PROGRAMME DU FESTIVAL p. 22 à 24 - Cyclo
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PROGRAMME DU FESTIVAL p. 22 à 24 - Cyclo
www.cci.asso.fr N°129 – HIVER 2013 ME M A R G O PR IVAL T S E F DU 24 à 2 2 . p P otto Ph Pho o:A Anne nne n nn n et et Mi Miiche che che el Gueg Gueg ue ue uega eg ga an n RÉCITS DE VOYAGE p. 4 à 17 Inde, Pologne, Suède, Pérou, Bolivie. LE 29e FESTIVAL p. 22 à 24 Les projections, les horaires, les tarifs d’entrée, etc. LES CYCLOPATHES p. 18 Des vélocipédistes autour de Boston. Suède Julie Kowalski p. 10 et Karim Bensalem 4 p. 18 États-Unis Les Cyclopathes autour de Boston Suède p. 12 Anne Guégan 8 Pologne Catherine p. 8 et Benoît Michel p. 4 INDE Jacques Meunier 12 266 28 Sommaire n°129 – hiver 2013 Sur la route Pérou-Bolivie p. 15 Léo Woodland 4 Sur les routes indiennes Osez le voyage à vélo ! Jacques Meunier 8 Pologne : du côté de la Baltique Catherine et Benoît Michel Assemblée Générale et Grand Rassemblement de l’Ascension à Clisson (Loire atlantique) week-end du 29 mai au 1er juin 2014 es cyclo-campeurs de CCI seront accueillis au Camping du Moulin sur les hauteurs de Clisson dans un espace naturel réservé aux tentes. On pourra se retrouver dans le barnum (60 places, tables, chaises, etc.), autour du barbecue géant ou dans une petite salle (20 places, tables et chaises). Les enfants choisiront sans doute l’aire de jeux. Philippe et Corinne Wolf avec Augustin Fernandez, et l’aide d’Isabelle et Pierre Lancelot, ont trouvé le lieu et rencontré la mairie pour organiser ce long week-end. Martine Lelan prépare des balades dans les environs. Outre les balades à vélo, il sera possible d’effectuer une visite guidée de la vieille ville (vendredi 30), et d’une cave de Muscadet (jeudi 29) avec l’Office du Tourisme (sur inscription). L – Jeudi soirr ce sera la vie de camping, à la CCI. – Vendredi soir : projections à la salle du Champ de foire. – Samedi : assemblée générale à 16h30 salle du Champ de foire suivie d’un repas pour lequel une contribution de 5€ par personne sera demandée. – Dimanche : certains repartiront et d’autres joueront les prolongations. Coordonnées du camping : 10 Amsterdam–Stockholm Julie Kowalski et Karim Bensalem 12 La Suède, un pays tranquille Anne Guégan 15 Une virée dans les Andes Léo Woodland Info, biblio, conseils… 18 Nos ancêtres les cyclopathes : « À Bicycle autour de Boston en 1879 » quatrième et dernière partie 21 Bibliocycle Philippe Orgebin Vie de l’association 22 Programme du 29e festival du voyage à vélo 26 Comptes-rendus de quinzaine p 26 – Une quinzaine (presque) confidentielle… Fernand Gimenez p 28 – Une quinzaine normande Sylvie Dargnies Camping du Moulin, ZA de Câlin, Route de Nantes, 44190 Clisson, tél 02.40.54.44.48 Photo de couverture : Anne Guégan Pour venir à vélo : La Loire à vélo (Eurovélo6) est à environ 30 km. Pour venir en train : – TGV fréquents depuis Paris : pour Nantes (environ 2h15), ou Angers (environ 1h45). – En TER : Paris-Le Mans (environ 2h20), Le Mans-Nantes (1h30). – De Nantes à Clisson : TER/fréquence très élevée (entre 1/4 h et 1/2 h suivant les trains) – D’Angers à Clisson : TER via Cholet ou Nantes : plusieurs trains par jour (environ 1h30) Coordination, infos, inscription (visites, repas) : Philippe WOLF : [email protected] – 01 45 28 79 30 et 06 42 00 74 47 Augustin FERNANDEZ : [email protected] L’adhésion à l’association est demandée. Chacun doit être couvert à titre individuel par une assurance Responsabilité Civile. Cyclo-Camping International demande, à tous, de respecter le code de la route. 2 Édito « La Suède, un pays tranquille. » Pour les prochaines revues Les textes (5 à 9 000 caractères) et les photos destinés aux prochains numéros doivent parvenir à : Sylvie Dargnies ([email protected]) Dates de parution de la revue : n° de printemps n° d’été n° d’automne n° d’hiver mi-avril mi-juin mi-octobre mi-janvier Prochaine parution : n° 130 – mi-avril 2014 Directrice de la publication : Sylvie Dargnies Rédaction : Sylvie Dargnies (secrétaire de rédaction) Gilles Baron (conception graphique et mise en page) Ont participé à ce numéro : Jacques Meunier, Catherine et Benoît Michel, Léo Woodland, Julie Kowalski et Karim Bensalem, Anne Guégan, Philippe Orgebin, Fernand Gimenez Dépôt légal : janvier 2014 Tirage : 900 exemplaires Impression : Parenthèses – 76, av. du Bout-des-Landes – 44300 Nantes ISSN : 0755-0219. Commission paritaire : 0910G87166 Une excellente résolution à prendre en ce début d’année ! Se lancer dans son propre voyage à vélo sans attendre une hypothétique année sabbatique et un tour du monde… C’est ce que CCI vous souhaite à tous. Qui d’ailleurs parmi nous n’a pas rêvé au grand départ lors des projections du Festival. Vous avez maintes opportunités à CCI pour vous lancer dans l’aventure. Il n’y a pas seulement le Festival pour parler voyages ! Dans cette revue, vous allez connaître tout ce qui a trait à notre prochaine rencontre de l’Ascension qui se déroulera cette année en région nantaise ; cette fois-ci, elle nous permettra de tenir également notre assemblée générale. Un rendez-vous à ne pas manquer, et un lieu privilégié pour des échanges sur le voyage à vélo, bien sûr nous aurons l’occasion de voir un diaporama… Vous savez également que le maître mot de Cyclo-Camping International est l’autonomie lors du voyage. Les habitués des quinzaines le savent bien, et il est courant que dans nos groupes on roule avec certains qui ont voyagé à vélo un jour à l’autre bout du monde ! Pour rappel, n’oublions pas le manuel du Voyage à vélo (MVV). Il a été entièrement remanié, et tient bien sûr compte de l’arrivée des dernières technologies numériques, des nouveaux types de cycles qui attirent la curiosité et qui remplissent parfaitement leur rôle pour voyager à vélo. Quels que soient vos projets cette année, n’hésitez pas à communiquer avec CCI : en plus du Forum, déjà très consulté, d’une part vos compte rendus de voyage ou vos réflexions pertinentes sur le cyclo-camping permettront d’alimenter la revue et d’autre part si vous réalisez vos montages audiovisuels, cela ne peut qu’être un enrichissement pour tous les CCIstes. Que 2014 soit pour vous une année faste et pourquoi pas l’année de “votre” voyage ! Jean-Noël PHAL [email protected] 3 Sur la route Asie Malgré tout, cela se fait dans la bonne humeur et avec force sourires. Sur les routes indiennes Cap sur Matheran Malgré les réticences de Marie, nous prenons un taxi pour sortir de la ville. Nous traversons des zones industrielles et des voies rapides, le tout sans indication de direction. Le taxi nous laisse sur une route secondaire avec moins de circulation. Peu après nous prenons l’embranchement qui conduit à Matheran, une station d’altitude située à 900 m. La route qui y mène est très pentue et fréquemment défoncée par endroits, ce qui nous oblige parfois à pousser les vélos. Point positif, la circulation y est très faible. La route longe une voie ferrée dont l’écartement est métrique. Le train miniature qui y circule et qui emmène les touristes est une attraction intéressante. Matheran est un lieu de villégiature pour les riches bombayotes. Théoriquement, l’endroit est interdit à tous les véhicules y compris aux vélos. Nous forçons le passage et entrons en poussant, une fois de plus, les bicyclettes. On y trouve de nombreuses Guest House et de nombreux restaurants. Cet endroit offre de magnifiques points de vue sur les à-pic et les vallées environnantes que l’on découvre en empruntant les sentiers au milieu des forêts de jambosiers. Pour ce deuxième voyage, Marie Damiens et Jacques Meunier ont choisi l’Inde du sud. « Pour simplifier les problèmes de transport des vélos dans l’avion, nous avons décidé d’atterrir à Bombay, de faire une boucle en faisant le maximum de trajet à vélo, et de repartir de Bombay. Nous prévoyons d’aller à Goa en passant par l’intérieur et de longer la côte du Konkan au retour. » De Matheran à Pune Après une journée de repos à Matheran nous nous dirigeons vers Pune. C’est une ville importante de quatre millions d’habitants et il va falloir que nous empruntions la route de Bombay qui relie ces deux gosses agglomérations. Le détour par Matheran nous a permis d’éviter une partie de cet axe à la circulation très importante. Mais © Photo : Jacques MEUNIER © Photo : Jacques MEUNIER après avoir effectué la descente et après une quinzaine de kilomètres nous retombons sur la route principale que nous n’arrivons pas à éviter. Au sommet d’une longue côte où les camions nous doublent dans un nuage de Les policiers nous arrêtent non pas pour nous infliger une amende, mais pour discuter et nous offrir du thé ! fumée noire, nous arrivons à un croisement avec des bretelles dans tous les sens. Évidemment, il n’y a pas de panneau indiÉ cateur. Nous demandons notre route à des cyclomotoristes qui gentiment nous font signe de tourner sur une des bretelles. Nous la prenons et nous nous retrouvons sur la © Photo : Jacques MEUNIER n novembre 2011, nous avons décidé avec Marie Damiens de retourner en Inde à vélo. Nous n’avons pas d’itinéraire bien défini et nous cherchons plutôt à éviter les grands sites touristiques en passant de préférence par les routes secondaires. Comme nous l’avions planifié, nous arrivons à Bombay à 6 h du matin. Nous avons prévu de prendre un taxi pour nous éloigner le plus vite possible de cette ville de 20 millions d’habitants. E Bienvenue en Inde Pas de chance, nos vélos ne sont pas arrivés ! Notre compagnie (Oman Air) nous dit qu’ils seront peut-être là dans 4 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013 l’après-midi. Nous décidons de trouver un hôtel proche de l’aéroport et d’attendre les vélos en espérant qu’ils arrivent. Nous passons la journée à traîner dans la banlieue proche de l’aéroport, cela nous permet de On se pose des questions sur les raisons qui motivent ces tracasseries administratives. nous réacclimater à l’ambiance de l’Inde. En particulier, nous retrouvons les petits restaurants où nous pouvons manger le plat traditionnel indien végétarien du sud, le Thali, pour moins d’un euro. À 16 h, je téléphone à la compagnie qui m’annonce que les vélos sont là. Nous nous empressons d’aller à l’aéroport. Lorsque nous y arrivons, la récupération des vélos s’avère très difficile, car nous nous heurtons à la bureaucratie tatillonne des indiens. D’abord, il est compliqué d’entrer dans l’aéroport alors que nous n’avons pas de billets pour prendre un avion. Ensuite, nous devons remplir des tas de formulaires et passer par de nombreux guichets différents. On peut se poser des questions sur les raisons qui motivent ces tracasseries administratives. Proviennent-elles de l’héritage colonial, d’une bureaucratie du type Europe de l’est, ou sont-elles simplement destinées à résorber le chômage ?