pour son organisation et son savoir
faire dans l’offre de services sportifs qu’il propose, on peut déplorer toutefois ses
difficultés à adapter son offre à des profils différents de son public habituel. Ainsi,
la démarche « sport santé » ne fait pas partie des modalités de pratique auxquelles
il est le plus sensible traditionnellement. Alors que quelques fédérations sportives
ont amorcé la définition de politiques sportives dans le domaine du sport santé, au
niveau des territoires, les actions dans les clubs sont rares et relèvent avant tout
d’initiatives locales et individuelles.
La seconde difficulté a trait à l’image des associations sportives et aux
informations qu’elles diffusent. Les associations sportives communiquent très peu
sur leurs activités. Or, dans la description des profils de pratiquants « sport
santé », il a été identifié des personnes souvent non-initiées au fonctionnement et
à l’organisation du sport. Dès lors, si ces personnes ne sont pas sollicitées, il est
peu probable qu’elles viennent par elles-mêmes. La démarche est donc inverse à
celle des habituels pratiquants de sport loisir qui engagent l’action de s’adresser
aux associations.
Ainsi, exceptées certaines fédérations (EPGV, EPMM, Retraite sportive) déjà
orientées depuis plusieurs années sur « sport santé » et/ou « public senior », le
mouvement sportif et ses acteurs (clubs, bénévoles) ont des difficultés à intégrer
ces personnes à leur organisation. D’autant plus que ces pratiquants nécessitent
des créneaux adaptés, des séances encadrées par des éducateurs formés, des
tarifs modestes car beaucoup d’entre eux ont des moyens limités et enfin une
écoute et un regard compréhensifs parmi les adhérents des clubs.
Le sport est, en France, le fait du mouvement sportif depuis plus d’un siècle. C’est
l’acteur incontournable par son organisation, son savoir faire, son encadrement et
son maillage territorial. La commission européenne, par exemple, lui demande audelà de la compétition, d’exercer pleinement de nouvelles fonctions au service de
la société : santé publique, insertion, lien social, etc49.
C’est d’ailleurs au regard de ce désert relatif d’offre sport santé et de la nécessité
d’agir auprès de ce public, que différents dispositifs ont émergé bien souvent au
sein du réseau sanitaire et social mais également à l’initiative de collectivités ou
d’autres organismes privés.
49
152 / 188
Cf. en particulier les fonctions sociales du sport définies dans le Livre Blanc Européen.
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
3.1.3 De nombreuses initiatives ponctuelles du réseau sanitaire
et social
Les ATELIERS EQUILIBRE des Caisses Primaires d’Assurances Maladies sont l’une des
premières actions menées dans ce domaine. Ensuite, l’intégration de l’activité
physique au sein des axes de travail du Plan national « Bien vieillir » a permis de
débloquer des financements et ainsi de multiplier la réalisation d’actions et
dispositifs par des acteurs du réseau sanitaire et social notamment. Ce plan est
donc à l’origine de plusieurs initiatives locales comme les ATELIERS CORPS &
MEMOIRE de la Mutualité française, le PROGRAMME PIED de la MSA…. Enfin, on
retrouve des actions comme les PRINTEMPS SPORTIFS, AGE EN MOUVEMENT et d’autres
encore.
Ces actions et dispositifs utilisent l’activité physique comme un outil au service de
l’amélioration des conditions de vie des personnes et donc du vieillissement. En
effet, ce n’est pas le bénéfice physique du sport qui est exclusivement recherché
mais plutôt un apport de lien social aux personnes qui vivent seules, un travail de
la mémoire par la pratique d’activités ludiques (répétition de mouvements et pas
de danse…) ou encore une formation aux techniques qui vont contribuer au
maintien de l’autonomie des personnes (prévention des chutes, apprendre à
tomber et à se relever…).
La force de ces acteurs est de parvenir à mobiliser des seniors pour participer à ces
activités. Par exemple, c’est grâce à leur réseau que les CPAM et les mutuelles
réussissent à réunir des personnes isolées et sédentaires qui n’auraient sûrement
pas fait la démarche de s’adresser à une association sportive. Ainsi, ce maillage
capte à travers différents dispositifs les personnes en difficultés, physique ou
morale, qui ne connaissent pas l’activité physique et sportive ou n’osent pas la
pratiquer seules. Parallèlement, d’autres acteurs parviennent également par une
communication efficace et bien ciblée à mobiliser des seniors pour ces activités.
3.1.4 Un besoin d’offre continue et durable
Le principal inconvénient de ces actions est qu’elles sont, dans une large majorité,
ponctuelles et ne s’inscrivent pas dans un objectif de continuité. En effet, il s’agit
d’apporter aux participants quelque chose sur l’instant mais aussi et peut-être
avant tout de les sensibiliser par l’action aux bienfaits de l’activité physique. Le
pari est souvent réussi car beaucoup de participants émettent le désir à la fin du
dispositif de poursuivre une activité. Toutefois, alors que les organisateurs de ces
actions sollicitent presque tous des éducateurs du mouvement sportif pour
encadrer ces séances, estimant qu’ils sont les plus à même d’assurer cette
mission, le mouvement sportif peine par la suite à intégrer ces personnes en
demande de pratique au sein de leur organisation, faute d’adaptation de l’offre à
leurs réelles attentes et besoins.
Enfin, si la diversité des dispositifs proposés permet d’amener des seniors vers
l’expression d’un besoin d’activité physique, un manque de coordination et de
concertation des offreurs est à déplorer. Cela nuit à la mise en place d’une offre
structurée et organisée et empêche la création de relais entre les programmes
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Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
d’initiation et de sensibilisation et les offres permanentes - qui restent d’ailleurs
souvent à mettre en place - dans le mouvement sportif.
Dans les années à venir…
La demande de sport santé risque de fortement évoluer dans les années à
venir car jusqu’à présent elle concerne principalement des personnes
non initiées aux APS.
Or, au regard de l’évolution des tendances lourdes sur la pratique sportive
décrite plus haut, de plus en plus de personnes et des seniors
particulièrement devraient pratiquer un sport dans cette démarche.
Même si actuellement certaines fédérations multisports proposent une
offre locale adaptée à cette problématique, encore très peu de
fédérations uni-sports ont pris la mesure du phénomène et sont en mesure
de répondre à ces nouveaux besoins au niveau local.
3.2 Problématique Sport Loisir
Le loisir est défini comme le temps dégagé de toutes les autres contraintes. Pour
les actifs, le temps de travail et la vie de famille imputent largement l’espace
potentiellement consacré au loisir. En revanche, pour les seniors, en grande
majorité retraités, hormis le temps consacré à la satisfaction des besoins vitaux et
aux sollicitations de leur descendance, le loisir peut prendre une grande place. Les
activités physiques et sportives se positionnent parmi les différentes pratiques
susceptibles d’occuper ce temps libre.
3.2.1 Une demande hétérogène dans un cadre convivial
Le public en demande d’une activité tournée vers le loisir est généralement assez
en forme physiquement et actif dans sa démarche de pratique d’une APS. Il est
bien évidemment difficile d’énoncer des généralités sur ce public qui connait de
nombreuses facettes différentes, toutefois, quelques caractéristiques reviennent
régulièrement sur leurs attentes et besoins. Les seniors dans le cadre de leur
organisation de vie sont davantage à la recherche d’activités en journée. Ils
préfèrent des séances organisées le matin ou l’après midi car pour plusieurs
d’entre eux se déplacer en soirée constitue un frein à la pratique. Par ailleurs,
étant souvent sollicités par leur famille, les seniors seront souvent plus assidus si
les séances ne se déroulent pas le mercredi et le week-end. Les vacances scolaires
sont pour certains des périodes réservées pour d’autres types d’activité. Leur
consentement à payer pour une activité sportive est variable en fonction des
situations mais s’avère globalement relativement réduit en raison de pensions
souvent assez peu élevées. De nombreux acteurs nous ont fait part d’un
accroissement de demandes d’étalement des cotisations sur l’ensemble de
l’année. Cet aspect est plus marqué chez les non initiés, les personnes issues de
territoires ruraux ainsi que chez les personnes socialement isolées.
La proposition de mixer des publics d’âges hétérogènes divise : il y a presque
autant de pour que de contre ! Globalement les seniors ne souhaitent pas se voir
154 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
isolés des autres pratiquants, ils considèrent que cette mixité leur apporte
beaucoup socialement. Toutefois, nous avons parallèlement remarqué que la
majorité des seniors n’ont pas les capacités physiques suffisantes pour suivre
régulièrement l’intensité de séances intergénérationnelles.
Enfin, les seniors accordent autant d’importance à l’ambiance de la séance qu’à la
pratique de l’activité. Dès lors, la recherche de convivialité est souvent décrite
comme une priorité dans la continuité d’une activité. Deux paramètres
apparaissent ainsi déterminants pour constituer une offre de pratique sportive de
loisir pour les seniors : la modalité ludique de l’activité proposée et la convivialité
qui en émane.
3.2.2 Quelle viabilité pour la multiplicité d’offres multiformes ?
En ce qui concerne l’offre, elle apparaît relativement variée et assez bien
représentée sur les territoires, sauf peut-être sur certains territoires ruraux. Le
mouvement sportif en assure une partie importante. Plusieurs associations et clubs
développent des activités basées en effet sur un esprit de loisir et de convivialité.
Cependant, nous avons remarqué que cette offre est principalement « réservée »
ou en véritable adéquation avec les besoins et attentes des pratiquants sportifs.
Pour ceux qui sont plus à la recherche d’une activité dans le but de se distraire et
qui n’ont pas vraiment eu l’occasion de côtoyer le mouvement sportif, l’intégration
dans les clubs est plus difficile et correspond moins à leurs attentes. Ces seniors
s’orientent alors plutôt vers d’autres types d’associations. Ils ciblent surtout celles
qui proposent différents types activités (associations culturelles, de loisirs ou de
retraités). Bien souvent, l’offre se créé dans ces structures en réponse à des
demandes localement formulées. Il ne s’agit pas pour elles d’une volonté de venir
concurrencer les associations sportives positionnées sur leur territoire. Leur offre
apparaît dans la majorité des cas comme complémentaire à l’offre existante. Il
s’agit d’une conséquence directe du décalage entre l’offre existante et la demande
des seniors.
Enfin, petites sections, clubs ou associations se multiplient, notamment dans la
gymnastique, dans une dynamique de proximité de services. Cependant,
l’émiettement de l’offre que cela provoque a tendance à disperser les pratiquants,
notamment au sein de territoires de faible densité de population, et à constituer
des groupes de 10 à 15 personnes. La taille critique n’est alors pas atteinte et tend
à affaiblir la capacité de ces sections à assurer la continuité de l’activité.
L’encadrement ressort comme la principale charge des sections qui ne parviennent
par à le couvrir par les cotisations. Toutefois, au regard du consentement à payer
assez faible des seniors pour ces activités, les sections ne peuvent augmenter le
prix des cotisations, seul un nombre de stagiaire minimum leur permet de rentrer
dans leurs frais.
Dans les années à venir…
Le mouvement sportif devra relever le défi de s’adapter aux nouvelles
attentes et besoins de la population en général et des seniors en
particulier sous peine de connaître une baisse de licenciés importante.
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Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
3.3 Problématique Sport et Socialisation
Alors que pour les problématiques sport santé et sport loisir, la dimension
territoriale n’apparait pas très marquée, en revanche, pour « sport et rupture de
l’isolement » le territoire et ses acteurs sont fortement impliqués dans les forces et
faiblesses de cette problématique. Dès lors, certaines caractéristiques inhérentes
au territoire ont également un impact sur l’état de l’offre et de la demande.
3.3.1 Défiance initiale de la demande vis-à-vis des APS
Indicateur
d’isolement
relationnel
Nous avons constaté qu’il existait relativement peu de demandes spontanées de la
part des seniors en situation d’isolement social ou territorial.
Est obtenu en
dénombrant les
personnes n’ayant eu
que 4 contacts ou
moins d’ordre privé
avec des personnes
différentes, de visu ou
par téléphone (hors
ménage) au cours
d’une semaine
donnée.
Que ce soit en milieu rural ou en zone urbaine, le premier obstacle à surmonter
pour envisager de s’adonner à une activité physique est la représentation que les
individus s’en font. Par l’intermédiaire de la télévision qui accompagne la majeure
partie de leur temps, ils perçoivent surtout la dimension compétitive et
professionnelle du sport. D’autre part, pour des personnes vivant dans un certain
isolement relationnel, le second obstacle se matérialise par les appréhensions à
quitter le domicile par crainte des autres (aspect sécuritaire) mais également de
soi-même (trouble de l’équilibre).
Deux groupes sociaux
sont particulièrement
touchés : les
personnes âgées et
les personnes
socialement
défavorisées.
A l’isolement peut
s’ajouter un
sentiment de mal-être
induisant alors des
fragilités
psychologiques et
sociales. 1
Il s’agit en outre de personnes aux yeux desquelles l’activité physique est une
perte de temps ou représente une activité pénible associée à des contraintes
(mode de déplacement imposé quelle que soit les conditions météorologiques) ou à
une activité professionnelle passée (carrière dans le BTP, agriculteur, etc.).
Souvent ils ne conçoivent pas de payer pour se dépenser physiquement.
Cependant, après avoir bénéficié d’actions de type Atelier Equilibre, atelier Corps
& Mémoire ou encore Programme PIED, plusieurs de ces personnes émettent le
souhait de poursuivre une activité du même type. Leur consentement à payer et à
se déplacer pour cette activité reste toutefois peu élevé.
Certains de ces seniors, n’ayant jamais pratiqué une APS de façon régulière durant
leur vie, ne possèdent pas les capacités physiques pour s’adapter et s’intégrer aux
offres traditionnelles du mouvement sportif.
Les autres seniors qui souhaitent pratiquer une APS font généralement la
démarche de trouver une offre qui leur convient du point de vue de l’horaire, de la
proximité et du coût. Ce sont souvent des personnes assez peu exigeantes sur les
services sportifs proposés.
3.3.2 Une offre qui impose soit de s’adapter, soit de se déplacer
L’offre observée sur le territoire rural apparaît relativement mal adaptée au regard
des spécificités du public décrit. Celle-ci est principalement assurée par le
mouvement sportif mais également par d’autres types de structures positionnées
sur le territoire et ayant un rôle de relais auprès de la population (foyer rural,
associations multi activités, clubs d’ainés ruraux, …). Au regard des
caractéristiques du territoire, notamment de la faible densité de population, les
offres d’activités sportives sont majoritairement intergénérationnelles dans le but
156 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
de rassembler le plus de personnes au sein des séances proposées. Il est difficile
pour ces structures d’envisager un panel d’activités différentes et plus encore des
séances à plusieurs moments de la semaine. Dès lors, ces offres s’adaptent aux
souhaits et attentes du plus grand nombre. Les seniors étant la plupart du temps
minoritaires, l’animateur ou l’éducateur sportif adapte son activité aux besoins des
actifs et à leurs propres compétences.
En zone urbaine, les politiques ont été majoritairement orientées en faveur de la
jeunesse. Néanmoins, certains centres sociaux entreprennent désormais de
développer leur offre en direction des plus âgés. Leur relative invisibilité limite les
possibilités d’actions ciblées. Finalement, les activités proposées sont investies
soit par des individus entretenant des liens familiaux étroits (grands-parents
proches de leur descendance), soit par des personnes qui s’inscrivent dans une
pratique continue de l’exercice physique (marcheurs, gym d’entretien, etc.)
L’offre proposée sur l’unité urbaine de Guéret est plus variée et prend plus en
considération les attentes des seniors dans le sens où, du fait d’une masse critique
suffisante, des séances leur sont réservées et ce malgré une saturation des
équipements sportifs. Hormis pour les personnes gravitant autour et dans l’unité
urbaine de Guéret, cette offre apparaît relativement difficile d’accès pour les
autres habitants du pays de Guéret. Par ailleurs, excepté deux ou trois structures
dont l’AGEP 23, les acteurs de l’offre de services sportifs de ce territoire semblent
ne pas avoir pris conscience de la place que représentent les seniors dans la
démographie locale et n’ont pas encore amorcé d’adaptation de leur offre vers ce
public. Cela s’explique principalement par une demande quasi inexistante de la
part des seniors.
A Limoges, nous avons vu que l’offre d’activités physiques en direction des seniors
était conséquente. Cependant, connaissant l’importance de la proximité domicile /
lieu de pratique, il semble nécessaire d’accentuer désormais les initiatives
implantées au cœur des quartiers de résidence des plus âgés.
Dans les années à venir…
Au fil des ans, les seniors, dotés d’une culture sportive plus développée,
devraient a priori montrer plus d’intérêt pour la pratique d’une activité
physique. Cela contribuerait à accroître la demande de pratique sportive.
Au regard de l’offre actuelle, de la saturation des équipements sportifs à
Guéret et de l’inadaptation de certains équipements dans l’espace rural
du pays, les acteurs de l’offre vont devoir se mobiliser pour répondre à
ces nouveaux besoins. Ils auront également à répondre aux difficultés
liées aux problèmes de taille critique. Envisager des solutions communes
par le biais de mutualisation s’avèrera sûrement indispensable.
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Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
4. Hétérogénéité des situations d’emploi
et de formation
4.1L’encadrement des pratiques sportives
des seniors en Limousin
4.1.1 Le salariat : un des statuts d’encadrement
En fonction des disciplines sportives et des types de structures, l’encadrement des
activités physiques et sportives des seniors varie. Il n’induit pas systématiquement
l’emploi d’un professionnel.
