Doc S.D. insertion7
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de l’insertion AUX••• 2007 2009 S DEPA EM SCH A EMENT RT Les dossiers du Loiret Schéma départemental Conseil général du Loiret AVANT PROPOS La politique d’insertion est devenue une vraie cause nationale. Elle implique très fortement les collectivités locales, au premier rang desquelles les Départements. Afin d’apporter des réponses nouvelles aux besoins des publics en insertion, et en s’appuyant sur l’élargissement de ses champs de compétence (décentralisation du RMI, du Fonds d’Aide aux Jeunes, du Fonds Solidarité Logement, création du CI-RMA…), le Conseil général du Loiret a décidé d’élaborer son premier schéma départemental de l’insertion. Celui-ci définit notamment les orientations stratégiques retenues pour la période 2007–2009. Il s’inscrit, par ailleurs, en complémentarité avec les autres schémas de l’action sociale existants : - Personnes âgées, - Personnes handicapées, - Famille, Enfance et Jeunesse. J’ai le plaisir de vous adresser le document correspondant et m’engage à évaluer chaque année, les actions entreprises. Éric DOLIGÉ Président du Conseil général du Loiret Sénateur du Loiret Schéma départemental de l’insertion 2007-2009 Adopté par l’Assemblée départementale lors de sa session de juin 2007 3 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Sommaire Préambule 5 1 LA SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE DÉPARTEMENTAL 6 à 11 2 LES RÉPONSES APPORTÉES AUX BESOINS DES PUBLICS DE L’INSERTION 12 à 26 2.1 LES BESOINS DES PUBLICS 12 2.2 LES RÉPONSES APPORTÉES AUX PUBLICS DU RMI 16 2.3 LES RÉPONSES APPORTÉES AUX JEUNES AU TRAVERS DU FAJ 22 2.4 LES RÉPONSES APPORTÉES AU TRAVERS DU FUL 25 2.5 QUELS ENSEIGNEMENTS POUR ACTUALISER LA POLITIQUE D’INSERTION DU DÉPARTEMENT ? 28 3 ENJEUX ET ORIENTATIONS DU SCHÉMA DEPARTEMENTAL DE L’INSERTION 29 à 38 3.1 PILOTER L’OFFRE D’INSERTION DANS UNE LOGIQUE DE PARCOURS VISANT LE RETOUR À L’EMPLOI DU PLUS GRAND NOMBRE 30 3.2 RENFORCER L’ACTION EN FAVEUR DE L’ACCÈS À L’EMPLOI DES JEUNES EN DIFFICULTÉ 34 3.2 POSITIONNER LE CONSEIL GÉNÉRAL DANS UNE FONCTION DE « CHEF DE FILE » DE LA LUTTE CONTRE LES EXCLUSIONS 36 4 MODALITES DE PILOTAGE, DE SUIVI ET D’ÉVALUATION 39 ANNEXES 41 à 75 PREAMBULE Afin d’apporter des réponses nouvelles aux besoins des publics de l’insertion, et s’appuyant sur l’élargissement de ses champs de compétence1, le Conseil général du Loiret s’est positionné en tant que « chef de file » des politiques de lutte contre la précarité. Dans ce cadre, il a décidé d’élaborer un schéma départemental de l’insertion pluriannuel, en privilégiant une approche intégrée de la lutte contre la précarité et de l’accès à l’emploi des populations les plus fragiles. Ce schéma départemental, qui vaut Plan Départemental d’Insertion (PDI), vise une triple ambition : • fédérer les acteurs institutionnels autour d’une représentation commune de l’insertion ; • articuler les actions et dispositifs mis en œuvre par le Conseil général en direction des bénéficiaires du RMI, du FAJ et du FUL ; • fixer le cadre d’intervention de ses opérateurs pour les années à venir. Pour l’assister dans l’élaboration du schéma départemental de l’insertion, le Conseil général du Loiret a fait appel au cabinet MENSIA Conseil en fixant à la démarche : ➨ Des objectifs « de fond » : • garantir le retour à l’emploi du plus grand nombre par une bonne adéquation de l’offre d’insertion aux besoins des publics et des employeurs ainsi qu’aux enjeux des territoires ; • redéfinir le cadre d’intervention auprès des jeunes en difficulté dans une logique de prévention des exclusions. ➨ Des objectifs « de méthode » : • mobiliser les services du Conseil général, ses partenaires et ses opérateurs autour d’orientations stratégiques transversales et partagées et de la mise en synergie des dispositifs d’intervention ; • garantir la bonne mise en œuvre du schéma au travers d’objectifs opérationnels et de programmes d’action cohérents entre eux, assortis d’outils de pilotage, de suivi et d’évaluation. La démarche d’élaboration du schéma départemental de l’insertion s’est déroulée en trois grandes phases. ➨ Une première phase de diagnostic des besoins des publics et de l’offre d’insertion, qui a fortement mobilisé : • les responsables d’UTS et les responsables de pôle Insertion (cartographie et analyse de l’offre existante sur les territoires et identification des besoins non pourvus) ; • les services du siège de la direction de la Solidarité (collecte de données statistiques sur les publics). Cette première étape a également été l’occasion de recueillir les points de vue, analyses et attentes des grands partenaires du Conseil général (DDTEFP, ANPE, CCAS d’Orléans, missions locales de Pithiviers et d’Orléans) et d’un certain nombre de ses opérateurs (au titre du RMI, du FAJ et du FUL). ➨ Une deuxième phase d’identification des orientations stratégiques et opérationnelles du schéma départemental de l’insertion. ➨ Une dernière phase de déclinaison du schéma en programmes opérationnels précis et échéancés, définissant les modalités de pilotage et de mise en œuvre de chacun des objectifs inscrits au schéma. 1 5 Décentralisation du RMI, du FSL et du FAJ, création du RMA et du contrat d’avenir… Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 1 LA SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE DÉPARTEMENTAL Un département plus attractif et globalement moins touché par la précarité que ses voisins Situé sur plusieurs axes stratégiques de communication (la Loire, les autoroutes A6, A10 et A77), le Loiret est placé sous l’influence du grand bassin parisien. Sa proximité avec l’Ile-de-France est un formidable vecteur de développement démographique. Le Loiret a ainsi connu une croissance démographique deux fois plus importante que la moyenne nationale entre 1990 et 1999, dont 40% due aux seuls flux migratoires. Depuis 1999, si son dynamisme démographique est plus proche de la moyenne nationale2, le département reste le plus dynamique de la région Centre. Selon les projections de population de l’INSEE, le Loiret devra faire face à une croissance démographique forte3, qui devrait profiter en premier lieu aux communes du nord du département4. Le Loiret présente un taux de populations couvertes par les minimas sociaux5 moins élevé que les moyennes nationale et régionale et se situe au deuxième rang des départements les moins touchés de la région Centre pour les trois minimas. Taux d’évolution annuel moyen de la population entre 1999 et 2005 Cependant, le taux départemental de bénéficiaires de la CMU complémentaire est plus élevé que la moyenne régionale6, ce qui laisse supposer qu’une frange de la population vit juste au-dessus des seuils des minimas sociaux (« travailleurs pauvres » ou demandeurs d’emploi touchant les Assédic), et peut à tout moment « basculer » dans les dispositifs de protection sociale. en % 1 et plus de 05 à moins de 1 de 0,1 à moins de 0,5 de -0,1 à moins de 0,1 moins de -0,1 Source : IGN - INSEE 2006 Entre 1999 et 2005, le Loiret a enregistré un taux d’évolution annuel de la population de 0,6 %, contre une moyenne nationale de 0,7 % (INSEE, estimation de la population au 1er janvier 2005). Ce dynamisme est essentiellement dû au solde naturel (0,4 % par an, dans la moyenne nationale) : l’attractivité résidentielle du Loiret est moins importante qu’au cours des précédentes décennies, avec un solde migratoire qui ne joue plus que pour 33 % de l’augmentation de la population (0,2 % par an, contre une moyenne nationale de 0,4 %). 3 La population départementale devrait dépasser 750 000 habitants en 2030, le Loiret restant le département le plus peuplé de la région Centre. 4 Ces communes devraient enregistrer un taux de croissance de l’ordre de 48 % entre 1999 et 2029, soit un dynamisme deux fois plus important que la moyenne départementale. 5 Voir annexe n°1. 6 Le Loiret se situe à l’avant dernier rang des départements de la région Centre pour la concentration du nombre de bénéficiaires de la CMU complémentaire. 2 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 6 Une augmentation des populations les plus fragiles Malgré une position plutôt favorable par rapport à ses voisins, le Loiret se situe parmi les départements de la région Centre qui ont connu les augmentations les plus importantes de populations couvertes par les minimas sociaux. Depuis 2001, le nombre d’allocataires de l’API a ainsi augmenté de 34 % (contre 20 % en moyenne régionale), le nombre d’allocataires de l’AAH de 13 % (contre 10 % en moyenne régionale), et le nombre de bénéficiaires du RMI de 18 % (contre 13 % en moyenne régionale). L’augmentation de ces populations fragiles est sans doute à mettre en relation avec l’importante attractivité résidentielle du département, notamment du Nord du Loiret et de l’agglomération Orléanaise. - Évolution du nombre d'allocataires AAH - 120 Si le dynamisme migratoire est un atout certain pour le développement Loiret, il peut aussi constituer un facteur de déséquilibre, notamment pour les communes situées à la frange du grand bassin parisien. Moins bien dotées en services et en emplois que les communes franciliennes, elles ne sont pas forcément préparées à accueillir sur une courte période de nouveaux habitants issus de la région parisienne, notamment des populations à bas revenus. base 100 : référence 2001 115 CENTRE Cher 110 Eure et Loir Indre Indre et Loire 105 Loir et Cher Loiret 100 95 2001 2005 Source : DREES Évolution du nombre d'allocataires API- 165 base 100 : référence 2001 155 CENTRE 145 Cher 135 Eure et Loir 125 Indre et Loire Indre Loir et Cher Loiret 115 105 95 2001 2005 Source : DREES Évolution du nombre d'allocataires RMI 130 base 100 : référence 2001 125 120 CENTRE 115 Eure et Loir 110 Indre et Loire Cher Indre Loir et Cher 105 Loiret 100 95 2001 2005 Source : DREES Nombre d’allocataires de l’API et de l’AAH au 31.12.2005. Nombre d’allocataires du RMI au 31.12.2006 (Source : DREES) Centre Cher Eure et Loir Indre Indre et Loire Loir et Cher Loiret Nombre d'allocataires de l'API 5 684 947 923 443 1 684 655 1 439 pour 1000 femmes de 15 à 49 ans 10,0 14,1 9,7 9,3 9,3 9,5 9,5 28 861 4 392 4 188 4 395 6 876 3 042 5 968 15,4 18,2 13,7 24,1 16,0 12,4 12,7 34 325 6 021 4 762 2 750 8 581 4 196 8 015 26,1 37,0 21,4 23,4 28,1 25,4 23,4 Nombre d'allocataires de l'AAH pour 1000 personnes de 20 ans et plus Nombre d'allocataires du RMI (2006) pour 1000 personnes de 20 à 59 ans 7 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] D’importantes disparités entre les territoires L’analyse par les niveaux de revenu (voir annexe n°2) montre que la population du Loiret est plus riche que la moyenne régionale et nationale7, mais avec d’importantes disparités entre l’est et l’ouest du département8. L’analyse par la concentration de la précarité (voir annexe n°3) confirme cette observation, et montre d’importants déséquilibres entre : • l’est du département, qui connaît une importante concentration de la précarité, tout particulièrement sur les cantons de Montargis, de Chalette-sur-Loing, de Gien et de Briare ; • l’ouest rural, qui présente des taux inférieurs à la moyenne départementale ; • l’agglomération orléanaise (cantons d’Orléans, de Fleury-les-Aubrais et de Saint-Jean-de-la-Ruelle) qui accueille une part importante de populations précaires. 1.1.1 La population totalefortement, non seulement les politiques de cohésion sociale du Conseil Ces déséquilibres interpellent général et de ses partenaires, mais également les politiques d’aménagement et de développement du territoire. Afin de préserver l’équilibre territorial du département, les pôles urbains de Pithiviers, GienBriare et Montargis sont en effet contraints à développer une capacité d’accueil et de services à la population (équipements de proximité, éducation, services sociaux…) complémentaire de celle d’Orléans. Indice moyen de concentration de la précarité au regard de la moyenne départementale au 31 décembre 2005 1,5 - 2 1 - 1,5 0,8 - 1 0,6-0,8 0,4 - 0,6 Source : CAF Réalisation : MENSIA Conseil L’indice moyen de concentration est calculé sur la base des taux d’allocataires du RMI, de l’API, de l’AAH et de la CAF à bas revenus. En 2005, le revenu fiscal moyen du Loiret est supérieur de 6 % à la moyenne régionale et de 2 % à la moyenne nationale. La proportion de foyers non imposables s’élève à 42 % pour le Loiret, contre 46% en moyenne régionale et 48 % en moyenne nationale. 8 L’amplitude entre le canton le plus riche (Olivet, qui présente des revenus fiscaux 34 % supérieurs à la moyenne départementale) et le canton le plus pauvre (Montargis, qui présente des revenus fiscaux 22 % inférieurs à la moyenne départementale) est très importante. 7 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 8 Un marché de l’emploi peu dynamique Le faible dynamisme du marché de l’emploi du Loiret constitue l’une des causes de l’augmentation des populations précaires. Si le département apparaît légèrement moins touché que ses voisins par le chômage, on constate une évolution préoccupante : entre 2001 et 2006, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE (DEFM9) a augmenté de 19 % sur le Loiret, contre seulement 3 % sur la région Centre. Même si le poids des demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits à l’ANPE depuis plus d’un an) reste inférieur à la moyenne régionale, leur augmentation apparaît tout particulièrement préoccupante : elle s’élève à 64 % sur le Loiret (contre une moyenne régionale de 19 %), et culmine à 82 % sur la zone d’emploi de Montargis et 97 % sur la zone d’emploi de Gien. Évolution du nombre de DEFM catégorie 1 selon les départements 125 base 100 : référence 2001 120 CENTRE 115 Cher 110 Eure et Loir Indre 105 Indre et Loire Loir et Cher 100 Loiret 95 90 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Source : DRTEFP Évolution du nombre de DEFM et de DELD par zone d'emploi entre 2001 et 2006 Source : DRTEFP 100% 80% DEFM DELD 60% 40% 20% 0% Centre Loiret Zone d'emploi Zone d'emploi Zone d'emploi Zone d'emploi d'Orléans de Montargis de Pithiviers de Gien Les demandeurs d’emploi dans la région Centre en novembre 2006 (Source : DRTEFP) 9 9 Nombre de DEFM cat.1 79 547 9 955 14 219 7 138 18 286 9 469 20 480 Part des DELD dans les DEFM cat.1 29,9% 32,2% 32,3% 32,3% 27,4% 28,3% 29,4% Taux de chômage (%) 7,7 8,7 7,9 7,7 7,7 7,5 7,2 Demandeurs d’emploi de fin de mois de catégorie 1. Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Depuis 2001, le département du Loiret, comme la région Centre, enregistre une très légère diminution du nombre d’emplois salariés privés. Évolution du nombre d'emplois privés salariés entre 2001 et 2004 Évolution du nombre d'emplois privés salariés entre 2001 et 2004 Loiret Région Centre 108 106 104 102 108 106 104 102 100 98 96 94 92 100 98 96 94 92 2001 2004 2001 2004 Source : Assédic UNISTATIS Emploi privé total Emploi privé lié au système productif Emploi privé lié à la démographie Comme sur l’ensemble du territoire national, on constate une évolution « en ciseau » de la structure de l’emploi (augmentation des emplois liés à la base démographique et diminution des emplois du système productif). Néanmoins, la hausse des emplois liés à la base démographique est trop faible pour compenser la légère diminution des emplois du système productif. Cette situation interpelle fortement les politiques de soutien et d’aide au développement de l’économie. Aujourd’hui, la lecture de l’emploi à travers les secteurs primaire, secondaire et tertiaire n’est plus pertinente. Il faut plutôt parler des emplois publics et de service à la population, et des emplois du système productif. • Les emplois publics et de service à la population sont étroitement liés à l’essor de l’économie dite résidentielle : ils répondent à l’évolution des modes de vie et des besoins des ménages. Ce sont des emplois captifs du territoire, par essence non délocalisables et peu exposés à la concurrence internationale (car liés à la base démographique des territoires). Entre 1990 et 1999, les emplois publics et de service à la population ont représenté en France plus de 100 % de la création nette d’emplois. • Lorsqu’on parle de création de richesse, il faut s’intéresser aux emplois du système productif. Leur évolution et leur localisation ne dépendant pas de la base démographique, mais des stratégies des entreprises. Ils sont donc partiellement délocalisables dans un contexte de concurrence mondiale. À l’échelle nationale, ces emplois sont en décroissance constante depuis 1990. Ils n’en demeurent pas moins très importants pour les territoires, car ils représentent leur base industrielle, leurs savoirsfaire, leur degré de spécialisation et leur potentiel d’innovation. L’analyse par zone d’emploi fait apparaître des différences significatives entre les territoires (voir annexe n°4) : • la zone d’emploi de Pithiviers, qui a perdu 5% d’emplois privés entre 2001 et 2004, apparaît la plus touchée par le phénomène de désindustrialisation. Pour autant, c’est le territoire sur lequel les emplois liés à la base démographique augmentent le plus rapidement ; • la zone d’emploi d’Orléans connaît une relative stagnation de l’emploi privé, qui s’explique par une faiblesse notable de l’augmentation de l’emploi lié à la base démographique. Cela est d’autant plus paradoxal que ce territoire urbain, qui connaît une forte attractivité démographique, devrait « logiquement » connaître une forte hausse des emplois de services à la population ; • les zones d’emploi de Montargis et de Gien connaissent une évolution similaire, avec une très légère hausse de l’emploi privé qui s’explique à la fois par une stagnation des emplois du système productif et une légère augmentation des emplois de service à la personne. Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 10 Sur chacun des territoires, un certain nombre des secteurs d’emploi liés à la base démographique apparaissent moins représentés qu’au niveau national10. Le potentiel de création d’emploi « de services » est élevé, et constitue un enjeu d’autant plus important que ces secteurs génèrent des emplois adaptés aux caractéristiques des publics de l’insertion. L’analyse des besoins de main d’œuvre sur les zones d’emploi du Loiret (voir annexe n°5) fait apparaître un phénomène non négligeable de difficultés à recruter. Ce phénomène est remarquable sur la zone d’emploi de Pithiviers, où les projets de recrutement pour 2006 sont relativement faibles (moins de 600), et où les difficultés à recruter apparaissent particulièrement élevées. On constate par ailleurs qu’un certain nombre des projets de recrutement correspondent à des emplois adaptés aux caractéristiques de publics de l’insertion (service à domicile, ouvriers non qualifiés…). Cette situation interpelle fortement les politiques de formation professionnelle (adéquation de l’offre de formation aux besoins locaux en recrutement) et les dispositifs de mise en relation des demandeurs d’emploi et des employeurs. Enfin, il faut souligner le poids particulièrement important de l’intérim sur le Loiret. Avec plus de 12 000 équivalents temps plein en mission d’intérim, le département pesait en septembre 2006 plus du tiers des ETP en travail temporaire de la région Centre. Les deux tiers des missions en intérim du département sont conclus dans les secteurs du transport (près de 16 % des ETP en intérim en septembre 2006), des industries de biens intermédiaires et de biens de consommation (près de 15 % chacun), des services aux entreprises (près de 11 %) et de la construction (10 %). Près des trois quarts des missions en intérim relèvent d’emplois d’ouvriers, avec une part prépondérante des ouvriers non qualifiés (plus de 42 %), catégorie socioprofessionnelle qui constitue par ailleurs une part importante des bénéficiaires du RMI du Loiret. Si la prépondérance de l’emploi intérimaire sur le département constitue indéniablement un facteur de précarisation du marché de l’emploi, la nouvelle habilitation des agences à conclure des CDD et des CDI doit être mise à profit, afin de les mobiliser en tant que véritables agences de placement des populations en insertion, compte-tenu des liens étroits qu’elles entretiennent avec les entreprises. Nombre d'ETP Part sur le total Cadres et prof. intermédiaires supérieures 144 1,2% Professions intermédiaires 822 6,8% Employés 907 7,5% Ouvriers qualifiés 3962 32,6% Ouvriers non qualifiés et agricoles 5142 42,3% PCS non déclarées 1176 9,7% Répartition des équivalents temps plein par CSP au mois de septembre 2006 (Source UNEDIC-DARES) Le travail temporaire en région Centre au mois de septembre 2006 (Source UNEDIC-DARES) Nombre d’agences existantes Nombre de missions conclues au cours de mois Nombre d’établiessements utilisateurs Nombre d’ETP 10 11 Cher Eure-etLoir Indre-etLoire Loir-etCher Loiret Centre 35 45 18 71 49 130 348 37,4 % 5 485 9 976 5 310 14 740 8 921 25 871 70 303 36,8 % 1 300 1 626 1 021 3 481 1 472 4 087 12 987 31,5 % 2 437 4 501 2 389 6 896 4 467 12 153 32 843 37 % Indre Par exemple, l’hôtellerie et la restauration, la santé et l’action sociale, les services personnels et domestiques... Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Part Loiret / région Centre 2 LES REPONSES APPORTEES AUX BESOINS DES PUBLICS DE L’INSERTION 2.1 LES BESOINS DES PUBLICS11 Des publics peu qualifiés qui ne peuvent faire face aux transformations du marché de l’emploi Les publics de l’insertion sont les premiers à subir les mutations du marché de l’emploi du Loiret (diminution des emplois liés au système productif, prépondérance du travail intérimaire…). En témoignent la forte proportion, parmi les allocataires du RMI, d’anciens ouvriers (un peu plus d’un tiers) et de personnes issues d’emplois précaires (seulement une personne sur cinq était en CDI avant d’intégrer le dispositif). Les jeunes publics du FAJ connaissent également d’importantes difficultés à intégrer le marché du travail, et ceux qui ont une activité sont dans des situations très précaires (stages professionnels, temps partiels, intérim…). Le très faible niveau de formation des publics de l’insertion12 explique en partie cette situation. Alors que le marché de l’emploi se qualifie fortement sur le Loiret, les emplois les moins qualifiés apparaissent de plus en plus précaires. On constate par ailleurs que le poids des jeunes adultes en âge de travailler augmente parmi les publics de l’insertion, signe d’une difficulté croissante à intégrer le marché de l’emploi. On le voit notamment chez les bénéficiaires du RMI13, mais également chez les publics du FAJ14. Les transformations du marché de l’emploi impactent également le dispositif RMI, qui connaît depuis quelques années une augmentation significative des nouveaux entrants. La diminution des durées d’indemnisation du chômage depuis 2004 a eu certainement des effets sur l’augmentation du nombre d’allocataires. La forte hausse des demandeurs d’emploi de longue durée constatée sur le Loiret est à ce titre préoccupante. Ces évolutions interpellent à la fois les politiques de prévention des exclusions (formation, insertion des jeunes…) et de développement de l’emploi sur le territoire. 11 12 13 14 Le diagnostic détaillé des grandes caractéristiques des publics de l’insertion est présenté dans un document annexe au schéma. 57 % des allocataires du RMI et 80 % des demandeurs du FAJ ont arrêté leurs études avant le baccalauréat. 41% des allocataires ont moins de 35 ans. Depuis 2003, la part des 18-20 ans a diminué au profit des plus de 21 ans. Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 12 Des publics qui connaissent d’importants « freins » à l’insertion15 Pour une grande partie des publics de l’insertion, les situations de précarité financière entraînent (ou sont le fruit) d’importantes difficultés sociales. Le très faible niveau de formation des publics traduit des difficultés multiples, allant de l’absence de qualification à des problèmes de maîtrise des savoirs de base ou d’illettrisme. ➨ ➨ Les publics de l’insertion connaissent d’importantes difficultés de mobilité16, avec des différences entre : • l’agglomération orléanaise, où les besoins concernent essentiellement la mise en place d’une offre de transport adaptée aux emplois auxquels peuvent prétendre les personnes en insertion (desserte des zones d’emploi situées aux franges de l’agglomération, horaires décalés…) ; • les zones rurales, où les emplois sont plus dispersés et où l’offre en transports en commun apparaît relativement faible, et ne pourrait pas permettre de réaliser des boucles de déplacement complexes. Les problèmes de mobilité ne se résument pas à celui du transport. Notamment, pour une partie des femmes allocataires du RMI, les difficultés à faire garder leurs enfants constituent des freins importants à leur insertion sociale et vers l’emploi. ➨ Les tensions du marché du logement, observées notamment sur l’agglomération orléanaise et les agglomérations moyennes du département, impactent fortement la capacité des populations les plus précaires à accéder et à se maintenir dans un logement autonome17. ➨ La proportion des publics de l’insertion connaissant des difficultés de santé est également très importante18, et se couple à des problématiques complexes d’accès aux soins (faiblesse de l’offre de santé de proximité, libéraux refusant les bénéficiaires de la CMU, difficulté à accepter de se faire soigner…). Les problèmes de santé mentale et d’addiction sont notamment très présents chez ces populations fragiles. ➨ Enfin, du fait de leurs « parcours de vie », les publics de l’insertion (jeunes ou adultes) connaissent d’importants problèmes de confiance en soi et/ou de mobilisation dans un projet (personnel, collectif, professionnel…). ➨ Les besoins des publics de l’insertion sont donc multiples et complexes, et appellent des réponses diversifiées, relevant de champs ou de compétences très différents (développement des emplois non qualifiés, accompagnement vers l’emploi, remobilisation, formation qualifiante, formation aux savoirs de base, aide à la mobilité, accompagnement vers les soins…). Au-delà de ces grandes caractéristiques qui sont communes à l’ensemble des publics de l’insertion, le diagnostic fait apparaître des profils spécifiques entre les territoires du Loiret. 15 Les données relatives aux bénéficiaires du RMI exposées ci-après sont tirées de l’analyse statistique des entretiens de positionnement réalisés entre juillet 2005 et décembre 2006 (l’entretien de positionnement est réalisé juste après l’entrée dans le RMI, afin de désigner à la personne un référent social ou professionnel). Ces données ne concernent donc que les nouveaux entrants dans le dispositif. Le nombre d’entretiens réalisés (plus de 4 400) permet cependant de construire des analyses significatives. 16 Parmi les bénéficiaires du RMI vus en entretien de positionnement, 40 % n’ont pas le permis, 55 % n’ont pas de véhicule personnel, 30 % disent connaître des problèmes de mobilité. Par ailleurs, en 2006, un tiers des aides FAJ était destiné aux transports. 17 Parmi les bénéficiaires du RMI vus en entretien de positionnement, 44 % ne sont ni locataires, ni propriétaires. Par ailleurs, 18 % des demandeurs du FAJ occupent un logement très précaire, et 3316 ménages ont été aidés au titre du FUL en 2006. 18 La part de bénéficiaires du RMI connaissant des problèmes de santé susceptibles d’entraver leur insertion est évaluée au minimum à 30 %. 13 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] L’Orléanais La zone d’emploi d’Orléans, qui connaît depuis quelques années une stagnation de l’emploi privé, a subi depuis 2001 une forte hausse du nombre de demandeurs d’emploi19. C’est le territoire sur lequel les publics du RMI sont les plus jeunes20 et les plus formés21, et parmi lesquels les employés22 sont les plus nombreux (situation à mettre au regard de la structure de l’emploi, marquée par le secteur tertiaire). Les publics d’Orléans se distinguent également par le poids des personnes ayant connu des emplois « précaires » avant d’intégrer le RMI23 (avec sur Orléans Nord une proportion de personnes n’ayant jamais travaillé particulièrement importante : 18,4 %). La spécificité d’Orléans Sud (près d’un tiers des publics du RMI sont des gens du voyage) explique la très forte part d’allocataires depuis plus de 5 ans (31 %). ➨ Les populations de l’agglomération subissent fortement les tensions sur le marché locatif de la zone dense urbaine, et connaissent d’importants problèmes de logement. La hausse des prix du foncier sur la ville d’Orléans explique probablement la forte augmentation du nombre d’allocataires du RMI que connaît l’Est orléanais, dont le foncier moins élevé attire les populations les moins aisées. Sur Orléans Ouest, l’inadéquation du marché du logement aux capacités financières des personnes les plus précaires explique le poids très important des bénéficiaires du RMI logés en hébergement de fortune et la très faible part des locataires. Enfin, grâce à la densité de l’offre de transport et la proximité des zones d’emploi, les populations de l’Orléanais connaissent moins de problèmes de mobilité que sur les autres territoires, malgré une plus forte proportion des publics sans permis de conduire ni véhicule personnel. L’absence de desserte des zones d’emploi situées aux franges de l’agglomération pose cependant d’importantes difficultés aux personnes en recherche d’emploi. Le Montargois et le Giennois Les zones d’emploi de Montargis et de Gien, qui connaissent une très légère hausse de l’emploi privé, ont cependant subi les plus fortes augmentations de demandeurs d’emploi de longue durée (+ 82 % sur la zone d’emploi de Montargis et + 97 % sur la zone d’emploi de Gien entre 2001 et 2006). Les publics du Montargois et du Giennois présentent un certain nombre de similitudes. ➨ • Les publics du RMI sont les plus âgés24 et les taux de RMIstes depuis plus de 5 ans sont les plus élevés25 du département. • Le poids des personnes avec un faible niveau de formation est très important (76 % ont un niveau V ou infra). Le Montargois est particulièrement touché par ce phénomène : près de deux allocataires sur cinq sont sans formation, et seulement un sur 10 a un niveau bac + 2 et plus. Le Giennois se distingue par le poids significatif d’ouvriers parmi les allocataires du RMI (près de 45 %) et surtout d’ouvriers qualifiés (près de 18 %), ainsi que par l’importance des personnes ayant exercé une activité sans contrat de travail avant leur entrée au RMI, (21,6 %) ou n’ayant jamais travaillé (14,4 %)26. Le Montargois se distingue par la forte augmentation des allocataires du RMI ces dernières années, qui s’explique probablement en grande partie par sa proximité avec la région parisienne. Près de 20 % d’augmentation des DEFM et plus de 60 % d’augmentation des DELD. Tout particulièrement sur Orléans Sud, dont près d’un allocataire sur deux a moins de 35 ans. 21 Plus d’un allocataire sur cinq a un bac +2 et plus, proportion qui s’élève à un quart sur Orléans Sud. 22 Notamment sur l’Est orléanais, qui présente une part significative d’employés qualifiés (28 %) et Orléans Nord, qui présente une part significative d’employés non qualifiés (28,2 %). 23 Plus de 60 % des publics étaient en CDD avant d’intégrer le dispositif RMI, et plus de 20 % exerçaient une activité sans contrat de travail. 24 Les CLI du Montargois et du Giennois présentent une part importante d’allocataires de plus de 45 ans (38 %) et les plus faibles poids de personnes entre 25 et 35 ans (respectivement 30 % et 32 %). 25 26 % sur le Giennois et 25 % sur le Montargois. 26 Ce taux apparaît surprenant : les allocataires du Giennois étant plus âgés que la moyenne départementale, la part importante de personnes n’ayant jamais travaillé parmi les nouveaux entrants vus en entretiens de positionnement entre juillet 2005 et décembre 2006 laisse supposer que le nombre de jeunes entrants dans le dispositif RMI augmente de manière significative. 19 20 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 14 Le Pithiverais La zone d’emploi de Pithiviers est la seule à avoir connu une baisse significative des emplois liés au système productif, et connaît un marché de l’emploi à la fois peu dynamique (très peu de projets de recrutement pour 2006) et très peu fluide (des difficultés à recruter particulièrement élevées). Si la hausse du nombre de demandeurs d’emploi sur le territoire est plus faible qu’en moyenne départementale, la CLI du Pithiverais connaît une augmentation importante du nombre de ses bénéficiaires du RMI. Elle présente ainsi un taux d’allocataires de moins d’un an très élevé (37 %). ➨ Cette situation peut s’expliquer par l’arrivée de nouvelles populations fragiles venues d’Ile-de-France. Elle trouve sans doute également son origine dans le phénomène de désindustrialisation que connaît le territoire depuis quelques années. En témoignent : • la très forte proportion des ouvriers chez les publics du RMI (un allocataire sur deux est ouvrier, plus d’un tiers est ouvrier non qualifié) ; • le poids très important d’allocataires travaillant en CDI avant l’entrée dans le dispositif RMI (près de 27 %) ; • la forte part (46 %) des publics du RMI avec un niveau de formation équivalant à un CAP ou un BEP. Le Pithiverais se distingue également par une forte proportion de propriétaires ou d’accédants parmi les publics du RMI (10 %)27. La paupérisation de ces propriétaires génère des problématiques bien spécifiques (dégradation des biens) qu’il convient de surveiller. Enfin, sur l’ensemble de ces territoires ruraux, les publics de l’insertion qui n’ont ni permis de conduire, ni véhicule personnel, connaissent de réels problèmes de mobilité, qui entravent à la fois leur insertion sociale (isolement géographique) et professionnelle (difficultés pour se déplacer sur les zones d’emploi). Le poids des publics étant en CDI avant d’entrer au RMI peut laisser supposer que ces personnes ont acquis un bien alors qu’ils connaissaient une situation professionnelle stable. 