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Communauté de Communes Du Val de Drôme ANALYSE ET CARTOGRAPHIE DES CONTRAINTES DE DEVELOPPEMENT DE L’EOLIEN SUR LE TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU VAL DE DROME 12 rue Paul Cézanne 69 330 MEYZIEU Tél : +33(0) 4 37 44 15 80 Fax : +33(0) 4 37 44 15 89 Janvier 2005 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. SOMMAIRE TABLE DES ILLUSTRATIONS 4 1. L'EOLIEN EN FRANCE 5 1.1. HISTORIQUE 5 1.2. DEVELOPPEMENT D’UN PROJET EOLIEN 7 1.3. ASPECTS ECONOMIQUES D’UN PROJET EOLIEN 8 2. 1.3.1. Tarif d’achat de l’électricité d’origine éolienne 8 1.3.2. Montant des investissements 8 1.3.3. Création d’emplois 9 1.3.4. Taxe professionnelle 9 1.3.5. Location des terrains 9 ANALYSE DES CONTRAINTES TERRITORIALES 10 2.1. SERVITUDES D'UTILITE PUBLIQUES 11 2.1.1. Servitudes militaires 11 2.1.2. Servitudes aéronautiques 12 2.1.3. Servitudes hertziennes 12 2.2. CONTRAINTES D'URBANISME 15 2.2.1. Occupation des sols 15 2.2.2. Compatibilité des documents d’urbanisme 15 2.3. PARTIMOINE CULTUREL 18 2.4. SENSIBILITES ENVIRONNEMENTALES 20 2.5. CONTRAINTES TECHNIQUES 24 2.5.1. Potentiel éolien 24 2.5.2. Réseau électrique et raccordement 26 2.5.3. Topographie du territoire 26 2.5.4. Accès au site 26 3. L’APPROCHE SUR LES PAYSAGES 28 4. CONTEXTE PAYSAGER 29 Janvier 2005 p.2 RHONALPƎNERGIE 5. C.C.V.D. LES PAYSAGES A L’ECHELLE DE LA CCVD 30 5.1. MORPHOLOGIE 30 5.2. OCCUPATION DU SOL 31 5.2.1. Espaces naturels et espaces cultivés 31 5.2.2. Urbanisation et infrastructures 32 5.3. DEFINITION DES ENTITES PAYSAGERES 33 6. LES ESPACES PROTEGES 36 7. CLASSIFICATION DES UNITES PAYSAGERES/ SENSIBILITES ET ENJEUX 37 7.1. HIERARCHISATION 37 7.2. ENJEUX PAYSAGERS POUR LA CCVD 38 8. 9. 7.2.1. Sensibilité majeure 38 7.2.2. Sensibilité forte 38 7.2.3. Sensibilité modérée 38 RECOMMANDATIONS 38 8.1. QUALITE DES PROJETS ET CHOIX DU SITE 38 8.2. ELABORATION DU PROJET 40 8.3. VOLET PAYSAGER DE L’ETUDE D’IMPACT 41 8.3.1. L’analyse de l’état initial 41 8.3.2. La présentation du projet 42 8.3.3. L’analyse des impacts 42 8.3.4. Justification du parti retenu 43 8.3.5. Les mesures préventives, réductrices et d’accompagnement 43 8.4. PERMIS DE CONSTRUIRE ET VOLET PAYSAGER 45 L'UTILISATION DE L'OUTIL CARTOGRAPHIQUE 46 ANNEXES 47 A.1 Textes de lois et publications 48 A.2 Lexique 54 A.3 Sources des données 55 A.4 Cartes de synthèse 56 Janvier 2005 p.3 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. TABLE DES ILLUSTRATIONS Figure 1 : carte des servitudes d'utilité publique .................................................. 14 Figure 2 : carte des contraintes d'urbanisation..................................................... 17 Figure 3 : carte du patrimoine culturel ................................................................. 19 Figure 4 : carte du patrimoine environnemental ................................................... 23 Figure 5 : carte du gisement éolien ...................................................................... 25 Figure 6 : carte des contraintes techniques et topographiques ............................. 27 Figure 7 : le territoire de la CCVD dans le département ........................................ 29 Figure 8 : carte de la morphologie du territoire .................................................... 30 Figure 9 : carte de la végétation et des espaces cultivés ....................................... 31 Figure 10 : carte urbanisation et infrastructures................................................... 32 Figure 11 : carte des entités paysagères .............................................................. 33 Figure 12 : carte du patrimoine culturel ............................................................... 36 Figure 13: écran du logiciel proviewer.................................................................. 46 Janvier 2005 p.4 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 1. L'EOLIEN EN FRANCE 1.1. HISTORIQUE Depuis la première guerre du Golfe (1991) et le Sommet de la Terre à Rio (1992), le soutien des pouvoirs publics français à l’éolien n’a cessé de s’amplifier – l’actualité récente (2ème guerre du Golfe, augmentation du prix du pétrole et canicule) en confirmant le bien-fondé. Les grandes étapes de ce soutien sont (les textes sont en annexe) : ! 1996 : lancement sous le gouvernement Juppé du programme EOLE 2005, l’objectif étant d’atteindre 250 à 500 MW de capacité éolienne installée en 2005. ! 2001 : adoption par les 15 Pays membres de l’Union européenne de la Directive « électricité verte ». La France doit en conséquence augmenter la part des énergies renouvelables dans sa production d’électricité d’ici à 2010, à hauteur de 21% de la consommation d’électricité (contre 15 % aujourd’hui). Pour y arriver, le gouvernement Jospin a pris comme décision de garantir un prix d’achat pour tout projet éolien inférieur à 12 MW, en fixant comme objectif d’atteindre 5 000 à 10 000 MW installés en 2010. ! janvier 2003 : adoption de la loi électricité et gaz, qui réaffirme – entre autres choses - les objectifs précédents, le dispositif mis en place et prévoit des mesures spécifiques pour un développement harmonieux de l'éolien. ! mars 2003 : Nicole Fontaine, alors Ministre de l’Industrie, annonce l’objectif de 2 000 à 6 000 MW éolien installé en France d’ici fin 2006 dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle des investissements. ! septembre 2003 : circulaire interministérielle (Industrie, Equipements et Ecologie) pour que les Préfets accélèrent l’instruction des dossiers de demande de PC éolien ; ! avril 2004 : au cours des débats parlementaires sur la future loi d’orientation sur l’énergie, Nicolas Sarkozy, Ministres de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, réaffirme devant l’Assemblée Nationale la position du gouvernement Raffarin au sujet de l’éolien : « Il nous faudra ensuite développer les énergies renouvelables. Je vous propose deux objectifs. [ …] Le second doit nous permettre de porter la production d’électricité d’origine renouvelable de 15% à 21% d’ici à 2010. La priorité dans ce domaine c’est l’éolien terrestre et off-shore et la préservation du potentiel hydraulique actuel. Les filières industrielles concernées ont besoin de visibilité pour se développer en France. Je m’engage à ce que le dispositif actuel ne soit pas modifié ». Le projet de loi, qui en est à sa 2ème lecture à l’Assemblée Nationale, confirme ces paroles. Janvier 2005 p.5 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Ce soutien politique a débouché sur un cadre réglementaire favorable au développement de l’éolien, dont les principales caractéristiques sont : # obligation faite à EDF et aux autres distributeurs non nationalisés d’acheter l’électricité que produit tout parc éolien de moins de 12MW à un tarif fixé par la loi, # création d’un mécanisme de compensation de EDF vis-à-vis de ses concurrents (un kWh éolien coûte encore plus cher que le kWh nucléaire), # le Ministre de l’Industrie peut lancer des appels d’offre complémentaires pour des projets éoliens supérieurs à 12 MW ou pour des projets en mer, # obligation faite d’obtenir un permis de construire, avec enquête publique et étude d’impact, pour tout projet éolien de plus de 2,5 MW, # obligation faite aux sociétés d’exploitation de parcs éoliens de provisionner dans leur compte le démantèlement (démontage) du parc, # les collectivités territoriales sont incitées à participer à la planification de l’éolien sur leur territoire via des schémas d’aménagement spécifique. A terme, le développement de l’éolien doit permettre de relever trois défis : - limiter la dépendance croissante de l’économie française à l’égard de ressources (pétrole, gaz et uranium) sujettes à épuisement et provenant de zones géopolitiques instables ; - lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, des gaz qui sont issues de la combustion des énergies fossiles et modifient très fortement le climat (la probabilité est de plus en plus forte que les conséquences soient négatives, voire très négatives en Europe – cf. le dernier rapport de l’Agence Européenne de l’Environnement) ; - mettre à niveau l’industrie française qui faute de soutien affirmé, risque la marginalisation sur la scène mondiale et donc, risque de ne pouvoir tirer profit de la formidable expansion que l’éolien connaît et connaîtra dans les années à venir (un marché de 15 Milliards d’euros annuels, en croissance de 25 % par an actuellement, avec des perspectives de décuplement des capacités installées à l’horizon 2030). Janvier 2005 p.6 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 1.2. DEVELOPPEMENT D’UN PROJET EOLIEN La construction d’un parc éolien est subordonnée à l'obtention d'un permis de construire. Ce permis de construire, instruit par les services de l’Etat, est délivré par le Préfet de département. Lorsque le parc excède 2.5 MW (MégaWatt), l’instruction du permis de construire passe obligatoirement par une enquête publique. Cette enquête publique est organisée par la Préfecture. Il s’agit d’un outil mis à la disposition de la population locale pour faire connaître son avis (cahier de doléances). Cette dernière est ainsi informée en toute transparence de la nature du projet. Au préalable, des réunions d’informations publiques en mairie peuvent être organisées de montrer l’évolution du projet. Les projets éoliens doivent faire l'objet d'une évaluation environnementale : - une notice d'impact pour les projets d'une puissance inférieure ou égale à 2,5 MW ; - une étude d'impact pour les projets d'une puissance supérieure. Cette évaluation concerne l’ensemble des milieux naturels (faune, flore, avifaune), mais aussi le paysage, le patrimoine archéologique, les milieux physiques, la santé humaine (bruit principalement) et les risques d’accident. Il est aussi demandé d’évaluer les impacts « positifs » d’un projet du point de vue de ses retombées sociales et économiques. Lorsque nous parlons de « développement » d’un projet, nous entendons toutes les phases qui concourent à l’obtention du permis de construire et des autres autorisations administratives (autorisation d’exploitation, convention de raccordement). Le développement se compose des différentes phases listées ci-dessous : - validation du site d’accueil et études préparatoires, - contacts, information et audit des collectivités et des administrations concernées, - pré-diagnostics environnementaux, paysagers et sonores, - étude du potentiel éolien, - étude des accès au site et des conditions d’évacuation d’énergie, - documents d’urbanisme et signature des baux avec les propriétaires, - information de la population, - création et animation d’un comité de suivi ( composé de représentants des collectivités, des administrations, des associations …), - rédaction de l’étude d’impact environnementale et des études annexes (études sonores, suivi avifaune, analyses faunistique et floristique, géotechniques …), Janvier 2005 p.7 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. - rédaction du Permis de Construire (en partenariat avec des architectes et géomètres), - instruction et obtention de la convention de raccordement au réseau électrique, - instruction et obtention de l’autorisation d’exploitation (DRIRE) et du contrat d’achat (EDF). Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. Elle dépend aussi de la complexité de chaque projet et des compétences du développeur à mener à bien ces tâches. La multiplicité des tâches et des études, une certaine complexité administrative aussi, font que le développement d’un projet éolien cohérent est long et coûteux. Dès l’instant où un site est identifié, il faut compter entre trois et six ans avant d’obtenir toutes les autorisations administratives nécessaires, notamment le permis de construire. 1.3. ASPECTS ECONOMIQUES D’UN PROJET EOLIEN La loi garantit la viabilité économique de tout projet éolien via des tarifs adaptés. Un tel projet représente un investissement important qui n’est pas sans conséquence sur l’économie locale. Ce chapitre détaille ces éléments. 1 .3 .1 . Tarif d’achat de l’électricité d’origine éolienne Le décret gouvernemental de juin 2001 fixant le tarif de rachat de l’électricité d’origine éolienne se résume ainsi : ! obligation d’achat par EDF de l’électricité produite, pour les installations inférieures à 12 MW, dans le cadre d’un contrat d’une durée de 15 ans, ! rémunération de 0,08 €/kWh pour les cinq premières années, ! pour les dix années suivantes le prix d’achat varie de 0,03 à 0,08 € par kWh selon la qualité du gisement éolien. Notons que ce tarif de rachat, qui était celui en vigueur en 2001, baisse depuis mécaniquement de 3,3% par an. 1 .3 .2 . Montant des investissements La construction d’un parc éolien nécessite un investissement de l’ordre de 1,1 à 1,3 M€ par MW installé. Cet investissement est supporté par des investisseurs privés ou institutionnels (Caisse des Dépôts et Consignations par exemple). Quelques Sociétés d’Economie Mixte sont ici ou là envisagées (afin que les collectivités participent à l’investissement) mais aucune n’a encore réussi à se monter devant l’ampleur des risques et des montants d’investissement. Janvier 2005 p.8 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 1.3.3. Création d’emplois L’installation d’un parc éolien, que ce soit pendant sa construction ou son exploitation, est faiblement porteur en terme de création directe d’activité locale. Lors de la construction de la centrale, les deux postes qui peuvent être attribués à des entreprises locales sont les travaux de terrassement et d’installation du réseau électrique, ce qui représente 15% à 20 % des sommes investies. L’ensemble des tâches d’assemblage et de montage des machines demande des qualifications et du matériel très spécifiques, généralement mis à disposition par le constructeur d’éoliennes. En phase d’exploitation, la gestion du parc est confiée à des cabinets extérieurs, qui ont la confiance des investisseurs. Seule la maintenance de niveau 1 des éoliennes, qui consiste concrètement en une visite quotidienne par un technicien - électricien, n’implique pas des réparations importantes et est assurée localement, ce qui représente environ un emploi à trois-quarts temps pour un parc d’une vingtaine de MW. La création d’activités annexes s’appuyant sur le parc éolien peut amener quelques postes supplémentaires mais dépend de l’orientation donnée par la collectivité à ce projet. 1 .3 .4 . Taxe professionnelle L’accroissement des rentrées fiscales via la taxe professionnelle est la deuxième retombée directe d’un parc éolien. Sans rentrer dans les détails, la forte valeur locative des équipements (environ 75 % du total des investissements) entraîne un montant de Taxe Professionnelle (TP) assez important, de l’ordre de 700 € par MW installé, par point de TP et par an. Ainsi, pour un parc de 20 MW et un taux de TP intercommunal de 12,41%, la Taxe Professionnelle perçue est de l’ordre de 170 000 €/an. Cependant cet ordre de grandeur est à prendre avec précaution : étant donné les temps de développement d’un projet éolien (entre 2 et 5 ans), le contexte de la taxe professionnel pourrait évoluer. 1 .3 .5 . Location des terrains La dernière retombée locale touche au foncier. Généralement, les éoliennes s’installent sur des terrains ( intercommunaux, communaux ou privés) loués avec des baux long terme ou des conventions d’occupations temporaires du domaine public d’une trentaine d’années. Le montant des loyers est compris entre 1 500 et 2 000 € par MW installé (selon des tarifs agrées par les Syndicats Professionnels Agricoles et le Syndicat des Energies Renouvelables). Janvier 2005 p.9 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 2. ANALYSE DES CONTRAINTES TERRITORIALES La réalité topographique des lieux est la principale contrainte naturelle à la faisabilité technique d’un projet éolien. Un parc éolien, par sa nature d’infrastructure particulière de production d’électricité, ne peut pas être envisagé n’importe où ni n’importe comment sur le territoire. Une éolienne de 125 m de haut ne peut par exemple être installée à moins de 500m d’une zone d’habitation pour des raisons d’impact visuel. Cette installation est par ailleurs réglementée par les documents d’urbanisme en vigueur et dépend du type de foncier présent sur zone. Enfin, elle a des influences sur son milieu, qu’il s’agisse des hommes, de la faune, de la flore ou encore du paysage, tant dans ses représentations locales que dans les pratiques humaines à son égard. L'objet de notre travail consiste donc à inventorier l’ensemble des contraintes du territoire et de superposer ces couches pour en dégager des zones potentiellement « éligibles ». Les niveaux d'indice de sensibilité retenu pour l'implantation d'aérogénérateurs sont les suivants : - 'Contrainte absolue' : Ce sont des contraintes environnementales, patrimoniales et servitudes d'utilité publique qui sont totalement incompatibles avec l'installation d'aérogénérateurs. La construction d'un parc éolien est donc strictement interdite par la réglementation et les lois qui s'y rapportent. - 'Niveau d'enjeu fort' : Ce sont des zones où l'installation d'aérogénérateurs est exposée à de fortes contraintes environnementales ou patrimoniales. Une étude approfondie devra être menée sur l'adéquation des éoliennes avec la contrainte présente sur le site. La mise en œuvre d'un parc éolien devra être réalisée avec tout le soin nécessaire, notamment pour ce qui est des mesures compensatoires. Ce niveau d'enjeu fort peut être encore accentué dans le cas où plus d'une contrainte est présente sur la même zone. - 'Niveau d'enjeu moyen' : Ce sont des zones où l'installation d'aérogénérateurs est susceptible de troubler ou d'interférer avec le milieu environnemental ou les sites patrimoniaux. La mise en œuvre d'un parc éolien devra être réalisée avec tout le soin nécessaire notamment pour ce qui est des mesures compensatoires. Janvier 2005 p.10 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 2.1. SERVITUDES D'UTILITE PUBLIQUES Ce chapitre fait un recensement des servitudes dont il faut s’affranchir pour rendre le développement d’un site éolien possible. Les servitudes sont généralement d’ordre militaire et civile (liées à l’aéronautique), hertziennes pour tout ce qui touche à la radio-diffusion et sanitaire dans le cadre des captages d'eau potable. 2 .1 .1 . Servitudes militaires La compatibilité d’un projet éolien avec les activités militaires ne peut être validée que pour un projet défini. Ces servitudes sont de plusieurs ordres : liées à des aéroports, liées à des zones d’entraînement, liées à des faisceaux de communication interne : faisceau RUBIS notamment. Dans le cas ou le projet recevra un avis favorable des services de l’armée, les équipements devront être équipés d’un balisage selon leurs recommandations (JO du 21 novembre 1990 page 14. 314). Réponse donnée par la Divison des Activités Aéronautique de l'armée de l'air : - la nature des servitudes ou assimilées comme telles n’est pas exploitable directement par un particulier comme par exemple les aires de dégagement des servitudes aéronautiques (nécessitant des calculs manuels) ou les marges de sécurité des trajectoires de vol aux instruments (connues que sous la forme de calculs informatiques complexes); - certaines interactions entre les activités des Armées et les obstacles massifs que représentent les éoliennes n’ont pas encore fait l’objet, dans certains cas, d’une étude globale étant donné les effectifs des services concernés (champs de tir, zones aéronautiques particulières, off-shore,...); - les servitudes sont évolutives en fonction de nombreux paramètres (environnement, choix politiques d’équipement militaire,…); - le ministère de la Défense s’est déjà engagé auprès des autres ministères sur la base d’une consultation ponctuelle pour chaque projet et dont le portail unique Défense sont les Régions aériennes Nord et Sud (pas de consultation de chaque Armée + Gendarmerie en parallèle); - les servitudes radioélectriques de la Gendarmerie font l’objet d’une mesure de protection renforcée en ne donnant que la portion du faisceau concernée pour l’étude; En l'occurrence, il est possible d'obtenir l'avis de l'armée seulement pour une implantation définitive de plusieurs machines. Janvier 2005 p.11 RHONALPƎNERGIE 2 .1 .2 . C.C.V.D. Servitudes aéronautiques Les projets éoliens étant considérés comme des obstacles pour la circulation aérienne, leur réalisation peut interagir avec les servitudes aéronautiques civiles. Cela concerne essentiellement les sites à proximité des aérodromes et des aéroports (où les règles sont plus strictes). Il est donc important de respecter le cône de dégagement de l’aérodrome de Chabeuil. De même que pour les servitudes militaires, dans le cas ou le projet recevra un avis favorable des services de l’armée, les équipements devront être équipés d’un balisage selon leurs recommandations (JO du 21 novembre 1990 page 14. 