Gratuit - ACB 44

y
Gratuit !!!
n°23 - octobre 2009 - janvier 2010
musique et culture bretonnes dans le 44
La deuxième de couv’
N°23
> p.3 / En couverture
Yaouank
2009, une programmation d’enfer pour
la dixième édition !
> p.4 / L’asso du mois
Le cercle
celtique Olivier de Clisson fête ses 50 ans
> p.5-6 / Evénement
Le Nouveau
Pavillon poursuit sa route en investissant la Barakason vendredi 11
décembre. L’occasion de découvrir le
nouveau spectacle d’Esquisse et un
groupe qui n’en veut du Centre France:
La Machine. Sylvain Girault nous parle
de la soirée
> p. 7- 9 / Actu
La marque A l’aise
Breizh s’installe rue Franklin à Nantes,
Une nouvelle émission de radio sur
Alternantes «Plus Breizh la vie» axé
sur la question bretonne diffusée tous
les lundis soirs, Visite des quartiers
nantais par une de nos journalistes lors
des journées du Patrimoine, Un groupe
tchèque recherche des dates sur la
région nantaise en mai 2010...
2
Edito / Pennadig stur
Gratuit !!!
n°23 - octobre 2009 - janvier 2010
musique et culture bretonnes dans le 44
Après six mois plus silencieux que d’ordinaire,
dont les raisons étaient légitimes, Hydromel
n’en est pas moins là, avec envie et persuadé du
réel intérêt de poursuivre son initiative culturelle
gratuite, originale, citoyenne et unique sur
Nantes. Nous continuons donc, moins mais
mieux. Il nous faut à ce sujet remercier l’ACB.
Créativité, synergie, pugnacité, défi, débat,
dialogue, passion, humour, entreprise, souffle citoyen et associatif, conjugués
à l’actualité, l’Histoire, la nouveauté, l’aventure, l’étourdissante lecture, la
réussite, les coups de cœur, l’esthétique, le rock, le voyage, le grand public, la
tradition comme la modernité... Voilà ce dont Hydromel veut avoir l’audace
de se faire le miroir ce trimestre. C’est une belle idée et souvent en ce basmonde, c’est encore la meilleure des choses à défendre.
La ruche d’hydromel
> p.10-11 / Portrait
Yann Quéméneur artiste-peintre installé à Nantes travaille sur la symbolique et la thématique
bretonne à travers des toiles au style
qualifié de «figuratif-contemporain». A
découvrir à partir du 24 octobre 2009 à
St Brevin.
> p.12 / War Ar Web
La rubrique des internautes breizhous vous
présente dans ce numéro un site web
d’achat en ligne d’albums bretons. Non
le disque n’est pas mort! et il le prouve.
> p.13-14 / Chroniques cd’s
Le
groupe Wig A Wag, la chanteuse Gwennin, le gaitero Carlos Nuñez, l’accordéoniste Mike James, et nos p’tits nantais
d’Esquisse et Al Loar Zu, sans oublier
le Duo Hamon/Martin à venir...
> p.15 / Chroniques bouquins
3 livres que nous ont envoyés les
éditions de Yoran Embanner, dont un
recueil d’entretiens avec Carlos Nuñez .
Rédaction: Louis Godart, Benoit Lardière,
Nicole Roudaut, Jan Maï Etienne,
Emmanuel Maisonneuve,
Corrections : Bernard Pivot
Mise en Page : Emmanuel Maisonneuve
Photo couv’: Yaouank 2009, [email protected]
Hydromel est imprimé chez Alphacopie
(7 Allée du Port Maillard - 44000 Nantes)
en 2000 exemplaires.
Hydromel, est une parution gratuite
trimestreille de l’association Celtzine hydromel.
ISSN 1957-0651
- Contact rédac’: [email protected]
ou 06 65 44 47 59 (Manu), ou «Hydromel, chez
Benoît Lardière - 3 rue de Verdun - 44000 Nantes»
- Contact sponsors : [email protected]
- Contact presse/disque: [email protected]
PROCHAIN NUMÉRO
HYDROMEL
FÉVRIER 2010
En couverture
YAOUANK 2009,
TOUS À RENNES !
3
Du 2 au 22 novembre 2009 à Rennes, il faudra une nouvelle fois compter avec
Yaouank, le festival de fest-noz incontournable de cette fin d’année en Bretagne.
Outre
SineYaouank
(du 2 au 5 novembre),
Yaouank BisTRO (du
6 au 20 novembre) et
Yaouankiz (Jeudi 19
novembre), le cœur
du festival se vit au
Musik Hall de Rennes,
et c’est le 20 novembre
2009. De la diversité,
de la découverte, de
la créativité : les trois
maîtres-mots ont été
pour le moins respecté.
Je vous préviens, il n’y
a rien à jeter…
> La Breizh n’ bass de Dj
Blue enflammera le dance
floor des yaouank avec la
complicité du guitariste JeanJean-Charles
Guichen
Depuis 10 ans maintenant, les Yaouank
se placent là : entre « créativité »,
« découverte »
et
« diversité ».
Organisé à Rennes par Skeudenn Bro
Roazhon, entente de pays qui fédère 53
associations et plus de 4000 adhérents,
Yaouank a pour objectif de permettre à
tous les jeunes de Bretagne de découvrir
une culture bretonne dynamique et
diversifiée à travers la musique, la
danse et le chant en breton ou en gallo.
Bref, l’illustration d’une Bretagne qui
se vit avec les yeux et les jambes. Les
Yaouank sont un peu chaque année le
« pèlerinage à Lourdes » de milliers
de personnes amoureux du fest-noz.
J’en veux pour preuve par exemple
l’organisation de car au départ de Paris
ou de Brest. Alors bien sûr il y a les
habitués qui n’en manquent pas une, et
puis il y a les autres qui viennent « voir ce
que c’est ». Pour eux nous détaillerons
ci-après les groupes présents au Musik
Hall qui se présente comme la grandmesse du festival (8000 personnes pour
l’édition 2008.
Alan
Stivell
Noz
Project,
Carton
Rouge Ramoneurs de
Menhirs, Annie Ebrel
/ Marthe Vassalo /
Nolwen Le Buhe, Brou
/ Hamon / Quimbert
/ Hamon / Martin
(BHQHM), Ozan Noz
Trio, Hiks, Skolvan,
Ampouailh + Kerlenn Pondi, Spontus,
Barou / Guichen, Dj Blue Project +
Guichen, Blain / Leyzour, Bothua /
Guingo / Quillay.
Je vous avais prévenu. Maintenant, reste
plus qu’à vous organiser pour le covoiturage puisque à ma connaissance,
il n’y a pas de car prévu au départ de
Nantes affrétés spécialement pour
l’occasion… - site web : www.myspace.
com/yaouankgouel
Manu
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
L’asso du mois / Toplad ar miz
LE CERCLE CELTIQUE OLIVIER DE CLISSON
4
L’assocation de danses et musiques fêtait en ce mois d’octobre ses 50 années d’existence...
