Actus : Rester critique Les Jeunes FDF aux 24h Vélo de - Relie-F
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Actus : Rester critique Les Jeunes FDF aux 24h Vélo de - Relie-F
Bimestriel: novembre-décembre 2014 n°34 - Editeur responsable: Georges Nihoul - Relie-F asbl - Avenue Henri Jaspar, 127 - 1060 Bruxelles - N° d'agréation: P201054 Bulletin d'informations de Relie-F asbl www.relie-f.be Belgique-Belgïe P.P.-P.B. 6800 Libramont MASSPOST BC 25107 n° 34 DOSSIER ' L A S E LES JEUN L A N O I T INTERNA www.relie-f.be Différentes tendances dans un même mouvement ! Conseil d'admin istration OJ Relie-F asbl Avenue Henri Jaspar, 127 1060 Bruxelles Tél. : 02/513.54.94 Fax : 02/513.55.95 [email protected] www.relie-f.be Parution bimestrielle 1100 exemplaires Imprimé par www.impribeau.be Editeur responsable Georges Nihoul Ont participé à ce numéro Amaury Alexandre Julie Beliën Laurence Bernair Christophe Cocu Céline Cottin Sarah Crosset Marie-Sarah Delefosse Joey Dellatte Jacqueline Delpérée Lucie Dugardin Isabelle Fokan Bruno Gemenne Sébastien Grégoire Martin Jadin Jérôme Martens Corinne Martin Mathieu Morelle Georges Nihoul Xavier Ory Déborah Plaut Imprimé sur du papier certifié FSC Effect ifs Arc-en-Ciel Suppléants Marc FANUEL Asmae Thibaut THEUNIS Ma thilde SERRUYS SEN BAO-Jeunesse François VAN RO Georges NIHOU OTEN CEF L Alain KLEIN Log an VE RH OE CHEFF VEN Catherine LEMA Maxime LAFOSSE ITRE COALA Philippe SANTINI Olivier GEERKE Coordination-C NS RH Vanessa VERMEIR Bri git te VASSART EN écolo j Jean-Baptiste BO Esther INGABIRE URGEOIS Empreintes Thomas MOREAU Etienne CLÉDA FCJMP Sylvain LOHEST Olivier LEBLAN FEF C Pierre EVRARD Corinne MARTIN Jeunes cdH Bri euc WATHELET Cédric MAHIEU Jeunes FDF Monique MISENGA Pierre-Raphaël COLLIGNON De Quinoa lphine DE VALK Séverine DE LAVE ENEE LEYE SPJ Irène GARLANDA R Yann GABEL SVI Christel NGNAMB Pierre DE HANS CU UEJB Aurore DRUEL-U I Jonathan DELAT TTER YFU Bruxelles-W RSET HOUWER allonie Rostand TCHUILI EU Jennifer MÉLIG NON Une publication de Edito Chères amies, chers amis, La participation des jeunes à la vie de la cité, mais également leur engagement dans la sphère politique, sont des thèmes qui reviennent régulièrement sur le devant de la scène médiatique. Ce « Nouvelles Vagues » nous permettra de nous questionner à nouveau : l’herbe serait-elle de moins en moins verte chez nous et ailleurs ? S’il convient que la politique soit l’affaire de tous, de par sa définition originelle, certains constatent depuis plusieurs années un recul de l’engagement militant, particulièrement chez les jeunes générations. Pourtant, historiquement, les jeunes ont très largement participé aux grands combats progressistes et émancipateurs partout en Europe. Or aujourd’hui, si l’on en croit certains observateurs, cette volonté de transformation sociale, de changement semblerait s’être appauvrie au sein de cette classe d’âge. S’il existe encore des mouvements sociaux dans lesquels les jeunes s’investissent très largement, ils n’aspireraient plus véritablement à une modification du champ politique, comme ont pu le souhaiter leurs ainés. Les jeunes ne sont pas moins politisés que leurs ainés. Les travaux de la sociologue Anne Muxel ont ainsi montré que l’intérêt des jeunes dans les années 70’, 80’, 90’ ou 2000 ne variait pas, en dépit du discours récurrent sur la dépolitisation de la jeunesse. Le faible engagement des jeunes dans des organisations politiques ou même syndicales n’est certainement pas le résultat d’une dépolitisation de la jeunesse. A l’heure actuelle, les jeunes sont globalement plus éduqués que leurs parents. Davantage formés et diplômés, ils possèdent une réelle conscience politique. Les formes d’engagement changent, moins en raison du moindre intérêt qu’en raison de la transformation du champ politique. Anne Muxel relève que les jeunes sont aussi plus critiques et plus exigeants à l’égard de la classe politique. Souvent pessimistes, ils expriment une espèce de désenchantement qui reflète avant tout celui de leurs parents. Réalistes, ils n’ont pourtant pas rangé leurs illusions et sont en demande de politique. Ils cherchent à restaurer les valeurs d’engagement au travers d’actions concrètes, non différées et donc jugées plus efficaces. Ils se mobilisent dans le cadre d’actions collectives et interviennent souvent de façon spectaculaire sur la scène publique. Enfin le rapport des jeunes à la politique est contrasté et socialement diversifié en échos aux fractures et dysfonctionnements dans la société. Les jeunes sont donc aujourd’hui plus informés et surtout plus critiques que leurs ainés à propos de la politique. La majorité d’entre eux ne souhaite certes pas s’intégrer et participer au monde politique tel qu’il est, mais la jeunesse ne délaisse pas pour autant la scène politique. Les contenus et les formes de leur engagement et de leurs intérêts ont changé. Les partis politiques n’attirent plus et suscitent de plus en plus la méfiance. Néanmoins, l’activisme des jeunes est réel. En Belgique, nous retrouvons également des jeunes au cœur de diverses mobilisations collectives, que ce soit « les indignés » ou les manifestations étudiantes... La jeunesse n’est ni véritablement démissionnaire, ni absente. Mais ce qui la caractérise est sans doute une volonté de se démarquer d’une façon de faire ou d’user de la politique dans laquelle elle ne se reconnait pas. Globalement, les jeunes attendent des femmes et des hommes politiques une implication encore supérieure dans leurs idées comme dans leurs actions. Ils en attendent aussi une plus grande prise en charge des problématiques de la jeunesse. Il ne tient qu’à tous de rendre l’herbe aussi verte ici que dans le monde, vœu facile, assurément ! A nous de jouer ! Belle lecture. Georges NIHOUL Président de Relie-F 2 « Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort. » François Mitterand e r i a m m So Les Actus aine aventure hum e e n u u : iq e it v cr u r e e P4 Rest ain-la-N Vélo de Louv h 4 2 x u a F D F P5 Les Jeunes lo j : le retour P6 Congrès éco me EXPEDIS P7 Le program n tion Séductio ra é p o : n o ti is ca doxe au gâch P8 Salon Edu ra a p u d i : ir m our leur aven decine et Ina p é t m n e e d tt s a e b d se tu P9 E s jeunes d’austérité, le s lic e u q ti li o p s t l’espace pub e -F e li e P10 Contre le R e d : les OJ luralisme 2014 P u d s le b a T P11 nche P12 Carte bla sse à l’action ! ternational pa Le Service Volo P13 Dossier : ntaire In ternationa in l’ à e ss e n u La je onal e à l’internati ss e n u je a L P14 es et l’ONU P15 Les jeun Nations Unies x u a y e Jo 17 P ça ? pe dans tout ro u E l’ t E sion ? 