Cendrillon - TEAT Champ Fleuri

Transcription

Cendrillon - TEAT Champ Fleuri
Fiche pédagogique
Cendrillon
de Joël Pommerat
A l’attention des classes non spécialisées
(collèges, lycées sans option théâtre)
En complément du dossier pédagogique joint
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Fiche pédagogique Pommerat | TEAT Champ Fleuri
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Fiche pédagogique Pommerat | TEAT Champ Fleuri
Cher(e) enseignant(e),
L’ouverture de saison du TEAT Champ Fleuri les 2, 3, 4 et 5 septembre 2015
est une occasion unique offerte aux enseignants de lettres, arts plastiques, arts
visuels ou autre, de faire entrer de plain-pied un groupe d'élèves encore novices
dans les formes les plus contemporaines du spectacle vivant, et ce grâce à un
mythe qu'ils connaissent depuis toujours. En effet cette proposition de Joël
Pommerat à partir du texte de Cendrillon peut être le point de départ d'un
véritable parcours en éducation artistique qui se déploierait tout au long de
l'année. Appréhender ce qu'est une écriture de plateau, l'apport de la
scénographie, l'importance de la régie son lumière et vidéo avant d'étudier le texte
de façon plus analytique en classe est un démarche novatrice et pleine de
possibilités.
Le public désigné est le suivant : il ne peut s'agir des petites classes (école,
sixième) car l'approche de Joël Pommerat est trop éloignée des codes classiques
du conte (et notamment de la version de Walt Disney) et pourrait troubler ou
échapper à de très jeunes élèves. Pommerat lui-même précise bien que Cendrillon
n'est pas à cantonner au spectacle « jeune public ». En revanche, dès le collège
avec l'objet du mythe ou des contes, ou plus simplement les codes de la
représentation théâtrale, le professeur peut trouver un point de départ à une
séquence. De même au lycée, que ce soit pour ce qui concerne l'objet d'étude des
premières (Théâtre et représentation) ou celui des séries L (la question de la
réécriture), l'idée d'amener les élèves dès le début de l'année scolaire peut être
très stimulante. Plus généralement il s'agit de raconter le passage d'une jeune fille
et d'un tout jeune prince de l'enfance à l'adolescence, en surmontant les deuils
intimes, et en cela nos élèves ne peuvent qu'y être sensibles.
En complément du dossier pédagogique proposé, nous rappelons ici les
grandes lignes qui peuvent aider un enseignant de ces classes à aborder le
spectacle en amont (sans trop dévoiler du spectacle).
Fiche pédagogique réalisée par :
Delphine Cazaux
Professeur relais des
TEAT Champ Fleuri | TEAT Plein Air
auprès de la délégation académique à l’éducation artistique
et à l’action culturelle.
et Nathalie Ebrard
Chargée des relations avec le public des
TEAT Champ Fleuri | TEAT Plein Air
0262 41 93 22 – 0692 41 93 21 – [email protected]
Billetterie : 0262 419 325 – www.theatreunion.re
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© Cici Olsson
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SOMMAIRE
INFORMATIONS PRATIQUES
ÊTRE SPECTATEUR
P.7
P.8
1) NE SURTOUT PAS S’ATTENDRE À UNE MISE EN SCÈNE RÉALISTE
ET FIDÈLE AUX CLICHÉS SUR CENDRILLON
P.9
2) ESSAYER DE TRANSPOSER À LA SOCIÉTÉ D’AUJOURD’HUI
P.12
3) PRÉSENTER LE TRAVAIL DE JOËL POMMERAT À TRAVERS D’AUTRES
CONTES : LE PETIT CHAPERON ROUGE ET PINOCCHIO
P.13
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INFORMATIONS PRATIQUES
Cendrillon de Joël Pommerat
Spectacle conseillé à partir de 11 ans.
Dates tout public : les mercredi 2 et jeudi 3 septembre à 19h,
les vendredi 4 et samedi 5 septembre à 20h.
Durée : 1h40.