… bande d’urgence de l’autoroute. Il y a un bouchon et circuler sur la bande d’arrêt d’urgence n’est pas dangereux. Après une grande montée, nous arrivons à un poste de police. Les policiers nous arrêtent non pas pour nous infliger une amende, mais pour discuter et nous offrir du thé ! Ils nous indiquent comment sortir de l’autoroute : « Dans un kilomètre, il y a une planche pour traverser le fossé, et un peu plus loin vous trouverez la nationale ». C’est ce que nous faisons, ce qui nous évite de passer par un tunnel. Nous faisons une petite étape aux grottes de Karla où c’est la fête, et nous arrivons à Pune. C’est une grosse ville où nous avons la chance de trouver des cartes routières imprécises mais complémentaires aux nôtres. Malgré une circulation intense, nous traversons Pune sans grande difficulté, puis nous voyageons dans la campagne. La circulation sur ces routes est alors moins importante, elles sont principalement empruntées par des tracteurs qui transportent des cannes à sucre. Nous sommes en effet en pleine période de coupe et l’activité y est très forte. On entend les tracteurs arriver de loin, car ils ont tous des magnétophones qui diffusent des airs de musique indienne bien sirupeuse. Bijapur Nous roulons cinq jours à travers cette campagne verdoyante pour rejoindre la grosse ville de Bijapur. Tout au long de cette étape, nous trouvons des hébergements sans gros problème. Au passage, nous traînons dans la ville de pèlerinage de Barhapur où régne une ambiance de fête. 5 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013 © Photo : Jacques MEUNIER Le long de la route, nous nous arrêtons souvent dans les petites échoppes de thé où l’on sert le « Massala Tea », le thé aux épices que nous apprécions beaucoup. Nous faisons une autre découverte : le jus de mangue en bouteille (Maza) qui nous fournit à la fois la vitamine C et le sucre qui sont très appréciés par les cyclistes que nous sommes. Souvent, devant ces échoppes, c’est l’attroupement autour de nos vélos. Les dérailleurs, les plateaux et les pignons font l’admiration de tous. Quand nous repartons, il nous faut toujours faire attention de ne pas dérailler car les manettes, qui ont généralement été manipulées par curiosité, ont fréquemment été déplacées. Bijapur est une ville où subsiste beaucoup de monuments d’architecture moghole. Il est dommage que leur entretien laisse à désirer car ils sont magnifiques. La pollution qui règne dans la ville les recouvre d’une gangue noirâtre. À signaler le Golgumbaz dont le dôme a un diamètre de 38 m, ce qui en fait le deuxième au monde après la basilique Saint-Pierre de Rome. C’est en le visitant que nous faisons une malheureuse expérience, celle de manquer d’être étouffés par une foule. En effet, on accède au dôme par un escalier où ne peut passer qu’une personne à la fois. La montée se passe sans problème, mais pour repartir les Indiens se pressent tous à la sortie et s’écrasent alors mutuellement. Nous subissons ce mouvement de foule. C’est, à l’extrême, l’illustration des files d’attente en Inde où il faut toujours défendre sa place. Nous allons à l’office du tourisme avec l’intention d’obtenir des renseignements 6 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013 sur les villes et villages que nous allons traverser, ainsi que sur les possibilités d’hébergement. Nous apprenons une information importante : en Inde, en principe, il y a une Guest House dans tous les Taluks. Les Taluks Nous y apprenons une information importante : en Inde, en principe, il y a une Guest House dans tous les Taluks. correspondent aux chefs-lieux de canton en France, et sont indiqués par un point rouge sur les cartes vendues en Inde. Badami et Goa Après avoir passé cinq jours à rouler dans la campagne, nous arrivons à Badami, © Photo : Jacques MEUNIER © Photo : Jacques MEUNIER l’ancienne capitale de l’empire chalukya. Évidemment, il y a plein de temples dans É des grottes. La ville est agréable et nettement moins touristique que sa voisine Hampi qui, elle, est envahie de touristes. Nous reprenons ensuite notre route vers Goa. Le paysage change, nous sommes sur le plateau du Deccan qui est assez aride mais entrecoupé par des vallées verdoyantes. La route est plate avant de descendre dans une vallée, puis remonte sur le plateau. Il y a peu de circulation sur ces routes. Les motocyclistes se mettent à ma hauteur et me posent les questions traditionnelles : « From where are you ? Where are you going ? ». Après les réponses, ils sont satisfaits et nous quittent. Pour éviter la route principale, nous empruntons une piste dans la jungle mais nous nous trompons de route. Au moment où nous semblons perdus, un paysan nous sont la raison de l’embouteillage. Tout le fait passer un gué et nous remet dans le monde discute autour de l’incident qui droit chemin. paraît pourtant sans gravité. Nous dépasAvant d’arriver à Goa, nous effectuons sons tout cela, et c’est ensuite le paradis, une longue descente au bout nous avons une grande de laquelle nous sommes route pour nous seuls, sans C’était circulation ! brusquement confrontés à mon deuxième un embouteillage qui s’étale Il y a plein de touristes sur plusieurs kilomètres de de toutes nationalités dans voyage long. Les deux voies de la Goa, certains restaurants en Inde du sud route sont bouchées par affichent même le menu en et je n’en tire des véhicules coincés dans caractères cyrilliques pour qu’une tous les sens et qui vont les Russes. recommandation : Nous ne restons dans tous vers la ville. Dans cette osez l’Inde ! pagaille, même pour nous cette ville qu’une journée à vélo, il nous est difficile pour nous reposer. de passer sur l’accotement. Malgré tout, nous remontons la file des véhicules et Retour à Bombay atteignons l’origine de ce désordre. Un Nous croyions que la route de Goa à bus et un camion, qui se sont frottés, Bombay le long de la côte serait plate, mais © Photo : Jacques MEUNIER © Photo : Jacques MEUNIER © Photo Ph t : Jacques J MEUNIER il n’en est rien, on n’arrête pas de monter et descendre tout en n’étant pas loin de la côte et de la mer. Il y a quand même quelques étapes intéressantes le long de cette côte. Ainsi Vijayadhurg vaut le détour pour son fort situé sur la mer d’Oman, Ganpatipule pour son temple et ses pèlerins au bord de la plage, Murud pour sa plage et ses petites échoppes ou l’on peut manger avec le soleil couchant… La seule difficulté que nous avons eue au cours de ce voyage concerne l’orientation. Les cartes sont peu précises et les renseignements que donnent les autochtones sont sujet à caution. Il faut en interroger beaucoup et faire la plus grande moyenne pour être sûr de la direction. De plus, les Indiens voyageant peu, il est préférable de leur demander le lieu le plus proche où l’on veut aller ou mieux encore le Taluk. Ces difficultés d’orientation nous ont valu quelques grandes étapes, mais cela nous a fait découvrir de nouveaux endroits. C’était mon deuxième voyage en Inde du sud et je n’en tire qu’une recommandation : osez l’Inde ! Jacques MEUNIER [email protected] 7 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013 Sur la route Le centre-ville de Gdansk, magnifique par sa richesse architecturale. Europe © Photo : Catherine et Benoît MICHEL Pologne : du côté de la Baltique « Partis en tandem de Frankfurt-sur-Oder en Allemagne, nous réalisons notre projet de découverte du nord-ouest de la Pologne en deux semaines et de ses principales villes : Poznan, Torun, Malbork, enfin Gdansk et sa voisine Sopot, le “Deauville” polonais. » ous avons tout d’abord traversé plusieurs parcs forestiers (park Krajobrazowy), puis des plaines, des pinèdes et des pistes de sable qui nous ont incités à modifier quelque peu notre parcours. N Poznan, Torun… Chaque village présente encore ses routes de pavés, son unique magasin (sklep), ses bâtiments d’ancienne ferme coopérative avec leurs blocs de logements qui côtoient maintenant – avec contraste – de nouvelles maisons contemporaines, ses grands abribus bien protecteurs en hiver et ses rangées de boîtes aux lettres bleues cadenassées. 8 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013 mots d’anglais qu’il connaissait, il nous a expliqué n’avoir pas pris de vacances depuis sept années au motif de : « Banque, hypothèque ! banque, hypothèque ! ». Nous avons traversé ensuite une belle région de petits lacs et... de moustiques dynamiques ! C’était avant d’atteindre Torun, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, ville Le château médiéval de Malbork de Nicolas Copernic et des inscrit au patrimoine de l’Unesco. Piernikis (fin pain d’épices) au chocolat ! Arrivés à Poznan, nous nous sommes attardés au lac pour nous rafraîchir, plutôt que de visiter la ville si bien que, le soir venu, le camping était complet. Nous avons eu la chance d’être accueillis par un habitant qui nous a offert avec gentillesse son jardin, du thé et sa sympathie. Avec les quelques © Photo : Catherine et Benoît MICHEL La mer Baltique Dans un paysage de plaines, nous avons atteint Malbork et son unique attraction : le château médiéval, également inscrit au patrimoine de l’Unesco, bâti avec 250 000 m3 ©Les photos sont de Catherine et Benoît MICHEL de briques ! Trois heures de visite ne nous hauteur de Szczecin, ville au nom improont pas permis de tout voir. nonçable pour nous ! Malgré nos efforts Puis nous avons rejoint, plein nord, la linguistiques, nous avons fait sourire bon mer Baltique avec ses plages de sable blanc nombre de Polonais. très fin bordées de pinèdes et de toutes Nous n’avons pas eu de problème pour petites gares ferroviaires, sans bâtiment, voyager en train, même avec un tandem, et avec juste un panonceau indiquant les ce pour un prix relativement modique. horaires. Un vrai bonheur Notre retour s’est fait le avec bain et coucher de long du fleuve Oder mais du Malgré soleil. côté allemand car il n’est pas nos efforts aménagé du côté polonais. linguistiques, Gdansk, Szczecin… Cela nous a permis de parnous avons fait Enfin, nous arrivons courir à nouveau des parcs sourire à Gdansk qui accueillait naturels animés de ballets de bon nombre alors sa foire annuelle. C’est papillons, cigognes, canards, de Polonais. dire s’il y avait foule ! Nous libellules… Dans cet univers avons ainsi eu un aperçu « nature », a émergé subitedes produits et spécialités ment, côté polonais, à un que la Pologne peut offrir : charcuterie, passage frontalier, un marché très surprecuir, bijoux d’ambre, bières… Nous avons nant, à l’ambiance “souk”, où tout s’achète. découvert l’ancien centre-ville, magnifique Nous retenons l’accueil des Polonais, par sa richesse architecturale, et les restes (nombre d’entre eux – cyclistes comme des chantiers navals rappelant son passé automobilistes – nous ont spontanément abordés pour nous demander si nous avions (Solidarnosc). Une promenade le long de la plage de besoin d’informations), les paysages sous un Sopot, station balnéaire très prisée, longée soleil omniprésent, la charcuterie (cabanos par de superbes pistes cyclables et pié- et golonka), la szarlotka (délicieuse tarte aux tonnes, à faire mourir d’envie tous les cyclos pommes), les bivouacs, et les routes particulièrement bosselées… normands. Pour finir, nous avons décidé de Catherine et Benoît MICHEL rejoindre la frontière allemande en train, à [email protected] Le tandem Hase “Pino”. Pneu arrière : 26 pouces Pneu avant : 20 pouces Un magasin (sklep) dans un village. 