la newsletter du club

Transcription

la newsletter du club
DARSHAN TEAM : la newsletter du club
Numéro 1 (Octobre 2009)
Bonjour à toutes et à tous,
Que vous soyez adhérent ou sympathisant de notre club, l’équipe rédactionnelle de la
newsletter espère que vous aurez plaisir à lire ces quelques lignes ! Nous allons nous
efforcer tous les mois de vous présenter l’actualité du club, des sujets techniques, des
nouvelles variantes, etc.……….
Comme vous le constatez il s’agit du premier numéro, nous souhaitons qu’il sera suivi
de nombreux autres. Nous nous efforcerons de faire une publication mensuelle. Enfin
assez parlé, nous vous laissons découvrir le sommaire de ce premier numéro, et vous
souhaitons bonne lecture !
La rédaction
SOMMAIRE
Le club
La rentrée DARSHAN 2009 : l’actualité du club (par Nicolas Clémenceau)…page 2
Programme du mois d’octobre (par Nicolas Clémenceau)…page 5
Astuces et bons plans
Bon plans satellites pour des tournois live (par Mitsuko Lassus)…page 6
Twitter et le poker (par Mitsuko Lassus)…page 7
Technique et psychologie
Découverte d’une variante : le limit 7-card stud (par Nicolas Wolf)…page 8
Tempête sous un crâne à l’ACF (par Julien Deleplanque)…page 15
Le rush : fantasme, mythe ou réalité ? (par Angel Kebila)…page 19
Contact et renseignements…page 21
1
La rentrée Darshan 2009
Septembre : le mois de la rentrée pour de nombreux écoliers, mais
surtout le mois de la reprise pour la Darshan Team 75, club de poker parisien
basé dans le 17e arrondissement de la capitale. Une nouvelle saison commence en
effet pour ses adhérents, la troisième du club depuis sa création. Le titre de «
Champion Darshan » est ainsi remis en jeu par Francis, alias « Gomez », brillant
vainqueur de Gaëlle en finale de la saison précédente.
Les paris sont déjà lancés en coulisses concernant le nom du futur
vainqueur... Les cinq Nicolas du club sont déterminés à faire gagner l'un des leurs
en fin d'année : Big_W a marqué les esprits en remportant la première partie du
club, tandis que KoKos et Cegableuh se sont ensuite partagés la victoire lors de
la dernière partie du mois. Nul ne sait s'ils parviendront à mener à bien leur
mission, mais on peut tout de même penser que, statistiquement, ils ont leur
chance! D'autres joueurs adeptes du trash talk n'hésitent pas à affirmer haut
et fort qu'ils remporteront sans problème ce nouveau championnat. Un premier
joueur, que l'on ne citera pas mais que l'on nommera B.. W, a par exemple exposé
ses courbes Sharkscope pour démontrer sa supériorité, et proposer ses « leçons
» aux autres joueurs de la Team. Un second joueur, que l'on nommera Sa...669,
s'est étonné de « tuer le suspense aussi vite », après avoir pris la tête du
classement général... Un troisième joueur, connu pour lancer des paris plus vite
que son ombre et que l'on nommera Ny..o, a déjà parié plusieurs dizaines de
centimes (rien que ça) sur sa victoire en juin 2009... Aux autres joueurs de
répliquer et de faire cesser ces discours arrogants !
La nouvelle saison s'est ouverte par l'Assemblée Générale tenue le
samedi 5 septembre. Le Bureau a changé, et l'association est désormais présidée
par Julien Deleplanque alias Satch669. Patrick Simon-Dorr, le créateur du club, a
reçu le titre de Président d'Honneur. Le club a également décidé de rejoindre la
« Ligue IDF », nouveau groupement de clubs de poker franciliens. Ont enfin été
discutés durant cette Assemblée les montants de la cotisation, le changement de
forum, la création du fanzine et le déroulement de la future saison, divisée en
une longue phase de championnat, et quelques grandes finales en fin d'exercice.
Afin de célébrer le retour à la compétition, une très belle structure fut
choisie pour la première partie de l'année, jouée en Texas Hold'em no limit : des
tapis de 10.000, un premier niveau 25/50, et une augmentation des blindes
toutes les vingt-cinq minutes. On ne compta pas le nombre de jeux de mot
fantastiques débités durant cette partie de reprise, qui fut endiablée mais très
longue. Il restait encore trois joueurs lorsque la partie fut interrompue en fin
2
d'après-midi. Big_W possédait alors le plus gros tapis, et fut logiquement
déclaré vainqueur ; Angelus et l'Alpagueur disposant de tapis similaires,
décidèrent de partager la seconde place.