Cher(e) enseignant(e),
Vous avez effectué une réservation pour assister avec vos élèves à l’un de
nos spectacles et nous vous en remercions.
Nous vous prions de bien vouloir imprimer et distribuer à vos élèves
la fiche « Être spectateur » ci-après et de vous assurer de sa bonne
compréhension auprès d’eux.
Afin de vous réserver le meilleur accueil, nous vous demandons d’être
présents au théâtre au plus tard une demi-heure avant le début de la
représentation, moment à partir duquel nous commençons à vous faire entrer en
salle. Notez bien que le spectacle démarre à l’heure.
Nous vous remercions de bien vouloir occuper les places qui vous seront
attribuées, et de faire en sorte d’encadrer au mieux vos élèves.
Merci de veiller à ce qu’ils n’apportent pas leurs sacs d’école au sein du
théâtre, ni boissons ou nourriture. Une fois dans la salle, nous vous demandons
d’éviter dans la mesure du possible d’en ressortir avant la fin du spectacle.
Si vous avez confirmé cette réservation par bon de commande, nous vous
rappelons que ce bon de commande entraîne la réservation ferme du nombre de
places correspondant. Les désistements de dernière minute ne pourront faire
l’objet d’aucun remboursement. Nous vous remercions de votre compréhension,
ces places ayant été bloquées à la vente et ne pouvant plus être proposées à
d’autres établissements ou spectateurs demandeurs dans un délai aussi court.
Les réservations de billets supplémentaires devront faire l’objet d’un
nouveau bon de commande que nous prendrons en compte dans la limite des
places disponibles.
Ne vous inquiétez pas si notre facture à acquitter arrive après la date du
spectacle, vos places sont validées dès l’enregistrement de votre bon de
commande.
Nous comptons sur votre participation pour la réussite de cette
sortie avant, pendant et après le spectacle et vous remercions pour votre
précieuse collaboration.
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ÊTRE SPECTATEUR
POUR UN RESPECT MUTUEL DANS LA SALLE DE SPECTACLE
Le théâtre est un art ancien qui a grandi dans la notion de « sacré », de
« rituel » et de « magie ». Ces notions sont toujours présentes dans les
théâtres et sur les scènes. Il est important de comprendre ces notions de
respect. On ne se comporte pas au théâtre comme on se comporte devant
la télévision ou dans une manifestation… Les artistes sur scène sont des
êtres de chair et de sang, ils vivent, ressentent et réagissent fortement à
tout ce qui se passe dans la salle. Leur art est fragile, sensible, subtil, il faut
une écoute attentive pour que la magie opère…
Au théâtre, quelques consignes simples :
• Ecoute
• Respect
• Attention
• Observation
Dès que vous entrez dans la salle de spectacle, installez-vous
confortablement aux places qui vous sont attribuées et attendez calmement
le début de la représentation. Vérifiez que vos téléphones portables, si vous
en avez, sont coupés et ne prenez aucune photo, avec ou sans flash, ni
vidéo. Nourriture, boissons et chewing-gum sont interdits en salle.
Lorsque vous voyez un spectacle, sachez qu’il a bien souvent nécessité
des mois, voire des années de travail pour arriver devant vous…
Les artistes sont vraiment là devant vous, mais on ne les interpelle pas
(sauf s’ils vous le demandent !) car ils sont dans une autre dimension : celle
de la fiction.
Vous pouvez bien sûr réagir à ce que vous voyez : rire, pleurer, applaudir,
mais il est essentiel de savoir rapidement revenir au calme et ainsi être de
nouveau disponible pour apprécier la suite du spectacle. Il faut bien écouter
et observer, car tout a une importance pour la compréhension et l’émotion
du spectacle.
Bien entendu, on ne bavarde pas et on ne sort pas de la salle pendant
une représentation. L’artiste ne vous dira rien car il est engagé dans son
travail sur scène, mais faire du bruit risque de le déconcentrer et de gêner
les autres spectateurs.
A la fin du spectacle, si vous avez aimé, vous pouvez applaudir très fort :
c’est la récompense de l’artiste !
