Dialogue en faveur de la démocratie sociale - Friedrich-Ebert
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Dialogue en faveur de la démocratie sociale - Friedrich-Ebert
LA FRIEDRICH-EBERT-STIFTUNG DANS LES RÉGIONS AMÉRIQUE LATINE ET LA CARAÏBE Dialogue en faveur de la démocratie sociale Idée et mission « La politique du développement est la politique de paix du 21ème siècle. » Le Département Coopération Internationale au Développement de la FES œuvre en faveur du développement durable et de la démocratie en Amérique latine, Asie, Afrique et au Proche Orient. Agissant de concert avec ses partenaires, acteurs sociopolitiques de plus de 100 pays, elle entend contribuer à : ■ ■ ■ Cette phrase de Willy Brandt nous inspire et nous guide dans notre travail. Consolider les structures démocratiques en impliquant le plus grand nombre de groupes sociaux. Promouvoir des processus de réforme et des mécanismes de conciliation pacifique d’intérêts contraires. Aménager ensemble des stratégies générales pour l’avenir. Créée en 1925, la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) est la plus ancienne fondation politique allemande. Institution privée reconnue d’utilité publique, elle s’engage pour défendre les idées de la démocratie sociale. Friedrich Ebert fut le premier Président démocratiquement élu de la République fédérale d’Allemagne. La fondation qui porte son nom se veut l’héritière de sa conception politique de la liberté, solidarité et justice sociale. Elle remplit cette mission, en Allemagne et à l’étranger, avec ses programmes de formation politique, coopération internationale, bourses d’études et recherches. Amérique latine et Caraïbes L’Europe et l’Amérique latine pourraient être d’importants partenaires stratégiques par leur proximité politique et culturelle. Après des décennies de troubles, l’Amérique latine a retrouvé une relative stabilité politique et présente des structures en grande partie démocratiques. Pourtant, la région passe actuellement pratiquement inaperçue sur la scène politique allemande, et l’on risque de finir par négliger ses potentiels comme ses problèmes, tels que l’énorme fracture sociale et la recrudescence d’actes de violence criminels. LA FES POURSUIT DEUX GRANDS OBJECTIFS: ■ Surmonter les déficits démocratiques La redémocratisation de l’Amérique latine au début des années 1980 a suscité des attentes élevées. Mais le fait que, même après 25 ans, les conditions de vie ne se soient toujours guère améliorées pour une vaste partie de la population engendre un sentiment de frustration : en 2008, seuls 57 % des latino-américains considéraient la démocratie comme le meilleur système gouvernemental. L’incapacité de l’Etat à garantir la justice sociale, la sécurité publique et un Etat de droit suscite, dans certaines sociétés d’Amérique latine, un ras-le-bol général face au système, alimentant ainsi populisme et autoritarisme. L’absence d’articulation et de défense efficace des intérêts est notamment manifeste dans le cas de la population indigène, dont la revendication croissante d’un droit de participation s’est radicalisée et majoritairement déplacée vers la sphère extraparlementaire. Pour endiguer cette perte de terrain de la démocratie en Amérique latine, la FES œuvre à consolider les institutions démocratiques et aider les forces issues des rangs du centre gauche à développer des stratégies et des politiques sur des questions brûlantes, telles qu’une répartition équitable, et sur des pistes en faveur d’un développement durable. ■ Développer un partenariat avec l’Amérique latine Le vote réitéré des sommets Europe-Amérique latine en faveur d’un ordre mondial multilatéral n’est qu’un indicateur du potentiel d’un partenariat stratégique entre l’Europe et l’Amérique latine. En se basant sur des valeurs morales et sociales similaires, il est possible de discuter de manière constructive des thèmes tels qu’une organisation équitable du commerce mondial et des marchés financiers ainsi que la lutte contre les changements climatiques. En sa qualité de grande puissance régionale, le Brésil met son influence au service du règlement des conflits, et se fait la voix d’un ordre mondial démocratique sur la scène internationale. Mais d’autres pays de la région œuvrent aussi activement à la résolution de problèmes d’envergure mondiale. La FES conseille ses partenaires dans leur positionnement international et favorise le dialogue avec l’Allemagne et l’UE. LES TROIS FONCTIONS STRATEGIQUES DE LA FES: PLATEFORME DE DIALOGUE – ANALYSE POLITIQUE – CONSEIL POLITIQUE Le travail de la FES se distingue notamment par ■ Sa coopération intensive avec les partis, syndicats, parlements, institutions nationales et