18 P e à la Commis ss e n u je la e d upe P19 Qui s’occ rope s jeunes en Eu e d n o ti ca li p P20 L’im on P21 Conclusi : P22 Focus OJ P23 Relie-F H Les Jeunes cd 3 l L e s A ctus La Voix de Relie-F Rester critique C e 9 novembre 2014, Berlin et le monde entier ont fêté les 25 ans de la chute du Mur. Cette année et pour 4 ans, l’Europe et le monde commémorent la Grande Guerre (sic) ou plutôt le grand charnier. Tous les ans, les uns et les autres rendent hommages aux hommes et aux femmes, militaires, résistants ou citoyens qui ont permis de mettre hors d’état de nuire le nazisme et son système totalitaire. Alors entendons-nous bien : se souvenir que l’horreur a existé chez nous et qu’on a réussi à en surmonter une partie est indispensable ; montrer l’enfer mais aussi l’espoir ! S’en servir comme de l’opium pour endormir notre conscience, notre solidarité fraternelle avec nos concitoyens du monde est un crime. Rester critique par rapport à notre monde est aussi indispensable que d’honorer le devoir de mémoire. Ce sont les deux contrepoids qui équilibrent le balancier de notre regard critique de citoyen. Le devoir de mémoire est honoré, on commémore, on rappelle, on implique les jeunes générations pour que plus jamais n’existe l’horreur, la séparation, la barbarie. Encore secoués par l’horreur d’un reportage, encore ému par le son du cor de la cérémonie du 11 novembre, le cœur rempli d’espoir par l’élan démocratique des citoyens qui ont mis le mur à terre, chacun se rassure en se disant que c’était il y a longtemps. Que désormais nous sommes à l’abri de tout cela. Qu’heureusement le monde a changé. Christophe Cocu Relie-F Ah oui, vraiment ? Et si la célébration de ces événements passés n’était là que pour donner bonne conscience à nos démocraties, pour permettre aux uns et aux autres de fermer les yeux sur ce qu’il se passe dans le monde aujourd’hui. Si le mur de Berlin est tombé, d’autres se sont érigés : entre l’Inde et le Pakistan, entre la Corée du Nord et du Sud, entre l’Espagne et le Maroc, entre l’Irak et le Koweït, entre la Syrie et la Turquie, etc. Un mur est tombé, 25 ont poussé. Si la première et la deuxième guerre mondiale ont pris fin, la guerre existe toujours, charriant son lot d’horreurs et de victimes : parfois proche de nous comme en ex-Yougoslavie, parfois plus loin : en Afrique, en Asie, en Amérique du sud. Les tortures sont monnaie courante dans ces zones de conflit, mais pas seulement. La peur de l’autre, l’intolérance, le délit de sale gueule, de couleur, de religion, d’orientation sexuelle, existent toujours. Etre noir, être gay, être handicapé, être musulman, être pauvre, c’est quand même pas la même chose que d’être blanc. 4 Les A ct u s Les Jeunes FDF aux 24h Vélo de Louvain-la-Neuve Une aventure humaine C e 15 octobre dernier, les Jeunes FDF ont participé aux 24 heures Vélo de Louvain-la-Neuve. Ce qui n’était, au départ, qu’un pari lancé entre nous fin septembre lors des Fêtes de Wallonie, s’est transformé en une véritable aventure humaine pour ses participants. On le voit bien, le pari était loin d’être gagné à un peu plus de quinze jours de l’évènement. Mais ce n’est pas le manque de temps qui allait décourager cette fabuleuse équipe prête à relever le défi d’aligner un vélo JFDF dans la catégorie Folklorique, catégorie emblématique des 24 heures Vélo. « Ce qui n’était, au départ, qu’un pari lancé entre nous fin septembre s’est transformé en une véritable aventure humaine ». Laurent Noël (Secrétaire Général des Jeunes FDF) Quelques contraintes techniques et de sécurité plus tard, nous voici, grâce à Henri et Jacqueline en possession de deux magnifiques vélos. Nous décidons finalement, à moins d’une semaine de l’évènement, de ne pas souder les vélos entre eux pour faire un vélo bi-place, mais bien de n’aligner qu’un vélo « classique » étant donné les contraintes de temps. D’abord, il fallait contacter les organisateurs, le CSE (Centre Sportif Etudiant) Animations et inscrire un vélo en bonne et due forme. Sur le papier, rien de compliqué. Laurent Noël, notre super secrétaire général, et moi-même nous sommes contactés à maintes reprises pour évoquer le type de vélo, comment le décorer… Après quelques hésitations, nous nous sommes mis d’accord sur le concept du Cuistax, ce qui, étant donné le temps imparti, était la meilleure alternative pour aligner un vélo bi-place. Mais après vérification auprès des organisateurs, un vélo doit être composé de… vélos. Après un week-end de montage du cadre (avec Cécile, Vinciane, Quentin et Sébastien) sur lequel accrocher notre décor, et de peinture du vélo, nous voilà prêts, le lundi, à décorer le vélo avec l’aide précieuse de tous les membres de la maison des Jeunes FDF. Le vélo doit être vérifié par le CSE Animations ce lundi avant 18h. Nous filons donc sur le coup de 16h30 vers Louvain-la-Neuve, notre vélo quasiment terminé. Le contrôle technique ne fut qu’une routine et nous voilà régulièrement inscrits à la compétition ! Ça y est, il est 13 heures ce mercredi 15 octobre, nous prenons le départ devant une Grand-Place de Louvain-laNeuve noire de monde. Nous nous relaierons (Laurent, Kevin, Cécile, Carinne et moi-même) à maintes reprises pour finir le lendemain en 13e position sur 51 équipages de nos premières 24h vélo ! Nous garderons tous, un souvenir impérissable de ces moments de grande camaraderie et qui furent l’occasion aussi pour chacun de faire de belles rencontres. A l’année prochaine ! Amaury Alexandre Jeunes FDF Cécile, Vinciane, Quentin et Sébastien 5 L e s A ctus Congrès d’écolo j Le retour Une journée militante jusqu’au bout. La première phase du congrès a été dédiée au travail de fond par rapport aux amendements proposés par les membres. Au sein de trois commissions organisées simultanément, et suivant un canevas d’intervention précis, les amendements ont été défendus par ceux qui les ont proposés, puis débattus par les auteurs du texte et les membres présents. Sur le temps de midi, écolo j n’a pas abandonné sa mission militante. Sous l’impulsion de nos représentants internationaux, les membres ont mené une brève action contre la négociation du Traité de libre-échange que l’Europe négocie avec les USA. A près le succès de l’édition 2013 du Congrès et l’adoption de 3 positions (dont une a particulièrement fait parler d’elle) sur la relocalisation de l’économie, sur l’enseignement supérieur et sur la légalisation des drogues (oui, oui, c’est bien elle !), écolo j souhaitait relancer ce grand processus de démocratie interne. Réunis pour ce deuxième Congrès à l’université du Travail de Charleroi, le 11 octobre dernier, les membres ont débattu de positions relatives à l’enseignement secondaire, aux migrations et à la politique pénitentiaire. S’en est suivi une après-midi en plénière, qui a permis à l’assemblée de voter les propositions d’amendements discutés en commissions. Ces débats ont été présidés d’une main de maître par Matthieu Daele, qui, avec patience, détermination mais aussi flexibilité, a mené des débats intenses qui ont conduit à l’adoption des trois textes par l’Assemblée générale suivant le congrès. écolo j peut encore se targuer, outre la qualité des débats en commissions et en plénière, d’avoir mené à bien ce processus participatif visant à la définition de positions avec l’ensemble des régionales tout au long du projet, et avec chaque membre le jour du Congrès. Cette journée a clôturé un long processus participatif qui a duré environ un an. En effet, différentes phases (informations et rencontres de terrain, rédaction de propositions, amendements, etc.) ont précédé cette journée de Congrès, dont l’objectif a aussi été de permettre à chaque membre de s’exprimer et d’expérimenter, par la pratique, la participation à un processus démocratique. Isabelle Fokan écolo j 6 Les A ct u s Le programme EXPEDIS L e programme Expedis (Expérience Éducative d’Immersion Scolaire) permet aux élèves des troisième, quatrième, cinquième et sixième années de l’enseignement secondaire de réaliser une partie de leur parcours scolaire (3 à 10 mois) dans une autre Communauté ou à l’étranger. À leur retour, ils pourront valider ce parcours. Ces séjours permettent aux jeunes de découvrir d’autres cultures, d’entrer en contact avec d’autres langues, de vivre des réalités différentes. Le fait de vivre quelques mois dans des familles