Dossier de presse - Maison des arts

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Dossier de presse - Maison des arts
105
Avenue du 12 février 1934 – 92240 MALAKOFF
http://maisondesarts.malakoff.fr
Usages et convivialité
Exposition
31 mai au 15 juillet 2012
Vernissage
Mercredi 30 mai à 18h
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Usages et convivialité
Avec :
Dominique Blais, Lilian Bourgeat, Alexis Cordesse, Dan Hays, Jan Kopp, Edouard
Levé, Isabelle Levenez, Audrey Martin & Jae Ho Youn, Nicolas Moulin, le Pool P.
(Charlotte Hubert & Pierre Vialle), Julien Prévieux, Mathias Schweizer, Zineb
Sedira, Veit Stratmann, François Trocquet, Fabien Verschaere, WoodMood
(Bernd Richter& Mathieu Camillieri), Raphaël Zarka.
Commissaire : Aude Cartier
L’exposition réunit une vingtaine d’artistes et interroge les « usages et
convivialité », comme le préfigure le titre, autour de trois axes.
La question du paysage urbain ou familier voir intime, comme par exemple la
ville et ses non pratiques. Une deuxième proposition pose l’idée de la
temporalité dans la question de l’usage ; et dans laquelle l’artiste dans sa
pratique même invite l’autre, le regardeur à devenir actif et participe à
l’appropriation et l’évolution de l’œuvre.
Parallèlement une série d’actions et événements mettent à l’épreuve
concrètement la convivialité de la maison des arts, pique nique, banquets, nuit
de pleine lune, cinéma plein air, soirée hors les murs….
Cette exposition rassemble photographies, dessins, objets, vidéos… et propose
aux publics d’être regardeurs, acteurs et usagers…
Exposition du 30 mai au 15 juillet 2012
Vernissage le mercredi 30 mai à partir de 18h
Les nuits de pleine lune : 4 juin et 3 juillet
Les soirées du samedi soir : 30 juin et 7 juillet
Programme complet sur le site internet de la Maison des Arts.
contact : Aude Cartier, Olivier Richard
Tel 01.47.35.96.94
Email : [email protected]
Liste des Artistes :
DOMINIQUE BLAIS
Musical plastic plant, 2005
Plante en plastique, enceintes audio, Amplificateur, lecteur CD, câbles.
Playlist : Best of Modern Jazz Orchestra
Courtesy de l'artiste et la Galerie Xippas, Paris
Né en 1974, vit et travaille à Paris.
Réalisée en 2005, Musical Plastic Plant est un dispositif composé d’une plante verte en
matière plastique de mauvaise facture, dont le tronc est ligaturé de bas en haut par du
câble de sonorisation et sur lequel ont été greffées de petites enceintes.
Cet objet "hybride" diffuse en continu une musique dite “d’ascenseur”. Musique
classieuse mais sans originalité aucune, celle-ci habille généralement les ambiances
sonores des salles d’attente ou de restaurants. A proximité de l’objet décoratif, des
assises sont installées pour permettre au public de venir s’asseoir, patienter ou discuter.
Le dispositif se fond discrètement dans l’environnement tout en occupant de façon
permanente le fond sonore de la galerie. Par cette entremise, le statut du lieu semble
modifié, passant d'un espace d’exposition à celui d'une salle d’attente
LILIAN BOURGEAT
Dispositif pour lancer des ballons de basket, 1994-2012
Impressions, bois, métal, longueur 600 cm, hauteur 280 cm.
Courtesy de l'artiste et galerie lange + pult, Zurich.
Né en 1970, vit et travaille à Dijon.
Une longue planche au sol, prélèvement d’un revêtement de salle de basket. A
quelques centimètres de l’une des extrémités, le trait blanc qui marque la limite du
lancé franc. A l’autre bout, fixé en haut du poteau, le panier. En fait, une corbeille à
papier sans fond. Juste devant la limite blanche du lancer, une pile de feuille de
papier, carrées, sur lesquelles est imprimé un ballon de basket. Le joueur froisse une
feuille en boule et tente le panier. C’est une partie de bureau. C’est pour les journalistes
et pour les critiques d’art. C’est surtout pour ceux qui savent à quel point l’art est un
sport.»
Jean-Marc Huitorel
ALEXIS CORDESSE
SERIE BORDER LINES
Israël, Territoires palestiniens, 2009-2011
Point de vue sur Gaza, 2010
Avigdor Liberman (au centre), leader d'extrême droite et ministre des Affaires
étrangères d'Israël, accompagné de David Bouskila (à droite), maire de Sdérot,
observent la bande de Gaza, Sdérot, Israël,
Tirage photographique 80x343 cm
©A. Cordesse
Né en 1971, vit et travaille à Malakoff.
