Der Blaue Reiter

Transcription

Der Blaue Reiter
Der Blaue Reiter (Le cavalier
Bleu)
Caractéristiques
De Blaue Reiter est le second groupe d’expressionnistes allemands. Ce groupe est contemporain de
Die Brücke mais celui-ci se développe à Munich. Munich est la ville d’Allemagne qui attire les
artistes à l’époque.
Les instigateurs du mouvement sont Wassily Kandinsky et Franz Marc. Dès leur première rencontre
ils se trouvent des points d’intérêt commun et une façon de pensée semblable. Ils ont des demandes
artistiques identiques, ils ont les mêmes ambitions spirituelles. Il ne se sont plus séparés jusqu’au
début de la seconde guerre mondiale.
Ils choisissent la dénomination du Cavalier Bleu pour 2 raisons
Ü
Ü
Le Bleu était une couleur très appréciée par les Symbolistes. C’est une couleur qui exprime
l’immatérialité.
Ils avaient tous deux une attirance pour les contes mythologiques. C’est Saint Georges qui
est devenu le Cavalier Bleu. Il représente la victoire sur la matière et annonce une ère où
l’esprit sera roi
L’Almanach du Cavalier bleu va paraître simultanément à Paris, Munich et Moscou. Ce manifeste
est révolutionnaire, il propose une combinaison de plusieurs genres et de plusieurs époques. L’idée
générale du manifeste est de rompre avec le passé.
Le mouvement participe à la mise en place de l’art abstrait, il est l’instigateur de démarrage du
mouvement d’abstraction. La notion du mouvement d’art abstrait n’est pas égale à ce qui est non
figuratif. Ce n’est plus de l’ordre de la représentation.
Wassily Kandinsky (1866–1944)
Chef de file du mouvement
Peintre et graveur.
Né à Moscou où il fit des étude de Droit. Il quitte Moscou et va à Paris où il découvre les Fauves et
les Cubistes. Il s’installe à Munich.
C’est lui l’initiateur du passage de l’expressionisme à l’Abstraction
Ecrit « Du spirituel dans l’art » en 1911 et « Point, ligne, plan en 1926 ».
En 1914, il quitte l’Allemagne et retourne en Russie jusqu’en 1921 où il crée des musée et met en
place des services éducatifs. Quand il revient en Allemagne, il devient professeur au Bauhaus à
Weimar.
Un point principal de Kandinsky est la représentation de son intériorité.
Improvisation N°6 – 1909 (Huile sur toile)
Kandinsky donne très
rarement un titre à un
tableau abstrait. Il utilise
des termes comme
« Improvisation »,
« Composition »,
« Impression ». Sa volonté
est de ne jamais nous
demandé de reconnaître
quelque chose. Dans ce
tableau considéré comme
« Abstrait » on retrouve
certains échos figuratifs tels
qu’un visage.
Il y a une présence
importante des couleurs. Le
tableau est donc marque par
l’influence du Fauvisme sur
Kandinsky.
On retrouve les couleurs de base avec leur complémentarité.
Il y a aussi une simplification importante des formes, peu de détails. A certain endroit la zone est
cernée, ce qui vient délimiter certaines zones entre elle. Mais le cerne n’est pas toujours présent.
Selon Kandinsky, l’art ne doit plus être un travail qui retranscrit le réel. Quand Kandinsky voit
« Les Meules » de Monet, il se rend compte que ce sont les couleurs et la lumière qui font le tableau
et pas la représentation du sujet. Il n’y a donc pas de nécessité de retranscrire le figuratif pour
concevoir un tableau.
J’y vois un paysage qui regroupe des chevaux, un soleil et un visage.
Improvisation N°10 – 1910 (Huile sur toile)
On retrouve les
caractéristiques générales
habituelles, Les formes
simplifiées, les couleurs vives
et leur complémentarité.
Le trait noir sert non
seulement à souligner les
contours de certaines formes
mais l’artiste l’utilise aussi
d’une façon graphique pour
créer un mouvement
dynamique. Il y a une
approche de la spatialité qui
se met en place par
l’agencement des formes qui
donnent un effet de
superposition. Il y a bien une
idée de circulation dans
l’œuvre depuis un premier
plan vers des plans suivants
qui s’en écartent.
