Les organes lymphoïdes

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Les organes lymphoïdes
MB4 LAVABRE HISTOLOGIE – 06 /01, 10h-12h.
Rougé jacques
Prouvot julien
Les organes lymphoïdes
NB : M. Lavabre nous a gracieusement envoyé ses schémas : ceux en rapport avec ce cours sont inclus
à la fin, et l’ensemble des schémas concernant les organes lymphoïdes, la moelle osseuse et
l’hématopoïèse seront disponibles prochainement sur le site des ronéos.
Les cellules lymphoïdes se forment dans la moelle osseuse, comme les autres cellules sanguines ;
elles sont alors immatures et donc n’exercent pas encore leurs fonctions.
→ Il leur faut acquérir le récepteur pour un antigène, chaque cellule sera juste capable de
reconnaitre un seul type d’antigène.
→ Les cellules coopèrent entre elles, il faut qu’elles reconnaissent les autres cellules du système
immunitaire : système de reconnaissance du HLA (Human Leukocyte Antigen, nom de référence du
CMH ou complexe majeur d’histocompatibilité).
Cette maturation s’effectue dans des organes lymphoïdes primaires : le thymus pour la maturation
des lymphocytes T, et la moelle osseuse (MO), pour les lymphocytes B. il existe aussi les lymphocytes
NK, mais ils sont peu connus et par conséquent nous n’en parlerons pas…
La maturation consiste entre autres à fabriquer un récepteur pour un antigène théorique (jamais vu),
cela se fait par des mutations diverses de certaines parties du génome, par le hasard et cela implique
donc une sélection afin de contrôler les clones, notamment les auto-réactifs.
Il existe aussi des organes lymphoïdes secondaires où s’effectuent les réactions immunitaires.
❶ LE THYMUS :
1) définition :
Il s’agit d’un organe lymphoïde primaire situé dans le médiastin antéro supérieur. Il sert à la
maturation des lymphocytes T.
2) embryologie :
Le thymus se forme à partir du pharynx primitif et plus exactement à partir de la troisième poche
entobranchiale. Un tout petit contingent se forme à partir de la quatrième. Ces deux bourgeons droit
et gauche (un pour chaque poche) se développent à partif de l’épithélium et s’enfoncent dans le cou
primitif, jusqu’au médiastin antéro-sup où ils fusionnent sur la ligne médiane. Le thymus est le seul
organe lymphoïde qui possède du tissu épithélial, c’est donc un organe lymphoépithélial. Ce
bourgeon donne aussi d’autres dérivés : les parathyroides inférieures à la partie inférieure de
l’ébauche thyroïdienne. Cet origine commune explique certains syndrome.
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→Le syndrome de Digeorge : déficit immunitaire, hypocalcémie, malformations cardiaque et faciale,
agénésie du thymus : défaut de développement du thymus ( baisse lymphocytes T  déficit
immunitaire)  défaut de développement parathyroïdes ( baisse sécrétion parathormone 
hypocalcémie) et malformations cardiaques par influence.
3) macroscopie :
Le thymus est très volumineux et important à la naissance. En radio classique du nouveau-né, l’image
est dite « en voile », car le thymus déborde largement sur les cotés de l’empreinte cardiaque, il pèse
alors 20 gr. Il va ensuite devenir moins important, puisqu’à la puberté, il pèse 40gr, il se développe
dons moins, proportionnellement à la masse du corps qui devient beaucoup plus importante.
L’involution se poursuit avec l’âge, il n’y a plus que quelques reliquats chez une personne âgée. C’est
la graisse médiastinale qui occupe alors le reste. Ces reliquats ne sont pas très utiles pour un adulte
normal.
→ Quand on fait une chimiothérapie agressive, on détruit le système immunitaire du malade. Il faut
alors le reconstituer : reformation de nouveaux lymphocytes T dits « naïfs » (n’ayant jamais vu ce
contre quoi ils vont réagir) (comme dans l’enfance), la rapidité de cette reformation est alors
directement corrélé au volume des reliquats de son thymus : plus il y a de reliquats, plus la
reconstitution immunitaire est importante et rapide. Chez le vieillard c’est très difficile !! On peut
donc être limité en indication positive de chimiothérapie (les traitements ne peuvent pas être trop
agressifs).
4) microscopie :
L’aspect est granuleux, granité. Il est entouré par une capsule de TC dense qui va aussi le délimiter en
lobes et lobules. Ces lobules (de 1,5 - 2 mm de diamètre) sont organisés de façon très symétrique,
les cloisons sont rectilignes et « tendues au cordeau ».
