3- Modalités pratiques du séjour

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3- Modalités pratiques du séjour
3- Les modalités pratiques du séjour
3.1- Le Logement
La vie sur Tokyo n’est pas aussi chère que les clichés le disent, et surtout moins chère
qu’à Paris. Par exemple, les logements les moins chers, comme les chambres dans les
Guest House, commencent aux alentours de 300€ par mois toutes charges comprises.
Au Japon vous pouvez choisir entre quatre types de logements : le studio non-meublé,
le studio meublé, le foyer d’étudiants, et la Guest House.
3.1.1- Le studio non-meublé
En général les loyers commencent à partir de 65,000 yens. A cela il faut ajouter une
caution, qui correspond à 1 ou 2 mois de loyer, et les frais d’éclairage et de chauffage.
Outre le prix, le studio non-meublé implique de savoir où il est possible de s’acheter
tout les meubles et tout le matériel pour pouvoir y vivre dès votre arrivée. Cela peut
représenter un inconvénient majeur quand il s’agit de son premier séjour au Japon,
mais aussi des coûts supplémentaires et des soucis à la fin du séjour quand il s’agit de
revendre ses meubles.
3.1.2- Le studio meublé
Le studio meublé comprend : lit, futons, TV, réfrigérateur, four à micro-onde, machine à
laver, assiettes, serviettes, etc. Le loyer commence à 100,000 yens par mois. Il n’y a pas
de cautions mais il faut payer 19,000 yens lors de l’établissement du contrat, et les frais
d’électricité et de chauffage sont de 20,000 yens par mois. Cette solution représente un
aspect pratique car tout est fourni et on peut y vivre dès son arrivé. De plus on n’a pas
à se soucier des meubles et autres affaires à la fin du séjour. Toutefois elle reste une
solution assez chère et pas forcément à la porté de tout le monde.
3.1.3- Le foyer d’étudiants
Les studios dans un foyer d’étudiants se trouvent dans un nouveau bâtiment avec une
conciergerie. Chaque chambre est meublée, climatisée, équipée d’un bain-douche et de
toilettes. Pour les personnes restant plus de 91 jours, le loyer est de 65,000 yens par
mois et comprends deux repas par jour, le petit déjeuner et le dîner. Il n’y a pas de
caution, mais il faut payer 90,000 yens lors de l’établissement du contrat, le loyer du
premier mois étant inclus. Toutefois il faut noter que le foyer se trouve loin de la faculté
de commerce, 60 minutes, et encore plus loin de Ichigaya, 100 minutes. Si cette solution
paraît avantageuse par rapport aux autres, elle présente l’inconvénient d’augmenter les
frais de transport considérablement.
3.1.4- La Guest House
La Guest House apparaît comme le logement dédié aux étrangers de passages, pour
des séjours de 15 jours à plusieurs mois. Vous louez une chambre meublée, avec un lit
ou futon, table, chaise, armoire, connexion internet, et pouvant aller de 5m² à 13m². Vous
partagez la cuisine, la salle de douche, les toilettes, le réfrigérateur, la machine à laver et
à sécher le linge et la salle des ordinateurs. Certaines Guest House sont plus ou moins
grandes (de 1 à 6 étages). Les loyers commencent à 40,000 yens et montent jusqu’à
67,000 yens par mois, toutes charges comprises. Il n’y a pas de caution mais simplement
10,000 yens à payer en plus du premier loyer pour les frais de maintenance. Il existe
plusieurs compagnies de Guest House, tels que Sakura Guest House, la plus connue
(www.sakura-house.com), Oakhouse (www.oakhouse.jp) et Tohto Guest House (www.tguesthouse.jp). Toutefois le professeur japonais responsable de l’échange a établi une
bonne relation avec la compagnie Tohto Guest House, et depuis plusieurs années les
étudiants d’Audencia séjournent dans l’une des Guest House de cette société. Cette
solution apparaît comme la plus avantageuse tant sur le plan du loyer (le moins cher), du
confort (complètement meublé), de la praticité (aucun meuble à acheter ou à revendre)
et des transports en commun (45 minutes de la faculté de commerce et 25 minutes
d’Ichigaya pour la Guest House Tohto la plus proche). Aussi, loger en Guest house
est souvent un bon moyen de rencontrer des personnes, étrangères ou japonaises. La
Guest House est le type de logement recommandé pour les étudiants d’Audencia en
échange à la Nihon University Le seul inconvénient est qu’il n’est souvent pas possible
d'inviter d'autres personnes à passer une nuit dans votre chambre ou sous conditions, et
le loyer est payé en liquide.