Des pratiques auto-organisées
Il faut d’abord souligner le phénomène, répandu dans les autres catégories d’âge,
de pratiques dites « sauvages » ou informelles. Au terme de l’étude de terrain
réalisée, il apparaît qu’un certain nombre de personnes âgées de 60 ans et +
s’adonnent entre elles à la pétanque, au golf ou au tennis ou individuellement à la
marche à pied ou encore à la natation.
Les pratiquants – encadrants
Ensuite, plusieurs disciplines sont encadrées par des pratiquants. Il s’agit alors la
plupart du temps de bénévoles. Le plus grand nombre s’est investi dans une
formation fédérale. En complément de leur pratique personnelle, ils organisent la
pratique des autres membres du club et leur apportent des conseils à la fois
techniques, nutritionnels, vestimentaires, etc. Cette situation se retrouve
principalement en cyclotourisme, en randonnée pédestre. Les encadrants
pratiquants assurent le repérage des circuits et assurent la sécurité du groupe lors
de la séance. La fédération française de la retraite sportive a choisi de positionner
son offre d’activité sous le credo « par les seniors, pour les seniors ». Ainsi,
l’ensemble des pratiques proposées est encadré, à titre bénévole, par des
pratiquants de plus de 55 ans ayant bénéficié d’une formation ad hoc.
Si la formation des encadrants bénévoles n’est, légalement, pas obligatoire, les
incitations des fédérations sont très fortes. Cependant, quelles que soient la
puissance des recommandations et la pertinence des enseignements proposés,
l’investissement temporel et financier représente un frein majeur à l’acquisition de
ces qualifications.
L’encadrement salarié
L’encadrement sportif salarié des seniors est limité à un nombre réduit de
situations. Quelques disciplines sont majoritairement couvertes par des
professionnels, qu’ils soient qualifiés d’animateurs, de moniteurs ou de
professeurs. Il s’agit des activités physiques d’entretien (« gym » et « aquagym »,
de la danse ainsi que des arts martiaux (tai-chi, judo, etc.). Sous forme de leçons,
souvent payées au cours, le tennis, le golf ou encore l’équitation donnent
également lieu à un encadrement salarié. Au-delà de l’approche disciplinaire, les
offres dispensées par les collectivités territoriales font également intervenir des
salariés, fréquemment fonctionnaires territoriaux. Enfin, les différents programmes
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Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
dédiés aux seniors ou actions en direction des porteurs de pathologies sont
couverts par des subventions qui permettent la rémunération des encadrants.
L’association Siel Bleu emploie ainsi un chargé de prévention à temps plein. Ce
dernier intervient pour moitié auprès du public et remplit parallèlement des
missions de développement. L’objectif de la structure est d’être retenue sur
d’autres appels d’offre ou d’obtenir d’autres contrats de prestations pour créer un
demi-poste supplémentaire et rayonner au-delà de la Creuse sur l’ensemble de la
région.
4.1.2 Spécificités de l’encadrement sportif salarié des seniors
Les difficultés propres à l’emploi sportif
L’emploi sportif possède un certain nombre de caractéristiques qui le distingue des
autres types d’emplois. De nombreux travaux et en particulier le Contrat d’Etudes
Prospectives de la Branche Sport ont mis en évidence les problèmes d’émiettement
(1h / semaine / structure), de précarité (contrat couvrant quelques semaines ou, au
plus, les dix mois la saison) et de pérennisation (difficulté pour les associations de
financer durablement un emploi même à temps partiel). Lorsqu’on se préoccupe
plus spécifiquement des emplois sportifs « senior », les mêmes difficultés se
rencontrent d’autant plus que, pour les intervenants, cela ne représente qu’une
partie de l’encadrement qu’ils assurent chaque semaine.
L’encadrement des seniors : une opportunité pour l’emploi sportif
Néanmoins, les spécificités du public seniors peuvent représenter une opportunité
de dépasser ces obstacles. En effet, la disponibilité en journée, du fait de la
libération des contraintes professionnelles et de la plupart des contraintes
familiales, ouvre de nouveaux créneaux de pratique et permet aux encadrants
sportifs de compléter leur emploi du temps majoritairement chargé sur les
périodes périscolaires et en soirées. La plupart témoigne en outre du plaisir
procuré par la fréquentation de ce public qui accorde une grande importance au
relationnel et à la convivialité. Subsistent, d’une part l’enjeu de polyvalence en
termes de publics mais également d’activités et d’autre part celui de la mobilité
pour assurer une offre de proximité. Ainsi, l’association Tai Chi Chuan Creuse et
son équivalent en Corrèze parviennent à financer un emploi à temps plein en
rayonnant sur quatre communes du département.
Les différents groupements d’employeurs - que ce soit Profession Sport ou les
organisations départementales liés aux organes fédéraux déconcentrés (EPGV,
UFOLEP principalement en Limousin) – favorisent ces mutualisations des besoins
entre les structures qui accueillent du public jeune ou adulte et celles qui
s’adressent aux retraités.
Quels financements de ces emplois ?
La majorité des structures employeurs interrogées ne bénéficie pas d’emplois
aidés. Cela s’explique souvent par le fait que leur recours au salariat est limité à
quelques heures par semaine. La rémunération est alors principalement permise
par les cotisations versées par les pratiquants. Ainsi, les dirigeants associatifs
sont à même de calculer des seuils (en nombre de membres par séance) en deçà
159 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
desquels il n’est pas possible de bénéficier d’un animateur professionnel (Cf.
diagnostic Sport-Santé – seuil critique de salariat pour les associations EPGV).
Les collectivités territoriales du Limousin par le biais de subventions ainsi que
l’Etat par le biais du CNDS participent au fonctionnement des associations
sportives. Ces ressources sont en partie affectées au financement des emplois. La
ville de Brive a ainsi pris le parti pour la répartition 2010 des subventions
municipales de prendre en compte le nombre de licenciés seniors accueillis. Il a
été politiquement décidé de valoriser la plus-value des associations qui
fonctionnent plutôt que de poursuivre le fonctionnement d’une Ecole Municipale
des Sports dédiée aux seniors. En effet, il s’avère que la formation des éducateurs
municipaux n’est pas assez centrée sur ce public pour proposer une offre optimale.
4.2 Quelques éléments concernant la
formation à l’encadrement des activités
physiques des seniors
4.2.1 Les formations universitaires
La filière STAPS propose des diplômes « Activités Physiques Adaptées » centrés
sur les problématiques du vieillissement50. Ces formations ont l’intérêt de fournir
aux étudiants des compétences plus opérationnelles quant à l’encadrement des
personnes âgées. L’obtention du titre universitaire de licence STAPS incitait
auparavant certains jeunes diplômés à s’engager en complément dans des
formations fédérales spécialisées sur l’accueil du public senior pour acquérir des
savoirs faire plus professionnalisés.
Aux yeux de Profession Sport, les formations universitaires présentent plusieurs
inconvénients. Plus lourdes que les autres, elles sont difficiles à mettre en place
dans le cadre de la formation continue. Sur le terrain, les diplômés en formation
initiale connaissent des difficultés d’adaptation. Le décalage apparaît trop grand
entre le niveau de diplôme (Bac+3) et les perspectives d’emplois (rémunération,
pérennisation, etc).
4.2.2 Les formations Jeunesse & Sport
Les BEESAPT (Brevets d’Etat d’Educateur Sportif Activités Pour Tous), remplacés
par les BPJEPS (Brevets Professionnels de la Jeunesse, de l’Education Populaire et
du Sport) APT51, constituent une bonne base pour l’intervention envers un public
âgé dans une perspective de loisir. Les employeurs apprécient la polyvalence des
Brevets d’Etat et des Brevets Professionnels. Le BEESAPT, et maintenant le
BPJEPS APT, sont les formations privilégiées par les dirigeants de Profession Sport
dont les préoccupations sont, en Limousin, principalement centrées sur
l’encadrement du public senior (et, dans une moindre mesure, des scolaires).
50
Exemples : Rennes 2, Paris 11, etc. Cf. « Point sur Sports & Seniors »
Le titulaire du BPJEPS Activités Pour Tous est un éducateur sportif plurivalent qui exerce ses fonctions en autonomie au
sein des diverses structures promouvant les A.P.S. (collectivités territoriales, associations, établissements d'A.P.S. divers ...)
Ce diplôme de niveau IV permet à son titulaire d'encadrer, d'animer et de monter des actions d'animation au bénéfice d'un
large éventail de public (enfants, adolescents, adultes, seniors, etc.). Source : CREPS
51
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Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
Le BP est considéré comme une avancée majeure pour le secteur de l’animation,
mais la place de la gérontologie dans les premiers contenus semble devoir être
développée. Le GAG (Groupement des Animateurs en Gérontologie, reconnu par
J&S) commence à travailler avec les organismes de formations sur les contenus
pédagogiques du BP mais également du futur D.E. En effet, le niveau BP constitue
le premier stade de la filière mais il est destiné à travailler avec des cadres DE
pour assumer sur le terrain les contraintes liées à la coordination, la mise en
œuvre des actions et l'évolution de concepts développés.
En Limousin, plusieurs structures proposent actuellement des formations au
BPJEPS animation sociale. La sensibilisation à l’animation du public senior y
figure.
En relais du CREPS, le SAF (Service Associé de Formation) propose, à Limoges, un
travail en équipe interdisciplinaire dans la réussite des projets d’animation sociale.
Le cœur de la formation est partiellement orienté vers les personnes âgées car
l’architecture du BP ne permet pas de cibler un seul public (Cf. textes
réglementaires). A Panazol, le Centre d’Action Communale (CAC) se penche sur la
problématique des Centres Sociaux, cela concerne en partie le public âgé.
D’ailleurs la seconde promotion intègre des animateurs en gérontologie. La
formation est dispensée en partenariat avec les CEMEA (Centres d’Entraînement
aux Méthodes d’Education Active).
En 2006 et 2007 l'IESF et l'UFCV (Union Française des Centres de Vacances), qui
souhaitaient également proposer la formation à ce diplôme, ont dû repousser à
plusieurs reprises les sessions programmées faute de participants. Le principal
frein viendrait du coût, 4 à 5 000 €, alors que les personnes susceptibles de suivre
cette formation sont le plus souvent des personnes en emploi aidé à durée
déterminée (CAE), statut incompatible avec une formation diplômante longue.
Selon le Groupe des Animateurs en Gérontologie (GAG), la professionnalisation de
l’animation est nécessaire pour mieux prendre en compte le bien être général des
individus et s’adapter aux fragilités de ce public.
D’autre part, peu d'établissements ont le budget pour développer ou même
maintenir le secteur de l'animation sociale. Les animateurs en gérontologie
estiment que les Conseils Généraux et les DDASS, organismes de tutelle ne sont
pas assez sensibles au rôle des animateurs en gérontologie. Selon eux, cela se
traduit par une orientation des crédits vers le développement des soins au
détriment de l’animation sociale. Les préconisations du rapport Hervy52 peuvent
impacter le financement des postes d’animation. Si le nombre de postes
d'animateurs titulaires augmente, il y a encore beaucoup de précarité dans le
secteur et un niveau de formation encore relativement bas.
52
Rapport de la mission ''Vie sociale des personnes âgées'' rédigé par Bernard Hervy, remis au secrétaire d'Etat Hubert Falco
en novembre 2003.
Bernard Hervy est animateur-coordonnateur dans les hôpitaux gériatriques Broca et La Rochefoucault à Paris depuis 1984.
Son rapport dresse un état des lieux de la situation nationale : recensement des études disponibles, entretiens avec 500
acteurs majeurs du secteur; enquête auprès des 10 000 établissements et services en charge des personnes âgées. Ce bilan
a permis de décrire les évolutions en cours et de mettre en exergue les problèmes rencontrés d’une part ainsi que les
progrès effectués d’autre part. Il souligne la nécessité de mettre en place une politique d'animation et de vie sociale pour les
personnes âgées. Il établit 33 propositions précises touchant entre autres à l'amélioration des pratiques, au renforcement
des moyens et à la qualification des intervenants (Plan ''Vieillissement et Solidarité'').
161 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
4.2.3 Les formations fédérales
Modules & diplômes
Plusieurs fédérations proposent des modules et ou des diplômes axés soit sur le
public senior, soit spécifiques à un « produit » fédéral. Quelques exemples :
EPMM
Formations spécifiques pour la prévention des chutes à destination des
personnels sanitaire et social (kiné, aide soignante, aide à domicile…) et
des éducateurs sportifs.
EPGV
Formation spécifique aux ateliers GymEquilibre
FSCF
Stages fédéraux « Rando-Senior » et « GymDétente Senior » adressés aux
animateurs déjà diplômés.
Intervenante : spécialiste du « public qui avance en âge ».
FFN
En Champagne Ardenne, des stages de formation « Nager Forme Santé »
permettant une sensibilisation aux différentes pathologies.
FFCT
Chaque niveau de formation fédérale présente un module « adulte
débutant » ciblé sur les seniors
FFG
Diplôme d’« Animateur fédéral des activités gymniques spécialiste public
senior » qui vise l’encadrement de pratiquants loisirs de plus de 50 ans
30 heures de formation pour les diplômés de la formation « animateurs
activités gymniques cardio-vasculaire et d’entretien »
FFRS
L’encadrement des activités se fait principalement par des bénévoles
licenciés pour lesquels la fédération organise diverses sessions de formation
visant à acquérir l’aptitude à adapter les activités physiques aux spécificités
du public senior.
Ces formations se composent d’un tronc commun, d’une initiation aux gestes
des premiers secours et d’une partie disciplinaire spécifique (30 activités
proposées)
Pour les employeurs, l’enjeu des affiliations autour des formations fédérales pose
quelquefois problème. Selon les dispositions de la loi Bredin relatives au régime
d’homologation des brevets fédéraux53, il est possible d’enseigner contre
rémunération avec un diplôme fédéral à condition que ce soit dans une structure et
face à des participants affiliés à cette même fédération. En Limousin, l’usage des
diplômes EPGV impose à de nombreuses structures de s’affilier à la fédération de
gymnastique volontaire. Les CQP devraient dépasser cette obligation. Cela
permettrait une ouverture du marché de l’emploi. Leur mise en place n’est, à ce
jour, pas encore effective (attente de publication au Journal Officiel).
53
Loi n°92-652 du 13 juillet 1992, dite « loi Bredin ». A eu pour objet d'accroître le rôle des fédérations en mettant fin au
monopole des titulaires de diplômes d'Etat (principalement BEES) pour l'enseignement du sport à titre rémunéré. Cette
évolution traduisait l'inadéquation du monopole des diplômes d'Etat à la réalité très diverse sur le terrain. Cette exigence
s'avérait en effet surdimensionnée pour nombre de disciplines faiblement dangereuses ainsi que pour les emplois
saisonniers liés au tourisme.
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Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
Les Certificats de Qualification Professionnelle (CQP)
Le certificat de qualification professionnelle est mis en place par une branche
professionnelle pour répondre à ses besoins spécifiques. Ce certificat atteste de la
maîtrise par un individu de compétences liées à une qualification identifiée par la
branche considérée. L’élaboration d’un CQP relève d’une décision de la
Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi et la Formation (CPNEF) de la
Branche54. Pour la branche Sport55, la CPNEF a été créée en 2000. Cinq ans plus
tard, a eu lieu la signature de la CCNS (Convention Collective Nationale du Sport).
La Branche professionnelle Sport s’efforce de mettre en place des Certificats de
Qualification Professionnelle depuis, l’accord sur leur mise en œuvre (6 mars 2003).
Les porteurs de projets sont les fédérations sportives et les syndicats. Ces titres
ouvrent droit à l’enseignement rémunéré à condition de « garantir la compétence
de son titulaire en matière de sécurité des pratiquants et des tiers dans l’activité
concernée »56. Ils imposent une formation initiale (le certificat d’aptitude) et une
obligation de formation professionnelle continue (FCPC)
L’un d’entre eux a été porté par cinq fédérations affinitaires (FSGT, UFOLEP, FSCF,
EPMM et FFEPGV) particulièrement actives dans l’accueil du public senior : le CQP
d’Animateur de Loisir Sportif (ALS). Le 20 juin 2006, la CPNEF (Commission
Paritaire Nationale de l’Emploi et de la Formation) des métiers du sport a voté la
création de ce CQP. Sa validation par la Commission Paritaire Consultative (CPC)
est advenue le 13 mars 2007. Il a vocation à remplacer les différentes formations
fédérales telles que l’« animateur fédéral » pour la fédération EPMM Sports pour
tous par exemple. Cette formation de 160 heures se décline en 3 options (activités
gymniques d’entretien et d’expression / activités de randonnée de proximité et
d’orientation, jeux sportifs et jeux d’opposition) pour tous publics, de la petite
enfance aux seniors y compris les publics déficients ou convalescents.
Durant la période de mise en place des CQP, les dispositions de la loi Bredin,
relatives au régime d’homologation des brevets fédéraux continuent de
s’appliquer. Les titulaires de brevets fédéraux homologués conservent le droit
d’exercer contre rémunération.
4.2.4 Des formations privées
Institut d’Economie Sociale et Familiale de Limoges (IESF)57
Certaines formations comprennent, dans la mention complémentaire « Carrières
sanitaires et sociales », une sensibilisation à la pratique sportive des seniors.
