la compagnie qui dessert les villes du mali
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Remerciements : Un grand nombre de personnes et d’institutions ont contribué par leur temps et leurs connaissances à la réalisation de ce guide : services techniques des administrations, agro-entreprises, acteurs des projets et programmes du secteur agricole. Nous ne pouvons les nommer tous mais nous tenons à les remercier vivement. Comité de rédaction : Recherche : Alexandra Carle Rédaction : Alain Achcar, Henri Bédarida, Alexandra Carle, Bernard Jacquin, Christophe LassusLalanne, Serge Lepoultier, Stephen McGarvie, Raymond Orts Brotons, Chantal Petit, Patrick Prado, Géry Samaan et Jean-Marc Schnell. Associé au comité de rédaction : Didier Veller, chef de la mission économique de l’Ambassade de France. Aimable relecture de Nouhoun Traoré (Conseiller à la Présidence), Jean-François Vavasseur (AFD) et Jean-François Bélières (CIRAD). Photographies : Catherine Thomas, Franco Tranquilli, Karine Pepin, Jean-Luc Bernabeu, Raymond Orts Brotons, Alexandra Carle. Mise en page : Jean-Marc Jacoty, Alexandra Carle et Philippe Doré (Leadercom). I N V E S T I R AU MALI Impression : Graphique Industrie – Bamako – MALI. Cet ouvrage a été mis en ligne en avril 2007 et publié en octobre 2007 par la section Mali des Conseillers du Commerce Extérieur de la France avec la collaboration de : Mission Economique Ambassade de France – Square Patrice Lumumba Quartier du Fleuve BAMAKO – MALI Mali Union Européenne Clause de non responsabilité : L’objectif de ce document est de donner un premier aperçu du secteur agricole et agroalimentaire au Mali. En aucun cas, les CCEF du Mali ne pourront être tenus pour responsables de l’utilisation et de l’interprétation des informations contenues dans ce document. En effet, les informations disponibles ne constituent pas un avis professionnel ou juridique. Elles ne créent dès lors aucun droit ou obligation autre que ceux qui découlent des textes juridiques en vigueur. En outre, les informations ont été recueillies auprès de tiers et peuvent, après un certain temps, devenir imprécises ou dépassées. L’utilisateur est entièrement responsable de leur utilisation. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Extrait de la Charte du CCE Du fait de sa nomination et de son adhésion au Comité national, le CCE : - rejoint un réseau (3 800 membres dont 1 600 en France et 2 200 dans tous les pays du monde) : échanges d’expériences, d’informations, convivialité, etc. - participe à des activités collectives : projets, débats, lobbying, club, revue, site Internet, etc. - s’implique activement auprès des pouvoirs publics au plan local, en France ou à l’étranger ; - et participe volontairement aux actions du Comité National. 3 - Informer et conseiller les pouvoirs publics : DGTPE, missions économiques, DRCE, ambassadeurs, préfets, régions, départements ministériels, parlementaires, etc., sur la situation économique, les perspectives conjoncturelles, les circuits de décision, le respect de la libre concurrence, etc. - Sensibiliser les jeunes à l’international : action de formation, activités culturelles, stage internationaux, VIE, etc. - Accompagner l’internationalisation des entreprises : activités de parrainage de PME, veille, approche des marchés, création d’entreprises à l’étranger, etc. - Conforter le rayonnement de la France : auprès des autres pays, des organisations internationales, des ONG et en soutenant l’influence économique, culturelle et technique de notre pays. Le conseiller du commerce extérieur est un décideur, ouvert au monde, actif et désireux de servir. Il œuvre à titre bénévole au développement international de la France et de son pays d’accueil. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI Le CCE déploie son action au service des quatre missions fondamentales assignées à l’institution : MALI, TERRE D'ACCUEIL La toute première fois que je posais le pied à Bamako, il y a une trentaine d'années, j'avais du Mali une image assez simpliste: petit marché enclavé adossé à des déserts immenses. Si la définition reste valable, il convient de prendre en compte que le pays est aujourd'hui beaucoup plus que cela. L'évolution économique du Mali nous impose, en effet, de ne plus seulement apprécier le charme de son authenticité ou la richesse de sa diversité touristique et ethnique, mais bien plus de le considérer comme un marché en pleine croissance dans un environnement stable et compétitif. S'il est vrai que les tracasseries administratives agacent encore parfois, l'ensemble des conditions de travail s'est bien amélioré et la compétence des hommes et des femmes participe grandement au développement et au rayonnement du pays tant au plan national qu'au plan régional ou international. I N V E S T I R AU MALI 4 C'est la raison pour laquelle je suis heureux et fier de soutenir sans réserve l'initiative prise par la section Mali des Conseillers du Commerce Extérieur de la France d'éditer un guide des affaires au Mali à l'usage des entrepreneurs désireux d'investir dans le pays. Véritable vade-mecum répertoriant une multitude d'informations opérationnelles, notamment dans le domaine agricole et agroalimentaire particulièrement désigné comme une priorité, ce document est le fruit d'un travail très concret à même de renforcer la coopération entre le Mali et la France. C'est un outil efficace au service des opérateurs publics et privés. C'est un moyen parmi d'autres pour les Conseillers du Commerce Extérieur implantés au Mali de remplir leur mission d'informateur et de facilitateur des affaires entre deux partenaires, voire entre deux pays. Je suis déjà dans l'attente de la suite de ce document qui couvrira d'autres secteurs d'activité et complétera ainsi ce guide incontournable fait pour et par les opérateurs économiques français installés au Mali dans le but d'améliorer la vie des entreprises et au final celle des populations. Très cordialement. Patrick L.BRUNISSEN Président de la Commission Afrique / Océan Indien des Conseillers du Commerce Extérieur de la France L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI 5 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE AVANT PROPOS Il n’est nul besoin de se pencher sur les statistiques de ces dernières années pour mesurer l’évolution économique du Mali. Que ce soit au niveau de l’hôtellerie, des banques, des télécommunications, des transports, des infrastructures, des mines, des logements… le rythme de croissance s’accélère et dans la plupart de ces domaines les entreprises françaises ont su se positionner. Toutefois certains secteurs apparemment porteurs n’attirent toujours pas les investisseurs. Pourtant la stabilité politique et la sécurité y règnent. Le Mali entretient de bonnes relations avec ses voisins et les institutions internationales. Des liens forts l’unissent à la France et donnent lieu à une coopération fructueuse, ceux-ci s’étendent également à l’Union européenne et à de nombreux pays partenaires qui participent au développement du Mali. Cette stabilité offre aux investisseurs un environnement serein propice au développement de leurs affaires, même si parfois les procédures administratives sont plus longues et plus coûteuses que prévu et si l’on se heurte à des tracasseries administratives sur le plan juridique, fiscal et douanier. Une seule solution, en attendant une amélioration de ces conditions, s’armer de patience et faire preuve de persévérance car le Mali offre des avantages indéniables par rapport à certains pays très en vogue où les investisseurs se bousculent. I N V E S T I R AU MALI 6 Il est vrai également que le Mali ne présente pas un marché intérieur important, il prend sa dimension réelle lorsqu’on le situe au cœur de la sous région ou comme base à l’exportation vers l’Europe ou les USA où il bénéficie de conditions d’exportation avantageuses. Le Mali offre aussi, dans certains domaines, un potentiel naturel important que l’Etat entend développer par une politique volontariste sur le plan des infrastructures et attractive sur le plan fiscal. Cette situation propice aux affaires n’a pas échappé aux Conseillers du Commerce Extérieur de la France. C’est ainsi que nous avons identifié un certain nombre de secteurs que nous considérons comme porteurs et que nous entendons promouvoir au sein de notre réseau (1600 conseillers en France et 2200 à l’Etranger) et, au travers d’eux, sensibiliser les Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture françaises, voire européennes. Le premier secteur choisi a été l’Agriculture car, en plus du potentiel naturel qu’il représente le gouvernement malien en a fait un secteur prioritaire. L’enquête que nous avons menée ensemble avec la Mission économique de l’Ambassade de France n’a rien d’une étude de marché, il s’agit d’un recueil d’informations qu’il nous a semblé utile de réunir pour faire connaître le Mali et permettre à des investisseurs de juger de son potentiel. Au cours de cette enquête, nous avons établi un nombre important de contacts et réuni beaucoup de renseignements. Nous tenons à remercier l’ensemble des personnes rencontrées qui ont fait preuve d’une totale disponibilité et qui nous ont ouvert aimablement leurs archives. Cette documentation, les contacts que nous avons établis dans ce domaine et, l’expérience des onze Conseillers du Commerce Extérieur de la France qui cumulent ensemble plus de 150 ans de vie professionnelle au Mali sont à la disposition des investisseurs français voire européens désireux de nous rejoindre. A l’heure où nous mettions en page cette enquête, nous avions réussi à faire venir une PME française qui a marqué un intérêt certain pour créer au Mali une ferme pilote. Notre enquête et nos contacts lui ont permis de réunir très vite sur place les informations techniques et commerciales nécessaires à son étude de marché. Nous espérons bien évidemment que son projet se réalisera rapidement et que beaucoup d’autres suivront. Ainsi nous nous joignons, très modestement, avec une approche différente, aux actions d’envergure entreprises par l’Etat et ses partenaires au développement. Nous espérons qu’avec eux et l’appui de l’Ambassade de France ainsi que celui du Comité National des CCEF, nous trouverons des synergies qui nous permettront d’apporter notre contribution au développement des investissements français et, en tant qu’opérateur économique, au développement du Mali. Raymond Orts Brotons Président de la Section Mali des CCEF L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE SOMMAIRE 1.1. Histoire 1.2. Géographie 1.3. Population 1.4. Climat et zones agro-climatiques 1.5. Les zones agricoles et la végétation 1.6. Politique 1.7. Economie 1.8. Infrastructures 1.9. Approche culturelle II. 11 BONNES RAISONS D’INVESTIR AU MALI 2.1. Un pays stable 2.2. Un pays ami de la France et de l’Europe 2.3. Un pays bien situé en Afrique de l’Ouest 2.4. Un pays doté d’infrastructures et de services satisfaisants 2.5. Un pays à potentialités agricoles et agroalimentaires 2.6. Un pays en pleine réforme pour attirer les investisseurs 2.7. Un pays dont les exportations vers l’Europe et les Etats-Unis sont exempts de droits 2.8. Un pays dont la monnaie est stable 2.9. Un pays qui mobilise les bailleurs de fonds 2.10. Un pays à forte présence française et européenne et dont la langue officielle est le français 2.11. Un pays où il fait bon vivre III. LE SECTEUR AGRICOLE ET AGRO-ALIMENTAIRE 11 12 12 13 14 15 15 16 19 20 21 22 22 23 23 24 24 25 25 26 26 27 29 3.1. Les atouts naturels et les aménagements 3.1.1. Les terres 3.1.1.1.Les terres à vocation agricole 3.1.1.2 Les terres à vocation agropastorale 3.1.2. L’eau 3.1.3. Les aménagements hydroagricoles 3.1.3.1. Les grands ouvrages de régulation et les périmètres irrigués 3.1.3.2. Périmètres irrigués : l’exemple de l’Office du Niger 3.1.3.3. La gestion adéquate de l’eau 30 30 30 31 32 33 33 34 36 3.2. L’Agriculture 3.2.1. Le contexte politique 3.2.2. Le cadre réglementaire 3.2.2.1. La Loi d’O rientation Agricole 3.2.2.2. Autres réglementations 3.2.2.3. L’accès à la propriété immobilière et foncière 3.2.3. Les filières porteuses 3.2.3.1. Les céréales 3.2.3.1.1.Le maïs 3.2.3.1.2.Le fonio 3.2.3.2. Le coton 3.2.3.3. Le blé 3.2.3.4. Le riz 3.2.3.5. Les légumineuses (arachide, niébé, pois de terre, soja) 3.2.3.6.Le sésame 3.2.3.7. Les fruits et légumes 3.2.3.7.1. la filière mangue 3.2.3.7.2. la filière échalote 38 38 39 39 40 40 41 41 41 41 41 42 42 42 42 43 43 43 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 7 I N V E S T I R AU MALI I. LE MALI : LE PAYS ET LES HOMMES 3.2.3.7.3. la filière tomate 3.2.3.7.4. la filière pomme de terre 3.2.3.7.5. la filière haricot vert 3.2.3.7.6. la filière agrumes 3.2.3.7.7. la filière pois sucré 3.2.3.7.8. la filière bissap 3.2.3.7.9. Compétitivité 3.2.3.8. Les produits de cueillette 3.2.3.8.1 Le karité 3.2.3.8.2 La gomme arabique 3.2.3.9. Le pourghère (ou jatropha) I N V E S T I R AU MALI 8 43 44 44 44 44 45 45 45 45 46 46 3.3. L’Elevage et la Pêche 3.3.1. Le contexte politique 3.3.1.1. L’élevage 3.3.1.2. La pêche 3.3.2. Le cadre réglementaire 3.3.3. Les filières porteuses 3.3.3.1. L’élevage 3.3.3.2. La pêche 47 47 47 48 48 48 48 49 3.4. L’Agroalimentaire 3.4.1. Le contexte politique 3.4.2. Le cadre réglementaire 3.4.3. Les filières porteuses 3.4.3.1.Industries existantes 3.4.3.2.Le sucre 34.3.3.Les fruits et légumes 3.4.4. Le tissu industriel 50 50 50 50 51 51 51 52 3.5. Le Marché 53 IV. LES FACTEURS DE PRODUCTION ET LES SERVICES 4.1. Les intrants 4.2. Le matériel 4.3. La main d’oeuvre 4.4. Les producteurs 4.5. Le contrôle qualité 4.6. Les zones industrielles et l’entreposage 4.7. Les facteurs industriels 4.7.1. L’électricité 4.7.2. Les télécommunications 4.7.3. Les hydrocarbures 4.8. Les services 4.8.1. Le transport de marchandises 4.8.2. Les banques 4.8.2. Les assurances V. LA VIE DES AFFAIRES AU MALI 5.1. L’environnement juridique, fiscal et douanier 5.1.1. Le Code des Investissements 5.1.2. Le Droit des sociétés 5.1.3. Le Droit des affaires 5.1.4. La Fiscalité 5.1.5. L'accès à la propriété immobilière 5.1.6. La Justice 5.1.7. Conclusions 55 56 56 57 59 59 60 62 62 62 63 63 63 66 66 67 68 68 69 69 70 71 71 72 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE VI. SOUTIENS AUX ENTREPRISES 73 73 72 72 75 6.1. Soutien technique 6.2. Les programmes nationaux 6.3. Les organismes nationaux 6.4. Les fonds et organismes internationaux 76 77 77 79 VII. INFORMATIONS PRATIQUES 83 7.1. Ambassades et Administrations 7.2. Sites internet 7.3. Formalités de Séjour au Mali 7.4. Adresses utiles 84 86 86 87 VIII.BIBLIOGRAPHIE 91 8.1. Documentation d’intérêt général 8.2. Le secteur agricole et agroalimentaire 8.3. Réglementations 92 93 95 IX : ANNEXES 97 Annexe 1 : Superficies, Productions, Rendements agricoles Annexe 2 : Fiches sur les filières agricoles du Mali Annexe 3 : Aménagements hydro-agricoles 2003-2007 Annexe 4 : Statistiques des importations des intrants Annexe 5 : Cartes climatiques. Annexe 6 : Carte hydrographique. 98 115 136 138 142 144 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 9 I N V E S T I R AU MALI 5.2. Les relations d’affaires 5.2.1. S'associer 5.2.2. Les relations d’affaires 5.2.3. Quelques conseils Liste des Acronymes I N V E S T I R AU MALI 10 ACP : Afrique Caraïbes Pacifique AFD : Agence Française de Développement APCAM : Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali APROFA : Agence de Promotion des Filières Agricoles CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CIRAD : Centre de coopération Développement CMDT : Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles CPS/MDR : Cellule de Planification et de Statistique / Ministère du Développement Rural CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté DNAER : Direction Nationale de l'Aménagement et de l'Equipement Rural DNSI : Direction Nationale des Statistiques et de l’Informatique FED : Fonds Européen de Développement IER : Institut d’Economie Rurale LOA : Loi d’Orientation Agricole MCC : Millenium Challenge Corporation ODRS : Office de Développement Rural de Selingué OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires ON : Office du Niger OPIB : Office des Périmètres Irrigués de Baguinéda PASC : Programme d’Appui aux Sources de Croissance PASAOP : Programme d'Appui aux Services Agricoles et Organisations Paysannes PCDA : Programme de Compétitivité et de Diversification Agricole PNIR : Programme National d’Infrastructures Rurales PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PRODESO : Programme de Développement de l’Elevage au Sahel Occidental SCAC : Service de Coopération et d’Action Culturelle SDDR : Schéma Directeur du Développement Rural UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine Internationale en Recherche Agronomique pour le L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 11 I N V E S T I R AU MALI I. LE MALI : LE PAYS ET LES HOMMES L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 1.1. HISTOIRE Plusieurs empires et royaumes se sont succédés au Mali : l’Empire du Ghana (3e –13e siècle), l’Empire du Mali (13e –16e siècle), l’Empire Songhaï (16e – 17e siècle) et les royaumes Bambara, Khassonké, Peuhl et Senufo (17e –19e siècle). Le pays a ensuite été colonisé par la France en 1895 et intégré à l’Afrique Occidentale Française sous le nom de « Haut Sénégal-Niger » dont la capitale est Bamako. En 1920, cette colonie prend le nom de « Soudan français ». En 1932, L’Office du Niger est créé afin de développer l’agriculture par l’irrigation, et notamment le coton et le riz. En 1959, Modibo Keïta est nommé Président de la Fédération du Mali qui comprenait le Soudan, le Sénégal, le Dahomey (Bénin) et la Haute Volta (Burkina Faso). L’échec de cette Fédération a entraîné la proclamation de l’Indépendance de la République Soudanaise sous le nom de République du Mali, le 22 septembre 1960. Ayant imposé le socialisme, Modibo Keïta et son parti unique se lancent dans l’étatisation de l’économie qui aura de lourdes conséquences. 12 En 1968, Moussa Traoré renverse Modibo Keïta par un coup d’Etat. Il inaugure un régime militaire qui va durer 22 ans. Ce régime ne réussira pas à sauver l’économie, confrontée à de graves problèmes de sécheresse dans les années 1970 et 1980. Une partie de la population sera décimée par la famine. I N V E S T I R AU MALI En 1991, le climat social se détériore, et les étudiants prennent la tête des mouvements de contestation. En mars, de violentes émeutes conduisent à l’arrestation de Moussa Traoré. Un comité de transition est alors présidé par Amadou Toumani Touré, dit ATT. Cette transition aboutit à la mise en place de la IIIème république avec l’élection, en juillet 1992, du Président Alpha Oumar Konaré, réélu en mai 1997. Amadou Toumani Touré lui succède en 2002 et obtient un deuxième mandat en 2007. 1.2. GEOGRAPHIE Situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Mali constitue l’un des pays les plus vastes de cette zone avec une superficie totale de 1 241 238 km², plus de 2 fois la France. Il occupe également une position stratégique en partageant ses frontières (longues d’environ 7.000 km) avec sept autres pays : Algérie, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mauritanie, Niger, Sénégal. Le Mali ne dispose d’aucun accès à la mer mais grâce à la réhabilitation des routes, le Mali accède directement aux ports de Dakar, d’Abidjan (1200 km environ de Bamako), de Conakry (900 km), de Lomé et Téma (1973 km). L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Sa capitale, Bamako, compte 1 277 000 habitants (DNSI, 2005). Le pays est divisé en 8 régions administratives (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal) et un district (Bamako), 46 cercles et 703 communes. Le Mali est constitué à 90% de vastes plaines et de plateaux et de quelques hauts sommets dont le plus haut est le mont Hombori (1155 m). Il est arrosé par les deux plus grands fleuves de l’Afrique de l’Ouest : le Niger, long de 4 200 km dont 1780 km au Mali et le Sénégal, d’une longueur 1 800 km dont 669 km au Mali avec leurs nombreux affluents et confluents (le Bani, le Bafing,…). Le Niger traverse le Mali et forme une boucle longue de 1700 km au sommet de laquelle il se divise en de multiples bras formant un véritable « delta intérieur ». Ses affluents drainent le sud-ouest et le nordest du pays. Cette zone constitue un territoire de 50 000 km², soit environ 6% de la superficie totale du pays. Le fleuve Niger occupe une place prépondérante dans le développement, l’économie et l’organisation du pays. 1.3. POPULATION 13 La langue officielle est le français. Les principales langues nationales sont : le Bambara (langue la plus répandue), le Dioula, le Songhaï, le Mossi, le Foulfoudé, le Tamacheq, le Sarakolé, le Dogon. Le Mali est caractérisé par la coexistence pacifique des religions monothéistes et des cultures traditionnelles. Les religions pratiquées sont l’islam (90%), le christianisme (1%) et l’animisme (9%). Indice de fécondité par femme Mortalité infantile Taux brut de mortalité Espérance de vie Scolarisation primaire Analphabétisation adultes 6,7 128,9 ‰ 16,9 ‰ 48,7 ans 58 % 70, 5 % (Source BOA 2005) L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI Le Mali compte 11 732 000 d’habitants en 2005 (DNSI, 2005) dont 68% vivant en zone rurale. Le taux de croissance global moyen est de l’ordre de 2,8% par an. La population active est estimée à plus de 5 millions de personnes. C’est une population très jeune, avec 52,3% de moins de 15 ans. 1.4. CLIMAT ET ZONES AGRO-CLIMATIQUES I N V E S T I R AU MALI 14 Le climat du Mali est principalement de type soudano-sahélien. Il est caractérisé par des températures moyennes très élevées et par l’alternance d’une saison humide pluvieuse (juin à septembre) et d’une saison sèche d’une durée variant entre cinq et neuf mois (d’octobrenovembre à mai-juin). Les précipitations moyennes annuelles (280 mm/an) décroissent du Sud vers le Nord, ce qui permet de diviser le pays en quatre grandes zones agroclimatiques : 1. la zone soudano-guinéenne ou subhumide au Sud, située au sud de la ligne BougouniSikasso et couvrant le Niger Supérieur et le Haut Bani (6% du territoire national), est caractérisée par une savane boisée et des forêts. Les précipitations y dépassent 1 200 mm/an avec une saison des pluies d’une durée de sept à huit mois. On y rencontre comme principaux systèmes agro-pastoraux : - les systèmes de cultures pluviales associées au coton ; - les systèmes de cultures pluviales simples ; - les systèmes d’élevage et de pêche; - les systèmes périurbains spécialisés. 2. la zone soudanienne au centre, située sur la ligne Bamako-Ségou-San (17% du territoire) se caractérise par un couvert végétal plus ou moins dense et varié (savane soudanienne). Les précipitations y varient de 600 à 1 200 mm/an. La saison pluvieuse a une durée inférieure à six mois. Les principaux systèmes agro-pastoraux de la zone sont : - les systèmes de cultures pluviales associées au coton ; - les systèmes de cultures pluviales simples ; - les systèmes de cultures irriguées ; - les systèmes d’élevage et de pêche ; - les systèmes périurbains spécialisés. 3. la zone sahélienne traverse le pays d’Est en Ouest ne dépassant pas au Nord Tombouctou et au sud Mopti. Elle se caractérise par une végétation constituée d’une steppe arbustive et d’un tapis de graminées. Le Nord reçoit des précipitations de 200 à 600 mm/an; cette zone occupe l’essentiel du Delta Intérieur du Niger qui constitue une zone agro-écologique séparée où les systèmes de production dominants sont: - les systèmes basés sur la transhumance du cheptel et les cultures de décrue ; - les systèmes basés sur la transhumance du cheptel et les cultures pluviales ; - les systèmes de cultures irriguées. 4. la zone saharienne ou désertique , située au Nord de la ligne Tombouctou-Bourem (51% du territoire) s’étend sur toute la région la plus septentrionale, où les précipitations sont inférieures à 200 mm/an. La saison des pluies ne peut pas être caractérisée par un calendrier régulier. L’élevage, notamment celui du dromadaire et des ovins/caprins, est la principale source de revenu dans la zone. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 1.5. LES ZONES AGRICOLES ET LA VEGETATION I N V E S T I R AU MALI 15 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 1.6. POLITIQUE Depuis la révolution de mars 1991, le Mali est une république parlementaire et laïque. Le pays s’est doté d’une charte des partis et d’un code électoral. La Constitution (adoptée par référendum en 1993) crée un régime semi-présidentiel. Le Président de la République est élu pour 5 ans (mandat renouvelable une seule fois) au suffrage universel à deux tours avec une Assemblée Nationale contrôlant l’action gouvernementale. Le Président nomme le Premier Ministre qui forme le gouvernement. La Constitution prévoit également la décentralisation à travers la libre administration des collectivités territoriales, reconnaît notamment le multipartisme, le pluralisme syndical et le droit de grève. Le Mali est un pays stable, privilégiant le dialogue pour préserver la paix. Les Accords d’Alger signés le 4 juillet 2006 ont mis fin au mécontentement des régions du Nord du pays (Gao, Tombouctou, Kidal) en prévoyant le développement de ces régions. I N V E S T I R AU MALI 16 Le Mali fonde beaucoup d'espoir dans la politique actuelle de décentralisation qui entend concrétiser la volonté de responsabilisation des populations dans la gestion de leur développement. Désormais, les élus de la commune appuyés par les populations et leurs organisations sont responsables de l’essentiel de la vie politique, de l’administration et du développement de leur territoire. Cette décentralisation administrative entraîne l'installation de 703 communes sur l'ensemble du territoire, 46 conseils de cercle, 8 assemblées régionales, une assemblée du District, une association des municipalités. Elle devrait permettre de mettre en place au niveau des régions et des cercles des services déconcentrés efficients et efficaces capables de travailler avec et pour les collectivités territoriales. La Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté est également un instrument politique de premier plan. La volonté du gouvernement de réduire la pauvreté s’inscrit autour de trois axes : 1) le développement institutionnel et l’amélioration de la gouvernance et de la participation, 2) le développement humain et le renforcement de l’accès aux services sociaux de base, 3) le développement des infrastructures et les appuis aux secteurs productifs. Le Mali souhaite mettre en oeuvre une stratégie de croissance tirée par le secteur privé et axée à la fois sur le marché de l’Afrique de l’Ouest et sur le marché mondial. Le respect du CSLP permet au Mali de bénéficier d’appuis budgétaires macro-économique importants de la part des principaux bailleurs de fonds (Banque mondiale, Union européenne,…) 1.7. ECONOMIE Indicateurs économiques Monnaie locale PIB par habitant 2005 PIB total 2005 PIB total 2006 Croissance 2004/2005 Prévision de croissance 2006 Dette extérieure totale en 2004 Taux d’inflation en 2005 Franc CFA : 1€ = 655,957 Francs CFA (le franc CFA est lié au cours de l’euro) 251 652 F CFA ( 383,641 €) 4,076 milliards d’€ 4,522 milliards d’€ 5,4 % 5,9 % 2,568 milliards d’€ 2% Exportations vers la France en 2004 Importations de France en 2004 8 millions d’euros (+7% par rapport à 2003) 204 millions d’euros (+3,5% par rapport à 2003) L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Balance commerciale (2005) Md FCFA Md Euros Exportations 566 0,86 dont or 357 0,54 dont coton 140 0,21 dont bétail 28 0,04 Importations 669 1,02 dont produits alimentaires 135 0,20 Balance commerciale -103 -0,16 Source: Direction Nationale des Statistiques et de l'Informatique (DNSI) % du PIB 20 13 5 1 24 5 -3,6 Dominée par le secteur primaire (44% du PIB, 80% de la population active), l’économie du Mali est tributaire des aléas climatiques (irrégularité de la pluviométrie et progression du processus de désertification) et des cours des matières premières sur le marché mondial. Exportations 2005 5% 7% 25% 63% Bétail Autres Coton Or Les principales exportations sont l’or et le coton, qui réalisent respectivement : 63% et 25% des exportations en 2005. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 17 I N V E S T I R AU MALI La conjonction des réformes engagées à partir du début des années 1990 et de la mise en valeur du potentiel agricole (coton, bétail, riz) et minier (or) ont contribué à la relance de l’économie qui connaît depuis 1994 une croissance moyenne de 5%. L’analyse de la structure des exportations témoigne ainsi du poids grandissant pris par le secteur aurifère. Le Mali est en effet devenu le troisième producteur d’or en Afrique (derrière l’Afrique du Sud et le Ghana) avec une production de 52 tonnes en 2005. Ce secteur soutenu par le cours actuel de l’or représente à lui seul plus de la moitié des exportations du Mali pour un montant de 460 milliards de francs CFA. L’exploitation de trois des principales mines (Morila, Sadiola et Loulo) représente la part la plus importante actuellement de l’extraction aurifère au Mali mais son potentiel reste limité. Les réserves sont aujourd’hui estimées à 10 ans d’extraction. I N V E S T I R AU MALI 18 Par ailleurs, principale culture industrielle du Mali, le coton a, bien avant l’or, joué un rôle stratégique dans la politique de développement économique et social du Mali. Le coton occupe une place très importante avec une production de 600 000 tonnes en 2005. Environ 3 millions de maliens, soit 22% de la population, vivent directement ou indirectement de la culture du coton. Premier pays africain producteur de coton devant l’Egypte en 2003, le Mali est cependant vulnérable aux fluctuations des cours de l’ « or blanc » et est menacé par la baisse des rendements dans le cadre d’une parité euro-dollar à évolution défavorable, les subventions européennes mais surtout américaines accordées aux producteurs occidentaux tirant les prix vers le bas. La production et la transformation du coton sont organisées par la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT). Cette entreprise semi-étatique créée en 1974 connaît des difficultés importantes dues notamment aux fluctuations du cours du coton sur le marché. Sa privatisation, recommandée par les Institutions de Bretton Woods, est prévue pour 2008. Le secteur de l’agriculture participe à hauteur de 25 % du PIB. Le seul delta central du Niger est à même de produire 20 % des besoins en céréales de l’Afrique toute entière. Le Mali pourrait ainsi devenir le grenier du Sahel. Conscient que le Mali de demain sera agro-pastoral, le gouvernement axe sa politique vers le développement de l’ « or vert » et encourage ce secteur par l’adoption de réglementations spécifiques (Loi d’Orientation Agricole, …), par la mise sur pied de programmes d’appui (PCDA,…) mais également par la réalisation importante d’aménagements hydro-agricoles. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 1.8. INFRASTRUCTURES Réseau de transport routier : 19 912 km dont - 3 717 km de routes bitumées reliant notamment Bamako à toutes les capitales des pays voisins et aux ports de Dakar, Conakry, Abidjan, Lomé, Téma. - 11 498 km de routes en terre - 4 707 km de pistes rurales Ces dernières années, le désenclavement routier du Mali est placé au cœur des priorités des autorités. Les corridors routiers menant aux principaux ports de la sous région (Dakar, Nouakchott et Conakry, soit 566 km de routes et l’axe Abidjan-Lomé-Téma) ont été réhabilités. Depuis la paralysie du couloir ivoirien, le port de Lomé et le port de Dakar sont aujourd'hui choisis par nombre d'opérateurs comme voie d'accès à la mer. La route Dakar-Bamako longue de 1 249 km sera prochainement totalement bitumée. La route Nouakchott-Bamako est longue de 1 390 km. Son bitumage complet est en voie d'achèvement. Réseau de transport ferroviaire : 642 km avec un liaison régulière Bamako-Dakar Réseau de transport aérien : 13 aérodromes dont 6 aéroports internationaux (Bamako, Sikasso, Mopti, Tombouctou, Gao, Kayes). Les liaisons internationales sont quotidiennes à Bamako et hebdomadaires à Kayes et Mopti. Sur le fleuve Niger, le transport fluvial est assuré de Koulikouro à Gao sur une moyenne de 1500 km. Des ports sont aménagés à Koulikouro, Ségou, Mopti, Diré, Tombouctou, Bourem. Réseau de télécommunication : dans les principales villes du Pays, mobilophonie et ADSL. L’approvisionnement en eau et en électricité est assuré dans toutes les grandes villes du pays. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 19 I N V E S T I R AU MALI L'axe Tema-Bamako compte 1 973 km. Il est bitumé de bout en bout. 1.9. APPROCHE CULTURELLE La diversité des ethnies qui peuplent le Mali et leur longue cohabitation représente sa force. Le Mali est un carrefour de cultures, d’ethnies où se croisent nomades et sédentaires. I N V E S T I R AU MALI 20 L’appartenance à telle ethnie ou à telle ou telle famille est importante pour structurer les relations sociales. En effet, le nom de famille qui se transmet par le père avec son ethnie et dont on est fier, désigne la famille mais aussi, et surtout, toute une descendance avec son histoire et son origine mythique. Il s’agit donc véritablement d’un moyen de déterminer l’appartenance sociale et par là même la place dans la hiérarchie. Ainsi les porteurs du même nom de famille se considèrent comme cousins, même s’ils sont très éloignés. Les salutations entre maliens sont très longues car on demande souvent des nouvelles des enfants, de la famille, de la santé, des affaires, et sont suivies de quelques blagues sur le cousinage permettant aux personnes qui ne se connaissent pas de se situer l’une par rapport à l’autre. Nomades et sédentaires, le peuple malien est un peuple d’éleveurs et d’agriculteurs dont le rythme de vie est calqué sur l’alternance des pluies et des saisons sèches. Au centre de la sous région et au carrefour des communications routières de celle-ci, le malien a le goût du voyage et le sens inné du commerce. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE INSERTION fr A4 4/10/07 15:33 Page 1 UN AUTRE REGARD SUR LE MALI UN AUTRE Le Groupe TOMOTA est constitué de 10 sociétés dans différents secteurs d’activités : imprimerie, papeterie, transport, édition, promotion immobilière, BTP, import export, distribution de photocopieurs, huilerie, savonnerie et aliment de bétail. Dirigé par Aliou Tomota, le groupe 100% privé génère un CA de 70 000 000 €, emploie plus de 2000 salariés et constitue le premier employeur privé du Mali. Le Groupe TOMOTA investit chaque année en diversifiant ses activités par la création et le rachat de sociétés orientées vers l’industrialisation et les services. Le généreux accueil et la légendaire tradition qui caractérisent le Mali ne sauraient faire oublier le dynamisme de ses investisseurs. Contactez-nous ! Venez nous rencontrer! Vous aurez un autre regard sur REGARD l’Afrique et le Mali. GROUPE TOMOTA, avenue Cheick Zayed Hamdallaye, BP 2412 Bamako MALI - Téléphone : (223) 229 30 00 - Fax : (223) 229 30 01 SOCIÉTÉ AFRICAINE DE PROMOTION IMMOBILIÈRE NIGER BLOCKEMEL ® > Le seau à lécher Nutrilac développe depuis plus de 25 ans des seaux à lécher minéraux pour ruminants. Passé leader européen avec 20 000 tonnes commercialisées en Europe, Nutrilac veut aujourd’hui étendre ses activités au niveau mondial. 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En ce qui concerne le risque d’instabilité politique, le Mali est, d’après la Coface, le mieux positionné parmi ses amis qui composent l’UEMOA notamment en matière d’homogénéité socio-politique, de stabilité du gouvernement, de risque de renversement, de risque de guerre. A ce jour, le Mali a su gérer l’instabilité des régions du Nord. I N V E S T I R AU MALI 22 En ce qui concerne la sécurité politique des investissements, le Mali se positionne favorablement par rapport non seulement aux pays de l’UEMOA (à égalité avec le Sénégal, devant le Ghana et le Gabon et bien avant la Cote d’Ivoire et le Nigéria) mais également à l’ensemble de l’Afrique (il se situe un cran seulement en dessous de l’Afrique du Sud). 2.2. UN PAYS AMI DE LA FRANCE ET DE L’EUROPE Le Mali, terre de tolérance et de culture ouverte aux échanges, a toujours entretenu avec la France et l’Europe d’excellentes relations. Un lien fort et ancien unit la France au Mali depuis le 19ème siècle et l’amitié ainsi que le respect mutuel durent toujours. Les nombreuses visites bilatérales et le sommet Afrique / France de 2005 à Bamako témoignent de l’échange particulièrement riche entre les deux gouvernements. L’Europe entretient également d’excellentes relations avec le Mali qui se concrétisent par de fréquentes visites des institutions européennes (Commission, BEI, …) et la présence d’une délégation européenne dynamique au Mali. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 2.3. UN PAYS BIEN SITUE EN AFRIQUE DE L’OUEST Situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Mali occupe une position stratégique. Il partage, en effet, ses frontières avec sept autres pays : Algérie, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mauritanie, Niger, Sénégal. Le Mali se trouve également à un carrefour de communications routières importantes. Bamako est, en effet, le passage obligé pour joindre Dakar à Abidjan, Ouagadougou, Lomé, Conakry, Téma. Bamako se situe également à + 1 h de vol d’Abidjan, Niamey, Ouagadougou, Dakar, Nouakchott, Conakry, Lomé, Accra, Abuja, Cotonou, …ce qui est un avantage pour les rencontres régionales. Par rapport à l’Europe, le Mali se situe à 5 h de Paris. 2.4. UN PAYS DOTE D’INFRASTRUCTURES SERVICES SATISFAISANTS ET DE Ces dernières années, le désenclavement routier du Mali a été au cœur des priorités des autorités. Ainsi, le Mali a engagé, avec l’appui financier de l’Union européenne, la réhabilitation des corridors routiers menant aux principaux ports de la sous région : Dakar, Nouakchott et Conakry, soit 566 km de routes et avec les autres bailleurs de fonds l’axe Abidjan-Lomé-Téma. Pour le transport aérien, Air France assure une liaison quotidienne Paris-Bamako. Corsair dessert également Bamako une fois par semaine. Des liaisons régulières sont également assurées par Royal Air Maroc, Tunisair, Air Algérie, Air Sénégal et Air Mauritanie. Point-Afrique propose des billets à tarifs intéressants en saison. La nouvelle Compagnie Aérienne du Mali (CAM) assure un vol direct entre Paris et Bamako. Le fret aérien est assuré par l’ensemble des compagnies aériennes régulières disposant d’avion ayant une capacité suffisante et toujours au départ de Bamako. Concernant l’exportation vers l’Europe, Air France assure actuellement un vol régulier quotidien ainsi qu’un vol cargo hebdomadaire. Le réseau ferroviaire relie Bamako à Dakar. Cette voie de chemin de fer qui sera modernisée grâce à sa privatisation traverse Bamako pour finir à Koulikoro (57 km de Bamako) d’où part le réseau fluvial sur le Niger, assuré par la Compagnie Malienne de Navigation (COMANAV) de juillet à septembre, sur une moyenne de 1500 km. Les bateaux sont relayés en saison sèche par de grandes pirogues à moteur. L’approvisionnement en eau et en électricité est assuré pratiquement dans toutes les grandes villes du pays. Toute industrie dispose cependant d’un groupe électrogène de secours. Les télécommunications sont exploitées par deux opérateurs : la SOTELMA et ORANGE SA. Avec 6 compagnies d’assurances et 12 banques, les secteurs des finances et des assurances sont bien couverts. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 23 I N V E S T I R AU MALI Le Mali appartient également aux deux organisations sous-régionales que sont l’UEMOA qui représente 73 millions de consommateurs et la CEDEAO qui représente un marché de 220 millions d’habitants. L'Union Douanière conçue par l’UEMOA et la CEDEAO assure au Mali la suppression totale de tous droits et taxes de douane au profit des produits originaires du Mali. La zone UEMOA constitue en outre un marché à monnaie unique, le franc CFA. 2.5. UN PAYS A AGROALIMENTAIRES POTENTIALITES AGRICOLES ET Depuis 1994, année de la dévaluation du FCFA, l’économie malienne connaît une croissance relativement soutenue autour d’une moyenne de 5%. Le Mali dispose d’un capital naturel considérable et d’un important potentiel de valorisation et de commercialisation de produits agricoles sur le plan national, sous régional, voire international. Différentes études ont, en effet, souligné le potentiel dont dispose le pays, non seulement pour le coton et le riz, mais pour toute une gamme de produits : pomme de terre, oignon, et échalote, tomate, haricot vert, mangue, gomme arabique, noix de karité, pois sucré, sésame, élevage bovin, pêche, biocarburant. 