3.1.5- Les points essentiels dans le choix du logement
Outre le loyer et le confort, il faut souligner que la localisation du logement est un
critère important dans le choix. En effet, ce critère impacte sur le coût des transports
en commun, qui sont bien plus cher sur Tokyo que sur Paris. Pour rappel, la faculté
de commerce se trouve près des stations Soshigaya-Okura et Seijo-Gakuen Mae, et
le bureau central se situe près de l’arrêt Ichigaya. Si vous choisissez un logement trop
loin de ces stations vous augmenterez considérablement votre budget. Parmi les Guest
House Tohto, la plus pratique de ce point de vue est la Guest House se trouvant à
Yoyogi.
Il faut aussi souligner que l’échange à la Nihon University est de courte durée, de début
avril à fin juillet ou de début septembre à fin décembre. Un logement comme le studio
non-meublé ou meublé représenterait plus d’inconvénients que d’avantages, et il arrive
souvent que la caution ne soit pas remboursée.
3.2- Les transports en commun sur Tokyo
Le réseau des transports en commun sur Tokyo est très développé et en même temps
très complexe. Les compagnies de trains sont très nombreuses et détiennent bien
d’autres activités (centre commercial, hôtels, immeubles, etc.). Par exemple, la plus
importante compagnie est Japan Railways (JR) qui contrôle également la société de
télécommunication Docomo.
3.2.1- Les trains et métros
Le réseau de transports en commun ferroviaire de Tokyo est composé des lignes de
trains (équivalent du RER parisien) et des lignes de métro.
3.2.1.1- Les lignes de trains
Les lignes de trains sont en majorité détenues par la JR qui compte plus d’une quinzaine
de lignes dont la ligne circulaire Yamanote qui dessert tous les grands centres de Tokyo
(Shinjuku, Shibuya, etc.). Mais il existe aussi une dizaine d’autres compagnies de train
possédant chacune leur ligne.
Ligne Yamanote en vert
3.2.1.2- Les lignes de métro
Le réseau du métro de Tokyo est composé des lignes de deux grandes compagnies :
Tokyo Métro et Toei. Tokyo Métro compte neuf lignes et Toei en compte quatre. Chaque
ligne de métro a une couleur et une lettre associée, rendant la compréhension du réseau
plus facile. A noter qu’ils existent de nombreuses correspondances dans différentes
stations entre les différents réseaux de train et de métro rendant le tout très pratique.
3.2.1.3- Les prix
En ce qui concerne les prix, contrairement à la RATP ou la TAN où vous acheter un
ticket peu importe où vous vous rendez, à Tokyo vous payez ce que vous consommez.
Ce système est similaire à celui-ci sur Londres. Si votre trajet fait cinq stations ou dix
stations le tarif sera différent. Aussi, si vous commencez votre trajet sur une ligne JR et
que vous le continuez sur une ligne de train d’une autre compagnie ou sur une ligne de
métro, il faudra payer de nouveau. C’est ce qui fait que les transports en commun sur
Tokyo coûtent cher et qu’il est important de bien choisir la localisation de son logement.
3.2.1.4- L’achat d’un ticket
Avant d’acheter votre ticket, il faut contrôler sur le plan situé au-dessus des billetteries
automatiques où se trouve la station où vous souhaitez vous rendre. Normalement, il y
aura un plan écrit en anglais et un autre en japonais. En dessous du nom la station, il y a
un nombre qui représente le prix individuel à payer pour se rendre de la station où vous
vous trouvez vers la station où vous voulez vous rendre. Dans le cas où il n’y ait pas de
plan en anglais, bien que ce soit rare, vous pouvez demander un plan traduit en anglais
au guichet le plus proche. Ci-dessous un lien d’une vidéo montrant comment acheter un
ticket à une billetterie automatique : http://www.dailymotion.com/video/x5rkr0_acheterdes-tickets-sur-la-yamanote_lifestyle
A la sortie, si vous n’avez pas pris le bon ticket (montant insuffisant), des machines
spéciales (adjustment fare) ou les contrôleurs dans les stations vous permettront toujours
de rectifier. A noter que les tickets sont avalés par les machines de contrôle des billets
quand vous sortez, sauf si vous êtes à une correspondance.
3.2.1.5- L’achat de la carte prépayé
Comme vous le comprenez l’achat de ticket à l’unité devient vite contraignant, surtout
que les files d’attente devant les distributeurs peuvent être longues et nombreuses. Il
est donc recommandé d’acheter une carte Suica ou Pasmo, équivalents de la carte
Navigo sur Paris. Cela permet d'utiliser les transports sans avoir à acheter de billet
systématiquement. Toutefois, contrairement à la carte Navigo, les cartes Suica et Pasmo
ne permettent pas d’obtenir de réduction. La carte Pasmo est la carte commercialisée
par le réseau de métro de Tokyo, tandis que la Suica est la carte commercialisée par la
JR. Ce sont des cartes prépayées, dans lesquelles vous chargez des unités. Ses cartes
vous permettent également de faire des achats dans les konbinis[1] et autres magasins
adaptés. Elles coûtent 1500 yens, 500 yens pour la carte et 1000 yens pour le premier
chargement. Après il est possible de les recharger dans toutes les billetteries et konbinis
portant la mention « IC card », « Pasmo » ou « Suica ». Ces cartes peuvent être achetées
soit en agence soit dans les billetteries. Il est préférable de personnaliser ces cartes, car
dans le cas où vous la perdiez et que vous ne l’aviez pas personnaliser, vous ne pourrez
pas récupérer la somme chargée.