9 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013 Sur la route Europe Amsterdam–Stockholm © Photo : Julie KOWALSKI et Karim BENSALEM « Karim et moi attendions ce moment avec impatience : le départ pour notre troisième périple à vélo ! Après Bruxelles-Hoorn-Amsterdam (été 2011) et Bruxelles-Kiel-Hambourg (été 2012), notre prochaine épopée doit nous mener en Suède. » remiers coups de pédale le 29 juin 2013 à 6 h 30, direction la gare de Bruxelles, secoués par le vent et sous un bon crachin. Embarquement dans le train pour Amsterdam. Nous ne pensons qu’à une chose : commencer à rouler vraiment ! D’Amsterdam, nous partons pour Zwolle, petite ville des Pays-Bas à proximité de la frontière allemande. L’est des Pays-Bas est magnifique : canaux, moulins, fermes avec toits de chaume… Le pays honore sa réputation de paradis pour cyclistes : longues pistes confortables, et impossible de se perdre grâce aux nombreux panneaux indicateurs. P Nous voici en Allemagne ! Après un arrêt dans le village fortifié de Bourtange, nous voici en Allemagne ! Le contraste avec les Pays-Bas est saisissant : ici pas toujours de « vraies » pistes cyclables, mais une petite route étroite qui longe la nationale. Champs à perte de vue, grosses exploitations agricoles, parfois un énorme site industriel, pas de doute, nous sommes bien en Allemagne ! À Wischhafen, nous traversons l’estuaire de l’Elbe pour rejoindre Glückstadt, charmante petite ville du SchleswigHolstein. Nous longeons ensuite la côte de la mer du Nord par une magnifique 10 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013 piste cyclable, avec des moutons pour seuls compagnons. À Brunsbüttel, nous commençons l’une de nos plus longues étapes : 123 km dont plus de 90 le long du canal de Kiel, qui doit nous mener au port d’où nous embarquerons à bord d’un ferry pour la Suède. La piste cyclable qui suit le canal est très agréable, très longue aussi ! Nous avançons en faisant la course avec d’énormes On se croirait au bord de la Méditerranée ! porte-conteneurs qui font route, eux aussi, vers Kiel. Nous croisons peu de monde, à peine quelques plaisanciers ou pêcheurs. Le soir, fourbus après cette interminable étape, nous trouvons refuge dans une ferme-auberge. La propriétaire nous propose de dormir dans un box rempli de paille. En prime, un coin toilettes, douche et serviette propre. Cocasse mais très confortable ! Le lendemain soir, nous atteignons Kiel. C’est parti pour 14 heures de traversée en bateau, direction Göteborg ! Le coucher de soleil sur la mer Baltique, le long des côtes danoises, restera inoubliable… Arrivée sur le sol suédois à 9 h du matin. L’arrivée à Göteborg Après une rapide visite du centre-ville de Göteborg, nous prenons la direction de la côte du Bohuslän, qui s’étend jusqu’à la frontière norvégienne. Très vite, nous sommes subjugués par le spectacle qui s’offre à nous : côte très escarpée, innombrables îles, mer du Nord bleue et transparente (si si, c’est possible !)… On se croirait au bord de la Méditerranée ! Et déjà près de 600 km au compteur. Le soir venu, nous campons au bord de la mer. Les premiers Suédois que nous croisons semblent intrigués par nos bécanes et notre attirail. Manifestement pas très courant des campeurs à vélo ! La lumière crépusculaire est très douce, presque couleur pastel. Gros avantage lorsqu’on voyage à vélo dans le sud de la Suède : la durée du jour. Début juillet, le soleil se couche vers 23 h 30-minuit et réapparaît dès 3 h du matin. Arrêt à Fjällbacka, petit port de pêche typique aux allures de station balnéaire. La route est superbe, entre longues ascensions et longues descentes, à l’ombre des forêts de conifères (qui recouvrent plus de 60 % du territoire suédois). Le soleil nous accompagne depuis notre arrivée en Suède, et nos quatre gourdes, d’un litre chacune, sont plus © Photo : Julie KOWALSKI et Karim BENSALEM que nécessaires. Même s’il est relativement facile de trouver des points de ravitaillement en Suède (comptez environ 25 km entre chaque village dans cette partie du pays), il y a peu de grandes villes. Heureusement, la plupart des villages disposent au moins d’une supérette, mais attention aux prix, nettement plus élevés qu’en France ou en Belgique. Direction Ed, dans la province du Dalsland, connue pour la variété de ses paysages et son aspect sauvage. À découvrir… Le lendemain, grâce à un couple d’amis belgo-suédois, nous campons sur une minuscule île déserte. Nous nous y rendons en canoë, en vrai Robinsons. Expérience hors du commun ! Les paysages sont dignes du Grand Nord canadien, les sapins se reflétant sur l’eau transparente des lacs… Le lac Vänern Nous faisons ensuite route vers le lac Vänern, plus au sud. Avec ses 140 km de long, il s’agit du plus grand lac de Suède et du troisième au niveau européen. Quelle impression de se retrouver face à cette gigantesque étendue d’eau, assis sur nos vélos, traditionnellement habitués au bitume bruxellois ! La nuit venue, nous essuyons un violent orage, sous la tente… Plutôt stressant ! Le vent nous accompagnera tout au long des jours suivants mais ne nous empêchera pas de passer le cap des 1 000 km ! Arrivés à hauteur de la petite ville de Säffle, pas de piste cyclable en vue, ni d’accotement le long de la nationale. Nous optons pour une route secondaire, très vallonnée et ponctuée de lacs, quasiment désertée par les voitures. Nous ne croisons personne pendant des kilomètres, à peine quelques fermes isolées en bois rouge typiquement suédois. La Suède bénéficie d’un climat continental et malgré la chaleur estivale, nous sommes sûrs de ne pas mourir de soif dans ce pays aux 100 000 lacs ! Après deux semaines de vélo intensif, nous nous accordons une pause bien méritée. Dormir sur un vrai lit, laisser ses jambes au repos… Nous arrivons dans un camping naturiste, idéalement situé : loin de la route et au bord d’un lac. Il dispose d’un sauna au feu de bois. La chaleur y est accablante (plus de 100°) autant que relaxante. Ici pas de douche froide mais un ponton qui mène tout droit vers le lac, où l’eau avoisine les 20°. Parfait pour la détente musculaire ! Nous ne croisons personne pendant des kilomètres, à peine quelques fermes isolées en bois rouge typiquement suédois. Revigorés, nous reprenons la route le long du lac Vänern. Direction Karlstad, ville située à peu près à mi-chemin entre Göteborg et Stockholm. Alternance de forêts et de lacs, et les côtes qui se font de plus en plus nombreuses ! En quittant la petite ville de Filipstad, nous nous retrouvons face à une montée digne d’un « LiègeBastogne-Liège »… Une fois l’épreuve passée, nous roulons à travers des kilomètres de forêt, trouvant refuge à l’ombre, sur des chemins de traverse, pour des pauses déjeuner constituées de plats lyophilisés. Mémorable ! Direction Örebro, sympathique ville universitaire, célèbre pour son château et dotée de 180 km de pistes cyclables. La campagne est nettement moins vallonnée que dans le centre et l’ouest du pays, mais n’en est pas moins jolie. Nous suivons un © Photo : Julie KOWALSKI et Karim BENSALEM itinéraire cyclable balisé qui nous mène sur une piste caillouteuse et sinueuse magnifique, jonchée des incontournables lacs suédois. Superbe ! Stockholm, destination finale La dernière étape doit nous mener à Stockholm, notre destination finale. Très belle campagne, couleurs magnifiques (alternances de vert et de rouge grâce aux maisons traditionnelles). L’arrivée dans l’agglomération de la capitale suédoise est très agréable, entre campagne luxuriante et forêts. Une fois en ville, il faut trouver son chemin parmi les nombreux ponts qui permettent de relier les 14 îles sur lesquelles est construite Stockholm. Heureusement, la ville est adaptée au vélo : les pistes cyclables sont présentes partout ! Impressionnant ! Nous passons quatre jours à Stockholm. Un minimum pour s’imprégner de l’ambiance des différents quartiers. Entre vieille ville médiévale, centre urbain branché et musées passionnants (le musée Nobel notamment), Stockholm a de quoi séduire… Fin juillet 2013. Retour vers Bruxelles en avion, après quatre semaines de voyage. Nous avions choisi de démonter et d’emballer nos vélos dans des cartons pour être sûrs de les retrouver en bon état à l’arrivée. Une fois à l’aéroport de Zaventem, à Bruxelles, nous avons donc remis les roues avant, refixé les guidons, revissé les pédales, regonflé les pneus… devant des files de vacanciers quelque peu surpris ! À peine sortis de la zone aéroportuaire, nous trouvons une piste cyclable. Tout droit jusqu’à la maison. Notre compteur affiche 1 607 km. Julie Kowalski et Karim BENSALEM [email protected] 11 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013 Sur la route Scandinavie © Photo : Anne GUÉGAN La Suède, un pays tranquille Anne et Michel Guegan ont choisi la Suède pour leurs vacances d’août 2013, pays qu’ils abordent par le Danemark avec un ferry. Après avoir longé la côte sud, leur itinéraire les mène à l’intérieur puis sur la fameuse île d’Öland. Les pistes cyclables sont nombreuses. Retour à Copenhague en traversant le pays d’est en ouest. e voyage commence au Danemark, à Copenhague où nous avons laissé la voiture. Nous aurions préféré prendre le train de nuit Bâle-Copenhague mais nous n’avons pas été assez prévoyants. Il faut réserver 3 mois à l’avance, c’est-à-dire dès l’ouverture des réservations. Un pont gigantesque relie Copenhague à Malmö, mais il est interdit aux cyclistes. Nous avons donc pris la direction d’Helsingor au Danemark par la route cyclable n° 9. En route, à Rungsted, le musée Karen Blixen pour les amateurs de littérature. En longeant la mer, on croise de ravissants petits villages avec des maisons aux toits de chaume dont la petite ville de Niva. Puis une traversée de 20 minutes en ferry L 12 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013 nous permet d’atteindre Helsingborg, ville jumelle en Suède. La côte sud touristique Après Helsingborg, nous prenons la direction de Malmö en longeant la mer la température de l’eau est tout à fait acceptable … pour des Bretons Baltique et on découvre avec plaisir qu’il est possible de s’y baigner, la température de l’eau est tout à fait acceptable pour des Bretons. Nous passons la nuit au camping de Limhamn, avec vue sur le pont qui relie à Copenhague. Le lendemain, nous atteignons l’extrême pointe sud de la Suède à Smygehamm. Le