dossier de presse difret

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dossier de presse difret
DIFRET
Un film de Zeresenay Berhane Mehari
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Ad Vitam présente
Sundance - Prix du Public
Berlin Panorama - Prix du public
Valenciennes - Prix du jury
DIFRET
UN FILM DE ZERESENAY BERHANE MEHARI
AVEC MERON GETNET ET TIZITA HAGERE
PRODUIT PAR ANGELINA JOLIE
ETHIOPIE • 2014 • Couleur • Durée : 1H39 • Format: 1.85 - DCP
SORTIE LE 8 JUILLET 2015
DISTRIBUTION
RELATIONS PRESSE
AD VITAM
71, rue de la Fontaine au Roi – 75011 Paris
[email protected]
Tél. : 01 46 34 75 74
Le Public Système Cinéma
Alexis Delage-Toriel & Clément Rébillat
40 rue Anatole France – 92594 Levallois-Perret
[email protected]
[email protected]
Tél : 01 41 34 21 26
Matériel presse téléchargeable sur
www.advitamdistribution.com
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DIFRET
Un film de Zeresenay Berhane Mehari
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SYNOPSIS
A trois heures de route d’Addis Abeba, Hirut, 14 ans, est kidnappée sur le chemin de l’école:
une tradition ancestrale veut que les hommes enlèvent celles qu’ils veulent épouser.
Mais Hirut réussit à s’échapper en tuant son agresseur.
Accusée de meurtre, elle est défendue par une jeune avocate, pionnière du droit des femmes
en Ethiopie.
Leur combat pour la justice commence, mais peut-on défier une des plus anciennes traditions?
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DIFRET
Un film de Zeresenay Berhane Mehari
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« Ce film représente un moment fort dans le rayonnement artistique de l’Ethiopie ! Il s'appuie
sur la richesse de la culture éthiopienne et montre comment d'importants progrès juridiques
peuvent être réalisés dans le respect de la culture locale. C'est une histoire qui donne de
l'espoir pour l'avenir de l'Ethiopie et pour d'autres pays où d'innombrables filles grandissent
sans pouvoir faire appel à la loi pour les protéger, et qui montre comment le courage
d'individus peut éveiller la conscience d'une société».
Angelina Jolie – Productrice exécutive de DIFRET
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DIFRET
Un film de Zeresenay Berhane Mehari
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Entretien avec Zeresenay Berhane Mehari
Comment l'aventure a-t-elle démarré ?
Tout a commencé en 2005 : alors que j'avais terminé mes études de cinéma aux États-Unis
depuis deux ou trois ans, j'étais de retour en Éthiopie pour la troisième fois depuis mon départ
en 1996. Je prenais un verre chez un ami qui m'a conseillé de faire un film sur sa sœur, Meaza
Ashenafi, quand il a découvert que j'étais réalisateur. À ce moment-là, je n'avais pas la
moindre idée de qui il s'agissait ! En rentrant à Los Angeles, j'ai fait des recherches sur
Internet et je me suis rendu compte qu'il existait des milliers de pages sur son parcours,
l'association qu'elle avait créée et les résultats concrets qu'elle avait obtenus. Ce qui m'a
frappé d'emblée, c'est qu'elle avait fondé la toute première association entièrement consacrée à
la protection des jeunes femmes et des enfants. J'ai aussitôt été séduit par cette jeune femme,
intelligente, belle et courageuse, qui osait s'attaquer à des traditions ancestrales et qui voulait
faire évoluer la loi.
Quelle a été l'étape suivante ?
