Rapport climatologique 2013

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Rapport climatologique 2013
Rapport climatologique 2013
Swiss Climate
CO 2 neutre
Impression
SC2014080701•www.swissclimate.ch
Rapport climatologique 2013
Editeur
Office fédéral de météorologie et de climatologie
MétéoSuisse
Département climat
Operation Center 1
CH–8058 Zürich-Flughafen
[email protected]
www.meteosuisse.ch
Rédaction
Dr Stephan Bader, Thomas Schlegel
Auteurs
Dr Stephan Bader, Michael Begert, Dr Martine Collaud Coen,
Olivier Duding, Dr Christoph Frei, Dr Sophie Fukutome,
Marco Gaia, Dr Regula Gehrig, Dr Pierre Jeannet, Dr Eliane
Maillard Barras, Dr Rolf Philipona, Dr Simon Scherrer, Thomas
Schlegel, Fosco Spinedi, Dr Christoph Spirig, Dr Reto Stöckli,
Dr René Stübi, Dr Laurent Vuilleumier
Merci de bien vouloir citer le présent rapport comme suit:
MétéoSuisse, 2014: Rapport climatologique 2013. Office
fédéral de météorologie et de climatologie. MétéoSuisse,
Zurich. 76p.
© MétéoSuisse 2014
ISSN: 2296-1496
3
Table de matière
4
Table de matière
4
Résumé5
Summary6
1
Evolution du climat au cours de l’année 2013
2
Diagrammes représentant l’évolution annuelle
19
3
3.1
3.2
3.3
3.4
3.5
Particularités de l’année 2013
Hiver rude
Record négatif d’ensoleillement
Intempéries avec record de précipitations en Suisse orientale
Un orage de grêle dévastateur le 20 juin 2013 à Bienne
Violentes chutes de neige au Sud des Alpes durant les fêtes de Noël
35
35
36
37
38
39
4
4.1
4.2
4.3
4.4
Climat global et événements météorologiques 2013
Température terrestre à un niveau élevé
El Niño et La Niña
Evénements particuliers
Glaces marines arctiques et antarctiques
43
43
44
45
45
5
Surveillance du climat
5.1Atmosphère
5.1.1 Mesures au sol
Température
Jours de gel
Journées d’été
Limite du zéro degré
Précipitations
Jours de fortes précipitations
Précipitations des journées très humides
Périodes de sécheresse
Indice de sécheresse
5.1.2 Atmosphère libre
Limite du zéro degré
Altitude de la tropopause
5.1.3 Composition de l’atmosphère
Série de mesures de l’ozone d’Arosa
Mesures de l’ozone à Payerne
Poussière du Sahara
Intensité des pollens
5.2
Terres émergées
Sommes de neige fraîche
Journées de neige fraîche
Indice du printemps
Floraison des cerisiers près de Liestal et
apparition de la première feuille du marronnier à Genève
5.3
Origine des données et méthodes
9
47
49
49
49
52
53
54
55
58
59
60
61
62
62
62
63
63
64
64
66
68
68
69
70
71
72
Références74
Résumé
En 2013, la température moyenne annuelle a correspondu
exactement à la norme 1981-2010. Les précipitations annuelles se sont également situées dans le domaine de la
norme 1981-2010. L’année 2013 s’est caractérisée par des
conditions hivernales persistantes jusqu’à fin avril et un record
négatif d’ensoleillement de janvier à mai. Un été extrêmement ensoleillé a contrebalancé le manque de soleil du début de l’année. L’hiver est arrivé dès la mi-octobre, avec des
quantités de neige fraîche inhabituelles pour cette période
dans les Alpes orientales. Comme cet épisode neigeux est
resté sans suite, la couverture neigeuse en montagne était
inférieure à la moyenne au début de l’hiver. Une absence
inhabituelle de brouillard a entraîné un record de durée
d’ensoleillement dans le nord du Plateau, et peu avant la
fin de l’année, les chutes de neige sur le versant sud des
Alpes ont atteint un record de hauteur.
L’année a commencé en douceur, avec des températures
printanières de plus de 22 degrés au Tessin durant la première moitié de janvier. Le mois de février a ramené l’hiver
des deux côtés des Alpes avec des chutes de neige jusqu’à
basse altitude. Les conditions sont restées hivernales en mars
et durant la seconde moitié d’avril, avec des chutes de neige
répétées jusqu’en plaine. Seule la première moitié d’avril a
connu des conditions de chaleur et de soleil printanières.
En mai, il est tombé de fortes précipitations dans diverses
régions du pays. Au début du mois, une averse orageuse
centennale de 33 mm en l’espace de 10 minutes a causé
d’énormes dégâts liés aux inondations à Schaffhouse. Vers le
milieu du mois, le lac Majeur a débordé en raison de fortes
pluies persistantes et des glissements de terrain ont rendu
les routes et les chemins de fer tessinois impraticables. Finalement, à la charnière entre mai et juin, il est tombé régionalement sur le versant nord des Alpes des précipitations
record avec des inondations en conséquence.
De janvier à mai, le temps a été inhabituellement peu ensoleillé. Dans la région de Bâle à St-Gall en passant par Zurich,
ce fut la période de janvier à mai la moins ensoleillée des
séries de mesures vérifiées depuis 1959, dans la longue série
de mesures zurichoise même depuis le début des mesures
en 1883. Juillet et août ont ramené un équilibre bienvenu
avec un été quasiment perpétuellement ensoleillé. En plaine
au Nord des Alpes, l’été 2013 est arrivé à la deuxième ou
troisième place des étés les plus ensoleillés depuis le début
des données vérifiées en 1959.
Peu avant la mi-octobre, la limite des chutes de neige s’est
abaissée jusqu’à 600 m en raison d’une puissante arrivée
d’air polaire, et même à basse altitude, les températures
ne sont plus montées au-dessus de 10 à 12 degrés. Dans
les Alpes orientales, il est tombé jusqu’à 50 cm de neige
fraîche au-dessus de 1000 m. Dans certaines régions, ce fut
la plus grande quantité de neige fraîche enregistrée durant
la première moitié d’octobre depuis le début des mesures.
A partir de la mi-novembre et jusque tard en décembre,
le temps s’est caractérisé par des conditions durablement
calmes et anticycloniques, exemptes de brouillard. De Bâle
à St-Gall en passant par le Plateau central et la Suisse centrale, il y a eu des records d’ensoleillement en décembre:
au lieu des 30 à 50 heures habituelles, il a été enregistré
80 à 120 heures de soleil. Durant la période de Noël, une
tempête de foehn d’une violence inhabituelle a soufflé sur
les Alpes, avec des pointes de vent proches du record de
208 km/h sur le Gütsch au-dessus d’Andermatt et de 110
km/h à Coire. Dans les montagnes tessinoises, il est tombé
des quantités record de neige fraîche: 110 à 120 cm en une
journée. Durant cet épisode combiné de tempête et de précipitations, la cellule d’intervention de MétéoSuisse (Eo-Met)
a été mise en action.
En termes d’évolution à long terme des températures, l’année
2013 fait certes partie des années les plus chaudes, mais elle
ne se trouve pas parmi les 20 années les plus chaudes de ces
150 dernières années. Parallèlement au réchauffement général, le nombre de jours d’été a considérablement augmenté
au cours de la période analysée depuis 1959; à l’inverse, le
nombre des jours de gel a fortement baissé. La limite du zéro
degré est montée de 330 m environ durant la même période;
ce phénomène concerne avant tout l’hiver, le printemps et
l’été. Le réchauffement généralisé se manifeste également
par un développement plus précoce de la végétation.
L’évolution des précipitations à long terme de 1864 à 2013
affiche sur le versant nord des Alpes une tendance significative à des sommes de précipitations plus élevées pour l’année et en hiver. Comme précédemment, les autres saisons
n’enregistrent aucun changement à long terme des sommes
de précipitations. Sur le versant sud des Alpes, aucune modification à long terme des précipitations n’est observée tant
au niveau des sommes annuelles que des sommes saisonnières. Le nombre de jours de fortes précipitations n’a pas
changé au cours de la période analysée depuis 1959. Les
précipitations des journées très humides ont augmenté dans
certaines régions, alors que dans d’autres régions aucune
modification n’a été relevée. La durée des périodes de sécheresse les plus intenses n’a pas changé.
Au cours des plus de 100 années de mesures de l’enneigement, on constate au niveau régional une légère diminution des sommes de neige fraîche. En ce qui concerne les
jours de neige fraîche, il y a une légère augmentation. Il faut
toutefois préciser que les analyses se basent sur des données
non homogénéisées. L’homogénéisation des données sur la
neige n’a pas encore pu être effectuée.
La situation de l’ozone dans la haute atmosphère au-dessus
de la Suisse est restée stable ces dernières années, après une
baisse de 6% de l’ozone total entre 1970 et 1995.
5
Summary
6
The Swiss average temperature 2013 corresponded exactly
to the norm value 1981-2010. Annual precipitation was also
almost at the norm value 1981-2010. The year 2013 was
characterized by persistent wintery conditions until the end
of April and a record lack of sunshine from January to May.
An extremely sunny summer compensated for the grey start
of the year. As early as mid-October winter had its comeback
with unseasonably large amounts of fresh snow in the Eastern
Alps. Since there was no substantial snowfall after that, extended areas of the mountains recorded a below-average
snow cover at the start of winter proper. The northern lowland regions enjoyed an unusually sunny early winter thanks
to a lack of fog. Shortly before the end of the year record
amounts of fresh snow fell south of the Alps.
The year started with mild weather conditions and springlike temperatures up to 22 deg C south of the Alps. February
brought at first a considerable amount of fresh snow in the
mountains and snowfall finally also laid down a snow cover
on the Swiss Plateau. March and the second half of April
presented itself again in wintery fashion with snow showers
down to low altitudes. Only the first half of April brought
sunny and warm early-summer conditions.
During May several regions of Switzerland suffered under severe precipitation events. On the evening of 2 May a thunderstorm with record precipitation hit Schaffhausen – an event
of a magnitude that is to be expected only every 50 to 100
years. Within 10 minutes 32.8 mm of rain fell in the town,
resulting in severe flooding. Heavy rain south of the Alps
from 14 to 21 May caused flooding at the Lago Maggiore
and mudslides made roads and railway tracks impassable. At
the end of May humid Mediterranean air arrived north of the
Alps via the Austrian Alps. From 31 May to the morning of 2
June precipitation amounted to 80 to 150 mm on the central
and north-eastern slopes of the Alps and, in a corridor from
the Schwyzer Alps to the frontal region of Appenzell, even
150 to over 200 mm. In quite an extensive area around the
Säntis precipitation 2-day totals attained new record values.
The weather from January to May was exceptionally sundeprived. In the region from Basel via Zurich to St.Gall the
persistent lack of sunshine from the beginning of the year
resulted in the most sun-deprived January-to-May period in
the measurement series of homogenized data since 1959; in
the long Zurich measurement series the most sun-deprived
period since observations started in 1884.
The almost unbroken sunny high-summer weather in July and
August provided welcome compensation for the unusually
grey weather of the period before. On the Swiss Plateau
the summer of 2013 thus established itself as the third- or
second-sunniest in relation to the period of homogenized
data since 1959.
Shortly before the middle of October a forceful advance of
polar air caused the snow line to drop to 600 m on both sides
of the Alps and even in low areas temperatures remained as
low as 10 to 12 deg C. In the Eastern Alps above 1000 m a.s.l.
there was up to half a meter of fresh snow. Certain regions
recorded the largest amount of fresh snow in the first half
of October since observations started.
From 11 November onward calm high-pressure situations were
the dominating weather element until deep into December.
The influence of a persistent high-pressure area and a regional
scarcity of fog unusual for the Plateau during the first half of
December led to a December sunshine record mainly on the
central and eastern Plateau. In certain regions the sun shone
from the December sky for 80-120 hours instead of the normal duration of 30-50 hours.
During the intensive influx of air from the south which also
caused a very strong Christmas Foehn storm extraordinary
amounts of snow fell south of the Alps. Within one day
fresh snow totals amounted to between 80 and 120 cm at
altitudes above 1500 m a.s.l. At the weather station BoscoGurin (1505 m a.s.l.) in the Ticino a fresh snowfall of 110 cm
represented a new record in the measurement series stretching back over 50 years.
With a view to the long-term temperature development the
year 2013 contributed to the elevated mean temperature in
Switzerland. In accordance with generally higher temperatures the number of summer days has increased considerably
while the number of frost days has decreased in the period
under scrutiny since 1959. In the same period the zero degree
level has risen by around 330 m, mainly in the winter, spring
and summer seasons. The general rise in temperature has also
led to an earlier development of vegetation.
North of the Alps the long-term precipitation development
1864-2013 shows a trend to higher precipitation totals for
the year and for the winter season. No long-term changes
in the precipitation totals have been registered so far for the
remaining seasons. South of the Alps no long-term change
in the precipitation pattern has been registered so far, both
as regards annual totals and seasonal totals.
In the period under scrutiny since 1959 the number of days
with heavy precipitation has remained largely unchanged.
Precipitation totals of very wet days have increased regionally; in many places however there has been no change. The
length of the most intensive dry periods has not changed.
The over 100-year-old snow records indicate in some regions
a slight decrease in the fresh snow totals. In the number of
days with fresh snow a slight increase is observed regionally.
In the past years the ozone situation in the upper atmosphere over Switzerland has remained stable. This stability
follows a decrease of the ozone total of around 6% which
took place between 1970 and 1995.
7
8
1| Evolution du climat au cours de l’année 2013
Au niveau national, les températures moyennes de l’année météorologique
2013 ont été conformes à la norme 1981-2010. Les précipitations annuelles
ont été également de l’ordre de la norme. L’année 2013 a été caractérisée par
des conditions hivernales qui ont persisté jusqu’à la fin du mois d’avril et par
un record négatif d’ensoleillement entre janvier et mai. Un été extrêmement
ensoleillé a permis de rattraper l’important déficit d’ensoleillement accumulé
depuis le début de l’année. L’hiver est revenu dès la mi-octobre déjà avec des
quantités importantes de neige fraîche pour la saison dans les Alpes orientales.
Malgré ces grosses chutes de neige, l’épaisseur du manteau neigeux en
montagne a été fréquemment inférieure à la norme au début de l’hiver. En
raison de la rareté des brouillards, le nord du Plateau a connu des records
mensuels d’ensoleillement pour un mois de décembre. Peu avant la fin de
l’année, des quantités de neige fraîche record sont tombées au Sud des Alpes.
Début d’année printanier au Sud des Alpes
La douceur qui a débuté depuis la mi-décembre 2012 s’est
poursuivie au cours de la première quinzaine de janvier
2013. Sous l’influence du foehn du nord, le printemps
s’était installé au Sud des Alpes. Le 5 janvier, la température
a grimpé jusqu’à 22.3 degrés à Lugano et 22.6 degrés à
Locarno-Monti. Pour Lugano, il s’agit de la troisième valeur
la plus élevée depuis le début des mesures pour un mois de
janvier et pour Locarno-Monti, la deuxième valeur la plus
élevée. La seconde quinzaine de janvier a connu des températures fraîches, conformes à la saison avec quelques chutes
de neige par endroits. La fin du mois a été très douce à nouveau avec beaucoup de soleil et des températures jusqu’à
13 degrés au Nord, 17 degrés au Sud.
Retour de l’hiver en février
En raison de l’apport d’air doux et humide, la première semaine de février a été copieusement enneigée en montagne.
Ces précipitations ont été accompagnées par des vents forts
de secteur ouest avec des rafales jusqu’à 100 km/h sur le
Plateau et 130 km/h sur les crêtes. Ensuite, des masses
d’air plus froides ont envahi l’Europe centrale et la neige
s’est abaissée jusqu’en plaine avec la constitution d’une
couche de neige jusque sur le Plateau. Du 10 au 12 février,
la couche de neige a atteint 21 cm à Genève et l’aéroport
de Genève-Cointrin a dû être fermé pendant une partie de
la journée du 11 février. Le Tessin a également reçu un peu
de neige, si bien qu’à l’aube du 12 février, l’ensemble de la
Suisse était recouvert d’un manteau blanc. Des chutes de
neige exceptionnelles sont tombées sur le Tessin méridional
vers la fin du mois, comme cela a été le cas le 25 février où
il est tombé jusqu’à 50 cm en peu de temps. Au Nord, une
bise glaciale soufflait au même moment avec des températures qui sont restées négatives en journée.
Un hiver très froid en haute-montagne
Alors que les températures ont été conformes à la norme
1981-2010 sur le nord du Plateau au cours de l’hiver météorologique 2012/2013 (de décembre à février), voire légèrement supérieures à la normale au Sud, les températures
hivernales ont été 1 à 2 degrés plus basses en haute-montagne. Au Jungfraujoch (3580 mètres), avec une température moyenne de -15.6 degrés, MétéoSuisse a enregistré la
température moyenne hivernale la plus froide depuis plus
de 40 ans. Les derniers hivers les plus froids là-haut se sont
produits pendant les saisons 1968/69 et 1969/70.
Prolongation de l’hiver
Après quelques jours plus doux au début du mois de mars,
sous l’influence d’un fort foehn au Nord des Alpes, les conditions sont redevenues hivernales vers la mi-mars. De l’air
arctique a envahi la Suisse à partir du nord-est et de nouvelles chutes de neige se sont manifestées jusqu’en plaine.
Les températures se sont abaissées à des valeurs d’environ
-20 degrés dans les hautes-vallées alpines et même jusqu’à
-28.6 degrés au Jungfraujoch. Peu après la mi-mars, les vents
se sont orientés au sud-ouest et de l’humidité a afflué au
9
10
Sud des Alpes, provoquant des chutes de neige jusqu’en
plaine avec des quantités jusqu’à 20 cm de neige et localement jusqu’à 50 cm de neige fraîche au-dessus de 800
mètres. Finalement, les conditions météorologiques sont
restées hivernales jusqu’à début avril avec de faibles chutes
de neige par moments jusqu’en plaine au Nord, des conditions inhabituellement peu ensoleillées et des températures
trop basses pour la saison.
Après une courte phase pré-estivale, nouvelle
offensive hivernale
Vers la mi-avril, des vents du sud-ouest ont dirigé de l’air
chaud vers la Suisse. Le temps était ensoleillé et les températures ont grimpé jusqu’à 23 degrés, voire localement 25
degrés et même jusqu’à 28 degrés en Valais. Le 20 avril déjà,
les températures étaient à nouveau inférieures à 10 degrés.
De fortes précipitations sont tombées avec un peu de neige
jusqu’en plaine au Nord. Plus haut, il est tombé entre 15
et 20 cm de neige fraîche et dans les Alpes entre 40 et 75
cm, localement jusqu’à 90 cm. Au Tessin, des précipitations
parfois orageuses ont donné des quantités jusqu’à 160 mm.
Des précipitations extrêmes
Du 26 au 30 avril, de fortes pluies ont concerné le Tessin.
Les sommes les plus élevées ont été mesurées dans le val
Maggia avec des lames d’eau comprises entre 300 et 400
mm. En 5 jours, il est tombé l’équivalent de plus d’un mois
de précipitations.
Le 2 mai en soirée, un violent orage a éclaté au-dessus de
Schaffhouse, provoquant des sommes extrêmes de précipitations qui ne sont attendues que tous les 50 à 100 ans. En 10
minutes, il est tombé une lame d’eau de 32.8 mm, ce qui a
généré des inondations modérées dans la ville. Le record pluviométrique schaffhousois se place au deuxième rang national
des plus fortes précipitations en 10 minutes. Le record suisse est
toujours détenu par la station de Locarno-Monti au Tessin avec
une lame d’eau de 33.6 mm en 10 minutes (29 août 2003).
Du 14 au 21 mai, une situation persistante de barrage du sud a
provoqué de nouvelles fortes précipitations au Sud des Alpes. De
la région du Simplon au Bergell, il est généralement tombé entre
150 et 270 mm de précipitations en 8 jours. Les plus grosses
quantités sont tombées une nouvelle fois dans la val Maggia
avec des valeurs atteignant localement jusqu’à 370 mm. Le lac
Majeur a débordé et des coulées de boue ont rendu impraticables des routes et des voies de chemin de fer.
Fin mai, de l’air méditerranéen humide a été rabattu vers les
versants nord des Alpes à partir des Alpes autrichiennes. Du
31 mai au 2 juin, il est tombé de 80 à 150 mm de précipitations sur le Centre et l’Est des versants nord des Alpes et
même de 150 à plus de 200 mm des Alpes schwytzoises à
Appenzell. De nouveaux records de précipitations en 2 jours
ont été mesurés dans la région du Säntis. Le poste pluviométrique de Teufen/AR (début des mesures depuis 1901) a
recueilli une lame d’eau de 191 mm, dépassant largement
le record de 177 mm (30 mai 1940).
Record négatif d’ensoleillement
En raison du manque persistant de soleil depuis le début de
l’année, la région entre Bâle et Saint-Gall en passant par Zurich
a comptabilisé la période de janvier à mai la moins ensoleillée depuis le début des mesures vérifiées en 1959 et même
depuis le début des mesures en 1884 à Zurich. Le record
négatif d’ensoleillement a également concerné tout le printemps (de mars à mai). Pour la plupart des autres régions de
Suisse, la période entre janvier et mai, ainsi que le printemps
2013 ont été les moins ensoleillés depuis les années 1980.
Brève vague de chaleur en juin
Début juin, une période ensoleillée de plusieurs jours s’est
enfin manifestée pour la première fois depuis la mi-avril.
Ensuite, une période plus instable s’est installée jusqu’à la
mi-juin. Des températures très estivales se sont produites
du 16 au 19 juin. Les valeurs les plus élevées ont été comprises entre 31 et 36 degrés. Quelques stations isolées ont
mesuré de nouveaux records de températures maximales
pour un mois de juin.
Le 20 juin, un front orageux virulent avec de la grêle et de
violentes rafales de vent a frappé l’ouest de la Suisse romande,
anéantissant de nombreux vignobles. A Bienne, les fortes
rafales de vent liées à l’orage ont dévasté les installations
de la fête fédérale de gymnastique provoquant une scène
de chaos avec de nombreuses personnes blessées, parfois
grièvement. Cet événement s’est produit juste une semaine
après un fort coup de joran qui avait déjà fortement affecté
la fête fédérale de gymnastique.
11
Un été extrêmement ensoleillé
A la faveur d’un mois de juillet et d’août extrêmement ensoleillé, l’important déficit d’ensoleillement accumulé depuis
le début de l’année a pu être compensé. Pour les régions de
plaine du Nord des Alpes, l’été 2013 a été le deuxième ou
le troisième été le plus ensoleillé depuis le début des données vérifiées en 1959. L’exceptionnel été 2003 a été nettement plus ensoleillé encore. Si on prend en considération la
longue série de mesures d’ensoleillement de Zurich, il faut
remonter jusqu’à l’été 1911 pour retrouver un ensoleillement
encore plus généreux qu’au cours des étés 2013 et 2003.
Irruption automnale marquée
Début septembre, les températures mesurées des côtés des
Alpes atteignaient encore des valeurs estivales, comprises
entre 26 et 30 degrés, voire localement un peu plus au Nord.