La localisation de
Clisson en tant que
Porte de Bretagne est
un particularisme
et la pratique de la culture bretonne,
musique et danse essentiellement. Leur
travail et leur investissement a notamment
permis en une dizaine ou quinzaine
d’années de hisser le CCOC en première
catégorie de la Confédération War’l Leur.
Le Cercle Clisson se produit régulièrement
en bretagne dans des festivals importants
(Cornouailles, les Filets Bleus, le Mondial Folk,
le Festival Interceltique de Lorient... et aussi
à l’étranger : Portugal, Allemagne, Italie...
« Je pense que l’état d’esprit dans le
vignoble nantais est propice à conduire
des projets culturels. On y trouve
facilement le côté festif et volontaire. La
particularité d’être une des portes sur les
marches sud de la Bretagne historique
ne joue pas forcément à ce niveau-là,
mais nous donne en revanche un certain
devoir ou une envie de porter haut et
de revendiquer notre culture. Charge à
nous de la présenter sous le meilleur jour
possible, dépoussiérée et plus que jamais
vivante. » Ifig LEBRETON, président.
Racines vagabondes
> Le 16 octobre, le cercle celtique de Clisson proposait un spectacle pour ses 50 ans
Le cercle qui s’appelait à l’origine
«Groupe Olivier de Clisson» a été créé
par Jacqueline Hautebert en 1959,
à une époque où beaucoup d’autres
associations de danse bretonne
voyaient le jour et a été très actif
dès ses débuts dans le mouvement
qui a présidé à la naissance des
fédérations et confédérations de
cercles celtiques dans les années 1960.
Un renouveau a eu lieu au début
des années 1990, avec l’arrivée de
jeunes du vignoble qui ont pleinement
profité des structures de formation de
la Confédération War’l Leur et se sont
passionnément investi dans la découverte
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
un
grand
spectacle
chorégraphié dans un univers
visuel et sonore animé par
50 danseurs et 7 musiciens.
« Attiré par l’irrésistible appel
du large, un jeune homme
devra vivre son odyssée
avant de pouvoir retourner à
ses premières amours. Dans
« Racines
vagabondes »,
passé et présent s’entremêlent
autour de sujets universels. »
Ben
Evénement / Abadenn
5
UN CONCERT
DANS UNE BARAKASON
Le Nouveau Pavillon, scène de musiques traditionnelles, poursuit cette année sa
programmation nomade autour de Nantes en investissant la Barakason (Rezé - 44)
le vendredi 27 novembre. La scène de musique amplifiée accueille le groupe La Machine
et un tout nouveau spectacle d’Esquisse.
Questions à
Sylvain Girault,
directeur du
NP, au sujet de
cette soirée
pleine de
surprises...
H - Qu’est-ce
qui rapproche
les
univers
musicaux
de ces deux
groupes ?
SG - Je dirais
que ce ne sont
pas forcément
des
univers
musicaux très semblables. Les Esquisse
sont influencés par les musiques
électroniques, les musiques improvisées,
le rock, les musiques d’Europe de l’Est...
Et puis c’est un groupe qui repose sur
une rythmique de batterie, ce qui les
rapproche d’un groupe de rock. Enfin, ils
ont un travail de recherche harmonique
assez poussé. Les gars de la Machine
ont quant à eux beaucoup écouté les
grandes figures du reggae et du maloya
réunionnais. On sent qu’ils recherchent
une musique très modale, très axée sur
la mélodie et le rythme, beaucoup plus
« horizontale » qu’Esquisse. Et il y a du
chant...
Trois éléments les rapprochent avant tout
selon moi. Le côté générationnel d’abord
: ce sont deux groupes qui représentent
bien la nouvelle scène trad’ française
et qui sont très amis aussi. Le lien aux
musiques traditionnelles ensuite : c’est
leur ancrage, leur langage musical initial,
même s’ils l’investissent dans un propos
très actuel. Enfin, ce sont deux groupes
qui pratiquent aussi bien le bal que le
> La machine,
de la musique occtane inventive
concert. Ils seront à Rezé en concert,
mais ils y mettront aussi l’énergie de
ceux qui savent sonner pour la danse.
Ça ne trompe pas.
Un petit scoop ? Je peux déjà te dire
qu’après leurs sets respectifs, La
Machine et Esquisse termineront à
huit et joueront ensemble sur scène
un répertoire commun préparé pour
l’occasion... Une sorte d’esquisse de
machine, ou de machine esquissée...
H - Ce sera un spectacle rempli de
surprises car si on connaît Esquisse,
on connaît moins La Machine…
SG - Je tiens ce groupe comme l’un
des plus talentueux de sa génération.
Ça fonctionne sur le duo mélodique
vielle à roue électroactoustique / chant
(Julien le chanteur sonne aussi le violon
et le cornemuse du centre), avec une
rythmique qui souligne et appuie, sans
alourdir, composée d’un percussioniste
et d’une contrebasse. Ils viennent du
centre-France et font un répertoire de
chansons et musiques traditionnelles
de là-bas : complaintes, mélodies,
bourrées... J’ai envie de souligner
particulièrement l’inventivité sonore de
Greg Jolivet à la vielle et le charisme, la
voix et le style si particulièrs de Julien
Barbances. Pour moi l’un des meilleurs
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
Evénement / Abadenn
chanteurs traditionnels
français de la nouvelle
vague...
H
Esquisse
proposera lui aussi
son lot de surprises
avec un nouveau
spectacle.
Metteznous un peu l’eau à
la bouche…
SG - Oui Esquisse
jouera la première
de
son
nouveau
spectacle,
nouveau
répertoire. Grâce à
« Musiques et Danse
en Loire-Atlantique »,
ils travaillent depuis
déjà plusieurs mois
avec Erwan Hamon en
conseil artistique, sur
un répertoire extrait
des archives sonores
>Le groupe de musique
bretonne Esquisse présentera son
de Dastum 44. Et
tout nouveau spectacle
ils le croisent et le
issu des ressources
mélangent avec leurs
collectées par Dastum.
propres compositions.
Evidemment il y aura
des danses et on
pourra danser si on le souhaite. Mais de spectacles du centre Marcet, qui
il y aura aussi un répertoire plus à a accueilli nos concerts et résidences
écouter, des improvisations et des belles d’artistes entre février 2004 et janvier
2009, est actuellement en plein travaux.
mélodies à faire pleurer. Hi, hi !
Elle rouvrira ses portes en octobrenovembre 2010. Au mieux... Mais
H - En choisissant la Barakason pour ça vaut la peine d’attendre. Car on
programmer ce spectacle, vous visez bénéficiera d’un bel outil, adapté à nos
besoins, à notre activité : une isolation
un public précis ?