Border Lines regroupe un ensemble d'images à caractère documentaire mises en
forme grâce aux technologies numériques. Réalisées à partir de photographies prises
en Israël et dans les Territoires palestiniens, elles témoignent du morcellement d'un
territoire où les frontières, tangibles ou invisibles, se superposent et se croisent.
Omniprésentes, elles déterminent les espaces et les hommes dans une région du
monde devenue le théâtre d'une actualité permanente, une actualité dont les
moindres soubresauts engagent les valeurs de civilisation de l'Orient et de l'Occident.
Tout y est à la fois séparation et saturation.
Je choisis des lieux de l'espace public caractérisés par la présence de frontières,
qu'elles soient politiques, historiques, sociales ou bien identitaires. En fonction de la
topographie de chacun de ces lieux, je décide d'un point de vue, et réalise, dans la
durée (de quelques minutes à plusieurs heures), des photographies instantanées des
espaces et des personnes qui les pratiquent. Puis, j'assemble et superpose, par
ordinateur, des fragments d'images, de manière plus ou moins perceptible. Les images
obtenues sont des montages au format panorama qui empruntent aux genres de la
scène de rue et du paysage. Les espaces ainsi recomposés fonctionnent selon leur
propre temporalité. Tout y est à la fois vrai et faux.
Alexis Cordesse
DAN HAYS
Under Canvas IX, 1998.
Huile sur toile, 200 x 337cm.
Collection du Fonds régional d’art
contemporain Île-de-France.
Né en 1966, vit et travaille à Londres.
Dan Hays peint des images. Sa matière première : des images préexistantes. Imprimées,
tirées de sites internet. Des images vouées à la circulation et à la consommation, de la
société des loisirs. Des images «pauvres» de par leur définition, leur contenu, leur
trivialité, leur uniformité.
Housses pour meubles de jardin, tentes de camping, forêts all over... Ses motifs de
prédilection sont autant de convocations de la notion de surface. Ils affirment la
qualité d'écran que recèle toute image, son pouvoir d'obstruction intrinsèque. Quelle
qu'elle soit, l'image bloque et oppose au regard une surface de projection.
Under Canvas est une série qui ponctue régulièrement, comme des pauses, le travail
de Dan Hays. Elle dresse un commentaire calme de l'omniprésence sociale de l'image.
Les tableaux donnent à voir un motif identique : une tente de camping, fermée, dans
un paysage bien ordonné, figé, vide de toute présence humaine. L'expression anglaise
« under canvas » signifie en même temps « sous la tente » et « derrière la toile ». Le
tableau se construit bien sûr de cette ambiguïté sémantique. L'objet désigné, qu'il soit
sous la tente ou bien derrière la toile, ne sera jamais visible au regardeur. La série épuise
cette quête perdue d'avance. Invité à entrer dans la fiction de l'image, le regardeur
est convié à aller au delà de ce qui est représenté mais ne peut dépasser la surface de
l'image peinte.
Frank Lamy
JAN KOPP
Im Treibhaus, 2006.
vidéo DV transféré sur DVD, durée 1min12, boucle
infinie, couleur, son
Courtesy de l'artiste et la Galerie Marion Meyer
contemporain, Paris
Né en 1976, vit et travaille entre Paris et Berlin.
L’action se déroulerait dans les rues d’Amman, en Jordanie, une querelle éclaterait sur
la place Abdali parmi les étals…ainsi pourrait-on être tenté de résumer ce film si...s’il n’y
avait une superposition d’actions, de scènes et d’échelles qui rendent une telle
tentative totalement vaine. Ces repères identifiables se brouillent peu à peu par une
technique de collage. Un élément se distingue : une carriole de marchant ambulant, à
valeur emblématique, qui tient autant de l’univers des forains que du petit théâtre de
marionnettes. Un mouvement de caméra en surplomb nous éloigne progressivement
de cet élément. Les personnages qui entrent et sortent du champ introduisent un
degré de confusion des échelles encore plus grand.
Ce qui se joue autour de cette saynète apparemment « anodine » tiendrait plutôt du
surgissement, de l’imagination créatrice qui jaillirait d’un collage d’éléments divers qui,
pris isolément, sont propres à créer un univers fictionnel. Au nuage de fumée dans
lequel les personnages se fondent parfois, aux papiers balayés par le vent, se
superposent les premières notes du lieder éponyme de Wagner. Autant d’éléments qui
contribuent à déjouer nos attentes et à créer une fiction improbable, une hallucination.
