Technologie gymnique – travail des abdominaux

Technologie gymnique – travail des abdominaux
1 - Pourquoi renforcer
 Pour améliorer la respiration, avec une meilleure expiration
 Pour modifier la statique rachidienne, par rétroversion du bassin et limiter les appuis sur les
arcs postérieurs,
 Pour éviter la désynchronisation du système abdomino-pelvien après un post-partum ou
après une chirurgie abdominale,
 Dans un but esthétique.
2 - Les bilans préalables
 La présence de hernie sur la ligne blanche, l’ombilic ou la partie inguinale est une contreindication au renforcement sous peine de l’accentuer.
 Une hypertension artérielle, une insuffisance respiratoire ou cardiaque peuvent freiner
voire arrêter le renforcement.
3 – les types d’abdomen :
 On retient plusieurs types d’abdomen suivant :
 Un ventre tonique, mais arrondi dans le sens sterno pubien, par insuffisance des
grands droits et du transverse.
 Un ventre arrondi débordant de la ceinture du pantalon par insuffisance des grands
droits,
 Un ventre arrondi en dessous de l’ombilic par insuffisance du transverse.
Classe de préparatoire – BINDER Ludovic - 2009
Technologie gymnique – travail des abdominaux
Proposition d’une méthode pour renforcer les abdominaux
1 - Intérêt
 La méthode vise à renforcer les abdominaux après une prise de conscience systématique
de :
1 – 1 pourquoi renforce- t-on les abdominaux ?
•
1 – 2 Ce qu’il ne faut pas faire,
•
1 – 3 ce qu’il faut faire dans la pratique,
•
1 – 4 la coordination de la respiration, du verrouillage et réalisation d’un
mouvement volontaire.
1 – 1 Pourquoi renforce t on les abdominaux ?
Comme nous l’avons vu, le renforcement des grands droits permet une modification mécanique de
la statique rachidienne. Comme tous les muscles de l’organisme, les grands droits ne savent faire
qu’une chose, c’est se raccourcir. Le point(d’insertion supérieure) fixe des abdominaux par
l’intermédiaire de la ligne blanche se fixe sur le sternum et les dernières côtes. En revanche le
point (d’insertion inférieure) mobile va permettre de modifier la position du bassin de la position
antéversée à une position plus rétro versée. La modification de la statique du bassin est évidente.
Si vous vous situez sur un plan rachidien, vous pouvez faire comprendre au sujet qu’il ne suffit pas
de renforcer le plan antérieur. Comme le mât d’un bateau, il sera important d’étirer les muscles
forts postérieurs pour améliorer « la position de notre mas » . Le cordage du mas doit être retendu
sur le plan antérieur et (allongé)détendu sur le plan postérieur.
En fait, les groupes musculaires des membres inférieurs devront être étirés, car ils agissent eux
aussi sur la position du bassin. (Ischios jambier, quadriceps, psoas iliaque…).
Si le renforcement abdominal est important pour le rachis, il est aussi primordial, pour une toux
efficace dans le cas d’une maladie grave pulmonaire (pour information, bpco, ddb…) Il faut tenir
compte des possibilités de fermeture des sphincters, car le travail des abdominaux va entrainer
une hyperpression à laquelle il devront résister sans que surviennent des fuites urinaires
notamment.
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1 – 2 Ce qu’il ne faut surtout pas faire
 Le patient doit être acteur de sa rééducation. Votre objectif est que le patient puisse se
prendre en charge seul quand la rééducation arrivera à son terme.
