28 février - Boucles Drome Ardeche

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La Gazette
des Boucles Drôme Ardèche
C O U R S E S C Y C L I S T E S P R O F E S S I O N N E L L E S I N T E R N AT I O N A L E S
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27 février
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Supplément gratuit au numéro 22175 du mercredi 24 février 2016
photo : Etienne Garnier/Velofotopro
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27 | 28 février 2
2016
LE MOT DE…
LES BOUCLES 2016
« Les coureurs du Tour de France seront chez nous »
Photo F. Trabouillet
Pour leur 4e édition, les Classic
Drôme et Sud-Ardèche vont
présenter un profil sélectif digne des
courses ardennaises. Idéalement
situées avant Paris-Nice, plébiscitées
par nombre d’équipes du World Tour,
ces boucles occupent une place de
choix dans le calendrier français.
Laurent Wauquiez,
devait être l’une des têtes d’affiche. Mais
IvenulWarren
Barguil, victime d’un accident surlors d’un stage avec son équipe Giant-
« Le cyclisme est
dans l’ADN
de notre territoire »
Alpecin, ne sera pas sur les Boucles. À son
grand regret. « Car c’est une course que
j’affectionne pour sa difficulté », explique le
coureur.
Philippe Gilbert, présent en 2014, y avait
même retrouvé comme un petit air des
classiques du plat pays qui est le sien. Un
engouement mérité. Pour une épreuve aux
parcours ciselés. Car pour son président,
Guillaume Delpech, le profil de l’épreuve est
capital : « Nous devons privilégier les tracés
atypiques, avec des passages dans des
villages étroits, exposés au vent afin qu’il y ait
du mouvement et que la course soit belle. »
Et si le mur d’Allex, les raidards de Beauvallon ou des Roberts ne sont pas encore aussi
célèbres que le Cauberg ou le mur de Huy, au
fil des tours, ces difficultés usent les organismes les mieux entraînés. Les vainqueurs
sont des hommes en forme. Comme Romain
Bardet, lauréat en 2014 à Valence, et Samuel Dumoulin, puncheur victorieux à Livron
en 2015.
président de la Région
Auvergne-Rhône-Alpes
Événement incontournable du début de la
saison cycliste, les Boucles ne tournent
pas en rond. Dynamiques et toujours en
mouvement, elles sont à l’image de la
nouvelle grande région Auvergne-RhôneAlpes, une région où l’on vit le sport avec
passion. Loisir ou compétition, il y en a en
effet pour tous les goûts en AuvergneRhône-Alpes : chacun peut y trouver les
moyens de s’épanouir selon son niveau
et selon sa discipline.
Notre région est attachée au sport et elle
croit en ses valeurs. Effort, travail, mérite,
pugnacité, solidarité et respect : le sport y
est bien chez lui. C’est encore plus vrai
pour le cyclisme : sport individuel qui se
gagne toujours en équipe, il est comme
inscrit dans l’ADN de notre territoire.
Soutien naturel des épreuves de haut
niveau, la Région est donc un partenaire
des Boucles Drôme-Ardèche depuis de
nombreuses années, et elles le lui rendent bien. Nous sommes fiers du succès
croissant de cet événement qui fait
rayonner la Drôme et l’Ardèche, mais
aussi l’ensemble de notre région, en
France comme à l’international. Merci
aux organisateurs pour leur engagement !
À travers ces deux courses percent un
même esprit et une même fierté : celle
d’être en Auvergne-Rhône-Alpes, celle
d’être dans une région d’audace, une
région qui bouge, une région qui en a
encore beaucoup sous la pédale et qui
compte bien faire partie du peloton de
tête en Europe.
Je souhaite bon courage à tous les
coureurs. De l’Ardèche profonde et
mystérieuse aux paysages riches et
somptueux de la Drôme, vous découvrirez
ce qui fait notre immense fierté. Des
territoires vrais, authentiques, incomparables, de véritables monuments naturels
forgés par le temps. Les Boucles sont en
effet une occasion unique de découvrir
toute la richesse d’une région qui regorge
de trésors naturels insoupçonnés.
Excellentes courses à toutes et à tous !
Le plateau sera de qualité, avec 19 équipes au départ. Photo archives Le DL
Autre atout, cette course est idéalement
placée dans le calendrier. Juste après le
nouveau Tour La Provence et avant Paris-Nice. Et le plateau sera de qualité. Avec 19
équipes au départ, dont 8 du World Tour.
Pour un peloton de 160 coureurs. Avec
notamment l’armada BMC et (sans doute)
son leader Richie Porte ; Etixx, IAM ; les
équipes françaises comme AG2R et ses
coureurs régionaux (Bonnafond, Domont et
Latour), la FDJ, Cofidis et la Direct Énergie du
toujours très populaire Thomas Voeckler.
Encadré par plus de 500 bénévoles
La nouveauté sera pour le versant ardéchois
de ces boucles. Avec, le samedi, une Ardèche Classic qui délaisse le sud et Ruoms.
Entièrement renouvelé, le circuit partira et
arrivera à Guilherand-Granges. Pour un total
de 200 km et 3 000 m de dénivelé. Un
recentrage sur la vallée du Rhône apprécié
des coureurs, des suiveurs et de la télévision.
Un tel événement demande toutefois un
travail de titan en amont. Pas évident quand
l’organisation, sans exception, est aux mains
de plus de 500 bénévoles. Et que la dépense
s’élève à environ 400 000 euros. Pour boucler un tel budget, il faut démarcher au
quotidien des partenaires publics et privés.
Le prix à payer pour bénéficier notamment
d’une couverture télévisée qui garantit une
belle mise en avant des territoires drômois et
ardéchois. Et surtout, comme le dit sans
forfanterie Damien Pollet, le vice-président
de ces Boucles : « Les coureurs du Tour de
France seront chez nous… et ça n’a pas de
prix ! »
Stéphane MARCOU
TROIS QUESTIONS À… PHILIPPE COURT
« Une préparation idéale pour les coureurs »
Le journaliste Philippe Court,
spécialiste du cyclisme au Dauphiné
Libéré, compte 19 Critériums
et près de 10 Tours de France
complets à son palmarès.
Les Boucles, il connaît…
Qu’est-ce qui fait l’attrait de cette
double épreuve ?
