Bilan 2013
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Bilan 2013
L E S O B S E R V A T O I R E S D E L A C C I Bilan 2013 avril 2014 LES ÉDITOS Le mot du président de la CCI Une base de données de tout premier ordre Jean-Pierre LIMOUSIN Président de la Chambre de commerce et d’industrie de Limoges et de la Haute-Vienne L’Observatoire de l’immobilier de la Haute-Vienne, une initiative remarquée de la chambre de commerce et d’industrie de Limoges et de la Haute-Vienne dès 1991 et portée grâce à une grande implication des professionnels de l’immobilier, délivre chaque année un bulletin de santé attendu du marché. Celui-ci est aujourd’hui marqué par l’attentisme des investisseurs et la méfiance des acquéreurs. Ce baromètre reconnu, notamment en raison de l’expertise des agents immobiliers participants, évalue les transactions dans le neuf et l’ancien, examine les ventes de logements, les opportunités de l’immobilier d’entreprise. Il dégage les prochaines tendances, anticipe les éventuelles ruptures à l’instar de l’aggravation de la fiscalité (celle des plus-values n’a jamais été aussi complexe…), de l’instabilité des règles et de la pléthore des normes dans la construction d’un immeuble ou d’une maison (pas moins de 3 700 !). L’Observatoire livre un tableau précis et argumenté de la situation dans un marché national en baisse, que ce soit dans le domaine des prix ou du nombre des transactions ou encore dans le secteur de la construction et des mises en chantier. Cette concertation permanente des professionnels compose ainsi une base de données de tout premier ordre et particulièrement utile à nombre d’acteurs de la vie économique et sociale de notre région. Une sur-représentation de la qualité Bernard DURIVAUD Président de l’Observatoire de l’immobilier de la Haute-Vienne Le calendrier politique et les annonces en matière de fiscalité vont sûrement avoir une influence sur le marché immobilier en 2014, rendant difficile l’élaboration de prévisions. Le marché risque de continuer à tourner au ralenti. Dans ce contexte, les acquéreurs potentiels devraient rester attentistes et exigeants face à des vendeurs qui campent toujours sur leurs positions avec des prix parfois élevés. Les volumes de ventes pourraient donc rester comparables à ceux de 2013, année au cours de laquelle le marché a maintenu le cap par rapport à l’année précédente. La persistance de taux d’intérêt attractifs augmentant le pouvoir d’achat immobilier des ménages, a sûrement contribué à soutenir l’activité. Pêle-mêle, le secteur de la location a bénéficié d’un niveau d’activité correct avec toutefois un bémol sur les logements anciens qui trouvent plus difficilement preneurs. Les biens récents et de qualité se relouent facilement d’autant plus si le loyer reste mesuré. Et c’est là que réside la nouveauté : les comportements de la clientèle changent. Les candidats à la location comme à la propriété se tournent vers le moins cher mais ont des exigences de qualité. Côté transactions, on observe un recul limité en volume (environ –2,6 %) voire une stabilité et une légère baisse des prix d’intensité variable selon les produits. Rares sont les transactions portant sur des montants élevés. L’état des locaux joue là aussi un rôle décisif dans le choix de la clientèle. 2 La courbe des ventes de maisons neuves ne s’est pas inversée en 2013 …! Thierry HUBERT Président UCI-FFB 87 Le marché de la maison individuelle neuve s’est détérioré par une baisse moyenne au niveau national de -19 % avec des régions à -30 % comme la Bretagne. Une tendance qui devrait se poursuivre mais très nettement ralentir en 2014 ! Des points encore négatifs en 2014 ne devraient plus s’accentuer : en effet le marché des secundo-accédants semble légèrement «frémir» et devrait à terme compenser le marché des primoaccédants toujours grippé ! L’évolution des taux bancaires et plus largement des conditions exigées par les banques sera déterminante pour l’ensemble du marché de l’immobilier ! Le faible niveau de production actuelle est dû en grande partie à un mécanisme PTZ (prêt à taux 0) désormais mal calibré. Le marché de la maison individuelle ne peut redémarrer sans une relance de l’accession à la propriété dans le cadre d’une politique d’aide au logement claire et pérenne qui pourrait être largement amortie et financée par les nouvelles rentrées fiscales sans compter la création des milliers d’emplois tout en permettant aux ménages la constitution d’un patrimoine de nature sécurisante pour leur avenir. Nos gouvernants devraient se souvenir que le levier «accession en maison» représente depuis 1975 plus de 50 % des mises en chantiers et surfaces construites ! Le marché de l’immobilier 2013 toujours en attente d’une sortie de crise Monique GIRARD Présidente de l’Observatoire de l’immobilier de 1993 à 2008 Au niveau national, après deux années de recul significatif des volumes de ventes de logements, l’année 2013 a vu les chiffres se stabiliser, particulièrement sur les derniers mois de l’année. Mais l’acheteur est devenu maître du jeu. Selon le site Meilleursagents.com, un chiffre clé est à retenir : il y a eu en 2013, 0,5 acheteur pour 1 vendeur contre 3 acheteurs pour 1 vendeur en 2010. Il faut ajouter à cet élément, le durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers par les banques (apport personnel demandé de 15 à 20 % au lieu de 5 % avant), le reformatage à la baisse du PTZ+ (prêt à taux 0 ), le recul des prix a donc été inéluctable, 2 % en moyenne. La construction neuve a été la plus touchée avec 330 000 logements construits en France en 2013 pour un objectif fixé par François Hollande à 500 000. Quant au marché de Limoges et de la Haute-Vienne, il n’a pas dérogé à ces statistiques nationales. Si le marché de la location s’est maintenu au niveau 2012 en moyenne, le marché des ventes a stagné voire baissé sur certains biens jusqu’ à baisser fortement pour la construction de maisons individuelles. Pour 2014, que peut-on envisager ? • Points positifs : l’acquéreur a repris la main. C’est lui qui va influer sur les prix de vente ; les taux d’intérêts restent bas ; après trois ans d’attentisme et de report, les besoins sont là. • Points négatifs : une période d’élections peu favorable aux décisions d’achat ; les droits de mutations en hausse pour la plupart des départements à partir du 1er mars... En conclusion, le marché immobilier 2014 pourrait ressembler à celui de 2013, avec un volume correct de ventes, et le retour au juste prix négocié entre acquéreur et vendeur. LOCATION ANCIEN ET NEUF Le marché locatif privé Thomas QUINTANE Square Habitat Centre-Ouest