La seconde partie du mois de septembre fut un « sit'N go » plus
classique de Texas Hold'em no limit, qui réunit quatorze joueurs sur deux tables
différentes. Chaque participant disposait d'un tapis de 2.000, les niveaux
augmentant toutes les vingt minutes, suivant des paliers réguliers laissant la
possibilité de voir du beau jeu en début de tournoi. Gilles marcha sur la table en
fin de tournoi, et commença le duel final avec un tapis bien plus important que
Satch669, son adversaire du jour. Ce dernier ne parvint pas à refaire son retard,
et Gilles remporta un tournoi qu'il dominait dès le début de la table finale.
La troisième partie de la saison, qui fut également la dernière du mois de
septembre, fut une partie mixte, durant laquelle les joueurs s'affrontèrent
successivement en « Texas Hold'em no limit » et en « Omaha pot limit ». Chaque
joueur disposait d'un tapis de départ de 3.000, les blindes augmentant toutes les
20 minutes, en respectant des paliers proches des structures internet
classiques. Les réactions concernant le PLO furent mitigées : certains joueurs
qui ne jurent que par le Texas Hold'em furent décontenancés par cette variante
très technique et parfois frustrante ; d'autres furent à l'inverse plus à leur
aise, ravis de pouvoir tester une variante autre que le traditionnel « THNL ».
Petite contrariété concernant l'organisation des parties : pour la deuxième fois
de l'année, la structure choisie fut trop longue, et le tournoi fut interrompu.
Après une lutte acharnée, Cegableuh et KoKos_404 ne purent se départager
faute de temps, et furent déclarés co-vainqueurs du tournoi.
Si l'on doit faire un bilan de cette rentrée 2009, il faut tout d'abord
retenir la très bonne ambiance qui règne au local, le bon niveau d'ensemble de
ces premières parties, que ce soit en terme « pokeristique » et humoristique. Il
faut également rappeler que trois joueurs ont successivement pris la tête durant
ce mois de septembre. Lorsqu'il sera vieux et racontera sa carrière de joueur à
ses petits-enfants, Big_W, vainqueur de la première partie, pourra se targuer
d'avoir été le premier leader de la saison 2009/2010. Ce fut ensuite L'alpagueur
qui prit la tête du classement après la seconde partie, grâce à une belle
régularité sur les deux premiers tournois de l'année (deux troisièmes places).
Mais il ne devançait Satch669 que d'un seul petit point, et ce dernier réussit à
prendre la tête du classement général après une contreperformance de
L'alpagueur lors du dernier tournoi du mois de septembre. Le président du club
recevait ainsi très logiquement le titre de meilleur joueur du mois, fort d'une
belle régularité pour les trois premières parties de la saison (une quatrième
place, une seconde place et une cinquième place).
3
Évidemment, rien n'est joué pour la suite de la saison : il reste encore
de nombreux tournois à disputer, et un joueur qui n'aurait pas encore pris de
point peut tout à fait revenir dans la course après un enchaînement de bonnes
performances. Dix-huit joueurs figurent pour l'instant dans le classement
général de la saison 3, et l'on dépassera probablement la
vingtaine de joueurs durant le prochain mois.
Le podium, occupé par Satch, L'alpagueur et Big_W, changera-t-il
après les parties d'octobre? Qui réussira à remporter le titre de « joueur du
mois d'octobre »? Qui réussira à faire le jeu de mot le plus pourri du mois? Les
réponses au prochain numéro... à vous de jouer !
KoKos_404.
4
Agenda du mois d'octobre:
Samedi 3 octobre : SNG classique (2000 de tapis), Texas Hold'em no limit.
Samedi 10 octobre : Partie mixte, Texas Hold'em no limit + Texas Hold'em
limit.
Samedi 17 octobre : Tournoi deep stack, Texas Hold'em no limit (structure à
déterminer).
Samedi 24 octobre : SNG classique (2.000 de tapis), Texas Hold'em no limit.
Samedi 31 octobre : Partie de razz (structure à déterminer).
Nicolas Clémenceau.
5
Satellites pour tournois de poker live Octobre
2009
Spain Poker Tour Valencia – Valence, Espagne - 15 au 18 octobre 2009
Buy in: €1,100
Qualifiez-vous sur Everest Poker pour chacune des étapes du Spain poker Tour.