La forme associée à une
couleur peut suggérer
Puissance, lourdeur,
légèreté, profondeur,
proximité ou éloignement.
Dans l’œuvre de Kandinsky, la recherche porte sur les possibilités de traduire des sensations avec
un vocabulaire graphique très restreint qui sont la forme, la couleur et la ligne et, bien entendu,
sans utilisé le modèle figuratif.
On retrouve des élément qui trahisse l’origine de Kandinsky, notamment par a toiture du
bâtiment qui rappelle les dômes des toitures en Russie.
La vache – 1910 (Huile sur toile)
Kandinsky décide de
peindre une vache car dans
le dictionnaire « Le Littré »
le mot « tache » renvoi au
pelage de l’animal ou à la
plume de l’oiseau.
C’est donc un travail sur la
tâche que Kandinsky nous
propose.
La vache est l’élément qui
permet de comprendre la
construction de l’image. Elle
occupe une partie assez
horizontale et importante
du tableau à l’avant plan
avec la fermière qui est en
train de la traire. On
distingue encore plusieurs
petits bovidés en second
plan.
Le corps de la vache de
Kandinsky est blanc avec des
taches de couleurs jaunes,
orange et brunes. La tête
n’est pas traitée de la même
façon.
La courbe du dos de l’animal est dédoublée avec un cerne bleu puis avec un cerne rouge. Cette
succession de cerne apporte un effet de profondeur qui va donner une impression de paysage. On
distingue des petits bâtiments disposés en arrière plan dans le paysage.
Kandinsky travaille avec des rapports d’échelle différents au niveau des formes et des surfaces qui
s’interpénètrent. Cette succession de plan qui se joue sur les valeurs de taille et de contraste permet
à l’œil de voyage dan l’œuvre et permet l’effet de profondeur du tableau.
Improvisation N° 30 (Les Canons) – 1913
La construction du tableau
entraine un effet très
chaotique.
On peut facilement et
rapidement distinguer les
canons. Ce sont eux qui nous
donnent le sens de la lecture
de l’œuvre. En suivant l’axe
diagonal qui part du coin
inférieur droit du tableau
on rive à une explosion, à
des éléments qui se séparent.
On découvre une sensation
violente qui est retranscrite
dans l’œuvre qui est réalisée
juste avant le début des
hostilité de 1914.
Improvisation III (Concert) – 1911
Kandinsky était atteint de
synesthésie, il pouvait associé
un couleur à un son et
réciproquement il pouvait
associé un son à une
couleur. On comprends
aisément que la musique et
le coté rythme prends
beaucoup d’importance
dans son travail. On est face
à une composition qui une
rythmique et un complexité
plus importante que dans
« La vache ». Nous ne
sommes plus dans un
structure picturale qui
s’élabore rationnellement,
mais dans une construction
plus éclatée qui traduit un
ressenti différent. Ce tableau
décrit son ressenti suite à
l’écoute d’un concert Opus 5
ou 10 de Arnold Schoenberg.
Arnold SCHOENBERG est un compositeur et musicien
Le jaune est la couleur dominante du tableau. Le coin inférieur droit reste stable en couleur, et les
couleurs deviennent de plus en plus présentes en remontant vers leurs opposées.
Fugue – 1914
Le tableau est directement
en relation avec la
composition de la musique.
Enchevêtrement complexe
selon le principe d’une unité
démultipliée, répétée. On
peut retrouver des formes qui
sont répétées. Mais ces formes
ne sont jamais parfaitement
identiques.
Le tableau fait partie de
l’abstraction lyrique, qui est
liée à une certaine gestuelle.
Cette pratique à été initiée
par Kandinsky. Il n’y a
presque pas de traits qui
viennent souligner les
formes. Ce sont les surfaces
de couleurs qui donnent des
sensations de forme, de
volume ou de profondeur.
Il y a des éléments qui sont
très contrastés, hachés et
d’autres qui sont très souples.
On est en présence d’une très
grande richesse des tonalités
utilisées.
Les œuvres de Kandinsky sont très souvent carrées
Lou Andreas SALOME (1861-1937)
Elle est auteur et psychanalyste. C’est une amie de Anna FREUD, fille de Sigmund FREUD.