Philippe Court : « Les Boucles DrômeArdèche ont rapidement gagné leur place
au calendrier. Ce n’était pourtant pas une
mince affaire sur un week-end où la concurrence est terrible, avec notamment
l’ouverture de la saison en Belgique. La
force des organisateurs reste de proposer
deux courses d’un jour exigeantes à une
semaine de Paris-Nice, donc une préparation idéale pour les coureurs à cette époque-là de l’année. »
II y a des destinations exotiques bien
alléchantes pour les équipes pro…
P.C. : « On parle beaucoup (trop) d’internationalisation du cyclisme, des courses au
Pour Philippe Court, « la force des
organisateurs reste de proposer
deux courses d’un jour exigeantes à
une semaine de Paris-Nice ». Photo DR
soleil des Émirats ; mais si l’enchaînement
Tour de Dubaï (3-6 février), Tour du Qatar
(8-12 février), Tour d’Oman (17-22 février)
séduit des équipes, il ne prépare pas forcément à la difficulté des courses du mois de
mars en Europe. Aujourd’hui, la Classic
Sud-Ardèche et la Classic Drôme arrivent
en point d’orgue d’un calendrier de février
qui en propose largement l’équivalent en
France, en profitant d’une géographie magnifique pour offrir un type de course moins
stéréotypé. »
Les cyclistes des équipes françaises
affectionnent tout particulièrement
l’épreuve. Pourquoi ?
P.C. : « C’est vrai, les meilleurs coureurs
français sont aujourd’hui de très bons ambassadeurs pour les Boucles Drôme-Ardèche. D’abord parce que l’organisation y est
irréprochable et parce que les organisateurs ont su faire évoluer leurs épreuves
pour coller au plus près aux besoins des
équipes. Ce n’était pas aussi évident que
cela de quitter Ruoms, berceau de la
Classic Sud-Ardèche, et son fameux Rocher de Sampzon pour venir proposer un
tracé tout aussi sélectif à Guilherand-Granges et avoir ainsi une unité de lieu en
bordure de Rhône avec la Classic Drôme à
Livron. Ce sont des attentions auxquelles
les coureurs sont sensibles. »
27 | 28 février 3
2016
LA PAROLE À GUILLAUME DELPECH
« Deux belles classiques qui comptent »
Guillaume Delpech, président
de l’association Boucles DrômeArdèche Organisation, revient
sur la naissance de cet événement
exceptionnel… et sur son avenir.
Comment cette course est-elle née ?
Guillaume Delpech : C’est la disparition accidentelle de mon père qui est à
l’origine de cet événement. Passionné de
sport, et de cyclisme en particulier, il intervenait bénévolement dans les organisations
de la région. En septembre 2000, alors qu’il
rentrait du Grand Prix de Châteauneuf-duRhône, il fut renversé par un automobiliste
en état d’ébriété. Un an plus tard, avec des
amis, nous avons organisé une épreuve
régionale en sa mémoire. Elle réunissait 40
partants, le camion des services techniques
de Ruoms faisait office de podium…
L’épreuve s’est développée pour intégrer le
calendrier professionnel en 2010. En 2013,
nous avons créé le volet drômois. Il n’avait
rien de prémédité : l’histoire s’est écrite au
gré des rencontres et des bonnes volontés.
C’est une aventure collective, à base de
bénévolat, d’amitiés et de passion.
Quel est votre favori ?
G.D. : Je n’ai pas de favori particulier.
Avant tout, nous souhaitons avoir des
épreuves incertaines, qui viennent pertur-
718451500
Guillaume Delpech (à droite), président de l’association,
avec Damien Pollet, vice-président. Photo archives Le DL/Stéphane MARCOU
ber les stratégies bien rodées des grosses
écuries. Nous avons imaginé des parcours
favorables aux attaquants avec une alternance de difficultés et de routes techniques,
mais ce sont les coureurs qui décident. Sur
la Royal Bernard Drôme Classic, le Mistral
peut pimenter le scénario avec des routes
exposées et donc susceptibles de provoquer
des bordures, comme en 2014. Dans ce
cas, la course peut s’emballer et devenir
explosive. C’est notre ambition. Proposer
des courses atypiques et passionnantes : tel
est l’ADN des Boucles Drôme-Ardèche, et
nous souhaitons être identifiés comme cela
dans le calendrier international. Deux belles
classiques qui comptent sur un palmarès !
Quelle est votre ambition
pour demain ?
G.D. : Notre épreuve s’est déjà fortement
développée ces dernières années, avec l’arrivée du volet drômois, la diffusion télévisée
et un plateau dont le niveau augmente
chaque année. Avec trois heures et demie
de direct TV, notre événement est un formidable outil de promotion du territoire. Les
deux épreuves génèrent plus de 800 nuitées
sur les deux départements, sans compter les
retombées indirectes. Néanmoins, ces
épreuves doivent encore se développer d’un
point de vue sportif et médiatique en attirant
encore plus de coureurs prestigieux, et
accroître la résonance médiatique des Boucles Drôme-Ardèche, en France, mais aussi
à l’étranger. Nous voulons également fédérer un maximum d’acteurs économiques
locaux afin de renforcer l’identité de notre
organisation et de proposer une vitrine positive et dynamique de nos deux départements. Enfin, nous devons développer l’environnement et l’ambiance festive autour
des épreuves en encourageant les initiatives
positives, comme à Allex et à Montmeyran.
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2016
LE MOT DE…
LES STARS DU PELOTON
Photo DR
T. Voeckler : « Ces courses sont devenues des références »
Jean Serret,
président de la
Communauté de communes
du Val de Drôme
« La découverte
de nos ressources
naturelles »
Pour la deuxième année consécutive, la Communauté de communes
du Val de Drôme (CCVD) est l’un
des partenaires majeurs de la Royal
Bernard Drôme Classic. Cette
course cycliste professionnelle
sillonne le Val de Drôme, précurseur de la Biovallée. Elle offre aux
spectateurs la (re)découverte de
nos ressources naturelles remarquables (la rivière Drôme, dernière
rivière sauvage d’Europe, mais
aussi des forêts, une réserve naturelle, un parc naturel), de nos
communes dynamiques et de nos
emblématiques villages perchés.
Elle passe notamment par Livron
(départ et arrivée), Eurre, Allex,
Grâne, Chabrillan Mirmande et La
Roche-sur-Grâne.
Ce partenariat nous permet d’offrir
aux habitants du Val de Drôme et
des communes voisines un événement sportif gratuit de niveau
international et de grande qualité.