Dans un environnement économique difficile, le marché du locatif privé de notre département a connu une année 2013 en demi-teinte. Même s’il faut noter une sensible amélioration sur la location de certains produits, force est de constater que notre marché est en constante évolution tant sur le type de biens recherchés que sur les prestations offertes par les bailleurs. Tenant compte de ces éléments, le nombre de locations de maisons augmente de 5,3 % pour une baisse du prix des loyers de 9,8 %. Une évolution en 2013 : les primo accédants qui ont vendu choisissent de louer en attendant de trouver la maison qui répond à leurs exigences. En revanche, une baisse significative des locations de logements types III et IV est à noter avec un montant de loyer relativement stable. Ces appartements ont des charges plus élevées et sont de ce fait beaucoup plus difficiles à louer. La tendance s’inverse sur 2013 pour les studios avec +4,6 % de locations par rapport à 2012 pour un loyer moyen en légère augmentation. La préférence des locataires va vers les produits offrant un bon rapport qualité/prix, l’équipement et la qualité de l’aménagement reviennent au centre de leurs préoccupations. De façon générale, l’année 2013 voit le volume de locations baisser de 6,6 % et des candidats locataires qui ont un niveau croissant d’exigence quant aux prestations offertes par les bailleurs. Ces mêmes bailleurs préfèrent dans certains cas, mettre leurs biens à la vente plutôt que de faire des travaux. Pour autant, c’est bien cette remise en état qui permet de proposer un produit différenciant qui optimise les chances de trouver un locataire. Location d’appartements anciens Fourchette moyenne de loyer mensuel (hors charges) - prix en euros Types Limoges & périphérie (*) Moyenne basse Moyenne haute Studio 230 340 Type II 310 460 Type III 410 590 Type IV 500 640 Type V et plus 570 910 (*) Boisseuil - Condat-sur-Vienne - Couzeix - Feytiat - Isle -Landouge - Le Palais - Panazol - Rilhac-Rancon Location d’appartements neufs Fourchette moyenne de loyer mensuel (hors charges) - prix en euros Types Limoges & périphérie (*) Moyenne basse Moyenne haute Studio 290 310 Type II 395 440 Type III 565 590 Type IV - Type V et plus N.S. N.S. (*) Boisseuil - Condat-sur-Vienne - Couzeix - Feytiat - Isle - Landouge - Le Palais - Panazol - Rilhac-Rancon N.S. : non significatif Observatoire national des loyers Clameur(*) A fin décembre 2013, en France, les loyers de marché (dans le cas d’une relocation ou d’une location nouvelle) se sont accrus de 0,1 % en rythme annuel, alors que dans le même temps la progression des prix à la consommation s’est établie à +0,7 % sur un an, d’après l’INSEE. A Limoges, globalement, les loyers ont stagné ou augmenté mais moins vite que l’inflation. Sur la période 1998-2013, ils ont diminué de 1,3 %. En 2013, le loyer moyen a été de l’ordre de 9 euros du m² (France : 12,6 euros/m²). Le taux de mobilité résidentielle (proportion de logements du secteur locatif privé remis chaque année sur le marché) s’élève à 36,8 % contre 27,4 % au niveau France. Quant à la durée moyenne d’occupation d’un logement, elle se situe aux alentours de 33 mois. (*) d’après Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université de Paris Ouest Répartition du nombre de locations par type de biens loués (données à panel constant) Location de maisons Fourchette moyenne de loyer mensuel (hors charges) - prix en euros Montant du loyer Moyenne basse Moyenne haute Limoges ville 540 890 Périphérie de Limoges (*) 590 830 Haute-Vienne (**) 460 680 (*) Boisseuil - Condat-sur-Vienne - Couzeix - Feytiat - Isle - Landouge - Le Palais - Panazol - Rilhac-Rancon (**) sauf Limoges et communes périphériques de Limoges 3 VENTE ANCIEN 2013 sans surprise Une légère baisse des ventes Olivier SCHIAPPARELLI Orpi Agence Conseil Direction régionale des finances publiques D’après les chiffres du service de la publicité foncière, les ventes de locaux d’habitation ont fléchi de 2,6 %, en Haute-Vienne. Le recul a été plus marqué sur la zone de Bellac* (-4,8 %) et plus faible dans le reste du département (-2,1%). Par contre, la chute du nombre de ventes en l’état futur d’achèvement (VEFA) s’est poursuivie et demeure à un niveau élevé (-38 % contre –34 % en 2012). Evolution des actes de vente Haute-Vienne hors zone de Bellac* Activité immobilière - Actes de ventes dont locaux d’habitation Année dont VEFA** Nombre Évolution sur un an Nombre Évolution sur un an 2009 4 869 15,0 % 206 -45,5 % 2010 5 711 17,0 % 159 -23 % 2011 6 538 13,0 % 244 35 % 2012 5 662 - 13,4 % 161 -34 % 2013 5 542 - 2,1 % 100 -38 % L’année 2013 est restée dans la continuité de la fin d’année dernière. Les volumes sont en léger recul et les prix ont continué à baisser. Cette baisse des prix d’environ 5 % est marquée par de fortes disparités. Seuls les biens offrant un bon rapport qualité/prix parviennent à s’échanger. Le maintien des taux d’intérêts d’emprunt au plus bas tout au long de l’année a permis de garder de l’attractivité pour les acquéreurs. Nous avons vu réapparaitre les doubles projets avec les « secundo-accédants » qui peuvent être les moins pénalisés dans ce contexte car quand le marché est plus bas, on vend moins cher mais on achète aussi moins cher ! Les appartements : Les petites surfaces se sont maintenues avec un regain d’intérêt sur les studios et type 1 pour les investisseurs au second semestre. En revanche, les types 4 ont connu une forte chute du nombre de ventes (-17 %). Cette catégorie est principalement constituée de résidences des années 60/70 avec de fortes charges de copropriété. C’est un vrai frein pour les acquéreurs d’aujourd’hui. De plus, les appartements de ces années-là ont besoin d’un gros rafraichissement entrainant un véritable désamour. Ils se vendent entre 700 et 800 €/m². Haute-Vienne Activité immobilière - Actes de ventes en 2013 Zone géographique Nombre total dont locaux d’habitation dont VEFA** Nombre Évolution sur un an Nombre Évolution sur un an Dont VEFA Évolution HauteVienne 8 030 -3,5 % 6 572 -2,6 % 100 - 38 % dont Bellac 1 305 -0,8 % 1 030 -4,8 % 0 - Source : Service de la publicité foncière * Zone de Bellac : cantons de Bellac, Bessines, Châteauponsac, Le Dorat, Magnac-Laval, Mézières, Nantiat, Saint-Sulpice-les-Feuilles ** VEFA : ventes en l’état futur d’achèvement Les maisons : même tendance que 2012. Les prix des maisons sont en baisse d’environ 5 % sur l’extérieur de Limoges mais se maintiennent sur le centre-ville. Les acquéreurs recherchent des maisons en bon état et au juste prix, ce qui fait que certaines maisons avec travaux restent longtemps sur