Avec une température de 30.1 degrés mesurées à GenèveCointrin, le seuil de la journée tropicale (30 degrés ou plus) a
été atteint pour la première fois en septembre depuis 1987.
Vers la mi-septembre, de l’air polaire frais a afflué vers la
Suisse. La limite des chutes de neige s’est abaissée jusque
vers 1100 mètres et des vents d’ouest tempétueux accompagnés de précipitations soutenues ont laissé une première
impression automnale. Au cours de la seconde quinzaine
de septembre, les premiers brouillards automnaux se sont
formés sur le nord du Plateau, tandis que les Alpes bénéficiaient d’un temps très doux avec une excellente visibilité
Offensive hivernale marquée
Peu avant la mi-octobre, une deuxième advection d’air polaire
s’est dirigée vers la Suisse, permettant à la neige de s’abaisser
jusque vers 600 mètres des deux côtés des Alpes. En plaine,
les températures n’étaient pas supérieures à 10-12 degrés.
Il est tombé jusqu’à 50 cm de neige fraîche dans les Alpes
orientales au-dessus de 1000 mètres. Régionalement, on a
mesuré les plus hautes quantités de neige gisante depuis le
début des mesures pour une première quinzaine d’octobre.
A la suite de cet intervalle hivernal, une douceur persistante a
caractérisé la seconde quinzaine d’octobre. Au final, octobre
2013 a été le quatrième mois d’octobre le plus chaud depuis
le début des mesures en 1864.
Une fin d’automne classique
La première décade de novembre a été humide et venteuse
en raison d’un fort courant d’ouest avec des températures
très douces. Dans la nuit du 6 au 7 novembre, la ville de
Neuchâtel a connu la nuit la plus douce pour un mois de
novembre depuis plus de 20 ans avec une température minimale de 12.2 degrés.
A partir du 11 novembre, un temps calme et souvent anticyclonique s’est installé et a persisté jusqu’à la mi-décembre.
Le soleil a généreusement brillé en montagne, tandis que
les régions de plaine du Plateau étaient souvent sous le
brouillard. Cependant, au début du mois de décembre, en
raison de l’air froid extrêmement sec, le brouillard est devenu nettement plus rare et le soleil a pu inhabituellement
briller sur le Plateau aussi.
Ce temps calme et automnal a tout de même été interrompu
par une période pluvieuse de quelques jours autour du 20 novembre avec les premières chutes de neige jusqu’en plaine au
Nord des Alpes. Un peu de neige est encore tombée jusqu’en
plaine vers la fin du mois. Du 5 au 6 décembre, le nord de
l’Europe a été balayé par la tempête «Xaver». En Suisse, les
vents ont soufflé à plus de 130 km/h sur les crêtes et à un peu
plus de 70 km/h sur les régions de plaine du Nord des Alpes.
12
Des records météorologiques en décembre
Bilan annuel
Des conditions anticycloniques persistantes avec un nombre
de jours sans brouillard inhabituellement bas sur certaines
régions du Plateau au cours de la première quinzaine de décembre ont généré des records mensuels d’ensoleillement
pour un mois de décembre sur une région comprise entre
Bâle, le Plateau central, la Suisse centrale et Saint-Gall. Au lieu
d’avoir entre 30 et 50 heures habituelles d’ensoleillement, le
soleil a brillé pendant 80 à 120 heures en décembre 2013.
En moyenne nationale, les températures de l’année 2013 ont
été conformes à la norme 1981-2010. Au Nord des Alpes et le
long des versants nord des Alpes, les températures annuelles
ont été généralement entre 0.1 et 0.4 degré inférieures à la
normale. En Valais, dans les Grisons et au Tessin, elles ont
généralement été autour de la normale avec un écart compris entre -0.1 et +0.3 degré.
Au cours des Fêtes de Noël, une tempête de foehn exceptionnellement violente s’est manifestée dans les Alpes. Au
Gütsch au-dessus d’Andermatt (2287 mètres), endroit particulièrement sensible au vent du sud situé dans le massif du
Gothard, le vent a soufflé jusqu’à 208 km/h, ce qui constitue
la troisième rafale de foehn la plus élevée depuis le début
des mesures en 1981. A Coire, le foehn a soufflé jusqu’à
110 km/h, soit la deuxième rafale de foehn la plus forte
depuis le début des mesures en 1981.
Pendant que le foehn soufflait violemment au Nord des Alpes,
des chutes de neige exceptionnelles se sont produites au
Sud des Alpes. En un jour, il est tombé entre 80 et 120 cm
de neige fraîche au-dessus de 1500 mètres. A Bosco-Gurin
(1505 mètres) au Tessin, il est tombé 110 cm de neige en 24
heures, ce qui constitue un nouveau record depuis le début
des mesures il y a plus de 50 ans. Il est également tombé
jusqu’à 120 cm de neige au San Bernardino (1639 mètres)
dans le val Mesolcina grison, ce qui constitue également
un record depuis le début des mesures il y a plus de 60 ans
(données SLF). Les précédents records de neige fraîche en
24 heures dataient de 1955 et 1978 avec 95 cm.
Tableau 1.1:
Station
Valeurs annuelles 2013
pour une sélection de
stations MétéoSuisse
en comparaison avec la
norme 1981-2010.
Berne
Altitude
Température °C
Les quantités annuelles de précipitations ont fréquemment
atteint entre 90 et 110% de la norme 1981-2010. Le long
des versants nord des Alpes, il n’est parfois tombé que l’équivalent de 80% de la norme. En Engadine, il a été mesuré
des valeurs parfois inférieures à 80% de la norme.
L’ensoleillement n’a pas montré de différence régionale. Les
valeurs mesurées ont généralement correspondu entre 90
et 100% de la norme 1981-2010. Après un début d’année
extrêmement sombre, l’été très ensoleillé a permis de compenser le retard accumulé et de se rapprocher des niveaux
normaux d’ensoleillement.
Durée d’ensoleillement h
Précipitations mm
m
moyen
norme
écart.
somme
norme
%
somme
norme
%
553
8.7
8.8
-0.1
1709
1682
102
1113
1059
105
Zurich
556
9.1
9.4
-0.3
1540
1544
100
1094
1134
96
Genève
420
10.2
10.6
-0.4
1723
1828
94
1047
1005
104
Bâle
316
10.3
10.5
-0.2
1521
1637
93
908
842
108
Engelberg
1036
6.2
6.4
-0.2
1268
1350
94
1478
1559
95
Sion
482
10.5
10.2
0.3
2067
2093
99
568
603
94
Lugano
273
12.9
12.5
0.4
1998
2069
97
1713
1559
110
Samedan
1709
2.1
2.0
0.1
1718
1733
99
640
713
90
norme moyenne climatologique 1981-2010
écart
écart de la température à la norme 1981-2010
%
rapport à la norme 1981-2010 (norme = 100%)
Températures, précipitations et durée
d’ensoleillement de l’année 2013
Valeurs mesurées en 2013
13
Ecarts à la norme 1981-2010
Figure 1.1:
Répartition spatiale des
Températures moyennes annuelles en °C
Ecart à la norme de la température moyenne en °C
14
12
10
9
8
7
6
4
2
0
−1
−2
−3
−4
−5
−6
−7
−8
−9
14
2.5
2.5
2
1.6
1.3
1
0.8
0.6
0.4
0.2
−0.2
−0.4
−0.6
−0.8
−1
−1.3
−1.6
−2
−2.5
10
1.6
8
1.0
6
2
0
0.6
0.2
-0.4
-2
-4
-0.8
-1.3
-6
-8
-9
Somme annuelle des précipitations en mm
températures, des précipi-
-2.0
-2.5
Somme des précipitations en % de la norme
170
145
130
130
118
118
108
108
102
102
98 98
94 94
90 90
82 82
70 70
50 50
3000
3000
2500
2500
2000
2000
1700
1700
1500
1500
1300
1300
1100
1100
900
900
700
700
500
500
10 10
Rapport à l’ensoleillement annuel maximal en %
170
145
Durée d’ensoleillement en % de la norme
70
70
65
65
60
60
55
55
50
50
45
45
40
40
35
35
30
30
140
128
119
119
113
113
107
107
101
101
99 99
96 96
93 93
90 90
85 85
80 80
140
128
tations et de la durée
d’ensoleillement en 2013.
Les valeurs mesurées sont
représentées à gauche et
les rapports à la norme
climatologique 1981-2010
à droite.
Température mensuelle 2013
écart à la norme 1981-2010
14
Figure 1.2:
Janvier 2013
Février 2013
Répartition spatiale
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
de la température
mensuelle, écart à la
norme 1981-2010, en °C.
Avril 2013
Mai 2013
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
Juillet 2013
4
Septembre 2013
Novembre 2013
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
5
3
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
6
Juin 2013
Août 2013
Octobre 2013
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
7
Mars 2013
2 1.5 1 0.5 -0.5 -1 -1.5 -2 -3 -4 -5 -6 -7
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
Décembre 2013
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
7
6
5
4
3
2
1.5
1
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−3
−4
−5
−6
−7
Précipitations mensuelles 2013
en pour cent de la norme 1981-2010
Janvier 2013
15
Février 2013
Mars 2013
Figure 1.3:
Répartition spatiale des
300
220
220
180
180
140
140
120
120
105
105
95
95
95
80
80
80
65
65
65
50
50
50
35
35
35
15
15
15
Avril 2013
Mai 2013
220
180
140
120
105
95
80
65
50
35
15
Juillet 2013
300
220
220
180
180
140
140
120
120
105
105
95
95
80
80
65
65
50
50
35
35
15
15
Septembre 2013
300
300
220
220
220
180
180
180
140
140
140
120
120
120
105
105
105
95
95
95
80
80
80
65
65
65
50
50
50
35
35
35
15
15
15
Décembre 2013
180
140
140
140
120
120
120
105
105
105
95
95
95
80
80
80
65
65
65
50
50
50
35
35
35
15
15
15
80
65
50
35
15
220
180
180
35
300
220
50
300
220
65
300
80
95
105
120
Novembre 2013
140
180
220
120
1981-2010.
105
300
Octobre 2013
300
180
en
140 pour cent de la norme
300
Août 2013
95
précipitations
mensuelles
220
Juin 2013
300
300 220 180 140 120 105
300
300
15
Durée mensuelle d’ensoleillement
en pour cent de la norme 1981-2010
16
Figure 1.4:
Janvier 2013
Février 2013
Mars 2013
Répartition spatiale
de la durée mensuelle
d’ensoleillement en pour
cent de la norme
1981-2010.
200
200
200
160
160
160
140
140
140
125
125
125
115
115
115
105
105
105
95
95
95
85
85
85
75
75
75
65
65
65
50
50
50
25
25
25
Avril 2013
Mai 2013
200
200
200
160
160
160
140
140
140
125
125
125
115
115
115
105
105
105
95
95
95
85
85
85
75
75
75
65
65
65
50
50
50
25
25
25
Juillet 2013
Août 2013
200
200
160
160
160
140
140
140
125
125
125
115
115
115
105
105
105
95
95
95
85
85
85
75
75
75
65
65
65
50
50
50
25
25
25
140
125
125
125
115
115
115
105
105
105
95
95
95
85
85
85
75
75
75
65
65
65
50
50
50
25
25
25
85
75
65
50
25
160
140
50
200
160
140
65
200
160
75
95
Décembre 2013
200
85
200 160 140 125 115 105
95
105
115
Novembre 2013
125
140
160
Septembre 2013
200
Octobre 2013
200
Juin 2013
25
17
18
2| Diagrammes représentant l’évolution annuelle
Température, durée d‘ensoleillement
et précipitations
Berne-Zollikofen (553 m) 1.1. au 31.12.2013
Figure 2.1:
Bern / Zollikofen
Températures journalières moyennes de l‘air en °C
Evolution annuelle de la
(553 m)
01.01.2013 − 31.12.2013
Mittlere tägliche Lufttemperaturen (° C)
la durée journalière d‘enso-
(553 m)
01.01.2013 − 31.12.2013
Mittel: 8.7
Bern / Zollikofen
Mittlere tägliche Lufttemperaturen (° C)
10 Mittlere tägliche Lufttemperaturen (° C)
10
20
température journalière, de
Bern / Zollikofen
Moyenne: 8.7, norme: 8.8
20
20
19
(553 m)
01.01.2013 − 31.12.2013
leillement et des sommes
de précipitations journa-
Mittel: 8.7
Bern / Zollikofen
(553 m)
01.01.2013 − 31.12.2013
00
20
Norm: 8.8
10 Mittlere tägliche Lufttemperaturen (° C)
-10
−10
10
Mittel: 8.7
Norm: 8.8
Mittel: 8.7
Norm: 8.8
Norm: 8.8
sure de Berne-Zollikofen.
0
20
-20
−20
0
10
−10
−10
Jan
JAN
Feb
FéV
März
MARS
Apr
AVR
Mai
MAI
Juni
JUIN
Juli
JUIL
Aug
AOÛT
Sept
SEP
Tägliche Sonnenscheindauer (h)
Okt
OCT
Nov
NOV
Summe: 1709.1
Dez
DÉC
Norm: 1682.1
0
−20
−20 Durée journalière d‘ensoleillement en h
15
−10
10
−20
15
15
15
5
Somme:
1709.1,
norme:
1682.1
Jan
Feb
MärzMärz
Apr Apr
Jan
Feb
Mai
Tägliche Sonnenscheindauer (h)
MaiJuni
Juli
Juni
Aug
Juli
Sept
Aug
Tägliche Sonnenscheindauer (h)
Jan
Feb
März
Apr
Mai
Juni
Juli
Aug
Sept
Tägliche Sonnenscheindauer (h)
OktSept
Nov Okt Dez
Summe: 1709.1
Okt
Nov
Norm: 1682.1
Summe: 1709.1
Nov
Summe: 1709.1
Dez
Norm: 1682.1
Dez
Norm: 1682.1
10
10
15
10
0
55
10
5
50
00
5
40
0
30
50
0
20
40
50
50
50
10
30
Jan
Feb
März
Apr
Mai
Juni
Juli
Aug
Sept
Tägliche Niederschlagssummen (mm)
Jan
JAN
Feb
FéV
März
MARS
Apr
AVR
Mai
MAI
Juni
JUIN
Juli
JUIL
Aug
AOÛT
Sept
SEP
Tägliche Niederschlagssummen (mm)
Jan
Feb
März
Okt
Nov
Summe: 1113.0
Okt
OCT
Apr
Mai
Somme journalière des précipitations en mm
Tägliche
(mm)
Jan Niederschlagssummen
Feb
März 1058.6
Apr
Mai
Juni
Somme:
1113.0,
norme:
Juni
Juli
Juli
Aug
Aug
Sept
Tägliche Niederschlagssummen (mm)
Sept
Okt
Dez
Norm: 1058.6
Nov
NOV
Summe: 1113.0
Dez
DÉC
Norm: 1058.6
Okt
Nov
Summe:Dez
1113.0
Nov
Summe: 1113.0
Dez
Norm: 1058.6
Norm: 1058.6
40
40
40
0
20
30
30
30
10
Jan
Feb
März
Apr
Mai
Juni
Juli
Aug
Sept
Okt
Nov
Dez
Höchste bzw. tiefste Tagesmittel der Lufttemperatur der homogenen Datenreihe von 1864−2012
Durchschnittliche homogene Tagesmittel der Lufttemperatur von 1981−2010 (Normwertperiode)
Standardabweichung der durchschnittlichen homogenen Tagesmittel der Lufttemperatur von 1981−2010
Jan
März
Apr
Mai
Juni
Juli
Aug
Sept
Okt
Nov
Dez
Tägliche,Feb
maximal mögliche
Sonnenscheindauer
10
10
10
Mittlere, monatliche Niederschlagssumme von 1981−2010 gleichmässig auf die Tage des Monats verteilt
Monatliche Niederschlagssumme gleichmässig auf die Tage des Monats verteilt
Höchste bzw. tiefste Tagesmittel der Lufttemperatur der homogenen Datenreihe von 1864−2012
000
Durchschnittliche homogene Tagesmittel der Lufttemperatur von 1981−2010 (Normwertperiode)
Standardabweichung
der durchschnittlichen
homogenen
von 1981−2010
JAN
FéV
MARS
AVR
MAI
JUIN
JUIL
AOÛT
SEP
OCT
NOV
DÉC
Jan
Feb
März
Apr
Mai
JuniTagesmittel
Juli der Lufttemperatur
Aug
Sept
Okt
Nov
Dez
Stand:
31.01.2014
Tägliche, maximal
Jan
Feb mögliche
MärzSonnenscheindauer
Apr
Mai
Juni
Juli
Aug
Sept
Okt
Nov
Dez
Mittlere, monatliche Niederschlagssumme von 1981−2010 gleichmässig auf die Tage des Monats verteilt
Monatliche
Niederschlagssumme
gleichmässig
auf die
des Monats
verteilt von 1864−2012
Höchste
bzw.
tiefste Tagesmittel der
Lufttemperatur
derTage
homogenen
Datenreihe
Plus haute/plus
basseTagesmittel
moyenne
journalière
de la température
de l‘air
dans la sérievon
de 1864−2012
mesures homogènes de la période 1864-2012
Durchschnittliche
homogene
Tagesmittel
derLufttemperatur
Lufttemperatur
von
(Normwertperiode)
Höchste
bzw. tiefste
der
der1981−2010
homogenen
Datenreihe
Standardabweichung
der durchschnittlichen
Tagesmittel
der
Lufttemperatur
von
1981−2010
Moyenne journalière
homogène
de lahomogenen
température
de l‘air de
la
période
1981-2010
(norme)
Durchschnittliche
homogene
Tagesmittel
der Lufttemperatur
von
1981−2010
(Normwertperiode)
Tägliche,
maximal
mögliche
Sonnenscheindauer
Stand: 31.01.2014
Ecart type de la moyenne
journalière homogène
de la température
deder
l‘airLufttemperatur
de la période 1981-2010
Standardabweichung
der durchschnittlichen
homogenen
Tagesmittel
von 1981−2010
Mittlere, monatliche Niederschlagssumme von 1981−2010 gleichmässig auf die Tage des Monats verteilt
Durée d‘ensoleillement
journalière
maximale possible
Tägliche,
maximal mögliche
Sonnenscheindauer
Monatliche
Niederschlagssumme
gleichmässig auf die Tage des Monats verteilt
20
20
20
0
Somme mensuelle
des précipitations
durant la période
1981-2010,
répartie
uniformément
sur les jours du mois
Mittlere,
monatlichemoyenne
Niederschlagssumme
von 1981−2010
gleichmässig
auf die
Tage des
Monats verteilt
Somme mensuelle
des précipitations
répartie uniformément
jours du
mois
Monatliche
Niederschlagssumme
gleichmässig
auf die Tage sur
desles
Monats
verteilt
Stand: 31.01.2014
Stand: 31.01.2014
lières à la station de me-
Température, durée
d‘ensoleillement et précipitations
20
Lugano (273 m) 1.1. au 31.12.2013
Figure 2.2:
Evolution annuelle de
Lugano
la température journalière, de la durée jour-
30
Mittlere tägliche Lufttemperaturen (° C)
20
00
10
30
Norm: 12.5
Mittel: 12.9
Lugano
(273 m)
01.01.2013 − 31.12.2013
20
10
10
Mittlere tägliche Lufttemperaturen (° C)
Mittel: 12.9
Norm: 12.5
Mittel: 12.9
Norm: 12.5
Norm: 12.5
10
−10
-10
20
0
0
10
−10
15
−10
0
10
−10
15
15
15
5
Jan
JAN
Feb
FéV
März
MARS
Apr
AVR
Mai
MAI
Juni
JUIN
Juli
JUIL
Aug
AOÛT
Sept
SEP
Tägliche Sonnenscheindauer (h)
Durée journalière d‘ensoleillement en h
Jan
Feb
März
Apr
Somme:
1997.9,
norme:
Jan
Feb
März 2068.9
Apr
Mai
Mai
Juni
Tägliche Sonnenscheindauer (h)
Juni
Juli
Juli
Aug
Aug
Sept
Tägliche Sonnenscheindauer (h)
Jan
Feb
März
Okt
OCT
Nov
NOV
Summe: 1997.9
Sept
Okt
Apr
Mai
Juni
Juli
Aug
Sept
Tägliche Sonnenscheindauer (h)
Okt
Dez
DÉC
Norm: 2068.9
Nov
Summe: 1997.9
Okt
Nov
Dez
Summe: 1997.9
Norm: 2068.9
Nov
Summe: 1997.9
Dez
Norm: 2068.9
Dez
Norm: 2068.9
10
10
10
15
0
Juni
JUIN
Mai
30
30
10
20
20
20
0
10
10
10
0
00
Juli
JUIL
68.7
68.7
56.4
Sept
SEP
Juli
Aug
Juli
Aug
Sept
Feb
März
Apr
Mai
52.1
Juni
Nov
NOV
Summe:
1713.3
Sept
Okt
Juli
Dez
DÉC
Norm:
Okt 1559.0Nov
Summe: 1713.3
Nov
Summe: 1713.3
68.7
Tägliche Niederschlagssummen (mm)
Jan
Okt
OCT
83.7
80.9
Aug
AOÛT
Juni
Dez
Norm: 1559.0
Dez
Aug
Sept
Okt
Dez
Norm: 1559.0
83.7
Apr
65
51.1
40
40
0
20
30
Nov
83.7
Mai
MAI
52.1
68.7
56.4
Apr
AVR
Somme
journalière des précipitations
en mm
Tägliche Niederschlagssummen
(mm)
50
Jan
Feb
März 1559.0
Apr
Mai
Juni
20 Somme:
1713.3,
norme:
40
50
50
10
40
30
Okt
Summe: 1713.3
Norm: 1559.0
83.7
März
MARS
Sept
80.9
Feb
FéV
Aug
80.9
30
50
0
Jan
JAN
Tägliche
(mm)
JanNiederschlagssummen
Feb
März
Juli
52.1
0
Juni
52.1
00
5
40
65
51.1
50
Mai
80.9
Jan
Feb
März
Apr
55
10
5 Tägliche Niederschlagssummen (mm)
56.4
mesure de Lugano.