lieu attire beaucoup de touristes mais il est nettement moins spectaculaire qque Skagen, pointe nord du Danemark. À Beddinggestrand, nous nous arrêtons au camping d’où nous repartons dès le lendemain pour 30 km de voies cyclables protégées, le long de la mer, avec une étape à Ystad, la ville de Kurt Wallander (le fameux commissaire suédois héros de la série TV). Pour avoir un peu de tranquillité, nous quittons la côte méridionale très fréquentée en ce mois de juillet. En plongeant dans l’intérieur des terres, nous découvrons une Suède très rurale, beaucoup de cultures, du blé, des maraichers, des élevages, de petites villes comme Tomelilla, St-Olov avec à chaque fois, une église et souvent le clocher en bois à côté de l’Église. J’insiste pour que l’on fasse un détour vers le site de Stevenshuvud (la tête de Stevens) réputé pour le panorama. En arrivant sur le site, un trail de quelques kilomètres est signalé, un sacré raccourci pour atteindre Kivik et pas de problèmes pour les cyclistes, nous assure un animateur sur le site. Il n’a pas vu nos vélos chargés, ni la remorque. On avance, le trail devient de plus en plus difficile mais on s’obstine. On refuse de faire demi-tour même devant l’amoncellement de cailloux toujours plus gros. Finalement, il nous faut décrocher les sacoches, dételer la remorque, porter le chargement puis les vélos sur 2-3 km. Cela a pris 2 heures. Un pays tranquille Samedi 27 juillet, fin de la première semaine de vélo. On retrouve le « Cykelsparet », puis une voie cyclable sur une ancienne voie ferrée entre Torparebron et Maglehem. Sur la place du village, un petit comptoir avec des framboises, des cassis que personne ne surveille. On se sert et pour payer, on met l’argent dans une boîte. La Suède nous étonne, quel pays tranquille ! À Vittskövle, le château se reflète dans l’eau et nous offre la vue de son grand corps de bâtisse en briques rouges, une tour ronde surmontée d’un dôme. L’étape du soir nous permet de découvrir Kristianstad, une ville ill surnommée é Lill Lille P Paris i (l (le petit tit Paris), P i) de larges avenues et quelques bâtiments colorés. Nous nous offrons le luxe d’une bière dans un bar, luxe car la bière est taxée comme tous les alcools en Suède. De Kristianstad, on passe Fjälkinge, Kiaby et Nymolla, ville de contrebande du les pronostics. Mais aujourd’hui 30 juillet, il pleut depuis 6 h du matin et il faut plier la tente mouillée. On roulera toute la journée sous la pluie : détour par le fjord d’Östre sur une piste nommée Bräkneleden, passage à Ronneby et un arrêt au Radehus Café (café de l’ancienne A Vittskövle, le château se reflète dans l’eau et nous offre mairie). Après un détour la vue de son grand corps de bâtisse en briques rouges. volontaire pour éviter la © Photo : Anne GUÉGAN presque-île de Karlskrona XIX Xe (de tissus, soie, coton, puis à partir (très touristique), la soirée au camping de de 1930 contrebande d’alcool). Nous finis- Gängletorp est pluvieuse. Le lendemain sons la journée à Pukairt, camping coincé matin, un orage magnifique nous contraint entre l’autoroute et le bord de mer. Nous à attendre l’éclaircie dans la salle commune y rencontrons 2 familles venues de Suisse, du camping. Le beau temps revenu, nous à vélo avec 5 enfants, un follow-me, une roulons dans la forêt. L’étape du soir à remorque, un tandem... Le lendemain, Kristianopel nous permet de découvrir le nous prenons des directions opposées : eux camping établi dans une ancienne forteresse. Et bientôt se profile sur la côte est de la Suède, la ville de Kalmar : rues pavées, Aujourd’hui 30 juillet, vieille ville, cathédrale, château… il pleut depuis 6 h du matin et il faut plier la tente mouillée. vers Trelleborg pour un retour en ferry vers l’Allemagne, alors que nous poursuivons la route le long de la côte escarpée. Nous croisons de nombreux cyclistes portant un fanion numéroté et comprenons que c’est la semaine cyclotouriste en Suède. 400 engagés, nous croisons même un Français venu en camping-car pour participer à ll’éévénement. é t La pluie Et la météo, me direz-vous ? Si je n’en ai pas parlé, c’est qu’il n’y avait rien à dire jusqu’à aujourd’hui. Un temps superbe et beaucoup de soleil contrairement à tous L’île d’Öland De Kalmar, on embarque avec les vélos sur un petit ferry en direction de l’île d’Öland. Inquiétude : est-ce un bon choix au regard de l’attrait touristique de l’île ? Il s’avère que passé l’embarcadère de Färjestaden où s’agglutinent les touristes, vers le sud la circulation à vélo est facile. On traverse Morbylånga puis arrivée à Degerham, Arvisk où se trouve un camping très bien équipé. À notre surprise, il y a peu de monde sur ce camping en bord de mer. E soirée, En i é la l baignade b i d ddans lla mer Baltique B lti et seuls face aux éoliennes en pleine mer nous fait apprécier pleinement notre choix. En ce matin ensoleillé, la route nous mène vers le sud de l’île. À l’extrémité, les terres ont été confisquées autrefois au profit d’un roi. Un mur barre toujours l’île © Photo : Anne GUÉGAN 13 Sur la route Amérique du Sud Une virée dans les Andes © Photo : Anne GUÉGAN d’est en ouest (sur environ 5 km) dans le but de contenir le gibier réservé. Partout sur cette partie de l’île, c’est l’alvaret, un paysage étonnant car dépourvu de végétation. Deux autres journées à vélo sur l’île nous conduisent successivement à Ralla près d’Ekerum dans un camping semi-industriel (450 emplacements en bord de mer) puis à Lotorp dans un camping 5 étoiles. Les campings sont chers en Suède, mais on finit par comprendre que les vacances d’été se terminent début août pour beaucoup de Suédois, donc les tarifs ont tendance à baisser. Dans le nord de l’île d’Öland, on repère dans une « Gårdsbutiken » des spécialités à base d’un petit fruit orange : l’argousier (havtorn en suédois). Retour vers Copenhague Après 4 jours et demi passés sur l’île, une traversée de 2 h 30 en ferry nous permet de rejoindre Oskarshamn. À Oskarshamn, nous abandonnons notre objectif initial d’atteindre Stockholm alors qu’il nous reste environ 250 km pour y arriver. Le retour prévu en train à partir de Stockholm s’avère difficile car les trains de grande ligne n’acceptent pas les vélos. Il nous reste une dizaine de jours pour revenir vers Copenhague en traversant la Suède d’est en ouest, une occasion de découvrir les lacs intérieurs. 14 Les premiers dénivelés du voyage se profilent, montées et descentes se succèdent et la carte nous indique une altitude de 200 m ! La région autour de Nybro est réputée pour les souffleries de verre et cristal. reconnait à sa couronne surmontée d’un énorme poisson. Il faut sortir de la douche tout nu Au camping d’Olofström (implantation Volvo), les douches nous réservent une surprise. Comme dans beaucoup de campings, la douche est payante, mais la particularité … un gardien géant c’est que le monnayeur est à l’extérieur de la veille sur l’entrée des grottes, douche, à une dizaine de pas. Il faut une KR on le reconnait à sa couronne pour 3 min d’eau chaude, mais on ne peut surmontée pas mettre d’avance 3 pièces. Il faut donc d’un énorme poisson. sortir de la douche tout nu, remettre une pièce dans le monnayeur et, le temps commençant Entre Timgsryd et Olofstrôm, le à courir, se dépêcher mais pas trop pour ne lac de Mien est l’un des plus anciens de pas glisser si on vient juste de se savonner. Suède. Ce lac immense s’est développé à Après l’étape d’Olofström, de Nasum la suite d’un impact de météorite. Selon la à Immeln, les anciennes voies ferrées ont légende, le nord du lac abrite des grottes été reconverties en voies cyclables. La dont l’entrée se situe au-dessous du niveau « Banvall » suit son cours dans un paysage de la mer. Mais attention, un gardien vallonné et bordé de vergers. À Immeln, géant veille sur l’entrée des grottes, on le bière à la main, nous contemplons une cabane rouge perdue dans les © Photo : Anne GUÉGAN sapins au bord du lac. Une cabane, Nous arrivons enfin au perdue dans les sapins, camping de Copenhague, et au bord du lac. restons quelques jours dans cette ville le temps de visiter le FabLab à la maison de la culture de Valby, de rendre visite à un ami de Cycling for Libraries, puis de parcourir la ville à vélo d’est en ouest avec une facilité de déplacement qui nous enchante. Anne GUÉGAN [email protected] © Photo : Léo WOODLAND Léo et Steph sont partis 3 semaines au Pérou et en Bolivie. Ils nous rapportent quelques impressions et quelques anecdotes de leur périple au milieu des montagnes. ls sont trop fort, ces Anglais ! Les Espagnols sont allés en Bolivie pour dominer les autochtones, les voler et les faire travailler (et, entre parenthèses, les faire parler espagnol). Et les Anglais ? Beaucoup plus malins ! Ils y sont allés un siècle plus tard pour leur vendre… des chapeaux melon. Oui, tu l’as bien compris. Les Anglais sont arrivés avec un bateau plein des chapeaux que tous les gentlemen de la City portaient à cette époque. Mais personne n’en voulait, et encore moins les hommes. Ensuite les Anglais ont réfléchi et ils ont fait une deuxième tentative : « Mesdames, savezvous que nos chapeaux seraient excellents I les femmes mariées. Trop scandaleux pour les célibataires, tu comprends... Et comment je le sais ? Parce que nous venons de passer trois semaines dans les montagnes du Pérou et de Bolivie. Pédaler en altitude Et il y a pas mal de montagnes. Tout est montagnes, que montagnes. Elles ne sont jamais en-dessous de 3 700 m d’altitude, du moins pas là où nous étions, et elles se sont cabrées souvent jusqu’à q 4 300 m. Léo et Steph À vélo ce n’était pas trop difficile. © Photo : Léo WOODLAND Un cyclotouriste expérimenté sait pour votre fertilité ? ». Et ils ont gagné leur rester sur ses pédales. Mais, pour moi, la route pari. Encore aujourd’hui, les Boliviennes au quotidien était plus difficile. Je n’ ai jamais portent un chapeau melon, mais seulement été malade, mais en même temps je n’allais 15 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013 © Photo : Léo WOODLAND pas vraiment bien. Steph, elle, est malade le premier jour mais, après, rien. Moi, un mec, j’ai souffert : c’est pas juste… Nous sommes allés à Lima. Naturellement tout le monde nous a dit que c’est la ville la plus dangereuse en Amérique du Sud. Ça ne nous a pas empêché de prendre un collectivo, un de ces petits bus communaux gavés de beaucoup plus de gens qu’il n’ y a d’espace. Nous n’avons aucune idée du prix du ticket. Nous offrons une poignée de pièces. Le conducteur sourit… prend la plus petite et nous rend de la monnaie. Les collectivos, évidemment, ne sont pas chers. Dans le bus se trouve un garçon de 10 ans peut-être. Il porte un veston bleu avec l’écusson de son école. Il a l’air d’avoir été récemment chez le coiffeur. Il est embarrassé, sa mère, elle, est très fière. Nous ne savons pas pourquoi, mais plus tard, aux portes de