le marché. L’année 2014 ne devrait pas connaitre de grosses variations tant que les taux d’intérêts resteront bas. Mais quel sera l’impact de la prochaine augmentation de la taxe départementale dans les frais d’acquisition ? Vente d’appartements anciens (prix en euros) Limoges et périphérie* Types Moyenne basse Moyenne haute Studio 29 380 45 660 Type II 44 310 72 200 Type III 59 240 103 440 Type IV 76 200 138 730 Type V et plus 151 900 216 320 Les prix indiqués sont des moyennes (moyenne de prix minimum et moyenne de prix maximum) * Boisseuil - Condat-sur-Vienne - Couzeix - Feytiat - Isle - Landouge - Le Palais - Panazol - Rilhac-Rancon Vente de maisons anciennes (prix en euros) 3 et 4 pièces Types Moyenne basse Moyenne haute 5 pièces et plus Moyenne basse Moyenne haute Limoges Ville 87 340 129 310 131 280 274 030 Périphérie de Limoges (*) 78 580 144 030 145 790 234 090 Haute-Vienne (**) 68 180 134 680 98 880 214 850 * Boisseuil - Condat-sur-Vienne - Couzeix - Feytiat - Isle - Landouge - Le Palais - Panazol - Rilhac-Rancon ** sauf Limoges et communes périphériques de Limoges 4 VENTE Quelques chiffres de l’Observatoire de l’habitat de la Ville de Limoges Elisabeth CHAZELAS Ville de Limoges Evolution du nombre de Déclarations d’Intention d’Aliéner (appartements, maisons et terrains) alors que pour les maisons anciennes l’indice des biens vendus continue à baisser (-1,2 %). En revanche, l’examen des chiffres de l’ensemble des transactions (moyenne des prix médians), révèle des évolutions différentes : pour les appartements, une baisse générale des prix médians (1 215 €/m²) de - 6,3 % à Limoges et de -2,2 % pour les maisons anciennes (140 000 €). Cependant, pour la première couronne des prix médians (150 000 €) on note une plus forte baisse des prix médians (-6,8 %). Perspectives Commune de Limoges Cette évolution annuelle fait apparaître une certaine reprise par rapport à 2012, avec une stabilisation sur les 5 derniers trimestres. Concernant les prix, l’année 2013 est marquée par une tendance à la baisse plus ou moins marquée suivant le type de logement. Les prix médians constatés sont les suivants : Type de logement Prix médian Evolution /2012 T1 35 000 € 0% T2 54 000 € - 10 % T3 70 000 € -3% T4 92 000 € + 2% T5 138 000 € -1% T6 et + 186 000 € N.S. Maisons 140 000 € -3% N.S. : Non significatif Le point de vue de la Chambre Interdépartementale des Notaires : analyse du marché Stéphane FAUGERON, Notaire Conjoncture nationale • En volume : nous avons assisté en 2013 à une reprise à la hausse du volume des ventes dans l’immobilier ancien. Le nombre annuel de transactions a ainsi augmenté au rythme moyen de 1 % par mois depuis février 2013 pour atteindre 723 000 € sur l’année 2013, soit un niveau plus élevé que 2012 (703 000 € qui avait été artificiellement «dopé» par le changement de régime des plus-values en janvier 2012). Rappelons toutefois, que les années précédentes, on atteignait une moyenne de 800 000 € (si l’on excepte la période 2008-2009 où elles étaient tombées à 673 000 € et 594 000 €). • En prix : selon l’indice Notaires INSEE (panel de biens de nature similaire), le recul des prix sur un an est similaire pour les maisons (-1,4 %) et moins accentué pour les appartements (-1 %). A noter que, sur le dernier trimestre, les prix en données corrigées des variations saisonnières (CVS) sont en hausse pour les appartements (+0,4 %) et les maisons (+0,7 %). Si l’on considère l’évolution des prix médians par département entre les 3ème trimestres 2012 et 2013, on observe la moitié des départements en baisse et un tiers en hausse, en appartement comme en maison. Cependant on observe de fortes disparités entre les départements et les agglomérations. Pour 2014 on peut raisonnablement penser que la baisse des prix de l’immobilier va prendre fin dans notre département. Si l’on observe la tendance sur l’année 2013, les prix ont baissé de moins en moins rapidement. De plus, quelques facteurs peuvent concourir à une augmentation du nombre des transactions : - des perspectives économiques moins défavorables en 2014 qu’en 2013, - une stabilité fiscale enfin annoncée, - l’attentisme des acquéreurs potentiels observé ces deux dernières années, pourrait cesser devant la perspective de pouvoir conclure des transactions à des prix plus attractifs qu’auparavant, cela combiné avec un maintien de taux d’intérêts d’emprunt à un niveau historiquement très bas. Toutefois, la perspective de l’application d’un régime d’imposition des plus-values moins favorable à partir du 1er septembre, devrait inciter les vendeurs à négocier. NEUF Le marché du logement collectif neuf Dominique RENAUDIE L’Immobilière Carnot La baisse des ventes de logements neufs s’est accélérée en 2013 avec 100 logements vendus contre 160 en 2012 et 244 en 2011. Les faibles stocks et une production pratiquement atone ont réduit mécaniquement la possibilité d’acquérir. D’autre part, plusieurs programmes dont les permis font l’objet d’un recours des tiers sont retardés dans leur lancement. Rappelons, de plus, qu’il a fallu attendre juillet 2013 pour avoir la certitude du maintien de Limoges dans la zone éligible au dispositif d’incitation fiscale de la loi Duflot. Ce manque de lisibilité a lui aussi contribué à cet attentisme. Les permis de construire de logements collectifs ont progressé d’environ 50 % en 2013 par rapport à 2012, ce qui laisse augurer d’un rebond à venir. Les prix Comme en 2012, les prix sont restés stables en 2013 avec une fourchette de 2 200 €/m2 à 2 800 €/m2. Les écarts de prix proviennent principalement de la date de dépôt de permis de construire qui fixe le niveau normatif des constructions et de ce fait le coût de revient. Perspectives Les besoins de renouvellement du parc, la surproduction des années 2003 à 2008 vraisemblablement absorbée, la reprise des permis de construire considérés comme indicateurs avancés, laissent présager que le creux de vague a été atteint. Conjoncture locale Les indices Notaires INSEE, confirment à la fin du troisième trimestre la fin de la baisse des prix pour les appartements (+0,8 %) en Haute-Vienne, 5 FONCIER ET CONSTRUCTION NEUVE FONCIER Le marché du foncier 2013 Dominique RENAUDIE L’Immobilière Carnot • Les volumes L’année 2013 aura été conforme aux craintes anticipées. En effet, le premier janvier 2013 marquait l’entrée en vigueur de l’application de la RT 2012. Les surcoûts de construction induits par l’application de cette nouvelle norme, et le contexte économique, ont impacté le marché du foncier dont le volume a baissé d’environ 20 % par rapport à l’année 2012. Ce phénomène a fortement exclu les