d’accueil et de suivre des cours dans un système scolaire différent enrichit énormément le jeune qui ose ce type d’aventure. Je suis arrivé dans ma famille allemande le 13 août, d’ailleurs chaque année à cette date, je leur envoie un long message pour leur dire que je pense à eux, car grâce à eux, j’ai vécu une expérience formidable ! YFU Bruxelles-Wallonie asbl est reconnu comme organisme agréé par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour accompagner et encadrer au mieux les participants à ce programme. D’année en année, un nombre croissant étudiants partent un trimestre, un semestre, voire une année dans ce cadrelà. Cette formule est très appréciée par les jeunes qui désirent découvrir le monde le plus tôt possible mais aussi par les étudiants qui se rendent compte qu’ils seront trop âgés pour participer à un séjour scolaire classique avec YFU après les études secondaires. Sur place, je fréquentais l’école de la ville dans laquelle j’étais. Le système allemand étant « un an en avance sur le belge », j’ai plus fait de la matière de Rhéto que de cinquième. Ce qui a fait que j’ai dû travailler beaucoup, pour combler le vide entre mes connaissances et celles requises, afin d’avoir des notes correctes pour le retour en Belgique. Certaines destinations ne sont en effet pas accessibles aux étudiants de plus de 18 ans. Pour rappel partir faire « une seconde rhéto » à l’étranger est une mentalité typiquement belge. Dans le réseau YFU, la majorité des 4000 jeunes qui prennent part chaque année à un séjour à l’étranger partent pendant leurs études secondaires. Après un semestre sur place, il était déjà l’heure de rentrer à la maison. Le retour s’est superbement déroulé, j’ai eu droit à un homecoming pour moi tout seul ! Point positif dans l’histoire, je ne devais plus étudier quoi que ce soit pour le cours d’allemand ! Xavier Ory Relie-F (en partenariat avc YFU Bruxelles-Wallonie) Actuellement, je fais des études d’économie à Maastricht, où plus de 40% des étudiants de ma faculté sont allemands. Même si je ne le parle pas beaucoup, je peux en surprendre plus d’un en répondant à la place d’un ami lors d’une discussion ! La faculté acceptant sur dossier, je suis persuadé que mon échange et mon aptitude à parler allemand ont rendu possible mon acceptation. L’expérience en elle-même est exceptionnelle et apporte tellement. FAITES-LE ! Guillaume Returnee YFU 2012 7 L e s A ctus Salon Education Opération séduction M i-octobre, l’automne n’a pas encore donné ses jolies couleurs à la nature mais Relie-F et ses OJ se parent de leurs plus beaux atours pour le Salon de l’éducation 2014. Chronique d’une opération séduction… Charleroi Expo, du 15 au 19 octobre, les professionnels et futurs professionnels de l’éducation ont rendez-vous avec ceux qui leur apporteront matière à égayer, approfondir et illustrer leurs cours pour le plus grand plaisir des petits et grands apprenants. Comme chaque année, le secteur jeunesse s’invite parmi les exposants et Relie-F entre en piste. Une opportunité d’exposition d’un tel calibre ne peut être manquée par nos OJ. munication maitrisée. Pour l’occasion et suite à l’arrivée de nouvelles associations au sein de Relie-F, nous avons décidé de sortir une brochure de présentation de nos OJ. Petit format, grand résultat ! Sur le même principe, nous partons sur une publication expliquant les activités de nos OJ réservées aux écoles. Le salon éducation est l’occasion de jeter des ponts entre les deux secteurs. Le bilan peut paraître positif à cette heure même s’il n’est pas vraiment quantifiable pour le secteur jeunesse. Il est rare qu’un événement n’ait pas droit à son petit bémol. Pour 2014, on pointera nos stands non rassemblés alors qu’ensemble, on peut aller plus loin. Voilà en tout cas, un sujet à méditer lors de la préparation de l’édition 2015. Car oui, Relie-F vous donne d’ores et déjà rendez-vous au Pays noir l’année prochaine ! A bon lecteur… Alors on réfléchit, on prend en compte les feedbacks pour créer un stand qui tient la route. Pour 2014, on retient l’idée du stand partagé afin d’offrir de la visibilité au maximum d’associations. Relie-F partagera donc son stand avec Arc-En-Ciel et Asmae cette année. Tandis que le SPJ divisera également son stand pour permettre à BAO-Jeunesse, la Coordination-CRH et les CHEFF d’obtenir une vitrine. Céline Cottin Relie-F A côté de cela, COALA qui chapeaute également la journée de l’extrascolaire du samedi, occupe un stand pour les cinq jours du salon alors qu’Empreintes propose des animations « Optimove » sur le stand de la Région Wallonne du mercredi au vendredi ainsi qu’une conférence sur le projet « Emile le serpent » le jeudi après-midi. Mais le Salon de l’éducation est la grande opération séduction de l’année ! Alors, on pense message, image et comPhoto : Service Public de Wallonie 8 Les A ct u s Études de médecine et Inami Du paradoxe au gâchis L e métier de médecin est un métier en pénurie. Pourtant, 50 % des futurs diplômés n’obtiendront pas de numéros INAMI cette année. D’ici 2017, c’est plus de 1600 médecins qui risquent de ne pas pouvoir exercer, faute de numéro. La situation actuelle des études de médecine est complexe, problématique, et urgente. Comment en est-on arrivé là ? Les années 90 ont vu une réforme profonde du secteur de la santé, via notamment la mise en place d’une planification de l’offre. Elle résulte d’un constat : les années 80/90 ont vu exploser le nombre de médecins. Selon les législateurs en place, cette pléthore entraînait une augmentation des dépenses publiques en matière de santé, ainsi qu’une détérioration de la qualité de l’offre (du fait d’une pratique réduite). 1. pour être admis, les étudiants doivent passer un test d’orientation obligatoire, mais non contraignant. À partir de ses résultats, l’étudiant choisit de s’inscrire ou non en première année de sciences médicales. 2. Lors de la session de janvier : les étudiants qui obtiennent une moyenne inférieure à 8 doivent se réorienter. La situation actuelle est une situation en suspens : l’accès aux études de sciences médicales est libre. Cependant le fédéral maintient son système de planification d’offre médicale via la limitation des numéros INAMI. Pour les promotions sorties depuis 2008, la technique du lissage a été pratiquée. Il s’agissait au départ de permettre d’ajuster les quotas pour faire face aux erreurs de prévision. En réalité, elle a été utilisée pour dépasser les quotas et garantir un numéro à tous, au détriment des générations futures. Cette volonté de planification s’est traduite par la création de la Commission de Planification. En parallèle, un contingentement du nombre de médecins a été mis en place : à partir de 2003, le nombre d’agréments permettant de pratiquer la médecine est limité. L’entrée au troisième cycle des études de médecine est limitée par des quotas fédéraux. À l’obtention de leur master 240, les étudiants doivent demander un numéro d’identification INAMI qui leur permettra d’exercer la médecine dans le cadre de « l’assurance maladie-invalidité » et donnera la possibilité à leurs patients de se faire rembourser les actes médicaux. Cette planification rend possible le fait qu’en théorie les étudiants puissent se voir refuser ce numéro. Le nombre d’étudiants touchés est difficile à prévoir, car il dépend de nombreux paramètres. Cependant, le CIUM estime qu’il manquerait près de 3 870 numéros INAMI entre 2014 et 2020. Le SPF Santé Publique quant à lui, ne prévoit