Exemples : l’auxiliaire de vie sociale va les aider à se promener, etc. Le technicien
des interventions sociales et familiales est également un travailleur social qui peut
aider aux actes physiques de la vie quotidienne à domicile ou en établissements.
54
Source : Les cahiers de l’animateur – numéro 18 – Juillet 2006 - FFEPMM
15 000 adhérents et 60 000 salariés (Personnes physiques) (données 2006
56
Article L 363-1 du Code de l’Education repris par la loi du 1er août 2003
57
IESF : « une association au service des acteurs de l'intervention sociale ». L'institut propose une large gamme
de formations qualifiantes et diplômantes dans le cadre d'un lycée privé d'enseignement professionnel et
technique sous contrat d'association avec l'Etat et d'un centre de formation initiale, permanente et supérieure
sous tutelle de l'Etat et de la Région (Source : IESF)
55
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Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
Perspectives Formation & Conseil : ADAPT'GYM ALZHEIMER® * Comment communiquer par le mouvement avec les personnes atteintes de
la maladie d’Alzheimer
Il s’agit d’une formation diplômante, expérimentée au sein de l’unité Alzheimer du
CHU Dijon. Les publics ciblés sont les aides soignants, AMP, IDE et animateurs. La
formation s’appuie sur des outils d’évaluation intitulés ADAPT’GYM ALZHEIMER®.
Il s’agit d’un diagnostic basé sur des tests psycho moteurs. Ce préalable permet de
construire la séance ADAPT’GYM ALZHEIMER®. La formation aborde ainsi des
thématiques tels que les différents traitements médicaux, les activités support,
l’organisation, l’arbre de causes, le schéma corporel, la marche et la fonction
d’équilibration chez le sujet dément, les bases anatomiques de la mémoire, les
facteurs influant la maladie d’Alzheimer, les troubles du comportement liés à la
maladie, etc. Elle est proposée en intra établissement uniquement au travers d’un
programme de 2 fois 2 jours. L’intervenante est la conceptrice de la méthode58. Elle
a réalisé une expérimentation de 2 années au sein d’une unité Alzheimer du CHU
de Dijon. Diplômée en gérontologie, elle est également enseignante en EPS
spécialisée sur le public senior (équilibre, mémoire et perte d’autonomie.).
Formation à la prévention des chutes des personnes âgées et à
l’utilisation de l’outil PERKICHUTE®
PERKICHUTE est défini comme « un outil ludique d’éducation à la santé
particulièrement centré sur la prévention des chutes des personnes âgées. Il se
situe à la croisée d’un jeu de l’oie et d’un quiz ». La formation dure une journée.
Elle s’adresse au personnel soignant, animateurs en institutions gériatriques,
auxiliaires de vie, aidants, animateurs en clubs Seniors, etc. Trois objectifs
principaux sont déterminés : Acquisition des connaissances fondamentales sur la
chute, Sensibilisation à la problématique de la chute et à sa prévention à travers
tous ses facteurs de risques, Optimisation de l'utilisation de l'outil PERKICHUTE :
« Avant de tomber, j’apprends à me relever ».
L’intervenant est un kinésithérapeute, ergonome, intervenant à l’INRS (l’Institut
National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et
des maladies professionnelles) et dans certaines Caisses Régionales d’Assurance
Maladie pour les formations PRAP (Prévention des Risques liés à l'Activité
Physique) pour le secteur santé.
Pôle formation SIEL Bleu
Deux des formations permanentes de cette organisation française concernent plus
spécifiquement le public le plus âgé. L’une se concentre sur la maladie d’Alzheimer
et les démences apparentées en proposant de mieux appréhender ces maladies et
d’étudier les bienfaits potentiels de l’activité physique pour les porteurs de ces
pathologies. L’autre cible le maintien de l’autonomie et de la mobilité des seniors.
Elle est axée sur la problématique de la prévention des chutes et du travail de
l’équilibre.
Parallèlement, depuis 2006, l’organisation Siel Bleu déclare avoir entrepris une
sensibilisation du secteur sportif à l’importance de la prévention santé par le biais
de l’activité physique (Exemple : formation d'étudiants STAPS à la fonction
d’animateur spécialisé public senior). Elle se préoccupe en outre de faire perdurer
58
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Produit déposé INPI
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
les effets des interventions des chargés de prévention sur le public senior. Entre
deux cycles d’intervention, il importe que les capacités acquises soient
maintenues. Pour cela des formations sont proposées au Centre national de la
fonction publique territoriale (CNFPT), dans les Instituts Régionaux du Travail
Social (IRTS), dans les Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) ainsi que
dans les maisons de retraite.
Kiné Ouest Prévention
Cet organisme de formation de kinésithérapeutes dispense le programme
Equilibr’Age. Depuis 1999, sept promotions ont été formées. Cela correspond à
environ 80 participants qualifiés d’animateurs. Ces professionnels de santé
bénéficient d’un enseignement de « Gym Santé Kiné ». Ils exercent alors ensuite
soit dans le cadre libéral soit en tant que salariés.
165 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
A - PRINCIPALES TENDANCES LOURDES
5. Table des matières « Tendances
lourdes »
1. Données sociodémographiques ............................................. 134
1.1 Evolutions générales ............................................................................. 134
1.1.1 Vieillissement territorial différencié ...................................................134
1.1.2 Vulnérabilité........................................................................................135
1.1.3 Gouvernance territoriale .....................................................................136
1.2 Données territoriales ............................................................................ 137
1.2.1 Vieillissement et autres variables socio-économiques (2006) ...........137
1.2.2 Vulnérabilité........................................................................................139
1.2.3 Gouvernance territoriale .....................................................................139
2. Pratiques sportives ................................................................... 140
2.1 La pratique sportive des seniors d’aujourd’hui en Limousin ........ 140
2.1.1 Principales caractéristiques des personnes interrogées ....................140
2.1.2 Les caractéristiques des seniors pratiquants sportifs ........................142
2.1.3 Les spécificités des seniors non pratiquants sportifs ........................146
2.2 Quelles évolutions pour les seniors de demain .............................. 148
2.2.1 Le sport, au service d’une bonne santé ..............................................148
2.2.2 Du changement dans les modalités de pratique sportive ..................148
2.2.3 Un décalage inévitable entre l’intention et la réalité .........................149
3. Décalage entre l’offre et la demande .................................... 151
3.1 Problématique Sport Santé Bien être ................................................ 151
3.1.1 Deux types de demandes : active / passive .......................................151
3.1.2 Difficile sensibilisation au « sport-santé » par le mouvement sportif 152
3.1.3 De nombreuses initiatives ponctuelles du réseau sanitaire et social 153
3.1.4 Un besoin d’offre continue et durable ................................................153
3.2 Problématique Sport Loisir .................................................................. 154
3.2.1 Une demande hétérogène dans un cadre convivial ............................154
3.2.2 Quelle viabilité pour la multiplicité d’offres multiformes ? ................155
3.3 Problématique Sport et Socialisation ............................................... 156
3.3.1 Défiance initiale de la demande vis-à-vis des APS ............................156
3.3.2 Une offre qui impose soit de s’adapter, soit de se déplacer ..............156
4. Hétérogénéité des situations d’emploi et de formation ..... 158
4.1 L’encadrement des pratiques sportives des seniors en Limousin
158
4.1.1 Le salariat : un des statuts d’encadrement ........................................158
4.1.2 Spécificités de l’encadrement sportif salarié des seniors..................159
4.2 Quelques éléments concernant la formation à l’encadrement des
activités physiques des seniors .................................................................. 160
4.2.1 Les formations universitaires .............................................................160
4.2.2 Les formations Jeunesse & Sport.......................................................160
4.2.3 Les formations fédérales ....................................................................162
4.2.4 Des formations privées .......................................................................163
166 / 188
B. Préconisations
Notre état des lieux a fait un bilan exhaustif
de l’existant et a montré les forces et les faiblesses des différentes structures offrant des
services sportifs aux seniors.
Les éléments de prospective ont permis
d’apprécier l’ampleur des enjeux à venir
compte-tenu d’un certain nombre de mutations économiques, sociales et institutionnelles.
Au final, il apparaît une très grande complexité dans les relations entre les différentes
parties prenantes : Etat, collectivités locales,
assurances et mutuelles, professionnels de
santé, caisses de retraite, structures d’hébergement, mouvement sportif, associations
diverses…
Pour établir nos préconisations, nous avons
essayé de répondre aux questions suivantes :
- Qui fait quoi ?
- A quel niveau territorial ?
- Avec quels instruments ?
- Avec quels types d’incitations ?
Nous avons classifié les propositions de réponses en trois grandes catégories :
- Adaptation : comment répondre
aux décalages constatés entre les offres existantes et les demandes spécifiques des seniors ?
- Accessibilité : comment améliorer
l’accès des seniors aux pratiques sportives,
quels que soient les motifs de leur non participation ?
- Convivialité : comment promouvoir le caractère ludique et convivial de la
pratique sportive et évacuer la seule performance physique ?
1. Adaptation..........................................168
2. Accessibilité.........................................176
3. Convivialité.........................................183
4. Table des matières Préconisations...187
Partie 2 : Perspectives de développement
B - PRECONISATIONS
1. Adaptation
1.1Réforme des structures d’offre
1.1.1 Prendre en compte la culture sportive passée des seniors
Mettre à disposition des animateurs formés
Les seniors ne sont pas « une espèce à part » par rapport aux autres types de
public, toutefois, ils ont quand même certaines spécificités physiques et également
psychologiques (attentes, motivations, besoins…). A l’heure actuelle, un des
principaux freins au développement d’une offre adaptée dans les structures du
mouvement sportif vient d’une méconnaissance des éducateurs sportifs dans la
prise en charge du public senior. Les éducateurs sportifs titulaires d’un brevet
d’état ou d’un brevet professionnel sont principalement formés pour enseigner
techniquement une activité sportive et pour accompagner des équipes dans la
compétition. Ces professionnels ne sont pas aujourd’hui, sauf quelques exceptions,
formés à la connaissance et aux spécificités des différents publics qu’ils sont
amenés à côtoyer dans l’exercice de leur mission ni à adapter la pratique de cette
activité aux capacités de ces publics. Or, même si une fédération ou une
association propose une offre adaptée alors qu’il n’existe pas les ressources
humaines compétentes pour la mettre en œuvre cela fonctionnera difficilement.
Avec les seniors le rapport humain est primordial.
Nous avons souligné à plusieurs reprises que l’animateur joue un rôle primordial
dans l’adhésion et la fidélisation des seniors à une pratique sportive. Il y a donc
une absolue nécessité à former les animateurs aux spécificités de la demande des
seniors.
Créer des sections seniors au sein des clubs, des institutions…
Cela peut apparaître paradoxal mais d’une manière générale les seniors ne veulent
pas se retrouver isolés des autres catégories de population, ils se trouvent déjà
suffisamment stigmatisés. Toutefois, dans la plupart des cas, lorsque des séances
intergénérationnelles sont proposées, leur état de forme physique leur permet
difficilement de suivre dans une continuité, sauf exceptions, le rythme trop soutenu
de l’activité. De plus, plusieurs acteurs de terrain nous ont rapporté que certains
seniors pouvaient avoir un comportement déraisonnable dans leur pratique
sportive dans le sens où ils veulent se prouver qu’ils sont capables d’être à la
hauteur et ce sans réellement mesurer les risques qu’ils prennent. Par ailleurs, le
fait pour ces personnes de ne pas se sentir à la hauteur du rythme imposé par un
groupe peut également être très démotivant et les contraindre à arrêter cette
activité par manque de confiance.
Dès lors, la solution la plus adaptée à ce contexte semble être la constitution d’une
section senior au sein d’un club. Ainsi, ceux-ci peuvent assister à des cours qui
prennent en considération leurs capacités tout en étant parallèlement intégrés à la
vie de la structure. Cette solution reste l’idéal mais dans certains cas de figure est
difficilement réalisable au regard des tailles critiques non suffisantes de certains
territoires. On retrouve donc la nécessité de mettre à disposition des clubs des
animateurs correctement sensibilisés et formés pour encadrer des seniors.
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Partie 2 : Perspectives de développement
B -PRECONISATIONS
Par ailleurs, dans les structures où l’on doit mettre en place une section, les
seniors apparaissent comme très volontaires pour organiser des activités extrasportives regroupant et fédérant ainsi l’ensemble des adhérents.
Suivre le parcours sportif des seniors (continuité)
Il s’agit d’être à l’écoute de l’état des connaissances sportives des pratiquants :
sont-ils débutants ou confirmés dans l’activité mais également quel est leur vécu
sportif global ? Plusieurs professionnels ont évoqué l’existence d’une mémoire du
corps. Au quotidien, ils observent une proprioception plus aiguisée chez les expratiquants que chez les débutants même lorsque l’arrêt de la pratique a été de
longue durée.
Cette préconisation attire également l’attention sur l’importance d’offrir un large
panel d’activités sportives aux pratiquants seniors. L’avancée en âge ne doit pas
correspondre à une orientation systématique vers les activités dites douces ou
d’entretien. Des clubs d’aînés ruraux ont ainsi entrepris, sous l’impulsion d’un
professionnel de Profession Sport Creuse de proposer des séjours multisports sous
forme de week-end. Des activités telles que le swin-golf, la marche d’orientation
ou encore le tir à l’arc sont proposées. Dans la même dynamique, des enseignants
d’EPS retraités militent pour une réflexion globale sur les moyens d’adapter les
activités sportives de manière à pouvoir poursuivre la pratique de son sport de
prédilection tout au long du vieillissement.
1.1.2 Prendre en compte le rythme de vie spécifique des seniors
Permettre des horaires flexibles et adaptés
D’une manière générale, de très nombreux responsables d’associations ou des
animateurs nous ont sensibilisés au fait que les seniors sont des personnes pour
qui les habitudes comptent énormément et qui agissent comme des repères dans
le cadre de leur organisation de vie quotidienne. Aussi, deux points sont
régulièrement revenus au sujet des créneaux horaires de séances pour ce public.
D’une part, les activités qui se déroulent en soirée sont généralement beaucoup
moins suivies car dès lors qu’il fait nuit, de nombreux seniors ne veulent plus sortir
de leur domicile. Problème de transport, de vue la nuit, la peur également sont
autant de raisons évoquées pour ne pas participer. D’autre part, le mercredi est
très souvent un jour réservé pour les seniors à leur descendance. En effet,
beaucoup ont à cœur de s’occuper de leurs petits enfants et ne souhaitent pas
avoir à choisir, entre famille et activité sportive.
Ainsi, au regard de leurs préoccupations, il est préférable, dans la mesure du
possible pour les structures, de proposer des séances se déroulant le matin ou
l’après midi et plutôt en semaine, excepté le mercredi.
Organiser la régularité de la pratique
Comme il a été décrit précédemment les seniors organisent leur vie quotidienne
autours d’habitudes. Aussi, beaucoup d’associations nous ont rapporté que ce
public n’aimait pas les changements (lieu, horaire, animateur) et y réagissaient
souvent assez mal.
Instaurer une régularité de la pratique est donc important. En effet, d’un point de
vue physique, même si le bénéfice physique global retiré de la pratique d’une
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Partie 2 : Perspectives de développement
B - PRECONISATIONS
activité physique après 70 ans est très relatif, une pratique sportive qui ne serait
pas organisée toutes les semaines perd déjà de son intérêt car les seniors perdent
très rapidement le bénéfice de leur effort.
En revanche, le bénéfice social est lui très important. Ainsi il apparaît nécessaire
de proposer une fréquence adaptée afin que les personnes se s’approprient
vraiment l’activité. Cela leur donne l’occasion de sortir régulièrement de chez elles,
de rencontrer d’autres personnes.
Enfin, la régularité tient également à l’encadrant. Compter sur la même personne,
constitue un repère pour les seniors. A l’inverse, un animateur s’inquiète en cas
d’absences prolongées. Enfin, les individus souffrant de troubles mémoriels,
peuvent avoir besoin de se baser sur visages familiers.
1.1.3 Ouvrir l’espace public aux seniors
Aménager des espaces ouverts de pratique
Dans le contexte actuel d’une saturation des équipements sportifs collectifs, l’offre
de proximité peut également se penser dans l’espace public ouvert. Certaines
collectivités font des efforts pour aménager l’espace public en vue de faciliter son
appropriation par les usagers. Toutefois dans le cadre du loisir de proximité, il sera
nécessaire de recomposer l’espace en fonction du vieillissement.
Au-delà des traditionnels parcours de santé qui ne sont pas complètement adaptés
à la pratique sportive des seniors (abdominaux, tractions…), l’aménagement des
espaces naturels est à repenser. La mise en œuvre de circuits thématiques
(découverte de l’environnement, approche ludique) ou des agrès d’extérieurs
adaptés aux seniors pourrait alors être une alternative à l’usage principale et limité
des équipements couverts et répondre aux attentes d’une forte pratique informelle
et non encadrée.
Proposer des animations avec des éducateurs formés
Au regard d’une importante pratique informelle, les collectivités pourraient
envisager de mettre à disposition des habitants, pour des périodes définies, des
animateurs chargés de proposer au sein de l’espace public des animations sur la
base d’activités physiques et sportives adaptées au public.