SG - Il y a trois raisons principales au phonique (on n’entendra plus les avions
choix de cette salle. La première est qui passent au-dessus de la salle...) et
que nous avions envie de collaborer thermique totalement refaite à neuf,
ensemble, entre voisins qui partageons une jauge agrandie à 200 places, de
une certaine idée militante de la nouvelles loges, de nouveaux bureaux,
musique et de la culture. L’envie de et surtout, un agrandissement extérieur
croiser nos esthétiques aussi. L’envie avec la création d’un nouvel espace
pour le Nouveau Pavillon de monter que de 150 m2 dédié au bar, à l’accueil du
les musiques traditionnelles peuvent public, à des soirées plus conviviales...
rencontrer les « musiques amplifiées »,
le rock, le reggae.
Propos recueillis par Manu
La deuxième raison est qu’il me semblait
par e-mails interposés
que pour présenter le travail de ces deux
groupes, une salle « debout » était plus - Le Vendredi 11 décembre 2009 - 20h30
adaptée.
La Barakason (Rezé - 44).
Enfin et tu as raison, cela nous permettra Esquisse+La Machine (Tribal Tour)
de toucher je l’espère un autre public que Réservations : 02 40 02 35 16
notre public habituel, tout en conservant [email protected].
celui-ci ! Elargir, toujours élargir... sans Tarifs: de 8 à 12 euros.
Billetterie du Nouveau Pavillon dans les
perdre son identité...
H - Un petit mot sur le nouveau « nouveau locaux du Piano’cktail, rue Ginsheimpavillon » que nous découvrirons en septembre Gustavsburg, à Bouguenais les mardi,
mercredi et vendredi de 14h à 18h30.
2010…
SG -Ah oui ! On l’attend avec impatience ! La salle Site : www.lenouveaupavillon.com
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
6
HYDRO’
HYDRO’
BUZZ
BUZZ
Prochaine sortie
Hydromel: février 2010
Venez rejoindre la ruche !
L’association
Celtzine
hydromel
est
entièrement
constituée
de
bénévoles... Si vous souhaitez être
une abeille butineuse pour le fanzine
que vous tenez entre les mains
(illustration, rédaction, démarchage
de sponsors, infographie...) contactez
la rédaction...
06 65 44 47 59 (Manu)
ou [email protected]
Lieux de dépôt du fanzine
hydromel
- Commerces : Violin musique (quartier
commerce), Michenaud Musique (quai
baco), Desevedavy musique, Comptoirs
d’Armorique (rue Mal Joffre), Sam
Music (Bd Dalby), Comptoir Irlandais,
La Trinitiaine et Comptoir du château
(cathédrale), crêperie La Gavotte (près
musée Dobrée), Crêperie les cordelières,
Crêperie Ste Croix (Bouffay), ...
- Cafés/bars :
Torr E benn, les
Arcades et Le Graslin (Quartier Graslin),
Ty coz, Buck Mulligan’s, John Mc Byrne
(Quartier Bouffay-Decré), La Perle
(Quartier commerce), La Gargouille, Lieu
unique (gare), Le Brocéliande (quartier
St Pierre), le Sulky (face hippodrome)...
- Centres culturels : Agence culturelle
Bretonne Morvan Lebesque (Espace
Jacques Demy), Ti Keltiek (rue harrouys),
Dastum 44 (Rue Bel Air), Médiathèques
Nord et Centre, (Nantes), Médiathèque
Saint Sébastien, Le nouveau Pavillon à
partir de septembre 2010 (Bouguenais),
Espace Capellia, service jeunesse et
bibliothèque municipale (La Chapellesur-Erdre)..
... et dans les manifestations
bretonnes du pays nantais
Actu / What’s nevez
7
RÉUSSITE À LA BRETONNE,
NANTES COMPRISE !
Un magasin « A l’Aise Breizh » s’est ouvert à Nantes,
(rue Franklin) le 2 mai 2009. Retour sur une marque
très en vue et visite.
En 1996, Erwann Creach, morlaisien et
intermittent du spectacle, rencontre El
Globos, un dessinateur, et ont ensemble
l’idée de faire des tee-shirts humoristiques.
De façon artisanale, à la maison sur une
petite machine le soir après le boulot, ils
décident de les vendre sur les marchés.
Le succès est au rendez-vous, les gens
apprécient ce côté décalé de la Bretagne.
Petit à petit, l’affaire s’est développée, il y a
aujourd’hui onze magasins, uniquement en
Bretagne (mais à cinq départements !), et
aucun projet au-delà pour l’instant.
L’ambiance y est
aux couleurs de
la marque, dans
la vaisselle et
les décors.
L’entreprise
a
désormais son
propre atelier de
sérigraphie au
siège à Morlaix,
si bien que 50%
des accessoires
y
sont
estampillés et la
totalité des vêtements. En revanche, aucun
tissu n’est fabriqué en France, l’île Maurice
est par exemple un fournisseur important. A
présent, plusieurs dessinateurs complètent
l’entreprise, car dans le prêt-à-porter, les
logos se diversifient, ils deviennent plus
discrets et raccords avec la mode actuelle.
Plus étonnant, l’enseigne compte aussi
deux cafés brasseries : l’un à Vannes et le
dernier ouvert à Brest.
L’ambiance y est aux couleurs de la
marque, dans la vaisselle et les décors. La
cuisine est bien sûr axée sur les produits
bretons. Un point commun aux magasins
et cafés, on retrouve toujours affichées au
mur des photos envoyées par les clients,
exhibant fièrement les couleurs d’A l’Aise
> Pour retrouver les produits de la
marque «A l’aise Breizh», rendez-vous
sur www.alaisebreizh.com
Breizh. Et certains se cassent vraiment
la tête dans leurs clichés. Les magasins
proposent des vêtements, des accessoires
et de la vaisselle. Il y en a pour tous les âges
(dès 6 mois) et pour tous les styles, des
vêtements « tendance » mais aussi très
classiques. L’humoristique sera cependant
plutôt l’apanage des hommes. Les clients
semblent très satisfaits de la qualité. Au
chapitre des prix, les tee-shirts (toujours à
manches courtes) sont à 24€ et le prêt-àporter débute à 29€.
La santé financière de la maison finistérienne
est aujourd’hui reconnue, et l’une des
raisons tient peut-être à sa capacité de
renouvellement et de diversification: de
l’humour, qui l’a distinguée des autres
marques bretonnes plus classiques et
qui tient toujours la première place dans
l’activité (4 nouveaux modèles par an), A
l’Aise Breizh s’est peu à peu orientée (sans
renier ses origines) vers le prêt-à-porter
(2 collections annuelles : printemps-été
et automne-hiver). Les clients ont suivi,
donnant ainsi une nouvelle stature à la
marque. Mais ils suivent souvent le même
cheminement, de l’humoristique au prêtà-porter. Ce sont en majorité des Bretons,
dans une posture expressive, sinon ce sont
surtout des touristes tombés amoureux du
pays. L’enseigne revendique par ailleurs
une attention aux requêtes de ses clients
pour essayer d’y répondre.