La carte Suica
La carte Pasmo
Sur Tokyo et sa région ces deux cartes permettent de voyager dans les mêmes endroits
que ce soit en train, métro, tramway ou bus. Toutefois la carte Suica est utilisable dans
la région du Kansai (Osaka, Kyoto, etc.), tandis que la Pasmo n’est utilisable que sur le
grand Tokyo. Si vous souhaitez vous rendre dans le Kansai, il est préférable de choisir
la Suica.
3.2.1.6- L’achat d’une carte d’abonnement
Bien que les cartes prépayées ne permettent pas de réduction, il est possible d’obtenir
une carte d’abonnement, appelée « teikiken ». C'est un abonnement sur un trajet
spécifique, un itinéraire bien précis allant d’une station à une autre. Toutefois, il est
possible de descendre à toutes les stations sur ce trajet, en dehors de cet itinéraire, il
faudra payer. Un teikiken se prend sur un mois, trois mois ou six mois, avec un tarif
dégressif. Voici un exemple de prix entre la gare de Sagamihagara et celle Shinjuku
nécessitant un changement à la gare de Machida :
- Départ à Sagamihara changement à Machida (ligne JR Yokohama)
- Machida direction gare de Shinjuku (ligne Odakyu Odawara)
- Prix d'un aller simple : 520 Yens, ce qui donne 20, 800 yens sur 1 mois (=20 jours) en
comptant un aller-retour par jour.
- Prix d'un teikiken : 1 mois : 17,680 yens / 3 mois : 50,390 yens / 6 mois : 92,450 yens
Pour obtenir cette carte d’abonnement il faut justifier que vous empruntez
quotidiennement cette ligne soit pour le travail, soit pour l’école. Dans notre cas, il faut
demander un justificatif auprès du service des étudiants de la faculté de commerce, puis
se rendre dans une agence d’une des lignes que vous empruntez, remplir un document
et leur fournir avec le justificatif.
Il est possible de faire fusionner une carte nominative Suica ou Pasmo avec le teikiken
comme le montre la photo ci-dessous. Dès lors dans le cas d’une perte il est possible
de récupérer la carte sans à avoir à en racheter une. Toutefois, en raison du statut
d’étudiant en échange, les étudiants français à la faculté ne peuvent obtenir qu’un ticket
libre réutilisable chaque jours mais non renouvelé en cas de perte. C’est pourquoi il est
préférable d’acheter la carte d’abonnement de manière mensuelle.
3.2.1.7- Les horaires
Selon les lignes les horaires de début et de fin changent, mais globalement les premiers
trains arrivent vers 5h30 et les derniers à 00h30. Selon l’heure, ils seront plus ou moins
fréquents. Par exemple, toutes les 20 minutes tôt le matin, et toutes les 2 à 5 minutes
durant les heures de pointes.
3.2.1.8- S’orienter dans les gares et stations
Vous le remarquerez dès votre arrivée, les gares et stations japonaises peuvent devenir de vrais
labyrinthes si vous ne savez pas vous y repérer. La notion très importante à avoir est que les sorties
des gares japonaises sont classées selon les points cardinaux :
- Sortie nord (北口, kita guchi)
- Sortie sud (南口, minami guchi)
- Sortie ouest (西口, nishi guchi)
- Sortie est (東口, higashi guchi)
- Sortie centrale (中央口, chuo guchi)
Si les petites gares comprendront deux sorties, à savoir sortie nord et sortie sud, les grandes
comme à Shinjuku pourront avoir des sorties centrale ouest (西中央口, nishi chuo guchi), sud est
(東南口, higashi minami guchi), etc. Pour apprendre à se repérer le meilleur moyen est de passer
du temps dans les gares les plus importantes comme Shibuya, Shinjuku, Ikebukuro, etc. Au bout
d’un certains temps, vous vous habituerez à cette nouvelle signalisation et orientation.
Toutefois vous trouverez dans les gares :
- Des plans bien détaillé, tant en japonais qu’en anglais ;
- Des contrôleurs qui se feront toujours un plaisir de vous aider ;
- D’autres voyageurs très gentils qui vous aideront.