314). 2 .1 .3 . Servitudes hertziennes La constitution d’obstacles, dans le même cas que précédemment, peut affecter les liaisons hertziennes et/ou limiter les zones de couverture des émetteurs publics ou privés en place sur le territoire. Un premier périmètre de 1,5 km autour de l'émetteur est défini comme zone de contrainte absolue pour l'installation d'aérogénérateurs. Il existe une zone entre 1,5 km et 2 km du point d'émission où une étude est nécessaire compte tenu de l'orientation des machines pour vérifier la compatibilité de l'installation des éoliennes. Servitudes d’utilité publique Circulation aérienne Indice de sensibilité Axenne à SUP_Aviation_civile.TAB partir des données de l'Aviation civile 'Contrainte absolue' # Servitudes radio-électriques relatives à la protection contre : les obstacles PT2, les perturbations électromagnétiques PT1 'Niveau d'enjeu fort' # Même servitude mais dans un périmètre étendu Janvier 2005 Nom de la table 'Contrainte absolue' # Servitudes aéronautiques de dégagement d’aérodromes civils ou militaires Télécommunications Source des données Axenne à SUP_ANFR_CA.TAB partir des données de l’agence nationale des fréquences SUP_ANFR_NF.TAB p.12 RHONALPƎNERGIE Servitudes d’utilité publique Réseaux électriques haute tension HTB, supérieure à 50 000 volts postes transformateurs HTA/HTB Captages d’eau potable C.C.V.D. Indice de sensibilité Servitudes Recommandation technique Source des données Nom de la table RTE RTE, EDF SUP_Postes_sources.TAB distribution 'Contrainte absolue' Servitudes attachées à la protection des eaux potables # périmètre de protection immédiat # périmètre de protection rapproché Axenne à partir des données de la DRASS SUP_Captages_PPI.TAB SUP_Captages_PPR.TAB 'Niveau d'enjeu fort' # périmètre de protection éloigné Janvier 2005 SUP_Captages_PPE.TAB p.13 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Figure 1 : carte des servitudes d'utilité publique Janvier 2005 p.14 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 2.2. CONTRAINTES D'URBANISME 2 .2 .1 . Occupation des sols L’occupation du sol est la première couche prise en compte. Elle est constituée principalement des zones d’habitation dont les éoliennes seront éloignées d’au minimum 500m. Par réciprocité aucune habitation ou établissement sensible ne pourra venir s’implanter dans ce périmètre. De même, un périmètre d’exclusion et de protection est prévu autour des sites industriels sensibles. En effet la Zone Industrialo Portuaire comporte des sites SEVESO dont les éoliennes seront éloignées d’au minimum 500 mètres. La distance à respecter vis à vis des infrastructures de transport (routières, ferroviaires et fluviales) est généralement de 150 m de part et d'autre. Enfin, le territoire de la Communauté de Communes est traversé par de nombreux ruisseaux ainsi que par le Rhône et la Drôme. Il faudra donc prendre en compte les PPRI (Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles – Inondations). Bien que les éoliennes puissent être implantées dans de telles zones, il faudra réviser d’un point de vue réglementaire le PPRI si la construction d’éléments nouveaux n’est pas autorisée. 2 .2 .2 . Compatibilité des documents d’urbanisme La CCVD est composée de 35 communes. Chaque commune est soit doté d’un document d’urbanisme (POS, PLU ou Carte Communale) ou soit ne l’est pas, auquel cas c’est le Règlement National d’Urbanisme qui s’applique. Dans le cas où le RNU s’applique, et dans le cas où sont prévues dans les zones envisagées les « constructions d’équipements ou d’infrastructures d’intérêt général ou communautaire », l’implantation d’éoliennes est autorisée. En effet, comme toute centrale de production d’électricité à source d’énergie renouvelable, une éolienne est considérée comme équipement d’« intérêt général ». Dans le cas ou le document d’urbanisme de la commune concernée n’autoriserait pas l’implantation d’équipements d’intérêt général, le permis de construire ne pourra être délivré qu’après la modification ou la révision du document (en fonction des zones concernées ). En application des dispositions de l’article L. 123 – 13 du code de l’urbanisme, modifié par la lois UH n° 2003 – 590 du 2 juillet 2003, le PLU est modifié ou révisé après enquête publique dans les conditions prévues par l’article R 123 – 19 dudit code. Cette procédure pourra être menée en parallèle de l’instruction du permis de construire. Janvier 2005 p.15 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Contraintes d’urbanisme Indice de sensibilité Zones urbaines et secteurs bâtis existants et futurs 'Contrainte absolue' Source des données # Décret n°95-408 du 18/04/95 Axenne à lutte contre les bruits de partir de voisinage seuil d’émergence à l'ortho photo respecter Nom de la table CU_Habitations.TAB # Règlements des PLU # Zone naturel (Zone ND) Zones d’activités industrielles ou Zones inondables non équipée 'Niveau d'enjeu fort' # Règlements des PLU 'Contrainte absolue' # PPR approuvés et règlements respectifs Infrastructures ferroviaires existantes Carte_Réseau_Ferré_CCVD.TAB 'Contrainte absolue' # 150 m de chaque côté des limites de l'emprise de la SNCF Infrastructures routières et projets routiers au stade du dossier de prise en considération ou DUP 'Contrainte absolue' DDE Carte_Routes_CCVD.TAB # Loi « Barnier » L111-1-4, # En dehors des espaces urbanisés : interdiction dans une bande de 100 mètres de l’axe des autoroutes, routes express, déviations et bande de 75 mètres de l’axe des voies à grande circulation # Article L111-10 du Code de l’urbanisme (périmètre sursis à statuer) Janvier 2005 p.16 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Figure 2 : carte des contraintes d'urbanisation Janvier 2005 p.17 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 2.3. PARTIMOINE CULTUREL La patrimoine culturel est constitué des monuments historiques classés ou inscrits ainsi que des zones surfaciques définies comme des espaces remarquables au sens du patrimoine culturel et historique (Zones de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager, sites classés et inscrits). L'installation d'aérogénérateurs sur ces sites est strictement interdit. Les sites archéologiques font également partie du patrimoine culturel. Ils représentent une contrainte forte puisqu'ils sont susceptibles de retarder le chantier pendant plusieurs mois. Patrimoine culturel Indice de sensibilité Sites surfaciques inscrits ou classés 'Contrainte absolue' Monuments historiques classés Monuments historiques inscrits 'Contrainte absolue' # Loi du 2 mai 1930 Villages perchés 'Niveau d'enjeu fort' Patrimoine Archéologique 'Niveau d'enjeu fort' Source des données Nom de la table DIREN PC_sites_classés.TAB PC_sites_inscrits.TAB DRAC PC_Monuments historiques.TAB Axenne PC_Villages_perchés.TAB # Recommandations fortes sites archéologiques Site inscrit à l'inventaire Janvier 2005 'Niveau d'enjeu moyen' p.18 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Figure 3 : carte du patrimoine culturel Janvier 2005 p.19 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 2.4. SENSIBILITES ENVIRONNEMENTALES Comme toute installation industrielle, un parc éolien peut perturber l’environnement naturel (avifaune, faune, flore) immédiat. Cette perturbation est différente lors des trois phases d’existence du parc : construction, exploitation et démantèlement. Lors de la construction d’un parc éolien, des travaux de terrassement (aménagement des chemins d’accès, des fondations des éoliennes et enfouissement des câbles électriques de raccordement au réseau EDF) sont les principales sources de dérangement des équilibres naturels. Pour diminuer les impacts du chantier, la recherche d’un site à proximité d’une route et d’un poste-source EDF est donc essentielle. Si la durée des travaux liés à l’enfouissement et à l’accès dépend surtout des distances, celle de la construction des fondations est relativement courte dans le temps : une dizaine de jours. Lors de l’exploitation, les parcs éoliens n’engendrent de pollution ni de l’air ni de l’eau. L’expérience montre que la faune s’habitue très bien à la présence d’aérogénérateurs. L’impact sur l’avifaune est très faible mais demande, dans le cas d’implantation dans une zone riche en oiseaux (ZICO, ZPS, axe migratoire), une étude poussée réalisée par des associations agréées. Les éoliennes et les voies d’accès occupent moins de 1% de la surface totale du parc. Les 99% de terrains restant sont conservés dans leur état initial et peuvent être rendus à l’agriculture, à l’arboriculture ou aux activités industrielles. Il s’agit ici d’identifier les zonages d’inventaires et réglementaires et d’évaluer s'il y aura une incidence sur les études futures à mener (en zone réglementée, les projets éoliens ne sont autorisés qu’avec des études minutieuses et coûteuses permettant de cerner son incidence sur le milieu « sensible »). Cette analyse s’appuie donc sur les zonages réglementaires (Parcs Naturels, Réserves Naturelles, Arrêtés de Protection de Biotopes) et les zonages d’inventaires (ZNIEFF, ZICO, Natura 2000) établis par la DIREN (Direction Régionale de l’Environnement). Janvier 2005 p.20 RHONALPƎNERGIE Patrimoine environnemental C.C.V.D. Indice de sensibilité Source des données Nom de la table 'Contrainte absolue' Zones humides d’importance internationale Réglementation internationale : DIREN Inexistante sur le territoire de la CCVD # Convention RAMSAR 'Niveau d'enjeu fort' Projet Réseau Natura Directives communautaires: 2000 -directive oiseaux • Inventaires : ZICO (Zone d’intérêt Communautaire pour les Oiseaux) Inexistante sur le territoire de la CCVD • Protection : ZPS (Zone de protection spéciale) Inexistante sur le territoire de la CCVD -directive habitats faune flore : • Inventaires : Projet de Site d’intérêt communautaire Inexistante sur le territoire de la CCVD • Protections : ZSC (Zone Spéciale de Conservation) Inexistante sur le territoire de la CCVD 'Niveau d'enjeu fort' Zone naturelle d’intérêt écologique Floristique et Faunistique ZNIEFF # ZNIEFF type I DIREN Inexistante sur le territoire de la CCVD 'Niveau d'enjeu moyen' Inexistante sur le territoire de la CCVD # ZNIEFF Type II, 'Contrainte absolue' Arrêtés de Biotope protection Décret du 25 novembre1997. DIREN PE_APB.TAB DIREN PE_Réserve_Naturel.TAB # Préservation des biotopes tels que dunes, landes nécessaires à la survie d’espèces protégées. 