primos-accédants. Cette baisse est sensiblement identique à celle observée au niveau national. Il s’agit de la troisième année de baisse consécutive qui a été plus fortement marquée en lotissement que dans le secteur diffus. De nombreux programmes connaissent un taux de réservation atone. Les rythmes de vente de terrains à bâtir ont été linéaires tout au long de l’année, avec toutefois un léger rebond en fin d’année. Le volume des permis de construire des 10 dernières années donne une photographie rétrospective du marché du foncier. Evolution des permis de construire (maisons individuelles) en Haute-Vienne niveau du look que de l’équipement et du confort, en les rendant aussi plus économiques. Ces résultats ont été obtenus malgré un premier trimestre en recul de 40 %, ce qui a fortement pénalisé l’activité du premier semestre, heureusement corrigée par un deuxième semestre plus soutenu. Aujourd’hui, il se construit moins de 1000 maisons individuelles en Haute-Vienne alors qu’en vitesse de croisière normale, il s’en construisait 1500. Prix des maisons neuves (avec permis de construire) : évolution par rapport à 2012 Zone géographique % par zone Limoges et périphérie* 41 % HauteVienne** 59 % Prix hors terrain Répartition par type de maisons (#) Prix mini Prix maxi Prix médian T3 T4 T5 et plus 84 000 274 000 136 000 0% 10 % 31 % 82 000 267 000 133 000 1% 34 % 24 % Echantillon : 10 constructeurs - Données : contrats de vente signés en 2013 (#) % calculé par rapport au nombre total de constructions (384) * Boisseuil - Condat-sur-Vienne - Couzeix - Feytiat - Isle - Landouge - Le Palais - Panazol - Rilhac-Rancon ** sauf Limoges et communes périphériques de Limoges Éléments marquants Source DREAL • Les prix En lotissement Hors lotissement Limoges et périphérie de 35 000€ à 69 500€ la parcelle de 39 000€ à 61 000€ la parcelle Autres secteurs de la HauteVienne de 21 000€ à 49 000€ la parcelle de 21 500€ à 37 000€ la parcelle 2013 marque un léger fléchissement des prix, 2 % environ par rapport à 2012. • Les tendances Pour compenser les surcoûts de construction, les acquéreurs ont parfois diminué la superficie de leur projet de construction. Les parcelles permettant l’édification d’une maison de plain pied représentent l’essentiel de la demande. Les secteurs les plus recherchés restent Limoges et sa périphérie. Le secteur rural a cependant connu une légère reprise. • Persepectives Trois facteurs pourraient relancer le marché : • La durabilité des taux d’intérêt historiquement bas. • Une éventuelle reprise du marché de l’ancien qui resolvabiliserait la secundo-accession. • L’acceptation par le public de projets de plus petite surface pour pallier le surcoût de construction. CONSTRUCTION DE MAISONS INDIVIDUELLES Orientation générale Thierry HUBERT, UPCMI Après une année 2012 qui s’était traduite par un recul de 12 % des ventes de maisons individuelles par rapport à l’année précédente, une nouvelle baisse estimée à 16 % est constatée pour l’année 2013. Comme en 2012, nous avons toutefois mieux résisté que le plan national où la baisse est estimée à 20 %. Nous pouvons encore considérer qu’il s’agit d’une année de transition, avec intégration de la RT 2012 qui a souvent modifié la configuration des pavillons tant au 6 • Les prix Tout en respectant les normes de la RT 2012, le prix médian des maisons est resté stable grâce en particulier aux relations entre les fabricants, les fournisseurs et tous les intervenants qui ont fait des efforts de productivité à toutes les étapes de la construction. • Le marché des primo-accédants Selon des statistiques nationales, plus de 40 % des accédants à la propriété sont des ménages dont le chef de famille a un âge compris entre 30 et 40 ans, ce qui marque un net recul par rapport aux années précédentes où la moyenne d’âge se situait entre 25 et 30 ans. Les banques ont aussi tendance à limiter la durée des crédits et sont confrontées de plus en plus aux problèmes liés au marché de l’emploi, où selon l’INSEE, 80 % des nouveaux contrats sont en CDD. Il faut toutefois relativiser ce pourcentage, en considérant, toujours selon l’INSEE, qu’au plan national, 85 % des contrats sont en CDI. • Le marché intermédiaire Même si une baisse du volume des transactions a été observée en 2013, les professionnels ont constaté un « frémissement » au cours du dernier trimestre, ce qui, s’il se confirme, est favorable au marché de la construction avec bien sûr un certain décalage. • La répartition géographique La proximité des axes de communication reste primordiale. En 2013, le secteur dit rural a progressé par rapport au secteur urbain et suburbain en raison, semble-t-il, d’une offre plus limitée de terrains et de l’amélioration des infrastructures dont le meilleur exemple est l’ouverture de la 4 voie vers Saint- Junien, qui a fortement dynamisé le marché sur ce secteur. • Évolution des surfaces L’année 2013 confirme la tendance à la baisse de la surface habitable qui aujourd’hui est souvent inférieure à 90 m2 alors que la moyenne était de 93 m2 en 2012. Cette tendance est renforcée par l’émergence de familles monoparentales qui recherchent un espace de vie strictement adapté à leur besoin. • Les économies d’énergie et les garanties liées à la construction La très basse consommation : budget énergie renouvelable divisé par 4, est maintenant en place, ce qui rend les maisons confortables et économiques. L’application systématique de la RT 2012 permet de moins en moins à un auto-constructeur de réaliser son projet. L’accédant à la propriété bénéficie d’une offre packagée et certifiée, avec procédures de suivi par l’administration, ce qui constitue une sécurité pour tous les intervenants et les établissements financiers. • Perspectives 2014 La tendance baissière observée ces dernières années risque cette année encore, selon les observateurs, de se situer aux alentours de 10 à 15 %. Sans mesures fortes d’incitation à l’accession à la propriété, neuf et ancien, sans oublier les primo-accédants, l’objectif de 500 000 logements à réaliser en France sera très difficile à atteindre. Paradoxalement, l’année 2014 est une formidable opportunité d’accéder à la propriété avec des taux de crédit historiquement bas et des prix de construction extrêmement maitrisés, avec une part du foncier dans le coût total de l’opération très compétitive en Limousin. IMMOBILIER COMMERCIAL & D’ENTREPRISE IMMOBILIER COMMERCIAL Bilan 2013 et perspectives 2014 pour les centres commerciaux Patrick ROPERT Ropert Immo En 2013, la fréquentation des centres commerciaux a fléchi au niveau national, mais bien moins que l’année dernière à -1,7 % (2012 : -5 %). Le chiffre d’affaires a lui aussi baissé dans les mêmes proportions à -1,6 % (contre -0,2 % l’an dernier). Les raisons pour expliquer ces chiffres sont : un contexte économique morose, des incertitudes fiscales, une frilosité de la part des consommateurs et enfin, l’essor accru du commerce en ligne. Ces baisses ne sont toutefois pas alarmantes et la montée en gamme des centres commerciaux, aussi bien dans l’architecture que dans les enseignes, laisse présager une attractivité des nouveaux centres aussi bien pour les consommateurs que pour les investisseurs. Sur le bassin de Limoges, nous allons faire un tour d’horizon rapide des six centres commerciaux phares par ordre de contact : *Centre commercial LA COUPOLE/CORA BEAUBREUIL : l’hypermarché est dans l’objectif. Toujours quelques boutiques vides : ex-SFR, ex-ERAM, ex-ZARA VETS en bout de galerie. Arrivée d’un pressing à la place du fleuriste dans la galerie. Le POURQUOI PAS, restaurant en arrière de caisses va connaître des travaux en 2014. Il n’y a plus d’association de commerçants pour le moment. *Le FAMILY VILLAGE : une fermeture en 2013, il s’agit d’HEMISPHERE SUD. Pas d’autre en vue à ce jour. Pour 2013, la fréquentation est en progression de 2,3 % et le chiffre d‘affaires des boutiques en hausse de 1,7 %. Tous ces résultats sont plutôt encourageants et la provenance des véhicules visiteurs, notamment en fin de semaine, est toujours régulièrement hors région. Le retail park continue sa progression. *Le centre commercial de CORGNAC : pour 2013, les boutiques ont enregistré une petite progression de leur chiffre d’affaires, tandis que l’hypermarché HYPER U des COOP de SAINTES, connaissait une progression de 4 % de son CA. Un pharmacien a remplacé un pharmacien chez Mr NISS. ATOLL a été liquidé. Ouverture d’un restaurant turc à côté du pressing à la place de l’ancien fleuriste. Création d’un drive chez HYPER U qui est dans l’objectif en CA. Pour 2014, un chausseur a ouvert en début d’année et trois ouvertures sont souhaitées. *Le centre SAINT-MARTIAL : St Martial a connu cette année 5 ouvertures (CHAUSSEA, OLLY GAN, MICROMANIA, TAPE A L’OEIL et THE KASE) pour 2 fermetures (CASA et NATURE & DECOUVERTES). La fréquentation a baissé de 3 % alors que le CA n’a baissé que de 0,6 %, ce qui est très honorable. Le taux de locaux vacants est de 8 %. Comme au national, la fin de l’année a été très marquée par une baisse de la fréquentation, mais cela a été valable au national. Pour 2014, une seule fermeture est annoncée : la Maison de la Presse pour des raisons propres à Centre France. Locations et transactions commerciales Corinne GHISLAIN Century 21 Horeca 87 Eric MONTELLY a.a. Progimmo L’année 2013 a été marquée par un surcroît de transactions commerciales mais ceci sur un marché bien différent de celui des années précédentes. Trois types de transactions ont dominé : 1) La cession de droit au bail, uniquement sur les emplacements numéro 1 du centre-ville de Limoges. Malgré tout, le marché est en baisse par rapport à 2012. 2) La location pure de locaux commerciaux situés en centre-ville ou périphérie a pris de l’ampleur. 3) La vente de murs commerciaux a permis de réaliser une bonne année. Une déduction significative peut donc se faire suite à l’analyse de ces trois éléments : les cessions de droit au bail sur des emplacements de deuxième ordre sont presque inexistantes ou à des prix de cession en baisse. Elles sont remplacées par des locations pures pour lesquelles nous voyons de nombreux clients porteurs de premier projet. Les investisseurs sont encore plus présents mais très sélectifs en terme d’emplacement, ce qui est encourageant dans le sens où ces professionnels croient en la valeur de la pierre. Les groupes d’enseignes nationales viennent vers nous avec des cahiers des charges encore plus rigoureux et ne se positionnent qu’avec un franchisé. Il nous faut donc jouer double jeu avec la sélection d’un local et du commerçant qui voudra bien prendre les rênes. L’année 2013 pour le centre-ville a été marquée par l’arrivée de grandes enseignes commerciales ainsi que le repositionnement de certaines d’entre-elles tandis que le secteur des zones commerciales se développe à grande vitesse. Malgré cela, Limoges, comme partout ailleurs, souffre de cette crise nationale qui touche en premier lieu tous nos commerçants. Le développement des zones périphériques diminue à chaque fois la part du gâteau tandis que le centre-ville commerçant se réduit de plus en plus. Nous constatons donc beaucoup de boutiques fermées sur les rues Adrien Dubouché, Haute-Vienne, bas de Jean Jaurès… La redynamisation de ces secteurs et les réouvertures ne se feront qu’en pratiquant des baisses de loyers sensibles accompagnées de souplesses locatives (franchise de loyer, aide des bailleurs pour participer à des remises en état…). La base de tout est l’emplacement et une bonne négociation. *Le centre CARREFOUR BOISSEUIL : là-encore pas mal de boutiques vides dans le centre, en attendant l’extension promise. OLLY GAN a quitté le centre, comme il avait quitté la rue Fourie pour se regrouper à Saint Martial. Le retail park voisin est plutôt attractif. *Le centre E.LECLERC : Il est encore en progression malgré les craintes de Mr PERRIN de l’an dernier. Il y a eu une création d’un deuxième DRIVE après celui du Sud de Limoges, cette fois-ci accolé à l’hypermarché. La galerie marchande va s’étoffer quelque peu avec l’arrivée d’une boutique de cigarettes électroniques et quelques autres boutiques. Les perspectives sont bonnes. Loyer (*) hors droit au bail (par m2 HT par an - en euros) Fourchette moyenne de loyer HT en euros Moyenne basse Moyenne haute 2012 2013 2012 2013 Commune de Limoges 83 60 325 225 Zone d’activités commerciales Unité urbaine de Limoges 75 54 213 100 Haute-Vienne (hors unité urbaine de Limoges) 66 46 113 115 (*) Locations pures sans droit au bail, pas-de-porte, fonds de commerce 7 IMMOBILIER COMMERCIAL & D’ENTREPRISE Fonds de commerce Monique BELIVIER - Cabinet Office du Commerce -Expertise Olivier FAYE – Cabinet Michel Simond La conjoncture économique n’épargne pas le marché de la vente de Fonds de commerce dans le secteur du CHR (Café hôtel restaurant). L’année 2013 a été particulièrement difficile, et cela pour plusieurs raisons : • Nombre de biens en CHR à la vente en forte progression. • Chiffres d’affaires et résultats en baisse pour la plupart des CHR. • Augmentation du nombre d’affaires en situation financière précaire (redressement, voire liquidation). Certains produits parmi les plus importants peuvent être en grande difficulté. • Prudence des organismes