Toute la journée, la room organise des Super-satellites à 12$ ou 3,30$ avec
rebuys. Chaque mardi, toutes les demi-heures, des super-satellites 'turbo' à 12$
sont organisés. Le mardi soir, à 21h00, ils laissent la place à un satellite de
qualification directe à 109$ qui offre cinq packages minimum.
Irish Masters – Dublin, Iralnde – 24 au 26 octobre 2009
Buy in: €1,500 (+€150 taxe)
Qualifiez-vous sur Poker 770, ChiliPoker et Titan Poker pour le Main Event de l’Irish
Winter festival 2009 : l’Irish Master.
L'année dernière, les Irish Masters avaient été précédé de deux Side Event à 200€ et
500€ mais, cette année, le programme officiel se fait attendre. Poker770 et Titan
Poker décernent des packages d'une valeur de 4.000$. Tentez leurs satellites
quotidiens (à partir de 3,80$ + 0,30$ freezout).
ECPT Malte – Vittoriosa, Malte - 13 au 15 novembre 2009
Buy in: €1,500 (+€150 taxe)
Qualifiez-vous sur Titan Poker pour gagner des packages à 5.000$ via des Sit'n-Go
organisés en continu (L'inscription au Step 1 coûte 3,80$+0,30$ et le Step 2 est à
27$+2$) et des tournois freezouts (satellites à partir de 4$+0,40$ organisés tous les
jours à 14h25 et 18h15 - sauf lundi : 10h et 12h35).
Des satellites sont également sur Chilipoker.
Mitsuko Lassus.
6
Twitter et le Poker
En trois ans, Twitter est devenu le troisième réseau communautaire au
monde et le poker n’échappe pas à sa déferlante.
Ainsi de nombreuses poker rooms l’utilisent pour promouvoir ses joueurs ou
informer ses « followers » de l’actualité et des tournois à venir.
Jetez un œil aux tweets de Full Tilt Poker (@Full_Tilt_Poker), Chilipoker
(@chilipoker),
BetFair
(@BetfairNews)
ou
encore
Everest
Poker
(EverestPoker_fr) qui organise même des freerolls spécialement pour ces
followers.
Notez que l’on pourra suivre le déroulement de la table finale du Main Event
du WSOP du 7 au 10 novembre sur @WSOPliveupdates.
Ludiques, les tweets des joueurs pros qui informent les fans de leurs
résultats, racontent un coup, donnent leurs sentiments.
Entre
autres,
Phil
Hellmuth
(@phil_hellmuth),
Vanessa
Rousso
(@VanessaRousso), Daniel Negreanu (@RealKidPoker), Howard Lederer
(@HowardHLederer), Annie Duke (@RealAnnieDuke).
Et le meilleur pour la fin…depuis le mois de juillet, et un premier live
coverage pour le tournoi Yodalx de Creil, on peut suivre les parcours des
membres de la Darshan en temps réel sur www.twitter.com/darshanteam.
Mitsuko Lassus.
7
Découverte d’une nouvelle variante : Le Limit 7
Card Stud
L’objectif de cette chronique est, comme son nom l’indique, de découvrir
une autre variante que le Texas Hold’em Poker que nous connaissons maintenant
tous. A terme, les membres de la Darshan Team pourront consulter les règles et
stratégies de bases de nombreuse variantes dans cette chronique qui servira
donc de guide et non pas de référence.
Cela serait utile à mon sens que chacun s’efforce de connaître un minimum
les autres variantes pour qu’un jour si nous décidions au club de jouer une partie
qui ne soit pas du Texas Hold’em, nous n’ayons pas systématiquement besoin de
faire une formation commune. Vous allez découvrir pour certains (ou tout
simplement redécouvrir pour les autres) les règles et stratégies de base du 7
Card Stud, variante de Poker très populaire dans les années 70 aux Etats-Unis,
mais un peu tombée en désuétude depuis l’apparition du No Limit Hold’em.
Cependant, de nombreuses personnes dans le monde jouent encore au Stud
et à toutes ses formes dérivées. C’est aussi la variante qu’il faut
incontestablement bien maîtriser si l’on veut être un bon joueur de H.O.R.S.E. En
effet, 3 de ses déclinaisons y sont présentes. (R = Razz, S= Stud, E = Stud
Hi/Lo). Quand vous faites une partie de H.O.R.S.E, vous passez donc 60 % de
votre temps à jouer au Stud !
