Mission d`étude de la section laitière CDFO en Inde
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Mission d`étude de la section laitière CDFO en Inde
Mission d’étude de la section laitière CDFO en Inde Du 4 au 12 novembre 2012 Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 1 Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 2 P AG E S 1. 2. 3. L’Inde agricole par M. Grasset correspondant Bretagne international en Inde ....................................... 4 L’organisation du secteur laitier en I nde. Entretien avec le D r Khanna responsable de la N AF E D , Fédération Nationale des Coopératives Indiennes ..................................................................... 9 B O N G R AI N S A e n I n d e Entretien avec M. Claude BERTRAND, DG de l’usine D AB O N . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 4. Indian Dairy Association ............................................... 15 5. Rencontre du National Dairy Research Institute (NDRI)Institut National de Recherche Laitière de l’Inde ........................................................................... 16 6. C o o p é r a t i v e AM U L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 7. Découverte d’une ferme commerciale « Macro Dairy Venture » ou de la vache au produit laitier ...................... 23 8. Dairy Farm Shandu.................................................. 26 9. Visite d’un point de collecte de la coopérative laitière du Rajasthan (2 millions d’adhé rents). .......... 28 10. Transformation du riz Basmati ................................. 29 11. Inde, le lait, une valeur sociale teintée de religion – Article paru dans l’Eleveur laitier janvier 2013 Avec l’aimable autorisation de l’Eleveur Laitier ........ 32 LL i s t e d e s p a r t i c i p a n t s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 12. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 3 L ’ I NDE A GR I CO L E P A R M . GR A S SE T CORRESPONDANT BRETAGNE INTERNATIONAL Dans ce pays qui fait 6 fois la superficie de la France et où la population vit à près de 60 % en zone rurale, l’agriculture occupe une place centrale, tandis que se développent en parallèle des géants des nouvelles technologies de l’information et de la communication. La forte croissance, + 6,9 % en 2011, soutient le développement du pays et de ses infrastructures, un élément essentiel à la valorisation des produits agricoles pour lesquels la logistique reste un frein essentiel. L’INDE TERRE DE LAIT________________ - Un pays immense : 3,3 M de km² (6 x la France) - Deuxième pays le plus peuplé : 1,2 Md (20 x la France) + 20 millions d’habitants par an 31 % de la population a moins de 15 ans (18 % en France) 60 % de la population est rurale - Delhi : 20 M d’habitants (1/3 de la population française) 400 000 habitants il y a 100 ans - 20 villes avec plus de 1 M d’habitants - Une république fédérale de 28 états La plus grande démocratie du monde 714 M d’électeurs - 10ème économie mondiale - Fort taux de croissance (+6,9 % en 2011) mais forte inflation. - Poids de l’hindouisme - Population végétarienne OBJECTIFS DU GOUVERNEMENT ACTUEL_____________________________ - Ouvrir un peu plus les investissements étrangers, notamment dans le commerce du détail, l’assurance et le transport aérien - Réduire les dépenses et subventions - Renforcer les infrastructures - Conserver la croissance dans les nouvelles technologies de l’information - Les secteurs de la croissance : L’automobile La pharmacie Le commerce Les services hôtellerie) (restauration et L’AGRICULTURE EN INDE ______________ « Everything can wait, but not agriculture » PJ NEHRU - 19 % du PIB - 2/3 de la population active - Une diversité très large Du petit producteur aux 1ères exploitations mondiales Exploitation moyenne : 1 à 2 ha (2 ha permettant un niveau de vie « correct » en Inde pour une famille) 300 exploitations laitières avec + de 100 VL - 2 révolutions vertes permettent d’atteindre au moins 2 récoltes par an : 1960 : irrigation et pesticides, 1990 : OGM et développement irrigation. L’AGRICULTURE INDIENNE : 4EME PUISSANCE AGRICOLE MONDIALE______ - 2ème surface cultivée au monde (190 M ha) - 1er producteur mondial de lait, épices - 1er cheptel bovin du monde (450 millions de têtes) - 2ème producteur de riz, de canne à sucre, de fruits et légumes, thé - 3ème pour les céréales - 1 agriculteur / 5 dans le monde est indien Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 4 LES PRODUCTIONS VEGETALES _______ - 241 millions de tonnes de céréales en 2012 contre 69 millions en 1960 - 48 % des terres sont arables - Deux récoltes par an Activités Céréales Blé Riz Fruits et légumes Surface cultivée Surface irriguée Mécanisation Rang mondial 3ème 2ème 2ème 1er 7ème (330 M. d’ha) 1er (60 M. d’ha) 3ème L’ELEVAGE EN INDE __________________ Activités Lait Elevage (toutes bêtes confondues) Œufs Poulets Rang mondial 1er 1er LA VIANDE EN INDE __________________ - Une population peu tournée vers la viande 31 % de lacto-végétariens 9 % de lacto-ovo-végétariens Pour des raisons : Religieuses (85 % d’hindous contre 3 % de musulmans et 8 % de chrétiens) La région (zones côtières consommatrices de poisson) Les moyens financiers (même les indiens qui mangent de la viande, le font très rarement, avec moins de 30 % de consommateurs réguliers) - Mais : Une consommation moyenne de 5,5 kg/an/hab en croissance constante (contre 40 kg en Europe) Une production de 10,6 M de tonnes (viande et poisson) 5ème 18ème Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 5 L’ELEVAGE AVICOLE _________________ - Production d’œufs → 5ème producteur mondial Le secteur le plus dynamique de l’agriculture indienne Augmentation de la production de 8 à 10 % par an (contre 1,5 à 2 % pour les cultures) Augmentation des revenus et baisse du prix de la volaille Et une mise en place d’installations modernes pour la fabrication d’œufs en poudre ou congelés Mais des rentabilités inégales et une hétérogénéité de production Un secteur en pleine mutation En 40 ans, l’aviculture de basse-cour devient une activité industrielle Des élevages passés de 500 poussins à 50 000. Dominée par des pratiques sanitaires parfois douteuses Création d’espèces hybrides Utilisation d’antibiotiques Pas encore de réelle préoccupation de protection de l’environnement - Production de poulet → 18ème producteur mondial Production annuelle : 750 M de tonnes (hors poulets de ponte) Avec les mêmes caractéristiques et préoccupations que pour les œufs. - L’aviculture est un des moteurs de la croissance en Inde. Venky’s Inc est le leader de la volaille indienne. Il investit aussi en Europe dont en France sur un site de production de vaccins « volaille ». L’ELEVAGE OVIN ET CAPRIN ___________ - Une alternative d’élevage dans les régions peu favorables Principalement source de viande et de laine Une productivité faible mais raisonnable compte tenu des conditions - Une activité occupant 5 millions de foyers 62 M de moutons 125 000 chèvres LE LAIT EN INDE _____________________ - 125 millions de tonnes 1er pays producteur de lait 17 % du total mondial - 78 millions de fermes laitières 100 fois plus qu’en U.E. - Un cheptel de 300 millions de vaches + bufflonnes 200 millions de vaches → 60 Mt de lait 100 millions de bufflonnes → 65 Mt de lait - 80 % des éleveurs ont 1 à 3 animaux - Consommation de produits laitiers : 98 kg/an/hab. en Inde 300 kg/an/hab. en Europe LE MARCHE LAITIER INDIEN ___________ - Le secteur informel : 70 % - Le secteur organisé : 30 % 15 % : privés 15 % : coopératives - Croissance : Du marché : 7 % par an De la production : 4 % par an - Une volonté de gérer l’offre laitière Des barrières douanières Ajustement des importations Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 6 « OPERATION FLOOD » OU « OPERATION ABONDANCE » _______________________ - Aide humanitaire U.E. : monétisée Vendue au prix « indien » Soutien à la promotion de coopératives, aux investissements de collecte et transformation - Pilotage par National Dairy Development Board - Un succès : une croissance soutenue de la production 20 M de tonnes en 1970 125 M de tonnes en 2012 LE SYSTEME COOPERATIF_____________ 57 000 Coopératives Villageoises 172 Unions de District IMPORTATIONS – EXPORTATIONS DE PRODUITS LAITIERS __________________ 22 Fédérations Provinciales - 5 % des produits laitiers sont exportés - Quelques sociétés indiennes se sont implantées en Europe pour obtenir les standards - Les sociétés étrangères s’implantent en Inde pour profiter de la croissance LE MARCHE DU LAIT __________________ - 1 500 villes sur 5 000 ont un service de distribution de lait avec un réseau d’échoppes dédiées. - 70 % du lait est livré à domicile Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 7 - Les meilleures méthodes sont connues mais pas forcément mises en place UNE FAIBLE PRODUCTIVITE DES VACHES_____________________________ - Le fourrage est de mauvaise qualité - Sécheresse dans certains états - La santé du bétail est mauvaise, et les maladies se transforment en dégénérescence Rapporteurs : Pierre DEMERLE TERRENA & Marc HERVE – TRISKALIA. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 8 – L ’ OR G A NI SA T I ON D U SE CT E U R L A I T I E R E N I ND E ENTRETIEN AVEC LE DR KHANNA RESPONSABLE DE LA NAFED, FEDERATION NATIONALE DES COOPERATIVES INDIENNES Rencontre avec le Dr. Khanna, expert du secteur coopératif indien, ancien dirigeant d’Amul et responsable de la NAFED (Fédération nationale des coopératives indiennes). Le Dr Khanna est aussi l’auteur de deux ouvrages de référence : un sur le secteur de la coopération laitière indienne (disponible auprès de Coop de France Ouest), et un sur la qualité du lait et les mammites, à paraître. L’Inde est une république parlementaire fédérale. Beaucoup de domaines sont ainsi spécifiquement gérés par chaque Etat, et les coopératives indiennes sont au maximum à l’échelle territoriale d’un Etat. STRUCTURATION DE LA PRODUCTION LAITIERE ET DE LA COLLECTE EN INDE___________ a. Fonctionnement des entreprises privées Ce système a l’inconvénient de multiplier les acteurs dans la chaîne du lait. Il permet aussi aux entreprises privées de ne pas gérer directement la collecte du lait, assez difficile à mettre en place dans ce pays où la production est extrêmement atomisée et où un producteur possède en moyenne 2 animaux. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 9 b. Fonctionnement des coopératives laitières : le modèle Anand En Inde, les coopératives laitières sont structurées en trois niveaux, selon le modèle historique dit de Anand : I. Sociétés coopératives laitières : les coopératives de village Elles sont formées par des producteurs de lait. Tout producteur peut devenir membre d’une coopérative en achetant des parts sociales et en s’engageant à livrer son lait uniquement à la coopérative. Le conseil d’administration élu est composé de 9, 11 ou 13 membres en fonction de la taille de la coopérative. Chaque coopérative de village a un centre de collecte où ses membres apportent le lait 1 à 2 fois chaque jour. Le lait est pesé et analysé suivant les critères de paiement suivants : matière grasse et extrait sec non gras. Le paiement du lait se fait soit chaque jour sur la base de la livraison précédente, soit tous les dix jours. A la fin de l’année, une part des profits retourne aux producteurs, le montant étant calculé sur la base de la quantité de lait apportée par chacun. Ces coopératives de village ne payent pas d’impôt sur les sociétés. membres élus par les représentants des coopératives de villages. Les Unions achètent tout le lait des coopératives de village, elles en assurent la transformation et la commercialisation. La plupart des Unions proposent aussi des services aux coopératives de village et à leurs membres : concentrés, services vétérinaires, insémination, conseils en nutrition… pour soutenir la croissance de la production laitière et les marchés des coopératives. Les Unions forment aussi les dirigeants et les salariés des coopératives de village. III. Les Fédérations d’Etat Les Unions de coopératives de producteurs de lait s’unissent à l’échelle d’un Etat, une Fédération d’Etat, qui est responsable, pour certaines, de la transformation, et de la commercialisation des produits laitiers. Quelques fédérations fabriquent aussi de l’aliment du bétail et soutiennent les activités des Unions. Le conseil d’administration est constitué de personnes élues parmi les conseils d’administration des coopératives de district. En début d'année, chaque union fixe un prix d'achat du lait en fonction du taux de matière grasse et de l’extrait sec non gras. Compte tenu des fortes variations de l'offre sur l'année, les unions procèdent à un ajustement du prix en fin d'année selon l'évolution annuelle des cours du ghee 1 et de la poudre de lait ; la différence de prix est reversée aux producteurs sous forme de bonus qui constitue une épargne importante en fin d'année. II. Les Unions de district Une Union de district est la résultante de l’union de plusieurs sociétés coopératives laitières, qui en sont les propriétaires. Le conseil d’administration a 11 ou 17 1 Ghee : beurre clarifié habituellement obtenu à partir de lait de bufflonnes, se conserve à température ambiante. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 10 Le succès du modèle Anand s'apprécie au travers des deux principaux objectifs de la coopérative : 1. Assurer un prix rémunérateur du lait aux producteurs afin d'encourager la production et générer des revenus en milieu rural. 2. Assurer un approvisionnement régulier en lait des villes à un prix «raisonnable», pour que ce bien devienne accessible à toutes les classes sociales. En 2003, une nouvelle loi a ouvert la possibilité aux coopératives de s’enregistrer sous une forme juridique qui leur donne le droit de s’étendre en dehors des frontières d’un Etat, mais pas d’y avoir des sociétaires. C’est un moyen pour ces entreprises coopératives d’étendre leur rayon d’action alors que leur territoire est pour le moment limité à l’Etat. Un peu d’histoire…. les coopératives laitières en inde Le droit coopératif a été l’objet d’intenses débats en Inde. La première loi : Cooperative credit Society Act, date de 1904. Depuis 1919, le droit coopératif est géré au niveau de chaque Etat. Après l’indépendance, le mouvement coopératif a été l’instrument du développement socio-économique au travers d’une gouvernance démocratique. Le gouvernement a adopté le mouvement coopératif comme une politique pour le développement économique et un facteur d’équilibre entre le secteur privé et le secteur public. Avant l'Indépendance (1947) et sous l'autorité du gouvernement colonial, les commerçants privés détenaient le monopole de la collecte de lait auprès des producteurs, pour le redistribuer en ville. À côté, coexistaient de petites coopératives «traditionnelles» et des coopératives d'État, fermes gouvernementales à la périphérie des grandes villes. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 11 En 1946, les producteurs du district de Kheda dans le Gujarat, à 400 kilomètres de Bombay, créent leur propre coopérative, la Kheda District Cooperative Milk Producers' Union, qui, en 1965, prendra le nom d'AMUL (Anand Milk Union Limited), afin de se soustraire aux abus des collecteurs privés. Dans les faits, il s'agissait pour ces producteurs d'aller vendre leurs produits dans l'une des villes les plus modernes de l'Inde, Bombay. En 1970-1971, le Premier ministre indien, séduit par ce modèle coopératif, souhaite l'étendre à toute l'Inde et, six mois plus tard, est créée la NDDB (National Dairy Development Board), basée à Anand, sous la présidence du Docteur V. Kurien qui y impulsa les principes moraux et sociaux et réussit à bâtir un organisme indépendant du gouvernement par la prise en main de toutes les cordes de la filière lait, y compris la gestion des importations et exportations des produits laitiers. Dans le même temps, est lancé le premier défi, « Operation Flood -phase I », dont l'objectif est d'assurer l'approvisionnement en lait des quatre plus grandes villes indiennes : Delhi, Bombay, Calcutta et Madras, grâce à la mise en place d'un réseau de coopératives sur le territoire indien. Cette opération marque le départ du développement de la production laitière en Inde. Pour compléter l’approvisionnement en lait indien, la NDDB bénéficie de l'aide de la FAO, consistant à recevoir un don de 126 000 tonnes de poudre de lait écrémé et 42 000 tonnes d'huile de beurre sur 5 ans. Ces denrées revendues sur le marché ont généré plus de 1 milliard de roupies. En 1979, avec l'aide financière de la Banque mondiale et de dons de la CEE sous forme de poudre de lait et de beurre, la NDDB étend le réseau à toute l'Inde, connu sous le nom de «National Milk Grid», permettant d'acheminer le lait par train ou route sous forme de tankers sur plus de 2 000 kilomètres. Dans les districts où le système coopératif est bien implanté, certains producteurs préfèrent vendre à des privés. Les raisons ne sont pas toujours le prix ou le principe Anand en soi, mais leur désaccord avec les membres du Comité de la société ou encore pour des questions pratiques (collecte à domicile par les commerçants). NDDB : NATIONAL DAIRY DEVELOPMENT BOARD_______________________________ Le NDDB, initialement enregistré en tant que société sous l’acte des sociétés de 1860, a fusionné avec l’ancien Indian dairy corporation, une entreprise créée et enregistrée sous l’acte des sociétés de 1956, par le « NDDB act » de 1987. La nouvelle entité a été déclarée d’utilité publique. Le premier président était Dr. Kurien, qui est resté à la tête de l’institution pendant 30 ans. Les missions du NDDB sont de : - promouvoir, planifier et organiser des programmes pour le développement de la production laitière, - promouvoir et mettre en place l’industrie laitière, - financer tous les schémas dans le secteur public ou coopératif pour stimuler la production et la promotion du lait, - développer et préserver un cheptel à haute production, - adopter la stratégie des coopératives de façon efficace, - coopérer avec des organisations internationales, - conduire des actions de recherche et développement. Le NDDB a 4 filiales en propre : - Indian Dairy Machinery Company (productions laitières et équipement de transformation), - Indian Immunologicals Limited, (biologie vétérinaire, médicaments et vaccins), - Mother Dairy Fruit and Vegetables Ltd, transformation et commercialisation de produits laitiers, de fruits et légumes, Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 12 - Dhara Vegetable Oil and Foods Company Ltd (transformation et commercialisation d’huiles). NAFED : NATIONAL AGRICULTURAL COOPERATIVE MARKETING FEDERATION OF INDIA LTD___________ En effet, au vu du succès des opérations du NDDB dans le secteur laitier, le gouvernement indien a placé sous sa direction d’autres produits : huiles, fruits et légumes, sel, agro-foresterie. La Nafed est la fédération nationale de promotion des coopératives agricoles indiennes. Elle a été créée en 1958 en tant que coopérative et avec l’objectif de promouvoir les coopératives et leurs produits. Les agriculteurs sont les principaux membres de la Nafed. Le fait que le NDDB fasse des joints venture est aussi dans le but de s’affranchir du carcan bureaucratique et politique pesant sur les coopératives. Rapporteure : Virginie HERVE - Fncl Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 13 B O N GR A I N SA E N I NDE ENTRETIEN AVEC M. CLAUDE BERTRAND, DG DE L’USINE DABON En 1996, BONGRAIN SA s’installe en Inde et créé en commun avec le groupe Dabur India, Dabon International Private Limited. En 1997, démarre la construction de l’usine de Noïda. La marque Le Bon est lancée en Inde en 1998, puis en 2004 élargissement de la gamme avec Le Bon Healthier Ghee à taux allégé de 80 % en cholestérol. La volonté de Bongrain, en arrivant en Inde, il y a 16 ans, était de développer la production de fromages dans la région de l’Uttar Pradesh. Cette région est caractérisée par une présence prédominante de lait de bufflonne qui est peu fromageable. Aussi, Bongrain a migré sa fabrication au Rajasthan pour produire du paneer 2produit qui demande peu de manipulation et qui présente ainsi un moindre risque sanitaire, d’autant que la fabrication exige un chauffage du lait à 90°C. En 1996, Bongrain s’est associé avec une laiterie locale pour sécuriser son approvisionnement en lait en terme de quantité mais aussi de qualité. Un gros travail sur la production de lait de qualité a ainsi été engagé en commun. L’usine Bongrain compte 150 salariés et produit 2 500 T de produits laitiers par an. Dans les usines, le management du personnel est rendu difficile par un système éducatif et de formation professionnelle peu performant. Bongrain est confronté à un réel problème pour recruter du personnel qualifié. A ces difficultés s’ajoutent des problèmes de corruption à tout niveau (fonctionnaires……). Après ces années de présence, le constat économique est plutôt défavorable. Bongrain ne gagne pas d’argent en Inde, ses produits sont directement concurrencés par les modes de transformation et de consommation des produits laitiers en Inde (tradition de la transformation à domicile), mais maintien sa présence industrielle et commerciale. Avec cette présence en Inde, Bongrain visait une implantation dans un pays émergent à fort potentiel de croissance en terme de consommation, donc une ouverture potentielle sur des volumes de produits laitiers fabriqués en Inde ou importés des filiales françaises de Bongrain. La qualité sanitaire du lait n’est pas sans poser problème en dépit des 14 tests