J'ai bien entendu souhaité la rencontrer et je suis reparti en Éthiopie dans ce but : quand j'ai
fait sa connaissance, je lui ai dit que je souhaitais consacrer un film à sa vie. Au départ, elle
s'est montrée sceptique : non seulement j'étais moi-même éthiopien, mais surtout j'étais un
homme ! Je lui ai alors montré toute la documentation que j'avais réunie sur des associations
comparables à la sienne dans d'autres pays et elle a peu à peu changé d'avis. Elle m'a demandé
ce dont j'avais besoin et je lui ai répondu que j'aimerais avoir accès à toutes les affaires qu'elle
avait traitées et comprendre comment elle était devenue cette militante insoumise. En 2008,
après trois ans de recherches, j'ai écrit la première version du scénario. En 2009, nous avons
commencé à chercher des financements. Le film a été tourné en 2012 et en 2014, nous l'avons
présenté dans plusieurs festivals. Cela a été un vrai parcours du combattant…
Justement, comment avez-vous monté le projet ?
Le plus long a été la recherche de financements. Nous avons eu plusieurs propositions, à
Hollywood et en Europe, mais assorties de conditions : on me demandait notamment de
tourner en anglais avec des comédiens célèbres. Pour moi, il était hors de question de
transiger là-dessus : je tenais à tourner en Éthiopie, en langue amharique, avec des acteurs
éthiopiens car il était essentiel que tous ceux qui ont été confrontés aux situations dépeintes
dans le film s'y reconnaissent. Il fallait que les Éthiopiens se voient à l'écran. Au bout du
compte, j'ai eu la chance de rencontrer des gens très engagés qui ont compris ma démarche et
qui m'ont permis de faire le film tel que je l'avais envisagé au départ. Pour autant, en
démarrant le tournage, je n'avais pas encore totalement bouclé le budget et, un an plus tard,
j'ai dû rechercher des fonds complémentaires pour la postproduction.
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Un film de Zeresenay Berhane Mehari
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Pourquoi le parcours de Meaza et de Hirut vous a-t-il autant touché ?
En tant que scénariste et réalisateur, je suis toujours en quête d'histoires humaines. Et je
m'intéresse aux questions de société et aux gens qui cherchent à faire bouger la politique et la
justice. Pour moi, il ne s'agissait pas tant de parler des traditions ou de l'affaire de Hirut que
de m'interroger sur l'état d'esprit des personnages : qu'est-ce qui a poussé cette jeune fille à
refuser de se plier à des coutumes ancestrales ? Pourquoi Meaza a-t-elle fondé son
association? Quand on rencontre des êtres qui vous touchent, on sait que c'est leur histoire – et
les obstacles qui se dressent sur leur route – qu'il faut raconter. C'est en m'attachant à cette
dimension humaine que le spectateur peut s'identifier à mes personnages.
L'affaire de Hirut a eu lieu en 1996, année où vous avez quitté l'Éthiopie…
C'était un événement majeur dont tout le monde parlait en Éthiopie et qui était relayé par
l'ensemble des médias. Or, il s'est produit cinq ou six mois après mon départ pour les ÉtatsUnis. Je souhaitais donc, d'une certaine façon, revivre cet événement que j'avais manqué : je
me suis demandé si j'aurais fait partie des manifestants hostiles au ministre de la Justice ou, à
l'inverse, si je m'en serais moqué, considérant qu'il s'agissait de traditions rurales et éloignées
de mes préoccupations. En faisant mes recherches, je me suis aperçu que si ces deux femmes
avaient contribué à bousculer les mentalités en Éthiopie, elles étaient aujourd'hui plus ou
moins tombées dans l'oubli. Grâce au film, on pouvait donner une deuxième vie à leur combat
et sensibiliser de nouvelles générations à leur action, d'autant plus que le gouvernement actuel
est très focalisé sur les problématiques liées aux femmes.
À quel moment la loi a-t-elle évolué ?