A Nantes, les affaires sont bonnes mais
l’emplacement laisse un peu à désirer (la rue
Franklin est assez excentrée et le quartier
plutôt classique). Cela dit, ce n’est pas
demain que la petite bretonne quittera
Nantes. D’ailleurs, les clients semblent
enthousiastes ou agréablement surpris
d’y trouver A l’Aise Breizh.
Jañ-Maï
- A l’aise Breizh, rue Kranklin à Nantes.
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
Actu / What’s Nevez
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ICI NANTES, LES BRETONS PARLENT AUX BRETONS !
Alternantes FM est heureuse de vous annoncer la naissance le 21 septembre 2009, de « Plus
Breizh la vie », nouvelle émission radiophonique de société et de débat axée sur la Bretagne.
Tous les lundis soir, de 20h à
orienté vers la Bretagne à
20h30, la vie se voit en Breizh
cinq départements. Car les
deux protagonistes ne le
sur Alternantes, et ce depuis
cachent pas : « il s’agit là
la rentrée. Florian et Julian
assurent l’antenne de « Plus
d’une émission où l’on se
Breizh la vie », ponctuant leur
détend, bien sûr, mais où l’on
émission de « micros-trottoirs »,
interpelle les citoyens, et si
coup de cœur musical, tribune
possible les pouvoirs publics,
libre, actualité générale dans
sur la reconnaissance de
une ambiance détendue. « Suite
Nantes comme appartenant
à une déprogrammation de ma
à la Bretagne. Plus Breizh
précédente émission sur une
la vie est d’ailleurs parrainée
autre radio nantaise, j’ai souhaité
par l’association Bretagne
Réunie. »
poursuivre
l’aventure
chez
Alternantes qui est davantage
Manu
> Florian (à gauche) et Julian (à droite) sont les deux acteurs
- Plus breizh la vie, tous
sensibilisée par la cause
proncipaux de «Plus breizh la vie», ici assisté par Mathieu,
bretonne », explique Julian
les lundis en direct sur
chroniqueur de la rubrique «les bretons de part le Monde»
rédacteur en chef de « Plus
Alternantes FM (98.1 à
Breizh la vie ». Assistée par
nantes, 91 à Trignac).
une équipe plutôt large de chroniqueurs sa vision généraliste entend traiter Disponible également en podcast sur
qui interviennent irrégulièrement dans aussi bien de politique, de sport, de www.plusbreizhlavie.partout.org
l’émission, « Plus Breizh la vie » dans musique, de voyage, d’économie,
publi-reportage
DANSES BRETONNES
À LA CHAPELLE-SUR-ERDRE
AVEC RAKVLAZ
Créée en 1998, l’association a pour but
de promouvoir la danse et la musique
bretonne.
Chaque année, un certain nombre
d’animations sont proposées aux
adhérents : cours découverte, galette
des rois, repas animé, réveillon, ....
Depuis 5 ans, nous organisons un festnoz ouvert à tous, dont le succès ne se
dément pas,.
Le prochain aura lieu le 24 Avril 2010
salle Capellia à La Chapelle-sur-Erdre.
Deux cours sont proposés :
- un cours pour les débutants, les jeudis
de 20h45 à 22h45 salle Jean Jaurès, à La
Chapelle-sur-Erdre. Le 1er cours aura
lieu cette année le jeudi 17 septembre
(exceptionnellement, le cours de
rentrée aura lieu à l’Espace Jacques
Demy – Gesvrine – La Chapelle)
- un cours pour les initiés, les vendredis
de 20h30 à 23h (22h30 – 23h préparation
de prestations) au Gymnase de la
Coutancière à La Chapelle-sur-Erdre.
1er cours vendredi 18 septembre.
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
Nous proposons également un samedi
après-midi tous les deux mois de
14h à 16h00 salle Baie des Anges,
Espace Jacques Demy (Gesvrine) à
La Chapelle-sur-Erdre, des stages
de danses à thème, animés par un
intervenant extérieur.
Cotisation annuelle : 35 €.
Contact : Claire Le Tallec
tél. 02 40 93 64 64
e-mail. [email protected]
site web: http://rakvlaz.free.fr
Actu / What’s nevez
9
SUR LA PRAIRIE AUX DUCS BREVES
Balade lors des journées du patrimoine, 20 septembre.
> Le bagad de Nantes, dans
le peloton de tête !!
Après sa montée en 4ème catégorie
du concours des bagadou cette année,
le bagad de Nantes s’est classé 6ème
à l’issue du concours de Pontivy et de
Quimper. Plus d’infos sur www.bodadeg-ar-sonerion.com
Des ducs ? Oui, les
ducs
de
Bretagne
car il n’y pas que le
château qui marque
l’appartenance
de
cette terre à la Bretagne. De
la rue Conan Meriadec au quai François
Mitterand, il a été donné de découvrir dans une
ambiance détendue et sans érudition les stigmates de
l’histoire bretonne de Nantes. Du premier roi de Bretagne à un
républicain surnommé duc par les royalistes à un duc par hasard régnant
qu’un an, la ballade a été riche d’enseignement, entre citation d’encyclopédies,
résumés biographiques et lecture de littérature. Pour ponctuer cette errance
dans les rues, par une après midi joyeuse de journées du patrimoine, quelques
musiciens du bagad de Nantes accompagnaient le groupe. Une pause s’est
imposée à la place François II où sur le canisite pétanqueur, Rachid des
Baragouineurs a animé le groupe avec un bal paludier chanté repris en chœur et
une polka jeu qui a permis de rire de bon cœur. Enfin, le conteur Bourmaud près
de la rue Léon du Rocher a enlevé le public vers d’autres temps avec une histoire
légère et patoisante.
Belle et charmante initiative qui réellement aide à mieux connaitre le patrimoine
de la ville nantaise – à quand une rue Serge Laforest-Harcouet ? -. L’ACB montre
ainsi son rôle de diffusion de la culture bretonne.
Nicole
Afin de garnir son pupitre percussions,
le bagad d’Orvault recherche des
sonneurs de caisses claires, l’objectif
étant de préparer le concours de 5ème
catégorie en 2010 à Carhaix.
contact: [email protected]
> Un média s’arrête,
un autre naît
Alors que l’on déplore la fin de parution
de notre confrère Breizhmag cet été,
un autre magazine tente l’aventure du
particularisme breton: Maison et art
de vivre en Bretagne est un mensuel
disponible depuis la rentrée dans une
cinquantaine de points de vente de
Bretagne. le numéro 3 vient de paraître
avec notamment la découverte du Conservatoire botanique national de Brest
et de l’Ecole Supérieure d’Arts de Brest,
et la visite de Morlaix et de la région.