EDOUARD LEVÉ
SERIE PORNOGRAPHIE
Sans titre, 2002
Photographie. Tirage Lambda couleur contrecollé sur aluminium
70 x 70 cm. Ed. N° 5/5
Collection privée
Sans titre, 2002
Photographie. Tirage Lambda couleur contrecollé sur aluminium
70 x 70 cm. Ed. N° 5/5
Courtesy Succession Edouard Levé et galerie Loevenbruck, Paris
Né en 1965. Décédé en 2007
ISABELLE LEVENEZ
« Le repas de famille »
Série « animaux domestiques » 2006
Vidéo, 03 min
Courtesy galerie Isabelle Gounod, paris
Née en 1970. Vit et travaille à Trélazé et à Paris.
Les vidéos ayant pour titre de série «animaux domestiques», montre le corps de
personnages dénudés portant un masque (lapin, loup, âne, mouton…)
Les protagonistes sont souvent silencieux par exemple en partageant un repas qui se
termine par un cri proche de celui d’un animal.
La caméra abandonnée à elle-même en plan fixe construit une image anonyme et
saisit sans émotion le cours indistinct du temps qui s’écoule.
Dans le fragment de ce cadre, un univers hybride, humain/animal, semble évoluer,
monologuer et construire de toutes pièces une mise en scène imaginaire. Les visages
recouverts d’un masque d’animaux nous renvoient à la construction d’un système où
désirs, violences et pulsions rencontrent la morale d’un monde codifié.
AUDREY MARTIN ET JAE HO YOUN
Paper work, 2012
Installation/Performance
© A. Martin
Née en 1983. Vit et travaille à Sommières
Cela commence de la manière suivante : un objet m’intrigue et j’ai envie de tester ses
limites et les miennes. Faire, défaire, multiplier, afficher, broyer, entasser… Le processus
mis en place : une pièce, mille photocopies d’une vue de ce même espace et un
broyeur à documents qui restreint les pensées, nous amène à un état méditatif. Seule
l’action compte. Nous sommes l’espace. Nos pas résonnent. La répétition s’installe.
Faire, défaire, c’est aussi se condamner à un temps, une action, toujours être à la limite
d’une possible disparition. Cette action a duré trois jours, durant lesquels nous avons
filmé l’évolution du protocole, c’est-à-dire l’accrochage successif de mille images du
lieu, puis sa déconstruction par le broyage successif de chaque photocopie, menant à
un simple tas de papier.
NICOLAS MOULIN
Wenluderwind 7, 2010
Photographie sous diasec contrecollée
sur aluminium, 210x70 cm.
Courtesy Galerie chez Valentin, Paris
BLANKLUDERMILQ 01, 2009
Photographie sous diasec contrecollée sur aluminium,
châssis métallique affleurant.160x107 cm
Courtesy Galerie chez Valentin, Paris
Né en 1970. Vit et travaille à Berlin
FAUX SEMBLANTS
Les mythes urbains et technologiques qui conditionnent nos sociétés depuis l'âge de la
révolution industrielle constituent la matière première du travail de Nicolas Moulin. Celui-ci
consacre une grande partie de son activité aux pérégrinations urbaines et péri-urbaines. Le
processus d'élaboration de ses travaux procède d'une pratique active et d'une
observation critique de ce paysage et de ses symptômes. Des territoires propices à générer
des anachronies fascinantes, et des spirales historiques étranges. L'oeuvre de Nicolas
convoque les référents historiques de ces paysages et les mixe avec des éléments que l'on
désigne génériquement comme de « science fiction ».