En 2004, le code pénal a été révisé : depuis cette date, les enlèvements et les viols sont
passibles de 15 ans d'emprisonnement. Malgré tout, le nombre de jeunes filles enlevées n'a
pas baissé de manière significative. Par exemple, au cours des dix années qui ont suivi
l'affaire, aucune fille n'a été enlevée dans le village de Hirut. Mais partout ailleurs dans les
campagnes, entre 40 et 45% des jeunes filles étaient encore enlevées pour être mariées de
force au début des années 2000. Aujourd'hui, ces chiffres ont baissé et j'aimerais que le
phénomène disparaisse totalement, même s'il faudra sans doute une quarantaine d'années pour
y parvenir. Du coup, parallèlement au film, j'ai senti le besoin d'accomplir mon devoir de
citoyen éthiopien en informant les gens. Car même s'il existe un appareil juridique, l'Éthiopie
est une société extrêmement patriarcale et les jeunes filles ignorent l'existence des lois et ne
savent pas vers qui se tourner en cas de besoin.
Vous ne vous êtes pas heurté à des difficultés au cours de vos recherches ?
Je dois dire que tous ceux que j'ai rencontrés m'ont volontiers apporté leur aide : les
différentes administrations et ministères m'ont ouvert leurs portes et autorisé à consulter tous
les documents dont j’avais besoin, y compris les rapports judiciaires. J'en ai même profité
pour me rendre dans les commissariats afin de poser toutes sortes de questions et m'imprégner
des lieux qui n'ont pas beaucoup changé depuis les années 90. Il faut dire que la grande
majorité des films tournés en Éthiopie sont des comédies sentimentales et que mes
interlocuteurs pensaient donc que j'allais réaliser un documentaire. Pour autant, j'étais
convaincu qu'ils seraient impressionnés de retrouver Meaza interprétée, dans un film de
fiction, par l'une des comédiennes les plus populaires du pays.
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Un film de Zeresenay Berhane Mehari
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Le film adopte un point de vue féministe. Avez-vous cherché à dénoncer les
communautés les plus traditionnalistes ?
J'ai grandi entouré de mes trois frères et de mes trois sœurs. Mes parents se sont rencontrés
très jeunes et travaillent ensemble depuis 45 ans. L'estime et la compréhension mutuelle qui
régnaient dans ma famille sont des valeurs qu'on m'a transmises et que j'observais aussi chez
mes amis. Mais dès qu'on quitte la ville, la situation est tout autre : les hommes ont plus
d'égards pour leurs vaches et leurs taureaux que pour leurs filles ! Cela s'explique par le poids
des traditions qui assignent à la femme la fonction de mettre les enfants au monde et de
s'occuper des tâches ménagères. Je tenais à montrer qu'une femme peut être l'égale d'un
homme, et parfois même le surpasser. Je n'étais pas conscient d'avoir un point de vue
féministe, mais quand j'ai rencontré la présidente de la plus grande association féministe du
pays, elle m'a présenté à ses sympathisants comme un "militant féministe" ! C'était un
honneur d'être considéré comme tel.
Comment pourriez-vous décrire le personnage de Meaza ?
Ce qui m'a d'abord frappé chez elle, c'est sa douceur et sa présence discrète. Autant dire qu'on
a du mal à s'imaginer qu'une jeune femme aussi féminine et élégante ait pu tenir tête à la
police ou à tout un village au péril de sa vie. Dès qu'on parle avec elle, on comprend qu'elle a
consacré toute sa vie à améliorer les conditions de vie des femmes dans son pays : elle est
d'une grande précision, elle n'abandonne pas le combat et elle ne dort jamais ! Lorsque je
menais mes recherches, elle m'appelait deux ou trois fois par jour pour savoir si je
progressais.
Avez-vous eu du mal à trouver la comédienne qui lui corresponde ?
J'ai auditionné 300 actrices et quand j'ai rencontré Meron Getnet, j'ai compris qu'elle pouvait
jouer une femme charismatique et discrète sans dire grand-chose. Je voulais également qu'elle
oublie la véritable Meaza pour voir ce qu'elle était à même d'apporter au personnage. Pour
moi, la Meaza du film devait être une femme accessible, à laquelle chacun pouvait s'identifier,
mais je craignais que son statut occulte le reste. Le choix de Meron s'est révélé judicieux à cet
égard : comme elle tournait dans une série télé à grand succès, elle s'était invitée, pour ainsi
dire, dans le salon des Éthiopiens. Du coup, le grand public la connaît et peut facilement se
reconnaître dans les personnages qu'elle interprète.