Plus d’infos sur www.habitatmedia.com
> Des accordéons d’occasion
sur diatoccaz.free.fr
Pour en savoir plus, pour plus de photos et vidéos :
http://hydrobreizh.over-blog.com/
BRAN RECHERCHE CONCERTS
La Mairie de La Chapelle-sur-Erdre avec
le Comité de Jumelage avec la Pologne,
organisent en mai 2010
« les journées européennes » qui s’étaleront sur plusieurs jours du 5 au 9 Mai
2010. A cette occasion, ils invitent Bran,
un groupe tchèque de musique bretonne
(fest-noz concert). Bran a été fondé en
1999 par Dewi Pajo, un breton expatrié
à Prague et réunit 6 musiciens essentiellement tchèques et slovaques. Un
répertoire d’airs traditionnels et compositions qui invite au voyage. Chant,
> Le bagad d’Orvault recrute !
percussions, contrebasse, bombardes,
accordéon, flute traversière composent
l’éventail instrumental du groupe. Après
plus de 700 concerts, notamment au
festival de Lorient en 2000 et 4 albums
parus, ils seront le 8 mai 2010 à Capellia
(La Chapelle-sur-Erdre - 44) à l’occasion
d’une soirée musicale. Ils recherchent
des dates dans les environs pour rentrer
dans leurs frais et faire découvrir leur
musique. www.bran.eu.com
Contact : [email protected]
Manu
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la perle rare en surfant sur la toile !
http://diatoccaz.free.fr
> Naoned Breizh Fever,
et de cinq !
L’Olympic accueillera le 23 janvier
2010 la cinquième édition de la naoned
breizh fever avec 5 groupes à l’affiche:
les Ramoneurs de Menhirs (fest-noz
punk), les Trompettes du Mozambique (fanfare breizh délirante) et les
nantais «les 4 Jeans» (folk rock), Hent
(fest-noz) et Geoffroy-Roué (Couple de
chanteurs).
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
Portrait / Poltred
10
YANN QUÉMÉNEUR
DROGUÉ À LA GOUACHE
« Revenir à la peinture, ça s’est
déclenché en moi comme un ex-fumeur
qui succomberait une nouvelle fois à la
tentation de reprendre une clope, puis
une autre, puis une autre et après c’est
reparti... » Voilà comment le rezéen
Yann Quemeneur explique son désir
de tout plaquer pour sa drogue à lui,
l’aquarelle. Une drogue il est vrai un peu
plus créative (sauf si vous savez faire
des ronds avec votre fumée, arf arf !)
mais tout aussi addictive. Et la drogue,
ça coûte cher…
Distributeur de journaux la nuit,
artiste-peintre le jour
Yann Quemeneur est un artiste-peintre nantais qui
puise son inspiration dans la symbolique celtique
et le patrimoine breton. Un style « contemporainfiguratif » à découvrir durant un mois à St-Brévin
dans une exposition de grande envergure.
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
Issu de l’Ecole Pivaut à Nantes (école de
design), Yann Quéméneur s’est d’abord
frotté au monde de la PAO en travaillant
pendant 9 ans dans une agence de
communication en tant que graphiste
puis commercial. Alors, est venu sa
fameuse « envie de clope ». A 34 ans,
il passe le cap, son ancien garage est
reconverti en atelier-expo, les murs
sont de plus en plus garnis, à mesure
que le travail s’intensifie. Après cinq ans
de carrière, l’activité et l’émulation sont
plus que jamais présentes, ses yeux
ont toujours la pétillance des premiers
émois picturaux. Yann est sûr d’avoir
fait le bon choix, fier de son statut qui
lui offre une grande liberté artistique,
même si parfois les fins de mois sont
difficiles.
En effet, en plus d’un travail de
distribution de journaux à domicile la nuit,
Yann propose de façon hebdomadaire à
quelques élèves des cours de dessin
dans son atelier, où désormais des tables
surmontés de petits chevalets
sont installés.
La Bretagne comme terre d’inspiration
On a pas besoin de tergiverser bien
longtemps sur ce qui anime Yann
depuis tant d’années. La réponse est
Portrait / Poltred (suite)
sur les toiles : la Bretagne ! Qu’elle
saute aux yeux (couple de sonneurs
traditionnels, danseurs en costumes…)
ou que ce soit plus subtil (maisons de
Brière, vieux gréements, pêcheries,
phares…), elle est bien là, intégrée et
digérée. Adhérent au collectif Spered
Kelt qui réunit une trentaine d’artistes
autour de la thématique celtique,
ardent défenseur de la cause bretonne,
Yann s’attache dans un travail créatif
à diffuser un territoire vivant et coloré,
joyeux et poétique, mêlant figuratif et
contemporain dans ses aquarelles et
autres peintures à l’huile. « Les sujets
que je peins ne sont pas du domaine
du folklore car même si par exemple je
fais des danseuses bigoudènes, elles
vont être adaptées au quotidien et mon
travail sur le mouvement et les couleurs
vont rendre le sujet très actuel », justifie
Yann comme pour appuyer sa démarche
créative.
11
l’emploi. La deuxième est l’envergure en
terme de com’ et de moyens qui sont mis
à ma disposition. 80 œuvres exposées,
et surtout une employée présente durant
toute l’expo’, et ça c’est plutôt rare. »
Manu
- Exposition à partir du 24 octobre 2009,
Espace « Les Roches » à St-Brévin (44)
- Contact: Yann Quéméneur
(06 32 70 54 11)
> Le Renard aquarelle sur arche
de Yann Quéméneur
24 octobre, le travail récompensé
Infatigable et motivé par le besoin d’aller
à la rencontre du public, Yann court les
marchés d’artisans et les expositions,
une quarantaine par an, en tout. Le
24 octobre prochain débutera à StBrévin une exposition qu’il attend avec
impatience… « Cette expo’ est la plus
belle récompense de mes cinq années
de travail car elle répond à deux items :
la première est que j’ai été choisi sur
dossier par l’office de tourisme, c’est à
dire un peu comme un recrutement sur
cv-lettre de motivation dans le marché de
LE TY COZ
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
War ar web / sur le web
12
......
la rubrique qui vous montre les sites du moment à ne pas louper pour être «aware» !
http://www.Albumtrad.com
Albumtrad.com
http://www.
.......
.......
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.....
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...
........
........
........
......
c’est du
.Albumtrad
.commerce
... écoutable.
...
...
.
@
Albumtrad.com
est
un site de dépôtvente
au
...
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
...
...
Pas question de passer au format numérique
comme les grandes enseignes ou les
vendeurs de pommes. Beaucoup prédisent
la mort du CD ou du disque physique, ce
n’est pas d’actualité pour Jérome Nedelec.