Cette journée est aussi l’occasion
de proposer des animations aux
jeunes de nos communes. Pendant
leurs activités périscolaires, ils ont
fabriqué des éléments de décoration et pourront passer un permis
vélo le jour de la course, au village-départ à Livron.
Les modes de déplacements doux
étant l’une de nos préoccupations,
je me réjouis du déroulement d’un
tel événement sur notre territoire.
La CCVD est ravie d’avoir participé
au lancement de cette manifestation qui rassemble de plus en plus
d’équipes professionnelles et de
spectateurs amateurs de vélo.
Je suis fier chaque année de pouvoir remettre le trophée au vainqueur, après des heures d’effort
sur nos routes exigeantes.
Cette saison, Thomas Voeckler (à gauche) sera le capitaine de route de la nouvelle équipe Direct Énergie,
composée notamment de Bryan Coquard, Sylvain Chavanel et Romain Sicard. Photo Direct Énergie
Depuis 2013, Thomas Voeckler
n’a pas manqué une seule édition
des Boucles Drôme-Ardèche.
À la tête de l’équipe Direct Énergie,
il espère pouvoir jouer un rôle
majeur sur ces deux courses…
même s’il sait que la concurrence
sera féroce.
Thomas, avec quelles ambitions vous
présentez-vous au départ des Boucles
Drôme-Ardèche ?
Thomas Voeckler : « Pour vraiment
en faire un objectif, il aurait fallu que
j’arrive avec davantage de fraîcheur.
En début de saison, j’aime bien enchaîner les jours de course et je
risque d’être un peu court. Et puis,
quand on ne connaît pas, on peut se
dire que c’est juste deux épreuves
du calendrier français ; mais moi, je
sais qu’elles n’ont rien à envier à de
belles classiques. »
Même en début de saison, il faut déjà
afficher une solide condition pour
espérer bien figurer ?
T.V. : « C’est clair ! Quand on voit
qu’un Philippe Gilbert a parfois préféré venir ici plutôt que de courir Het
Volk et Kuurne, ça situe le niveau des
enjeux. Si on n’a pas les jambes, on
ne peut rien espérer. Les parcours
sont magnifiques et ces courses
sont devenues des références dans
le peloton. »
Êtes-vous sensible au fait que les
organisateurs soient à l’écoute des
équipes, en rapprochant notamment la
Classic Sud-Ardèche de la vallée du
Rhône ?
T.V. : « Pour nous, c’est très important. Dès les premières années, les
organisateurs avaient avancé l’heure d’arrivée de la course du dimanche pour permettre aux coureurs
étrangers ou à nous qui vivons à
l’autre bout de la France, de rentrer
le soir-même. Ce n’est peut-être pas
grand-chose mais ça compte. »
Votre présence était donc évidente ?
T.V. : « Oui. Je ne suis pas encore
dans une forme optimale et pour
jouer la gagne, ça peut être juste. Je
n’ai pas d’ambitions démesurées
mais on peut faire de belles choses
sans être à 100 %. J’aimerais bien
être échappé sur une des deux
courses, en espérant que la météo
ne soit pas trop hivernale. »
À bientôt 37 ans, et alors que vous
abordez votre 16e saison chez les
professionnels, est-ce plus difficile de
retrouver le bon coup de pédale ?
T.V. : « Franchement, oui. Déjà, je
n’ai jamais été vraiment un homme
du début de saison même si ça
m’est arrivé de gagner en février.
Après, ce n’est pas simplement une
question d’âge ; mais je tourne à 90
ou 100 jours de course depuis 2001,
ça pèse aussi. »
Le début de saison de votre formation,
Direct Énergie (qui a succédé à
Europcar), est très réussi avec déjà sept
victoires. À quoi attribuez-vous ce bon
départ ?
T.V. : « Il y a un peu de tout mais le
changement, ça fait toujours du
bien. Après, c’est vrai que la dynamique est positive et c’est toujours
plus facile que de courir après le
succès. Il faut apprécier sans s’enflammer. On a eu un coup dur avec
la blessure de Bryan Coquard (fracture de l’omoplate) qui est notre
sprinteur. Il ne faut pas perdre de vue
que le bilan se fait mi-octobre, pas
maintenant. »
Après tout ce que vous avez connu,
qu’est-ce qui vous fait encore courir ?
T.V. : « J’ai moins d’ambitions personnelles, c’est clair. Par la force des
choses, je suis devenu un capitaine
de route, je suis assez lucide pour
savoir que je n’ai pas les mêmes
moyens physiques qu’il y a quelques
années. Cela dit, j’espère que quand
la condition sera là, j’aurais toujours
un rôle à jouer. »
Et quel est l’objectif qui trotte dans un
coin de votre tête ?
T.V. : « Mon esprit est de plus en plus
occupé par le Tour de France même
si on doit encore se bagarrer pour
mériter une invitation. Je sais qu’il ne
m’en reste pas dix à disputer et
j’étais sorti de celui de l’an dernier
plutôt satisfait. Le parcours est beau
et ça peut donner des idées. »
Entretien réalisé
par Philippe COURT
27 | 28 février 5
2016
Thibaut Pinot veut « essayer d’en gagner une »
« Deux belles épreuves avec des profils difficiles »
Si ce sera cette fois sans le Rocher de
Sampzon où il avait signé un chrono de
référence chez les juniors, le 3e du Tour de
France 2014 est persuadé que le déplacement entre Ardèche et Drôme sera riche
d’enseignements. « Je vais profiter de
l’occasion pour venir reconnaître le chrono
du Tour de France entre Bourg-Saint-Andéol et la Caverne du Pont-d’Arc. Ce sera
une journée importante. » Ensuite, il passera un test physique autour de GuilherandGranges comme le lendemain dans la Drô-
président
du Conseil
départemental
et député
de la Drôme
et Karim
Oumeddour,
Photos DR
Dans le creux de l’hiver, à l’heure où les
coureurs ébauchent leur calendrier de
course, il n’a pas hésité à cocher le rendezvous. Leader de la nouvelle vague du
cyclisme français, Thibaut Pinot préfère
courir devant son public que s’envoler pour
des destinations exotiques, le Tour d’Oman
par exemple, dont il était rentré déçu l’an
dernier. « Les courses d’un jour qui proposent un parcours pour puncheur-grimpeur
sont rares », assure le Franc-Comtois.
