resident evil : apocalypse - DeVilDead

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RESIDENT EVIL : APOCALYPSE
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Titre original : RESIDENT EVIL : APOCALYPSE
Année : 2004
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Milla Jovovich, Sienna Guillory, Oded Fehr, Thomas Kretschmann, Sophie Vavasseur, Raz Adoti,
Jared Harris, Mike Epps, Sandrine Holt, Matthew G. Taylor, Zack Ward, Iain Glen, Dave Nichols, Stefan
Hayes, Geoffrey Pounsett & Eric Mabius
Réalisateur : Alexander Witt
Scénario : Paul Anderson
Musique : Jeff Dana
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En essayant d´aller faire un tour dans son complexe secret
scellé depuis l´incident qui a coûté la vie à sa population,
Umbrella libère le T-Virus qui se répand à la surface.
L´épidémie se propage à vitesse grand V et la ville de Raccoon
City se transforme rapidement en champ de bataille… Jill
Valentine, Carlos Oliveira et Alice sortent leurs flingues pour
essayer de survivre !
En adaptant RESIDENT EVIL pour le grand écran, Paul
Anderson avait réussi le simple pari d´offrir un film rondement
mené sans pour autant trahir la série vidéo ludique créée par
Capcom. Si le scénariste et réalisateur avait d´ailleurs pioché
ici ou là des éléments du décorum Resident Evil (les chiens, le
licker, les nettoyeurs….), il
était resté à l´écart des
personnages préexistant. Pour la suite, Paul Anderson ne quitte
pas le navire mais délègue la mise en scène à Alexander Witt.
Il garde tout de même un gros contrôle en supervisant la
production sur un scénario de son propre crû qui cette fois
recycle des personnages déjà rencontrés dans les diverses
incarnations du jeu vidéo et plus particulièrement Resident Evil
3. Cette suite permet d´amener sur les écrans Nemesis, un
mastodonte armé jusqu´au dent dont la mission est d´éliminer
les forces d´élite policière en émettant un simple et unique
«Staaaars !» comme dans le jeu vidéo. Face à lui, il était dès
lors évident de placer les personnages du jeu où il apparaissait
avec Jill Valentine, et sa tenue très TOMB RAIDER mais bel
et bien issu du jeu Resident Evil 3, Carlos Oliveira et Mikhail.
Cela n´est pas sans poser problème puisque RESIDENT
EVIL : APOCALYPSE se doit aussi de ramener le personnage
d´Alice qui n´apparaît ni dans le troisième jeu vidéo ni même
dans aucun des autres. Et dans cette suite, il s´agit du seul
personnage qui paraît quelque peu déplacé vis à vis du reste.
Néanmoins, Paul Anderson est plutôt malin et exploite un
certain flou concernant l´identité de Nemesis ce qui lui permet
de créer de véritables liens entre le premier film, cette suite
mais aussi l´univers des jeux. Mais l´intrusion du personnage
d´Alice modifie totalement l´intrigue du jeu. Elle se retrouve
dès lors la véritable cible de Nemesis alors qu´il s´agissait des
Stars à l'origine. Quitte à vouloir être fidèle jusqu'au bout, il
aurait donc été plus logique de laisser de côté Alice qui
fonctionnait dans le premier film, ne se basant pas sur
l´intrigue d´un jeu vidéo existant, pour laisser le champ libre à
Jill Valentine et Carlos Oliveira.
RESIDENT EVIL : APOCALYPSE a donc de quoi faire
tiquer les fans de la série des jeux vidéo et tout autant les
enthousiasmer puisque le film s´avère encore un peu plus fidèle
à l´univers de Capcom. RESIDENT EVIL, premier du nom,
était un film de mort-vivant et d´action à destination d´un large
public. Sa suite est tout aussi policée et s´orienta fort
logiquement bien plus vers l´action que l´horreur. Mais le
choix de donner la réalisation à Alexander Witt se ressent
gravement à la vision du film. Directeur de la photographie et
réalisateur de seconde équipe ayant bourlingué sur de grosses
productions, il prend ici les rênes de son premier film où il
démontrera, comme beaucoup d´autres avant lui, que découper
n´importe comment ses scènes d´action donne surtout un
n´importe quoi visuel incompréhensible. Gênant sur une
adaptation d´un jeu vidéo où la lisibilité de l´action prime et où
le joueur connaît exactement sa localisation et celles de ses
ennemis dans l´espace (le décor). Il n´en faut pas plus pour
planter un film qui se base en grande partie sur les
affrontements entre les personnages et les monstres.