bancaires pour le financement des activités de CHR, au vu du nombre de commerces en difficulté dans ce secteur et de la recrudescence sur le marché de petites structures ayant une faible rentabilité. • Baisse du nombre de porteurs de projet sérieux ; par contre, augmentation des repreneurs à petit budget difficilement finançable. • Les mises en conformité 2015 (Loi PMR 2015) se rapprochent à grands pas et peu d’établissements sont aux normes en dehors des structures les plus importantes qui ont souvent anticipé ces travaux. Les prix des affaires dans le CHR ont continué à baisser sur 2013. Les opérations réalisées sont souvent sur des ratios CA/rentabilité/prix très avantageux pour les acquéreurs qui profitent de la conjoncture actuelle pour négocier au mieux leur achat. Pour les commerces de type bar-tabac + activités, le marché est proche de celui du CHR. En ce qui concerne le Tabac-presse-loto, la tendance est moins morose. Nous avons remarqué que dans ce domaine d’activité, la demande est toujours soutenue. La rentabilité des affaires est stable, et les financements sont assez faciles à lever si le projet de reprise est cohérent. Les conditions bancaires sur 2013 ont été très avantageuses pour les porteurs de projets, dans la lignée de ces deux dernières années. Les accords bancaires sont plus durs à lever mais les taux sont toujours historiquement bas. L’année 2014 s’annonce intéressante pour les porteurs de projets : offre de produits large et conditions financières de reprise toujours intéressantes. C’est le bon moment pour investir dans la reprise d’un fonds de commerce. Prix d’acquisition des fonds de commerce en Haute-Vienne (2013) Activités Prix moyen Prix minimum Alimentation générale 24 143 € 5 000 € 51 000 € Alimentation spécialisée 58 250 € 5 000 € 105 000 € Ameublement - Décoration 100 106 € 25 000 € 255 424 € Autos - Cycles - Motos Garages 289 494 € 7 411 € 1 755 210 € Bar - Restaurant Activités annexes 86 366 € 2 000 € 511 300 € Ratio prix de vente/CA par activité Transactions réalisées en 2013 Ratio prix de vente / CA (en %) Activités Commune de Limoges Haute-Vienne (hors unité urbaine de Limoges) Boucherie - Charcuterie 52 108 € 10 000 € 120 000 € Boulangerie-Pâtisserie 141 909 € 60 000 € 330 000 € Hôtel - Bar - Restaurant 65 % 49 % Coiffure - Parfumerie Esthétique 39 667 € 16 000 € 80 000 € Boulangerie - Pâtisserie 55 % 53 % Culture - Loisirs - Sports 530 787 € 32 361 € 1 500 000 € Alimentation générale 20 % 21 % Equipement de la personne 83 333 € 10 000 € 235 000 € Alimentation spécialisée 51 % Hôtel - Bar - Restaurant 67 500 € 5 000 € 115 000 € Jardin - Fleurs - Animaux 30 000 € 10 000 € 50 000 € Pharmacie 1 210 000 € 610 000 € 2 490 000 € Pressing - Laverie 49 500 € 1 500 € 100 000 € Tabac - Presse - Librairie 167 500 € 10 000 € 450 000 € Source : BODACC 8 Prix maximum Bar presse - tabac 97 % Coiffure-Esthétique 35 % 58 % Jardinerie - Fleurs 51 % Pharmacie 75 % 80 % Librairie - Presse - Tabac 93 % 83 % (*) Unité Urbaine de Limoges : Condat-sur-Vienne, Couzeix, Feytiat, Isle, Limoges, Le Palais-sur-Vienne, Panazol. IMMOBILIER COMMERCIAL & D’ENTREPRISE IMMOBILIER D’ENTREPRISE Marie-France LARRIVET - Cabinet Office du Commerce Expert / CBRE Le marché français 15,1 milliards d’euros ont été investis en France en 2013, soit une hausse très légère par rapport à 2012. De grandes opérations ont permis de compenser la chute du nombre de transactions. L’Ile-deFrance reste le moteur de l’activité avec 74 % des volumes investis sur la France. Les chiffres de la Province restent stables, mais cachent de grandes disparités selon les régions. Rhône-Alpes arrive de loin en 1ère position, portée par de grandes transactions, aussi bien en bureaux neufs qu’en grands ensembles commerciaux ou industriels. Côté marché locatif, les incertitudes du climat des affaires incitent beaucoup d’entreprises à renégocier leur bail plutôt qu’à envisager un déménagement Le marché en Haute-Vienne • Les bureaux Le marché a été calme avec un volume d’affaires réduit. A priori, la tendance locale a été en phase avec la conjoncture nationale. Les investisseurs locaux demeurent présents mais attendent le produit intéressant avec un locataire « béton ». La demande en location porte principalement sur des biens neufs, câblés, climatisés, dotés de parking et situés plutôt en périphérie de Limoges. La stabilité a prédominé tant au niveau du montant des loyers que de celui des transactions. Le non-respect des clauses d’indexation est devenu monnaie courante avec l’aval de la plupart des propriétaires compte tenu du contexte peu propice à des augmentations. Les stocks en bureaux neufs sont rares à la location comme à la vente. Les quelques programmes en neuf ont connu des fortunes diverses : les uns ont été reportés, les autres ont trouvé preneur avant même la construction des bâtiments. Dans l’ancien non rénové, le constat est patent : les stocks sont importants et difficiles à écouler et ce, particulièrement pour les locaux impossibles à mettre aux normes sans modification de la structure du bâtiment. Concernant l’ancien rénové en bon état, l’implantation géographique et la présence ou non de parkings sont des éléments déterminants dans la prise de décision de la clientèle. Location Loyer par m 2 Location Loyer par m Entrepôts et locaux industriels 2 en euros HT/an sans charges locatives Moyenne basse Moyenne haute 2012 2013 2012 2013 Neufs 60 60 85 80 Anciens non rénovés 25 27 49 34 Anciens rénovés 33 47 57 60 Vente Prix de vente par m 2 en euros HT (1) Moyenne basse Moyenne haute Entrepôts et locaux industriels 2012 2013 2012 2013 Neufs 500 - 600 - Anciens non rénovés 208 186 318 240 Anciens rénovés (2) 365 350 500 450 (1) prix hors frais et selon équipement - hors foncier (2) avec parking en euros HT/an (1) Moyenne basse Bureaux En location, la demande a été moyenne, plus animée pour les entrepôts que pour les locaux d’activité. Les loyers sont restés relativement stables. Que ce soit en location ou en vente, les stocks en ancien rénové ne sont pas très importants mais les bâtiments ne bénéficiant pas d’une situation géographique favorable sont difficiles à négocier. Pour conclure, 2013, année très difficile à analyser, car à l’instar de la météo, le chaud et le froid ont soufflé alternativement, et il est très difficile, en ce début d’année 2014, d’imaginer si le climat économique sera propice à notre région. Ce devrait être une année délicate (échéances électorales, attentisme des investisseurs …), dans la lignée de 2013. Moyenne haute 2012 2013 2012 2013 Neufs 111 103 146 140 Anciens non rénovés 57 74 87 87 Anciens