24 Une étude du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD, 1982) a identifié 2,2 millions d’hectares qui pourraient être irrigués si des infrastructures appropriées étaient créées. Environ 1,8 millions d’hectares sont localisés dans la vallée du fleuve Niger. La superficie totale irrigable ne représente que 5 % du total des terres cultivables du Mali. Dans la zone de l’Office du Niger, le potentiel des terres irrigables par gravité est important (de l’ordre de 1 000 000 ha) dont environ 85 000 ha seulement sont actuellement aménagés. I N V E S T I R AU MALI La diffusion des techniques de conservation, comme le séchage, devrait également permettre de valoriser le potentiel et de développer sa transformation et commercialisation. 2.6. UN PAYS EN PLEINE REFORME POUR ATTIRER LES INVESTISSEURS Il n’existe au Mali aucune discrimination entre les investisseurs étrangers et maliens. Le gouvernement encourage les investissements privés depuis plusieurs années. En 2005, le Ministère de la Promotion des Investissements et des PME a dans sa « Lettre de politique de développement du secteur privé » (LPDSP) défini les objectifs et les actions prioritaires en vue d’accélérer la croissance et attirer des investissements étrangers. En novembre 2006, un forum des investisseurs s’est tenu à Bamako. Le Mali a pris, par ailleurs, certaines mesures pour simplifier les procédures d’investissement, notamment par la mise en place d’un Guichet unique, l’adoption de lois nationales et sous régionales favorables aux investissements. Le pays s’est ainsi récemment doté : - d’un Code des Investissements qui garantit la sécurité des investissements et le rapatriement des fonds et prévoit un ensemble d’avantages fiscaux et douaniers; - d’un Code Domanial et Foncier ; - d’une harmonisation de différents textes dans le cadre du droit des affaires, notamment au niveau de l’OHADA et de l’UEMOA ; - d’une Loi d’Orientation Agricole ; - d’un nouveau Code Général des Impôts et d’un Livre des Procédures Fiscales ; - d’un Code de l’Eau ; - d’un nouveau Code Pétrolier. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Les Ministères concernés engagent également des programmes de soutien au développement de leur secteur tels le programme de compétitivité et de diversification agricole soutenu par la Banque mondiale (PCDA), le programme de restructuration et de mise à niveau, le projet d’appui aux sources de croissance (PASC). Enfin, le Mali a connu ces dernières années des performances économiques qui peuvent être attribuées à la mise en œuvre de politiques macroéconomiques importantes. Ainsi, les politiques d’ajustement et de libéralisation de l’économie (prix, entreprises publiques, …), la décentralisation, l’amélioration de la gouvernance donnent au pays un nouveau souffle économique. 2.7. UN PAYS DONT LES EXPORTATIONS VERS L’EUROPE ET LES ETATS-UNIS SONT EXEMPTES DE DROITS Les exportations à destination de l’Union européenne et des EtatsUnis bénéficient d’un régime préférentiel non réciproque sous forme d’exemption des droits d’importation. A compter du 1er janvier 2008, une zone de libre échange entre la CEDEAO et la Communauté européenne devrait être créée dans le cadre des Accords de Partenariat Economique (APE) qui doivent régir les relations commerciales entre l’UE et les pays ACP, et ce, pendant une période de 12 ans. 2.8. UN PAYS DONT LA MONNAIE EST STABLE Au 1er janvier 1999, l'euro est devenu la monnaie de onze pays européens, aujourd'hui 27, membres de l'Union économique et monétaire européenne (UEME). Le franc français est ainsi devenu une subdivision non décimale de l'euro. L'euro a remplacé le franc français et le rattachement à l'euro n'a pas donné lieu à une modification des parités des francs CFA. Le taux de conversion irrévocable entre l'euro et le franc français étant fixé à 1 euro = 6,55957 FF, la parité du franc CFA est désormais de 1 euro = 655,957 FCFA. Les accords de coopération monétaire liant la France aux autres pays de la Zone franc n’ont pas été affectés par le passage à l'euro. Le Conseil de l'Union européenne, par une décision du 23 novembre 1998, a même confirmé que la France pouvait « maintenir les accords sur des questions de change qui la lient actuellement à l'UEMOA». D'un point de vue économique, la substitution de l'euro au franc français contribue à la stabilité économique et monétaire des pays africains de la Zone franc. Le rattachement du franc CFA à l'euro réduit leur risque de change et offre dès lors aux pays de la zone euro des opportunités d'investissement et de commerce dans la zone FCFA. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 25 I N V E S T I R AU MALI En effet, le Mali est un pays moins avancé (PMA) et à ce titre, il bénéficie du libre accès au marché communautaire de l’Union européenne (accords ACP/UE et initiative européenne «Tout sauf les armes ») et d’un accès préférentiel au marché américain (loi américaine sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique - AGOA American Groth and Opportunity Act). 2.9. UN PAYS QUI MOBILISE LES BAILLEURS DE FONDS Le Mali bénéficie d’importants soutiens financiers des bailleurs de fonds par une aide multilatérale notamment de la Banque Mondiale, de l’Union européenne, du PNUD et de la Banque Africaine de Développement et par une aide bilatérale notamment de la France au travers du SCAC et de l’AFD, de l’Allemagne, des Pays-bas, des Etats-Unis. Ce soutien représente 80 % du coût global des projets d’investissements du pays et porte entre autres sur l’éducation, la santé, les infrastructures routières, le développement rural, l’adduction d’eau, l’exploitation des mines, la distribution de l’énergie, les transports, l’urbanisme et l’habitat, le tourisme. I N V E S T I R AU MALI 26 La France et l’Union européenne sont les premiers partenaires du Mali. A titre d’exemple, l’Union européenne a consacré plus de 375 millions € dans le cadre du 9ème FED (Fond Européen de Développement) et l’AFD a décaissé, hors ajustements structurels, de 2000 à 2005 près de 110 M € dont 38 M pour le secteur rural. Le développement rural et la gestion des ressources naturelles reste un domaine de coopération important car touchant le plus grand nombre et favorisant la sécurisation alimentaire, tout en étant générateur de revenu. La France soutient ce secteur au travers de projets appuyant la recherche agricole, la filière cotonnière, l’Office du Niger, la Loi d’orientation agricole, la gestion durable des forêts, la conservation de la biodiversité et les programmes de recherche conduits par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). 2.10. UN PAYS A FORTE PRESENCE FRANÇAISE ET EUROPEENNE ET DONT LA LANGUE OFFICIELLE EST LE FRANÇAIS La communauté française au Mali est la 4ème communauté étrangère dans le pays et la 1ère communauté européenne avec près de 5 000 français présents au Mali. Le nombre d’implantations françaises représente quelques 170 sociétés. Ces entreprises sont ainsi soutenues par des associations et représentants français au Mali dont les plus importants pour le secteur privé sont : les CCEF et le CIFAM. La section du Mali des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCEF) est composée de dirigeants français bénévoles choisis parmi les responsables d’entreprises. Leur action consiste au travers de leur réseau national et international à développer le commerce extérieur de la France. En tant qu’opérateurs économiques, ils participent au développement du pays. Créé en 2000, le Club des investisseurs français au Mali (CIFAM) qui regroupe une cinquantaine d’entreprises françaises, a pour objectif, entre autres, d’améliorer le fonctionnement des entreprises françaises en intervenant auprès des autorités. Outre une délégation importante de l’Union européenne, une grande partie des pays européens, la France en tête, ont une ambassade au Mali, voire un consulat (Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Espagne,…) . Il existe à Bamako un Lycée Français avec près de 1050 élèves qui suit les programmes français et qui mène les élèves jusqu’au baccalauréat français. Même si une partie de la population ne le parle pas, le français est la langue officielle du Mali. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Tous les actes administratifs sont donc rédigés en français et les administrations traitent les dossiers en français ce qui facilite les contacts et les formalités à accomplir. 2.11. UN PAYS OU IL FAIT BON VIVRE La vie au Mali est considérée comme agréable par la plupart des français qui y vivent. Ses habitants sont très accueillants. C’est un pays qui ne connaît pas vraiment de problèmes de vol ou d’agression. La petite criminalité y est même moins forte qu’en France. Bamako peut ainsi se prévaloir d’être certainement aujourd’hui l’une des capitales africaines les plus sûres. Les manifestations culturelles sont fréquentes : Festival sur le Niger, Biennale de la photographie, Festival du Balafon, Festival du cinéma mais aussi les fêtes traditionnelles comme la traversée du Niger par les troupeaux peuls pour entrer dans le delta intérieur à Diafarabé et la fête des Masques. Le pays a un potentiel touristique important et authentique, pas encore totalement exploité : Pays Dogon, Djenné, Tombouctou, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco mais également les deux fleuves, la réserve de Douenza, … L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 27 I N V E S T I R AU MALI En outre, le Centre Culturel Français, instrument de culture et de coopération, contribue à rendre la vie culturelle agréable en proposant des activités théâtrales, cinématographiques, des expositions, des concerts et une médiathèque. I N V E S T I R AU MALI 28 ROUTE DE BOUGOUNI BP 67 - BAMAKO TEL : 222 48 42 - FAX 223 67 50 Engagés dans l’élevage SANA et INZO° conjuguent leurs L’expertise Recherche & Développement. Le Centre de Recherches Zootechniques Appliquées pour les meilleures techniques d’alimentation. Accord exclusif avec le n° 1 mondial de la recherche appliquée en nutrition animale. Une convention cadre avec l’INRA pour piloter des programmes de recherche fondamentale. L’expertise Nutrition d’ingénieurs et de spécialistes d’espèces pour développer les actions industrielles, d’élevage, de plan d’alimentation. et pour longtemps, compétences et leur savoir faire nutrition. Un outil industriel malien, qui répond aux normes de production les plus strictes, permettant une traçabilité parfaite des matières premières qui composent l’aliment ainsi qu’une présentation adaptée aux cheptels présents au Mali. Nourrir les animaux, pour nourrir les hommes SANA, Société Africaine de Nutrition Animale, basée à FANA aura pour vocation de répondre aux besoins des éleveurs maliens afin de contribuer aux développements de leurs résultats zootechniques et in fine à améliorer leurs revenus. La qualité et la sécurité alimentaire avec des plans de contrôle et la mise en œuvre de procédures pour des garanties, des matières premières à l’aliment. III. LE SECTEUR AGRICOLE ET I N V E S T I R AU MALI AGROALIMENTAIRE 29 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 3.1. LES ATOUTS NATURELS ET LES AMENAGEMENTS 3.1.1. Les terres Une étude du Projet d’inventaire des ressources terrestres (PIRT) permet de dresser le panorama général suivant des terres : superficie totale 124 millions ha, dont 74,8 millions ha de désert; 5,5 millions ha de forêts; 43,7 millions ha (35%) utilisables pour l’agriculture et l’élevage. I N V E S T I R AU MALI 30 Répartitions des terres Cultures irriguées Céréales sèches et tubercules Céréales et maraîchage Système agro-pastoral mil/sorgho Système pastoral Désert 3.1.1.1. Les terres à vocation agricole Sur l’ensemble de ces terres cultivables, seuls 3,2 millions ha, soit 7%, sont cultivés dont moins de 300 000 ha bénéficient d’autres sources d’eau que la pluie. Pourtant le Mali a un potentiel irrigable 6 fois supérieur, il atteint 2,2 millions d’hectares. La répartition de ces terres sur le territoire malien est la suivante : L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Estimation du potentiel en terres irrigables au Mali (ha) Superficies brutes irrigables sous réserve d'aménagement (en ha) Zones inondables 45 000 Vallée du Sénégal / terekolé Zones aménageables 25 000 - kolombiné Bas-fonds 20 000 Zones inondables et terrasses 100 000 Haute Vallée du Niger Bas-fonds 10 000 Office du Niger Aménageables 250 000 Ségou Principalement zones inondables 150 000 Alluvions inondables 800 000 San/Mopti delta vif Alluvions anciennes d'aptitudes marginales 100 000 Mali Sud Vallées inondables et Bas fonds 300 000 Zone Lacustre Dont 100 000 ha de dépressions inter-dunaires 280 000 Alluvions inondables 80 000 Gao Boucle du Niger Vallées inondables 30 000 Divers et pays Dogon Absence d'identification géographique 10 000 TOTAL 2 200 000 Source : PNUD/GERSAR cité par SOFRECO (2003) Zone/région 31 Les disponibilités fourragères dépendent de la zone bioclimatique, de la pluviométrie, de la concurrence entre les diverses activités et de l’état du couvert végétal. Au sud de la zone saharienne, le système est pastoral. Au fur et à mesure que l’on se rapproche de la zone soudano-guinéenne, le système se transforme en système agropastoral à forte dominante agricole. L’une des zones les plus riches en pâturages naturels et en eaux souterraines mais peu exploitée sur le plan agricole est la zone du Sahel Occidental. Cette région s’étend de Kayes à Tombouctou en passant par Nara et le cercle de Niono et cela tout le long de la frontière avec la Mauritanie ce qui comprend 5 millions d’hectares de zone agropastorale. Cette zone est une entité biogéographique à dominante pastorale où cohabitent les modes d’élevage sédentaire et transhumant basée sur une utilisation de riches pâturages naturels. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI 3.1.1.2 Les terres à vocation agropastorale 3.1.2. L’eau Le potentiel en eaux du Mali est important : fleuve Sénégal, fleuve Niger, affluents et surtout delta du Niger. En effet, le système hydrographique du Mali est constitué par les bassins du Haut Sénégal et du Niger Moyen. Les cours d’eau permanents sont concentrés exclusivement au sud et au centre du pays, alors que le nord se caractérise par la présence de nombreuses vallées fossiles, telles que le Tilemsi (Gao), qui rappellent la période où le Sahara était une région plus humide. Les ressources en eau de surface sont très importantes et sont principalement constituées par le fleuve Sénégal avec 1 800 km dont 669 km au Mali et le fleuve Niger avec 4 200 km dont 1780 km au Mali et leurs principaux affluents (le Bani, le Bafing, …). Pour le Mali, le fleuve Niger est la plus importante ressource en eau : il a en effet un potentiel d'écoulement de 46 milliards de m³ par an à Koulikoro, contre 10 milliards de m³ par an pour le fleuve Sénégal à Kayes. I N V E S T I R AU MALI 32 Ces cours d’eau coulent dans d’immenses plaines. On estime à 50 milliards de m³ le potentiel en eau de surface pérenne et à 66 milliards de m³ le potentiel en eaux souterraines renouvelables sur lesquels seulement 105 millions de m³ sont exploités. Les crues des fleuves ont ainsi joué un rôle essentiel dans l’économie nationale : agriculture inondée, décrue, pêche et mouvements pastoraux. Cependant, le régime de ces fleuves est fortement marqué par les saisons, par exemple à Koulikoro le débit du Niger est de 70 m³/s en période d’étiage et de 5 290 m³/s en moyenne en période de hautes eaux. Encore connu sous les noms de « delta central » ou de « cuvette lacustre », le delta intérieur du Niger constitue l’un des traits les plus remarquables de l'hydrographie du Mali et l’une des plus grandes richesses écologiques du pays. Située en pleine zone sahélienne semi-aride, c’est une vaste zone inondable d'environ 5 millions ha qui s'étire selon un axe SO-NE sur plus de 350 km. Il est parcouru par un réseau très dense et hiérarchisé de défluents alimentés par le fleuve Niger et par son affluent le Bani qui le rejoint à Mopti. Entre Ké Macina et le lac Débo, le delta intérieur se compose d’un ensemble de cuvettes et de plaines qui sont normalement inondées chaque année et qui constituent l’une des plus grandes zones humides d’Afrique. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 3.1.3. Les aménagements hydro-agricoles Aujourd’hui, l’essentiel de la production agricole du Mali est tributaire de la pluviométrie et de la crue des fleuves ce qui pose des problèmes de sécurisation de la production agricole que seule l’irrigation peut assurer. Mieux, l’irrigation permet de tripler voire quadrupler les rendements de l’agriculture pluviale et augmente l’intensité culturale. Le gouvernement a ainsi adopté en 1999 une stratégie nationale du développement de l’irrigation visant prioritairement la maîtrise totale de l’eau, l’intensification et la diversification de l’agriculture irriguée, la promotion de la recherche en irrigation. 3.1.3.1. Les grands ouvrages de régulation et les périmètres irrigués ¾ Les ouvrages existants - le barrage de Sélingué sur le Sankarani (affluent du fleuve Niger), avec une capacité de retenue de 2.17 km³ permet de produire de l’énergie et de soutenir le débit d’étiage du fleuve à un minimum de 75m³/s au niveau de Markala. Dans le cadre du Programme de mise en valeur intégrée du barrage de Sélingué, il a été retenu d’aménager environ 1 700 ha , en vue de mettre à la disposition des populations de la zone du barrage de nouvelles terres aménagées pour répondre aux besoins et compenser en partie les superficies agricoles perdues à la suite de la mise en eau du barrage. Ces périmètres irrigués sont gérés par l’Office de Développement Rural de Sélingué (ODRS). 33 - le barrage de Markala sur le Niger, avec une capacité de retenue d’environ 0.18 km³, relève le niveau du fleuve et permet l’alimentation des canaux de l’Office du Niger (ON) par dérivation. - le barrage de Manantali sur le Bafing, avec une capacité d’environ 11.27 km³ et dont l’eau stockée est partagée entre le Sénégal, la Mauritanie et le Mali, contrôle les débits du fleuve Sénégal et permet, via la centrale hydroélectrique, la production d’énergie (52% pour le Mali, 15% pour la Mauritanie et 33% pour le Sénégal). Dans le cadre du programme sous régional de l’OMVS (l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal), le barrage de Manantali, doit garantir un débit minimum de 300 m³/s, dont 200 m³/s pour l’agriculture, sur lesquels 45 m³/s sont réservés à l’agriculture malienne. - le seuil de Talo sur le Bani, principal affluent du Niger, devrait permettre la mise en valeur d’environ 24 000 ha de polyculture dans la Région de Ségou (cercles de Bla et San). - les aménagements de périmètres le long des fleuves à San, Assongo, Gao, Mopti, Tombouctou, Kayes. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI - le barrage de Sotuba sur le Niger alimente une petite centrale hydroélectrique et le canal de Baguineda irrigue environ 3 000 ha de périmètres aménagés qui sont gérés par l’Office du Périmètre Irrigué de Baguinéda (OPIB). ¾ En plus des barrages existants, d’autres seuils et barrages sont en projet sur le Niger et ses affluents : - le seuil de Djenné est prévu sur le Bani pour l’équipement de quelques 85 000 ha de polders destinés à la riziculture et l’élevage dans le cercle de Djenné (Mopti) . - le barrage de Tossaye est prévu à 280 km en aval de Tombouctou dans la région de Gao à Taoussa. Il donnera la possibilité d’alimenter une usine hydroélectrique et de développer l’irrigation sur quelques 70 à 80 000 ha. - le barrage de Kenié à 35 km de Bamako. ¾ Et sur le fleuve Sénégal : - le barrage de Felou, édifié à 65 km en aval du village de Gouina, soit à 15 km en amont de Kayes. Ce barrage devrait contribuer à alimenter le Mali, le Mauritanie et le Sénégal en énergie électrique. 34 - le barrage de Gouina situé à 55 km en aval de Bafoulabé, soit 80 km en amont de la ville de Kayes. I N V E S T I R AU MALI ¾ L’extension des périmètres irrigués Soutenu massivement par les bailleurs de fonds, le Mali a lancé un Programme Gouvernemental d’Aménagement (2003-2007) : - de 50 000 hectares dans la zone du bassin du Niger, - de 14 000 dans les zones Manantali et Selingué , - de 10 000 ha dans la Région de Tombouctou (blé). Dans les régions du pays considérées comme défavorisées par manque de ressources en eaux de surface pérennes, certaines études mentionnent des possibilités de mise en valeur hydroagricoles de l’ordre de 100 000 à 300 000 ha à partir des aménagements de bas fonds ou de périmètres irrigués par de petits barrages collinaires, des forages ou des puits. Concernant les projets d’extensions des superficies aménagées dans la zone de l’Office du Niger : cfr infra n° 3.1.3.2.4. 3.1.3.2. Périmètres irrigués : l’exemple de l’Office du Niger 3.1.3.2.1. Présentation L'Office du Niger est le plus ancien des périmètres irrigués de l'Afrique de l'Ouest et l'un des plus étendus. Aménagé à partir des années 1930 dans le delta intérieur du fleuve Niger, il devait devenir, selon les premiers projets élaborés, le principal fournisseur de coton des industries textiles de la France coloniale, le grenier à riz de l'Afrique de l'Ouest et un lieu d'innovation technique et sociale. Les objectifs étaient ambitieux avec près d'un million d'hectares à aménager en 50 ans. Les grands ouvrages ont été conçus et conduits pour répondre à ces objectifs. Ce sont aujourd’hui près de 85 000 ha qui sont aménagés et mis en valeur (riz, cultures maraîchères et canne à sucre). Par son climat et la qualité des sols, cette région est favorable à une large gamme de productions agricoles et aux échanges de produits. Le potentiel agricole de la zone Office du Niger pourrait permettre de créer un pôle industriel de transformation alimentaire. Il ne rentre cependant pas dans le rôle de l’Office d’entreprendre des actions en matière de commercialisation. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Les missions de l’Office s'articulent, dans le cadre de la mise en valeur et du développement du Delta central du Niger, autour de la gestion des eaux et de la maintenance des aménagements. Dans le cadre du contrat de concession de service public, elles intègrent la maîtrise d'ouvrage déléguée pour les études et le contrôle des travaux, l'entretien des infrastructures primaires, la gérance des terres, le conseil rural et l'assistance aux exploitants des terres, aménagées en approvisionnement, en intrants et matériels agricoles. 3.1.3.2.2. La gérance des terres par l’Office Dans le cadre de la mise en valeur et du développement du Delta central du Niger que le gouvernement confie à l'Office du Niger, la réglementation prévoit la possibilité pour l’Office de conclure avec des personnes physiques ou morales deux types de baux sur les terres non aménagées : - un bail emphytéotique de 50 ans renouvelable dans les conditions définies par le contrat et le cahier des charges. Le bail emphytéotique est accordé moyennant le paiement d'une redevance annuelle dont le taux est fixé par décret pris en Conseil des Ministres. - un bail ordinaire de 30 ans renouvelable. Le bail ordinaire est accordé moyennant paiement d'une redevance annuelle dont le taux est fixé par arrêté du Ministre de Tutelle de l'Office du Niger. La vente de terres n’est pas prévue dans la gérance de l’Office. 3.1.3.2.3. Coûts d’aménagement de périmètres Les coûts de réalisation de divers types de petits périmètres irrigués au Mali sont actuellement de l’ordre de 2 à 3 millions de FCFA/ha s’il n y a pas de digue de protection et de 3 à 5 millions de FCFA/ha si l’aménagement incorpore la construction d’une digue de protection contre la crue centenaire forte. Ces coûts sont significativement inférieurs à ceux des pays de la sous région comme le Niger (entre 4,5 et 7 millions de FCFA/ha) et le Burkina Faso (entre 6 et 9 millions de FCFA/ha). L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI 35 3.1.3.2.4. Perspectives Actuellement, l’Office du Niger dispose d’un réel potentiel qui est loin d’être suffisamment mis à profit. Quelques uns de ses éléments sont : - environ 1 million d’hectares de terres irrigables dont 250 000 ha facilement irrigables et 85 000 hectares actuellement aménagés, irrigués en casiers et hors casiers sur lesquels sont pratiquées les cultures de riz et le maraîchage; - 26 435 exploitations avec des rendements moyens de riz de 5t/ha ; - la réalisation de 50 % de la production nationale de paddy. Dans les perspectives de développement de la grande irrigation, l’Office du Niger occupe une place prépondérante et cela à cause de ses potentialités, des coûts d’aménagements relativement faibles de ses terres et de son système d’irrigation par gravité. L’Etude d’un Schéma Directeur de Développement de la zone de l’Office du Niger a ainsi été entreprise visant à réaliser, d’ici l’horizon 2020, des extensions de 120 000 ha (maximum permis par le débit de 200m³/s que les différents systèmes hydrauliques peuvent actuellement transiter). Cela portera les superficies aménagées de l’Office du Niger à 200 000 ha. I N V E S T I R AU MALI 36 Dans le cadre du Millenium Challenge Corporation, il est prévu d’aménager 16 000 ha, en maîtrise totale de l’eau destinés à promouvoir des exploitations agricoles modernes à forte productivité cédées à des investisseurs privés. Les aménagements porteront sur trois types d’exploitations (10 ha, 25 ha et 100 ha, voire plus). Les exploitations seront dotées également de capacité de développement des activités d’élevage. La zone d’aménagement proposée se situe dans le système hydraulique du Kouroumari à Sokolo dans le cercle de Niono en zone Office du Niger à 160 Kms au Nord de la ville de Ségou. En outre, le MCC prévoit la construction d’une route de 110 Kms dans la zone de production concernée contribuant ainsi au désenclavement intérieur du pays ainsi qu’à la baisse des coûts de transports. 3.1.3.3. La gestion adéquate de l’eau Le bassin du Niger se caractérise par la multiplicité des usages de l’eau : la production d’électricité, les prélèvements d’eau pour l’irrigation, la navigation, les prélèvements d’eau pour les villes et pour l’industrie, la pêche, le pastoralisme, la production agricole de crue et de décrue, les besoins des écosystèmes. Ces usages de l’eau, s’ils sont bien identifiés, ne sont pas tous connus avec la même précision. Ils se caractérisent également par des besoins et des exigences parfois contradictoires. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Afin de conserver les grands équilibres du fleuve, il n’est plus possible d’envisager des aménagements sectoriels, définis indépendamment les uns des autres. Développer les usages de l’eau apparaît comme une nécessité mais ne peut s’envisager que de façon globale et intégrée. Le Shéma Directeur de la zone Office du Niger est à cet égard un outil indispensable. Le Code de l’Eau de 2002 vise à fixer des règles d’utilisation, de conservation, de protection et de gestion des ressources en eau, notamment en ce qui concerne les irrigations pour l’agriculture et les obligations des unités industrielles. En termes de productivité seule l’irrigation en maîtrise totale de l’eau par système gravitaire ou de pompage affiche les meilleures performances. Mais le système gravitaire a une faible efficience du fait des pertes d’eau imputables à la qualité du réseau primaire mais aussi secondaire et tertiaire. Quant au système par pompage, il doit s’amortir sur des étendues importantes pour en réduire le coût. Augmenter cette efficience représente un défi majeur et se traduira par une augmentation des coûts d’entretien, d’organisation, voire d’optimisation, du travail sur les parcelles et d’amélioration des infrastructures. 37 La gestion adéquate et l’accès à l’eau sera le véritable enjeu pour sécuriser les besoins alimentaires de la population et assurer un développement durable. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI Pour l’instant la redevance, qui est payée par les exploitants, ne porte que sur l’entretien des réseaux primaires et secondaires et le service de gestion de l’eau. Dans une perspective d’amélioration, elle devra évoluer vers une redevance en fonction de la quantité prélevée ce qui incitera à une plus grande vigilance dans l’utilisation des ressources en eau. 3.2. L’AGRICULTURE 3.2.1. Le contexte politique L’agriculture joue un rôle primordial dans l’économie du Mali. L’agriculture et l’élevage occupent 80 % de la population. Les activités agropastorales sont au cœur du développement social et économique du pays. Cependant ce secteur est fortement dépendant de la pluviométrie. Les grandes sécheresses du début du 19ème siècle et des années ‘70 et ‘80 ont fait prendre conscience que la démarche de l’irrigation est essentielle non seulement pour assurer la sécurité alimentaire mais également pour développer une agriculture intensive tournée vers l’exportation. I N V E S T I R AU MALI 38 Ces deux objectifs fondamentaux de la politique agricole du Mali sont un défi permanent. En effet, d’une part, l’accroissement de la population, qui se porterait à plus de 21 millions en 2025, risque d’engendrer de gros problèmes de nutrition et, d’autre part, de nombreuses contraintes pèsent encore sur le développement de l’agriculture intensive. Parmi celles-ci, on relève principalement : - l’insécurité foncière en dehors des Offices, - le manque d’aménagements hydro-agricoles, - l’appauvrissement des sols du fait de la faible utilisation d’engrais, - le faible niveau d’organisation des filières agricoles, - la non performance des stratégies de mise en marché des produits agricoles, - les difficultés d’approvisionnement en intrants, - le faible niveau de mécanisation des opérations agricoles, - la faiblesse des services : frigos, emballages, …. Dans un contexte de libéralisation, de décentralisation, de privatisation, le gouvernement mène depuis une quinzaine d’années, une politique de développement du secteur rural en tenant compte des stratégies de développement du Mali dont le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) et le Schéma Directeur du Secteur du Développement Rural, l’instrument de politique du secteur. Les orientations ainsi fixées répondent aux contraintes relevées ci-avant en visant en priorité l’amélioration de l’environnement juridique, l’augmentation et la diversification de la production, la promotion de la gestion rationnelle des ressources naturelles, le développement de la planification pour la gestion durable du secteur, le développement des infrastructures pour assurer le désenclavement des zones de productions, l’organisation des filières et le développement des aménagements hydro-agricoles (cfr supra 3.1.3.). Concernant le développement des infrastructures, le PNIR, Programme National d’Infrastructures Rurales, vise à désenclaver les zones de production mais également à développer les infrastructures et équipement de base (irrigation). Par ailleurs, l’AGETIER, Agence d’Exécution des Travaux d’Infrastructures et d’Equipements Ruraux, assure la maîtrise d’ouvrage déléguée pour la construction d’ouvrages hydro-agricoles de routes et de bâtiments publics. Par ailleurs, le Mali s’est doté en 2000 d’un Code Domanial et Foncier ainsi que depuis 2006 d’une Loi d’Orientation Agricole (LOA) dans le but de sécuriser le foncier agricole. Ces réglementations ne sont cependant pas encore effectivement mises en oeuvre. Différents programmes ont été mis sur pied par le Mali visant l’appui aux filières et à leur développement, dont les plus significatifs sont : - le PCDA, programme de compétitivité et de diversification agricole soutenu par la banque mondiale qui vise à améliorer les performances économiques des filières agricoles porteuses au Mali ( mangue, échalote, karité , bétail, …) en facilitant l’accès L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE - au financement, en réalisant des infrastructures en diffusant les techniques d’intensification et de valorisation des production. le PASAOP, programme d’Appui aux Secteurs Agricoles et aux Organisations Paysannes. l’APROFA, agence pour la Promotion des Filières Agricoles. Quant à la gestion rationnelle des ressources, de nombreuses réglementations ont été adoptées comme le Code de l’Eau, la charte pastorale, la réglementation sur l’environnement. Les Offices insèrent également ces préoccupations dans leurs cahiers des charges d’exploitation des périmètres. Enfin, l’importance d’élaborer des stratégies globales de gestion des ressources apparaît petit à petit et devrait se développer par l’adoption de schémas directeurs et de schémas d’aménagement du territoire. Si la question de la qualité et de la traçabilité des produits reste préoccupante (l’Union européenne appliquant depuis le 1er janvier 2006 des normes de sécurité alimentaire très strictes), le gouvernement a mis sur pied depuis 1992 un système national de normalisation et de contrôle qualité qui devrait être revu régulièrement en fonction de l’évolution des normes internationales. De cette période, devront ressortir vainqueurs les enjeux majeurs du secteur : des surfaces irriguées et aménagées, une optimisation des ressources en eau, une sécurité du foncier, une qualité/traçabilité des produits, une meilleure organisation de la production drainée par des marchés porteurs et une politique commerciale à la hauteur des enjeux . 3.2.2. Le cadre réglementaire 3.2.2.1. La Loi d’Orientation Agricole Adoptée le 16 août 2006, la Loi d'Orientation Agricole (LOA) constitue le socle de la politique générale de développement agricole du Mali à l'horizon 2025. Elle traduit la volonté de l'ensemble des partenaires du secteur de passer d'une agriculture de subsistance à une agriculture intensive et diversifiée, capable de satisfaire les besoins croissants du pays, et tournée vers la conquête des marchés sous régionaux et internationaux. La Loi d'Orientation Agricole embrasse non seulement les activités agricoles au sens large du terme mais également toutes celles situées en amont et en aval : enregistrement et immatriculation des entreprises agricoles, aménagement du territoire, question foncière, maîtrise de l’eau, formation professionnelle, recherche, financement, intrants et équipements, labellisation des produits agricoles, organisation des filières agricoles, etc.. La question foncière est marquée par la prééminence de la coutume, par l’établissement d’une loi spécifique sur le foncier agricole et la consécration de baux emphytéotiques dans les zones aménagées par l’Etat pour les exploitants étrangers. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 39 I N V E S T I R AU MALI Le train est en marche mais toutes ces initiatives placent actuellement le Mali dans une période transitoire où des législations importantes doivent encore être mises en œuvre par décret, où la déconcentration est en cours, où les programmes sont en cours de réalisation, où les Offices se modernisent et où le Mali est toujours tiraillé entre l’ouverture aux investisseurs privés et le développement du monde paysan. Même si ces deux mondes sont complémentaires et doivent aller de pair pour relever le défi de la productivité, la mobilisation de moyens financiers importants sera nécessaire. Quant à la maîtrise de l’eau, qui est un des objectifs fondamentaux de la politique agricole, la loi tente de concilier disponibilité en eau et gestion durable. Dans ce cadre, il est prévu que dans un délai de 2 ans après l’adoption de la LOA, l’Etat, en partenariat avec les collectivités territoriales et la profession agricole, élabore une nouvelle politique de maîtrise de l’eau agricole qui réponde aux principes de responsabilisation de tous les acteurs, d’appropriation du processus d’identification, de mise en place et de gestion des investissements par les bénéficiaires et de la gestion durable et optimale des aménagements. La LOA est une "Loi Cadre" c'est-à-dire qu’elle constitue le point de convergence d'autres lois dont l'objet est de la mettre en œuvre. Il est à noter qu’actuellement les décrets d’application n’ont pas encore été pris. 3.2.2.2 Autres réglementations - Le Code Domanial et Foncier du 22 mars 2000 qui reconnaît le droit de propriété foncière à tout individu ou personne morale et institue, entre autre, un cadastre dans toutes les communes du Mali. 40 - Le Code de l’Eau du 31 janvier 2002 : Ce code fixe les règles d’utilisation, de conservation, de protection et de gestion des ressources en eau, notamment en ce qui concerne les irrigations pour l’agriculture et les obligations des unités industrielles. I N V E S T I R AU MALI 3.2.2.3. L’accès à la propriété immobilière et foncière Si l’acquisition de la propriété immobilière ne souffre en principe d’aucune restriction opposable aux investisseurs étrangers, il n’en reste pas moins que la disposition ou la jouissance effective d’une terre n’est pas si simple. La Mali est en effet un pays où la coutume a une place privilégiée. Or la sécurité foncière est une condition indispensable pour le développement d’une agriculture durable au Mali. L’investisseur étranger ne peut se laisser surprendre par la coutume ou la précarité de son titre, nécessaire à la souscription d’un emprunt. Conscient de cela, le gouvernement a mené ces dernières années des réformes importantes dans le but de formaliser les droits coutumiers notamment par l’adoption du Code Domanial et Foncier en 2000 qui reconnaît le droit de propriété foncière à tout individu ou personne morale et institue entre autre un cadastre dans toutes les communes du Mali et par l’adoption de la Loi d’Orientation Agricole en 2006 qui entend précisément régler la politique foncière agricole par l’élaboration d’une loi spécifique sur le foncier agricole. Malheureusement tant le Code Domanial et Fonciers que la Loi d’Orientation Agricole ne sont pas encore mis en oeuvre. En outre, les pratiques coutumières restent prééminentes dans ces deux réglementations. Le seul fait de reconnaître l’existence de la coutume ne suffit dès lors pas à clarifier la question. Cette situation serait même de nature à favoriser les conflits. Enfin, il est à noter que la LOA, même si elle incite l’Etat à prendre les mesures nécessaires pour faciliter l’obtention de titres fonciers, réserve ceux-ci aux exploitants nationaux et envisage la conclusion de baux avec cahier des charges aux exploitants étrangers désirant s’investir dans le développement agricole au Mali comme cela se passe par exemple à l’Office du Niger. Il semble dès lors que pour les investisseurs étrangers, il n’y ait point de solution en dehors des Offices. Une possibilité d’achat de terres devrait cependant exister sur les 16 000 ha qui seront aménagés dans la zone de l’Office du Niger dans le cadre du projet MCC. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 3.2.3. Les filières porteuses voir annexe 1 : les rendements agricoles. Voir annexe 2 : les fiches sur les filières agricoles au Mali (PCDA) Le secteur de l’agriculture est une composante forte de l’économie malienne. Il participe à hauteur de 25 % à la formation du PIB et le secteur primaire à hauteur de 44 %. 3.2.3.1. Les céréales A l’horizon 2020, les céréales devraient devenir le plus important poste d’importation des pays d’Afrique subsaharienne avec 24,9 millions de tonnes. Ces perspectives sont prometteuses pour le Mali dont les potentialités sont énormes même si elles sont freinées par la variabilité des prix à la production en raison du caractère aléatoire de la pluviométrie et d’un secteur aval peu développé. 