3.2.2- Le bus
Tokyo est bien desservi en bus. Un ticket coûte généralement entre 100 et 200 yens,
indépendamment du trajet effectué, et contrairement au métro et au train. La somme est
à régler au chauffeur. Il est possible d’utiliser sa carte prépayé ou sa carte d’abonnement.
Cependant, les cartes de bus sont peu claires, généralement entièrement en Japonais,
et les chauffeurs parlent rarement l’Anglais. Il est donc préférable d’utiliser le métro pour
se déplacer.
Si vous descendez à la station Seijo-Gakuen Mae pour vous rendre à la faculté de
commerce, il est préférable d’utiliser le bus en direction de Shibuya pour vous y rendre.
3.2.3- La voiture
À moins que vous n’ayez prévu un itinéraire très particulier qui ne peut pas être suivi par
les transports en commun, conduire au Japon est déconseillé pour les raisons suivantes :
- Vous n'êtes pas habitué à la conduite à gauche,
- La signalisation routière est généralement en caractères japonais et rarement
transcrite en anglais. Il est donc facile de se perdre.
- Les limitations de vitesse figurent parmi les plus basses au monde : 40 km/h en ville
et sur routes ordinaires et 80 km/h sur les autoroutes.
- Le coût des parkings obligatoires en centre-ville est prohibitif.
- Le prix des péages est également très élevé sauf à disposer de l'ETC (télépéage local
qui offre tous les trajets à 1,000 yens les weekends).
- Le permis de conduire français doit être traduit.
Enfin, si vous décidez d’opter pour la location de voitures, il faut savoir qu’il existe un
grand nombre de prestataires multinationaux et locaux au Japon. Avant de choisir une
des sociétés, il est conseillé de comparer les services et prix proposés.
3.2.4- Les taxis
Les taxis tokyoïtes sont moins chers que leurs homologues français et peuvent parfois
se révéler un bon investissement à plusieurs, lorsque vous ne savez pas où vous allez,
ou quand il n’y a plus de trains. La prise en charge est d’environ 660 yens et le prix est
fonction du temps et de la distance. Le tarif de nuit est de 30% supérieur au tarif de jour.
3.2.5- Le vélo
Bien qu’il ne soit pas conseillé d’en acheter un car la durée de l’échange peut-être
trop court, vous remarquerez vite que les japonais se déplacent beaucoup en vélo. Si
votre logement se situe loin de votre station, ou pas trop loin de votre école, le vélo
peut s’avérer être un bon investissement. Un vélo de ville japonais neuf et entièrement
équipé coûte 10 000 yens. Il faut compter 500 yens de plus pour le faire immatriculer
à votre nom. Si on vous en donne un ou si vous en achetez un d’occasion n’oubliez
pas de le faire, car la police procède parfois à des vérifications d’identité. Au Japon, on
roule généralement sur les trottoirs. Les vols ou emprunts de vélo existent. Si vous ne
retrouvez pas où vous l’avez laissé, renseignez vous au koban[2] le plus proche : ils vous
préviendront s’ils le retrouvent et vous diront s’il a été embarqué par la fourrière.
3.3- Les transports en dehors de Tokyo
Si vous souhaitez vous rendre dans d’autres régions du Japon il existe plusieurs moyens
variant selon le confort, la rapidité et le coût recherché.
3.3.1- L’avion
Moyen rapide, moderne mais comparativement cher, vous disposez de deux
compagnies: JAL (Japan Airline), et ANA (All Nippon Airways). Le Japon possède un
grand nombre d’aéroports. A l’instar du « Japan Railway Pass » pour le train et sur lequel
nous reviendrons plus tard, il existe un « Japan Air Pass » pour l'avion. Ce pass vous
permet sous certaines conditions de faire un nombre illimité de trajet par avion à un tarif
avantageux. Toutefois, il faut l’acquérir en France avant de partir et n’est délivré que pour
les séjours touristiques.
3.3.2- Le Shinkansen
Moyen rapide et confortable, le Shinkansen est l’équivalent du TGV français. La
différence se situe dans le prix, car le Shinkansen est plus cher. A Tokyo, ils partent de
la gare de Tokyo et de la gare de Shinagawa. Toutefois, il existe le « Japan Rail Pass ».
C’est une carte de train illimitée qui couvre tout le Japon et peut se révéler intéressante
pour des amis, de la famille ou si vous revenez avec un autre visa. En effet, comme
le « Japan Air Pass », il est réservé au visa touristique et doit être acheté en dehors
du Japon pour être échangé dans l’archipel sur présentation du passeport. Pour plus
d’informations : www.japanrailpass.net/
3.3.3- Le bus
Moins rapide que l’avion ou le Shinkansen, le bus est un moyen de locomotion
économique, surtout si vous souhaitez vous rendre dans des régions proches de Tokyo.