Merci de votre attention et de respecter ces consignes élémentaires.
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1) Ne surtout pas s'attendre à une mise en scène réaliste et fidèle aux
clichés sur Cendrillon !
a) Etudier les clichés :
Par exemple entre les images du Cendrillon de Walt Disney (1950) et celles du
film de Kenneth Branagh (mars 2015)
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On remarque évidemment les points communs assez frappants à plus de
soixante ans de distance (la robe, la chaussure, le prince, la féerie). On pourra
interroger les élèves sur leurs propres représentations du conte, ce qu'ils en savent
exactement (demander à plusieurs d’entre eux de dire à haute voix les différentes
étapes) et d'où leur viennent ces images stéréotypées de la princesse, du prince,
du bal, etc.
Dans quelle mesure un imaginaire peut-il se transmettre de génération
en génération et comment peut-on le renouveler pour le rendre plus
proche de nous ?
b) Revenir aux textes sources :
Comme dans la tradition réunionnaise, les contes ont d'abord été transmis par
voie orale dans l'intimité du foyer. On ne sait donc pas à quel moment est né ce
mythe de Cendrillon ; en revanche, ce que les folkloristes ont pu constater dès le
XIXème siècle c'est qu'il existait dans toutes les époques et toutes les cultures
(jusqu'en Chine) et que les versions écrites sont innombrables. Il serait intéressant
de demander aux élèves s'ils connaissent une version créole de Cendrillon, parlant
de jeune fille maltraitée et de belle-mère acariâtre.
Dans Cendrillon, la version la plus partagée est la suivante : Une jeune orpheline
maltraitée par sa belle-mère (situation initiale) entend parler d’un bal
(perturbation), ce qui lui donne une immense envie d’y participer, situation
problématique car rien ne l’y autorise ni prépare. Aidée par la fée-marraine, des
animaux bienveillants, « élue » par le Prince (améliorations), contrée par le temps
qui passe, sa belle-famille hostile (dégradations), Cendrillon vit de une à trois
« présentations au bal » (selon les versions) suivie(s) d’épreuve(s) d’identification
qui déboucheront sur le mariage, la richesse (situation finale).
Selon le niveau de la classe, il serait souhaitable de faire lire aux élèves soit des
extraits, soit l'intégralité des contes de Perrault et des frères Grimm (voir le site
www.atramenta.net) et de relever avec eux, en classe, les ressemblances et les
différences à partir d'axes narratologiques (schéma : situation initiale, élément
perturbateur, etc.). La version des frères Grimm est bien plus cruelle (cela
correspond au romantisme allemand auquel ils appartiennent) et il n'y a ni fée ni
carrosse. En cela (et cela est à dire après la représentation) la conception de Joël
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Pommerat, qui est très éloignée de la relecture faite par Walt Disney au XXème
siècle, s'en rapproche davantage (il y a également les oiseaux que l'on retrouve
dans la scénographie, prolongement de l'âme maternelle qui veille sur sa fille).
Quelques illustrations de Gustave Doré faites en 1862 pour le Cendrillon de
Charles Perrault :
c) Lectures annexes (en cours d'année) :
- Un conte peut en cacher un autre de Roland Dahl
- Le malaise de Cendrillon de Claude Bourgeyx (un roman qui parle de deux
familles – celles du vieux Prince et de Cendrillon, adulescents encore chez
leurs parents et célibataires...)
- Cendrillon l'enfant humble et hautaine de Claude Cahun
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2) Essayer de transposer à la société d'aujourd'hui
Sans moderniser ou modifier totalement le mythe de Cendrillon, on peut
demander aux élèves un sujet d'invention, par exemple autour de la présentation
de Cendrillon à la belle-mère par le père. Cela devrait les aider à envisager le
thème de la famille recomposée qui est totalement d’actualité.
De même il est juste de revenir à l'axe essentiel qui est celui d'une jeune fille
délaissée à la suite de la mort brutale de sa mère. Comment continuer après une
telle épreuve ? Où trouver les appuis nécessaires pour continuer son chemin ?