3.2.3.1.1. Le maïs La filière maïs se caractérise par son potentiel important. Malgré sa sensibilité à la sécheresse et son exigence en intrants, le maïs est de loin plus productif que le mil et le sorgho dans le sud du Mali. Les résultats des recherches démontrent que certaines variétés peuvent donner 5 à 7 tonnes /ha. Certaines parcelles CMDT ont déjà atteint 4 à 5 tonnes/ha. En raison de sa productivité élevée et de sa diversité d’utilisation (consommation humaine, alimentation animale et usages industriels), le maïs pourrait jouer un rôle important dans le développement agroindustriel, la sécurité alimentaire et la diversification. 3.2.3.1.2. Le fonio Le fonio précuit occupe actuellement une place de choix dans les rayons des boutiques et à l’exportation notamment vers l’UE et les USA et ceci à un rythme accéléré. Cette céréale fait, en effet, l’objet d’un regain d’intérêt par les consommateurs et la Recherche. On lui reconnaît de nombreuses vertus aux plans agronomique (facilité de culture, rusticité, ameublement du sol, …) organoleptique, diététique (notamment pour les diabétiques) et thérapeutique. Le fonio, considéré avant comme une culture de soudure, apparaît aujourd’hui comme une céréale de luxe. 3.2.3.2. Le coton Les cultures industrielles sont très largement dominées par le coton. La canne à sucre, le blé et l’orge sont relativement secondaires. La production du coton a franchi le seuil de 600 000 tonnes durant la campagne 2005/2006. Cette culture est pratiquée dans les zones CMDT où la Compagnie Malienne de Développement du Textile s’occupe de l’organisation, de l’encadrement, de la production, de la commercialisation du Coton graine, de l’égrenage et de la vente du coton fibre puis de la graine. Le coton est également cultivé dans les zones encadrées par l’OHVN (Office de la Haute vallée du Niger). La CMDT dispose d’un monopole d’achat du coton graine mais aussi d’une obligation d’achat à prix L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 41 I N V E S T I R AU MALI La production de céréales (mil, sorgho, maïs, fonio, …) est importante au Mali et occupe près de 72 % des superficies cultivées. Elle représente près de 3,4 millions de tonnes pour la campagne 2005/2006. Elle est cependant principalement destinée à l'autoconsommation et n’est commercialisée qu'à hauteur de 20 %. Actuellement, la demande extérieure en céréales provient essentiellement des pays limitrophes : la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger, la Guinée et le Sénégal. Le bilan céréalier excédentaire du Mali en fait un partenaire pourvoyeur plutôt qu’un partenaire importateur. unique. La CMDT doit être privatisée en 2008 par le biais de 4 sociétés correspondant à un zonage prédéfini. 3.2.3.3. Le blé Le développement du blé rentre dans une stratégie de promotion de moyen et long terme avec des facteurs favorables que constituent la tradition de sa culture dans la Région de Tombouctou et la disponibilité de terres aménageables et propices à sa culture dans la zone de l’Office du Niger. La production de blé s’élève à 4 805 tonnes pour la campagne 2005/2006 et le rendement pour la campagne 2003/2004 est de 2449 kg/ha. 3.2.3.4. Le riz I N V E S T I R AU MALI 42 Il constitue également une culture importante au Mali. Essentiellement situé dans la zone de l’Office du Niger, la production atteint une capacité de 700 000 tonnes par an (campagne 2005-2006 : 945 000 tonnes). Les rendements ne cessent d’augmenter notamment en raison du système d’irrigation en maîtrise totale de l’eau de l’Office du Niger et peuvent être dans cette zone de l’ordre de 4 à 5 tonnes à l’hectare. La consommation du riz au niveau national et sous régional est appelée à augmenter dans les années à venir ne serait-ce que du fait de la croissance de la population et du développement urbain. La demande des pays de la sous région est couverte à 60 % par les importations qui proviennent essentiellement des pays asiatiques. Or le Mali, avec son potentiel, peut en développant durablement sa riziculture jouer un rôle de premier plan dans la sous région. L’Afrique de l’Ouest produit 4,8 millions de tonnes et en importe 2 millions. Globalement, les besoins des 6 pays de la sous région que sont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Guinée, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger, s’élevaient en 2004, selon le centre de planification et de statistique du Ministère de l’Agriculture, à 1 190 000 tonnes de riz. En 2010, la demande en riz de ces pays va s’élever à 2 754 000 tonnes, soit une augmentation de 131 %. Pour le Mali, la sous région constitue un débouché réel et un créneau pour les producteurs maliens. Le Burkina Faso, la Mauritanie et le Niger sont déjà importateurs de riz malien. 3.2.3.5. Les légumineuses (arachide, niébé, pois de terre, soja) Les légumineuses sont largement cultivées dans tout le Mali, mais sur de petites superficies à vocation essentiellement d’autoconsommation. Pourtant les perspectives de développement pourraient être conséquentes avec des marchés urbains en pleine croissance dans la sous région et le développement d’un secteur de la transformation et notamment de production d’aliments pour le bétail. 3.2.3.6. Le sésame Le sésame apparaît comme une niche, avec de bonnes perspectives de marché, et une forte rentabilité (cfr infra 3.2.3.7.8. tableau : compétitivité). Cette filière reste cependant à construire, avec l'émergence d'opérateurs commerciaux compétents et disposant des moyens nécessaires, un appui adéquat aux producteurs, et l'identification, à travers un programme de recherche/développement adéquat, des meilleures pratiques culturales. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 3.2.3.7. Les fruits et légumes Le Mali produit des fruits et légumes qui ont l’avantage de s’exporter. Huit filières semblent se dégager de l’ensemble. Il s’agit de: 3.2.3.7.1. La filière mangue Cette filière offre une réelle opportunité de développement. Plus de 35 variétés de mangues sont disponibles au Mali qui produit 200 000 tonnes de mangues par an. Le volume total des exportations est passé en 2006 à 4 741 tonnes augmentant ainsi de 44 % en 1 an. La mangue est notamment exportée en France et aux PaysBas. Le projet « Appui à l’amélioration de la qualité des mangues », et en particulier les actions de traitement phytosanitaire des vergers pour assurer la qualité des produits, est à l’origine de ces résultats. Cependant, les mangues sont actuellement encore trop peu valorisées, faute de débouchés, et font l’objet d’importantes pertes postrécolte. Ce projet envisage dès lors de s’atteler à la formation des producteurs, de développer des créneaux tels le commerce biologique ou équitable et de soutenir la transformation des mangues par le séchage. 43 3.2.3.7.2. La filière échalote Variété d’oignon largement consommée au Mali, cette filière produit 100 000 tonnes par an. La production d'échalote se développe rapidement, notamment dans la zone Office du Niger. Ce développement ne semble pas poser de problème structurel d'excédent de l'offre par rapport à la demande nationale, qui semble également en forte progression. Les coûts de production permettent une rémunération financière et économique substantielle des producteurs, et se situent avantageusement par rapport aux performances du Sénégal un des principaux marchés de l'oignon dans la sous région. Les circuits de commercialisation intérieurs semblent bien rôdés. Cependant, l'absence de régulation saisonnière et la longue conservation de ces denrées à l’état frais posent encore problème. La valorisation par la transformation constitue dès lors un potentiel. Or, il existe déjà une tradition de consommation et de production de l’oignon séché. Le marché sous régional constitue une opportunité pour la filière mais devrait encore faire l’objet d’une étude approfondie. 3.2.3.7.3. La filière tomate La production annuelle malienne est de 24 000 tonnes. La tomate est surtout un produit à haut potentiel de valorisation par la transformation. Le développement de la filière passe par l'étalement, dans la mesure des possibilités techniques et agronomiques, de la période de production, la diffusion à plus grande échelle des techniques disponibles de transformation artisanale (séchage) à faible coût, et la transformation de la tomate en concentré en vue de son exportation dans la sous région. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI Au niveau sous régional, la mangue est exportée vers le Sénégal, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Niger. 3.2.3.7.4. La filière pomme de terre La production malienne s’élève à 30 000 tonnes par an. Cette production se développe à un rythme soutenu grâce notamment à une bonne rémunération du producteur. Les possibilités de développement de la culture sont réelles, notamment dans la zone Office du Niger. Le développement de la filière pourrait s'appuyer à la fois sur la demande urbaine nationale et sur le marché sous régional. La demande intérieure est en croissance régulière et forte et les marchés d'exportation apparaissent porteurs. En effet, il résulte de l’analyse de la production, de la demande et des importations de pommes de terres dans les pays de la sous-région réalisée par le centre de planification et de statistique du Ministère de l’Agriculture en 2004 que la Mali est actuellement le seul pays exportateur potentiel de la sous-région. La Côte d’Ivoire importe près de 90 % des pommes de terres maliennes, les autres pays importateurs sont le Ghana, le Togo et le Burkina Faso. 44 L'amélioration des systèmes d'irrigation, la réduction du coût des semences importées, le développement de méthodes de stockage, l'organisation des producteurs pour l'approvisionnement en intrants et la commercialisation, la mise en place d'un système d'information sur les prix des grands marchés de consommation nationaux et régionaux, et la résolution, au plan régional du problème des taxes sauvages sont des éléments qui devraient permettre de mieux développer la filière. 3.2.3.7.5. La filière haricot vert I N V E S T I R AU MALI Le haricot vert est cultivé essentiellement dans les zones d’encadrement de l’Office de la Haute Vallée du Niger situées à moins de 100 km de Bamako et représente 400 tonnes de production par an. Il est de très bonne qualité et est surtout destiné à l’exportation (France et Pays-Bas). La production et l'exportation de haricots verts stagne en raison notamment d’un professionnalisme insuffisant de certains opérateurs à l'exportation, de la maîtrise insuffisante de la production (assurée par des petits producteurs sous contrats) et donc des problèmes de régularité et de qualité préjudiciables à l'origine, des équipements de conditionnement et de logistique insuffisants, de la concentration excessive des exportations sur le marché français du haricot extra-fin et des difficultés de traçabilité du produit. Ces handicaps se traduisent également en aval par des coûts supérieurs à ceux des principaux concurrents de la sous région, malgré une avantage compétitif évident au stade de la production (qualité, rendement et coût de revient). Répondre à ces faiblesses permettrait de relancer la filière. 3.2.3.7.6. La filière agrumes Les agrumes (oranges, citron, pamplemousse) occupent une place non négligeable dans les filières fruits et légumes au Mali. Certes, la région de Sikasso et dans une moindre mesure, les zones de Bamako/koulikoro, offrent une énorme potentialité de production d’agrumes. Malheureusement, ces matières premières locales sont peu valorisées faute de transformation adéquate et font l’objet d’importantes pertes post-récolte. 3.2.3.7.7. La filière pois sucré La production de pois sucré s’élève à 6 500 tonnes par an et est exportée en Espagne. La Côte d’Ivoire importe également du pois sucré malien mais principalement en vue de le réexporter. La valorisation des exportations pourrait être très substantiellement accrue par une amélioration de la qualité, l'exportation d'un produit séché, trié et exempt d'impuretés, et l'approvisionnement direct des industriels espagnols, au lieu de passer par des importateurs intermédiaires. Le pois sucré est une culture très exigeante en fertilisants, ce qui pose souvent le problème du financement de la campagne agricole. La pluviométrie est également un élément déterminant du rendement. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 3.2.3.7.8. La filière bissap Le bissap ou hibiscus est cultivé essentiellement en zone OHVN et ORS, dans la région de Sikasso, Dioro, San. Sa production annuelle était de 3 096 tonnes en 2003/2004. Le rendement est de 300 à 500 kg / ha. La demande nationale et internationale est forte. L’Allemagne, la Grande Bretagne, les EtatsUnis, l’Italie, la Chine, le Brésil, le Soudan et les pays de la sous région sont les principaux importateurs de bissap séché ou transformé en jus et en confiture. 3.2.3.7.9. Compétitivité Dans le cadre d’une étude réalisée en 2002 pour la FAO, la compétitivité des filières agricoles ainsi retenues pouvait se résumer comme suit : échalote pomme tomate mangue mangue haricot sésame pois coton de (avion) (bateau) sucré terre 47,8 57 33 14,5 13,8 268 185 166 164 62,2 53 42 75,5 69,2 39 40 34 -14 1,2 M 1,3M 0,8M 0,5M 0,5M 1,6M 0,01M 0,01 0 45 148 76 204 189 -12 -48 18% 11% 11% 11% 32% -4% -16% 53,6 63 43 236 148 306 238 29 0 49% 0,4 57% 0,2 39% 0,4 17% 0,03 0,18 21% 0,02 0,25 17% 0,2 0,3 40% 0,37 0,44 9% 0,7 0,8 0 1,1 1,1 3.2.3.8. Les produits de cueillette 3.2.3.8.1 Le karité Le Mali possède les 2/3 des peuplements de karité d’Afrique. Son potentiel de production est estimé à 250 000 tonnes d’amendes sèches par an, et ce, à partir d’un nombre de pieds de karité estimé à 150 millions. La production annuelle est de 85 000 tonnes. L’exploitation est dès lors en deçà de la moitié du potentiel. Cependant, le Mali est actuellement le deuxième producteur africain après le Nigéria qui en produit 400 000 tonnes. Les produits du karité (amande et beurre) sont très prisés sur le marché national, sous régional et international. Les usages du beurre de karité sont multiples : traditionnellement il entre dans l'alimentation humaine, la cosmétologie, la thérapeutique traditionnelle, l'éclairage et la fabrication du savon. Dans les pays occidentaux, il existe trois secteurs d'utilisation connus du beurre de karité: l'industrie de la cosmétologie, l'industrie alimentaire et l'industrie pharmaceutique. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 45 I N V E S T I R AU MALI analyse financière coût de production (fcfa/kg) marge producteur (fcfa/kg) marge producteur (fcfa/ha) marge de l'opérateur export (fcfa/kg) marge de l'opérateur export (% prix de vente export) analyse économique bénéfice économique (prix moins coût éco, en fcfa/kg) bénéfice/prix (%) DRC bord champs DRC sortie station ou magasin Actuellement l’essentiel des amandes commercialisées est exporté vers la Grande-Bretagne, le Danemark, la Suède et le Japon. 3.2.3.8.2 La gomme arabique Le potentiel de production de la gomme arabique est actuellement estimé entre 10 000 et 13 000 tonnes. Or la production actuelle ne dépasse pas les 2 000 tonnes. La gomme arabique se cultive sans empiéter sur les terres d’agriculture, ce qui est un facteur de développement important. En outre, la gomme arabique est utilisée dans de nombreux domaines : agroalimentaire (confiserie, boissons liquides ou en poudre) cosmétique, diététique, papier gommé, pharmacologie. 46 3.2.3.9. Le pourghère (ou jatropha) I N V E S T I R AU MALI La culture du pourghère est en développement. Cet arbuste, très résistant et non comestible pour les animaux, donne des fruits dont est tirée une huile susceptible d’être transformée en biodiesel. Chaque graine contient environ 35 % d'huile. Huit kilos de récolte permettent de produire plus de 2 litres de biocarburant utilisable sans réel raffinage. Les arbustes produisent pendant 50 ans pour une quantité allant de 10 à 50 kilos de fruits suivant l'entretien et la technique de culture. A la différence des biocarburants issus du maïs ou du soja, le biodiesel provenant du pourghère ne risque pas de grignoter les terres de l'agriculture, la plante étant cultivée dans des régions semi-arides où il n'existe guère d'autres activités agricoles en dehors de l'élevage extensif. Elle peut donc, sans entrer en compétition avec l'agriculture destinée à l'alimentation, offrir un nouvel outil de développement. De l’analyse des filières agricoles, il ressort essentiellement que : - la rentabilité existe : le sésame est une filière à forte rentabilité ; l’échalote, la mangue, la pomme de terre assurent des coûts de production permettant une rémunération financière et économique substantielle des producteurs ; les productions sont importantes mais souffrent d’irrégularité ; les capacités productives sont importantes pour de nombreuses productions mais ne sont pas toujours valorisées du fait de la méconnaissance des opportunités réelles sur les marchés national, sous-régional et d’exportation ; le secteur aval de la production est peu développé : faiblesse du secteur de la transformation, conservation et commercialisation (peu d’entreprises, manque d’organisation, etc.) Les potentialités pourraient se concrétiser par : - la régulation saisonnière de l’offre par un étalement maximal de la période de production; la recherche et la découverte de semences de contre-saison comme solution de développement de l’agriculture. l’étude des marchés porteurs ; la contractualisation des relations entre opérateurs commerciaux et producteurs ; L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 3.3. L’ELEVAGE ET LA PECHE 3.3.1. Le contexte politique 3.3.1.1. L’élevage - améliorer l’alimentation des animaux, notamment par la promotion des unités de production de l’aliment du bétail et l’utilisation des sous-produits agricoles ; améliorer la santé animale par la prévention et la maîtrise des épizooties ; accroître les rendements des productions notamment par la promotion du « Ranching » ; développer des infrastructures et équipements de commercialisation et de transformation des produits d’élevage par la création ou la modernisation des infrastructures d’abattage et des unités de transformation des sous-produits d’abattage ; renforcer la capacité des acteurs par la formation et l’accès à des fonds de garantie et lignes de crédit ; gérer rationnellement les ressources naturelles par l’élaboration de plans d’aménagement. Chaque point de cette stratégie fait l’objet d’un programme spécifique. Citons, en particulier, le PRODESO, projet de développement de l’élevage au Sahel Occidental. La région visée par le projet s’étend de Kayes à Tombouctou en passant par Nara et le cercle de Niono et cela tout le long de la frontière avec la Mauritanie ce qui comprend 5 millions d’hectares de zone agropastorale. Cette région présente de nombreux avantages et potentialités notamment par sa richesse en eau souterraine (nappes fossiles), ses espèces fourragères particulièrement riches en protéines, la sécurité du bétail et l’absence de parasites, le peu de problèmes fonciers et le désenclavement de la région, en cours. Dans le cadre de ce projet, des périmètres aménagés sont mis à disposition des privés moyennant le paiement d’une redevance pour l’exploitation. Les aménagements consistent en l’installation de forages profonds (de 60 m à 150 m suivant les régions) sur des périmètres d’un rayon de 8 à 10 km autour d’1 forage, ce qui offre la possibilité de faire du « Ranching » avec un objectif d’exportation de bétail BIO. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 47 I N V E S T I R AU MALI En ce qui concerne l’élevage, qui occupe une place importante dans l’économie malienne (contribution à 11 % du PIB et 5 % des exportations), les investissements et appuis ont été relativement faibles ces dernières années. Ceci est dû en partie à la restructuration des départements en charge du développement rural. Cependant depuis 2004, le gouvernement a, à travers le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pèche, initié le Cadre d’Orientation politique du Développement de l’Elevage qui s’inscrit également dans les orientations définies dans le CSLP et le Schéma Directeur du Secteur du Développement Rural. Cette politique vise à lever les contraintes qui pèsent sur l’élevage et dès lors à : 3.3.1.2. La pêche Quant à la pêche, le Mali possède l’une des plus importantes pêcheries du Sahel qui assure plus de 40 % de la production de poisson d’eau douce de la sous région ouest africaine grâce aux fleuves Niger et Sénégal. Les deux principales zones de pêche sont : la zone des lacs (Selingué et Manantali) et la zone d’inondation (Delta central du Niger). La pêche mobilise plus de 200 000 acteurs à différents niveaux et contribue à 4,2 % du PIB. Cependant en raison des pluviométries insuffisantes, de la mauvaise organisation de la production et du faible niveau de financement et d’encadrement, le potentiel de production est en baisse. Pour remédier à ces faiblesses, un Projet d’Appui au Développement de la Pêche (PADP) dans le Delta du Niger a été lancé en 2005. 48 I N V E S T I R AU MALI 3.3.2. Le cadre réglementaire La Charte Pastorale du 27 février 2001 définit les principes fondamentaux régissant l'exercice des activités pastorales et organise la gestion de l’espace pastoral. Elle définit les droits essentiels des pasteurs en matière de mobilité des animaux et d'accès aux ressources pastorales ainsi que leurs obligations, principalement en fait de préservation de l'environnement et des biens d'autrui. 3.3.3. Les filières porteuses La tradition agropastorale du Mali fait que l’élevage occupe une place importante dans l’économie malienne participant à 25 % du secteur primaire du PIB et 11 % du PIB national. 3.3.3.1. L’élevage Le cheptel malien est un des plus important d’Afrique. En 2002, on l’estimait à plus de 7 millions de bovins et 18 millions d’ovins caprins. La volaille est estimée à 22 millions de têtes. Ce cheptel se caractérise également par une grande richesse génétique : il comporte 8 races bovines, 6 races ovines, 5 races caprines et 5 races équines qui représentent la quasi-totalité des races existant dans la sous-région. En terme d’exportation, le bétail est le troisième produit d’exportation (5 % en 2005) après l’or et le coton. Les destinations principales pour les bovins, ovins et caprins sont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée, le Ghana, le Burkina Faso et le Niger. Les camelins sont exportés des régions du Nord vers l’Algérie et la Mauritanie. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Filière au haut potentiel, la filière viande rouge reste cependant insuffisamment exploitée en raison principalement de déficiences dans la chaîne du froid et dans les infrastructures de transport en gros mais aussi en raison de la production extensive et du manque de suivi sanitaire. Le Mali n’exporte ainsi que du bétail sur pied, ce qui engendre un manque à gagner important. Par ailleurs, s’il existe six abattoirs répartis sur le pays, seul deux, situés à Bamako, sont dotés d’un entrepôt frigorifique. D’autres filières comme celle du cuir et des peaux sont également clairement porteuses et encore trop peu exploitées actuellement. La production de peaux et cuirs est dominée par deux tanneries, TAMALI (pour les grands ruminants) et TAO (pour les petits ruminants) et compte une multitude de transformateurs artisanaux. Les tanneries exportent la quasi-totalité de leur production tandis que l’artisanat écoule exclusivement sur le marché local. Actuellement, le Mali exporte une partie de sa production de cuirs et de peaux, brutes ou tannés, à destination de l’Europe, principalement l’Espagne, l’Italie et la France. Les exportations dans la sous région se font en direction de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Nigeria. 49 3.3.3.2. La pêche Affectée par la sécheresse, la production halieutique a considérablement baissé. Sur un potentiel estimé de 175 000 à 200 000 tonnes, la production était de 150 000 tonnes en 2002. Malgré des nombreux atouts (variétés et disponibilité d’espèces de poissons, maîtrise des techniques de pêche par les pêcheurs), il n’existe aucune unité industrielle dans la filière. La transformation reste artisanale. Enfin, les premières expériences en pisciculture sont relativement récentes. Elles ont été initiées au début des années 80. Diverses tentatives d’aménagement et d’empoissonnement des mares et petites retenues de barrages ont été réalisées. Malgré les efforts considérables qui ont été déployés, les résultats de la pisciculture intensive au Mali sont restés limités. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI L’analyse de la filière bétail montre un retour sur investissement bien meilleur que dans l’agriculture où les investissements de base sont plus lourds (aménagements, …), d’où de vraies opportunités d’investissement. 3.4. L’AGROALIMENTAIRE 3.4.1. Le contexte politique A côté d’entreprises agroalimentaires quasi-monopolistiques, le secteur de la transformation des aliments reste peu développé au Mali par rapport aux potentialités. Cette transformation est essentiellement artisanale. L’absence d’agriculture commerciale en est une des raisons. En 2004, à l’occasion du premier Conseil Présidentiel pour l’Investissement (CPI), dont l’objet était de faire le point sur le secteur privé malien et d’examiner les potentiels d’investissements existant au Mali, le Président Amadou Toumani TOURE a affirmé sa volonté de faire du passage à une économie agroindustrielle la priorité de son programme de promotion des investissements. Depuis plusieurs années déjà, le gouvernement a entamé une politique pour attirer les investissements en créant notamment un Ministère de la Promotion des Investissements et des PME, en adoptant le Code des Investissements qui garantit notamment la sécurité des investissements et le rapatriement des fonds, en organisant le forum des investisseurs, en engageant un ensemble de programmes d’appui au secteur privé. I N V E S T I R AU MALI 50 Ainsi, le Ministère de l’Industrie encourage et soutient, même financièrement, les investisseurs dans le cadre notamment d’un programme de restructuration et de mise à niveau qui vise à aider les entreprises éligibles au programme, dans leur plan d’investissement, par l’octroi de primes sur les investissements matériels et immatériels … En 2005, le Ministère de la Promotion des Investissements et des PME a fait approuver, en Conseil des Ministres, la « Lettre de politique de développement du secteur privé » (LPDSP) qui définit les objectifs et les axes d’action prioritaires en vue d’accélérer la croissance et attirer des investissements étrangers. Par ailleurs, le projet d’appui aux sources de croissance constitue un élément principal du programme de développement du secteur privé et vise à accroître de façon significative le volume des investissements privés, nationaux et étrangers, et à favoriser le développement des petites et moyennes entreprises au Mali par l’amélioration du cadre juridique et du climat des investissements, du développement des infrastructures et des services financiers. 3.4.2. Le cadre réglementaire Le Code des Investissements du 26 février 1991, modifié par la loi d’août 2005 et suivi du décret d’application de décembre 2005, instaure un régime fiscal et douanier privilégié pour les investissements de capitaux dans les activités de production et de prestations de services et offre les garanties nécessaires pour sécuriser les investissements réalisés. 3.4.3. Les filières porteuses L’agro-industrie au Mali représente environ 42% de l’activité industrielle du pays, hors industries extractives. Viennent ensuite les industries textiles (40%), le BTP, l'électricité et l'eau, les matériaux de construction, le bois, le papier, les industries mécaniques et électriques. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 3.4.3.1. Industries existantes De grands importateurs en situation de quasi-monopole occupent cependant le secteur. Huicoma, qui assure la production d’huile de coton, est la première entreprise agroalimentaire du pays. Seule la production locale de boissons est relativement diversifiée : deux unités de production d’eau minérale (Le Lido SA et Diago), une brasserie (Bramali) et quatre usines produisant des boissons gazeuses et des jus de fruits. Une minoterie, les Grands Moulins du Mali (GMM) est active au Mali. De nouvelles minoteries sont en projet notamment dans la région de Ségou. On trouve également une confiserie, 3 unités de production de pâtes et de biscuits, un grand nombre de boulangeries artisanales ainsi que quelques unités de transformation de lait. Le sucre Le sucre pourrait être également une activité porteuse. Les besoins du marché local pour cette denrée de première nécessité sont évalués à 130 000 tonnes par an. Les importations de sucre coûtent 31 milliards de F CFA. La production sucrière est donc une stratégie de substitution des importations. Par la mise en place de raffineries de sucre, le Mali pourrait devenir autosuffisant à moyen terme. La possibilité d’exportation d’un surplus de production locale existe. La société mixte SUKALA a été créée le 1er février 1996 par le gouvernement et la Société chinoise de l'industrie légère pour la coopération technico-économique avec l'étranger (CLETC). L'entreprise s'est résolument engagée dans l'amélioration de sa compétitivité par l'utilisation de nouvelles méthodes, en particulier le système d'irrigation par pivot qui sera un palliatif économique aux aménagements anciens coûteux jusqu'ici en vogue. Par ailleurs, la Société Sucrière de Markala (SOSUMAR) vise le développement de la culture de canne à sucre dans la région de Ségou et la construction d’une usine de traitement. Le projet vise également à réaliser une sucrerie (produisant également de l’alcool) en zone Office du Niger d’une capacité de 170 000 tonnes sur 15 000 ha et une création importante d’emplois. Les capacités d’irrigation des surfaces consacrées à la canne à sucre ont été « boostées ». Ainsi, l’agrandissement du canal Costes-Ongoïba a fait passer le débit de 13 à 48 m3/seconde. Par ailleurs, le système d’irrigation par pivot a été retenu. Depuis juillet 2005, ILLOVO/Schaffer Global Group s’est engagé dans le capital de Sosumar à hauteur de 52,8 %. L’USAID intervient également dans l’acquisition des systèmes d’irrigation et la recherche variétale. Le calendrier prévisionnel de production en 2008 devra être réactualisé. 3.4.3.3. Les fruits et légumes Les fruits et légumes offrent également de forts potentiels de valorisation par transformation : - la tomate en est certes l’exemple le plus frappant mais le choix du type de produit transformé doit tenir compte notamment du marché potentiel et des facilités de mise en oeuvre d’une technologie. Les produits de la transformation de la tomate susceptibles d’être promus sur le marché sont : le concentré de tomate, la tomate séchée, le jus de tomate et la tomate pelée. Le concentré de tomate importé surtout de l’UE, est le produit de transformation de la tomate le plus vendu sur le marché national. La tomate séchée traditionnellement est aussi connue des consommateurs nationaux ce qui n’est pas le cas pour le jus et la tomate pelée. - la transformation de la mangue en jus, nectar et pulpe présente une opportunité d’investissement. La mangue séchée offre également un potentiel. - l’oignon/échalote séchée. - une étude commanditée par l’APROFA en 2002 avait prouvé la faisabilité d’une unité pilote de production de jus de pois sucré à Sikasso. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 51 I N V E S T I R AU MALI 3.4.3.2. L’industrie agroalimentaire au Mali, même si elle connaît de beaux exemples de réussite, est encore actuellement limitée en raison notamment de l’absence de culture industrielle, de l’absence de régularité de l’approvisionnement, de la concurrence du secteur informel et de l’absence d’équipements et de technologies de conservation des produits. Cependant des potentialités de transformation des produits agricoles existent. La recherche et la diffusion de techniques de transformation à faible coût comme le séchage pourraient constituer une solution d’exploitation. 3.4.4. Le tissu industriel 3.4.4.1. Groupe Ami 52 Le groupe AMI possède plusieurs entreprises actives dans le secteur agro-alimentaire, tant dans la transformation que dans l'importation: les Grands Moulins du Mali (GMM), la Grande Confiserie du Mali, la Société des Eaux Minérales du Mali. I N V E S T I R AU MALI Le CA des GMM se répartit de la manière suivante: farine de blé (74 %), aliments pour bétail (17 %) et transformation du riz Paddy (9 %). Possédant deux minoteries industrielles, les GMM entendent développer la filière culture du Blé du Mali, principalement dans la zone de l'Office du Niger ainsi que Selingué, Koulikouro et Kayes. Les aliments pour bétail devraient également faire l’objet d’un développement particulier. La SEMM produit l'eau minérale DIAGO et O'VITALE (surminéralisée). Une prochaine ligne de production devrait être mise en place pour faire de l'eau gazeuse. La GCM produit: des bonbons, des chewing-gum, du sucre aromatisé et des pâtes alimentaires courtes. Le groupe envisage d'investir dans une ligne de production de spaghettis. Par ailleurs, la société importe divers produits alimentaires, outre la farine: spaghettis, jus en poudre, pâte à tartiner. 3.4.4.2. Industrie laitière de Bamako – Mali-lait Mali-Lait couvre les principales zones de consommation du pays - Bamako, Koulikoro, Kati et Segou et assure la très grande majorité des approvisionnements en produits laitiers de ces régions. La société investit dans la construction de nouvelles chambres froides ainsi qu'une ligne de conditionnement du lait en bouteilles plastiques. Avec une capacité de 50 000 litres de lait/jour et une capacité de stockage de l'ordre de 80 000 litres, la société Mali-Lait, qui réalise un chiffre d'affaires de l'ordre de 2,5 à 3 milliards FCFA, est l'un des principaux opérateurs de ce secteur dans la région. Mali-lait est le principal acheteur de lait frais auprès des producteurs maliens. Ce lait est utilisé, ajouté à du lait reconstitué importé, dans la fabrication de : yaourt, lait caillé, crème fraîche, etc. 3.4.4.3. Le Verger - Nako Le promoteur du GIE Nako Verger transforme les fruits locaux (mangue, gingembre, goyave, oseille, fruit du baobab…) en sirop, jus, confiture. Il a un projet d'extension de son entreprise pour passer de 500 litres à 1500 litres par jour mais a besoin d'une ligne complète pour la production de jus (du lavage à l'embouteillage). L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 3.4.4.4. Huicoma L’Huilerie Cotonnière du Mali (HUICOMA) créée en 1979, a pour objet la valorisation de la graine de coton et de ses sous produits ainsi que tout autre oléagineux par leur transformation et commercialisation. La société dispose de plusieurs actifs industriels. L'usine de Koutiala qui a été mis en service en novembre 1981 est un complexe de production d'huile neutre alimentaire, d'aliment bétail et des tourteaux (aliments du bétail). Elle a une capacité de trituration de 650 tonnes de graine de coton par jour. L'usine de Koulikoro dispose d'une capacité de 500 tonnes par jour et d'équipement permettant de produire et de conditionner de l'huile raffinée de coton, des savons de ménage, des aliments du bétail et de la crème de beauté "karitéa". L'usine de Kita, d'une capacité de 150 tonnes par jour, produit de l'huile neutre et des tourteaux gras. En plus de ces actifs, Huicoma possède depuis 1994 des cuves au port de Dakar. Huicoma a été privatisée en mai 2005. Le groupe Tomota en est ainsi l’actionnaire principal. 3.4.4.5. Bramali Bramali est cependant confrontée aux problèmes de la concurrence d’un secteur informel « organisé » et la pression fiscale plus élevée que dans les autres pays UEMOA. 3.4.4.6. L’Industrie du Coton Deux entreprises se démarquent au Mali dans l’industrie cotonnière : COMATEX Entreprise de textile, spécialisée dans la production de pagnes, COMATEX emploi 1400 personnes et traite 2000 tonnes de coton-fibre par an. La production est entièrement intégrée, du cardage à l’ennoblissement ; il y a plus de 600 métiers à tisser. FITINA Cet entreprise produit des filés à partir du coton malien. Elle réunit 4 partenaires, qui détiennent tous 25% du capital chacun : TEXWAY (partenaire français), groupe CIEL (partenaire mauricien), 2 investisseurs français implantés en Côte d’Ivoire et un pôle d’investisseurs maliens. L’activité se répartit comme suit : 40% open-end et 60% peigné. 80% de la production est exportée dont une partie à destination du groupe CIEL mais aussi vers la France et dans la sous région. L’entreprise est actuellement fermée. 3.5. LE MARCHE Le Mali a certes progressé dans le domaine de la couverture de ses besoins alimentaires, mais il demeure encore tributaire des importations de la sous région et du reste du monde, notamment pour le sucre (20,2 milliards de F CFA en 2006), les céréales, le riz (15,4 milliards de F CFA en 2006) et les L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 53 I N V E S T I R AU MALI Bramali, filiale du groupe Castel, est une société de production et de distribution de boissons gazeuses (Coca-Cola, Fanta Orange, Fanta Cocktail, Fanta Fraise, Sprite, Pomme, Tonic, Ananas, Pamplemousse, Grenadine, Limonade, Eau Gazeuse) et de bières (Castel, Flag, Guinness, Beaufort) ainsi que de négoce de vins fins. Mise en service en 1985, elle emploie 200 permanents et 30 temporaires pour une production d’une capacité de 350 000 hl. Son chiffre d’affaire s’élève à 17 milliards FCFA. Sa filiale commerciale, BRADIBO compte plusieurs représentations dans le pays : Kayes (un dépôt en direct), Sikasso, Ségou, Mopti, Koutiala (un dépôt en direct). conserves (1,6 milliard de F CFA en 2006 pour les tomates et le concentré). Il a importé, en effet, en 2005 pour 98 milliards de F CFA en alimentation et pour 65 milliards de F CFA d’agro-alimentaire. Au Mali, entre 65 % et 80 % de l’activité économique est de nature informelle. La concurrence d’un tel marché est dès lors à prendre en considération pour orienter l’investissement vers un secteur peu touché par l’informel, soit en raison de la nature des produits, soit en raison de la nature de la clientèle. Par ailleurs, peuplé de commerçants, le Mali est un des principaux fournisseurs de la sous région en produits de réexportation. La production agricole du mali est fortement exploitée par les pays avoisinants : le karité au Burkina, la gomme arabique au Sénégal, … La Mali appartient à l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA - Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) avec 73 millions de consommateurs et à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) avec 220 millions d’habitants lui offre de plus grands marchés d’exportation à des conditions avantageuses énoncées dans les accords d’intégration économique régionale. 54 La création d’un marché commun au sein de l’UEMOA a été marquée par une libéralisation totale des échanges intracommunautaires et l’entrée en vigueur d’un Tarif Extérieur Commun (TEC) depuis le 1er janvier 2000. I N V E S T I R AU MALI Le Mali est l’un des membres fondateurs de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont le Traité révisé prévoit une banque centrale et un Parlement de l’Afrique de l’Ouest. A terme, l’ensemble de la sous région y compris les Etats anglophones, devrait former un espace économique et monétaire intégré. Par ailleurs, les exportations à destination de l’Union européenne et des Etats-Unis bénéficient d’un régime préférentiel non réciproque sous forme d’exemption des droits d’importation. En effet, le Mali est un pays moins avancé (PMA) et à ce titre, il bénéficie du libre accès au marché communautaire de l’Union Européenne en vertu des accords ACP/UE et de l’initiative européenne «Tout sauf les armes » et d’un accès préférentiel au marché américain au titre de la loi américaine sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique (AGOA American Groth and Opportunity Act). Il est à noter que, les Accords de Partenariat Economique (APE) qui doivent régir les relations commerciales entre l’UE et les pays ACP d’après l’accord de Cotonou, prévoient de créer une zone de libre échange entre la CEDEAO et la Communauté européenne pendant une période de 12 ans à compter du 1er janvier 2008. Il existe encore un marché pour le commerce équitable ou bio. A cet égard, deux programmes de développement de la coopération suisse ont permis l’exportation de mangue équitable et biologique et de coton équitable et/ou biologique. Cette filière pourrait être encadrée par le Projet de Cadre Intégré pour le Commerce initié par la Direction Nationale du Commerce et de l’Industrie. Enfin, il y a lieu de constater que le marché local offre des opportunités pour le blé, le riz et les autres céréales et la transformation de tous les produits issus de l’agriculture. Quant aux marchés d’exportation tant vers la sous région que l’Europe, il existe au Mali des créneaux porteurs pour des produits spécifiques ou originaux (karité, gomme arabique, sésame, mangue, pourghère,…), d’excellente qualité (bétail), mais également pour des produits de consommation courante (oignons, tomates, maïs, pommes de terres, haricots verts, …), à exploiter par des entreprises structurées et maîtrisant le marché, éventuellement dans le cadre du commerce équitable et bio. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE VOTRE CONCESSIONNAIRE AU MALI EN EQUIPEMENTS ET SERVICES YOUR FIRST PARTNAIR IN MALI IN EQUIPEMENT AND SERVICES Le Siège The headquarters L’atelier de réparation machines The machine workshop MINES BTP ENERGIE Le centre de reconditionnement de composants The components rebuilt center INDUSTRIE FORAGE AGRICULTURE Reconditionnement d’engins Caterpillar The machine rebuilt %3=,6RWXED%DPDNR0DOL 7pO )D[ (PDLOLQIR#PDQXWDIPDOLFRP :HEZZZPDQXWDIPDOLFRP La centrale électrique de Loulo ( Somilo) Loulo power plant ( Somilo) Engins Caterpillar à Sadiola (Moolmans) métal-soudan o o o o o Charpente et château d’eau Couverture Chaudronnerie Menuiserie acier et aluminium Rideau métallique à enroulement (manuel et motorisé) o Mobilier métallique o Vitrerie o Menuiserie bois MSB o o o o METAL SOUDAN BÂTIMENT Génie civil Bâtiment tous corps d’Etat Ouvrage d’art Hydraulique villageoise Siège Social : Route de Farako B.P. 137 – Bamako (Mali) - Tél. : (223) 222 53 72 – Fax : (223) 222 50 14 Email : [email protected] – Web : www.metalsoudan.com IV. LES FACTEURS DE PRODUCTION ET 55 I N V E S T I R AU MALI LES SERVICES L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 4.1. LES INTRANTS En ce qui concerne les engrais : l’offre est essentiellement assurée par les importations qui proviennent généralement des sociétés ou compagnies import-exports agréées et des particuliers. Les principaux pays d’importation des engrais sont : la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Nigéria, le Togo, la France, la Suède, la Belgique, la Hollande et la Chine. 56 A l’exception du Phosphate naturel de Tilemsi, tous les engrais consommés au Mali sont importés notamment via la Côte d’Ivoire (STEPC, YARA West Africa). Ce sont essentiellement des engrais simples (urée, DAP) et des engrais complexes type NPKSB pour le coton et NPK pour les céréales. De manière générale, les importations proviennent d’Ukraine, de la Mer Noire, d’ex-URSS et des pays du Golfe Persique pour l’urée, de France et surtout des Etats-Unis et du Canada pour les matières minières (potasse) et du Sénégal, de Tunisie et du Maroc pour les phosphates. Il existe actuellement plusieurs grands fournisseurs sur la zone Afrique de l’Ouest : - La STEPC (Société Tropicale des Engrais et produits Chimiques), filiale des Potasses d’Alsace SCPA-SIVEX (du groupe EMC) est basée à Abidjan. La société dispose d’une capacité de production de 50 000 tonnes. - Le PARTENAIRE AGRICOLE, représentant de Bayer Crop Science et de Monsanto au Mali. - YARA West Africa est basée à Abidjan en Côte d’Ivoire. I N V E S T I R AU MALI De même, la quasi-totalité des pesticides sont importés sous forme de produits finis, soit directement depuis les usines des multinationales basées en Europe, aux USA ou en Afrique du Sud, soit après que les produits ont été formulés et/ou conditionnés à leur arrivée sur le continent (Abidjan ou Dakar). L’exception est la SMPC (Société Malienne de Produits Chimiques), qui dispose d’un outil de formulation liquide et de conditionnement à Bamako. Enfin, si la quasi-totalité des semences de cultures sèches est produite localement, il en va tout autrement pour les semences maraîchères et fourragères, qui sont importées. Traditionnellement, quatre circuits de distribution coexistent au Mali : - En zone cotonnière, la fourniture s’opère sur la base de 2 grands appels d’offres internationaux, lancés une fois par an par la CMDT (100 000 tonnes d’engrais) et le Groupement des Syndicats Cotonnier et Vivrier du Mali (GSCVM) (30 à 40 000 tonnes). - Existent également les consultations restreintes et les marchés de gré à gré passés entre les fournisseurs locaux et les groupements de producteurs ou les plantations industrielles. - Les producteurs maraîchers et une partie des associations villageoises s’approvisionnent au comptant sur le marché privé. Ce circuit fait intervenir un ou plusieurs niveaux de distribution (gros, détail). Les distributeurs s’approvisionnent auprès des fournisseurs installés à Bamako ou à Ségou, mais aussi sur le marché parallèle. - Enfin, les intrants reçus par l’Etat grâce aux dons internationaux sont réintégrés dans le circuit privé après vente aux enchères aux distributeurs nationaux. Les commandes de l’Office du Niger ont de plus en plus tendance à se raccrocher à celles de la CMDT pour obtenir de meilleurs prix. 4.2. LE MATERIEL Les études montrent que le niveau d'équipement des paysans au niveau national ne dépasse pas 40% dont 73 à 80 % en zones CMDT et Office du Niger. La mécanisation agricole a connu une nette accélération avec près de 560 tracteurs et accessoires mis à la disposition du monde rural, à des conditions avantageuses. Pour pérenniser cette option en faveur d’une agriculture moderne et performante, les travaux d’installation de l’usine d’assemblage de tracteurs de Samanko devraient démarrer en 2007. Cependant, plusieurs contraintes à la mécanisation ont été identifiées, parmi lesquelles on peut citer le faible revenu et les difficultés d'accès au crédit agricole mais aussi la faible disponibilité des machines de production, l’importation du matériel agricole, la taille des exploitations. La question de la maintenance du matériel se pose également étant donné l’absence de réparateurs sur place ainsi que de pièces détachées. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 4.3. LA MAIN D’OEUVRE La population malienne compte 11,7 millions d’habitants (2005) dont 68% vivant en zone rurale. C’est une population très jeune, avec 52,3% de moins de 15 ans et un taux d’alphabétisation de 30 %. Les personnes en âge de travailler (de 15 à 60 ans selon les critères de l’Observatoire de l’Emploi et de la Formation) représenteraient près de 47% de la population totale soit 5,6 millions de personnes dont les chômeurs (environ 15 % de la population active, notamment des jeunes sans emploi, diplômés de l’Université ou des centres de formation professionnelle). 57 La stratégie du Gouvernement vise à améliorer la relation de la formation à l’emploi et faciliter l’insertion du maximum de jeunes. Trois organisations sont ici appelées à jouer un rôle important : l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi et son Observatoire de l’Emploi et de la Formation, le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage, le secteur privé à travers ses structures professionnelles et consulaires. Le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) compte un effectif de 35 personnes. Il a pour mission de contribuer à la mise en oeuvre de la politique du Gouvernement en matière de formation professionnelle qualifiante, formation continue et d’apprentissage. La participation du FAFPA au financement de la formation peut atteindre 75% du coût de la formation dont 50% sous forme de dons et 25% sous forme de prêts. Le FAFPA intervient dans tous les secteurs d’activité économique, mais prioritairement dans les créneaux jugés porteurs de croissance et d’emplois. Le programme de formation est défini en concertation avec les corps de métier et sous traité à des centres de formation agréés entre lesquels le demandeur de formation est appelé à choisir. Il est à signaler également qu’il existe un centre de formation en industrie du Coton EHETEX de Ségou. 4.3.2. Le droit du travail Le Mali dispose d’un code du travail largement inspiré du droit français qui régit les relations de travail entre les travailleurs et les employeurs exerçant une activité professionnelle sur le territoire malien. Ainsi, les différents types de contrats de travail sont les contrats à durée déterminée ou indéterminée avec ou sans période d’essai, le contrat d’apprentissage, le contrat de qualification et le contrat de travail temporaire. Même dans les cas où cela n’est pas rendu obligatoire légalement, il est préférable de les constater par écrit. En ce qui concerne les travailleurs maliens, leur contrat est soumis au visa de la Direction régionale du Travail (Inspection du Travail). Les contrats des travailleurs étrangers ou expatriés sont soumis au visa de la Direction Nationale du Travail après une autorisation préalable d’embauche de l’ANPE. L’âge minimum pour travailler est de 18 ans. La retraite est fixée à 58 ans mais le travailleur a la possibilité de rester en activité jusqu’à 60 ans. Le temps légal de travail est de 40 heures /semaines ou 8 heures/jour et les congés annuels payés : 2,5 j /mois d’activité effective; le droit au congé est acquis après une année de présence au sein de l’entreprise. En outre, 12 jours fériés légaux/an sont à la charge de l’employeur. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI 4.3.1 La formation 4.3.3. Les salaires et charges sociales Les salaires des travailleurs du secteur privé relèvent du Code du Travail et sont fixés par des conventions collectives. Il existe une convention collective pour chacun des grands secteurs d’activités (les transports routiers, les transports aériens, les mines, le BTP, les banques, etc.). Toutefois, ces conventions collectives étant très anciennes, elles sont inadaptées et devraient faire l’objet de nouvelles négociations entre les employeurs (CNPM), les employés et les principaux syndicats, tels que l’Union National des Travailleurs du Mali (UNTM) et la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM)). Les salaires minima interprofessionnels garantis sont fixés par décrets. Le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) est actuellement fixé à 28 460 FCFA et le revenu mensuel moyen est de 35 412 FCFA. Le SMAG (salaire minimum agricole garanti) est sensiblement au même niveau. Le montant du salaire est fixé par contrat individuel en respectant les minima légaux et conventionnels. I N V E S T I R AU MALI 58 Tout travailleur bénéficie d’une prime d’ancienneté lorsqu’il compte au moins trois ans de présence continue dans la même entreprise. Les charges sociales varient de 21 % à 24 % et sont versées à l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS), qui est l’institution chargée de la gestion des régimes de prévoyance sociale, dont bénéficient les travailleurs. L’employeur est tenu d’immatriculer ses salariés auprès de l’INPS. Au niveau fiscal, l’employeur est soumis au paiement de 5,5 % de contribution forfaitaire, 2 % de taxe professionnelle et 1 % de taxe logement. C’est à l’employeur qu’il incombe de prélever l’Impôt sur les Traitements et Salaires et de le reverser à l’administration des impôts. A noter que le bas niveau des salaires est un des attraits de l’investissement au Mali, d’autant plus que la productivité peut augmenter fortement avec le développement de l’équipement fonctionnel et une politique conséquente de formation du personnel. 4.3.4. La santé Le Mali est confronté à des difficultés majeures pour l’accès des populations aux soins de santé primaire. Le gouvernement a cependant lancé un plan décennal de développement sanitaire et social sur la période 1998-2007 ainsi qu’un programme d’investissement sectoriel à moyen terme (Prodess). Son processus de mise en œuvre semble satisfaisant. Concernant particulièrement la lutte contre le Sida, politiquement coordonnée par la Présidence de la République, il est à noter que, par rapport à l’Afrique subsaharienne, le taux de prévalence du VIH au Mali reste faible : 1,7 % selon une étude menée en 2001 par l’EDSM III (Enquête démographique et de la santé au Mali). Selon cette même étude l’épidémie du VIH au Mali est de type concentré, ce qui signifie que des actions doivent être menées pour maîtriser le phénomène. Le gouvernement via le cadre stratégique de lutte contre le Sida, la France et différentes ONG y travaillent activement. En conséquence, une importante main-d’œuvre reste mobilisable dans des projets d’investissement. Le tarif horaire de travail est bas et le droit du travail est très organisé et bien respecté mais manque de flexibilité comme le droit français. L’expertise existe au niveau agricole, le monde paysan ayant été structuré et formé par la CMDT, mais pas au niveau industriel. La main-d’œuvre qualifiée est insuffisante, principalement au niveau des cadres intermédiaires. La formation est dès lors un enjeux important auquel un budget doit impérativement être consacré. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 4.4. LES PRODUCTEURS La question de l’approvisionnement en matières premières des unités de transformation est essentielle car sans une agriculture commerciale, il n’y a pas d’agro-alimentaire. En associant les producteurs locaux autour d’une unité de production, il est plus aisé d’alimenter une unité de transformation. Les producteurs peuvent s’associer en coopératives ou syndicats. Le choix de travailler directement avec les producteurs ou avec leur syndicat est une question d’appréciation. 4.5. LE CONTROLE QUALITE L’exportation des produits agricoles ou des denrées agroalimentaires connaît depuis plusieurs années un renforcement des contrôles « qualité » et « sécurité ». L’Union européenne applique depuis le 1er janvier 2006 une nouvelle réglementation qui comprend un volet « hygiène » et un volet « contrôle ». Cette réglementation est en principe intérieure aux pays de l’UE mais la Commission a souligné qu’elle s’appliquait également aux pays tiers qui souhaitent exporter vers le marché européen. Cette réglementation est assez stricte. Elle se fonde sur une analyse des risques basés sur des preuves scientifiques disponibles. A défaut, il y a application du principe de précaution. Ainsi, la sécurité alimentaire doit être assurée à toutes les étapes de la chaîne alimentaire y compris la production primaire. La responsabilité de tous les exploitants du secteur alimentaire est engagée. La traçabilité des produits est établie à toutes les étapes de la chaîne alimentaire. Le gouvernement malien a, depuis 1992, adopté un système national de normalisation et de contrôle qualité (Loi 92-013) permettant d’assurer une certaine traçabilité et un certain contrôle. Ces dispositions devraient cependant être adaptée, voire améliorée, en fonction de l’évolution des réglementations internationales et de leur stricte application. De nombreux organismes, tels l’Aafex, le PIP mais aussi des entreprises privées comme notamment Capi services, aident les entreprises à se conformer aux exigences européennes en vue d’accéder au marché européen ou conserver leur part de marché. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 59 I N V E S T I R AU MALI Les préoccupations essentielles de l’approvisionnement en matières premières sont la régularité de l’approvisionnement et la qualité de la production. D’après une étude du Fond pour la promotion des études préalables, transversales et évaluations (F3E), les transformateurs utilisent ainsi différents modes d’échanges : - l’intégration verticale : il s’agit d’un système intégré dans lequel une seule entreprise est en charge de la production jusqu’à l’expédition ou la livraison. C’est souvent le cas lorsque la qualité du produit primaire doit être irréprochable. - le marché spot : suppose un réseau de collecteurs et grossistes bien établis. - le contrat : les contrats établis entre les producteurs et les exportateurs prévoient pour les uns les conditions de livraison des produits et pour les autres l’approvisionnement en intrants. - les systèmes nucleus : combinant l’intégration verticale et les contrats. Ainsi, l’opérateur s’engage à fournir les intrants, l’encadrement technique et garantit l‘achat de l’intégralité de la production, les modalités de calcul du prix étant prédéterminées. Il s’engage également à reverser une partie du prix d’achat à la banque pour le remboursement du crédit planteur. Le planteur s’engage à vendre l’intégralité de sa récolte au privé. Ce système impose que les exploitations soient proches des unités industrielles qui peuvent effectuer le contrôle de ces opérations. 4.6. LES ZONES INDUSTRIELLES ET L’ENTREPOSAGE 4.6.1. Les zones industrielles I N V E S T I R AU MALI 60 Il existe 5 zones industrielles principales autour de Bamako : - celle de Bamako (Korofina) sur la voie ferrée et proche de l’aéroport ; - celle de Dialakorobougou, sur la route de Ségou à 15 km de Bamako, proche de l’aéroport : 200ha ; - celle de Manankoroni sur la route de Bougouni à 15 km de Bamako et proche de l’aéroport ; - celle de Koulikouro amenée à se développer autour du port et sur la voie ferrée ; - celle de la zone aéroportuaire : 220ha D’autres zones doivent être aménagées à : - Kayes : 140 ha - Kita : 84 ha - Niono : 50 ha - Koutiala : 100 ha - Ségou : 238 ha - Sikasso : 100 ha - Bougouni : 30,4 ha - Mopti : 100 ha - Kati : 50 ha Les principaux abattoirs du pays se situent à Kayes, Mopti, Sikasso, Ségou, Bamako. 4.6.2. L’entreposage 4.6.2.1. Ensema La Société des entrepôts du Sénégal (Ensema) a développé dans la zone industrielle de Bamako (Korofina) une zone d’entreposage sur un espace de 6 ha comprenant : - 12 hangars de stockage de 14 400 m² - 2 hangars jumelés (avec complexe de chambre froide) de 2400 m² Ces entrepôts ont un accès direct au train avec quai de déchargement sur la voie ferrée. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 4.6.2.2 Zone aéroportuaire de Bamako-Sénou L’aéroport international de Bamako-Senou est un instrument essentiel de l’insertion du Mali dans les échanges internationaux. C’est un outil important du désenclavement du pays. L’évolution depuis une dizaine d’années des trafics, aussi bien en terme de passagers, de mouvements d’avions que de fret, atteste de l’importance prise par cet aéroport dans la circulation des flux aériens internationaux et dans l’économie d’échanges. Dans le cadre du MCC, il a dès lors paru important non seulement d’améliorer l’infrastructure aéroportuaire mais également d’aménager une zone industrielle destinée à l’entreposage des produits agricoles voués à l’exportation et à la transformation alimentaire. La Zone Industrielle structurée autour de l’aéroport de Bamako Senou rénové contribuera, par la promotion d’usines de transformation, à la valorisation entre autres des productions de coton, de fruits et légumes et de viande rouge. Ces productions valorisées seront mises à l’exportation grâce à une chaîne logistique performante et adaptée. En outre, l’aménagement de cette zone industrielle devrait favoriser l’insertion des productions nationales dans une démarche de normalisation. Cette insertion constitue la première étape du processus de certification internationale en vue de l’exportation des produits maliens. Ce projet vise essentiellement l’aménagement des aires de mouvement (allongement de la piste, nouvelles voies de circulation notamment parallèle à la piste) et la construction d’équipements (aérogare, bâtiment pour le fret, aire de stationnement, équipements techniques et de sécurité) La réalisation des ces aménagements devrait démarrer en 2007 et durer 4 à 5 ans. 4.6.2.3. Centre Plaza Le Centre Plaza, centre d’entreposage, de précooling et de conditionnement des fruits et légumes devrait voir le jour pour la campagne de mangue 2007. Il se situe à proximité de la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou. Ce projet, soutenu dans un premier temps par les Pays-Bas, devrait être repris par le PCDA. Il vise à traiter une capacité de 3 000 à 4 000 tonnes de mangues par an et 700 tonnes de haricots verts avec deux chambres froides d’une capacité de 40 palettes par jour, deux unités de précooling d’une capacité de 48 palettes par jour et 4 lignes de conditionnements de 5 à 8 tonnes par jour de mangues et 2 à 4 tonnes de haricots verts. Ce centre est également adapté aux melons, gombo, papayes, … L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 61 I N V E S T I R AU MALI Le domaine de l’aéroport de Bamako-Senou présente des avantages pour la localisation d’une telle zone : - le premier est foncier, en ce sens qu’il est une réserve foncière de 7 000 hectares dont 2 000 hectares peuvent être affectés à des activités non aéronautiques ; - de par sa situation, il est aussi un nœud de convergence de voies majeures d’accès au Mali, que ce soit routier, ferroviaire, aérien ; - sa proximité immédiate avec la capitale du pays fait aussi qu’elle se trouve dans une situation où les contraintes de disponibilité de l’énergie, de l’eau et des télécommunications sont faciles à lever ; - enfin, située dans la partie du pays au plus fort taux de croissance démographique avec la disponibilité des ressources humaines, les entreprises qui viendront s’y installer auront moins de difficultés à trouver les compétences nécessaires aux emplois qu’elles vont créer. 4.7. LES FACTEURS INDUSTRIELS 4.7.1. L’électricité Au Mali, la société EDM -SA (Energie du Mali -SA) assure la distribution de l’électricité et de l’eau. Pour faire face à la demande croissante d’électricité, le plan de développement du secteur énergétique prévoit, dans son volet électricité : - l’absorption du quota malien sur la centrale de Manantali (416 GWh) - la mise en service de la centrale hydroélectrique de Kénié (56 MW, soit 175 GWh) - le barrage de Félou - l’importation d’énergie de la Côte d’Ivoire voire du Ghana (80 MW ou 289 GWh). I N V E S T I R AU MALI 62 Il en résulte une bonne couverture des zones de l’Office du Niger notamment ainsi qu’une possibilité dans les deux ans, après l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire, d’une négociation des prix pour les industriels. Actuellement, la tarification (Prix au KWH en FCFA TTC) est fonction de la puissance souscrite : Haute et Moyenne tension Heures pleines (de 06h à 18h) Heures de pointe (de 18h à 24h) Heures creuses (de 00h à 06h) 104 (0,16€) 104 (0,16€) 104 (0,16€) De 16 kwh à 25 kwh De 30 kwh à 104 (0,16€) 74 (0,11€) 51 (0,08€) 2 500 kwh Sources : Energie du Mali SA - tarifs applicables depuis le 1er janvier 2004 La puissance de pointe du réseau interconnecté alimentant 13 localités et 20 centres isolés atteint 123 MW. 4.7.2. Les télécommunications Au Mali, depuis 2002, deux opérateurs se partagent l’exploitation des services de télécommunications : la SOTELMA (Société de Télécommunications du Mali) et ORANGE SA. Créée en 1989, la société d’Etat, la SOTELMA, s’est engagée dans le développement de ses infrastructures et services de télécommunications. Elle propose les services de téléphonie classique et dispose d’un réseau mobile GSM, qui est exploitée par sa succursale MALITEL. ORANGE, filiale du groupe France Télécom, bénéficie également d’une licence d’établissement et d’exploitation de réseaux et services de télécommunications. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE La forte concurrence que se livrent les différents opérateurs, a contribué à des baisses importantes des coûts de communications, à une extension rapide de la couverture du territoire national et à une nette amélioration de la qualité des services. Au Mali, l’accès à Internet est assuré par les fournisseurs d’accès, les détenteurs de systèmes d’antennes VSAT et par les opérateurs de télécommunications. La SOTELMA, gère le nœud internet. La fourniture et la commercialisation de ce service, sont assurées par une quinzaine de prestataires, dont la SOTELMA, ORANGE SA, Afribone Mali. La capacité de trafic est en moyenne de 256 kbits/s. 4.7.3. Les hydrocarbures Malgré la crise ivoirienne et la fermeture de la raffinerie du Sénégal, le pays n’a pas souffert de pénuries. Les approvisionnements se font via Lomé et Dakar. Les tarifs sont relativement bas compte tenu des efforts des pétroliers de réduire leur marge et de l’Etat d’abandonner les taxes. Tarif des produits pétroliers applicables au Mali (prix mai 2006) : Tarif en FCFA/litre Tarif en Euro/litre - Supercarburant 645 0,98 - Essence ordinaire 615 0,94 - Pétrole lampant 440 0,67 63 - Gasoil 525 0,8 Source : Ministère de la Promotion des Investissements et des PME 4.8. LES SERVICES 4.8.1. Le transport de marchandises 4.8.1.1. Terrestre La crise ivoirienne ayant fortement perturbé le corridor routier entre Abidjan et Bamako, le Mali a donc engagé, avec l’appui financier des bailleurs de fonds et en particulier l’Union européenne, la réhabilitation des corridors routiers menant aux principaux ports de la sous région (cfr carte 1.8.). Dans la situation actuelle, la quasi-totalité du fret (dont la destination ou la provenance se trouve en dehors de l’Afrique) transite par Dakar (distant de 1 200 km) ou Lomé (2 000 km). Il importe de noter que le temps de transport entre Dakar et Bamako est d’environ 10 jours. Tarifs en vigueur selon les axes routiers (2004) Axe Abidjan-Bamako Tema-Bamako Lomé-Bamako Conakry-Bamako Tarif FCFA/tonne Tarif €/tonne 32 500 à 35 000 45 000 à 55 000 40 000 à 45 000 35 000 à 40 000 49,5 à 53,4 68,6 à 83,8 61 à 68,6 53,4 à 61 Dakar-Bamako 42 500 à 47 500 Nouakchott-Bamako 40 000 à 45 000 Sources : Mali Finances / USAID et Mission Economique de Bamako L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 64,8 à 72,4 61 à 68,6 I N V E S T I R AU MALI Produit 4.8.1.2. Aérien Le Mali compte 13 aérodromes ouverts à la circulation aérienne, dont 6 aéroports internationaux (Bamako, Gao, Mopti, Kayes, Sikasso Tombouctou) et 7 nationaux (Goundam, Kéniéba, Kidal, Manantali, Nara, Tessalit et Yélémani). Les liaisons internationales sont quotidiennes à Bamako et hebdomadaires à Kayes et Mopti. Dans le cadre du MCC, La plate-forme aéroportuaire de Bamako-Sénou devrait être modernisée dans les prochaines années. L’investissement est évalué à 45 milliards de francs CFA. L’aéroport de Kayes aussi devrait être aménagé prochainement sur fonds arabes de manière à recevoir de plus gros porteurs. Le fret aérien est assuré par l’ensemble des compagnies aériennes régulières disposant d’avion ayant une capacité suffisante et toujours au départ de Bamako. 64 Concernant l’exportation vers l’Europe, Air France assure actuellement un vol régulier quotidien qui peut contenir un maximum de 8 tonnes de marchandises ainsi qu’un vol cargo hebdomadaire d’une capacité de 15 à 20 tonnes. Même s’il existe des tarifs indicatifs, dans la pratique, cela dépendra du type de produit, de la période de production et dès lors d’exportation, de sa qualité,…. I N V E S T I R AU MALI Tarifs indicatifs en partance de Bamako vers la France avec la compagnie Air France (en FCFA/kg (HT) : Poids A partir de 100 kg A partir de 250 kg A partir de 300 kg A partir de 500 kg A partir d’une tonne Sources : RAGGAE Fruits et légumes 820 (1,25€) 740 (1,13€) Artisanat 1 180 (1,8€) 1 080 (1,65€) 695 (1,06€) 980 (1,49€) Autres 3 750 (5,72€) 3 500 (5,34€) 3 200 (4,88€) 3 000 (4,75€) A ces tarifs, s’appliquent certaines taxes : une taxe globale applicable à toutes les marchandises, quelle que soit la quantité transportée, une taxe de sécurité, une taxe Carburant pour les produits périssables, une taxe d’aéroport. L’utilisation du fret aérien suppose non seulement l’ « avionabilité » des marchandises mais également une certaine « urgence » du transport. 4.8.1.3. Fluvial et Maritime Avec le Fleuve Niger, le Mali dispose d’une voie de communication entre Koulikouro à Gao . Le transport fluvial est actuellement entièrement assuré par la COMANAV. Le transport fluvial se limite à 5 mois par année de juillet à décembre sur une moyenne de 1 500 km, du fait d’une part du fort tirant d’eau des unités et d’autre part de l’ensablement du lit du fleuve Niger. Pour ces raisons, la COMANAV souhaite acquérir des bateaux à fond plats, permettant le transport de passagers sur une période plus longue, c'est-à-dire de 8 à 9 mois par an. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Bien qu’enclavé, le Mali est une plaque tournante des transports dans la sous région. Certains approvisionnements ou débouchés des marchés voisins transitent en effet par le Mali, et les ports concurrents d’Abidjan entendent pérenniser l’avantage provisoirement acquis à la suite de la crise ivoirienne. Il apparaît alors stratégique pour la sous région de préserver l’accès malien à la voie maritime. A cette fin, le gouvernement sénégalais a annoncé l’existence d’un projet destiné à revitaliser le port de Kaolack afin d’établir un débouché qui serait spécifiquement dédié aux exportations maliennes, afin de concurrencer Banjul et Conakry. Le tarif du transport maritime d’un container du 40 pieds au départ du Mali et à destination de Rotterdam devrait s’élever , pour un container standard à 2 190 896 FCFA (3340 €) et pour un container réfrigéré à 2 600 869 FCFA (3965€). 4.8.1.4. Ferroviaire Depuis le 1er octobre 2003, l’exploitation du réseau ferroviaire reliant le Mali au Sénégal, a été concédée à la société TRANSRAIL SA. Plus de 70 % des marchandises sont acheminées par voie ferroviaire. La privatisation a apporté une certaine amélioration du flux des marchandises. Des investissements restent à faire. 65 Produits Tarif (FCFA) Tarif (Euro) Céréales Minéraux Matériaux de construction Farine, huile, boissons, autres produits alimentaires Hydrocarbures Véhicules, autres engins (2 à 8t) Source : TRANSRAIL S.A. 35 757 / tonne 37 976 / tonne 41 429 / tonne 45 991 / tonne 54,5/t 57,9/t 63,2/t 70/t 31,54/ litre 170 129/ tonne 0,05/l 259,4/t Tarifs du transport d’un conteneur de 40 pieds en FCFA (TTC), de Bamako à Dakar : 1 213 295 FCFA (1850 €). Tarifs du transport de conteneur de 20 pieds en FCFA (HT) : - Sens Dakar-Bamako : 1 117 080 F cfa HT (1703€) - Sens Bamako à Dakar : 577 020 Fcfa/HT (880€) Ces tarifs s’appliquent pour deux conteneurs de 20 pieds ou un conteneur de 40 pieds. Lorsqu’il ne s’agit que d’un conteneur de 20 pieds, il faut passer par un transitaire, qui le complètera à deux, sur le wagon. La TVA, dont le taux est de 18 %, est appliquée uniquement sur le parcours malien. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI Exemple de tarifs de Dakar à Bamako : 4.8.2. Les banques Actuellement le système financier au Mali compte douze banques à vocation nationale et internationale. Ce sont : - la Banque de Développement du Mali (BDM SA), - la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA), - la Banque Internationale pour le Mali (BIM -SA), - la Bank of Africa (BOA), - la Banque Commerciale du Sahel (BCS), - la Banque de l’Habitat du Mali(BHM-SA), - la Banque Régionale de Solidarité (BRS), - la Banque Malienne de Solidarité (BMS) , - ECOBANK, - la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Mali (BICIM), - la Banque Sahélo-Saharienne pour l’Industrie et le Commerce (BSIC-SA) - la Banque Atlantique. I N V E S T I R AU MALI 66 A ces banques s’ajoutent 4 Etablissements financiers (Equipbail, SOMAFI, F.G.H.M., et C.I. sa) et 818 Caisses de base pour 44 Réseaux de Caisses d’Epargne et de Crédit. Aujourd’hui, la quasi-totalité des Banques est affiliée au réseau SWIFT ce qui facilite les transferts internationaux rapides. Pour les transfert des fonds en espèces, les réseaux Western Union et Money Gram sont largement implantés. En dépit de l’amélioration du système financier et de la disponibilité accrue des ressources, le système bancaire est fortement tourné vers des opérations de court terme (crédit de campagne à la CMDT, commerce d’importation, etc.) et beaucoup moins vers des opérations à remboursement différé sur le moyen et long termes. Les quelques exceptions concernent les grandes entreprises. Les exploitants économiques se plaignent dès lors des difficultés d’accès au crédit, surtout pour les investissements longs et des taux élevés. Il existe dès lors des organismes qui soutiennent les investisseurs français à l’étranger en se portant garant ou en octroyant des prêts à des taux intéressants. Ainsi la Coface, compagnie française d’assurance-crédit, non seulement informe les entreprises en matière d’appréciation des risques mais également se porte garant. 4.8.2. Les assurances Le Mali compte six compagnies d’assurance qui proposent les couvertures suivantes : assurance des personnes (assurance maladie, rapatriement sanitaire, assurance Vie Individuelle Accident Vie professionnelle et vie privée), assurance des biens (automobile, multirisque habitation, assurance des risques commerciaux et industriels) Risque technique et autres (bris de machine, tout risque chantier, responsabilité décennale). Quatre couvrent les risques IARDT (incendie, accident, risques divers et transport) – AGF Mali , COLINA, CNAR, Lafia et Sabu Nyuma. Une compagnie est spécialisée dans l’assurance vie (SONAVIE). Le courtier GRAS SAVOYE est spécialisé dans le conseil, l’intermédiation et le placement en assurances. Dans l’ensemble, le système des assurances est satisfaisant, le marché de l’assurance reste toutefois étroit, en raison du non respect des obligations d’assurances par les particuliers, ainsi que certaines entreprises. Des réformes législatives sont en cours pour dynamiser ce marché. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Tél.: (00223) 221 31 40 / 221 40 46 Fax: (00223) 221 37 01 E.mail: [email protected] BP: 77 Bamako – Mali SOGEA-SATOM, un nom, des hommes et des femmes participant au développement du Mali depuis plus de 45 ans dans la construction des routes, d’ouvrages d’arts, de bâtiments et d’aménagement de périmètres hydro-agricoles. Canal principal du périmètre de M’béwani (zone Office du Niger) 67 I N V E S T I R AU MALI V. LA VIE DES AFFAIRES AU MALI L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 5.1. L’ENVIRONNEMENT DOUANIER JURIDIQUE, FISCAL ET 5.1.1. Le Code des Investissements Le Code des Investissements instaure un régime fiscal et douanier privilégié en vue de promouvoir les investissements de capitaux privés tant nationaux qu’étrangers dans les activités de production et de prestations de services. Il offre les garanties nécessaires pour sécuriser les investissements réalisés. Les investissements industriels et de services ne sollicitant aucun avantage du présent Code sont néanmoins tenus à l’autorisation préalable du Ministre chargé de la Promotion des Investissements. Les demandes, adressées au Ministre chargé de la Promotion des Investissements, doivent être déposées auprès du Guichet Unique. 5.1.1.1. Le régime d’agrément I N V E S T I R AU MALI 68 Le Code des investissements prévoit trois régimes: - le régime A pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME dont l’investissement est inférieur ou égal à 150 millions de FCFA) ; le régime B pour les grandes entreprises dont le niveau d’investissement est supérieur à 150 millions de FCFA ; - le régime des zones franches. Les entreprises bénéficient : en cas de création d’activité nouvelle : - d'une exonération de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux et de la patente de cinq et de huit ans suivant le régime ; - d’une exonération fixée à 3 ans des droits et taxes à l’importation sur les matériels, machines, outillages, pièces de rechange et matériaux de construction nécessaires à la réalisation du programme agréé ; en cas de développement d’activité existante : - d’une exonération, pendant un an, des droits et taxes à l’importation sur les matériels, machines, outillages, pièces de rechange et matériaux de construction nécessaires à la réalisation du programme agréé. Les entreprises principalement tournées vers l’exportation (production exportée à plus de 80%) peuvent être agréées au régime des zones franches, et bénéficient d’une exonération totale et permanente des droits et taxes liés à l’exercice de leurs activités d’exportation pendant 30 ans. Le guichet unique instruit les dossiers de demande d’agrément d’investissement selon le Code des Investissements. Cet agrément permet de disposer d’exonérations diverses facilitant l’investissement pour les premières années d’activité. De plus, ce guichet délivre les autorisations d’exercer selon le secteur d’activité. 5.1.1.2. Garanties des investissements Les investisseurs étrangers bénéficient des mêmes privilèges que les investisseurs nationaux. Le droit au transfert des capitaux et de leurs revenus est garanti aux personnes physiques et morales qui effectuent au Mali un investissement financé par un apport en devises ; en d’autres termes, les personnes étrangères qui procèdent à des investissements ou qui occupent un emploi dans une entreprise malienne ont le droit, sous réserve du respect de la réglementation en matière de change, de transfert dans la devise cédée au moment de la constitution desdits investissements, des dividendes, produits de toute nature des capitaux investis, les produits de la liquidation ou de la réalisation de leurs avoirs et des salaires. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 5.1.1.3. La simplification des procédures Il existe un Guichet unique pour la simplification des procédures administratives relatives à l’investissement 5.1.2. Le Droit des sociétés L’investisseur qui souhaite s’implanter au Mali a le choix entre différents types de sociétés qui sont régis par l’Acte Uniforme portant sur le droit des sociétés commerciales et du GIE. Toute personne physique ou morale, malienne ou étrangère, peut acquérir ou créer une société au Mali, qu’elle soit industrielle, commerciale ou financière, sans la moindre discrimination ou restriction de nationalité. Le droit des sociétés et la fiscalité au Mali dépendent à la fois de la réglementation nationale et des institutions régionales dont le Mali est membre (UEMOA et CEDEAO) Une société étrangère qui désire exercer une activité permanente au Mali, peut aussi opter pour la création d’une filiale, d’une succursale ou d’un bureau de représentation. 5.1.3. 69 Le Droit des affaires 5.1.3.1. L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires L’OHADA a été mise en place en 1994 et compte actuellement 16 Etats membres. Elle a pour principal objectif de favoriser le développement et l’intégration régionale sur le plan économique. Pour cela, elle a mis en place un droit commercial uniformisé et huit Actes Uniformes ou règles ont été adoptés. Des dispositions concernant les règles de constitution et de fonctionnement, la responsabilité des dirigeants, les liens de droit entre les sociétés, la fusion, la scission, la liquidation ou la dissolution sont prévues par l’OHADA. Toutes les informations concernant les Actes uniformes ainsi que le fonctionnement de l’OHADA (institutions, pays membres, traités et règlements, commissions, actualités…) sont disponibles sur le site Internet de l’organisation (www.ohada.com). En outre, la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage est compétente pour toutes les questions relatives à l’application des Actes Uniformes et des règlements prévus par le Traité à l’exception des décisions appliquant des sanctions pénales. Les tribunaux de commerce sont compétents pour régler les litiges. 5.1.3.2. Le Code du Commerce Le Code du Commerce du Mali se trouve pratiquement remplacé par les différentes codifications de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), notamment ses Actes uniformes sur : - le droit commercial général, - l’organisation des procédures collectives d’apurement du passif, - l’organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution. Cependant, en l’absence de dispositions ou Acte Uniforme de l’OHADA, c’est le Code de Commerce qui s’applique. 