Entre 2000 et 2009 à Saint-Priest-sous-Aixe, un animateur de la fédération EPGV
intervenait, dans le cadre d’un partenariat entre la municipalité et la Direction
départementale Jeunesse et sports, sur certains créneaux horaires une fois par
mois afin d’encadrer la pratique autour d’un parcours de santé. Ces séances ont
réuni de nombreuses personnes et en dépit de l’essoufflement de cette activité,
deux rendez-vous annuels ont perduré et réunissent chacun près de 100 personnes.
L’absence d’obligation et d’engagement peut contribuer à favoriser la participation
des personnes les plus réticentes à entrer dans des clubs et associations. C’est
aussi l’occasion pour des associations sportives de proposer des produits d’appel
en vue d’une sensibilisation des participants aux activités se déroulant dans les
clubs.
Enfin, depuis déjà plusieurs années, certaines collectivités ont mis à la disposition
du public des animateurs pour encadrer des séances régulières et ouvertes à tous
d’activités de relaxation (tai chi) au sein de l’espace public, sous le modèle des
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Partie 2 : Perspectives de développement
B -PRECONISATIONS
chinois qui se réunissent dans les parcs le matin pour réaliser cette activité. Par
ailleurs, d’autres collectivités proposent également des animations encadrées
d’activités sur des agrès d’extérieurs, habituellement en libre service, et adaptés
au public senior.
1.1.4 Prendre en compte les besoins et attentes des seniors
Mettre à disposition des animateurs compétents
Toute organisation qui souhaite accueillir du public senior doit, en premier lieu se
poser la question de l’encadrement. Au vu des témoignages recueillis, la relation
établie entre l’éducateur ou l’animateur et les pratiquants est primordiale. Les
spécificités des attentes des seniors font qu’un encadrant ayant fait ses preuves
auprès d’autres types de public peut très bien ne pas convenir. La compétence d’un
animateur sportif intervenant auprès des seniors se mesure à son aptitude à
comprendre les fragilités de son public et adapter l’activité à ces vulnérabilités et
réticences. Il s’agit moins de maîtriser la technique disciplinaire que de connaître
parfaitement les spécificités du public concerné.
Offrir des activités adaptées
Il faut vraiment distinguer les initiés à la pratique sportive des non initiés. Leur
regard sur l’activité sportive n’est pas le même et leurs motivations vont souvent
être différentes. Alors que la technicité, la performance, la dépense physique d’un
sport vont attirer certains anciens pratiquants, les non initiés vont préférer la
convivialité, le lien social ou le bien être que procurent la pratique. Pour les non
initiés, plus l’activité est simple, plus elle a des chances d’attirer de personnes. En
effet, les sports, d’apparence trop technique, peuvent facilement les rebuter. On le
voit, les seniors débutants s’orientent plus facilement vers des activités basiques
type marche, vélo et natation.
D’une manière générale, le mouvement sportif doit se saisir du phénomène du
sport senior et développer des pratiques sportives de leurs disciplines adaptées
(règles du jeu, mouvements, approche ludique…) à la pratique des personnes de
plus de 60 ans. Sinon, ce sont toujours les mêmes sports que les gens feront dans
20 ans.
L’un des principaux freins à la pratique sportive chez les seniors est le montant
demandé pour la pratique de l’activité. En effet, le consentement à payer est de
manière générale peu élevé pour cette tranche de population, avec des distinctions
entre anciens pratiquants et non initiés. Cependant, la mise en avant d’un
encadrant professionnel, diplômé et qualifié, contribue à modifier cette réticence,
l’important étant de fournir des éléments justifiant la valeur du service rendu.
Enfin, il existe de sérieuses difficultés pour les non initiés au sport à suivre les
séances traditionnelles proposées par le mouvement sportif et où sont mélangés
différents publics. Ces personnes ont besoin d’un groupe tremplin qui leur
permette d’acquérir certaines bases pour ensuite intégrer un groupe plus
dynamique. Cependant, des formules nouvelles d’organisation s’imposent pour les
zones à faible densité de population où les structures ont déjà des difficultés à
maintenir les séances hebdomadaires intergénérationnelles. Créer une séance
spécifique senior semble utopique dans les conditions actuelles de fonctionnement
des clubs. Des aides supplémentaires de la part des collectivités territoriales ou
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Partie 2 : Perspectives de développement
B - PRECONISATIONS
des modalités de mutualisation seront à envisager pour dépasser ces insuffisances
de masse critique.
Adapter le système de licence
Les seniors ne sont pas conditionnés par la même logique de pratique et
d’intégration que les autres pratiquants sportifs. Souvent ce qu’ils aiment c’est de
pouvoir faire différentes choses, prendre leur temps. La réussite de la fédération
de retraite sportive en est un bel exemple, le fait de proposer par le biais d’une
seule licence ou adhésion dans un club l’accès à plusieurs types d’activités permet
d’attirer et de séduire de nombreuses personnes, initiées ou non.
Au regard des multiples entretiens réalisés, il semble que les fédérations devront
de plus en plus adapter leur type d’adhésion en fonction des différents publics
auxquels elles souhaitent s’adresser.
1.1.5 Dépasser les problèmes de masses critiques
Définir des territoires pertinents
Etant donné que de plus en plus de clubs sportifs connaissent des difficultés, dans
les zones rurales principalement, compte-tenu du faible nombre d’adhérents, il est
nécessaire d’envisager des solutions. En effet, pour permettre de pérenniser la
structure et/ou son activité sur les territoires, des aménagements de type
mutualisation ou regroupement (fusion, entente…) vont devenir incontournables
dans les prochaines années.
En dépit de freins naturels à opérer ce type de rapprochement (querelle de clocher,
attachement à son club…) entre des associations sportives de communes
différentes, parfois affiliées à des fédérations différentes, c’est la recherche de
l’intérêt général qui doit primer. Ce type d’aménagement doit alors permettre de
mieux organiser la pratique, en vue d’une meilleure adaptation des offres aux
besoins et attentes des habitants, tout en préservant une logique de proximité. En
effet, il est toujours préférable pour les habitants d’aller dans un regroupement de
clubs situés à quelques kilomètres de leur lieu d’habitation plutôt que de voir
l’activité disparaître totalement.
C’est tout l’enjeu de l’intercommunalité sportive qui est posé ici et qui devra être
replacé dans le cadre de la future réforme des collectivités territoriales.
Inciter à la mutualisation
Plusieurs initiatives ont été lancées pour favoriser la mutualisation des emplois au
niveau départemental. Des associations telles que Profession Sport ou GVEmploi87
organisent la mise à disposition d’un personnel sportif diplômé. Elles assurent le
recrutement et gèrent la paye. Les organisations sollicitant ce service versent une
contribution proportionnelle au nombre d’heures d’encadrement assurées. Pour les
éducateurs et animateurs, cela impose une certaine mobilité mais cela leur permet
d’être rémunérés par un seul employeur et de rationnaliser leur planning
d’interventions en tendant vers le temps complet.
Pour surmonter ces problèmes de déplacements, des groupements d’employeurs
pourraient être constitués entre associations rayonnant sur des territoires
identiques ou limitrophes.
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Partie 2 : Perspectives de développement
B -PRECONISATIONS
1.2 Réforme des équipements
1.2.1 Répondre à la demande
A l’heure actuelle, très peu de structures sportives possèdent leurs propres
installations et équipements pour mettre en œuvre la pratique sportive qu’ils
proposent. Dès lors, toutes ces structures sont très dépendantes des mises à
disposition d’équipements par les différentes collectivités. Or, beaucoup de
communes sont en situation de saturation en ce qui concerne l’utilisation des
équipements, ce qui limite de fait le développement de la pratique.
Plusieurs acteurs nous ont fait part de leur besoin d’obtenir de nouveaux créneaux
horaires des municipalités pour créer de nouvelles séances en réponse à des
besoins. Cependant, n’ayant pu obtenir satisfaction, la plupart ont dû soit
augmenter la taille de certains de leurs groupes (60 à 70 personnes pour une heure
de gymnastique) soit ont été obligés d’annuler des inscriptions.
Parallèlement, il existe une forte demande d’aquagym de la part des différents
types de public. Cependant, les piscines, comme bien d’autres équipements
sportifs, sont, la plupart du temps, saturées et ne permettent pas de développer
cette pratique pourtant très demandée.
Le financement des équipements sportifs représente une part importante de ce
qu’injectent les collectivités dans l’économie du sport. De nombreuses communes
voient le nombre de demandes de mises à disposition de salles et équipements
augmenter les poussant ainsi à réfléchir à l’investissement dans de nouveaux
équipements. Là encore, la réponse devra être envisagée au niveau
intercommunal.
1.2.2 Adapter les créneaux horaires
Les plannings d’utilisation des équipements sont souvent déterminés en début
d’année et difficilement modifiables par la suite compte tenu du taux de
remplissage élevé des installations. Par ailleurs, les structures proposant des
activités pour les seniors, principalement sur des créneaux de journées, sont
directement en concurrence avec les créneaux utilisés par les scolaires.
Cependant, quelques modalités pourraient être envisagées afin d’améliorer cette
situation :
-
Donner plus de flexibilité à la gestion des mises à disposition ; en effet,
certains équipements couverts sont réservés toute l’année afin de
permettre en temps de pluie une solution de secours aux élèves et ne sont
donc pas utilisés par temps clément ;
-
Envisager de partager certains équipements entre seniors et scolaires ; ce
serait ainsi l’occasion de faire se rencontrer ces deux populations ;
-
Permettre l’utilisation des équipements sportifs municipaux pendant les
périodes de vacances scolaires ; certaines associations sont demandeuses
de pouvoir continuer leur activité durant ces périodes.
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Partie 2 : Perspectives de développement
B - PRECONISATIONS
1.2.3 Créer de nouveaux types d’équipements
Dans les territoires ruraux, la construction d’équipements polyvalents pensés en
fonction des pratiques sportives repérées sur les communes pourraient s’adapter
aux différents besoins.
Pour les communes de plus grande taille, au regard de la situation de saturation
des équipements, il semble indispensable de réfléchir à la mise en œuvre d’un
schéma territorial des équipements sportifs élaboré sur une analyse des
différentes pratiques sportives actuelles et à venir et de l’organisation des
équipements et de leur fréquentation.
Dans tous les cas de figure, il semble nécessaire désormais indispensable de
repenser l’organisation et l’utilisation des équipements sportifs en intégrant la
notion de partage multi générationnel (scolaire et seniors) des espaces.
1.3 Evolution de la gestion des ressources
humaines
1.3.1 Organiser des formations spécialisées
Dans le domaine du sport, les formations à l’encadrement se sont historiquement
constituées sur un champ disciplinaire et selon des modalités techniques. La
réforme en cours entreprend de dépasser cette logique d’entraînement sportif,
mais les formations diplômantes concernent l’animation tout public sans
spécialisation particulière.
Dans le cas du public seniors, nombre de spécificités semblent cependant devoir
être prises en compte. Sur le modèle des formations fédérales et / ou des diplômes
universitaires, il semble nécessaire de proposer des options dédiées à l’acquisition
d’une meilleure connaissance théorique et pratique des besoins et attentes des
plus âgés et des moyens de les satisfaire.
1.3.2 Créer des équipes pluridisciplinaires
Autour d’un public tel que celui des plus de soixante ans, de nombreuses
professions gravitent. Correspondant à des corporations aux identités fortes, elles
sont susceptibles d’entrer en concurrence ce qui ne sert pas nécessairement le
bien être des populations concernées.
Il importe ainsi d’organiser la complémentarité des compétences en attribuant à
chacun une place correspondant à son domaine d’action. Les professionnels de
santé peuvent travailler en harmonie avec les spécialistes de l’animation et du
sport à condition d’intégrer les différentes compétences au sein d’une équipe aux
finalités et moyens d’actions clairement définis.
Il serait possible de s’inspirer des actions mises en œuvre au CHU de Limoges où
les enfants en surcharge pondérale bénéficient de stage où kinésithérapeutes et
animateurs sportifs travaillent de concert sur une même plateforme juxtaposant
soins et plaisirs.
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Partie 2 : Perspectives de développement
B -PRECONISATIONS
De la même façon, pour appréhender plus globalement les problèmes des seniors,
il pourrait être envisagé de recourir simultanément à des psychologues,
sophrologues au-delà de la stricte dimension sportive.
1.3.3 Distinguer qualification et compétence
« On peut être compétent sans avoir de qualification comme on peut
avoir une qualification et ne pas être compétent ! »
Vis-à-vis d’un public particulièrement sensible à la dimension relationnelle, les
qualités humaines (empathie, écoute, adaptabilité, patience, etc.) et l’expérience
peuvent conférer une compétence particulièrement recherchée. Or, la logique de
professionnalisation entraîne une sensibilité de plus en plus forte à la qualification
des personnels quelquefois au détriment de la reconnaissance qui serait due à
ceux qui font leur preuve sur le terrain.
Le CQP ALS (Certificat de Qualification Professionnelle Animation Loisir Sportif) et
les formations fédérales présentent des atouts dévalorisés par les limites des
prérogatives qui leur sont accordées. Les difficultés de procédure de VAE
(Validation des Acquis de l’Expérience) devraient être surmontées pour mieux
rendre compte des réelles aptitudes de ces personnels.
Il faut d’autre part signaler qu’à ce jour, légalement, il n’y a pas d’exigence de
qualification spécifique pour encadrer le public senior.
1.3.4 Organiser de nouvelles formations : coordonnateurs de
projets
Il sera nécessaire de créer des postes de coordonnateurs de projets afin d’assurer
une offre d’activités physiques correspondant aux attentes des seniors. Cela
demande une capacité à penser globalement les projets sur des territoires
pertinents. Des stratégies de mutualisation, de partenariat, de constitution et
d’animation d’équipes seront à élaborer et ces nouvelles fonctions exigent des
compétences qui devront être acquises dans des formations spécifiques.
Les formations de niveau 3, qu’elles soient universitaires ou jeunesse & sport
devraient permettre d’acquérir des contenus nécessaires à ces missions
complémentaires de l’animation. Etant donné la pénibilité de l’encadrement
sportif, ces postes peuvent également être envisagés en reconversion pour des
animateurs usés par le travail de terrain. Quoiqu’il en soit, pour des raisons de
viabilité financière des structures mais également de pertinence de tels postes, il
semble nécessaire d’envisager l’exercice de ces fonctions à un niveau
géographique pertinent.
1.3.5 Améliorer l’employabilité actuelle des diplômés
Trois types de diplômés se partagent le marché de l’encadrement sportif des
seniors. Les diplômés fédéraux sont reconnus pour avoir une bonne approche
pratique du public. Cependant les prérogatives de leur formation les empêchent
d’exercer plus de dix heures par semaine. Les employeurs reprochent aux diplômés
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Partie 2 : Perspectives de développement
B - PRECONISATIONS
universitaires de niveau licence un manque d’opérationnalité au regard des
connaissances théoriques acquises. Pour les titulaires d’un master, la structuration
des différentes organisations ne permet pas encore l’embauche de personnel
spécialisé au statut de cadre. Ceux qui possèdent des Brevets d’Etat ou désormais
des Brevets Professionnels de la Jeunesse et des Sports sont plébiscités par les
groupements d’employeurs pour leur polyvalence et l’importance des prérogatives
accordées à leur diplôme. Concrètement, au moment de l’entrée dans la vie active,
les étudiants sortant de ces formations initiales s’engagent souvent dans des
brevets fédéraux spécialisés dans l’encadrement du public senior pour acquérir une
expérience de terrain tutorée. Il semble ainsi que certaines passerelles doivent
être aménagées entre ces trois filières pour répondre le mieux possible aux
exigences des recruteurs.
2. Accessibilité
2.1 Gestion de l’information
2.1.1 Créer un observatoire régional des pratiques seniors
Un tel instrument est indispensable pour pouvoir mettre en place une politique
globale cohérente, ce qui nécessite la centralisation d’informations :
-
D’un point de vue sectoriel : identification des compétences, recensement
des qualifications existantes, évaluation des besoins, etc.
-
D’un point de vue territorial : données locales, recensement des bonnes
pratiques, etc.
Sur ces bases, il est possible d’établir des tableaux de bords à des fins d’aide à la
décision mais également d’évaluation des programmes engagés.
2.1.2 Lancer des campagnes d’information
Il apparaît finalement que peu d’acteurs prennent la mesure des enjeux liés au
vieillissement et la pratique sportive des seniors, que ce soit au niveau des
collectivités, du mouvement sportif ou des professionnels de santé. Aussi, il
apparaît primordial de sensibiliser globalement ces acteurs à ces enjeux et
problématiques.
Les communes de petites et moyennes tailles ont tendance à soutenir, par des
incitations financières, les politiques de développement mises en place par le
mouvement sportif concernant les jeunes et la compétition. En revanche, les villes
de plus grande taille ont déjà commencé à réfléchir à ce sujet et proposent des
dispositifs complémentaires à l’offre de services sportifs existante et en
partenariat le mouvement sportif. Il apparaît donc nécessaire d’informer
l’ensemble des municipalités des enjeux liés à la pratique sportive des seniors et
de les sensibiliser aux actions qu’elles peuvent déployer en faveur de ce public.
Le mouvement sportif, représenté par les dirigeants de clubs, doit également être
associé à cette démarche globale de sensibilisation car nous avons pu constater
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Partie 2 : Perspectives de développement
B -PRECONISATIONS
que bien souvent les bonnes pratiques recensées émergent plus régulièrement
d’initiatives locales et individuelles que de politiques globales impulsées par les
fédérations.
