0. Sommaire dossier de presse Alzheimer

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0. Sommaire dossier de presse Alzheimer
19/09/2011
Sommaire du dossier de presse
Les documents suivants, disponible dans ce dossier, illustrent sous plusieurs angles, la nature
l’intervention orthophonique auprès des patients Alzheimer :
1. Une présentation du rôle des orthophonistes auprès des malades atteints d’Alzheimer
et de leurs familles [septembre 2011]
2. Une fiche de synthèse sur l’orthophonie et la maladie d’Alzheimer
3. Une affichette, orthophonistes et malades d’Alzheimer
4. Un diaporama, détaillant les différentes étapes de la prise en charge orthophonique,
ainsi que la nature et les objectifs de la thérapie écosystémique [Thierry ROUSSEAU]
5. Les recommandations professionnelles de la Haute Autorité de Santé (HAS), sur le
diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées
[mars 2008].
6. L’argumentaire de la Haute Autorité de Santé (HAS), sur ses recommandations
concernant le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des
maladies apparentées [mars 2008].
7. Les recommandations de l’Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé
(ANAES), sur la prise en charge non médicamenteuse de la maladie d’Alzheimer et
des troubles apparentés [mai 2003].
8. Les troubles des fonctions cognitives et de la communication dans les pathologies
dégénératives [2002, Thierry ROUSSEAU]
9. Manuel d’utilisation de la grille d’évaluation des capacités de communication des
patients atteints d’une démence de type Alzheimer (GECCO) [2006, Thierry
ROUSSEAU]
10. Une présentation d’un projet de partenariat entre la Haute Autorité de Santé (HAS) et
le Collège Français d’Orthophonie (CFO)
11. Un article scientifique sur le maintien et l’adaptation des fonctions de communication
chez les personnes atteintes de maladies neuro-dégénératives [2008, Thierry
ROUSSEAU].
Fédération Nationale des Orthophonistes – www.orthophonistes.fr
145 bd de Magenta – 75010 Paris
Tél. 01 40 35 63 75 – Fax. 01 40 37 41 42 – [email protected]
Les orthophonistes, les
malades d’Alzheimer et
les aidants.
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Un « fléau national »
Aloïs Alzheimer
Aloïs Alzheimer
• on compte près de 850 000 personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer et de
troubles apparentés, ce qui représente 18 %
des personnes de plus de 75 ans* Du fait du
vieillissement de la population et de
l’amélioration du diagnostic, Une forte
augmentation du nombre de personnes
malades est probable. Aujourd’hui, on
dénombre près de 225000 nouveaux cas de
maladie
d’Alzheimer
et
maladies
apparentées par an dont 160 000 en Ile-deFrance.
*
épidémiologique longitudinale PAQUID en cours depuis 1988,
coordonnée par le Pr Jean-François Dartigues -Unité INSERM 330Bordeaux.
Etude
La
La maladie
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative, caractérisée
cliniquement par le développement progressif d’une démence où dominent les
troubles de la mémoire, l’atteinte du langage et des fonctions intellectuelles qui
permettent d’agir, de penser, de communiquer.
•
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La prévalence de la maladie d’Alzheimer, plus élevée
chez les femmes, augmente très fortement avec l’âge :
elle est de 1,5 % à l’âge de 65 ans et double tous les 4
ans pour atteindre 30 % à l’âge de 80 ans. Si les formes
précoces de la maladie d’Alzheimer, survenant avant 65
ans, ne représentent que 5 % des cas, elles ont toujours
des répercussions très importantes pour le malade et son
entourage. La maladie d’Alzheimer et les troubles
apparentés réduisent de moitié l’espérance de vie avec
une survie moyenne estimée à 5 ans à partir de
l’établissement du diagnostic. Ces maladies engendrent
à terme une dépendance physique, intellectuelle et
sociale majeure qui retentit sur la vie sociale du malade
et de son entourage. C’est la principale cause de
dépendance lourde des personnes âgées et la cause
majeure d’entrée en institution, le plus souvent à un
stade évolué de la maladie.