qu’une pénurie de 1632 numéros. Tous s’accordent sur le fait que les quotas de 2017 étant déjà entamés, le lissage ne peut plus durer. Dès 2015, 50 % des diplômés ne pourront exercer la médecine clinique. Que faire ? Il n’existe pas de solution miracle. Si l’on veut respecter la liberté d’enseignement, il faut que le fédéral adapte les quotas. Concrètement, les Jeunes cdH proposent plusieurs mesures : Pourquoi « en théorie » ? Car pour éviter que des étudiants qui ont obtenu leur master en médecine se retrouvent dans l’impossibilité d’exercer, des mesures dites « d’étudiants surnuméraires » ont été prises : À court terme, d’augmenter les numéros INAMI pour les années 2020 à 2024, afin de pouvoir continuer la technique du lissage ; n Communauté Flamande, le nombre d’étudiants en e médecine est limité par un examen d’entrée. Si cette technique de sélection fonctionnait au départ, la Communauté Flamande fait aujourd’hui face à un nombre d’étudiants surnuméraires : les étudiants réussissent « trop bien » l’examen d’admission. En Fédération Wallonie-Bruxelles, les mesures ont évolué au fur et à mesure des années. En 2008, un moratoire gelait le numérus clausus. Celui-ci a été levé en 2012 par la réforme des études de médecine qui abolit toutes les formes de numérus clausus. Actuellement, l’accès aux études de médecine est donc libre. Cependant, il existe deux « filtres » : À moyen terme, de créer un cadastre des spécialités, afin d’adapter les quotas fédéraux et de spécialités en fonction des besoins de chaque spécialité ; A moyen et long terme, de mettre en place un système de gestion des numéros dormants. Mathieu Morelle Jeunes cdH 9 L e s A ctus Contre les politiques d’austérité, les jeunes se battent pour leur avenir Une déclaration de politique communautaire qui manque d’ambition, un gouvernement fédéral qui n’annonce rien de bon, pour la Fédération des Étudiants Francophones, il est grand temps de réagir. Car avec les nouvelles politiques d’austérité court-termistes, c’est l’avenir de tous les jeunes qui est sur la sellette. Ensemble, la FEF et d’autres organisations de jeunesse ont donc décidé de crier haut et fort « Non ! ». T out le monde le sait, la crise est là avec la pénurie d’emplois qui l’accompagne. Mais plutôt que d’encourager les jeunes en les aidant à trouver un emploi, ce qui ne serait vraiment pas du luxe vu le taux de chômage, le gouvernement a décidé de rendre les choses plus difficiles encore pour la jeunesse. En dehors du fait que les jeunes sont souvent obligés de s’estimer heureux de trouver un emploi précaire pour survivre, les nombreux autres qui restent sur le bas côté sont désormais ‘fliqués’ dans leur recherche d’emploi. Cerise sur le gâteau, les allocations d’insertion sont revues à la baisse avec comme nouvelle limite d’âge 25 ans (au lieu de 30 ans). Qu’en est-il donc des étudiants qui finissent leurs études après 25 ans ? Corinne Martin (Présidente de la FEF) Suspens… Le stage d’attente risque en tout cas de s’avérer long et surtout douloureux pour ces nouveaux diplômés. Le paradoxe de l’histoire : la décision de reporter la pension à 67 ans quand il n’y a pas assez d’emplois pour les jeunes ! C’est dans cette optique que la FEF a rejoint le Comité d’Action Pour l’Emploi dont la priorité est de lutter contre le chômage des jeunes. Avec d’autres organisations de jeunesse, dont les jeunesses syndicales, la FEF participe aux actions prévues ces 1er, 8 et 15 décembre pour dénoncer les mesures du gouvernement qui mettent en péril l’avenir de tous les jeunes en Belgique. Pourtant, la garantie jeunesse, initiative européenne qui vise à lutter contre le chômage des jeunes, impose aux états de garantir aux jeunes diplômés de moins de 25 ans, un emploi, un stage ou une formation. Mais en dehors de jolies promesses électorales à ce sujet, les partis politiques n’ont fait que brasser de l’air. Corinne Martin Fédération des Etudiant(e)s Francophones Ainsi, le nouveau gouvernement opte pour la solution d’offrir 3,5 milliards aux entreprises, pour créer de l’emploi mais sans aucune garantie, tandis que préalablement l’enseignement supérieur souffre d’un manque cruel de financement public. Vous avez dit incohérence ? Pour la FEF, il est plus que grand temps de dénoncer ces politiques qui visent l’intérêt de particuliers plutôt que celui de la société. 10 Les A ct u s Tables du Pluralisme 2014 Les OJ de Relie-F et l’espace public C e 23 octobre se sont tenues les « Tables du Pluralisme 2014 » au sein de Relie-F. Cette année, elles se sont déroulées sur le thème du rapport aux médias et à la communication. Après l’accueil chaleureux de notre président : Georges Nihoul, et la présentation de la soirée par notre coordinateur : Christophe Cocu, la soirée a démarré dans la bonne humeur. Dans un premier temps, les invités se sont répartis autour de 4 tables pour participer à une réflexion sur notre manière de communiquer entre nous et vers l’espace public. De g. à d. : Georges Nihoul (BAO-Jeunesse), Thomas Moreau (écolo j), Cédric Mahieu (Jeunes cdH), Thibaut Durant (SVI), Maxime Lafosse (CHEFF) L’animation s’est déclinée autour de 4 questions : Comment activer son réseau pour résoudre un problème ou pour faire valoir un enjeu auquel notre OJ est confrontée ? Comment écrire un communiqué de presse ? Comment utiliser les réseaux sociaux ? Comment mobiliser sur des enjeux collectifs ? De g. à d. : Vanessa Vermeiren (COALA), Maxime Lafosse (CHEFF), Marc Fanuel (Arc-en-Ciel), Laurence Bernair (Relie-F) De manière ludique, les participants ont pris part aux débats. Pendant une heure, ils ont ainsi échangé leurs pratiques et ils ont fait émerger de nouvelles idées. Après l’effort, le réconfort ! L’équipe communautaire de Relie-F a invité les participants, une trentaine de personnes issues de ses OJ membres, à passer dans la « Salle des Piliers » pour un souper convivial et délicieux. La décoration chaleureuse et la cuisine marocaine les ont transportés dans une atmosphère de mille et une nuits Au vu de l’ambiance, nous attendons les mille suivantes avec impatience… Laurence Bernair Relie-F De g. à d. : Sophie Jacqmin (BAO-Jeunesse), Michaël Maira (écolo j), Yann Gabel (SPJ), Etienne Cléda (Empreintes) 11 C ar t e b lanch e Le Service Volontaire International passe à l’action ! D Projects-Abroad ? Et les autres ? epuis peu, le voyageur envisage une nouvelle forme de vacances. Il rêve d’évasion, de simplicité et veut surtout apporter son aide aux locaux. Rien de mieux alors que de partir en volontourisme. Volontariat et tourisme, fusionnés et organisés, par des tours opérateurs. Flexibilité des formules, interculturalité, loisir, tout y est ! Tout... ? Sauf l’utilité du volontaire. Projects-Abroad n’est qu’un exemple parmi d’autres du volontourisme. Un ensemble d’organismes touristiques partagent ce goût de la pauvreté lucrative et invoquent des discours associatifs tels que Projects-Abroad les présente. En cela, porter l’action en justice sert pour le Service Volontaire International d’exemple. Elle doit faire prendre conscience de la nécessité de protéger le vocabulaire associatif mais également, de l’importance de privilégier l’engagement en association sans finalités lucratives. C’est décidé, le Service Volontaire International, organisation de jeunesse ASBL, endosse le rôle de « tireur d’alarme » et porte plainte contre Projects-Abroad, l’une des entreprises phares de cette tendance. Projects-Abroad en justice Déborah Plaut Service Volontaire International Le vendredi 5 septembre dernier, une grande enveloppe blanche et contenant un ensemble de documents précieux est envoyée par recommandé. Son but est de dénoncer les pratiques de l’agence pour vendre son volontariat : se présenter comme une association par l’utilisation d’un vocabulaire strictement réservé au monde associatif, le recours à une stratégie marketing mensongère, l’organisation illégale de « journées Découvertes » au sein d’universités du fait de son statut d’agence de tourisme... Projects-Abroad trompe le « consommateur sur la marchandise ». Les projets ne participent pas aux besoins sur place mais davantage aux intérêts économiques de l’entreprise. Le volontaire, plein de bonnes intentions, pense pourtant agir dans le sens des populations locales. Il s’agit donc d’un organisme lucratif, qui fait de la pauvreté un « parc d’attraction » par la pratique de stratégies de commerces déloyales et la manipulation de l’engagement citoyen. 