Structure thymique :
→ A petit grossissement (c.f. schéma) on voit que le TC du thymus est limité à sa Capsule conjonctive
et ses prolongations, tout le reste est du tissu épithélial. La région périphérique est appelée corticale,
il ya une très forte densité cellulaire : les lymphocytes sont tassés. Dans la partie centrale, la densité
cellulaire est plus faible, elle apparait plus claire, et il y a présence des corpuscules de Hassall (sous
l’apparence de bulbes d’oignon), caractéristiques du thymus. Les différents lobules peuvent
communiquer par leurs zones médullaires.
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→A fort grossissement, (c.f. schéma) on voit toujours les cloisons conjonctives. Dans la structure
corticale, on note la présence de thymocytes (lymphocytes thymiques). Avec une coloration spéciale,
on voit qu’ils sont tassés, et regroupés dans les replis des cellules réticulo-épithéliales, (aspect étoilé).
Des desmosomes assurent la cohésion de ces cellules entre elles. Il y a aussi des vaisseaux (les
corticaux sont isolés du parenchyme par des cellules reticulo-épithéliales, les médullaires ne le sont
pas). Dans la structure médullaire, la densité est plus faible ; les thymocytes sont plus ou moins
dispersés. Il y a des cellules de soutien : les cellules réticulo-épithéliale, des cellules réticulaires
dendritiques et interdigitées (dérivées de monocytes), des macrophages (actifs avec beaucoup de
débris), et des corpuscules de Hassall (enroulement de cellules réticulo-épithéliales avec au centre
une masse amorphe éosinophile avec beaucoup de kératine).
5) fonction :
Les lymphocytes T immatures arrivent par les vaisseaux médullaires non isolés du parenchyme, et
vont aller dans la corticale, dans les replis des cellules réticulo-épithéliales : il y a alors une sélection
positive ! Seuls les lymphocytes capables de voir le CMH du soi porté par les cellules réticuloépithéliales survivent (on rappelle que le CMH est une « cupule » permettant aux cellules
immunitaires de présenter les Antigènes étrangers). On sélectionne les winners. Deuxième étape :
les thymocytes corticaux redescendent dans la médullaire : sélection négative ! En redescendant
certains commencent à former des récepteurs pour leur antigène (un antigène particulier par
lymphocyte). Tous les lymphocytes activés (c'est-à-dire réactifs) présents dans la médullaire seront
systématiquement détruits car les antigènes présents dans la médullaire sont les antigènes du soi !!!
C’est un système très astucieux, qui permet d’éviter les maladies auto-immunes. Ensuite les
lymphocytes T formés et mûrs passent dans la circulation générale pour coloniser les organes
lymphoïdes secondaires. Au final plus de 98 % des lymphocytes du thymus seront détruits, donc seul
2 % rempliront les 2 conditions nécessaires : reconnaissance du CMH du soi + non réactivité aux
antigènes du soi.
→Autre fonction du thymus : fonction endocrine, qui va accélérer la maturation des lymphocytes et
stimuler le système immunitaire : en particulier par le thymosine et thymopoiétine. Mr LAVABRE à
très vite passé sur ce point car c’est relativement complexe et peu connu.
6) pathologies :
→syndrome digeorde
→ Maladies tumorales : prolifération tumorale de thymocytes →lymphome  gros médiastin
→ Prolifération tumorale du tissu de soutient  thymome (plusieurs variétés). Certains thymomes
s’accompagnent de maladies auto-immunes. Ex : Myasthénie : production d’auto-anticorps anti
plaques motrices (empêchent le bon fonctionnement synaptique)  troubles de l’appareil
respiratoire.
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❷ LE GANGLION LYMPHATIQUE
1) définition :
C’est un organe lymphoïde secondaire, situé à la confluence de plusieurs vaisseaux lymphatiques : il
sert de filtre et c’est un lieu de réponse et de regroupement immunitaire.
2) embryologie :
Se forme à partir de TC dense puis est colonisé par les lymphocytes matures.