A tous les stades de la
maladie l’orthophoniste
est concerné
•stade précoce : aide au diagnostic
•À tous les stades : évaluation des
capacités cognitives et des capacités de
communication
•Prise en charge du malade après
diagnostic pour maintenir les fonctions de
communication.
•Aide aux aidants : les informer et les
former pour maintenir la communication
avec leur malade.
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Qui sont les
orthophonistes?
•
L’orthophoniste est un auxiliaire médical qui
travaille sur prescription médicale. Grâce à une
nomenclature adaptée*, il peut effectuer un bilan
pour étayer un diagnostic, et/ou un bilan pour lui
indiquer les grandes lignes de la prise en charge en
évaluant les déficits et les capacités résiduelles du
patient en langage, mémoire, raisonnement,
orientation visuelle ou spatiale. Il peut également
effectuer des bilans de renouvellement afin
d’évaluer les effets de la prise en charge
orthophonique, ou suivre l’évolution d’un patient
non pris en charge, ou évaluer les effets d’un
traitement médicamenteux ou autre.
* Une nomenclature adaptée : des actes diagnostics et
thérapeutiques sont pris en charge par la sécurité sociale.
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Le diagnostic précoce : un enjeu
important
•
Le diagnostic de la maladie reste difficile: plus de la moitié
des patients ne seraient pas diagnostiqués avant le stade
modéré de la maladie. Or, une prise en charge précoce
serait bénéfique pour le patient.
•
Pour détecter la maladie à un stade précoce, depuis
2005, des consultations mémoire ont été mises en
place et se composent d’une équipe pluridisciplinaire
composée d’un praticien hospitalier, d’un gériatre ou
neurologue ou psychiatre et de personnel formé à la
psychométrie, aux modalités de réadaptation et au soutien
des patients et des aidants, psychologue ou
orthophoniste.
•
Pour passer d’un diagnostic probable à un diagnostic
certain, l’équipe médicale ne dispose pas de test unique :
c’est un faisceau d’arguments qui va lui permettre de
faire le diagnostic.
•
Parmi les outils dont elle dispose (examens biologiques,
imagerie cérébrale) elle aura besoin des compétences de
l’orthophoniste pour évaluer le langage oral et écrit, les
capacités de communication, l’atteinte des facultés
cognitives.
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Evaluer aux différents
stades de la maladie
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•
L’orthophoniste dispose des outils lui
permettant d’évaluer les capacités
cognitives
et
les
capacités
de
communication des patients suspectés
de maladie d’Alzheimer, mais aussi de
faire l’évaluation de l’avancée des
troubles, tout au long de l’évolution
de la maladie.
•
En
phase
modérée
à
sévère,
l’orthophoniste
dispose de grilles
d’évaluation des capacités résiduelles de
la communication, conçues et réalisées
par des orthophonistes, validées par la
Société Savante de l’Orthophonie,
l’UNADREO.
L’orthophoniste accompagne
et prend en charge le malade
et ses aidants, tout au long
de la maladie
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•
Si le patient a bénéficié d’ une consultation
mémoire, il aura rencontré l ’orthophoniste de
l’équipe hospitalière
•
L’orthophoniste de ville, à son cabinet ou au
domicile du malade, prend en charge le
patient dont la communication est altérée. Il
donne des conseils aux aidants et les guide
dans la façon de communiquer avec leur
malade. Il met en place des procédés
palliatifs de communication si besoin est.
Prendre en charge le
patient…
A l’heure actuelle, il n’existe aucun médicament
capable de « guérir » de la maladie, mais ils
améliorent les conditions de vie du patient. Les
approches dites « non médicamenteuses » rentrant
dans le cadre de la réhabilitation cognitive et de la
rééducation ont prouvé leur efficacité.
L’orthophoniste, un spécialiste de la prise en charge
du langage et de la communication, ; or le patient
Alzheimer, mais aussi toutes les personnes de son
entourage, souffrent de difficultés pour communiquer.