la cathédrale, au centre de Lima, nous voyons quelques centaines d’enfants habillés exactement comme lui ainsi que des jeunes filles en blanc. Le tout dans une brume d’encens, plus une douzaine de musiciens qui nous font davantage penser à 16 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013 © Photos : Léo WOODLAND À vélo, tout est moins compliqué. Les ascensions sont souvent longues mais rarement difficiles. Le paysage est à couper le souffle, tellement il est beau. Les automobilistes sont étonnés plus qu’agressifs, bien qu’ils klaxonnent (on nous dit que c’est la loi) avant et souvent pendant qu’ils nous dépassent. Le paysage est difficile à décrire. Où habitent les gens ? Où vont les vieux sans dents qui marchent lentement avec leur âne et qui nous saluent avec un geste d’une main ridée par une vie difficile ? Quel âge ont ces paysans ? Difficile à dire. Pérou © Photo : Léo WOODLAND et Bolivie ont une population assez jeune, la conséquence et même une célébration, nous dit-on, de la disparition Les deux pays des colonels et leur dictature. Mais il y a ne manquent pas de témoignages aussi pas mal d’adultes... mais de quel âge ? d’autochtones massacrés Ils n’ont peut-être que 40 ans mais ils sont ou réduits en esclavage déjà épuisés, courbés. par les conquistadors. Les Incas sont partout. Ou, plus exactement, étaient partout. Les deux pays ne la Nouvelle-Orléans qu’à un rituel reli- manquent pas de témoignages d’autochgieux. Une femme qui parle français tones massacrés ou réduits en esclavage par nous explique que c’est la fête du saint- les conquistadors. Le site le plus célèbre est patron de Lima. Nous n’avons pas pu en le Machu Pichu. On ne va pas au Pérou comprendre davantage. C’est le premier sans visiter ce village inca que les Espagnols mystère de l’Amérique du Sud. n’ont jamais trouvé. Un lieu bourré d’autres © Photo : Léo WOODLAND © Photos : Léo WOODLAND touristes – nous aussi sommes touristes –, et naturellement, c’est une visite obligatoire. plus, bien que ce soit la vraie Copacabana : la plage de Rio a volé son nom. Tu veux maintenant savoir pourquoi et comment ? Passage en Bolivie Hélas, la vie est pleine de déceptions et ma Nous passons du Pérou à la Bolivie réponse est que je ne sais pas. par un poste frontière secondaire. Les Et finalement, par une longue route Péruviens reprennent le visa qu’ on nous a bruyante de ses camions, La Paz, capitale délivré deux semaines plus tôt. Un sourire, de Bolivie, cachée dans une vallée en forme un adieu. Puis une visite à un deuxième de fer de cheval. Nous sommes à 4 000 m, bureau pour notre tampon ou juste un peu moins. Nous de sortie. « Hasta luego, faisons une visite guidée de Peru, et gracias » dis-je. la ville. Notre guide nous « Ah ! Francia, indique le stade national de J’aime donner l’impression dit-il que je parle toutes les lanfoot. « Nous sommes dans en regardant gues du monde… L’homme, la capitale la plus haute mon passeport, dans son uniforme marron au monde, explique-t-il, Tour de France, adorné écussons, sourit. « Si, et donc ici c’est le stade le Tour de France ! » señor… hasta la vista. » plus haut au monde. » Et ce L’accueil est cordial côté n’est pas sans conséquence : Bolivie une centaine de mètre « L’équipe argentine est la plus loin. « Ah ! Francia, dit-il en regardant meilleure au monde. Quand ils viennent mon passeport, Tour de France, Tour de jouer ici, elle gagne. Ils courent, ils hurFrance ! ». Il fait ce geste universel, tournant lent. Mais, quand ils perdent, ah ça, c’est ses mains comme des pédales. Et puis il une autre histoire ! Ils tombent par terre, regarde mon passeport encore de plus près. ils grimacent, ils ne peuvent plus respirer ! « Mais vous avez 66 ans ! » dit-il. Je ne peux Typiquement argentin, non ? ». Et moi je grimace aussi car j’ai du mal pas le nier, j’ai bien 66 ans. Et je ne connais pas assez l’espagnol pour comprendre s’il est à respirer. Mais, quand même, je suis aux déçu que je ne puisse pas faire le Tour de anges, à 4 000 m d’altitude ! France à cet âge-là ou s’il est simplement impressionné que je sois toujours en vie. Léo WOODLAND La route vers Copacabana n’est pas [email protected] facile. Et Copacabana n’est pas jolie non http://www.crazyguyonabike.com/doc/peru © Photo : Léo WOODLAND 17 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL – HIVER 2013 Nos ancêtres les cyclopathes Les découvertes de Philippe Orgebin À Bicycle autour de Boston en 1879 ––– quatrième et dernière partie –– Dernier épisode d’une excursion qui s’est déroulée aux États-Unis, sur des vélocipèdes, 14 ans après la guerre de Sécession. L’auteur, Charles E. Pratt, poursuit le récit des deux jours qu’il a passés dans un groupe de 40 personnes autour de la plus importante ville du Massachusetts. A près avoir fait largement usage de l’éponge et des brosses, changé nos lourdes et poudreuses chaussures de cavalier par des souliers découverts et plus légers, remis de l’ordre dans nos toilettes, nous nous acheminons les un après les autres vers la vaste galerie. Là, sur deux longues tables, est servi un souper abondant et recherché dont nous avons le plus grand besoin. Des repas, un bal et… des chutes Le repas est très gai, les souvenirs de l’expédition et les exploits accomplis dans la journée en font les principaux frais, mais il n’est jamais question de regarder ces récits – telles ceux échangés g ppar les chasseurs – comme paroles d’Évangile. Nous dansons jusqu’à minuit. 18 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013 Nous sommes encore à table lorsque l’orchestre donne le signal de la danse. Tous ceux à qui le cœur le dit obéissent à l’appel des violons et se précipitent dans le salon voisin où attendent les dames et les demoiselles en toilette de bal. Bien que fatigués Dans tous les villages où nous passons, notre arrivée produit un effet prodigieux… par notre épuisante journée, nous dansons jusqu’à minuit. Un joyeux déjeuner nous réunit le lendemain matin, à six heures. Après avoir, en toute hâte, mais en cavaliers soigneux, procédé à la toilette de nos coursiers, huilé nos roues, et nous être assuré que tout était en bon état, hop ! hop ! chacun se remet en selle. Une douce brise caresse la surface azurée du lac de Massapoag et rafraîchit les quarante cavaliers qui laissent derrière eux leur gîte de la nuit. La seconde partie du voyage est au moins deux fois aussi longue que la première, mais également intéressante. Afin de ne pas amener la satiété par le récit d’incident ou d’impressions semblables, ma plume va glisser sur le papier avec autant de rapidité que les roues sur le gravier de la route et je laisse l’imagination du lecteur me venir en aide. Cependant, je ne passerai pas sous silence l’accident qui a forcé l’un de nos compagnons à avoir recours à « l’ambulance », autrement dit à la voiture aux provisions, où on a hissé son vélocipède endommagé. Le plus triste est que le médecin doit avoir recours à sa boîte à pharmacie et y prendre une bande de sparadrap pour fermer une fente qu’un caillou coupant a faite au front du cavalier lors dans sa chute. Un second accident se produit un peu plus loin, mais cette fois seul le véhicule est endommagé. Son propriétaire est forcé de monter piteusement en voiture pour suivre l’expédition. Il va tenir compagnie au précédent accidenté. Des foules enthousiastes Dans tous les villages où nous passons, notre arrivée produit un effet prodigieux : les fenêtres s’ouvrent et montrent des figures ébahies ; les habitants accourent sur le pas de leurs portes ; les casquettes volent en l’air au milieu des hourrahs ; les enfants qui vont Un accident a forcé l’un de nos compagnons à avoir recours à « l’ambulance ». à l’école s’arrêtent et nous suivent longtemps des yeux avec stupéfaction ; lorsque nous longeons la voie du chemin de fer, tous les voyageurs se penchent étonnés aux portières… Laissant supposer que notre itinéraire a été divulgué, des cavaliers ou des voitures chargées de promeneurs attendent partout notre passage. Ils saluent notre apparition par des applaudissements, et se mêlent à notre partie avec une facilité – je dirai presque avec une indiscrétion – dont mes partenaires ne semblent nullement offensés. L’admiration dont nous sommes l’objet, excite l’émulation de mes compagnons qui rivalisent d’adresse et d’agilité pour mériter les bravos de la foule. Il s’ensuit une série de tours de force, exécutés avec beaucoup de brio. L’un d’entre eux descend une pente les jambes posées sur les poignées de son vélocipède. Un autre, pendant que sa machine roule, met négligemment les bras dans son dos, et continue sa course sans avoir recours à ses mains. Un troisième s’allonge sur sa selle, avec les pieds croisés en avant. Son camarade accomplit des exercices de haute voltige debout sur sa machine. Deux autres se donnent la main et exécutent ainsi une course à fond de train… L’admiration dont nous sommes l’objet, excite l’émulation de mes compagnons… Évidemment, des chutes É se produisent, donnant un peu d’ouvrage au docteur, mais personne n’en tient compte devant les ovations que nous recevons ! Nous finissons pourtant par nous arracher à ces démonstrations enthousiastes et par mettre un terme à ces acrobaties. Face à l’océan Après une nouvelle halte, nécessitée par le besoin de prendre quelques rafraîchissements, le capitaine fait résonner son cor et nous nous remettons en route pour Cohasset. Nous faisons d’une trotte les cinq ou six milles qui nous restent à franchir pour atteindre le lieu où nous devons dîner. Le cyclomètre marque trente-deux kilomètres depuis le déjeuner, alors qu’il n’est Nous contemplons l’océan qui s’étend devant nous. 19 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013 Biblio-cycle pas encore une heure de l’après midi. Nous avons roulé beaucoup plus vite que la veille, les haltes ayant été moins longues et moins nombreuses. En arrivant à l’hôtel, notre troupe a diminué d’une demi-douzaine de cavaliers qui ont été obligés d’avoir recours à « l’ambulance ». Ils ont profité du passage d’un train pour retourner à Boston. Quand à la voiture, elle continue à nous suivre, mais le conducteur a été obligé de changer de cheval en cours de route : « J’ai le meilleur cheval de toute la ville, dit-il, mais, alors que vos machines ne se fatiguent pas, mon animal ne peut les suivre sans lui accorder régulièrement au moins trois heures de repos. » Pendant qu’on prépare le dîner, nous allons jouir de la vue sur la mer en nous perchant en haut d’un bloc de rochers situé en bord de plage. Tout en nous réjouissant de l’heureux déroulement de notre entreprise, nous contemplons l’océan qui s’étend devant nous avec ses innombrables petites îles. De jolis yachts se balancent sur l’eau calme et unie, dont les petites vagues viennent mourir à quelque pas de nous. Une jeune et jolie soubrette, au profil pur et délicat, vient