Diapositive 1

Sport et violence
• Remise en question des effets pacifiants du
sport.
• La violence dans son exercice et dans sa
perception est socialement, spatialement et
temporellement contextualisée (Bodin, 2001)
I/ La violence sportive
• 1.1/ les différentes formes de violences
sportives
- Violence instrumentale et violence hostile
pendant le jeu
- L’agressivité
1.2/ Interprétations de la violence
sportive
• 1.2.1/ Les théories de l’agressivité
3 approches:
- Approche biologique: relation au monde
animal
- Approche psychologique: le sport comme
moyen d’évacuation des tensions
- Théorie de l’apprentissage social
1.2.2/ Violence et médiatisation des
compétitions
• Augmentation de l’agressivité des
téléspectateurs d’un match / même résultats
par questionnaire
• Les sportifs plus violents hors stades
• Terrain de sport, un « laboratoire de la
virilité » (Baillette, 1999)
1.3/ L’exemple du hooliganisme
• Etude du hooliganisme= réflexion sociologique
• Un phénomène complexe
• Un « accomplissement pratique »: long
processus d’interactions sociales entre les
différents acteurs du spectacle sportif
(supporters, dirigeants, journalistes)
Définition du hooliganisme
• Le hooliganisme est une dérive du
supportérisme se caractérisant par des
« Propos ou actes menaçants ou
insultants, qui portent atteinte ou
peuvent porter atteinte à des personnes,
ou des biens, ou à l’ordre public ; à
l’occasion d’une manifestation sportive
(pendant, mais aussi avant et après, en
relation avec cet événement) ».
Les phénomènes hooligans
• Début 60: augmentation des violences
organisées dans et hors stade.
• Une violence « préméditée », organisée,
structurée
• Mais un phénomène non réductible à la
consommation
d’alcool,
aux
erreurs
d’arbitrage
• Violences physiques morales et symboliques
1.3.1/ Caractéristiques des hooligans
• 1.3.1.1/ Des groupes non homogènes
• 1.3.1.2/ Des groupes organisés: le cas des
« Ultras »
Hiérarchisation:
- Les novices
- L’aggro-leader: mise en scène ritualisée
- Les diplômés (réputation acquise)
Plusieurs entités au sein du groupe de
hooligans:
- Les meneurs ou leaders : 5 à 10 personnes,
fondateurs du groupe ou les plus expérimentés.
- Le noyau dur : de 10 à 200 membres. Ils sont
présents à presque tous les matchs.
comportements agressifs en parole et en actes
- Les supporters dit satellites ou suivants : plus
socialement différenciés que le noyau dur. On y
trouve aussi bien des adolescents de 13/14 ans
voulant jouer les casseurs, que des
quadragénaires en mal de sensations fortes.
Des tâches divisées
• Des rôles spécialisés: responsable mégaphone
/ responsable des chants / du traçage des
banderoles/ l’aggro-leader (provoque les
adversaires)/
Une culture de la violence entretenue
par le groupe (Duret, Nuytens, Bodin)
- L’acte violent = moteur de l’ascension
hiérarchique dans le groupe, rite de passage.
- Mise en place d’un véritable système de
vendetta entre groupe de supporters
concurrents
- Chaque groupe possède son musée où sont
exposés les trophées (casques de CRS,
insignes, bâches, écharpes, bombers…séances
vidéo montrant les affrontements).
1.3.1.3/ des stratégies élaborées
• Les « Casuals »: n’arborent pas de signe
distinctif susceptible de se faire reconnaître
(subterfuges: cravates costumes, passage par
d’autres aéroports = entrée facilitée dans les
stades).
1.3.2/ Le profil des hooligans
• 1.3.2.1/ Une position sociale vulnérable
- Origine sociale défavorisée: bas de l’échelle
sociale
- Exclusions socio-économiques diverses
chômage..), handicaps sociaux (ruptures
scolaires, familiales)
- Peu ou pas de perspectives d’avenir
1.3.2.2/ S’intéresser aux marges
statistiques (Bodin, Héas, Robène)
• Ces auteurs interrogent la présence des
femmes dans ces groupes de hooligans
• Enquête par questionnaires, entretiens et
observations de terrain
• Quelle place particulière occupent les femmes
au sein de ces groupes?
• Des rôles spécifiques
• Une violence plus distancée
• Les femmes comme éléments déclencheurs
des violences
1.3.3/ Interprétations du hooliganisme
1.3.3.1/ La notion de « signal agressif »
1.3.3.2/ La rage de paraître
Association existence sociale = visibilité sociale
1.3.3.3/ la violence comme mouvement de
résistance de la classe ouvrière
Les problèmes sociaux catalyseurs du
hooliganisme
• Effondrement socio-éco de la GB (70-80)
• Lutte des classes mais surtout mécanisme de
survie et de reconnaissance sociale
• Le football est instrumentalisé et devient
l’expression de l’errance socio-éco des jeunes
exclus de la société.
• 1.3.3.4/ la violence sportive /violence de la
société (degré de civilisation)
1.3.3.5/ Le rôle joué par les médias
• Relations
médias
et
extension
du
hooliganisme
• Les médias = contribution à la construction
des représentations collectives
• Question de l’objectivité des médias? Trouver
des articles vendeurs…
• Les effets de l’hypermédiatisation « le poids
des mots et le choc des photos »: visibilité
accrue donnée aux hooligans
• Les médias comme élément amplificateur,
multiplicateur et catalyseur
1.3.4/ Les politiques de lutte contre le
hooliganisme
• 1999 l’Europe définit une série de mesures
répressives et des stratégies éducatives:
- Interdiction de l’alcool
- Suppression des écrans géants lors des
rencontres sensibles
- Mise en place des stadiers
- Association de jeunes supporters
- Fouilles à l’entrée des stades
- Répression: identification, fichage,
coopération entre les polices européennes
Limites et conséquences
• l'aggravation du hooliganisme: déplacement
spatio-temporel et radicalisation des activités
des hooligans avant, pendant ou après le
match
• Le recours de plus en plus fréquent à l'usage
d'armes rend les contrôles de plus en plus
onéreux et difficiles, voire impossibles.