Maintenir une certaine forme de communication
retarde, voire évite, l’apparition de troubles
comportementaux ou psychologiques qui se
surajoutent bien souvent à la maladie et en précipitent
l’évolution.
Cet accompagnement relationnel thérapeutique vise à
préserver le plus longtemps possible les capacités
restantes. L’orthophoniste s’appuie sur les centre
d’intérêts liés à la vie sociale de son patient, pour lui
redonner l’envie de communiquer.
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…mais aussi son
entourage
L’aide de l’orthophoniste permet de respecter la parole du
malade et sa dignité, à encourager sa vie en relation
avec les autres.
Il s’agit d’adapter, en fonction de chaque malade et de
l’évolution de sa maladie, les modalités de
communication du patient tout en aidant la famille et
les autres soignants à adapter leur discours et leur
comportement aux difficultés du malade.
Ainsi les aidants ne se sentent plus démunis face à leur
parent malade, et ils peuvent privilégier une relation
autour de la personne plutôt qu’une relation autour du
soin.
Remettre le malade d’Alzheimer au cœur de la
communication verbale et non verbale, c’est
améliorer la qualité de vie du malade et améliorer le
ressenti des aidants.
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Aux côtés des malades d’Alzheimer et de leurs
familles, la Fédération Nationale des Orthophonistes
s’est engagée depuis de nombreuses années.
•
En partenariat avec la Fondation Caisses d’Epargne pour la Solidarité :
23 sessions de 2 jours de formation offertes aux orthophonistes
volontaires autour de l’évaluation,
de la réadaptation et de
l’accompagnement du patient Alzheimer, soit 1016 orthophonistes formés
dans 22 régions en 2006 et 2007 ainsi que 21 soirées d’information
« grand public » sur la communication avec les malades d’Alzheimer.
•
En partenariat avec la Fondation Médéric Alzheimer : utilisation et
résultats de la thérapie écosystémique des troubles de la communication
dans le cadre des démences.
•De multiples stages de Formation Continue
Conventionnelle sur le bilan de l’adulte
dément ou suspecté de démence
•Réalisation d’un CD pour diffusion de la
« GECCO » grille d’évaluation de la
communication du malade d’Alzheimer
•2010-2011: Formation des aidants :
journées de sensibilisation et réalisation
d’un CD-Rom plus de 150 orthophonistes
formés à la thérapie écosystémique.
•En cours en 2011-2012 : travail en
collaboration avec la HAS pour la réalisation
d’une « GECCO » plus courte .
L’essentiel à retenir :
•
L’action de l’orthophoniste vise à améliorer la qualité de vie des patients
qui souffrent de la maladie d’Alzheimer (ou de maladies apparentées)
car il faut se rappeler que :
•
Le malade reste une personne
•
Communiquer est toujours possible mais différemment
•
Qu’il est nécessaire de considérer le malade comme un individu
communicant, c’est le respecter comme être humain et faire en sorte
qu’il se sente encore reconnu comme tel.
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…et encore…
• L’intervention auprès des aidants est
essentielle et fait partie intégrante de la
prise en charge du malade.
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INTERVENTION
ORTHOPHONIQUE AUPRES
DES PATIENTS ALZHEIMER
L’orthophoniste, acteur de santé
© Fédération Nationale des Orthophonistes
Démence de type
Alzheimer (DTA)
Statistiques
- 850 000 personnes atteintes,
- 200 000 nouveaux cas par an,
- 25% des plus de 80 ans touchés,
- 5% ont moins de 65 ans,
- Incidence annuelle : 1,4/100 femmes ;
0,8/100 hommes,
- 70% des cas de démence,
- Un accroissement probable du nombre de
malades, avec le vieillissement de la
population et amélioration du diagnostic.
Différentes atteintes cognitives
- Atteinte mnésique,
- Atteinte du langage oral et écrit,
- Atteinte gnosique,
- Atteinte praxique,
- Atteinte des fonctions exécutives,
- Atteinte psychocomportementale.