Bon nombre des disques qui sont vendus
aujourd’hui dans le monde de la musique
acoustique le sont à la sortie des concerts.
Les artistes seront donc toujours obligés
de faire des albums et de les presser. « Je
m’imagine mal un groupe dire au public
qu’ils pourront télécharger leur album une
fois rentrés chez eux...Une autre source
importante des ventes c’est l’album en
cadeau, là encore je ne me vois pas offrir
un CDR ou une clé USB à l’anniversaire
d’un ami. Je pense que le disque n’est pas
mort, c’est juste la façon de se le procurer
qui est en train de changer, et j’ose espérer
qu’Albumtrad est une des réponses à ce
changement. »
.......
...
L’importance de l’objet
.......
L’idée de cette entreprise a germée dans
l’esprit de Jérome Nedelec il y a deux ans,
constatant alors qu’il n’achetait plus de cds
que sur internet et que bon nombres de
musiciens de musiques traditionnelles ne
savaient plus où vendre leurs productions.
Les disquaires fermant les uns après
les autres et persuadés que la vente par
correspondance était un marché en plein
essor, il s’est lancé avec sa femme dans
l’aventure d’entrepreneur. Après plusieurs
mois d’élaboration du site, contacter les
labels et les artistes et commencer le site
avec un nombre minimum d’album il y a
quatre mois, c’est plus de 300 albums que
nous propose le catalogue aujourd’hui.
fonctionnement simple: les artistes ou les
labels confient leurs productions qui sont
mises à la vente sur le site et la rétribution
se fait une fois les disques vendus. Cinq
disques sont pris au départ, quand ils sont
vendus on en redemande 10 puis 20 etc.
Cela permet au producteur de ne pas avoir
des quantités importantes dans la nature,
et cela présente l’avantage de gérer un
stock raisonnable.
La deuxième idée forte est le prix unique
et bas (12.50€) pour TOUS les albums
sur le site. Là aussi le choix de ce prix
bas est motivé par un constat, celui de
pouvoir arriver à un prix d’album frais de
port compris à 15€, prix que l’on retrouve
régulièrement à la sortie des concerts par
exemple. Le prix unique est un plus pour le
client qui s’affranchit de choisir un album en
fonction de son prix. Un système d’équité,
en quelque sorte, tant pour celui qui dépose
un album, que celui qui l’achète...
Pour déposer un album chez Albumtrad il
n’y a aucun choix qualitatif. Le seul critère
est d’avoir fait presser un album et d’être
dans la catégorie mise en valeur : Trad/
Folk/ Acoustique. Il y a également du jazz,
de la pop/folk, de la chanson française etc.
On trouve des albums qui sont aujourd’hui
introuvables (anciens ou mal distribués),
mais également des nouveautés. Et
surtout des artistes ou des labels
étrangers totalement inédits
en France.
Pourquoi la musique trad me direz-vous?
Et bien tout simplement parce que Jérome
Nedelec est musicien, guitariste dans
Sualtam ou La vilaine compagnie... Et qu’il
évolue dans ce monde trop peu marchand
où malgré un succès populaire indéniable
(l’abondance de festivals de musique trad/
folk ou le succès des festoù noz en sont
un bon exemple), il reste difficile de se
procurer ce genre de musique. Un élément
de réponse déjà que ce site.... Et quoi de
plus naturel que de penser au cadeaux de
Noël en surfant sur le site du père
Nedelec....
Ben
...
.......
Voici quatre mois que l’on a vu naître un
site consacré aux musique traditionnelles.
L’originalité de ce portail, un de plus me
direz-vous, est d’être à but lucratif!!
......
Nombreuses sont les pages ornés d’hermine et de triskells où l’on peut entendre les
derniers tubes des années 70....Mais ici l’on vient faire ses courses!!! AlbumTrad.com,
c’est Le portail de vente des musiques traditionnelles et acoustiques, rien que çà!
...
...
...
Chroniques cd’s/ kronik cd
13
Mike James - «Maes iago, chants accompagnés»
JM - Sobre, sans effet, simple et beau. En tout cas pour la musique car il est vrai que le design n’est pas
des plus originaux ni des plus engageants. C’est un recueil de chants, pour la plupart d’origine celtique
(Irlande, Écosse, Bretagne, Pays de Galles) mais aussi d’Amérique et d’Angleterre, et offert par un
passionné, Mike James, musicien venu d’outre-Manche où il a commencé sa carrière dans les années
70. Installé en Bretagne où il est très impliqué dans la danse bretonne et galloise, Mike est connu pour
partager la scène avec Yves Leblanc ou encore Twm Twp. D’ailleurs, ses compères sont très présents sur cet album. Sa
voix, son accordéon et son bodhran sont habilement secondés de temps à autres par la basse, la trompette, la guitare, le
uillean pipe, les flûtes, le piano, le sax ou encore le violon. Maes iago est le nom gallois de James Street, à Pontardawe au
Pays de Galles, où il a vécu longtemps. Et c’est vrai qu’en entendant cela, on a l’impression de descendre cette rue. Les
fenêtres entrouvertes laissent échapper diverses ambiances, de la plainte au blues, de la ballade à la rêverie. Saluons la
contextualisation des chansons ainsi que l’audace et le travail de Stéphane Calvez de Co Le Label.
- ed. co le label / coop breizh
Wig A Wag - «Ni Zo»
N - Un album admirable de Wig a Wag. Après une première
collaboration avec Morgane Ji dans le dernier album, la
rencontre vocale continue. Du coup, Wig a Wag revêt un
son caractéristique – la voix grave et duveteuse de Loïc
Chavigny se couplant à celle, aigue et brutale de l’interprète
réunionnaise – un son qui était déjà charismatique par la
seule voix de Loïc Chavigny. La bombarde aussi avait une résonnance particulière
par ses envolées magiques qui vous font lever de terre et on la retrouve encore
dans cet album. Un vent force 7 qui passe en force 10 avec la participation de
Mickaël Cozien, sonneur de génie ; une flûte à la Carlos Núñez dans La berceuse à
Swann (piste 04) qui ouvre sur le rêve sans s’endormir. Les morceaux sont variés,
un peu plus pop, un peu plus électro, un peu plus religieux mais Wig a Wag garde
sa sonorité. Les textes sont de qualité, touchant à des problématiques actuelles
et universelles. Sur beaucoup de pistes un pari audacieux (on a la preuve que la
langue bretonne et anglaise peuvent très bien dialoguer Dans l’ombre – piste 02 –)
un pari, qui dans sa totalité est réussi.