Mittel: 12.9
Lugano (273 m)
01.01.2013 − 31.12.2013
Mittlere tägliche Lufttemperaturen (° C)
65
51.1
nalières à la station de
30
20
20
56.4
de précipitations jour-
30
30
65
51.1
nalière d‘ensoleillement et des sommes
(273 m)
Températures journalières moyennes de l‘air en °C
01.01.2013 − 31.12.2013
Lugano (273 m)
Moyenne: 12.9, norme: 12.5
01.01.2013 − 31.12.2013
Mittlere tägliche Lufttemperaturen (° C)
Nov
Dez
Höchste bzw. tiefste Tagesmittel der Lufttemperatur der homogenen Datenreihe von 1864−2012
Durchschnittliche homogene Tagesmittel der Lufttemperatur von 1981−2010 (Normwertperiode)
Standardabweichung der durchschnittlichen homogenen Tagesmittel der Lufttemperatur von 1981−2010
Tägliche,Feb
maximal mögliche
Sonnenscheindauer
Jan
März
Apr
Mai
Juni
Juli
Aug
Sept
Okt
Nov
Dez
Mittlere, monatliche Niederschlagssumme von 1981−2010 gleichmässig auf die Tage des Monats verteilt
Monatliche Niederschlagssumme gleichmässig auf die Tage des Monats verteilt
Höchste bzw. tiefste Tagesmittel der Lufttemperatur der homogenen Datenreihe von 1864−2012
Durchschnittliche homogene Tagesmittel der Lufttemperatur von 1981−2010 (Normwertperiode)
Jan
Feb MARS
März
Mai
Juni
Juli
Aug
Dez
Standardabweichung
der
durchschnittlichen
homogenen
von
1981−2010
Jan
Feb
März
Apr AprMAI
Mai
JuniTagesmittel
Juli der Lufttemperatur
Aug
Sept
OktSept NOV
Nov OktDÉC
Dez Nov
Stand:
31.01.2014
JAN
FéV
AVR
JUIN
JUIL
AOÛT
SEP
OCT
Tägliche, maximal mögliche Sonnenscheindauer
Mittlere, monatliche Niederschlagssumme von 1981−2010 gleichmässig auf die Tage des Monats verteilt
Monatliche
Niederschlagssumme
gleichmässig
aufde
die
Tage
des
verteilt
Plus haute/plus
basse
moyenne
journalière
température
de
l‘air von
dans
la sérievon
de 1864−2012
mesures homogènes de la période 1864-2012
Höchste
bzw.
tiefste
Tagesmittel
der
Lufttemperatur
derla
homogenen
Datenreihe
1864−2012
Höchste
bzw.
tiefste
Tagesmittel
der Lufttemperatur
derMonats
homogenen
Datenreihe
Durchschnittliche
homogene
Tagesmittel
von
1981−2010
(Normwertperiode)
Moyenne journalière
homogène
deder
la Lufttemperatur
température
de l‘air
devon
la période
1981-2010
(norme)
Durchschnittliche
homogene
Tagesmittel
der Lufttemperatur
1981−2010
(Normwertperiode)
Standardabweichung
der durchschnittlichen
homogenen
Tagesmittel
der Lufttemperatur
vonla1981−2010
Ecart type de la moyenne
journalière homogène
de la température
deder
l‘airLufttemperatur
de
période 1981-2010
Standardabweichung
der durchschnittlichen
homogenen
Tagesmittel
von 1981−2010
maximal mögliche Sonnenscheindauer
Stand: Tägliche,
31.01.2014
Durée d‘ensoleillement
journalière
maximale possible
Tägliche,
maximal mögliche
Sonnenscheindauer
Mittlere, monatliche Niederschlagssumme von 1981−2010 gleichmässig auf die Tage des Monats verteilt
Somme mensuelle
moyenne
des précipitations
durant
période
1981-2010,
répartie
uniformément
sur les jours du mois
Mittlere,
monatliche
Niederschlagssumme
1981−2010
gleichmässig
auf die
Tage des
Monats verteilt
Monatliche
Niederschlagssumme
gleichmässig
aufvon
die Tage
deslaMonats
verteilt
Monatliche
Niederschlagssumme
gleichmässig
auf die Tage sur
desles
Monats
verteilt
Somme mensuelle
des précipitations
répartie uniformément
jours du
mois
Stand: 31.01.2014
Les diagrammes d’évolution annuelle pour toutes les stations du réseau suisse de mesures climatiques
Stand: 31.01.2014
[1] figurent à l’adresse mentionnée ci-dessous.
http://www.meteoschweiz.admin.ch/web/fr/climat/climat_aujourdhui/evolution_climatique_nbcn.html
Evolution annuelle du
rayonnement global
21
Le rayonnement global est la somme du rayonnement direct
et du rayonnement diffus sur une surface de réception horizontale. Le rayonnement global revêt une importance particulière pour la production d’énergie.
190
180
170
Le rayonnement global moyen sur l’année a atteint 170180 W m-2 dans les Alpes bernoises et valaisannes (Figure
2.3). Cela correspond à une énergie cumulée sur l’année
d’environ 1500 kWh m-2. Le Plateau suisse en reçoit nettement moins en raison des brouillards hivernaux et d’une
plus grande opacité de l’atmosphère: à peu près 120-130
W m-2 (1100 kWh m-2). La différence entre les régions de
montagne et de plaine est aussi nette aux différentes stations: alors que la station de Zurich-Fluntern a mesuré 127
W m-2, celle du Jungfraujoch a reçu 187 W m-2.
En comparaison avec la moyenne des 10 dernières années,
les valeurs du rayonnement global pour 2013 ont été inférieures de 2-3% dans toute la Suisse. Sur le Plateau et au
Tessin en particulier, le déficit mesuré s’est élevé à 5-7%.
Cela s’explique par l’ensoleillement inférieur à la moyenne
du printemps 2013. De février à avril, cette anomalie s’est
limitée au Plateau, mais au mois de mai, qui a été beaucoup
plus nuageux que la moyenne, les mesures indiquent un
déficit de 30-50 W m-2 de rayonnement global par rapport
à la normale dans toute la Suisse (Figure 2.4).
160
150
140
130
120
Figure 2.3:
Moyenne annuelle du rayonnement global (W/m2) pour
2013, à partir de données satellites. Les cercles donnent
les mesures correspondant aux données des stations.
55
45
35
25
15
5
-5
-15
-25
-35
-45
-55
Figure 2.4:
Anomalie mensuelle du rayonnement global (W/m2)
pour mai 2013 par rapport à 2004-2012, à partir de
données satellites. Les cercles donnent les mesures
correspondant aux données des stations.
22
Sous nos latitudes, le rayonnement global est déterminé par
un cycle saisonnier marqué qui suit l’écliptique (Figure 2.5).
Les moyennes journalières du rayonnement solaire varient
toutefois fortement selon la couverture nuageuse journalière. Le printemps maussade est bien illustré par la dominance des barres grises; au cours des mois de juin, juillet et
août, la prédominance des barres orange reflète des valeurs
supérieures à la moyenne. La période de fin novembre à midécembre a aussi été marquée par une majorité de belles
journées bien ensoleillées.
Figure 2.5:
W/m2
Moyenne journalière du
350
Globalstrahlung
2013
Referenz 2004 − 2012
350
toute la Suisse pour 2013.
300
rayonnement global pour
300
indiquent un rayonnement
250
Les barres orange
250
et les barres grises des
200
W/m2
supérieur à la moyenne
200
100
150
100
50
50
période 2004/2012.
0
0
moyenne par rapport à la
150
valeurs inférieures à la
JAN
Jan
FéV
Feb
MARS
Mar
AVR
Apr
MAI
May
Mittel
moyenne
(2004-2012)
minimum/maximum
(2004-2012)
Minimum / Maximum
JUIN
Jun
JUIL
Jul
AOÛT
Aug
SEP
Sep
OCT
Oct
NOV
Nov
DéC
Dec
Limite du zéro degré en
atmosphère libre
23
L’évolution de la limite du zéro degré en atmosphère libre,
établie à la lumière des mesures journalières effectuées par
ballon-sonde, reflète les températures plutôt basses, en particulier pendant l’hiver, mais aussi durant les autres mois du
premier semestre 2013. Au cours du second semestre, les
journées présentant une limite du zéro degré élevée sont
en surnombre par rapport à la valeur médiane 1981-2010.
Le froid extrême de janvier et février est très visible avec une
limite du zéro degré (fictive) très inférieure à la moyenne. La
fraîcheur du mois de mai et des derniers jours du mois de juin
saute également aux yeux, avec à nouveau une position de
la limite du zéro degré nettement inférieure à la moyenne.
L’altitude de la limite du zéro degré ne peut pas toujours
être déterminée avec la plus grande précision au moyen d’un
ballon-sonde. Dans les situations d’inversion avec plusieurs
limites du zéro degré, nous prenons l’altitude la plus élevée.
Les jours où les températures sont globalement négatives,
nous calculons une limite du zéro degré fictive en ajoutant
0.5 °C à la température au sol par 100 mètres d’altitude
de moins. Lorsqu’il fait très froid l’hiver, il peut en résulter
que la limite du zéro degré se situe sous le niveau de la mer.
Altitudeinenkm
km
Höhe
Nullgradgrenze 00−12 UTC Payerne
Médiane 2013: 2.58 km; 1981-2010: 2.52 km
55
Median 2013: 2.58 km; 1981−2010: 2.52 km
Figure 2.6:
Altitude moyenne de la limite du zéro degré en
atmosphère libre au-dessus de Payerne en 2013.
44
Radiosondage aérologique 00 UTC et 12 UTC. La
valeur médiane (période de référence 1981-2010)
33
a été calculée avec des données homogénéisées et
lissées avec un filtre numérique. 90% des valeurs
22
moyennes journalières se situent dans les
percentiles 5% et 95%.
11
Altitude de Payerne
00
-1
−1
JAN
JAN
FÉV MAR
MARS APR
AVR
FEB
MAI
MAI
JUIN
JUN
Evolution annuelle 2013
Médiane 1981-2010
Percentiles 5% und 95% 1981-2010
JUIL
JUL
AOÛT
AUG
SEP
SEP
OCT
OKT
NOV
NOV
DÉC
DEZ
Altitude de la tropopause
24
La tropopause sépare la troposphère caractérisée par le temps
de la stratosphère très sèche et plutôt stable. La tropopause
se caractérise toujours par un changement notable de l’évolution des températures et correspond souvent à la température la plus basse entre la troposphère et la stratosphère.
L’altitude de la tropopause est établie par des ballons-sondes
lâchés deux fois par jour à Payerne. L’altitude de la tropopause est déterminée à l’aide d’un algorithme automatique,
conformément à une directive de l’OMM.
Durant le premier semestre 2013, les jours où l’altitude de la
tropopause a été inférieure à la moyenne à long terme 19812010 sont en surnombre. L’altitude de la tropopause affiche
des parallèles évidents avec l’altitude de la limite du zéro degré en atmosphère libre avec une altitude nettement inférieure à la moyenne pendant les mois de janvier et de février,
ainsi qu’en mai et à la fin juin. Durant le second semestre,
l’altitude de la tropopause a été légèrement supérieure à la
moyenne à long terme, avec quelques brefs épisodes avec
une tropopause nettement plus basse.
Figure 2.7:
Altitude quotidienne de la
tropopause au-dessus de
Payerne en 2013. Radiosondage aérologique 00
Altitude en km
Höhe
in km
Tropopausenhöhe 00−12 UTC Payerne
Médiane 2013: 11.42 km; 1981-2010: 11.32 km
16
16
Median 2013: 11.42 km; 1981−2010: 11.32 km
14
14
UTC et 12 UTC. La valeur
médiane (période de
référence 1981-2010) a été
12
12
calculée avec des données
homogénéisées et lissées
avec un filtre numérique.
10
10
90% des valeurs moyennes
journalières se situent
dans les percentiles
88
5% et 95%.
66
JAN
JAN
FÉV MAR
MARS APR
AVR
FEB
MAI
MAI
JUIN
JUN
Evolution annuelle 2013
Médiane 1981-2010
Percentiles 5% et 95% 1981-2010
JUIL
JUL
AOÛT SEP
SEP
AUG
OCT
OKT
NOV
NOV
DÉC
DEZ
Périodes de retour des plus importantes
sommes de précipitations en 1 jour en 2013
25
Pour déterminer si un événement météorologique exceptionnel est survenu, des analyses de fréquence (ou analyses de
valeurs extrêmes) sont effectuées. Ces analyses donnent des
indications sur la fréquence avec laquelle l’événement observé pourrait se produire en moyenne sur une très longue
période (période de retour).
Ce procédé («generalized extreme value analysis», ou GEV,
période de base 1961-2012) a pour objet de déterminer, pour
chaque station de mesure des précipitations, la somme de
précipitations en 1 jour la plus élevée au cours de la période
analysée. Les stations présentant les périodes de retour les
plus élevées en 2013 (>20 ans) sont Appenzell (21), Couvet
(22), Widnau (23), Hondrich et Combe-Garrot (24), Herbetswil
(35), Teufen (37), Beznau (65).
300
300
200
200
Figure 2.8:
Périodes de retour des plus
importantes sommes de
précipitations en 1 jour en
2013 (06 h : 06 h).
100
100
50
50
20
20
10
10
55
Evénements hivernaux (DJF)
Evénements printaniers (MAM)
Evénements estivaux (JJA)
Evénements automnaux (SON)
La taille des points et leur couleur (échelle à droite) indiquent la
longueur de la période de retour en années. La couleur grise représente des périodes de retour de deux ans ou moins.
Cycle annuel du rayonnement UV erythémal
26
La partie UV-B du spectre solaire est d’une grande importance car ce rayonnement a une influence significative sur
les êtres vivants et se révèle dans certains cas un problème
de santé publique (cancer de la peau, dommages à la cornée, etc.) alors que dans d’autre cas il peut être bénéfique
(production de vitamine D). Les mesures UV sont faites avec
des biomètres UV érythémal. Ces instruments mesurent l‘intensité du rayonnement UV avec un filtre érythémal dont la
réponse reproduit la sensibilité de la peau, principalement
aux UV-B avec une petite contribution des UV-A.
Ces mesures sont faites par MétéoSuisse à Davos depuis mai
1995, au Jungfraujoch depuis novembre 1996, à Payerne
depuis novembre 1997 et à Locarno-Monti depuis mai 2001.
A Davos, le rayonnement UV est mesuré sur le toit du Physikalisch-Meteorologisches Observatorium Davos (PMOD).
Ces mesures ont été interrompues en 2011 en raison de la
rénovation totale du bâtiment et n’ont repris que fin 2012.
Des ajustements sont actuellement faits sur les données
2013 de Davos et ces mesures ne sont pas inclues dans
l’analyse ci-dessous.
La comparaison des moyennes glissantes mensuelles avec
les cycles annuels moyens montre qu‘en 2013 le rayonnement UV a été très nettement inférieur à la norme pour
tout le printemps et le début de l’été, de mars à mi-juillet
à Payerne et dans une moindre mesure de mars à fin mai à
Locarno-Monti. Cela reflète le printemps 2013 extrêmement
nuageux et pluvieux. Des valeurs en dessous de la norme
apparaissent quand la couverture nuageuse est importante
et l’ozone a alors comparativement peu d’influence. Plus
tard dans l’année, la nébulosité et les précipitations ont été
plus dans la norme et l’été a été assez beau avec un ensoleillement et un rayonnement UV dans la norme à Payerne
et supérieur à la norme à Locarno-Monti. Au Jungfraujoch
des valeurs légèrement en dessous de la norme ont caractérisé le printemps et le début de l’été, alors que les valeurs
de juillet ont été au-dessus de la norme.
0.09
0.08
Irradiance (W/m2)
0.07
0.06
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0
Payerne
0.080.08
0.08
0.08
0.07
0.070.07
0.07
Irradiance W/m2
0.09
2
Irradiance (W/m )
Irradiance (W/m2)
0.060.06
0.06
0.050.05
0.05
0.040.04
0.04
0.030.03
0.03
0.020.02
0.02
0.010.01
0.01
0.06
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0
JAN FéV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
JAN FéV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
0.09 0.09
Figure 2.9:
JAN
Jan FéV
Fev MARS
Mar AVR
Avr MAI
Mai JUIN
Juin JUIL
Juil AOÛT
Aout SEP
Sep OCT
Oct NOV
Nov DÉC
Dec
0.08 0.08
0.07 UV
0.07 érythémale à Payerne,
Moyennes journalières 2013 de l‘irradiance
2
Irradiance (W/m )
00
Irradiance (W/m )
0
2
Irradiance (W/m2)
Jungfraujoch
Locarno-Monti
0.09
0.090.09
0.06 0.06
Locarno-Monti et au Jungfraujoch, moyennes
glissantes mensuelles (31 jours)
0.05établis
0.05
correspondantes et cycles annuels moyens
sur les années 1997-2012
0.04 0.04
(Jungfraujoch), 1998-2012 (Payerne) et 2001-2012
(Locarno-Monti).
Journalier
Mensuel 2013
Mensuel climatologie
0.03 0.03
0.02 0.02
0.01 0.01
0
0
Jan Jan
Fev Fev
Mar Mar
Avr Avr
Mai Mai
Juin Juin
Juil Juil
Aout Aout
Sep Sep
Oct Oct
Nov Nov
Dec Dec
Série de mesures de l’ozone d’Arosa
450
400
En 2013, les valeurs d’ozone ont été inférieures à celles 350
de
la période de référence 1926-1969 qui correspond à l’état
de la couche d’ozone avant la perturbation d’origine anthropique. La baisse continue de l’ozone total mesurée depuis
300
Arosa a débuté vers 1970, époque à laquelle les émissions
de substances nocives pour l’ozone ont commencé à fortement augmenter.
250
350
Ozone total [DU]
Les profils d’ozone sont mesurés par un spectrophotomètre
Dobson depuis 1956 à Arosa, ce qui constitue la plus longue
200
série temporelle au monde. La variation annuelle d’ozone en
DU pour 2013 est représentée dans le graphique (Figure 2.11)
suivant en couleur et les valeurs moyennes des années 1970
à 1980 sont représentées en noir (courbes de niveaux pour
20, 40, 60 et 80 DU). Ceci permet de visualiser en fonction
de l’altitude les différences des valeurs d’ozone de l’année
en cours par rapport aux valeurs climatologiques.
Ozone total (DU)
27
L’évolution annuelle de la colonne totale d’ozone sur Arosa
(Figure 2.10) montre la fluctuation annuelle typique, avec un
450
maximum atteint au printemps et un minimum à l’automne.
L’évolution annuelle de la colonne totale d’ozone est fortement dominée par le transport d’ozone à partir des régions
400
du Pôle Nord, où l’on atteint le niveau maximum d’ozone à
la fin de la nuit polaire, donc au début du printemps.
300
250
200
JAN
FéV
MARS
AVR
MAI
JUIN
JUIL
AOÛT
Jan
Fév
Mars
Avr
Mai
Juin
Juil
Août
SEP
Sep
OCT
NOV
DÉC
Oct
Nov
Déc
Figure 2.10
Evolution annuelle de la colonne totale d’ozone sur Arosa en 2013. Courbe noire:
moyennes journalières. Courbe rouge: moyennes mensuelles. La courbe bleue
montre l’évolution annuelle moyenne au cours de la période 1926-1969, avant que
ne survienne le problème de la destruction de l’ozone. 80% des fluctuations à long
terme 1926-1969) se situent dans la zone bleue.
altitude (km)
Altitude (km)
Moyenne journalière
Moyenne mensuelle
Moyenne mensuelle 1926-1969
Percentiles 10% et 90% 1926-1969
10
50
90
90
Figure 2.11:
9
45
80
80
Les profils d’ozone
8
40
70
70
7
35
60
60
6
30
50
50
5
25
40
40
d’ozone en Dobson Units
4
20
30
30
(DU) (échelle de droite
3
15
20
20
entre 0 et 90 DU).
2
10
10
10
15
Avr
Mai
JAN
JAN
Juin
FEV
FéV
Juil
MAR
MARS
Août
Sep
AVR
AVR
Oct
MAI
MAI
Nov
JUIN
JUIN
Déc
JUI
JUIL
time (month)
AOU
AOÛT
SEP
OCT
OCT
NOV
NOV
DEC
DÉC
00
mesurés par un spectrophotomètre Dobson à
Arosa en 2013. Le graphique
montre la concentration
100 DU = 1mm d’ozone
pur à 1013 hPa et 0°C.
Mesures de l’ozone à Payerne
28
Le radiomètre micro-onde SOMORA mesure la distribution
verticale d’ozone depuis 2000 à Payerne avec une résolution
temporelle de 30 min. La variation annuelle d’ozone en ppm
pour 2013 est représentée dans le graphique suivant (Figure
2.12) en couleur et la variation annuelle pour 2012 est représentée en noir (courbes de niveaux pour 4, 6 et 8 ppm).
Ceci permet de visualiser en fonction de l’altitude les différences des valeurs d’ozone de l’année en cours par rapport
à l’année précédente. La série annuelle permet également
de mettre en évidence les événements de maxima (visibles
fin janvier en 2012 mais pas en 2013 p.ex) et de minima
d’ozone (visibles en octobre 2012 mais pas en 2013) pour
l’année en cours.
Figure 2.12:
Les profils d’ozone
mesurés par un radiomètre
micro-onde à Payerne en
Altitude (km)
Les mesures de la distribution verticale de l’ozone dans l’atmosphère jusqu’à une altitude d’environ 30 km sont réalisées
dans le cadre des lâchers de ballons-sondes. Les données recueillies permettent de déterminer l’évolution dans le temps
de la quantité d’ozone dans les différentes couches de l’atmosphère. La figure suivante (Figure 2.13) montre l’évolution
détaillée pour l’année 2013 pour quatre niveaux distincts:
– A basse altitude (niveau 925 hPa), le niveau maximum
d’ozone est atteint en été en raison du fort ensoleillement
et de la pollution de l’air (qui augmente la quantité d’ozone).
– Dans la partie supérieure de l’atmosphère libre où se
déroulent la plupart des phénomènes météorologiques
(niveau 300 hPa = ~9000 m), le maximum estival est fortement aplani, étant donné que les conditions n’y sont
pas optimales pour la formation d’ozone. Les pics importants correspondent à des entrées d’ozone venues des
couches supérieures de l’atmosphère (stratosphère).
– Dans la stratosphère moyenne (niveau 40 hPa = ~18 km),
l’évolution annuelle de l’ozone est dominée par le transport d’ozone par les courant dominants. Ici, la plus forte
concentration d’ozone est atteinte dans la période fin de
l’hiver – début du printemps.
– Aux altitudes plus élevées (15 hPa = ~25 km), l’ensoleillement important entraîne un niveau maximum d’ozone
l’été lorsque le soleil est haut dans le ciel.
55
8
7.5
50
7
45
2013. Le graphique montre
6.5
la concentration volu40
mique relative (VMR) en
6
parties par million (ppm)
d’ozone (échelle de droite
35
5.5
30
5
entre 4 et 8 ppm).
4.5
25
4
JAN
JUIN
JUIL
AOÛT
OCT
NOV
DÉC
janv.
nov.
JAN MARS MAI
Date
juil.
mai
JUIL
Date
Date
sept.
juil.
nov.
sept.
nov.
sept.
janv.
nov.
janv.
nov.
SEP NOV JAN
Date
110
60
mars
janv.
mai
mars
mai
mars
100
Date
sept.
juil.
JUIL
Date
sept.
juil.
nov.
sept.
janv.
nov.
janv.
SEP NOV JAN
nov.
sept.
janv.
nov.
janv.
Date
80100
OzoneOzone
[nb] [nb]
60 80
80
60
40 60
80
Date
juil.
mai
100
40
20
janv. janv.
janv. janv.
20
20 40
20 40
40 60
juil.
mai
JAN MARS MAI
mars
janv.
300 hPa
Date
sept.
juil.
90
80
70
60
60
janv. janv.
100
mai
mars
juil.
mai
80
70
70
janv. janv.
janv.
nov.