'Contrainte absolue' Réserves Naturelles Réserves Naturelles Volontaires Janvier 2005 # Loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature Inexistante sur le territoire de la CCVD p.21 RHONALPƎNERGIE Patrimoine environnemental C.C.V.D. Indice de sensibilité Source des données Nom de la table 'Niveau d'enjeu fort' Parc naturel régional # Décret du 6 juin 2001 de classement et de renouvellement PNR Vercors PE_PNR_Vercors.TAB # Charte établie en date du 9/10/2000 Forêts Domaniales Janvier 2005 Code forestier DDAF et ONF PE_Forets_Domaniales.TAB p.22 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Figure 4 : carte du patrimoine environnemental Janvier 2005 p.23 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 2.5. CONTRAINTES TECHNIQUES 2 .5 .1 . Potentiel éolien Un des points les plus importants lors de l’étude d’opportunité d’un projet éolien est bien sûr le gisement éolien sur site. Il faut que le vent réponde à des caractéristiques de vitesse et de turbulence bien précises. Il s’avère indispensable d’implanter un mât de mesure du potentiel éolien sur un site en développement, afin de caractériser exactement le potentiel éolien disponible, en terme de vitesse et de puissance, mais aussi de turbulence et de cisaillement. Généralement, un mât d’une cinquantaine de mètres de hauteur est utilisé. Ce dernier est muni de plusieurs anémomètres et girouettes de précisions, reliés à une centrale d’acquisition et à un dispositif de communication à distance. Plusieurs autres instruments sont aussi présents, comme un hygromètre et un thermomètre afin de déterminer exactement la densité de l’air. Dans le cadre de notre étude nous nous sommes basés sur l'atlas du gisement éolien de la région Rhône-Alpes. Cet atlas nous donne une idée du gisement éolien sur le territoire de la communauté de commune. En effet, le gisement est calculé à partir des données des stations de Météo France, il ne peut donc être qu'une approximation et non représentatif de ce qu'est réellement le gisement éolien. Janvier 2005 p.24 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Figure 5 : carte du gisement éolien Janvier 2005 p.25 RHONALPƎNERGIE 2 .5 .2 . C.C.V.D. Réseau électrique et raccordement Le développement de projets éolien sur la CCVD, comme la plupart d’entre eux, s’inscrit dans le cadre d’un programme national de production « d’électricité verte ». A ce titre, il bénéficie d’une obligation d’achat de la part d’EDF ; c’est-à-dire que tous les kWh produits sont achetés par EDF dès lors qu’ils sont injectés sur son réseau national. Dans ce contexte la problématique de connexion au réseau EDF est importante. Les sites retenus ne devront donc pas être trop éloignés des « postes-source1 », capables d’accueillir la quantité d’électricité possible. De plus il faudra également s'assurer qu’il existe une capacité d’accueil sur le réseau à proximité du site (possibilité d’injection), à un coût qui ne soit pas prohibitif. Enfin, il sera préférable de raccorder en souterrain les éoliennes aux postes sources. Cette mesure réduit l’impact environnemental du projet dès lors qu'il y a plusieurs kilomètres de réseau à construire. 2 .5 .3 . Topographie du territoire A partir des isohypses (courbes de niveau) du territoire de la CCVD, il est possible de faire apparaître les zones où les pentes sont supérieures à 20%. L'implantation d'aérogénérateurs sur ces zones identifiées n'est pas envisageable. 2 .5 .4 . Accès au site L’accès au site pour l’acheminement des machines doit être finement étudié. Pour cela le tracé des routes jusqu'au site est étudié (pente limitée à 15%, peu d'épingles, passage dans les villages). 1 Poste élévateur de tensions, typiquement 20kV/63kV Janvier 2005 p.26 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Figure 6 : carte des contraintes techniques et topographiques Janvier 2005 p.27 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 3. L’APPROCHE SUR LES PAYSAGES Dans le cadre de ce schéma éolien nous avons cherché à évaluer la sensibilité et le degré de compatibilité des paysages de la communauté de communes du Val de Drôme vis-à-vis d’éventuels projets éoliens. Pour cela, nous avons cherché à comprendre et à analyser le territoire intercommunal afin d’en proposer un découpage en unités de paysage. Elles ont été définies à partir de leurs morphologies et caractéristiques communes ( éléments de composition, organisation, relations visuelles …) pondérés par une approche « sensible » (ambiances, identités, particularités…) et adaptés aux spécificités des projets éoliens. Ce travail a été réalisé à partir de différents ouvrages tels que des études de paysage renseignant certaines parties du territoire (étude paysagère concernant la réhabilitation paysagère de la route nationale 7, concernant les principaux itinéraires départementaux, etc.), l’Atlas de l’environnement en Rhône-Alpes mais aussi des brochures touristiques, etc. Cette démarche propose une vision globale de la CCVD et tente de pondérer à cette échelle la sensibilité des paysages et de mettre en évidence les sites particuliers. Le présent schéma éolien ne se substitue pas aux procédures d’élaboration des projets, et notamment aux études préalables de mise en œuvre de chaque projet éolien. Janvier 2005 p.28 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 4. CONTEXTE PAYSAGER La CCVD, un territoire à la rencontre de plusieurs grands ensembles paysagers. Figure 7 : le territoire de la CCVD dans le département Janvier 2005 p.29 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 5. LES PAYSAGES A L’ECHELLE DE LA CCVD 5.1. MORPHOLOGIE Figure 8 : carte de la morphologie du territoire Le territoire de la CCVD se caractérise par un relief varié. Au nord-ouest du territoire les plaines alluviales du Rhône et de la Drôme, au sud-ouest une zone de collines marquée par le massif de Marsanne, au nord-est les contreforts du Vercors traversé par la vallée de la Gervanne et au sud-est les premiers reliefs mouvementés du Diois avec notamment la présence du Saoû. Janvier 2005 p.30 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 5.2. OCCUPATION DU SOL 5 .2 .1 . Espaces naturels et espaces cultivés Figure 9 : carte de la végétation et des espaces cultivés La répartition des espaces boisés est organisée en fonction de la topographie. En effet, on constate que les principaux boisements se situent sur les espaces les plus pentus ou lorsque le relief est tourmenté. On les retrouve sur le massif de Marsanne, le massif de Saoû et ses alentours, la montagne de Couspeau ou encore sur les reliefs qui entourent la vallée de la Gervanne. Ailleurs, dans les plaines et les replats, l’agriculture prend place. Janvier 2005 p.31 RHONALPƎNERGIE 5 .2 .2 . C.C.V.D. Urbanisation et infrastructures Figure 10 : carte urbanisation et infrastructures La carte ci-dessus permet d’illustrer la répartition des infrastructures et du réseau routier à l’échelle de la CCVD. On constate une concentration des équipements et la présence des principaux axes de circulation dans le secteur ouest de la communauté de communes. De même, les communes les plus importantes en nombre d’habitants se situent dans les plaines de Valence et de Livron-Loriol. Janvier 2005 p.32 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 5.3. DEFINITION DES ENTITES PAYSAGERES Nous avons alors défini 6 entités paysagères. Ces regroupements ont été élaborés à partir des éléments structurants communs ( composition paysagère, activité humaine, relations visuelles…) et leur degré de compatibilité avec des projets éoliens. A l’échelle de la CCVD, nous avons identifié 6 entités paysagères: Figure 11 : carte des entités paysagères Janvier 2005 p.33 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 1- La plaine sud de Valence Il s’agit d’un paysage rural homogène cloisonné de façon plus ou moins lâche par la présence de quelques haies « brise-vent » et ponctué par la présence de buttes boisées contre lesquelles se sont installés des villages comme Montoison. Cette plaine agricole se compose de peu d‘élément et profite d’une profondeur de champ assez importante. Tout élément vertical nouveau sera donc immédiatement perçu. Aussi depuis certains lieux de ce territoire on peut déjà percevoir la silhouette massive du synclinal perché de Saoû.La compatibilité d’un parc éolien sur ce site devra donc être évaluée au cas par cas afin de mesurer l’adéquation des éoliennes avec l’image des lieux, la nature des co-visibilités avec le Saoû ou autres éléments de patrimoine reconnus ou protégés. 2- La basse vallée de la Drôme Il s’agit de la partie aval de la vallée de la Drôme caractérisée par sa grande largeur. Elle est occupée par des cultures agricoles et ponctuée par un grand nombre d’élevage avicole. En aval de Crest la Drôme offre deux zones naturelles : la confluence avec le Rhône à Printegarde et la réserve naturelle des Ramières, qui s’étend sur 10 kilomètres, et est occupée par une ripisyle de grand intérêt biologique. Comme la plaine sud de Valence, il s’agit d’un paysage ouvert où l’introduction de nouveaux éléments va engendrer un impact visuel qu’il s’agit de bien évaluer dans le cadre des études paysagères nécessaires à l’élaboration des projets éoliens. 3- La plaine de Livron-Loriol Il s’agit de la plaine alluviale marquée par la confluence de la Drôme et du Rhône. Le débouché de la Drôme sur la vallée rhodanienne est souligné par le face à face des deux villes de Livron et de Loriol. De l’autre côté du Rhône, les falaises des monts du Vivarais qui plongent brusquement dans le fleuve, offre un arrière-plan monumental. Il s’agit d’un paysage à dominance agricole dominé par l’arboriculture. De nombreuses infrastructures (autoroute, voie ferrée, ) le parcourent et des industries s’y sont aussi installées. Il représente le secteur le plus urbanisé de la communauté de communes. Dans ce secteur la densité de population est la plus forte, la perception d’un parc éolien éventuel en sera amplifiée. L’introduction de ces nouveaux équipements devra être attentive aux nombreux ouvrages et infrastructures existants. La faisabilité des projets éoliens est à étudier au cas par cas. 4- Les collines de Marsanne Il s’agit d’un paysage de collines qui se composent d’une mosaïque de cultures, de forêts et d’enclaves naturelles plus ou moins vallonnées. L’accueil de projets éoliens s’évaluera en fonction de l’échelle du territoire envisagé, de son aire de visibilité et des co-visibilités supposées ( proximité avec le massif de Saoû par exemple) ainsi que de l’accessibilité au site. Janvier 2005 p.34 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 5- La Gervanne Il s’agit d’un paysage à caractère naturel et au relief marqué. Il s’articule autour de la vallée de la Gervanne et annonce l’entrée dans le Vercors. Les cultures et l’habitat sont peu nombreux et le réseau routier étroit et sinueux. Les effets induits par les projets éoliens représentent une forte sensibilité compte-tenu de la morphologie et de l’accessibilité de ces espaces. De plus les reliefs en place constituent des arrières-plans visuels très perçus, des silhouettes emblématiques et remarquables comme le Rocher du Vellan. 