Le corps médical dans son ensemble doit être plus mobilisé pour inciter les seniors
à pratiquer une activité sportive (voir plus bas le paragraphe sur la sensibilisation
des médecins). Toutefois, les établissements accueillant des personnes âgées et
leur personnel doivent également être impliqués. Dans le cadre de la préservation
de l’autonomie, de nombreuses réponses peuvent être apportées dans le cadre
d’une activité régulière encadrée par des professionnels.
2.1.3 Coordonner l’information au niveau intercommunal
Il s’agirait de réaliser un recensement exhaustif des dispositifs, programmes et
structures proposant des activités physiques et sportives pour les seniors. Le
niveau territorial de l’intercommunalité semble le plus pertinent pour coordonner
cette information.
Les objectifs d’une telle action sont doubles :
-
Proposer une offre pertinente et cohérente au sein d’un même territoire ; Il
s’agit d’éviter que des acteurs viennent se concurrencer inutilement en
proposant par exemple des programmes identiques sur une même
commune à quelques semaines d’intervalle alors qu’il n’a rien été proposé
sur la commune voisine.
-
Proposer une information organisée et de qualité ; Ainsi, les personnes
pourraient avoir facilement accès à l’offre disponible et accessible sur leur
territoire.
2.1.4 Créer une agence régionale de coordination des acteurs
Au-delà d’une coordination des actions au sein d’un territoire, le Limousin doit
pouvoir se doter d’un organe de réflexion et de partage de l’information liés aux
enjeux et problématiques du sport et des seniors. Il s’agirait de regrouper au sein
de cet organe, les personnes de divers univers professionnels qui sont amenées
dans le cadre de cette problématique à échanger sur le sujet.
Compte-tenu de la nouvelle organisation des services de l’Etat au plan régional et
des thématiques liées aux enjeux du sport chez les seniors, cet organe aurait
vocation à dépendre de l’organe déconcentré du ministère en charge des sports.
Aussi, un certain nombre d’acteurs peuvent d’ores et déjà être ciblés comme
participants potentiels :
-
Un représentant de la direction de la jeunesse, des sports et de la
cohésion sociale
-
Le médecin conseil de la direction de la jeunesse et des sports
-
Un représentant du service Médico-social de la direction de la cohésion
sociale
-
Un représentant de l’agence régionale de santé
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Partie 2 : Perspectives de développement
B - PRECONISATIONS
-
Un représentant par département du service prévention de la Caisse
primaire d’assurance maladie
-
Le représentant du service prévention de la Caisse régionale d’assurance
maladie
-
Des représentants de Mutuelles
-
Des représentants de Caisses de retraite
-
Des représentants du mouvement sportif
-
Un représentant de Profession sport
-
Un représentant des établissements d’accueil et d’hébergement pour
personnes âgées
-
Un gériatre
-
Un éducateur sportif spécialisé dans la pratique sportive des seniors
-
Le directeur des sports de la Région
-
Les directeurs des sports des trois départements
-
Les directeurs des sports des chefs lieu de département
-
Les élus intercommunaux chargés de la solidarité, de la santé, de l’action
sociale ou des sports
2.1.5 Adapter la communication de l’offre vers les seniors
Les seniors sont globalement assez mal informés des offres de services sportifs
qui leur sont accessibles et notamment celles en provenance du mouvement
sportif.
La particularité du public senior est qu’il ne formule pas vraiment de demandes sur
le sujet. Ainsi, plusieurs collectivités par exemple nous ont affirmé de pas avoir de
demandes en la matière. Au regard de notre diagnostic, il apparaît clairement qu’il
ne faut pas attendre des demandes de la part des seniors, la plupart venant à la
pratique à partir du moment où on va les chercher.
La distribution de documentations dans des lieux qu’ils ont l’habitude de
fréquenter est une solution de promotion. La présence dans les manifestations qui
mobilisent des seniors (Parcours du cœur, Bouger en famille…) et notamment
celles qui ont un lien avec la santé reste l’un des meilleurs vecteurs de
communication pour les structures d’offre. Comme il a été précisé à plusieurs
reprises, les seniors ont besoin d’un contact humain et feront difficilement une
première approche sans avoir auparavant été bien renseignés mais surtout
rassurés sur le type d’activités proposées, l’encadrement… Enfin, la proposition de
séances d’essais gratuits est également une très bonne solution pour les mettre en
confiance sans qu’ils aient eu besoin de s’engager.
Au final, pour améliorer la communication, une réflexion serait nécessaire sur la
pertinence de l’appellation seniors dans laquelle bon nombre d’individus
rencontrés ne se retrouvent pas.
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Partie 2 : Perspectives de développement
B -PRECONISATIONS
2.2 Incitations financières
2.2.1 Etablir une nouvelle grille de critères pour l’éligibilité à
subventions publiques
Pour aider à la prise de conscience locale des associations sportives concernant la
nécessité de s’investir dans le développement d’une offre auprès du public senior,
les critères d’allocation de subventions sont un des moyens dont disposent les
collectivités pour favoriser l’accessibilité des seniors à la pratique sportive offerte
par le mouvement sportif.
Par exemple, la ville de Brive a pour projet d’indexer les subventions versées sur le
nombre de pratiquants de plus de 60 ans au sein des adhérents de la structure.
Ainsi, la ville souhaite inciter par cette méthode les associations à développer des
actions en faveur du public senior.
Au-delà des incitations financières directes versées par les collectivités aux
structures d’offre sportive, ces dernières peuvent également investir dans la mise
en place de dispositifs (par exemple : école de sport, Printemps sportifs…). Ceux-ci
visent dans un premier temps à initier les seniors à la pratique sportive dans le
cadre de programmes courts et non renouvelables tout en orientant à la fin du
dispositif les participants vers le mouvement sportif. Dans un second temps, ces
programmes apparaissent comme un moyen de permettre aux associations
sportives d’augmenter leur fréquentation en amenant des personnes non initiées à
la pratique.
2.2.2 Adapter les contrats d’assurances
Suivant la même logique, les cotisations auprès des complémentaires santé
pourraient être indexées sur la qualité des efforts faits par l’individu pour
s’entretenir physiquement. De nombreuses études scientifiques attestent que la
pratique régulière et modérée d’une activité physique limite les risques de
pathologies. Sur preuve de l’exercice effectif de ces activités, le forfait dû à la
mutuelle pourrait alors être réduit.
2.2.3 Evaluer la désutilité sociale évitée
De façon générale, l’attribution de subventions publiques s’effectue au vu de
l’utilité sociale créée par les actions soutenues ou de la désutilité sociale évitée.
Par rapport aux pratiques sportives des seniors, il est reconnu qu’en leur absence,
de multiples déséconomies externes coûteraient cher à la société en mesures
curatives diverses relevant des politiques sanitaires (dégradation de la santé
physique et mentale) et des politiques sociales (dégradation du lien social).
Il serait donc nécessaire d’évaluer les externalités positives liées à la pratique
sportive des seniors et les externalités négatives de façon à les intégrer dans un
calcul coûts / avantages complet permettant une amélioration de l’aide à la
décision publique. De telles études d’impact social sont encore trop rares en
France, elles devraient pourtant être systématisées. L’une des raisons est
179 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
B - PRECONISATIONS
certainement l’absence de données fiables, voilà pourquoi cette préconisation est
à relier avec la proposition faite d’un observatoire des pratiques sportives seniors.
2.3 Incitations médicales
2.3.1 Sensibiliser les médecins (prescriptions)
En dépit de différentes formes de sensibilisation des médecins durant leur cursus
universitaire sur le fait que l’APS doit intervenir dans le thérapeutique et, par
l’augmentation des publications sur les bienfaits de la pratique d’activité sportive
sur la santé, les médecins sont d’une manière générale assez peu coopératifs dans
ce domaine. Ils se méfient de la pratique sportive car ils se positionnent plus dans
une logique de soins que dans une logique de prévention. Ils connaissent
relativement mal les différents sports pouvant être pratiqués et la manière dont ils
sont dispensés. Dès lors, quand ils sont amenés à se positionner pour fournir un
certificat médical de non contre indication à la pratique sportive d’une activité ou
discipline, ils agissent souvent par méfiance. Ce qui apparaît dommageable au
regard du fait que les médecins traitants sont souvent très écoutés par les
personnes âgées de façon générale.
Une solution serait de mettre en place des campagnes de sensibilisation et
d’information sur les différents types d’activités sportives que les seniors sont en
mesure de pratiquer. Pour donner confiance et rassurer les médecins, les
structures d’offres et leurs éducateurs sportifs pourraient animer ces conférences
afin de bien illustrer le déroulement et la prise en charge de ce public. Il serait
également à souhaiter dans ce domaine davantage de programmes de recherche
universitaire.
En Limousin, une expérimentation fait figure de bel exemple de coopération entre
le milieu sportif et le milieu médical. En effet, dans le cadre d’une convention de
partenariat et d’un protocole encadré avec des médecins spécialistes, un club de
Limoges (APA 87) accueille dans ses cours de gymnastique des personnes
souffrant de pathologies pulmonaires, cardiaques ou cancéreuses, dont plusieurs
sont des seniors. Ainsi, il est proposé à ces patients, à la suite de leur affection et
d’une réadaptation en milieu hospitalier, une pratique encadrée d’activité physique
et sportive au sein d’une structure sportive. Pour encadrer ces personnes, une
formation a été spécialement conçue pour cette nouvelle expérience. Elle est en
partie assurée par des praticiens spécialistes. Ils savent ainsi à qui ils confient
leurs malades et dans quelles conditions.
2.3.2 Adapter le certificat médical de non contre indication à la
pratique sportive
Le certificat médical de non contre indication à la pratique sportive est obligatoire.
Au-delà de ce point de vue législatif, il peut constituer un outil pour l’encadrement
du sport santé. Deux problèmes se posent alors : soit, du fait du respect du secret
médical, des informations essentielles sur les aptitudes du pratiquant ne
parviennent pas à la connaissance de l’animateur, soit, au contraire, des personnes
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Partie 2 : Perspectives de développement
B -PRECONISATIONS
à l’état de santé incompatible avec la pratique sportive obtiennent des certificats
qui pourraient être qualifiés de complaisance.
Des réflexions sont en cours pour permettre un dialogue constructif entre le
médecin et l’encadrant sportif. Sans trahir le secret médical, il faut trouver des
moyens pour éclairer les animateurs. Plusieurs fédérations (EPGV, badminton, etc.)
ou encore la manifestation municipale des Printemps Sportifs ont créé des
formulaires spécifiques. Le ministère en charge des sports se penche également
sur la question. Le principe d’un schéma corporel sur lequel pourraient être
apposées des pastilles de couleurs en fonction de la localisation des problèmes et
de leur gravité a aussi été imaginé. Une harmonisation nationale serait souhaitée.
2.4 Mise à disposition et adaptations
d’équipements
2.4.1 Maîtriser son propre équipement
Il est très important pour un club ou une association de pouvoir disposer d’une
structure qu’elle peut ouvrir régulièrement aux seniors pour la pratique sportive
mais aussi pour que les adhérents puissent s’y retrouver pour faire d’autres
activités. En plus de favoriser la pratique cela joue un rôle fédérateur.
L’expérience récemment vécue par les ASPTT qui, du fait du désengagement de la
Poste et de France Telecom, ont perdu le bénéfice de complexes multisports
dédiés, confirme l’importance d’une unité de lieu pour la cohésion interne à un club
omnisport.
Pour prendre un exemple positif, si l’’AGEP23 a pu atteindre un tel niveau de
développement (900 adhérents), c’est en partie parce que l’association a pu
s’investir dans ce qu’elle a intitulé « salle de tonification ». Cet espace municipal
inutilisé a été aménagé par les bénévoles pour devenir le site central de
l’association, accessible aux membres tous les jours de la semaine.
2.4.2 Adapter les équipements polyvalents
En milieu rural, la plupart des activités sportives proposées aux seniors ont lieu
dans des salles polyvalentes. La nature des revêtements des sols est un problème
récurrent. Si le parquet est particulièrement adapté à la pratique de la danse, ses
propriétés de glisse rendent difficile celle de la gymnastique. Le carrelage n’est
pas non plus idéal pour les exercices de souplesse ou d’abdominaux. Aucun espace
de stockage de matériel sportif n’est prévu. Enfin, l’absence de vestiaires n’offre
pas toutes les commodités attendues.
Des solutions sont alors imaginées telles que l’apport du matériel par l’animateur.
De simples aménagements faciliteraient l’adaptation de ces espaces : revêtement
type linoléum à dérouler durant le temps de la séance, placards ou coffres à
disposition des différentes associations, etc.
181 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
B - PRECONISATIONS
2.5 Mobilité – transports
2.5.1 Accompagner physiquement les seniors
Pour les plus sédentaires, le premier frein à la pratique est la réticence à sortir de
chez soi. Se préparer et franchir la porte peut être facilité par l’accompagnement
d’un tiers. Dans le cadre des services à la personne, des aides à la marche au sein
du domicile et / ou à la promenade peuvent être apportées. Des actions comme
celles assurées par les Petits Frères des Pauvres pourraient se voir décliner de
l’accompagnement psychologique à l’accompagnement physique.
2.5.2 Favoriser le covoiturage
Spontanément, il est courant que des pratiques de covoiturage se mettent en
place. Certains outils très simples peuvent encourager leur propagation. Le premier
est l’échange de coordonnées postales et téléphoniques. Un recensement des
besoins et des offres potentiels peut susciter de nouvelles mises en relation. Pour
aller plus loin, une réflexion commune sur un système de participation financière
aux frais ou d’échanges de services (ex.couture vs.déplacement) peut permettre de
surmonter les réticences des uns et des autres.
Une fois mis en place, le covoiturage a de nombreux effets positifs au-delà même
de la question du transport et des économies de carburant : il crée une émulation
collective, il prolonge le bénéfice des séances en terme de lien social, il favorise
les relations intergénérationnelles.
2.5.3 Adapter les transports collectifs
La ville de Limoges offre aux seniors la gratuité des services de transports en
communs dans les créneaux horaires les moins usités par l’ensemble de la
population. Cet avantage majeur n’est pas exploité à son maximum du fait d’un
certain nombre d’obstacles : marchepied trop haut, arrêt desservi trop éloigné du
domicile, méconnaissance des horaires, etc.
Il serait opportun de solliciter un panel de personnes âgées pour une consultation
sur l’usage de ce service qui représente une solution aux difficultés de conduite
automobile liées au vieillissement. De telles initiatives ont été lancées par le
groupe cyclotouriste de l’ASPTT Limoges quant au réseau accessible aux cyclistes.
Une mission similaire pourrait être confiée à un groupe de marcheurs …
2.5.4 Respecter le principe de proximité
Pour installer durablement la pratique sportive, il importe de simplifier l’ensemble
des conditions d’accès. Dans l’idéal, les offres de proximité sont ainsi à soutenir.
Au-delà de l’aspect pratique, les résidents d’un même voisinage peuvent avoir plus
de points communs et entretenir plus aisément des relations extra-sportives.
Dans le cadre de certaines activités telles que la randonnée ou le cyclotourisme, il
serait même possible d’envisager des itinéraires intégrant les domiciles des
182 / 188
Partie 2 : Perspectives de développement
B -PRECONISATIONS
différents participants. Dans le cas de la pratique en salle, soit le covoiturage est
encouragé, soit un système similaire au pédibus peut voir le jour.
Un schéma régional des pratiques sportives seniors est à élaborer sur la base des
données de l’observatoire.
3. Convivialité
3.1 Insertion des structures d’offre
3.1.1 Créer des clubs house insérés dans des structures
existantes
Encore plus que les autres populations de sportifs, les seniors envisagent leur
pratique physique dans un tout plus global. L’activité est le prétexte d’une sortie
pour laquelle est fréquemment consacrée la demi-journée dans son intégralité.
Ainsi ils s’avèrent particulièrement utilisateurs des zones de convivialité existant
autour des équipements sportifs. Dans les clubs de tennis ou encore dans ceux de
golf, les courts ou parcours sont souvent adossés à des espaces extra-sportifs
comprenant bien sûr les vestiaires mais offrant en outre un coin salon et / ou un
service de restauration.
Cela permet aux seniors de bénéficier d’un endroit où passer du temps ensemble
et également avec les autres membres du club. De tels espaces existent
quelquefois dans les clubs omnisports. Ils contribuent à l’échange entre les
membres d’une même association quand bien même ils ne peuvent / veulent pas
pratiquer effectivement ensemble.
3.1.2 Créer des structures ouvertes sur une grande amplitude
horaire
Au-delà de la simple pratique sportive, les pratiquants sportifs les plus âgés sont à
la recherche de lien social. Les organisations qui peuvent offrir à leurs membres
une amplitude horaire large et étalée sur la majorité des jours de la semaine sont
ainsi plébiscitées par les seniors qui s’y rendent quasi-quotidiennement. Elles
deviennent des lieux de vie qui motivent un comportement moins casanier. Le
boulodrome couvert de Brive représente une bonne illustration de ce phénomène.
Ouvert tous les jours du matin au soir, il est géré par une association bénévole qui
en assure l’entretien et l’animation. Leur travail favorise le regroupement des
pratiquants et les rencontres autour de l’intérêt pour la pétanque. Si les plus âgés
ne pratiquent pas tous les jours, avoir la possibilité de se rendre dans cet espace
et de côtoyer d’autres pratiquants provoque une certaine émulation vis-à-vis de la
pratique.