réalisés par Bongrain à réception usine. Le principal problème rencontré est la présence de germes (condition sanitaire de production et durée longue de refroidissement). photo 1 : M. Claude BERTRAND 2 Paneer : fromage indien et pakistanais fabriqué à partir de lait de bufflonne. Rapporteure : Florence QUIOC - Triskalia Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 14 I NDI A N DA I R Y A S SO CI A T I O N Créée en 1948, Indian Dairy Association (IDA) est l'organe suprême de l'industrie laitière en Inde. Ses membres sont des coopératives, collectivités, établissements privés, établissements d'enseignement, les gouvernements et les unités du secteur public. L'IDA a une histoire de près de six décennies. L'association est administrée par un organe politique appelé le Comité exécutif central (CEC). Le CEC est dirigé par le président et soutenu par deux vice-présidents et 19 membres du Comité exécutif. OBJECTIFS___________________________ L’IDA veut assumer les fonctions que lui a confiées le gouvernement : l’amélioration des techniques et sciences dans les domaines de l'élevage, des sciences animales. L'association cherche ainsi à diffuser connaissances et idées au travers de réunions, de conférences, de séminaires et à développer la collaboration entre les personnes et/ou engagées dans la production, la transformation et la commercialisation des produits laitiers. ROLES______________________________ Transmission des innovations techniques et scientifiques aux différents membres de l’association. Un objectif atteint par différentes publications : Journal of Dairy Science et Indian Dairyman. Ce dernier est périodique mensuel et se veut être un porteparole de l'industrie laitière, qui, outre la publication d'articles scientifiques, techniques et commerciaux, propose à ses membres des informations les plus récentes dans l'industrie laitière, dont le statut en matière de prix sur le marché intérieur. Indian Journal of Dairy Science est une revue bimestrielle, qui couvre principalement des articles de recherche. Organisation de conférences, séminaires et ateliers de discussion. Proposition de projets de conseil tant à l'étranger ainsi que dans le pays à la demande du gouvernement de l'Inde. L'IDA est enfin une institution représentative du secteur laitier indien qui intervient de temps en temps sur les questions politiques comme la présentation budgétaire, la proposition des prix de référence pour import/export, les normes sanitaires. Rapporteurs : Philippe ALLANIC - AGRIAL & Hervé LOUSSAUT – EVEN - Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 15 R E NC O NT R E D U NA T I O NA L DA I R Y R E SE A R CH I NS T I T U T E ( N DR I) I NS T I T U T NA T I O NA L DE R E C H E R C H E L A I T I E R E DE L ’ I NDE C’est une délégation nombreuse (14 chercheurs) sous la houlette du Docteur Singh, directeur adjoint qui accueille la mission de Coop de France Ouest sur le site de la recherche laitière indienne à Karnal dans l’Haryana (Etat du Nord-Ouest de l’Inde). L’HISTOIRE DU NDRI D’APRES WIKIPEDIA Le National Dairy Research Institute (NDRI), situé à Karnal dans l’Etat du Haryana, est le principal institut de recherche laitière. Il bénéficie du statut d’université depuis 1989. La qualité de l'enseignement dispensé à l'NDRI dans le domaine de la production laitière a très peu de parallèles en Asie, selon Wikipedia. A l’origine, c’était l’Imperial Institute of Animal Husbandry and Dairying ouvert en 1923 à Bangalore sous l’occupation britannique. Il a été élargi et rebaptisé Institut Impérial laitiers en 1936 puis appelé National Dairy Research Institute après l'indépendance en 1947. Par la suite, en 1955, le siège du NDRI a été transféré à Karnal. Les installations de Bangalore sont ainsi devenues une station régionale desservant les Etats du Sud. En 1964, une nouvelle antenne est ouverte à Kalyani au Bengale occidental. Ces deux stations régionales réalisent des travaux de recherche & développement adaptés aux spécificités régionales. En 1989, le NDRI obtient le statut d'université ce qui permet à l'Institut pour renforcer ses programmes d'études sur le développement des ressources humaines. photo 2 : Dr SINGH En 1990, avec la naissance de "Pratham», la première FIV buffle veau du monde, NDRI franchi une étape importante. L’ACTION DU NDRI __________________ http://www.ndri.res.in/ndri/Design/index.html Le NDRI a joué un rôle majeur dans le développement de la production laitière en Inde. Il s’agit d’un organisme de recherche, de développement / diffusion des connaissances et de formation de l’encadrement du secteur laitier. Les missions sont doubles : En 1970, le NDRI est placé sous l’aile du Conseil indien de la recherche agricole pour donner une plus grande autonomie opérationnelle à l'Institut de recherche en fonctions de gestion. 1. Contribuer à la croissance de l’offre laitière et améliorer la qualité du lait et des produits laitiers à un prix abordable, 2. Améliorer l’efficacité et la rentabilité du secteur laitier grâce à des innovations technologiques et au développement des ressources humaines. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 16 Les objectifs opérationnels sont nombreux, dont les plus importants sont les suivants : 1. Améliorer le potentiel génétique des races nationales, Sahiwal et Karan pour les bovins et de buffles Murrah et la disponibilité en matériel génétique de qualité. La productivité et la fertilité du cheptel indien est actuellement très médiocre, 2. Améliorer l'utilisation des ressources fourragères, essentiellement à base de sous-produits de l’agriculture, et la qualité des fourrages, notamment en développant la production de fourrages verts sous forme de cultures dérobées entre celles de céréales et de légumes, 3. Améliorer la fertilité et la lactation des vaches laitières, 4. Développer des stratégies de production adaptées aux différents contextes climatiques, 5. Améliorer la valeur ajoutée dans la transformation et favoriser/adapter les fabrications de produits locaux sous forme industrielle… Il emploie 1 500 personnes dont 150 chercheurs, 350 techniciens, 300 administratifs et presqu’autant de personnel d’exécution (calcul par déduction) sur un site de 560 ha. Recherche en amélioration génétique, reproduction animale, techniques de traite et management des troupeaux. Les Actions dans le domaine de la génétique visent à améliorer la productivité du cheptel, donc de la production, et à réduire la taille du cheptel national : - Améliorer la génétique des races locales de zébus (Sahiwal et Tharparkar) et - - - développer le croisement entre race locale de zébus (Karan) et races internationales (Holstein et Brown Swiss) et la qualité génétique de la Murrah, race locale de bufflonnes. Des travaux sur le décryptage du génome de bufflonnes. Des travaux sur la transplantation embryonnaire en bufflonnes et chèvres : en 1991, le premier veau de bufflonne né par transplantation, Des travaux sur le clonage des bufflonnes uniquement, a permis de produire des animaux sains, Participation aux travaux sur l’indexation des animaux. Les actions dans le domaine de la technologie laitière visent à transférer le savoir-faire de fabrications artisanales (lassi, yaourts, fromages,) dans le domaine industriel. Des recherches sur les ferments qui servent à la fabrication artisanale de desserts et en vue de leur conservation Les actions sur la qualité du lait portent les cellules somatiques et la résistance des germes à la chaleur. Communication /information des éleveurs Les actions dans ce domaine sont multiples et rayonnent sur toute l’Inde via un réseau national de diffusion intégrant les coopératives, les privés, des associations, des fermiers, des centres de développement délocalisés. - Participation à des foires agricoles : information et démonstration, - Formation de femmes en milieu rural, - Réunion d’information avec des supports vidéo et des émissions télévisées, - Des transferts de connaissances via des émissions TV avec 2 heures de programme agricole par jour, des foires et des journaux. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 17 Il existe dans les différents Etats des centres de diffusion de l’Inde dont les activités et les messages sont adaptés aux spécificités régionales. Action de formation Le NDRI forme les cadres (ingénieurs, techniciens) pour le secteur laitier (administration, transformateurs). Ils dispensent des diplômes niveau ingénieur/master/doctorat. Il intègre des étudiants de toute l’Inde mais aussi d’Afrique et d’Asie et développe le e-learning. VISITE DE L’ATELIER DE TECHNOLOGIE LAITIERE_____________________________ Bâtiment surdimensionné, équipement ancien et vétuste servant essentiellement à la formation de techniciens de la transformation laitière : - Un outil de séchage du lait composé de deux cylindres très chauds et très proches qui tournent en sens opposé : le lait tombe dans la rigole formée par les deux cylindres et à leur contact se transforme en une fine pellicule (procédé Hatmaker) - Une baratte très ancienne, - Un outil de fabrication de fromages (cheddar), - Un outil de fabrication de glaces. 3 000 litres transformés quotidiennement proviennent de la ferme laitière. L’atelier est sous démarche HACCP. En plus de l’aspect formation, cette halle technologique permet l’élaboration de produits appelés à des développements industriels : comme un biscuit enrichi en fer et en produits laitiers destiné à contribuer à améliorer l’équilibre nutritionnel d’une population essentiellement végétarienne. STATION D’ELEVAGE_________________ Le NDRI dispose à Karnal d’une station d’élevage qui compte 2 000 femelles : bufflonnes, chèvres et vaches. Le cheptel de zébus comprend des vaches de races indigènes (Sahiwal et Tharparkar) et races croisées, deux souches hybrides à haut rendement (Karan suisses et Karan Fries) développées à l'institut. Le cheptel de bufflonnes est de race pure Murrah, très productive. Et le troupeau de chèvres réunit des croisées à savoir Alpine x Beetal et Saanen x Beetal. En plus d’élever un troupeau de reproducteurs, le troupeau laitier sert de support à des travaux de recherche et d’expérimentation, La production moyenne par vache varie entre 13 et 14 litres de lait par jour et entre 3 500 et 4 000 kg par an. L’objectif de la station est d’améliorer par le croisement la résistance des animaux au parasitisme et à la température, leur fertilité et leur longévité, d’augmenter le nombre de lactations de 4/5 à 6 lactations. L’objectif est de ne pas dépasser 62% de sang de race Holstein pour conserver suffisamment de rusticité. C’est un modèle d’élevage laitier durable auquel travaille le NDRI. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 18 La productivité des vaches croisées s’établit autour de 4 200 kg. Objectif : atteindre 5 000 kg. Volonté de développer le croisement avec Holstein dans les régions qui disposent de ressources fourragères. La Jersiaise est privilégiée dans les régions côtières à faible disponibilité fourragère. D’autre part, la station améliore les performances de la Murrah, race de bufflonne la plus répandue dans le pays et exportée dans tout le monde. Animal rustique, résistant au parasitisme, qui valorise bien la cellulose très présente dans les sous-produits des cultures. Plus efficace que les zébus. Or, manque de fourrages de qualité. Principal problème : panne de fertilité après deux lactations d’où une improductivité des animaux une année sur 2. Toutefois la bufflonne ne fait pas l’objet d’interdits religieux ce qui soutient son développement dans les élevages. Un des lots de vaches du NDRI Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 19 Performance du troupeau laitier élevé à Karnal par le NDRI Races Sahiwal Tharpark Karan ar Swiss Karan Fries Murrah Age adulte (mois) 25,5 26,0 23,7 22,2 32,7 Age au 1er vêlage (mois) 35,4 42,4 34,6 34,2 44,1 Production/lactation (kg) 2266 2334 3602 3585 2258 Durée de lactation (jours) 297 330 324 320 303 Rendement à 305 jours (kg) 2141 2104 3316 3393 2012 Durée de tarissement (jours) 101 114 85 108 122 Durée inter vêlages (jours) 391 410 404 402 419 Best rendement à 305 jours (kg) 4560 2894 7096 8338 4520 Service période (jours) 107 136 117 123 113 Nombre d’inséminations conception 2,19 1,94 2,11 2,1 1,95 Wet average (Kg) 7,7 7,3 11,3 11,7 7,5 Herd Average (kg) 5,6 5,2 9,0 9,4 5,2 TB du lait % 5,1 5,3 4,2 4,1 7,65 MS sans TB % 9,2 9,1 9,2 8,9 9,98 Meilleure production journalière (kg) 23,0 19,5 44,0 46,5 22,5 Toutes les fermes commerciales, mais aussi les tout petits élevages recourent à l’insémination qui est réalisée par des vétérinaires fonctionnaires présents dans les dispensaires (services décentralisés) du ministère de l’agriculture. Des ONG réalisent aussi l’insémination artificielle. Les éleveurs, notamment de zébus, sont réticents à l’utilisation d’antibiotiques. Ils veulent des solutions alternatives à base de plantes selon la tradition ayruvédique. Rapporteurs : Gérard YOU – Institut de l’Elevage & Hubert LERICHE – Maîtres Laitiers du Cotentin. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 20 C O O PE R A T I V E A M U L Amul est une coopérative laitière indienne, basée à Anand dans l'État du Gujarat, en Inde. Le mot Amul est dérivé du mot sanscrit Amulya qui signifie « valeur inestimable ». Le terme AMUL est également parfois traduit par l’acronyme officieux : Anand Milk Union Limited. Créée en 1946, elle est aussi une marque gérée par un organisme coopératif, le Gujarat Cooperative Ltd Milk Marketing Federation (GCMMF), qui est aujourd'hui détenue conjointement par 3,03 millions producteurs de lait dans le Gujarat. usines laitières. La plus grande usine de la coopérative peut traiter 2,5 millions de litres de lait par jour et celle en cours de démarrage atteindra 3 millions de litres par jour, soit près de 1 milliard de litres sur un seul site. Amul a participé et développé ce qui a été appelée « Révolution blanche de l'Inde » pour faire de ce pays le premier producteur mondial de lait et produits laitiers. Le modèle Amul est une structure à trois niveaux de coopération. Cette structure se compose d'une coopérative laitière de village affiliée à une coopérative laitière de secteur, qui à son tour est adhérente à une coopérative laitière nationale. Il est connu comme le «modèle Amul» ou «modèle Anand des coopératives laitières. Dans ce développement national, Amul est devenue la plus grande marque de