1.)
Les règles de bases du Limit 7 Card Stud
a.)
Configuration du jeu, distribution des cartes, et 3ième avenue.
Le 7 Card Stud peut se jouer de 2 jusqu'à 8 joueurs, avec un paquet
standard de 52 cartes. Contrairement au Texas Hold’em, cette variante ne
comporte pas de blinds, mais des antes qui varient selon la limite de la partie.
Habituellement, la vleur de l’ante est compris entre 5 et 10 % de la grosse mise.
Par exemple, si vous jouez une partie de 7 Card Stud $5/$10, l’ante le plus
probable serait de $1.
Après que chaque joueur ait placé son ante, le croupier distribue une carte
à la fois à chacun des joueurs jusqu'à ce que tout le monde ait reçu 3 cartes. Les
deux premières sont distribuées face cachée (comme au Texas Hold’em), tandis
que la troisième cartes est distribuée face visible. Cette partie de la main est
appelée 3ième avenue ou 3ième street.
Attention, toutes les cartes visibles distribuées au Stud sont individuelles
et ne sont pas communes comme le sont les cartes du flop au Texas Hold’em.
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Une fois les cartes données, le joueur qui présente la carte visible la plus
faible doit mettre ce que l’on appelle le bring-in. l’As étant considéré comme une
carte forte au 7 Card Stud, la personne qui aura un As en vitrine (vitrine = 3ième
street) n’aura jamais besoin de mettre le bring-in ! En cas d’égalite pour la plus
petite carte, par exemple si deux joueurs ont un 2 en vitrine, c’est la couleur de
la carte qui détermine le joueur qui doit mettre le bring-in.
Pique > Coeur > Carreau > Trèfle. Le joueur avec le 2 de trèfle devra donc
mettre le bring-in face à un joueur qui présente un 2 de coeur en vitrine.
Habituellement, la valeur du bring-in est de la moitié de la petite mise, soit dans
notre exemple $2.
Après que le bring-in ait été posé, le jeu continue dans le sens des aiguilles
d’une montre. Chaque joueur a la possibilité de suivre, de relancer, ou de se
coucher. Une relance à ce stade de la partie serait de $5 ce qui correspond à la
petite mise. Comme nous jouons une partie de Limit Stud, une sur-relance serait
de $10.(on relance du même montant que la mise précédente), 3 relances
maximums étant autorisées par tour d’enchère. Une autre personne pourrait
donc ici relancer à $15 mais les autres joueurs seraient obligés de se contenter
de payer les $15, une 4ième relance étant interdite. Comme au Texas Hold’em,
l’action se poursuit jusqu’à ce que tous les joueurs aient parlé/ne puissent plus
miser. Il y a en tout 5 tours d’enchères au 7 Card Stud. (3, 4, 5, 6 et 7ième
street).
b.)
4ième street au 7 Card Stud
Au cours de la 4ième street, le croupier distribue une nouvelle carte face
visible à chacun des joueurs toujours présent dans le coup. Celui ou celle qui
montre alors la plus forte main de poker à deux cartes parle en premier. Par
exemple la personne qui a AK parle avant celle qui a KJ ou encore JJ parle avant
22 etc… les couleurs et suite à deux cartes n’étant pas considéré comme des
mains de poker, seules les paires ou les hauteurs rentrent ici en ligne de compte.
Le jeu se poursuit ensuite toujours dans le sens des aiguilles d’une montre
jusqu'à ce que tout les joueurs aient agi. Les mises et relances au cours de la
4ième street correspondent toujours à la petite mise, soit $5 dans notre premier
exemple.
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c.)
5ième et 6ième street au 7 Card Stud
Le jeu se poursuit toujours de la même manière à la 5ième street. La seule
différence est qu’ici les mises et relances correspondront à la valeur de la
grosse mise, soit $10. Si le joueur A souhaite miser à la 5ième street, il doit donc
miser le montant de la grosse mise égal à $10. Si le joueur B veut relancer le
joueur A, il doit toujours respecter cette règle et sa relance ne sera pas de $15
mais bien de $20 ! Et ainsi de suite avec comme précédemment 3 relances
maximum par tours d’enchère.