3.1.3 Eviter la stigmatisation
Autour de la terminologie à employer, les débats sont nombreux. Retraités,
anciens, personnes âgées, seniors : selon les individus, les sensibilités diffèrent.
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Partie 2 : Perspectives de développement
B - PRECONISATIONS
Quelle que soit l’appellation adoptée, la section accueillant les plus de 60 ans ne
doit pas souffrir de stigmatisation. L’intégrer dans son environnement est un
moyen de lutter contre ce risque mais également d’apporter nombre de solutions
facilitant le fonctionnement général.
Les clubs multisports possédant une section seniors bénéficient souvent par ce
biais d’un réservoir de bénévoles, volontaires, compétents et disponibles. Le Foyer
Culturel Laïque de Feytiat a découvert ces avantages suite à la constitution de la
section de Retraite Sportive. Ses membres proposent régulièrement leurs services
dans l’organisation logistique et gastronomique des manifestations du club et,
lorsqu’ils se déplacent en nombre pour venir assister à une rencontre sportive, ils
constituent de fervents supporters des plus jeunes.
3.2 Animations globales
3.2.1 Favoriser les événements festifs hors sport
L’activité physique et sportive ne peut suffire en elle-même à favoriser la création
de lien entre les pratiquants. De leur propre initiative, des activités annexes sont
d’ailleurs organisées telles que repas, soirées, sorties. Dans la même dynamique
des groupes ainsi constitués montent même de véritables manifestations (ex.
Brocante de la section EPGV de Montjovis).
Ces évènements festifs consolident les relations créées par la pratique commune
de la même activité physique. Ils prolongent les bénéfices de la séance dans sa
dimension psychologique, favorisent la mise en œuvre d’aménagement tels que le
covoiturage et suscitent une émulation plus grande : aux bienfaits de la pratique
sportive s’adjoint le plaisir de se retrouver.
3.2.2 Offrir des produits globaux
Il semble que les seniors soient particulièrement intéressés par les offres incluant
activités physiques et culturelles ou artistiques. La pratique sportive est mise au
service d’un but plus global. La randonnée est appréhendée comme un mode
d’exploration d’un territoire, le cyclotourisme est perçue comme une occasion de
se pencher sur le patrimoine rural, l’apprentissage de la danse est motivée par la
perspective d’un thé dansant, la gymnastique par le travail de la posture ou du
maintien peut favoriser les aptitudes de chacun dans la chorale. Autour de la
problématique de la santé, l’activité physique prend sa place dans un programme
plus étoffé comprenant conférences de vulgarisation médicale et ateliers de
sensibilisation à la diététique.
Ces produits globaux répondent aux attentes que plusieurs seniors confient à la
pratique d’une activité physique. Au-delà du bienfait corporel, ponctuel, elle a sa
place dans l’organisation générale de leur emploi du temps. Ils sont nombreux à
être prêts à s’investir plus massivement dans des projets englobant plusieurs de
leurs centres d’intérêt.
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Partie 2 : Perspectives de développement
B -PRECONISATIONS
3.3 Culture de convivialité
3.3.1 Evacuer la performance
Le substantif « sport » a le défaut d’être associé à une image médiatique peu
représentative de l’ensemble de la pratique. Ainsi, les initiatives proposant du judo
aux seniors doivent lutter contre les réticences à débuter un sport olympique à
soixante ans … En axant l’approche sur la dimension utilitaire d’une telle pratique
(apprendre à chuter, apprendre à se relever), les éducateurs parviennent à
dépasser les représentations accolées à une discipline reconnues comme
compétitive.
Ce type de démarche doit être répandue pour permettre une diversification des
disciplines proposées aux seniors au-delà des activités identifiées comme
d’entretien ou douce. L’athlétisme ou les sports d’équipe ont à mener un travail
d’adaptation du mode d’entrée dans l’activité pour pouvoir toucher les pratiquants
les plus âgés.
3.3.2 Motiver à la pratique sur des bases de convivialité
Pour surmonter les appréhensions et / ou les réticences à pratiquer, il importe de
parvenir à focaliser l’attention des pratiquants sur des dérivatifs. La réalisation de
mouvements contraignants physiquement et / ou nécessitant un dépassement de
ses peurs peut être facilitée par l’utilisation de la musique (suivre un rythme, se
concentrer sur les sons, etc.), par l’engagement dans une dimension ludique (plaisir
du jeu, amusement) ou encore par l’accompagnement d’un partenaire.
Une ambiance de concurrence et / ou de défiance entre les pratiquants aura l’effet
inverse. En freinant les initiatives, en accentuant la peur du ridicule, cela peut
amener à de véritables blocages vis-à-vis de l’activité physique.
3.4 Insertion des bénévoles
3.4.1 Encourager l’engagement au service de l’intérêt général
Les retraités les plus alertes possèdent à la fois une grande disponibilité et nombre
de compétences pouvant être mises au service de la collectivité. En contrepartie,
ils disposent souvent d’un pouvoir d’achat limité qui peut représenter un frein à la
pratique physique, jugée comme moins prioritaire que la satisfaction des besoins
dits primaires.
Partant de ce constat, certains dispositifs pourraient être mis en place dans le
cadre associatif et / ou au niveau des pouvoirs publics. Le principe de base serait :
« si je donne de mon temps à la collectivité, la collectivité me donne ».
Exemple : 1 trimestre d’accompagnement pédibus = 1 carte de 10 entrées dans les
piscines municipales.
On retrouve ici tous les débats généraux qui ont pu avoir lieu autour du statut du
bénévole et de l’évaluation de sa contribution sociale.
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Partie 2 : Perspectives de développement
B - PRECONISATIONS
3.4.2 Confier des responsabilités de gestion associative
L’ancien président de la Fédération Française de Randonnée Pédestre (1994-2004)
avait monté son équipe de dirigeants bénévoles en s’appuyant sur un recrutement
de « bénévoles chargé de mission à profil ciblé ». Sa démarche part du constat que
les retraités constituent dans les pays développés un vivier de compétences « dont
nul responsable associatif ne saurait se priver ». Sa logique se résume à la formule
« disponibilité+compétences = continuité ».
Il est certain qu’au fil de leur carrière professionnelle, nombre d’actuels retraités
ont acquis des savoir-faire dans le domaine de la gestion qu’ils peuvent avoir
plaisir à mettre au service d’associations dans un cadre plus détendu et moins
contraignant.
3.4.3 Susciter l’investissement
l’accompagnement sportif
dans
l’encadrement
/
Sur le modèle de la retraite sportive mais également dans le cadre d’initiatives
intergénérationnelles, certains seniors peuvent également prendre plaisir à assurer
des missions d’encadrement de leurs contemporains et / ou d’accompagnement de
plus jeunes. Les clubs sportifs sont souvent à la recherche de marqueurschronométreurs ou encore d’accompagnateurs d’équipes (accueil, contrôle des
présences, gestion des licences, etc.), autant de charges que les parents peinent à
assurer du fait de leurs contraintes professionnelles et familiales. En binôme avec
un éducateur sportif, un senior peut, dans ce cadre, avoir la possibilité de
conserver son engagement dans sa discipline de prédilection même lorsque la
pratique n’est plus compatible avec son état de santé.
3.4.4 Accompagner les initiatives d’amélioration du cadre de
pratique
Enfin, plusieurs dirigeants associatifs ont apporté le témoignage de la grande
volonté des pratiquants seniors à s’investir dans l’entretien de leur site de
pratique. La société de Tir Briviste bénéficie ainsi d’un stand de tir entièrement
aménagé par ses membres. Chaque année, des sessions de réparations sont
l’occasion de bricoler ensemble avant de partager un repas et de s’adonner à sa
pratique favorite. Les comités départementaux de randonnée pédestre s’appuient
également largement sur les ressources que représentent les retraités pour
assurer le balisage des chemins de leur territoire.
Annexes à la pratique en tant que telles, ces diverses activités représentent à la
fois des solutions aux problèmes quotidiens rencontrés par les organisations et des
moyens de motiver et fidéliser les seniors.
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Partie 2 : Perspectives de développement
B -PRECONISATIONS
4. Table des matières Préconisations
1. Adaptation .................................................................................. 168
1.1 Réforme des structures d’offre ............................................................ 168
1.1.1 Prendre en compte la culture sportive passée des seniors ................168
1.1.2 Prendre en compte le rythme de vie spécifique des seniors ..............169
1.1.3 Ouvrir l’espace public aux seniors ......................................................170
1.1.4 Prendre en compte les besoins et attentes des seniors .....................171
1.1.5 Dépasser les problèmes de masses critiques ....................................172
1.2 Réforme des équipements .................................................................... 173
1.2.1 Répondre à la demande ......................................................................173
1.2.2 Adapter les créneaux horaires ............................................................173
1.2.3 Créer de nouveaux types d’équipements............................................174
1.3 Evolution de la gestion des ressources humaines.......................... 174
1.3.1 Organiser des formations spécialisées...............................................174
1.3.2 Créer des équipes pluridisciplinaires..................................................174
1.3.3 Distinguer qualification et compétence..............................................175
1.3.4 Organiser de nouvelles formations : coordonnateurs de projets........175
1.3.5 Améliorer l’employabilité actuelle des diplômés ...............................175
2. Accessibilité .............................................................................. 176
2.1 Gestion de l’information ....................................................................... 176
2.1.1 Créer un observatoire régional des pratiques seniors ........................176
2.1.2 Lancer des campagnes d’information .................................................176
2.1.3 Coordonner l’information au niveau intercommunal ..........................177
2.1.4 Créer une agence régionale de coordination des acteurs ..................177
2.1.5 Adapter la communication de l’offre vers les seniors ........................178
2.2 Incitations financières .......................................................................... 179
2.2.1 Etablir une nouvelle grille de critères pour l’éligibilité à subventions
publiques .....................................................................................................179
2.2.2 Adapter les contrats d’assurances .....................................................179
2.2.3 Evaluer la désutilité sociale évitée .....................................................179
2.3 Incitations médicales............................................................................ 180
2.3.1 Sensibiliser les médecins (prescriptions) ...........................................180
2.3.2 Adapter le certificat médical de non contre indication à la pratique
sportive ........................................................................................................180
2.4 Mise à disposition et adaptations d’équipements .......................... 181
2.4.1 Maîtriser son propre équipement .......................................................181
2.4.2 Adapter les équipements polyvalents ................................................181
2.5 Mobilité – transports ............................................................................. 182
2.5.1 Accompagner physiquement les seniors ............................................182
2.5.2 Favoriser le covoiturage ......................................................................182
2.5.3 Adapter les transports collectifs.........................................................182
2.5.4 Respecter le principe de proximité .....................................................182
3. Convivialité ................................................................................. 183
3.1 Insertion des structures d’offre ........................................................... 183
3.1.1 Créer des clubs house insérés dans des structures existantes ..........183
3.1.2 Créer des structures ouvertes sur une grande amplitude horaire ......183
3.1.3 Eviter la stigmatisation .......................................................................183
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Partie 2 : Perspectives de développement
B - PRECONISATIONS
3.2 Animations globales.............................................................................. 184
3.2.1 Favoriser les événements festifs hors sport .......................................184
3.2.2 Offrir des produits globaux .................................................................184
3.3 Culture de convivialité .......................................................................... 185
3.3.1 Evacuer la performance ......................................................................185
3.3.2 Motiver à la pratique sur des bases de convivialité ...........................185
3.4 Insertion des bénévoles ....................................................................... 185
3.4.1 Encourager l’engagement au service de l’intérêt général ..................185
3.4.2 Confier des responsabilités de gestion associative ...........................186
3.4.3 Susciter l’investissement dans l’encadrement / l’accompagnement
sportif...........................................................................................................186
3.4.4 Accompagner les initiatives d’amélioration du cadre de pratique .....186
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Table
des matières
Observatoire du sport en territoires limousins
ETUDE DE TERRITOIRES SUR LE SPORT ET LES SENIORS
PARTIE 1 : DIAGNOSTICS TERRITORIAUX
A- ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE « SPORT SANTE BIEN ETRE » .. 6
1. Au sein du réseau sanitaire et social ........................................ 7
1.1 Les Ateliers Equilibre proposés par les Caisses primaires
d’assurance maladie .......................................................................................... 8
1.2 Investissement des kinésithérapeutes .................................................. 9
1.3 Quelques dispositifs proposés par les mutuelles ............................... 9
1.3.1 L’Atelier Corps et Mémoire proposé par la Mutualité française............9
1.3.2 La Mutuelle Sociale Agricole (MSA) et le programme PIED ................10
2. Au sein du mouvement sportif................................................... 12
2.1 Exemple de clubs omnisports limougeauds....................................... 12
2.1.1 Le cyclotourisme pour lutter contre la sédentarité ...............................12
2.1.2 Du tennis associé au stretching ...........................................................13
2.1.3 Le public « Seniors » de l’ASPTT-Limoges ............................................14
2.1.4 Des activités péri-sportives, facteur de santé ......................................17
2.2 Action de l’EPGV en faveur de la santé des 60-75 ans ..................... 18
2.2.1 Description des services sportifs proposés aux seniors .......................18
2.2.2 Description des moyens ........................................................................20
2.2.3 Pour les plus vulnérables, quelques associations d’activité physique
adaptée ..........................................................................................................26
2.2.4 Description des seniors pratiquants EPGV en Haute-Vienne / à Limoges
.......................................................................................................................27
2.3 Une amorce de politique sport-santé vers les seniors initiée par le
comité régional de judo................................................................................... 29
2.4 Fédération Française pour l’Entraînement Physique dans le Monde
Moderne-Sports pour tous .............................................................................. 30
3. Au sein de collectivités territoriales ....................................... 32
3.1 Les Printemps Sportifs : une initiative d’ampleur innovante et
complémentaire ................................................................................................ 32