Un grand nombre de ses œuvres pourraient potentiellement constituer une sorte de «
réponse » à notre monde contemporain, où se côtoient dans un équilibre dont il a le
secret, sarcasme et romantisme, ou bien encore fascination et effroi. Notre âge orphelin
de lendemain meilleurs semble s'être perdu la nuit dans un bois où restent invisibles les
éléments qui le rendent anxieux. Cette dystopie établie se retrouve dans l'ensemble de son
œuvre où la science fiction qu'il revendique comme la culture de sa génération n'évoque
pas un futurisme féérique mais « un présent achronique composé de souvenirs rétro-actifs
qui générant à travers l'espoir ou la peur la notion de « demain ». La composition de ses
paysages à la chronologie déboussolée, fait appel à une vision du futur où le spectateur se
retrouve confronté à un « déjà vu » qu'il n'a jamais vu, fonctionnant comme une réalité
belle et bien existante, à l'image des « souvenirs « implantés » des réplicants de Blade
Runner ou de la phrase de Jg Ballard: «« Le rôle de l’artiste n’est plus tant de produire des
fictions dans un monde qui en est saturé, mais bien d’inventer des réalités ». Certaines de
ses pièces que je nommerais « para-photographiques » utilisent la notion de « faux
semblants ». Elles effacent soigneusement le processus avec lequel elles sont produites,
laissant de côté l'idée d'une image photo qui retranscrit ou pour mettre en avant l'idée
qu'elle est tout simplement.
C'est le cas de « VIDERPARIS »(2001), de NOVOMOND (2000), PANCLIMNORM (2006) et plus
récemment BLANKLUMDERMILQ (2009) et WENLUDERWIND (2009). Paysages de « vestiges »
futuristes, ou de « fausses archives » en noir et blanc, destinés selon lui à révéler un
imaginaire contemporain, où après le « future is now », le « too much future », et le « no
future » règne le « No Present ».
Il n'est pas difficile alors de comprendre que les influences de Nicolas soient éclectiques et
que son travail se garde bien de s'inscrire dans une tendance artistique nommable. Enfant
tour à tour des projets des radicaux italiens, De Gordon Matta-Clark, du romantisme
allemand, du Constructivisme russe et des minimalistes des années 60, il aime tisser des liens
improbables entre divers mouvements et époques semblant antinomiques. Cela peut
l'amener à évoquer ironiquement les projets de Superstudio comme des « soll lewitts géants
traversant des peintures romantiques allemandes ».
Il décrit sa position vis à vis de l'art contemporain comme un véhicule orbitant sur
l'autoroute périphérique d'une grande ville; à l'orée et toujours en quête de zones
intermédiaires, de « no man's land » ou la hiérarchie entre les discipline, par exemple, l'art et
l'architecture ou bien encore la musique- puis qu'il viens de fonder un label nommé
GRAUTAG- se confondent dans cette même logique de « faux semblants » et d'éléments
complémentaires.
Ainsi, dans ses installations, où se côtoient images, volumes, vidéo et son, la notion de
véracité ne constitue plus le pendant indispensable de la réalité, et laisse la place à une «
potentialité ». Ces images retouchées, ces volumes faisant le grand écart entre maquette
et sculpture GOLDBARRGOROD (2007) ou INTERLICHTENSTADT (2009)dont l'échelle non
établie, nous amènent droit vers l' « Automonument » évoqué dans New York Délire de
Rhem Koolhaas: « Passé un certain volume critique, toute structure devient un monument,
ou du moins, suscite cette attente par sa seule taille, même si la somme des activités
particulières qu'elle abrite ne mérite pas une expression monumentale. Cette catégorie de
monuments représente une rupture radicale et moralement traumatisante face aux
conventions du symbolisme; sa manifestation physique n'est ni l'expression d'un idéal
abstrait ou d'une institution d'une importance exceptionnelle, ni l'articulation lisible d'une
hiérarchie sociale dans un espace tridimensionnel, ni un mémorial; il se contente d'être « luimême » et, du seul fait de son volume ne peut éviter de devenir un symbole- vide et ouvert
à toute signification, comme un panneau est libre pour l'affichage(...) »
C'est de cela dont il s'agirait dans l'omniprésence de ces édifices inquiétants peuplant
l’œuvre de Nicolas Moulin. Non pas l'architecture que nous habitons, mais celle qui nous
habite.
G.B
LE POOL P.
CHARLOTTE HUBERT ET PIERRE VIALLE
Please you should talk about the mini camp
JULIEN PRÉVIEUX
L’huissier, 2011
Pièce sonore, 20’. Constat d’huissier de l’exposition La Méthode
graphique, commissariat de J. Carrier & J. Neves pour la
plateforme Roven, Galerie Édouard-Manet Production Galerie
Édouard-Manet
Courtesy the artist & Jousse Entreprise
© Photo Laurent Lecat - Galerie Édouard-Manet
Collection FMAC de Gennevilliers - acquisition 2011
Né en 1974 vit et travaille à Paris.