La 6ième street est la dernière carte face visible que les joueurs
reçoivent. De la même manière, l’action se poursuit et le joueur qui montre la plus
forte combinaison parle en premier. (Sauf qu’avec 4 cartes visibles, joueur A
peut avoir deux paires et joueur B un brelan par exemple. Dans ce cas la joueur B
parlera en premier et pourra donc soit checker, soit miser toujours le montant
de la grosse mise donc $10).
d.)
La 7ième street (ou river) et le showdown
Dans ce dernier tour, chaque joueur reçoit une carte face cachée. Comme
précédemment, la meilleure main de 4 cartes visibles parle en premier et c’est
donc fort logiquement le même joueur qui a parlé en premier au tour d’enchère
précédent qui parle aussi en premier durant ce dernier tour d’enchère.
Une fois que tous le monde a parlé, s’en suit le showdown comme au Texas
Hold’em. Le dernier joueur à avoir misé ou relancé montre sa main et les autres
suivent dans le sens des aiguilles d’une montre. Si le joueur A dévoile un carré
par exemple et que le joueur B s’estime battu, il n’est pas obligé de montrer sa
main et peut directement jeter ses cartes, comme au Texas Hold’em. Bien sûr, la
meilleure main remporte le pot.
2.)
Les Stratégies de base et la sélection de main au 7 Card
Stud
La sélection des mains de départ au 7 Card Stud
Comme au Texas Hold’em, à l’Omaha ou à tout autre variante de poker, la
décision la plus importante que vous aurez sans doute à prendre sera de choisir
quelles mains de départ il faut jouer. Les débutants tout comme les
professionnels peuvent perdre des fortunes parce qu’ils jouent trop de mains.
Vous aurez besoin d’adopter une stratégie et d’être très sélectif quand à vos
mains de départ au 7 Card Stud, encore plus que dans les autres variantes. Ce
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sera, entres autres, ce qui fera de vous un joueur gagnant ou un joueur perdant
sur le long terme.
Voici donc une liste des mains de départ à laquelle les débutants sont
fortement conseillés de se limiter.
-Brelan servi
C’est de loin la meilleure main de départ au 7 Card Stud, un peu comme la
paire d’As au Hold’em. Un brelan de rois servi est meilleur qu’un brelan de 7 mais
il est tellement rare d’observer deux brelan servis dans une partie de Stud que
vous pouvez considérer que vous avez la meilleure main avec n’importe quel brelan
servi, si d’aventure cela vous arrive un jour !
Avec un brelan de 7 ou plus, vous pouvez vous permettre de slowplayer. En
revanche, avec un brelan inférieur, ne slowplayez pas trop, voire pas du tout.
Tout dépend du style de vos adversaires et des cartes visibles qu’ils affichent.
-Paire de 10 cachée ou mieux
Une paire cachée est une paire dont les deux cartes sont cachées. C’est
une bonne main, mais rappelez vous qu’il vaut mieux qu’elle soit la plus haute
possible. Ne prenez pas la mauvaise habitude de jouer toutes les paires servies
cachées. Ne jouez que les meilleures, et de façon agressive depuis le début du
coup. Vous obtiendrez d’autant plus de respect de la part de vos adversaires que
votre vitrine sera une carte forte (du genre A, K, Q).
Exemples de paires cachées : JJ/3, 77/Q, AA/9, etc…
-Parie de valets splittée ou mieux
Une paire splittée est une paire dont l’une des deux cartes est cachée et
l’autre visible. Bien que ce soit une bonne main de départ, vous voulez avoir une
paire splittée plus élevée que si c’était une paire cachée pour compenser le fait
que qu’une de vos deux cartes soit visible, ce qui représente quelque part un
manque à gagner ! En effet, vous vous ferez payer plus facilement avec QQ/4
qu’avec 3K/K. Ce sont aussi des mains qu’il faut jouer de manière agressive dès le
départ afin d’éliminer un maximum de joueurs, mais pas trop quand même !
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-3 cartes hautes assorties, consécutives ou non
La chose importante ici est que vos 3 cartes assorties soient supérieures
ou égales au 9. Méfiez vous des mains de départ du style 2c6c/9c. Je vous
assure que ce sont des mains dangereuses dès lors qu’elles sont basses et qu’elles
sont à tirages. Si vous allez au bout avec ce genre de mains basses, vous aurez
souvent la désagréable surprise de tomber sur une couleur supérieure ou un full.
Comme vos cartes sont basses bien qu’assorties, si vous ratez votre tirage vous
ne finirez avec souvent pas mieux que deux paires, voire une paire faible !