produits laitiers en Inde et a également commencé son développement sur des marchés étrangers. Dr Verghese Kurien a été le président fondateur de l'GCMMF pendant plus de 30 ans (1973-2006). Une grande partie de la réussite du modèle AMUL lui est imputée. GCMMF est la plus grande organisation de commercialisation de produits laitiers en Inde. Au cours des cinq dernières décennies et demie, les coopératives laitières du Gujarat ont créé un réseau économique qui relie plus de 3,1 millions de producteurs de lait de village avec des millions de consommateurs en Inde. Ces coopératives collectent en moyenne 9.4 millions de litres de lait par jour à partir de leurs producteurs adhérents, plus de 70% d'entre eux sont de petits agriculteurs. Le chiffre d'affaires de GCMMF (AMUL) en 2010-11 était de 30 milliards de Rps, soit l’équivalent de 1,78 milliards US $. Elle commercialise les produits collectés par les coopératives laitières de secteur dans 30 ROLE DE LA COOPERATIVE LAITIERE DE VILLAGE ____________________________ - Fournir des services de première nécessité aux adhérents comme les soins vétérinaires, les services d'insémination artificielle, la vente d’aliment pour bétail, la vente de semences fourragères et de fourrage, etc… ROLE DE LA COOPERATIVE DE SECTEUR ___________________________ - Collecte de lait sur un secteur depuis les villages vers les usines. - Fourniture de services de base dans les domaines des soins vétérinaires, les services d'insémination artificielle, la vente d’aliment pour bétail, la vente de semences fourragères et de fourrage, etc… Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 21 - Formation sur le développement coopératif, les techniques d'élevage et l'industrie laitière aux producteurs de lait et de mener le développement de compétences spécialisées et de formation de perfectionnement en management pour le personnel et les membres du Comité de secteur. s’est déployé dans toute l’Inde pour créer au total plus de 190 usines de transformation laitière réparties dans toute l'Inde. La production laitière du pays a triplé entre les années 1971 à 1996. La consommation de lait par habitant a doublé, passant de 111g par jour en 1973 à 222 g par jour en 2000. Ainsi, ces coopératives ont donc joué un rôle déterminant dans le développement économique de la société rurale de l'Inde. Ces coopératives laitières ont aussi participé au développement du statut social et économique de la femme. ROLE DE LA COOPERATIVE NATIONALE__________________________ - Elaboration des politiques de prix pour le lait - Développement industriel - Commercialisation des produits laitiers fabriqués. - Arbitrage entre les coopératives de secteur et animation de l’organisation nationale. Aujourd'hui, il existe environ 176 coopératives laitières de secteur ayant un effectif total d'environ 13 millions d'agriculteurs adhérents. Ce modèle Amul AMUL est également le plus grand exportateur de produits laitiers du pays. Les produits AMUL sont disponibles aujourd'hui dans plus de 40 pays du monde. AMUL exporte une grande variété de produits qui incluent paneer, lait UHT, beurre clarifié (ghee). Les principaux marchés sont les USA, et les pays d'Afrique, la région du Golfe, et les voisins de la SAARC, Singapour, les Philippines, la Thaïlande, le Japon et la Chine. La marque Amul est portée par une mascotte : bébé Amul » : c’est une fille potelée généralement vêtue de robe à pois. Elle a d'abord été utilisée pour le beurre Amul mais ces dernières années on la retrouve aussi pour les autres produits, comme le lait et le ghee. http://www.amul.com/ Rapporteurs : Philippe ALLANIC – AGRIAL & Christophe MIAULT - TERRENA Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 22 D E C OU V E R T E D’ U N E FE R M E C O M M E R CI A L E « M A CR O D A IR Y V E NT U R E » O U DE L A V A CH E A U PR OD U I T L A I T I E R L’exploitation visitée est la plus importante en Inde. Il y a 9 exploitations de ce type en Inde : celleci est la principale. Depuis 4 ans apparaissent en Inde des fermes commerciales de plus de 10 vaches. L’exploitation visitée présente l’intérêt de produire le lait, de le transformer via une usine sur site, d’assurer le débouché commercial. L’énergie est également produite sur place. Le lait est transformé dans l’usine en yaourt, cottage cheese, butter oil, beurre. L’objectif est de développer les produits à valeur ajoutée où la qualité sanitaire est valorisée. QUELQUES CHIFFRES CLEF___________ 1 200 animaux génisses et vaches 800 adultes et suite Nota : les 9 fermes commerciales 6 000 Têtes 3 traites par jour – ce modèle est peu représentatif 10 fermes de ce type en Inde. Capacité 150 000 L mais pour les 9 exploitations avec objectif 20 000 vaches. Visite élevage : - 150 veaux - vêlage = 25/j - vache croisée = 100 % - Ration : 25 % paille 70 % ensilage 7 kg concentré HISTORIQUE ET OBJECTIFS___________ Le propriétaire de la ferme est un expert en médecine qui a vécu 40 ans en Angleterre. De nationalité anglaise, il est revenu en Inde il y a 10 ans et a acheté un hôtel à Ludhiana puis a "construit" la ferme il y a 4 ans. - Aucune aide de l’état - Objectif produire des yaourts aromatisés, du fromage, avec plus de valeur ajoutée et de s’attaquer au marché au delà de Delhi. Les clients ciblés sont Wallmart, Métro et autres grossistes. Pour M. SINGH, le directeur de l’exploitation, la ferme a également une vocation sociale : aide des femmes du milieu rural et femmes qui n’ont pas de terre, pas d’argent pour acheter des animaux. Ces femmes viennent travailler sur un système temps partiel = 4 H/J sur 5 jours puis 1 jour de congé. Ce système est un levier du développement rural : amélioration du niveau de vie et de l’alimentation, scolarisation des enfants. LES PROBLEMES RENCONTRES_______ La ferme visitée rencontre des problèmes liés : - au manque de qualité des animaux : pas de standardisation (les gens vendent les mauvais et gardent les bons), - au déficit de personnes compétentes pour diriger l’exploitation, - à un système d’exploitation pas adapté : petites parcelles et peu de mécanisation. La mise en route conjointe de la ferme et de la transformation a été complexe. Il aurait fallu 5 ans pour stabiliser la production de la ferme laitière, à partir d’animaux de qualité hétérogène. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 23 ORGANISATION_______________________ EQUIPEMENT DE LA FERME____________ Du fait des difficultés à disposer de personnel compétent, le responsable d’exploitation est Hollandais : il a longtemps travaillé en Hollande et dans d’autres pays laitiers. 