Il existe des bus de nuit pratiques pour profiter entièrement de son voyage. Par exemple,
le bus de nuit sur le trajet Tokyo-Kyoto prend 7 heures et coûte entre 5 000 et 8 000 yens
pour un aller simple. Vous pouvez acheter des tickets pour les bus JR dans les grandes
gares mais vous obtiendrez généralement de meilleurs prix dans les agences de voyage
étudiantes des campus universitaires japonais. N’hésitez pas à demander de l’aide à des
amis étudiants, ou au professeur japonais responsable de l’échange.
3.4- Le téléphone
3.4.1- La cabine téléphonique
Il y a différentes sortes de cabines téléphoniques. Les vertes sont les plus communes
mais ne disposent pas de menus en anglais. Il vaut mieux utiliser les grises qui disposent
d'options en anglais et permettent d'appeler à l'étranger. Il est possible d’acheter une
carte prépayée, pour l’international ou non, dans tous les konbini. L’indicatif du Japon
depuis la France est le 81. À Tokyo, les numéros des fixes commencent par 03 et ceux
des portables par 070, 080 ou 090.
3.4.2- Le téléphone portable
Bien que le séjour ne soit que de 4 mois, le portable peut être intéressant. Ils existent
quatre grandes compagnies de téléphonie mobile : Softbank, NTT DoCoMo, AU et
Vodafone (ex J-Phone). Comme ils ne fonctionnent pas sur les mêmes standards
qu’en Europe, votre téléphone européen ne fonctionnera pas au Japon et vice-versa.
Cependant, Vodafone commence à proposer des modèles compatibles. Concernant les
tarifs, il faut se renseigner car ils varient d’une année à l’autre. Vous aurez le choix entre
la carte prépayée et les forfaits. Les montants pour les cartes prépayés sont de 1000
yens, 3000 yens et 5000 yens. Enfin les modèles avec carte prépayée sont limités. Pour
les forfaits, vous payez mensuellement un forfait minimum de l’ordre de 4000 yens par
mois pour cinquante minutes d’appel, trois cents e-mails et 90 yens la minute de hors
forfait. C’est plus intéressant pour une longue période si vous appelez peu. Vous aurez
le choix parmi d’innombrables formules et vous pourrez payer votre facture en cash dans
les magasins de votre compagnie de téléphone ou dans les konbinis.
Toutefois, la procédure pour obtenir un téléphone portable peut être compliquée, et rares
sont les vendeurs qui peuvent vous faire une explication en anglais. Il est préférable que
vous soyez accompagné d’une personne parlant japonais, d’un justificatif de domicile et
de votre « Alien Registration Card » (ou du papier de substitution en attente de recevoir
la carte) dont nous parlerons la quatrième partie de ce guide. Toutefois, si vous êtes dans
l’urgence et sans les documents, un ami japonais pourra toujours acheter un portable à
votre nom. Vous ferez les procédures pour le mettre à votre nom une fois que vous aurez
tous les justificatifs.
3.5- La banque
La Banque représente l’un des inconvénients majeurs lors d’un séjour court au Japon.
Au préalable, il faut expliquer que les japonais font la différence entre la carte de crédit,
avec laquelle on peut payer dans un magasin, et la carte de retrait, qui permet de retirer
de l’argent. Aussi, la majorité des magasins et restaurants n’acceptent pas la carte de
crédit comme moyen de paiement. Cela s’explique par la très basse criminalité au Japon
qui rend possible l’usage de toujours payer en liquide. Avoir entre 10,000 yens et 20,000
yens en liquide sur soi est normal et même recommandé.
Les endroits où il est possible de retirer de l’argent avec une carte de crédit française
sont les distributeurs City Bank et ceux de la poste japonaise. Certains ATM[3] acceptent
les cartes, mais cela reste rare. Les distributeurs ont des horaires, par exemple de 9h
à 17h du lundi au dimanche. Les traveller chèques peuvent être une option, mais les
heures d’ouvertures des banques sont contraignantes et pourraient vous forcer à les
garder longtemps avant de pourvoir les changer.
Pour un séjour de 6 mois il n'est pas forcément utile d'avoir un compte dans une
banque japonaise. Qui plus est, les banques japonaises demandent souvent à ce que la
personne justifie une présence de plus de 6 mois et possède un inkan[4]. La procédure
peut paraître trop longue. Toutefois, s’il y a une réelle nécessité d’ouvrir un compte, le
moyen le plus simple est la banque « Shinsei Ginko » qui offre des documents et un site
en anglais. En revanche, ils ne vous remettront qu’une carte de retrait.
Enfin, il est conseillé de prévoir de retirer assez régulièrement en cas de plafonnement.