gouvernementales, organisations non gouvernementales, centres de recherche et médias indépendants. ■ La continuité de son action et sa présence sur place qui s’inscrit dans la durée. ■ Des réseaux régionaux et internationaux offrant d’importantes possibilités d’organisation au-delà des cadres d’action locaux et nationaux ■ Son engagement en faveur de la participation politique et sociale de chacun, l’égalité des droits des femmes et des hommes ainsi que des groupes défavorisés, l’équilibre entre les générations et la lutte contre la discrimination sous toutes ses formes. L E S T H E M AT I Q U E S D E L A F E S E N A M E R I Q U E L AT I N E E T D A N S L E S C A R A I B E S ■ Promouvoir la démocratie: renforcer les processus et les institutions démocratiques Les sociétés démocratiques ne peuvent s’épanouir sans institutions de l’Etat de droit. En Amérique latine, elles existent sur le plan formel. Mais elles sont trop souvent entravées par la corruption, le népotisme et un manque de proximité vis-à-vis des citoyens. Le renforcement et la consolidation d’institutions de l’Etat de droit sont au cœur de l’action de la FES. La coopération avec les partis est essentielle : aucune démocratie n’est possible sans des partis qui fonctionnent. Par ailleurs, la FES soutient également le travail de différents groupes de la société civile. Elle intervient pour défendre les droits de l’homme et favorise des approches de politique participative. ■ Instaurer la justice sociale: renforcer les syndicats En Amérique latine et aux Caraïbes, la tâche est ardue pour les syndicats : ils doivent se consolider en tant que force sociopolitique et traiter de manière compétente la question des effets de la mondialisation. Ce n’est qu’en luttant contre l’érosion croissante des acquis sociaux et en défendant également les intérêts des travailleurs du secteur informel qu’ils pourront agir comme représentants des intérêts de tous les travailleurs. Il faut renforcer la compétence technique et la capacité d’organisation des syndicats pour leur permettre une participation constructive aux processus décisionnaires à l’échelon national, régional et mondial. La FES les soutient dans cette démarche avec ses bureaux à l’étranger et son projet syndical régional, basé à Montevideo, Uruguay (www.fes-sindical.org). EXEMPLE CONSEIL POLITIQUE L’organe régional pour l’Amérique latine de la Confédération syndicale internationale, la CSA (Confederación Sindical de los Trabajadores/as de las Américas), a été fondé en 2008. Le projet syndical régional de la FES, basé en Uruguay, a aidé la CSA dans l’élaboration de son programme. Au centre des débats : le thème de l’intégration régionale et l’articulation d’un « agenda du renouvellement syndical », visant à surmonter le fort éparpillement des organisations syndicales dans de nombreux pays. ■ Inscrire le développement économique dans la durée: à la recherche de nouvelles pistes Suite à la crise économique et financière internationale, on a entendu dans le monde entier des appels à un « Green New Deal » comme fondement durable de l’économie de demain. En Amérique latine, région éprouvée par les crises, on a commencé à chercher de nouvelles pistes de développement dépassant le néolibéralisme dès la fin du dernier millénaire. De nombreux pays ont élu des gouvernements progressistes qui ont formulé leurs propres réponses face aux défis économiques, écologiques, politiques et sociaux. Au centre des débats, on retrouve le réajustement du rapport entre le marché et l’Etat, et la croissance et l’écologie, associé à la question d’une répartition plus équitable. La FES soutient le débat sur de nouvelles approches durables en économie et pour le développement par la création, au niveau régional, d’un centre de compétences et d’un forum thématique sur la politique énergétique et climatique. ■ Renforcer la pluralité des opinions: le projet régional axé sur les médias et la communication Des médias indépendants et les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont déterminants dans un processus de démocratisation. Seul l’accès au savoir permet de participer, décider et organiser. Le paysage médiatique en Amérique latine présente une excellente dotation technologique. Mais étant concentré entre les mains de quelques sociétés, ce sont leurs intérêts politiques et économiques qui déterminent les thèmes et les conditions d’accès, et donnent le ton. La majeure partie de la population reste à l’écart du flux de l’information. L’objectif du projet régional C3 (Centre de Compétences en Communication) de la FES (www.c3fes.net), établi à Bogotá, est de promouvoir un cadre politique et juridique général qui permette de structurer les