Un casque audio mis à disposition du public diffuse une pièce sonore, L’huissier. Sur le
mode de fonctionnement des audio-guides, l’enregistrement décrit dans le menu
détail une exposition — non pas celle de Julien Prévieux, « Anomalies construites », qui
est donnée à voir actuellement, mais la précédente, « La Méthode graphique et autres
lignes ». Dès lors, un hiatus s’opère dans le temps et dans l’espace. Et cette rupture
entre la parole et le visible déboussole le visiteur plus qu’il ne l’oriente. Libéré de tout
parcours codifié et normalisé, il doit retrouver une relation libre et individualisée à
l’espace et aux œuvres présentées.
Lionel Balouin
In Communiqué de presse « Anomalies construites » Julien Prévieux : Exposition février 2011 à l’Ecole
municipale des beaux-arts. Galerie Edouard-Manet de Gennevilliers
MATHIAS SCHWEIZER
16 Landscapes, 2012.
16 sérigraphies sur fond d'affiche, encadrées
16 x (60 x 42 cm)
Edition de 5
Courtesy TORRI, Paris
Né en 1974. Vit et travaille à Paris
ZINEB SEDIRA
Haunted House III, 2006
Photographie couleur, 125x108 cm © Zineb Sedira.
Courtesy the artist & kamel mennour, Paris
Collection FMAC de Gennevilliers - acquisition 2010ll
Née en 1963. Vit et travaille à Londres
Un premier ensemble de photographies datant de 2006, Haunted House II, Framing the
View II, Framing the View III et Framing the View IV prend pour sujet des ruines
architecturales coloniales, d’anciennes demeures bâties en front de mer. Si Haunted
House II est une vue panoramique, les autres sont au contraire des recadrages sur le
motif et sur la mer opérés par des fenêtres. Ces dernières, omniprésentes dans cet
ensemble photographique, deviennent la métaphore du passage d’un espace à
l’autre, redoublant ainsi la dimension symbolique de la mer.
Lionel Balouin
In Communiqué de presse « Invitation au voyage » Zineb Sedira : Exposition
municipale des beaux-arts. Galerie Edouard-Manet de Gennevilliers.
mars 2010 à l’Ecole
VEIT STRATMANN
Les anneaux, 1999
Assise en PVC, tube métallique, roulettes
3 éléments de 220 x 90 cm
Courtesy Galerie chez Valentin, Paris
Plateforme, 2005
Acier, moquette, patin plastique
91 x 91 x 10 cm
Courtesy Galerie chez Valentin, Paris
Né en 1960. Vit et travaille à Paris
FRANCOIS TROCQUET
Destroyed houses, 2012
9 dessins au stylo à bille sur papier aquarelle
Chaque dessin 50 x 65cm
Courtesy MAM Galerie, Rouen
Né en 1959.Vit et travaille au Havre
François Trocquet est un artiste discret, peu exposé parce qu’il ne se soucie guère de
lisibilité et de reconnaissance. Son unique nécessité est de dessiner quotidiennement,
avec une obstination, qui n’a d’égale que sa virtuosité.
Ces derniers mois, François Trocquet a réalisé une série de grands dessins, au stylo à
bille, qui déclinent la thématique du paysage en explorant les limites techniques de la
noirceur.
Avec une économie de moyens et de sujets, ils révèlent le besoin de silence et de
réflexion d’une époque en mutation. A contre courant d’une génération verbeuse,
multipliant la création d’images, François Trocquet met en exergue deux ou trois
éléments simples mais emblématiques d’une histoire révolue : si ses architectures
semblent les vestiges d’une conquête erronée de la modernité, ses arbres, simplifiés à
l’extrême, ont la prestance et l’assurance de ce qui demeure, de manière immuable.
Ses représentations sont des énigmes dont la singularité provient d’une codification
élaborée par François Trocquet depuis vingt ans. Elle tend vers une synthèse subjective
des multiples représentations du paysage tout au long de l’histoire de la peinture.
Ainsi François Trocquet s’est-il frayé un chemin entre le paysage classique de Nicolas
Poussin et celui surréaliste d’Yves Tanguy. Et lorsque Lamartine évoque dans Le Vallon «
l’asile d’un jour pour attendre la mort », on se dit qu’il l’aurait trouvé dans un paysage
de François Trocquet.
Marie-Andrée Malleville
In présentation de l’exposition François Trocquet. Exposition juin 2010 à la MAM Galerie, Rouen
FABIEN VERSCHAERE
Rock me baby, 2012
Baby-foot Bonzini modèle B90 en cuir blanc ou noir
Structure hêtre, gainage int et ext taurillon
joueurs aluminium sablé pour 1 équipe, chromé pour l'autre.
