Du vent et du soleil

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Du vent et du soleil
Du vent et du soleil
« En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées ! »
Cette phrase célèbre s’applique plutôt bien au Vercors. Il dispose de
quelques rivières, d’un abondant soleil et du vent. Quoi de plus normal
que de chercher à valoriser ces énergies renouvelables ? Qui ne rêve pas
de produire son énergie à l’infini sans épuiser de ressources ? Ici,
certains ne se contentent pas de rêver mais produisent à leur échelle de
l’eau chaude solaire, de l’électricité, de la chaleur…
Des éoliennes sur le Vercors : pour ou contre ?
l’énergie
« Je lis dans le Journal du Parc que le village de Vassieux étudie la possibilité d’implanter des éoliennes au col de Proncel. Quelle bonne idée ! Mais si des éoliennes étaient
une source inépuisable de revenus supplémentaires pour ce village (inépuisable, car c’est
bien la définition même des énergies renouvelables), cela ne risque-t-il pas de poser un
problème esthétique ? »
Voilà un sujet intéressant ! Et qui mérite débat…
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C’est donc l’objet de ce forum. Exprimez-vous !
« Pour ma part, je suis pour à 200 % ! Je trouve les éoliennes très belles, majestueuses,
et en plus… ça se démonte si vraiment on n’en veut plus. Personnellement j’en verrais
bien une au col de Rousset, une à Saint-Julien, et une au col de Romeyer. En plus de la
curiosité que ça ne manquerait pas d’éveiller chez les touristes, ça aurait l’avantage d’éloigner (en altitude du moins) les avions de chasse qui empruntent ce trajet régulièrement. Pour ce qui est de Vassieux, c’est une tradition que d’utiliser l’énergie éolienne
(moulin de la Mure). Il n’y a pas de raison d’arrêter : le vent est toujours là, lui. Le Parc du
Vercors ne doit pas être un territoire mort, un sanctuaire, un « jardin » pour citadins en
mal de petites fleurs. Il y a la Réserve pour ça. »
« Il est vrai que Vassieux a prouvé par le passé le bien fondé de l’utilisation du vent avec
son moulin. Aujourd’hui tout est discutable, mais on ne peut nier à l’évidence le réel besoin
de maîtrise d’énergie. Sous quelle forme ? Pour qui ? C’est le débat, mais on doit tous
participer activement et pas toujours montrer du doigt le voisin en le stigmatisant et en
en faisant un coupable idéal. En France, on est les champions du monde des arguments
tout faits, et de la déculpabilisation. C’est toujours la faute de l’autre. Un peu de courage,
et un peu d’actions. Il faut affirmer notre envie d’agir pour les énergies renouvelables,
mais surtout être solidaire les uns les autres pour que cela marche. »
Forum de discussion, sur internet (site du Parc).
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L’électricité nucléaire à domicile… c’est possible !
l’énergie
Lorsque nous décidons de nous installer dans le Diois et d’y restaurer une (presque) ruine,
notre priorité est d’avoir un toit pas trop cher. Alors puisque le raccordement EDF existe déjà,
c’est bien pratique.
Quand même, premier choix qui n’a l’air de rien mais qui n’est pas neutre: nous optons pour
l’abonnement électrique le moins cher, qui correspond au prix du kWh le plus cher, c’est déjà
une bonne incitation à consommer le moins d’électricité possible. Celle-ci est utilisée uniquement pour les usages spécifiquement électriques tels que la radio, l’ordinateur, l’outillage… et l’éclairage. Les lampes basse consommation font une entrée en masse dans la
maison et, à part le lave-linge et le réfrigérateur-congélateur, l’électricité n’a pas d’usage thermique (ni convecteur, ni four, ni chauffe-eau électrique). Notre consommation est donc faible (350 kWh/an par personne), mais cette énergie d’origine essentiellement nucléaire ne
nous convient pas. Par contre, le principe d’un réseau de distribution nous semble pertinent.
C’est pourquoi nous choisissons de devenir actionnaires de la plus proche des grosses centrales nucléaires dont la durée de vie est garantie pour encore plusieurs générations: le soleil.
L’installation est réalisée par nos soins et le 19 octobre 1999, l’association Phebus procède
à la mise en service de notre « centrale photovoltaïque ». Voilà bientôt deux ans que cette
installation est branchée sans que l’on regrette aucun incident de parcours. La production à
ce jour de 2 122 kWh, soit 66 % de notre consommation. Et puis c’est tellement agréable de
savoir que, même en notre absence, le compteur EDF tourne à l’envers !
Voilà, nous sommes donc bien contents de l’électricité nucléaire… quand la centrale est à
150 millions de kilomètres !
D’après un article d’Olivier Girard, habitant de Saint-Julien-en-Quint.
La courbe « phebus » correspond à l’électricité produite par la centrale photovoltaïque de la maison.
La courbe « consommation » représente l’électricité consommée par la famille (électroménager, éclairage…). La courbe « EDF » représente la consommation familiale d’électricité produite par EDF. La
famille consomme d’abord ce que produit leur centrale photovoltaïque. Si elle ne consomme pas toute
l’électricité produite, elle revend le surplus à EDF. Si elle consomme plus d’électricité que leur centrale
photovoltaïque n’en produit, alors elle achète ce qu’il manque à EDF.
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La consommation de la famille Girard en 2000
La serre
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La serre est un espace vitré exposé au sud emmagasinant l’énergie solaire pour la restituer à la maison.
La chaleur du soleil est « piégée » par effet de serre ; l’énergie qui pénètre à l’intérieur
de ce volume par le vitrage ne peut s’échapper (les radiations du soleil passent au travers d’un vitrage, au contraire de celles des objets qui nous entourent). La serre peut permettre de réduire votre note de chauffage de 10 à 20 % selon l’énergie employée et sa
bonne utilisation.
Trois erreurs à ne pas commettre :
1. Installer un appareil de chauffage dans la serre,
2. supprimer les portes, fenêtres et murs entre la
serre et le logement,
3. occulter les vitrages de la serre pendant l’hiver.
Un risque est à maîtriser, celui des surchauffes
d’été :
• en évitant une orientation ouest ou sud-ouest,
• en créant des ouvertures pour une ventilation,
•en prévoyant une ouverture du rampant de la serre
pour éviter les rayons du soleil qui frappent à la verticale l’été. La serre est aussi un espace de vie supplémentaire très agréable.
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L’eau chaude solaire
Des capteurs thermiques, vitrés le plus souvent, recevant et absorbant le rayonnement solaire échangent la
chaleur avec un ballon de stockage de l’eau chaude
sanitaire. Ce dernier peut être strictement solaire (auquel
cas il est associé en aval à un équipement d’appoint)
ou bien mixte (il incorpore alors une résistance électrique par exemple).
Le chauffe-eau solaire assure une partie importante
des besoins annuels en eau chaude, de l’ordre de 50
à 60 %. Il peut s’installer dans une construction neuve
comme en réhabilitation, en premier équipement comme
en additif.
Le solaire est aussi utilisable pour l’eau chaude d’une piscine, d’un camping, etc.
En habitat individuel, de 0,6 à 1 m2 de capteur sont requis par occupant, soit une production de 50 à 60 litres par personne. L’orientation est au sud avec une légère tolérance
est ou ouest. L’inclinaison optimale est de 45° par rapport à l’horizontale. L’économie financière est de 40 à 70 % sur la facture d’eau chaude.
Document Cédial, Drôme information logement.
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