En effet, le loyer se payant généralement en espèces, prévoyez de retirer à l’avance si
vous êtes plafonné dans votre retrait d’argent.
3.6- La poste
La poste japonaise est très efficace et propose une large gamme de services selon votre
besoin. Les horaires dépendent de l’endroit où vous vous situez. Par exemple, les petites
postes de quartier sont ouvertes du lundi au vendredi de 9h à 17h. Cependant, la poste
de Shinjuku se trouvant à côté de la gare est ouverte 24h/24 et 7j/7. A noter qu’il est
aussi possible d’acheter des timbres et de poster ses lettres et colis dans les Konbinis.
3.7- La nourriture
La nourriture japonaise est variée et n’est pas cantonnée aux sushis contrairement au
cliché véhiculé en France. A part quelques spécialités françaises difficile à trouver, telles
que la charcuterie et le fromage, vous trouverez tous les aliments de bases (viandes,
poisson, légumes, fruits, etc.) dans les super marchés, grands magasins et konbinis à
des prix très bas. N’hésitez pas non plus à vous engouffrez dans les petites rues où vous
trouverez aussi d’autre petits magasins indépendants avec produits alimentaires et de
tous les jours à bas prix.
La plupart des restaurants présentent les plats en vitrine. Il est possible de manger
correctement pour un prix compris entre 500 yens et 1.500 yens. Les chaines de
restauration rapides sont très développées. Vous pourrez aussi acheter des bentos
(boites à repas japonaises) dans les konbinis à des prix très compétitifs, de 300 yens
à 600 yens. A noter qu’il y a une cantine au sous-sol du bureau central à Ichigaya
proposant de copieux repas le midi aux alentours de 500 yens.
3.8- Les commerces
Cette partie vise à présenter les spécificités des commerces et magasins japonais
pour que vous ayez une meilleure compréhension du paysage urbain. A noter que
contrairement en France, beaucoup de restaurants et magasin se trouvent en auteurs
dans les immeubles et non pas au niveau du trottoir. Si vous souhaitez trouver certains
lieux ou produits, il vous faudra lever les yeux et bien regarder les panneaux de magasins
et restaurant le long des immeubles. De même, les stations de train et métro sont des
centres autour desquels se développent les différents commerces.
3.8.1- Le konbini
Un konbini, abréviation de l'anglais « convenience store », est un commerce de proximité
souvent ouvert 24h/24 et 7j/7. Les konbinis distribuent des produits de consommation
courante (alimentation, boissons, presse, petite papeterie, produits ménagers,
hygiène...). Ils proposent de très nombreux services : photocopie, bornes internet, envoi
de fax, réservation de spectacles ou d'hôtels, relais de sociétés de vente par
correspondance. On peut également y payer la plupart des factures : loyer, eau, gaz,
électricité, téléphone, télévision, etc. Ces magasins sont très nombreux au Japon, on en
trouve littéralement à chaque coin de rue dans les grandes villes, et ils sont également
présents dans les petites villes et les zones rurales. Parmi les chaînes de konbini les plus
connus, on peut citer Seven-Eleven, Family Mart, am/pm, Lawson et Mini Stop.
3.8.2- Les depato
Les depato, de l’anglais « department store », sont les grands magasins japonais. En
plus de pouvoir y faire ses courses alimentaires, on y trouve absolument de tout, allant
des vêtements, au produits high-tech, en passant par les restaurants, cinéma, etc.
Tout dépend de la taille du grand magasin. Certains se rapprochent plus des Galeries
Lafayette, tandis que d’autres ressemblent plus au super marché type Auchan. Certains
Depato sont spécialisés dans un certain type de produit, tels que Yamada Denki dans
les produits technologiques.
3.8.3- Les hyaku-en shop
Les hyaku-yen shop, littéralement « magasin à 100 yens », sont des magasins à prix
unique. Sauf rares exceptions, tous les articles valent 100 yens hors taxes, soit 2 à
5 fois moins que dans les magasins traditionnels. Toutefois la qualité reste plus que
raisonnable. Ces magasins vendent aussi bien des sous-vêtements que de la papèterie,
de la droguerie ou de la nourriture. Ce sont en général de petites surfaces de proximité
aux horaires d'ouverture très larges, se rapprochant ainsi du concept de konbini. Ce sont
des magasins recommandés si vous souhaitez vous achetez n’importe quel ustensile du
quotidien, par exemple le Tupperware ou la serviette de bain.
A noter que le concept s'est étendu à la restauration, en particulier les sushis. On
trouve aujourd'hui des restaurants dit « kaitenzushis », littéralement « sushis tournants »,
proposant des plats de poisson crus à 100 yens. Le rapport qualité/prix pour un budget
étudiant est plus que convenable.