12 La jeunesse à l’international « Pour libérer le potentiel des jeunes, nous devons les considérer comme des partenaires de premier plan... » Irina Bokova - Directrice générale de l’UNESCO Journée internationale de la jeunesse 2013 13 La jeunesse à l’international D ébut 2012, la population mondiale a dépassé les 7 milliards d’individus, parmi lesquels se trouvent énormément de jeunes. En effet, c’est aujourd’hui plus de la moitié des habitants de la planète qui ont moins de 30 ans ! Alors que les pays économiquement développés sont confrontés au vieillissement de leur population, les pays en développement sont eux, composés en majorité de jeunes. Face à cet enjeu démocratique et démographique mondial, quelles sont les réponses apportées par la Communauté internationale ? Mais aussi, quelle participation des jeunes est possible à ces différents niveaux ? C’est pour se pencher sur cette question que Relie-F a choisi de présenter dans ce numéro la manière dont les politiques nationales et internationales impliquent les jeunes et abordent les questions de jeunesse. Dans certains pays d’Afrique Subsaharienne, la proportion de jeunes atteint même plus de 70%. Une enquête de l’UNESCO1 l’atteste : 90% des jeunes de la planète de moins de 30 ans vivent dans les pays en développement, soit la plus grande cohorte de jeunes de l’histoire. Et c’est loin d’être fini puisque cette population jeune continue à croitre de manière fulgurante. Aujourd’hui plus que jamais, rien ne se fera sans la jeunesse ! La première partie de ce dossier abordera les politiques et les programmes spécifiquement consacrés aux jeunes au niveau de l’organisation des Nations Unies, tandis que la deuxième partie portera sur les politiques européennes les concernant. Grâce à leur enthousiasme, leur imagination et leur créativité, les jeunes regorgent d’une énergie indispensable pour relever les défis de nos sociétés. S’ils sont souvent impliqués dans des processus informels, politiquement pertinents, tels que l’activisme, l’engagement civique ou le volontariat, ces jeunes sont sous-représentés dans les institutions politiques nationales ou les organes décisionnels. Malgré leur majorité, les jeunes ne peuvent pas décider de leur futur. 1 Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture Population âgée de moins de 30 ans par région : 1980-2020 Europe de l'Ouest Amérique du Nord Moyen-Orient et Afrique Amérique latine Europe de l'Est Asie Pacifique et Australasie Population agée de moins de 30 ans (en millions) 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 1980 1990 2000 2010 2020 Source: http://blog.euromonitor.com/2012/02/special-report-the-worlds-youngest-populations-.html 14 Le Dossier Les jeunes et l’ONU YOUTH Les Nations unies définissent le terme « la jeunesse » comme étant les personnes âgées entre 15 et 24 ans. WORLD PROGRAMME OF ACTION FOR L a communauté internationale reconnait l’importance de la participation active des jeunes aux systèmes politiques et en fait un domaine d’action prioritaire dans son agenda sur la jeunesse. Mais plus concrètement, comment cela se matérialise-t-il ? Le programme d’action mondial pour la jeunesse PAMJ – world programme of action for youth WPAY En 1985, l’ONU a célébré la première « Année internationale de la jeunesse1 ». À l’occasion du dixième anniversaire de cette année internationale, les Nations Unies ont renforcé leurs engagements envers les jeunes en adoptant en 1995 une première démarche unifiée désignée sous le nom de Programme d’action mondial pour la jeunesse (WPAY)2 qui est régulièrement actualisée. Celle-ci donne un véritable cadre et une direction à la politique internationale de jeunesse et rend possible une participation réelle et effective des jeunes. 15 domaines d’activité prioritaires ont été définis par l’Assemblée générale : éducation, emploi, faim et pauvreté, santé, environnement, abus de drogues, délinquance juvénile, activités de loisir, filles et jeunes femmes, participation, mondialisation, technologies de l’information et des communications, VIH/sida, jeunesse et conflits, rapports entre générations. Implication des jeunes au niveau des Nations-Unies : le programme des délégués de la jeunesse Un objectif majeur du PAMJ est donc, comme vu précédemment, d’accroître la participation des jeunes aux processus décisionnels à tous les niveaux. Ainsi, au niveau international, le PAMJ a mis en place un mécanisme permettant aux jeunes de participer aux travaux des Nations Unies : le Programme des délégués de la jeunesse. Pour chacun de ces domaines, le programme décrit la nature des problèmes rencontrés par les jeunes et propose des mesures pour améliorer leur bien-être. Ce programme joue aujourd’hui un rôle de premier plan dans le secteur de la jeunesse3. De quelle manière ? D’une part, il encourage les Etats à mettre en place des politiques spécifiquement dédiées aux jeunes. D’autre part, il accroit les occasions offertes aux jeunes de participer pleinement à la vie sociale, de façon tangible et constructive. Comme nous le verrons par la suite, les jeunes sont aussi partie prenante du processus onusien…. Les Nations-Unies sont souvent décrites comme un grand organisme obscur, aux règles floues, qui coûte cher et à mille lieues des réalités quotidiennes des gens et donc des jeunes. L’ONU s’est néanmoins inquiétée de l’implication des jeunes et de leur donner la parole comme représentants d’une partie conséquente de la société civile. Sous l’impulsion de certains Etats précurseurs et après un travail intensif des Organisations représentant les jeunes, 15 Les jeunes et l’ONU un véritable programme a été mis en place, celui des « délégués de la jeunesse ». Ce dispositif permet d’envoyer des jeunes « représenter » la jeunesse de leur pays et par effet boule de neige, un groupe de jeunes qui représente la jeunesse du monde entier. Critique : Même si ce programme donne une opportunité inouïe à des jeunes de venir s’exprimer sur la scène des Nations Unies, le nombre de délégués originaires des pays en développement reste très limité, ce qui rend, à l’heure actuelle, le programme peu représentatif, à l’échelle de la jeunesse, du monde dans sa diversité. Ce programme est aujourd’hui promu par les Nations-Unies comme une de ses plus belles réussites et vise plusieurs objectifs : Mieux faire connaitre la situation des jeunes au plan mondial et faire reconnaitre leurs droits et leurs aspirations ; Les jeunes délégués sont ainsi invités à se prononcer sur l’ensemble de l’agenda politique