Qu'en a-t-il été de Hirut ?
C'est une des étapes qui nous a pris le plus de temps puisque nous avons mis huit mois à
trouver notre actrice ! Les auditions sont rares en Éthiopie et il n'existe presque pas de jeunes
comédiens… puisqu'il n'y a presque pas de rôles qui leur sont destinés. Avec mon directeur de
casting, nous avons donc fait imprimer et distribuer 5000 tracts dans des collèges et des
lycées. Puis, nous avons organisé des trajets en bus pour acheminer les élèves intéressées
jusqu'à nos studios, puis pour les ramener chez elles. Pourtant, malgré tous nos efforts, nous
ne trouvions pas une interprète qui nous convienne. A quinze jours du début du tournage, mon
directeur de casting m'a parlé d'un atelier de théâtre qui se déroulait dans une école : on s'est
rendu sur place et j'ai alors repéré Tizita Hagere qui ne jouait même pas à ce moment-là,
attendant seulement son tour. Tout chez elle, que ce soit sa démarche ou son allure,
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Un film de Zeresenay Berhane Mehari
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m'indiquait qu'elle était Hirut. Elle avait à peine suivi un mois d'atelier de théâtre et elle s'est
révélée époustouflante.
La notion de débat d'idées est au cœur du film.
Je ne voulais surtout pas porter de jugements sur mes personnages : c'est très facile de rendre
le protagoniste attachant et l'antagoniste déplaisant. J'avais besoin de décrypter les
motivations qui poussent les personnages à agir comme ils le font et j'ai mis du temps à le
comprendre, puis à l'intégrer dans le scénario. Je savais également que le public mettrait du
temps à le comprendre, lui aussi, et il me fallait donc présenter le point de vue des plus
conservateurs, et pas seulement celui des militants progressistes. Car je tenais à inscrire le
film dans le contexte de l'Éthiopie de l'époque, sans que mon propre regard influence le point
de vue du spectateur. Sinon, le propos aurait été insignifiant et les personnages des coquilles
vides. D'autre part, je voulais éviter de stigmatiser telle ou telle communauté : on entend des
opinions intéressantes même au sein du Conseil du village. Il s'agissait de montrer que le
verdict auquel parviennent les Sages suscite un long débat.
Vous avez tourné en décors naturels. Comment les repérages se sont-ils déroulés ?
Nous avons passé cinq mois en repérages. Au final, nous avons retenu une quarantaine de
lieux. Si je tenais autant à tourner en décors réels et en 35 mm, c'est parce que je suis le plus
souvent déçu par la vision exaltée des Européens et des Américains qui filment l'Afrique. Je
suis conscient que la plupart des gens ne connaissent pas l'Éthiopie, ou n'en retiennent que les
images des grandes famines de 1984. J'avais donc envie de montrer à quoi ressemble le pays
et de me placer du point de vue de mes personnages. Par exemple, Hirut habite dans une
région qui s'étend à perte de vue : elle peut courir pendant des kilomètres sans que rien ne
l'arrête – hormis les traditions qui coupent net son élan. À travers ces décors, j'ai cherché à
exprimer les fractures qui traversent la société éthiopienne, entre hommes et femmes, grandes
villes et villages, coutumes et loi etc. Les lieux où nous avons tourné ont donc, pour ainsi dire,
leur propre histoire à raconter. Dans le même temps, je n'ai pas cherché à situer l'histoire dans
un village, ou une région, bien spécifique, car je souhaitais que les spectateurs éthiopiens,
qu'ils habitent le nord ou le sud du pays, se retrouvent dans le film.
Comment avez-vous reçu le soutien d'Angelina Jolie ?
Alors que DIFRET était achevé et présenté dans plusieurs festivals, en 2013, ma productrice –
qui est aussi ma femme – m'a dit qu'on devrait trouver un "ambassadeur" pour notre film. On
a envoyé un DVD à Angelina Jolie : elle a été emballée par le film et nous a demandé ce
qu'elle pouvait faire pour le soutenir et l'accompagner.
