Voir la présentation - Lycée Nicéphore Niépce

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Voir la présentation - Lycée Nicéphore Niépce
SciencesOUFiction
Sciences Fiction
Fiction Sciences
Le projet
“Sciences,
littérature, fiction ne sont pas incompatibles plutôt complémentaires.
C’est un moyen pour nous de faire voyager nos élèves dans l’imaginaire
en leur apportant des connaissances essentielles et fondamentales.”
l’équipe pédagogique
Fiction Sciences
Le projet de l’établissement (voté le 7 novembre 2006 au Conseil d’Administration) a pour objectifs :
1 : de tendre vers la réussite de tous les élèves,
2 : d’ouvrir l’établissement sur son environnement
3 : de communiquer sur les valeurs de l’établissement.
Il est construit autour de 9 thèmes. Parmi lesquels :
« L’ouverture culturelle du lycée, la communication interne et externe de l’établissement ».
Dans ce cadre, la classe d’élèves de 1SEN en seconde année BAC PRO du lycée professionnel Julien
de Balleure et quatre groupes d’élèves en seconde du lycée technologique Nicéphore Niepce ayant
choisi les enseignements d’exploration : sciences de laboratoire ou arts visuels ont réalisé différentes
productions scientifiques ou artistiques. Ces productions ont été inspirées par l’oeuvre littéraire de Danielle Martinigol auteure française de science fiction et Manchu (llustrateur).
Les élèves de1 SEN ont étudié en français “les oubliés de Vulcain” et recréé la couverture du livre en
arts appliqués. ILs ont aussi écrit une nouvelle de science fiction en français.
Les trois groupes d’élèves en seconde technologique ayant choisi l’enseignement d’exploration sciences
de laboratoire ont étudié l’eau, ses propriétés, ses constituants, son cycle en relation avec la lecture
du roman : “L’or Bleu” de Danielle Martinigol.
A la suite de ces études et ces travaux, une rencontre est organisée avec Danielle Martinigol et Manchu. Le thème de cette rencontre a été choisi en collaboration avec les élèves.
Les productions des élèves ainsi que les illustrtions de MANCHU sont présentés dans cette exposition.
l’équipe pédagogique
Nathalie PILLON, Karine GONON et Agnès CROUZET
professeures de sciences physiques
Iris GASC et Philippe LE MOELLE
professeurs documentalistes
Karima LARABI
professeure de français
Sandrine CARNET
professeure d’arts appliqués, arts visuels et histoire des arts
Manchu est né à Cholet en Mars en 1956. Il étudie à l’école
de dessin Brassart à Tours, de 1971 à 1975. Il travaille en 1977
pour la DIC, notamment sur le design de la série animée Ulysse 31,
puis en 1979-1980, il s’occupe pour la société Procidis du design
de Il était une fois… l’espace. Sa collaboration avec Gérard Klein
pour les couvertures du Livre de Poche commence en 1985. Dans
les années 1980 et 1990, il travaille avec le magazine Ciel & Espace pour illustrer des articles scientifiques.
À la fin des années 90, il illustre les livres du cycle Fondation
d’Isaac Asimov en « Présence du futur ». Avec l’exposition Utopia
à Poitiers en 2000, il s’agit pour lui d’une étape-charnière dans sa
vie. Le début des années 2000 voit se développer ses collaborations avec les éditeurs de science-fiction. Il commence par ailleurs
un travail de designer chez Delcourt sur deux séries de bandes dessinées : Amenophis IV et Golden Cup. Après la sortie de son Art
Book Science(Fiction) (Delcourt, 2002), il collabore avec Olivier
Vatine, toujours chez Delcourt, sur les couvertures des albums Histoire Secrète. Les années 2000 marquent aussi le début de sa collaboration avec l’association Planète Mars pour des posters de
« SpaceArt » sur l’exploration humaine de Mars. Paraît en 2008
chez Attakus/Comix Buro son Sketchbook.Il realise chez Delcourt/SerieB le design de la serie SPYDER, les couvertures pour
Jour J. Sortie de « Starship(s) », deuxieme ArtBook, toujours chez
Delcourt, en novembre 2010.
SciencesOUFiction
Sciences Fiction
Fiction Sciences
La rencontre
Danielle Martinigol s’est prêtée au jeu
des questions réponses posées
par les élèves de 1SEN
Fiction Sciences
combien de temps a-t-il fallu pour écrire les oubliés de Vulcain ?
