FIL`cinOCHE - La Filoche

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FIL`cinOCHE - La Filoche
Projections à venir
Wargames, de John BADHAM (USA- 1983) Durée : 1h54
En pleine guerre froide, un hacker adolescent attaque
sans le savoir le système informatique militaire
américain. Ce système est géré par une intelligence
artificielle et manque de déclencher une guerre
thermonucléaire globale contre le bloc de l'Est.
LE classique du cinéma de science-fiction sur le
hacking car le premier à aborder le sujet du piratage
informatique. Un film culte pour toute une génération
de geek, blockbuster vintage des années 80 dont les
capacités technologiques peuvent aujourd’hui prêter
à sourire mais qui, aujourd’hui, paraît malgré tout visionnaire pour une époque
où internet n’existait pas encore… Back to the future !
Mercredi 29 Mai 20h30 à la Filoche – Réservation conseillée
L’île de Black Mor, de Jean-François LAGUIONIE
(France- 2003) Durée : 1h21
En 1803, sur les côtes des Cornouailles, Le Kid, un
gamin de quinze ans, s'échappe de l'orphelinat où il
vivait comme un bagnard. Il ignore son vrai nom et a
pour seule richesse la carte d'une île au trésor tombée
du livre de Black Mór, un célèbre pirate auquel il
souhaiterait ressembler.
Un récit de pirates bien mené par un des maîtres de l’animation française,
bénéficiant d’un graphisme aéré, mariant les teintes pastel et l’aquarelle. Une
envoûtante invitation au voyage.
Mercredi 5 Juin 14h30 à la Filoche – Réservation conseillée
FIL’cinOCHE
Tout savoir sur les nouveautés DVD et actus ciné des médiathèques en réseau sans avoir à le
demander
PRINTEMPS 2013
Pépites américaines
Compliance (F ZOB) , de Craig ZOBEL (2011)
Lors d’une journée particulièrement chargée, Sandra, gérante d’un
fast-food d’une banlieue de l’Ohio reçoit l’appel d’un policier
accusant l’une de ses employées d’avoir volé un client. Le croyant
sur parole, Sandra place Becky sous surveillance, entrant ainsi dans
une situation qui va bientôt tous les dépasser… Un huis clos sous
tension et suffocant sur le pouvoir de persuasion, la manipulation et
la perversion.
Terri (F JAC), de Azazel JACOBS (2012)
Terri vit dans une petite ville des États-Unis où il est difficile d'être
différent. Abandonné par ses parents, il est confié à son oncle, un
homme souffrant qui a bien plus besoin de l’aide du garçon que Terri
de la sienne. Sensible, maladroit et en surpoids, Terri a pour
particularité de se rendre en cours en pyjama…
Sur une trame simplissime et muni de références lointaines, le film
reste au plus près des émotions de ses personnages, flottant avec
une douce insistance derrière les pas incertains de son protagoniste.
Damsels in distress (F STI), de Whit STILLMAN (2012)
Portrait d'un groupe d'étudiantes sophistiquées, Heather, Violet et
Rose, sont obsédées par la mode, l'hygiène et la danse. Elles sont
bien décidées à prodiguer leurs conseils à Lily, fraîchement arrivée à
l'université...
Whit Stillman s'est lancé un défi de taille : opérer une greffe entre la
comédie teenage Us et Eric Rohmer… Et il l'a relevé avec grâce, par
une subtile alchimie entre le ton, solennel et distancié, et
l'incarnation, très charnelle, qui doit autant à ses actrices qu'à un
emploi raffiné de la lumière, des couleurs, de la musique et de la
danse.
Howl (F EPS), de Rob EPSTEIN et Jeffrey FRIEDMAN (2010)
En 1957, l'éditeur du poète américain Allen Ginsberg est
poursuivi en justice à la suite de la publication du poème "Howl"
considéré comme obscène. Peu connu à l'époque, l'auteur
devient rapidement un des personnages marquants de la contreculture américaine. …
Les réalisateurs mélangent les genres, vont gaillardement d'un
classique procès à des envolées oniriques en images animées
illustrant le célèbre poème. James Franco, dans le rôle titre,
étincelle en parvenant à réciter quelques passages du poème,
toujours les mêmes, et à les rendre comme neufs à chaque fois.