rénovés 80 92 116 123 Vente Prix de vente par m 2 en euros HT (1) Moyenne basse Moyenne haute Bureaux 2012 2013 2012 2013 Neufs 1 111 980 1 325 1 150 Anciens non rénovés 579 579 833 924 Anciens rénovés (2) 778 778 1 115 1 103 (1) prix hors frais et selon équipement - hors foncier (2) avec parking • Les entrepôts et locaux industriels Les investisseurs redoutant toujours une dégradation du contexte industriel en Limousin ne se risquent plus à construire sans avoir le locataire avec bail ferme : il y a eu peu de livraisons de locaux en 2013, mais toujours pour l’utilisateur final. Par contre, de nouvelles constructions devraient voir le jour en 2014, mais sur des « hybrides » commercial/stockage pour ETRE VU. Le marché se caractérise par un manque de visibilité à moyen voire à long terme pour la vente de locaux. Quant aux prix, ils ont eu tendance à baisser entre 2012 et 2013. La moyenne haute indiquée dans la fourchette des prix de vente figurant dans le tableau ci-après concerne des bâtiments dont la rénovation respecte les normes actuelles et les attentes en matière d’aménagement. Dans l’ancien non rénové, on observe des disparités importantes en relation notamment avec l’état des locaux. 9 URBANISME L’action de la Ville de Limoges en matière d’aménagement et d’urbanisme • Sur le reste du territoire et notamment dans les quartiers prioritaires, les réalisations se poursuivent •À Bernard VAREILLE - Premier Adjoint au Maire de Limoges La politique urbaine est affaire de prévision. Le dossier majeur pour le développement de notre Ville reste la grande vitesse ferroviaire. Une étape décisive vient d’être franchie avec les conclusions très favorables de l’enquête publique organisée l’an passé. D’ici la fin de l’année 2014, la déclaration d’utilité publique par le Conseil d’Etat devrait être obtenue. Une étude d’urbanisme est en cours, qui préfigure l’incidence de cette desserte sur l’évolution urbaine aux différentes échelles, ainsi que sur les abords immédiats de la Gare des Bénédictins et le quartier Marceau. Par-delà ces échéances primordiales, la mise en valeur de la cité continue à se développer. • En cœur de Ville Le renouveau du centre-ville demeure un des objectifs principaux. C’est pourquoi durant l’année 2013, la Ville a poursuivi les actions entreprises de longue date visant à permettre le retour des habitants en centre-ville, le maintien de la vie sociale et de la mixité sociale, le développement de l’attractivité et du tourisme urbain. Ces actions s’illustrent notamment par la valorisation des espaces publics, de l’habitat, du patrimoine. C’est dans cet esprit qu’ont fait l’objet de transformations importantes les rues Charles Michels, Neuve Saint Etienne, et Raspail : l’objectif a été non seulement de donner un nouveau visage, davantage patrimonial, à ces rues importantes du centre-ville, en considération de leurs usages respectifs, mais encore de privilégier la déambulation confortable des piétons et l’appropriation de ces itinéraires par les touristes. Dans le même temps, l’entrée du jardin de l’Evêché a été reconsidérée pour faire suite à la rénovation des éclairages du jardin et de ceux de la Cathédrale, ainsi qu’au réaménagement de la rue de la Cathédrale. En 2013, la réhabilitation des logements et des façades du centre-ville s’est poursuivie dans la dynamique de l’opération Cœur de Limoges. Fin 2013, le bilan de cette opération sur les dix dernières années s’établit ainsi : 725 logements remis sur le marché dont 335 en Périmètre de Restauration Immobilière ; 1 423 façades et devantures commerciales restaurées. Sur ces dix dernières années, 58,51 M€ de travaux et honoraires auront ainsi été apportés localement à la filière du BTP, grâce à des subventions de la Ville de Limoges à hauteur de 10,11 M€ et de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) pour 5,44 M€. Beaubreuil : dans le quartier Rhin et Danube, le chantier de restructuration du Foyer Marcel Proust a été ouvert pour une livraison en mars 2014 ; de même, Allée Fabre d’Eglantine, les squares de la Forêt et du Printemps ont été réaménagés. • À La Bastide : l’allée Seurat a été prolongée, l’esplanade Gauguin a été aménagée en aire de jeux pour les enfants, en lieu et place des tours déconstruites. A également été lancée une opération d’accession sociale à la propriété par Limoges Habitat, «les jardins de Diane», en vue de construire 21 pavillons (10 vendus à ce jour). • Au Val de l’Aurence : a été construit un nouvel espace associatif, l’Interval, sous la forme d’un chantier école. En dehors de ces espaces identifiés, différentes actions en matière d’urbanisme et de développement durable on été conduites : • Édification de grands équipements sportifs et de loisirs (centre aquarécréatif au nord et grand stade à l’ouest) ; • Développement des réseaux de chaleur ; • Guichet Habitat Energie à destination du public ; • Construction de l’EHPAD du Mas Rome ; • Lotissement d’activités de la Grande Pièce ; • Construction d’habitats dans la ZAC Montevert, dans les PAE Chambeau et Mas Vergne, mais aussi dans les zones urbaines plus denses : une centaine de terrains à bâtir ont été créés sur le territoire durant l’année. Parmi les actions en faveur de l’habitat, le nouveau dispositif d’accompagnement fiscal dit «Duflot» pour l’aide à la construction de logements neufs a été mis en place. La Ville s’est engagée activement aux côtés des promoteurs locaux afin que ce dispositif soit maintenu sur la commune, permettant ainsi aux investisseurs de produire des logements neufs à loyers raisonnables. Il va sans dire que les projets en matière d’habitat et d’urbanisme sont nombreux et variés. Ils reposent sur des études approfondies. En cette année charnière, leur mise en œuvre est naturellement tributaire d’échéances démocratiques. Il serait donc présomptueux d’en faire ici état prématurément… Le point de l’Observatoire Communal de l’Habitat sur la construction Elisabeth CHAZELAS Ville de Limoges Logements autorisés 2010 2011 2012 2013 Nbre de logement 233 425 289 353 21 (9%) 111 (26%) 86 (30%) 70 (20%) 402 342 407 351 95 82 96 84 Nbre de maisons 105 144 144 138 Foncier consommé par maison (m2) 823 705 711 826 SHON moyenne par maison (m2) 126 110 117 115 Appartements et maisons groupées 128 281 145 215 Foncier/logement (m2) 57 156 106 47 SHON moyenne/ logement (m2) 70 67 76 66 dont logements sociaux Foncier moyen/ logement (m2) SHON moyenne (m ) 2 Individuel pur Collectif 10 MARCHÉ FINANCIER Le financement des projets immobiliers : une opportunité à poursuivre Eric BONNET, Directeur de la Distribution - Crédit Agricole du Centre-Ouest Le