27 15 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 2.2 LES RÉPONSES APPORTÉES AUX PUBLICS DU RMI Une politique d’insertion des bénéficiaires du RMI résolument tournée vers l’accès à l’emploi Depuis la décentralisation du RMI, le Conseil général a donné une priorité politique forte au retour à l’emploi des bénéficiaires du RMI. Celle-ci s’est traduite à la fois : • par une profonde restructuration du dispositif d’« accompagnement de parcours » des publics, qui a notamment permis de renforcer l’offre d’accompagnement professionnel ; • par la création, au siège de la mission insertion, d’une cellule dédiée au développement de l’accès à l’emploi (contrats aidés notamment) ; • par le développement des partenariats avec les acteurs économiques (chambres consulaires, fédération du BTP, intérim…) ; • par la création d’offres nouvelles et innovantes d’accès direct à l’emploi (IOD, appels d’offres vers des cabinets de placement...). L’offre d’accompagnement de parcours Afin de mieux l’adapter aux problématiques individuelles, le dispositif d’accueil, d’orientation et d’accompagnement des bénéficiaires du RMI a été réorganisé autour : d’une première étape de diagnostic et d’orientation, au travers d’entretiens de positionnement réalisés par des chargés d’insertion, avec pour objectif d’orienter la personne vers l’accompagnement le plus adapté à son profil et d’identifier le référent de parcours unique de l’usager28 ; ➨ ➨ d’une seconde étape de construction par le référent et l’usager de contrats d’insertion, fixant, dans une logique de parcours, des objectifs précis assortis de moyens proposés par le Conseil général29. Par ailleurs, cette réorganisation a coïncidé avec la mise en place expérimentale, sur deux UTS, d’une organisation en pôles spécialisés. Cette restructuration a eu des impacts positifs : la mise en place des entretiens de positionnement a permis d’augmenter considérablement la part des allocataires référencés (77 %), c'est-à-dire ayant un référent de parcours unique identifié ; ➨ Part des allocataires référencés au 31 décembre 2006 100% 90,7% 81,7% 80% 87,0% 87,5% 77,1% 77,0% 70,3% 59,6% 60% 40% 20% 0% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Loiret la mise en place de référents spécialisés a permis d’améliorer la qualité du contenu des contrats d’insertion et leurs modalités de suivi ; ➨ le développement des conventions avec 26 CCAS du département pour la mise en place de référents de parcours spécialisés dans l’insertion sociale a contribué à renforcer les liens entre ces CCAS et les UTS et de développer une offre de proximité. ➨ 28 29 Référents sociaux des UTS et des CCAS conventionnés, référents professionnels ANPE mis à disposition dans les UTS. Accompagnement renforcé, entrée dans des actions collectives, aides financières, orientation vers le droit commun… Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 16 ➨ La création de postes spécialisés dans l’accompagnement professionnel a permis : • de renforcer les liens entre les UTS et l’ANPE ; • d’introduire dans les UTS de nouvelles compétences et de faire évoluer les pratiques professionnelles de l’ensemble des équipes de l’insertion ; • d’augmenter (grâce également à la création de la cellule emploi au siège) progressivement le nombre de contrats aidés (RMA, contrats d’avenir), et plus généralement, les sorties vers l’emploi. Évolution du nombre de contrats aidés signés depuis la mise en place des dispositifs 400 350 300 250 200 Contrats d'avenir RMA 150 100 50 0 Septembre 04-décembre 05 (RMA) Juin 05-décembre 05 (CA) 2006 L’organisation expérimentale des UTS en pôles spécialisés a montré de réels avantages, notamment en matière de coordination des professionnels autour de l’usager et de construction de référentiels communs entre les métiers de l’insertion. ➨ Certains efforts restent à accomplir pour renforcer l’efficacité de l’accompagnement de parcours : la part des bénéficiaires du RMI ayant signé un contrat d’insertion avec leur référent (taux de contractualisation) doit être très largement améliorée : à la fin de l’année 2006, le taux de contractualisation ne s’élevait qu’à 43% ; ➨ Taux de contractualisation au 31 décembre 2006 Part des allocataires avec un contrat d'insertion actif 100% 80% 60% 40% 50,6% 46,7% 33,9% 31,7% 52,8% 53,2% 42,8% 34,1% 20% 0% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Loiret la part des bénéficiaires du RMI orientés vers des référents professionnels (37 % fin 2006) apparaît encore trop faible au regard des objectifs de retour à l’emploi que s’est fixés le Conseil général. ➨ Part du référencement professionnel au 31 décembre 2006 100% 80% 60% 52,2% 54,7% 48,2% 40% 39,2% 37,1% 30,8% 26,4% 24,3% Orléans Nord Orléans Sud 20% 0% Est Orléanais 17 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Loiret ➨ Enfin, les pratiques des référents sociaux et professionnels demandent à être renforcées sur30 : • le travail sur objectifs avec les usagers, dans une logique d’individualisation et de progressivité des parcours ; • la pertinence du positionnement des usagers sur les actions collectives, en recherchant l’adéquation la plus fine de l’offre proposée par les structures d’insertion, les caractéristiques et les besoins de la personne ; • le suivi des contrats d’insertion, notamment lorsque les usagers sont dans une action collective. Le renforcement du nombre de postes de référents professionnels dans des UTS, ainsi que la généralisation à toutes les UTS de l’organisation en pôles spécialisés, doit permettre au Conseil général : • de renforcer la performance de son offre d’accompagnement de parcours ; • d’élargir cette offre à l’ensemble des publics de l’insertion (au travers de la signature de contrats d’objectifs). L’offre d’actions collectives En 2006, le Conseil général a financé 60 actions collectives dans le cadre du RMI, pour un montant global d’un peu plus de 2,85 millions d’euros. Ces actions ont accueilli 2 641 personnes, soit un peu plus du quart des bénéficiaires du RMI et un peu plus du tiers des allocataires. S’il convient de privilégier l’orientation des publics vers le droit commun, la manière dont il est possible d’augmenter le nombre de personnes entrant dans des actions collectives constitue un enjeu important pour le Conseil général. Nombre de bénéficiaires du RMI accueillis dans une action collective en 2006 Selon le type d'action EI 5% AI 11% ACI 12% Régie Mobilité 2% 8% Alphabétisation-santé gens du voyage 3% Accompagnement social 20% Aide à la création d'entreprise 5% Accompagnement professionnel 17% Accompagnement social/professionnel 17% Sur ce point, les responsables de pôle insertion ont un rôle essentiel à jouer en matière de cadrage des pratiques et d’animation professionnelle, non seulement auprès de leurs équipes dans les UTS, mais également auprès des CCAS, qui doivent être pleinement associés à la « communauté professionnelle » de l’insertion. 30 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 18 Une offre concentrée sur l’insertion professionnelle La priorité donnée au retour à l’emploi des bénéficiaires du RMI se traduit dans l’offre d’actions collectives, fortement tournée vers l’insertion professionnelle. Sur les 60 actions collectives financées en 2006 : • les structures d’insertion par l’emploi (SIAE) ont accueilli 30 % des personnes entrées dans une action collective en 2006 (elles représentent plus de la moitié des actions et des financements) ; • les structures d’accompagnement à l’emploi (IOD, CILS, PLIE) ont accueilli 17 % des personnes entrées dans une action (elles représentent 7 % des actions financées et 11 % des financements) ; • les structures d’accompagnement « socioprofessionnel » (Actions Pygmalion, FAP, Espace…) ont accueilli 17 % des personnes entrées dans une action (elles représentent 10 % des actions et 13 % des financements) ; • les structures d’accompagnement social ont accueilli 20 % des personnes entrées dans une action (elles représentent 17 % des actions et 15 % des financements). Le poids des SIAE dans l’offre professionnelle reste prédominant, malgré le développement de nouvelles offres d’accompagnement à l’emploi (IOD notamment). Le développement de ces dernières constitue un enjeu fort pour le Conseil général. Nombre d'actions collectives en faveur des bénéficiaires du RMI en 2006 Selon le type d'action Régie 5% EI 15% Mobilité 5% Alphabétisation-santé gens du voyage 3% Accompagnement social 17% Aide à la création d'entreprise 5% AI 12% ACI 21% Accompagnement social/professionnel 10% Accompagnement professionnel 7% Répartition du budget 2006 alloué aux actions collectives RMI Selon le type d'offre EI 9% Régie Mobilité 2% 6% Alphabétisation-santé gens du voyage 1% Accompagnement social 15% AI 5% Aide à la création d'entreprise 2% Accompagnement social/professionnel 13% ACI 36% Accompagnement professionnel 11% 19 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Une offre inégalement répartie sur le territoire31 L’Orléanais32 représente 57 % des publics accueillis sur une action en 200633. Sur ce territoire qui regroupe par ailleurs un grand nombre des partenaires de la lutte contre les exclusions, l’offre d’actions collectives couvre l’ensemble de la « palette » des réponses financées par le Conseil général. ➨ Le Montargois représente 26 % des publics accueillis sur une action en 200634. La création récente de nouvelles offres (notamment de SIAE) a permis de développer les réponses en matière d’accompagnement professionnel. La « palette » des réponses financées par le Conseil général apparaît relativement complète (avec cependant une offre d’accompagnement social légèrement sous-dimensionnée). ➨ Le Giennois représente 7 % des publics accueillis sur une action en 200635. La « palette » des réponses financées par le Conseil général apparaît relativement déséquilibrée et la population est moins couverte par les actions collectives que la moyenne. Notamment, les trois SIAE du territoire accueillent peu de publics et l’offre d’accompagnement social demande à être développée. ➨ ➨ Enfin, le Pithiverais est le moins bien doté des territoires. Il représente seulement 3 % des publics accueillis sur une action en 200636. Les publics du Pithiverais sont moins couverts par les actions collectives que la moyenne, et la « palette » des réponses financées par le Conseil général est très déséquilibrée. Notamment, le Pithiverais ne bénéficie pas d’offre d’accompagnement à l’emploi, et le nombre de publics accueillis dans les structures d’accompagnement social et socioprofessionnel, ainsi que par les SIAE, mérite d’être développé. Nombre d'actions collectives en faveur des bénéficiaires du RMI en 2006 Selon les territoires Loiret 5% Orléans Nord 3% Orléans Sud 8% Pithiverais 5% Ouest Orléanais 2% Montargois 18% Est Orléanais 3% Giennois 10% Orléanais 46% Nombre de bénéficiaires du RMI accueillis dans une action collective en 2006 Selon les territoires Loiret Orléans Nord Orléans Sud 2% Pithiverais 7% 10% 3% Ouest Orléanais 0% Est Orléanais 2% Montargois 26% Giennois 7% 31 32 33 34 35 36 Orléanais 43% Voir annexe n°6. CLI d’Orléans Nord et Sud, Est orléanais et Ouest orléanais. Pour 63 % des allocataires et 61 % des bénéficiaires du RMI du Loiret. Pour 21 % des allocataires et 22 % des bénéficiaires du RMI du Loiret. Pour 10 % des allocataires du RMI et 11 % des bénéficiaires du Loiret. Pour 6 % des allocataires et des bénéficiaires du RMI du Loiret. Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 20 Une efficacité des opérateurs qui pourrait être largement améliorée De manière générale, les résultats des structures d’insertion peuvent être largement améliorés. En moyenne, en 2006, une structure a accueilli 44 personnes, a permis l’accès à l’emploi ou à la formation de 21,3 % des publics accueillis, et a coûté au Conseil général 1 079 euros par bénéficiaire. L’analyse de l’efficience37 des actions collectives fait apparaître d’importantes différences entre les structures portant le même type d’offre (voir annexe 7)38, et permet de faire un certain nombre de constats. Des structures sociales ont des résultats aussi bons, voire meilleurs que des prestations professionnelles. Selon les personnes et le moment du parcours, une action sociale pourra avoir plus d’impact dans une dynamique de retour vers l’emploi, et vice-versa. La capacité du référent de parcours à mobiliser les offres de manière individualisée, ainsi que la diversité de la « palette » d’offres à la disposition du public, sont à ce titre essentiels. ➨ Les structures d’insertion par l’activité économique présentent des résultats très contrastés, et un certain nombre d’entreprises d’insertion et d’ateliers chantiers d’insertion présente une faible efficience. ➨ Plusieurs pistes de progrès peuvent être identifiées, notamment en matière : • d’amélioration de l’orientation des publics vers les SIAE et de suivi des usagers par les référents de parcours ; • d’amélioration des modalités d’anticipation et de préparation des sorties de SIAE ; • de meilleure adéquation de l’offre des SIAE aux besoins des publics (notamment des femmes) et du marché du travail ; • d’amélioration de la gestion administrative et financière des structures… Ces axes de progrès interpellent à la fois la DDTEFP, l’ANPE et le Conseil général (en tant que financeurs et prescripteurs) et les SIAE. Un nombre important de structures accueille un nombre très réduit de publics. Cela interroge la manière dont le Conseil général et ses partenaires peuvent inciter ces structures à développer leur activité, d’un point de vue à la fois quantitatif et qualitatif. ➨ Un certain nombre de structures présentent des résultats très satisfaisants, soit parce qu’elles répondent à un besoin à la fois des publics et des employeurs39, soit parce qu’elles développent un accompagnement de grande qualité40, soit parce qu’elles sont présentes sur un segment porteur41. Cela interroge la manière dont le Conseil général et ses partenaires peuvent inciter ces structures à développer leur action sur les territoires, voire à porter de nouvelles offres innovantes. ➨ Rapport entre la subvention par bénéficiaire et le taux de personnes sorties vers un emploi ou une formation. Il convient d’interpréter le schéma présenté en annexe avec précaution : il compare entre-elles des structures qui n’ont ni le même système de production, ni les mêmes frais de structure. 39 Exemple de l’IOD – offre d’accompagnement à l’emploi. 40 Exemple des Ateliers de la Paësine – offre d’accompagnement social. 41 Exemple de Domicile Service – Association d’insertion dans le champ de l’emploi à domicile. 37 38 21 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 2.3 LES RÉPONSES APPORTÉES AUX JEUNES AU TRAVERS DU FAJ Les aides financières du FAJ Évolution du budget dédié aux aides individuelles FAJ 250 000 € 227 300 € 225 453 € 200 000 € 157 054 € 150 000 € 151148 € 139 856 € 126 185 € 100 000 € 50 000 € -€ Évolution du montant moyen des aides FAJ depuis 2003 300 250 Montant moyen de l'aide d'urgence 200 155 150 100 50 112 107 134 85 73 162 157 148 41 Montant moyen des dons 152 Montant moyen de l'ens emble des aides 37 0 La décentralisation du FAJ s’est accompagnée de l’adoption d’un nouveau règlement intérieur des aides individuelles fondé sur les grands principes suivants : • donner la priorité aux aides d’insertion, en adossant l’aide FAJ à un projet d’insertion sociale ou professionnelle ; • dans cette même logique, privilégier un soutien dans la durée, en diminuant le nombre de secours temporaires et en augmentant le montant et la durée moyenne des aides financières ; • dans la mesure du possible, conditionner l’aide FAJ à un suivi rapproché du jeune par un référent (missions locales, FJT, CCAS, UTS) dans une logique de construction de parcours ; • articuler le FAJ aux bourses interstitielles CIVIS. Le FAJ est majoritairement mobilisé pour aider les jeunes en très grande difficulté à satisfaire leurs besoins essentiels (se nourrir, rester propre, se déplacer…). Finalité des aides FAJ accordées entre avril et décembre 2006 100% Transport 80% Logement 60% Frais liés à l'emploi et à la formation 40% Formation 20% Alimentaire et hygiène 0% Montargis Orléans Pithiviers Accompagnement social Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 22 Trois grands éléments peuvent être soulignés : • le budget des aides individuelles du FAJ a diminué de plus d’un tiers depuis 2001 ; • les enveloppes annuelles dédiées aux aides individuelles sont plus importantes que les sommes réellement dépensées42 ; • le montant moyen des aides du FAJ a augmenté de près de moitié depuis 2003. Une diminution des demandes d’aides financières qui pose question Depuis 2003, les demandes d’aides financières ont quasiment diminué de moitié, pour trois grandes raisons : • la création du CIVIS a entraîné une diminution du recours au FAJ, les bourses interstitielles du CIVIS présentant de nombreux avantages43 ; • la reprise du FAJ par le Conseil général et l’adoption du nouveau règlement intérieur se sont traduites par une hausse du niveau d’exigence concernant les dossiers de demande, qui a entraîné un phénomène d’« autocensure » des services instructeurs ; • les difficultés d’organisation liées à la reprise de la gestion financière du FAJ par le Conseil général (suite à l’arrêt de la gestion par la MSA) ont entrainé des délais de paiement qui ont pu décourager les demandeurs44. La diminution globale du recours aux aides individuelles FAJ traduit en fait des situations très différentes entre les missions locales. Sur la période 2003-2006, on constate : • une diminution de 71 % des demandes émanant de la mission locale de l’Orléanais et de 42 % des demandes émanant de la mission locale de Pithiviers ; • une augmentation de 50 % des demandes émanant de la mission locale de Montargis. Il faut par ailleurs noter que le taux d’attribution des demandes a peu évolué depuis 2003. Cette forte diminution des demandes pose d’autant plus question que la diminution de l’enveloppe dédiée au CIVIS sur le département devrait fortement impacter les sommes allouées aux bourses interstitielles. Il apparaît aujourd’hui essentiel de travailler, d’une part avec les missions locales pour améliorer le recours aux aides FAJ (d’un point de vue quantitatif et qualitatif), d’autre part avec la DDTEFP pour définir une stratégie globale, d’articulation entre les aides financières FAJ et CIVIS. Cette situation trouve en partie son explication dans la diminution du nombre de demandes d’aide financière depuis quelques années. 43 Le CIVIS donne aux jeunes la possibilité de bénéficier d’une allocation pouvant atteindre 900 euros par an (d’un maximum de 300 euros par mois) versée pendant les périodes où le jeune majeur ne reçoit aucune rémunération (emploi, formation) ou allocation. 44 Ces difficultés devraient être réglées dans le courant du second semestre 2007. 42 Évolution du nombre de demandes d'aides financières FAJ 2000 1821 1500 1356 Orléans 1253 1047 1000 867 500 0 311 154 2003 Montargis 951 Pithiviers 682 291 466 396 73 74 89 2004 2005 313 Total Loiret Extrapolation 2006 Évolution des décisions FAJ 100% 80% non déclaré 60% Attribution 40% Reports Rejets 20% 0% 2003 23 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 2004 2005 Janvier-juillet 2006 Les actions collectives du FAJ En complément des aides individuelles, le FAJ permet également de financer des actions collectives ou d’accompagnement des jeunes en grande difficulté. En 2006, sept actions ont été financées au titre du FAJ (quatre actions portées par les missions locales45 et trois actions collectives46), qui ont accueilli 418 jeunes entre le 1er janvier et le 30 septembre. Comme pour les actions collectives RMI, le Pithiverais (voire également le Giennois) apparaissent moins couverts que les autres territoires du département. Le budget alloué aux actions collectives a très fortement diminué depuis 2003 (-72 %), ce qui s’explique en partie par le fait que certaines actions financées au titre du FAJ relatives au logement des jeunes ont été réintégrées dans le FUL. Comme pour les aides financières du FAJ, la totalité de l’enveloppe dédiée aux actions collectives n’est pas consommée. Le nombre d’offres financées et de publics reçus apparaît réduit au regard des besoins des jeunes en grande difficulté, et demande à être largement développé. Le renforcement de l’offre d’insertion sociale et professionnelle en direction des jeunes en difficulté, en lien avec les missions locales, constitue un enjeu fort pour le Conseil général. Il convient notamment de faire aboutir la réflexion engagée avec les missions locales (notamment dans le cadre du schéma départemental de l’enfance) et de mener une réflexion avec la DDTEFP pour faire évoluer l’articulation et la complémentarité entre les actions financées au titre du FAJ et du CIVIS. Évolution du budget dédié aux actions collectives FAJ 500 000 € 450 000 € 400 000 € 350 000 € 300 000 € 250 000 200 000 150 000 100 000 € € € € 50 000 € -€ Répartition des jeunes entrés dans une action FAJ en 2006 en fonction du territoire Montargois 12% Pithiverais 5% Loiret 20% Montargois et Giennois 17% Orléans 10% Orléanais 36% Financement de postes dédiés à l’accompagnement et au suivi psychologique individualisé de jeunes en grande difficulté d’insertion. 