- ed. autoproduction
Gwennyn - «Mammenn»
L - Si la formule « pop-rock celtique à chanteuse » a déjà
largement été popularisée (pour ne pas dire usée et abusée)
par une certaine Loreena McKennitt (et par ses dizaines
d’épigones plus ou moins heureux), on est en revanche
plutôt surpris à l’écoute de ce disque. Là où certain(e)s
tomberaient dans la débauche de clichés celtiques (triskells,
gwen-ha-dus et binious tout le tour du ventre), ici on fait plutôt dans la retenue et la
sobriété : si des incursions d’ambiances et de mélodies bretonnes apparaissent ici
et là, elles ne sont présentes que pour construire des atmosphères et non pour servir
de prétexte au label « chanson made in Breizh » (on notera la présence des frères
Guichen (ex-Ar Re Yaouank) sur quelques titres). On a affaire ici à une écriture
de qualité (la chanson-titre en est un très bon exemple, à la fois humble, sombre
et belle) servie par une production irréprochable et des arrangements soignés.
Ajoutons à cela que la demoiselle a un joli brin de voix (bien que tapant un peu
toujours dans le même registre), et on obtient un album certes agréable, mais qui
a tendance à s’essouffler sur la longueur : il manque un certain grain de folie, une
prise de risque, un petit quelque chose qui donnerait du relief à l’ensemble.
Carlos Núñez
«Alborada do Brasil»
N - C’est une œuvre de fusion que nous
propose Carlos Núñez dans son dernier
album. Après la Bretagne, l’Irlande, le
voilà parti au Brésil. Mais ce n’est pas
si exclusif que ça car choro, samba,
musique bretonne, reggae, musique
irlandaise, muñeira, rap, lundú, scratch,
alborada – liste non exhaustive de
rythmes – se joignent, s’enlacent dans
cette recherche musico-personnelle de
l’aïeul parti en voyage, de Galice au
Brésil. C’est une explosion de sons en
feu d’artifice, une aventure téméraire et
pacifiste de rencontres improbables, c’est
de l’audace dans les anachronismes.
Carlos Núñez efface temps et espace
par son souffle joyeux. Entre mythe et
réalité (Y-Brasil, Maxixe de Ferro) le
tout jeune musicien s’érige en apôtre de
l’humanité, celui qui réunit et qu’on suit
enchanté par la mélopée de sa flute et
de sa gaita. The Chieftains, Jacques
Morelenbaum, Carlinhos Brown, Adriana
Calcanhotto, André Mehmari, Lenine,
Fernanda Takai, la Escola de Samba
Beija Flor et d’autres encore l’ont bien
compris. Et vous, vous venez ?
- ed. Keltia Musique/Coop Breizh
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
Chroniques cd’s scène nantaise / War leur bro Naoned
A VENIR...
Hamon Martin - «Sous le tilleul»
B - Célèbre duo de fest-noz, Erwan Hamon
et Janick Martin fêtent leur 18 années de vie
musicale commune par un nouvel album. Qui
ne connait pas ces musiciens hors pairs qui, de
festoù-noz en concerts, remplissent les salles
de Bretagne, du Kurdistan ou plus récemment
du Mexique. Ils vivent de leur passion et
passionnent les foules....
Esquisse - «Live»
N - Esquisse
vient de sortir
un live. Une
manière de
revivre
de
façon virtuelle
un de leur set
en fest noz
(Naonedeleg
à Sucé sur Erdre) et de ne pas se sentir
trop seul grâce aux applaudissements.
Comme toujours, on trouve beaucoup
de variétés dans les thèmes proposés.
Pour les nostalgiques, le Galop Nantais,
l’Avant Deux et le Tour de la première
heure sont présents. Le reste est
nouveauté, essentiellement composée
par François Badeau et deux morceaux
du nouvel arrivé, Gweltaz Hervé : la
deuxième partie du Rond de Loudéac et
le Cercle Circassien. Mais en fait c’est
un CD sans réelle surprise pour ceux
qui ont l’habitude de les suivre dans
la région. Malgré l’effet ‘live’, malgré
l’énergie et le cœur des musiciens,
c’est un enregistrement de qualité
d’une musique de qualité faite par des
musiciens de qualité qui ont perdu
quelque chose de leur côté novateur.
Après l’échec d’ Esquisse à 5, Esquisse
est devenu un groupe de fest noz.
- Ed. Autoproduction
14
Remarqués très tôt pour leur virtuosité, Janick,
à l’accordéon diatonique, et Erwan, aux
bombardes et flutes en bois, se forgent une
expérience à deux et trois depuis presque vingt ans ; Mathieu Hamon, le frère
d’Erwan les accompagne régulièrement au chant depuis leur première date aux
Fêtes du chant de marin à Paimpol.
Après La violette, album désormais mythique de 1998, le Duo Hamon-Martin devient
un groupe à quatre puis cinq au fil des autres albums. Une nouvelle dimension qui
les rend incontournables sur les grandes scènes des festivals et autres festoù-noz ...
Cette période de groupe ne leur a pas laissé l’occasion de continuer en duo, ou si
peu... C’est donc pour leur quinze ans qu’ils décident de remonter un répertoire à
deux, qu’ils joueront lors de concerts-cabarets en pays redonnais.
C’est ce répertoire que l’on retrouve sur leur nouvel album « Sous le tilleul »,
produit par An Naer Produksion et distribué par Harmonia Mundi. Un album dédié
au concert, une musique intimiste libérée du joug de la danse, plus en phase avec
l’humeur du moment, inspirée des compositions de chacun et influencée par les
différents cultures musicales rencontrées depuis ces années de scènes. On y trouve
une pépite, une composition du génial Christophe Caron sur le pupitre d’un de ses
élèves de l’époque, Erwan, une inspiration sur laquelle est venu écrire Mathieu .... et
quoi de plus naturel que ce dernier vienne l’interpréter en invité...
Et comme d’habitude chez An Naer Produksion, on retrouvera un album avec un
format allongé et une présentation soignée, laissée aux soins de Laurent Rousseau.
Graphiste et réalisateur, il s’intéresse depuis 20 ans aux musiques traditionnelles en
France au travers de la photographie et a réalisé récemment un court métrage sur
le duo que l’on peut voir sur le disque ou sur le net.
Janig et Erwan entameront une série de concerts en Ile-et-Vilaine entre Novembre
2009 et début 2010. Et ailleurs, plus tard, pour notre plus grand plaisir....
www.myspace.com/janickmartin, www.myspace.com/hamonerwan
contact [email protected]
Al Loar Zu - «Engrenages»
M – Voilà un album qui devrait ravir deux types de public : les amateurs aguerris de danse fest noz
cuisiné au Redbull et ceux de rock-métal fans de headbanger, avec cheveux longs qui bougent au
rythme des percussions lourdes et riffs rageurs. 10 ans après sa création, Al Loar Zu, désormais
quintet, (veuze-biniou-bombarde-guitare-basse-batterie-chant-violon), persiste et signe un style
unique de « fest noz rock-métal trad’ aux accents gothiques (dans le sens où la mélancolie paroles/
musique est omniprésente – si, si !) ». Mais après tout, chacun mettra l’étiquette qu’il voudra. Al
Loar Zu semble loin de tout ça, s’attachant à faire de la musique créative, fraîche, à l’instinct quoi ! Mais tout en harmonie,
servie par des textes de qualité évoquant avec force des destins tragiques. On pouvait saluer dans le premier album War
Sao (2004), avec la formule à 4 (veuze-biniou-bombarde-basse-accordéon), le côté acoustique et épuré. Cinq ans après,
« Engrenages » nous abreuve de variété et de puissance sonores, avec un éventail artistique élargi où l’univers plutôt sombre
de La Lune Noire (étonnant ?) se magnifie. Mais attendons encore 5 ans pour l’ « album de la maturité ». « lol », comme dirait l’autre.