Dimensions : L 1500 x P 950 mm H 1000 mm
Courtesy Domeau & Pérès
Né en 1975. Vit et travaille à Paris.
Le baby-foot « Rock me baby » est l'association du savoir-faire artisanal de Domeau &
Pérès et de la pratique artistique de Fabien Verschaere. En effet, L'artiste intervient sur
un objet emblématique de la collection Domeau & Pérès : Le baby-foot Bonzini gainé
de cuir.
Chaque baby-foot est unique et signé. A chaque fois, Fabien Verschaere intervient
avec ses feutres directement sur le cuir de manière différente. La personne souhaitant
acquérir un baby-foot est invitée à remplir un questionnaire de Proust afin que l’artiste
élabore son dessin en conséquence. Le modèle devient alors un exemplaire réellement
personnalisé.
WOODMOOD
Woodmood chaise
Cette chaise, la WM, est la dernière née des productions «
Woodmood.fr menuiserie créative ». Conçue par le designer et
directeur artistique Mathieu Camillieri, elle répond aux critères
d’une esthétique minimaliste et à ceux d’une fonctionnalité des
plus pratiques.
L’évidence de sa simplicité est tout d’abord donnée par le système coulissant facile à
manipuler. Dépliée, la chaise dessine une structure équilibrée entre le plein de l’assise
et les montants du dossier et des pieds. Pliée, elle se présente sous la forme d’une
planche extra-plate, de 2,5 cm d’épaisseur, ce qui nécessite peu de place pour être
rangée.
Le modèle, réalisé en contre-plaqué bouleau, se décline sur une gamme de quatre
couleurs : bois naturel, orange, noir et gris. Le parti pris de l’aspect bicolore de la chaise
est peinte d’un seul côté, accentue la ligne dynamique de sa forme.
De fonctionnel, l’objet peut se transformer en élément décoratif, simplement posé
contre un mur. C’est sur ce point que la réalisation est ingénieuse : elle réussit le pari
d’être tout à la fois une chaise confortable et résistante, un bel objet de design, et
d’illustrer parfaitement la touche « art contemporain » des réalisations Woodmood.
RAPHAEL ZARKA
Les formes du repos #8, Tétraèdres, 2003
tirage lambda, 72,99 x 100 cm encadré.
Courtesy the artist & Michel Rein
© Photo Laurent Lecat - Galerie Édouard-Manet
Collection FMAC de Gennevilliers - acquisition 2007
Né en 1977. Vit et travaille à Paris.
Raphaël Zarka adopte la posture du collectionneur : il photographie ou glane les
images d’objets en béton perdus dans la nature ou sur un terrain-vague. Leurs formes
géométriques, comme ancestrales, nous posent toujours la question de leur usage,
mais elles sont à l’écart, en attente, au repos.
Néanmoins Les formes du repos ne sont pas muettes. Elles suggèrent un mouvement
qu’elles ne donnent pas, mais l’artiste ne peut se résoudre à en évacuer l’imaginaire. Il
revendique cette subjectivité qui passe par le choix, le cadrage et le montage de
fragments de réalités qui ne peuvent être perçus que culturellement.
Ainsi isolés, ces objets apparaissent comme des sculptures involontaires, comme
d'étranges monuments en attente de signification. Ce qui intéresse Raphaël Zarka est
la nature de l’écart, la frontière qui sépare un objet d'un espace et le fait apparaître au
regard comme au sens.
A sa pratique de photographe et de sculpteur s’ajoute celle de théoricien du
skateboard : après son approche anthropologique dans La Conjonction Interdite, 2003,
Une journée sans vague, chronologie lacunaire du skateboard 1779-2005, 2006, décrit
ce sport comme découverte de paysages, production de formes, usage transversal et
réappropriation de parcelles du quotidien.
Marine Drouin
LA CABANE
Partir d’un constat : le jardin de la Maison des Arts
est fréquenté mais peu utilisé combiné à une
volonté de questionner l’usage dans un centre
d’art contemporain sur un territoire. Une idée simple
est née. Envisager la création d’un module, qui
serait confiée à un artiste, afin d’accueillir une
formule de cuisine rapide. Ainsi les Malakoffiots, les
salariés de la ville et le public des environs peuvent
investir, envahir ce lieu sous une forme différente.
Créer un trafic, attirer un nouveau public, opérer un
dynamisme différent et convivial.
Réaliser une unité entre la Maison des Arts et son
parc.
Rencontrer et imaginer un lien avec ce nouveau public autour d’une médiation
culturelle adaptée, les inciter à franchir les portes de l’exposition.