Voici ce que Pommerat dit au sujet de ce thème :
« Je me suis intéressé particulièrement à cette histoire, celle des
frères Grimm, quand je me suis rendu compte que tout partait du deuil,
de la mort (la mort de la mère de Cendrillon). À partir de ce moment,
j’ai compris des choses qui m’échappaient complètement auparavant.
J’avais en mémoire des traces de Cendrillon version Perrault ou du film
de Walt Disney qui en est issu : une Cendrillon beaucoup plus moderne,
beaucoup moins violente, et assez morale d’un point de vue chrétien.
C’est la question de la mort qui m’a donné envie de raconter cette
histoire, non pas pour effaroucher les enfants, mais parce que je
trouvais que cet angle de vue éclairait les choses d’une nouvelle lumière.
Pas seulement une histoire d’ascension sociale conditionnée par une
bonne moralité qui fait triompher de toutes les épreuves ou une histoire
d’amour idéalisée. Mais plutôt une histoire qui parle du désir au sens
large : le désir de vie, opposé à son absence. C’est peut-être aussi parce
que comme enfant j’aurais aimé qu’on me parle de la mort
qu’aujourd’hui je trouve intéressant d’essayer d’en parler aux enfants. »
© Cici Olsson
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3) Présenter le travail de Joël Pommerat à travers d'autres contes : Le
petit Chaperon Rouge et Pinocchio
a) L'œuvre si particulière de l'artiste :
Joël Pommerat est un « auteur de spectacles » qui depuis quelques années est
devenu une référence majeure de la scène contemporaine française. Il a pourtant
connu un début mitigé quand à 25 ans il a créé sa compagnie Louis Brouillard (clin
d'œil aux Frères Lumière). Patiemment il a rassemblé autour de lui des acteurs qui
l'accompagnent toujours aujourd'hui et forment une sorte de troupe. A 40 ans il
s'est lancé un défi, créer un spectacle par ans pendant 40 ans.
Les spectacles de Joël Pommerat sont à la fois intimes et spectaculaires. Ils sont
riches en images et en sensations pour les spectateurs. Avec son scénographe et
éclairagiste Eric Soyer, Joël Pommerat crée des espaces sculptés par la lumière
qui mettent en valeur la présence des acteurs. La musique et le son sont
omniprésents. Les atmosphères ainsi créées oscillent entre rêve et réalité,
proximité et étrangeté. Ce théâtre aspire à « rouvrir des sensations, des
sensibilités, rouvrir la perception ». Les dispositifs circulaires de Cercles/Fictions
(2010) et de Ma chambre froide (2011), de même que l'espace bi frontal de La
Réunification des deux Corées (2013) témoignent de ce désir de Joël Pommerat
d'instaurer un rapport particulier entre la scène et la salle. L'auteur-metteur en
scène dit par exemple vouloir scéniquement créer le même effet que celui que l'on
ressent à la lecture d'un livre lorsqu'on imagine les personnages. Le regard et
l'imagination du spectateur sont particulièrement stimulés par la pénombre des
éclairages et l'enchaînement des scènes selon un jeu d'apparition et de disparition
dans un noir profond. Le playback est un autre procédé scénique récurrent utilisé
pour introduire du trouble dans la réception. Le travail sur l'image et son cadre,
l'usage du noir ainsi que la richesse de l'environnement sonore et la sonorisation
des voix des acteurs à l'aide de micros HF rapprochent par certains aspects le
théâtre de Joël Pommerat d'une expérience cinématographique, même si le cinéma
n'est pas un modèle qu'il revendique.