Comme RESIDENT EVIL : APOCALYPSE s´oriente vers
le grand public, le gore et les morts-vivants sont réduits à des
concepts assez flous ou alors à de très gros plans enfilés à la
vitesse d´une mitrailleuse (une mâchoire ici, un oeil là…). L´un
des producteurs aura beau s´enthousiasmer pour le sens des
cadrages d´Alexander Witt parmi les suppléments, dont l´un
des commentaires audio, le résultat final offre un patchwork
d´images épileptiques. Ainsi, la traversée d´un cimetière
silencieux se transforme en quelques secondes en un champ de
bataille inintelligible où surnage seulement une ou deux poses
sensées donner au personnage d´Alice un statut d´héroïne cool.
L´occasion tout de même, en préambule, de nous faire une
exhumation de cadavres putrides à la Fulci. Une scène à mettre
aux côtés d´autres passages de RESIDENT EVIL :
APOCALYPSE qui paraissent bien plus dérangeants : l'attaque
des mômes zombifiés, des nanas à poils mortes-vivantes ou
encore un prêtre pas très catholique ! Mais tout cela paraît bien
peu en regard du reste.
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Le fait de nous asséner de l´horreur pour ados «in the mood»
à coup de neo métal pseudo rebelle, passe encore… C´est
même parfois plutôt fun et divertissant. Mais si en plus, le
bidule est monté n´importe comment, il est difficile
d´accrocher à la tambouille qu´on essaye de nous servir. Pour
autant, il y a pire dans le genre et RESIDENT EVIL :
APOCALYPSE fait tout de même l´effort de soigner tout ce
qui tourne autour de ses scènes d´action. Par exemple, son
casting est plutôt bien vu. Sienna Guillory campe une Jill
Valentine très convaincante alors qu´elle est ici totalement
méconnaissable par rapport à la version télévisée d'HELENE
DE TROIE où elle apparaissait souvent dénudée. De même,
Oded Fehr donne corps à son Carlos Oliveira de façon plutôt
satisfaisante. On sera déjà plus circonspect par l´ajout de Mike
Epps en rigolo de service.
Déjà sorti un peu partout ailleurs, RESIDENT EVIL :
APOCALYPSE arrive en DVD avec un peu de retard en
France par rapport aux autres pays. Toutefois, ce disque n´aura
rien à envier à ceux déjà sortis. L´image, comme on peut s´en
douter, est de très grande qualité dans son format large et en
16/9. La section audio fait de même avec un Dolby Digital 5.1
très démonstratif. A noter que le doublage français a droit, en
plus, à une piste DTS. Une piste dans ce format aurait aussi été
appréciée pour la version originale anglaise.
Le premier DVD contient donc trois commentaires audio.
Commençons par celui des acteurs où Milla Jovovich ne risque
pas de remonter dans l'estime de ses détracteurs. Une piste qui
n´offre rien de véritablement passionnant entre deux fous rires
de l´actrice et où Oded Fehr rentre dans son jeu. Toutefois, il
est amusant d´y entendre Sienna Guillory expliquer à ses petits
camarades qu´il y a peut être des choses plus importantes à dire
aux spectateurs… Les producteurs Jeremy Bolt et Robert
Kulzer ainsi que le réalisateur Alexander Witt sont déjà plus
studieux et offrent donc une véritable prestation intéressante.