C’’est aussi une proche de Nietzsche, (1822-1900), de Freud et Rilke (1875-1926).
Elle a ouvert beaucoup d’artiste à la culture slave.
Alexej Von Jawlensky (1864-1941)
Il est venu doucement à la pratique de la peinture. Les couleurs doivent traduire l’âme des choses.
Elles sont dans une valeur suggestive d’un ensemble de signes et ne s’inscrivent pas dans une
représentation. C’est vraiment l’agencement des surfaces de couleurs qui prime dans son travail.
Alexej Von Jawlensky a été fortement influencé par les œuvres de Van Gogh, de Gauguin et de
l’école de Pont-Aven.
Solitude – 1912 (Huile sur carton)
La composition de l’image
est relativement simple. C’est
un ensemble de formes qui se
répètent, qui se
démultiplient.
Le Poteau indicateur fait
probablement référence à la
solitude.
L’artiste fait une utilisation
simple des couleurs
primaires et de leur
complémentarité. Elles
apportent une grande
luminosité, une certaine
clarté au tableau.
Comme Kandinsky, il y
insère les couleurs les unes
dans les autres.
On passe du caractère
sombre au premier plan vers
le jaune qui est la couleur d’arrière plan qui est la plus lumineuse.
Le Turban Violet – 1912 (Huile sur toile)
Le tableau est très proche des travaux de
Matisse dans sa période Fauve comme le
Portrait de Mme Matisse dit « La raie verte ».
Ce n’est pas e trait qui détermine les forme mais
bien l’agencement des couleurs. On retrouve
aussi les tris de contours colorés en vers et en
rouge pour délimiter le visage et des surfaces de
couleurs plus foncées pour suggérer les ombres
du visage.
L’image peut aussi être associé à l’image de
l’icône dans l’expression des yeux en amandes
qui laisse transparaitre un caractère plus
« slave »
Franz Marc (1880-1916)
Philosophe et théologien avant d’avoir abordé la peinture. Il tente d’atteindre la vérité et les
valeurs les plus pures en traduisant la nature.
Il est attiré par les paysages, la nature et les animaux
Cheval dans le paysage – 1910 (Huile sur toile)
Il ne veut pas produire
l’image d’un cheval sans
quoi il l’aurait montré de
face. Il veut montrer ce que
le cheval voit.
Confrontation avec le Bleu.
On peut rentrer dans l’œuvre
en suivant le dos du cheval
jusqu'au haut de sa tête.
C’est un principe de
développement de courbes et
de contrecourbes qui
compose la peinture Le
pelage de l’animal n’est pas
dans une représentation
fidèle à la matière. On est
donc à nouveau dans un
travail d’association de
forme avec une de
distribution de couleur.
Il n’y a pas de suppression de la figure mais il n’y a pas une volonté de représentation du modèle.
Les couleurs sont très vives, Franz Marc utilise encore les couleurs primaires
La vache jaune – 1911 (Huile sur toile)
L’image et sa composition
fait réellement écho à « La
vache » de Kandinsky.
Certaines courbes et lignes
du corps de la vache se
transposent dans le paysage.
La courbe du dos se retrouve
dans les montagnes bleues
en arrière-plan et en avantplan. Cette transposition est
encore accentuée par
l’utilisation des couleurs
complémentaires jaune et
bleu. Il y a une sensation
très dynamique, de
mouvement. La vache semble
atterrir suit à un saut.
Certaine partie du corps sont
soulignées par des traits
noirs forts prononcés
Le tigre - 1912 (Huile sur toile)
On perçoit une certaine
référence au cubisme. Il y a
une intégration importante
de la fragmentation de la
forme soulignée par des
valeurs de clair-obscur très
marqués qui permettent de
ressentir la courbe de la
forme du tigre.
Le tigre est ramassé sur luimême, il a une certaine
force, une agressivité dans le
regard.
L’intensité des couleurs est
beaucoup plus forte que dans
« La vache jaune ». Le
travail global de Franz
Marc s’inscrit dans la
recherche de la valeur
expressive de la couleur. C’est
d’ailleurs une constante
dans le travail
expressionniste des membres
du Cavalier bleu.
August Macke (1887-1941)

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