international qui les concerne : c’est ce qu’on appelle le principe du « mainstreaming the youth ». Même si l’écoute et l’influence dont bénéficient les jeunes délégués est à géométrie variable, il s’agit d’une occasion unique d’influencer et d’éviter que cette partie conséquente de la population ne tombe dans l’oubli. Promouvoir des politiques de jeunesse dans les différents Etats ainsi que des dispositifs de coordination entre organisations de jeunesse et gouvernementales ; Renforcer et promouvoir la participation des jeunes aux processus décisionnels tant au niveau national qu’international ; Toutefois, chaque Etat participant au programme a sa propre vision de ce qu’est la participation des jeunes et le moins qu’on puisse dire est que ces visions diffèrent. Ainsi, certains gouvernements recrutent eux-mêmes les jeunes délégués. Caricaturalement, ce modèle limite la participation des jeunes à une écriture de rapports. En revanche, d’autres pays délèguent à la société civile la sélection des délégués. Cette façon de faire, qui est celle de la Belgique et de la plupart de ses voisins, laisse plus de liberté de parole et de critique aux jeunes représentants. Favoriser une vision transversale des enjeux liés à la jeunesse aux Nations Unies. Le principe qui se trouve au cœur de ce programme est que les jeunes sont les mieux placés pour définir leurs besoins et leurs nécessités. Ainsi, intégrer des jeunes dans les délégations officielles et aux réunions intergouvernementales enrichit et légitimise le débat. Cela permet aussi de renforcer les canaux de communication et la coopération entre les gouvernements et la jeunesse. En Wallonie et à Bruxelles, c’est le Conseil de la Jeunesse qui est chargé de recruter et d’envoyer des mandataires à plusieurs conférences des Nations-Unies. Néanmoins, la participation des jeunes aux processus des Nations Unies ne se limite pas aux politiques de jeunesse. Même si l’impact du travail du délégué dépend énormément des relations qu’il entretient avec le Ministère des affaires étrangères, il faut souligner que beaucoup des pays européens, dont la Belgique, disposent d’un programme. En effet, la plupart des pays du monde restent réticents à donner la parole à des jeunes à un endroit aussi stratégique et sensible que l’ONU. Les années internationales sont proclamées par l’Assemblée générale des Nations unies. Elles sont dédiées (chaque année depuis les années 2000) à un ou plusieurs thèmes particuliers. 2 Le Programme d’action peut être consulté à l’adresse suivante : www. un.org/youth 3 Même si les jeunes de 15 à 24 ans sont au cœur de cette stratégie, le groupe d’âge des 25-30 ans est également concerné. 1 Photo : palazzochigi 16 Le Dossier Les jeunes délégués aux Nations Unies Découvrez l’interview de Joey Dellatte: président des CHEFF et membre du Conseil de la Jeunesse, il est le mandataire pour représenter la jeunesse belge au niveau des Nations-Unies cette année. Il a déjà eu l’occasion d’effectuer un mandat de deux semaines en octobre au troisième Comité de l’Assemblée Générale des Nations Unies. En plus de contribuer à la conception de ce dossier, il nous livre son témoignage. Quelles ont été tes impressions ? Tout d’abord, un privilège d’avoir représenté la jeunesse belge avec ma co-déléguée Lien Wyckmans (mandatée par le Vlaamse jeugdraad). Ensuite, une grande responsabilité qui a nécessité un grand travail de préparation et de consultation. Une fois à l’ONU et l’excitation des premiers jours passée, il faut cependant faire face à la lourdeur d’une aussi grosse institution et la réalité du travail diplomatique qui désenchante très vite les rêves de changer le monde que l’on peut avoir (secrètement) quand on est jeune délégué. Au final, malgré les frustrations et les imperfections du programme (sa représentativité, son peu d’influence, etc.), c’est la sensation de privilège qui reste et la volonté de pousser encore plus pour que la voix des jeunes soit entendue. par le Sri Lanka sur la formation des jeunes, une sur les droits de l’enfant, et une sur le harcèlement et le cyber harcèlement envers les jeunes. Comment se passe dans les faits l’influence des jeunes délégués sur les enjeux de la jeunesse ? Sur quoi avez-vous travaillé ? Lien et moi avons tout d’abord réalisé un speech qui s’est notamment basé sur le travail effectué par le Conseil de la Jeunesse et le Vlaamse jeugdraad. Les trois priorités dégagées pour notre travail sur place étaient l’emploi des jeunes, l’égalité des genres et le climat. Notre discours, quant à lui, portait sur les droits de la jeunesse à être entendue et protégée comme catégorie spécifique de la population et insistait également sur l’égalité des genres dans le cadre de ce droit de jeunes. D’abord sensibiliser en rencontrant des diplomates et des membres des Nations Unies ainsi qu’en délivrant notre discours au nom de la Belgique (ce qui fait qu’on l’écoute et que l’on prend en compte ce qu’il dit). Ensuite, en participant aux différentes réunions et rencontres informelles qui donnent parfois l’opportunité de plaider pour les thématiques que l’on porte. Nous avons ensuite assisté à de nombreuses réunions, conférences et « side events » avec les autres délégués de la jeunesse qui nous ont permis d’être sensibilisés et de sensibiliser sur de nombreux aspects qui peuvent toucher les jeunes (la formation, l’éducation, la santé, les mineurs non accompagnés, etc.). Je pense que c’est une très belle opportunité mais que le travail n’est pas fini afin de véritablement rendre efficace et influent le mandat des jeunes délégués. Au niveau belge, même si la Belgique est un pays avancé sur la question de l’implication de la jeunesse, il faut encore rendre effectif cette implication afin que les jeunes et leurs organisations soient écoutés jusqu’à ce niveau-là. Au-delà de la Belgique et de l’Europe, il est vraiment important que ce programme se généralise au reste du monde et que leurs voix soient écoutées de manière systématique. Que penses-tu du processus onusien sur la jeunesse ? Enfin, la partie la plus attendue : la négociation des résolutions qui concernent les jeunes. Nous nous sommes concentrés sur trois d’entre elles : une résolution portée 17 Et l’Europe dans tout ça ? Politiques européennes de jeunesse Point polémique d’Erasmus+ : la mise en place d’un mécanisme de prêt pour les étudiants, pour les endetter dès le début ! Ca montre une certaine philosophie européenne, proche de ce qui se fait dans les pays anglo-saxons où les étudiants doivent s’endetter pour financer leurs études. Dans le domaine de la jeunesse, la reconnaissance du rôle de l’Union a été assez tardive. Les premières références ont été introduites par le traité de Maastricht (1992), qui affirme que l’action de l’UE devrait « favoriser le développement des échanges de jeunes et d’animateurs socio-éducatifs ». Les politiques européennes sur la jeunesse peuvent être divisées en deux grands chapitres : l’éducation et l’emploi des jeunes. L’emploi des jeunes En cette période de crise, l’emploi des jeunes est devenu une priorité de l’agenda des décideurs politiques européens. Du fait de l’importance du chômage des jeunes en Europe, plusieurs initiatives ont été proposées par l’Union : L’éducation L’éducation est une prérogative nationale, c’est-à-dire que chaque pays de l’UE élabore sa propre politique. L’UE la soutient en établissant des objectifs communs et en encourageant le partage de bonnes pratiques. L’UE n’a donc pas