5.1.3.3. Le Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA) Le SYSCOA est entré en vigueur le 1er janvier 1998 ans tous les pays de l’UEMOA. Il vise à faciliter la pratique des affaires au sein de l’Union Economique, permet de disposer de statistiques financières et L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI (OHADA) d’inciter les acteurs du secteur informel à tenir une comptabilité régulière ce qui peut être effectué par des comptables salariés ou par des comptables ou experts comptables agréés. 5.1.4. La Fiscalité Le code général des impôts (CGI) a été promulgué le 31 décembre 1995. La fiscalité malienne est basée sur la fiscalité française. Le code distingue trois catégories d’impôts directs et deux catégories d’impôts indirects. A ces impôts s’ajoutent les éléments de la fiscalité de porte. Par ailleurs, depuis 2000, le Tarif Extérieur Commun (TEC) de l’UEMOA est appliqué pour les échanges commerciaux avec les pays non membres de la zone UEMOA. Il est à noter qu’un acompte sur divers impôts et taxes (ADIT) de 3 % est prélevé à l’importation des marchandises mais déductible sur tous les impôts à payer. 5.1.4.1. Les impôts directs et assimilés Ils touchent les sociétés commerciales, industrielles, de service et les personnes physiques. 70 Impôts sur les salaires : - I N V E S T I R AU MALI - l’Impôt sur les Traitements et Salaires (ITS) : de 0 à 42% à la charge de l’employé et prélevé par l’employeur ; la Contribution Forfaitaire à la charge de l’Employeur : 5% de la masse salariale brute ; la Taxe de Formation Professionnelle ou taxe d’apprentissage : 2,5% de la masse salariale brute ; la Taxe de Logement : 1% de la masse salariale. Impôts directs : - l’Impôt sur les Sociétés (IS) : 35% (réservé aux sociétés de capitaux) ; l’Impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux (IBIC) : 35% du bénéfice fiscal ; l’Impôt sur les Revenus des Valeurs Mobilières (IRVM) : 18% avec taux réduits de 15, 13, 10 et 8% ; l’Impôt sur les Revenus Fonciers (IRF) : 10 à 15% ; l’Impôt Minimum Forfaitaire (IMF) : 0,75% du chiffre d’affaires avec un minimum de 1 200 000 FCFA ; l’Impôt sur les Bénéfices Agricoles : 10% ; l’Impôt synthétique : de 10 585 à 1 200 000 FCFA (exploitants dont le chiffre d’affaires annuel hors TVA est inférieur ou égal à 30 millions de FCFA) ; Impôts assimilés aux impôts directs : - la contribution des patentes et des licences : taux variable ; la taxe sur les véhicules (vignettes) : taux variable ; la taxe sur les transports routiers : taux variable ; la taxe sur les plus values de cession : 25 à 35% ; la taxe de développement régional et local : taux variable selon les régions ; la taxe sur le bétail : taux fixe. La contribution des patentes se compose des éléments suivants : - un droit fixe en fonction de l’activité et de la taille de l’entreprise ; - un droit proportionnel au taux de 10% s’appliquant sur la valeur locative annuelle des locaux occupés ; - un droit de 10% sur les droits ci-dessus destinés à la chambre de commerce et une taxe de voirie (5% du droit de patente). Les entreprises effectuant plus de 50% de leurs ventes à l’exportation bénéficient d’une réduction du droit de patente. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 5.1.4.2. - la TVA : 18% ; la Taxe sur les Activités Financières (TAF) : 15% ; la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers (TIPP) : 0,10 à 185,84% ; l’impôt spécial sur certains produits (ISCP) : 10 à 40%. 5.1.4.3. - Les impôts indirects et assimilés Autres contributions fiscales droits d’enregistrement ; droits de timbres ; taxes sur les contrats d’assurance. Par ailleurs, le Mali a conclu avec certains pays (France, Russie, Togo, Sénégal, Algérie et Tunisie) une convention afin d’éviter la double imposition. Les importations des marchandises et biens d’équipements sont soumises à l’acquittement par l’importateur de droits et taxes. Dans le cadre de l’UEMOA, ces droits et taxes d’importation sont synthétisés dans le Tarif Extérieur Commun (TEC) au taux de : - 0 % pour les biens sociaux; - 5 % pour les équipements et matières premières; - 10 % pour les autres intrants; - 20 % pour les biens de consommation finale. Ces taux sont majorés de 1,5 % au titre du prélèvement pour les fonds communautaires UEMOA (1 % de PCS) et CEDEAO (0,5 % de PC) et de 1 % de redevance statistique (RS). Les exportations à destination de l’Union européenne et des Etats-Unis bénéficient d’un régime préférentiel non réciproque sous forme d’exemption des droits d’importation. En effet, le Mali est un pays moins avancé (PMA) et à ce titre, il bénéficie du libre accès au marché communautaire de l’Union européenne (accords ACPUE et initiative européenne «Tout sauf les armes») et d’un accès préférentiel au marché américain (loi américaine sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique - AGOA American Groth and Opportunity Act). Au niveau de l’UEMOA et de la CEDEAO, les exportations maliennes sont également affranchies de touts droits et taxes d’entrée. 5.1.5. L’accès à la propriété immobilière Cfr Supra 3.2.2 et particulièrement 3.2.2.3. 5.1.6. La Justice Le système juridique est caractérisé par la cohabitation entre un système de droit positif codifié, d’inspiration française, et une grande quantité de normes coutumières imprégnées de l’influence du droit émanant de la religion islamique. Le droit traditionnel ou coutumier est le produit de normes qui ne proviennent pas de l’activité législative, mais des coutumes utilisées pour la résolution des conflits. Le niveau d’acceptation et d’application de ce droit est supérieur à celui du droit codifié. Les deux systèmes juridiques coexistent et leur application combinée est sociologiquement admise, ce qui provoque parfois des problèmes d’exécution. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 71 I N V E S T I R AU MALI 5.1.4.4. TEC Il faut être très prudent et éviter que les conflits se transforment en procès. Le système judiciaire devrait être amélioré afin de redonner confiance aux citoyens et ainsi favoriser les partenariats commerciaux. De plus la justice est rendue avec retard. Les entreprises qui ne peuvent pas avoir accès à un service de justice rapide doivent s’en remettre à des mécanismes de résolution des conflits formels ou informels. 5.1.7. Conclusions Selon le rapport de la Banque Mondiale sur la pratique des affaires de 2006 (Doing Business Report), le Mali est classé derrière les pays comparables en ce qui concerne les coûts de constitution ou de dissolution d’une entreprise, d’obtention des permis nécessaires, de recrutement et de licenciement, et les coûts commerciaux. Le gouvernement travaille à renverser cette tendance notamment par la création du guichet unique pour les nouveaux investisseurs. I N V E S T I R AU MALI 72 La volonté politique affichée est claire : le développement du secteur privé est une des priorités. Ces résolutions devront s’accompagner de mesure en faveur d’une justice plus fiable et d’une lutte contre système informel délictuel. Ces mesures favoriseront une juste répartition de la pression fiscale, la protection et le développement du secteur industriel fort pourvoyeur d’emploi. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 5.2. LES RELATIONS D’AFFAIRES 5.2.1. S’associer La réglementation malienne n’impose pas à l’investisseur étranger de s’associer avec un malien pour entamer et développer son activité. Les avis sont dès lors partagés sur la question de savoir si un partenaire local est nécessaire ou non. Cette option peut bien entendu être suivie, elle nécessite une bonne connaissance préalable de son partenaire et l’assurance que les objectifs sont communs, que l’associé malien a les relations nécessaires, qu’il a une expérience du métier et partage la même culture industrielle. En tout état de cause, le contrôle sur l’entreprise sera partagé et il faudra une confiance quasi absolue dans le partenaire local. Une autre option consiste à engager un collaborateur salarié fiable qui peut offrir certains avantages sans influer sur la gestion de l’entreprise. En tout état de cause, il est toujours utile de prendre son temps de bien se renseigner sur son partenaire et/ou ses collaborateurs, de rechercher l’avis auprès d’autres entreprises ou de s’entourer d’un bon cabinet juridique avant de prendre une décision. 73 5.2.2. Les relations d’affaires La carte de visite L’échange de cartes de visites est un véritable rituel au Mali. La courtoisie est de règle. Il est important de connaître, en effet, le nom de son interlocuteur mais aussi sa fonction afin de lui donner un place hiérarchique. ¾ La patience et la persévérance la patience et la persévérance sont deux qualités indispensables au Mali. « Tout vient à point à qui sait attendre » n’est pas un adage malien mais s’applique parfaitement à ce pays. Il est en effet inutile d’être pressé ou de se montrer pressé. Il ne faut pas être nerveux ou impatient mais plutôt toujours prêt à répéter , à faire valoir aimablement son bon droit. ¾ Le cadeau Les cadeaux sont comme partout synonymes d’attentions particulières à l’égard de votre partenaire. Ils sont toujours appréciés. ¾ La corruption La corruption n’est pas incontournable, il faut savoir résister. Cela implique toutefois de savoir prendre son temps pour venir à bout de toutes les formalités et lenteurs administratives. Les relations avec vos partenaires seront plus fortes. ¾ La solidarité Il faut savoir également être à l’écoute de ses interlocuteurs et se montrer généreux et solidaires quand le cas se présente car la solidarité est une valeur ancrée dans les traditions au Mali. ¾ L’humour - La convivialité Les Maliens ont beaucoup d’humour et ils aiment en user et sont très conviviaux. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI ¾ ¾ La modestie Pas d’arrogance, les maliens sont des gens fiers, souvent issus de lignées nobles, il ne faut pas faire perdre la face à votre interlocuteur, cela risque d’endommager durablement la relation. 5.2.3. Quelques conseils ¾ Une expérience de l’Afrique est un avantage pour se lancer dans les affaires. Un esprit pragmatique, motivé et pugnace, faire preuve de patience, de persévérance et être très organisé, sont des qualités essentielles ; ¾ Il est indispensable de réussir son intégration non seulement en s’adaptant au contexte mais également en créant des liens avec les responsables administratifs et techniques ainsi que les petits producteurs de la région d’implantation. Il faut savoir établir une relation de confiance avec vos partenaires. 74 ¾ La question de l’approvisionnement en matières premières des unités de transformation est essentielle car sans une agriculture commerciale, il n’y a pas d’agro-alimentaire. En associant les producteurs locaux autour d’une unité de production, il est plus aisé de sécuriser une unité de transformation. ¾ L’appartenance à des groupements professionnels et à des réseaux d’investisseurs peut constituer un atout. I N V E S T I R AU MALI ¾ Il y a lieu de s’armer de patience face aux obstacles bureaucratiques rencontrés et de suivre régulièrement tout dossier confié à une administration ou un organisme. ¾ Au Mali, le respect des anciens est profondément inscrit dans la culture. Ce qu’il pourra dire ou faire aura un poids considérable. ¾ Mieux vaut privilégier le règlement des différents à l’amiable plutôt que de s’engager dans des procédures judiciaires dont l’issue s’avère souvent incertaine. ¾ Toute information reçue doit être vérifiée. Il est dès lors bon de s’entourer d’un avocat, d’un conseiller fiscal ou d’un notaire pour recouper cette information. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 75 I N V E S T I R AU MALI VI. SOUTIENS AUX ENTREPRISES L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 6.1. SOUTIEN TECHNIQUE ¾ Institut d’Economie Rurale - IER L’Institut d’Economie Rurale est la principale institution de recherche agricole du pays . Il a pour mission de contribuer à l’amélioration de la productivité agricole et pastorale par des recherches adaptées aux besoins du monde rural, de préserver les ressources naturelles, d'accroître la sécurité alimentaire et le revenu des agriculteurs et d'assurer un développement rural durable. Pour mener à bien cette mission, l’IER dispose d’un budget annuel moyen de 5 milliards de francs CFA, représentant les contributions de nombreux partenaires au développement dont l’Etat malien, la Banque Mondiale, l'USAID, la France, les Pays-Bas et la Suisse. L'IER a également conclu des accords de collaboration avec des organisations nationales et internationales tels que les utilisateurs, les universités, les ONG, les centres de recherche, les services agricoles, les agro-industries et le secteur privé. Site Internet : www.ier.ml I N V E S T I R AU MALI 76 ¾ Institut de recherche pour le développement - IRD L'IRD conduit des programmes scientifiques centrés sur les relations entre l'homme et son environnement dans les pays du Sud, dans l'objectif de contribuer à leur développement. Il remplit les missions fondamentales de : - Recherche - Expertise et Valorisation - Soutien et Formation - Information scientifique Une nouvelle impulsion vient d’être donnée, en particulier avec le lancement de deux nouveaux grands programmes sur la Gestion intégrée des Ressources en Eau du Fleuve Niger (GIREN) et l’Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine (AMMA), mais aussi en sciences humaines et en économie avec l’étude de la pauvreté, les migrations internationales. Site Internet : www.mali.ird.fr ¾ Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement - CIRAD La mission du CIRAD est de contribuer au développement rural des pays tropicaux et subtropicaux par des recherches, des réalisations expérimentales, des actions de formation, en France et à l'étranger, l'information scientifique et technique, principalement dans les secteurs agricole, forestier et agroalimentaire. Le CIRAD capitalise, met en forme et diffuse les résultats de recherche dans des bases de données, des sites Internet, des publications (revues, ouvrages, cédéroms), offre un appui documentaire à ses chercheurs et à ses partenaires, forme des professionnels dans ces secteurs. Ses champs de recherche couvrent les sciences du vivant et les sciences sociales. Ils s'appliquent à l'agriculture, à la forêt, à l'élevage, à la gestion des ressources naturelles des pays du Sud, à l'agroalimentaire, aux écosystèmes et aux sociétés. Ils concernent les filières de production et les territoires. Ils s'appuient sur les grandes disciplines telles l'économie, l'agronomie, l'amélioration des plantes, la protection des cultures, la modélisation ou la technologie agroalimentaire. Site Internet : www.cirad.fr L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE ¾ L'APROFA Cette Agence de Promotion des Filières Agricoles, prestataire de services privés dans le secteur agricole (agriculture, agro-alimentaire), a été créée en 1995 par l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agricultures du Mali (APCAM) et le Ministère du Développement Rural (MDR). Ses objectifs sont l'intégration de l'amont et de l'aval des filières agricoles afin de développer une offre compétitive et adaptée aux besoins du marché au plan quantitatif et qualitatif, l'élargissement, à moyen terme, de l'appui au secteur privé agricole, la mise en place des mécanismes performants de diffusion de l'information technique et commerciale pertinente et la réalisation d’actions pilotes. Site Internet : www.aprofa.com.ml 6.2. LES PROGRAMMES NATIONAUX Programme de Compétitivité et de Diversification Agricole - PCDA Le Programme Compétitivité et Diversification Agricole sont le programme mis en place par la Banque mondiale et le Ministère de l'Agriculture pour promouvoir la filière agroalimentaire au Mali. Le Mali possède quelques atouts dans la production des fruits et légumes, les oléagineux, l'élevage avec le lait, le poisson, etc. Le programme comprend plusieurs composantes, dont la sensibilisation du secteur agricole pour l'octroi de crédit aux paysans, l'amélioration des performances dans le cadre de la transformation et du conditionnement. ¾ Programme d’Appui aux Sources de Croissance - PASC Ce programme, soutenu par la banque mondiale, vise à accroître de façon significative le volume des investissements privés, domestiques et étrangers, en faisant du Mali l’une des meilleures destinations pour les investisseurs tout en favorisant le développement des petites et moyennes entreprises. ¾ Programme de restructuration et de mise à niveau Le Ministère de l’Industrie encourage et soutient, même financièrement, les investisseurs dans le cadre notamment d’un programme de restructuration et de mise à niveau qui vise à aider les entreprises éligibles au programme, dans leur plan d’investissement, par l‘octroi de primes sur les investissements matériels et immatériels, … 6.3. LES ORGANISMES NATIONAUX ¾ Association Permanente des Chambres d’Agriculture au Mali - APCAM Les Chambres d'Agriculture regroupent les professionnels exerçant à titre principal dans l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’exploitation forestière. Elles constituent auprès des Pouvoirs Publics les organes consultatifs et professionnels représentant les intérêts du monde rural. Les Chambres d'Agriculture ont deux missions essentielles, une mission de représentation et une mission d'intervention. La première mission leur permet d'être un corps intermédiaire et une interface entre les Pouvoirs Publics et les ruraux. La mission d'intervention correspond à la nécessité d'une structuration du monde rural pour disposer non seulement d’une plus grande capacité de participation et de négociation mais aussi d'un pouvoir économique dans le cadre d'une économie de marché et d'une insertion progressive mais de plus en plus forte du secteur agricole dans l'économie générale du Pays. Site Internet: www.apcam.org L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 77 I N V E S T I R AU MALI ¾ ¾ Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali - CCIM La Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali a mis en place notamment un service de proximité, le Centre de Formalités des Entreprises qui a un rôle d’information et d’assistance auprès des entrepreneurs. ¾ Réseau des Entreprises d’Afrique de l’Ouest-Mali - REAO Il s’agit d’un groupe d’entrepreneurs, motivés et soucieux d’améliorer l’environnement des affaires en Afrique de l’Ouest, nécessaire à l’essor d’un secteur privé fort et dynamique, qui serait en mesure de contribuer au développement économique des pays de la sous région. Site Internet : www.reaomali.com ¾ 78 Le Cifam Créé en 2000, le Club des investisseurs français au Mali (CIFAM) qui regroupe une cinquantaine d’entreprises françaises, a pour objectif, entre autres, d’améliorer le fonctionnement des entreprises françaises en intervenant auprès des autorités. Site Internet : www.cifam.org I N V E S T I R AU MALI ¾ Conseil National du Patronat Malien - CNPM Le Conseil National du Patronat du Mali est une Union des Groupements d’Employeurs, il est de ce fait le fruit de la volonté des Groupements et Associations d’Employeurs de se regrouper au sein d’une Organisation Centrale, il répond également au souci du Gouvernement d’avoir en face de lui un interlocuteur Unique du secteur Privé, le CNPM est essentiellement chargé de l'organisation et de la préservation du secteur privé. Site Internet : www.cnpmali.org 6.4. LES ¾ FONDS ET ORGANISMES INTERNATIONAUX La Banque Mondiale et le FMI. La Banque Mondiale, dans le cadre de la réduction de la pauvreté, est engagée au Mali dans le financement de nombreux programmes notamment concernant le développement rural à travers la réalisation des infrastructures de base (désenclavement rural), l’appui au secteur privé (Programme d’appui aux sources de croissance PASC) et de promotion des filières agroalimentaires (PCDA). ¾ L’Union européenne L’Union européenne intervient au Mali à travers le Fonds Européen du Développement (FED). Le Mali a ainsi bénéficié d’une dotation de 375 M€ au titre du 9ème FED. L’appui européen se concentre surtout sur le secteur des infrastructures routières, la décentralisation et l’appui budgétaire. Depuis 2006, le Mali bénéficie de l’appui budgétaire direct de ses partenaires ce qui traduit la volonté des bailleurs de fonds d’emboîter le pas aux politiques du gouvernement malien notamment agricoles, industrielles et concernant le secteur privé. ¾ Les Nations Unies - PNUD Le PNUD est la locomotive de la coordination du système des Nations Unies. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE L’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) est une institution spécialisée des Nations Unies, qui s’attache à atténuer la pauvreté en favorisant la croissance de la productivité. Elle mobilise les connaissances, les compétences, les informations et les techniques au service des gouvernements, des associations professionnelles et du secteur industriel privé. L’ONUDI œuvre au renforcement des capacités industrielles de ses membres et les oriente vers un mode de développement industriel plus rationnel et plus écologique. En effet, l’ONUDI fournit à sa clientèle une gamme de services intéressant notamment la promotion des investissements et de la technologie, la compétitivité du secteur industriel et échanges commerciaux, le développement du secteur privé, l’agro-industrie. ¾ La France La France est le premier partenaire économique et commercial du Mali. Environ 15% des importations maliennes proviennent de l’hexagone. Le nombre de filiales et implantations françaises représente aujourd’hui quelque 170 sociétés. b) l’Agence française de développement - AFD L’agence française de développement est l’opérateur pivot du dispositif français de l’aide au développement. Institution financière spécialise, inscrit ses interventions dans le cadre des Objectifs du Millénaire à la croisée des objectifs de croissance économique, de réduction de la pauvreté et de préservation de l’environnement. c) PROPARCO La Société de Promotion et de Participation pour la coopération économique (PROPARCO), créée en 1997, est la filiale de l’Agence Française de Développement (AFD) pour le financement des entreprises privées à l’étranger. Sa mission consiste à promouvoir et appuyer d’une part la création, le développement, la mise à niveau, la restructuration des entreprises privées dont la valeur ajoutée a un impact direct sur le développement ; d’autre part, la privatisation des entreprises publiques. PROPARCO intervient de différentes manières dans le financement d’une entreprise : - par des participations en fonds propres ; - par l’accord de prêts à moyen et long terme ; - par des garanties d’emprunts en monnaie locale ; - par des conseils et des services d’ingénierie proposés aux entreprises qu’elle finance. d) Les domaines de concentration pour la Coopération Française sont : l’assistance technique / formation, les études et expertises, l’appui à la décentralisation, l’éducation, le développement rural, la Justice, la Police (SCTIP), la Culture (SCAC) et la coopération militaire. ¾ Les Etats-Unis Les Etats-Unis interviennent essentiellement sous forme de subvention dont la majeure partie est exécutée par les ONG à concurrence de 60% de l’enveloppe. Les contrats de formation, l’assistance technique et le soutien au secteur privé absorbent environ 90% du montant alors que 10% sont fournis comme appui direct au Gouvernement. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 79 I N V E S T I R AU MALI a) La mission économique de l’Ambassade de France occupe une place importante dans le soutien aux entreprises. En effet, la mission économique les informe sur l’environnement économique, juridique, réglementaire, concurrentiel, et sur les conditions d’accès au marché. Elle conseille dans l’approche du marché (recherche de partenaires commerciaux ou industriels, adaptation du produit pour tenir compte des spécificités locales, etc). Elle oriente vers les soutiens financiers du dispositif public d’appui au développement international des entreprises françaises et vers les aides européennes. Elle assure la promotion des produits et de la technologie français auprès des acteurs locaux. Elle défend auprès des autorités locales les intérêts commerciaux des entreprises françaises. Deux programmes intéressent particulièrement l’agriculture et l’agroalimentaire : a) Trade Mali. Trade-Mali est un projet d'assistance technique financé par la coopération américaine (USAID) et destiné à accroître le volume d'exportation des produits agricoles. Dans cette perspective, il facilite l'accès aux informations sur les opportunités d'exportation, les potentialités dans les filières agricoles, et l'environnement politique et juridique. Enfin, Trade-Mali appuie les entreprises, associations, groupements professionnels, et prestataires de services à renforcer leur compétitivité. b) Quant à Millennium Challenge Corporation (MCC), il va essentiellement soutenir : - 80 - la création et le développement d’un tissu agroindustriel dans la zone industrielle de l’aéroport de Bamako-Senou ; la rénovation et l’extension de l’aéroport de Bamako Sénou ; l’aménagement de 16 000 ha en maîtrise totale de l’eau destinés à promouvoir des exploitations agricoles modernes à forte productivité ainsi que la construction d’une route de 110 km pour l’évacuation des produits agricoles ; le programme d’un montant de 450 M $ se réalisera en 5 ans (2007 – 2012). I N V E S T I R AU MALI ¾ La GTZ l’Allemagne intervient au Mali essentiellement sous forme de subvention, à travers un instrument de concertation que sont les Consultations bilatérales se tenant tous les 2 ans. L’aide allemande se concentre particulièrement sur les domaines de l’agriculture et de la gestion des ressources naturelles notamment par la réalisation de 11 000 ha en 10 ans dans la région du Nord. ¾ Les Pays-Bas Ce pays intervient au Mali à travers un système de programmation triennale glissante, formalisé par des consultations bilatérales annuelles. L’intervention de ce partenaire comporte une importante composante aide budgétaire. Les secteurs d’intervention dans le cadre du développement rural sont l’aménagement hydro agricole, la recherche agricole et l’appui à la culture du riz (Office du Niger) dans le cadre du Schéma Directeur du Développement Rural. Les Pays bas soutiennent également la réalisation de zones d’entreposage et de « précoolling » (Centre Plaza à proximité de l’aéroport de Bamako). ¾ La Banque Européenne d’Investissement La BEI est l’institution financière de l’Union européenne. Sa mission consiste à soutenir la réalisation des objectifs de l’Union européenne en finançant à long terme des projets concrets, tout en respectant les règles d’une gestion bancaire rigoureuse. Son action est concentrée sur les secteurs privés minier, industriel et agricole ainsi que sur l’amélioration des infrastructures. Ses financements comprennent non seulement des prêts à long terme sur les ressources propres de la Banque, mais aussi des capitaux à risques provenant des ressources budgétaires de l’Union ainsi que des bonifications d’intérêts. Pour la période 2001-2007, la BEI consacre 3,9 milliards d’euros à l’Afrique subsaharienne dont 2,12 milliards d’euros de facilités d’investissements pour des interventions en fonds propres. Les prêts peuvent être individuels ou globaux (lignes de crédits mises à disposition des banques ou institutions financières collectivités locales ou petites et moyennes entreprises). ¾ La BAD La BAD (Banque Africaine de Développement) constitue avec le Fonds Africain de Développement (FAD) et le Fonds Spécial du Niger, le groupe de la Banque Africaine de Développement. Elle vise à : L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE - Contribuer au développement économique et au progrès social des pays membres régionaux ; Financer des projets et des programmes d’investissement ; Promouvoir le cofinancement avec des organismes bi et multilatéraux de développement ; Promouvoir l’investissement public et privé en Afrique. La BAD fournit une assistance directe aux entreprises privées et institutions financières par : - des prêts à terme ; - Prises de participation au capital ; - Investissements sous forme de quasi-capital. Elle accorde également des lignes de crédit aux institutions financières (banques ou institutions locales) qui les rétrocèdent à des PME. L’assistance de la BAD complète mais ne concurrence pas les autres sources de financement privé. En effet, le montant total de l’aide de la BAD à une entreprise ne dépasse pas le tiers du coût total du projet en principe. Ses domaines d’intervention sont surtout le développement rural/sécurité alimentaire, les infrastructures, les services sociaux de base (éducation/santé), la lutte contre la pauvreté. La Banque Ouest Africaine de Développement La BOAD, dont le siège est à Lomé, est l’institution commune de financement de développement des Etats de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). L’objectif est la promotion du développement équilibré des Etats membres et la réalisation de l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest, par le financement des projets prioritaires de développement rural, infrastructures de base, et télécommunications. La BOAD accorde une importance particulière à la promotion et au financement du secteur privé qui a bénéficié d’un financement total de 20,9 milliards FCFA depuis 1997. La BOAD intervient principalement sous forme de prêts à moyen et long terme. ¾ Les Fonds Arabes le Mali bénéficie de longue date d’une coopération fructueuse avec les fonds Arabes bilatéraux et multilatéraux. Parmi eux ont peut citer le Fonds Koweitien du Développement (FKD), le Fonds Saoudien du Développement (FSD), la Banque Arabe pour le Développement Economique (BADEA), la Banque Islamique de Développement (BID) et le Fonds de l’Organisation des Pays Producteurs et Exportateurs de Pétrole (OPEP). D’une manière générale, ces fonds interviennent sous forme de prêts à taux concessionnel (charges administratives) dans les domaines de concentration que sont le développement rural, l’hydraulique villageoise et les infrastructures ; ¾ Le fonds de soutien « Bio » Créé avec des moyens mis à disposition par le Ministre de la Coopération au Développement belge, le Fonds de Soutien accorde des prêts subordonnés à moyen et long terme afin de financer la création et le développement d’entreprises dans les pays du Sud. Site Internet : www.b-i-o.be ¾ La Miga L’Agence multilatérale de garantie des investissements, affiliée à la Banque Mondiale, a pour mission de mobiliser l’investissement direct étranger dans les pays à économies émergentes et propose dès lors des garanties à long terme des risques non commerciaux comme les risques politiques. Site Internet : www.miga.org L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 81 I N V E S T I R AU MALI ¾ ¾ La Coface L’assurance prospection couvre, pour les entreprises dont le chiffre d’affaire global n’excède pas 150 millions d’euro, une partie du risque financier d’échec commercial d’un projet de prospection sur un ou plusieurs pays. Si le chiffre d’affaire de la PME n’excède pas 1,5 million d’euro, une avance sur indemnité peut même aider à préfinancer sa prospection. Cette procédure publique est gérée par la Coface. Site Internet : www.coface.fr ¾ Le Fagace Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique intervient dans la garantie des prêts à moyen et long terme destinés au financement de projets économiquement et financièrement rentables. Site Internet : www.le-fagace.org ¾ 82 La Société Financière Internationale (SFI) filiale de la Banque Mondiale L'IFC a pour mission de promouvoir des investissements privés durables qui réduiront la pauvreté et amélioreront les conditions de vie des populations. L'IFC propose des prêts, des participations, des produits de financement structurés et de gestion des risques ainsi que des services-conseil visant à renforcer le secteur privé dans les pays en développement. Elle finance notamment l’agro-industrie Site Internet : www.ifc.org I N V E S T I R AU MALI ¾ Le Centre pour le Développement Industriel (CDI) Le CDI est un intermédiaire. Son objectif est d'encourager et d'appuyer la création, l'extension et la restructuration d'entreprises industrielles dans les pays ACP. Dans ce cadre, il favorise le partenariat entre entreprises ACP et européennes. Le CDI ne finance pas l'investissement du projet mais aide au montage et à la recherche du financement. Il apporte conseil, assistance technique ou subvention. Antenne au Mali : Centre d'assistance aux projets, entreprises et sociétés (CAPES) ¾ Ubifrance, l’Agence française pour le développement international des entreprises Source d’informations sur les marchés étrangers, Ubifrance mène des actions au service des performances export des entreprises françaises : des études de marché, des bases de données acheteurs, des missions de prospection dans tous les pays, plus de 350 salons, expositions et séminaires organisés à l’étranger, 3 500 volontaires internationaux (VIE) au service de 1 000 entreprises. Site Internet : www.ubifrance.fr ¾ VIE : Volontariat international en entreprise Cette formule permet à l’entreprise française de recruter un jeune cadre expatrié et de l’envoyer au Mali pour une mission de 6 à 24 mois. Ubifrance gère cette procédure avec une base de données de plus de 4000 CV consultables. ¾ Les Conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF) La section du Mali des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCEF) est composée de dirigeants français bénévoles choisis parmi les responsables d’entreprises. Leur action consiste au travers de leur réseau national et international à développer le commerce extérieur de la France. En tant qu’opérateurs économiques, ils participent au développement du pays. Site Internet : www.cnccef.org L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 83 I N V E S T I R AU MALI VII. INFORMATIONS PRATIQUES L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 7.1. AMBASSADES ET ADMINISTRATIONS Ambassade de France au Mali Square Lumumba – BP 17 – Bamako Tél : (223) 223 31 41 – fax : (223) 221 31 36 @ : [email protected] Mission économique près l’ambassade de France au Mali Square Lumumba – BP 101 – Bamako Tél : (223) 222 65 73 – fax : (223) 222 0849 Site Internet : www.missioneco.org/mali - @ : [email protected] Consulat général de France Square Lumumba – BP 17 – Bamako Tél : (223) 223 62 46 – fax : (223) 221 03 29 84 Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France 22, avenue Franklin Roosevelt – BP 303 75365 Paris Cedex 08 Tél : 33 (0)1 53 83 92 92 – fax : 33 (0)1 53 83 93 03 Site Internet : www.cnccef.org I N V E S T I R AU MALI Conseillers du Commerce extérieur de la France - section Mali c/ Somafrec – av. de l’Artois - porte 611 – Quartier Ngolonina BP 800 – Bamako – Mali Tél : (223) 221 59 70 – fax : (223)221 55 84 @ : [email protected] Direction générale du Trésor et de la prévision économique 139, rue de Bercy – 75572 Paris cedex 12 Tél : 33 (0)1 53 18 82 44 – fax : 33 (0)1 53 18 96 82 Site Internet : www. Missioneco.org Ubifrance 10 Avenue d’Iena – 75116 Paris Tél : 33(0)1 40 73 30 00 – fax : 33 (0)1 40 73 39 79 Site Internet : www.ubifrance.fr Agence française de développement BP 32 – Bamako Tél : 221 28 42 – fax : 221 86 46 Site Internet : [email protected] Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie 45, Avenue d’Iena – BP 3003 - 75773 Paris cedex 16 Tél : 33(0)1 40 69 37 00 – fax : 33 (0)1 47 20 61 28 Site Internet : www.acfci.cci.fr Union des chambres l’étranger (Uccife) de commerce et d’industrie française à 2 rue de Viarmes – 75040 Paris cedex 01 Tél : 33(0)1 55 65 39 21 – fax : 33 (0)1 55 65 39 38 Site Internet : www.uccife.org générale des PME (CGPME) Confédération générale 10 terrasse Bellini – 92806 Puteaux cedex Tél : 33(0)1 47 62 73 29 – fax : 33 (0)1 47 62 73 53 Site Internet : www.cgpme.org L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Ecti 101-109 rue Jean Jaurès – 92300 Levallois Perret Tél : 33(0)1 41 40 36 00 – fax : 33 (0)1 41 40 37 47 Site Internet : www.ecti-vsf.org Ministère de l’Economie et des Finances BP 234 – Bamako Tél : (223) 222 58 58 – Fax : (223) 222 88 53 Ministère de la Promotion des investissements et des PME BP 1539 Bamako Tél : (223) 224 84 12 – fax : (223) 224 80 62 Ministère de l’Agriculture Direction nationale de l’Agriculture BP 1098 – Bamako Tél : (223) 222 34 18 Ministère de l’Elevage BP 3034 – Bamako Tél : (223) 222 69 19 85 Ministère de l’Industrie et du Commerce Direction Générale des Douanes BP 269 – Bamako Tél : (223) 220 57 74 – fax : (223) 220 55 61 Direction Générale des Impôts Tél : (223) 229 99 18 Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence BP 201 – Bamako Tél : (223) 221 23 14 – fax : (223) 221 80 46 Institut National de Prévoyance Sociale INPS BP 53 - Bamako Tél : (223) 21.25.54/21.77.42 - Fax : (223) 22.60.30 Office du Niger Direction générale – BP 106 – SEGOU Tél : (223) 320 292 – fax : (223) 320 143 @ : [email protected] Projet de Développement de l’Elevage au Sahel Occidental Prodeso BP 2970 – Bamako Tél : (223) 222 34 07 : fax : (223) 222 46 24 Agence pour la Promotion de l’Investissement au Mali BP 1980 – Bamako Tél : (223) 229 22 79 – fax : (223) 229 52 12 Site Internet : www.cnpi-mali.org - @ : [email protected] L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI BP 1759 – Bamako Tél : (223) 222 87 43 – fax : (223) 222 21 34 7.2. SITES INTERNET : RECAPITULATIF www.afd.org : Agence Française de Développement - Coopération française Site de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture au Mali. Ce site comprend un lien vers l’Observatoire du Marché Agricole : information sur tous les produits agricoles, analyse des prix et autres indicateurs du marché agricole. www.apce.com : Informations sur la création d’entreprise www.aprofa.com.ml : Agence de promotion des filières agricoles www.b-i-o.be : Fonds de soutien www.cifam.org : Club des investisseurs français au Mali www.cirad.fr : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement www.cnpi-mali.org : Centre national malien de promotion des investissements devenu l’Agence pour la promotion de investissements au Mali (API Mali). www.cnpmali.org : Conseil national du patronat malien www.coface.fr : Assurance prospection www.commercequitable.org : Informations sur le commerce équitable www.csp-mali.org : Centre du secteur privé www.ier.ml : Institut d’économie rurale www.ifc.org : Société financière internationale er www.investiraumali.gov.ml : Site du 1 forum des investisseurs au Mali - novembre 2006. www.izf.net : Informations sur le Mali (économie, politique, …) www.le-fagace.org : Fonds africain de garantie et de coopération économique www.mali.ird.fr : Institut de recherche pour le développement www.miga.org : Agence multilatérale de garantie des investissements www.missioneco.org/mali : Mission économique de l’Ambassade de France au Mali www.reaomali.com : Réseau des entreprises d’Afrique de l’Ouest www.sggg.gov.ml : Site officiel du Secrétaire général du gouvernement qui a pour fonction de répertorier l’ensemble des sources de droit récemment adoptées. www.tradenet.biz : Prix des produits agricoles www.ubifrance.fr : Agence française pour le développement international des entreprises www.apcam.org : I N V E S T I R AU MALI 86 7.3. FORMALITES DU SEJOUR AU MALI Le visa est obligatoire pour entrer au Mali ainsi qu’un passeport en cours de validité et encore valable 6 mois après la date du retour. Le visa peut être délivré par l’Ambassade du Mali en France basé à 75006 Paris, 89 rue du Cherche-Midi. Tél : 01 45 48 58 43. Un carnet de vaccination (notamment pour la fièvre jaune) est exigé pour les ressortissants étrangers. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 7.4. ADRESSES UTILES Ambassades France Union européenne européenne Square Lumumba – BP 17 – Bamako Tél : (223) 221 31 41 – Fax : (223) 221 31 36 Site Internet : www.France-mali.org Délégation de la Commission de l’Union européenne BP 115 – Bamako Tél : (223) 222 20 65 – Fax : (223) 222 36 70 Allemagne Belgique (Consulat) BP 100 - Bamako Tél : (223) 222 32 99 – Fax : (223) 222 96 50 BP 187 - Bamako Tél : (223) 222 51 44 – Fax : (223) 222 81 79 Pays bas Danemark Hippodrome - Bamako Tél : (223) 221 56 11 – Fax : (223) 221 36 17 BP E 1733 - Bamko Tél : (223) 223 03 73 Espagne Suisse (Consulat) BO 3230 – Bamako Tél : (223) 223 65 27 - Fax : (223) 2223 65 24 Route de Koulikouro Tél : (223) 222 32 05 – Fax : (223) 222 81 79 87 - Avions : - Location Voitures : Air France France (vol quotidien PARIS-BAMAKO) LOCATOUR Tél. : (223) 222 21 43 / 222 66 04 Site Internet : www.airfrance.fr Tél. : (223) 221 01 33 C.A.M. (Compagnie Aérienne du Mali) AVIS Tél. : (223) 222 24 24 - Fax (223) 22 56 00 Site Internet : www.camaero.com Tél : (223) 229 71 55 Site Internet : www.avisworld.com M.A.E ( Lignes intérieures) Tél. : (223) 223 14 65 - Autres : COMANAV Navigation) (Compagnie Malienne de Koulikoro Tél. : (223) 226 20 94 – Fax (223) 226 38 84 SDV – MALI (transport (transportport-transit) BP 2454 – Bamako Tél. : (223) 223 00 13 / 222 59 41 Fax : (223) 222 58 48 TRANSRAIL--SA TRANSRAIL Tél. : (223) 222 59 67 – Fax (223) 222 83 88 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI Transports Hébergements BAMAKO 88 SofitelSofitel-Hotel de l’amitié Grand hôtel BP 1720 - Bamako Tél: (223) 221 43 21 - Fax: (223) 221 43 85 @ : [email protected] BP 104 - Bamako Tél : (223) 222 24 92 - Fax : (223) 222 26 01 @ : [email protected] Hôtel Salam Hôtel Hôt el NordNord-Sud BP 104 - Bamako Tél : (223) 222 12 00 / 222 12 01 Fax (223) 222 36 37 @ : [email protected] BP 1060 - Bamako Tél : (223) 229 69 01 / 229 69 00 @ : hô[email protected] Hôtel Kempinski Hôtel Mande BP 5063 - Bamako Tél : (223) 222 30 30 @ : [email protected] BP 2639 – Bamako Tél : (223) 221 19 93 / (223) 221 19 95 Fax : (223) 221 19 96 @ : [email protected] I N V E S T I R AU MALI KAYES Hôtel Kaso Hôtel Kamankolé Tél. : (223) 253 16 66 Tél. : (223) 252 62 43 Fax : (223) 252 62 42 SIKASSO Hôtel Mamelon (Centre Commercial) Hôtel Résidence Touban (Wayerma) Tél. : (223) 262 00 44 Fax : (223) 262 04 40 Tél. : (223) 262 15 60 SEGOU Hôtel l’Auberge l’Auberge Hôtel l’Indépendance Tél. : (223) 17 31 Fax : (223) 01 45 @ : [email protected] Site Internet : www.promali.org/aub-ind Tél. : (223) 232 04 62 / 232 17 33 Fax : (223) 232 04 62 @ : [email protected] MOPTI Hôtel Kanaga Tél. : (223) 243 05 00 Fax : (223) 243 00 26 @ : [email protected] TOMBOUCTOU Hôtel la Colombe (Badjindé) Hôtel Hôtel Bouctou (Djingareiber) Tél. : (223) 292 14 35 Fax : (223) 292 14 34 Tél. (223) 292 10 12 GAO Hôtel Atlantique Tél . : (223) 282 01 30 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Services Services Médicaux Clinique Pasteur CMS (Centre médicomédico-social français) ACI 200 Tél : (223) 229 10 10 BP 84 – Bamako Tél : (223) 222 50 72 Hôpital du Point G Hôpital Gabriel TOURE Point G Tél : (223) 222 50 02 Tél : (223) 222 27 12 Banques BP 94 – Bamako Tél : (223) 223 10 45 BICIM BP E 72 - Bamako Tél : (223) 223 33 68 BOA – Bank of Africa BIM – Banque Internationale pour le Mali BP 2249 - Bamako Tél : (223) 221 42 94 / 221 47 61 BP 15 Bamako Tél : (223) 222 50 89 / 222 50 94 - Fax : (223) 222 45 66 BNDA – Banque Nationale de Développement Agricole BP 2424 - Bamako Tél : (223) 229 64 64 – Fax : (223) 229 25 75 Assurances AGF BP 4447 Bamako Tél : (223) 222.41.65. Site Internet : www.agf-afrique.com L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 89 I N V E S T I R AU MALI BDM - Banque Banque de Développement du Mali AUTRES I N V E S T I R AU MALI 90 Bivac Bramali--Bradibo Bramali BP E 1489 – Bamako Tél : (223) 229 58 82 – Fax : (223) 229 58 38 BP 67/ BP E 2630 Bamako Tél : (223) 222 48 42 / 221 28 56 Fax (223) 223 67 50 Ca Va Mali CFAO Motors BP E 1971 – Bamako Tél : (223) 490 11 02 Avenue du Mali – ACI 2000 B.P. 1655 – Bamako Tél. : (223) 229 84 00 / 229 85 00 / 229 88 00 Fax : (223) 22999 88 E.D.M. (Energie du Mali) ESF Tél. : (223) 222 30 60 Hotel Sofitel Amitié BP 187 Bamako Tél : (223) 222 51 44 /222 39 75 Fax : (223) 222 98 81 Site Internet : www.esf-travel.com FAFPA (Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage) BP E 3597 - Bamako Tél : (223) 222 14 72 – Fax : (223) 222 14 89 Grands Moulins du Mali Graphique Industrie BP 324 - Bamako Tél : (223) 221 34 64 – Fax : (223) 221 58 74 Site Internet : www.groupeami.com Immeuble A. TOMOTA Av Cheick Zayed - Hamdallaye BP 2412 - Bamako Tél : (223) 229 30 00 – Fax : (223) 229 30 01 Maligaz Ma ligaz MTS B.P. 5 - Bamako Route de Sotuba – Zone Industrielle Tél. : (223) 221 23 94 / 221 04 86 Fax : (223) 221 47 32 @ : [email protected] B.P. 5318 - Bamako Route de Sotuba - Zone Industrielle Tél . : (223) 221 33 10 Fax : (223) 221 68 68 @ : [email protected] Orange Razel Tél : (223) 499 90 00 – Fax : (223) 499 90 00 Site Internet : www.orangemali.com BP E 2058 Bamako Tél : 223 229 48 48 – Fax : 223 229 54 54 Site Internet : www.razel.fr Sana Sera Mali Quartier Banankabougou - BP 41 Fana Bureaux - Tél/Fax : 223 225 32 57 Usine – Tél : 223 225 32 47 @ : [email protected] BP 4570 Bamako Tél : (223) 221 42 00 / 221 12 23 Fax : (223) 221 42 02 Sogea Satom BP 77 - Bamako Tél : (223) 221 31 40- Fax : (223) 221 37 01 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE MALI AIR EXPRESS VOLS DOMESTIQUES m da n ou Pays Do go n - M -G LA COMPAGNIE QUI DESSERT LES VILLES DU MALI -Y ni eb a Tom bou ti cto u op ye Ka s é li mané Nioro - -K é VOLS REGULIERS ET AFFRETEMENTS Pour tout renseignement et réservation, Recto/Verso : 223 57 56 / 671 37 10 Contacter votre agent de voyage ou notre agence sise à l’Avenue de la Nation Tél: 223 14 65 - 614 63 15 Fax: 223 14 66 Site : www.malipages.com/mae - E-mail : [email protected] 91 I N V E S T I R AU MALI VIII.BIBLIOGRAPHIE L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 8.1. DOCUMENTATION D’INTÉRÊT GÉNÉRAL I N V E S T I R AU MALI 92 * Investir au Mali, Ministère de la Promotion des Investissements & des P.M.E, 2006 * LE MALI : Un bon risque pour vos Investissements, Ministère de la Promotion des Investissements & des P.M.E, 2006 * Investir dans le Secteur Horticole au Mali , USAID, 2006 * Investir dans le Secteur de la Transformation des Aliments et de la Boisson au Mali, USAID, 2006 * Le renforcement des capacités en Afrique : perspectives au Mali, Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire, 2006 * Mali, Profil-Pays du Secteur Privé, Etude réalisée pour la BAD par SOFRECO, 2005 * Le Guide des Investissements au Mali : Opportunités et Conditions, Nations Unies, 2004 * Doing Business in Mali, Création d’entreprise, 2006 * Snapschot Africa, Benchmarking FDI competitiveness in Sub-Saharan Africa Countries, MIGA, 2006 * Snapschot Mali : Entreprise Benchmarking Study of the cost and quality operating conditions faced by foreign investors in Mali and throughout Sub-Saharan Africa, USAID, juillet 2005 * Bénoît DAVIRON (CIRAD) et Thierry GIORDANO (IDDRI), Millenium Challenge Account : Une nouvelle conception de l’aide publique au développement ? IDDRI , 2006 * Quelques conseils à l’investisseur au Mali, Mission Economique de l’Ambassade de France à Bamako, 2006 * Répertoire des Entreprises Agro-alimentaires Maliennes * Programme de restructuration et de mise à niveau, Ministère de l’Industrie et du Commerce – 2005 * Synthèse hydrogéologique du Mali, Ministère de l’industrie, de l’hydraulique et de l’énergie, 1990. * Profil environnemental du Mali, ATKINS International, 2006 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 8.2. LE SECTEUR AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE 1. DOCUMENTS GENERAUX * Fiches de synthèse : mission économique près l’Ambassade de France au Mali. * Schéma Directeur du Secteur du Développement Rural – Actualisation 2000-2010 : VOLUME I : Situation du Secteur du Développement Rural et Bilan de la mise en œuvre du SDDR (1992 – 2000) - Décembre 2001 VOLUME II : Stratégie de développement - Décembre 2001 VOLUME III : Plan d’action - Décembre 2001 Agriculture irriguée : situation et perspectives, Ministère de l’Agriculture, 2005 * Stratégie Nationale de Développement de l’irrigation, Ministère du Développement Rural et de l’eau, 1999. * Etude du Schéma Directeur d’Aménagement pour la Zone de l’Office du Niger : Phase IB : Ebauche de scénarios de développement à moyen et long terme Rapport principal, Office du Niger, 2001 * Recensement Général de l’Agriculture 2004 , Bureau Central du Recensement Agricole, 2006 * Jérôme MARIE, Pierre MORAND, Hamdy N’DJIM, Avenir du Fleuve Niger : Synthèse – rapport provisoire, IRD, 2005 * Institut d’Economie Rural (I.E.R) : RAPPORT ANNUEL 2005 * Plan cadre de gestion environnemental et social du PCDA, Ministre de l’Agriculture, 2005 * La politique nationale de développement de l’élevage – Cadre d’orientation politique , Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche, 2004 * Elevage au Sahel Occidental : Potentialités et opportunités, PRODESO, 2006 * Appui à la mise en œuvre du NEPAD-PDDAA, Programme d’appui au développement durable de l’élevage au Sahel Occidental, 2005 * Opération ONDY, Centre communautaire zootechnique/d’amélioration génétique de Yanfolila, Ministère de l’Elevage et de la Pêche, 2007 2. LES FILIERES PORTEUSES * Le Guide des filières porteuses, Ministère de la Promotion des Investissements et des P.M.E, 20006 * Fiche sur les filières porteuses , PCDA – Ministère de l’Agriculture, 2006 * Caractérisation des filières agricoles prioritaires au Mali, CPS, Ministère de l’Agriculture, 2004 * Nicolas GERGELY, Etude sur la Compétitivité des filières agricoles au Mali, 2002 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 93 I N V E S T I R AU MALI * * Recueil de Fiches Techniques d’Opportunités d’Investissement, Centre National de Promotion des Investissements (CNPI), 2003 * Portefeuille de Fiches de Projets pour le Partenariat, Centre National de Promotion des Investissements (CNPI), 2003 * Implantation d’une usine « Nouveau Frais » au Mali, Aprofa, 1999 * Etude de faisabilité d’une unité d’extraction de jus de pois sucré, Era Conseil, 2002 * La valorisation énergétique de la plante Pourghère et le développement durable au Mali, CNESOLER, 2005. * Documents Statistiques : - 94 I N V E S T I R AU MALI - Rapports annuels EAC – DNSI/DNAMR, Données pour les cultures pour l’ensemble du pays (Superficie, production) Statistiques d’importation d’engrais en 2005 - Direction Générale des Douanes Statistiques d’importation de tracteurs agricoles en 2002-2003-2004-2005 Statistiques d’importation de semences en 2005-2204-2003-2202 Bilan des cultures de contre-saison – campagne agricole 2004 / 2005 : culture de crue, Direction Nationale de l’Agriculture Situation des Etablissements de formation agricole - janvier 2007 – Direction nationale de l’Agriculture. Pluviométrie recensée pour quelques stations maliennes, Direction nationale de la Météo Effectifs du cheptel par millier par tête * Note sur les résultats de récoltes (Campagne 2005 – 2006), CPS, 2006 * Plan de Campagne agricole (2006 – 2007), Ministère de l’Agriculture * F 3 E, Proposition d’un référentiel stratégique d’appui aux filières, 2005 * F 3 E / IRAM /CIRAD / TERCIA : De l’éthique à la pratique : définir une stratégie d’appui aux filières agro-alimentaires et /ou artisanales d’exportation vers le Nord, 2005 3. L’OFFICE DU NIGER * Pierre Bonneval, Marcel Kupper, Jean-Philippe Tonneau, L’Office du Niger, grenier à riz du Mali, Cirad, 2002. * Présentation de l’Office du Niger, 2006 * Note d’information sur l’installation des Exploitants sous bail sur les terres à l’Office du Niger, 2003 * Office du Niger : Bail ordinaire N° 003/PDG-ON du 15 octobre 1998 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE QUALITE ET SECURITE DE L’EXPORTATION * Georges CHAMPSEIX : Un guide pour mieux exporter vos produits agricoles et agroalimentaires vers les pays de l’Union Européenne, 2006 * Les importations UE de fruits et légumes frais d’origines ACP de 2001 à 2005, COLEACP * Atelier EUREPGAP, 23, 24 et 25 novembre 2004 – Bamako, Mali * Exporter des produits agro-alimentaires : quelques démarches de sécurité et qualité pour mon entreprise?, AAFEX , 2005 * Atelier de lancement du programme Qualité de Trade Mali – Bamako du 29 au 30 juin 2004 * Atelier de sensibilisation sur la qualité: Aperçu sur le système national de normalisation et de contrôle de qualité, Direction Nationale des Industries, Bamako, 29 – 30 juin 2004 * Atelier de Formation Secteur Privé du Programme Qualité de TRADE MALI / USAID – Bamako, du 20 et 21 juillet 2004 8.3. REGLEMENTATIONS * Code des Investissements du 26 février 1991 modifiée le 19 août 2005 * Loi N° 06-40/AN-RM portant Loi d’Orientation Agricole * Loi N° 01-004 du 27 février 2001 portant Charte pastorale * Code Domanial et Foncier du 22 mars 2000. * Code de l’Eau du 31 janvier 2002 . * Politique Nationale de Protection de l’Environnement (PNPE – 1998 et le Plan national d’action environnementale (PNAE-1998) * Décret N° 96-188/P-RM portant organisation de la gérance des terres de l’Office du Niger * Le Code Général des Impôts du 31 décembre 1995 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 95 I N V E S T I R AU MALI 4. I N V E S T I R AU MALI 96 L’assistant Malin Qualification de fichier ; Prise de rendez-vous ; Accueil téléphonique pour la gestion de votre standard ; Gestion des agendas (PME, PMI) Gestion d'appels pour informations, constitutions de base de données et envois de documents ; Programme de fidélisation de clients. Télévente ; Sondages d'opinions et enquêtes de satisfaction et de fidélisation ; Télé recouvrement ; Renseignement sur les produits ou services / Info-line ; Prise de commandes (réservation d’hôtels, billets, produits…) ; Lancement de produits ; Service clientèle ; Service après-vente. La gestion de projet ; L’analyse de vos besoins ; Le conseil et la conduite du changement ; L’ingenierie de la formation et les stratégies d’amélioration continue ; L’évaluation des risques ; L’analyse du succes story et du retour sur l’investissement. En France 00 (33) 01 70 61 21 50 Au Mali 00 (223) 490 11 02 Site internet : www.ca-va.fr mail: [email protected] Notre service commercial est votre disposition : • • • • • • Notre spécificité est de pouvoir vous proposer une approche globale depuis la phase amont conseil, jusqu’à l’opérationnel, en passant par des étapes de projet et de conduite du changement , grâce à notre étroite collaboration avec OTC Conseil; les étapes : Des services de consulting Après avoir pris connaissances de votre culture d’entreprise, de vos orientations et de vos attentes, nous vous proposons une approche commerciale efficace et efficiente, une assistance marketing pour faciliter la pénétration du marché ciblé, les conseils de spécialistes et un encadrement logistique de type gestion de projet. Des Offres personnalisé personnalisées • • • • • • • • Des Offres Spé Spécialisé cialisées • • • • • • Des Offres sé sérénité nités 1er Centre d’Appels Off Shore à Bamako au Mali Ça-Va ! MALIGAZ Siège social : Route de Sotuba – BP 5 – Bamako – Mali Tél. : (223) 221 04 86 – 221 23 94 – Fax : (223) 221 47 32 E-mail : [email protected] x GAZ INDUSTRIELS MEDICAUX ET DE LABORATOIRE x MATERIELS ET PRODUITS DE SOUDAGE COUPAGE x MATERIELS MEDICO-CHIRURGICAUX ET RESEAU DE DISTRIBUTION FLUIDES MEDICAUX x PROTECTION-INCENDIE x PRODUITS D’HYGIENE : o HÔPITAUX o INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES o COLLECTIVITES PRESENCE : Sur tout le territoire Malien à travers un réseau de 16 distributeurs et revendeurs Présence de dépôt sur 3 mines d’Or MORILA SOMILO SOMIKA 97 I N V E S T I R AU MALI IX : ANNEXES L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE ANNEXE 1 : SUPERFICIE, PRODUCTION, RENDEMENTS AGRICOLES Source : Ministère de l’Agriculture, 2006 I N V E S T I R AU MALI 98 Mil Superficie (ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2005/2006 Kayes Koulikoro Sikasso 20897 114905 104302 28803 84697 125693 12596 116504 120995 30846 88814 116049 19791 129231 151218 26498 101925 165017 13778 153098 117937 4913 54104 96383 15081 101321 101663 20897 166313 134843 36140 195319 115777 29423 143703 99204 38471 111172 59833 35216 109120 63849 39534 128537 57971 76443 151004 124737 18633 162788 88898 12704 70689 77257 59318 218385 129890 63108 257344 156268 47 457 290 930 132 475 Ségou 391123 365548 322722 317915 503505 436651 395930 448402 406041 499759 514139 485767 320792 265976 286902 205508 325303 285164 533046 533159 460 743 Tombouctou Mopti 232458 45886 200646 33672 207373 39916 189475 36890 343648 48089 232850 119703 394132 133455 391533 71832 369723 60338 458223 59555 473604 66050 447038 77269 337407 61763 341778 52016 346983 44689 303832 65599 425577 34427 545937 99676 497738 88927 778278 77843 488 048 41 473 Mil Production (tonne) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Kayes Koulikoro Sikasso 5 087 119 982 109182 21 255 142 441 165931 8 494 115 292 143520 32 790 110 897 101580 11 333 163 015 155827 21 113 116 175 147344 4 620 76 964 134831 2 947 68 735 104635 15 377 47 783 62787 12 608 94 849 73148 17 672 115 979 89175 22 594 106 531 77456 33 755 89 631 59129 Ségou 186132 386504 394869 200751 323434 386093 322102 456017 242383 316210 396341 256799 288075 Tombouctou Mopti 86077 11104 134739 20286 125157 18431 235922 11586 315609 30610 132159 38909 183882 13404 238586 17412 198026 14626 195514 14436 243013 33804 223089 18713 232393 34465 69275 62082 128070 94124 66285 119549 144953 141 534 139 837 228890 276917 194533 221294 237766 275264 402331 368 484 449 971 206115 297738 283654 312016 366286 182577 450155 239 517 245 162 28 434 31 601 69 801 13 897 5 743 40 242 44 885 57 219 37 610 96 347 121 323 107 589 109 581 43 059 146 692 162 470 161 239 250 494 8424 21207 33466 7141 39798 23189 41400 3 873 19 382 Gao 1629 1771 1774 416 447 5037 7556 6348 6266 2803 3135 6218 10986 6200 5184 22998 50961 30286 22889 23 064 Mali 909 571 840 688 821 877 781 763 1 195 898 1 083 091 1 213 367 1 074 723 1 060 515 1 345 856 1 403 832 1 285 539 935 656 878 941 910 816 932 307 1 078 624 1 142 388 1 557 590 1 888 889 Mali 506 521 871 312 805 763 693 526 999 901 841 793 737 007 889 896 582 296 708 062 897 592 706 667 738 857 641 088 Gao 156 73 1204 1564 1314 1297 1608 1485 1409 3603 2747 1792 1061 33611 7633 14304 2 807 15 354 813 615 818 905 759 114 792 548 795 146 1 260 498 974 673 1 157 810 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Mil Rendement (kg/ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 Kayes 243 738 674 1 063 573 797 335 600 1 020 603 489 768 877 807 799 913 746 Koulikoro 1 044 1 682 990 1 249 1 261 1 140 503 1 270 472 570 594 741 806 883 944 712 673 Sikasso 1 047 1 320 1 186 875 1 030 893 1 143 1 086 618 542 770 781 988 1 085 1 071 1 027 1 059 Ségou 476 1 057 1 224 631 642 884 814 1 017 597 633 771 529 898 861 965 947 680 Mopti 370 672 604 1 245 918 568 467 609 536 427 513 499 689 603 858 934 733 Tombouctou 242 602 462 314 637 325 100 242 242 242 512 242 558 162 475 510 207 Gao 207 207 207 207 175 207 239 207 207 207 574 474 227 328 443 346 46 Mali 557 1 036 980 887 836 777 607 828 549 526 639 550 790 729 893 878 704 452 678 711 609 672 631 858 920 928 834 516 755 671 367 578 399 261 532 660 252 625 694 510 667 Ségou 64549 55308 69052 87983 131912 97019 163386 215772 194551 209475 160230 137270 86734 87274 66861 Mopti 17655 19146 21062 22479 32407 25352 51696 32233 90470 62649 21716 23181 20138 20652 23652 Tombouctou 15384 1649 9426 4239 19417 99805 12828 14197 37907 20850 6616 7497 3520 5202 4867 94380 93099 94229 139802 134934 119141 53545 52191 50726 39256 100031 46 044 6087 281 17111 13765 9482 14 291 99 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2005/2006 Kayes 69025 95502 67169 77647 103135 140990 167650 101814 199327 187794 258827 208619 117694 124234 159192 154541 123830 143786 222860 197991 169 154 Koulikoro Sikasso 73125 147079 70146 179599 82178 162465 112209 178725 191767 198999 170460 239666 226337 181490 173368 166449 207067 197169 278837 267488 246867 281133 214335 260338 172857 137861 180129 150631 211015 239534 271439 243795 284712 203662 215 929 149086 183354 133882 150358 219313 175890 179 273 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Gao 365 3524 6340 7941 1477 1178 5332 2750 7343 4039 1221 1488 2381 4912 1957 1596 46 Mali 387 182 424 874 417 692 491 223 679 114 774 470 808 719 706 583 933 834 1 031 132 976 610 852 728 541 185 573 034 616 630 733 037 674 768 2473 3695 341 340 702 478 923 403 822 331 744 172 I N V E S T I R AU MALI Sorgho Superficie (ha) Sorgho Production (tonne) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 I N V E S T I R AU MALI 100 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Kayes 58518 87655 42828 132130 131562 115910 42691 98477 155097 148804 189377 164930 104002 110277 136153 144759 99605 94977 139527 200611 140268 146256 Koulikoro 98646 135429 141938 110638 172014 225123 131398 228639 120470 236646 203948 199150 164004 169090 215520 200135 223832 179344 203809 176214 270245 181964 Sikasso 182295 196984 165808 170874 150514 204019 185802 162043 140688 165322 191016 209873 175190 179240 145288 200004 125320 118050 190723 168086 127787 165378 Ségou 23205 44533 83201 64058 157591 105391 149084 252624 112833 185854 141294 122199 83648 86533 77679 94775 90338 79173 84519 130010 102469 107082 Mopti 5713 11959 20062 18816 25358 11648 16081 19977 51047 28087 11567 14020 11514 10748 19485 39759 25492 34953 17069 41758 18691 18867 Tombouctou 1267 243 9529 1824 33851 67966 4799 6234 16645 9155 6787 1164 1822 2456 5270 8587 51 9822 5359 10660 3232 9495 Gao Mali 174 305 1199 14836 1539 779 1578 2050 5474 3011 2228 309 465 789 994 811 23 1429 842 293 1391 85 369 818 477 108 464 565 513 176 672 429 730 836 531 433 770 044 602 254 776 879 746 217 711 645 540 645 559 133 600 389 688 830 564 661 517 748 641 848 727 632 664 083 629 127 Gao Mali Sorgho Rendement (kg/ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 Kayes Koulikoro Sikasso Ségou Mopti Tombouctou 848 918 638 1 702 1 276 822 255 967 778 792 732 791 884 888 855 937 1 349 1 931 1 727 986 897 1 321 581 1 319 582 849 826 929 949 939 1 021 836 1 239 1 097 1 021 956 756 851 1 024 974 714 618 679 806 1 271 1 190 975 1 091 359 805 1 205 728 1 195 1 086 912 1 171 580 887 882 890 964 992 1 162 1 004 324 625 953 837 782 459 311 620 564 448 533 605 572 520 824 743 82 147 1 011 430 1 743 681 374 439 439 439 1 026 155 518 472 1 083 1 411 477 87 189 1 868 1 042 661 296 745 745 745 1 825 208 195 161 508 508 955 1 123 1 112 1 045 990 944 657 1 090 645 753 764 835 999 976 974 940 804 661 626 1 013 825 736 716 865 936 785 870 956 970 840 605 964 488 689 435 417 181 574 389 1 124 500 578 228 859 837 737 695 885 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Riz Kayes 932 1149 485 502 1196 1438 2811 5334 1632 1915 6441 5315 1813 804 572 3345 2998 4451 3890 758 Koulikoro 1036 3876 1540 2694 2785 3924 11066 13770 12126 13626 14221 15482 21194 20295 22896 21779 22923 23984 12996 20818 Sikasso 14239 8428 21411 12781 9624 14679 13735 34486 34904 36197 45622 48180 51466 58558 56423 78695 64822 68191 63348 60904 Ségou 71771 65793 73889 73470 87151 72948 69946 76868 70249 70866 74697 85230 94162 104807 99938 100493 110034 123619 114970 123626 Mopti 55384 75434 67084 52086 105616 95154 53779 69170 61035 79672 110225 109083 109596 92734 112172 69799 111578 182532 107648 154862 Tombouctou 14662 6402 7751 7101 14246 18465 28394 48824 41012 34013 21983 31785 31360 21868 22067 25589 12586 32042 27571 23497 Gao 7152 23751 18437 14446 10644 24311 16900 14567 12236 10176 10813 12394 18215 28925 12365 25407 27798 33420 26188 21176 1 979 26 494 59 321 104 097 156 818 36 258 29 056 Mali 165 176 184 833 190 597 163 080 231 262 230 919 196 631 263 019 233 194 246 465 284 002 307 469 327 806 327 991 326 433 325 107 352 739 468 239 356 611 405 641 0 414 023 Kayes 1101 16 96 193 Koulikoro 1403 3681 1455 2692 46 2350 8301 22472 14548 18016 17431 19991 Sikasso 10599 7672 25275 15957 8639 24539 13225 54102 50223 57604 61324 65855 30418 35952 37638 25599 26801 35793 17741 24691 20141 48 817 76244 87289 91408 119194 92796 89054 74094 103077 81288 118 157 Ségou 87682 109532 114311 124982 155072 160014 153534 219966 218645 238752 234390 283069 339780 348841 389784 Mopti 4654 54825 53812 66232 70578 91639 56272 81953 67882 63687 102706 67865 109401 46174 134461 Tombouctou 1687 9766 21504 9752 27852 27035 38592 51568 43317 35925 42159 28589 58631 38682 46951 Gao 2228 28349 8685 16760 25610 32172 11911 15753 13232 11004 7680 6875 9451 17752 17020 Mali 109 354 213 841 225 138 236 568 287 797 337 749 282 366 454 349 410 018 427 609 469 127 476 090 627 405 575 745 717 856 396902 429094 467949 438610 515461 429153 513 297 88271 108398 205733 68228 189491 114358 117 744 78702 52976 99613 67662 74607 44231 103 735 15834 31306 35901 23646 29866 25196 42 313 727 140 742 808 940 938 693 203 938 217 718 086 945 824 Riz Production (tonne) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 531 8535 2171 2621 3437 3846 3480 1055 594 2638 1437 6895 3222 1024 3719 1 761 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 101 I N V E S T I R AU MALI Superficie (ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Riz I N V E S T I R AU MALI 102 Rendement (kg/ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2005/2006 Kayes 1 181 14 198 384 189 1 600 1 330 1 369 534 724 1 919 1 312 1 038 789 479 1 549 828 1 351 890 Koulikoro 1 354 950 945 999 17 599 750 1 632 1 200 1 322 1 226 1 291 1 435 1 771 1 644 1 175 1 169 1 492 1 365 1 186 1 843 Sikasso 744 910 1 180 1 248 898 1 672 963 1 569 1 439 1 591 1 344 1 367 1 481 1 491 1 620 1 515 1 432 1 306 1 170 1 692 1 992 Ségou 1 222 1 665 1 547 1 701 1 779 2 194 2 195 2 862 3 112 3 369 3 138 3 321 3 608 3 328 3 900 3 950 3 900 3 785 3 815 4 170 4 931 Mopti 84 727 802 1 272 668 963 1 046 1 185 1 112 799 932 622 998 498 1 199 1 265 971 1 127 634 1 224 751 Tombouctou 115 1 525 2 774 1 373 1 955 1 464 1 359 1 056 1 056 1 056 1 918 899 1 870 1 769 2 128 3 076 4 209 3 109 2 454 3 175 2 861 Gao 312 1 194 471 1 160 2 406 1 323 705 1 081 1 081 1 081 710 555 519 614 1 376 623 1 126 1 074 903 1 410 1 456 Mali 662 1 157 1 181 1 451 1 244 1 463 1 436 1 727 1 758 1 735 1 652 1 548 1 914 1 755 2 199 2 237 2 106 2 010 1 944 2 313 2 284 Maïs Superficie (ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Tombouctou Kayes 13706 17785 12268 16222 17018 26676 29383 31234 29666 27538 40598 33566 23406 Koulikoro 12005 14466 21165 17604 27743 22997 35636 45310 29449 45661 51678 43421 44109 Sikasso 53710 68544 83533 73119 85918 111449 87235 83997 121013 170508 175063 114563 88683 Ségou 6227 5994 11641 10228 12219 11941 13890 22081 9753 11060 14659 13600 26636 Mopti 3662 2253 377 971 4 1549 3814 3127 1682 2158 2188 2080 2153 21819 22728 48336 19673 44819 55682 52006 50224 76463 86996 27924 63937 67117 53302 110955 118016 244574 90405 139186 168818 195452 17115 19122 41818 19484 9100 25603 14506 1021 2020 3421 3125 2785 340 1037 677 1680 1030 1155 442 800 601 380 65 582 94 853 226 082 22 990 14 492 200 22 Gao 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Mali 89 310 109 042 128 984 118 144 142 902 174 612 169 958 185 749 191 563 256 925 284 208 207 230 185 664 202 814 239 379 0 0 0 0 0 426 300 161 053 260 627 318 161 316 683 0 424 861 662 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Maïs Kayes 9235 8197 11778 39443 36867 23896 16011 29119 23425 23592 32307 31778 25259 21976 25997 50132 18048 42167 38334 46552 48293 70 657 Koulikoro 20553 21558 30628 26194 42959 28871 31660 56629 33379 52565 43920 44186 63680 71020 120337 101581 30103 45139 58306 73322 60471 131 882 Sikasso 71228 105788 150409 101117 112575 154416 136607 144031 124218 196596 236334 180299 168256 226113 214192 405166 136807 195048 247878 310697 318134 393 409 Ségou 424 4523 20597 11307 22118 17362 11475 26065 9910 10385 9891 8888 35098 22819 30345 59827 27089 16750 19827 22612 31399 32 522 Mopti Kayes 674 461 960 2 431 2 166 896 545 932 790 857 796 947 1 079 Koulikoro 1 712 1 490 1 447 1 488 1 548 1 255 888 1 250 1 133 1 151 850 1 018 1 444 Sikasso 1 326 1 543 1 801 1 383 1 310 1 386 1 566 1 715 1 026 1 153 1 350 1 574 1 897 Mopti 1 007 1 144 1 037 1 414 1 574 1 168 2 038 1 815 1 657 Ségou 68 755 1 769 1 105 1 810 1 454 826 1 180 1 016 939 675 654 1 318 1 333 Tombouctou 11 548 848 826 931 1598 235 41 985 1551 1429 1121 2381 1657 827 168 625 1090 5 958 339 980 809 844 2000 661 950 76 0 Gao 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 36 Mali 101 440 140 066 213 423 178 609 214 519 225 393 196 579 256 775 192 530 283 373 322 493 266 136 294 183 343 357 392 972 619 896 214 548 301 931 365 174 454 758 459 463 Gao Mali 1 136 1 285 1 655 1 512 1 501 1 291 1 157 1 382 1 005 1 103 1 135 1 284 1 584 1 693 1 642 Maïs Rendement (kg/ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 1 587 1 431 Tombouctou 29 564 547 217 298 950 109 19 474 720 1 400 555 696 501 951 700 1 454 1 332 103 I N V E S T I R AU MALI Production (tonne) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Fonio I N V E S T I R AU MALI 104 Superficie (ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2005/2006 Kayes 4801 603 745 2495 4010 4719 4040 7628 1784 5248 3182 2987 2433 2882 3874 6242 4350 9504 4809 5675 16 865 Koulikoro 1330 963 809 931 2136 1419 2216 2284 1353 1313 5478 4123 1690 1304 700 1632 303 1781 752 2851 2 412 Sikasso 13709 11441 10822 12748 9596 10303 11119 15114 11616 15517 21858 18241 8512 5681 5340 10247 4509 6286 4076 6530 6 896 Ségou 18930 11362 9847 11885 13706 8854 18907 23271 13217 12796 15901 14200 7026 10602 5462 14843 12981 17655 18068 17024 9 054 Mopti 6166 4403 445 734 2538 4342 11365 7674 3262 4631 8057 6208 4731 3209 4305 11095 2902 7015 7052 5830 14 478 Tombouctou Kayes 2820 Koulikoro 1339 650 Sikasso 12795 8116 6491 5378 3457 5355 5517 10722 5657 11239 10903 8011 4337 Ségou 4123 7633 10628 8461 10961 6767 12572 18270 9133 11860 3179 8219 5449 Mopti 3458 4089 11 Tombouctou 3849 4476 7477 4840 4322 4392 5034 2199 4 393 7296 6186 11454 11000 6223 5486 8964 9414 4 353 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Gao 0 0 0 0 0 0 0 0 0 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1 295 903 435 500 769 475 815 854 Koulikoro 1 007 675 988 267 1 160 893 380 294 434 762 797 823 776 Sikasso 933 709 600 422 360 520 496 709 487 724 499 439 510 678 838 730 Ségou 218 672 1 079 712 800 764 665 785 691 927 200 579 776 688 1 133 772 Mopti 561 929 25 Tombouctou Gao 640 322 588 794 302 272 429 433 487 464 515 Mali 546 712 761 541 631 639 457 724 669 753 354 485 615 638 833 709 908 507 470 592 Blé/orge Superficie (ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Mopti Ségou Sikasso Koulikoro Kayes 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Tombouctou 850 798 1 498 1 152 617 1 310 1 530 1 270 898 715 1 628 2 923 1 607 2 086 2 680 3 446 2 574 3 591 2 424 2 233 2 184 Gao 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 47 0 Mali 850 798 1 498 1 152 738 1 310 1 530 1 270 898 715 1 628 2 923 1 607 2 133 2 680 50 66 115 124 95 3 496 2 640 3 706 2 548 2 328 0 2 184 105 I N V E S T I R AU MALI Rendement (kg/ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 Blé/orge I N V E S T I R AU MALI 106 Production (tonne) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Kayes 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Koulikoro Kayes Koulikoro 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Sikasso 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Ségou 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Mopti 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Tombouctou 1 351 1 444 1 013 1 425 1 115 1 710 2 066 2 540 1 256 2 210 2 650 6 150 3 159 2 637 6 681 7 540 6 149 9 238 6 421 5 620 8819 4 805 Gao Sikasso Ségou Mopti Tombouctou 1 589 1 810 676 1 237 1 807 1 305 1 350 2 000 1 399 3 091 1 628 2 104 1 966 1 264 Gao 83 45 59 115 124 81 123 Mali 1 351 1 444 1 013 1 425 1 115 1 710 2 066 2 540 1 256 2 210 2 650 6 150 3 159 2 720 6 681 7 585 6 208 9 353 6 545 5 701 8 942 4 805 Blé/orge Rendement (kg/ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2 493 2 188 2 389 2 573 2 649 2 517 1 766 900 894 1 000 853 Mali 1 589 1 810 676 1 237 1 511 1 305 1 350 2 000 1 399 3 091 1 628 2 104 1 966 1 275 2 493 2 170 2 352 2 524 2 569 2 449 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Coton Superficie (ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 Kayes 2 550 13 897 12 680 21 056 41 800 40 326 24 458 34 375 32 522 Koulikoro 31 396 39 052 41 353 42 290 51 840 51 956 55 880 58 721 70 724 56 348 75 147 94 760 125 422 141 888 131 074 135 788 27 003 140 570 105 593 Sikasso 80 423 98 397 102 184 98 185 124 752 124 124 135 443 142 597 161 039 132 215 177 648 212 440 262 621 290 081 305 172 290 457 141 949 311 011 273 989 Ségou 7 580 8 478 8 275 9 051 12 743 12 011 14 008 13 948 14 709 11 805 14 017 15 127 19 636 44 625 26 351 15 722 34 395 46 208 37 189 Mopti 155 Koulikoro 36 934 45 396 56 524 60 873 68 150 71 122 77 114 76 812 88 287 64 665 80 880 111 653 126 035 143 526 Sikasso 100 581 121 965 135 787 128 502 166 826 147 638 183 538 179 646 216 309 163 514 193 798 264 795 293 260 308 358 Mopti 132 866 110 241 23 054 134 935 88 200 321 105 298 594 158 119 345 100 292 341 Ségou 6 746 7 732 9 342 9 512 14 080 12 035 15 371 15 972 14 735 11 311 15 328 17 893 21 053 43 982 24 056 Tombouctou Gao Mali 119 554 145 927 151 812 149 526 189 335 188 090 205 331 215 266 246 472 200 368 269 362 336 224 420 359 497 650 504 397 482 293 227 805 532 164 449 293 107 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 Kayes 93 754 3 015 11 598 11 685 27 037 40 388 32 389 22 307 35 300 35 255 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 18 568 39 292 56 000 23 926 Tombouctou Gao Mali 144 261 175 092 201 652 198 887 249 056 230 795 276 023 272 430 319 424 240 244 293 021 405 939 452 033 522 903 518 415 459 792 242 772 571 335 439 722 I N V E S T I R AU MALI Coton Production (tonne) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 Coton I N V E S T I R AU MALI 108 Rendement (kg/ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 Kayes 1 182 835 922 1 283 966 803 912 1 027 1072 Koulikoro 1 176 1 162 1 367 1 439 1 315 1 369 1 380 1 308 1 248 1 148 1 076 1 178 1 005 1 012 1 014 812 854 960 827 Sikasso 1 251 1 240 1 329 1 309 1 337 1 189 1 355 1 260 1 343 1 237 1 091 1 246 1 117 1 055 1 052 1 028 1 114 1 110 1067 Ségou 890 912 1 129 1 051 1 105 1 002 1 097 1 145 1 002 958 1 094 1 183 1 072 1 021 913 1 181 1 142 1 212 643 Mopti Tombouctou Gao Mali 1 207 1 200 1 328 1 330 1 315 1 227 1 344 1 266 1 296 1 199 1 088 1 207 1 075 1 051 1 028 953 1 066 1 074 994 Arachide Superficie (ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 Kayes 26 167 32 174 27 162 58 832 45 249 53 368 51 458 52 139 67 696 69 686 77 271 54 277 41 857 Koulikoro 10 904 13 569 15 415 19 484 44 143 19 910 89 514 25 343 26 312 44 262 81 502 49 327 36 624 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 51 549 50 193 76 445 51 003 65 896 88 291 98 500 41 518 30 360 59 259 69 505 40 908 45 889 55 294 88 863 78 024 Sikasso 23 978 21 902 22 846 22 823 38 375 47 309 28 653 28 493 33 487 45 638 52 678 33 780 24 008 27 288 24 901 Ségou 21 003 19 146 27 156 23 095 36 723 22 189 74 399 59 283 35 886 26 757 38 934 22 106 24 358 18 963 19 746 Mopti 939 2 575 544 1 332 1 160 3 807 3 643 3 436 6 506 3 042 5 041 8 423 9 552 12 822 7 944 Tombouctou 21 57 264 27 848 30 752 26 738 44 314 38 303 40 182 37 541 37 889 30 204 19 168 11 197 21 960 6 115 23 351 316 44 390 19 934 27 746 72 Gao 74 2 155 341 19 557 0 Mali 83 012 89 366 93 197 125 568 165 805 146 924 247 686 168 694 169 887 189 385 255 426 167 913 136 399 152 140 133 144 250 755 199 735 197 057 204 922 252 524 259 029 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Arachide 372 Mali 53 709 85 057 107 015 100 680 171 759 156 983 179 933 183 969 127 487 148 556 215 160 157 112 134 128 144 329 152 141 278 058 193 073 139 832 120 844 214 727 108 279 503 Tombouctou Gao Kayes 16 940 25 033 36 849 42 988 45 337 56 193 25 088 54 710 55 172 66 137 85 873 66 705 51 646 69 293 61 034 97 190 60 106 49 343 45 862 83 725 Koulikoro 12 227 15 178 17 229 19 991 60 674 35 882 61 608 34 560 28 296 34 605 64 774 44 078 31 020 28 562 31 306 57 096 59 436 32 352 30 882 50 301 Sikasso 17 249 20 525 25 664 22 585 32 118 41 557 28 947 29 102 25 660 26 654 42 018 28 861 25 616 28 984 31 095 69 493 33 961 28 453 25 043 36 352 Ségou 6 462 21 450 26 944 14 427 33 299 21 030 62 439 62 974 14 768 20 661 21 061 12 665 18 873 13 099 23 167 42 097 32 868 20 374 17 041 27 999 Mopti 831 2 871 329 689 205 2 314 1 842 2 623 3 591 499 1 434 4 803 6 973 4 391 5 539 12 182 6 702 9 310 2 016 15 706 103 280 90 440 49 631 20 445 15 599 Kayes 647 778 1 357 731 1 002 1 053 488 1 049 815 949 1 111 1 229 1 234 Koulikoro 1 121 1 119 1 118 1 026 1 374 1 802 688 1 364 1 075 782 795 894 847 Sikasso 719 937 1 123 990 837 878 1 010 1 021 766 584 798 854 1 067 813 1 216 1 271 1 178 749 519 850 838 1 031 963 855 791 673 910 1 062 1 249 1 214 1 220 925 937 820 Ségou 308 1 120 992 625 907 948 839 1 062 412 772 541 573 775 525 Mopti 885 1 115 605 517 177 608 506 763 552 164 284 570 730 344 1 173 1 099 818 543 450 927 697 636 599 424 330 673 667 1 109 967 710 690 850 1 162 1 159 1 118 1 026 562 1 500 1 079 126 7 9 Arachide Rendement (kg/ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Tombouctou 813 506 Gao Mali 647 952 1 148 802 1 036 1 068 726 1 091 750 784 842 936 983 949 1 143 109 I N V E S T I R AU MALI Production (tonne) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Canne à sucre I N V E S T I R AU MALI 110 Superficie (ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 Kayes Koulikoro Sikasso 1 760 11 150 185 221 48 184 91 394 382 254 Ségou 2 680 3 247 3 335 3 176 3 460 3 910 4 177 4 309 4 296 4 294 3 350 4 002 4 009 3 953 3 991 7 114 3 928 4 176 4 761 4 605 Mopti Tombouctou Gao Mali 4 440 3 258 3 335 3 547 3 784 4 304 4 559 4 747 4 296 4 294 3 350 4 002 4 009 3 953 3 991 7 114 3 928 4 176 4 761 4 605 Ségou 146 388 184 353 210 465 245 626 261 304 257 571 308 882 312 237 274 655 284 444 262 333 293 238 284 638 302 982 Mopti Tombouctou Gao Mali 146 388 184 353 210 465 245 626 261 304 257 592 308 882 312 237 274 655 284 444 262 333 293 238 284 638 302 982 318 556 291 327 312 992 Canne à sucre Production (tonne) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 Kayes Koulikoro Sikasso 21 318 556 291 327 312 992 285 235 333 286 336 000 285 235 333 286 336 000 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Canne à sucre Kayes Koulikoro Sikasso Ségou 54 622 56 776 63 108 77 338 75 521 65 875 73 948 72 462 63 933 66 242 78 308 73 273 71 000 76 646 79 819 73 216 79 682 68 303 70 003 72 968 Mopti Tombouctou Gao Mali 32 970 56 585 63 108 69 249 69 055 59 849 67 752 65 776 63 933 66 242 78 308 73 273 71 000 76 646 79 819 79 682 79 682 68 303 70 003 72 968 111 I N V E S T I R AU MALI Rendement (kg/ha) 1984/1985 1985/1986 1986/1987 1987/1988 1988/1989 1989/1990 1990/1991 1991/1992 1992/1993 1993/1994 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Niébé 34 925 37 661 185 220 23 753 27 749 36 961 30 462 31 554 6 030 29 000 25 285 64 127 54 191 73 147 77 633 69 536 78 449 80 452 134 314 80 905 55 705 61 963 61 594 66 079 65 441 39 509 35 151 33 709 6 833 36 037 7 827 75 794 15 344 Koulikoro Sikasso 12 291 9 974 10 614 4 527 6 710 12 577 12 376 8 581 1 372 10 150 17 930 19 395 24 397 24 555 24 564 24 232 25 420 14 951 30 261 44 012 25 638 26 259 26 252 29 243 31 754 18 843 15 126 15 419 16 652 14 900 11 284 10 104 8 185 49 682 60 629 71 251 43 151 53 106 37 069 81 408 2 200 1 229 2 159 1 878 3 236 3 395 2 036 3 819 2 236 4 729 1 827 19 063 4 861 15 090 52 246 Ségou Mopti 1994/1995 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 Mopti Sikasso Kayes 1995/1996 Ségou Koulikoro Superficie (ha) 28 888 29 590 49 682 103 365 127 173 125 333 101 402 116 343 156 241 134 026 5 195 5 681 6 019 6 227 6 752 7 154 8 206 9 844 7 848 8 905 Tombouctou Gao Kidal 1 258 1 626 1 224 1 626 389 3 087 3 505 3 919 5 579 8 992 2 355 1 225 2 385 2 745 8 Mali Bamako 149 998 200 280 359 556 274 586 304 748 283 935 258 400 278 206 316 845 235 300 864 