Patrick
Labaune,
Photo archives Le DL-Angélique SUREL
Le grimpeur de la FDJ, vainqueur
l’an dernier à l’Alpe d’Huez
sur le Tour de France, espère
passer un test concluant
entre Drôme et Ardèche,
dix jours avant Tirreno-Adriatico,
son grand objectif du printemps.
LE MOT DE…
me des Collines. « Ce sont deux belles
épreuves, avec des profils difficiles, décrit
le Franc-Comtois. Je veux d’abord me faire
plaisir et essayer d’en gagner une. »
S’il reste une marche d’approche idéale
avant Paris-Nice (6-13 mars), le week-end
sur les bords du Rhône n’a pas de mal à
convaincre un coureur dont le grand objectif du début de saison se concentre sur
Tirreno-Adriatico (9-15 mars). « Je serai
tout proche de ma meilleure condition,
assure le dernier vainqueur à l’Alpe d’Huez.
J’espère que les sensations seront bonnes. » À l’image de sa prestation sur sa
course de rentrée, le GP La Marseillaise
(2e), Thibaut Pinot paraît bien décidé à saisir
toutes les occasions de briller.
P.C.
conseiller
départemental
chargé
du sport
et de la
jeunesse
« Un peloton
de bénévoles
dévoués »
2016 promet d’être une belle année
pour le vélo dans la Drôme. Rarement
le calendrier aura été aussi bien
rempli, à la plus grande satisfaction
des amoureux de la petite reine qui
vont pouvoir profiter du passage et
d’étapes de plusieurs épreuves
majeures, dont bien sûr le Tour de
France, le 16 juillet au départ de
Montélimar, pour une remontée
héroïque de la vallée du Rhône.
Mais aujourd’hui, c’est à la Royal
Bernard Drôme Classic que revient
l’insigne honneur d’ouvrir la saison
drômoise. En seulement quatre
éditions, les Boucles Drôme-Ardèche
sont parvenues à trouver leur place et
à imposer leur légitimité dans le
calendrier cycliste professionnel de
l’UCI Europe Tour.
La réussite et la reconnaissance
d’une organisation de toute première
qualité portée à 100 % par un
peloton de bénévoles dynamiques et
dévoués.
L’autre point fort de la course
drômoise est un parcours bien pensé,
ponctué par les redoutables mur
d’Allex et côtes de Beauvallon et du
Haut-Livron. Haut les cœurs ! Le tout
proposé dans les paysages
magnifiques du Val de Drôme, avec
un salut à la tour de Crest et au
vignoble du Brézème.
Les spécialistes s’attarderont, eux,
sur la présence d’équipes renommées
et de plusieurs coureurs drômois : les
Valentinois Guillaume Bonnafond et
Axel Domont et le Romanais Pierre
Latour (lire en page 6). Du spectacle
et de l’émotion en perspective.
Partenaire de l’événement, le
Département de la Drôme se félicite
du succès populaire rencontré par ce
rendez-vous sportif. Merci et bravo
aux organisateurs pour ces Boucles
Drôme-Ardèche qui offrent une
superbe mise en valeur du cyclisme
et de notre territoire.
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2016
LE MOT DE…
LES RÉGIONAUX DE L’ÉTAPE
Pierre Latour, la génération grimpante
Photo Tristan Zilberman
À 22 ans, Pierre Latour incarne
la génération montante
du cyclisme français. Celle qui,
insouciante, attaque Contador
et Quintana dans le Port de Balès
sur la Route du Sud 2015.
Celle qui, ambitieuse, travaille
le contre-la-montre dans l’optique
d’un classement général.
Celle qui, modeste, prend
son mal de Tour en patience.
our sa première saison en pro, le
P
Romanais de toujours a été aussi
remarquable que remarqué. Le jeune
« Les Boucles
portent
nos ambitions
pour l’Ardèche »
L’Ardèche arbore tous les arguments
naturels pour promouvoir la pratique
du vélo : beauté des paysages, variété
des reliefs, climat… Elle se découvre
au fil des routes, au fil des côtes, par
ses parfums et ses bruissements. La
parcourir à vélo est sans doute une
expérience beaucoup plus “vécue” !
Logiquement, le vélo s’y décline sous
toutes ses formes, ne se limite à
aucune catégorie. Offrant aux organisateurs, aux compétiteurs, aux amateurs et pratiquants, l’image d’un
département où la pratique cycliste –
sportive ou de loisirs – est chez elle.
C’est le cas lors des grandes épreuves cyclistes où la compétition est au
rendez-vous. Mais pas uniquement.
Car l’objectif est de rendre durables
les pratiques sportives, d’optimiser les
ressources, en bonne intelligence
entre pratiquants et habitants. Qu’elle
soit sportive, utilitaire ou qu’elle
s’inscrive dans le cadre des loisirs, la
pratique du vélo y est désormais
facilitée… et encouragée.
Régulièrement terre d’accueil du Tour
de France et du Critérium du Dauphiné, du Paris-Nice et du Tour de l’avenir, le territoire dispose de son propre
programme annuel : dès février, les
Boucles Drôme-Ardèche donnent le
coup d’envoi d’une saison cycliste
intense !
Portée par son succès à la fois sportif
et populaire, cette course est devenue
une date incontournable pour de
nombreuses équipes pro. L’événement
porte les ambitions que nous nourrissons pour l’Ardèche : une terre d’excellence, offrant – par la mobilisation
de tous, collectivités, sportifs amateurs et de haut niveau, secteur
économique et associatif – l’image
d’un département dynamique, soucieux des enjeux de développement
durable. Bravo à l’équipe d’organisation et aux nombreux bénévoles qui
sont les piliers de la réussite des
Boucles Drôme-Ardèche.
Pierre Latour se souvient de l’édition 2015 des Boucles Drôme-Ardèche :
« Mon passage en tête au Rocher de Sampzon sous les yeux de ma mère
était un grand moment d’émotion. » Photo AG2R LA MONDIALE/ Yves Perret
Les Boucles, des routes qu’il connaît bien
2015, une promesse qu’il va falloir tenir
en 2016. « Attention à la deuxième
année, c’est parfois dur de confirmer »,
prévient son manager, Vincent Lavenu.