3.1.1 Les seniors choisissent une formule mais pas les activités .................32
3.1.2 Un bilan positif......................................................................................33
3.1.3 Une passerelle vers le mouvement sportif ...........................................34
3.2 Les Clubs Seniors : un fonctionnement rôdé ...................................... 34
3.3 Les équipements sportifs mis à disposition du plus grand nombre ..
..................................................................................................................... 35
3.4 Extra-territoire : une Instance de Coordination Gérontologique
axée Sport-Santé .............................................................................................. 37
4. Au sein d’organisations privées ............................................... 38
4.1 Les établissements et résidences collectives accueillant des
seniors................................................................................................................. 38
4.1.1 Quelles activités physiques ? ...............................................................38
4.1.2 Le public ................................................................................................40
Observatoire du sport en territoires limousins
ETUDE DE TERRITOIRES SUR LE SPORT ET LES SENIORS
4.2 Les salles de remise en forme............................................................... 40
4.3 Divers organismes privés ....................................................................... 42
4.3.1 Les associations d’aide à domicile .......................................................42
4.3.2 Les caisses de retraites et de prévoyance............................................42
4.3.3 Le programme Age en Mouvement porté par l’association pour la
promotion de la gériatrie en Limousin ...........................................................42
4.3.4 Le programme « La Tête et les jambes » proposé par l’Association
Sport et Médecine 19 ....................................................................................44
4.3.5 SIEL bleu : un acteur de prévention santé ? ..........................................44
5. Synthèse de l’offre Sport Santé Bien être............................... 46
6. Table des matière Sport Santé Bien être………………….49
B- ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE « SPORT LOISIR » ..................... 51
1. Au sein du mouvement sportif................................................... 52
1.1 Les sports d’adresse : performance, loisir & activité physique douce
..................................................................................................................... 52
1.1.1 La pétanque, au quotidien, entre amis .................................................52
1.1.2 Le tir sportif...........................................................................................54
1.1.3 Tennis et golf - une pratique individuelle à son rythme .......................58
1.1.4 Tennis de table : un senior pour les seniors … ...................................59
1.2 Les arts martiaux ....................................................................................... 60
1.2.1 Le Taï Chi Chuan & Qiqong : porte d’entrée à d’autres activités
physiques et sportives ? ................................................................................60
1.2.2 Karaté & Judo : victimes de leurs images ? .........................................63
1.3 Les activités de détente, de souplesse et de renforcement
musculaire ......................................................................................................... 64
1.3.1 En gymnastique : concurrences internes / externes .............................66
1.3.2 Les activités dansées............................................................................68
1.4 Endurance & découverte touristique ...................................................... 69
1.4.1 Compétition au long cours ....................................................................69
1.4.2 Cyclotourisme ou cyclisme ? .................................................................72
1.4.3 La randonnée ou la marche ? ................................................................76
1.5 L’offre multisports ...................................................................................... 78
1.5.1 UFOLEP : multisports inter-générations..................................................78
1.5.2 La retraite sportive, la convivialité avant tout ......................................79
2
Les autres offres de loisirs sportifs.......................................... 83
2.1 Les associations socioculturelles et de loisirs ................................. 83
2.1.1 Clubs et associations de retraités ........................................................83
2.1.2 Associations culturelles et de loisirs ....................................................85
2.1.3 Accueil Ville de France .........................................................................87
2.2 Les salles de sport et de danse ............................................................. 88
2.2.1 Quelle place pour les seniors ? .............................................................88
2.2.2 Comment privilégier la convivialité ?....................................................89
2.3 Au sein de collectivités territoriales ................................................... 90
2.3.1 Les Instances de Coordination Gérontologiques (CCAS-CLIC)..............90
Observatoire du sport en territoires limousins
ETUDE DE TERRITOIRES SUR LE SPORT ET LES SENIORS
2.3.2 Les initiatives municipales ...................................................................91
3. Synthèse de l’offre Sport Loisir ................................................... 95
4. Table des matières Sport Loisir .............................................. 97
C- ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE « SPORT ET SOCIABILITE » .... 99
1. L’unité urbaine de Guéret : une offre plus diversifiée que la
demande ............................................................................................ 102
1.1 Une offre multi-formes .......................................................................... 102
1.1.1 Une diversité d’APS à moindre coût ...................................................102
1.1.2 Panel des équipements disponibles ...................................................103
1.1.3 Amplitude des créneaux horaires accessibles ...................................104
1.1.4 « Une initiative à suivre : RondiSport »...............................................105
1.2 Une demande limitée et concentrée .................................................. 106
1.2.1 Une prédilection pour les activités d’entretien ..................................106
1.2.2 Des habitudes fermement ancrées .....................................................108
1.2.3 Ni après la tombée de la nuit, ni pendant les heures de repas..........108
2. L’espace rural du Pays de Guéret........................................... 110
2.1 Caractéristiques de l’espace rural du Pays de Guéret .................. 110
2.1.1 Des déséquilibres démographiques qui pénalisent les communes
rurales ..........................................................................................................110
2.1.2 Une offre de services et d’équipement de proximité réduite .............112
2.1.3 Une offre limitée par un accès restreint aux équipements ................113
2.2 Une prédominance des activités d’entretien et de relaxation ..... 114
2.2.1 Quel positionnement des fédérations sportives sur les activités
d’entretien ? .................................................................................................114
2.2.2 La dynamique apportée par les programmes de prévention ..............117
2.2.3 Quelles suites à ces programmes ? ....................................................119
2.3 Des offres différenciées selon les communes................................. 121
2.3.1 Au sein de l’espace rural ....................................................................121
2.3.2 A proximité de l’unité urbaine de Guéret ...........................................121
2.4 Une amorce d’offres à domicile .......................................................... 122
3. Analyse territoriale spécifique : la ZUS de l’Aurence ........ 123
3.1 Des équipements non dédiés au public le plus proche ................. 123
3.2 Des politiques et actions mises en œuvre en priorité par l’entrée
«enfance» / «jeunesse» ................................................................................. 124
3.3 Ce qui fonctionne ................................................................................... 124
3.3.1 L’ALVAL : Gym adaptée prévention santé / Randonnée-convivialité .124
4. Synthèse de l’offre Sport et Sociabilité ................................ 129
5. Table des matières Sport et Sociabilité ............................... 131
Observatoire du sport en territoires limousins
ETUDE DE TERRITOIRES SUR LE SPORT ET LES SENIORS
PARTIE 2 : PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
A- PRINCIPALES TENDANCES LOURDES ................................... 133
1. Données sociodémographiques ............................................. 134
1.1 Evolutions générales ............................................................................. 134
1.1.1 Vieillissement territorial différencié ...................................................134
1.1.2 Vulnérabilité........................................................................................135
1.1.3 Gouvernance territoriale .....................................................................136
1.2 Données territoriales ............................................................................ 137
1.2.1 Vieillissement et autres variables socio-économiques (2006) ...........137
1.2.2 Vulnérabilité........................................................................................139
1.2.3 Gouvernance territoriale .....................................................................139
2. Pratiques sportives ................................................................... 140
2.1 La pratique sportive des seniors d’aujourd’hui en Limousin ........ 140
2.1.1 Principales caractéristiques des personnes interrogées ....................140
2.1.2 Les caractéristiques des seniors pratiquants sportifs ........................142
2.1.3 Les spécificités des seniors non pratiquants sportifs ........................146
2.2 Quelles évolutions pour les seniors de demain .............................. 148
2.2.1 Le sport, au service d’une bonne santé ..............................................148
2.2.2 Du changement dans les modalités de pratique sportive ..................148
2.2.3 Un décalage inévitable entre l’intention et la réalité .........................149
3. Décalage entre l’offre et la demande .................................... 151
3.1 Problématique Sport Santé Bien être ................................................ 151
3.1.1 Deux types de demandes : active / passive .......................................151
3.1.2 Difficile sensibilisation au « sport-santé » par le mouvement sportif 152
3.1.3 De nombreuses initiatives ponctuelles du réseau sanitaire et social 153
3.1.4 Un besoin d’offre continue et durable ................................................153
3.2 Problématique Sport Loisir .................................................................. 154
3.2.1 Une demande hétérogène dans un cadre convivial ............................154
3.2.2 Quelle viabilité pour la multiplicité d’offres multiformes ? ................155
3.3 Problématique Sport et Socialisation ............................................... 156
3.3.1 Défiance initiale de la demande vis-à-vis des APS ............................156
3.3.2 Une offre qui impose soit de s’adapter, soit de se déplacer ..............156
4. Hétérogénéité des situations d’emploi et de formation ..... 158
4.1 L’encadrement des pratiques sportives des seniors en Limousin .....
................................................................................................................... 158
4.1.1 Le salariat : un des statuts d’encadrement ........................................158
4.1.2 Spécificités de l’encadrement sportif salarié des seniors..................159
4.2 Quelques éléments concernant la formation à l’encadrement des
activités physiques des seniors .................................................................. 160
4.2.1 Les formations universitaires .............................................................160
4.2.2 Les formations Jeunesse & Sport.......................................................160
4.2.3 Les formations fédérales ....................................................................162
4.2.4 Des formations privées .......................................................................163
Observatoire du sport en territoires limousins
ETUDE DE TERRITOIRES SUR LE SPORT ET LES SENIORS
5. Table des matières « Tendances lourdes » .......................... 166
B- PRECONISATIONS ..................................................................... 167
1. Adaptation .................................................................................. 168
1.1 Réforme des structures d’offre ............................................................ 168
1.1.1 Prendre en compte la culture sportive passée des seniors ................168
1.1.2 Prendre en compte le rythme de vie spécifique des seniors ..............169
1.1.3 Ouvrir l’espace public aux seniors ......................................................170
1.1.4 Prendre en compte les besoins et attentes des seniors .....................171
1.1.5 Dépasser les problèmes de masses critiques ....................................172
1.2 Réforme des équipements .................................................................... 173
1.2.1 Répondre à la demande ......................................................................173
1.2.2 Adapter les créneaux horaires ............................................................173
1.2.3 Créer de nouveaux types d’équipements............................................174
1.3 Evolution de la gestion des ressources humaines.......................... 174
1.3.1 Organiser des formations spécialisées...............................................174
1.3.2 Créer des équipes pluridisciplinaires..................................................174
1.3.3 Distinguer qualification et compétence..............................................175
1.3.4 Organiser de nouvelles formations : coordonnateurs de projets........175
1.3.5 Améliorer l’employabilité actuelle des diplômés ...............................175
2. Accessibilité .............................................................................. 176
2.1 Gestion de l’information ....................................................................... 176
2.1.1 Créer un observatoire régional des pratiques seniors ........................176
2.1.2 Lancer des campagnes d’information .................................................176
2.1.3 Coordonner l’information au niveau intercommunal ..........................177
2.1.4 Créer une agence régionale de coordination des acteurs ..................177
2.1.5 Adapter la communication de l’offre vers les seniors ........................178
2.2 Incitations financières .......................................................................... 179
2.2.1 Etablir une nouvelle grille de critères pour l’éligibilité à subventions
publiques .....................................................................................................179
2.2.2 Adapter les contrats d’assurances .....................................................179
2.2.3 Evaluer la désutilité sociale évitée .....................................................179
2.3 Incitations médicales............................................................................ 180
2.3.1 Sensibiliser les médecins (prescriptions) ...........................................180
2.3.2 Adapter le certificat médical de non contre indication à la pratique
sportive ........................................................................................................180
2.4 Mise à disposition et adaptations d’équipements .......................... 181
2.4.1 Maîtriser son propre équipement .......................................................181
2.4.2 Adapter les équipements polyvalents ................................................181
2.5 Mobilité – transports ............................................................................. 182
2.5.1 Accompagner physiquement les seniors ............................................182
2.5.2 Favoriser le covoiturage ......................................................................182
2.5.3 Adapter les transports collectifs.........................................................182
2.5.4 Respecter le principe de proximité .....................................................182
Observatoire du sport en territoires limousins
ETUDE DE TERRITOIRES SUR LE SPORT ET LES SENIORS
3. Convivialité ................................................................................. 183
3.1 Insertion des structures d’offre ........................................................... 183
3.1.1 Créer des clubs house insérés dans des structures existantes ..........183
3.1.2 Créer des structures ouvertes sur une grande amplitude horaire ......183
3.1.3 Eviter la stigmatisation .......................................................................183
3.2 Animations globales.............................................................................. 184
3.2.1 Favoriser les événements festifs hors sport .......................................184
3.2.2 Offrir des produits globaux .................................................................184
3.3 Culture de convivialité .......................................................................... 185
3.3.1 Evacuer la performance ......................................................................185
3.3.2 Motiver à la pratique sur des bases de convivialité ...........................185
3.4 Insertion des bénévoles ....................................................................... 185
3.4.1 Encourager l’engagement au service de l’intérêt général ..................185
3.4.2 Confier des responsabilités de gestion associative ...........................186
3.4.3 Susciter l’investissement dans l’encadrement / l’accompagnement
sportif...........................................................................................................186
3.4.4 Accompagner les initiatives d’amélioration du cadre de pratique .....186
4. Table des matières « Préconisations » ................................. 187
Annexes
Annexe 1
Liste des personnes ressources interrogées
Annexe 2
Dossier de presse des Printemps sportifs de la
Ville de Limoges en 2009
Annexe 3
Questionnaire utilisé pour l’enquête réalisée
auprès des seniors
Annexe 4
Questionnaire utilisé pour l’enquête réalisée
auprès des actifs
Annexe 1
LISTE PERSONNES RESSOURCES INTERROGEES
Liste personnes ressources interrogées
Site
géographique
National
Thématiques
Sport & Senior
Caisse nationale de l’assurance vieillesse
Sport & Senior
Retraite sportive - Marie-Claude SERVAES
(DTN)
Sport & Senior
Familles Rurales - Mr HARTEREAU
Sport & Senior
CCMSA - Dr VAN BOCKSTAEL
Sport & Senior
CNSA - Mme KIEFFER
Sport & Senior
Kiné Ouest Prévention - Mr Christian
MIGNEN
Sport & Senior
Fédération des Kiné - Mr LEMERLE
Sport & Senior
SIEL Bleu
Sport & Senior
ARH - Limousin
Sport & Senior
CRAMCO - Mme CECCINA COPPEE
Sport & Senior
DRASS - Mme GUICHARD Catherine - Mme
ROY MARCOU
Sport & Senior
DRJS - Dr Cheipe
Sport & Senior
La Mutualité Française - Mme VANTENA
Sport & Senior
FF EP MM Sport pour tous - CTR Nathalie
HUGUENOT
Comité départemental Retraite sportive Mr Faye
CROS - Antoine Mellier
Sport & Senior
Profession Sport - Stéphane Viry
Sport & Senior
UFOLEP
Sport & Senior
Familles Rurales Limousin
Sport & Senior
ANIMAGINE
Sport & Senior
AGIRC ARRCO
Sport & Senior
CEMEA
Sport & Senior
Institut d’économie sociale et familiale
Sport & Senior
Petits Frères des Pauvres
Sport & Senior
UFCV
Sport & Senior
UNAF
Sport & Senior
Sport & Senior
Limousin
Structures et contacts
Annexe 1
Annexe 1
LISTE PERSONNES RESSOURCES INTERROGEES
Sport & Senior
UNIOPSS
Sport & Senior
Ligue régionale de Natation
Sport & Senior
Ligue régionale de Gymnastique
Sport & Senior
Ligue régionale de Escrime
Sport & Senior
Ligue régionale de Pétanque - Yves Delchet
Sport & Senior
Ligue régionale de Cyclotourisme
Sport & Senior
MSA - Mme CUVELIER
Sport & Senior
Ligue régionale de Judo
Ligue régionale de
Ligue régionale d’Athlétisme
Sport & Senior
Conseil régional
Sport & Senior
URCAM - Mme LEFEVRE-SCHMITT
Sport & Senior
MEDERIC (caisse retraite comp)
Sport & Senior
MORNE (caisse retraite comp)
Sport & Senior
AGRICA (caisse retraite comp)
Accessibilité / Isolement
rural
Accessibilité / Isolement
rural
Assistantes sociales MSA - Mme
JAMMOT
Santé
Stéphan MANDIGOUT - STAPS Limoges
Corrèze
Loisir / Mouvement sportif
Familles Rurales Corrèze
Creuse
Sport & Senior
SIEL Bleu – Dorian BANCELIN
Haute-Vienne
Sport & Senior
EPGV - Mme Mazière
Loisir / Mouvement sportif
Mairie - Brive - JF. Bourg
Loisir / Mouvement sportif
DDASS - 19
Loisir / Mouvement sportif
CAF - 19
Loisir / Mouvement sportif
DDJS - 19 - Jean-Bernard Nouaille
Loisir / Mouvement sportif
CDOS - 19 - Julien Bouhours
Loisir / Mouvement sportif
CLIC - 19
Communauté
d’agglomération
de Brive
Loisir / Mouvement sportif
Profession Sport - 19 - Mme Florence
Bergamasco
CCAS - 19
Loisir / Mouvement sportif
CG19 - social - Emeline Pellegrin
Loisir / Mouvement sportif
Communauté d'Agglo - Brive
Loisir / Mouvement sportif
Loisir / Mouvement sportif
Loisir / Mouvement sportif
Annexe 1
ASEPT - Mme ROUILLAC
Instance Coordination Gérontologique Brive
Centre & NE - Sylvie Lestrade
Instance Coordination Gérontologique Brive
NO - Mme Guillot
Annexe 1
LISTE PERSONNES RESSOURCES INTERROGEES
Loisir / Mouvement sportif
Loisir / Mouvement sportif
Pays de Guéret
Ville de Limoges
Instance Coordination Gérontologique Brive
SE-SO Marie-Christine Martins
Instance Coordination Gérontologique
Malemort - Arabelle Aurejac
Loisir / Mouvement sportif
CG 19 - Sport
Loisir / Mouvement sportif
CPAM - 19 - Mme FREMAUX
Loisir / Mouvement sportif
Centre médico-sportif de Brive
Accessibilité / Isolement
rural
Accessibilité / Isolement
rural
Accessibilité / Isolement
rural
Accessibilité / Isolement
rural
Accessibilité / Isolement
rural
Accessibilité / Isolement
rural
Accessibilité / Isolement
rural
Accessibilité / Isolement
rural
Accessibilité / Isolement
rural
Accessibilité / Isolement
rural
DDASS - 23
CG - 23 - JJ Mavinier
CAF - 23
DDJS - 23 - Marinette Berger
CDOS - 23
CCAS - 23 - Mme Renon
CLIC - 23
CG 23 - Social - Isabelle Berroyer
Sylvie SIMONET - animatrice PIED et
EPMM en Creuse
CPAM - 23 - Mr PASCAUD
Santé / isolement urbain
DDASS - 87
Santé / isolement urbain
Ville de Limoges - Bernadette Guy
Loisir / Mouvement sportif
CAF - 87
Santé / isolement urbain
DDJS - 87 - Céline Desson - Sabine Villard
Santé / isolement urbain
CDOS - 87 - Lionel Faucher
Santé / isolement urbain
CCAS - 87
Santé / isolement urbain
CLIC - 87
Santé / isolement urbain
CG87 - Sport
Santé / isolement urbain
CG 87 - Social
Santé / isolement urbain
Santé / isolement urbain
Santé / isolement urbain
Santé / isolement urbain
Stéphan MEYER - Médecin coordonnateur
maison de retraite Limoges
Ecole de kiné de l'APSA - Directeur Mr
Morizio
Philippe VERGER - Directeur du pole
gérontologique CHU Limoges
CPAM - 87 - Mme GOURAUD
Annexe 1
Annexe 2
DOSSIER DE PERSSE DES PRINTEMPS SPORTIFS EN 2009
Les Printemps sportifs en 2009
Annexe 2
Annexe 2
DOSSIER DE PERSSE DES PRINTEMPS SPORTIFS EN 2009
Annexe 2
Annexe 2
DOSSIER DE PERSSE DES PRINTEMPS SPORTIFS EN 2009
Annexe 2
Annexe 2
DOSSIER DE PERSSE DES PRINTEMPS SPORTIFS EN 2009
Annexe 2
Annexe 2
DOSSIER DE PERSSE DES PRINTEMPS SPORTIFS EN 2009
Annexe 2
Annexe 2
DOSSIER DE PERSSE DES PRINTEMPS SPORTIFS EN 2009
Annexe 2
Annexe 3
QUESTIONNAIRE SENIOR
Questionnaire Senior
Age :
Sexe : H / F
Ancienne profession :
Employé
Ouvriers
Profession intermédiaire
Artisan, commerçant
Cadres supérieur
Retraité
Agriculteur
Chômeur
Autres : _______________________________________________
Type d’hébergement : Collectif / Appartement / Maison
Quartier :
Situation familiale : célibataire / marié / veuf
1. Pratiquez-vous une activité physique ou sportive (marche, vélo,
piscine….)?