6- Le haut Roubion Il s’agit d’un paysage vallonné traversé par la rivière du Roubion. Il se compose d’une mosaïque de parcelles agricoles délimitées de façon plus ou moins lâches par des haies, ponctuées de micro-reliefs ou rochers. Le synclinal perché de Saoû représente un arrière-plan visuel imposant et une silhouette emblématique et remarquable. La présence d’un parc éolien à proximité de ce relief original pourrait transformer et altérer l’image et la taille démesurée de ce massif. Janvier 2005 p.35 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 6. LES ESPACES PROTEGES Figure 12 : carte du patrimoine culturel • Les espaces et paysages protégés : une contrainte absolue Il s’agit de paysages sur lesquels s’appliquent des protections au titre de l’environnement ou de l’urbanisme. Sur ces sites, la réglementation interdit d’implanter des éoliennes ou bien rend l’obtention d’une dérogation ou d’une autorisation administrative très difficile. Il s’agit donc d’une contrainte absolue qui ne permet pas d’envisager l’installation d’éoliennes. Ces protections sont : - Les sites classés et inscrits - les Zones de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager - les monuments historiques classés et inscrits. Janvier 2005 p.36 RHONALPƎNERGIE 7. CLASSIFICATION DES UNITES SENSIBILITES ET ENJEUX C.C.V.D. PAYSAGERES/ 7.1. HIERARCHISATION Nous proposons trois niveaux de sensibilité : sensibilité majeure, forte et modérée. Cette classification indique d’une part que cette étude n’a pas de valeur réglementaire et d’autre part qu’aucun projet n’est anodin. Une sensibilité majeure s’applique aux paysages de valeur patrimoniale et reconnus par le plus grand nombre, en dehors de toute considération réglementaire. Ce sont des paysages dont la reconnaissance est fondée sur une particularité architecturale ou paysagère, sur une mémoire historique ou culturelle, sur une curiosité naturelle. L’aura qui entoure ces sites patrimoniaux est telle que leur découverte mérite d’être protégée autant que possible de tout point d’appel concurrentiel (perception depuis le site et scénographie d’approche). L’implantation d’éolienne parait être délicate sur ces lieux et à éviter autant que possible lorsqu’elle implique des co-visibilités pénalisantes. Les études de projet devront apporter un soin attentif à l’évaluation des co-visibilités et à la définition du parti pris d’aménagement qui justifiera le choix du site et la faisabilité du projet. Une sensibilité majeure concerne : • les villages perchés, • les fronts visuels majeurs et belvédères, • les espaces à proximité des espaces protégés pouvant entraîner des co-visibilités pénalisantes avec un élément de patrimoine protégé, un lieu de découverte et de lecture du paysage… Une sensibilité forte signifie que seuls les études de projet prenant en compte les contraintes que représentent la structure et la typicité du paysage et définissant un parti pris d’aménagement pourront décider de la faisabilité ou non d’un parc éolien, sous réserve de mesures particulières d’accompagnement et des choix locaux (politique d’aménagement du territoire, concertation, etc.). Une sensibilité forte concerne : - les secteurs industrialisés et urbanisés - Les paysages « naturels » au relief marqué Une sensibilité modérée indique qu’un parc éolien peut être cohérent avec la composition et l’échelle de certains paysages, moyennant des mesures d’optimisation et d’accompagnement du projet, et sous réserve des politiques locales ( aménagement du territoire, acceptabilité, concertation). - les paysages agricoles ouverts ou semi-ouverts - Les paysages de collines Janvier 2005 p.37 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 7.2. ENJEUX PAYSAGERS POUR LA CCVD 7.2.1.Sensibilité majeure Patrimoine paysager : - les villages perchés - les abords de la forêt de Saoû - les fronts visuels du Vellan, des Trois Becs, de la Roche Colombe,etc 7.2.2.Sensibilité forte Cette catégorie concerne : - la Gervanne - le Haut Roubion - la plaine de Livron-Loriol 7.2.3.Sensibilité modérée Cela concerne : - les collines de Marsanne - la plaine sud de Valence - la basse vallée de la Drôme 8. RECOMMANDATIONS 8.1. QUALITE DES PROJETS ET CHOIX DU SITE Avant même la prospection fine du gisement éolien (avec l’installation d’un mât de mesure) et l’engagement des procédures réglementaires, une phase d’évaluation de la faisabilité du projet doit être réalisée. Cette étude préliminaire doit permettre de justifier du choix du site ou, de réorienter le projet si le contexte paysager, environnemental ne paraît pas favorable ou cohérent. Pour cela, il s’agit de consulter les administrations très en amont pour s’informer des contraintes réglementaires, de prendre connaissance de l’existence d’autres projets éoliens déjà réalisés ou en développement et d’évaluer l’impact visuel et paysager cumulé. Cette phase doit permettre également de rentrer en contact avec les communes en visibilité directe sur le parc. Janvier 2005 p.38 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Cette démarche s’appuie sur une volonté de mener une concertation élargie nécessaire à l’acceptabilité des projets et à leur qualité. In fine, la qualité des projets sera évaluée au moyen de l’étude d’impact et du permis de construire. Pour cela ces documents doivent être réalisés par des spécialistes. Au-delà du respect de la réglementation, le développeur éolien doit informer et communiquer les étapes d’avancement du projet, d’une part auprès des élus porteurs du projet comme des communes en co-visibilité avec les éoliennes, et auprès de l’ensemble de la population concernée, d’autre part avec les administrations et ce, très en amont, dès l’étude de faisabilité et tout au long du développement du projet afin de faciliter son instruction. Le choix du site doit s’élaborer suivant certaines règles : • Etablir une étude préliminaire tant du point de vue du paysage que de l’environnement afin d’optimiser et justifier le choix du site. Cette démarche s’élabore à trois échelles différentes : - A l’échelle du département, le projet doit être resituer par rapport à l’unité paysagère à laquelle il appartient et par rapport aux enjeux recensés dans l’étude de cadrage afin de mesurer sa pertinence. - A l’échelle locale, soit au niveau de son bassin de visibilité afin d’évaluer la composition et l’échelle des paysages, de mesurer la capacité d’accueil du site, la nature des co-visibilités et d’identifier la présence d’élément du patrimoine. - A l’échelle du site, à ce niveau il est important d’identifier, la nature des accès en cherchant à éviter des ouvertures de pistes, de s’assurer de la compatibilité avec les pratiques et usages existants, d’estimer l’impact sur des boisements existants. Les marges de manœuvre pour l’organisation du parc sont-elles suffisantes ? Se dessine-t-il déjà des lignes de force sur lesquelles s’appuyait pour construire le parti d’implantation des éoliennes. • Orienter le choix de son site dans le souci d’éviter le mitage des parcs éoliens et la banalisation des paysages. Raisonner l’installation du futur parc en fonction des projets existants et mesurer leur compatibilité. • Eviter toute co-visibilité pénalisante avec un élément de patrimoine protégé ou reconnu. Dans le cas de la découverte et de l’approche d’un élément de patrimoine, les éoliennes ne doivent pas venir s’imposer en point d’appel et venir concurrencer le monument ou le site naturel. De même, depuis un site protégé ou reconnu, offrant un panorama ou une lecture privilégiée du paysage alentour, il est souhaitable de ne pas avoir les éoliennes, dans ce même axe, focalisant le regard. • Envisager le projet éolien comme la création de nouveaux paysages. Janvier 2005 p.39 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. • Ne pas privilégier l’implantation d’éoliennes sur des reliefs prononcés, en ligne de crête ou encore dans des espaces boisés. Ce type de terrain entraîne transformations paysagères liées au chantier plus importantes et pénalisantes/ préjudiciables comme la création de nouvelles pistes d’accès, des terrassements, des déboisements, un impact visuel lointain … • L’échelle d’un paysage agricole ouvert paraît à l’échelle de ces nouveaux équipements. L’opportunité d’un parc éolien sur ce type de territoire se justifiera alors si sa présence ne rentre pas en concurrence avec les usages et l’image des lieux. De plus, l’aire de visibilité des éoliennes étant importante, l’analyse des co-visibilités avec des éléments remarquables, des lieux d’habitation devra orienter le choix du site. • Les paysages vallonnés et/ou boisés peuvent accueillir des projets éoliens à la condition qu’ils soient d’une échelle suffisamment grande, avec un relief faiblement prononcé, permettant des accès aisés, limitant les terrassements et autres effets liés au chantier. 