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Un film de Zeresenay Berhane Mehari
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Pensez-vous qu'un film comme DIFRET puisse sensibiliser le public aux problématiques
que vous soulevez et améliorer le sort des femmes ?
Absolument. Il n'y a rien de tel que de raconter des histoires. Je pense sincèrement que la
force d'une histoire peut vaincre le fondamentalisme et les traditions, car on s'identifie à des
personnages qui ont fait bouger les lignes pour bousculer leur condition. Le fait de voir une
jeune fille de 14 ans à l'origine d'un mouvement de fond en Éthiopie qui aboutit à une révision
de la loi peut susciter des vocations. Les spectateurs qui verront le film pourront sans doute
faire un parallèle entre leur situation et ce qui se passe dans le reste du monde. Dès l'écriture
du scénario, j'étais conscient que le film à lui tout seul ne suffirait pas à mobiliser la
population et nous avons donc créé un programme de sensibilisation. Dans ce cadre, nous
allons organiser une tournée dans les zones rurales du pays pour projeter le film et lancer des
débats. Notre objectif est de montrer aux plus jeunes que si cette affaire s'est déroulée il y a
quelques temps, des enlèvements ont toujours lieu aujourd'hui. Nous travaillons en
association avec l'ONU et plusieurs ONG, comme la Fondation Ford, qui se serviront du film
comme outil de sensibilisation.
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Un film de Zeresenay Berhane Mehari
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LISTE ARTISTIQUE
Meaza Ashenafi
Hirut Assefa
Membere Yohannes
Assistant DA
M. Assefa Bekele
Mme. Mulu Assefa
Etaferaw Teshager
Capitaine de police du village
Officier Getachew
Juge du village
Aregash Assefa
Tadele Kebede
Mme. Belaynesh
Mme. Elifnesh
M. Hiruy
Alemayehu
Professeur du village
Dr. Tamrat
Emnet
Alemu
Yordanos
M. Zenebe
Aster
M. Gebeyehu Gebru
Juges coutumiers
MERON GETNET
TIZITA HAGERE
HAREGEWINE ASSEFA
BROOK SHEFERAW
MEKONEN LAEAKE
MEAZA TEKLE
SHETAYE ABREHA
MOGES W/YOHANNES
MICKEY TESFAYE
TEFERI ALEMU
KIYA KENNEHA
GIRMA TESHOME
DERIBWORK ASSEFA
RAHEL TESHOME
GETACHEW DEBALKE
TESFAYE KINFE
YENENEH ENGEDAWORK
GENENE ALEMU
HIWOT ASSEFA
YOHANNES BELAY
FEBEN YAVAN
SOLOMON TEKA
KAL TESHOME
ESHETE ASSEFA
AMAHA TEWEDAGE
TEWODROS JEMBERE
SEMAHEGN ALEMU
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Un film de Zeresenay Berhane Mehari
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LISTE TECHNIQUE
Réalisation et Scénario
ZERESENAY BERHANE MEHARI
Producteurs
MEHRET MANDEFRO
LEELAI DEMOZ
ZERESENAY BERHANE MEHARI
Producteur délégués
ANGELINA JOLIE
JULIE MEHRETU
JESSICA RANKIN
FRANCESCA ZAMPI
LACEY SCHWARTZ
Directrice de la photographie
MONIKA LENCZEWSKA
Chef décorateur
DAWIT SHAWEL
Montage
AGNIESZKA GLINSKA P.S.M.
Costumes
HELINA DESALEGN
Musique
DAVID SCHOMMER
DAVID EGGAR
Casting
GIRMA ADANE
Coproducteur
JAY SPANGLER
Producteur exécutif
CARRIE LYNN CERTA
Producteurs associés
SARA MENKER
TEWODROS ANDARGACHEW
Coiffure et maquillage
TEMIMA HULALA
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