La Vénus d`Ille de Prosper Mérimée : Présentation de l

Transcription

La Vénus d`Ille de Prosper Mérimée : Présentation de l
La Vénus d'Ille de Prosper Mérimée : Présentation de l’œuvre
I.
La genèse de l’œuvre :
La Vénus d'Ille est une nouvelle de Prosper Mérimée, écrite en 1837 lorsqu'il avait 34 ans. À cet âge-là, il
fréquente les milieux mondains et les salons littéraires.
En 1834 il entreprend un voyage dans le midi. Il a séjourné dans le Roussillon où il a écrit « La Vénus
d’Ille ». Il aurait pu être inspiré par une statue « la Vénus de Quinipily » qu'il a vue à Baud (Morbihan).
La Vénus d’Ille séduit par son étrangeté et le savant dosage qu’a su établir l’auteur entre la logique et
l’irrationnel. Dans cette œuvre, le « héros », un archéologue parisien, se rend à Ille. Il loge chez un antiquaire local
qui dit avoir trouvé un trésor : une Vénus. Toute l’histoire tourne autour de cette Vénus qui est personnifiée par
tous ceux qui la connaissent, jusqu’à devenir bien vivante.
II.
Les personnages de la nouvelle :
Le narrateur-personnage : un archéologue venu de Paris pour visiter la ville d’Ille et ses monuments.
Après le drame, il s’improvise en enquêteur pour élucider le mystère.
M. de Peyrehorade : C'est un vieil antiquaire de la ville d’Ille. C'est lui qui découvre, en compagnie de
Jean Coll. et du guide, la Vénus sur un domaine dont il en est le propriétaire.
Mme de Peyrehorade : Grasse, la quarantaine passée et bonne ménagère, elle n'aime pas la Vénus que
son mari avait découvert. À la mort de ce dernier, elle fait fondre la Vénus car elle pense que cette dernière est
porteuse de malheurs.
Alphonse de Peyrehorade : Fils de M. de Peyrehorade, c’est un grand jeune homme élégant et musclé de
26 ans, beau. Il ne porte pas d’importance au mariage. Il est prétentieux et ne pense qu'à son sport favori : le jeu
de paume. Il meurt le jour de sa nuit de noce.
Mademoiselle de Puygarrig : C’est une jeune fille noble et riche de 18 ans. Elle est belle et séduisante
(elle ressemble à la Vénus). C’est la fiancée d’Alphonse. Elle est naturelle, discrète et d’une grande générosité,
tout le contraire d’Alphonse. Mlle de Puygarrig hérite d’une tante qui vient de mourir. Elle célèbre donc le
mariage en deuil.
La tante de Mlle de Puygarrig : Elle sert de mère à la jeune fille. C'est une femme très âgée et fort
dévote.
Jean Coll. : C'est la personne qui a découvert la Vénus, mais il est aussi sa première victime. La Vénus lui
est tombée sur la jambe alors qu'il aidait M. De Peyrehorade à la sortir de terre.
Le catalan : C’est le guide du narrateur. C’est aussi l’ouvrier qui a découvert la statue en compagnie de
Jean Coll.
Le procureur : le magistrat qui mène l’enquête après la mort d’Alphonse.
L’aragonais : le capitaine de l’équipe espagnol qui a joué une partie de jeu de paume avec Alphonse et a
proféré des menaces contre ce dernier après avoir été vaincu.
M de P. : un ami du narrateur. C’est lui qui l’a recommandé à M. de Peyrehorade.
III.
La structure temporelle de la nouvelle :
1) Première journée : arrivée du narrateur et présentation des personnages et de la statue
2) Deuxième journée : découverte de la statue et discussion avec M. de Peyrehorade, présentation de la
fiancée, préparatifs du mariage.
3) Troisième journée : la partie de jeu de paume et le mariage (cérémonie et repas).
4) Quatrième journée : la nuit de noces, le réveil tragique, découverte du drame, enquête, funérailles et
départ du narrateur.
5) Plus tard : épilogue : suite des malheurs (gel des vignes).
IV.
Narrateur et point de vue :
Le narrateur est un personnage car il utilise la première personne du singulier, le « je ». C’est donc un
narrateur interne. Ici, le point de vue est celui du narrateur-personnage.
V.
Définition du fantastique :
Le récit fantastique raconte des événements étranges et incompréhensibles qui arrivent dans un cadre
réaliste. La peur et le malaise s’installe chez les personnages et le lecteur car ces événements peuvent s’expliquer
de manière rationnelle et de manière irrationnelle. Mais le lecteur ne parvient pas à trancher entre l’explication
réaliste et l’interprétation surnaturelle, il doute et hésite.
Mohammed Bouchriha. Lycée Ibn Sina. Marrakech. E-mail : [email protected]
Francaislycee_Marrakech
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