8.2. ELABORATION DU PROJET Le projet éolien commence dès l’étude de faisabilité avec le prédiagnostic paysager qui doit permettre de définir l’aire de l’impact visuel du projet et donc le périmètre de l’aire d’étude du projet. La concertation doit très tôt s’établir avec les différents services de l’Etat et collectivités territoriales ( DIREN, SDAP, DRAC, DDE, DDAF, DDASS, ONF, PNR si son territoire est concerné, CAUE, etc.). Cet échange d’information tant au niveau réglementaire qu’au niveau de la connaissance du territoire doit amener vers une optimisation du projet et vers une instruction des dossiers facilitée. Les études d’impact et le permis de construire doivent être réalisés par une équipe pluridisciplinaire. Cette équipe doit comprendre plusieurs spécialistes pouvant diagnostiquer les différents impacts causés par les éoliennes (botaniste, paysagiste, ornithologue, acousticien, architecte,…) L’impact sur l’image et l’identité du territoire doit faire partie également des thématiques traitées dans le dossier de l’étude d’impact. Le parti pris d’aménagement doit être expliqué et tiré parti des éléments structurants qui composent le paysage, être orienté selon les perceptions extérieures. Le projet privilégiera une figure simple et régulière afin de favoriser une lecture claire et harmonieuse du parc tant en vues lointaines que rapprochées. Toujours dans l’idée de limiter au maximum les impacts annexes au projet éolien et de privilégier une inscription dans le site réussie, le raccordement électrique au poste source doit être enterré. Le transformateur de chaque éolienne doit être intégré dans le mât. Les publicités et logos en inscription sur les éoliennes sont à exclure. Malgré une latitude très restreinte sur la couleur blanc-gris, imposée par l’aviation civile, on préfèrera celle qui tend davantage vers le gris. Le poste de livraison, quant à lui, s’appuiera, sur les structures végétales en place, au modelé et aux replis du terrain… Janvier 2005 p.40 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Ce local technique standardisé, peut être habillé d’un revêtement, d’une façade inspirée par l’image moderne et contemporaine des éoliennes. A proximité d’un ensemble de bâtiments traditionnels, on préférera un habillage inspiré par l’architecture traditionnelle. Le tourisme lié à la création d’un parc éolien est à anticiper. En effet, la sensibilité environnementale des milieux, les usages et pratiques sur le site, le risque de nuisances vis-à-vis des riverains doivent faire l’objet d’une réflexion permettant d’évaluer la pertinence ou non de l’ouverture du parc éolien au public. Ce raisonnement doit apparaître dans l’étude d’impact. Les dispositions et les décisions prises doivent être expliquées. Les aménagements envisagés (parking, aire d’accueil, panneau d’informations, signalétique, chemin d’accès…) pour l’accueil des touristes sont alors détaillés. De même les mesures compensatoires, de réduction des impacts et de remise en état du site après chantier doivent être décrites et chiffrées. Le démantèlement des machines et la remise en état des abords en fin d’exploitation doivent être évalués et provisionnés. 8.3. VOLET PAYSAGER DE L’ETUDE D’IMPACT Ce document doit être réalisé par un(e) paysagiste dont le nom doit être mentionné. Il se divise en six parties conformément à la réglementation : - l’analyse de l’état initial - la présentation du projet - l’analyse des impacts - la justification du parti retenu - les mesures préventives, réductrices et compensatoires - le résumé non technique de l’étude, les méthodes d’investigation et les limites de la démarche, la bibliographie 8 .3 .1 . L’analyse de l’état initial Cette partie doit mettre en évidence les contraintes réglementaires (patrimoine naturel et historique protégé, loi littoral, le zonage et les servitudes du Plan Local d’Urbanisme, les directives paysagères …) qui s’applique dans le périmètre d’étude. Elle s’appuie sur des études existantes ( atlas départemental des paysages, schéma régional éolien, chartes des PNR, études paysagères ponctuelles, etc.) ainsi que sur d’autres ouvrages ou documents pouvant intéresser cette analyse (guides touristiques, cartes postales, sources iconographiques...). Ce traitement bibliographique doit être complété par une étude de terrain et de la cartographie à des échelles différentes. Janvier 2005 p.41 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Ce travail d’analyse est réalisé à trois échelles différentes : - A l’échelle du bassin de visibilité maximum (périmètre éloigné) soit environ un rayon d’au moins 15 kilomètres autour du site. Ce périmètre est déterminé en fonction de la topographie, de la couverture végétale et bâtie, de la hauteur et de la position des éoliennes, de l’exposition et des conditions atmosphériques. A cette distance les éoliennes peuvent être perceptibles mais ne constituent plus alors de point d’appel. - A l’échelle du territoire rapproché, il s’agit du périmètre depuis lequel les éoliennes sont nettement perçues. Le rayon peut varier entre 2 et 6 kilomètres. - A l’échelle du site et de ses abords, depuis l’entrée du site jusqu’aux pieds des machines, soit un rayon d’environ 1 à 2 kilomètres autour des éoliennes. Le paysage doit être décrit et illustré suivant plusieurs critères : sa composition, son échelle, ses ambiances, sa valeur patrimoniale, les usages, ses relations visuelles … La capacité d’accueil du territoire doit être évaluée par rapport au mode de gestion des milieux naturels, aux pratiques exercées, à la dynamique d’évolution des paysages. Des cartographies à des échelles adaptées viendront appuyer chaque niveau d’analyse. L’échelle du 100 000ème pour le périmètre éloigné paraît la plus adaptée, pour le site et ses abords un travail plus détaillé nécessite des échelles plus grandes variant entre le 5000ème et le 2000ème au minimum. L’échelle du 25 000ème sera employée pour l’analyse du périmètre rapproché et des co-visibilités qui orienteront l’implantation des éoliennes. 8 .3 .2 . La présentation du projet Il s’agit de décrire le dimensionnement du parc (nombre de machines, type de machines, hauteurs, disposition) et les travaux nécessaires à sa mise en œuvre. 8 .3 .3 . L’analyse des impacts De par leur gabarit (mât de 80 à 100 mètres, diamètre du rotor de 80 à 90 mètres en moyenne), leur couleur claire, le mouvement rotatif des pales, les éoliennes constituent de véritables signaux dans le paysage. De plus, les services chargés de la réglementation aérienne peuvent demander le balisage de la partie supérieure de la nacelle par des feux éclats ou bien l’application d’une peinture rouge sur l’extrémité des pales. Cette partie rendra compte de l’impact visuel des machines mais aussi des travaux connexes associés à la création du parc éolien. Impacts visuels des machines : - Réalisation d’une carte du bassin de visibilité du parc éolien à l’aide d’un logiciel adapté (Windfarm, Windpro), - Identification et cartographie des principaux lieux de perceptions des éoliennes (depuis les zones habitées, les principaux axes de circulation, les sites Janvier 2005 p.42 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. patrimoniaux ou touristiques, des belvédères particuliers, des chemins de randonnée, …), - Analyse de la nature des perceptions (distance, nombre d’éoliennes perçues, angle de vue, point de vue avec un référentiel d’échelle ou non, nature de l’arrière-plan, exposition, orientation des machines), - Identification des co-visibilités pénalisantes avec un élément remarquable ou de l’effet cumulé avec un autre parc éolien, - Réalisations de photomontages depuis les lieux les plus éloquents (zones habitées, principaux axes de circulation, sites patrimoniaux et/ou touristiques, belvédères particuliers), à des distances différentes (des abords jusqu’à une distance de 10-12 kilomètres), distance maximum compte tenu de la performance limitée des outils numériques actuels. Incidence paysagère des travaux générés par le chantier : - Description et localisation des corrections de voirie nécessaires à l’acheminement des éoliennes (création d’aire de manœuvre, rectification de rayon de giration, suppression ou élagage de haies ou arbres en bord de route, etc.), - Définir les élargissements des pistes d’accès création, - Dessiner les aires de stockage et de levage des machines (dimensions, localisations, revêtement…), - Description et situation du poste de livraison (volume, habillage, localisation), - Description du tracé du raccordement électrique au poste source (position des tranchées, nature des milieux impactés, existence de défrichement…). 8 .3 .4 . au site ou leur éventuelle Justification du parti retenu Il s’agit de faire apparaître les différentes variantes du projet d’implantation. Cette partie sert à expliquer le parti pris retenu pour l’aménagement du parc éolien. Elle fera apparaître les arguments paysagers qui ont orienté le plan d’implantation mais aussi les contraintes techniques et/ou environnementales (acquisitions foncières, passage migratoire, potentiel éolien, autre…) qui ont conduit à certains choix et au plan d’aménagement final. 8 .3 .5 . Les mesures préventives, d’accompagnement réductrices et Conformément aux textes en vigueur l’étude d’impact doit préciser et chiffrer les mesures à prendre pour prévenir, réduire voire compenser les impacts induits par le projet sur l’environnement relatifs aux milieux physiques, biologique, paysager et humain. Toutefois, ces mesures préventives, réductrices et d’accompagnement doivent rester de l’ordre de l’optimisation du projet. Janvier 2005 p.43 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. Le choix du site, la nature des perceptions, les caractéristiques du paysage sont donc des éléments déterminants et sont les gages d’une inscription raisonnée à l’échelle du grand paysage. Ces mesures peuvent néanmoins être d’une importance majeure à l’échelle locale, du site et de ses abords. On portera une attention particulière aux mesures réductrices des effets liés au chantier. Elles seront localisées et budgétisées. Quelques préconisations à titre d’exemple : - A propos du décapage de la couche supérieure du sol, cette terre dite végétale ne doit pas quitter le chantier. Elle doit être mise en dépôt puis réutilisée pour recouvrir les espaces terrassés en vue leur re-végétalisation ou d’une réexploitation agricole. Ce re-nappage en terre et la végétalisation doit être envisagés jusqu’au pied de l’éolienne. - Le modelage des terrassements devra tendre vers des raccordements souples avec le terrain naturel. Il tiendra compte du type de sous-sol tantôt en soulignant des affleurements rocheux, tantôt en préférant un talutage adouci en vue d’une re-végétalisation… Tous les déblais non réutilisés seront évacués en décharge. - Après travaux les plate-formes de stockage et de montage devront être remises en état. Les pistes d’acheminement des machines et d’accès au chantier retrouveront leur gabarit initial ou un gabarit de chemin carrossable pour véhicule léger. - Les espaces défrichés pourront être replantés à partir d’un relevé de la palette végétale locale et en fonction du milieu naturel - En fin de chantier, le site doit être nettoyé, tous les déchets sont évacués en décharge, le re-nappage en terre effectué, la végétalisation des emprises décapées