11 avril 2011
Différentes approches thérapeutiques co-existent pour venir en aide aux patients
atteints de démences. Il n’existe pas d’approche par syndrome car il s’agit de
maladies évolutives et hétérogènes, ce que prennent notamment en compte les
interventions qui s’attachent plus spécifiquement à la DTA.
La DTA se traduit par des atteintes cognitives d’une très grande hétérogénéité interindividuelle et intra-individuelle : chaque malade présente un tableau clinique
spécifique et les diverses atteintes coexistent à différents degrés de gravité.
Le rapport (2008) de la HAS précise l’objet de l’intervention orthophonique :
• Elle vise à maintenir et à adapter les fonctions de communication du patient
(langage, parole et autres) et à aider la famille et les soignants à adapter leur
comportement aux difficultés du malade,
• Son objectif principal est de continuer à communiquer avec le patient, afin de
prévenir d’éventuels troubles du comportement réactionnel,
• Elle peut être prescrite à différents stades, l’approche thérapeutique devant être
évolutive et s’adapter aux troubles du patient, à son comportement, à sa motivation, à
son histoire personnelle et aux possibilités de coopération avec l’entourage,
• Elle est recommandée dans les maladies avec atteinte du langage au premier plan
(démence sémantique, aphasie primaire progressive),
• Elle concerne également les troubles de la déglutition.
La Commission de la nomenclature, le Ministère de la santé et l’Académie de
médecine ont inscrit à la compétence des orthophonistes et à leur nomenclature le
« Maintien et [l’] adaptation des fonctions de communication chez les personnes
atteintes de maladie neurodégénératives ».
L’intervention
orthophonique
L’objectif de toutes les approches thérapeutiques n’est pas de restaurer une fonction
ou une capacité perdue – dans ce type de pathologie neurodégénérative, ce qui est
perdu l’est définitivement – mais de retarder l’altération des capacités du malade.
Bilan d’investigation
- Participe au diagnostique médical,
- Diagnostique et évalue la démence,
- Identifie la démence.
Bilan avec rééducation si nécessaire
Réalisé dans l’objectif d’une intervention
orthophonique auprès du malade.
L’enjeu de la thérapeutique orthophonique va être d’agir sur les troubles du langage
et de la communication, pour ralentir la dégradation, et apporter un confort de vie au
malade et à son entourage : le malade atteint de ces troubles peut être confronté à un
renoncement à la communication de son entourage, avec pour conséquence un
isolement accru, la perte de son statut d’individu communiquant, et l’apparition de
troubles psychologiques. Ce qui conduit in fine, à un accroissement des troubles du
malade, et à une détérioration augmentée de ses capacités et de son environnement.
Bilan de renouvellement
- Poursuivre une intervention
orthophonique, et évaluer ses effets.
ou encore :
- Evaluer les effets d’une autre thérapie
(médicamenteuse ou non), et suivre
l’évolution de la démence.
Dans le cadre d’une démence ou d’une suspicion de démence, l’intervention de
l’orthophoniste est initiée par la réalisation d’un bilan des troubles
neuropsychologiques. Trois types de bilan peuvent être réalisés : Bilan
d’investigation, Bilan avec rééducation si nécessaire, Bilan de renouvellement.
Copyright :
Tous droits de reproduction réservés, sauf
autorisation expresse de la Fédération Nationale
des Orthophonistes (adresser les demandes à
[email protected])
Par la suite, les approches thérapeutiques des troubles langagiers et cognitifs
sont diverses : groupes de paroles ; thérapie de réminiscence ; thérapie de
validation ; stimulation cognitive ; approche cognitive ; approche écosystémique.
Auteur :
Fédération Nationale des Orthophonistes
Adresse ; 145 boulevard de Magenta - 75010 Paris
Contact :
Secrétariat : 01.40.35.63.75 - [email protected]
Site web :
www.orthophonistes.fr
Fédération Nationale des Orthophonistes – www.orthophonistes.fr