J’ai écrit les Oubliés entre 1992 et 1994 avec un ordinateur, beaucoup d’enthousiasme et la patience de mon entourage. J’ai mis deux ans à l’écrire.
vous êtes-vous documentée pour ce roman ?
Je fais beaucoup de recherches mais personne ne m’aide. Je travaille toute seule et longtemps sur le projet puis ensuite je me mets à écrire. Je connais toujours mon histoire toute entière avant de commencer à écrire un roman. Je sais où je vais. J’ai dans la tête quasiment la dernière ligne du livre. Pour les Oubliés, j’avais contacté un volcanologue pour ne pas
trop écrire de sottises. Il m’a conseillé de ne mettre que très peu de nuées ardentes. Il n’y en a qu’une évoquée dans le roman.
Je trouve toutes mes idées dans… ma tête ! Et aussi dans le monde autour de moi que j’observe avec esprit critique. Je me sers beaucoup du présent paradoxalement puisque toutes
mes histoires sont dans l’avenir. Je lis des livres, je vois des films, je rencontre des gens… je vis ! Et c’est tout cela qui m’inspire.
Et comme on dit que Vulcain vivait sous le volcan Etna, le lien fut facile avec les grands incinérateurs où l’on brûle nos ordures sur Terre.
qu'est-ce qui vous a donné l'idée d'écrire ce roman ?
Je voulais faire un roman sur les déchets. J’aime créer des personnages, des lieux, des planètes. Les noms ? Pas de souci. J’adore en inventer. Je les trouve en général très vite. Il me
faut des noms très tôt comme points de repères tant pour les personnages que pour les lieux.
J’ai utilisé la Saline d’Arc et Senans car je trouve cet endroit splendide et je l’ai visité pour la première fois alors que je construisais dans ma tête l’histoire des Oubliés. Du coup j’ai pris
ce décor pour la maison des Cadfar. Les pierres y sont très claires au contraire des pierres sombres du quartier Clairmont à Hidos ! Il y a bien sûr un jeu de mot entre clair et hideux !
les problématiques environnementales vous préoccupent-elles ?
La plupart du temps, mes livres naissent d’événements de notre présent que je grossis en les projetant dans le futur. Par exemple la gestion des déchets dans Les oubliés de Vulcain ou
les dérives des médias dans La trilogie d’Autremer. Je me sers de la science-fiction comme d’une loupe. Une fois le thème trouvé, je construis l’histoire en grossissant les problèmes d’aujourd’hui pour les projeter dans le futur. Je ne fais pas partie d’un groupe écologiste. Je pense seulement que la meilleure chose à faire pour nos descendants, c’est de protéger la planète que nous leur léguerons.
pensez-vous que modifier le vivant soit un problème ?
Ça dépend ce qu’on en fait. Modifier le vivant pour pouvoir nourrir des millions de gens qui meurent de faim en créant des aliments, pourquoi pas. Des chercheurs viennent de créer de
la viande à partir de cellules souches de bœuf. Je demande à voir mais je ne sais pas si je gouterai ça !
Modifier le vivant pour créer des soldats invulnérables et les envoyer au combat au nom d’idées de conquêtes, là je suis carrément contre.
Y aura-t-il une suite ?
Il n’y aura pas de suite aux Oubliés de Vulcain, sauf que tous mes romans se suivent en fait et que même si on ne retrouve pas les mêmes personnages, ils forment ensemble une vaste
histoire du futur. Ainsi après les Trente Mndes des Oubliés il y a Cent Mondes dans les Abîmes d’Autremer. Et avant les Oubliés, les colons du système solaire dans l’Or Bleu, et encore
avant les premiers colons sur Mars dans les Soleils de Bali.
combien d'exemplaires avez-vous vendus ?
J’ai écrit 40 romans. Mon premier roman, L’Or Bleu, est paru l’année de mes quarante ans. En plus de vingt ans, j’ai dû vendre près d’un million de livres. Ce sont les Oubliés mon
best-seller. Il s’est vendu à plus de cent mille exemplaires. Mais d’autres se vendent bien aussi : L’or bleu, L’enfant-mémoire écrit avec Alain Grousset et les Mange-forêts sous le pseudonyme de Kim Aldany.
avez-vous un ouvrage en cours ? c'est de la SF ?