nous annoncer que le Par Philippe Orgebin dîner est prêt. Sur les questions que lui fait l’un de nous, elle nous énumère toutes les sorties de « pies » qui nous attendent. Retour à Boston Après avoir fait honneur à ce repas comme à ceux de la veille, et avoir porté quelques petits toasts pour entretenir notre belle humeur, nous reprenons le chemin de Boston. La distance est longue, on fait peu de haltes. Les derniers rayons du soleil luttent avec les premières ombres de la nuit quand nous apercevons, au delà des vastes et beaux faubourgs de Boston, les monuments de la ville. Le but de notre voyage est atteint. Nous arrivons au lieu même où nous sommes partis la veille et, pour la dernière fois, le cor du capitaine donne le signal de s’arrêter. Nous mettons tous pied à terre et échangeons de chaleureux « shake-hands ». Chacun reprend ensuite sa monture pour retourner chez lui. Assurément, nous conserverons le souvenir d’une bonne journée et d’un plaisir sain et fortifiant ! Texte de Charles E. PRATT publié dans la revue américaine The Wheelman d’octobre 1882 traduit par Victorien Aury Charles E. PRATT fut le premier président de la League of American Wheelmen qui est aujourd’hui la League of American Cyclist. Il était considéré comme faisant autorité pour tout ce qui concernait le vélocipède. Il a écrit le manuel « The American Bicycler » qui fut le premier ouvrage donnant des informations sur les routes aux États-Unis. PUBLICITÉ le spécialiste du cyclotourisme Sur le blog : http://biblio-cyclesdephilippeorgebin.hautetfort.com/ S v vous trouverez une sélection de 500 titres sur le thème du voyage à vélo. Résilience Genèse d’un tour du monde à vélo De l’Atlantique à l’Himalaya au-delà du handicap Vincent Bernard Farid Legouit Au départ, Vincent est un enfant comme les autres, mais à 18 ans, une première épreuve vient enrayer son évolution. Atteint d’un lymphôme d’Hodgkin, il consacre son énergie à vaincre la maladie. Il se tourne vers la haute montagne et décide de tenter le concours de guide. Tout s’enchaîne plutôt bien jusqu’au jour où il dévisse d’une paroi et chute de 80 mètres ! Il lui faudra près de deux ans pour retrouver une vie « normale » et assumer son « statut » de personne handicapée. Mais le destin s’acharne et, à 28 ans, une violente chute, tête la première sur un plot de béton, le plonge dans un nouvel abîme. Sa force mentale l’aidera, une fois de plus, à s’en sortir. Persuadé que son expérience peut servir d’exemple, il se lance le défi « Résilience » dont le but est de rejoindre, seul, le Népal à Vélo au départ de Brest. En porte-parole de tous ceux qui doivent affronter l’épreuve du handicap et de la maladie, son aventure se veut un message d’espoir. De l’Europe à l’Asie centrale, du Tibet au Népal, ce voyage fleuve témoigne d’une force et d’une volonté de vivre à toute épreuve. Un parcours difficile que Vincent affronte jour après jour, pour atteindre enfin son but qui, plus qu’un aboutissement, résonne pour lui comme un nouveau départ dans la vie... Vincent Bernard est né en 1980 à Mâcon. Diplômé de L’ENSTA Bretagne, il est ingénieur océanographe. Il a fondé l’association Résilience29 dont le but est de favoriser l’insertion des personnes handicapées et des traumatisés crâniens. 2013 – 259 pages – Éditions Géorama www.georama.fr Prix : 20 € Tomobile Tour Roue libre en famille autour de l’Adriatique Virginie Souchon – Raphaël Villard Un choix unique de sacoches, d’outillage, d’éclairage, de triple plateaux, etc. Un point de passage obligatoire pour qui cherche un conseil de montage ou d’utilisation. Un site de vente en ligne www.rando-boutique.com 1, rue Fernand-Foureau – 75012 Paris – Métro : Porte de Vincennes tél. : 01 40 01 03 08 – Fax : 01 40 01 92 56 Ouvert de 10h à 13h et de 14h30 à 19h (18h le samedi) Fermé dimanche et lundi matin 20 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013 La petite graine du voyage, de l’aventure, de la folie est là depuis longtemps. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’elle nous conduise à notre tour de l’Adriatique. C’était brusquement une évidence. Et comme les évidences enlèvent les doutes et nous font avancer, les dés étaient jetés. Ton 17 mois. Virginie et Raphaël nous font vivre leur quotidien pendant 6 mois en itinérance à vélo autour de l’Adriatique. Une aventure simple mais emprunte de liberté, de joies, de bonheur partagés et d’instants qui nous donnent à tous l’envie de nous évader à pied, à vélo, en voiture, en camping-car avec nos enfants ou un compagnon de route trié sur le volet, car le bonheur peut se fabriquer avec peu de chose. Farid Legouit est né prématuré en 1984 à Creil en Picardie, atteint du handicap de la surdité. C’est seulement à l’âge de 19 ans qu’il a pu être équipé d’un appareil auditif, ce qui changea complètement sa vie. L’idée lui est alors venue d’offrir l’audition à tous ceux qui n’ont pas encore eu la chance de la connaître. Il proposa donc à l’association “Pour le bonheur d’entendre”, dont il est un membre actif, de parcourir le monde à vélo et ainsi récolter des dons qui permettraient aux plus défavorisés de recouvrir l’ouïe. L’un de ses sponsors, intéressé par le projet, a alors décidé de le tester en lui suggérant un challenge : réaliser le tour de France à vélo afin de prouver sa capacité à entreprendre cette action humanitaire de grande envergure. Ce qu’il fit sans se faire attendre... ! Très rapidement, Farid Legouit s’est donc mis à sillonner les routes de France, de Gap à Toulouse en passant par Paris et Bordeaux. C’est sur ces plus de deux mille kilomètres qu’il nous raconte ses aventures, ses rencontres, mais aussi ses souffrances physiques et mentales. Il détaille chaque coup de pédale, chaque ville et campagne traversées avec une sincérité rafraîchissante et un seul but en tête : ne jamais lâcher... 2013 - 211 pages - IS ÉDITION - www.is-edition.com Prix : 17,50 € La terre vue d’la selle Gary Poinas Gary, Guillaume et Valentin ont vécu une aventure unique, ils ont fait un incroyable tour du monde à vélo : 700 jours, 20 000 kilomètres pédalés, 38 pays traversés. Ce carnet de voyage rapporte l’atmosphère quotidienne de ce périple où ils ont connu de multiples situations surprenantes, comme le ramadan en Égypte, une nuit dans des toilettes publiques en Inde, un nouvel an à Hong Kong, la rencontre de gamins dans un bidonville de Caracas, le décollage d’une fusée en Guyane ou encore l’éruption d’un volcan au Guatemala. Avec simplicité, humour et enthousiasme, Gary nous emmène faire le tour d’un monde de joies intenses et de grosses galères, revenant sur les paysages magiques, les crevaisons, les visites incroyables, les petites casses, les retrouvailles et les séparations, car cette aventure humaine, c’est avant tout des milliers de rencontres… 2013 – 417 pages – Éditions Amalthée – 2 rue Crucy – 44005 Nantes Cedex 1 – www.editions-amalthee.com Prix : 23,40 € 2013 – 221 pages – Éditions La Belle Terre, 1086 route de Loëx – 74380 Bonne. Virginie Souchon et Raphaël Villard – Chemin du Bathieul – 73210 Landry. Prix : 19,50 € + 4,50 € de frais de port 21 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013 17 h 00 3e module Programme du 29e festival du voyage à vélo Les 7 moments capitaux du CCIste : manger et boire de Bernard COLSON – 2 min À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé. La terre à bicyclette Alice GOFFART et Andoni RODELGO, Maïa et Unai (www.mundubicyclette.be) – 62 min De Bordeaux à Bordeaux de Maurice SIMON et Philippe LECLERC – 7 min Quelques jours dans les Landes et l’Entre-deux-Mers sur les pistes cyclables et voies vertes, par de belles journées de septembre. Que du bonheur ! Bourse du travail de Saint-Denis 11, rue Génin – 93200 Saint-Denis métro : Saint-Denis-Porte de Paris – ligne 13 Défis, rêve, partage de Morgan MONCHAUD, Brian MATHÉ, Siphay VERA (www.solidream.net) – 6 min Renseignements au 01 47 97 62 18 ou [email protected] et sur le site de CCI : www.cci.asso.fr reparlera : Solidreaam. Du vélo mais aussi du radeau, de la marche… Un voyage de 3 ans (et 2 jours) de trois amis partis sur tous les continents et 42 pays, y compris l’Antarctique et la jungle amazonienne ! En 2004, ils partent sans destination ni date de retour, en se laissant guider par leurs envies, les rencontres. De retour en Belgique 3 ans, 3 mois, 3 jours plus tard, ils repartent en 2010 après la naissance de Maïa. Unai naît en Bolivie et après cette longue halte, les pérégrinations reprennent. Au total, toute une tranche de vie et des milliers de rencontres le long des 75 000 km et des 55 pays traversés. Nous les suivrons dans leur 2e voyage. Le résumé d’une fantastique aventure qui vient de prendre fin et dont on samedi 18 janvier ier 2014 4 10 h 00 ouverture du festival Ouverture ure des stands stands, de la billetterie et du bar-buffet bar-b 10 h 30 1er module Les 7 moments capitaux du CCIste : pédaler de Bernard COLSON – 2 min Birmanie 2 2012 de Jacques MEUNIER – 18 min À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé. 3 voyageurs pour un mois (novembre) en Birmanie, dans les régions autorisées au tourisme à l’intérieur des terres. Un voyage sur les routes et les chemins de temple en temple, de rencontre en rencontre, à travers la campagne. Rencontres autour de l’Uruguay de Catherine LAPRESTÉ– 17 min Accompagnée de sa fille Aude et de coéquipiers de CCI, Catherine va à la rencontre des habitants de ce pays pendant 2 mois, et en fait le tour. Roule toujours d’Anne-Sophie PLAINE et Murielle LOURENÇO (www.dubfilms.fr) – 51 min Quelques jours avec Patrick Plaine, un fou de vélo ayant parcouru plus de 1 700 000 km ! Un cyclo hors du commun qui nous a quittés le 27 novembre 2012. Un portrait approfondi d’un caractère particulier, parfois émouvant. 20 h 15 4e module Les 7 moments capitaux du CCIste : rencontrer de Bernard COLSON – 2 min À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé. Pikala : à vélo dans l’Atlas marocain de Romain DOLQUES et Vincent LONGUEVAL – 15 min D’Agadir à Fès, une échappée avec seulement l’envie de découvrir ces montagnes et les Berbères qui y habitent. Champs d’orangers, moutons, sommets enneigés, camions… « Trois semaines c’est peu, mais avec les rencontres et les imprévus, le voyage n’a plus rien à voir avec ce qu’on imaginait. » La Suisse à vélo d’Adeline GARCIA et Pierrick LAURIÈRE – 11 min lac de Constance, avec un détour par le Liechtenstein et les zones frontalières allemandes et autrichiennes. 