3) Macroscopie :
→Le ganglion a la taille d’une lentille, on ne le perçoit pas sur un sujet sauf s’il est très maigre. En cas
de situation pathologique, le volume augmente : il a alors la taille d’une cerise, et Mr LAVABRE
affirme en avoir vu de la taille d’un pamplemousse ce qui est relativement impressionnant !!! Ce sont
des adénopathies ou plus exactement des adénomégalies. Si il y a une adénopathie, on devrait la
mesurer en cm ou mm, mais dans la pratique courante, on établit des comparaisons légumières ou
fruitières : noyau de cerise, cerise, pamplemousse, ou courge. Le nombre de ganglions est de 50 à
1000, pour un total de 500 à 800gr, se regroupant sur des zones de confluence lymphatique, (gîtes),
chaque gîte drainant une certaine zone anatomique. On peut donc juger de l’extension de tumeurs
malignes (voies lymphatiques ++) en observant les ganglions de la zone concernée.
→Le ganglion a la taille d’une lentille mais la forme d’un haricot (c.f. schéma) : face convexe, ou il y a
des vaisseaux lymphatiques afférents. Sur la face concave se situe le hile du ganglion, ou part un seul
(en principe) vaisseau lymphatique efférent, arrive une artériole et repart une veinule.
→Charpente du ganglion : il est entouré par une capsule de TC dense, ou s’insèrent des cloisons
incomplètes, délimitant des lobules qui communiquent entre eux. Sur cette capsule et ces cloisons
s’attachent des fibres de réticuline (on ne la voit pas en coloration standard) qui forment un maillage.
C’est sur ces mailles que les lymphocytes vont s’attacher. Attention, la charpente est conjonctive,
alors que dans le thymus, la charpente est de type épithéliale!
4) microscopique :
→Zone corticale: follicules lymphoïdes, ou les lymphocytes se regroupent : cela forme des follicules
primaires, qui sont au repos et homogènes. Sur une coloration spéciale, les lymphocytes s’accrochent
sur la réticuline , et il existe aussi des cellules folliculaires dendritiques, qui ont de grands
prolongements : c’est dans ces replis que les lymphocytes se tassent.
Les follicules secondaires : aspect hétérogène, ils sont actifs (sièges de réponses immunitaires). On
peut diviser ces follicules secondaires en deux parties : une partie centrales, ou la densité des
lymphocytes est faible, (centre germinatif), et une partie périphérique ou il y a un entassement de
petits lymphocytes formant une couronne ou manteau. Dans le centre germinatif, la majorité des
cellules lymphoïdes ( les lymphocytes), sont activées et en division : centroblastes et immunoblastes.
La majorité des lymphocytes de cette zone sont des lymphocytes B, (90 %). Il existe des zones dans la
corticale qui sont relativement peu cellularisées, ce sont des zones de circulation en continuité des
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vaisseaux lymphatiques afférents. Le revêtement est fait de cellules endothéliales discontinues plus
quelques macrophages accrochés sur les fibres de réticuline. Il ya deux types de sinus : les sinus
marginaux, situés entre capsule conjonctive et follicules, et les sinus corticaux présents entre deux
follicules. (appelés aussi sinus radiaires car en rayons centrés sur le hile, ou encore périfolliculaires) .
→Zone paracorticale : située sous la corticale en regard du hile. Ici, les lymphocytes ne sont pas
organisés en follicules, mais en nappes de lymphocytes (essentiellement T). Ces nappes sont
séparées par des sinus paracorticaux en continuité des sinus corticaux. Cette zone s’accroche aussi
sur des fibres de réticuline. Il y a aussi des cellules de soutien : cellules interdigitées d’origine
monocytaire .
→Zone médullaire : autour de hile. Aspect différent : cordons de lymphocytes (plus étroits que les
nappes). Les sinus médullaires sont très dilatés. Il y a un grand éventail de cellules : lymphocytes T, B,
macrophages, plasmocytes…
5) Vascularisation :
Les vaisseaux lymphatiques afférent arrivent sur la zone convexe du haricot, débouchent sur
l’endothélium discontinu, et ressort sur LE vaisseau lymphatique efférent du hile.
Il y a aussi une circulation sanguine : les artérioles arrivent sur le hile (provenant de l’artère
afférente), se divisent, forment des capillaires denses dans la corticale qui traversent les follicules,
puis forment des veinules postcapillaires, régions de passage et d’échange cellulaires importants,
très nombreuses en paracorticale. Il y a passage des lymphocytes dans les deux sens, soit du sang
vers les follicules, soit des follicules vers le sang. Environ 80% des lymphocytes arrivent par voie
sanguine, et 20% par voie lymphatique. Les veinules repartent ensuite vers le hile formant la veine
efférente. On a donc la superposition de deux circulations : lymphatique et sanguine.