Ces deux commentaires audio sont sous-titrés en français mais
le troisième ne l´est pas. Dommage car c´est celui qui est le
plus intéressant où Paul Anderson et Jeremy Bolt s´exprime à
propos du film. Etonnant d´avoir choisi de sous-titrer les
acteurs et occulter le commentaire de Paul Anderson pourtant
au coeur des versions cinématographique de RESIDENT
EVIL. Le premier disque contient aussi un grand nombre de
bandes-annonces. Celles de RESIDENT EVIL et RESIDENT
EVIL : APOCALYPSE mais aussi d´autres titres fantastiques,
ou non, édités en DVD tel que les trois BLADE ou encore
L´ARMEE DES MORTS.
ceux avec Nemesis. Bien évidemment, on parle aussi des effets
visuels, des scènes d´action ou encore de la place
prépondérante des actrices dans le film.
Une vingtaine de scènes coupées est à visionner mais la
plupart sont surtout de tout petit bouts de scènes qui viennent
allonger ce que l´on peut trouve déjà dans RESIDENT EVIL :
APOCALYPSE. Parmi toutes ces scènes, c´est surtout Terri
(Sandrine Holt) qui passe à la trappe puisque l´on peut y voir
de nombreux ajouts concernant ce personnage. De plus, la
vingtième est une version alternative alternative de la fin où
Alice sort du building mais, cette fois, sous la pluie pour
rejoindre ses compagnons.
Un bêtisier pas spécialement amusant permet de visionner
une sélection des scènes plantées pendant le tournage : machin
oublie son texte, bidule éclate de rire, truc fait le con… La
galerie d´affiches ne reprend pas ceux qui ont été utilisés à
travers le monde pour la promotion du film. En fait, il s´agit
des cinq finalistes d´un concours qui fut réalisé sur internet
(visible ici). Pour la sortie de RESIDENT EVIL, le premier
film, Columbia avait déjà fait une opération sur les affiches en
donnant la possibilité aux internautes de voter pour celle qu´ils
préféraient. Cette fois, le concept a été repris mais il était
possible de soumettre ses propres créations. Le dernier
supplément nommé «Regenerate» est une vrai fausse publicité.
Elle vante les mérites d´une crème contre le vieillissement de la
peau et commercialisé par Umbrella. Elle a bien évidemment
des effets secondaires et fait au passage la promotion du film
de façon atypique. Ce petit clip fort réussi est proposé en
version originale sous-titré mais aussi en version française !
Pour conclure, il paraît difficile de ne pas relayer l´amusante
citation de Première qui orne le verso de la jaquette «Mieux
que l´original. Plus de gore, d´action et de bonnes idées.».
C´est sûr que quand on en n´a pas l´habitude, un RESIDENT
EVIL : APOCALYPSE, ça doit être super rafraîchissant entre
deux films chiants. Mais bon, faisons preuve de lucidité,
RESIDENT EVIL : APOCALYPSE n´est pas meilleur que
l´original, il n'est pas spécialement plus gore, comporte autant
d´action, certes plus spectaculaire, et les bonnes idées sont
surtout d´avoir réussi à combiner astucieusement l´univers du
premier film avec celui de Resident Evil 3 (le jeu vidéo). Reste
à savoir ce qu'ils nous feront par la suite puisque la fin de ce
second opus est largement ouverte !
Antoine Rigaud
Le second disque offre son lot de documentaires
promotionnels. Ils sont tous fait sur le même moule avec un
mélange d´interviews, extraits et séquences de tournage prises
sur le plateau. Chacun s´occupant d´un sujet en particulier. On
commence par «Le Jeu vidéo en ligne de mire» qui débute en
essayant de faire un parallèle entre le film et le jeu vidéo. La
chose est survolée à vitesse grand V alors qu´il y avait pourtant
matière à rentrer dans le détail concernant justement
l'adaptation du jeu vidéo. Tant pis ! Celui qui se focalise sur
les morts-vivants est le plus surprenant. On y donne ainsi la
parole aux coachs en charge de donner des cours sur la manière
de se mouvoir comme un mort-vivant. Nous ne sommes
d´ailleurs pas très éloignés d´une séquence amusante de
SHAUN OF THE DEAD. Autre point d´intérêt, on peut voir
dans «La Symphonie du Mal» des tests des deux actrices
principales dont Sienna Guillory avant qu´elle ne change de
couleur de cheveux. Dans l´ensemble, tout cela se regarde sans
ennui en raison de la segmentation en plusieurs modules assez
courts réservant souvent quelques passages étonnants comme
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