Pour accueillir le futur prestataire, l’équipe de la Maison des Arts a sollicité un
investigateur proche de l’architecture et de l’urbanisme, Thierry Payet, pour penser et
imaginer un module temporaire, type petite cabane de jardin capable de stocker le
matériel nécessaire à la restauration et à la vente.
Pour construire cette commande, l’artiste a décidé de tenir compte des spécificités du
lieu, du maillage territorial et des enjeux politiques pour la ville.
Il a ainsi pensé et accumulé des volontés essentielles : faire entrer l’usage dans un lieu
d’art ; répondre à notre envie de communiquer sur la rue ; travailler avec les services
techniques de la ville de Malakoff (menuisiers et jardiniers) pour leurs redonner le
pouvoir et la créativité sur un espace patrimonial.
Ce projet a reçu l’accord des ABF (architecte des bâtiments de France). La ville a
lancé un appel aux commerçants. La Maison des Arts a fédéré une collaboration avec
l’ensemble des élus et des services de la ville faisant appel ainsi aux compétences de
chacun.
Aude Cartier
Pendant l'exposition Usages et convivialité la cabane ouverte en même temps que la
Maison des Arts permettra aux visiteurs de l'emprunter pour y faire réchauffer leur
pique-nique.
REMERCIEMENTS
Aux Artistes :
Dominique BLAIS
Lilian BOURGEAT
Alexis CORDESSE
Dan HAYS
Jan KOPP
Edouard LEVÉ
Isabelle LEVENEZ
Audrey MARTIN & Jae HO YOUN
Nicolas MOULIN
le Pool P. (Charlotte HUBERT & Pierre VIALLE)
Julien PRÉVIEUX
Mathias SCHWEIZER
Zineb SEDIRA
Veit STRATMANN
François TROCQUET
Fabien VERSCHAERE
WoodMood (Bernd RICHTER & Mathieu CAMILLIERI)
Raphaël ZARKA
Aux institutions :
Frac Ile-de-France/Le Plateau
Ecole municipale des beaux-arts/galerie Edouard Manet, Gennevilliers
Aux galeries
Galerie Domeau & Pérès, Paris
Galerie Isabelle Gounod, Paris
Galerie Jousse Entreprise, Paris
Galerie lange + pult, Zurich
Galerie Loevenbruck, Paris
MAM Galerie, Rouen
Galerie Marion Meyer contemporain, Paris
Galerie RX, Paris
Galerie Torri, Paris
Galerie chez Valentin, Paris
Galerie Xippas, Paris
Aux collectionneurs
La Maison des Arts, un lieu pour l’art vivant.
Vraisemblablement construit vers 1830-1840, la Maison des Arts de Malakoff est
une ancienne bâtisse de style néoclassique qui emprunte sa grammaire formelle à un
recueil d’architecture du début du XIXe siècle.
Transformée dans les années 1870 en dépôt pour la zone sud du tramway parisien, elle
a été acquise cinquante ans plus tard par le Département de la Seine et utilisée
comme bâtiment administratif.
Par la suite la Maison des Arts a été repérée par André Malraux, alors ministre de la
Culture, et inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. En 1993, la
ville de Malakoff l’a acquise à son tour et baptisée « Maison des Arts ».
Depuis 1997, bénéficiant d’une
situation géographique de voisinage
avec la capitale, elle est devenue l’un
des lieux de rendez-vous des amateurs et
professionnels d’art contemporain de la
région parisienne. Ouverte au public le
plus large, la Maison des Arts propose un
programme
de
quelque
quatre
expositions par an attentif à toutes les
tendances, à toutes les générations et à
tous les moyens d’expression plastique,
organisant des rencontres avec les
artistes
et
menant
une
action
pédagogique très active.
Peinture, sculpture, photo, vidéo et
installation sont au menu d’une programmation qui trouve à la Maison des Arts un
cadre à échelle humaine, nanti en pleine ville d’un espace de verdure très convivial et
depuis la rentrée 2010 d’une Cabane – module temporaire proposant une restauration
rapide pour les beaux jours (d’avril à septembre) ainsi que les soirs de vernissages et
toutes autres manifestations liées à la programmation.
Pablo Reinoso, Malachi Farell, Philippe Gronon, Kimiko Yoshida, Jacques Monory, Eric
Aupol, Les Kokloz, Georges Rousse, Françoise Pétrovitch, Christian Boltanski, Xavier
Zimmermann, Jeanne Susplugas, Alain Declercq, Renaud Auguste-Dormeuil comptent
parmi les très nombreux artistes qui y ont été exposés.