→ Une petite précision : il peut y avoir par exemple un lymphocyte qui arrive par voie lymphatique et
ressort par voie sanguine (et inversement). Tout est possible ! Cela forme donc bien une zone de
regroupement et d’échanges.
6) fonction :
→Le ganglion est tout d’abord un filtre : par les vaisseaux lymphatiques arrivent certaines cellules :
lymphocytes, cellules présentatrices d’antigène, et aussi des éléments dits antigènes : bactérie,
cellule tumorale, débris étranger. Tout ça est filtré sur la trame de réticuline du ganglion, arrêté puis
bouffés par les macrophages des sinus. Ces macrophages transfèrent ensuite des peptides
antigéniques aux lymphocytes afin de déclencher une réponse immunitaire. Les lymphocytes
repartant des ganglions sont par ailleurs le plus souvent des lymphocytes mémoires.
→Gros ganglions : en cas d’infection par exemple (angine, abcès dentaire : les ganglions du cou sont
alors gonflés et douloureux ; plaie sur le pied : ganglions des membres infs gonflés ; syphilis :
ganglions zone inguinale gonflés). La réponse immunitaire des follicules secondaires de la zone
corticale fait gonfler les ganglions en lien avec la zone touchée (d’où l’intérêt de bien connaître les
trajets lymphatiques !)
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→Ganglions tumoraux : si les métastases augmentent, la taille des ganglions de la zone de drainage
correspondante augmentent aussi. Cancer du sein : curage des ganglions de l’aisselle pour voir la
propagation des métastases. Cancer du testicule : c’est de l’embryologie) ; les testicules descendent
de la région préaortique, donc ce seront ces ganglions de la région préaortique qui seront gonflés (et
non ceux de la région inguinale).
→Tumeur du tissu lymphoïde lui-même (lymphome) : tuméfaction ganglionnaire. Il ya des
lymphomes Hodgkinien et d’autres non Hodgkinien. Les maladies de surcharge peuvent aussi créer
des gangliopathies.
❸ LA RATE.
1) définition :
Organe lymphoïde secondaire, qui est situé dans l’hypochondre gauche, elle est branchée sur la
circulation sanguine, mais n’a pas de lymphatique afférent, elle possède juste des lymphatiques
efférents. La rate a un rôle majeur de réservoir branché sur la circulation sanguine.
2) embryologie :
La rate se développe dans le mésogastre dorsal puis par rotation embryologique se retrouve dans
l’hypochondre gauche. Elle a un rôle hématopoéitique fœtal, pour une partie des cellules sanguines,
au cours des 12 a 32 ème semaines. Dans certaines pathologies, il y a un retour vers cette
hématopoïèse ce qui augmente son volume.
3) macroscopie :
La rate a un aspect de pyramide : 4 faces, le bord antérieur est crénelé, la face postério-inférieure
présente un hile, ou arrive une artère splénique, repart une veine splénique qui se drainera vers la
veine porte et donc le foie. Un vaisseau lymphatique part également du hile. La rate pèse environ
180gr, et comme sa taille est relativement petite, elle est protégée par le volet costal. Si la rate est
soumise à un choc violent, il y a un très gros risque de fracture de rate, donc une hémorragie très
importante et un hémopéritoine conséquent. C’est une urgence clinique !
→la rate est donc un organe très fragile, et même si une capsule de TC dense l’entoure, elle est
facilement fracturable. La rate a une couleur de betterave, de lie de vin, bref sa coloration est
sanguine car elle est gorgée de sang.
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4) microscopie :
→Structure histologique : dans la capsule de TC dense qui entoure la rate, il y a quelques fibres
musculaires lisses, qui peuvent assurer une splénocontraction, mais c’est un phénomène rare chez
l’homme alors que chez nos cousines les souris, c’est très important ! Cette capsule conjonctive émet
des cloisons conjonctives dans l’ensemble de la rate. Précisons que la teinte de la rate sur coupe
histologique est en fait hétérogène : il y a 80% (de la masse splénique) de pulpe rouge, et entre ces
zones, 20% de pulpe blanche, qui correspond au tissu lymphoïde.