 La plupart de la population a des idées reçues fausses. Il ne s’agit pas que de lever ses
jambes pour renforcer sa sangle abdominale. Si tel est le cas c’est plutôt l’ilio psoas qui va
se renforcer de par ses points d’insertion. Vous allez faire exactement l’inverse de ce que
vous vouliez obtenir à savoir une antéversion du bassin, et des douleurs accentuées. Les
abdominaux n’auront pas été renforcés. Le patient mécontent sera le premier à dire que
vous ne servez à rien…
1 – 3 Dans la pratique…
 Votre patient est couché sur le dos, les genoux et hanches fléchis pour relâcher la sangle
abdominale. Vous lui demandez de :
Posez une main sur son ventre,
Poser l’autre main sur la cage thoracique,
Demandez d’inspirer par le nez « comme s’il sentait un bon plat » et de souffler par la bouche à
fond. Pendant qu’il souffle, il doit savoir :
- Ce que fait son ventre. Son ventre doit rentrer par travail des grands droits qui
sont des expirateurs principaux,
- Ce que fait son dos : il se plaque sur le tapis ou sur la table d’auscultation,
- Ce que fait son ventre quand il tousse. La toux sur un ventre hypotonique va faire
que la surpression intra abdominale à « glotte fermée » déclenchera une dystonie
abdominale. Le ventre va « sortir ou remonter » exagérément.
1 – 4 La coordination de la respiration, du verrouillage et réalisation d’un mouvement
volontaire.
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Après ces exercices, le sujet doit savoir rentrer son ventre avec association du travail abdo-transverse
mais le but est de savoir coordonner un mouvement volontaire tout en sachant faire son verrouillage
lombaire.
Vous pouvez demander à la personne de décoller un membre inférieur du tapis ou de la table en
soufflant, car on travaille sur le temps expiratoire, et d’inspirer en le reposant tout en faisant le
verrouillage.
 Une fois que vous avez terminé cette prise de conscience, vous devez passer à la deuxième
phase : la prise de conscience du transverse.
2 - L’effet transverse….
Le transverse est le muscle le plus important pour le ( bon fonctionnement du deuxième temps de
l’inspiration) verrouillage lombaire dans le temps inspiratoire.
Ce muscle profond retient les viscères et a la capacité de se contracter à l’inspiration. C’est un
muscle capital qui demande à lui seul une prise de conscience.
La prise de conscience du transverse
 Demander au sujet, toujours dans la même position de décubitus, jambe en crochet, de
souffler à fond ventre rentré et d’inspirer en continuant le verrouillage donc de poursuivre
la contraction du transverse. Préalablement, le patient mettra une main sous la ceinture du
short et l’autre main au-dessus de l’ombilic. De lui-même, le patient va découvrir plus au
moins facilement que la main « en dessous du short » reste immobile résultat d’une
contraction du transverse quand la main du dessus se soulève, car les abdominaux ne se
contractent pas. La contraction du transverse permet que les grands droits restent en
position interne donc efficaces.
 Il ne vous restera plus qu’à terminer votre entrée en matière en disant que vous ne faites
que rappeler ce que certains magazines féminins de la fin juin apprennent à leur lectrice :
Rentrez le ventre aussi bien en inspirant qu’en soufflant !!!
Progression de la prise de conscience et des exercices :
La progression du sujet se fait en premier lieu en décubitus, puis debout, puis à quatre pattes.
En décubitus : le sujet souffle avec un bon verrouillage, aidé par le poids des viscères, qui peuvent
être encore aidés par un poids lesté de 3 ou 4 kilos. La sensation de contraction est encore plus
flagrante avec ce subterfuge.
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Debout : le sujet souffle avec un bon verrouillage. Un miroir est fortement conseillé pour aider le
patient visuellement. Une flexion de genou peut aider la personne à positionner son bassin en
« bon verrouillage ». Le transverse aura plus de difficulté pour être efficace. La fatigue du patient
lui donne l’impression de ne plus rien verrouiller ; une pause s’impose !
À quatre pattes : la position est idéale pour bien appréhender le fonctionnement du transverse. La
position à la longue (plus de cinq minutes) peut créer des douleurs sur les poignets et il est
nécessaire de changer la position.
Le poids des viscères permet de créer une plus forte résistance au travail du transverse qu’en
station debout. On demande au sujet de rentrer le ventre et de le maintenir ensuite rentré en
respirant avec de petits volumes inspiratoires C’est une bonne position pour ressentir la
localisation et le travail du transverse. coordination abdominale – transverse.
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