1 400 km pédalés dans des paysages variés, avec de nombreuses rencontres. Voyagistan : tout s’est passé comme prévu de Kevin INGRET et Xavier GRASSONE (www.voyagistan.blogspot.com) – 45 min Qui n’a jamais secrètement eu le désir de dormir à la rue à Tashkent, de monter de force dans un wagon postal Kazakh, ou encore de se faire insulter en chinois à 4 600 m d’altitude ? Nikhevistan et Xavierbaïdjan avaient ces rêves en tête. Après 3 mois de voyage, 4 124 km et bien des péripéties, ils atteignent leur but : Islamabad. Ils n’avaient aucune autre prétention en partant, ce film le prouve. Une traversée de la Suisse du sud au nord en partant de Genève jusqu’au dimanche 19 janvier 2014 10 h 00 ouverture 14 h 00 2e module Les 7 moments capitaux du CCIste : réparer de Bernard COLSON – 2 min À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé. Ascension 2013 à Neuf-Brisach de Sophie GELINOTTE – 3 min Karakorum Highway de Stéphanie DEMEESTERE et Julien NIVOL (www.lemicronomade.jimdo.com) – 20 min Partie infime d’un voyage de 21 mois en Eurasie, la Karakorum Highway reste une route magique et spectaculaire. Entre Chine et Pakistan, au milieu des montagnes, aux frontières des cultures. L’Ascension est l’occasion pour CCI de se retrouver dans une région française… Au programme : le réseau cyclable alsacien et allemand dans la bonne humeur ! La revanche d’une cigale de Maud BAILLY (www.larevanchedescigales.org) – 54 min Tandemotions en famille de Céline et Hubert FORESTIER, Elie, Violette et Margot – 11 min C’est l’histoire d’un rêve un peu cinglé : relier la Terre de pluie (Belgique) à la Terre de feu (Ushuaïa) à coups de pédale et à la voile, en 2 ans et à travers une dizaine de pays… L’histoire d’un défi : la juste revanche des cigales dans un monde écrasé par la dictature des fourmis. Une réflexion sur notre « vivre ensemble » sur la planète. Au cours de plusieurs voyages en France et en Europe (Suisse, Italie, Espagne), la famille Forestier fait évoluer son équipement en passant de 1 à 2 puis 3 enfants : tandem, carriole, etc. Ouverture dess stands stands, de la billetterie et du bar-buffet 10 h 30 1er module Les 7 moments capitaux du CCIste : découvrir de Bernard COLSON – 2 min À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé. Petit tour à vélo en Argentine, Bolivie, Chili de Huguette et Daniel MOREAU – 34 min Amoureux du voyage lent et de l’Amérique latine, connaissant déjà la Patagonie, ils sont partis plus au nord dans les Andes. De Salta à la frontière bolivienne, du Sud Lipez au salar d’Uyuni, de San Pedro de Atacama et Valparaiso jusqu’à l’Araucanie au Chili, Daniel s’est imprégné des ambiances et des paysages pour remplir d’aquarelles son carnet de voyage. inhabité, tantôt avvec yourtes, chameaux et dunes à l’horizon. Puis enfin l’eau à volonté au centre du pays dans la région des lacs, entourés par les troupeaux de yaks, chèvres cashmere et chevaux sauvages. Six mois en famille pour voyager, s’ouvrir et découvrir de Nathalie et Emmanuel IATRINO, Benjamin et Mathieu (www.infini-metiers.fr) – 22 min En 2010, Benjamin (8 ans) et Mathieu (5 ans) participaient à leur premier festival CCI et se tournaient vers leurs parents : « On veut faire un grand voyage à vélo ». En 2012, ils partent six mois en Californie, Australie et Nouvelle Zélande. Expé Mongolie 2013 de Marie-Hélène DUPECHER et Patrice ASTIER – 13 min Cinq semaines en Mongolie à travers le mythique désert de Gobi, tantôt 22 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013 23 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013 Q U I L E F E S T I VA L P R O P O S E É G A L E M E N T Les 7 moments nts capitaux du CCIste : panneaux de Bernard COLSON – 2 min (entrée libre) 25, rue Ramus - 75020 Paris À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé. Les cyclobutineurs : une aventure au gré des rencontres de Pauline VA V NDROMME et Régis ORIOL (www.cyclobutineurs.free.fr) – 39 min Cyclobutineurs, késako ? Une fille et un garçon qui ont une histoire vécue à nous raconter. Avec un vélo couché et des abeilles. À travers 23 pays parcourus en 400 jours de voyage le long de l’Eurovélo 6, en Moldavie, Ukraine, Turquie, et bien d’autres pays de la Méditerranée. Sa mère Michèle d’Elsa NEVES et Benoît FAILLARD (collège Jean Jaurès de Pantin, Seine-Saint-Denis) – 32 min 20 collégiens et 5 professeurs (Seine-Saint-Denis) se sont lancés dans une aventure scolaire originale : parcourir 230 km de Cherbourg au Mont SaintMichel, après 6 mois de préparation et d’entraînement. Bien plus qu’un objectif, cette semaine apparaît comme une récompense, celle d’être entre copains à profiter d’un environnement hors du commun. Cyclo-Camping International DÉBATS-ATELIERS Coordonnés par Patrice Bohmert, Sylvie Dargnies, Sophie Gélinotte, Eric Binet, Jean-Noël Phal Samedi 12 h 45 : « Vélo à Assistance Electrique (VAE) : même les voyageurs s’y mettent ! » Samedi 16 h 30 : « Partir à vélo seul(e) ou à plusieurs, et avec qui ? » Dimanche 12 h 30 : Tél. : 01 47 97 62 18 Site : www.cci.asso.fr Courriel : [email protected] Fondée en 1982, l’association a pour but de regrouper et d’informer ceux qui voyagent à vélo. Chaque voyageur est à un moment ou un CCI est un lieu de rencontre et d’échange des autre en recherche de contacts et d’échanges expériences de chacune et de chacun, où ceux avant de partir. qui rêvent de voyages et d’avenPOUR PLUS D’INFOS : L’idée première de CCI tures, petites ou grandes, peuvent (Cyclo-Camping International) trouver informations et conseils, est de favoriser la mise en relapour se préparer à partir à vélo. tion des adhérents futurs voyageurs avec L’association est entièrement animée par d’autres adhérents ayant récemment pardes bénévoles et chaque adhérent est invité à la couru les mêmes régions ou pays. faire vivre. La salle de projection du festival du voyage à vélo. « Voyager allongé : vélos couchés et tricycles » Dimanche 15 h 00 : « Le vélo dans les transports : un bagage pas comme les autres ? » • Une réunion mensuelle a lieu à La Maison du Vélo à Paris (jour, heure et thème sur www.cci.asso.fr). • Correspondant régionaux à Caen, Nantes, etc… ©Photo : Olivier RICHET 13 h 30 2 module S O M M E S - N O U S ? ©Photo : Gilles BARON e Le festival, c’est l’occasion de se rencontrer et de parler de voyage. CCI PROPOSE À SES ADHÉRENTS Les 7 moments nts capitaux du CCIste : dormir de Bernard COLSON – 2 min À partir de photos insolites, un moment d’humour et d’exotisme décalé. Colmar-Kiev-Colmar à vélo de Betty FLECK et Jean-Pierre JACQUIN – 17 min Kiev ? Une destination pas vraiment touristique, choisie pour retrouver la famille installée là-bas. Un voyage de 6 000 km à travers des terres parfois meurtries, attachantes souvent, et finalement colorées. Pomme qui roule sur le toit du monde d’Annie et Alain CHARRIÈRE (pommequiroule.homeip.net) – 31 min Pour découvrir de nouveaux territoires, retrouver l’ivresse des hautes altitudes, vivre encore l’exaltante existence nomade, ils sont repartis sur les pistes du Pamir tadjik. De ce périple en Asie Centrale à travers Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizstan ils rapportent un récit haut en couleurs et en rencontres. POINTS-RENCONTRES pour s’informer sur le voyage à vélo pourr rencontrer les cyclo-voyageurs Une revue trimestrielle (celle que vous avez entre les mains). Coordonnés par Annick Potier, Gérard Porcheret, Brigitte Montagné, Jean-François Gire Un festival du voyage à vélo chaque année à Paris. Des rencontres et voyages à vélo de 2 jours à 2 semaines (week-ends et « quinzaines »). Un manuel du voyage à vélo (le MVV). Des moments d’échanges sur les pays ; consultation des fiches cyclo-pays de CCI Un site Internet riche d’informations et de conseils. Une messagerie pour les membres de CCI. Samedi Un réseau d’hébergement solidaire : Cyclo Accueil Cyclo, (le CAC) Une mise en contacts avec des voyageurs ayant parcouru tel ou tel pays ou continent 12 h - ASIE CENTRALE : les “stan” : Ouzbekistan, Kirghizistan, Tadjikistan… 15 h - FRANCE : régions, Corse, véloroutes… 17 h - EUROPE /SCANDINAVIE : Norvège, Suède, etc. EUROPE DU SUD : Espagne, Portugal, Italie – CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATION – Présidente : Sylvie DARGNIES – Vice-président : Eric BINET – Secrétaire : Sophie GÉLINOTTE – Secrétaire adjoint : Annick POTIER – Trésorière : Mireille ORIA A – Trésorier adjoint : Jean-Noël PHALL – Autres membres : Benoît MICHEL – Bernard COLSON – Augustin FERNANDEZ – Philippe WOLF – Philippe ROCHE (Président d’honneur, co-fondateur de CCI). ©Photo : Jacques MEUNIER 15 h 45 3e module Des week-ends et des quinzaines pour se rencontrer. Dimanche 13 h - AMÉRIQUE DU NORD : Québec-Canada, États-Unis 15 h - ASIE DU SUD-EST : Laos, Thaïlande, Cambodge, Birmanie Lors de votre adhésion (ou ré-adhésion), nous vous demandons de bien vouloir préciser : – d’une part, votre souhait éventuel de faire partie du réseau CAC et si oui, les renseignements pour cela. – d’autre part, les régions ou pays que vous avez éventuellement parcourus à vélo au cours des dernières années, et votre accord pour nous permettre de communiquer vos coordonnées à d’autres membres de CCI, exclusivement, bien sûr, dans le cadre de l’association et de son réseau d’échanges entre voyageurs. Bulletin adhésion–abonnement 2013 1 module. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,50 € Tarif réduit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,50 € • Stand CCI avec le Manuel du voyage à vélo.. Forfait SAMEDI (la journée) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20,00 € Tarif réduit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16,00 € • Associations du monde du vélo. Forfait DIMANCHE (la journée) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12,00 € Tarif réduit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10,00 € Forfait WEEK-END (pour les 2 jours) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30,00 € Tarif réduit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25,00 € Tarif réduit : adhérents CCI, FFCT, MDB, AF3V, Vélorution – 10-15 ans – chômeurs et étudiants – Gratuit pour les moins de 10 ans. RÉSERVATION FORTEMENT CONSEILLÉE par module (7 modules sur 2 jours) ou par forfait (sam., dim., week-end) chèque à l’ordre de CCI à envoyer avant le 10 janvier 20144 à : Mireille ORIA, 52 bis bd Richard Lenoir, 75011-Paris. Indiquer adresse mail ou numéro de tél. pour recevoir confirmation de la réservation Renseignements : 01 47 97 62 18 24 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013 Merci de renvoyer ce bulletin à Cyclo-Camping International – 25 rue Ramus, 75020 Paris – Chèque à l’ordre de « Cyclo-Camping International » EXPOSANTS PRIX D’ENTRÉE DES PROJECTONS • Cyclo-voyageurs présentant leurs récits de voyage, libraires-revues. • Vélocistes et équipementiers vélos de voyage, cyclo-camping. ADHÉSION SEULE valable pour l’année civile (à partir de septembre, elle compte également pour l’année suivante) individuelle 1 an ....... 12 € France 1 an................ 19 € étranger 1 an ............. 