OzoneOzone
[nb] [nb]
mai
mars
100
90
110
100
110
100
90
100
110
Ozone
total
[nb]
8090
7080
OzoneOzone
[nb] [nb]
OzoneOzone
[nb] [nb]
80
6070
nov.
sept.
nov.
sept.
50
40
mars
janv.
90
60
70
Date
sept.
juil.
SEP NOV JAN
Date
sept.
juil.
70
60
janv.
mars
janv.
100
60
Ozone
total80 [nb]100
Date
juil.
mai
20
10
janv.
SEP
110
20
180
160 180
140 160
OzoneOzone
[nb] [nb]
120 140
100 120
juil.
mai
JUIL
60
50
20
10
mai
mars
mai
mars
40
30
70
70
60
60
50
50
40
40
30
30
OzoneOzone
[nb] [nb]
40
20
10
Ozone total [nb]
tilisées.
60
50
mars
janv.
mars
janv.
925 hPa
70
OzoneOzone
[nb] [nb]
nies par des sondes réu-
MAI
15 hPa
JAN MARS MAI
janv.
ges sont des données four-
étant des données four-
janv.
100
100
15 hPa). Les symboles rou-
des de mesure, les bleus
AVR
30
20
et de la stratosphère
10
120
(>10km, niveaux 40 hPa et
nies par de nouvelles son-
100 100 120 120 140 140 160 160 180 180
niveaux 925 hPa et 300 hPa)
140
30
20
la troposphère (<10 km,
160
10
à différentes altitudes de
Ozone total [nb]
tielle en nanobars) en 2013
180
OzoneOzone
[nb] [nb]
tion d’ozone (pression par-
MARS
40 hPa
Figure 2.13:
Evolution de la concentra-
FÉV
mars
janv.
mars
janv.
mai
mars
mai
mars
juil.
mai
Date
juil.
mai
JAN MARS MAI
Date
sept.
juil.
Date
sept.
juil.
JUIL
Date
nov.
sept.
nov.
sept.
janv.
nov.
janv.
nov.
janv.
janv.
SEP NOV JAN
Mesures des aérosols au Jungfraujoch
29
Les aérosols influencent l’atmosphère par leurs effets directs
(absorption et diffusion du rayonnement solaire) et indirects
(formation des nuages). L’ampleur de ces effets en termes de
réchauffement ou de refroidissement reste l’une des grandes
incertitudes des modèles climatiques [15]. Les mesures des
aérosols effectuées au Jungfraujoch depuis 1995 font partie
des plus longues séries de mesures au monde [16].
L’évolution annuelle des paramètres des aérosols au Jungfraujoch fait apparaître des valeurs maximales l’été et des valeurs minimales l’hiver. Les aérosols générés par des processus
naturels et anthropogéniques s’accumulent principalement
dans la couche limite planétaire, couche basse de l’atmosphère, haute typiquement de 0.5 à 2 km selon la saison.
L’été, le réchauffement du sol entraîne une convection thermique qui permet le transport des aérosols à des altitudes
plus élevées; le Jungfraujoch est alors davantage dans la
zone d’influence de la couche limite planétaire.
Figure 2.14:
10-5
Evolution en 2013 des
−6
coefficients d’absorp-
10-6
10
tion à 880 nm (au-dessus)
−6
et de diffusion à 450 nm
10
10-7
(au centre) ainsi que de la
−6
concentration en nombre
10−8
10-8
10
(au-dessous) des aérosols
JAN
−4Jan
Feb
FÉV
Mär
MARS
Apr
AVR
Mai
MAI
Jun
JUIN
Jul
JUIL
Aug
AOÛT
Sep
SEP
Okt
OCT
Nov
NOV
Dez
DÉC
−4Jan
Feb
Mär
Apr
Mai
Jun
Jul
Aug
Sep
Okt
Nov
Dez
−4Jan
10
10-5
−6
10
Feb
Mär
Apr
Mai
Jun
Jul
Aug
Sep
Okt
Nov
Dez
−6
4 Jan
Feb
Mär
Apr
Mai
Jun
Jul
Aug
Sep
Oct
Nov
Dez
JAN
4 Jan
Feb
FÉV
Mär
MARS
Apr
AVR
Mai
MAI
Jun
JUIN
Jul
JUIL
Aug
AOÛT
Sep
SEP
Oct
OCT
Nov
NOV
Dez
DÉC
4 Jan
Feb
Mär
Apr
Mai
Jun
Jul
Aug
Sep
Oct
Nov
Dez
2
10 Jan
Feb
Mär
Apr
Mai
Jun
Jul
Aug
Sep
Oct
Nov
Dez
1022Jan
10
Feb
Mär
Apr
Mai
Jun
Jul
Aug
Sep
Oct
Nov
Dez
Jan
JAN
Feb
FÉV
Mär
MARS
Apr
AVR
Mai
MAI
Jun
JUIN
Jul
JUIL
Aug
AOÛT
Sep
SEP
Oct
OCT
Nov
NOV
Dez
DÉC
10−8
10
-4
10−8
10
10
Streuung
Streuung
Partikle
Anzahl
Partikle
Anzahl Streuung
Partikle
Anzahl
−1
−1
−3
−3
−3
[m
] [m−1]
[m
]
] (cm-3) ]
[cm [cm
]nombre[cm
Concentration
Diffusion m-1
Absorption
Absorption
Absorption
−1
−1
−1
[m ] [m ] [m ]
Absorpition m-1
L’hiver, le Jungfraujoch se trouve la plupart du temps dans
la troposphère libre [27] et est donc propice à la mesure des
propriétés optiques et de la concentration des aérosols loin
des sources de pollution.
−6
10-6
10
10
10
10-7
10
104
10
2
103
10
au Jungfraujoch. Courbe
bleue: moyen.
Développement de la végétation
30
En 2013, les conditions hivernales persistantes au printemps
ont entraîné un net retard dans le développement de la végétation. Par rapport à la période de référence 1981-2010,
le printemps a été généralement en retard (chap. 5, indice
du printemps). Ont en particulier été touchées les premières
phases du printemps et les phases du début de l‘été au cours
desquels des dates d’apparition en majorité tardives et très
tardives ont été observées. En automne également, la coloration des feuilles a été enregistrée un peu plus tard que
la moyenne, alors que le moment où la chute des feuilles
a eu lieu se situe dans la moyenne à long terme. Pour les
deux longues séries phénologiques spéciales de Suisse, des
dates très tardives ont également été observées (chap. 5,
floraison des cerisiers à Liestal et première feuille du marronnier à Genève).
L’année en cours est comparée avec la période de référence
1981-2010. Pour ce faire, les données de la période de référence sont réparties dans des classes. La moitié des données
situées au milieu de la courbe de distribution sont classées
comme normales, les 15% situés de chaque côté comme
précoces, resp. tardifs, et les 10% situés aux extrémités de
la courbe comme très précoces, resp. très tardifs.
Printemps
La floraison des noisetiers a été observée à des moments très
différents au début de l’année. Au Tessin et en partie aussi sur
le Plateau, les chaudes journées de janvier ont suffi pour voir
un début de floraison précoce à très précoce. Les températures froides qui ont suivi ont interrompu le développement
de la végétation, de sorte que ce ne fut qu’en mars que des
buissons de noisetiers en fleurs ont à nouveau été observés,
avec un retard de plus de trois semaines. Après une longue
période marquée par des températures trop basses, le printemps si longtemps attendu a commencé à partir de mi-avril.
Avec la hausse des températures, la végétation a vite rattrapé
une grande partie de son retard. Plusieurs étapes phénologiques ont donc pu être observées presque simultanément,
alors que lors d’une année «normale», elles s’étalent sur deux
à trois semaines. Le retard pris par de nombreuses phases
printanières, comme la floraison du cerisier ou le déploiement des feuilles du hêtre, n’a plus été que d’une semaine.
Les températures fraîches de mai ont toutefois de nouveau
freiné le développement de la végétation.
Eté
Les phases estivales (floraison du sureau noir et du tilleul à
grandes feuilles) ont aussi été en retard : d’une à deux semaines environ par rapport à la norme 1981-2010. Le début
des foins a varié fortement suivant les régions: dans certains
endroits, ils ont pu être faits normalement en mai, alors que
dans d’autres, ils n’ont été commencés qu’en juin, avec
deux à trois semaines de retard, en raison du temps froid
et humide qui a régné en mai. 55% de toutes les stations
phénologiques ont annoncé des foins tardifs à très tardifs.
Automne
Les premières colorations des feuilles des arbres ont été
observées dès le mois de septembre, mais la majorité des
stations les ont annoncées en octobre à une date normale à
légèrement tardive. Ce sont surtout les hêtres qui ont changé
de couleur avec jusqu’à 10 jours de retard. Les feuilles ont
commencé à tomber à fin octobre, durant les tempêtes d’automne. Cette date se situe plus ou moins dans la moyenne
de la norme 1981-2010. Au Tessin, la chute des feuilles n’a
été observée qu’à la mi-novembre, ce qui est légèrement
plus tard que la moyenne. En général, les phases automnales sont nettement plus longues que les phases printanières. La chute des feuilles dépend en outre d’événements
météorologiques ponctuels (gel, chutes de neige, tempêtes).
31
Figure 2.15:
Calendrier phénologique
2013 de Rafz. La répartition montre la période de
référence 1981-2010. La
date de l’année courante
est représentée par un
cercle et la période de
référence est colorée de
très précoce à très tardif
en fonction de son ordre
Phänologischer Kalender für die Station Rafz (1981−2010) und Saison 2013
chronologique.
− Allgemeiner
Blattfall
Hêtre − chuteBuche
générale
des feuilles
Buche − générale
Allgemeine Blattverfärbung
Hêtre − coloration
des feuilles
Weinrebe
− Weinlese
Vigne
− vendanges
Colchique
Herbstzeitlose
− Allgemeine
Blüte
d‘automne
− floraison
générale
Vogelbeere −
Allgemeinedes
Fruchtreife
Sorbier − maturité
générale
fruits
Sommerlinde
− Allgemeine
Blüte
Tilleul à larges feuilles
− floraison
générale
− Allgemeine
Blüte
VigneWeinrebe
− floraison
générale
Schwarzer
− Allgemeine
Blüte
Sureau
noirHolunder
− floraison
générale
Heuernte−
− Beginn
Fenaison
début
− Allgemeine
Blüte
MargueriteMargerite
− floraison
générale
Fichte −des
Nadelaustrieb
Épicéa − déploiement
aiguilles
Rosskastanie
− Allgemeine
Blüte
Marronier
− floraison
générale
Apfelbaum
− Allgemeine
Blüte
Pommier
− floraison
générale
Roter Holunder
− Allgemeine
Blüte
Sureau rouge
− floraison
générale
− Allgemeine
Blüte
PoirierBirnbaum
− floraison
générale
Buche − Allgemeine
Hêtre − déploiement
géneral Blattentfaltung
des feuilles
Kirschbaum
− Allgemeine
Blüte
Cerisier
− floraison
générale
Löwenzahn
− Allgemeine
Blüte
Pissenlit
− floraison
générale
Mélèze − déploiement
aiguilles
Lärche − général
Allgemeinerdes
Nadelaustrieb
Noisetier − déploiement
géneral Blattentfaltung
des feuilles
Haselstrauch − Allgemeine
Marronier − déploiement
géneral Blattentfaltung
des feuilles
Rosskastanie − Allgemeine
Anémone des
bois − floraison
générale
Buschwindröschen
− Allgemeine
Blüte
Pas-d‘âneHuflattich
− floraison
générale
− Allgemeine
Blüte
Noisetier
− floraison
générale
Haselstrauch
− Allgemeine
Blüte
MARS 1.4. AVR
1.5.
MAI
1.6.
JUIN
1.7.
JUIL
1.8.
AOÛT
1.9.
SEP
1.10.
OCT
1.11.
NOV 1.12.DÉC
très terdive 10%
1.3.
tardive 15%
FéV
précoce 15%
1.2.
normale 50%
JAN
très précoce 10%
1.1.
Saison pollinique
32
Figure 2.16:
Evolution de la saison pollinique 2013 du noisetier à
Lugano (en haut) et de la
saison pollinique 2013 des
graminées à Berne (en bas)
par rapport à la moyenne
sur 15 ans de 1997-2011.
L’axe a été limité à 400
pollens/m3 pour que les
valeurs faibles, importantes pour les allergiques,
soient bien visibles.
En 2013, le facteur dominant qui a influencé la dispersion
du pollen a été les températures froides en hiver et au printemps. A part pour le noisetier, la saison pollinique de toutes
les espèces a débuté nettement en retard et elle fut très
courte pour les bouleaux et les frênes. La dispersion des pollens de frênes et de graminées a été très intense, et celle de
l’ambroisie a été faible au Tessin. La saison pollinique 2013
est comparée avec la moyenne sur 15 ans de 1997 à 2011.
avec en moyenne une semaine de retard, et à mi-avril au
Tessin, avec quelques jours d’avance dans ce cas-ci. Puis de
nouveau le temps froid et humide n’a pas permis d’augmentation nette de la charge de pollen de graminées en mai.
Le pic de floraison n’a démarré qu’en juin. Le début de la
floraison de l’armoise et de l’ambroisie ne varie que peu en
général: dès mi-juillet pour le pollen d’armoise et mi-août
pour le pollen d’ambroisie.
Début de la saison pollinique
Durée de la saison pollinique
Au début de janvier, la saison pollinique du noisetier a commencé avec deux semaines d’avance au Tessin. Sur le versant nord des Alpes, elle a démarré à fin janvier, également
quelques jours trop tôt, grâce à quelques journées clémentes. Ensuite, durant les mois de février froid et de mars
hivernal, la dispersion des pollens a pris 2 à 3 semaines de
retard par rapport à la moyenne de 1997 à 2011. Tous les
arbres ont fleuri nettement trop tard: la floraison maximale
de l’aulne ne s’est faite qu’à mi-mars (à part au Tessin), et
la floraison des frênes et des bouleaux n’a commencé qu’à
mi-avril. Ce n’est que le mois d’avril légèrement trop chaud
qui a permis à la végétation de rattraper un peu son retard;
la saison pollinique des graminées a ainsi démarré au cours
de
la secondeLugano
moitié de(273
mai surm)
le versant nord des Alpes,
Corylus:
Le noisetier a connu une saison pollinique nettement plus
longue que d’habitude, en particulier au Tessin, où du pollen
de noisetier a été mesuré de début janvier à fin mars. La saison pollinique de l’aulne a aussi été plus longue que d’habitude dans certaines stations qui signalaient du pollen en janvier déjà. A Buchs, la saison pollinique a été particulièrement
3
Concentration
pollinique
(par
Pollenkonzentration
[m−3
] m)
01.01.2013 − 30.06.2013
400
400
300
300
Intensité des pollens
200
200
100
100
0
0
JAN
Januar
© MeteoSchweiz
FÉV
Februar
MARS
März
AVR
April
MAI
Mai
JUIN
Juni
Poaceae: Bernpoll.seasonclim
(570 m) 0.05 / 07.02.2014, 14:41
3
Concentration
pollinique
(par
Pollenkonzentration
[m−3
] m)
01.03.2013 − 30.09.2013
400
400
300
300
200
200
100
100
0
0
MARS
März
© MeteoSchweiz
longue: à cet endroit, l’aulne pourpre planté (Alnus x sphaethii)
était en fleurs à Noël déjà, et le pollen des aulnes indigènes
est resté dans l’air jusqu’à mi-avril. Les frênes et les bouleaux
ont eu une saison pollinique très courte, ce qui arrive souvent
quand la floraison commence très tard. Pour les pollens des
graminées, la durée de la saison a été différente suivant les
régions: plutôt trop courte en Suisse romande et trop longue
au Tessin et en Suisse alémanique. En août, on pouvait encore
mesurer une forte dispersion des pollens de graminées à Buchs
et à Lucerne, ce qui est inhabituellement tard.
AVR
April
MAI
Mai
JUIN
Juni
JUIL
AOÛT
SEP
Juli
August
September
poll.seasonclim 0.05 / 07.02.2014, 14:42
Cette année, la saison des pollens de frêne a été très forte,
avec des records de maxima journaliers et de l’indice de pollen saisonnier. Le nombre de jours avec dispersion forte à
très forte est toutefois resté dans la moyenne, car la saison a
été très courte. La saison de pollen des graminées a aussi été
plus forte que la normale, en particulier au Tessin et dans certaines stations du Nord des Alpes. Au Tessin, les quantités de
pollen de noisetier et d’aulne ont été nettement plus élevées
que la moyenne, alors qu’au Nord des Alpes, on a observé
des intensités plus fortes ou plus faibles suivant les régions.
Pour le pollen de bouleau également, les stations ont affiché
des résultats différents. Viège a atteint un nouveau record
avec un maximum journalier de 6590 pollens/m3. Certaines
stations ont eu des indices de pollen très élevés, alors que
d’autres stations, par exemple le Tessin ou Bâle, ont présenté
des valeurs de pollen de bouleau nettement trop basses. Pour
toutes les stations, le nombre de jours avec une forte dispersion de pollen de bouleau est resté dans la moyenne ou
nettement en dessous. En revanche, la saison de pollen de
l’ambroisie a été faible cette année. Au Tessin, le charge était
très basse, dans la région lémanique, elle s’est située toutefois
dans la moyenne ou nettement au-dessus, comme à Meyrin.
33
34
3| Particularités de l’année 2013
3.1
Hiver rude
35
L’hiver 2012/13 a été long et a connu d’abondantes chutes
de neige en plaine au Nord des Alpes. La première neige est
tombée en plaine vers la fin octobre, la dernière après miavril. Durant toute la période de chute de neige hivernale,
il a neigé 37 jours en tout à Berne, 35 à Zurich et 25 à Bâle.
Pour Berne et Bâle, c’est le record dans les séries de mesures
de chute de neige disponibles depuis 1931/32.
Sur le Jungfraujoch, à 3580 m d’altitude, l’hiver 2012/13
(décembre à février) a donné, avec -15.5 degrés, la température moyenne la plus basse depuis plus de 40 ans. Avec des
températures moyennes de -15.4 degrés et -15.5 degrés, les
derniers hivers à avoir été aussi froids sont les hivers 1969/70
et 1968/69 (Figure 3.2).
3.0
3.0
Figure 3.1:
Somme de neige fraîche
2.5
2.5
Neuschneesumme in m
Somme de neige fraîche en m
Les sommes de chute de neige de l’ensemble de la période
hivernale font partie des valeurs les plus élevées des séries
de mesure. A la station de mesure Zurich-Fluntern (556 m
d’altitude), il est tombé 1.93 mètre, la deuxième valeur la
plus élevée depuis le début des mesures. Ce n’est que durant
l’hiver 1969/70 que les chutes de neige ont été plus impor-
tantes à cet endroit: 2.61 m, ce qui est toutefois nettement
plus élevé (Figure 3.1). Il est également tombé plus de neige
durant la période hivernale 1941/42 (1.84 m), mais à cette
époque le site de mesures était plus bas qu’aujourd’hui. Le
changement d’emplacement a eu lieu en 1949.
sur toute la période
hivernale à la station de
2.0
2.0
mesures de Zurich-Fluntern
(556 m d’altitude) pour la
1.5
1.5
période 1931/32 à 2012/13.
1.0
1.0
0.5
0.5
0.0
0
1930
1930
1940
1940
1950
1950
1960
1960
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
2020
Figure 3.2:
-9
−9.0
Températures hivernales
-10
−10.0
au Jungfraujoch (3580 m
-11
−11.0
d’altitude) pour la période
−12.0
-12
de mesures 1933/34 à
−13.0
-13
2012/13. La série de
°C
Température en (°C)
Quartals−Temperatur (DJF) JUN 1934−2013
−14.0
-14
mesures se base sur des
−15.0
-15
données mensuelles
−16.0
-16
homogénéisées.
−17.0
-17
−18.0
-18
1930
1940
1940
1950
1950
1960
1960
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
3.2
Record négatif d’ensoleillement
de soleil de la période de
janvier à mai 1883-2013 à
la station de mesures de
Zurich-Fluntern. Les données se basent sur les
valeurs mensuelles
homogènes.
Record négatif d’ensoleillement de janvier à mai
Dans les régions s’étendant du Jura neuchâtelois à Bâle et
du lac de Constance au Plateau central, toutes les stations
de mesures disposant de séries de données homogénéisées
ont enregistré la plus faible durée d’ensoleillement printanière depuis 1959. Les sommes des heures de soleil des mois
de mars à mai ont oscillé entre 264 et 387 heures. Dans
ces régions, les valeurs de référence 1981-2010 se situent
entre 430 et 530 heures. Aux stations de mesures de Schaffhouse, Neuchâtel et Payerne, ce fut le printemps le moins
ensoleillé depuis 1986, sur les bords du lac Léman depuis
1983. Sur le versant nord des Alpes, en Valais, au Tessin et
aux Grisons, le printemps 2013 a également été le moins
ensoleillé depuis les années 1980 à la plupart des stations
de mesures. A Zurich, dans la série de mesures homogénéisées d’ensoleillement disponible depuis 1883, le printemps
2013 se trouve avec 303 heures au 2e rang des records négatifs d’ensoleillement. Seul le printemps 1939 a été moins
ensoleillé (272 heures). Ce sont les mois de mars et de mai
qui sont responsables de ce déficit en soleil, alors qu’en bien
des endroits, en particulier dans les Alpes centrales et orientales, le mois d’avril a même connu une durée d’ensoleillement supérieure à la moyenne (Figure 1.4).
Les mois de janvier et février déjà se sont terminés dans la
plupart des régions avec un déficit d’ensoleillement. Le record
négatif d’ensoleillement du nord de la Suisse ne concerne
donc pas uniquement les trois mois de printemps, mais tout
le début de l’année jusqu’au mois de mai. Comme pour le
printemps, la même région a affiché la plus faible durée
d’ensoleillement pour la période de janvier à mai dans les
séries de mesures homogènes disponibles depuis 1959.
Dans la série de données homogénéisées de Zurich, ce fut
la période de janvier à mai la moins ensoleillée depuis le
début des mesures en 1883 (Figure 3.3). Il est à noter que
les deux valeurs extrêmes – record d’ensoleillement en 2011
et record négatif d’ensoleillement en 2013 – se suivent à un
intervalle de deux ans seulement.
1000
1000
Nombre d’heures de soleil (h)
Figure 3.3:
Nombre annuel d’heures
Printemps le moins ensoleillé depuis au moins 55 ans
Sonnenstunden
36
2011
895 h
1893
851 h
900
900
2007
821 h
800
800
700
700
600
600
500
500
400
400
1970
405 h
1939
407 h
300
300
2013
386 h
200
200
1880
1880
1890
1890
1900
1900
1910
1910
1920
1920
1930
1930
1940
1940
1950
1950
1960
1960
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
3.3
Intempéries avec record de précipitations en Suisse orientale
A la fin mai 2013, une dépression centrée sur l’est de la
Suisse a déterminé le temps dans les Alpes. Elle a rabattu
de l’air méditerranéen très humide dans un courant d’altitude de nord à nord-est jusqu’au versant nord des Alpes. A
proximité du sol, régnait un courant d’air polaire du nordouest. La rencontre entre ces deux masses d’air a favorisé
un soulèvement, ce qui a obligé l’air doux et humide d’altitude à s’élever, provoquant des précipitations très abondantes qui ont duré jusqu’au 1er juin au soir sur le Plateau
oriental, et jusqu’au matin du 2 juin sur les Alpes orientales.