46 FJT Colombier, les Ateliers de la Paësine, ALPEJ. 45 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 24 2.4 LES RÉPONSES APPORTÉES AU TRAVERS DU FUL Avec la décentralisation du FSL (1er janvier 2005), deux orientations fortes ont présidé à la création du Fonds Unifié Logement : • créer un guichet unique pour toutes les aides liées au logement (notamment FSL et aides CAF) ; • responsabiliser fortement les usagers, en adossant les aides à des plans de financement précis, incluant une participation des usagers. Cette évolution substantielle du fonctionnement et du règlement intérieur du FUL a entraîné une hausse importante des refus, qui explique en partie la diminution depuis 2004 du nombre de ménages aidés au titre des aides financières (-24 %), donc des dépenses. A l’inverse, il faut noter que le nombre de ménages accompagnés au titre de l’ASL a augmenté de 21 % entre 2001 et 2004. Ces évolutions illustrent la volonté du Conseil général de mobiliser le FUL comme un véritable levier d’insertion (et non seulement comme un fonds de secours temporaire), qui doit s’inscrire dans le cadre d’un projet de long terme des ménages aidés. Évolution des dépenses liées aux aides du FUL 1 200 000 € 1 000 000 € 800 000 € 2004 600 000 € 2005 400 000 € 200 000 € -€ FSL Accès FSL Maintien Energie Eau ASL Évolution du nombre de ménages aidés dans le cadre du FUL 2 800 2 400 2 000 1 600 2004 1 200 2005 800 400 0 Évolution du montant moyen des aides du FUL 1 400 € 1 200 € 1 000 € 800 € 2004 600 € 2005 400 € 200 € -€ 25 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Tant pour les aides financières FSL que pour l’offre d’accompagnement social lié au logement, les aides visant l’accès au logement autonome sont très largement majoritaires. Cette répartition interroge la manière dont le FUL est mobilisé dans un objectif de prévention des impayés et des expulsions. Répartition des ASL selon leur objet (accès / maintien) Par CLI, année 2006 100% 80% 60% ASL maintien 40% ASL Accès 20% 0% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Loiret Répartition des aides FSL selon leur objet (accès /maintien) Par CLI, année 2006 100% 80% 60% FSL Maintien 40% FSL Accès 20% 0% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Loiret Les six opérateurs qui mettent en œuvre des accompagnements sociaux liés au logement (individuels ou collectifs) sur le département47 ont réalisé 820 mesures d’accompagnement individuel en 2006. Nombre de mesures individuelles ASL réalisées en 2006 Excepté l'ASL jeunes UDAF : 70 mesures (9%) CCLAJ : 150 mesures (18%) TOITS DU CŒUR 110 mesures (13%) AHU : 240 mesures (29%) AIDAPHI : 40 mesures (5%) ETAPE : 210 mesures (26%) L’AIDAPHI sur le Montargois, l’association Etape sur l’Orléanais, l’UDAF sur le Pithiverais, les Toits du cœur sur le Giennois, l’AHU sur l’agglomération orléanaise et le CLLAJ sur l’ensemble du territoire départemental à l’exception du Pithiverais. 47 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 26 En 2005, l’évaluation conduite sur l’offre d’ASL a identifié trois grandes pistes d’amélioration de l’efficacité du dispositif : • renforcer la prévention grâce à un meilleur dispositif de signalement précoce des symptômes ; • mieux adapter l’offre de service aux attentes des ménages, notamment en améliorant les modalités d’orientation vers l’ASL, actuellement assurée par les UTS ; • diversifier les types de services pour répondre de manière plus complète aux besoins. En conséquence, il est prévu de créer de nouvelles plateformes ASL48 afin d’améliorer et de diversifier l’offre : • d’accueil, de diagnostic et d’orientation ; • d’information et d’actions collectives (informations collectives thématiques, ateliers pratiques…) ; • d’accompagnement individualisé. Outre le développement du FUL49, un certain nombre d’actions ont été développées dans le cadre du volet social du PDALPD, parmi lesquelles : • le financement par le FUL de dispositifs de baux glissants et de sous-location, qui permettent de diversifier et de renforcer la politique d’aide à l’accès et au maintien dans le logement ; • la signature de conventions entre le Conseil général et les bailleurs, visant une meilleure information et articulation autour des situations précoces d’endettement locatif, mais qui restent largement à mettre en œuvre. Enfin, la prise de compétence du Conseil général sur les aides à la pierre devrait lui permettre de mieux cibler son soutien financier au regard de la demande sociale de logement. Un appel d’offres sera lancé d’ici la fin de l’année 2007. Pour l’ASL adulte, une plateforme par UTS devrait être créée (sauf pour Orléans, dont les UTS seraient couvertes par une plateforme unique). L’ASL jeunes devrait faire l’objet d’un appel d’offres départemental. 49 Qui constitue le levier financier du volet social du PDALPD. 48 27 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 2.5 QUELS ENSEIGNEMENTS POUR ACTUALISER LA POLITIQUE D’INSERTION DU DEPARTEMENT ? Une offre du Conseil général qui doit être renforcée et mieux équilibrée L’offre du Conseil général en matière d’insertion a fortement évolué ces dernières années, dans une double logique de retour à l’emploi et de responsabilisation des usagers dans un projet d’insertion. Afin de répondre aux besoins multiples des publics et à l’augmentation du nombre de personnes en situation d’exclusion, l’offre du Conseil général est appelée à évoluer, dans une quadruple logique : • de renforcement quantitatif de l’offre, afin de couvrir une partie plus importante des publics de l’insertion ; • de diversification de l’offre, afin de couvrir le mieux possible le « spectre » des besoins des publics et de l’adapter au marché de l’emploi ; • de rééquilibrage entre les territoires, afin de garantir à chaque usager une égalité devant le service public de l’insertion ; • d’amélioration de sa performance, afin d’amener le plus grand nombre possible de publics vers l’emploi ou vers une autonomie vis-à-vis des dispositifs d’action sociale. Des réponses des grands partenaires publics qui demandent à être mieux articulées et adaptées aux besoins des territoires Une grande partie des besoins relatifs aux « freins » à l’insertion restent insuffisamment couverts. Sur ces champs spécifiques, les réponses relèvent de l’ensemble des grands partenaires publics de la cohésion sociale. L’offre de formation professionnelle portée par le Conseil régional apparaît à la fois insuffisamment mobilisée par les référents et insuffisamment adaptée aux besoins des publics et des employeurs, selon les territoires. Il est à ce titre indispensable que le Conseil général puisse mieux faire valoir auprès du Conseil régional les besoins de ses publics et de ses territoires en matière de formation professionnelle et continue. ➨ Par ailleurs, l’offre en matière d’illettrisme portée par l’État mériterait d’être développée et diversifiée au regard des besoins des publics (alphabétisation, FLE, remise à niveau, dans le cadre d’un parcours social ou professionnel…). ➨ Les publics de l’insertion trouvent peu de réponses à leurs problèmes de mobilité, malgré l’offre développée par le Conseil général dans le cadre du PDI, du FAJ50 ou de sa compétence sur les transports interurbains51. ➨ Certaines CLI ont déjà engagé des réflexions sur la possibilité de développer des solutions alternatives et innovantes (autoécole sociale, taxi social, prêts automobiles…), qui devront être approfondies dans le cadre du schéma départemental de l’insertion. En outre, une réflexion globale entre les différentes autorités organisatrices des transports (région, département, communes et intercommunalités) sur la mobilité des personnes en insertion reste à impulser. ➨ Les référents rencontrent d’importantes difficultés pour repérer les problématiques de santé des publics de l’insertion (particulièrement en ce qui concerne la santé mentale et les addictions). Ils ont par ailleurs peu de solutions à apporter aux publics, notamment pour accompagner vers les soins52, pour deux grandes raisons : • des liens insuffisamment développés avec le milieu libéral et le secteur psychologique et psychatrique ; • une offre publique en santé mentale et en addictologie engorgée sur l’agglomération, et quasiment inexistante sur les territoires ruraux. Au regard des problèmes de logement que rencontrent les publics de l’insertion, les aides financières et l’offre d’accompagnement social du FUL ne peuvent trouver une pleine efficacité que si elles viennent en complément d’une politique volontariste : • de production de logements adaptés aux personnes en situation d’exclusion, • de développement et de fluidification de l’offre de logement d’urgence et de l’offre logements d’insertion. L’évaluation de l’actuel PDALPD en vue de l’élaboration du prochain plan devrait permettre d’appréhender plus finement la demande très sociale de logement et les réponses qui ont été apportées par les différents acteurs publics. ➨ Financement du permis de conduire, prêts de motocyclettes. Tarification à 2 euros sur l’ensemble du réseau, expérimentation du transport à la demande sur le Pithiverais. 52 Sur les deux UTS de la ville d’Orléans, la création d’un poste d’infirmière, qui remplit une fonction d’interface avec les professionnels de la santé sur les problématiques rencontrées par les publics, a permis d’apporter des réponses nouvelles. Ce poste spécifique n’existe cependant pas sur les autres UTS du territoire. 50 51 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 28 3 ENJEUX ET ORIENTATIONS DU SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DE L’INSERTION TROIS GRANDS ENJEUX POUR LA POLITIQUE D’INSERTION DU LOIRET La stratégie d’insertion du Conseil général du Loiret doit répondre à trois grands enjeux : 1. Face à l’augmentation des personnes en situation de précarité financière et sociale, favoriser l’autonomie du plus grand nombre vis-à-vis des dispositifs d’action sociale, en engageant chaque usager, quel que soit le territoire, dans un parcours d’insertion dynamique, répondant finement à ses besoins. 2. Face à la jeunesse des allocataires du RMI et à la précarisation d’une frange des populations les plus jeunes, anticiper les situations d’exclusion des jeunes dans une logique résolument préventive, afin d’enrayer les processus pouvant mener au RMI. 3. Face à la complexité et au caractère multiforme des besoins des publics en insertion, privilégier une approche intégrée et territorialisée de la lutte contre les exclusions, dépassant les logiques de dispositif et les logiques institutionnelles. Pour répondre à ces enjeux, le schéma départemental de l’insertion fixe trois grandes orientations pour la période 2007-2009 : 1. Piloter l’offre d’insertion dans une logique de parcours visant le retour à l’emploi du plus grand nombre, grâce à la mobilisation d’une offre performante, diversifiée et adaptée aux besoins des publics, des territoires et du marché de l’emploi. 2. Renforcer l’action en faveur de l’accès à l’emploi des jeunes en difficulté, dans une logique de prévention du RMI. 3. Positionner le Conseil général dans une fonction de « chef de file » de la lutte contre les exclusions, afin de mieux articuler et adapter les réponses publiques en matière de cohésion sociale. Chacune de ces orientations est déclinée en programmes opérationnels, assortis de fiche action précisant les pilotes, les échéanciers et les modes opératoires retenus. Parallèlement à ces actions, ont été identifiés un certain nombre de chantiers de progrès internes, visant à permettre aux services du Conseil général de porter les orientations du schéma. 29 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] ENJEU N°1 VISER L’AUTONOMIE DES PUBLICS VIS-A-VIS DES DISPOSITIFS DE PROTECTION SOCIALE ORIENTATION N°1 PILOTER L’OFFRE D’INSERTION DANS UNE LOGIQUE DE PARCOURS VISANT LE RETOUR À L’EMPLOI DU PLUS GRAND NOMBRE Pour les personnes en grande difficulté d’insertion, l’accès à l’emploi, lorsqu’il est possible, est le premier levier d’autonomie financière et sociale. Depuis la décentralisation du RMI, du FAJ et du FUL, le Conseil général du Loiret s’est engagé dans une politique volontariste visant à amener le plus grand nombre de personnes vers l’emploi. Les résultats de cette politique sont encourageants. Ils peuvent encore être largement améliorés, en recherchant : • une adéquation plus fine entre l’offre d’insertion et les besoins des publics et du marché du travail ; • un meilleur équilibre de l’offre sur les territoires, dans un souci d’équité et de cohésion territoriale ; • une meilleure performance de l’offre d’insertion portée par chacun des opérateurs du Conseil général ; • une plus grande maîtrise de l’« ingénierie de parcours », afin de garantir la mobilisation de chaque usager dans un parcours adapté à la nature et l’intensité des problématiques qu’il rencontre. L’engagement du Conseil général sur ces pistes de progrès doit lui permettre à l’horizon 2009 : ➨ de diminuer de 20 % le nombre d’allocataires du RMI ; ➨ de permettre le retour à l’emploi de 50 % des bénéficiaires du RMI inscrits dans un parcours d’insertion vers l’emploi. Cela implique à l’horizon 2009 : de tendre vers 100 % de référencement des publics de l’insertion ; ➨ d’atteindre un taux de contractualisation avec les bénéficiaires du RMI de 80 % ; ➨ d’orienter 60 % des bénéficiaires du RMI vers un parcours d’insertion vers l’emploi ; ➨ d’accueillir 50 % des bénéficiaires du RMI dans des actions collectives. ➨ Orientation n°1 : Piloter l’offre d’insertion dans une logique de parcours visant le retour à l’emploi du plus grand nombre Piloter l’offre d’insertion dans une logique de parcours vers l’emploi implique : • de disposer d’une « palette » d’offres53 suffisamment variée et équilibrée (selon la nature de l’offre, selon les territoires) pour l’adapter au profil de chaque usager, à chaque grande étape de son parcours ; • que chacune des offres de cette « palette » réponde à des critères de qualité et d’efficacité fixés par le Conseil général ; • que chaque usager soit suivi par un référent de parcours, en capacité de construire avec lui un parcours mobilisant de manière pertinente la « palette » d’offre à sa disposition ; • de travailler, non seulement sur l’accès à l’emploi, mais également sur le développement des emplois adaptés aux profils des publics de l’insertion. 53 Que ces offres soient mises en œuvre par les services du Conseil général ou par ses opérateurs. Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 30 Objectif 1.1 – Actualiser l’offre d’insertion en direction des bénéficiaires du RMI Deux grandes priorités sont fixées. Renforcer la performance de l’offre portée par les structures d’insertion. Cela implique de contractualiser de manière ciblée avec les opérateurs des plans de progrès et/ou de développement visant selon les cas : • une meilleure efficacité du service rendu ; • le développement des offres les plus performantes et/ou positionnées sur des segments porteurs ; • la diversification de leur activité vers des segments porteurs ou insuffisamment couverts. ➨ Diversifier l’offre, afin de mieux répondre aux besoins des publics et de favoriser l’équilibre entre les territoires. Cela implique, sur la base de la cartographie stratégique de l’offre existante, de créer par appels d’offre de nouvelles réponses pour les besoins ou les territoires non couverts. Des besoins ont déjà été identifiés, notamment en matière de SIAE (étude AVISO), de remobilisation collective, de développement des emplois de service à la population ou encore de mobilité. Les territoires prioritaires seront le Giennois et le Pithiverais. ➨ Fiches action correspondantes : 1.1.1 – Redimensionner l’offre d’insertion. 1.1.2 – Améliorer l’anticipation des sorties de SIAE. Objectif 1.2 – Apporter des réponses diversifiées et adaptées visant l’autonomie dans le logement Le plan départemental d’aide au logement des personnes défavorisées (PDALPD) 2002-2007 devrait être évalué durant le second semestre 2007, afin d’élaborer un nouveau plan pour la période 2008-2012. La décentralisation du FSL et la création du FUL, la prise de compétence par le Département de la politique des aides à la pierre, la future mise en place de plateformes ASL, la signature de contrats d’objectifs entre le Conseil général et les bailleurs sociaux du Loiret54, la création d’un observatoire départemental de l’habitat55… sont autant d’avancées sur lequel le Conseil général et ses partenaires du PDALPD devront s’appuyer pour renforcer la portée et l’efficacité du prochain PDALPD. Trois priorités sont fixées : • renforcer la prévention des impayés par une plus grande synergie d’action entre les partenaires du PDALPD (État, Conseil général, CAF, communes, bailleurs) ; • améliorer et diversifier l’offre d’accompagnement social lié au logement et son équilibre territorial ; • mettre en synergie le levier des aides à la pierre et le volet social du PDALPD. Fiches action correspondantes : 1.2.1 – Ajuster le règlement intérieur du FUL afin de répondre de manière fine aux besoins des publics et de mieux articuler le FUL aux autres aides liées au logement. 1.2.2 – Mettre en synergie la politique d’aide à la pierre du Conseil général et le FUL. 3.2.1 – Outiller les fonctions d’accueil orientation des UTS, des plateformes ASL et des CCAS et structurer un système d’observation, d’alerte et de coordination autour des publics d’adressant à ces structures. http:/ s.loiret chema /s s Fiche sées i l a u réact m .co 54 55 31 Notamment autour de la coordination du traitement des impayés du secteur locatif social. Porté par la direction de l’aménagement du Conseil général. Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Objectif 1.3 – Mobiliser de manière adaptée l’ensemble des leviers d’insertion dans le cadre de parcours contractualisés L’action du Conseil général se fonde sur un principe de responsabilisation des usagers dans leur parcours et leur recherche d’autonomie. Cela implique que chaque usager soit suivi par un référent de parcours unique et spécialisé, chargé de fixer avec lui, dans le cadre d’un parcours contractualisé, des objectifs et des moyens individualisés et progressifs. La réorganisation des UTS en pôles spécialisés, le renforcement des moyens humains de référents professionnels ainsi que la création des plateformes ASL56 rendent possible l’atteinte de cet objectif. Fiche action correspondante : 1.3.1 - Établir et mettre en œuvre un plan de contractualisation avec l’ensemble des publics de l’insertion (contrats d’insertion pour les bénéficiaires du RMI, contrats d’objectif pour les autres publics). La réussite de cet objectif suppose également que les référents de parcours57 soient outillés et confortés dans leur fonction de coordination et de suivi des parcours. Ce point est essentiel : l’efficacité des leviers d’insertion (aussi diversifiés et performants soient-ils, qu’ils relèvent de l’offre d’insertion financée par le Conseil général ou de l’ensemble du droit commun) est largement conditionnée à la manière dont les référents la mobilisent pour construire des parcours. http:/ chema /s s.loiret s Fiche sées i l a u t réac m .co Fiches action relatives aux chantiers de progrès internes à la direction de l’insertion 1. Améliorer la pertinence du positionnement par les référents vers les actions d’accès direct à l’emploi et d’insertion vers l’emploi. 2. Formaliser les procédures de coordination des différents types de professionnels (du Conseil général, des CCAS, des autres partenaires) autour de la personne et le rôle attendu du référent de parcours dans cette coordination. 3. Renforcer le cadrage des pratiques et l’animation du réseau professionnel des référents de parcours (UTS, CCAS). Objectif 1.4 – S’appuyer sur les autres grandes politiques du Conseil général pour démultiplier les possibilités d’accès à l’emploi Le Conseil général, au travers de ses grandes politiques, constitue à la fois : • un employeur potentiel pour les publics de l’insertion (notamment dans les domaines de l’éducation et des infrastructures routières) ; • un moteur pour la création d’emplois adaptés aux profils des publics de l’insertion (au travers de sa politique de développement économique, de son rôle dans le développement des emplois de services à la personne58, de la possibilité d’introduire des clauses sociales dans ses marchés publics). Le recours à l’embauche par le Département de publics de l’insertion59 doit répondre à deux grandes conditions : • correspondre à un besoin réel du Conseil général60 ; • s’inscrire pleinement dans une logique de parcours d’insertion, c'est-à-dire répondre à des objectifs précis fixés avec la personne et faire l’objet d’un accompagnement par le Conseil général, en tant qu’employeur (tutorat, formation professionnelle) et en tant que référent de parcours. 56 57 58 59 60 Voir objectif opérationnel 1.2. Référents sociaux et professionnels Aide à domicile dans le cadre de l’APA et de la PCH, assistantes maternelles dans le cadre de la PMI. Vacations en contrats aidés ou de droit commun. Au risque sinon de créer des emplois « occupationnels », qui auraient peu de valeur ajoutée dans les parcours des publics. Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 32 De même, le Conseil général doit pouvoir faciliter l’embauche des publics de l’insertion sur les secteurs ou auprès des entreprises qu’il soutient sans pour autant entraver le dynamisme économique de ces établissements, mais au contraire en faisant de ces embauches un atout pour leur développement. http:/ chema /s s.loiret s Fiche sées li a u t c réa m .co Fiches action correspondantes : 1.4.1 – Structurer une fonction d’alerte sur les opportunités d’emploi adaptées aux publics de l’insertion. 1.4.2 - Travailler avec les directions potentiellement pourvoyeuses ou créatrices d’emplois sur l’identification des besoins en recrutement et la définition d’une stratégie pour l’embauche des publics de l’insertion. 1.4.3 – Instruire les conditions d’un développement du recours à la clause d’insertion dans les marchés publics du Conseil général. Une partie de l’offre indispensable à la mise en place de parcours d’insertion sociale et professionnelle ne relève pas directement des compétences du Conseil général. Il s’agit entre autres de l’offre de formation, de santé, de mobilité ou encore de garde d’enfant. Le schéma départemental de l’insertion doit permettre d’impulser auprès des grands partenaires publics une réflexion pour la définition et la mise en œuvre d’objectifs communs, visant une meilleure articulation entre les politiques de lutte contre les exclusions et une meilleure adaptation des réponses aux besoins des publics. ➨ 33 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Voir objectif 3.4 ENJEU N°2 ANTICIPER LES SITUATIONS D’EXCLUSION DES JEUNES DANS UNE LOGIQUE RÉSOLUMENT PRÉVENTIVE ORIENTATION N°2 RENFORCER L’ACTION EN FAVEUR DE L’ACCÈS À L’EMPLOI DES JEUNES EN DIFFICULTÉ Le diagnostic a fait apparaître que le public du RMI est relativement jeune, et que la part de bénéficiaires du RMI depuis moins de 2 ans tend à s’accroitre sur le Loiret. Un nombre croissant de jeunes rencontre des difficultés dans leur prise d’autonomie sociale et financière, et intègre, passé 25 ans, le dispositif RMI, sans parfois avoir connu de réelle situation d’emploi. Ces difficultés d’insertion professionnelle s’accompagnent de difficultés sociales importantes, notamment en matière de logement, de santé, de comportement… L’anticipation des situations d’exclusion des jeunes populations interpelle directement les politiques éducatives et de formation initiale61. Elle interpelle également l’ensemble des acteurs œuvrant pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes en grande difficulté, au premier rang desquels les missions locales, la DDTEFP (au travers du CIVIS), le Conseil régional (au travers de sa politique de formation), le Conseil général (au travers de ses compétences en matière d’aide sociale à l’enfance et du FAJ). L’engagement du Conseil général et de ses partenaires doit permettre à l’horizon 2009 : ➨ de diminuer de 20 % le nombre d’allocataires du RMI entrés dans le dispositif à 25 ans. Orientation n°2 : Renforcer l’action en faveur de l’accès à l’emploi des jeunes en difficulté L’enjeu pour le Conseil général du Loiret est double. Il s’agit à la fois de : • mettre en synergie les actions des différentes institutions œuvrant pour l’insertion des jeunes en difficulté ; • donner au FAJ sa pleine dimension de levier pour l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté. 61 Il faut notamment souligner que le Loiret présente des taux de jeunes obtenant le baccalauréat et de bacheliers accédant à l’enseignement supérieur nettement en-deçà des moyennes nationales. En 2002, sur l’Académie d’Orléans-Tours, le taux de bachelier accédant à l’enseignement supérieur était de 69,9 %, contre une moyenne nationale de 78,1 %. Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 34 Objectif 2.1 – Renouveler le partenariat avec les missions locales Dans leurs missions d’accueil, d’information et d’orientation, d’accompagnement social et professionnel des jeunes et d’animation du partenariat local, les missions locales constituent le premier partenaire de la politique du Conseil général en faveur de l’insertion des jeunes en difficulté : • en tant que services instructeurs du FAJ et référents des jeunes accompagnés au titre de ce dispositif, elles doivent être pleinement associées à la stratégie d’insertion du Conseil général ; • elles ont développé une connaissance des besoins des jeunes populations et une expertise sur les réponses à y apporter sur lesquelles le Conseil général doit pouvoir s’appuyer ; • elles jouent un rôle essentiel dans la prévention du RMI et ont une connaissance des dossiers individuels qui doit être mieux partagée avec les UTS. Fiche action correspondante : 2.2.1 - Structurer avec les missions locales un dispositif de travail et de coordination rapproché. Objectif 2.2 – Mobiliser le FAJ pour faciliter les mises en situation professionnelle et l’accès des jeunes à l’emploi Lors de sa prise de compétence sur la gestion du FAJ, le Conseil général a souhaité renforcer la visée d’insertion de ce fonds, dans un souci de complémentarité avec le CIVIS. Il s’agissait de donner la priorité aux actions collectives et, concernant les aides individuelles, aux jeunes mobilisés dans un projet d’insertion. Au regard des évolutions que connaît le CIVIS (diminution des enveloppes allouées) et de la faible consommation de l’enveloppe dédiée au FAJ, il convient aujourd’hui de réinterroger le positionnement attribué au FAJ et de développer les actions collectives à visée professionnelle. http:/ s.loiret chema /s Fiches action correspondantes : 2.2.1 – Renforcer le levier des aides individuelles FAJ pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes, en complémentarité avec le CIVIS. 2.2.2 – Développer et diversifier les actions collectives en direction des jeunes. s Fiche sées i l a réactu m .co La problématique de la qualification constitue un enjeu particulièrement important pour l’insertion professionnelle des jeunes en grande difficulté. L’offre de formation professionnelle et d’apprentissage doit pouvoir être mobilisée sur les territoires au regard des besoins, non seulement des publics, mais également des entreprises pourvoyeuses d’emplois. A ce titre, le Conseil général (au travers notamment des CLI) et les missions locales doivent pouvoir travailler avec le Conseil régional et les branches sur les besoins spécifiques des employeurs, afin de favoriser le développement d’une offre de formation et d’apprentissage adaptée à chaque territoire. ➨ 35 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Voir objectif 3.4 ENJEU N°3 FAVORISER UNE APPROCHE INTEGRÉE ET TERRITORIALISÉE DE LA LUTTE CONTRE LES EXCLUSIONS ORIENTATION N°3 POSITIONNER LE CONSEIL GÉNÉRAL DANS UNE FONCTION DE « CHEF DE FILE » DE LA LUTTE CONTRE LES EXCLUSIONS Face à l’amplification et à la complexification des phénomènes de précarisation, la mise en œuvre d’une action publique de proximité, fondée sur une approche transversale par publics et dépassant les logiques de dispositif et institutionnelles est devenue indispensable. Cette approche nécessite d’impulser : • à l’échelle départementale, une stratégie commune visant une bonne articulation entre les politiques de lutte contre les exclusions et une adaptation des réponses des grands partenaires publics aux besoins ; • à l’échelle des bassins de vie, des stratégies locales d’insertion associant l’ensemble des acteurs de proximité œuvrant pour la cohésion sociale, dans une logique d’adaptation des réponses aux spécificités des territoires, de complémentarité et de synergie des actions mises en œuvre par les différents acteurs. Orientation n°3 : Positionner le Conseil général dans une fonction de « chef de file » de la lutte contre les exclusions La loi du 13 août 2004 a attribué aux Conseils généraux une fonction de « chef de file » des politiques d’insertion et de solidarité sur le territoire départemental. Au travers du schéma départemental de l’insertion, le Conseil général du Loiret souhaite s’emparer de cette fonction de chef de file. Dans cet objectif, il doit pouvoir s’appuyer : • sur les CLI, pour mettre en œuvre (adapter et spécifier) la politique départementale de l’insertion ; • sur les UTS, les plateformes ASL et les CCAS qui assurent une fonction essentielle de « premier guichet social de proximité » ; • sur le réseau des acteurs et opérateurs d’insertion, dont l’articulation est indispensable à l’efficacité de la politique d’insertion ; • sur le réseau des grands partenaires de la cohésion sociale, qui doivent pouvoir construire une « chaîne de réponse publique » cohérente et adaptée aux besoins des publics et des territoires. Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 36 Objectif 3.1 – Conforter les CLI dans leur fonction de déclinaison de la stratégie d’insertion sur les territoires Avec la décentralisation du RMI, les CLI ont été clairement positionnées sur une fonction d’élaboration et de conduite de la stratégie locale d’insertion en direction des bénéficiaires du RMI. Elles doivent aujourd’hui être confortées dans une fonction de déclinaison et de pilotage du schéma départemental sur les territoires, avec un mandat élargi à l’ensemble des publics de l’insertion. Cela implique de réinterroger, pour chacun des territoires, leur composition (afin de mobiliser l’ensemble des acteurs locaux de la lutte contre les exclusions) ainsi que leurs modes de fonctionnement et de prise de décision (afin de les mettre en capacité de piloter, d’évaluer et de faire évoluer l’offre locale d’insertion). Cela suppose également : • que les responsables des pôles insertion des UTS soient responsabilisés et outillés dans leur fonction d’instance technique des CLI (repérage et analyse des besoins en insertion, animation du réseau partenarial local, conduite de projet…) ; • que les plans locaux d’insertion portent et déclinent les objectifs du schéma départemental de l’insertion au regard des spécificités des territoires. Fiche action correspondante : 3.1.1 - Redéfinir l’organisation et le fonctionnement opérationnel des CLI. Objectif 3.2 – Conforter les fonctions de « premier guichet social de proximité » des UTS, des plateformes ASL et des CCAS Les UTS, les plateformes ASL et les CCAS conventionnés avec le Conseil général assurent, en tant que « premiers guichets sociaux de proximité », des fonctions essentielles d’observation de la demande sociale, d’orientation des publics en difficulté vers l’ensemble des partenaires et de coordination de ces partenaires autour de la personne. À l’occasion de la réorganisation des UTS autour de pôles spécialisés, de la création des plateformes ASL et de la mise en œuvre du schéma départemental de l’insertion, ce rôle doit être renforcé et outillé, afin que ces structures apportent aux publics une offre efficace et réactive d’accueil, d’orientation et d’accès aux droits, et puissent alerter et coordonner les partenaires autour des situations d’urgence et des demandes des usagers. Fiche action correspondante : 3.2.1 – Outiller les fonctions d’accueil orientation des UTS, des plateformes ASL et des CCAS et structurer un système d’observation, d’alerte et de coordination autour des publics d’adressant à ces structures. Objectif 3.3 – Mettre en réseau les opérateurs de l’insertion pour mieux articuler leur action et démultiplier leur efficacité La coordination entre les structures d’insertion et la connaissance qu’elles ont des différents types d’offre existant sur les territoires demandent à être largement améliorées, dans un double objectif : • une meilleure articulation des structures autour de la personne, dans une logique de parcours ; • un partage d’expérience et une mutualisation des expertises et pratiques développées par chacune des structures. La direction de l’insertion, les responsables de pôle insertion des UTS et les CLI doivent à ce titre s’emparer plus fortement de leur fonction d’animation stratégique du réseau des opérateurs, afin de faciliter les synergies et d’impulser des projets innovants au service des publics de l’insertion. http:/ chema /s s.loiret Fiches action correspondantes : 3.3.1 - Structurer et animer le réseau des opérateurs d’insertion. 3.3.2 - Organiser un forum biennal de l’insertion. s Fiche sées i l a u t réac m .co 37 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Objectif 3.4 – Impulser et animer le réseau des partenaires de la lutte contre les exclusions L’analyse de l’offre d’insertion a fait apparaître qu’une grande part des besoins non pourvus ou pourvus de manière insatisfaisante sur les territoires relève de compétences largement partagées entre les autorités publiques62. Il s’agit entre autres : • du logement des personnes les plus défavorisées et de l’hébergement d’urgence63 ; • de la formation des jeunes et des publics très éloignés de l’emploi (qui relève du Conseil régional et de l’Etat pour ce qui concerne l’illettrisme) ; • de la mobilité (compétence partagée entre les différentes autorités organisatrices de transport), • de la santé des personnes les plus défavorisées (qui relève de l’État) ; • de l’offre de garde d’enfant (compétence relevant des communes, en lien avec la CAF et la PMI). Face à la complexité des problématiques liées aux situations d’exclusions (problèmes de santé, de logement, de formation, de mobilité…), l’ensemble de la « chaîne des réponses publiques » doit pouvoir être efficacement mobilisée, afin d’apporter des réponses globales aux publics de l’insertion. Le schéma départemental de l’insertion doit être l’occasion d’identifier avec les grands partenaires les besoins des publics et de formaliser des objectifs partagés, visant une meilleure articulation des politiques sur les territoires et une meilleure adaptation des réponses aux besoins, et contractualisant les engagements de chacun dans un cadre de responsabilité clarifié. Fiches action correspondantes : 3.4.1 - Contractualiser avec le Conseil régional sur le développement d’une offre de formation adaptée aux besoins locaux des publics et des employeurs. 3.4.2 – Contractualiser avec l’État sur le développement d’une offre de lettrisme adaptée aux besoins locaux des publics. 3.4.3 – Renforcer, sur chaque territoire, la coordination avec les grands acteurs de la santé (médecins libéraux, hôpital, DDASS) afin d’améliorer l’accès aux soins des personnes les plus fragiles. 