3.8.4- Le coiffeur
Deux types de coiffeurs au Japon : tokoya et biyoshin. Le premier est le moins cher
et s’adresse plus aux hommes, avec des prix allant de 1000 yens à 3000 yens selon
le service demandé. Le tokoya a l’air d’un simple salon de coiffure pas très propre de
l’extérieur, mais est vraiment typique. Qui plus est, il vous proposera un service bien
supérieur à ce que l’on trouve en France : de la serviette vapeur à la lotion tonifiante, en
passant par le massage du cuir chevelu, vous en oublierez presque la coupe.
Le second, avec des prix entre 2000 yens et 5000 yens, s’approche plus du styliste.
Enfin, il existe aussi des endroits où l'on vous coupe les cheveux correctement en dix
minutes, mais sans shampoing ni brushing et ce pour environ 1000 yens.
3.8.5- Les drugstores, pharmacies japonaises
Les pharmacies japonaises sont différentes des pharmacies françaises dans la mesure
où La partie médicament ne représente en général que 20 à 40 % de la surface
commerciale. Le reste étant constituée de shampoing, produits de beauté, de nourriture,
soupe, boissons, etc. Cela s’explique par le fait qu’au Japon les médicaments sont
délivrés par les médecins et non les pharmacies. On peut les comparer à des
pharmacies de supermarché où vous pourrez trouver pansements, désinfectants et
médicaments de bases, comme de l’aspirine. On reconnait ces magasins par l’inscription
de l’idéogramme «薬 » (kusuri) qui signifie médicament. Si vous suivez un traitement,
pensez à prévoir un stock de médicament avant de partir.
3.8.6- Les izakayas
L'izakaya correspond au pub anglais ou le restaurant à tapas en Espagne. Très
fréquentée le soir à partir de 18h, on y commande des rations de plats chauds ou froids
que l’on se partage entre amis dans une ambiance décontractée. La carte, plus ou
moins élaborée, va de quelques plats familiaux à une carte presque gastronomique et
peut être complétée par des plats du jour, le poisson du marché ou encore la marmite
de saison. L’izakaya est une solution économique très appréciés par les étudiants
de par les prix très compétitifs. Si vous participez aux sorties appelées « nomikai »,
littéralement « réunion pour boire », avec les autres étudiants japonais et étrangers, vous
ne manquerez sûrement pas de vous rendre dans un izakaya.
Quelques expressions utiles :
- « Kanpai », équivalent du « santé » lorsqu’on trinque ;
- « Nomihodai », équivalent des « happy hour » ou encore d’un forfait pour boisson
illimité ;
- « Ikkinomi », qui veut dire « boire cul-sec ».
- « Nomikai », qui
Enfin éviter de dire "chin-chin", qui fait référence à l’organe génital masculin.
3.8.7- Le cinéma
Le cinéma au Japon est caractérisé par son prix qui est pratiquement le double de celui
en France, environ 1500 yens. Vous trouverez des salles de cinémas un peu partout
dans les grandes villes, même si elles sont moins nombreuses qu’en France. Les places
sont le plus souvent désignées. A noter que les konbinis vendent des places des places
de cinéma de certains films. Pour les filles, il y a le women’s day chaque mercredi,
les places étant alors à 1000 yens, mais là il faut aller au guichet du cinéma. Chaque
1er du mois, les places sont à 1000 yens pour tout le monde. En général, tous les
films étrangers sont proposés en version originale sous-titrée. Le programme du cinéma
indique la langue comme les sous-titres.
3.8.8- Le karaoké
Le karaoké au Japon est un véritable phénomène de société et constitue un loisir
pratiqué très fréquemment par la jeunesse japonaise. A la différence de la plupart des
machines utilisées en Occident qui sont disposés dans des espaces ouverts types bars
ou cafés, les karaokés au Japon sont généralement des établissements qui disposent de
plusieurs salles que les clients réservent de manière privative pour quelques heures ou
la nuit entière.
3.8.9- Le pachinko
Le pachinko est un appareil qu’on peut décrire comme un croisement entre un flipper
et une machine à sous. Le pachinko connaît un succès très important au Japon et se
situe au troisième rang de l'économie des loisirs japonais en termes de chiffre d’affaires,
derrière les restaurants et le tourisme. Bien que les pachinko ne soit pas les endroits qu’il
est recommandé de fréquenter, ils représentent un grand aspect de la vie quotidienne
des japonais et du paysage urbain. N’hésitez pas à essayer une fois avec des amis
japonais avec une petite somme.
3.8.10- Les Game centers
Les « game centers », littéralement « centre de jeux vidéos », sont complètement
intégrés à la vie et au paysage urbain japonais. Le coût d’une partie est généralement
de 100 yens, donc très bon marché. De la même manière que les pachinkos, ces game
centers sont une expérience culturelle à essayer avec des amis japonais.