Les précipitations les plus abondantes sont tombées dans
les régions de barrage météorologiques dans les Alpes centrales et orientales, en particulier entre le Walensee et le lac
de Constance. En général, il est tombé en tout 80 à 150
mm de précipitations sur les Alpes centrales et orientales,
même 150 à plus de 200 mm dans une zone allant des Alpes
schwytzoises au Pays appenzellois (Figure 3.4). La somme
pluviométrique la plus élevée sur deux jours a été recueillie
à la station de mesures de Schwägalp, avec 245.2 mm.
Sur une plus grande zone à proximité du Säntis, MétéoSuisse a relevé de nouveaux records de somme pluviométrique sur deux jours. Certaines mesures ont débuté il
y a plus de 100 ans, ce qui rend les records encore plus
remarquables. A Teufen (début des mesures en 1901), il
a été mesuré une lame de 190.9 mm (précédent record le
30.5.1940 avec 177.0 mm). A Altstätten, il a été recueilli
une lame de 183.9 mm (précédent record le 10.1.1914
avec 180.7 mm). Même s’ils ne dépassent pas le record
de 177.8 mm du 14 juin 1910, les 173.0 mm relevés à
Appenzell (début des mesures en 1891) montrent clairement qu’il s’agit d’une intempérie extrême.
37
La somme pluviométrique sur deux jours de 245.2 mm, la
plus élevée disponible pour cet événement, a été relevée
à la station de mesures de Schwägalp. Pour cette station
qui n’a une série de mesures que depuis 40 ans, il s’agit
tout de même d’un record remarquable qui pulvérise le
précédent record de 193.9 mm enregistré lors des intempéries d’août 2005. Dans la région située entre le Walensee et le lac de Constance, les intempéries du 31 mai au 2
juin 2013 ont été nettement plus importantes que celles
d’août 2005. Ces intempéries ont eu pour conséquence
des glissements de terrain, des inondations et des débordements de cours d’eau, mais les dangers ont heureusement été fortement limités.
Lors des intempéries d’août 2005 et de mai 1999, les dégâts avaient été nettement plus importants, car les zones
touchées par les précipitations abondantes étaient plus
étendues. Une autre raison majeure qui a limité les dégâts
par rapport à août 2005 était la limite des chutes de neige
située vers 2300 mètres au cours de cet événement, alors
qu’elle se situait vers 3300 m en août 2005. Par conséquent, en août 2005, presque toute l’eau tombée s’écoulait directement vers la plaine, tandis que cette fois-ci, une
partie des précipitations s’est stockée sous forme de neige.
200
200
160
160
120
120
100
100
80
80
60
60
40
40
20
20
10
10
55
2.5
2.5
Figure 3.4:
Somme pluviométrique
(06 : 06 h) du 31 mai au
1er juin 2013. Les sommes
pluviométriques sont
données en mm (échelle
à droite).
3.4
Un orage de grêle dévastateur le
20 juin 2013 à Bienne
38
Après 3 jours de fortes chaleurs avec des températures
en plaine comprises entre 30 et 34 degrés, un front froid
a traversé la Suisse pendant la journée du 20 juin 2013.
Lorsque de l’air plus froid arrive sur de l’air très chaud, le
choc entre les deux masses d’air est souvent explosif et est
généralement propice à la formation d’orages. L’air froid
étant plus dense que l’air chaud, ce dernier se fait soulever
pour s’échapper. L’ascendance déstabilise la masse d’air. Des
nuages orageux se forment.
Cependant, l’instabilité en elle-même est insuffisante pour
provoquer des orages extrêmement violents. Il faut ajouter
une dynamique atmosphérique liée aux vents d’altitude (audessus de 5500 mètres). Certaines configurations comme
une sortie froide de jet (zone de vent très fort à 9000 mètres
d’altitude) peuvent être extrêmement favorables à la formation d’orages violents. En effet, la sortie froide de jet
est une zone de soulèvement. Instabilité et zone de soulèvement combinées peuvent donc générer de puissants
cumulonimbus (nuages d’orage) pouvant grimper jusqu’à
l’altitude de la tropopause (environ 11 000 mètres dans l’air
chaud). Si les vents deviennent de plus en plus forts avec
l’altitude (cisaillement vectoriel) avec une direction qui varie
(cisaillement directionnel), les orages peuvent commencer à
se mettre en rotation. C’est dans ce genre de configuration
que l’on peut rencontrer des orages supercellulaires. Une
supercellule a une durée de vie de plusieurs heures, bien
plus longue qu’une cellule orageuse ordinaire.
Figure 3.5:
Estimation du diamètre
maximal des grêlons interpolée d’après les images
radars du 20 juin 2013.
On remarque bien le parcours de la colonne de
grêle avec les grêlons les
plus gros du côté du
Littoral neuchâtelois.
Rouge signifie des
grêlons de plus de 6 cm.
2.0
2.5
3.0
3.5
4.0
4.5
5.0
5.5 >6.0 cm
Vers 14h00, un orage de type supercellule s’est formé au
nord de Grenoble. Il s’est d’abord dirigé vers le nord, en touchant la région du lac du Bourget. Arrivé en région genevoise
vers 15h30, le déplacement de l’orage s’est incurvé vers le
nord-est où il a longé le Jura tout en gardant de sa vigueur.
L’orage a touché la région de Nyon. En revanche, la région
de Morges et de Lausanne a été épargnée. L’orage s’est plutôt dirigé sur la vallée de Joux, puis le val de Travers avant
de frapper le Littoral neuchâtelois et la région de Bienne à
partir de 18h00 où il s’est momentanément renforcé. C’est
dans ce secteur que les plus gros grêlons ont été constatés et
aussi détectés (Figure 3.5). A partir de la région de Soleure,
l’orage a commencé à s’affaiblir. Il s’est graduellement dissipé vers Bâle et Rheinfelden. Cependant, de fortes rafales
liées à l’effondrement du système orageux se sont propagées bien à l’avant. Par exemple, à Schaffhouse, le vent a
soufflé jusqu’à 108 km/h vers 20h10.
Sur son long parcours, cette forte cellule orageuse a généré de
violentes rafales ainsi que de fortes chutes de grêle, endommageant les cultures, notamment la vigne, voire localement
les anéantissant totalement. A la station de Genève-Cointrin, une rafale de 118 km/h a été enregistrée vers 16h10
avec même une pointe extrême à 150 km/h sur un autre
mât de mesure de l’aéroport de Genève. Ceci démontre la
forte variabilité du vent au sein d’un orage, et ce sur une
très courte distance. Les violentes rafales d’orage ont atteint
vers 18h00 le site de la fête fédérale de gymnastique sis en
plein air à Bienne. Deux minutes ont suffi à l’orage pour
semer le chaos en détruisant la quasi-totalité des stands et
en emportant la grande tente, blessant 84 personnes parfois grièvement. Pour rappel, ce même site avait déjà subi
les assauts de violentes rafales de joran une semaine plus
tôt, le 13 juin. Lors de ces deux événements, plus de 10000
personnes avaient dû être évacuées dans l’urgence.
3.5
Violentes chutes de neige au Sud
des Alpes durant les fêtes de Noël
Les fêtes de Noël 2013 ont été le théâtre de l’une des plus
violentes chutes de neige jamais enregistrées un jour de
décembre au Sud des Alpes. Il est tombé en montagne des
quantités de neige fraîche inhabituelles, qui comptent parmi
les plus importantes jamais mesurées en une seule journée.
Déjà au début de 2013, deux chutes de neiges extraordinaires ont été recensées: du 24 au 25 février, le Mendrisiotto a connu des chutes de neige inhabituellement fortes,
qui ont amené en plaine entre 20 et 30 cm de neige en
quelques heures, et jusqu’à 50 cm à plus haute altitude et
en montagne.
Le 17 mars, une chute de neige très tardive a de nouveau
amené environ 50 cm de neige fraîche à 1000 m d’altitude – quantité remarquable pour cette période de l’année.
Les 10 cm de neige mesurés au matin du 18 mars à LocarnoMonti représentent l’une des plus fortes chutes de neige
jamais mesurées durant la seconde moitié de mars. A proximité des Alpes par contre, la neige n’est pas tombée particulièrement abondamment à cette date, ni lors de l’épisode
du 24 au 25 février.
39
Situation météorologique générale
Le temps extrême de Noël a été causé par une perturbation
atmosphérique en relation avec la grande dépression nordatlantique «Dirk», qui a traversé la région alpine entre la
veille et le lendemain de Noël.
Sur les îles Britanniques, «Dirk» a enregistré en son centre
une basse pression record de 936.8 hPa (mesurée à Stornoway), pendant que le reste de la Grande-Bretagne et le Nord
de la France étaient cinglés par des rafales de vent avec des
pointes entre 100 et 150 km/h.
Les franges méridionales de la dépression, qui ont entraîné
des vitesses particulièrement élevées à des altitudes moyennes,
ont également causé des vents forts dans les Alpes. En haute
montagne, il y a eu des pointes de vent à plus de 200 km/h
et dans les vallées du Nord des Alpes, le foehn a soufflé avec
des pics de rafales entre 110 et 130 km/h. Simultanément,
sur le versant sud des Alpes régnait une situation de barrage
marquée avec jusqu’à 15 hPa de différence de pression entre
le côté nord et le côté sud. Pour couronner le tout, le sirocco
soufflait, ce qui a amené des températures relativement
douces, surtout sur le Sottoceneri, et en montagne des rafales de vent avec des vitesses de pointe d’environ 100 km/h.
40
Les précipitations
Toute la journée du 24 décembre a connu des précipitations
uniformes de force moyenne (env. 2 mm/h), qui se sont progressivement intensifiées vers le soir pour atteindre à 5 à 8
mm/h le 25 décembre. Dans la nuit du 26 décembre, il a
été mesuré des pics de plus de 10 mm/h. Le lendemain de
Noël, les précipitations ont diminué dans le courant de la
journée en commençant par le Haut Tessin.
Les précipitations sont tombées la plupart du temps de manière
uniforme, et à l’exception de quelques inondations locales, il
n’y a pas eu de gros dégâts dus à la pluie. Le Sottoceneri n’a
pas eu non plus à subir de dommages: la limite des chutes
de neige était en général à plus de 1400 m, ce qui fait que
quasiment toutes les précipitations sont tombées sous forme
de pluie. A noter tout de même que le niveau de l’eau du lac
de Lugano est monté de 60 cm en 48 heures.
Dans plusieurs stations de mesures, les précipitations mesurées du 25 au 26 décembre se sont avérées les plus élevées
jamais enregistrées en 24 heures en décembre. Elles ont
dépassé les valeurs record de 50 à 70 pour cent, et étaient
donc plutôt typiques du semestre d’été que d’hiver. Il est
ainsi tombé en une journée en moyenne plus de 100 mm
de pluie (ou de neige fondue). La valeur la plus élevée a été
mesurée à Magadino avec 151 mm. Au cours de toute la
période de précipitations du 24 au 26 décembre, il y a eu
180 à 220 mm de précipitations. Localement, il y a aussi eu
des quantités plus faibles, surtout aux environ de Lugano,
dans le Val di Blenio et dans le Bas-Misox.
Figure 3.6:
Répartition des précipitations du 25 décembre 2013
(du 25.12, 6h00, au 26.12,
6h00) en millimètres.
150
150
120
120
90
90
70
70
50
50
35
35
20
20
10
10
55
22
0.2
0.2
41
Chute de neige
Dans le Haut Tessin et dans la région de Moesano à plus de
1500 m d’altitude, les 24 heures de précipitations abondantes du 25 au 26 décembre ont amené une couche de
neige fraîche de 80 à 120 cm, et il est tombé jusqu’à 150 cm
de neige en 48 heures. D’après les données mises à disposition par l’Institut de recherche sur la neige et les avalanches
(SLF) de Davos, il a été mesuré 120 cm le 26 décembre au
San Bernardino (1639 m d’altitude), la somme de neige en
un jour la plus élevée en 61 ans de mesures. A Bosco Gurin
(1530 m), il a été mesuré 110 cm, la troisième somme la
plus importante en un jour enregistrée dans la statistique à
long terme. Les 86 cm de neige fraîche mesurés au col de
la Maloja (1800 m) font également partie des valeurs les
plus élevées jamais enregistrées.
Figure 3.7:
Mesure de l’épaisseur et de
la densité de la couche de
neige au San Bernardino.
La latte montre la quantité
de neige fraîche tombée
du 25 au 26 décembre 2013
D’après les mesures des stations automatiques IFKIS (SLF),
la couverture de neige a d’abord augmenté de manière uniforme et modérée, pour ensuite commencer à s’élever plus
vite avec l’intensification des précipitations dans la nuit du
25 décembre, pour atteindre dans la nuit du 26 décembre
une vitesse d’environ 5 cm/h. Il a même parfois été mesuré
une vitesse de 10 cm/h.
(photo: G. Kappenberger).
A l’inverse de la pluie, la neige a eu des incidences très nettes
sur le territoire et les infrastructures. En raison du danger
d’avalanches, plusieurs routes dans le Haut Tessin et l’A13
entre Pian San Giacomo et Andeer ont été fermés au trafic
dès le soir du 24, pour certaines routes jusqu’au matin du
27 décembre. Le poids de la neige a entraîné la rupture de
nombreuses lignes électriques, provoquant des coupures de
courant dans de grandes zones du Haut Tessin et dans le
Misox. En outre, de nombreux arbres, victimes du poids de
la neige, se sont brisés ou ont été déracinés.
Figure 3.8:
La colonne de neige qui
s’est formée à Noël sur la
station de mesures s’est
déformée à la chaleur du
soleil, mais elle ne s’est pas
brisée en raison de sa grande
cohésion. San Bernardino,
27 décembre 2013 (photo:
G. Kappenberger).
42
4| Climat global et événements météorologiques 2013
Au niveau mondial, l’année 2013 a été avec 2007 la sixième année la plus
chaude depuis le début des mesures en 1850. La température globale
s’est située 0.5 °C au-dessus de la norme 1961-1990. Des températures
annuelles supérieures à la moyenne ont été mesurées sur la plus grande
partie des terres émergées et des eaux. De grandes zones avec des températures annuelles inférieures à la moyenne ont été enregistrées avant tout
dans le Pacifique équatorial oriental et l’Atlantique Sud. La situation décrite
ci-dessous se fonde principalement sur la Déclaration annuelle de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat mondial [25].
4.1
Température terrestre
à un niveau élevé
écart
à la norme en
Abweichung
in°C
°C
Comme les années précédentes, l’année 2013 s’inscrit à
nouveau parfaitement dans la série ininterrompue d’années
très chaudes depuis la fin du XXe siècle. Les écarts positifs
les plus importants (3 à 5 degrés par rapport à la période
de référence 1961-1990) sont à mettre sur le compte des
régions arctiques et du Nord du Canada. Les écarts négatifs
les plus importants (-1 à -3 degrés par rapport à la période
de référence 1961-1990) ont été observés dans une région
du Nord de la Sibérie ainsi que dans des zones du Sud et
de l’Est du Pacifique [25].
Il est frappant de constater que l’hémisphère nord a été nettement plus touché par la chaleur supérieure à la moyenne
que l’hémisphère sud. De vastes régions polaires septentrionales en particulier ont affiché des températures fortement supérieures à la moyenne, alors qu’autour du continent antarctique, certaines régions ont eu des températures
inférieures à la moyenne.
1.0
1.0
Figure 4.1:
Evolution à long terme de
la température globale
0.5
0.5
moyenne (terres émergées
et océans). Le graphique
00.0
indique l’écart annuel de
la température à la norme
1961-1990 (rouge = écarts
-0.5
-0.5
positifs, bleu = écarts
négatifs). La courbe noire
-1.0
-1.0
1860
1860
indique la moyenne pon-
1880
1880
1900
1900
1920
1920
1940
1940
1960
1960
1980
1980
2000
2000
2020 dérée sur 20 ans. Données:
2020
University of East Anglia,
2014 [14], nouveau record
HadCRUT4-gl.
43
4.2
El Niño et La Niña
44
Figure 4.2:
Indice multivarié d‘El Niño
southern oscillation (MEI).
Les valeurs indicielles de
la phase El Niño (phase
chaude) sont indiquées
en rouge, les valeurs indicielles de la phase La Niña
(phase froide), en bleu. Le
MEI est calculé à partir de
la pression de surface, des
composantes est-ouest et
nord-sud du vent de surface, de la température
de surface de la mer, de
la température de l’air au
niveau de la mer et de la
couverture nuageuse. Les
mesures sont effectuées
dans la partie équatoriale
de l’Océan Pacifique. Les
données sont disponibles
sous [26].
MEI-Index
Indice MEI
Durant l’année 2013, la situation dans le Pacifique équatorial
a régulièrement oscillé entre de faibles conditions El Niño
(anomalie climatique chaude) et de faibles conditions La Niña
(anomalie climatique froide). La dernière fois qu’une situation neutre ENSO (ENSO: El Niño Southern Oscillation) analogue avait été observée sur plusieurs mois remonte à 2001.
44
33
22
11
00
-1
-1
-2
-2
-3
-3
1950
1950
1960
1960
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
4.3
Evénements particuliers
45
Dans de grandes parties d’Europe occidentale, le printemps
fut inhabituellement frais. Dans certaines régions, ce fut le
printemps le plus froid depuis des décennies. A l’opposé, le
Groenland occidental a vécu le mois de mars le plus clément
depuis le début des mesures, et en Norvège et en Suède, le
mois de mai a fait partie des 5 mois de mai les plus chauds
des 100 dernières années.
Dans la zone allant de la Suisse à la Tchéquie et à la Pologne
en passant par le sud de l’Allemagne et l’Autriche, les précipitations extrêmes de fin mai et début juin ont causé les
plus graves inondations enregistrées depuis 1950. La région
de Passau a même indiqué le niveau des eaux le plus élevé
du Danube depuis 1501. En Autriche, ce fut la période maijuin où il est tombé le plus de pluie depuis 1858.
Dans bien des régions d’Europe, l’été, et en particulier le mois
de juillet, a amené des températures nettement supérieures
à la moyenne. En Angleterre et en Espagne, le mois de juillet
a fait partie des cinq mois de juillet les plus chauds depuis le
début des mesures. En Autriche, il s’agit du deuxième mois
de juillet le plus chaud depuis le début des mesures en 1767:
une valeur au-dessus de 40 °C (40.5 °C) a été enregistrée
pour la première fois. La chaleur supérieure à la moyenne a
duré en Europe jusqu’en septembre.
Le long du fleuve Amour en Russie orientale, des précipitations extrêmes ont occasionné en août 2013 les inondations
les plus graves depuis 120 ans. 140 agglomérations ont été
touchées, 74 000 bâtiments ont été inondés et 1200 routes
et 71 ponts détruits.
Malgré des conditions ENSO neutres (voir chapitre précédent),
l’Australie a souffert d’une des plus intenses vagues de chaleur
estivales avec des températures record (45.8 degrés à Sydney
le 18 janvier) et d’une sécheresse généralisée. Janvier 2013
a été le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré, et
l’été de décembre 2012 à février 2013 fut le plus chaud de
la série de mesures d’Australie. Sur ce continent, la chaleur
et la sécheresse sont normalement des effets typiques d’un
El Niño de puissante intensité.
Au Groenland également, l’été 2013 a occasionné un record
de température notable: durant une phase de puissant courant de sud, la température a atteint 25.9 degrés le 30 juillet
à Maniisog. C’est la valeur la plus haute jamais enregistrée
au Groenland. Le Groenland a ensuite annoncé le mois de
septembre le plus chaud dans certaines régions depuis le
début des mesures.
Sur la calotte glaciaire du Groenland, la fonte des neiges en
été 2013 a atteint un maximum de 44%. En moyenne à long
terme 1981-2010, la fonte estivale des neiges concerne 25%
de la calotte glaciaire. Au cours de l’été précédent, pour la
première fois depuis le début des mesures, pratiquement
toute la surface (97%) de la calotte glaciaire avait été touchée par la fonte des neiges.
En janvier 2013, des pluies massives se sont abattues dans le
sud-est de l’Australie, battant les précédents records de précipitations de 70% à certains endroits. De nombreuses rivières
ont affiché des niveaux record et subi des crues massives.
En novembre, le typhon Haiyan dans le Pacifique occidental s’est transformé en l’une des plus puissantes tempêtes
tropicales jamais observées. La moyenne la plus élevée de la
vitesse du vent sur 10 minutes a atteint 230 km/h, les pointes
de rafales les plus élevées 380 km/h. Aux Philippines et dans
le sud de la Chine, la tempête a laissé derrière elle plus de
6300 morts et d’importants dégâts en raison de la vitesse
du vent et des vagues déferlant sur la terre.
4.4
Glaces marines arctiques
et antarctiques
Durant la période de fonte estivale de 2013, la surface des
glaces arctiques s’est rétrécie pour atteindre la sixième étendue la plus faible de la série de mesures satellitaires depuis
1979. Le minimum estival, atteint à mi-septembre, ne s’est
élevé qu’à 82% de la norme 1981/2010. Durant le maximum hivernal de mars 2013, la surface des glaces arctiques
a également présenté la sixième étendue la plus faible depuis
le début des mesures en 1979.
Autour de l’Antarctique, région pour laquelle on dispose
aussi de données satellitaires depuis 1979, un record de surface de glace marine a été observé pour la seconde année
consécutive en septembre 2013, alors même que la surface
de glace marine antarctique estivale avait atteint une valeur
record en février 2013.
46
5| Surveillance du climat
Le chapitre «Surveillance du climat» fournit un aperçu de l’évolution à
long terme du climat en Suisse, en référence à l’année du rapport. Pour
les paramètres principaux, la température et les précipitations, l’évolution
du climat peut être retracée depuis le début des mesures officielles à
l’hiver 1863/64. Pour la plupart des autres paramètres, des séries de
mesures existent depuis 1959.
Le chapitre suit la structure GCOS (Global Climate Observing System) des variables climatiques essentielles [22]. Sont
ainsi traités le domaine atmosphérique et le domaine terrestre (Tableau 5.1), et, à l’intérieur de ce dernier domaine,
les mesures au sol. Il s’agit en l’occurrence des séries de mesures classiques de la température et des précipitations et
des paramètres qui en découlent. Pour pouvoir se concentrer le plus directement possible sur l’évolution du climat au
niveau des différents paramètres, l’origine des données et
les méthodes sont traitées séparément au point 5.3.