→La structure et l’organisation de la rate est complexe, donc nous allons suivre la circulation
sanguine pour l’explorer :
A) (c.f. schéma) Au niveau du hile, l’artère splénique entre dans la capsule et se divise dans les
différentes cloisons : ce sont les artères trabéculaires. De temps en temps ces artères se divisent, et
les branches de division qui entrent dans le parenchyme sont les artères pulpaires. Celles-ci sont
entourées par un manchon de cellules lymphoïdes, les lymphocytes T principalement. Ces artères
pulpaires se divisent : une partie de ces branches vont prendre un aspect sphérique, qui peut
prendre la forme d’un follicule primaire ou secondaire. Cependant la, ces sortes de follicules sont
organisés autour d’un vaisseau et prennent le nom de corpuscule de Malpighi. Attention donc à bien
les différencier avec les autres follicules évoqués plus haut ! En périphérie de ces corpuscules, les
vaisseaux se regroupent en retour veineux. Cet ensemble correspond à la pulpe blanche : 20%
B) Pour la pulpe rouge, deux mécanismes bien distincts seront étudiés :
Une partie des branches des artères pulpaires donne des artères pénicillées, (en pinceau). Ces
différentes branches du pinceau sont disposées de façon spécifique à la rate.
→ (c.f. schéma) Certaines branches du pinceau sont suivies de capillaires sinusoïdes, très dilatables,
qu’on appelle sinus vasculaire, puis après veinules, ect … là c’est un circuit fermé.
→Mais pour la plupart (entre 60 et 70 %) des autres branches du pinceau, la disposition est toute
autre et très spécifique à la rate : c’est un circuit ouvert ! En fait ces branches artérielles s’arrêtent
brutalement. On dit alors que la rate saigne dans elle–même, de façon physiologique. Le sang se
déverse dans un tissu composé de fibres de réticuline, ou il y a des macrophages, cellules
immunitaires…. C’est ce qu’on appelle les cordons de Billroth, qui séparent les sinus vasculaires. On a
donc un passage très aisé de cellules entre les capillaires sinusoïdes et les cordons de Billroth. Le sang
est donc propulsé à travers le maillage réticulaire ce qui forme un filtre.
C) Cette disposition ne s’observe qu’in vivo, sur les coupes, les sinus vasculaires sont affaissés, et les
cordons de Billroth sont quasiment collés les un aux autres. Alors ne pleurez pas si vous avez appris
votre cour par-coeur et que vous ne reconnaissez plus rien au TP d’histo où faudra observer tout
ca…comme d’habitude en fait !!!
5) fonction :
Trois fonctions principales :
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→Rôle immunitaire : principalement exercé par la pulpe blanche : c’est le « ganglion lymphatique du
sang ». Si on a une septiscémie, augmentation pulpe blanche, et donc splénomégalie.
→Rôle de filtre. Participe à l’évacuation du sang des cellules anormales. Ex des GR anormaux. Si on a
affaire à un splénectomisé, on observera beaucoup de GR anormaux dans le sang. La rate se charge
aussi d’une partie de l’hémolyse (GR vieillis), en pathologie ce rôle normalement minoritaire peut
devenir majoritaire, et donc il y a anémie hémolytique, avec une splénomégalie fréquente si
augmentation de la lyse splénique.
→Rôle de réservoir. Les sinus vasculaires se déplient plus ou moins (« vase d’expansion ») :
conséquence importante sur le phénomène de marginalisation. Les cellules sanguines ne sont pas
réparties de façon homogène, (compartiment circulant et marginal). La surface des sinus vasculaires
dépend de la pression veineuse. Si la veine porte par exemple a un obstacle mécanique ou si la
circulation au niveau du foie est plus ou moins bouchée, on aura par conséquent une hypertension
portale, et donc une hypertension au niveau de la rate. La surface des sinus augmente, le
phénomène de marginalisation s’accentue.
Syndrome de marginalisation : si on a un cirrhotique, et si on lui fait un hémogramme, on aura une
thrombocytopennie et leucopennie. Si splénectomisé : plus de marginalisation, augmentation des GB
et plaquettes les jours suivants, puis rentre dans l’ordre. Normalement 1/3 des plaquettes sont
stockées dans la rate, donc attention a la thrombose ! Les causes de splénomégalie sont nombreuses :
infectieuses, congestives (cirrhose) et tumorales. Les métastases spléniques sont exceptionnelles
(pas de lymphatique afférent), mais il peut y avoir une splénomégalie par tumeur lymphoïde.
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Thymus à faible grossissement
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Thymus à fort grossissement
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Ganglion lymphatique
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Rate
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