3 traites par jour : machine à traire = 20 postes X 2 Simple équipement avec décrochage Utilisation de lavettes. Les vaches sont bouclées (1 boucle) Un tank à lait 4 équipes se succèdent : 5H – 9H 9H – 13H 13H - 17H 17H – 22 H Compteur de germes. Le niveau est le même que celui des fermes aux USA : 15 000 germes par ml. Fonction des femmes sur l’exploitation : racler, donner le fourrage. Fonction des hommes sur l’exploitation : traitement, sécurité, fonction sociale. La direction de l’exploitation laitière a mis en place un système de contrats avec agriculteurs pour la production de fourrage. photo 4 : broyage du maïs Utilisation d’antibiotique. Pas d’utilisation d’hormones / bufflonnes. Les bouses partent en camion, sont transférées sur un autre site, séchées puis retour sur l’exploitation pour être utilisées comme combustible. photo 3 Bottes de maïs avant broyage Les contrats d’ensilage prévoient la fourniture de semences, de l’accompagnement en terme de savoir faire. Les fourrages utilisés pour l’alimentation sont du maïs, millet, avoine… Toutes les céréales sont payées à un prix différent. Le paiement est réalisé au poids et pas en fonction de la matière sèche. Il existe 2 prix pour le maïs : un prix avec épi et un sans épi. Présence de panneaux solaires pour chauffer l’eau nécessaire à l’élevage. 1 unité de production de vapeur et d’eau chaude + 2 générateurs en cas de panne d’électricité, un phénomène encore fréquent en Inde. La ferme pratique la transplantation embryonnaire pour améliorer la génétique. Mais les meilleurs reproducteurs sont sensibles et fragiles. Les bufflonnes laitières produisent un lait plus riche en MG et sont plus résistantes. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 24 Le lait étant payé sur la matière grasse et les bufflonnes plus résistantes, les efforts seront orientés vers le développement de la bufflonne et des croisements. - nutrition, en sachant qu’il pourrait y avoir rapidement de la concurrence entre l’alimentation humaine et animale. INFORMATIONS DE MARCHE____________ Le lait vendu est standardisé à 4,5 % de MG en poche d’½ l ou en bouteille d’1 l. Il est vendu 43 roupies le litre par Macro Dairy Venture alors qu’un lait à 4,5 standardisé est vendu par Amul à 33 roupies / litre. Macro Dairy Venture place ses produits sur le haut de gamme et travaille à la segmentation des marchés. Un prix différent est appliqué entre le lait d’été et le lait d’hiver du fait qu’il y a moins de lait en hiver. L’UNITE DE TRANSFORMATION_________ Cette année les producteurs ont moins gagné en raison de la hausse du prix des intrants. La consommation continue à augmenter et les gens s’intéressent de plus en plus à la qualité du lait et pas seulement à la matière grasse. DEVENIR DU MODELE FERME COMMERCIALE ________________________ Le modèle ne représentera pas plus de 10 % de la production de lait. La production traditionnelle du lait en Inde est amenée à perdurer du fait de la petite taille des parcelles et des habitudes de production et de consommation, mais aussi de son fort rôle social et religieux. Selon les représentants de la ferme commerciale rencontrée, 2 facteurs permettront d’augmenter la productivité de lait par vache : - la génétique Fabrication de : - lait liquide - yaourt - butter oil - ghee - beurre - cottage cheese Un pipeline transfère le directement à la salle pasteurisation. lait de du tank réception L’usine présente des équipements identiques à ceux dont nous disposons en France, des salles de fabrication cloisonnées dédiées à un type de produit. Le niveau d’hygiène, de propreté identique à ceux des usines française. L’usine contrôle les productions dans un laboratoire interne (chimie et bactériologie) www.mdvl.in Rapporteurs : Florence QUIOC TRISKALIA & Rémi PELHATE – AGRIAL. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 25 – D A I R Y FA R M S H A N DU La ferme des frères SHANDU, située à 30 km de Ludhiana dans la riche région du Penjab, au nord de l'Inde est une ferme spécialisée laitière. Gérée par 2 frères elle compte 75 VL sur un troupeau de 150 animaux. Un troupeau très performant techniquement. Les plus hautes productrices sont annoncées à 17000 kg/an, le niveau reconnu internationalement en 2012. Cet élevage a vendu un mâle pour un centre d'insémination américain (ABS). C'est une grande fierté pour les éleveurs. SUPERFICIE _________________________ BATIMENT ___________________________ 4 ha autour de la ferme en propriété. Cette petite surface en propriété les a dirigés vers le lait. Des infrastructures neuves et bien agencées autour d'une allée centrale où les vaches peuvent consommer aisément la ration distribuée à l'aide d'une mélangeuse à vis verticale. 25 ha en location à l'année. Ces terres en fermage coûtent 30 000 roupies / 70 acres, Chaque année, le prix suit l'inflation (10 %) La terre à louer est facile à trouver. Le climat indien dans cette région permet de faire au moins 2 récoltes / an. ROTATION___________________________ Les cultures ne sont pas mises en place par les frères Shandu, ils délèguent ces travaux pour être pleinement autour des animaux. La rotation est la suivante : blé, riz, maïs ensilage. Ils pratiquent aussi les dérobées qui permettent d'avoir un fourrage vert pour les animaux. CHEPTEL ____________________________ 150 animaux dont 75 vl de race holstein croisée jersiais. Après avoir commencé avec 10 vaches, en 1997, ils ont cherché à accroître le cheptel en nombre et en qualité, pour cela ils ont eu recours aux achats de semence étrangère et aussi utilisé la semence sexée. Ils comptent augmenter le cheptel jusqu'à 200 animaux. Pour la saison très chaude, des ventilateurs et brumisateurs ont été disposés. Les vaches couchent à même le sol avec un peu de paille de riz et peuvent circuler sur un parcours extérieur. Dans le projet d'accroissement du cheptel, ils envisagent de mettre des logettes. RATION _____________________________ Ils utilisent du maïs fourrage produit sur les terres en fermage mais aussi acheté directement à d'autres agriculteurs. Pour l'équilibre de la ration, ils mélangent de la paille broyée avec les concentrés (20 roupies le kilo) avec en plus du fourrage vert au gré des disponibilités. Pour les conseils autour de l'élevage ils font appel à un consultant privé. MATERIEL ET EQUIPEMENT____________ Pour mélanger et distribuer la ration, ils utilisent un bol mélangeur DELAVAL. La traite est effectuée dans une salle de traite 2X6 en épi de la même marque. Elle est équipée de décrochage, identification et compteurs à lait pour un contrôle journalier. Cette exploitation possède une ensileuse portée 1 rang et aussi un chauffe eau solaire, des équipements qui semblent assez avantgardistes. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 26 PRODUCTION LAITIERE________________ Une production de 700 000 litres par an qui est collectée par la coopérative du Penjab : VERKA où les frères Shandu sont sociétaires. Ils possèdent 10 000 roupies de capital social (100 rps la part) Le prix du lait est de 23 roupies le litre. Ce prix est jugé satisfaisant par les éleveurs mais néanmoins ils comptent quitter la coopérative pour valoriser encore mieux leur lait. La production totale de leur exploitation amène un pouvoir de négociation qu'ils semblent juger intéressant, d'ailleurs tous les industriels privés leur font des offres, mais par exemple NESTLE paye moins cher que la coopérative VERKA. GESTION DES EFFLUENTS_____________ La ferme ne valorise pas les effluents solides en «galette de bouse » mais alimente un digesteur qui fait du biogaz dans le village voisin. Les effluents liquides sont épandus sur les terres ainsi que le digestat du méthaniseur. FORMATION__________________________ Le jeune éleveur a suivi une formation d'Etat au Penjab Dairy Associated. FINANCEMENT________________________ Pour son installation, il a bénéficié d'aide à la construction de leur bâtiment à hauteur de 50 % dans le cadre du programme national d'installation. CONDUITE D'ELEVAGE________________ Pas de problème particulier dans le troupeau sinon les mammites pendant la période de mousson. Les vaches ne font pas plus de quatre lactations, après elles sont mises en retraite car le statut d'animal sacré interdit de tuer les vaches en fin de carrière. Cette visite nous démontre un vrai dynamisme, un potentiel important mais qui, au vu de la grande masse des exploitations indiennes semble encore bien atypique. Rapporteurs : Hubert LERICHE – Maîtres Laitiers du Cotentin – Régis LEVALLOIS – Agrial. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 27 U N P OI NT DE C O L L E CT E D E L A C O O PE R A T I V E L A I T I E R E DU R A J A ST HA N (2 MILLIONS D’ADHERENTS) PRESENTATION ______________________ - 300 livreurs venant 2 fois par jour pour une collecte totale d’environ 2 200 litres/jour - Collecte mélangée de lait de vaches et de bufflonnes - Equipements : Une balance électronique reliée à l’ordinateur Un analyseur (MG et SNF Solid Non Fat / extrait sec non gras) Un ordinateur avec imprimante pour les tickets de livraison Un groupe électrogène - Tickets de livraison : Litrage MG et SNF Prix au litre Valeur de la livraison - Zone de collecte : environ 2 km autour du centre - Usine de transformation : à 60 km - Horaires d’ouverture du centre de collecte Le soir de 16h30 à 19 h Le matin de 6 h à 9 h - Le responsable du centre de collecte : un salarié de la coopérative rémunéré à environ 400 €/mois et aussi éleveur - Activités annexes du centre de collecte : Vente d’aliments du bétail Vente de lait à des particuliers, car perçu sans problème de qualité (analyse de la composition = qualité) Rapporteurs : Pierre DEMERLE TERRENA & Marc HERVE -TRISKALIA photo 5 : exemple de ticket de livraison Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 28 - T R A N SF OR M A T I O N D U R I Z BA SM A T I A L ’ U SI NE S HR I L A L M A HA L A DE L H I Créée en 1907 SHRI LAL MAHAL est passée d’entreprise familiale au statut de groupe international et l’un des principaux exportateurs indiens de riz basmati. Le riz constitue la base de l’alimentation en Inde. La production indienne de riz se situe entre 80 et 110 millions de tonnes par an (102 750 Mt en 2012, avec un rendement estimé en moyenne à 4.33t/ha). En Inde, il y a au minimum deux récoltes de riz par an, voire 4 dans certaines régions. La culture du riz est très dépendante de la qualité de la mousson. Les achats de la récolte de riz s’effectuent sur des marchés auprès de négociants ou directement de producteurs venus y vendre leur production (photo ci-contre). La paille de riz est utilisée comme fourrage. Le kg de riz haut de gamme (Basmati) peutêtre vendu aux consommateurs jusque 160 roupies/kg (2,27€/kg), tandis que le prix du kg pour le riz subventionné dans le cadre des programmes d’accès à la nourriture pour tous est de 2 roupies (0,03€), pour une qualité moindre. La récolte de riz se fait encore beaucoup à la main, même si les moissonneuses-batteuses se développent fortement. Les pertes postrécolte sont de l’ordre de 40%, en cause : le stockage, le manque d’infrastructures appropriées, le transport… photo 6 : le process de transformation du riz Le produit riz se retrouve sous trois formes : paddy, décortiqué et usiné. Le paddy est le riz sous sa forme brute et ne peut être consommé tel quel. Il doit subir un certain nombre de traitements pour devenir le riz tel que nous le connaissons. Le process de transformation du riz consiste à enlever le son du paddy, à trier et à polir le grain de riz. La première étape du process consiste en une stérilisation vapeur du paddy. Ensuite, les grains sont séchés pour faire descendre le taux d’humidité à 12 %. Puis les grains passent par une trieuse cribleuse pour ôter les petits cailloux qui pourraient être mêlés aux grains. Ensuite vient l’étape de décorticage. Les machines utilisées sont des décortiqueuses à meules en pierre. Environ 10 % du paddy doit passer deux fois cette étape. Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 29 Dans l’usine de Shri Lal Mahal de Delhi, le son est récupéré et brûlé pour fournir de l’énergie et alimenter l’usine en électricité. Ensuite vient l’étape de polissage dont la qualité est vérifiée par une trieuse optique. Les grains non conformes retournent au polissage. Les derniers sous-produits, le son sous forme de poudre et les résidus du polissage, sont utilisés en alimentation animale. Le riz est ensuite trié en fonction de la longueur des grains, ce qui détermine la qualité finale des lots. Ils sont ensuite ensachés et expédiés immédiatement sur le marché. Rapporteur : Virginie HERVE – FNCL & Hervé MALIN - AGRIAL RIZ BASMATI : le riz basmati est un riz à long grain dont le nom signifie « reine du parfum ». Pour développer ses arômes il est vieilli durant un an après la moisson avant de rentrer dans la chaîne de transformation. Les grains de riz basmati sont des grains longs et fins, qui restent fins à la cuisson et qui ne collent pas. Son prix peut fluctuer fortement selon la qualité de la récolte qui elle dépend fortement de la qualité de la moisson. photo 7 : Une qualité "internationale" Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 30 INDE LE LAIT, UNE VALEUR SOCIALE TEINTEE DE RELIGION - Article paru dans l’Eleveur Laitier - Janvier 2013 – (avec l’aimable autorisation de l’Eleveur Laitier) Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 31 Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 32 Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 33 Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 34 Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 35 Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 – page 36 Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 37 L ISTE DE S PARTICIPAN TS Entreprises Noms Participants -Fonction Triskalia (Groupe Laïta) Marc HERVE - Président filière lait Florence QUIOC – Directrice production bovine CL Ploudaniel (Groupe Laïta) Hervé LOUSSAUT – Administrateur Agrial Terrena (Groupe Laïta) Pierre DEMERLE – Directeur du service production laitière Christophe MIAULT – Président filière lait Maîtres laitiers du Cotentin Hubert LERICHE – Vice-Président Fédération nationale coopératives laitières Philippe ALLANIC – Directeur branche lait Jean Pierre BOURBAN - Administrateur Régis LEVALLOIS - Administrateur Hervé MALIN - Administrateur Rémi PELHATE – Président filière lait des Virginie HERVE – Chargée de mission L’éleveur laitier Pascale LE CANN – Journaliste agricole Institut de l’Elevage Gérard YOU - Agro-économiste (spécialiste de la conjoncture laitière) Coop de France-Ouest Isabelle LESAGE - Chef service lait CDFO Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 38 Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 39 Edité par : Coop de France Ouest Atalante Champeaux – CS 14226 35042 Rennes cedex Mars 2013 N° SIRET : 482 880 820 00022 Date de parution et dépôt légal : en cours Impression : Coop de France Ouest N° ISBN : en cours Prix : 5 € TTC Section Laitière – Rapport mission d’étude en Inde du 4 au 12 novembre 2012 page 40