Les autres nouveautés en bref
La série B américaine a encore de beaux jours devant elle et de
nombreux genres ont été à l’honneur en 2012 : le sport-movie (si si ça
existe !) avec le trépidant Course contre la mort (Premium Rush F KOE,
réalisé par David KOEPP) où un jeune coursier à vélo se voit
dangereusement poursuivi lorsqu’il prend en
charge un mystérieux pli ; plus classique, Des
hommes sans loi (F HIL, réalisé par John
HILLCOAT) s’intéresse au film de gangster avec
brochette de stars montantes à l’intérieur ; Len WISEMAN propose un
remake fun et plaisant du chef d’œuvre SF Total Recall (F WIS) ; William
FRIEDKIN est de retour avec Killer Joe (F FRI), polar poisseux ultra-violent
où de talentueux comédiens frôlent l’hystérie collective ; enfin,
l’injustement méconnu Nicholas STOLLER continue son exploration du
couple avec 5 ans de réflexion (F STO), tout en apportant sa touche personnelle dans ce genre
ultra-balisée qu’est la comédie romantique.
Mais qui est donc Steven SODERBERGH ? De ses deux films sortis
l’année passée, aucun, à priori, ne mériterait vraiment qu’on s’y attarde,
quoique ? Et si ce diptyque maladroit n’était en définitive qu’un très
personnel manifeste féministe ? : Pourtant, à première vue Magic Mike
(F SOD) frôle le vide intersidéral avec son illustration de l’homme-objet
(le film s’attarde sur le quotidien d’une troupe de strip-teaser) et Piégée
(F SOD) semble s’égarer dans la castagne vue comme une liberté de la
condition féminine (le film suit une femme, agent d’élite spécialiste des
missions dans les endroits les plus risqués de la
planète). A réfléchir…
Rayon série, les amateurs seront heureux de retrouver les héros
disjonctés de Misfits (F MIS) dans une saison 3 détonante (attention à ne
pas mettre devant tous les yeux !), ou les mésaventures du beau Ray
dans la saison 2 de Hung (F HUN) qui a de plus en plus de mal à concilier
ses rôles de père divorcé, d’entraîneur de basket et de ….gigolo pour
femmes fortunées. La vraie découverte cependant, vient de France avec
la somptueuse série produite par Canal+, Les revenants (F REV) où les
morts reviennent à la vie, désorientés, et cherchent à rentrer chez eux…
Enfin, pour le simple plaisir de se divertir, quelques comédies piquantes
seront à tester : le délicieux Pauline détective (F FIT) de Marc FITOUSSI
avec une Sandrine Kiberlain en Miss Marple de pacotille, la fable
névrotique Cherchez Hortense (F BON, de Pascal BONITZER), la joyeuse
tchatche de The We and the I, (F GON de Michel GONDRY) ou Le
prénom (TH MUR), dans sa version d’origine, en pièce de théâtre. Sans
oublier 2 spectacles : le dernier one woman-show de Foresti (Foresti
Party, H FOR), malheureusement plus égocentrique que drôle, et les
attachants débuts d’humoriste de Audrey Lamy dans Dernières avant
Vegas (H LAM).
Le film du trimestre
Il était temps ! : la comédie française était depuis plusieurs années dans un état de sinistrose
totale, sans inventivité, alternant vulgarité et facilité sans jamais faire de propositions nouvelles,
d’un peu d’audace et de subtilité… C’était sans compter le talent de conteuse de Noémie
Lvovsky, qui, avec Camille redouble, rafle la mise du film le plus émouvant, drôle, léger,
attachant avec un soupçon de fantaisie débridée, en quelques mots le divertissement parfait.
« C'est la petite perle de la semaine : "Camille redouble" est un modèle d'intelligence,
d'inventivité douce et de doigté. » Le Parisien
« Tour à tour hilarant et délicatement émouvant, un cinquième film qui redouble de finesse et de
charme. » Les Inrockuptibles
« Il faut beaucoup de talent et de conviction pour réussir ce tour de prestidigitation et, surtout,
un scénario et des dialogues sacrément travaillés. » Paris-Match
« Lvovsky est émouvante, romantique : elle assume jusqu'au bout l'idéalisation du passé. »
Télérama
« Drôle et poignant, "Camille Redouble" vise au coeur et vise juste, pile entre les espoirs déçus et
la réinterprétation de soi. » Ecran Large
« Actrice, scénariste et réalisatrice, Noémie Lvovsky signe une comédie enlevée, habilement
écrite entre failles de la mémoire et souvenirs indélébiles, jouant avec la nostalgie de ces années
1980 qui ont furieusement tendance à remonter à la surface du cinéma d'aujourd'hui. » La Croix
« Lvovsky fait résonner dans le cinéma d'auteur français une petite musique qui n'appartient
qu'à elle. Une harmonie joyeuse dont le couac serait la clé. » Le Monde
« S'il ne cherche pas à être de bout en bout comique, le film contient néanmoins une très forte
dose de cet ingrédient dont nous avons tous tant besoin : la joie, la gaîté et, malgré la
psychologie agitée qui accompagne l'adolescence, cette légèreté profonde. » Libération
« Qu'une cinéaste-actrice prenne à bras le corps le passage du temps à tous les niveaux –
physique, métaphysique, mélodramatique et burlesque – a quelque chose de réjouissant, et de
bouleversant jusque dans sa lourdeur. » Cahiers du cinéma
Camille redouble (F LVO), de Noémie LVOVSKY ( France-2012)
Camille a seize ans lorsqu’elle rencontre Eric. Ils s’aiment passionnément et
Camille donne naissance à une fille…
25 ans plus tard : Eric quitte Camille pour une femme plus jeune.