réalisée. - Enfin le coût du démantèlement du parc en fin d’exploitation doit être estimé et budgétisé afin d’assurer une remise en état du site. Les mesures d’accompagnement sont généralement destinées à un suivi ou à une compensation des effets du projet. Elles consistent par exemple à enterrer les lignes électriques aériennes existantes à proximité du tracé du raccordement (en partenariat avec EDF), à améliorer l’état de surface des chemins le long desquels aura lieu ce raccordement, à mettre en place un suivi avifaunistique ou encore à valoriser le tourisme industriel et la communication sur l’éolien à travers des aménagements réfléchis et de qualité comme la réalisation d’aire d’accueil, l’installation de panneaux d’information… l’ensemble de ces aménagements paysagers devront être budgétisés et assurer par un paysagiste maître d’œuvre lors des travaux. Janvier 2005 p.44 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 8.4. PERMIS DE CONSTRUIRE ET VOLET PAYSAGER Le dossier accompagnant la demande de permis de construire (C. urb., art. R.421-2) comporte : - le plan de situation du terrain ; - le plan de masse des constructions à édifier ou à modifier coté dans les trois dimensions, des travaux extérieurs à celles-ci et des plantations maintenues, supprimées ou créées. Lorsque la demande concerne la construction de bâtiments ou d’ouvrages devant être desservis par des équipements publics, le plan de masse indique le tracé de ces équipements et les modalités selon lesquelles les bâtiments ou ouvrages y seront raccordés. - les plans de façades ; - une vue ou des vues en coupe précisant l'implantation de la construction par rapport au terrain naturel à la date du dépôt de la demande de permis de construire et indiquant le traitement des espaces extérieurs ; - deux documents photographiques au moins permettant de situer le terrain respectivement dans le paysage proche et lointain et d'apprécier la place qu'il y occupe. Les points et les angles des prises de vues seront reportés sur le plan de masse ; - un document graphique permettant d'apprécier l'insertion du projet de construction dans l'environnement, son impact visuel ainsi que le traitement des accès et des abords. Lorsque le projet comporte la plantation d’arbres de haute tige, les documents graphiques devront faire apparaître la situation de l’achèvement des travaux et la situation à long terme ; - une notice permettant d'apprécier l'impact visuel du projet. Elle décrit le paysage et l'environnement existants et expose et justifie les dispositions prévues pour assurer l'insertion dans ce paysage de la construction, de ses accès et de ses abords. Il semble donc opportun de joindre le volet paysager de l’étude d’impact qui retrace toute la démarche, l’analyse du site et les propositions illustrées et budgétisées. Janvier 2005 p.45 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. 9. L'UTILISATION DE L'OUTIL CARTOGRAPHIQUE Le Cd-Rom contient l'ensemble des données au format MapInfo. Pour visualiser la carte du schéma éolien, il n'est pas nécessaire d'avoir le logiciel MapInfo. Il existe un répertoire Logiciel sur le Cd-Rom qui inclut un visualisateur gratuit. Lancer l'exécutable Setup.exe du répertoire 'Logiciel' pour installer le logiciel de visualisation vous permettant de visualiser les cartes et documents MapInfo Professional®. Une fois le logiciel installé, la cartographie est accessible dans le répertoire Data sur le Cd-rom. Il suffit d'ouvrir le fichier 'Cartographie des contraintes.WOR'. Figure 13: écran du logiciel proviewer A l'ouverture du fichier, les deux légendes (celle sur le potentiel éolien et la légende générale de la carte) s'affichent sur la droite et la fenêtre carte s'ouvre à gauche. L'utilisation du bouton de zoom avant permet de faire apparaître de plus en plus d'informations au fur et à mesure où il est utilisé. Le bouton déplacement Le bouton Hotlink permet de déplacer la carte à l'écran. est important puisqu'il permet d'ouvrir les fiches sur les entités paysagères. Lorsque le curseur change d'apparence qu'un lien est actif et il suffit alors de cliquer sur la carte. , cela signifie Le bouton de sélection permet de connaître tous types d'informations sur la carte puisqu'elles ne sont pas forcément affichées suivant le niveau de zoom. Il suffit de placer le curseur sur la zone en question et de ne pas le bouger pendant 2 ou 3 secondes. Janvier 2005 p.46 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. ANNEXES A.1 TEXTES DE LOIS ET PUBLICATIONS 48 A.2 LEXIQUE 54 A.3 SOURCES DES DONNEES 55 A.4 CARTES DE SYNTHESE 56 Janvier 2005 p.47 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. A.1 Textes de lois et publications Janvier 2005 p.48 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. LOI n° 2003-8 du 3 janvier 2003 relative aux marchés du gaz et de l'électricité et au service public de l'énergie Article 59 I. - L'implantation d'une installation produisant de l'électricité à partir de l'énergie mécanique du vent d'une hauteur supérieure ou égale à 12 mètres est subordonnée à l'obtention d'un permis de construire. L'implantation d'une ou plusieurs installations produisant de l'électricité à partir de l'énergie mécanique du vent dont la puissance installée totale sur un même site de production, au sens du troisième alinéa (2°) de l'article 10 de la loi n° 2000-108 du 10 février 2000 précitée, excède 2,5 mégawatts, est subordonnée à la réalisation préalable de l'étude d'impact, définie au chapitre II du titre II du livre Ier du code de l'environnement. Les projets d'implantation, qui ne sont pas subordonnés à la réalisation préalable d'une étude d'impact, doivent faire l'objet d'une notice d'impact. L'implantation d'une installation produisant de l'électricité à partir de l'énergie mécanique du vent, d'une hauteur supérieure ou égale à 25 mètres, est précédée d'une enquête publique soumise aux prescriptions du chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement. II. - L'exploitant d'une installation produisant de l'électricité à partir de l'énergie mécanique du vent est responsable de son démantèlement et de la remise en état du site à la fin de l'exploitation. Au cours de celle-ci, il constitue les garanties financières nécessaires dans des conditions définies par décret en Conseil d'Etat. III. - Afin de promouvoir un développement harmonieux de l'énergie éolienne, les régions peuvent mettre en place un schéma régional éolien, après avis des départements et des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre concernés. Ce schéma indique les secteurs géographiques qui paraissent les mieux adaptés à l'implantation d'installations produisant de l'électricité en utilisant l'énergie mécanique du vent. Les services de l'Etat peuvent concourir à l'élaboration de ce schéma à la demande du conseil régional. Depuis ces articles de lois ont été intégré au code de l'environnement au chapitre III intitulé « Eoliennes » (articles L. 553-1, L. 553-2, L. 553-3 et L. 553-4) Janvier 2005 p.49 Liberté Égalité Fraternité RÉPUBLIQUE FRANÇAISE LA MINISTRE DE L'ECOLOGIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE, LE MINISTRE DE L’EQUIPEMENT, DES TRANSPORTS, DU LOGEMENT, DU TOURISME ET DE LA MER Paris, le 10 septembre 2003 LA MINISTRE DELEGUEE A L’INDUSTRIE, à Mesdames et Messieurs les Préfets de Région et de Département Objet : Promotion de l’énergie éolienne terrestre PJ : Instructions détaillées Comme en témoigne le débat national sur les énergies qui vient de s’achever, la promotion des énergies propres et renouvelables est l’une des priorités de la politique énergétique française. Des enjeux particulièrement importants pour la France y sont attachés : la sécurité et l’indépendance énergétique du pays et la protection de l’environnement, en particulier la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre. Ce choix en faveur des énergies renouvelables est affirmé par l’Union européenne dans la directive 2001/77/CE du 27 septembre 2001 qui fixe à la France un objectif de 6% de croissance par rapport à 1997 de sa consommation d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables à l’échéance 2010. La directive précise que chaque Etat membre met en œuvre les mesures nécessaires pour atteindre ces objectifs et veille à la transparence et à la simplification des procédures administratives. La loi n°2003-8 du 3 janvier 2003 relative aux marchés du gaz et de l’électricité et au service public de l’énergie a introduit un cadre juridique pour traiter et instruire les questions d’urbanisme, d’évaluation environnementale et de participation du public liées au développement de projets éoliens. Ces mesures marquent la volonté de concilier le développement nécessaire de la filière éolienne et la protection de l’environnement, ainsi que l’information et la participation du public. L’article 59 de cette loi a été abrogé par l’article 98 de la loi urbanisme et habitat n°2003-590 du 2 juillet 2003 Urbanisme et Habitat, publiée au journal officiel du 3 juillet 2003, qui a repris l’essentiel de ses dispositions en modifiant toutefois le seuil relatif à l’obligation de réaliser l’enquête publique. Vous avez, à travers la délivrance des autorisations d’occupation des sols, un rôle clef à jouer dans la mise en œuvre de cette politique publique à l’échelle régionale et départementale. Votre objectif doit être de faciliter la concrétisation rapide de projets éoliens en veillant, à travers l’évaluation préalable, la concertation et la large participation du public, à garantir l’ensemble des intérêts concernés et à vous assurer de leur compatibilité. -1- Cette circulaire actualise et complète la lettre circulaire du 3 mai 2002 sur la rationalisation et la simplification des procédures applicables aux producteurs d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables. Elle s’appuie notamment sur les dispositions de l’article 98 de la loi n°2003-590 du 2 juillet 2003 urbanisme et habitat et vise à vous fournir un guide général pour l’instruction des dossiers. La question des garanties financières constituées par l’exploitant dans la perspective du démantèlement de l’installation et de la remise en état du site, (article 98 de la loi UH ) fera l’objet d’un décret ultérieur. La circulaire couvre à la fois les projets éoliens terrestres pour lesquels l’électricité produite est revendue, et les projets d’autoconsommation2 n. Vous trouverez en annexe des précisions sur la mise en œuvre