La Maison des Arts de Malakoff reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la
Communication (D.R.A.C. Ile-de-France) et du Conseil Général des Hauts de Seine.
La Maison des Arts de Malakoff est membre de l’association TRAM – Réseau art
contemporain Paris/Ile de France
L’équipe de la Maison des Arts
Direction : Aude Cartier
Chargé des publics : Olivier Richard
Régisseur/Accueil : Patrick Chavez
01 47 35 96 94 – [email protected] – http://maisondesarts.malakoff.fr
L’Antenne
Depuis deux ans, la Maison des Arts convie un jeune collectif d’artistes à imaginer un
programme annuel en collaboration avec l’équipe.
Le Pool P. est une association de jeunes artistes ayant la volonté de s’investir
collectivement dans des projets artistiques.
Ses membres s’étant rencontrés à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy,
l’association a pour raison d’être le prolongement, le développement d’un ensemble
de pratiques collectives (workshops, expositions, discussions) auxquelles ses membres se
sont livrés à de nombreuses occasions durant leur cursus dans cet établissement.
L’association se distingue d’un collectif d’artistes en ce qu’elle tient lieu d’espace de
réflexion, de travail et de rencontres entre des démarches multiples. Ses membres sont
libres de proposer des projets, ainsi que de prendre part aux projets en cours. A l’issue
des rencontres initiées par le Pool P., sont proposés chaque mois des événements sous
forme d’expositions, de workshops, de performances, de projections de film,
d’accrochages éphémères, ainsi que de conférences suivies de débats.
Le Pool P. ne privilégie pas de médium ou de sensibilité artistique, ses membres se
réunissent avant tout par esprit de transversalité et d’ouverture de leurs pratiques
respectives. Ils ont pour volonté de mettre en place des dispositifs originaux, privilégiant
le regard de jeunes plasticiens sur les processus de production et de monstration d’une
scène artistique naissante.
Cycle Ping-Pong à la Maison des Arts de Malakoff
Pour la période 2011-2012, le Pool P. est en résidence dans l’Antenne de la Maison des
Arts de Malakoff.
Pour cet espace, l’association propose un cycle d’expositions, nommé Ping-Pong,
fonctionnant sur un principe de réponse/réponse : une pièce exposée engendre une
pièce en réponse, qui devient à son tour proposition pour une nouvelle réponse. Ce
protocole alimentera une documentation, qui à terme donnera lieu à une édition.
L’espace atypique d’exposition qu’est l’Antenne engendre une réflexion de la part de
chaque artiste sur la pièce qu’il va être amené à créer. Chaque pièce étant réalisée
spécifiquement pour ce lieu, un lien est établi entre jardin public, jardin d’enfants,
cabane en bois et lieu d’exposition.
Le Pool P. proposera également des interventions ouvertes sur la ville de Malakoff et à
ses habitants. Il mettra en place des workshops, des conférences et autres rencontres
qui rythmerons l’année.
Prochain Rendez-vous
9eme Rendez-vous : Charlotte Hubert et Pierre Vialle
Exposition du 30 mai au 30 juin 2012
Vernissage le mercredi 30 mai à partir de 18h
06 99 72 31 58 - [email protected] www.lepoolp.wordpress.com
La Maison des arts, ce sont des activités gratuites pour tous les publics
Pour chaque exposition, nous vous proposons :
- Des livret-jeu pour les enfants (0/5 ans et 6/12
ans) sous forme de devinettes, collages, dessins
et coloriages. Une autre façon d’appréhender
l’exposition.
- Un carnet de coloriage pour les tout petits.
- Un petit guide de l’exposition dans lequel vous
trouverez tout sur l’artiste et son univers.
- Une rencontre avec l’artiste et un médiateur
spécialisé dans l’Art Contemporain, durant
laquelle chacun est libre de poser des
questions.
- Des animations, d’une heure environ, pour les
classes de maternelles, primaires et collège de
Malakoff et des villes environnantes. Tout
d’abord, pendant une demi-heure, les enfants découvrent le travail de l’artiste
et ensuite, ils se l’approprient au sein d’un atelier pratique (peinture, dessins,
coloriage…).
- Des visites guidées pour les adultes (groupes, Comités d’Entreprise…).
- Cycle de conférence autour des grandes tendances de l’art moderne et
contemporain
Rez-de-chaussée
La Maison des Arts et son jardin
Premier étage

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