Le soir du 31 décembre, Camille se trouve soudain renvoyée dans son passé.
Elle a de nouveau seize ans. Elle retrouve ses parents, ses amies, son
adolescence… et Eric.
Va-t-elle fuir et tenter de changer leur vie à tous deux ? Va-t-elle l’aimer à
nouveau alors qu’elle connaît la fin de leur histoire ?
« Une fantaisie mélancolique et délurée parcourt le film. C'est ténu, certes, mais jamais
prétentieux et agréable à suivre. Un charme. Un bonbon acidulé. » L’express
Curiosités et autres inédits
L’indispensable !
Barbara (F PET), de Christian PETZOLD (Allemagne-2012)
Eté 1980. Barbara est chirurgien-pédiatre dans un hôpital de Berlin-Est.
Soupçonnée de vouloir passer à l’Ouest, elle est mutée par les
autorités dans une clinique de province, au milieu de nulle part. Tandis
que son amant Jörg, qui vit à l’Ouest, prépare son évasion, Barbara est
troublée par l’attention que lui porte André, le médecin-chef de
l’hôpital... Ouvert à tous les chatoiements et les lumières de la
campagne environnante, le film est d'une beauté aussi époustouflante qu'il est glaçant.
Faust (F SOK), de Alexandre SOKOUROV (Russie-Allemagne2012)
Librement inspiré de l'histoire de Goethe, Alexandre Sokourov
réinterprète radicalement le mythe. Faust est un penseur, un rebelle
et un pionnier, mais aussi un homme anonyme fait de chair et de sang
conduit par la luxure, la cupidité et les impulsions. Le résultat est beau
et sordide comme un tableau de Bosch et il risque de provoquer des
réactions aussi contrastées, entre fascination et révulsion.
A perdre la raison (F LAF), de Joachim LAFOSSE (Belgique2012)
Murielle et Mounir s’aiment passionnément. Depuis son enfance, le
jeune homme vit chez le Docteur Pinget, qui lui assure une vie
matérielle aisée. Quand Mounir et Murielle décident de se marier et
d’avoir des enfants, la dépendance du couple envers le médecin
devient excessive. Murielle se retrouve alors enfermée dans un climat
affectif irrespirable … Une fiction virtuose dans sa manière de tisser
jusqu'au vertige, sans manichéisme psychologique ni facilité d'écriture,
la spirale tragique du double tranchant des sentiments amoureux, de
l'emprise et la soumission affective ainsi que du poids délétère des
dettes morales ou matérielles.
Kill List (F WHE), de Ben WHEATLEY (GB-2011) Int-16 ans
Meurtri dans sa chair et son esprit au cours d’une mission désastreuse
à Kiev 8 mois plus tôt, Jay, ancien soldat devenu tueur à gages, se
retrouve contraint d’accepter un contrat sous la pression de son
partenaire et de sa femme… Ben Wheatley convoque ici le thriller, le
polar, l'horreur et le drame familial dans ce film choc, savant cocktail à
la mise en scène audacieuse et maîtrisée : on salue la force et la
performance mais, attention, on en ressort totalement achevé.
Le cinéma de Max LINDER (D 791.4 LIN)
Il était l’humour, le charme, l’élégance, et le voici de retour, un siècle après ses
premiers tours de manivelle ! Dans ses films, Max Linder, incorrigible séducteur et…
gaffeur souvent intentionnel, montre mille talents : il séduit les femmes, accomplit des
cascades époustouflantes, excelle dans tous les sports, prend tous les risques tout en
explosant les codes de la bienséance, au rythme de ses gags.
Max Linder, c’est un appel à la poésie, un grain de folie et beaucoup d’élégance. Ce
dandy qui avait « l’âme d’un gavroche et la silhouette d’un prince » (Louis Delluc) a
révolutionné le cinéma des années 1910, et inspiré tous les grands comiques, de
Charlie Chaplin à Jacques Tati et Pierre Etaix.
Après une carrière fulgurante, un succès planétaire et une fin tragique, il tomba dans
l’oubli jusqu’à ce que sa fille Maud décide de lui redonner la place qu’il mérite. Les
films de ce coffret de 3 DVD ont été restaurés et enfin réunis pour célébrer le génie
comique d’un grand cinéaste.