- Ed. Autoproduction
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010
Y faut lire !!!!
15
Salvador Rodriguez - «Entretiens...»
N - Pas besoin d’être fan de Carlos Núñez pour lire
cette compilation d’entretiens du sonneur galicien avec
Salvador Rodríguez ; des entretiens qui reviennent sur la
discographie du musicien et parcourent l’œuvre créatrive
de l’artiste. De nombreuses références, de nombreuses
expériences de voyage, de nombreuses rencontres
jalonnent ce récit. De son premier périple au Festival
Interceltique de Lorient alors âgé de 16 ans à ce voyage
au Brésil gravé sur son dernier album, Carlos Núñez est
un baroudeur amoureux de sa terre natale, à l’image des
pêcheurs et marins. Les rencontres sont multiples, des Chieftains au maire d’un
petit village de Galice en passant par la rencontre avec Alan Stivell, un roc que seul
un être comme Carlos Núñez, généreux, patient et sensible peut percer à jour. Son
dynamisme et son appétit de connaissance, sa curiosité, troublent à la lecture du
livre : il nous fait tourbillonner tant ses références sont variées. Mais son secret c’est
qu’il arrive à les connecter, à exprimer la recette du ciment qui lie les pays celtes
par son amour pour la musique. De fréquents inserts de l’auteur éclairent sur ces
connexions culturelles que Núñez dévoile. Chaque morceau de sa discographie a
une histoire, une sensation, une rencontre et même sans jamais avoir écouté ce
virtuose, on poursuit la lecture enchanté par ces récits fabuleux et extraordinaires.
- Ed. Yoran Embanner
De cape et d’épée ! Lagardère breton ?
JM-Tout
le
monde connaît
le Bossu et
son
fameux
« Lagardère »,
mais
ce
qu’on connaît
moins
ce
sont ses vies
antérieures
et son auteur.
Paul
Féval,
1816-1887, est breton par sa mère
(Redon). Il quitte la Bretagne à 21 ans
pour Paris et la littérature, sans grand
succès. La mode des feuilletons dans
les journaux du XIXe siècle, à l’instar des
Mystères de Paris, lui permet de vivre. A
cette époque également, le romantisme
et le succès de W. Scott (enveloppé
de brumes et légendes écossaises)
attirent les écrivains français vers la
Bretagne comme Balzac avec Les
Chouans ou Féval avec Le Joli Château
et Le Loup Blanc. En 1857, il fera paraître
Le Bossu et atteindra le succès.
Yoran embanner livre une édition pratique
(2 histoires en 1 livre, format poche)
avec le texte intégral. Mais le graphisme
est incohérent : la couverture semble
indiquer un livre pour jeune public, et il
faut concéder que les attirer à la lecture
est louable. Cependant, la présentation
en quatrième de couverture, vantant « le
plaisir exceptionnel d’une dégustation
verticale », n’est pas exactement
l’accroche attendue face à des ados.
Mise à part cette incohérence, enrobée
d’écus bretons qui font folklore pour
touriste, l’édition présente le mérite
d’être enrichie d’une part de gravures qui
allument l’imaginaire, et d’autre part, de
l’analyse de l’érudit Jean-Pierre Le Mat,
qui explique pouvoir offrir le ravissement
aux amateurs de comparaisons, par une
sorte de jeu des 7 erreurs, rarissime en
littérature. Il s’agit en effet de lire trois
fois la même histoire, mais à différents
stades de maturité. A chaque fois,
l’intrigue est la même : l’hériter évincé qui
revient grâce au concours d’un vengeur
rusé. Néanmoins, les personnages
varient à chaque fois, l’héritier peut être
« à côté de la plaque », le vengeur, un
chien à l’âme mi-humaine, mi-infernale,
ou un breton albinos et épileptique. Si la
première version manque d’épaisseur,
la seconde est un véritable roman nimbé
de souvenirs historiques, avec Bretons
et Français ennemis. Il y a du frisson, de
la trahison et du mystère. Le Bossu est
la troisième version, élégante. Serezvous prêt à tenter l’aventure de la crainte
et de la pitié des versions précédentes?
- FEVAL (P.), Le Loup Blanc suivi de Le
Joli Château, Yoran embanner, 2009
Avide d’histoire et
d’aventures ?
JM - On raconte souvent que même
devant l’échafaud le 21 janvier 1793,
Louis XVI aurait encore demandé: « At-on des nouvelles de Monsieur de La
Pérouse ? ». Car, missionné par ce
roi féru de géographie, afin donner à
la France l’éclat des nations capables
d’explorer le monde et ses parties
inconnues, Jean-François de Galaup,
comte de La Pérouse est resté célèbre
pour avoir mené une expédition, à
partir de 1785, longtemps restée sans
nouvelle. Il avait en fait péri corps et bien
à Vanikoro, dans les îles Salomon en
1788. Larguez les amarres pour le grand
Pacifique, suivez les cartes, replongez
dans l’histoire, découvrez en compagnie
de Pierre Le Goff la rencontre avec un
monde encore inconnu, éblouissant et
dangereux. C’est l’histoire d’un marin
breton qui se lie d’amitié avec un
académicien de marine, alors qu’ils sont
tous les deux prisonniers des Anglais. Le
destin va les mener sur « l’Astrolabe »
auprès de La Pérouse. Pierre Le Goff va
consigner au fil des évènements le récit
d’une grande aventure éclectique, entre
Cap Horn et Kamtchatka, entre Brest
et Californie, entre Pâques et Alaska.
La fin tragique à Botany Bay et le récit
incroyable du retour de ces carnets
à travers la Sibérie vous comblera
d’étonnement. Alain Lozac’h est un
auteur prolixe sur la Bretagne et surtout
sur la mer. Il livre une édition enrichie
d’un glossaire, de citations, de cartes, de
références et d’annotations qui éclairent
la lecture. Le moyen idéal de s’évader.
- LOZAC’H (A.), Avec Fleuriot de
Langle et La Pérouse, Ed. Yoran
embanner, 2009.
hydromel n°23 - novembre 2003 / février 2010