Variables climatiques essentielles
Tableau 5.1:
Mesures au sol
Température de l’air, précipitations, pression atmosphérique, bilan du rayonnement en surface,
vitesse et direction du vent, vapeur d’eau
Variables climatiques
Atmosphère libre
Bilan radiatif (rayonnement solaire inclus), température, vitesse et direction du vent,
vapeur d’eau, nuages
Second Adequacy Report
Composition
Dioxyde de carbone, méthane, ozone, autres gaz à effet de serre, aérosols, pollen
Variables
de surface
Température de surface de la mer, salinité, niveau de la mer, état de la mer, glaces marines,
courants, activité biologique, pression partielle en CO2
Variables
sub-superficielles
Température, salinité, courants, nutriments, carbone, traceurs océaniques, phytoplancton
Domaine
Atmosphérique
Océanique
Terrestre
Ecoulement, lacs, eaux souterraines, utilisation de l’eau, isotopes, couverture neigeuse,
glaciers et calottes glaciaires, pergélisol, albédo, couverture terrestre (y compris le type de
végétation), indice de surface foliaire, activité photosynthétique, biomasse, perturbation
par le feu, phénologie
essentielles selon le GCOS
[24], complétées par les
variables s’appliquant
spécifiquement à la
Suisse. Tiré de [22].
47
48
Selon le GCOS, la température et les précipitations constituent deux indicateurs clés des changements climatiques
[22]. L’organisation météorologique mondiale (OMM) en a
tiré un ensemble d’indicateurs climatiques spécifiques [4]
dans le but de cerner l’évolution du régime de température
et de précipitations de manière détaillée et globalement
uniforme, dont la fréquence des gelées et la fréquence des
fortes précipitations (domaine atmosphérique, mesures au
sol). Par ailleurs, nous évoquons des indicateurs climatiques
propres à la Suisse, dont la couverture neigeuse, facteur important pour un pays alpin (domaine terrestre).
Tableau 5.2:
Indicateurs climatiques
Selon la recommandation de l›OMM, la norme (période allant de 1961 à 1990) doit être utilisée pour les analyses de
l’évolution du climat [4], [28]. Ce chapitre applique cette
recommandation en conséquence.
Désignation
Type
Définition
Signification/ caractéristique
Température
Température
Température moyenne journalière
conventionnelle (du matin au matin
suivant), agrégée en température
mensuelle et annuelle
Indicateur clé des changements climatiques et
variable climatique essentielle [22] à effacer.
Jours de gel
(OMM)
Température
Jours de l’année civile affichant
une température minimale
Tmin < 0 °C
Le nombre de jours de gel dépend essentiellement
de l’altitude de la station. Indicateur climatique
particulièrement pertinent à haute altitude.
Journées d’été
(OMM)
Température
Jours de l’année civile affichant
une température maximale
Tmax ≥ 25 °C
Le nombre de jours d’été dépend essentiellement
de l’altitude de la station. Indicateur climatique
particulièrement pertinent à basse altitude.
Limite du zéro degré
Température
Altitude à laquelle le thermomètre
affiche zéro degré, déterminée sur
la base des mesures effectuées par
les stations au sol et au moyen de
ballons-sondes
L’altitude de la limite du zéro degré est un
indicateur de la température de l’atmosphère
compte tenu du facteur altimétrique.
Précipitations
Précipitations
Somme journalière conventionnelle
(du matin au matin suivant), agrégée
en somme mensuelle et annuelle
Indicateur clé des changements climatiques et
variable climatique essentielle [22]
Jours de fortes
précipitations
(OMM)
Fortes
précipitations
Jours de l’année civile présentant
des précipitations journalières
P ≥ 20 mm
Le seuil de plus de 20 mm ne correspond pas à
un niveau de précipitations extrêmes rares. Des
niveaux de 20 mm sont enregistrés plusieurs fois
par an en Suisse.
Précipitations des
jours très humides
(OMM)
Fortes
précipitations
Somme des précipitations des jours
de l’année civile où les précipitations
journalières atteignent P >95
percentiles des précipitations journalières (référence: 1961-1990)
Une journée est considérée comme très humide
quand la somme des précipitations est supérieure à
la moyenne à long terme des 18 jours les plus
humides de l’année.
Nombre max. de
jours consécutifs
sans précipitations
(OMM
Précipitations
Nombre maximum de jours
consécutifs dans l’année civile où
les précipitations journalières sont
inférieures à P <1 mm
Période ininterrompue de jours consécutifs sans
précipitations (moins de 1 mm de précipitations).
Indice de sécheresse
Précipitations
SPEI (standardized precipitation
evapotranspiration index); Ecart
par rapport au bilan hydrique
moyen (différence entre les précipitations et l’évaporation potentielle)
La valeur indicielle d’un mois déterminé indique
le déficit d’eau accumulé / l’excédent d’eau
accumulé au cours de la période qui précède
par rapport à la norme.
Somme de neige
fraîche
Précipitations
Somme de neige fraîche des mois
d’octobre à mars (semestre d’hiver)
Jours de neige
fraîche
Précipitations
Nombre de jours de neige fraîche
mesurable des mois d’octobre à
mars (semestre d’hiver)
Les quantités de neige et les chutes de neige
fraîche dépendent – dans un rapport complexe –
de la température et des précipitations. Elles
réagissent donc de manière très sensible aux
changements climatiques à long terme [9], [10],
[11], [12], [13]
utilisés dans le domaine
atmosphérique et le
domaine terrestre.
Les indicateurs OMM
sont définis dans
l’OMM/ETCCDI [4].
5.1
Atmosphère
5.1.1
49
Mesures au sol
Les indicateurs climatiques de l’OMM utilisés ici (Tableau
5.2) sont représentés essentiellement à titre d’exemple à la
lumière des séries de mesures des stations de Berne (zone
de plaine du Nord des Alpes), Sion (vallée alpine), Davos
(région alpine) et Lugano (Tessin). Ils sont calculés en tant
que valeurs annuelles (nombre de jours de gel par an par
exemple), étant entendu que l’on se réfère toujours à l’année
civile (du 1er janvier au 31 décembre).
Sur le site Web de MétéoSuisse, vous trouverez des informations complémentaires sur les indicateurs climatiques:
http://www.meteoschweiz.admin.ch/web/fr/climat/climat_
aujourdhui/indicateurs_de_climat/indicateur_browser.html
comme l’année précédente, le mois de février a amené des
températures nettement inférieures à la moyenne. Le mois
de mai a été le mois de mai le plus froid depuis 21 ans, le
mois de juillet le septième plus chaud et le mois d’octobre
le quatrième plus chaud de la série de mesures depuis 1864.
Pour l’ensemble de la Suisse, la tendance à long terme de
la température annuelle se situe à +1.2 °C/100 ans (+0.12
°C/10 ans), ce qui correspond à un changement total de
+1.8 degré (entre 1864 et 2013). Les tendances saisonnières
se situent dans une zone allant de +1.1 °C/100 ans et +1.2
°C/100 ans. Le Tableau 5.3 donne une vue d’ensemble des
tendances en matière de température.
Température
En moyenne en Suisse, l’année 2013 a affiché un excédent de température de 0.8 degré. Elle ne se situe ainsi pas
parmi les 20 années les plus chaudes de la série de mesures
depuis 1864 (Figure 5.1, Figure 5.3). La température hivernale 2012/2013 s’est située un peu en dessous de la norme
1961-1990. Le printemps a été exactement conforme à la
norme 1961-1990, l’été a atteint le septième rang en matière de chaleur et l’automne le treizième (figure 5.2). Au
niveau mensuel, on observe les particularités suivantes:
Abweichung °C
Ecart en °C
Jahrestemperatur Schweiz 1864−2013
Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
2.5
2.5
Figure 5.1:
Evolution à long terme de
2.0
2.0
la température annuelle
1.5
1.5
moyenne pour l’ensemble
1.0
1.0
indique l’écart annuel de
de la Suisse. Le graphique
la température à la norme
0.5
0.5
1961-1990 (rouge = écarts
0
0.0
positifs, bleu = écarts
négatifs). La courbe noire
-0.5
−0.5
indique la moyenne pon-
-1.0
−1.0
dérée sur 20 ans. 12 séries
-1.5
−1.5
la Suisse servent de base
de mesures homogènes de
de données.
-2.0
−2.0
1880
1880
1900
1900
1920
1920
1940
1940
1960
1960
1980
1980
2000
2000
Hiver
(décembre, janvier, février) 1865-2013
Quartals−Temperatur (DJF) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1865−2013
Suisse. Le graphique
indique l’écart annuel de
6.0
nière à la norme 1961-1990
4.04.0
4.04.0
2.02.0
2.02.0
00.0
Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
00.0
-2.0
-2.0
−4.0
-4.0
−4.0
-4.0
−2.0
−6.0
-6.0
(rouge = écarts positifs,
Quartals−Temperatur (MAM) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1864−2013
6.0
−2.0
la température saison-
Printemps (mars, avril, mai) 1864-2013
6.0
Abweichung °C
moyenne pour toute la
Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
6.0
Abweichung °C
la température saisonnière
Ecart en oC
Figure 5.2:
Evolution à long terme de
1880
1880
1900
1920
1940
1960
1980
−6.0
-6.0
2000
1900 1920 1940 1960 1980 2000
1880
1880
1900
1920
1940
1960
1980
2000
1900
1920
1940
1960
1980
2000
bleu = écarts négatifs).
Eté
(juin, juillet, août) 1864-2013
Quartals−Temperatur (JJA) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1864−2013
12 séries de mesures
indique la moyenne
pondérée sur 20 ans.
4.04.0
4.04.0
2.02.0
2.02.0
00.0
tures saisonnières et an-
-2.0
−4.0
-4.0
−4.0
-4.0
pour toute la Suisse). La
−6.0
-6.0
1900
1920
1940
1960
1980
2000
1900
1920
1940
1960
1980
2000
1880
1900
1920
1940
1960
1980
2000
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Printemps
mars-mai
°C
Eté
juin-août
°C
Automne
septembre-novembre
°C
Hiver
décembre-février
°C
Année
janvier-décembre
°C
1864-2013
+0.11
fortement significatif
+0.11
fortement significatif
+0.12
fortement significatif
+0.12
fortement significatif
+0.12
fortement significatif
1901-2013
+0.15
fortement significatif
+0.18
fortement significatif
+0.17
fortement significatif
+0.13
fortement significatif
+0.16
fortement significatif
1961-2013
+0.47
fortement significatif
+0.50
fortement significatif
+0.25
fortement significatif
+0.24
fortement significatif
+0.37
fortement significatif
2013, 1901-2013 et 19612013 (valeurs moyennes
1880
1880
Période
par tranches de 10 ans au
cours des périodes 1864-
00.0
-2.0
Tendances des tempéranuelles en degrés Celsius
Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
−2.0
−2.0
−6.0
-6.0
Tableau 5.3:
Automne
(septembre, octobre, novembre) 1864-2013
Quartals−Temperatur (SON) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1864−2013
6.06.0
Abweichung °C
servent de base de
données. La courbe noire
Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
6.06.0
Abweichung °C
homogènes de la Suisse
Ecart en oC
50
spécification fortement
significatif est expliquée
dans la section température sous 5.3 origine des
données et méthodes.
Sans mesures d’intervention efficaces, on attend en Suisse
un nouveau réchauffement important d’ici à 2050. D’ici à
2099, selon les scénarios climatiques actuels, à la lumière
de la moyenne de la période 1981-2010, le réchauffement
saisonnier devrait être de l’ordre de 3.2 à 4.8 degrés. C’est
en été que l’on attend le réchauffement le plus important
(plus de 4 degrés), avec même une pointe d’environ +5 °C
dans les régions méridionales du pays [23].
L’important réchauffement attendu dans le futur s’inscrit
dans l’évolution relevée au cours des deux dernières décennies. Les années affichant une température largement
supérieure à la moyenne se sont accumulées depuis la fin
des années 1980. Sur les 20 années les plus chaudes enregistrées depuis le début des mesures en 1864, 17 l’ont été
depuis 1990.
Abweichung zur Norm 1961-1990 in °C
Ecart par rapport a la norme en °C
2.5
2.5
Figure 5.3:
Classement des 20 années
les plus chaudes depuis
2.0
2.0
1864. Les barres montrent
l’écart de la température
1.5
1.5
annuelle moyenne en
Suisse à la norme 1961-
1.0
1.0
1990. Les années de chaleurs record depuis 1990
sont représentées en
0.5
0.5
rouge. L’année 2013 ne
figure pas parmi les 20
0.0
0
2011
1994
2003
2007
2002
2000
2006
2009
2012
1997
1989
2008
1990
1992
1947
2001
1961
2004
1999
1998
2011 1994 2003 2007 2002 2000 2006 2009 2012 1997 1989 2008 1990 1992 1947 2001 1961 2004 1999 1998
années les plus chaudes.
Sur le site Web de MétéoSuisse, vous trouverez des informations complémentaires sur l’évolution de la
température en Suisse:
http://www.meteoschweiz.admin.ch/web/fr/climat/climat_aujourdhui/tendances_en_suisse.html
http://www.meteoschweiz.admin.ch/web/fr/climat/climat_aujourdhui/evolution_aux_different_stations.html
Écart par rapport
à la norme in
en °C
°C
Abweichung
Le schéma de l’évolution à long terme de la température en
Suisse, avec une accumulation d’années très chaudes récemment, se retrouve aussi dans la série de températures lissées
sur les terres émergées globales (Figure 5.4). Le changement
de température en Suisse est donc cohérent par rapport aux
autres continents. Le Tableau 5.4. indique les tendances de
la température annuelle mondiale. La modification totale de
la température globale (terres émergées et océans) de 1864
à 2013 s’élève à +0.78 degré. La température moyenne globale se situe aux alentours de 14 °C.
1.0
1.0
Figure 5.4:
Evolution à long terme de
la température annuelle
0.5
0.5
globale sur les terres
émergées. Le graphique
0
0.0
indique l’écart annuel de
la température à la norme
1961-1990 (rouge = écarts
-0.5
-0.5
positifs, bleu = écarts
-1.0
-1.0
1860
1860
négatifs). Données:
1880
1880
1900
1900
1920
1920
1940
1940
1960
1960
1980
1980
2000
2000
2020
2020
University of East Anglia,
2014 [14], nouveau record
HadCRUT4-gl.
Période
Terres émergées et océans
Tableau 5.4:
Terres émergées
Tendances de la tempéra-
°C/10 ans
°C/100 ans
°C/10 ans
°C/100 ans
1864-2013
+0.05
+0.52
+0.08
+0.77
cours des périodes 1864-
1901-2013
+0.08
+0.76
+0.10
+0.97
2013, 1901-2013 et 1961-
1961-2013
+0.14
-
+0.22
-
ture annuelle globale au
2013, calculée pour les
terres émergées et les
océans globalement et
uniquement pour les terres
émergées. Données de
base: University of East
Anglia, 2014 [14], nouveau
record HadCRUT4-gl.
51
52
Jours de gel
En 2013, le nombre des jours de gel est resté à un niveau
normal dans les régions de basse altitude du nord de la Suisse
(Berne 114/norme 115), en Valais (Sion) à un niveau légèrement supérieur à la moyenne (103/norme 97). A plus haute
altitude, dans les Alpes orientales (Davos) et en Suisse méridionale (Lugano), le nombre des jours de gel est resté inférieur
à la moyenne (Davos 183/norme 203, Lugano 18/norme 35).
Suite au net réchauffement des hivers, on constate une
diminution des jours de gel dans les séries de mesures de
Berne, Davos et Lugano. Par décennie, on y dénombre 4 à
5 jours de gel de moins.
Frosttage [Tmin < 0°C] (Tage)
Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2013
Figure 5.5:
250
250
Evolution dans le temps
des jours de gel (jours de
l’année civile affichant une
200
200
température minimale
<0 °C) pour les stations
de Berne, Sion, Davos
150
150
et Lugano.
100
100
5050
00
1960
1960
Berne-Zollikofen
Sion
Davos
Lugano
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
53
Journées d’été
L’été 2013, très chaud avec son excès de température de
1.9 degré (septième rang en matière de chaleur), a amené
partout de nombreuses journées d’été (Berne 46/norme 30;
Sion 78/norme 55; Davos 9/norme 1.3; Lugano 82/norme
50). Pour toutes les stations de mesures citées ici, l’année
2013 se situe parmi les 10 premières en ce qui concerne le
nombre de journées d’été.
Etant donné le réchauffement important noté au printemps
et en été depuis les années 1980, il faut s’attendre à une
hausse du nombre de journées d’été. Cette tendance apparaît clairement dans les quatre séries de mesures représentées ici. Par décennie, on observe quatre journées d’été de
plus à Berne, six à Sion et sept à huit à Lugano. A Davos,
la hausse est d’une à deux journées d’été par décennie.
Sommertage [Tmax >= 25°C] (Tage)
Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2013
120
120
Figure 5.6:
Evolution dans le temps
des journées d’été (jours
100
100
de l’année civile affichant
une température maxi-
80
80
male ≥25 °C) pour les
stations de Berne, Sion,
Davos et Lugano.
60
60
40
40
20
20
00
1960
1960
Berne-Zollikofen
Sion
Davos
Lugano
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
54
Limite du zéro degré
La limite du zéro degré climatologique (calculée ici par des
stations de mesures au sol, voir annexe) se situe dans la
moyenne des années 1961 à 2013 (vers 750 m en hiver,
aux alentours de 1950 m au printemps, à environ 3350 m
en été et à un peu plus de 2400 m en automne).
dessus de la moyenne depuis 1961. L’altitude saisonnière
de la limite du zéro degré reflète donc bien la température
des saisons (hiver et printemps légèrement inférieurs à la
norme 1961-1990, septième été le plus chaud depuis 1864,
treizième automne le plus chaud depuis 1864).
Au cours de l’hiver 2012/2013, la limite du zéro degré (700
m) était légèrement inférieure à la moyenne. Au printemps
2013, elle a atteint avec environ 1900 m un niveau juste
légèrement inférieur à la moyenne. En été 2013, elle était
avec 3500 m nettement supérieure à la moyenne des années
1961 à 2013. Enfin, en automne 2013, la limite du zéro degré s’est située avec un peu plus de 2500 m nettement au-
La limite du zéro degré a considérablement grimpé l’hiver,
au printemps et en été au cours de la période 1961-2012.
Selon la saison, la limite augmente de 30 (automne) à 75 m
environ (printemps) tous les 10 ans. De manière générale, ces
valeurs correspondent à une élévation de la limite du zéro
degré de 150 à 200 m environ par degré de réchauffement.
Hiver augmentation 55 m/10 ans; valeur p: 0.017
Figure 5.7:
Evolution de la limite
saisonnière du zéro degré
Printemps augmentation 74.4 m/10 ans; valeur p: 0
1500
1500
1250
1250
2500
2500
(ligne noire en mètres
1000
1000
2250
2250
d’altitude), avec la
750750
tendance linéaire (ligne
500500
rouge) et les données de la
250250
tendance (modification et
0
importance). Les lignes
2000
2000
1750
1750
1500
1500
0
1250
1250
−250
-250
1960
1960
grises verticales représen-
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
1960
2010
1960
2010
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
tent les barres d’erreur
du calcul de la limite du zéro
Eté augmentation 74.1 m/10 ans; valeur p: 0
degré pour chaque année.
Automne augmentation 32.3 m/10 ans; valeur p: 0.068
4250
4250
3250
4000
4000
3000
3000
3250
3750
3750
2750
2750
3500
3500
2500
2500
3250
3250
2250
2250
3000
3000
2000
2000
2750
2750
1750
1750
2500
2500
1960
1960
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
1960
1960
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
55
Précipitations
En 2013, il est tombé sur le nord du Plateau des quantités
de précipitations un peu supérieures à la moyenne (Figure
5.8). C’est surtout l’automne qui a été prodigue en précipitations, mais l’hiver et le printemps ont également été
trop humides (Figure 5.9). En Suisse méridionale, les précipitations annuelles ont aussi été un peu supérieures à la
moyenne (Figure 5.10), En particulier le printemps a été
nettement plus humide. L’hiver et l’été ont été clairement
trop secs (Figure 5.11).
Sur le Plateau, on observe une tendance de précipitations à
long terme (1864-2013) de +7.8%/100 ans (+0.8%/10 ans).
Sur le plan saisonnier, une tendance significative n’apparaît
toutefois qu’en hiver (+21%/100 ans, soit +2.1%/10 ans).
Au printemps, en été et en automne, on ne relève aucune
tendance à long terme (1864-2013) à une éventuelle augmentation ou baisse des précipitations. La Suisse méridionale
ne montre aucune tendance à long terme à une hausse ou à
une diminution des précipitations, pas plus sur base annuelle
que sur base saisonnière. Le Tableau 5.5. et le Tableau 5.6
Jahres−Niederschlag Mittel(BAS,BER,SMA,GVE)
1864−2013des tendances de précipiprésentent une vue d’ensemble
Verhältnis zum Durchschnitt
1961−1990
tations sur les versants nord et sud des Alpes.
%%
Figure 5.8:
140
140
Evolution à long terme des
sommes des précipitations
130
annuelles moyennes sur le
120
120
Plateau. Est représenté le
rapport des sommes des
110
précipitations annuelles
100
100
à la norme 1961-1990. Les
séries de mesures homo-
90
gènes de Genève, Bâle,
80
80
Berne et Zurich servent
de base de données. La
70
courbe noire indique la
60
60
moyenne pondérée sur
20 ans.
1880
1880
1900
1900
1920
1920
1940
1940
Hiver 100% = env. 200 mm
140
140
100100
100
100
60
60
6060
2020
2020
1900
1920
1940
1960
1900 1920 1940 1960
1980
1980
Figure 5.9:
sommes des précipitations
saisonnières moyennes sur
le Plateau. Est représenté
le rapport des sommes des
précipitations saisonnières
à la norme 1961-1990 (vert
1880
2000
1880
2000
Evolution à long terme des
Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990
%%
180
180
140140
1880
2000
2000
Quartals−Niederschlag (MAM) Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1864−2013
Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990
1880
1980
1980
Printemps 100% = env. 250 mm
Quartals−Niederschlag (DJF) Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1865−2013
%%
180180
1960
1960
1900
1920
1940
1960
1900 1920 1940 1960
1980
2000
1980 2000
= écarts positifs, brun =
écarts négatifs). Les séries
de mesures homogènes
Eté 100% Quartals−Niederschlag
= env. 300 mm
(JJA) Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1864−2013
Automne Quartals−Niederschlag
100% = env. (SON)
250Mittel(BAS,BER,SMA,GVE)
mm
1864−2013
Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990
%%
180180
140140
140
140
100100
100
100
6060
6060
20
2020
20
1880
1880
1900
1900
1920
1940
1960
1980
2000
1920 1940 1960 1980 2000
de Genève, Bâle, Berne et
Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990
%%
180
180
Zurich servent de base de
données. La courbe noire
indique la moyenne pondérée sur 20 ans. Il est à
noter que les étés 2008 à
2011 ont produit 100% de
précipitations, d’où les
1880
1880
1900
1900
1920
1940
1920 1940
1960
1980
1960 1980
2000
2000
colonnes «manquantes»
dans le graphique.
Jahres−Niederschlag LUG 1864−2013
56
Figure 5.10:
Evolution à long terme des
sommes des précipitations
annuelles moyennes à
Lugano (Suisse méridio-
Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990
%
%
160
160
140
140
nale). Est représenté le
rapport des sommes des
120
120
précipitations annuelles
à la norme 1961-1990. Les
100
100
séries de mesures homogènes de Lugano servent
de base de données.