2004/2005 2005/2006 45 839 157 810 3 839 737 307 190 Niébé I N V E S T I R AU MALI 112 Production (tonne) 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Kayes Ségou Mopti Tombouctou 258 1 134 Gao Kidal 553 133 1 870 1 133 1 611 406 1 623 508 4 223 1 291 8 1 555 Mali Bamako 69 363 67 919 73 294 110 018 126 893 133 301 100 126 98 007 87 590 153 160 882 136 94 642 Niébé Rendement (kg/ha) 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Koulikoro Sikasso 352 265 57 191 242 340 406 272 228 350 709 302 450 336 316 348 324 186 237 544 460 424 426 443 485 477 430 457 333 400 391 341 165 481 477 568 426 456 237 607 423 216 359 291 479 475 248 388 285 531 233 252 317 329 331 Kayes Tombouctou 205 697 Gao 606 460 414 452 159 438 481 331 213 469 470 405 Kidal 975 Bamako Mali 650 462 339 204 401 416 469 387 352 276 535 185 308 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Wouandzou Tombouctou Gao Mali 28 654 9 206 16 034 14 562 12 453 26 738 24 244 Kayes 199 1 204 627 918 454 815 532 Koulikoro 2 118 125 1 146 1 102 2 877 1 771 2 092 Sikasso 4 386 113 1 264 1 473 909 686 543 Ségou 17 513 3 652 8 658 6 273 3 990 13 067 11 850 Mopti 4 438 4 059 4 339 4 796 4 223 10 399 9 227 2002/2003 443 1 028 931 6 775 7 684 2003/2004 2004/2005 2005/2006 1 300 813 950 27 338 14 950 45 351 1 676 1 169 910 4 939 11 426 20 120 Superficie (ha) 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 53 2001/2002 16 861 Wouandzou Production (tonne) 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Kayes Koulikoro Sikasso Ségou Mopti Tombouctou Gao Mali 98 1 216 772 846 407 911 539 61 261 865 2 309 1 111 1 445 2 302 107 185 1 482 778 699 439 3 480 2 116 5 411 3 105 3 915 12 188 8 738 3 665 1 777 3 023 2 400 6 808 5 401 5 880 7 165 8 406 9 321 9 809 21 717 16 562 0 1 020 80 512 544 618 1 275 22 007 2 468 9 164 4 367 33 321 1 259 1 160 615 5 705 8 430 17 169 Wouandzou Rendement (kg/ha) 1994/1995 1995/1996 1996/1997 1997/1998 1998/1999 1999/2000 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Kayes Koulikoro Sikasso 492 Ségou 525 199 Mopti Tombouctou Gao Mali 205 1 231 1 349 896 1 118 1 013 228 282 803 627 691 146 603 856 1 019 808 625 760 981 933 737 410 468 568 655 585 524 640 788 812 683 785 78 630 584 650 188 805 321 613 259 735 751 992 676 1 155 738 853 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 113 I N V E S T I R AU MALI 2 750 Total Céréales Superficie (ha) I N V E S T I R AU MALI 114 Koulikoro Kayes Sikasso Ségou Mopti Tombouctou Gao Mali 1984/1985 109 361 202 401 333 039 552 600 315 325 76 782 7 517 1 597 025 1985/1986 143 842 174 148 393 705 504 005 301 882 42 521 28 904 1 589 007 1986/1987 93 263 222 196 399 226 487 151 296 341 58 591 26 548 1 583 316 1987/1988 127 712 222 252 393 422 501 481 265 745 49 382 24 161 1 584 155 1988/1989 145 150 353 662 455 355 748 493 484 213 82 369 12 537 2 281 779 1989/1990 200 321 300 725 541 114 627 413 359 247 239 283 25 936 2 294 039 1990/1991 217 662 428 353 411 516 662 059 514 786 176 207 27 269 2 437 852 1991/1992 150 923 288 836 396 429 786 394 503 737 136 123 24 873 2 287 315 1992/1993 247 490 351 316 466 365 693 811 526 172 140 155 25 927 2 451 236 1993/1994 243 392 505 750 624 553 803 956 607 333 115 133 20 481 2 920 598 1994/1995 345 188 513 563 639 453 779 626 615 790 96 299 14 837 3 004 756 1995/1996 279 910 421 064 540 526 736 067 587 590 119 474 17 017 2 701 648 1996/1997 183 817 351 022 346 355 535 350 474 025 98 927 26 814 2 016 310 1997/1998 184 955 361 072 389 674 485 774 459 394 82 852 44 870 2 008 591 1998/1999 225 900 439 611 386 836 478 285 489 132 75 333 20 522 2 115 619 1999/2000 288 907 500 945 641 607 457 042 441 692 101 876 32 237 2 464 306 2000/2001 169 484 485 377 382 516 560 901 595 373 50 310 50 908 2 294 869 2001/2002 215 264 404 186 441 278 529 767 788 995 153 220 86 969 2 619 679 2002/2003 346 559 583 962 585 445 831 489 652 034 133 288 60 293 3 193 070 2003/2004 319 538 537 977 595 044 823 249 1 040 038 113 435 44 501 3 473 782 2004/2005 0 2005/2006 301 037 0 630 618 604 047 716 025 719 880 94 406 53 122 3 119 135 Total Céréales Production (tonne) Kayes Koulikoro Sikasso Ségou Mopti Tombouctou Gao Mali 1984/1985 76 761 241 923 386 099 301 566 99 902 15 409 2 402 1 124 062 1985/1986 117 123 303 759 484 491 552 725 205 612 31 739 28 810 1 724 259 1986/1987 63 308 289 313 491 503 623 606 199 053 50 477 9 884 1 727 144 1987/1988 206 306 250 421 394 906 409 559 321 518 24 587 31 596 1 638 893 1988/1989 183 417 380 145 431 012 669 176 411 545 93 428 27 222 2 195 945 1989/1990 164 570 372 898 535 673 675 627 239 071 135 620 32 951 2 156 410 1990/1991 63 877 248 323 475 982 648 767 260 716 58 861 14 693 1 771 219 1991/1992 143 426 379 125 475 533 972 942 345 963 77 754 19 367 2 414 110 1992/1993 198 381 217 388 383 573 592 904 321 142 75 844 20 020 1 809 252 1993/1994 192 362 402 575 503 909 763 061 288 923 61 726 15 312 2 227 868 1994/1995 244 176 382 891 588 752 785 095 359 521 85 400 11 516 2 457 351 1995/1996 224 641 371 649 541 494 679 174 308 624 54 616 8 669 2 188 867 1996/1997 168 366 349 020 483 156 752 050 356 908 98 416 11 325 2 219 241 1997/1998 163 111 373 448 565 766 694 379 266 029 52 199 22 227 2 137 159 1998/1999 197 503 495 394 517 446 780 911 454 802 81 089 20 761 2 547 906 1999/2000 272 663 436 171 859 911 757 491 419 778 129 104 18 482 2 893 600 2000/2001 139 282 390 408 453 887 778 815 448 075 67 161 32 449 2 310 077 2001/2002 155 551 304 803 472 759 807 861 611 415 160 471 71 056 2 583 916 2002/2003 224 509 427 327 636 636 823 706 270 522 103 292 32 245 2 518 237 2003/2004 297 296 438 303 731 847 1 079 378 684 638 133 237 44 544 3 409 243 2004/2005 252 319 513 610 670 942 940 919 377 364 60 231 29 517 2 844 902 2005/2006 266 802 615 699 821 174 1 107 225 392 523 137 417 57 788 3 398 628 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE ANNEXE 2 : FICHES SUR LES FILIERES AGRICOLES DU MALI Source : PCDA, Programme de Compétitivité et de Diversification Agricole. FILIERE KARITE – ANNEE 2005 Système de production Les zones de production du Karité couvrent toutes les régions du Mali Exceptées les réions de Tombouctou, Gao et Kidal. • Mais les grandes zones de production se situent dans les régions ci-après : Kayes (Kita), Koulikoro (Dioïla, Fana, Kolokani), Sikasso (Bougouni, Koutiala), Ségou (San, Tominian). • Zone de production Le karité est un arbre de cueillette qui pousse naturellement au Sud du Sahel (zone soudanienne et Soudano-guinéenne à pluviométrie comprise entre 600 et 1500 mm) • Le karité commence sa floraison entre février –avril et les premières productions commence en mai. Les observations des paysans classent le karité en trois (3) variétés reconnaissables par leurs feuillages et leurs fruits. Ce sont : • Le karité * N’Gondjé * de feuillage vert blanchâtre, les noix sont grosses et blanchâtres et donnent peu d’huile et de pulpe peu sucrée ; • Le karité * Barabani * , de feuillage mince et de petite noix riche en huile ; • Le karité * Shidiouma * , de feuillage vert avec une noix moyenne de couleur brune , riche en huile et de pulpe sucrée • Variétés Produits et sous-produits • • • Amande de karité Beurre de karité Savons • Collecte des noix de karité dans les champs et dans la brousse. Les noix sont conservées soit dans des fosses (de type de conservation donne une mauvaise qualité de beurre), soit bouillies, séchées et conservées dans des sacs (c’est ce type de conservation qui est considérée et qui donne une qualité supérieure de beurre). Les différents traitements des noix portent sur le dépulpage, le fumage ou l’étuvage, le séchage et le décorticage. Ensuite les noix sont conservées dans des sacs de 50 à 100 kg. Trois types de transformation de l ‘amande de karité en beurre de karité sont observés : la transformation manuelle dite traditionnelle des femmes ; la transformation semi-industrielle (moulin, presse à karité ; la transformation industrielle (HUICOMA). • Traitements post-récoltes • • Traditionnellement, le beurre de karité est emballé dans des feuilles d’arbre (5 à 10 kg) pour être vendu. En semi-industriel et industriel, le beurre de karité est stocké dans des fûts en plastique pour conservation. Le transport se fait par charrette (milieu rural), camion, train. • Mode de conditionnement et de transport • • Informations chiffrées Concernant toutes les régions exceptées la région de Kayes Superficie 4 883 000 hectares de zone de production de karité L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 115 I N V E S T I R AU MALI Condition de production Nombre total de pieds estimés : 150 millions d’unités reparties zone comme suit : - La zone Sikasso/Kadiolo : 37,8 millions de pieds ; -La zone Bougouni/Yanfolila : 31,9 millions de pieds ; - La zone OHVN-Bamako : 28 millions de pieds ; - La région de Kayes : 29 millions de pieds -La zone de Koutiala/Yorosso : 17,5 millions de pieds ; - La zone de San : 10,8 millions de pieds ; - La zone de Ségou : 10 millions de pieds ; 60 % des pieds sont productifs, soit 90 millions d’unités Densité moyenne : 32 pieds/Ha. Nombre de pieds Production fruits frais : 1,53 millions de tonnes Production d’amandes sèches : 300 000 tonnes dont 40 % sont réellement exploitées Production potentielle de beurre : 135 000 tonnes dont 40 % exploitées Production annuelle Rendement moyen de fruits frais/pied : 17 kg Rendement d’amande sèches : 20 % de fruits frais Rendement de beurre par kg d’amande sèches : 0,45kg Rendement 116 Marché de destination Marché national, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Pays- Bas, Danemark, Grande Bretagne, USA, Japon Volumes exploités Informations partielles : Amandes séchés : 6 000 tonnes Beurre de karité : 2 000 tonnes Producteur : 250 F CFA / kg Grossiste local : 22 F CFA / kg Grossiste régional : 11 F CFA / kg Grossiste de Bamako : 62 F CFA / Kg Grossiste exportateur : 35 F CFA / kg I N V E S T I R AU MALI Marges Agro-alimentaire (huile de cuisine, margarine) Utilisé comme huile lampant Cosmétique, Soins de la peau Fabrication de savon (savonnerie) Fabrication de médicaments (pharmaceutiques) Utilité et usage Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Organisation des producteurs Intermédiaires Structures professionnelles et interprofessionnelles Structures étatiques et privées ULPK –Dioïla : l’Union Locale des Productrices de Karité : production et commercialisation du beurre (exportation, transformation) Union des Groupements des femmes de Zantiébougou : production et commercialisation du beurre (exportation, transformation) Groupement des Femmes de Siby et de San Collecteurs : s’approvisionnent auprès des femmes sur les marchés hebdomadaires Commerçants grossistes locaux ou régionaux localisés dans les centres urbains et qui opèrent régulièrement et permanemment dans une aire géographique donnée Commerçant grossiste exportateurs agréés pour l’exportation et l’importation des marchandises. Associations Malienne pour la Promotion de Cueillette et de Rente (AMPROCURE) Association Malienne des Exportateurs des Produits de Cueillette (AMEPROC) IER : recherche sur le greffage du karité SNV : appui technique et financier des productrices de karité de Dioïla CECI : appui technique et financier des productrices de karité de Siby APCAM : promotion de la filière AMPJ : appui technique, renforcement des capacités des associations de femmes à Zantiébougou. 3AG : appui aux productrices de Siby OMAFES : encadrement des productrices de karité AFE : renforcement des capacités des acteurs GRAT : vulgarisation de presse de karité HUICOMA : produit de beurre de karité pour fabrication de savon et produits cosmétiques. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE IER : recherche variétés et greffage du karité GERAT :recherche sur les équipements de transformation d karité DNA : conseil agricole DNCC : conseil commercial Recherche / Conseil Contraintes Atouts Vieillissement des parcs Fructification irrégulière et longue phase d’adolescence. Faible régénération de l’arbre liée à la non maîtrise des techniques sylvicoles Problème d’organisation de la collecte et de la Existence d’un grand peuplement commercialisation primaire Fort potentiel de production Technique de stockage et de conservation des produits du Existence de débouchés Nouveaux marchés potentiels (Europe) avec la karité non appropriés Technique de transformation insuffisamment approprié fabrication du chocolat. Difficulté d’approvisionnement en produits Mauvaise organisation des productrices Faiblesse des prix aux producteurs et inexistence des données fiables sur le commerce du karité Inexistence du programme de recherche d’accompagnement socio-économique, forestière et technologique pour l’amélioration quantitatif et qualitatif des produits du karité. Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Financement Localisation Acteurs Projet Plates formes multifonctionnelles PNUD Régions : Koulikoro, Sikasso, Mopti Producteurs Projet d’appui aux Services Agricoles et aux Etat/Banque Mondiale Organisations Professionnelles (PASAOP) Ségou, Etat/Banque Mondiale Producteurs Appuis proposés Renforcement des capacités des producteurs en équipement adaptés aux conditions des villages Renforcement des capacités des organisation paysannes Renforcement organisations professionnelles développement de professionnalisation secteur rural des Programme d’Appui et de Coopération Française Concertation Institutionnel, Secteur Rural (PACI-SR) Régions : Sikasso, Producteurs Koulikoro Projet Trade Mali (Programme de croissance accélérée de l’USAID Régions : Commerçants et Facilitation du commerce des Koulikoro, Sikasso, exportateurs produits agricoles Ségou, Kidal, District de Bamako USAID et la du Projet FIDA Diversification des Revenus de San (PDR-San) Région de Ségou Le Projet Trans Producteurs et Renforcement technologique Régions : de la transformation du karité Koulikoro, Sikasso, transformateurs Ségou IER- Coopération Néerlandaise Le Programme de Compétitivité et de Banque Mondiale Diversification Agricole (PCDA) Toutes mali zones Producteurs Producteurs, du commerçants, exportateurs, transformateurs Renforcement des capacités des groupements féminins Amélioration de la productivité et de la production de qualité, des performances économiques des filières. (1) APROFA, Etudes filière Karité dans la région de SIKASSO 2001 (2) APROFA, Etudes filière Karité dans la région de SIKASSO 2001 et Etude Filière ACDI, décembre 2003 (3) APROFA, Etude filière Karité dans la région de SIKASSO 2001 et Etude Filière ACDI, décembre 2003 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 117 I N V E S T I R AU MALI Désignation FILIERE GOMME ARABIQUE – ANNEE 2005 Système de production Zones de production Condition de production Variétés Produits et sous-produits commercialisés Traitements post-récoltes I N V E S T I R AU MALI 118 Mode de conditionnement et de transport Zone sahélienne : 1ère, 6ème et 7ème régions La gomme arabique est un produit de cueillette dont les arbres poussent naturellement dans les zones sahéliennes La production de gomme se fait sur les arbres par : L’exsudation naturelle La saignée Acacia sénégal Acacia Seyal Variété combretum La gomme dure de l’acacia senegal de qualité supérieure (1er choix) est la plus demandée ; La gomme friable de l’acacia Seyal (2è choix) ; La gomme intermédiaire de l’acacia albida a qualité combretum. La gomme ne subit pas de traitement de transformation. Les seuls traitements post-récolte portent sur le tri /nettoyage et classification par espèce variétale. Le conditionnement de la gomme est faite dans des sacs de jute et en propyéthylène de 50 à 100 kg transportés par des camionnettes. La gomme est exportée dans des sacs de 25 à 50 kg. Informations chiffrées Superficie Superficie totale des peuplements de gommiers pas connue. Par contre la superficie estimée est de 13 000 ha à Kayes et de 10 000 ha à Tombouctou. Nombre de pieds Non disponible Nombre de pieds / Ha 15 – 200 pieds Nombre de producteurs Non disponible Le potentiel de production est actuellement estimé entre 10 000 et13 000 tonnes Production actuelle ne dépassant guère 2 000 tonnes 30 – 40 kg pour les peuplements moins denses 100 kg pour les peuplements denses Production annuelle Rendement / Ha Marché de destination volumes exportés. Europe, USA, souvent Inde. 800 – 1000 tonnes. Producteurs : 165 F CFA /kg Collecteurs : 115 F CFA/kg Grossistes des localités : 60 F CFA/kg Grossistes/Exportateur : 315 F CFA/kg Agro-alimentaire (Confiserie, Boissons liquides ou en poudre) Diététique Cosmétique, Fabrication de papier gomme Fabrication de médicaments (Pharmacologie) Marges Utilités et usage Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Organisation des producteurs Intermédiaires Structures professionnelles et interprofessionnelles Structures Etatiques et privées Recherche / Conseil agricole Fédération des Associations de Producteurs de gomme arabique ‘’ Bagui Ton de Matomo’’, Fédération des Associations de producteurs de gomme arabique ‘’Zadjé Ton de Cinzana Acteurs / Collecteurs, Grossistes Association pour la Promotion de la Gomme Arabique de Kayes (APGK) Association Malienne pour la Promotion des produits de Cueillette et de Rente (AMAPROCURE) Association Malienne des Exportateurs des Produits de Cueillette (AMEPROC) Direction Nationale de la Conservation de la Nature (DNCN) Direction Nationale de Commerce et de la Concurrence (DNCC) IER pour la recherche et DNCN pour le Conseil agricole L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Atouts Contraintes Existence de peuplements de gommiers importants (densité estimée de 15 à 200 pied /ha ; En plus de sa capacité de fixer l’azote sur l’air, le gommier s’adapte en plantation dans les champs sans nuire aux rendements ; Un entrepreneur malien s’intéresse sérieusement à la filière et compte planter plus de 200 ha annuellement ; Existence d’associations de producteurs de gommes dynamiques ; Existence d’organisation de commercialisation des produits de cueillette ; Existence dune demande sur le marché international. Absence de statistiques fiables sur la filière (inventaire des gommeraies et de leur productivité, production nationale en quantité et en qualité et le potentiel exportable) ; Inexistence d’une classification de la gomme reconnue ; Forte dégradation du couvert végétal par les facteurs naturels et anthropiques ; Productivité des gommiers faible et nécessité de développer les techniques de récolte pour collecter le maximum de gomme ; Enclavement des zones de production ; Inexistence à grande échelle d’un programme de plantation privée de gommiers. Projets et programmes d’appui Le Projet PROMOGOM Financement FAO Le Projet Terranuova de sécurité alimentaire de Coopération KARWASSA dans sa Italienne composante Gomme Arabique Le Projet Assemblée Régionale De kayes et la Région Nord-Pas de Calais (ARK / NPDC° en cours de formulation Le Projet Renforcement de la production et du contrôle de qualité des gommes et résines en Afrique (TCP / RAF / 2914), composante Mali Le Projet Gommier de Déguessi-Ver en cours de formulation Le Programme de Compétitivité et de Diversification Agricole (PCDA) Collectivités Localisation Acteurs Intégration de l’acacia senegal dans le système agricole et pastorale dans la région de Kayes (plantations expérimentales et régénération de peuplements naturels) Evaluation potentiel de production, sauvegarde et régénération des peuplements, amélioration des techniques de production et appui à la collecte et à la commercialisation. Kayes Agro -pasteurs Kayes Producteurs Kayes Producteurs Valorisation et gestion Producteurs et Commerçants Durable de la gomme arabique (aspects technologiques et commerciaux) Françaises FAO Toutes zones du Mali Services techniques Entreprise privée malienne Koulikoro (Nara) Privé malien Gouvernement et IDA Appuis proposés Toutes zones du Mali (1) G. Merlin, études sur la filière gomme arabique, 2001 (2) G. Merlin, études sur la filière gomme arabique, 2001 (3) ACDI, Etudes filières agricoles, K. BOCOUM, janvier 2004. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Producteurs, collecteurs, exportateurs Etat des lieus de la filière, constitution d’une base de donnée, cartographie des ressources gommières et formation de techniciens sur la production et le contrôle de qualité. Plantation de 1 000 ha de gommeraie Amélioration de la productivité et de la production de qualité, des performances économiques des filières 119 I N V E S T I R AU MALI Projets / Programmes FILIERE SESAME – ANNEE 2005 Système de production Zone de Kayes (Kita, Kéniéba, Kayes, Bafoulabé), Zone OHVN (Koulikoro, Kati, Kangaba, Banamba), Zone CMDT (Sikasso, Bougouni, Koutiala), Zone ORS (Dioro, Tamani, Farako, Sansanding), Zone PDR-SAN (San, Tominian), Zone de Mopti (Koro, Bankassi). Zones de production 120 Condition de production Culture pluviale Variétés Sésame blanc ; Sésame noir ; Sésame bigarré. Produits et sous-produits commercialisés Grain de Sésame en état Huile de Sésame Tourteaux. Vannage à la main, soufflerie à Koutiala pour réduire les impureté. Actuellement, le sésame ne connaît pas de transformation industrielle. L’huile extraite est faite à partir d’une presse artisanale. Les grains de sésame sont conservés dans des sacs ou traditionnellement dans les jarres Transport : par charrette, camion. Traitements post-récoltes Mode de conditionnement et de transport I N V E S T I R AU MALI Informations Chiffrées Ces informations sur la filière sont très partielles à cause de l’insuffisance d’encadrement de la filière Superficie 6 500 ha Nombre d’exploitations agricoles concernées 3 400 Production annuelle 10 000 tonnes environ produites en 2003-2004 Rendement 300 à 500 kg / Ha Marché de destination et volumes commercialisés Marché national (Faible consommation) Marché d’exportation (Burkina-Faso, Côte Niigéria, Europe) Volumes exportés : environ 8 000 tonnes. Marge producteur 40 F CFA / Kg en culture extensive, 72 F CFA / kg en culture intensive, 125 F CFA / kg en culture biologique intensive. Marge grossiste exportateur 7 F CFA /kg d’Ivoire, Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Organisation des producteurs Intermédiaires Structure interprofessionnelle Groupements / Coopératives de Producteurs Conseil régional de concertation des ruraux (CRCR) Association des Organisations Paysannes Professionnelles (AOPP) Existence de quelques collecteurs sur les marchés ruraux. Inexistante, pour le moment, car la filière est jeune sur le plan promotion des filières. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Structures Etatiques T CMDT : encadrement de la production et appui à la commercialisation par la recherche de clients ; OHVN : encadrement technique des produits de diversification à travers sa cellule agrobusiness, appui à la commercialisation ; ORS : encadrement de la production, fourniture d’intrants ; PDR-SAN : encadrement de la production et fourniture d’intrants. Structures Etatiques et privées Structures privées et ONG POVENCE REIME : appui la certification biologique en zone OHVN ; SOPRADEX (Burkina) : appui la certification biologique en zone ORS et Koro ; Enterprise Works Mali :fourniture intrants et équipements de transformation ; Agriculteurs sans frontières (KORO) : encadrement de groupements pour la production du sésame. IER : recherche sur les techniques de production et de transformation ; GRAT (Groupement de Recherches Appliquées et Techniques) : recherche en équipements de transformation. Le conseil agricole est fourni par les structures suivantes : CMDT, OHVN, ORS, PDR-SAN, ONG. Recherche / Conseil agricole Atouts Insuffisance de la recherche d’accompagnement sur les variétés de semences, les itinéraires techniques de production et de post-récolte ; Sous-«équipement des producteurs : Fluctuation des prix : Mauvaise qualité marchande des produits ; Difficultés d’approvisionnement en intrants de qualité (semence, fumure organique et minérale) ; Insuffisance des «équipements de transformation, de conditionnement aux normes mondiales. Projets et programmes d’appui Projets/Programmes Financement Localisation Projet diversification Revenus à (PDR) FIDA Ségou Tominiam) Projet de Diversification et d’Accroissement des Revenus (PDAR) de l’ORS de Ségou Projet de Développement intégré en aval de Manantali (PDIAM) Acteurs Appuis proposés Producteurs agricoles Conseil agricole et renforcement des capacités des producteurs Ségou (zone ORS) Producteurs agricoles Conseil agricole et fourniture d’intrants pour la diversification agricole. Kayes (Bafoulabé) Producteurs agricoles et Toutes zones du Mali Producteurs, collecteurs, exportateurs (San, Fonds PPTE OPEP ; BOAD Le Programme de Compétitivité et de Gouvernement IDA Diversification agricole (PCDA) (1) DNAMR, rapport bilan campagne 2003 et Enterprise Works, rapport 2003 (2) ACDI, Etudes filières agricoles au Mali, décembre 2003. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Conseil agricole et fourniture d’intrants pour la diversification agricole. Amélioration de la productivité et de la production de qualité, des performances économiques des filières. I N V E S T I R AU MALI Contraintes Potentiel de production important dans de bonnes conditions agro-écologiques : Existence d’acteurs confirmés de la production à l’exportation ; Marché national ; international ; Présence d’encadrement technique et financier ; Existence de structure d’appui à la filière. de des San 121 Filière OIGNON / ECHALOTE – ANNEE 2005 Système de production Zones de production Condition de production I N V E S T I R AU MALI L’oignon / échalote est une culture irriguée de contre saison et cultivée dans les jardins de case, dans les zones hors casiers et sur les casiers rizicoles. Période de production : Février – mai Oignon Texas Early Yelow Grano, Jaune de Valence et les variétés nigériennes : Violet de Galmi, Blanc de Soumarana Echalote : variété locale. Variétés 122 Zone Office du Niger ; Pays Dogon ; Zone Péri-urbaine de Bamako (Kati, Koulikoro) ; Produits et sous-produits commercialisés Echalote en l’état ; Echalote broyé séché ; Echalote Sèche et Tranches (EST) ; Echalote broyé séché en boules. Traitements post-récoltes Stockage dans des sacs de conservation ; Séchage en boules ou en tranches. Mode de conditionnement et de transport Sacs divers de 25 ou 50 kg pour l’échalote et l’échalote séché en tranches Sachets de 50 ou 100 g pour l’échalote séché en tranches Transport par charrette et véhicule de transport (camionnettes, camions) . Informations chiffrées Superficie (1) 8 200 hectares dont l’Office du Niger : 60 % ; Pays Dogon 15 %, autres régions 25 % Nombre d’exploitatios agricoles concernées Non disponible Production annuelle 232 000 tonnes Rendement Rendement moyen : 27 tonnes / ha en zone Office et 32 tonnes en Pays Dogon Marchés de destination Volumes exploités (2) Marché intérieurs (90 %) Marchés sous-régionaux (Guinée, Sénégal, Mauritanie, Côte d’Ivoire et, parfois Burkina Faso. Exportations partielles : 1600 tonnes Marges (3) Producteur Grossiste : 32 F CFA / kg : 57 F CFA/ kg Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Organisation des producteurs Association de Groupement de Planteurs et Maraîchers de Kati (AGMK) Coopérative multifonctionnelle des Femmes Maraîchères de Sikasso (COMUFEM) Association Kanuba Numa de Péléngana – Ségou Coopérative Djantoyéréla de Fouabougou – Niono Nombreux autres groupements de producteurs en zone Office du Niger et dans le Pays Dogon. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Collecteurs qui assurent la collecte primaire pour le compte des demi-grossistes ou des grossistes. Détaillants qui sont des intermédiaires entre les demigrossistes / grossistes et les commercçants Demi-grossistes/grossistes qui réalisent des transactions sur les quantités importantes (GIE Benso-Ton et Association des vendeurs de produits agricoles au marché de Médine- Bamako) Pas de structure interprofessionnelle Structures Etatiques d’encadrement : ON, DRA de Mopti, OHVN, chargées de l’appui conseil et de la formation des producteurs. Structures privées : BNDA et réseau des caisses d’épargne et de crédit pour le financement des groupements de producteurs. Intermédiaires Structures Interprofessionnelles Structures Etatiques et privées Atouts Contraintes - Produit compétitif à cause de son coût de production inférieure de 25 % par rapport aux pays voisins ; - Existence de fort potentiel de production d’échalote dans les zones irriguées (ON, Sélingué) ; - Existence d’un fort potentiel théorique pour les exportations dans la sous-région - Existence de projets et programmes pour la promotion des filières agricoles (PACCEM, PRODEPAM, PCDA) - Enclavement et éloignement des sites de production par rapport aux marchés d’écoulement ; - Petitesse des superficies cultivées par exploitation (0,5 ha en moyenne à l’Office du Niger ; moins de 0,3 ha hors casiers rizicoles ; 350 m dans le pays Dogon ; - L’envasement des petits barrages du Pays Dogon ; - L’accès difficile au financement ; - La transformation et le stockage sont peu développés, en raison du problème technique des pertes encourues ; - Faible organisation des acteurs. 123 Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Financement Projet d’appui à la ACDI Commercialisation des Céréales du Mali (PACCEM) Projet de Développement de la Production Agricole du Mali (PRODEPAM) US-AID Le Programme de Compétitivité et de Banque Diversification Etat Agricole (PCDA) Programme Amélioration AFD Système d’Exploitation (PASE) Localisation Acteurs Régions : Ségou et Producteurs Tombouctou Toutes Mali régions du Producteurs Appuis proposés Organisation de la commercialisation collective des céréales et l’échalote organisée, les organisations paysannes. Amélioration de la production et de la productivité des filières agricoles. Régions prioritaires : Tous les acteurs des Amélioration des Mondiale, Koulikoro, District de filières techniques de BKO, Sikasso, production, de Ségou, Mopti. transformation et des performances des filières de production. Rérions : Koulikoro, Ségou Kayes, Producteurs Sikasso, Projet Diversification FIDA, BOAD, OPEP, Toutes zones du Mali des Revenus (PDR- Etat San) (1) DNAMR, rapport bilan, campagne 2003 (2) ACDI, Etudes filières agricoles au Mali, décembre 2003 (3) ACDI, Etudes filières agricoles au Mali, décembre 2003. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Producteurs Conseil en gestion des exploitations, mise en place de système d’information, vulgarisation des technologies Conseil rural, promotion de systèmes financiers. I N V E S T I R AU MALI Projets/Programmes Filière BANANE – ANNEE 2005 Système de production La banane, culture pérenne produisant annuellement, est cultivée dans six (06) Bassins de production qui sont : Mandé Takadougou/Farada, Wassoulou ; Banakéléya ; Baguineda,; Kolodiéba dans les régions de Koulikoro, de Sikasso er du District de Bamako. Zones de production Culture irriguée manuellement Culture irriguée par pompage (irrigation par rigole ou irrigation par planche). Taille des exploitations varie entre 0,12 et 2 ha. Condition de production Variétés Produits et sous-produits commercialisés Mode de conditionnement et de transport Traitements post-récoltes I N V E S T I R AU MALI 124 La Grande naine Banane en l’état Transport par camionnette en vrac Découpe, tri et mûrissage traditionnel et moderne utilisées Informations chiffrées Nombre des producteurs Superficie totale cultivée (1) Non disponible avec précision 4 000 hectares Superficie moyenne Milieu rural : 0,8 à 1 hectare Périurbain : 2 hectares Périurbain : 2 hectares Nombre d’exploitations agricoles concernées Non disponible Production annuelle (2) 62 000 tonnes par an Rendement moyen 15 000 tonnes par hectare Marché de destination / Volumes commercialisés importations Marché National uniquement : 50 000 tonnes 12 000 tonnes. Producteur : 30 à 45 % Grossiste : 3% Demi-grossiste : 10 à 17 % Détaillant : 42 à 50 % Marges (3) Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Organisation des producteurs Intermédiaires Structures professionnelles et interprofessionnelles Structure Etatiques et privées Recherche / Conseil agricole Fédération Nationale des Organisations des Producteurs de Banane créée en 1999 sous le récépissé n° 528 du 20 juillet 2001 et regroupant 45 unions, associations villageoises et un Ton villageois (Union des producteurs du Mandé, de Baguinéda, de Faraba, de Sékorolé, de Yanfolila, de Bambala ; Associations des producteurs : de Kolondiéba, de Logo, Ton Villageois de Kayo, etc..) Grossistes, demi-grossistes, détaillants (90 % femmes) Structures professionnelles de commercialisation (GIE Benso-Ton au marché de Médine – Bamako, Association des Vendeurs de Bananes et de Fruits (AVBF) à Namassa-Danka Bamako ; Association des Vendeurs de Bananes à Bozola). Structure Interprofessionnelle : Inexistante Structures d’appui, vulgarisation, formation, DNAMR, HELVETAS Mali Structure de financement : BNDA et réseaux de caisse de proximité (SFD) qui financent les projets privés ou associatifs. IER et IPR / IFRA qui mènent des programmes de recherche variétales sur la banane. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Atouts Contraintes Potentiel de production de la banane existe Grand potentiel du marché intérieur encore inexploité surtout dans les régions du Nord : Gao , Tombouctou, Kidal ; Techniques de production intensive insuffisamment appliquées - Marché non aménagé sous tendu par une insécurité foncière ; Possibilité d’exportation sur le marché Algérien en voie Manque d’infrastructure de mûrisserie, de stockage et de d’exploitation ; conservation du produit ; Absence de logistique de transport approprié ; Circuit de commercialisation de la banane assez bien Manquer de contrôle de qualité des produits utilisés dans organisé avec des acteurs dynamiques ayant une bonne les processus de mûrissage ; connaissance du terrain ; Saisonnalité de l’approvisionnement en produit entraînant une offre irrégulière ; Présence d’acteurs avec un niveau de formation général Accès difficile au crédit bancaire pour les acteurs ; adéquat surtout dans le commerce en Gros ; Non maîtrise des techniques de gestion : peu de Existence d’une organisation filière des producteurs de commerçants enregistrent comptablement les banane. transactions ; Non disponibilité d’informations pertinentes sur le marché de la banane. 125 Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Financement Localisation Acteurs Programme Promotion des filières HELVETAS (PRO-FIL) Préfectures de Bougouni, Yanfolila Producteurs et Kolondiéba banane Office de Développement BAD Rural de Sélingué Zone Sélingué Producteurs banane Toutes zones du Mali Producteurs, collecteurs, exportateurs Programme de Compétitivité et de Gouvernement Et IDA Diversification Agricole (PCDA) Appuis proposés Appui-conseil, de vulgarisation, formation en vue d’améliorer la productivité et la production. Appui-conseil, de vulgarisation, formation en vue d’améliorer la productivité et la production Amélioration de la productivité et de la production de qualité, des performances économiques des filières (1) Rapport DNAMR, campagne 2004 (2) Institut du Sahel : étude de caractérisation des bassins de production de banane, janvier 2002 (3)Helvetas : étude diagnostic du fonctionnement de la filière Banane 2002. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI Projets/Programmes Filière HARICOT VERT – ANNEE 2005 Système de production La culture du haricot vert peut se faire partout au Mali. Mais pour des raisons de proximité du site d’embarquement du produit (zone aéroportuaire), le haricot est produit actuellement dans les environs de Bamako (Ouéléssébougou, Dialakoroba, Baguinéda, etc…). Zones de production Culture irriguée pratiquée dans les jardins maraîchers par les producteurs individuels. Condition de production Variétés Haricot vert extra fin Haricot vert fin Haricot Bobby Produits et sous-produits commercialisés Haricot vert à l’état frais Traitements post-récoltes Tri / conditionnement / stockage / conservation Mode de conditionnement et de transport Le haricot vert est emballé dans des cartons de 4 kg palettisés et transportés par avion 126 I N V E S T I R AU MALI Informations chiffrées Superficie (1) 122 ha Nombre d’exportateurs agricoles concernés Non disponible Production annuelle (2) 1 022 Marché de destination / Volumes exportés Pays de l’Union Européenne 255 tonnes Marges Producteur : 38 F CFA / kg en moyenne Exportateur : 203 F CFA / kg Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Organisation des producteurs Existence de plusieurs groupements ou associations de maraîchers (Kati ; Sikasso et Ségou) ; Mais pas de groupements de producteurs autour de la seule filière haricot vert. Intermédiaires Compte tenu de la délicatesse de cette filière sur le plan qualité, il n’existe pas d’intermédiaires dans la filière. Structure interprofessionnelle Pas de structure interprofessionnelle Structures Etatiques : OHVN (Office de la Haute Vallée du Niger) pour l’encadrement des producteurs ; OPB (Office du Périmètre irrigué de Baguinéda) pour l’encadrement des producteurs ; ODRS (Office de Développement Rural de Sélingué) pour l’encadrement technique des producteurs. Structures Etatiques et privées Recherche / conseil agricole Structures privées exportateurs : AMELEF (Association Malienne des Exportateurs de Légumes et Fruits) organisation professionnelle pour l’exploitation des produits ; APEFEL (Association pour la promotion des Exportateurs des Fruits et Légumes), association regroupant des professionnels de l’exportation. IER s’occupe des aspects recherche sur les filières ; OHVN, OPB, ODRS, assurent le conseil agricole aux producteurs. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Contraintes Atouts Faiblesse des moyens matériels et humains des opérateurs et faiblesse de leur position de négociation vis-à-vis des transporteurs et des clients, du fait de leur petite taille ; Insuffisance de l’encadrement des producteurs ; Mauvaise organisation des producteurs et maîtrise insuffisante des systèmes de production ; Difficulté d’approvisionnement en intrants de qualité ; Crise de confiance entre producteurs et exportateurs ; Equipement de conditionnement et de logistique insuffisants ; Concentration des exportateurs sur le marché français du haricot extra fin au détriment des autres marchés européens potentiels ; Traçabilité du produit difficile à cause du manque d’organisation des producteurs et de la crise de confiance entre producteurs et exportateurs. Projets et programmes d’appui Projets/Programmes 127 Localisation Acteurs Projet TRADE Mali Commercialisation des US-AID produits agricoles Toutes régions Mali-France US-AID Toutes régions Commerçants locaux, Promotion commerciale exportateurs et des filières agricoles transformateurs Facilitation à l’accès au Commerçants locaux, crédit des opérateurs exportateurs et des filières transformateurs PRODEPAM (Projet de US-AID Développement des Productions Agricoles au Mali) Toutes régions Producteurs agricoles Toutes zones du Mali Producteurs ;collecteur, exportateurs Le Programme Compétitivité et Diversification Agricole (PCDA) Financement de de Gouvernement et IDA (1) DNAMR, Bilan campagne 2003 / 2004 (2) DNAMR, Bilan campagne 2003 / 2004 (3) Rapport AMELEF et Poste de contrôle phytosanitaire de l’aéroport (4) PCDA, étude de base, ECOFIL, 2005. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Appuis proposés Amélioration de la production et de la productivité des filières agricoles Amélioration de la productivité de la production de qualité des performances économiques des filières. I N V E S T I R AU MALI Créneau à l’exportation très porteur ; Condition climatique et agronomique très favorable ; Potentiel en terre irriguée important ; Existence d’organisation de professionnels expérimentés pour l’exportation du produit. Filière HIBISCUS-BISSAP – ANNEE 2005 Système de production Zone OHVN (Koulikoro, Kati, Kangaba, Banamba) ; Zone CMDT (Sikasso, Bougouni, Koutiala) ; Zone ORS (Dioro, tamani, Farako, Sansanding) Zone PDR -San (San, Tominian) Zones de production Condition de production Variétés Produits et sous-produits commercialisés Traitements post-récoltes 128 Mode de conditionnement et de transport Culture pluviale généralement faite en bordure des champs comme haie vive ou en association avec des légumineuses ou des céréales. Variété locale Calices séchées ; Boissons (jus, sirop) Confiture Séchage / Stockage et conditionnement des calices séchées Actuellement, l’hibiscus ne connaît pas de transformation industrielle mais artisanale pour les boissons et les confitures. -L’Hibiscus séché est conditionné dans des sacs de 25 à 50 kg et transporté dans des camions. Les boissons artisanales sont conditionnées dans des bouteilles en plastique de 1 L et les confitures dans des bocaux en verre ou plastique de 50 g. I N V E S T I R AU MALI Informations chiffrées Ces informations sont très partielles car les statistiques sur la filière sont peu maîtrisées Superficie Nombre d’exploitation agricoles Production annuelle Rendement 10 320 ha emblavés Non disponible 3 096 tonnes produites en 2003 / 2004 300 – 500 kg/ Ha Marché de destination et volume Allemagne, Grande Bretagne, USA, Côte d’Ivoire, Italie, France, Chine, Brésil, Burkina-Faso, Singapour, Ghana, Soudan, Sénégal, Mauritanie, Guinée. 7 000 tonnes environ de volume exportés. Producteur : 67 F CFA /Kg Grossiste : niveau régional : 111 F CFA /kg Grossiste de Bamako : 218 F CFA / Kg Transformation en jus : 215 F CFA /Kg Marges Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Organisation des producteurs Intermédiaires Structure interprofessionnelle Existence de groupements féminins de productrices en zone ORS, OHVN et PDR-San Existence de collecteurs sur les marchés ruraux Inexistante pour le moment L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Structures Etatiques CMDT : encadrement de la production et appui à la commercialisation par la recherche de clients ; OHVN : encadrement technique des produits de diversification à travers sa cellule agrobusiness, appui à la commercialisation ; ORS : encadrement de la production, fourniture d’intrants ; PDR-San : encadrement de la production et fourniture d’intrants. Structures Etatiques et privées Structures privées La SOCIETE TROPEX avec l’appui de l’ORS, exporte le bissap ; D’autres exportateurs fournissent des clients au Sénégal, en Guinée, en Mauritanie et en Côte d’Ivoire ; Exportateurs / Importateurs de la Société Burkinabé TROLEX Recherche / conseil agricole IER : recherche sur les techniques de production et de transformation ; Conseil agricole assuré par CMDT, OHVN, ORS, PDRSan et ONG. Contraintes Atouts Projets et programmes d’appui Projets/Programmes Financement Projets de diversification des FIDA Revenus à San (PDR) Projets de Diversification et Accroissement des Fonds PPTE Revenus (PDAR) de l’ORS de Ségou. Le Programme de Compétitivité et de Gouvernement Diversification IDA Agricole (PCDA) Localisation Ségou Tominian) Acteurs (San, Producteurs agricoles Ségou (zone ORS) et Toutes zones du Mali (1) DNAMR, rapport Bilan, campagne 2003 (2) ACDI, Etudes, filières agricoles au mali, décembre 2003 (3) ACDI, Etudes agricoles au mali, décembre 2003. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Producteurs agricoles Producteurs, collecteurs, exportateurs Appuis proposés Conseil agricole et renforcement des capacités des producteurs Conseil agricole et fourniture d’intrants pour la diversification agricole Amélioration de la productivité et de la production de qualité, des performances économiques des filières. I N V E S T I R AU MALI 129 Existence d’une demande nationale et internationale Insuffisance de la recherche d’accompagnement sur les variétés de semences, les itinéraires techniques de forte ; production et post-récolte ; Un marché aux prix producteurs exportateurs Le manque de technologie appropriée pour la conservation / stockage - conditionnement et de rémunérateurs et compétitifs ; Une production de diversification intégrée aux systèmes transformation pour les produits de qualité ; Longueur de la chaîne des intermédiaires vivant dans de production dominant (Coton, Riz, Mil, Sorgho, etc..) les pays UEMOA et achetant pour le compte des importateurs européens ou américains ; Mauvaise qualité du produit mis en marché ; Faible transformation industrielle du produit. Filière MANGUE – ANNEE 2005 Système de production Régions concernées : Kayes (Préfectures Kita), Koulikoro (Préfectures Kati), Dioïla, Koulikoro, Kangaba, Sikasso (Préfectures Kolondiéba, Yanfolila, Bougouni, Sikasso, Koutiala, Yorosso. Le manguier est une plante pluriannuelle cultivée pour ses fruits. Culture pratiquée en irrigué, le manguier est généralement planté en saison pluvieuse et bénéficie de l’irrigation en saison sèche. Période de production : Mars à Juillet. IER dispose de plus de 35 variétés de mangues Mais les variétés les plus importantes et exportables sont : Kent, Kett, Arnélie, Valencia. Fruits en l’état ; Jus et confiture Mangue séchée Tri, lavage, calibrage dans les stations de conditionnement dont la plupart sont manuelles Transport dans des cageots de 20 kg pour traitement en station Emballage après traitement en station : carton de 4 kg en bateau et 6 kg en avion Transport : camion, train, bateau, avion. Zones de production Conditions de production Variétés Produits et sous-produits commercialisés Traitements post-récoltes Mode de conditionnement et de transport 130 Informations chiffrées Superficie Nombre de pieds par hectare Nombre d’exploitations agricoles concernées Production annuelle I N V E S T I R AU MALI Rendement par hectare Marché de destination et volume Marge producteur Marge Pisteur Marge exportateur 28 400 hectares environ 100 pieds/hectare 15 000 exploitations concernées environ 550 000 tonnes environ pour toutes variétés confondues Potentiel exportable : 60 000 tonnes environ Variable selon les variétés Rendement moyen : 6 tonnes par hectare Marché national avec 90 % des volumes présentés Marché sous-régional : (Côte d’Ivoire, Mauritanie, Sénégal, Burkina-Faso, Maroc) avec 3 % des volumes ; Marché international : (France, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Royaume-Uni, Suisse, Arabie Saoudite) avec 2 % des volumes Volumes exportés en 2004 en Europe 2 404 tonnes. Ventes locales : 21 F CFA/Kg Exportation par bateau : 25 F CFA/kg Exportation par avion : 27 F CFA /kg Exportation par avion : 11 F CFA/Kg Exportation par bateau : 6 F CFA /kg Par bateau : 76 F CFA /kg Par avion : 148 F CFA /kg Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Organisation des producteurs Intermédiaires et sociétés exportatrices Intermédiaires et sociétés exportatrices Structures professionnelles et interprofessionnelles Coopérative des Producteurs de mangues de Bamako (COPROMANG). Coopérative des planteurs et maraîchers de Sikasso Union régionale des producteurs de mangues de Sikasso Union des coopératives de producteurs de mangues de Yanfolila Association de Groupement de Planteurs et mara^chers de Kati (AGMK) Groupements de planteurs et maraîchers dans les préfectures Pisteurs : chargés de la collecte des mangues pour les exportateurs et servent d’intermédiaires entre les producteurs et les sociétés exportatrices Transitaires : chargés de régler les modalités administratives d’exportation et servent d’intermédiaires entre les autorités administratives et les exportateurs. 13 sociétés exportatrices (TEM, mali Primeurs, Négotrade, Flex Mali, Etablissement YAFFA et Frères, Primaire Expansion, Fruits Legs mali, Soleil Vert, Codex port Mali, IB Négoce, All Agrobusiness Compagny, Fuitex). Association Malienne des Exportateurs des Fruits et Légumes (AMELEF) Association des Professionnels Exportateurs des Fruits et Légumes (APEFEL) Association des Jeunes Exportateurs (AJEX) L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Direction nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC) délivre les autorisations d’exploitations Direction Nationale des Industries (DNI) : chargée de coordonner l’élaboration des normes de qualité VERITAS : structure privée chargée du contrôle de qualité des produits d’exportation. Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du mali (APCAM) : chargée de l’organisation des producteurs BNDA : chargée du financement des acteurs de la filière. DNA : Encadrement des producteurs IER : Recherche sur les technologies de production et sur les technologies alimentaires IPR / IFRA : recherche sur la conservation et la transformation Structures Etatiques et privées Recherche / Conseil agricole Atouts Contraintes Non maîtrise des itinéraires techniques par les producteurs ; Conditions climatiques très favorables à la production de Dispersion et taille petite des exploitations rendant difficile la mise en œuvre efficace de la traçabilité. mangue Le manque de professionnalisme des acteurs de la filière Existence de peuplements importants de manguiers –producteurs, collecteurs, exportateurs). Diversité des variétés Existence d’un marché potentiel important au plan sous- Insuffisance des services d’appui conseil aux producteurs régional et international pour les produits transformés. L’enclavement des zones de production et difficultés d’accès au transport maritime Non diversification du marché de la mangue et concentration des exportateurs sur le seul marché de Runggis Difficultés d’adaptation aux normes européennes exigées. 131 Financement US-AID Localisation Toutes régions Acteurs Commerçants locaux Appuis proposés Promotion commerciale des filières agricoles Exportateurs et transformateurs Mali - France US-AID Toutes régions Commerçants Facilitation à l’accès locaux, exportateurs au crédit des et transformateurs opérateurs de la filière mangue PRODEPAM (Projet Producteurs Amélioration de la de Développement US-AID Toutes régions agricoles production et de la des Productions productivité des Agricoles au Mali) filières agricoles Amélioration de l’intensification Gouvernement et Toutes zones du Mali Producteurs, Le Programme de agricole et des IDA collecteurs, Compétitivité et de performances de la exportateurs Diversification filière mangue. Agricole (PCDA) Appui-conseil, Programme HELVETAS Préfectures de Producteurs de vulgarisation, Promotion des Bougouni, Yanfolila banane formation en vue Filières (PRO-FIL) et Kolondiéba d’améliorer la production biologique de la mangue et appui commercialisation. Projet-Cadre Intégré PNUD District de Bamako et Producteurs Appui-conseil au du Commerce Sikasso développement des filières de qualité Programme Gouvernement et Toutes régions PME et PMI Développement et Croissance IDA promotion des PME économique et PMI Projet Jekassy Coopération SUISSE Préfectures : Producteurs, Appui-conseil aux Sikasso, Koutiala et transformateurs producteurs et Yorosso promotion commerciale des produits transformés. PASAOP Banque Mondiale, Toutes zones du mali Producteurs Conseil rural, Etat organisation des producteurs (1) APROFA, étude du potentiel de la filière mangue dans la région de Sikasso 2001 et HELVETAS, études de caractérisation de filière mangue dans la zone périurbaine de Bamako 2002 (2) Etudes APROFA 2001 et HELVETAS 2002 (3) Etudes APROFA 2001 et HELVETAS 2002 (4) PCDA, actualisation de l’étude compétitivité des filières agricoles, Mai 2004 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI Projets et programmes d’appui Projets /Programmes Projet TRADE Mali Filière POIS SUCRE - ANNEE 2005 Système de production Région de Sikasso (Cercles de Sikasso et Kadiolo et en introduction dans la région de Ségou (Cercle de san) Zones de production Le pois sucré ou souchet est une plante herbacée produite en culture pluviale pour ses rhizomes tubérisés. Il ne bénéficie encore d’aucune technique d’irrigation. Le pois sucré est cultivé en Août pour être récolté de décembre à février. Condition de production Variétés de type cultivars qui se distinguent par les formes diverses de leurs tubercules : Variété à tubercules allongés Variété à tubercules arrondis Inexistence actuellement de variétés commercialisées. Variétés Pois sucré à l’état cru ou transformé en jus ou en gâteau (cas au Niger) Au niveau international, le souchet est utilisé en biscuiterie, en brasserie pour la fabrication des jus. Produits et sous-produits commercialisés 132 Traitements post-récoltes Tri, calibrage et stockage dans les infrastructures traditionnelles par les producteurs et dans des magasins modernes par les collecteurs ou intermédiaires. Conditionné dans des sacs de 50 ou 80 kg Transport : charrette, véhicule, bateau (export). I N V E S T I R AU MALI Mode de conditionnement et de transport Informations chiffrées Superficie 1 953 hectares en 1999 1 565 ha en 2003 Nombre d’exploitations agricoles concernées 8 703 dont 5 914 exploitations pour les femmes Production annuelle (1) 6 285 Tonnes en 1999 3 645 tonnes en 2003 Rendement 3 à 4 tonnes / hectare Marché de destination et volume Marché local , Côte d’Ivoire, Espagne et Suisse Volumes exportés en 2001 : 997 tonnes. Producteur : 34 F CFA /Kg Collecteur : non disponible Exportateur : 11 F CFA / kg Marges Organisation actuelle de la filière – Principaux acteurs Organisation des producteurs Association des Producteurs de Pois sucré de Sikasso et de Kadiolo (APPSK) Intermédiaires Collecteurs : demi-grossistes (Association des commerçants de pois sucrés de Sikasso ; grossistes / exportateurs, détaillants. Structures Interprofessionnelles Non disponible Structures Etatiques et privées SNV : Appui à l’organisation de la commercialisation du pois sucré BNDA : Appui au financement des intrants agricoles SNV : Appui à l’organisation de la commercialisation du pois sucré BNDA : Appui au financement des intrants agricoles Recherche / conseil agricole IER : Recherche sur les itinéraires techniques ; DNA / CMDT : encadrement des producteurs L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Contraintes Atouts Potentiel écologique et climatique favorable Expérience des paysans dans la culture du pois sucré Qualité organoleptique du produit Demande extérieure importante et non satisfaite Existence d’une association des producteurs de la filière. Absence de concertation entre les acteurs de la filière : Système d’information sur les marchés agricoles non performants Dispositif de contrôle phytosanitaire non performant ; Problème d’approvisionnement en semences améliorées et en intrants ; Itinéraires techniques non encore maîtrisé ; Méthode de récolte pénible et archaïque Insuffisance de capacité de stockage adéquat ; Problème de qualité et risque d’attatoxine à la commercialisation Faible organisation des acteurs de la filière et fluctuation des prix au producteur Faiblesses de capacité financière des commerçants et exportateurs. Projets et Programmes d’appui PASAOP / Financement Banque Etat Mondiale, Toutes régions Le Programme de Compétitivité et de Gouvernement IDA Diversification Agricole (PCDA) Projet Jekassy Localisation et Toutes zones du Mali Coopération SUISSE Projet Cadre Intégré PNUD du Commerce Acteurs Appuis proposés Producteurs Conseil organisation producteurs Producteurs, collecteurs, exportateurs Amélioration de la productivité et de la production de qualité, des performances économiques des filières rural, des Préfectures Sikasso, Producteurs, Koutiala et Yorosso transformateurs Appui - conseil aux producteurs et promotion commerciale des produits transformés Toutes zones du Mali Appui-conseil au Développement des filières de qualité. (1) Rapport d’activités APROFA 1999 et CMDT 2003 (2) Rapport 2003 / 2004 CMDT et APROFA 1999 (3) Rapport d’activités APROFA 2001 (4) Etudes analyse compétitivité des filières, septembre 2002. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Producteurs 133 I N V E S T I R AU MALI Projets Programmes Filière POMME DE TERRE Système de production La pomme de terre peut se cultiver partout au Mali pourvu qu’il y ait de l’eau pour son arrosage. Les principales zones de production sont : Région de Sikasso (80 % de la production totale) ; Région de Koulikoro (Kati, Koulikoro) Zone Office du Niger. Zones de production La pomme de terre est une culture de contre saison généralement cultivée en irrigation manuelle à partir de la semence importée dans les bas-fonds. Elle est aussi cultivée en saison pluvieuse dans certaines zones hautes avec des semences locales. La culture utilise beaucoup la fumure minérale et organique. Période de production contre-saison : décembre à mars Période de production de saison pluviale : Août à septembre Conditions de production Plusieurs variétés sont cultivées au Mali : Claustar, Spunta, Pramina Mondial ; Sahel ; Diamant ; Lisetta, etc.. La pomme de terre en état ; CHPS, Pomme de terre séchée 134 Variétés I N V E S T I R AU MALI Produits et sous-produits commercialisés La pomme de terre est traditionnellement stockée par les producteurs dans les sacs et les pertes sont élevées et peuvent atteindre plus de 50 % De plus en plus, la pomme de terre est triée , traitée avec des produits anti-longiques et anti-germes et stockées dans des chambres de conservation aérées ou ventilées (caveaux ou des cases de conservation). Traitements post-récoltes Mode de conditionnement et de transport Caisses de 25 ou 30 kg pour les semences de pomme de terre. Sacs de 25 kg pour la pomme de terre de consommation Informations chiffrées Superficie Nombre d’exploitations agricoles concernées Production annuelle Rendement Marché de destination et volume Marge producteur Marge commerçant local Marge exportateur 2 766 hectares Non disponible 61 000 tonnes 22 tonnes / hectare Marché national (80 % des volumes) Marché sous-régional (Sénégal, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Mauritanie) Exportation : 4 000 T essentiellement dirigé vers la Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso 40 F CFA/kg Pleine saison : 10 F CFA / kg En juin / juillet : 60 F CFA 45 F CFA / kg Organisation actuelle de la filière è Principaux acteur Organisation des producteurs Association des Producteurs de Pomme de terre de Sikasso (APPTS) Association de Groupements de planteurs et maraîcher de Kati (AGMK) et de Koulikoro L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Collecteurs qui assurent la collecte primaire pour le compte des demi-grossistes ou des grossistes. Détaillants qui sont des intermédiaires entre les demigrossistes/grossistes et les consommateurs (GIE Benso Ton et Association des Vendeurs des Produits Agricoles du marché de Medine. Intermédiaires Structures interprofessionnelles Inexistantes. OMA : pour l’observation et le suivi des marchés agricoles ONG AMATEVI : pour l’encadrement et le renforcement des capacités des producteurs. BNDA et Kafo Jiginè : pour le financement des intrants agricoles Structures étatiques et privées Structures d’appui-conseil : DNA, ON, OHVN Structures de recherche : IER : pour les itinéraires techniques URDOC : pour les études économiques IPR / IFRA : pour la recherche sur les semences (Microplants) Atouts Contraintes Potentiel important de zone favorable à la production de la pomme de terre ; Expérience des producteurs des zones traditionnelles de production dans la maîtrise des itinéraires techniques ; Demande intérieur en croissance régulière et forte ; La rentabilité financière et économique avérée ; Les marchés d’exportation apparaissent porteurs (Sénégal, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Gambie, Togo) Forte main d’œuvre demandée par le système traditionnel d’irrigation ; Coûts de production élevé malgré les bonnes performances ; Poste d’intrants important, nécessitant un système de financement approprié de la campagne ; Techniques de conservation améliorées peu diffusées, malgré leur intérêt économique ; Les opérateurs à l’exportation manquent d’informations faites sur l’évolution des marchés, et sont handicapés par des problèmes de qualité. ; Absence de financement adéquat pour les opérateurs d’exportation Projets et programmes d’appui Projets/Programmes Financement Localisation Acteurs Projet TRADE Mlai (Commercialisation US-AID des produits agricoles) Toutes régions Commerçants Promotion locaux, exportateurs commerciale des et transformateurs filières agricoles Mali – France Toutes régions Commerçants Facilitation à l’accès locaux, exportateurs au crédit des opérateurs des et transformateurs filières Toutes régions Producteurs agricoles Toutes zones du Mali Producteurs, collecteurs, exportateurs US-AID PRODEPAM (Projet de Développement US-AIOD des Productions Agricoles au Mali) Le Programme de Groupement et IDA Compétitivité et de Développement Agricole (PCDA) (1) DNAMR, rapport bilan campagne 2003 (2) ACDI, Etudes sur filières agricoles au mali, décembre 2003 (3) PCDA, Etudes analyse économique des filières agricoles, Mai 2004. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Appuis proposés Amélioration de la production et de la productivité des filières agricoles Amélioration de la productivité et de la production de qualité, des performances économiques des filières. 135 I N V E S T I R AU MALI Recherche / Conseil agricole ANNEXE 3 : AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES 20032007 PROGRAMME D' AMENAGEMENT HYDRO AGRICOLE 2003/2007 Situation du financement en 2005 REGIONS 136 SUPERFICIE S DONT OBJECTIF FINANCEMENT DESIGNATIONS 2003/2007 FINANCEMENT OBTENU (FCFA) EST ACQUITS (en ha) (1) (en ha) Maîtrise totale 1 712 1 573 13 072 025 000 PDIAM (fonds 1 562 1 562 12 912 025 000 arabes) PDIAM OMVS I N V E S T I R AU MALI KAYES PDIAM (ppm) BAS fonds PDIAM PDRIK PSSA Sous Total Kayes Maîtrise totale OPIB KOULIKORO SIKASSO SEGOU PAPIM FODESA (ppm) Submersion contrôlée PSSA Sous Total Koulikoro Maîtrise totale ORDS PAPIM (ppm) Sous Total Sikasso zone ON Maîtrise Totale Sokolo M'Béwani Koumouna Siengo Kémacina Nayo Kogoni peuhl M'Béwani D Kl4 Makarila Témou Séribala nord Séribabougou N'Débougou PPS 139 2 500 000 000 139 2 500 000 000 11 1 040 80 960 0 11 1 126 80 960 86 160 000 000 1 725 000 000 15 000 000 1 710 000 000 117 868 446 2 752 2 699 14 797 025 000 139 2 500 000 000 1 581 1 251 5 783 108 340 330 1 146 494 845 485 155 465 000 000 330 1 146 494 845 1 094 1 094 5 305 900 000 0 2 12 208 340 FIDA 0 130 57 483 000 FAO/Libye 0 130 57 483 000 1 579 1 381 5 783 108 340 330 1 146 494 845 430 60 90 000 000 370 1 850 000 000 370 1 850 000 000 370 1 850 000 000 7 385 28 155 000 000 2 500 7 500 000 000 885 885 2 655 000 000 2 500 2 500 7 500 000 000 60 60 90 000 000 430 60 90 000 000 26 639 18 704 79 234 533 540 1 000 1 315 1 115 520 3 160 500 345 2 000 1 114 300 250 1 350 30 2 200 30 1 000 1 440 1 115 520 3 160 500 345 2 000 1 114 300 250 675 30 2 200 30 1 986 837 000 3 294 000 000 3 500 000 000 17 680 000 000 15 204 000 000 299 864 718 1 042 566 000 7 192 000 000 1 427 007 000 243 927 020 181 769 032 2 430 000 000 12 562 770 6 600 000 000 120 000 000 Phédié 2 500 2 500 7 500 000 000 OBSERV. Source potentielle : OMVS BN/PPTE BN/PPTE BID/GRM FAO/Libye BN/PPTE Source potentielle : BN/PPTE BAD/FAD/GRM 370 2 500 Molodo nord SUPERFICIES FINANCEMENT A RESTANT A AMENAGER RECHERCHER (FCFA) (en ha) FK/FSD/BID/O PEP/GRM 139 Niaro Rétail 4bis SOURCES DE FINANCEMENT Source potentielle : Non déterminée BAD/FAD/GRM IDA/GRM IDA/GRM IDA/GRM BID/GRM FK/GRM Pays Bas Pays Bas BOAD/GRM USAID/GRM BSI BSI BSI/PRIVE BSI KFW BSI Source potentielle : OMVS FRF Source potentielle : OMVS Source potentielle : OMVS L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE SEGOU MOPTI Minimana Autres zones Maîtrise totale PIV/ORS Extension San _Ouest FODESA (ppm) FODESA BAS fonds Projet Moyen Bani Submersion contrôlée Projet Moyen Bani Sous total Ségou Maîtrise de l'eau PIV/PNIR VRES PIV/ORM PADER PSSA BAS fonds PDAZD (Douentza) Sous total Mopti Maîtrise de l'eau PIV/PNIR PDAIS PMN TOMBOUCTOU Blé PIV/PDZL GAO 25 298 25 558 20 000 000 1 742 107 925 20 250 20 250 174 941 225 1 500 000 000 28 28 51 666 695 FIDA 0 250 260 316 67 166 700 500 000 000 FIDA 250 316 500 000 000 BAD/FAD/GRM 7 850 7 850 16 350 000 000 7 850 7 850 16 350 000 000 35 037 27 428 97 826 641 465 3 777 3 969 9 301 421 946 500 1 200 217 1 860 500 1 200 217 1 860 2 000 000 000 489 222 500 255 000 000 6 121 100 000 436 099 446 7 385 28 155 000 000 BAD/FAD/GRM BM/GRM FED BN/PPTE BAD/FAD/GRM FAO/Pays Bas/Libye 137 0 1 000 3 000 000 000 1 000 0 1 000 3 000 000 000 4 777 3 969 9 301 421 946 1 000 3 000 000 000 14 463 5 181 9 223 345 729 10 000 25 000 000 000 250 400 3 600 250 400 3 600 1 000 000 000 3 198 033 379 3 600 000 000 10 000 25 000 000 000 10 000 25 000 000 000 BM/GRM BADEA/GRM GTZ 10 000 173 812 350 1 200 000 000 PIDRN (ppm) 0 18 51 500 000 1 000 1 000 643 433 759 1 000 1 000 643 433 759 15 463 6 181 9 866 779 488 1 241 1 959 9 273 542 670 250 481 470 250 481 470 1 000 000 000 2 292 042 670 4 600 000 000 Source potentielle : OMVS BN/PPTE Luxembourg 192 700 Submersion Contrôlée PRODECA(sc) Sous total Gao Oueds Sous total Kidal 10 500 000 000 0 213 PIV/PIDRN 1 500 1 000 0 PIDRN(ppm) TOTAL MAITRISE DE L'EAU TOTAL BAS FONDS TOTAL AUTRES AMENAGEMENTS TOTAL GENERAL 10 500 000 000 213 PRDECA(ppm) KIDAL 1 500 PIV/PIDRN Submersion contrôlée / Décrue PDZL / Mares-Lacs Sous total Tombouctou Maîtrise de l'eau PIV/PNIR PIV/PRODECA PAPIV BSI / Investisseurs privés USAID 3 000 Sources potentielle : OMVS FIDA FIDA/BOAD/FS B FIDA/BOAD/FS B FIDA BM/GRM BAD/FAD/GRM BADEA/GRM FIDA/BOAD/FS B BAD/FAD/GRM FIDA/BOAD/FS B 0 700 1 200 000 000 40 40 130 000 000 0 18 51 500 000 2 901 2 901 2 601 064 080 2 901 4 142 100 2 901 4 860 100 2 601 064 080 11 874 606 750 450 000 000 100 100 450 000 000 50 139 33 254 127 720 085 150 18 224 58 651 694 2 290 1 442 2 225 000 000 1 000 3 000 000 000 11 851 11 981 20 044 497 839 64 280 46 677 149 989 582 989 19 224 61 651 694 845 BAD/FAD/GRM BM/GRM (1) Les superficies dont le financement est acquis comprennent : les superficies déjà aménagées et réceptionnées, les superficies dont les travaux sont en exécution ou en démarrage imminent et les superficies dont le financement est acquis mais dont les travaux n’ont pas encore démarré. L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE I N V E S T I R AU MALI Alatona ANNEXE 4 : STATISTIQUES DES IMPORTATIONS DES INTRANTS Source : Ministère des Finances STATISTIQUES D'IMPORTATION DE SEMENCES EN 2005 POIDS VALEURS TAXES LIBELLE Nomenclature 0713310010 ----- DE SEMENCE 0713310090 ----- AUTRES 108 0713320090 ----- AUTRES 2 695 0713330010 ----- DE SEMENCE 735 1006101000 --- DE SEMENCE 1005100000 Mais de semence 1202101000 --- DE SEMENCES Total 474 1 435 000 TCI DD ISCP 71 750 35 725 15 819 0 7 145 0 357 179 7 781 357 67 471 54 250 11 393 0 0 0 0 0 9 765 0 78 103 11 625 349 0 0 0 0 0 0 0 12 709 64 870 1 936 250 58 088 0 0 0 0 0 0 0 2 059 208 430 544 45 210 0 21 528 0 4 306 2 153 0 77 300 1 591 750 146 542 5 495 144 47 753 0 0 0 0 0 0 329 287 0 100 423 0 19 013 7 175 BE 0 360 0 14 350 PCS TVA PC RS 150 675 0 14 350 1 693 774 4 306 508 407 0 1 716 803 9 507 17 546 19 013 6 136 475 STATISTIQUES D'IMPORTATION DE SEMENCES EN 2004 138 POIDS VALEURS TAXES LIBELLE Nomenclature ----- DE SEMENCE 365 278 412 20 881 0 1202201000 --- DE SEMENCES 26 715 1207201000 --- DE SEMENCES Total PC 0 2 784 1 392 0 0 TCI BE PCS TVA RS 13 921 DD ISCP 0713320010 0 2 784 16 705 0 90 000 0 90 000 500 000 90 000 0 0 373 1 242 000 93 150 0 62 100 0 12 420 6 210 0 12 420 74 520 27 453 2 020 412 204 031 0 76 021 0 15 204 7 602 90 000 15 204 181 225 STATISTIQUES D'IMPORTATION DE SEMENCES EN 2003 I N V E S T I R AU MALI POIDS VALEURS TAXES LIBELLE Nomenclature 0713310010 ----- DE SEMENCE 0713330010 ----- DE SEMENCE Total 42 TCI DD ISCP RS PC PCS TVA BE 835 933 62 695 0 41 797 0 8 359 4 180 0 8 359 50 156 600 1 950 000 146 250 0 97 500 0 19 500 9 750 0 19 500 117 000 642 2 785 933 208 945 0 139 297 0 27 859 13 930 0 27 859 167 156 STATISTIQUES D'IMPORTATION DE SEMENCES EN 2002 LIBELLE Nomenclature POIDS VALEURS TAXES TCI DD ISCP RS PC TVA PCS BE 0713310010 ----- DE SEMENCE 144 2 125 944 265 742 106 297 106 297 0 21 259 10 630 0 21 259 2 657 572 0713320010 ----- DE SEMENCE 800 3 346 700 418 338 167 335 167 335 0 33 467 16 734 0 33 467 4 184 176 1005100000 Mais de semence 10 650 886 000 75 310 0 44 300 0 0 17 720 1 047 270 1202201000 --- DE SEMENCES 14 000 1 500 000 112 500 75 000 0 1207201000 --- DE SEMENCES Total 8 860 4 430 0 15 000 7 500 0 15 000 1 739 000 61 000 20 955 800 2 619 476 1 047 790 1 047 790 0 209 558 104 780 0 209 558 26 255 752 86 594 28 814 444 3 491 366 1 396 422 1 365 722 0 288 144 144 074 0 297 004 35 883 770 ANNEE 2006 Nomenclature 0701100000 LIBELLE POIDS VALEURS TAXES Semence de pomme 250 62 500 0 de terre 0713100000 Pois 421 450 81 126 295 0 0713310010 Semence de haricot 421 700 81 188 795 0 1005100000 Semence de maïs 1207201000 Semence de coton Total 5 000 6 821 985 409 320 61 000 43 174 000 2 590 440 66 000 49 995 985 2 999 760 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE STATISTIQUES D'IMPORTATION D'ENGRAIS EN 2001 LIBELLES NOMENCLATURE 3102100000 Urée,même en solution aqueuse 3102210000 Sulfate d'ammonium 3102290000 Sels doubles et mélanges de sulfate et nitrate d'ammonium 3102300000 Nitrate d'ammonium,même en solution aqueuse 3102500000 Nitrate de sodium 3102600000 3102900000 Sel doubles et mélanges de nitrates de calcium et d'ammonium Autres engrais minéraux ou chimiques azotes,y.c.mélanges non spécifies 3103900000 Autres engrais minéraux ou chimiques phosphates 3104200000 Chlorure de potassium 3104300000 Sulfate de potassium Engrais du chap.31 en tablettes ou emballages n'excédant pas 10 kg brut 3105100000 3105200000 148 000 3105510000 Engrais minéraux ou chimiques avec azote,phosphore,potassium Hydrogénoorthophosphate de diammonium (phosphate diamonique) Engrais minéraux ou chimiques contenant des nitrates et des phosphates 3105900000 Autres engrais minéraux ou chimiques,n.d.c.a 3105300000 POIDS 34 818 807 Total VALEURS DROITS 5 136 633 788 309 313 437 18 534 600 1 571 926 54 700 6 416 600 799 064 3 678 622 1 167 946 938 17 379 033 45 800 11 657 110 35 825 520 000 183 154 361 1 831 539 2 000 12 000 120 80 000 7 548 400 566 130 917 000 135 665 940 6 999 689 80 000 16 149 200 1 211 190 10 800 21 801 420 0 36 573 963 6 878 508 579 20 177 830 3 583 500 933 226 400 0 27 000 4 309 000 0 500 2 228 570 167 144 139 80 540 692 14 523 792 906 360 052 927 3101000000 LIBELLES Engrais d'origine animale,végétale, même mélanges ou traites chimiquement 3102100000 Urée, même en solution aqueuse 3102210000 Sulfate d'ammonium 3102290000 Sels doubles et mélanges de sulfate et nitrate d'ammonium 3102300000 Nitrate d'ammonium,même en solution aqueuse 3102500000 Nitrate de sodium 3102600000 3102900000 Sel doubles et mélanges de nitrates de calcium et d'ammonium Autres engrais minéraux ou chimiques azotes,y.c.mélanges non spécifies 3103900000 Autres engrais minéraux ou chimiques phosphates 3104200000 Chlorure de potassium 3104300000 Sulfate de potassium 3104900000 Autres engrais minéraux ou chimiques potassiques 3105200000 3105600000 Engrais minéraux ou chimiques avec azote,phosphore,potassium Hydrogenoorthophosphate de diammonium (phosphate diamonique) Engrais minéraux ou chimiques contenant: phosphore et potassium 3105900000 Autres engrais minéraux ou chimiques,n.d.c.a NOMENCLATURE 3105300000 Total POIDS 4 500 VALEURS 382 500 DROITS 28 688 69 138 449 10 331 160 172 763 161 140 223 000 33 552 955 4 915 872 376 2 169 974 65 429 5 647 066 1 706 390 202 17 608 124 9 625 6 069 700 60 697 1 855 521 642 020 148 6 420 201 283 000 53 211 635 3 703 101 174 000 32 219 600 2 934 470 806 000 125 804 036 2 970 278 18 000 9 048 200 678 615 100 000 6 386 539 478 987 120 034 258 22 039 708 260 12 414 493 1 942 138 353 826 836 25 787 302 65 500 9 951 609 746 370 339 099 51 513 143 3 863 490 200 645 071 35 402 117 911 843 091 359 STATISTIQUES D'IMPORTATION D'ENGRAIS EN 2003 LIBELLES NOMENCLATURE POIDS DROITS Urée,même en solution aqueuse 3102210000 Sulfate d'ammonium 278 004 39 201 436 3102290000 Sels doubles et mélanges de sulfate et nitrate d'ammonium 1 330 246 182 523 039 1 522 279 3102300000 Nitrate d'ammonium,même en solution aqueuse 8 514 171 1 829 601 789 28 688 642 3102500000 Nitrate de sodium 3102600000 Sel doubles et mélanges de nitrates de calcium et d'ammonium L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 55 954 235 VALEURS 3102100000 7 377 162 472 455 503 356 1 394 194 21 000 12 268 900 122 689 3 108 000 612 179 016 6 121 788 I N V E S T I R AU MALI STATISTIQUES D'IMPORTATION D'ENGRAIS EN 2002 3102900000 Autres engrais minéraux ou chimiques azotes,y.c.mélanges non spécifies 3103100000 Superphosphates 3103900000 Autres engrais minéraux ou chimiques phosphates 3104200000 Chlorure de potassium 3104300000 Sulfate de potassium 3104900000 Autres engrais minéraux ou chimiques potassiques 3105200000 3105400000 Engrais minéraux ou chimiques avec azote,phosphore,potassium Hydrogenoorthophosphate de diammonium (phosphate diamonique) Phosphate monoammonique,meme en melange avec du phosphate diammonique 3105900000 Autres engrais minéraux ou chimiques,n.d.c.a 3105300000 Total 40 000 6 564 500 492 338 2 496 2 579 941 193 495 232 250 51 081 615 3 467 841 80 002 14 404 641 361 589 31 302 7 900 063 592 503 141 950 20 860 090 1 564 507 102 663 055 19 156 298 003 296 829 430 192 500 41 246 547 3 093 495 3 742 000 453 298 380 33 997 372 3 882 526 616 190 900 1 614 346 180 213 737 30 423 361 332 835 559 864 STATISTIQUES D'IMPORTATION D'ENGRAIS EN 2004 LIBELLES NOMENCLATURE I N V E S T I R AU MALI 140 3102100000 Urée,même en solution aqueuse 3102210000 Sulfate d'ammonium 3102290000 Sels doubles et mélanges de sulfate et nitrate d'ammonium 3102300000 Nitrate d'ammonium, même en solution aqueuse 3102500000 Nitrate de sodium 3102600000 Sel doubles et mélanges de nitrates de calcium et d'ammonium 3103900000 Autres engrais minéraux ou chimiques phosphates 3104200000 3105300000 Chlorure de potassium Engrais du chap.31 en tablettes ou emballages n'excédant pas 10 kg brut Engrais minéraux ou chimiques avec azote, phosphore, potassium Hydrogenoorthophosphate de diammonium (phosphate diamonique) 3105900000 Autres engrais minéraux ou chimiques,n.d.c.a 3105100000 3105200000 Total POIDS VALEURS DROITS (BE) 57 521 410 5 956 370 064 443 678 684 297 000 39 939 120 932 429 84 600 14 043 911 1 053 297 7 728 280 1 856 559 689 135 534 641 8 070 4 269 691 313 670 1 131 533 220 026 900 12 069 399 9 800 1 300 000 97 500 1 925 000 323 588 725 5 731 685 40 000 6 372 000 477 900 112 907 744 21 040 665 923 38 932 548 22 000 4 835 278 362 646 264 592 40 010 712 1 071 958 181 940 029 29 507 982 013 640 256 357 STATISTIQUES D'IMPORTATION D'ENGRAIS EN 2005 3101000000 LIBELLES Engrais d'origine animale,végétale,même mélanges ou traites chimiquement 3102100000 Urée, même en solution aqueuse 3102210000 3102290000 3102300000 Nitrate d'ammonium, même en solution aqueuse NOMENCLATURE DROITS 35 048 3 543 331 368 313 6 287 660 118 584 770 896 Sulfate d'ammonium 278 000 41 166 885 2 271 514 Sels doubles et mélanges de sulfate et nitrate d'ammonium 510 200 51 530 000 5 250 000 8 439 294 2 052 845 545 314 657 976 Nitrate de sodium 3103900000 Autres engrais minéraux ou chimiques phosphates 3104300000 Sulfate de potassium 3104900000 3105400000 Autres engrais minéraux ou chimiques potassiques Engrais du chap.31 en tablettes ou emballages n'excédant pas 10 kg brut Engrais minéraux ou chimiques avec azote, phosphore, potassium Hydrogenoorthophosphate de diammonium (phosphate diamonique) 3105900000 Autres engrais minéraux ou chimiques,n.d.c.a 3105200000 VALEURS 45 648 483 3102500000 3105100000 POIDS Total 39 103 18 526 173 168 054 370 200 54 213 391 5 391 121 40 000 9 114 600 957 033 385 032 83 852 742 2 498 265 35000 8585885 257576 91 527 601 18 134 307 957 617 572 724 9 805 1 553 671 16 781 11 526 421 1 354 392 180 43 707 481 158 844 187 28 101 292 478 1 577 887 734 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE Autres 8701900010 Autres tracteurs a roues,a l'exclusion des chariot -tracteurs du N 87.09 8701900000 Autres tracteurs a roues,a l'exclusion des chariot -tracteurs du N 87.09 8701900000 Motoculteurs Tracteurs routiers pour semi -remorques Tracteurs a chenilles Autres tracteurs a roues,a l'exc lusion des chariot-tracteurs du N 87.09 8701100000 8701200000 8701300000 8701900000 DD 90 916 3 860 698 96 880 479 0 0 0 21 264 611 618 995 732 555 956 6 639 392 5 562 485 471 575 583 916 TAXES 11 246 824 64 765 188 5 946 532 98 249 295 713 725 1 282 218 712 5 856 807 5 016 080 434 526 620 435 52 012 244 5 097 082 0 29 163 530 69 855 104 816 284 46 360 026 ISCP 5 010 626 3 587 820 346 387 097 296 46 065 712 12 110 314 2 061 256 41 225 092 VALEURS 0 62 601 POIDS DD 92 077 560 0 483 311 232 308 812 851 305 0 ISCP 4 525 539 TAXES 63 384 17 026 100 VALEURS 5 988 014 4 694 154 827 549 310 455 32 038 POIDS I N V E S T I R AU MALI Total 7 292 346 7 800 429 635 696 594 410 143 156 116 507 491 7 214 235 143 156 30 975 492 655 753 993 699 577 357 602 0 3 811 706 0 105 123 948 0 4 993 578 ISCP STATISTIQUES D'IMPORTATION DE TRACTEURS AGRICOLES EN 2005 Tracteurs a chenilles 8701300000 LIBELLE Tracteurs routiers pour semi -remorques 8701200000 NOMENCLATUR E Motoculteurs 8701100000 Total TAXES 20 269 552 667 759 1 007 692 717 80 533 207 VALEURS 5 829 243 6 056 449 718 640 355 788 95 767 POIDS STATISTIQUES D'IMPORTATION DE TRACTEURS AGRICOLES EN 2004 Tracteurs a chenilles 8701300000 LIBELLE Tracteurs routiers pour semi -remorques 8701200000 NOMENCLATURE 2 844 163 73 103 774 529 949 529 949 9 364 969 406 677 477 405 722 4 892 422 5 652 533 505 437 830 101 STATISTIQUES D'IMPORTATION DE TRACTEURS AGRICOLES EN 2003 Motoculteurs Total 5 206 862 0 27 679 683 DD 64 799 065 0 399 433 267 455 663 1 128 002 257 DD 4 028 852 4 112 780 101 ISCP 253 684 TAXES 0 VALEURS 1 352 182 2 185 5 073 670 POIDS STATISTIQUES D'IMPORTATION DE TRACTEURS AGRICOLES EN 2002 8701100000 LIBELLE Tracteurs a chenilles 8701300000 NOMENCLATURE Tracteurs routiers pour semi-remorques 8701200000 Total Motoculteurs LIBELLE 8701100000 NOMENCLATURE 141 TVA 971 656 PC 25 368 RS 50 737 50 737 PCS BE 7 780 219 1 041 373 520 687 19 869 388 1 041 373 1 183 817 286 TVA BE 170 261 85 132 PC 18 184 456 035 486 008 978 RS 412 252 PC 206 127 TVA 7 865 751 PCS 412 252 BE 64 355 645 42 609 459 19 450 463 160 154 949 8 185 499 1 463 411 907 1 019 417 0 46 468 271 22 712 801 246 835 289 45 425 376 6 026 776 845 509 709 4 092 758 28 609 0 10 149 103 0 0 35 878 307 17 904 207 176 909 616 35 808 208 4 338 854 344 0 TCI 510 123 772 14 276 439 346 935 351 367 834 42 257 363 BE 4 270 146 0 44 003 505 21 762 860 369 239 788 43 697 284 624 522 PCS 170 261 612 694 117 19 388 613 1 251 476 0 9 092 TVA 3 248 580 4 886 299 28 811 219 1 251 476 18 184 0 0 42 563 584 21 044 114 0 RS 55 812 666 0 58 829 354 28 087 627 437 214 116 TCI 1 442 845 20 117 772 721 428 1 336 056 0 71 519 1 364 607 35 760 3 164 090 0 559 870 560 PCS 0 53 566 868 26 949 266 401 179 744 53 535 962 14 551 993 19 126 039 PC 381 173 RS 762 340 762 340 0 TCI 568 831 3 548 493 586 095 1 287 438 0 425 813 137 0 36 845 928 19 688 222 270 833 564 36 828 664 6 533 086 129 0 0 35 167 723 17 854 729 246 444 027 35 167 723 4 915 675 487 0 TCI ANNEXE 5 : CARTES CLIMATIQUES. 1. MASSE D’AIR I N V E S T I R AU MALI 142 2. DELTA DU NIGER ET ALIZE CONTINENTAL L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 3. PRECIPITATIONS, TEMPERATURES ET EVAPOTRANSPIRATION I N V E S T I R AU MALI 143 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE ANNEXE 6 : CARTE HYDROGRAPHIQUE. I N V E S T I R AU MALI 144 L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE COORDONNEES DES CCEF - SECTION MALI Noms & Prénoms Société Tél. E-mail ORTS Raymond Président 221 59 70 221 55 84 [email protected] LEPOULTIER Serge Vice président – Trésorier 222 82 18 222 87 86 [email protected] LASSUS-LALANNE Christophe Secrétaire général 221 84 85 221 60 00 [email protected] PETIT Chantal Secrétaire adjoint 221 56 67 221 00 25 [email protected] ACHCAR Alain 221 73 35 221 29 33 SOMAFREC [email protected] BEDARIDA Henri 221 25 49 221 42 16 [email protected] JACQUIN Bernard 221 22 05 221 75 35 [email protected] Mc Garvie Stephen 222 29 76 223 36 08 [email protected] PRADO Patrick 222 41 65 223 00 34 [email protected] SAMAAN Gery métal-soudan SCHNELL Jean Marc L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE 222 53 72 222 50 14 221 43 21 221 43 85 [email protected] [email protected] I N V E S T I R AU MALI Fax www.cnccef.org