un peuple «sur-énergisé»… et une élite au frigo

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un peuple «sur-énergisé»… et une élite au frigo
Examens scolaires nationaux
Tout est fin prêt !
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BC
Une conférence de presse a été organisée, hier,
au siège du ministère de l’Education sur les dispositions prises à divers niveaux, en vue d’assurer le bon déroulement des examens scolaires
nationaux, 0 savoir l’examen du baccalauréat, le
diplôme de fin de l’enseignement de base général, le diplôme de fin de l’enseignement de base
technique et le concours d’entrée aux écoles préparatoires pilotes.
La session principale de l’examen du baccalauréat aura lieu les 3, 4, 5, 8, 9 et 10 juin.
Le directeur général des examens au ministère de l’education, Amor Ouelbani, a indiqué
que les sujets des épreuves du baccalauréat ont
été transportés, ce jour même 1er juin, aux 26
directions régionales de l’éducation dans tous les
gouvernorats du pays, par les soins de l’armée
nationale qui a assuré l’opération de transport par
air et par terre.
◗ P.3
Tunis - mardi 2 juin 2015 - 15 chaabane 1436 - N°: 13.512/ 40ème année - Prix 800 millimes / e-mail : [email protected]
Le Temps fête son quarantième anniversaire
40 ans au service de l’information !
Déjà quarante ans
Si «Le Temps» m’était conté
Par Khaled GUEZMIR
La liberté était son destin… la liberté était sa vocation et ce dès le départ,
ce 1er juin 1975, alors que le système politique tunisien n’avait pas encore
quitté sa trajectoire autour du « Parti unique » ou « Parti-Etat » de fait ! Il y
avait certes beaucoup de sensibilités politiques et sociales à cette époque marquante de la construction de l’Etat national moderne.
Quarante ans de bon Temps
Chronique
Le Temps, quotidien indépendant, a soufflé, hier, lundi premier juin 2015, sa
quarantième bougie. A cette occasion, une cérémonie a été organisée au siège
de Dar Assabah en la présence de l’équipe du journal et des pionniers, de
ceux qui ont grandement contribué à bâtir l’Histoire de l’un des premiers
journaux francophones de la Tunisie.
Nous avons recueilli quelques témoignages de ceux pour qui Le Temps a une
signification particulière.
◗ P.2
Socles et fondements
L
Par Mustapha KHAMMARI
Ancien rédacteur en chef du Temps
orsque les jours vous surprennent et vous rappellent leur implacable déroulement, vous avez juste le temps de reprendre haleine et
de constater combien les heures fuient et combien les choses de
la vie sont éphémères.
Célébrer quarante années d’existence du quotidien « Le TEMPS », né le
premier juin 1975 est une belle occasion d’ouvrir les tiroirs de la mémoire et
de récupérer les souvenirs inoubliables des joies et des peines de quatre
décennies d’existence d’un quotidien, « encore un dans la cohorte de ses
confrères », écrivait Nabil Ben Khelil, premier rédacteur en chef dans le
l’éditorial du numéro un de ce nouveau-né de DAR ASSABAH , s’interrogeant sur le bien-fondé de publier un nouveau quotidien, « de surcroît de
langue française ». Il exprimait une légitime inquiétude vis-à-vis d’un lectorat instable dans un marché saturé où seul le quotidien « La Presse de Tunisie » a survécu après la disparition du « Petit matin » et de « La Dépêche ».
C’était sans compter sur la détermination et la ténacité du fondateur de
DAR ASSABAH qui tenait à ce que la maison ait un compagnon pour le
prestigieux quotidien de langue arabe « ASSABAH ». Le regretté HABIB
CHEIKHROUHOU en faisait un défi personnel arguant qu’il ne pouvait
admettre que de jeunes journalistes formés en langue française soient
contraints à l’oisiveté. Il est certain, qu’en gestionnaire avisé, il nourrissait
l’ambition de donner plus de relief et de notoriété à son institution, de se
tailler une part de la manne publicitaire que « La Presse de Tunisie » a su
attirer et d’en faire un sérieux argument de vente.