Je viens de terminer un roman de science-fantasy. C’est un genre qui mêle la science-fiction et la magie. Il est en lecture chez un éditeur. Et comme tous les auteurs qui sont superstitieux,
je ne cite jamais le titre d’un roman tant que le contrat n’est pas signé !
À côté, j’ai fait une anthologie d’extraits des œuvres de Victor Hugo qui va paraître en mai chez Flammarion : La légende d’un siècle.
pourquoi vous êtes-vous orientée vers la SF plutôt que vers un autre genre?
Mon imaginaire s’est construit à partir des livres de S.F. que j’adorais lire en cachette car à l’époque la science-fiction avait la réputation d’être une mauvaise littérature. De nos jours,
elle permet de faire réfléchir les jeunes sur des problèmes d’actualité auxquels ils sont sensibles. Si en plus de s’évader, le lecteur réfléchit… je fais coup double !
J’ai découvert la science-fiction très jeune, grâce aux livres de mon grand-père, un inventeur, qui était passionné par les machines du futur. Il lisait le Fleuve Noir Anticipation et lorsque
je suis tombée par hasard sur ses livres, je me suis mise à tous les dévorer ! Jusqu’à ce qu’il me surprenne un jour et me dise : Mais ce n’est pas pour toi, ça. C’est de la science-fiction.
Ce n’est pas pour les jeunes et surtout ce n’est pas pour les filles !
Voilà comment d’une réflexion qui m’a sidérée, sont nés tous mes romans de SF pour les jeunes et… pour les filles !
combien gagnez-vous ? avez-vous un salaire fixe ?
Un écrivain n’a pas de salaire fixe. Il est rémunéré par un pourcentage sur chaque exemplaire vendu. En général l’auteur touche de 6 à 7% du prix Hors Taxes sur chaque livre vendu.
En littérature adulte ça peut monter jusqu’à 10%. Mais la plus grande partie du prix du livre revient au libraire - tant mieux ! il en faut ! - et à l’éditeur - là je suis moins d’accord. L’éditeur n’existerait pas sans ses auteurs. Dommage qu’il ne les paie pas davantage.
Mais de nos jours les éditions numériques avec les ebooks sont en train de tout révolutionner. Une affaire à suivre, donc !
Danielle Martinigol
Née en 1949, Danielle a découvert la science fiction à l’adolescence et cette passion ne l’a plus jamais quittée. Elle a obtenu un
diplôme d’Études Approfondies à l’Université de Dijon sur les littératures de l’imaginaire avant de se consacrer de 1972 à 2009
au métier d’enseignante.
C’est pour ses deux enfants et ses élèves qu’elle s’est un jour
lancée dans l’écriture de SF sur le thème de l’écologie suivant la
règle des trois A : amour, aventure, ailleurs…avec L’Or bleu.
Le plus primé de ses romans s’intitule Les Oubliés de Vulcain :
Prix Tam Tam à Montreuil et Grand Prix de la P.E.E.P.
Elle se lance dans la fantasy avec deux amis auteurs pour une
série : Lumina, princesse guerrière, parue chez Flammarion
d’abord sous le pseudo de Dan Alpac, puis sous les trois noms
des auteurs.
Parallèlement, le premier tome de la trilogie : Les Abîmes d’Autremer, chez Mango, (ouvrage repris par le Livre de Poche) a
reçu, lui, les récompenses convoitées du Grand Prix de l’Imaginaire et du Prix Chronos. Les deux suites : L’Envol de l’Abîme et
L’Appel des Abîmes, complètent magistralement ce space opera
qui fait date dans l’histoire de la science fiction jeunesse.
Le premier volume de la série Kerri et Mégane écrite avec Alain
Grousset sous le pseudonyme de Kim Aldany : Les Mange-forêts
est un best-seller chez Nathan Poche.
L’année 2010 voit la parution d’un gros roman d’uchronie chez
Flammarion, écrit en collaboration avec Alain Grousset : Sens
interdit. En 2011 et 2012 elle publie toujours chez Flammarion
deux anthologies pour jeunes lecteurs : 15 voyages extraordinaires de Jules Verne et Victor Hugo, la légende d’un siècle.
Elle a actuellement deux romans en lecture en vue d’éventuelles
parution en 2013.
Se rendant souvent à la rencontre de ses jeunes lecteurs, Danielle aime leur parler du futur et leur expliquer que dans ses livres elle ne fait que poser des questions auxquelles ils auront,
eux, à répondre, en construisant le monde de demain.