Cette année, celui qui a été formé au VS
Romanais-Péageois disputera son premier grand tour. L’Hexagone attendra,
puisque la Vuelta aura la primeur d’apercevoir le longiligne grimpeur (1,80 m,
64 kg). Avant cette échéance, Pierre Latour parcourra malgré tout les routes
ardéchoises et drômoises, qu’il connaît
bien, lors du Paris-Nice (une arrivée est
prévue “chez lui”, à Romans, le 10 mars)
et des Boucles Drôme-Ardèche. Une
épreuve qui l’avait marquée l’an dernier :
« Mon passage en tête au Rocher de
Sampzon sous les yeux de ma mère était
un grand moment d’émotion. » Après les
émotions de 2015, la moisson de 2016 ?
Thibaut CARAGE
Guillaume Bonnafond voudrait bien conclure
Pour faire oublier la déception
de 2015, le local de l’étape aborde
la saison 2016 avec la revanche
au cœur et, dans les jambes,
une préparation hivernale
plus que conséquente.
notamment permis de sympathiser avec
les biathlètes et, parmi d’autres, avec leur
figure emblématique, Martin Fourcade. Le
temps d’un week-end cet hiver, il a même
partagé en Italie le quotidien des fondeurs
français Maurice Manificat et Jean-Marc
Gaillard.
uillaume Bonnafond, local de l’étape,
G
a souvent été un grand animateur
des Boucles Drôme-Ardèche. L’an dernier,
« Une classique belle mais très exigeante »
sur le versant ardéchois, il a même joué
les “pistoleros” à l’avant de la course.
Sans succès. Pour cette nouvelle édition,
si l’opportunité se présente, le coureur
d’AG2R aimerait bien en claquer une.
Après une saison 2015 assez décevante,
perturbée par une fracture du scaphoïde
en mars, c’est un Guillaume Bonnafond
revanchard qui aborde la saison 2016.
« Cette blessure m’a coûté. Après, il a fallu
retrouver la confiance de l’équipe et ce
n’était pas évident », explique-t-il.
Pour 2016, sa préparation hivernale a été
conséquente. Avec deux stages en Espagne pour le foncier et, en complément,
pas mal de ski de fond. Lui qui habite
En forme, affûté, le sympathique Guillaume Bonnafond a débuté sa saison à
Bessèges avant de se projeter sur les
Boucles Drôme-Ardèche. « C’est une belle
classique mais très exigeante, avec fréquemment du vent et des portions très
raides, décrypte-t-il. Et comme nous
n’avons pas encore les réserves nécessaires en début de saison, je ne ferai que la
Royal Bernard Drôme Classic, le dimanche. » Une épreuve dans laquelle, devant
sa famille, il espère être performant :
« Avec Axel Domont et Pierre Latour, à
domicile, nous avons animé les éditions
précédentes. Ce serait bien de conclure
cette année par une victoire ! »
Photo V. Curutchet / AG2R la Mondiale
Hervé Saulignac,
président du Département
de l’Ardèche
cycliste qui s’entraînait derrière le scooter de son père Claude est devenu grand.
Sous la tunique chambérienne d’AG2R
La Mondiale, Pierre Latour a brillé de
l’Étoile de Bessèges en février (7e) au
Tour de Burgos (5e). Mieux, il a débloqué
son compteur victoire en août. Sur le
Tour de l’Ain, à Lélex, il a enlevé sa
première étape professionnelle, avant de
terminer sur le podium du classement
général.
Chambéry et peut vite monter à la Féclaz :
« Les jours de mauvais temps, j’enchaîne
2 h 30 de ski de fond et 1 h de home-trainer pour ne pas perdre ma journée. » Une
passion pour le ski de fond qui lui a
27 | 28 février 7
2016
BONS PLANS
Top 5 des lieux où bien voir la course
La route de la Corniche (Classic Sud­Ardèche)
Le col des Ayes (Classic Sud­Ardèche)
À Charmes-sur-Rhône, la route de la Corniche – située non loin du temple – est un lieu
assez intéressant. Les coureurs seront amenés à y passer à plusieurs reprises. Cette
route revêt également une certaine difficulté,
avec des passages à 13 % de pente. Aux
puncheurs de faire parler leur puissance et
de saisir cette opportunité. Ils se dirigeront
ensuite vers la Route des crêtes.
Le chemin de Toulaud (Classic Sud­Ardèche)
Les derniers kilomètres révèlent parfois de
belles batailles. Ce sera peut-être le cas sur
cette route reliant Toulaud à GuilherandGranges. Un passage là encore difficile, à voir
dans le sens de la montée. Pour y accéder,
dernier, certains coureurs y ont montré des
difficultés, tandis que d’autres se sont nettement détachés. Cette côte peut ainsi être le
lieu d’une attaque pour sortir, prendre de
l’avance ou l’accentuer. Cette route est facile
d’accès, un parking est situé à proximité. Les
coureurs arriveront d’Étoile-sur-Rhône et se
dirigeront par la suite vers Montéléger.
La côte d’Allex (Royal Bernard Drôme Classic)
La côte de Beauvallon (Royal Bernard Drôme Classic)
Photo A.T.
Photo A.T.
Les cyclistes passeront à plusieurs reprises
sur les hauteurs de Toulaud, au niveau du col
des Ayes. Depuis Saint-Péray, ils traverseront
Toulaud puis emprunteront la route de Vernoux. Un itinéraire répertorié parmi les difficultés du parcours. Les coureurs testeront
des passages à près de 8 % de pente. Pour
accéder à cette voie, emprunter la route
départementale D279, traverser le village. À
la deuxième intersection, tourner à gauche.
emprunter l’avenue de Beaucaire (RD 86) à
Guilherand-Granges, puis la rue des Geais.
Photo A.T.
Le samedi 27 et le dimanche 28 février, pour
la Classic Sud-Ardèche et la Royal Bernard
Drôme Classic, le peloton cycliste professionnel sillonnera les routes autour de Guilherand-Granges et Livron-sur-Drôme. Tour
d’horizon de ces coins dispersés sur les
parcours qui permettront au public d’apprécier la course et de bien observer les coureurs.
Voilà une route particulièrement intéressante, connue voire redoutée par certains ! La
côte de Beauvallon, en plein cœur du village
du même nom, est difficile. Sur 300 mètres,
les coureurs rencontreront des passages à
plus de 15 %. Une distance courte à ne pas
prendre à la légère. Elle peut en effet se
révéler très importante pour la suite. L’an
Voilà encore une ascension compliquée.
L’axe principal desservant la commune d’Allex verra lui aussi le passage des nombreux
coureurs. Comme à Beauvallon, ces derniers
emprunteront une côte. Un itinéraire à nouveau court mais plutôt raide, avec des passages à 13 %. Les enjeux restent donc identiques : en profiter pour se démarquer et
creuser l’avance sur ses adversaires. Les
coureurs prendront ensuite la direction de
Livron-sur-Drôme.