médias de manière démocratique, d’améliorer leurs mécanismes de régulation et d’autocontrôle et de soutenir une utilisation critique des médias par la société civile. EXEMPLE ANALYSE POLITIQUE Depuis plus de 30 ans, la FES publie le magazine Nueva Sociedad, une plateforme de discussion dont les thèmes servent d’interface entre la politique et les sciences. Des auteurs latino-américains de renom y livrent leur analyse des problèmes de portée régionale et mondiale. Ce forum de dialogue et de réflexion unique en son genre est appuyé par des conférences internationales et le portail Internet www.nuso.org. ■ Garantir la paix: Réseau Sécurité La paix et la sécurité déterminent l’ordre du jour de la communauté internationale, mais aussi la vie de chacun. En Amérique latine, le paysage des conflits a beaucoup changé ces dernières années : en plus des tensions entre Etats, des conflits au sein des Etats (entre narcotrafiquants et forces de police ou forces armées p. e. et le délabrement de la sécurité publique qui s’ensuit) sont des sujets prédominants dans la politique de sécurité. L’impunité et la corruption infiltrent les institutions démocratiques. Il importe d’imposer le monopole de l’utilisation de la force par l’Etat, mais aussi d’agir de manière préventive, par des politiques sociales p. e. Le projet de coopération régionale en matière de sécurité de la FES, basé à Bogotá (www.seguridadregional-fes.org), analyse la nouvelle donne géopolitique et les conséquences de la criminalité organisée sur la capacité de gouvernance démocratique, et crée des réseaux et espaces de dialogue dans l’objectif d’une démocratisation du champ d’action politique qu’est la sécurité. EXEMPLE PLATEFORME DE DIALOGUE L’Observatoire de lutte contre la criminalité organisée en Amérique latine et aux Caraïbes L’objectif de l’Observatoire, plateforme de dialogue pour la lutte contre la criminalité organisée, est de développer des analyses, des options politiques et des solutions stratégiques alternatives, entendre pacifiques, permettant de lutter contre le phénomène en constante mutation du crime organisé, pour empêcher le déclin des structures démocratiques dans les Etats et la région. ■ Renforcer l’intégration régionale Si les efforts en matière de coopération régionale et d’intégration économique en Amérique latine et aux Caraïbes remontent aux années 1960, les progrès réalisés jusqu’alors restent limités. Le développement d’alliances régionales pour une meilleure intégration stagne depuis des années. Mais dans le même temps, d’autres mécanismes d’intégration innovants gagnent du terrain dans la région. L’Union des nations sud-américaines UNASUR s’est fixée des objectifs ambitieux d’une meilleure coordination de la région tant au plan politique, économique que social. Il faut également mentionner le nouveau Conseil de défense sud-américain, qui doit renforcer la coopération de cette nouvelle alliance dans la politique de sécurité. Le développement de mécanismes de financement communs par la Banco del Sur, banque de développement du sud, est également à l’ordre du jour. Pour renforcer l’Amérique latine en tant que région, il faut améliorer le développement démocratique des structures régionales. La FES soutient les idées et les projets qui font avancer l’intégration politique et institutionnelle et favorisent une collaboration constructive entre syndicats, municipalités, associations et autres organisations de la société civile. Mexiko Saint Domingue Kingston Guatemala LES BUREAUX DE LA FES EN AMERIQUE LATINE ET AUX CARAIBES Tegucigalpa Managua La FES est représentée dans la région par 18 bureaux dans les pays suivants : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Equateur, Guatemala, Honduras, Jamaïque, Mexique, Nicaragua, Panama, Pérou, République dominicaine, Salvador, Uruguay et Venezuela. Parallèlement, la FES gère des projets à Cuba, Haïti et au Paraguay, qui sont encadrés par les bureaux dans les pays voisins. Caracas San José Panamá Bogotá Quito Lima La Paz São Paulo Santiago Montevideo Buenos Aires Photo: dpa, FES, Carte Pellens Bonn San Salvador Au total, 14 collaborateurs venus d’Allemagne et plus de 100 experts et employés administratifs locaux travaillent dans les bureaux de projets. Ils sont assistés par 14 collaborateurs de la section Amérique latine et Caraïbes à Berlin, qui encadrent le travail de projet et organisent le dialogue avec les partenaires en Allemagne. Friedrich-Ebert-Stiftung Département Coopération internationale au développement Section Amérique latine et Caraïbes Chef de section: Dr. Svenja Blanke Hiroshimastr. 17 10875 Berlin, Allemagne Tel.: +49 (0) 30 26935-6 Fax: +49 (0) 30 26935-9253 w w w . f e s . d e