3.4.4 – Engager, sur les territoires, une réflexion avec les acteurs de la petite enfance (communes, CAF, PMI) sur l’adaptation de l’offre de garde d’enfants aux besoins des personnes en insertion. 3.4.5 – Engager avec les principales autorités organisatrices de transport (notamment l’agglomération d’Orléans) une réflexion sur l’adaptation de l’offre de transport aux besoins des personnes en insertion professionnelle. Voir annexe n°8. Problématiques traitées du PDALPD, voir objectif opérationnel 1.2 s.loiret chema /s http:/ 63 s Fiche sées i l a réactu m .co 62 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 38 4 MODALITES DE PILOTAGE, DE SUIVI ET D’ÉVALUATION Pilotage stratégique Le pilotage stratégique du Schéma départemental de l’insertion est assuré par la Commission des affaires sociales du Conseil général du Loiret. La Commission des affaires sociales, qui examine une fois par an l’avancement du Schéma : • veille au respect des orientations du Schéma et à leur mise en œuvre (examen des bilans annuels : respect des échéanciers et des dispositifs de suivi, atteinte des objectifs…) ; • veille à l’articulation du Schéma avec les autres politiques menées par le Conseil général et ses partenaires institutionnels ; • au regard de l’avancement du Schéma, des résultats obtenus et de l’évolution des besoins, peut redéfinir ou ajuster les orientations et le programme d’actions du Schéma. Une fois par an, le président de la Commission des affaires sociales rend compte de l’avancement du Schéma devant les opérateurs et partenaires institutionnels de l’insertion. Pilotage technique Le pilotage technique du Schéma départemental de l’insertion est assuré par un comité technique. Animé par le directeur de l’insertion et présidé par l’élu référent du Schéma (membre de la Commission des affaires sociales), le comité technique du Schéma réunit : • le directeur général des services ; • le directeur général adjoint chargé de la solidarité et de la culture ; • les pilotes des fiches action. Le comité technique, qui se réunit deux fois par an (selon un rythme semestriel adapté à l’échéancier de la majorité des fiches action) : • assure le suivi des actions inscrites au Schéma ; • assure la coordination et le pilotage partenarial de la mise en œuvre du Schéma, afin d’assurer la mise en cohérence des actions menées par les différents acteurs ; • arrête les bilans annuels du Schéma et en rend compte aux instances stratégiques. Pilotage opérationnel Pour chaque action inscrite au Schéma, un pilote est identifié, responsable de l’organisation et de la « mise sous contrôle » du dispositif de production de l’action. A ce titre, il rend compte au comité technique de la bonne mise en œuvre de l’action, dans le respect du calendrier fixé. Afin de garantir la bonne mise en œuvre des actions inscrites au Schéma, un pilotage opérationnel resserré, conduit sur un mode projet, apparaît indispensable. Ce pilotage opérationnel sera assuré dans le cadre des comités de direction de la direction de l’insertion (réunissant le directeur de l’insertion, les trois responsables d’unité, la chargée de moyen supports et les sept responsables de pôle insertion). Une fois par mois, sera inscrit à l’ordre du jour de ces comités de direction un point d’avancement des actions du Schéma (« revue de projet »). En tant que de besoin, des points plus précis pourront être inscrits à l’ordre du jour de ces réunions. 39 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 40 ANNEXES 41 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Annexe 1 : Minima sociaux Nombre d’allocataires de l’API pour 1000 femmes de 15 à 49 ans au 01/01/2005 Nombre d’allocataires de l’AAH pour 1000 personnes de 20 ans et plus au 01/01/2005 France : 16,8 Loiret : 12,6 France : 12,7 Loiret : 9,5 Nord Pas-de-Calais Nord Pas-de-Calais Picardie HauteNormandie Basse Normandie Picardie HauteNormandie ChampagneArdenne Île-de-France Basse Normandie Lorraine Alsace Bretagne ChampagneArdenne Île-de-France Lorraine Alsace Bretagne Pays de la Loire Centre Bourgogne Centre Pays de la Loire FrancheComté Bourgogne FrancheComté < 14.27 PoitouCharentes < 18.57 PoitouCharentes 14.27 - 17.06 Limousin Auvergne Rhône Alpes 17.06 - 19.51 8.57 - 10.07 Auvergne Limousin 19.51 - 23.2 10.07 - 12.65 Rhône Alpes 12.65 - 14.68 > 23.2 Aquitaine > 14.68 Aquitaine Midi Pyrénées LanguedocRoussillon Provence-AlpesCôte d’Azur Midi Pyrénées LanguedocRoussillon Provence-AlpesCôte d’Azur Corse Corse Source : DREES Source : DREES Indice de concentration des allocataires de l’AAH au regard de la moyenne régionale au 1er janvier 2005 Indice de concentration des allocataires de l’API au regard de la moyenne régionale au 1er janvier 2005 EURE-ET-LOIR EURE-ET-LOIR LOIRET LOIRET LOIR-ET-CHER LOIR-ET-CHER INDRE-ET-LOIRE INDRE-ET-LOIRE 1,57 CHER CHER 1,18 1,4 1,04 INDRE de 0,95 à 1 de 0,8 à 1 Moyenne régionale : 15,4 allocataires pour 1 000 personnes de 20 ans et plus Source : DREES - STATISS Réalisation : MENSIA Conseil de 0,90 à 0,95 INDRE Source : DREES - STATISS Moyenne régionale : 10 allocataires pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans Réalisation : MENSIA Conseil Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 42 Pourcentage de la population couverte par la CMU C au 01/01/2005 Nombre d’allocataires du RMI pour 1000 personnes de 20 à 59 ans au 01/01/2005 France : 33,1 Loiret : 23,4 France : 6,74 Loiret : 5,8 Nord Pas-de-Calais Nord Pas-de-Calais Picardie HauteNormandie Picardie HauteNormandie Basse Normandie Île-de-France ChampagneArdenne Basse Normandie Lorraine Alsace ChampagneArdenne Île-de-France Lorraine Alsace Bretagne Bretagne Centre Pays de la Loire Bourgogne Pays de la Loire FrancheComté Centre Bourgogne FrancheComté < 21.39 PoitouCharentes < 4.6 PoitouCharentes 21.39 - 25.44 Limousin Auvergne 25.44 - 31.42 Rhône Alpes > 38.56 LanguedocRoussillon Auvergne 6.43 - 8.02 > 8.02 Aquitaine Midi Pyrénées Provence-AlpesCôte d’Azur LanguedocRoussillon Provence-AlpesCôte d’Azur Corse Corse Source : DREES Source : DREES Indice de concentration des allocataires du RMI au regard de la moyenne régionale au 1er janvier 2005 Indice de concentration des bénéficiaires de la CMU complémentaire au regard de la moyenne régionale au 1er janvier 2005 EURE-ET-LOIR EURE-ET-LOIR LOIRET LOIRET LOIR-ET-CHER LOIR-ET-CHER INDRE-ET-LOIRE 1,57 CHER INDRE-ET-LOIRE Supérieur à 1,1 CHER 1,18 de 0,8 à 1 INDRE INDRE Réalisation : MENSIA Conseil Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] De 0,9 à 0,95 Moyenne régionale : 5,7 % de ma population Moyenne régionale : 26,1 allocataires pour 1 000 personnes de 20 à 59 ans Source : DREES - STATISS De 1 à 1,1 De 0,95 à 1 1,04 43 5.45 - 6.43 Rhône Alpes 31.42 - 38.56 Aquitaine Midi Pyrénées 4.6 - 5.45 Limousin Source : DREES - STATISS Réalisation : MENSIA Conseil Annexe 2 : Revenu fiscal des ménages Revenu fiscal des ménages en 2005 : écarts à la moyenne départementale selon les cantons Source : DGI Réalisation : MENSIA Conseil 20 % à 40 % supérieur 10 % à 20 % supérieur 0 à 10 % supérieur 0 à 10 % inférieur 10 % à 25 % inférieur Moyenne départementale : 17 142 euros Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 44 Annexe 3 : Indices de concentration de la précarité Indice de concentration des allocataires de l’AAH au regard de la moyenne départementale au 31 décembre 2005 Source : CAF Réalisation : MENSIA Conseil 1,5 - 2 1 - 1,5 0,8 - 1 0,6 - 0,8 0,4 - 0,6 Moyenne départementale : 0,9 % Indice de concentration des bénéficiaires du RMI au regard de la moyenne départementale au 31 décembre 2005 Source : CAF Réalisation : MENSIA Conseil 2,5 - 3 1-2 0,8 - 1 0,4 - 0,8 0 - 0,4 Moyenne départementale : 1,3 % 45 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Annexe 3 : (suite) Indice de concentration des bénéficiaires de l’API au regard de la moyenne départementale au 31 décembre 2005 Source : CAF Réalisation : MENSIA Conseil Supérieur à 1,5 1 - 1,5 0,8 - 1 0,5 - 0,8 0,1 - 0,5 Non communiqué Moyenne départementale : 2,3 POUR 1000 Indice de concentration des allocataires CAF à bas revenus au regard de la moyenne départementale au 31 décembre 2005 Source : CAF Réalisation : MENSIA Conseil 1,5 - 2 1 - 1,5 0,8 - 1 0,6 - 0,8 0,4 - 0,6 Moyenne départementale : 3,6 % Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 46 47 [2007 - 2009] Schéma départemental de l’insertion Spécificité par rapport à la moyenne nationale 0,00 % 2,00 % Activ assoc Éducation Serv pers domest Com répar auto Act récré, cult Act immob Métallurgie Ind auto 4,00 % 112 110 108 106 104 102 100 98 96 94 Santé, act soc 8,00 % Conseil assist Com détail, répar Construction 2004 En rouge : emplois liés à la base démographique. 10,00 % 67,6 % 32,4 % 123 163 12,00 % 14,00 % Serv opération En bleu : emplois du système productif Nombre d’emplois salariés privés en 2004 Part des emplois liés à la base démographique Part des emplois liés au système productif part du secteur dans l’emploi total privé 6,00 % Commerce de gros Transports 2001 Zone d'emploi d'Orléans Évolution du nombre d'emplois privés salariés entre 2001 et 2004 Pharmacie, parfumerie Hôtels et restau Ind agri alim Act financ Ind équip mécan Administ publ Ind équip élect R&D Agriculture, sylvi, pêche Source : Assédic UNISTATIS 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20 1,40 1,60 1,80 2,00 2,20 2,40 2,60 2,80 3,00 3,20 3,40 3,60 3,80 4,00 4,20 4,40 L’emploi salarié privé sur la zone d’emploi d’Orléans en 2004 Annexe 4 : Emploi salarié privé 2,8 3,0 3,2 Ind minéraux R&D Act récré, cult Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Source : Assédic UNISTATIS Administ publ 2,00 % Act finance Ind équip mécan Activ assoc Act immob Ind équip élect Com répar auto Ind auto 4,00 % Conseils assist Hôtels et restau 112 110 108 106 104 102 100 98 96 94 Santé, act soc 8,00 % 2004 En rouge : emplois liés à la base démographique. part du secteur dans l’emploi total privé 6,00 % Transports 2001 Zone d'emploi de Montargis 70,7 % 29,3 % 27 772 Serv opération Construction 12,00 % En bleu : emplois du système productif 10,00 % Com détail, répar Nombre d’emplois salariés privés en 2004 Part des emplois liés à la base démographique Part des emplois liés au système productif Chimie, caout, plastique Évolution du nombre d'emplois privés salariés entre 2001 et 2004 Commerce de gros Ind équipmt foyer Métallurgie Ind agri, alim Ind oposants élect. Pharmacie, parfumerie Serv pers domest Éducation 0,0 0,00 % 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 2,2 2,4 2,6 Spécificité par rapport à la moyenne nationale L’emploi salarié privé sur la zone d’emploi de Montargis en 2004 Annexe 4 : (suite) 48 49 [2007 - 2009] Schéma départemental de l’insertion 112 110 108 106 104 102 100 98 96 94 Éducation Act immob Com répar auto Ind équipmt élect 2% 2004 Nombre d’emplois salariés privés en 2004 Part des emplois liés à la base démographique Part des emplois liés au système productif 4% Santé, act soc Ind équip mécan Transports Construction 10 % Édit, impr, repro 12 % En bleu : emplois du système productif Commerce de gros En rouge : emplois liés à la base démographique. 8% Com détail, répar Ind agri, alim Serv opération 6% 79,9 % 20,1 % 14 554 part du secteur dans l’emploi total privé Ind auto Pharmacie, parfumerie Ind comp élect Hôtels et restau Conseils assist Serv pers domest Activ assoc Ind minéraux Ind bois papier 2001 Zone d'emploi de Pithiviers Évolution du nombre d'emplois privés salariés entre 2001 et 2004 Source : Assédic UNISTATIS 0 0% 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Spécificité par rapport à la moyenne nationale L’emploi salarié privé sur la zone d’emploi de Pithiviers en 2004 Annexe 4 : (suite) Spécificité par rapport à la moyenne nationale Éducation Activ assoc Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Source : Assédic UNISTATIS 2% Transports Conseils assist 4% Commerce de gros Hôtels et restau Chimie,caout, plast. Pharmacie, parfumerie Com répar auto Serv pers domest Agriculture, sylv, pêche Ind auto Act immob 0 0% 1 2 3 4 5 6 7 6% 112 110 108 106 104 102 100 98 96 94 Construction 8% 10 % Com détail, répar 2001 Zone d'emploi de Giens 12 % 2004 En rouge : emplois liés à la base démographique. part du secteur dans l’emploi total privé Santé, act soc Ind minéraux Evolution du nombre d'emplois privés salariés Évolution entre 2001 et 2004 16 % Serv opération 74,3 % 25,7 % 15 938 18 % En bleu : emplois du système productif 14 % Nombre d’emplois salariés privés en 2004 Part des emplois liés à la base démographique Part des emplois liés au système productif L’emploi salarié privé sur la zone d’emploi de Gien en 2004 Annexe 4 : (suite) 50 51 [2007 - 2009] Schéma départemental de l’insertion 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 20 40 60 Ouvriers qualifiés de l’industries Conducteurs routiers et grands routiers Secrétaires Ouvriers non qualifiés des industries Employés de la comptabilité Cadres administratifs, comptables et 100 120 8 à 20 recrutements, & 100 % de difficultés : - Aide-soignants - Formateurs, recruteurs - Bouchers, charcutiers, boulangers - Menuisiers qualifiés du bâtiment, serruriers-poseurs - Ouvriers non qualifiés de l’industrie - Plâtriers, charpentiers et autre ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment Nombre de recrutements potentiels 80 manutention Professions paramédicales Vendeurs en alimentation Employés de maison et assistantes Ouvriers qualifiés de maternelles (y.c. aides à domicile) l’électricité et de Employés et agents de l’électronique maîtrise de l’hôtellerie Ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement formage de métal Ouvriers qualifiés de la 140 180 Source : Assédic - enquête BMO 2006 160 20 à 30 recrutements & 100 % de difficultés : - Infirmiers, sages-femmes - Cuisiniers - Maçons qualifiés Ouvriers non qualifiés du textile et du cuir (en rouge, les métiers pour lesquels les projets de recrutements correspondent pour plus de 50 % à des emplois saisonniers) Difficultés à recruter dans les 20 métiers pour lesquels les projets de recrutement sont les plus élevés Besoins de main d’œuvre sur la zone d’emploi de Gien (767 projets de recrutement) 200 Annexe 5 : Besoins de main-d'œuvre Taux de difficulté (en %) Taux de difficulté (en %) Aides-soignants Ouvriers qualifiés des travaux publics Vendeurs autres qu’en alimentation et équipement de la personnes gardiennage et de 20 sécurité Agents d’entretien 40 60 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 80 100 Nombre de recrutements potentiels Ouvriers non qualifiés de la manutention Secrétaires, assistantes Agents et hôtesses d’accueil, standardistes Ouvriers qualifiés de la manutention 120 140 160 Ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment Employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie Source : Assédic - enquête BMO 2006 Employés de maison et assistantes maternelles (y.c. aides à domicile) - Conducteurs d’engins de traction et de levage - Représentants, VRP - Coursiers, conducteurs-livreurs - Professionnels salariés de la santé - Ouvriers qualifiés de 2nd œuvre du bâtiment Peintres et ouvriers qualifiés des finitions du bâtiment Maçons qualifiés Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance 0 Agents de 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Difficultés à recruter dans les 20 métiers pour lesquels les projets de recrutement sont les plus élevés Besoins de main d’œuvre sur la zone d’emploi de Montargis (1 503 projets de recrutement) 180 Annexe 5 : (suite) 52 53 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Taux de difficulté (en %) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 50 Cadres commerciaux et technicocommerciaux Secrétaires, assistantes 100 150 20 Nombre de recrutements potentiels 200 300 Employés de maison et assistantes maternelles (y.c. aides à domicile) Agents d’entretien Ingénieurs et cadres spécialistes de l’informatique (sauf technico-commerciaux 400 Source : Assédic - enquête BMO 2006 350 450 Ouvriers non qualifiés de la manutention Vendeurs autres qu’en alimentation et équipement de la personne Employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie (serveurs, maîtres d’hôtel; etc.) Animateurs socioculturels, de sport et de loisirs Ouvriers qualifiés de la mécaniue (sooudeurs, monteurs, mécaniciens, ajusteurs, etc.) Maçons qualifiés Caissiers, employés de libre-service Ouvriers non qualifiés des indistries agroalimentaires Représentants Coursiers, conducteurs-livreurs Professionnels des spectacles, Agents de gardiennage photographes, stylistes, et de sécurité Ouvriers non qhalifiés du gros œuvre du bâtiment Ingénieurs et cadres d’études et de recherche Programmeurs et autres informaticiens (sauf ingénieurs et cadres) Plâtriers, charpentiers et autres ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment (en rouge, les métiers pour lesquels les projets de recrutements correspondent pour plus de 50 % à des emplois saisonniers) Difficultés à recruter dans les 20 métiers pour lesquels les projets de recrutement sont les plus élevés Besoins de main d’œuvre sur la zone d’emploi d’Orléans (7 302 projets de recrutement) Annexe 5 : (suite) Taux de difficulté (en %) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 5 10 Conducteurs routiers et grands routiers 20 Nombre de recrutements potentiels 15 Caissiers, employés de libre-service 25 Source : Assédic - enquête BMO 2006 30 Autres ouvriers qualifiés de l’industrie 35 40 Employés et agents de Plombiers et maîtrise de l’hôtellerie chauffagistes qualifiés Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance Ouvriers Ouvriers qualifiés du bois qualifiés du 2d œuvre du bâtiment Maçons qualifiés Employés de maison et assistantes maternelles (y.c. aides à domicile) Vendeurs autres qu’en alimentation et équipement de la Électriciens qualifiés du bâtiment Menuisiers - Formateurs, Animateursquamifiés du recruteurs socioculturels, Vendeurs en - Ouvriers alimentation qualifiés des TP sport & loisirs Cadres commerciaux et technico-commerciaux (en rouge, les métiers pour lesquels les projets de recrutements correspondent pour plus de 50 % à des emplois saisonniers) Difficultés à recruter dans les 20 métiers pour lesquels les projets de recrutement sont les plus élevés Besoins de main d’œuvre sur la zone d’emploi de Pithiviers (584 projets de recrutement) Annexe 5 : (suite) Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 54 55 [2007 - 2009] Schéma départemental de l’insertion 1 3 1 1 2 2 10 1 1 7 1 Alphabétisation Accompagnement santé gens du social voyage 1 3 2 Aide à la création d’entreprise 6 1 1 2 1 1 4 1 1 1 1 Accompagnement Accompagnement sociaux/profesprofessionnel sionnel 13 1 7 1 4 ACI 7 3 1 2 1 AI 9 6 1 1 1 EI Orléans Nord Orléans Sud Ouest Orléanais Est Orléanais Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Loiret TOTAL 153 204 18 33 Mobilité 81 81 530 99 13 280 138 Alphabétisation Accompagnement santé gens du social voyage 27 141 114 Aide à la création d’entreprise 441 89 14 271 23 44 461 33 229 95 14 Accompagnement Accompagnement social/profesprofessionnel sionnel 321 17 184 15 105 ACI 300 174 37 66 23 AI 120 71 6 32 11 EI Nombre de personnes entrées dans des actions collectives 2006 selon le type d’action et les territoires Orléans Nord Orléans Sud Ouest Orléanais Est Orléanais Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Loiret TOTAL Mobilité Nombre d’actions collectives financées en 2006 selon le type d’action et les territoires 42 13 22 7 Régie 3 1 1 1 Régie 57 274 7 50 1 141 185 677 70 180 2 641 Total 2 5 1 2 27 6 11 4 2 60 Total Annexe 6 : Nombre d'actions collectives RMI et personnes entrées Annexe 7 : Résultats des actions collectives RMI 70% Taux d'accès à l'emploi ou à la formation 60% ZOOM 50% 40% 30% ACI 20% 10% 0% Subvention rapportée au nombre de bénéficiaires entrés dans l'action Nombre de personnes reçues sur l’action en 2006 Accompagement social-professionnel EI AI - Régie ZOOM 50% Accompagnement professionnel Taux d'accès à l'emploi ou à la formation 40% 30% 20% Aide à la création d’entreprise 10% Accompagnement social ????? ? 