A.T.
UN DOSSARD VERT “FAUN ENVIRONNEMENT”
Nouveauté cette année sur les Boucles Drôme-Ardèche : la société Faun
Environnement récompensera un coureur remarqué durant l’épreuve pour
son comportement éco-citoyen. Le lauréat se verra remettre le trophée du
“Dossard vert”. Faun Environnement et l’organisation des Boucles DrômeArdèche valorisent ainsi l’image du sport cycliste et les comportements
respectueux de l’environnement.
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Installée en Ardèche depuis bientôt
une centaine d’années, FAUN Environnement est devenue l’un des
acteurs principaux de la région dans
l’industrie de la métallurgie.
Commençant par la fabrication
d’autocars en 1922, l’entreprise
s’est hissée aujourd’hui à l’avant de
la scène de la fabrication de bennes
de collecte de déchets en alliant performance industrielle et respect de
l’environnement.
S’adossant au Groupe Kirchhoff en
Allemagne, FAUN Environnement dispose d’une position financière solide,
investissant d’importants moyens
dans le progrès technologique et la
sécurité des hommes.
100 % françaises, les bennes de FAUN
Environnement, l’unique fabricant
français à produire aussi bien le caisson que la porte et le basculeur, sont
conçues et entièrement fabriquées
dans ses ateliers, assurant ainsi une
parfaite intégration des produits ainsi
que la pérennisation des emplois.
La fiabilité et l’esprit innovateur de
FAUN Environnement ont permis
de tisser des relations de confiance
durables avec les partenaires dans les
collectivités et les acteurs indépendants.
Cette confiance, chère à la marque,
sera toujours le moteur pour anticiper les besoins d’un marché en
pleine évolution.
FAUN Environnement
625, rue du Languedoc
07502 Guilherand-Granges
www.faun-environnement.fr
27 ­ 28 février 8
2016
27 ­ 28 février 9
2016
É DI
4e
N
Montélier
N
IO
D IR E C T
TV
28 février
T IO
ÉDI T
Bourg
lès-Valence
Valence
Malissard
Chabeuil
En direct sur L’Équipe 21
Portes
de 14h à 16 h
lès-Valence
Montéléger
Côte de
Beauvallon
D 247
e
Étoilesur-Rhône
D5
Montmeyran
38A
D 142
ôn
Montmeyran
D 211
3 boucles
LIVRON :
RUE DE LA SABLIÈRE
La BaumeCornillane
D 538
Beauvallon
Rh
L I V R ON è L IV R ON
Beaumont
lès-Valence Côte de
9 h 30 - 10 h 45 :
rassemblement de départ,
signature et présentation
des équipes
50
9
Upie
Côte du
Haut Livron
11 h 00 : départ
Allex
Eurre
16 h 00 : arrivée
4
Grane
e
Crest
D 20
4
Loriol
D 93
Drôm
D 125
D 10
D5
38
Livron
Départ / Arrivée
D
Mur
d’Allex
Cliousclat
Saulce
Chabrillan
Côte
de Chabrillan
1 boucle
D 11
3
38
D 57
Mirmande
Vers Die
D5
Côte
des Roberts
Col de
la Grande
Limite
Col du
Dèves
D 107
Marsanne
D
6
Saou
Roynac
D5
7
D6
Côte du Haut-Livron
Livron
Arrivée
Mur d'Allex
Côte des Roberts
Col de la Grande Limite
Col du Déves
Côte de Chabrillan
Mur d'Allex
Côte de Montmeyran
Côte de Beauvallon
Côte du Haut-Livron
Mur d'Allex
Livron
2e passage
340
Départ réel
460
Livron
1er passage
Alt. (m)
580
Ravitaillement
Côte de Montmeyran
Côte de Beauvallon
Côte du Haut-Livron
Mur d'Allex
Côte de Montmeyran
Livron / Départ
Côte de Beauvallon
Puy
St-Martin
Dénivelé
positif total
D+ = 2 600 m
220
100
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
130 140
150
160 170
180 190
200 Dist. (km)
27 ­ 28 février 10
2016
Les maillots des équipes
N
É DI
16e
N
GUILHERAND-GRANGES
è GUILHERAND-GRANGES
TREK SEGAFREDO ­ USA
ROOMPOT ORANJE PELOTON ­ HOL
GIANT ALPECIN ­ ALL
DIRECT ENERGIE ­ FRA
COFIDIS SOLUTIONS CRÉDITS ­ FRA
WALLONIE BRUXELLES ­ BEL
FORTUNEO VITAL CONCEPT ­ FRA
HP BTP ­ AUBER 93 ­ FRA
CAJA RURAL SEGUROS RGA ­ ESP
ARMÉE TERRE ­ FRA
TOPSPORT VLAANDEREN ­ BALOISE ­ BEL
DELKO MARSEILLE PROVENCE KTM ­ FRA
N
4e
N
Photo DR
IO
É DI
T IO
WANTY GROUPE GOBERT ­ BEL
ÉDI T
28 février
ETIXX QUICK STEP ­ BEL
ÉDI T
27 février
T IO
IO
LE MOT DE…
Olivier Bernard,
maire de Livron
« Profiter
de cet outil sportif
d’excellence »
Disputée le dimanche 28 février, au
départ et à l’arrivée de Livron et dans le
cadre des Boucles Drôme-Ardèche, la
Drôme Classic s’appellera désormais la
Royal Bernard Drôme Classic. Une
nouvelle appellation validée par les
instances fédérales et l’Union cycliste
internationale. Je suis très heureux de
voir le relais ainsi pris par le monde
économique pour s’approprier aussi la
notoriété de cette course de renom.
Pour moi, cette course, diffusée auprès
d’environ 300 000 téléspectateurs sur
la chaîne de la TNT L’Équipe 21, est
aussi et surtout, au travers de la performance sportive d’une partie du peloton
du Tour de France, un moyen de montrer au grand public tous nos atouts
économiques, touristiques et ainsi
valoriser notre terroir.
Nos entreprises locales doivent aussi
profiter de cet outil sportif d’excellence
pour se faire connaître et afficher leurs
compétences. C’est ce qu’a su faire
l’entreprise grânoise Royal Bernard.