La courbe noire indique
la moyenne pondérée
80
80
60
60
sur 20 ans.
1880
1880
Figure 5.11:
Evolution à long terme des
sommes des précipitations
1900
1900
1920
1920
1940
1940
Hiver 100% = env.
210 mm
Quartals−Niederschlag (DJF) LUG 1865−2013
250
250
200
200
200
200
150
150
150
150
100
100
100
100
des sommes des précipi-
5050
5050
tations saisonnières à la
00
mesures homogène,
Lugano (Suisse méridionale).
Est représenté le rapport
1880
1880
norme 1961-1990 (vert
1900
1900
1920
1940
1960
1920 1940 1960
2000
2000
Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990
%
%
250
250
saisonnières, série de
1980
1980
Printemps 100%Quartals−Niederschlag
= env. 450 mm
(MAM) LUG 1864−2013
Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990
%%
1960
1960
1980
1980
2000
00
2000
1880
1880
1900
1900
1920
1940
1920 1940
1960
1980
1960 1980
2000
2000
= écarts positifs, brun =
écarts négatifs). La courbe
(JJA) LUG 1864−2013
Eté 100% = env. Quartals−Niederschlag
470 mm
(SON) LUG 1864−2013
Automne 100%Quartals−Niederschlag
= env. 415 mm
Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990
noire indique la moyenne
%%
pondérée sur 20 ans.
250
250
250
250
200
200
200
200
150
150
150
150
100
100
100
100
5050
5050
00
1880
1880
1900
1900
1920
1940
1960
1920 1940 1960
Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990
%
%
1980
1980
2000
2000
00
1880
1880
1900
1900
1920
1940
1920 1940
1960
1960
1980
1980
2000
2000
Tableau 5.5:
Printemps
mars-mai
%
Eté
juin-août
%
Automne
septembre-novembre
%
Hiver
décembre-février
%
Année
janvier-décembre
%
1864-2013
+0.7
non significatif
+0.2
non significatif
+0.1
non significatif
+2.1
fortement significatif
+0.8
fortement significatif
1901-2013
+0.3
non significatif
-0.5
non significatif
+1.2
non significatif
+1.7
significatif
+0.8
non significatif
des périodes 1864-2013,
1961-2013
-0.4
non significatif
+0.3
non significatif
+5.3
non significatif
+0.4
non significatif
+2.1
non significatif
calculées pour le Plateau.
Période
Tendances de précipitations saisonnières et annuelles en pour cent par
tranche de 10 ans au cours
1901-2013 et 1961-2013,
Les spécifications fortement significatif, significatif et non significatif sont
expliquées dans la section
précipitation sous origine
des données et méthodes.
Période
Tableau 5.6:
Printemps
mars-mai
%
Eté
juin-août
%
Automne
septembre-novembre
%
Hiver
décembre-février
%
Année
janvier-décembre
%
1864-2013
+0.4
non significatif
-0.1
non significatif
-0.8
non significatif
+0.9
non significatif
-0.2
non significatif
1901-2013
-0.8
non significatif
-1.1
non significatif
-0.3
non significatif
+0.6
non significatif
-0.4
non significatif
des périodes 1864-2013,
+0.2
non significatif
+2.9
non significatif
+1.4
non significatif
-1.3
non significatif
+1.0
non significatif
calculées pour la Suisse
Tendances de précipitations saisonnières et annuelles en pour cent par
tranche de 10 ans au cours
1961-2013
1901-2013 et 1961-2013,
méridionale. La spécification non significatif est
expliquée dans la section
précipitation sous origine
Sans mesures d’intervention efficaces, à partir de 2050,
une baisse considérable des précipitations est prévisible en
Suisse. D’ici à la fin du siècle, cette baisse pourrait se situer
aux alentours de 30% à l’Ouest et au Sud selon les scénarios climatiques actuels, à la lumière de la moyenne de la
période 1981-2010. En revanche, l’hiver, selon les scénarios
actuels, la tendance sera plutôt à un accroissement des précipitations, en particulier sur le versant sud des Alpes [23].
Sur le site Web de MétéoSuisse, vous trouverez des informations complémentaires sur l’évolution des
précipitations en Suisse:
http://www.meteoschweiz.admin.ch/web/fr/climat/climat_aujourdhui/tendances_en_suisse.html
http://www.meteoschweiz.admin.ch/web/fr/climat/climat_aujourdhui/evolution_aux_different_stations.html
des données et méthodes.
57
58
Jours de fortes précipitations
Le nombre de journées avec de fortes précipitations a été un
peu supérieur à la norme aux stations de mesures de Berne
et Lugano (Berne 13/norme 10; Lugano 28/norme 26), à la
station de mesures de Sion un peu inférieur (Sion 3/norme
5), et à Davos au niveau de la norme (Davos 10/norme 10).
Comme pour le régime de précipitations en général (à l’exception de l’hiver sur le Plateau, voir Tableau 5.5), aucune tendance significative ne peut être observée en ce qui concerne
les journées de fortes précipitations aux stations de mesures
mentionnées ici. On constate que la tendance à long terme
à la station de mesures de Lugano (versant sud des Alpes) va
vers une diminution du nombre de journées avec de fortes
précipitations, au contraire des autres stations de mesures
citées. Cela s’explique par les valeurs élevées enregistrées
au début de la période de mesures considérée.
Nombre de jours de fortes
précipitations (≥20 mm)
au cours de l’année civile
Tage
mit
starkem
Niederschlag
mm]
(Tage)
Tage
mit
starkem
Niederschlag
[R[R
>>
2020
mm]
(Tage)
Berne-Zollikofen
Figure 5.12:
Sion
Kalenderjahr
(Jan.−Dez.)
1959−2013
Kalenderjahr
(Jan.−Dez.)
1959−2013
Bern
/ Zollikofen
Bern
/ Zollikofen
60 [R[R
6060
Tage
mit
starkem
Niederschlag
> 20
mm]
(Tage)
Tage
mit
starkem
Niederschlag
> 20
mm]
(Tage)
60
6060
50
5050
Bern
/ Zollikofen
Bern
/ Zollikofen
60 60
Kalenderjahr
(Jan.−Dez.)
1959−2013
Kalenderjahr
(Jan.−Dez.)
1959−2013
50
5050
40
4040
Sion, Davos et Lugano.
30
3030
50 50
50 50
30
3030
40 40
20
2020
40 40
20
2020
30 30
30 30
10
1010
10
1010
20 20
00 0
10 10
0
0 60
60
5050
20 20
0 00
1960
1960
1960
1970
1970
1970
1980
1980
1980
1990
1990
1990
2000
2000
2000
2010
2010
2010
Davos
Davos
Davos
1960
1960
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
Davos
Davos
60
60 60
4040
10 10
0
0 60
60
5050
3030
50
5050
3030
40
40 40
2020
40
4040
2020
30
30 30
1010
30
3030
1010
20
20 20
20
2020
0 0
0 0
1960
1960
1970
1970
1980
1980
1990
1990
1960
1960
1960
1970
1970
1970
2000
2000
2010
2010
10
1010
1980
1980
1980
1990
1990
1990
2000
2000
2000
2010
2010
2010
2000
2000
2010
2010
Lugano
Lugano
Lugano
1960
1970
1960
1970
1980
1980
1990
1990
Lugano
Lugano
60
6060
4040
50
50 50
10
10 10
Sion
Sion
60 60
40
4040
pour les stations de Berne,
Sion
Sion
1960
1960
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
1960
1960
1960
1970
1970
1970
1980
1980
1980
1990
1990
1990
2000
2000
2000
2010
2010
2010
0 00
00 0
1960
1960
1960
1970
1970
1970
1980
1980
1980
1990
1990
1990
2000
2000
2000
2010
2010
2010
59
Précipitations des journées très humides
En 2013, la somme de précipitations des journées très humides s’est située nettement au-dessus de la norme aux
stations de mesures de Berne et Lugano (Berne 287 mm/
norme 216 mm; Lugano 928 mm/norme 858 mm). Aux stations de mesures de Sion et Davos, il y a eu au contraire des
valeurs tout aussi nettement au-dessous de la norme (Sion
35mm/norme 98mm; Davos 178 mm/norme 214 mm). En
ce qui concerne l’évolution à long terme, parmi les stations
de mesures considérées, seule celle de Davos affiche une
tendance significative.
Niederschlag
an sehr
nassen
Tagen
[>95.Perzentil]
Niederschlag
an sehr
nassen
Tagen
[>95.Perzentil]
(mm)(mm)
Kalenderjahr
(Jan.−Dez.)
1959−2013
Kalenderjahr
(Jan.−Dez.)
1959−2013
Sion
Berne-Zollikofen
2000
2000
1500
1500
/ Zollikofen
Bern / Bern
Zollikofen
2000
2000
1500
/ Zollikofen
Bern /Bern
Zollikofen
Kalenderjahr
(Jan.−Dez.)
1959−2013
Kalenderjahr
(Jan.−Dez.)
1959−2013
1500
15001500
1000
10001000
1500 1500
1500 1500
500
500
1000 1000
00
500
0
0
1970
0
2000
0 2000
1960 1960 1970
Davos
1500 1500
1980 Davos
1990
Davos
2000
2010
pitations journalières fait
00
1960
1970
1500 1500
DavosDavos
1980Lugano
1990
Lugano
2000
2010
1960 1970 1970 1980 1980 1990 1990 2000 2000 2010 2010
1960Lugano
Lugano
Lugano
2000
20002000
1000 1000
1500
1500
15001500
500
500
1000
1000
1000
500
500
1000
10001000
0
0
5001960 1960 1970 1970 1980 1980 1990 1990 2000 2000 2010 2010 500
0
0
1960 1960 1970 1970 1980 1980 1990 1990 2000 2000 2010 2010
1960
dont la somme des préci-
5001960 1960 1970 1970 1980 1980 1990 1990 2000 2000 2010 2010
1000 1000
00
Sont considérées celles
500
500
1500
1500
0
pour les stations de Berne,
Sion, Davos et Lugano.
0
2000
0 2000
1970 1980 1980 1990 1990 2000 2000 2010 2010
2000
2000 2000
500
500
journées très humides
1000 1000
5001960 1960 1970 1970 1980 1980 1990 1990 2000 2000 2010 2010 500
1960
annuelles de toutes les
Sion Sion
2000 2000
1000
500
500
Somme des précipitations
20002000
Niederschlag
an sehr
nassen
Tagen
[>95.Perzentil]
Niederschlag
an sehr
nassen
Tagen
[>95.Perzentil]
(mm)(mm)
2000 2000
1000
1000
Figure 5.13:
Sion Sion
1970
1980
1990
2000
2010
0
5001960
500
1960 1970 1970 1980 1980 1990 1990 2000 2000 2010 2010
00
1960 1960 1970 1970 1980 1980 1990 1990 2000 2000 2010 2010
1960
1970
1980
1990
2000
2010
partie des 5% des précipitations quotidiennes maximales. La période de référence va de 1961 à 1990.
60
Périodes de sécheresse
Comme l’année précédente, 2013, avec ses quantités de
précipitations légèrement supérieures à la moyenne des
deux côtés des Alpes, n’a pas connu de période de sécheresse particulièrement longue par rapport à la norme 19611990. Les plus longues périodes de sécheresse observées à
Sion avec 25 jours (norme 30 jours), Lugano avec 26 jours
(norme 32 jours) et Davos avec 18 jours (norme 22 jours)
ont été inférieures à la norme. La plus longue période de
sécheresse légèrement supérieure à la norme a été observée à Berne avec 24 jours (norme 22 jours).
En termes d’évolution à long terme, aucune des séries de
mesures mentionnées ne fait apparaître une tendance significative indiquant un rallongement des périodes de sécheresse. Cela vaut de manière très absolue pour les stations
de mesures de Berne, Sion et Davos, la série de mesures de
Lugano faisant apparaître au minimum une tendance au
rallongement des périodes de sécheresse.
Maximale
Maximale
Anzahl
Anzahl
zusammenhängender
zusammenhängender
Trockentage
Trockentage
[R [R
< 1<mm]
1 mm]
(Tage)
(Tage)
Kalenderjahr
Kalenderjahr
(Jan.−Dez.)
(Jan.−Dez.)
1959−2013
1959−2013
Berne-Zollikofen
Figure 5.14:
Durée (nombre de jours)
de la plus longue période
de sécheresse par année
civile pour les stations
de Berne, Sion, Davos
et Lugano.
80
80 80
Sion
Bern
/ Zollikofen
Bern
/ Zollikofen
Kalenderjahr
(Jan.−Dez.)
1959−2013
801959−2013
8080
Kalenderjahr
(Jan.−Dez.)
Bern
/ Zollikofen
Bern
/ Zollikofen
60
60 60
80 80
40
4040
60 60
20
20 20
20
2020
40 40
60 60
40 40
00 0
1960
20 20 1960
1960
0
1960
80 80 1960
Davos
1970
1970
1970
1970
1970
1980
1980
1980
1990
1990
1990
Davos
Davos
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2000
2000
2000
2010
2010
2010
2010
2010
Davos
Davos
60 60
0 00
1960
20 20 1960
1960
0
0
1960
80 80 1960
Lugano
40 40
40 40
606060
20 20
20 20
404040
6060 60
4040 40
0
0
00 0
1960
1960
1960
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
1970
1980
1990
1970
1970
1970
1970
1970
2000
2010
0 0
1960
202020 1960
0 00
1960
1960
1960
1980
1980
1980
1990
1990
1990
Lugano
Lugano
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
2000
2000
2010
2010
2000
2010
Lugano
Lugano
60 60
808080
8080 80
2020 20 1960
1960
Sion
Sion
60
6060
80 80
40
40 40
0
Sion
Sion
Maximale
Anzahl
zusammenhängender
Trockentage
1 mm]
(Tage)
Maximale
Anzahl
zusammenhängender
Trockentage
[R [R
< 1<mm]
(Tage)
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
1970
1980
1990
2000
2010
61
Indice de sécheresse
La sécheresse peut être définie de différentes manières. De
manière tout à fait générale, elle se définit comme un déficit
de précipitations sur une longue période pouvant aller de
plusieurs mois à plusieurs saisons. Selon la durée de la sécheresse, la pénurie d’eau peut affecter diversement différents
domaines (agriculture et sylviculture, approvisionnement en
eau et en énergie, navigation). Le graphique ici présente le
bilan hydrique des mois d’avril à septembre sur la base du
SPEI («standardized precipitation evapotranspiration index»).
Le semestre d’été (période de végétation) est la période
déterminante pour l’agriculture. Les données actuelles
montrent que les cinq dernières années pendant la période
de végétation ont toutes été plus sèches que la moyenne
à long terme. Les valeurs SPEI les plus basses (1947, 1865,
2003, 1949, 1893, 1911) de cette série correspondent très
exactement aux années au cours desquelles l’agriculture a
subi les dégâts les plus importants. Les périodes très prononcées de SPEI négatif correspondent bien aux sécheresses
répertoriées au cours des 150 dernières années ([19], [18]).
Berne SPEI avril-septembre
Figure 5.15:
SPEI durant toute la
3
3
période de végétation (6
mois, d’avril à septembre)
2
2
à la station de mesure de
1
1
Berne. Les valeurs positives indiquent des condi-
0
0
tions plus humides que la
moyenne, les valeurs néga-
−1
-1
tives, des conditions plus
−2
-2
sèches (1864-2013).
−3
-3
1870
1880
1880
1890
1890
1900
1910
1910
1920
1920
1930
1940
1940
1950
1950
1960
1960
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
5.1.2
62
Atmosphère libre
Limite du zéro degré
Altitude de la tropopause
En 2013, la moyenne annuelle de la limite du zéro degré
en atmosphère libre, déterminée quotidiennement à l’aide
de ballons-sondes, a de nouveau atteint une valeur qui se
situe nettement au-dessus de la valeur moyenne de la série
de mesures réalisées depuis 1959, avec tout juste 2400 m.
L’altitude particulièrement basse de la limite du zéro degré
en 2010 suivie du niveau record en 2011 est remarquable
et démontre combien la variabilité peut être forte d’une
année sur l’autre, à l’instar de la variabilité de la température moyenne annuelle.
En 2013, la moyenne annuelle de l’altitude de la tropopause
a atteint une valeur très proche de la valeur moyenne dans
la série de mesures depuis 1959, avec environ 11170 m.
La situation extrêmement basse de 2010 et le maximum
consécutif en 2011 attestent de la grande variabilité d’une
année sur l’autre, qui rappelle fortement celle de la limite
du zéro degré. La moyenne annuelle de l’altitude de la tropopause a augmenté de manière significative au cours de
la période 1959-2013, avec une hausse de 52 m tous les
10 ans. C’est parfaitement conforme aux tendances saisonnières de la limite du zéro degré.
L’évolution à long terme de la moyenne annuelle de la limite
du zéro degré en atmosphère libre suit quasiment l’évolution de la température moyenne annuelle en Suisse. Ce qui
frappe plus particulièrement, c’est le changement rapide
qui s’opère depuis la fin des années 1980. La moyenne
annuelle de la limite du zéro degré en atmosphère libre a
augmenté de manière significative au cours de la période
1959-2013, avec une hausse de 62 m tous les 10 ans. Un
chiffre qui se recoupe avec les tendances saisonnières de la
limite du zéro degré fournies par les stations de mesures
au sol (chapitre 5.1.1).
Linear trend Tropopause Altitude 1959 − 2013
11.7
11.7
2.8
2.8
Höhe in km
Altitude
km
Höhe en
in km
Linear trend Altitude of 0C isotherm 1959 − 2013
11.5
11.5
2.6
2.6
2.4
2.4
11.3
11.3
2.2
2.2
11.1
11.1
2.0
2.0
10.9
10.9
1.8
1.8
10.7
10.7
1960
1960
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
1960
1960
1970
1970
1980
1980
Figure 5.16:
Figure 5.17:
Moyenne annuelle de la
Moyenne annuelle de l’alti-
limite du zéro degré 1959-
tude de la tropopause 1959-
2013 telle qu’obtenue par
2013 telle qu’obtenue par
des lâchers quotidiens de
des lâchers quotidiens de
ballons-sondes à la station
ballons-sondes à la station
aérologique de Payerne.
aérologique de Payerne.
1990
1990
2000
2000
2010
2010
5.1.3
63
Composition de l’atmosphère
Série de mesures de l’ozone d’Arosa
360
340
360
320
340
300
320
300
280
Ozone column [DU]
Dobson Units
Avec la série de mesures d’Arosa, la Suisse dispose de la
plus longue série au monde de mesures de l’ozone total
dans l’atmosphère. Du début des mesures en 1926 à 1975
environ, cette série de mesures fournit une moyenne à long
terme d’environ 330 DU. Entre 1975 et 1995, les mesures
indiquent une baisse significative de l’ozone total qui a diminué d’environ 20 DU. Le recul continu de l’ozone total
au-dessus d’Arosa a débuté dans les années 1970. C’est
cette époque que l’on a relevé une forte augmentation
des émissions de substances ayant pour effet de détruire
l’ozone. Ces dernières années, on observe une stabilisation
de l’ozone total [8] avec une valeur moyenne entre 1995
et aujourd’hui se situant aux alentours de 313 DU. Cependant, si les années 2010 et 2013 présentent des moyennes
annuelles relativement élevées (resp. 330 et 321 DU), celles
des années 2011 et 2012 sont proche de 300 DU (resp. 301
et 303 DU). Ceci démontre la grande variabilité de l’ozone
total selon les années.
280
1925
1925
Figure 5.18:
Colonne d’ozone total à
Arosa au cours de la période
1926-2013. 100 unités Dobson
(Dobson Unit) = 1 mm
d’ozone pur à 1013 hPa
et 0 °C.
1950
1950
1975
1975
2000
2000
Mesures de l’ozone à Payerne
Poussière du Sahara
Depuis 1968, l’ozone est mesuré par ballon-sonde à la station aérologique de MétéoSuisse à Payerne. Les mesures antérieures (1966-1968) proviennent de l’EPF de Zurich. Cette
série ininterrompue de mesures permet de déterminer l’évolution temporelle de la quantité d’ozone dans les différentes
couches de l’atmosphère. Sur la figure suivante, trois niveaux
d’altitudes (3, 22 et 27 km) sont illustrés à titre d’exemple.
Les poussières minérales apportent une contribution importante aux aérosols atmosphériques et le désert du Sahara
en est la plus grande source. La présence de poussières minérales a été historiquement déterminée par l’analyse des
précipitations ou des dépôts dans la neige et la glace. Depuis 2001, des mesures continuelles des coefficients de diffusion et d’absorption à différentes longueurs d’onde sont
réalisées à la station de recherche alpine du Jungfraujoch,
située à 3580 mètres d’altitude dans les Alpes suisses. Ces
mesures ont permis de développer une nouvelle méthode
opérationnelle qui permet de déterminer avec une résolution
horaire les incursions de poussières du Sahara (Saharan dust
events, SDE) au-dessus de la Suisse. Il est dès lors possible
d’étudier la fréquence des SDE dans les Alpes.
Comme le souligne les trois droites horizontales, depuis le
début des années 2000 l’ozone n’a plus changé de manière
significative. Pour les années avant 2000, une diminution
de l’ozone était observée dans la stratosphère (illustré par
les niveaux 22 et 27 km) alors qu’une augmentation de
l’ozone était observée dans la troposphère (illustrée ici par
le niveau 3 km).
Figure 5.19:
Concentration mensuelle d’ozone à trois altitudes
140
Anzahl Stunden mit Sahara−Staubfall
durant la période 1967-2013. Bleu: 3 km; rouge: 22 km;
vert:27 km. La concentration d’ozone est donnée en
100
100
50
Nombre dʼheures avec SDE
150
Nombre d’heures par mois
200
150
200
Ozone [nb]
100
80
60
60
50
8080
7070
40
6060
30
5050
20
4040
3030
10
2020
0
1010 1
40
0
0
2
1
50
2
3
3
4
4
5
5
6
6
7
Mois
8
7
9
8
10
9
11
10
11
12
JAN FÉV MAR AVR MAI JUIMoisJUL AOÛ SEP OCT NOV DÉC
20
Moyenne 2001-2012
2013
0
0
0
Ozone en nbar
120
pression partielle exprimée en nanobars (nbar).
Une climatologie sur douze ans des incursions de poussière
du Sahara a été établie. Chaque année, entre 10 et 40 incursions sont mesurées, correspondant à 200 à 650 heures.
De manière générale, les incursions de poussière du Sahara
durant le printemps (de mars à juin) ainsi qu’aux mois d’octobre et de novembre contribuent fortement à la pollution
par les aérosols sur les Alpes. L’été, ces incursions sont plus
80 et l’hiver, elles sont de très courte durée. La plupart
rares
des incursions (48%) ne durent que quelques heures alors
70
qu’un quart (25%) dure plus d’un jour.