Autre argument, non moins important aux yeux du fondateur, politiquement investi, même s’il s’en est défendu, il a toujours prôné la nécessaire
neutralité politique de la presse privée et «a installé», les journaux de DAR
ASSABAH dans le camp, non d’une franche opposition mais dans une sorte
de « neutralité positive ». Chaque fois qu’il fallait trancher sur un sujet «risqué», il rappelait le proverbe populaire «Le loup ne doit pas avoir faim et le
berger ne doit pas se plaindre ». Cet équilibrisme, mélange de sens politique, d’intelligence et de sagesse, a permis à DAR ASSABAH, toutes publications confondues de traverser les turbulences de la vie politique tunisienne
depuis la crise yousséfiste, sans grands dégâts, maintenant une ligne éditoriale conforme au même principe : L’information est sacrée et le commentaire est libre !
Les historiens et les spécialistes, seuls, seront à même d’évaluer le parcours d’une entreprise de presse qui a su éviter les pièges de l’alignement
systématique, en sachant, chaque fois, négocier les tournants dangereux et
résister aux torrents dévastateurs.
A sa naissance, il y a quarante ans, les observateurs et autre experts étaient
plutôt pessimistes quant aux chances de survie du TEMPS. Eh bien grâce à
eux, nombreux sont ceux qui ont, comme l’écrivait Balzac, « payé de leur
temps et de leur personne » et qui continuent de fournir de grands efforts
pour sauver le navire. « Le TEMPS » est demeuré à flot. Ils méritent l’hommage qu’on leur rend aujourd’hui et les encouragements pour qu’ils continuent de s’investir et d’adapter le journal aux exigences des temps modernes. Le socle résiste, ainsi que des fondements solides.
Certes, les défis sont aujourd’hui plus difficiles et les attentes du public,
de plus en plus exigeantes. Les lecteurs sont rassasiés par l’abondance et la
proximité d’une information à portée de clavier. C’est là où la capacité de
rénovation et d’adaptation des rédactions doit intervenir. C’est là également
où se situe l’exigence essentielle de la formation continue, de la permanente
auto-remise en question des capacités de chacun, de chaque journaliste, de
chaque technicien et du constant souci de bonne gouvernance.
C’est également à ce stade que les pouvoirs publics assument l’obligation d’accompagner cette mutation qualitative inéluctable de la presse nationale.
L’aide de l’Etat, claire, transparente et aux règles dument fixées qui
récompensent l’effort et encouragent l’emploi des jeunes journalistes, est
une nécessité impérieuse pour sauver la presse écrite et ses travailleurs
sinon le risque est grand de voir le secteur s’appauvrir par une fuite de ses
capacités et compétences humaines vers des horizons plus attractifs parce
que plus valorisants et plus rémunérateurs.
M.K
Aujourd’hui c’est l’été…
Piquer du nez, rêver sous les platanes, compter ses doigts de pied, …
et puis recommencer.
◗ P.3
Sports - Ligue 1
Baromètre politique et social
Un peuple
«sur-énergisé»…
et une élite au frigo
ESZ-CA
De fortes pressions de part et d’autre
• Djabou de retour à Sétif
Paradoxe du pays, l’élite court moins vite que les
masses populaires depuis le 17 décembre 2010,
jusqu’à aujourd’hui. Pourquoi, ce décalage et retard ?
L’inspiration est-elle à ce point asséchée que ce soit
celle des politiciens, des syndicalistes des deux centrales, UGTT et UTICA, des experts défilants sur les
écrans télé, ou enfin, celle des intellectuels, universitaires, écrivains et autres membres de l’élite tunisienne.
Le spectacle est très inquiétant, comme le montre
les faits et déclarations quotidiennes. Le déficit de
« production » des idées politiques , ou autre est frappant. Une élite avec toutes ses composantes qui regardent faire, on n’en a jamais vu. Une campagne sur
facebook, prend des dimensions incroyables, par effet
boule de neige, réssuscite, les Dghij et autres exligues de la protection de la Révolution.
ESS – ASD
Les Etoilés, les pieds à Sousse,
la tête à Zarzis
• Le Belge José Rigo
pour succéder à Benzarti
◗ PP.16-17-18
◗ P.3
culture
11ème édition du festival du Moussem au Maroc
«Tan-Tan», ou le son
de l’authenticité
◗ P.4
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