Cette collaboration public/privé est
devenue essentielle pour continuer à
valoriser et développer cette course
reconnue sur le calendrier cycliste
international.
La Royal Bernard Drôme Classic est
aussi une compétition sportive de haut
niveau à présenter à nos populations,
un événement gratuit et pour tous. Je
vous donne donc rendez-vous ce
28 février, sur les bords des routes
locales, pour supporter un peloton qui
préparera ainsi les Grands Tours et les
grandes classiques de la saison. Je suis
très heureux que notre commune
participe activement, en collaboration
avec nos amis du territoire, à cet événement sportif majeur.
L I VR ON è LI VR O N
BMC ­ USA
ORICA GREENEDGE ­ AUS
AG2R LA MONDIALE ­ FRA
FDJ ­ FRA
IAM CYCLING ­ SUI
27 ­ 28 février 11
2016
LE REGARD DE MARC MADIOT
« Les équipes apprécient cette épreuve »
Président de la Ligue nationale
de cyclisme (LNC) et manager
de l’équipe FDJ, Marc Madiot
se félicite de l’avènement
des Boucles Drôme-Ardèche,
qui tiennent une place à part
dans le calendrier français.
Quel regard portez-vous sur les Boucles
Drôme-Ardèche ?
Marc Madiot : « Ces deux courses ont
parfaitement pris leur place dans le calendrier. Ce que j’ai pu entendre çà et là me
conforte dans l’idée que l’organisation est
performante et que les équipes apprécient
de faire le déplacement. »
À une semaine du départ de Paris-Nice,
à dix jours de Tirreno-Adriatico, cette
place au calendrier est-elle un atout
pour les organisateurs ?
M.M. : « La date est effectivement bien
choisie. Ils entrent en concurrence avec le
week-end d’ouverture en Belgique mais
ces courses-là s’adressent à des coureurs
prioritairement attirés par les classiques
flandriennes. En Drôme-Ardèche, la géographie permet d’offrir des tracés vallonnés
et donc des courses difficiles à une époque
où les coureurs voient s’approcher leurs
premiers objectifs. »
Pourrait-on voir à terme ces épreuves
intégrer la Coupe de France ?
M.M. : « Cela dépend uniquement de la
volonté des organisateurs. À la Ligue, nous
porterons un regard bienveillant sur leur
candidature le cas échéant, car nous sommes sensibles à leur travail, à la qualité de
l’organisation, au fait aussi que les deux
épreuves sont télévisées. »
Les Boucles Drôme-Ardèche arrivent en
point d’orgue d’un mois de février où le
calendrier français s’est étoffé. Ce sont
de bons signaux de la santé de ce sport
dans l’Hexagone ?
M.M. : « On a gagné sept jours de course
supplémentaires (avec La Méditerranéenne
et le Tour La Provence qui se dispute cette
semaine), ce n’est pas rien. De la bonne
volonté et un bon concours de circonstances expliquent en partie ce renouveau. »
Vous l’avez aussi encouragé en
concentrant, cette année, le calendrier
de votre équipe sur les courses en
France…
M.M. : « Nous avons en effet décidé de ne
pas nous aligner sur le Tour du Qatar et le
Tour d’Oman, car je voulais recentrer nos
moyens après une saison 2015 mitigée. Je
n’ai rien contre les courses organisées dans
les pays exotiques, à condition qu’elles
n’entraînent pas la disparition d’épreuves
qui ont une histoire. »
Organiser des courses en France
demeure un défi important. Quelles
« En Drôme-Ardèche, la géographie permet d’offrir des courses difficiles
à une époque où les coureurs voient s’approcher
leurs premiers objectifs. » Photo archives Le DL Angélique SUREL
difficultés les organisateurs
rencontrent-ils ?
M.M. : « Sur ce volet, je vois deux
problèmes. Le coût des forces de police et
de gendarmerie, qui devient un souci récurrent, et le vieillissement des organisateurs.
Franchement, ce n’est pas un métier facile.
Je me réjouis de voir des organisateurs
dynamiques comme ceux des Boucles Drôme-Ardèche, même si, aujourd’hui, les
pouvoirs publics n’encouragent pas ces
initiatives. »
Au titre de manager de l’équipe FDJ,
qu’attendez-vous de vos troupes ce
week-end ?
M.M. : « On espère bien gagner une des
deux courses. La saison est bien lancée, on
est sur les bases qu’on espérait. Je ne sais
pas encore exactement quelle équipe nous
alignerons, mais nous pourrons compter
sur Arthur (Vichot, vainqueur de la Classic
Sud-Ardèche en 2011), c’est certain. »
Recueilli par
Philippe COURT
www.groupe-genin.fr
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ZA du Meyrol
27 ­ 28 février 12
2016
DANS LES ÉCOLES
LE MOT DE…
Photo DR
Des actions destinées aux jeunes élèves
Mathieu Darnaud,
sénateur de l’Ardèche,
maire de Guilherand-Granges
« Le compte
à rebours
est lancé »
Photos DR
Ville départ et arrivée, GuilherandGranges accueillera le 27 février
prochain la spéciale ardéchoise de
l’un des événements phares de
l’agenda cycliste professionnel : les
Boucles Drôme-Ardèche.
Un plateau d’exception composé de
180 coureurs professionnels s’élancera depuis Guilherand-Granges, pour
200 km de course vallonnée à travers
les paysages de notre beau département de l’Ardèche. Pour cette nouvelle édition, le parcours change de
physionomie, tout en conservant son
esprit audacieux avec des cols et des
côtes qui tiendront toutes leurs promesses. Le spectacle sera sans aucun
doute au rendez-vous et la bataille
finale, sur l’avenue Georges-Clemenceau, promet d’être passionnante.
Bien au-delà de sa dimension sportive, cet événement offrira une véritable
vitrine au terroir et au patrimoine de
notre territoire. Des animations prendront place aux abords de la ligne de
départ pour faire de cette journée une
grande fête sportive et familiale, qui
séduira autant les amoureux du vélo
que les plus curieux.
Derrière ce beau programme se
cache une équipe de passionnés. Les
Boucles Drôme-Ardèche font en effet
partie des rares courses françaises
inscrites à l’UCI et portées entièrement par des bénévoles. J’adresse à
chacun d’entre eux un grand bravo
pour leur dévouement et leur implication dans l’organisation de cette
course réunissant les étoiles du
peloton cycliste professionnel.