Nombre dʼheures avec SDE
64
1970
1970
1980
1980
1990
1990
2000
2000
2010
2010
1
2 5.20:
3
Figure
4
5
6
7
Monate
8
9
10
Nombre d’heures par mois d’incursions de poussières
minérales en provenance du Sahara à la station de
mesure du Jungfraujoch, la climatologie calculée à
partir des mesures 2001-2012 est représentée en vert
et les valeurs mensuelles 2013 en rouge. En 2010-2011,
les valeurs mesurées n’ont pas pu être utilisées
pendant de longues périodes rendant impossible
l’enregistrement des SDE.
11
12
65
66
Intensité des pollens
L’intensité de la saison des pollens varie d’année en année
et peut être tantôt très forte, tantôt très faible. Cela a une
incidence sur la gravité des symptômes du rhume des foins
chez les personnes allergiques aux pollens.
des pollens de bouleau (à
Dans le cas du bouleau, l’intensité de la saison des pollens
dépend, d’une part, de la météo de l’année précédente,
étant donné que les chatons de fleurs se forment dès l’été
de l’année précédente. Un temps chaud se traduit par un
plus grand nombre de chatons. Par ailleurs, l’intensité dépend aussi du temps qu’il fait pendant la floraison ainsi que
de la physiologie du végétal car les bouleaux ont tendance
Bouleau Suisse romande
2013
2011
2009
2007
2005
1989
2013
2011
2009
0
2007
0
2005
2000
2003
4000
2001
4000
1999
8000
1997
6000
1995
12000
1993
8000
1991
16000
1989
10000
2003
Graminées Suisse centrale et Suisse orientale
Bouleau Suisse centrale et Suisse orientale
20000
2001
quotidiennes de pollen.
1999
somme des concentrations
1997
pollinique saisonnier est la
1995
droite) dans trois régions
entre 1982 et 2013. L’indice
La saison pollinique 2013 a été marquée par une floraison plutôt faible voire moyenne (voir chapitre 2). La saison
des pollens du bouleau fut plutôt courte, ce qui fait qu’il
n’a été mesuré que peu de jours à forte dispersion de pollen. L’indice pollinique saisonnier n’a donc été supérieur à
la moyenne que dans un petit nombre de stations. Il a été
très bas au Tessin. En raison des bonnes conditions météorologiques estivales, la saison pollinique des graminées a
été longue et intense.
1993
gauche) et de graminées (à
1991
Figure 5.21:
Intensité de la dispersion
à fleurir tous les deux ans. Dans le cas des pollens de graminées, l’intensité de la saison dépend essentiellement de
la météo durant la floraison des graminées.
Graminées Suisse romande
20000
10000
10000
16000
8000
8000
12000
6000
6000
8000
4000
4000
4000
2000
2000
9000
7000
5000
3000
1000
0
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
2013
2001
2003
2005
2007
2009
2011
2013
1995
1993
1999
2013
2011
2009
2007
2005
2003
2001
1999
1997
1995
0
1993
1991
1997
2000
1989
1997
4000
1995
4000
1993
8000
1991
6000
NA
12000
1989
8000
NA
16000
NA
10000
NA
Graminées Tessin
Bouleau Tessin
20000
0
1991
1989
2013
2011
2009
2007
2005
2003
2001
1999
1997
1995
1993
1991
1989
00
67
5.2
Terres émergées
68
Sommes de neige fraîche
A la station de mesures d’Arosa, les mois d’octobre 2012, de
décembre 2012 et de février 2013 ont amené des quantités
de neige fraîche supérieures à la moyenne. Pour les autres
mois du semestre d’hiver, les quantités ont été inférieures
à la moyenne. Dans l’ensemble, la somme de neige fraîche
est restée inférieure à la moyenne durant le semestre d’hiver
2012/2013 à Arosa (562 cm/norme 631 cm).
A la station de mesures de Segl-Maria, il est tombé en novembre 2012 et en février 2013 des quantités de neige fraîche
nettement inférieures à la moyenne, et au cours des autres
mois du semestre d’hiver des sommes de neige fraîche légèrement supérieures à la moyenne. Dans l’ensemble, les quantités de neige fraîche tombées à Segl-Maria durant le semestre
d’hiver ont été à peu près normales (305 cm/norme 312 cm).
Dans les régions de basse altitude au Nord des Alpes, c’est
surtout décembre 2012 et dans certaines régions aussi février
2013 qui ont reçu des quantités de neige fraîche supérieures
à la moyenne. Enfin, les stations de mesures de Lucerne et
d’Einsiedeln ont affiché dans l’ensemble des quantités de
neige fraîche supérieures à la moyenne pour le semestre
hivernal (Lucerne 108 cm/norme 83 cm; Einsiedeln 400 cm/
norme 341 cm).
En ce qui concerne les sommes de neige fraîche tombées au
cours du semestre d’hiver, aucune tendance significative ne
peut être relevée aux stations de mesures d’Arosa, Einsiedeln
et Segl-Maria. A Lucerne, on observe une diminution significative de 2cm/10 ans. Il est toutefois à noter que les enregistrements journaliers et mensuels des quantités de neige ne
sont pas disponibles sous la forme de données homogènes.
Lucerne 454 m
Figure 5.22:
Sommes de neige fraîche
en cm durant le semestre
Einsiedeln 910 m
Neuschneesumme (cm)
Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1884−2013
1000
1000
1000
1000
800
800
800
800
600
600
600
600
400
400
400
400
200
200
200
200
Neuschneesumme (cm)
Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1909−2013
d’hiver du début des
mesures à 2013 dans les
stations de mesures de
Lucerne (454 m d’altitude),
d’Einsiedeln (910 m),
d’Arosa (1840 m) et
de Segl-Maria (1798 m).
0
0
0
0
1860
1880
1900
1920
1860 1880 1900 1920
Arosa 1840 m
1940
1940
1960
1980
1960 1980
2000
2000
1860
1880
1900
1920
1860 1880 1900 1920
Segl-Maria 1798 m
Neuschneesumme (cm)
Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1891−2013
1940
1940
1960
1980
2000
1980
2000
1960 1980 2000
Neuschneesumme (cm)
Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1865−2013
1000
1000
1000
800
800
800
800
600
600
600
600
400
400
400
400
200
200
200
200
1000
0
0
0
0
1860
1880
1900
1860 1880 1900
1920
1920
1940
1940
1960
1980
1960 1980
2000
2000
1860
1860
1880
1900
1880 1900
1920
1940
1960
1920 1940 1960 1980 2000
69
Journées de neige fraîche
Le nombre de jours de neige fraîche mesurable était nettement supérieur à la moyenne à Arosa et Einsiedeln (Arosa 85
jours/norme 71 jours; Einsiedeln 52 jours/norme 46 jours).
A Lucerne, le nombre de jours de neige fraîche mesurable
s’est situé un peu au-dessus de la norme (22 jours/norme
18 jours), et un peu au-dessous de la norme à Segl-Maria
(39 jours/norme 42 jours).
Les séries de mesures d’Arosa (+1.8 jours/10 ans) et Einsiedeln (+0.7 jour/10 ans) indiquent une tendance significative à l’augmentation du nombre de jours de neige fraîche.
Une analyse plus précise fait toutefois apparaître qu’ici, en
particulier, la phase des années 1960 aux années 1980 a
fourni davantage de jours de neige fraîche, tandis que les
chiffres antérieurs et ultérieurs sont nettement inférieurs.
[Neuschnee >= 1 cm] (Tage)
Lucerne 454Tage
m mit Neuschnee
Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1884−2013
Tage m
mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)
Einsiedeln 910
Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1909−2013
100
100
100
100
80
80
80
80
60
60
60
60
40
40
40
40
20
20
20
20
Figure 5.23:
Nombre de jours de neige
fraîche au semestre
d’hiver du début des
mesures à 2013 dans les
stations de mesures de
Lucerne (454 m d’altitude),
d’Einsiedeln (910 m),
d’Arosa (1840 m) et
0
0
0
0
1860
1860
1880
1880
1900
1900
1920
1940
1920 1940
1960
1980
2000
1960 1980 2000
1860
1880
1860 1880
Arosa 1840 Tage
m mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)
1900
1900
1920
1940
1960
1980
2000
1920 1940 1960 1980 2000
Segl-Maria 1798
Tage mitm
Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)
Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1891−2013
Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1865−2013
100
100
80
80
80
80
60
60
60
60
40
40
40
40
20
20
20
20
100
100
0
0
0
0
1860
1880
1860 1880
1900
1920
1900 1920
1940
1960
1980
1940 1960 1980
2000
2000
1860
1860
1880
1880
1900
1920
1940
1900 1920 1940
1960
1960
1980
1980
2000
2000
de Segl-Maria (1798 m).
70
Indice du printemps
L’indice du printemps est une valeur permettant de caractériser le développement de la végétation au printemps par
rapport aux années précédentes et à la moyenne pluriannuelle. Le développement de la végétation au printemps dépend essentiellement des températures relevées au cours de
l’hiver et au printemps [7]. Les températures de printemps
froid a entraîné un développement tardif de la végétation
en 2013. Ces dernières années, le développement de la végétation a été plus tardif qu›en 2006.
Parallèlement aux températures plus élevées relevées en
hiver mais plus encore au printemps à partir du milieu des
années 1980, l’indice du printemps indique lui aussi, depuis
la deuxième moitié des années 1980, une évolution comparable, par saccades, vers un développement plus précoce
de la végétation au printemps.
Abweichung vom Mittel
temps) 1951-2013 en
sehr spät
pement de la végétation
en Suisse (indice du prin-
10
10
très tardif
55
spät
Figure 5.24:
Etat annuel du dévelop-
Ecart à la moyenne
Frühlingsindex
tardif
comparaison à la moyenne
00
normal
früh
pondérée sur 5 ans.
tôt
−5-5
sehr früh
montre la moyenne
normal
pluriannuelle. La courbe
très tôt
-10
−10
1950
1950
1960
1960
1970
1970
1980
1980
Jahr
1990
1990
2000
2000
2010
2010
71
Floraison des cerisiers près de Liestal et apparition
de la première feuille du marronnier à Genève
La date de floraison des cerisiers dans les environs de la station de Liestal est notée depuis 1894. On observe depuis
1990 environ une tendance à une floraison plus précoce
dans cette série. En raison du printemps froid, la date de
floraison du 17 avril relevée en 2013 fait partie des dates
les plus tardives de la période de référence 1981-2010.
La série historique de la date de l’apparition de la première
feuille du marronnier officiel à Genève, qui existe depuis
1808, revêt également une grande importance. C’est la
plus longue série phénologique de Suisse. A partir de 1900
environ, on observe une nette tendance à l’apparition plus
précoce de cette feuille En 2013, la première feuille du
marronnier n’est apparue que le 21 mars. Il faut remonter
à 1971 pour trouver une date aussi tardive.
Figure 5.25:
Mai
Floraison des cerisiers
Mai
près de Liestal durant la
période 1894-2013
Eintrittstermin
(ci-dessus) et apparition
April
de la première feuille du
Avril
marronnier à Genève au
cours de la période 1808-
März
2013 (ci-dessous).
Mars
1890
1910
1930
1950
1970
1970
1990
1990
2010
2010
Avril
Mars
Février
Janvier
Eintrittstermin
April
1950
März
1930
Februar
1910
Januar
1890
1800
1800
1840
1840
1880
1880
1920
1920
1960
1960
2000
2000
5.3
Origine des données et méthodes
72
Indicateurs climatiques selon l’OMM
Précipitations
Les indicateurs climatiques selon l’OMM sont calculés selon les
règles et avec le logiciel officiel de l’«Expert Team on Climate
Change Detection and Indices» (ETCCDI) de l’OMM [4]. Les
valeurs utilisées sont des séries homogénéisées à partir de 1959.
En Suisse, les régimes de précipitations respectifs des versants
nord et sud des Alpes sont très différents, vu leurs caractéristiques tout à fait spécifiques dans l’évolution à long terme
des précipitations. Une courbe des précipitations pour toute la
Suisse peut masquer ces différences régionales considérables.
C’est pourquoi nous faisons une distinction entre l’évolution
des précipitations sur les versants nord et sud des Alpes. L’évolution des précipitations pour toute la Suisse (moyenne des
versants nord et sud des Alpes) n’est pas représentée. Les
analyses sont basées sur 12 séries de mesures homogènes [2]
du réseau suisse de mesures climatiques (Swiss National Basic
Climatological Network; Swiss NBCN [1]). Pour les analyses
des tendances, il est toujours indiqué à quel point la tendance
est nette. On utilise pour ce faire les niveaux «fortement significatif» et «significatif». «Fortement significatif» indique
que l’on peut dire avec une très grande certitude qu’on se
trouve en présence d’une tendance (valeur p≤0.01; la marge
d’erreur est de 1% ou moins). «Significatif» indique que
l’on peut dire avec une grande certitude qu’on se trouve en
présence d’une tendance (valeur p>0.01 et ≤0.05; la marge
d’erreur se situe entre 1% et 5%). «Non significatif» indique
qu’il n’y a pas de tendance certaine par rapport au seuil de
signification choisi (valeur p=0.05).
Température
En raison des différents régimes de température rencontrés sur
un territoire exigu (températures plus basses en montagne, températures plus élevées en plaine), idéalement il vaut mieux ne pas
définir l’évolution des températures en Suisse en températures
absolues mais sous la forme d’un écart à la norme 1961-1990.
Les analyses se basent sur 12 séries de mesures homogènes [2]
du réseau suisse de mesures climatiques (Swiss National Basic
Climatological Network; Swiss NBCN [1]). Pour les analyses des
tendances, il est toujours indiqué à quel point la tendance est
nette. On utilise pour ce faire les niveaux «fortement significatif» et «significatif». «Fortement significatif» indique que l’on
peut dire avec une très grande certitude qu’on se trouve en présence d’une tendance (valeur p≤0.01; la marge d’erreur est de
1% ou moins). «Significatif» indique que l’on peut dire avec une
grande certitude qu’on se trouve en présence d’une tendance
(valeur p>0.01 et ≤0.05 ; la marge d’erreur se situe entre 1% et
5%). «Non significatif» indique qu’il n’y a pas de tendance certaine par rapport au seuil de signification choisi (valeur p=0.05).
Limite du zéro degré déterminée par des stations de
mesures au sol
La méthode suivante est utilisée pour calculer la limite du zéro
degré: pour chaque moment (saisonnier ici, donc l’hiver 1962
par exemple), la limite du zéro degré est déterminée par régression linéaire entre les températures moyennes homogénéisées et
l’altitude (avec une évaluation de la marge d’erreur) [6]. La variation dans le temps de la limite du zéro degré est calculée sur la
base des différentes valeurs annuelles (tendance en m/10 ans).
L’ensemble des 29 stations du réseau suisse de mesures climatiques (Swiss NBCN) sont mises à contribution [1]. Il est à noter
que la marge d’erreur dans le calcul de la limite du zéro degré
varie fortement en fonction de la saison (barre d’erreur grise dans
le graphique). Au printemps et en automne, il est possible de
calculer la limite du zéro degré avec une relative précision, étant
donné qu’il existe d’assez bons rapports linéaires entre la température et l’altitude et que la limite du zéro degré se situe encore
à des altitudes où l’on trouve des stations de mesures. L’hiver
et davantage encore l’été, le calcul est plus incertain, pour des
raisons différentes néanmoins. L’hiver, le calcul est plus difficile,
parce que des lacs froids, le brouillard et des passages de fronts
froids perturbent fortement le rapport entre la température et
l’altitude et qu’il n’existe pas alors de rapport linéaire franc entre
la température et l’altitude. En été, la relation est certes relativement linéaire mais l’altitude de la limite du zéro degré est située
bien au-dessus des stations disponibles. La moindre incertitude
au niveau du rapport température-altitude a donc une importante incidence sur la marge d’erreur de la limite du zéro degré.
Jours de fortes précipitations
La notion utilisée de «fortes précipitations» sur la base
d’un seuil ≥20 mm ne doit pas être confondue avec celle
des précipitations extrêmes rares. Chaque année, on enregistre plusieurs fois un volume de précipitations de 20 mm
dans la plupart des régions de Suisse. Le phénomène est
donc fréquent. On considère comme rare un événement
attendu à peu près tous les 10 ans ou davantage. A Berne,
c’est le cas à partir de 65 mm environ, à Sion, à partir de
50 mm, à Davos, à partir de 70 mm et à Lugano, à partir
de 130 mm de précipitations journalières. Il est toutefois
difficile, par essence, de dégager des tendances pour les
événements extrêmes en raison même de leur rareté. Plus
les événements sont rares, plus il est compliqué de dégager une tendance [5].
Précipitations des journées très humides
Une journée est considérée comme très humide lorsque la
somme de ses précipitations est supérieure à celle des 18
(5%) journées les plus humides de l’année selon la norme.
La période de référence va de 1961 à 1990. Les graphiques
montrent la quantité annuelle totale de précipitations tombant les journées très humides.
Indice de sécheresse
Les indices SPI (standardized precipitation index) et SPEI (standardized precipitation evapotranspiration index) montrent les
écarts aux précipitations moyennes et au bilan hydrique moyen
(différence entre les précipitations et l’évaporation potentielle).
Les valeurs positives indiquent des conditions plus humides que
la moyenne, les valeurs négatives, des conditions plus sèches.
Le SPI (standardized precipitation index, [20]) mesure l’anomalie de précipitations sur une période donnée (typiquement de
1 à 48 mois) et se calcule à partir des sommes mensuelles de
précipitations. Les précipitations cumulées des derniers (1 à
48) mois sont comparées avec les sommes de précipitations
relevées au même moment dans le passé. La distribution de ces
sommes de précipitations est transformée en une distribution
normale standard autour de zéro. La valeur ainsi transformée
d’une somme de précipitations donnée constitue la valeur SPI.
Le SPEI (standardized precipitation evapotranspiration index,
[21]) est calculé de manière analogue au SPI. La différence
réside dans le fait que le calcul s’effectue non sur la base des
sommes de précipitations sur une période déterminée mais
sur la base du bilan hydrique. Le bilan hydrique correspond
aux précipitations moins l’évapotranspiration potentielle. Le
SPEI est donc le bilan hydrique transformé en distribution
normale standard. Selon la définition de la distribution normale standard, les conditions avec un SPI/SPEI inférieur à -1
correspondent à une fréquence d’environ 15%, celles avec
une valeur inférieure à -2, à une fréquence d’environ 2%. La
sécheresse ou l’excédent hydrique peut dès lors être classé en
différentes catégories en fonction des indices:
SPEI
≤ -2.0
extrêmement sec
-2.0
< SPEI
≤ -1.5
très sec
-1.5
< SPEI
≤ -1.0
sec
-1.0
< SPEI
< 1.0
normal
1.0
≤ SPEI
< 1.5
humide
1.5
≤ SPEI
< 2.0
très humide
SPEI
≥ 2.0
extrêmement humide
Limite du zéro degré en atmosphère libre
Dans des conditions atmosphériques normales, la température de l’air diminue avec une hauteur croissante par rapport
à la surface de la Terre. Si la température au sol est positive,
il existe en altitude une surface où la température est de 0 °C.
Au-dessus de cette surface, la température est négative. La
hauteur à laquelle se situe la frontière entre températures
positives et négatives est qualifiée d’altitude de la limite du
zéro degré. En cas d’inversion où la limite du zéro degré est
franchie à deux, voire à trois reprises, le point d’intersection
le plus élevé est généralement considéré comme altitude de
la limite du zéro degré effective selon les directives de l’OMM.
Afin d’obtenir des chiffres comparables concernant l’altitude
de la limite du zéro degré, même lorsque les températures
au sol sont négatives, une valeur théorique est déterminée
dans de telles situations météorologiques. Une altitude ou
profondeur fictive de la limite du zéro degré située sous la
surface de la Terre est calculée à partir de la température
au sol indiquée dans le sondage, en supposant un gradient
thermique vertical moyen de 0.5 °C par 100 mètres. De la
sorte, on obtient des limites du zéro degré qui se situent sous
la surface et, en cas de températures au sol de -2.5 °C ou
inférieures, même au-dessous du niveau de la mer et sont
donc négatives [29]. L’altitude de la limite du zéro degré figure dans le rapport de chaque radiosondage. Des moyennes
mensuelles sont calculées à partir de ces valeurs et ultérieurement utilisées pour le calcul des tendances climatiques.
Intensité des pollens
L’indice pollinique est calculé à partir de la concentration journalière des pollens dans l’air. La quantité de pollen par mètre
cube d’air pour le type de pollen considéré est déterminé quotidiennement. Les chiffres journaliers sont ensuite cumulés
pour l’ensemble de l’année. La valeur qui en résulte est en
définitive sans dimension. Stations de mesures polliniques
utilisées: Suisse centrale et orientale: Bâle, Buchs, Lucerne,
Münsterlingen et Zurich. Suisse romande: Berne, Genève,
Neuchâtel. Tessin: Locarno et Lugano. Contrairement à l’année dernière, la période représentée a été raccourcie afin que
toutes les stations de la région y contribuent depuis le début
aux mesures (exception Berne: données à partir de 1993).
Sommes de neige fraîche et journées de neige fraîche
Les mesures journalières et mensuelles de neige ne sont pas
disponibles sous la forme de données homogènes. L’homogénéisation des données sur la neige n’a pas encore pu être
effectuée. L’interprétation des séries de mesures doit donc
se faire avec toute la prudence requise.
Indice du printemps
L’état du développement de la végétation est enregistré au
moyen de phases phénologiques. La phénologie se penche
sur des phénomènes d’évolution naturels se produisant régulièrement au cours de l’année. Des observations phénologiques sont effectuées dans environ 80 stations réparties
sur tout le territoire suisse. L’indice du printemps utilisé ici
est déterminé sur la base des dix phases phénologiques suivantes: floraison du noisetier, floraison du pas-d‘âne, floraison
de l’anémone des bois, déploiement des feuilles du marronnier d’Inde, floraison du cerisier, déploiement des feuilles du
noisetier, déploiement des aiguilles du mélèze, floraison de
la cardamine des prés, déploiement des feuilles du hêtre et
floraison du pissenlit. Les différentes phases phénologiques
dépendent bien entendu des aléas de la météo. Ainsi, la
floraison du noisetier peut intervenir précocement s’il a fait
doux à la fin de l’hiver; inversement, si elle est suivie d’une
longue période de froid, cela retardera de nouveau le développement de la végétation. Le développement de la végétation est en outre tributaire de l’altitude. Dans les stations de
mesures de basse altitude, où les conditions sont douces, les
phases phénologiques interviennent plus tôt qu’à plus haute
altitude, où il fait plus froid. Ces nombreuses données d’observation sont structurées et simplifiées par une analyse des
principaux composants et fédérées, dans un souci de clarté,
en un indice du printemps pour l’ensemble de la Suisse [7].
73
Références
74
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http://www.wmo.int/pages/prog/wcp/wcdmp/
GCDS_1.php
http://www.wmo.int/pages/prog/wcp/wcdmp/documents/Rev_discussion_paper_May2012.pdf
[29] Güller A., 1979: Die Nullgradgrenze in der Schweiz
1951-1978, nach den Radiosondierungen von Payerne. Klimatologie in der Schweiz, Heft 21/0. Beiheft zu den Annalen der Schweizerischen Meteorologischen Anstalt (Jahrgang 1978).
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