de ces dispositions ainsi que deux tableaux de synthèse des procédures à suivre pour un projet éolien. Les grandes orientations que vous veillerez à appliquer sont les suivantes : 1. Garantir la clarté et la transparence des procédures conduisant à la réalisation et au raccordement des parcs éoliens au réseau. # Tous les projets de parcs éoliens doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale : les projets dont la puissance est supérieure à 2,5 MW sont soumis à étude d’impact ; les projets de puissance inférieure ou égale à 2,5 MW font l’objet d’une notice d’impact. Ces documents constituent une pièce maîtresse de la procédure d’autorisation car ils sont des outils d’aide à la conception pour le maître d’ouvrage du projet, des outils pour la protection de l’environnement, notamment le paysage, l’avifaune et le bruit, et des outils d’information des services de l’Etat et du public. # Un permis de construire est exigé pour toute installation éolienne d’une hauteur supérieure ou égale à 12 mètres. Dans le domaine de la production d’électricité, hors hypothèse d’autoconsommation, le permis de construire est délivré par le préfet. La procédure d’instruction du permis de construire joue un rôle central dans le dispositif, la notification du délai d’instruction du permis de construire étant, à l’heure actuelle, nécessaire pour engager la procédure de raccordement. Vous pourrez, dans le cadre de l’instruction de la demande de permis de construire, en plus de ceux prévus par les lois et règlements en vigueur, vous entourer des avis qui vous sembleront utiles pour bien conjuguer les différents enjeux en cause comme la protection des sites et paysages ou le développement de l’énergie éolienne. # Les dossiers déposés avant le 3 juillet 2003, et en cours d’instruction à cette date, et pour lesquels le permis de construire n’a pas encore été accordé, doivent être mis en conformité avec les dispositions de l’article 98 de la loi n°2003-590 du 2 juillet 2003. # Les mâts de mesure d’une hauteur supérieure à 12 mètres font l’objet d’une déclaration de travaux. # La population sera associée aux projets éoliens, notamment à travers une enquête publique dès lors que les projets éoliens excèdent 2,5 MW, conformément à l'article 98 de la loi n°2003590 du 2 juillet 2003. Il s’agit d’une enquête en application des articles L.123-1 et suivants du code de l’environnement mis en œuvre par le décret n°85-453 du 23 avril 1985. Le préfet de département (ou le maire lorsqu’il s’agit d’un projet d’autoconsommation) est chargé de les organiser. L’enquête publique préalable à toute réalisation de parc éolien peut être menée conjointement avec l’enquête publique nécessaire pour une éventuelle modification ou révision du Plan Local d’Urbanisme. -2- 2 Dans le cas de projets d’autoconsommation, les maires sont l’autorité compétente pour délivrer le permis de construire et pour prendre l’arrêté d’ouverture de l’enquête publique. Vous pouvez en revanche vous saisir de l’étude d’impact d’un projet aux enjeux environnementaux importants, soit de votre propre initiative, soit à la demande de toute autre personne physique ou morale (Art.7 du décret n°77-1141 du 12 octobre 1977) en faisant une demande au Ministère chargé de l’Environnement. L’affichage de l’avis d’enquête publique ainsi que la tenue des registres d’enquête publique doivent avoir lieu dans la ou les communes d’implantation des éoliennes. Il peut être utile d’élargir cette information aux communes où des impacts environnementaux sont décelables. La publicité des réunions publiques pourra également se faire sur l’ensemble de ces communes. # Les gestionnaires de réseau public de transport et de distribution instruisent les demandes de raccordement au réseau électrique pour l’ensemble des installations de production électrique. Le décret n°2003-229 du 13 mars 2003 pris en application de la loi n°2000-108 du 10 février 2000 définit les prescriptions techniques générales de conception et de fonctionnement auxquelles doivent satisfaire les installations en vue de leur raccordement aux réseaux publics de distribution. Pour le réseau public de transport, un décret est en préparation pour définir les prescriptions de raccordement. # Nous vous recommandons d’attacher un soin particulier à la procédure de réception des demandes de permis de construire, car l’instruction de la demande de raccordement au réseau dépend notamment de la notification du délai d’instruction du permis de construire. # Selon le décret n°2000-77 du 7 septembre 2000, les nouvelles capacités de production électrique dont la puissance dépasse 4,5 MW sont soumises à une autorisation d’exploiter délivrée par le ministre chargé de l’énergie. Si sa puissance est inférieure ou égale à 4,5 MW, l’installation est soumise à simple déclaration. 2. Faciliter l’implantation locale des équipements éoliens dans le respect des exigences environnementales, à partir d’une bonne connaissance des enjeux et d’une concertation approfondie. # Pour faciliter le développement de projets éoliens, la loi n°2003-590 du 2 juillet 2003 prévoit que les régions peuvent mettre en place un schéma régional éolien qui aura une valeur indicative et d’information mais ni valeur de prescription, ni valeur d’autorisation des futurs projets, qui devront être soumis à la procédure décrite dans cette circulaire et détaillée dans ses annexes. # Les régions pourront vous demander votre appui pour l’élaboration de tels outils méthodologiques. Nous vous recommandons de répondre favorablement à ces demandes, à travers un concours actif des services de l’Etat. # Vous pourrez leur apporter des informations permettant d’identifier les zones à enjeux environnementaux et culturels, les servitudes et favoriser le recueil de données auprès des gestionnaires des réseaux publics de transport et de distribution d’électricité concernant les capacités de raccordement existantes ou éventuellement programmées. # Vous pourrez également mobiliser pour cet exercice les DIREN, les DRIRE, les DRE, les DDE, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et les services extérieurs compétents et y associer les professionnels. Nous vous suggérons de recourir, le cas échéant, à des outils d’expertise spécifique. Vous ne pourrez pas invoquer l’absence ou le non aboutissement d’un schéma pour différer l’instruction d’un dossier. # Afin de renforcer l’expertise sur les énergies renouvelables et leur impact environnemental, un guide méthodologique sur les études et les notices d’impacts de l’environnement des parcs éoliens sera prochainement à la disposition des agents chargés de l’instruction des dossiers. Par ailleurs, des formations spécifiques sont organisées par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie et l’IFORE (Institut de Formation de l’Environnement) sur la conduite de projets éoliens pour les agents de l’Etat. -3- Les mesures décrites dans cette circulaire devraient faciliter les procédures d’instruction. Vous veillerez à ce qu’elles soient menées de la façon la plus satisfaisante notamment à travers le respect des délais prescrits et l’indication au pétitionnaire des pièces requises par les exigences de la réglementation dès le dépôt de la demande et ce de manière exhaustive. Vous veillerez à conduire et articuler les procédures de façon à éviter les cumuls de délais. Toutes les mesures présentées ci-dessus sont d’application immédiate. Il vous appartient de veiller à la rapidité de leur mise en œuvre, et de nous faire part d’éventuelles difficultés d’application3, afin de contribuer à l’atteinte, par la France, de ses objectifs en matière de développement des énergies renouvelables. 3 A cet égard, les services concernés sont : la Direction des Etudes Economiques et de l’Evaluation Environnementale au Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, la Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction au Ministère de l'Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer et la Direction Générale de l’Energie et des matières Premières au Ministère délégué à l’Industrie RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. A.2 Lexique SIGLE ABF ADEME APB BRGM CMAP CNRS CORINE DAC DDAF DDE DFCI DGXI DIREN DRIRE FIR IGN INRA LPO ONC ONF PN PNR POS PPR PZSIF RAM RBi RN SAGE SDAP SDAU SIC SO SPEC TDF ZICO ZNIEFF ZPPAUP ZPS ZSC Janvier 2005 Définition Architecte des Bâtiments de France Agence de l’Environnement et de Maîtrise de l’Energie Arrêté de Protection Biotope Bureau de Recherches Géologiques et Minières Conservation Mérite une Attention Particulière (France) Centre National de la Recherche Scientifique Coordination de l’Information en Environnement Direction Aviation Civile Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt Direction Départementale de l’Equipement Défense des Forêts contre les Incendies Direction Générale à l’Environnement. Commission des Communautés Européennes Direction Régionale de l’Environnement Direction Régionale à l’Industrie, la Recherche et l’Environnement Fonds d’Intervention pour les Rapaces Institut Géographique National Institut Nationale de la Recherche Agronomique Ligue de Protection des Oiseaux Office National de la Chasse Office National des Forêts Parc National Parc Naturel Régional Plan d’Occupation du Sol Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles Plan de Zones Sensibles aux Incendies de Forêt Région Armée Militaire Réserve de la Biosphère Réserve Naturelle Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme Site d’Intérêt Communautaire Société Ornithologique de France Species of European Conservation Concern Télédiffusion de France Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique Zone de Protection du Patrimoine Architecture Urbain et Paysager Zone de Protection Spéciale Zone Spéciale de Conservation p.54 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. A.3 Sources des données CCVD Communauté de Communes du Val de Drôme ANFR Agence National des fréquences DDE Direction Départementale de l'Equipement de la Drôme DIREN Rhône-Alpes DRAF Direction Régionale de l'Agriculture et de la Forêt DRAC Direction Régionale de l'Aviation Civile DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles DRASS Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales IGN Institut Géographique National ONF Office National des Forêts PNR Parc Naturel Régional du Vercors Janvier 2005 p.55 RHONALPƎNERGIE C.C.V.D. A.4 Cartes de synthèse Janvier 2005 p.56