de pouvoir en la matière, sauf en ce qui concerne la mobilité. « Jeunesse en mouvement » lancée en 2010 : Cette initiative vise à soutenir l’un des objectifs principaux de la « stratégie Europe 2020 » : Atteindre un taux d’emploi de 75% de la population en âge de travailler. Les mesures envisagées pour y parvenir sont les suivantes : Mieux adapter l’enseignement et la formation aux besoins des jeunes ; Encourager un plus grand nombre d’entre eux à profiter des bourses européennes pour étudier ou se former dans un autre pays ; L’Europe a donc mis en place le programme « Erasmus+ », qui est entré en vigueur en septembre 2014 (jusqu’en 2020) et vient remplacer l’ancien programme Erasmus qui a permis à de très nombreux européens de partir durant leurs études. Il s’agit sans conteste d’une des plus grandes réussites de l’UE. Amener les États membres à prendre des mesures simplifiant le passage des études à la vie active. Point polémique de la garantie jeunesse : C’est l’initiative phare des décideurs. Mais pour les eurodéputés de tous les partis, ce n’est pas assez ambitieux. « Le budget retenu est de six milliards d’euros. Or, il est déjà démontré qu’il faudrait au moins 21 milliards d’euros », dénonce certains eurodéputés. Ils regrettent aussi que « les jeunes de 25 à 30 ans soient exclus de la mesure ». Cette tranche d’âge est pourtant davantage concernée par le chômage que les 15-25 ans. C’est sous l’appellation Erasmus+ que sont désormais réunis l’ensemble des programmes européens de mobilité ayant trait à l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport. On y retrouve notamment le programme de séjour universitaire à l’étranger Erasmus, le soutien aux stages dans un autre pays européen Leonardo, ou encore le Service Volontaire Européen. 18 Le Dossier Et l’Europe dans tout ça ? « Paquet emploi jeunes » lancé en 2012 : Les mesures ont plusieurs objectifs : Faciliter la transition entre l’école et la vie professionnelle par la garantie jeunesse. Censée être appliquée en concertation avec les différents secteurs de la jeunesse, celle-ci a pour but de permettre aux moins de 25 ans de recevoir une offre de qualité en matière d’emploi, de formation complémentaire, d’apprentissage ou de stage, dans les quatre mois suivant la sortie du système scolaire ou la perte d’emploi ; Faire en sorte que les stages permettent d’acquérir une expérience professionnelle d’un niveau de qualité élevé, dans le respect des conditions de sécurité ; Améliorer la qualité et l’offre des formations en apprentissage ; Offrir aux jeunes davantage de possibilités de travailler et de se former à l’étranger. Photo : Sylvia Fredriksson Qui s’occupe de la jeunesse à la Commission ? Commissaire en charge de la culture, de l’éducation et de la jeunesse : le Hongrois Tibor Navracsics. Commissaire en charge de l’emploi : la sociale-chrétienne belge, Marianne Thyssen. Sa candidature a d’abord été rejetée par le Parlement européen ! L’argumentaire était qu’il ne pouvait pas être en charge de la culture alors que le gouvernement dont il provient est censeur sur la question. Elle sera donc en charge de tout ce qui concerne l’emploi des jeunes. Lors de son audition, elle a rappelé trois chiffres inacceptables : 26 millions de travailleurs sans emploi, dont 7,5 millions de jeunes ; 127 millions d’européens en risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. De même, il ne pouvait pas être en charge de la citoyenneté, du fait du traitement fait par la Hongrie aux Roms. Face à ce tollé, on lui ôte le portefeuille de la citoyenneté : sa candidature est alors finalement acceptée. Elle a également annoncé quatre priorités : la création d’emplois (qui doivent respecter la dignité et l’égalité, notamment de genre, des travailleurs) ; la mobilité des travailleurs, l’augmentation des qualifications et la protection sociale qui, dit-elle, est un investissement dans notre prospérité. Photos : European Parliament 19 L’implication des jeunes en Europe La représentation : le Forum Européen de la Jeunesse C’est la plate-forme des organisations de jeunesse en Europe. Il représente 99 organisations de jeunes, divisées en deux piliers : les Organisations de jeunesses internationales (qui représentent les différents types d’organisation de jeunesse comme les Scouts, les jeunesses politiques etc.) et les Conseils nationaux de Jeunesse (avec une voix par pays). Le Forum Jeunesse œuvre au renforcement des capacités des jeunes pour leur permettre de participer activement à la société et d’améliorer leur vie, en représentant et en défendant leurs besoins et intérêts ainsi que ceux de leurs organisations. Pour surmonter les défis rencontrés par les jeunes, le Forum européen de la Jeunesse a trois grands objectifs : une plus grande participation des jeunes Photo : undpeuropeandcis des organisations de jeunesse plus fortes Concrètement, des jeunes ambassadeurs sont recrutés et se chargent de consulter les jeunes de leurs pays sur les thématiques du dialogue structuré. A la suite de ces consultations, ils deviennent des représentants des jeunes de leur pays lors des conférences européennes de la jeunesse. Que se passe-t-il ensuite ? une plus grande autonomie et inclusion des jeunes Le Forum Européen de la Jeunesse est le principal interlocuteur de la Commission européenne en ce qui concerne les questions jeunesse et constitue dès lors un des principaux endroits d’expression pour les jeunes au niveau supranational. Les résultats sont utilisés lors des conférences européennes sur la jeunesse, au cours desquelles des représentants des jeunes et des responsables politiques travaillent ensemble et présentent un message conjoint à l’UE que les Ministres et la Commission européenne s’efforcent de prendre compte pour élaborer leurs politiques à destination de la jeunesse. La consultation : le Dialogue Structuré Européen Pour préparer les décisions prises en Conseil des Ministres, l’avis des jeunes est sollicité par le mécanisme que l’on appelle le « Dialogue structuré ». Il s’agit d’un cadre de débat entre les jeunes et les responsables politiques portant sur une série de sujets tels que la participation des jeunes, l’emploi des jeunes, etc. Il a pour but de veiller à ce que l’opinion des jeunes soit prise en compte dans l’élaboration des politiques de l’Union européenne dans le domaine de la jeunesse. En Belgique francophone, le Conseil de la Jeunesse et le Service Jeunesse convient les différentes organisations de jeunesse et Centres de jeunes à participer au Groupe de Travail National qui programme le cycle pour la Belgique et qui sélectionne ensuite les « jeunes ambassadeurs ». Les jeunes européens sont consultés par cycle de deux ans. Ces interrogations sont relayées au niveau national par les Conseils de la Jeunesse et y associent d’autres organisations de jeunesse et parties prenantes. 