Oui / non
QUESTION POSEE AUX PRATIQUANTS
2. Quel est votre volume de pratique ?
____________ h / semaine et/ou ____________ minutes / jour
3. Quelles activités pratiquez-vous?
4. Quelles sont vos motivations pour pratiquer ?
1.Le plaisir / loisir ;
2.Le bien-être / santé / Médication ;
3.L’entretien physique ;
4.La compétition ;
5.Le lien social ;
6.Profiter de l’environnement ;
7.une occasion particulière (voyage)
5. Dans quelle institution pratiquez-vous ?
1.dans une association (sportive, culturelle, retraités)
2.dans une salle de sport ou club privé
3.dans un organisme public
4.hors de toute institution
6. A quel endroit pratiquez-vous ?
1.dans votre habitation
2.dans la nature
3.en ville
4.dans un équipement public
7. Avec qui pratiquez-vous ?
1.seul
3.avec des pratiquants de tout âge
5.sans éducateur
2.avec des pratiquants de votre âge
4.avec un éducateur
Annexe 3
Annexe 3
QUESTIONNAIRE SENIOR
8. (Si pratique encadrée), Etes-vous satisfait de l’encadrement proposé
pour cette activité ?
1.Oui 2.non
8.(Si pratique seul), Souhaiteriez-vous être encadré pour votre pratique ?
1.Oui 2.non
9. Comment avez-vous connu ce lieu, cette activité ?
1.bouche à oreille
2.publicité
3.journaux/radio
4.passé sportif
10. Etes-vous adhérent dans un club ou client d’une salle privée ?
1.Oui (club)
2.Oui (salle privée)
3.non
11. Quel est le coût annuel que vous consacré à la pratique de cette
activité ? (équipement, transport, habillement, cotisation)
1.moins de 100 € 2.de 100 à 500 €
3.au delà de 500 €
12. Participez-vous à des manifestations sportives de masse (type rando
UFOLEP…) ?
1.Oui
2.non
13. Pourquoi ?
____________________________________________________________
14. Etes-vous satisfait de l’offre sportive proposée aux seniors ?
1.Oui 2.non
15. Pourquoi ?
____________________________________________________________
16.AUJOURD’HUI, vos attentes en tant que sportifs sont-elles satisfaites
par les différentes structures qui proposent des activités ? (compétitions
adaptées, mixité des publics, activités encadrées par des spécialistes…)
1.Oui 2.non
17. Pourquoi ?
____________________________________________________________
18. Quels sont vos besoins et envies AUJOURD’HUI dans le cadre d’une
pratique physique et sportive ?
____________________________________________________________
19. Souhaiteriez-vous pratiquer plus ?
1.Oui 2.non
Annexe 3
Annexe 3
QUESTIONNAIRE SENIOR
20. Quelles sont les principales difficultés qui vous limitent AUJOURD’HUI
dans votre pratique ?
1.Activité trop coûteuse ; 2.Vous n’aimez pas l’activité sportive ; 3.Vous n’osez pas
aller dans une structure spécialisée ; 4.Vous ne savez pas à qui vous adresser ;
6.Etat de santé ; 7.Contraintes familiales ; 8.D’autres centres d’intérêt ; 9.Perte de
plaisir ; 10.Problème d’accessibilité ; 11.Pas assez de temps ; 12.Distance, temps
de transport ;13.Manque d’offre qui corresponde à vos besoins ; 14.Age
Question relative au passé de la personne interrogée
Avant d’être retraité…
21. Habitiez-vous à Limoges / Brive / Guéret ?
1.Oui 2.non
22. Si oui, où habitiez-vous ?
1.zone rural 2.zone urbaine 3.Hors de la région
4.En Limousin
23. Pratiquiez-vous une activité physique ou sportive ?
1.Oui 2.non
24. Si non, Pourquoi ? (fin du questionnaire)
1.Activité trop coûteuse ; 2.Vous n’aimez pas l’activité sportive ;
3.Vous n’osez pas aller dans une structure spécialisée ; 4.Vous ne
savez pas à qui vous adresser ; 6.Etat de santé ; 7.Contraintes
familiales ; 8.D’autres centres d’intérêt ; 9.Perte de plaisir ;
10.Problème d’accessibilité ; 11.Pas assez de temps ; 12.Distance,
temps de transport
25. Si oui, laquelle
26. A quelle fréquence ?
1.régulièrement
2.occasionnellement
27. Quelles étaient vos motivations pour pratiquer ?
(1.Le plaisir / loisir ; 2.Le bien-être / santé / Médication ; 3.L’entretien
physique ; 4.La compétition ; 5.Le lien social ; 6.Profiter de
l’environnement ; 7.une occasion particulière (voyage))
28. Etiez-vous licencié ?
1.Oui 2.non
29. Etiez-vous adhérent à un club ou client d’une salle de sport
privée?
1.Oui 2.non
30. Avez-vous déjà été bénévole actif au sein d’un club ?
1.Oui 2.non
Annexe 3
Annexe 3
QUESTIONNAIRE SENIOR
31. Avez-vous des remarques ou des souhaits à formuler ?
QUESTIONS POSEES AUX NON PRATIQUANTS
2. Pourquoi ne pratiquez-vous pas ou plus?
(1.Activité trop coûteuse ; 2.Vous n’aimez pas l’activité sportive ; 3.Vous
n’osez pas aller dans une structure spécialisée ; 4.Vous ne savez pas à
qui vous adresser ; 6.Etat de santé ; 7.Contraintes familiales ;
8.Contraintes professionnelles ; 9.D’autres centres d’intérêt ; 10.Perte
de plaisir ; 11.Problème d’accessibilité ; 12.Pas assez de temps ;
13.Distance, temps de transport ; 14.Offre non adaptée)
Question relative au futur de la personne interrogée
Avant d’être retraité…
3. Habitiez-vous Limoges / Brive / Guéret ?
1.Oui 2.non
4. Si non, Où habitiez-vous ?
1.zone rural 2.zone urbaine 3.Hors de la région
4.En Limousin
5. Pratiquiez-vous une activité physique ou sportive ?
1.Oui 2.non
6. Si non, Pourquoi ? (aller à la question 12)
(1.Activité trop coûteuse ; 2.Vous n’aimez pas l’activité sportive ;
3.Vous n’osez pas aller dans une structure spécialisée ; 4.Vous ne savez
pas à qui vous adresser ; 6.Etat de santé ; 7.Contraintes familiales ;
8.D’autres centres d’intérêt ; 9.Perte de plaisir ; 10.Problème
d’accessibilité ; 11.Pas assez de temps ; 12.Distance, temps de transport)
6. Si oui, lesquelles ?
7. A quelle fréquence ?
1.régulièrement
2.occasionnellement
8. Quelles étaient vos motivations pour pratiquer ?
(1.Le plaisir / loisir ; 2.Le bien-être / santé / Médication ; 3.L’entretien
physique ; 4.La compétition ; 5.Le lien social ; 6.Profiter de
l’environnement ; 7.une occasion particulière (voyage))
Annexe 3
Annexe 3
QUESTIONNAIRE SENIOR
9.Etiez-vous licencié ?
1.Oui 2.non
10. Etiez-vous adhérent à un club ou client d’une salle de sport
privée?
1.Oui 2.non
11. Avez-vous déjà été bénévole actif au sein d’un club ?
1.Oui 2.non
12. Quels seraient vos besoins et envies aujourd’hui pour pratiquer une
activité physique et sportive ?
13. Avez-vous des remarques ou des souhaits à formuler ?
Annexe 3
Annexe 4
QUESTIONNAIRE ACTIF
Questionnaire Actif
Age :
Sexe : H / F
Profession :
Employé
Ouvriers
Profession intermédiaire
Artisan, commerçant
Cadres supérieur
Retraité
Agriculteur
Chômeur
Autres : _______________________________________________
Type d’hébergement : Collectif / Appartement / Maison
Quartier :
Situation familiale : célibataire / marié / veuf
1. Pratiquez-vous une activité physique ou sportive ( marche, vélo,
piscine….)?
Oui / non
QUESTION POSEE AUX PRATIQUANTS
2. Quel est votre volume de pratique ?
____________ h / semaine et/ou ____________ minutes / jour
3. Quelles activités pratiquez-vous?
4. Quelles sont vos motivations pour pratiquer ?
1.Le plaisir / loisir ;
2.Le bien-être / santé / Médication ;
3.L’entretien physique ;
4.La compétition ;
5.Le lien social ;
6.Profiter de l’environnement ;
7.une occasion particulière (voyage)
5. Dans quelle institution pratiquez-vous ?
1.dans une association (sportive, culturelle, retraités)
2.dans une salle de sport ou club privé
3.dans un organisme public
4.hors de toute institution
6. A quel endroit pratiquez-vous ?
1.dans votre habitation
2.dans la nature
3.en ville
4.dans un équipement public
7. Avec qui pratiquez-vous ?
1.seul
3.avec des pratiquants de tout âge
5.sans éducateur
2.avec des pratiquants de votre âge
4.avec un éducateur
Annexe 4
Annexe 4
QUESTIONNAIRE ACTIF
8. Comment avez-vous connu ce lieu, cette activité ?
1.bouche à oreille
2.publicité
3.journaux/radio
4.passé sportif
9. Avez-vous déjà été adhérent dans un club ou client d’une salle privée ?
1.Oui (club)
2.Oui (salle privée)
3.non
10. Avez-vous déjà été licencié ?
1.Oui
A quelle fédération : _______________
2.non
11. Avez-vous déjà été bénévole actif au sein d’un club ?
1.Oui 2.non
12. Quel est le coût annuel que vous consacré à la pratique de cette
activité ? (équipement, transport, habillement, cotisation)
1.moins de 100 € 2.de 100 à 500 €
3.au delà de 500 €
13. Participez-vous à des manifestations sportives de masse (type rando
UFOLEP…) ?
1.Oui
2.non
14. Pourquoi ?
____________________________________________________________
____________________________________________________________
Question relative au futur de la personne interrogée
15. Quand vous serez à la retraite,
16. Avez-vous l’intention de déménager ?
1.Oui 2.non
17. Si oui, pour habiter où ?
1.zone rural 2.zone urbaine 3.Hors de la région
4.En Limousin
18. Pensez-vous pratiquer une activité physique ou sportive ?
1.Oui 2.non
19. Si non, Pourquoi ? (fin du questionnaire)
1.Activité trop coûteuse ; 2.Vous n’aimez pas l’activité sportive ;
3.Vous n’osez pas aller dans une structure spécialisée ; 4.Vous ne
savez pas à qui vous adresser ; 6.Etat de santé ; 7.Contraintes
familiales ; 8.D’autres centres d’intérêt ; 9.Perte de plaisir ;
10.Problème d’accessibilité ; 11.Pas assez de temps ; 12.Distance,
temps de transport
20. Si oui, à quelle fréquence ?
1.régulièrement
2.occasionnellement
21.Pensez-vous que la retraite modifiera votre pratique
sportive ?
1.Oui 2.non
Annexe 4
Annexe 4
QUESTIONNAIRE ACTIF
22. Si oui, en quoi ?
23. Dans quel cadre pensez-vous exercer cette pratique ?
1.seul ; 2.entre amis ;3.dans un club ou association sportive ; 4.dans
des salles privées ; 5.avec un coach ou entraîneur particulier ; 6.dans
le cadre de programmes proposés par les collectivités (printemps
sportifs par exemple)
24. A votre avis, quelles pourraient être vos motivations pour
pratiquer ?
1.Le plaisir / loisir ;
2.Le bien-être / santé / Médication ;
3.L’entretien physique ; 4.La compétition ;
5.Le lien social ;
6.Profiter de l’environnement)
25. Pensez-vous que vos besoins et envies seront différents de
ceux d’AUJOURD’HUI ?
25. En quoi ?
26. A votre avis, quelles pourraient être les principales
difficultés qui vous limiteraient dans votre pratique ?
1.Activité trop coûteuse ; 2.Vous n’aimez pas l’activité sportive ;
3.Vous n’osez pas aller dans une structure spécialisée ; 4.Vous ne
savez pas à qui vous adresser ; 6.Etat de santé ; 7.Contraintes
familiales ; 8.D’autres centres d’intérêt ; 9.Perte de plaisir ;
10.Problème d’accessibilité ; 11.Pas assez de temps ; 12.Distance,
temps de transport ;13.Manque d’offre qui corresponde à vos besoins ;
14.Age)
27.Avez-vous des remarques ou des souhaits à formuler ?
Annexe 4
Annexe 4
QUESTIONNAIRE ACTIF
QUESTIONS POSEES AUX NON PRATIQUANTS
2. Pourquoi ne pratiquez-vous pas ou plus?
(1.Activité trop coûteuse ; 2.Vous n’aimez pas l’activité sportive ; 3.Vous
n’osez pas aller dans une structure spécialisée ; 4.Vous ne savez pas à
qui vous adresser ; 6.Etat de santé ; 7.Contraintes familiales ;
8.Contraintes professionnelles ; 9.D’autres centres d’intérêt ; 10.Perte
de plaisir ; 11.Problème d’accessibilité ; 12.Pas assez de temps ;
13.Distance, temps de transport ; 14.Offre non adaptée)
Question relative au futur de la personne interrogée
3.Quand vous serez à la retraite,
3. Avez-vous l’intention de déménager ?
1.Oui 2.non
4. Si oui, pour habiter où ?
1.zone rural 2.zone urbaine 3.Hors de la région
4.En Limousin
5. Pensez-vous pratiquer une activité physique ou sportive ?
1.Oui 2.non
6. Si non, Pourquoi ? (fin du questionnaire)
(1.Activité trop coûteuse ; 2.Vous n’aimez pas l’activité sportive ; 3.Vous
n’osez pas aller dans une structure spécialisée ; 4.Vous ne savez pas à
qui vous adresser ; 6.Etat de santé ; 7.Contraintes familiales ; 8.D’autres
centres d’intérêt ; 9.Perte de plaisir ; 10.Problème d’accessibilité ;
11.Pas assez de temps ; 12.Distance, temps de transport)
6. Si oui, laquelle ?
7. A quelle fréquence ?
1.régulièrement
2.occasionnellement
8. Dans quel cadre pensez-vous exercer cette pratique ?
(1.seul ; 2.entre amis ;3.dans un club ou association sportive ; 4.dans
des salles privées ; 5.avec un coach ou entraîneur particulier ; 6.dans le
cadre de programmes proposés par les collectivités (printemps sportifs
par exemple)
10. A votre avis, quelles pourraient être vos motivations pour
pratiquer ?
(1.Le plaisir / loisir ; 2.Le bien-être / santé / Médication ; 3.L’entretien
physique ; 4.La compétition ; 5.Le lien social ; 6.Profiter de
l’environnement)
11. Pensez-vous que vos besoins et envies seront différents de
ceux d’AUJOURD’HUI ?
Annexe 4
Annexe 4
QUESTIONNAIRE ACTIF
12. En quoi ? Dans quelle mesure ?
13. A votre avis, quelles pourraient être les principales
difficultés qui vous limiteraient dans votre pratique ?
(1.Activité trop coûteuse ; 2.Vous n’aimez pas l’activité sportive ;
3.Vous n’osez pas aller dans une structure spécialisée ; 4.Vous ne
savez pas à qui vous adresser ; 6.Etat de santé ; 7.Contraintes
familiales ; 8.D’autres centres d’intérêt ; 9.Perte de plaisir ;
10.Problème d’accessibilité ; 11.Pas assez de temps ; 12.Distance,
temps de transport ;13.Manque d’offre qui corresponde à vos besoins ;
14.Age)
14. Avez-vous des remarques ou des souhaits à formuler ?
Annexe 4
Etude réalisée par Jean-Jacques GOUGUET, Sabine CHAVINIER
et Nathalie HENAFF
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e
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Résumé
Résumé
Le vieillissement de la population est en train de devenir un enjeu majeur de
société du fait de son ampleur croissante. A l’échelle régionale, le Limousin fait
partie des territoires qui accueillent une part importante de personnes de plus de
60 ans : 28% en 2005 et ce pourcentage devrait s’approcher de 36 % en 2030, avec
des variations entre espace rural et espace urbain.
Au regard de ce constat, il apparaissait primordial pour les acteurs du Limousin
en lien avec le monde sportif d’avoir un outil qui leur permette de mieux appréhender les réalités de la problématique sport et senior. L’étude réalisée dans le
cadre de l’Observatoire du sport en territoires limousins propose :
- Une première partie « Diagnostics territoriaux » dans laquelle est présenté un
état des lieux de l’offre d’activités physiques et sportives proposée aux seniors.
Compte-tenu de l’étendue du champ de la thématique, il a été choisi d’étudier
trois sous-thèmes (sport-santé bien être ; sport-loisir ; sport et sociabilité) sur trois
territoires (la ville de Limoges ; l’agglomération de Brive ; le Pays de Guéret).
- Une deuxième partie «Perspectives de développement» dans laquelle figure une
analyse des principales tendances lourdes. Dans un second temps, des préconisations sont proposées sous la forme de trois grandes catégories :
• Adaptation, ou comment répondre aux décalages constatés entre les
offres existantes et les demandes spécifiques des seniors ?
• Accessibilité, ou comment améliorer l’accès des seniors aux pratiques
sportives, quels que soient les motifs de leur non participation ?
• et Convivialité ou comment promouvoir le caractère ludique et convivial de la pratique sportive et évacuer la seule performance physique ?