21 € couple 1 an................. 18 € NOM : ..................................................................................................................... Prénom : ................................................................................................................ STANDS Ont déjà confirmé leur participation au Festival du voyage à vélo : ABONNEMENT SEULL (pour les 4 numéros annuels de la revue) Date de naissance : Adresse :................................................................................................................ Tentes4Saisons TZC - globe trotter www.tentes4saisons.com www.tzc.fr VÉLOFASTO ROHLOFF Ville :....................................................................................................................... www.velofasto.fr www.rohloff.de Tél. fixe : CYCLES PIERRE PERRIN RANDO CYCLES http://www.velo-sur-mesure.fr 01 43 41 18 10 Tél. port. : ATELIER VAGABONDE CYCLES RANDO BOUTIQUES http://www.vagabondecycles.com www.rando-boutique.com Code postal : RÉSEAU D’ÉCHANGES ENTRE VOYAGEURS SUR LES PAYS J’accepte que mes coordonnées soient diffusées à d’autres adhérents. Pays, ou continents que vous avez parcourus à vélo ces dernières années : .................................................................................................................................................. 2011 ...................................................................................................................................... .................................................................................................................................................. 2010 ...................................................................................................................................... Ci-joint mon règlement soit un total de : .................................................. € .................................................................................................................................................. Mode de règlement : ................................................. date : .............................. 2009 ...................................................................................................................................... Pas de chèque étranger en euros, paiement uniquement par versement CCP 2008 ...................................................................................................................................... IBAN : FR 63 2004 1000 0107 6535 2K02 011 - BIC : PSSTFRPPPAR individuel 1 an .......... 27 € couple 1 an................. 33 € étranger 1 an ............ 29 € 2012 ...................................................................................................................................... Courriel : ................................................................................................................................... ADHÉSION ET ABONNEMENT SIMULTANÉMENT RÉSEAU CYCLO ACCUEIL CYCLO O (le CAC) Je souhaite faire partie du réseau Cyclo Accueil Cycloo (CAC) sous réserve des précisions suivantes : Localisation (ex. : 10 km sud Rennes) : .................................................. ......................................................................................................................... Combien de cyclistes acceptez-vous accueillir au maximum ? :............................................... Pour combien de nuits maximum ? : ....................................................... Est-il possible de camper ? : ..................................................................... Langues parlées : ........................................................................................ Autres infos :................................................................................................. ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... Je ne souhaite plus faire partie du réseau Cyclo Accueil Cyclo C O M P T E - R E N D U D E L A Q U I N Z A I N E D A N S L E L O T E T G A R O N N E D U 1e r A U 1 3 S E P T E M B R E 2 0 1 3 UNE QUINZAINE (PRESQUE) CONFIDENTIELLE… du canal, puis l’itinéraire cyclable du Lot nous accueillent. Trop de choses à voir : il faut choisir entre le musée du pruneau (visite intéressante qui se termine par un concours de jet de noyau, en crachant bien évidemment), le centre d’accueil des familles indochinoises et ses commerces typiques ou l’église de Saint-Gayrand dominant la vallée. Nous optons pour cette dernière... Curieux cette attirance pour les montées... Les deux cyclottes nous quittent, un peu surprises par la liberté que nous prenons avec l’itinéraire pourtant soigneusement étudié quelques auteure américaine d’une célèbre saga préhistorique en 6 volumes (Les Enfants de la terre) passait ses vacances ici et décrivait les paysages du coin dans ses romans. Hervé et Jean-Noël nous quittent. Allons-nous rester à 3 ? Que nenni les deux sympathiques cyclottes nous retrouvent à Belves. Nous traverserons ensuite pendant plusieurs jours la grande région des bastides datant du Moyen-Age. La guerre de 100 ans a laissé ici des villages typiques. Parmi les plus beaux, citons Montpazier où a été tourné Thierry la Fronde et une version de d’Artagnan, et Fources, seule bastide ronde d’Armagnac. Le samedi, la belle ville de Nérac où Henri IV passa une partie de son enfance, nous accueille un après-midi. Jeudi, le départ se fait sous un chaud soleil, en ordre dispersé. Le dimanche, nous sommes à Montcrabeau, capitale incon- L’effectif se retrouvera au complet, barbotant dans un très accueillant étang à des kilomètres de l’itinéraire prévu et sans se donner le mot. Les CCIstes sont-ils grégaires ou ont-ils les mêmes réflexes en même temps ? À méditer… Puis c’est le site connu des Eyzies, haut lieu de la préhistoire. Jean de Auel testée et incontestable des menteurs. À 21 h, lampe frontale… au front, les cinq cyclos parcourent les rues du village et se délectent des récits les plus savoureux écrits par d’anciens Rois des menteurs. Il faut savoir que chaque 1er dimanche du mois d’août se déroule ici un concours de menteurs où Vendredi 13, nous nous nous quit qu itto tons ns à H Hos oste tens ns, llaa tê tête te p ple lein ine e © Photos : Fe rnand GIME NEZ N Lundi au matin, Hervé de Mérignac arrive. La piste cyclable instants auparavant... Peut-être ne leur avais-je pas tout dit sur nos moeurs. Elles promettent de nous retrouver plus tard... donc futures CCIstes ? Les jours suivants, des merveilles architecturales s’offrent à nos yeux comme le château de Bonaguil. Un puissant seigneur passa 30 ans de sa vie à faire de Bonaguil une forteresse de légende, en forme de vaisseau afin que les boulets ricochent sur ses murs. Il ne connut jamais de bataille. Ce château appartient aujourd’hui à la ville de Fumel. Le village royal de Domme (24) fondé par Philippe le Hardi. Cette ville battait sa propre monnaie. Plus tard 70 templiers y furent emprisonnés. Malheureusement, nous ne vîmes pas les graffitis qu’ils y ont laissés. en abordant les Landes et son relief plutôt reposant. Nous ne sommes plus que trois, cette fois-ci les deux cyclottes nous abandonnent définitivement. Nous admirons Notre-Dame-des-Cyclistes, en bordure d’une voie verte. Drôle d’histoire que celle de l’Abbé Joseph Massie, passionné de vélo, qui est tombé amoureux de cette petite chapelle abandonnée dans la forêt et qui est allé à vélo jusqu’au Vatican pour récolter les fonds nécesssaires à sa réhabililita tati tion on. No Nous us att attei eign gnon onss le lac lac de de Sa Sang ngui uine nett parr un pa une e be belllle e so soir i ée où l’ea eau u n’ n of o fr fre e pa pass un une e ride et renvoit une douce lumière orangée au soleil couchant. Christian et moi avons beau be auco coup up de de ch chan ance ce : nou nouss av avon onss dr droi oitt au champagne car Gisèle a pour habitude de l’l’of offr frir ir aux aux per perso sonn nnes es pré rése sent ntes es lor lorsq sque ue le le compteur de son vélo passe une tranche de 5 000 km… et c’était aujourd’hui ! ENEZ Fernand GIM bondir de joie. Un... il y a au moins un participant à ma quinzaine : Christian de Rennes avec son Birdy flambant neuf. Quelques coups de pédales dans le jardin potager qu’est le Lot-et-Garonne et nous voilà au camping de Meilhan au bord du canal de la Garonne. Jean-Noël et sa bonne humeur habituelle, puis deux cyclottes nouvellement CCIstes (merci à CCI et son site accessible à tout le monde) nous rejoignent. Ouf ! La quinzaine se poursuit beaucoup plus paisiblement © Photos : Dimanche 17 h, gare de Marmande. Un pouet pouet sonore me fait l’histoire la plus savoureuse permet à son auteur d’être couronné. de paysages, de rires et de plein d’autres chos ch oses es… … et jje e ne p par arle lera raii pa pass de dess 4 do douu zaines d’huîtres qui n’ont fait peur ni à Gisè Gi sèle le ni ni à vo votr tre e se serv rvit iteu eur… r… lor lorss de l’é l éta tape pe quii lo qu long ngea eait it lle e ba bass ssin in d d’A ’Arc rcac acho hon. n. Just Ju ste e un m mot ot q que ue jj’a ’adr dres esse se a aux ux n nov ovic ices es (don (d ontt je fai aiss pa part rtie ie)) qu quii ve veul ulen entt or orga gani nise serr une un e qu quin nza zain ine : lo orssqu qu’iil y a be beau auco oup de choses h à voir, i prévoyez é des ét étapes très, è très, courtes. Les miennes étaient trop, trop llongues. MEENEZ d GIM © Photos : Fernan Fernand GIMENEZ fernan fer nand_g d_gime imenez nez@ho @hotma tmail. il.fr fr Nos montures attendent sagement la fin du bain. © Ph P otos : FFerna ernand erna nd GIME GIMENEZ NEZ 26 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2013 27 Une quinzaine normande P our clore la saison estivale, en septembre, nous étions une quinzaine à nous retrouver sur les routes de campagne dans le Cotentin et dans les régions qui le bordent au sud. Comme d’habitude les participants venaient de tous les coins : Nantes, le Lot, Troyes, Paris, et même quelques CCIstes locaux. Quelques uns sont partis de Rennes et nous nous sommes tous retrouvés à Vire, au café sur la grand’place. Les voies vertes sur d’anciennes voies ferrées en plein bocage avaient moins d’attrait que celle qui longe la vallée de la Vire au bord de l’eau, avec quelques falaises surplombantes voire quelques manoirs. Quelques reliefs marqués nous attendaient, en particulier près de Cherbourg. Tout en étant dans le bocage profond, nous avons traversé plusieurs petites villes qui ne manquaient pas de charme avec leurs châteaux, tours du Moyen-âge ou autres vestiges : Torigni-sur-Vire, Saint-Lô, Saint-Sauveur-le-Vicomte, etc. Longer la mer a permis de varier les plaisirs : ambiance tempête à Utah Beach, brume cachant le fort de la Hougue à Saint-Vaast – mais avec des moules-frites pour se consoler –, cérémonie du baptême des bateaux aux Gougins près de Quinéville, et camping dominant la rade de Cherbourg, enflammée par un magnifique couché de soleil. Nous reviendrons dans cette France du nord-ouest proche de la mer dans laquelle CCI s’est peu aventurée au cours de ses quinzaines. S. D.