0% 0 2 00 40 0 6 00 8 00 1 00 0 1 20 0 14 00 Subvention rapportée au nombre de bénéficiaires entrés dans l'action Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 56 Annexe 8 : Cartographie des acteurs œuvrant pour l'insertion des publics du Conseil général. ... Garde d’enfants PMI CAF Besoins de publics État, praticiens libéraux Santé Logement Aide à la pierre Mobilité Direction des transports FUL État, bailleurs, communes Autres AOT Conseil général / DDTEFP Accompagnement social et professionnel Offre d’insertion Conseil général Direction Insertion Périmètre de compétence Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] PDALPD Offre d’insertion SIAE 57 Conseil régional, ANPE, État (illetrisme) Aides financières Formation Communes Services référents : UTS, ANPE, CCAS Missions locales, PLIE Partenaires Annexe 9 : Diagnostic détaillé des publics de l’insertion A LES PUBLICS DU RMI Un nombre de bénéficiaires du RMI qui continue d’augmenter Les statistiques établies au 31 décembre font apparaître entre 2005 et 2006 une évolution positive du nombre d’allocataires sur le Loiret : à l’instar de la tendance nationale, le département voit le nombre de ses allocataires diminuer (- 2,9 %) de manière plus soutenue qu’en moyenne nationale (- 1 %) et régionale. Évolution en glissement annuel du nombre d’allocataires effectivement payés au titre du RMI au 31 décembre 2006 Cette inversion de tendance fait cependant suite à une augmentation de 14,5% entre 2004 et 2006. Cette évolution, conjuguée aux revalorisations annuelles du montant des allocations, pèse fortement sur les finances du Conseil général : entre 2004 et 2006, les dépenses d’allocation ont augmenté de 22 %. de -7,6 % à -3,0 % de -2,9 % à -0,9 % de -0,8 % à 0,5 % de 0,6 % à 2,0 % de 2,1 % à 7,1 % Champ - Métropole et DOM Source : CNAF - DSER (Direction des statistiques, des études et de la recherche) Évolution comparée du nombre d'allocataires et de bénéficiaires du RMI au 31 décembre Entre 2004 et 2006 10 000 9982 9977 Nombre d'allocataires du RMI au 31 décembre 9293 9 000 7975 8 000 7744 7633 Nombre de bénéficiaires du RMI au 31 décembre 7 000 2004 2005 Source : CAF 45 2006 Évolution comparée du montant annuel des allocations versées et du montant moyen des allocations En millions d'euros 2006 39 37 35 33 31 29 27 25 378 € 389 € 36,74 338 € 400 € 380 € 360 € 35,38 340 € 30,08 320 € Montant total des allocations versées sur l'année (en millions d'€) Montant moyen des allocations versées sur l'année (en €) 300 € 2004 2005 2006 Source : CAF 45 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 58 Une « charge sociale » importante sur l’Orléanais et le Montargois L’Orléanais accueille plus du tiers des allocataires du RMI du Loiret. Au regard de sa population totale, c’est cependant la CLI de Montargis qui connaît la plus lourde « charge sociale » du département. Répartition du nombre d'allocataires du RMI par CLI en 2006 Est Orléanais 16% Orléans Sud 20% Ouest Orléanais 13% Orléans Nord 14% Giennois 10% Pithiverais 6% Montargois 21% Depuis 2004, le nombre d’allocataires a augmenté sur l’ensemble des CLI, avec cependant d’importantes différences entre les territoires. L’Est Orléanais et le Montargois connaissent les augmentations les plus soutenues, ce qui peut indiquer un phénomène de précarisation de ces territoires1, qu’il convient de surveiller. Évolution du nombre d'allocataires du RMI par CLI entre 2004 et 2006 (en %) 25% 20% 15% 10% 5% 0% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Source : ANIS Insertion Évolution du nombre de bénéficiaires du RMI par CLI entre 2004 et 2006 (en %) 25% 20% 15% 10% 5% 0% -5% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Source : ANIS Insertion L’analyse de l’évolution du nombre de bénéficiaires du RMI fait également apparaître que la CLI du Pithiverais connait une augmentation importante de sa « charge sociale ». On peut supposer que l’Est Orléanais (du fait d’un foncier moins élevé que sur l’agglomération d’Orléans) et le Montargois (du fait de sa proximité avec la région parisienne) connaissent un important flux entrant de populations fragiles. 1 59 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Une part des allocataires « de longue durée » qui tend à diminuer Alors qu’en juillet 2003, les allocataires inscrits dans le dispositif depuis plus de 2 ans représentaient plus de 57% des publics du RMI, leur part ne s’élève plus qu’à 51% au 31 décembre 2006. Au regard de l’augmentation globale du nombre d’allocataires, cette évolution s’explique probablement moins par une sortie massive des « RMIstes de longue durée » que par une forte augmentation des nouveaux entrants, due notamment à la diminution des durées d’indemnisation du chômage depuis 2004. Ancienneté dans le dispositif des allocataires du RMI Ancienneté dans le dispositif des allocataires du RMI Département du Loiret, au 31 décembre 2006 Département du Loiret, au 30 août 2005 Moins de 6 mois 16% Plus de 5 ans 23% Moins de 6 mois 18% Plus de 5 ans 28% 6 à 12 mois 13% 3 à 5 ans 14% 6 à 12 mois 12% 3 à 5 ans 11% 1 à 2 ans 20% 2 à 3 ans 14% 1 à 2 ans 20% 2 à 3 ans 11% Source : ANIS Insertion Depuis 2005, la part de RMIstes de très longue durée (plus de 5 ans) a ainsi significativement diminué (- 5 points), mais aux dépens des allocataires inscrits depuis 2 à 5 ans, dont le poids augmente fortement (+ 6 points). L’analyse par territoire fait apparaitre des différences significatives entre les CLI : • la CLI d’Orléans Sud présente une part d’allocataires depuis plus de 5 ans particulièrement élevée (31 %), ce qui s’explique très probablement par le poids très important des gens du voyage (près d’un tiers des allocataires) ; • les CLI du Giennois et du Montargois présentent également des taux importants de RMIstes depuis plus de 5 ans (respectivement 26 % et 25 %) ; • la CLI du Pithiverais présente un taux d’allocataires de moins d’un an très élevé (37 %), ce qui peut en partie s’expliquer par le phénomène de déprise économique que subit ce territoire. Ancienneté dans le dispositif des allocataires du RMI Par CLI, au 31 décembre 2006 100% 90% 80% Plus de 5 ans 70% 3 à 5 ans 60% 50% 2 à 3 ans 1 à 2 ans 40% 6 à 12 mois 30% Moins de 6 mois 20% 10% 0% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 60 Des allocataires relativement jeunes, surtout en milieu urbain Le public du RMI du Loiret se caractérise par sa jeunesse : 41 % des allocataires ont moins de 35 an2. Âge des allocataires du RMI Département du Loiret, au 31 décembre 2006 Plus de 55 ans 13% Moins de 25 ans 4% 25 à 35 ans 37% 45 à 55 ans 20% Source : ANIS Insertion 35 à 45 ans 26% Ce constat, conjugué à celui de l’augmentation du nombre de nouveaux entrants, interpelle fortement l’action publique en direction des plus jeunes, dans une logique de « prévention du RMI ». Ici encore, on constate des situations contrastées entre les territoires, notamment entre les zones urbaines et rurales, qui appellent des réponses différenciées : • les CLI de l’Orléanais ont un public plus jeune que la moyenne départementale (tout particulièrement Orléans Sud, qui compte 47 % d’allocataires de moins de 35 ans) ; • les CLI du Montargois et du Giennois présentent une part importante d’allocataires de plus de 45 ans (38 %) et les plus faibles poids de personnes âgées entre 25 et 35 ans (respectivement 30 % et 32 %) ; • la CLI de Pithiviers présente une répartition très proche de la moyenne départementale. Âge des allocataires du RMI P a r CLI, au 31 décembre 2006 100% 90% 80% 70% Plus de 55 ans 60% 50% 35 à 45 ans 40% 25 à 35 ans 30% Moins de 25 ans 45 à 55 ans 20% 10% 0% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Source : ANIS Insertion 2 Pour comparaison, en 2005, 36 % des allocataires du RMI du Cher avait moins de 35 ans. En Indre-et-Loire, cette part est la même que dans le Loiret. 61 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Une majorité d’allocataires avec un faible niveau de formation, surtout en milieu rural3 Près de 7 allocataires sur 10 vus en entretien de positionnement présentent un faible niveau de formation (V et infra), dont une part importante de personnes sans formation (28 %). Niveau de formation des allocataires du RMI vus en entretien de positionnement Départem ent du Loiret Sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 Bac + 3 et plus 10% Bac + 2 9% Sans formation 28% Bac 14% CAP, BEP Brevet 39% Source : ANIS Insertion Les allocataires des territoires ruraux présentent un très faible niveau de formation : • sur le Montargois, plus de 39 % des allocataires sont sans formation, et seulement 11 % ont un niveau bac + 2 et plus ; • sur le Giennois et le Pithiverais, le taux de personnes avec un niveau V et infra est également très élevé (76 %), mais s’explique par un poids très important des allocataires avec brevet, un CAP ou un BEP. A l’inverse, sur l’orléanais, le poids des allocataires avec un niveau de formation élevé est significatif : plus d’un allocataire sur 5 a un bac + 2 et plus. Ce taux s’élève à 25% sur Orléans Sud. C’est sur l’Orléanais que la proportion d’allocataires déclarant chercher une formation est la plus élevée (elle atteint 50 % sur Orléans Nord et l’Ouest orléanais, pour une moyenne départementale de 35 %). Sur les territoires ruraux, où les allocataires sont les moins formés, la proportion de personnes déclarant chercher une formation reste paradoxalement faible : elle est seulement de 11 % sur le Giennois, 24 % sur le Montargois et 27 % sur le Pithiverais. Niveau de formation des allocataires du RMI vus en entretien de positionnement Par CLI, sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Bac + 3 et plus Bac + 2 Bac CAP, BEP, Brevet Sans formation Orléans Nord Orléans Sud Est orléanais Ouest orléanais Giennois Montargois Pithiverais Source : ANIS Insertion 3 Les statistiques présentées dans les chapitres suivants sont tirées des entretiens de positionnement réalisés entre juillet 2005 et décembre 2006 (l’entretien de positionnement est réalisé juste après l’entrée dans le RMI, afin de désigner à la personne un référent social ou professionnel). Ils ne concernent donc que les nouveaux entrants dans le dispositif. Toutefois, le nombre d’entretiens réalisés (plus de 4 400) permet de construire des analyses significatives. Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 62 Une part non négligeable d’ouvriers parmi les allocataires La part importante d’anciens ouvriers (un peu plus d’un tiers) parmi les allocataires vus en entretien de positionnement illustre l’impact des phénomènes de désindustrialisation sur l’augmentation du nombre personnes en situation de précarité. Dernier emploi occupé des allocataires du RMI vus en entretien de positionnement Départem ent du Loiret Sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 Pas d'activité antérieure 12% Technicien, agent de maîtrise 4% Ouvrier non qualifié 24% Ouvrier qualifié 10% Agent de service 5% Artisan, commerçant, travailleur indépendant 5% 34% d’anciens Employé qualifié ouvriers 20% 30% de travailleurs qualifiés Employé non Source : ANIS Insertion qualifié 20% Deux territoires apparaissent très marqués par ce phénomène : • le Pithiverais, qui compte près de 51 % d’anciens ouvriers, avec une part très importante d’ouvriers non qualifiés (35 %) ; • le Giennois, qui compte près de 45 % d’anciens ouvriers, avec un poids significatif d’ouvriers qualifiés (près de 18 %). Le Montargois se distingue par sa part importante de travailleurs non qualifiés (près de 50%), l’Est orléanais par sa part significative d’employés qualifiés (28 %) et Orléans Nord par le poids des employés non qualifiés (28,2 %). Par ailleurs, 12 % des allocataires vus en entretiens de positionnement n’ont pas connu de situation professionnelle avant d’intégrer le dispositif RMI. On peut supposer qu’il s’agit de jeunes populations, entrés au RMI à partir de 25 ans. La part de personnes n’ayant jamais travaillé est tout particulièrement importante sur Orléans Nord (18,4 %), situation à relier à la jeunesse de ses allocataires. Sur le Giennois, le poids des personnes n’ayant jamais travaillé (14,4%) est plus surprenant : les allocataires du Giennois étant plus âgés que la moyenne départementale, la part importante de personnes n’ayant jamais travaillé parmi les nouveaux entrants vus en entretiens de positionnement entre juillet 2005 et décembre 2006 laisse supposer que le nombre de jeunes entrants dans le dispositif RMI augmente de manière significative. Dernier emploi occupé par les allocataires du RMI vus en entretien de positionnement Par CLI, sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 100% Pas d'activité antérieure 80% Technicien, agent de maîtrise Ouvrier non qualifié 60% Ouvrier qualifié Employé non qualifié 40% Employé qualifié Artisan, commerçant, travailleur indépendant 20% Agent de service 0% Orléans Nord 63 Orléans Sud Est orléanais Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Ouest orléanais Giennois Montargois Pithiverais Source : ANIS Insertion Plus de 8 allocataires sur 10 ont connu des contrats précaires ou à durée déterminée avant d’entrer dans le dispositif La faible part d’allocataires ayant travaillé en CDI avant d’intégrer le dispositif RMI (16 %) montre l’impact des phénomènes de précarisation du travail sur les « parcours d’exclusion » menant au RMI. Plus de la moitié des allocataires vus en entretiens de positionnement occupait un poste en CDD lors du denier emploi : on peut supposer que le poids des missions intérimaires n’est pas négligeable parmi ces derniers. Type de contrat du dernier emploi occupé par les allocataires du RMI vus en entretien de positionnement Sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 Pas de contrat 16% Autre 12% CDD 53% Contrat aidé (CES, CIE, RMA, CA) 3% CDI 16% Source : ANIS Insertion Le Pithiverais se distingue par le poids très important d’allocataires travaillant en CDI avant l’entrée dans le dispositif RMI (près de 27 %). Au regard de la part très importante d’anciens ouvriers non qualifiés sur le territoire (voir page précédente) et de la diminution des emplois liés au système productif depuis 2001, on peut supposer que les populations du Pithiverais subissent de plein fouet un phénomène de désindustrialisation particulièrement marqué sur ce territoire. Les deux CLI orléanaises et le Giennois se distinguent par le poids des emplois « précaires », avec à la fois un taux de CDD4, de personnes sans contrat5 et (pour le Giennois) une part de contrats aidés très supérieurs aux moyennes départementales. Remarque : le poids particulièrement important de la catégorie « Autre » sur l’Ouest orléanais est probablement dû à un problème d’harmonisation de la saisie entre les UTS. Type de contrat du dernier emploi occupé par les alocataires du RMI vus en entretien de positionnement Par CLI, sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 100% Pas de contrat 80% Autre 60% Contrat aidé (CES, CIE, RMA, CA CDI 40% CDD 20% 0% Orléans Nord Orléans Sud Est orléanais Ouest orléanais Giennois Montargois Pithiverais Source : ANIS Insertion 4 5 Qui dépasse 60 % sur Orléans. 21,4 % sur Orléans Nord, près de 21 % sur le Giennois, et 19,6 % sur Orléans Sud. Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 64 Des allocataires qui connaissent d’importants problèmes liés au logement, surtout en milieu urbain et périurbain Une part importante (44 %) des allocataires vus en entretien de positionnement connaissent une situation précaire au regard du logement (hébergement à titre gratuit, foyers, hébergement de fortune, hébergement mobile) et plus d’un tiers des allocataires déclarent avoir des difficultés liées au logement. Statut des allocataires du RMI vus en entretien de positionnement au regard du logement Département du Loiret, sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 Hébergement de fortune, hôtel, hébergement d'urgence 4% Hébergement mobile 1% Foyer ou centre d'hébergement LD 3% Propriétaire / accédant à la propriété 5% Locataire 51% Logé gratuitement 36% Part des allocataires déclarant avoir des difficultés liées au logement lors de l'entretien de positionnement Sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 50% 40% 30% 20% 10% 0% Orléans Nord Orléans Sud Est orléanais Ouest orléanais Giennois Montargois Pithiverais Moyenne Loiret Ici encore, la situation est très différenciée entre les territoires : • le Pithiverais se distingue par une forte proportion de propriétaires ou d’accédants (10 %) et la très faible part de personnes en logement très précaire (2 %). Logiquement, la part des personnes déclarant avoir des problèmes de logement est plus faible que la moyenne (22 %) ; • avec une forte proportion de locataires (près de 61 %), le Giennois est le territoire ou la part des personnes déclarant avoir des problèmes de logement est la plus faible (16 %) ; • la part des personnes logées en hébergement de fortune est particulièrement importante sur l’Ouest orléanais (32,5 %), territoire sur lequel la proportion de locataires est le plus faible (moins de 31 %) ; • alors que le statut d’occupation des logements des allocataires d’Orléans est proche de la moyenne départementale, la proportion de personnes déclarant avoir des problèmes de logement est plus importante sur ce territoire. Cette situation est à mettre en regard de la forte tension sur le marché locatif que connait la ville centre. Statut des allocataires du RMI vus en entretien de positionnement au regard du logement Par CLI, sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 100% 90% Hébergement mobile 80% Hébergement de fortune, hôtel, hébergement d'urgence 70% 60% 50% 40% Foyer ou centre d'hébergement LD Logé gratuitement 30% 20% Locataire 10% 0% Propriétaire / accédant à la propriété Orléans Nord 65 Orléans Sud Est orléanais Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Ouest orléanais Giennois Montargois Pithiverais Logement « très précaire » Logement « précaire » Des allocataires qui connaissent d’importants problèmes de mobilité, surtout en milieu rural Une proportion importante des allocataires vus en entretien de positionnement ont des problèmes de mobilité : 40% n’ont pas le permis de conduire, plus de la moitié n’a pas de véhicule personnel, et près d’un tiers déclare avoir des problèmes de mobilité freinant leur insertion. Trois types de profils bien distincts se dessinent selon les territoires : • sur Orléans, une forte proportion d’allocataire n’a pas de permis de conduire ni de véhicule personnel, mais la part des personnes déclarant avoir des problèmes de mobilité est moindre qu’en moyenne départementale, l’offre de transports collectifs étant plus importante sur l’agglomération ; • sur les territoires ruraux (Giennois, Montargois et Pithiverais), la part des personnes avec le permis et disposant d’une voiture est plus importante qu’en moyenne départementale. Pour autant, la proportion des personnes déclarant avoir des problèmes de mobilité est forte : pour ceux qui n’ont pas de véhicule personnel, la faiblesse de l’offre de transport en commun pose très fortement problème ; • l’Est et l’Ouest orléanais se situent dans la moyenne départementale. Freins à la mobilité repérés chez les allocataires du RMI vus en entretien de positionnement Département du Loiret, sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 Problème de garde d'enfants ou d'adultes 5% Problème de mobilité 23% Problème de mobilité et de garde d'enfants ou d'adultes 7% Sans problème de mobilité ou de garde 65% Freins à la mobilité repérés chez les allocataires du RMI vus en entretien de positionnement Par CLI, sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 100% 90% 80% Sans problème de mobilité ou de garde 70% 60% Problème de mobilité et de garde d'enfants ou 50% 40% Problème de mobilité d'adultes 30% Problème de garde d'enfants ou d'adultes 20% 10% 0% Orléans Nord Orléans Sud Est orléanais Ouest orléanais Giennois Montargois Pithiverais Source : ANIS Insertion Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 66 Part des allocataires du RMI vus en entretien de positionnement ayant un permis de conduire Par CLI, sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 100% 80% Sans permis 60% Autres permis (moto, poids lourds) 40% Permis voiture 20% 0% Orléans Nord Orléans Sud Est orléanais Ouest orléanais Giennois Montargois Pithiverais Source : ANIS Insertion Part des allocataires vus en entretien de positionnement ne possédant pas de véhicule personnel Sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Orléans Nord Orléans Sud Est orléanais Ouest orléanais Giennois Montargois Pithiverais Moyenne Loiret Une part importante d’allocataires déclarant avoir des problèmes de santé Près d’un tiers des allocataires vus en entretien de positionnement déclarent avoir des problèmes de santé obérant leur inscription dans un parcours vers l’emploi. Cette proportion, stable sur l’ensemble des territoires du département, apparait d’autant plus élevée que les problématiques de santé les plus lourdes (notamment de santé mentale) sont détectées par les référents de parcours après l’entretien de positionnement. La part réelle des personnes connaissant des problèmes de santé est donc très certainement plus importante que celle ici constatée. Part des allocataires déclarant avoir des problèmes de santé lors de l'entretien de positionnement Sur les 4 414 entretiens réalisés entre le 01.07.2005 et le 31.12.2006 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% Orléans Nord Orléans Sud Est orléanais Ouest orléanais Giennois Montargois Pithiverais Moyenne Loiret Source : ANIS Insertion 67 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] B LES PUBLICS DU FAJ Une part de la population couverte par le FAJ moins importante que la moyenne régionale La proportion de jeunes de 18 à 25 ans bénéficiaires des aides individuelles du FAJ apparait moins importante sur le Loiret qu’en moyenne régionale. En 2004, seul le département de l’Indre présentait un taux inférieur à celui du Loiret. Cette statistique ne reflète pas le niveau de précarité de la population âgée de 18 à 25 ans, mais la politique départementale relative au FAJ. Sur le Loiret, ce faible taux s’explique en partie par le fait que le Conseil général a souhaité privilégier les actions collectives aux aides financières individuelles. Bénéficiaires du FAJ pour 1000 jeunes de 18 à 25 ans au 1/1/2005 Nord Pas-de-Calais Picardie HauteNormandie Basse Normandie Île-de-France ChampagneArdenne Lorraine Alsace Bretagne Pays de la Loire Centre Bourgogne FrancheComté PoitouCharentes < 10.11 10.11 - 14.07 Limousin Auvergne Rhône Alpes 14.07 - 17.65 19.51 - 23.47 Aquitaine > 23.47 Midi Pyrénées LanguedocRoussillon Provence-AlpesCôte d’Azur Corse Source : DREES Comparaison du nombre de bénéficiaires du FAJ pour 1000 jeunes de 18 à 25 ans selon les départements de la région Centre 30 25 20 Source : DREES 15 2000 2002 2004 10 5 0 Centre Cher Eure et Loir Indre Indre et Loire Loir et Cher Loiret Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 68 Une répartition territoriale des demandes d’aides individuelles FAJ qui a fortement évolué depuis 2003 Entre janvier et juillet 2006, sur les 555 demandes d’aides individuelles FAJ adressées au Conseil général, près de la moitié provenait de l’arrondissement de Montargis. Répartition territoriale des demandes FAJ Période janvier-juillet 2006 Pithiviers 9% Orléans 42% Montargis 49% Cette forte proportion ne peut s’expliquer par le seul fait de la précarisation d’une part importante des jeunes populations habitant l’arrondissement de Montargis. Elle résulte également (et probablement en grande partie) de la manière dont les missions locales (qui présentent plus de 95 % des demandes de FAJ) recourent au dispositif FAJ. On constate ainsi une évolution importante de la répartition territoriale des demandes d’aides individuelles FAJ depuis 2003, qui s’est traduite par une forte diminution de la part des demandeurs issus de l’arrondissement d’Orléans et une augmentation parallèle du poids des demandeurs issus de l’arrondissement de Montargis. Répartition territoriale des demandes de FAJ Demandes totales 100% 80% Pithiviers Montargis Orléans 60% 40% 20% 0% 2003 69 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 2004 2005 Janvier-juillet 2006 Source : DREES Les grandes caractéristiques des demandeurs des aides individuelles du FAJ Une majorité de jeunes femmes Plus d’un demandeur sur deux est une jeune femme (58 %). Répartition des demandeurs FAJ par sexe Entre janvier et juillet 2006 100% 80% 60% Femme Homme 40% 20% 0% Orléans Montargis Pithiviers Loiret Cette proportion a légèrement augmenté depuis 2003 (les femmes représentaient 55 % des demandeurs), ce qui s’explique probablement par la diminution du poids des demandeurs de l’arrondissement d’Orléans (sur lequel les hommes sont plus fortement représentés). Des demandeurs de plus en plus âgés La majeure partie des demandeurs du FAJ (près de 51 %) est âgée de 21 à 23 ans. Répartition des demandeurs FAJ selon l'âge Entre janvier et juillet 2006 100% 80% 24 et 25 ans 60% de 21 ans à 23 ans 40% de 18 à 20 ans 20% 0% Orléans Montargis Pithiviers Loiret Les demandeurs du FAJ apparaissent de plus en plus âgés : • la part des 18-20 ans a diminué de près de 12 points (ils représentaient 42,5 % des demandeurs en 2003, contre 30,8 % en 2006) ; • la part des 21-23 ans a augmenté de plus de 6 points (ils représentaient 44,5 % des demandeurs en 2003, contre 50,8 % en 2006) ; • la part des 24-25 ans a augmenté de plus de 5 points (ils représentaient 13 % des demandeurs en 2003, contre 18,4 % en 2006). Un très faible niveau de formation La part de jeunes avec un très faible niveau de formation est particulièrement importante : près de 83 % des demandeurs du FAJ ont un niveau égal ou inférieur à V, dont près de 18 % avec seulement un niveau VI (abandon de scolarité avant la 3e). Niveau de formation des demandeurs FAJ Entre janvier et juillet 2006 100% Niveaux III, II, I 80% Niveau IV 60% Niveau V 40% Niveau V bis 20% Niveau VI 0% Orléans Montargis Pithiviers Loiret Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 70 Les niveaux de formation : • Niveau VI : abandon avant la 3ème. • Niveau V bis : arrêt en classe de 3ème, abandon en 1ère année de CAP, BEP. • Niveau V : arrêt en 2nde ou en 1ère, CAP, BEP. • Niveau IV : brevet de technicien, bac. • Niveaux III, II, I : enseignement supérieur. Une situation très fragile au regard du logement… La majorité des jeunes demandeurs du FAJ (68,5 %) n’occupent pas de logement autonome. Dans le meilleur des cas, ils sont logés gratuitement par leurs parents (30 %), familles ou amis (22 %). Situation des demandeurs FAJ au regard du logement Entre janvier et juillet 2006 100% Sans domicile 80% Foyer CHRS, accueil d'urgence 60% Hôtel 40% Locataire, propriétaire Logé par la famille ou les amis 20% Logé chez les parents 0% Orléans Montargis Pithiviers Loiret La part de jeunes en logement très précaires (13,6 % en hôtel, CHRS, foyer…) voire sans domicile (2,8 %) apparait relativement importante, surtout sur le Pithiverais6. A l’échelle départementale, cette proportion est restée relativement stable depuis 2003. … qui s’explique par d’importantes difficultés financières… La grande majorité des demandeurs du FAJ (56,1 %) n’a aucune ressource, qu’il s’agisse de revenus d’activité, d’allocation sociales ou même d’aide financière familiale. Type de ressource des demandeurs FAJ Entre janvier et juillet 2006 Autre 100% Aucune ressource 80% Salaire 60% Allocation chômage 40% RMI, API 20% Rémunération de stage Allocation logement 0% Source : DREES Orléans Montargis Pithiviers Loiret Aide financière des parents ou de la famille Près de 15 % des demandeurs touchent un revenu d’activité (salaire, rémunération de stage), mais qui ne suffit pas à couvrir leurs besoins. 20 % reçoivent une allocation ou une aide (chômage, minima, allocation logement, bourse d’étude). Seulement 5 % reçoivent une aide financière de leurs parents, famille ou conjoint. 6 La part importante de jeunes demandeurs en logement très précaire sur le Pithiverais s’explique par le faible nombre de demandeurs sur l’arrondissement, donc la priorité donnée par la mission locale aux jeunes en très grande difficulté pour les demandes de FAJ. 71 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] … liées à une situation très fragile au regard de l’emploi Les jeunes demandeurs du FAJ connaissent de très importantes difficultés à s’intégrer au marché de l’emploi, et les demandeurs qui ont des revenus d’activité subissent de plein fouet les phénomènes de précarisation du marché de l’emploi des jeunes. Parmi les jeunes en activité : • 60 % sont en stage de formation professionnelle (rémunéré ou non) ; • 3 % sont en contrat aidé ou en alternance ; • 11 % sont en CDI ou CDD à temps partiel ; • 26 % sont en intérim. Cette répartition a fortement évolué. En 2003 : • 67,5 % des jeunes demandeurs étaient en stage de formation professionnelle (rémunéré ou non) ; • 7,4 % étaient en contrat aidé ou en alternance ; • 9 % étaient en CDI ou CDD à temps plein ; • 8 % étaient en CDI ou CDD à temps partiel ; • Seulement 7% étaient en intérim. Situation de la personne au moment de la demande de FAJ Entre janvier et juillet 2006 intérim 100% 80% inscrit à l’ANPE avec ASSEDIC 60% inscrit à l’ANPE sans ASSEDIC non inscrit à l’ANPE 40% CDI, CDD à temps partiel 20% stages de formation professionnelle 0% Orléans Montargis Pithiviers Loiret Type d'activité des demandeurs du FAJ en activité Entre janvier et juillet 2006 intérim 100% 80% CDI, CDD à temps partiel 60% contrats en alternance 40% contrats aidés 20% stages de formation professionnelle 0% Orléans Montargis Pithiviers Loiret Source : DREES Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 72 C LES PUBLICS DU FUL Une répartition différenciée des bénéficiaires du FUL selon le type d’aide La répartition territoriale des bénéficiaires du FUL dépend étroitement du type d’aide apportée dans le cadre de ce dispositif. On constate notamment que : • le Montargois est fortement représenté pour les aides financières, qu’elles visent l’accès ou le maintien dans le logement ; • le Giennois a un poids relativement important (au regard de son poids démographique réel) pour ce qui concerne l’accompagnement social dans le logement, que cet accompagnement vise l’accès ou le maintien dans le logement ; • Orléans Sud est fortement représenté pour ce qui relève des aides au maintien dans le logement (aides financières et accompagnement social). Répartition des bénéficiaires du FUL Accès Par CLI, année 2006 Orléans Sud 12% Orléans Nord 13% Est Orléanais 13% Ouest Orléanais 11% Pithiverais 8% Giennois 14% Montargois 29% Répartition des bénéficiaires du FUL Maintien Par CLI, année 2006 Orléans Sud 20% Orléans Nord 14% Pithiverais 8% 73 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Est Orléanais 10% Ouest Orléanais 15% Giennois 7% Montargois 26% Cette répartition différenciée peut avoir deux types d’explication (non exclusives l’une de l’autre) : • des populations qui ont des besoins différents au regard du logement (besoins financiers dans le Montargois, besoins d’accompagnement pour trouver une autonomie dans le logement allant au-delà de la seule problématique financière dans le Giennois, problèmes de maintien dans le logement probablement liée à des difficultés d’impayés sur Orléans Sud) ; • une mobilisation différenciée du dispositif FUL selon les territoires, les services instructeurs et les bailleurs. Répartition des bénéficiaires de l'ASL Accès Répartition des bénéficiaires de l'ASL Maintien Par CLI, année 2006 Par CLI, année 2006 Orléans Sud 14% Orléans Nord 13% Ouest Orléanais 12% Pithiverais 8% Orléans Nord 15% Pithiverais 7% Giennois 18% Montargois 16% Est Orléanais 11% Ouest Orléanais 14% Orléans Sud 21% Est Orléanais 19% Giennois 16% Montargois 16% Une répartition par classes d’âge logiquement plus centrée sur les moins de 40 ans pour l’accès dans le logement L’analyse des publics du FUL par classes d’âge fait apparaitre que les ménages bénéficiant d’aides à l’accès au logement autonome sont logiquement plus jeunes que les ménages relevant d’une aide au maintien dans les lieux. La répartition entre aides financières et accompagnement social selon les âges apparait relativement équilibrée, que ces aides visent l’accès ou le maintien dans le logement. On constate cependant quelques spécificités territoriales : • sur Orléans Nord, la part des plus de 30 ans bénéficiant d’une aide au maintien est plus élevée qu’en moyenne départementale ; • sur le Montargois et l’Ouest orléanais, le poids des ménages de plus de 50 ans ayant besoin d’un accompagnement social pour acquérir une autonomie visant leur maintien dans leur logement apparait particulièrement élevée. Bénéficiaires de l'ASL Accès selon l'âge Par CLI, année 2006 100% 80% + de 50 ans de 40 à 49 ans de 30 à 39 ans - de 30 ans 60% 40% 20% 0% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Loiret Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] 74 Bénéficiaires de l'ASL Maintien selon l'âge Par CLI, année 2006 100% 80% + de 50 ans 60% de 40 à 49 ans 40% de 30 à 39 ans - de 30 ans 20% 0% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Loiret Bénéficiaires du FSL Maintien selon l'âge Par CLI, année 2006 100% 80% + de 50 ans 60% de 40 à 49 ans de 30 à 39 ans 40% - de 30 ans 20% 0% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Loiret Bénéficiaires du FSL Accès selon l'âge Par CLI, année 2006 100% 80% Plus de 50 ans De 40 à 49 ans De 30 à 39 ans Moins de 30 ans 60% 40% 20% 0% Est Orléanais Ouest Orléanais Giennois Montargois Pithiverais Orléans Nord Orléans Sud Loiret Une majorité de ménages avec enfants Parmi les demandeurs, plus de 60 % ont des enfants à charge. Typologie des ménages ayant fait une demande FUL Entre mars et novembre 2006 Adulte seul avec enfant(s) 35% Adulte seul 32% Couple 6% Couple avec enfant(s) 27% Le système d’information sur les publics du FUL ne permet pas à l’heure actuelle de collecter de données plus complètes sur les bénéficiaires du dispositif. Le Conseil général devrait structurer un système de collecte et d’analyse des données sur les publics du FUL courant 2007. 75 Schéma départemental de l’insertion [2007 - 2009] Supplément de Décision Loiret - Conseil général du Loiret • Dircom • 07-248 DSD • Juillet 2007 Conseil Général du Loiret 15, rue Eugène Vignat • BP 2019 • 45010 Orléans cedex 1 Téléphone 02 38 25 45 45 • Fax 02 38 25 43 70 Site internet : www.loiret.com