marché de l’immobilier suscite de nombreuses interrogations pour connaître les perspectives que certains prédisent orientées vers la reprise ou d’autres moins enthousiastes restent prudents voire moroses. La réalité était reprise par la presse nationale qui jugeait en 2013 une baisse des prix en moyenne de l’ordre de 2,6 %, la région limousine ne faisant pas défaut en la matière. Ce marché de l’immobilier souffrait de la baisse de mesures fiscales avantageuses sur les précédents exercices. Jusqu’alors, ces avantages avaient attiré des investisseurs, plus nombreux à l’annonce de la modification des textes règlementaires. De fait, le niveau de transactions d’achats était resté soutenu, augmentant mécaniquement le nombre de logements présents sur le marché de la location. Pour un investisseur, la qualité du bien à acquérir reste un élément incontournable pour assurer une rentabilité globale satisfaisante. Mais les temps ont changé et la modification des avantages fiscaux a concentré la concurrence des financeurs vers le marché de l’acquisition de résidence principale ou secondaire. L’élan des accédants à la propriété devait être dopé par des conditions de crédits particulièrement avantageuses. La hausse des taux tant attendue n’a pas eu lieu. L’accompagnement des crédits n’a pas faibli en 2013 au regard du volume des crédits accordés. Bien au contraire, le nombre des crédits accordés a augmenté en nombre de 22,2 % sur 2013 et 29,7 % en volume au cours de l’année passée. Certes, il convient de relativiser cette performance par une année 2012 douloureuse au cours de laquelle le nombre des crédits accordés avait baissé de -26,4 %. Les banques à réseau ont accompagné les demandes de financements sollicitées par les habitants de la région. Les établissements bancaires n’ont pas réduit le volume des crédits distribués malgré des qualificatifs peu flatteurs utilisés parfois par les médias. Les conditions financières ont favorisé cet accompagnement puisque, en taux moyen constaté, les taux ont baissé de façon régulière de 2001 à 2005 (de 5% à moins de 4%), après une légère tension de 2005 à fin 2008, une nouvelle baisse favorise le recours au crédit pour le financement des projets immobiliers dont les conditions avoisinent 3 % actuellement. Pour autant, le contexte économique incertain ne favorise pas la volonté de s’engager dans des crédits à long terme, le manque de confiance pénalisant fortement ce type d’investissement. Parallèlement, la baisse du prix de l’immobilier permet de réduire de façon significative la durée moyenne des emprunts. En effet, en 2000 la durée moyenne des crédits consentis approchait les 18 ans, cette durée a augmenté de façon régulière jusqu’en 2008 pour atteindre 21 ans. Elle se stabilise depuis autour de 20 ans avec une tendance à la baisse. Le marché de l’immobilier se déplace vers des populations plus âgées, en 2013 ; 47 % des accédants ont moins de 35 ans, ils étaient plus de 52 % en 2009. Cette évolution s’explique par le niveau de revenus supérieur dans la deuxième partie de sa carrière professionnelle mais aussi par l’évolution des situations matrimoniales qui favorise l’investissement immobilier. L’évolution du cadre règlementaire que ce soit au niveau du financement (avec notamment la modification régulière des règles d’octroi des prêts règlementés) ou bien de l’objet financé en lien avec les mesures environnementales, nécessite le recours à des professionnels experts. Il n’est plus envisageable de vouloir réaliser la mise en place d’un projet immobilier sans recourir à des tiers ! L’enjeu de l’immobilier de demain ne concerne pas seulement les emprunteurs et les établissements de crédits. En effet, au travers de ce secteur, c’est aussi l’avenir du bâtiment et des travaux publics qui est en jeu et celui des entreprises de l’artisanat de notre région qui en dépend. Nous devons continuer à porter nos actions collectives afin que chacun, du particulier au professionnel, profite de la bonne tenue de ce marché. France :France production de crédit habitat : production de crédit habitat millions € cumul 12 mois % a/a 160 000 montants 80 croissance sur 12m (ech. dte) 60 40 120 000 20 80 000 0 40 000 -20 -40 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 Source : BdF, Crédit Agricole S.A. France France : taux dedecrédit habitat : taux crédit habitat 8 moy. trimestrielles en % 7 taux moyen d’un crédit d’habitat à taux fixe (TEG) taux OAT 10 ans 6 5 4 3 2 00 02 04 05 06 10 12 Source : BdF, Crédit Agricole S.A. 11 OBSERVATOIRE ÉCONOMIQUE DE L’IMMOBILIER DE LA HAUTE-VIENNE Bernard Durivaud, Président de l’Observatoire de l’immobilier de la Haute-Vienne, remercie les agents et promoteurs immobiliers, les constructeurs de maisons individuelles qui ont participé aux travaux de l’observatoire, la Chambre interdépartementale des notaires, le Crédit Agricole, la Direction Régionale des Finances Publiques, la Mairie de Limoges, ainsi que les différents partenaires qui se sont impliqués dans les enquêtes. A2B Gestion / a.a.Progimmo / Agence de la Cité / Agence Dumoulin / Ardant Immobilier / Avenir Immo 87 /Belvia Immobilier / Berthou Immobilier / Cabinet Michel Simond / Cabinet Office du Commerce - Expertise Century 21 - AAI Immobilier / Century 21DDI Immobilier/ Century 21 Horeca 87 / Citya Durivaud / Eiffage Immobilier Limousin-Poitou-Charentes / Esthete Agency / Foncia Sovim / Gestimmo / Ideal Immobilier Concept-2IC / l’Immobilière Carnot / Immobilière Saint Louis / IMS Conseil / Mallet-Guy Immobilier / les Maisons d’Elle / sarl Monsieur Immobilier / Nexity / Orpi (10 agences) / Planète Officine / le Point Immobilier / Pradeau Immobilier / Ropert Immo / Square Habitat Centre Ouest (6 agences) / Top Immo / Val de Vienne Immobilier / VIAP Immobilier / Ville et Campagne Immobilier. CONSTRUCTEURS DE MAISONS INDIVIDUELLES (*) Les Bâtisseurs d’Ici / DJA Création /Maisons Babeau-Seguin / Maisons Batidur Immo+ / Maisons Chantal B / Maisons Euro-France / Les Maisons Limousines s.a.s / Maison Provinciale / Pavillons J.B. (*) Agences, constructeurs et promoteurs immobiliers ayant répondu à l’enquête de l’Observatoire. Chambre de commerce et d’industrie de Limoges et de la Haute-Vienne 16 place Jourdan, BP 403 - 87011 Limoges cedex Tel. : 05 55 45 15 15 - Fax : 05 55 32 24 46 www.limoges.cci.fr Crédits Photos : Ville de Limoges et Elisabeth Chazelas NEXITY Immobilier Monique Belivier - Cabinet Office du Commerce - Expertise CCI de Limoges et de la Haute-Vienne Fotolia 12 conception : CCILHV - Droits réservés, toute reproduction interdite - avril 2014 AGENCES IMMOBILIERES ET PROMOTEURS IMMOBILIERS (*)