Je tiens également à remercier toutes
les forces de sécurité, les services
municipaux et l’ensemble des partenaires qui, par leur mobilisation,
participent à la réussite de ce rendezvous. Soyez au cœur de l’événement
le 27 février à Guilherand-Granges.
Le cyclisme ne doit plus avoir de secrets pour ces élèves, impliqués et mis à l’honneur tout à la fois. Photo DR
Les enfants ont confectionné des objets et dessiné de très belles affiches à l’occasion des Boucles. Photo DR
n événement sportif doit profiter à tous.
U
Les Boucles Drôme-Ardèche ne
s’adressent pas seulement aux amoureux
de la pédale, mais à l’ensemble des Drômois et des Ardéchois… et davantage
encore aux plus jeunes. C’est en tout cas le
défi que s’est lancé le comité d’organisation. Ainsi, les bénévoles ont proposé aux
établissements scolaires de GuilherandGranges et de Livron-sur-Drôme de s’investir pleinement en amont de la manifestation.
Les enfants, issus de classes primaires et
de temps d’activités périscolaires, ont confectionné des objets et dessiné de très
belles affiches. Le but était simple : les
impliquer. Les mettre à l’honneur, aussi. De
quoi leur laisser de beaux souvenirs. L’enfance n’est-elle justement pas cette
période qui permet de découvrir le
monde, d’apprendre et de percevoir
des choses nouvelles ?
Les objets réalisés par les élèves décoreront les routes
Assurément, le cyclisme ne doit plus avoir
de secret pour ces jeunes pousses ! Qu’estce qu’un vélo ? À quoi sert-il ? Qu’est-ce
que le cyclisme professionnel ? Que sont
des sponsors, des partenaires ? Autant de
questions, autant de réponses à apporter.
Grâce aux actions mises en place, l’événement a pu être abordé lors de divers ensei-
gnements : le sport, bien sûr, mais aussi les
arts plastiques. Depuis plusieurs semaines,
en effet, les enfants ont été amenés à
réaliser de nombreux dessins. Un concours
a été organisé, des cadeaux seront distribués pour les lauréats. Que tous les autres
se rassurent, cependant : un goûter leur
sera offert pour leur simple participation.
Des affiches seront disposées sur les panneaux d’affichage des villes. Les objets
réalisés décoreront les bordures des routes.
Une course, ce sont aussi des valeurs
véhiculées, telles que le vivre-ensemble et
le collectif. Des mots qui ont pris tout leur
sens à l’occasion de ces travaux manuels.
A.T.
27 ­ 28 février 13
2016
À Livron­sur­Drôme, les enfants s’affichent
À Livron-sur-Drôme, les jeunes ont réalisé plusieurs grandes affiches qui ont,
depuis, trouvé leur place sur les panneaux
d’affichage de la commune. « Cela a
demandé un gros travail et de nombreuses contributions », souligne Patrick Jean,
responsable du service des sports de la
ville. C’est qu’il faut trouver l’inspiration… Un défi relevé avec brio par les
écoliers. Chacun s’est laissé porter par
son imaginaire, pour des affiches forcément très variées.
Un vélo à partir de matières recyclées
Bientôt
Nouvelle
adresse
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Unique dans la région, 550m²
de vélos et d'accessoires.
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Culture Vélo Valence-Soyons
Photos DR
À Guilherand-Granges, les enfants ont
pu prendre part à un
atelier “recyclage”.
Concrètement, les
élèves ardéchois ont
confectionné, à partir
de matières recyclées, des objets
destinés à décorer
les ronds-points et
autres bordures de
route. Les jeunes
pousses ont ainsi fabriqué un “vélo fleuri” en utilisant des
roues ainsi que des
pots de yaourt (pour
imiter les fleurs). Ils ont aussi eu recours à une vieille selle ou encore un garde-boue. Une
centaine d’enfants au total ont participé à ces ateliers.
27 ­ 28 février 14
2016
SUR LA LIGNE DE DÉPART
Des animations à tous les rayons
Parmi les animations en marge de la course, le passage
du permis vélo. Pour l’obtenir, les enfants devront notamment
franchir un parcours d’obstacles. Photo archives Le DL
enfants des établissements scolaires
Lla fêteesenvironnants
ne sont pas les seuls invités à
du vélo (lire en pages 12-13) ! Si
aux alentours de 16 h 30. Suivra alors la cérémonie protocolaire. Mais entre les passages
des champions, pas le temps de s’ennuyer !
Guilherand-Granges et Livron-sur-Drôme accueilleront les départs et arrivées, c’est aussi
tout un panel d’animations qui sera proposé
pour les jeunes et les plus grands. Il y a bien
évidemment des horaires à ne pas manquer :
dès 9 h 30, le public pourra approcher les
coureurs, avant le départ donné à 11 h. Ces
derniers devraient, par ailleurs, franchir une
première fois la ligne d’arrivée vers 15 h, puis
Permis vélo, home-trainer
à réalité virtuelle…
Cet événement ne s’adresse pas seulement
aux amoureux de la pédale. C’est dans cet
esprit que le comité d’organisation des Boucles Drôme-Ardèche a souhaité mettre en
place de nombreuses animations. Sur les aires
départs/arrivées, les enfants pourront s’adon-
Dès 9 h 30, le public peut s’approcher des coureurs.
L’occasion de discuter ou d’obtenir l’autographe
d’un de ses coureurs préférés. Photo archives Le DL
ner au vélo sur un parcours d’obstacles. En
ligne de mire : tenter d’obtenir le permis vélo.
Encadrés par des professionnels diplômés, ils
devront ainsi s’arrêter à des panneaux, indiquer leurs changements de direction… Le but
n’est pas de recaler les jeunes cyclistes, mais
bel et bien de les accompagner et de les
mettre en confiance. Ce parcours s’adresse
aux enfants âgés de 7 à 12 ans ; les vélos et
casques sont prêtés sur place.
Les plus âgés pourront, quant à eux, profiter
d’une piste de bicross aux virages relevés. Il
sera également possible de s’essayer au home-trainer à réalité virtuelle. Cet appareil permet de s’adonner au cyclisme, des paysages
défileront au fur et à mesure de l’exercice.
Et parce que la journée s’annonce longue, le
comité d’organisation proposera aussi un
point de restauration, un écran géant pour
suivre la course en temps réel, des expositions
ainsi que des démonstrations. Des entreprises
locales, en effet, seront elles aussi présentes
afin de montrer leur savoir-faire.
A.T.
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