3.8.11- Le manga café
Un manga café, ou « manga kissaten », est à l'origine un café où on peut lire des
mangas en libre-service. Avec l'arrivée d'internet, ils ont multiplié les services proposés
pour devenir des cybercafés. L'accès se fait de façon forfaitaire avec un paiement à la
durée, tous les services étant inclus et accessibles à volonté. Les services proposés
varient selon les manga cafés, mais l'accès à internet, une bibliothèque de manga, et
des boissons à volonté sont les services de base. Le terme japonais fait référence à un
« salon de thé », kisaten, et non à un café.
3.8.12- Le maid café
Un maid café est un café où les serveuses portent un uniforme de domestique. Ces cafés
se trouvent principalement dans le quartier d’Akihabara à Tokyo. Les services de base
qui y sont offerts sont les mêmes que dans les cafés traditionnels, auxquels il faut ajouter
diverses interactions avec les serveuses, telles que la prise de photo ou divers jeux et
animations.
3.8.13- Le love hôtel
Les love hôtels sont, des hôtels pour couples que l’on peut réserver à l’heure ou à la
nuit. Si vous ne pouvez plus rentrer chez vous, ces hôtels qui se trouvent dans les
grands quartiers, tels que Shinjuku et Shibuya, peuvent être une solution économique
pour passer la nuit.
3.9- Divers
3.9.1- Imprimer des documents
Pour imprimer un document, il y a différentes solutions possibles. S’il s’agit d’un simple
document, il est possible de l’imprimer à Ichigaya ou à la faculté de commerce. Toutefois,
à Ichigaya les imprimantes mises à la disposition des étudiants ne sont pas de bonnes
qualités. Et il pourrait être gênant de trop demander au secrétariat des étudiants
d’Ichigaya qui dispose d’une très bonne photocopieuse-imprimante. A la faculté de
commerce, les imprimantes sont bonnes mais il faut apporter sont propres papiers.
Enfin il y a les imprimantes-photocopieuses dans les konbinis où il est parfois possible
d’insérer directement une clé USB.
Dans le cas où vous souhaitez imprimer un rapport de stage ou un document officiel,
la meilleure solution est de se rendre dans une boutique Fedex Kinko’s
(http://www.kinkos.co.jp/index.html). Il y en a une du côté d’Ichigaya, plus haut dans la
rue de l’école, une du côté de la sortie sud de Shinjuku et une autre du côté de la sortie
Est. Vous pourrez y faire imprimer vos documents sur du papier de qualité et les faire
relier.
3.9.2- Se repérer dans Tokyo
Le système de rue et numéro n’existent pas au japon. A part les grandes rues, avenues
et boulevard, ils n’existent pas de noms de rues. Concernant les numéros de maison,
ils existent mais sont attribués en fonction de leur date de construction. Les adresses
donnent donc l’arrondissement, le nom du grand quartier, le numéro du sous-quartier, le
numéro du pâté de maison et enfin le numéro de l’immeuble. L’ambassade de France est
donc le bâtiment 44 du pâté de maison numéro 11 dans le quartier 4 de Minami-Azabu
au sein de l’arrondissement de Minato. Vous l’aurez compris, ce système ne facilite
pas l’orientation et il est très facile de se perdre dans Tokyo. Les Japonais eux-mêmes
se perdent. C’est pourquoi il est fortement conseillé de s’acheter un livre de la carte
détaillé de Tokyo disponible dans toutes les librairies voire les konbinis. Vous pouvez
aussi toujours demander de l’aide aux personnels de magasins, gares ou de koban. Les
japonais sont très serviables et gentils et essaieront de vous aider au mieux.
3.9.3- Internet
Il est conseillé de résider dans une Guest House ou une résidence universitaire car
généralement vous disposerez d’internet. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les
connexions ne sont plus ou moins performantes qu’en France. Vous pourrez utiliser
sur Internet le service « skype » (www.skype.com) qui propose des appels gratuits vers
n’importe quel autre ordinateur, et à un prix très attractif vers n’importe quel téléphone, à
travers le monde et avec une bonne qualité.
En conclusion de cette partie, si vous avez un quelconque problème n’hésiter pas à
demander de l’aide au responsable japonais de l’échange, au réseau Audencia, à vos
amis japonais, à vos amis étrangers, au personnel administratif à Ichigaya ou à la faculté
de commerce ou encore aux personnes dans votre résidence.
[1] Konbini : abréviation de l'anglais « convenience store », il s’agit d’un commerce de proximité ouvert 24h/24 et 7j/7.
[2] Koban : petit poste de police au Japon. Il y en a presque mille à Tōkyō et plus de six mille au Japon.
[3] ATM : Automated Teller Machine. En français guichet automatique bancaire.
[4] Un inkan est un sceau japonais équivalent à une signature