En travaillant Le petit Chaperon Rouge (2004) et Pinocchio (2008), Pommerat
n'a pas baissé le niveau, ni joué la demi-mesure. Bien au contraire. Il a pris très
au sérieux ces histoires pour enfants et lui qui, dans ses spectacles, donne souvent
une représentation tragique de ces enfants, il les a, d'une certaine manière,
grandis à la hauteur de l'adulte en les envisageant comme des êtres doués de
raison, d'intelligence et de compréhension. Un geste qui trouve peut-être sa source
dans cette conviction qui l'anime : le théâtre est comme le conte. C'est un récit
fait à l'autre au plus près de son intimité et de son écoute. Un présent vécu à
plusieurs. À commencer par l'artiste lui-même : « Lorsque je parle aux enfants, je
ne deviens pas étranger à moi-même. Au contraire ! Je n'imite pas, je ne copie
pas leur langue. Je vais chercher ce qui, en moi, est en lien avec eux. ». A l'arrivée,
chacun retrouvait son Chaperon et reconnaissait son Pinocchio.
Le Petit Chaperon Rouge
Pinocchio et la Fée
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b) Toute une équipe pour un travail spectaculaire :
Un dernier moyen concret pour faire prendre conscience aux élèves que ce qu'ils
vont voir (ou auront vu) n'est pas qu'une simple adaptation du texte initial de
Cendrillon est de leur fournir la composition de l'équipe artistique qui travaille sur
ce spectacle :
Texte et mise en scène : Joël Pommerat
Scénographie et lumière : Eric Soyer
Assistant lumière : Gwendal Malard
Costumes : Isabelle Deffin
Son : François Leymarie
Vidéo : Renaud Rubiano
Musique originale : Antonin Leymarie
Interprétation : Alfredo Cañavate (Le père de la très jeune fille)
Noémie Carcaud (La fée, une sœur)
Caroline Donnelly (La seconde sœur, le prince)
Catherine Mestoussis (La belle-mère)
Deborah Rouach (La très jeune fille)
Marcella Carrara (La voix du narrateur)
Nicolas Nore (le narrateur)
Julien Desmet (figuration)
Assistant mise en scène : Pierre-Yves Le Borgne
Assistant mise en scène tournée : Philippe Carbonneaux
Régie générale tournée : Emmanuel Abate, Nicolas Nore
Régie lumières : Guillaume Rizzo
Régie son : Antoine Bourgain
Régie vidéo : Grégoire Chomel
Régie plateau : Julien Desmet, Nicolas Nore
Habilleuse : Lise Crétiaux
Réalisation décor et costumes : Ateliers du Théâtre National de Bruxelles
Production : Théâtre National de Bruxelles, en coproduction avec La Monnaie/De
Munt. En collaboration avec la Compagnie Louis Brouillard.
Cendrillon est publié aux éditions actes Sud Babel et actes Sud Heyoka Jeunesse,
illustrations Roxane Lumeret.
Questionnaire à partir du document :
1. Combien de personnes ont travaillé sur ce spectacle ?
2. Combien de métiers ont été sollicités ?
3. Chercher le sens de « scénographie », « régie », « plateau »,
« production »
4. Combien de personnes travaillent pour le son, la lumière ? Qu'en
déduisez-vous ?
5. Combien y a-t-il de personnages ? Combien y a-t-il de comédiens ?
Que constatez-vous ?
c) Pour mettre en appétit petits et grands, faire lire à haute voix le Prologue
de Cendrillon :
La voix de la narratrice :
« Je vais vous raconter une histoire d'il y a très longtemps...Tellement
longtemps que je ne me rappelle plus si dans cette histoire c'est de moi
qu'il s'agit ou bien de quelqu'un d'autre.
J'ai eu une vie très longue. J'ai habité dans des pays tellement
lointains qu'un jour j'ai même oublié la langue que ma mère m'a apprise.
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Ma vie a tellement été longue et je suis devenue tellement âgée que
mon corps est devenu aussi léger et transparent qu'une plume. Je peux
encore parler mais uniquement avec des gestes. »
Qui parle selon vous ici ? Quel rôle a ce personnage dans l'histoire de
Cendrillon ?
Le traitement scénique proposé par Joël Pommerat en tout début de spectacle
avec ce texte est assez déroutant pour débloquer la parole quand il s'agira de
recueillir les impressions des élèves et leurs questionnements d'après
représentation.
© Cici Olsson
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