20 Le Dossier Conclusion Q uand on parle de jeunes au niveau international, on a souvent l’impression de s’adresser à une élite sélectionnée voire privilégiée qui serait donc fort peu représentative de la réalité quotidienne des jeunes dans les différents pays. Si cette affirmation n’est pas tout à fait vraie, elle n’est pas non plus tout à fait fausse. L’accessibilité à la parole et à la consultation n’est déjà pas facile au niveau local et national pour tout un chacun ; il l’est évidemment encore moins au niveau des organisations internationales. Cependant, ce dossier témoigne des systèmes qui ont le mérite d’exister pour consulter et donner la chance à des jeunes issus de certains pays souvent privilégiés de s’impliquer jusqu’au niveau mondial. Si tu veux t’impliquer : Dialogue structuré : http ://www.conseildelajeunesse.be/r/politiques-projets/dialogue-structure-europeen/ Programme des jeunes délégués à l’ONU : http ://www.conseildelajeunesse.be/r/politiques-projets/international/ une représentativité et une consultation qui, malgré leurs défauts, sont larges et efficaces. Toutefois, cette grande organisation n’entraîne pas encore une véritable intégration des thématiques jeunesse dans l’agenda européen, l’Europe se limitant malheureusement encore trop souvent à parler de la jeunesse comme d’un problème ou d’une variable au lieu de penser les jeunes comme ce qu’ils sont, le futur des nos sociétés. Dans son programme pour la jeunesse, l’ONU vise justement une participation des jeunes au niveau international mais surtout cherche à promouvoir cette participation aux niveaux local et national. Si on peut donc regretter le manque de représentativité géographique et démographique d’un programme comme celui des jeunes délégués, l’enjeu se trouve néanmoins dans la propagation d’une vision inclusive et compréhensive de la voix des jeunes à tous les niveaux. La réalisation des objectifs de cet agenda passe notamment par la création de mouvements de jeunesse organisés dans les pays qui en sont dépourvus, et par une meilleure écoute de ce qui existe déjà. En conclusion, soulignons que l’effort de consultation et d’intégration des jeunes a néanmoins le mérite d’exister. Il ne tient qu’à nous de nous en saisir ! Sarah Crosset Joey Dellatte Lucie Dugardin Relie-F Du côté de l’Europe, l’intégration est évidemment plus évidente avec l’existence d’une plateforme de coordination comme le forum européen de la jeunesse qui permet Photo : Adam Scotti 21 Focus O J Les Jeunes cdH Les Jeunes cdH, c’est qui ? C’est quoi ? Pour qui ? Pour quoi ? Que faisons-nous ? Les Jeunes Humanistes veulent promouvoir la citoyenneté et l’engagement volontaire. Mais pas seulement ! Nous faisons valoir les intérêts et convictions de la jeunesse auprès des décideurs, tout en soutenant la participation des jeunes eux-mêmes à la vie politique. Voici quelques exemples d’activités que nous menons à bien : Rédaction d’articles de décodage de l’actualité, les « ABC de l’actu » - Actions de sensibilisation aux enjeux actuels de la jeunesse - Organisation de débats/conférences sur des sujets de société - Conférences diverses en présence des acteurs politiques - Interpellation des élus pour les sensibiliser aux dossiers « jeunes » - Mobilisation lors d’évènements, actions de terrain à caractère militant - Participer à l’élaboration de décisions politiques - Visites d’institutions/d’associations - Rencontre d’acteurs de terrain. Qui sommes-nous ? L’association « Les Jeunes cdH » est une organisation de jeunesse reconnue par la Communauté française. Nos membres sont âgés de 15 à 35 ans et ils sont notre principale occupation. Quelles sont nos valeurs et intérêts ? Pourquoi le faisons-nous ? En tant qu’organisation de jeunesse, les jeunes cdH ont pour objectif principal de former des CRACS (des Citoyens Responsables Actifs Critiques et Solidaires). Nous voulons offrir aux jeunes militants et sympathisants un lieu d’accueil et de formation politique, et sensibiliser les jeunes de Wallonie et de Bruxelles (et plus largement l’ensemble de l’opinion publique) aux valeurs démocrates et humanistes. Remettre le sens de l’autre au cœur d’un projet politique et ajouter à la liberté et à l’égalité, la force de la fraternité. Combattre une société égoïste, matérialiste et violente basée sur le culte de l’argent, de la compétition, de l’indifférence et de l’inégalité. C’est la raison pour laquelle nous adhérons aux valeurs du CDH. Réimposer l’homme aux autres, au marché, à la science et aux institutions. Le centre car nous sommes un lieu de rassemblement ouvert à tous les citoyens quels que soient leur statut social, leur nationalité, leurs religion ou convictions, et que nous nous situons au-delà de la droite et de la gauche. Les Jeunes cdH Rue des Deux Eglises, 41 - 1000 Bruxelles Tél : 02/238.01.79 [email protected] Démocrate car nous voulons construire une société tolérante et participative qui considère chaque citoyen comme un acteur responsable de son destin et de sa communauté à qui l’Etat doit laisser un rôle d’action et de décision important. www.jeunescdh.be Humaniste car nous considérons chaque personne, son bonheur, ses rêves, comme la priorité de toute politique, car nous préférons la qualité de l’être au mythe de l’avoir. 22 Relie-F - Fédération pluraliste et alternative qui relie des organisations de Jeunesse - regroupe dix-huit associations de Jeunesse reconnues aux identités contrastées et riches de diversité, les unes étant des organisations de conviction politique ou philosophique, les autres étant des organisations exerçant des métiers très variés et proposant des activités que sous-tendent des projets de société spécifiques et différents. Relie-F est une fédération d’associations pluraliste et alternative qui favorise le développement de dynamiques d’échange et de collaboration en dehors de toute logique de piliarisation. A travers cette richesse et cette diversité, les organisations membres se reconnaissent dans un réseau qui favorise l’émergence d’une parole «citoyenne» commune ou multiforme permettant le respect de la variété des convictions démocratiques qui les animent. 1 Favoriser l'expression d'une parole sur les politiques de jeunesse en Communauté française. 2 Soutenir ses membres et le développement de leurs actions avec les jeunes. 3 Apporter un accompagnement soutenir les actions menées. 4 Représenter ses membres auprès de la société et des pouvoirs publics. pédagogique permettant de [email protected] | www.relie-f.be Différentes tendances dans un même mouvement ! les 23 Union des Etudiants Juifs de Belgique www.uejb.org Arc-en-Ciel www.arc-en-ciel.be BAO-Jeunesse www.bao-j.be Fédération des Etudiant(e)s Francophones www.fef.be Relie-F asbl Fédération des Centres de Jeunes en Milieu Populaire www.fcjmp.be Avenue Henri Jaspar, 127 1060 Bruxelles Tél.: 02/513.54.94 Fax: 02/513.55.95 Empreintes asbl [email protected] www.empreintesasbl.be www.relie-f.be écolo j www.ecoloj.be Nouvelles Vagues est une publication de Relie-F, fédération d'organisations de jeunesse, qui a pour spécificité de favoriser les dynamiques d'échanges et de collaborations en dehors de toute logique de piliers politiques ou philosophiques. Coordination-CRH www.coordination-crh.be Centre d'Organisation et d'Animation de Loisirs Actifs www.coala.be Relie-F soutient les dynamiques développées par les organisations de jeunesse membres et contribue à valoriser leur travail auprès de la société civile et des pouvoirs publics. Service Protestant de la Jeunesse www.spj.be Les Jeunes cdH www.jeunescdh.be Relie-F propose un accompagnement pédagogique (organisation de formations, diffusion d'informations vulgarisées) et la mise en réseau des membres dans des buts de partenariats et d'échanges d'informations. Asmae www.asmae.org Les Jeunes FDF www.jfdf.be La parution de ce "Nouvelles Vagues" bénéficie du soutien de: Comité des Elèves Francophones www.lecef.be Service Volontaire International www.servicevolontaire.org YFU Bruxelles-Wallonie www.yfu-belgique.be Quinoa www.quinoa.be Cercles Homosexuels Estudiantins Francophones Fédérés www.lescheff.be les