Si vous ne trouvez aucune carte intéressante à la 4ième street avec 3 grosse
cartes assorties, considérez sérieusement le fold. Par exemple vous avez
JhQh/Ah. Si la 4ième street est le 5 de trèfle, vous pouvez folder à moins d’avoir
la possibilité de voir la 5 ième street gratuitement.
De manière générale, allez voir des cartes pour le moins cher possible est
une bonne stratégie avec ce genre de mains.
-3 cartes hautes consécutives
Il s’agit de la main de départ la plus contestable de cette liste et vous
devrez faire preuve de prudence en les jouant. De la même manière, ne jouez que
les cartes hautes consécutives qui vont du 10 à l’As, pour les mêmes raisons que
précédemment. Comme pour les tirages couleur, soyez sûrs de trouver une bonne
carte qui complète votre tirage à la 4ième street ou vous finirez probablement la
main avec un paire ou rien.
Par exemple, avec une main de départ comme 10J/Q, si vous ne trouvez pas
un 9, un K ou éventuellement une Q à la 4 street, abandonnez le coup !
ième
En fin de partie et/ou selon le profil de vos adversaires, vous pouvez élargir
votre range aux mains suivantes :
- N’importe quel As avec une figure en vitrine ou bien deux grosses cartes
cachées
- Paire de 9 splittée ou mieux, paire de 7 cachée ou mieux.
- Ajoutez les cartes moyennes pour les couleurs su style 4s6s/7s, 6h8h/10h,
etc...
12
Les stratégies de base au 7 Card Stud
Pour être un bon joueur de Stud, vous aurez besoin d’exploiter vos
capacités de mémoire et de lecture de vos adversaires. La plupart des décisions
que prendrez seront basées sur le fait que certaines cartes sont encore en jeu,
et d’autres non. Si vous omettez ce principe, cela se traduira sur le plan financier
par une lente agonie de votre bankroll. Voici quelques exemples qui vous montrent
à quel point la mémorisation des cartes et l’observation sont deux capacités très
importantes au Stud 7.
- Savoir quelles cartes ont été en jeu (ce qui veut dire qu’au moment ou vous
parlez, elles ont été foldées) vous aidera à savoir si votre cote pour aller
chercher un tirage est bonne. Car contrairement au Hold’em, vous devez faire
l’effort de vous rappeler combien de cartes à visibles à trèfle possédait votre
adversaire avant qu’il fold ! Le nombre de cartes d’une certaine couleur et/ou
d’un certain rang restant est un facteur déterminant dans le choix de payer pour
compléter son tirage ou non.
- En vous rappelant des cartes en jeu, vous êtes plus à même de mettre vos
adversaires sur une main et donc de bluffer plus efficacement !
Deux autres qualités essentielles au Stud 7 sont la discipline et la patience.
Ce sont les deux facteurs qui auront le plus d’importance et le plus d’influence
sur votre profitabilité quand vous commencerez à jouer. Au début d’un SnG ou
d’un MTT, vous aurez une bonne profondeur de tapis et donc vous pourrez vous
permettre d’être patient et d’attendre les meilleures mains de départ. Comme au
début d’un SnG de Texas Hold’em, vous ne jouerez que les meilleures mains de
départ ce qui signifie que vous risquerez de rester assis à attendre !
De manière générale, la stratégie classique serré agressif est une bonne
stratégie au 7 Card Stud. Lorsque vous jouerez une des mains de départs citée
dans la liste plus haut, jouez la de manière agressive tout au long du coup. Si vous
estimez que face à votre main qui est faite, votre adversaire est à tirage, il est
indispensable de miser à tous les tours d’enchères pour lui faire payer le plus
cher possible son tirage. Lorsque votre adversaire s’accroche jusqu’à la 7ième
street, il est plus profitable de check/call plutôt que de miser et de prendre le
risque d’être relancé si votre adversaire a touché son tirage.
13
Le bluff au 7 Card Stud est quelque chose de très complexe, mais de
nécessaire, comme dans toutes les variantes de poker. Cependant, je ne suis pas
sûr qu’il soit très important de développer ici un paragraphe sur le bluff. Ceci
fera l’objet d’une autre chronique un peu plus technique et un peu plus détaillée
sur le sujet.
Tous les éléments de bases dont vous aurez besoin pour débuter au 7 Card
Stud sont à votre disposition dans cet article, du moins je l’espère. Je rappelle
qu’en aucun cas il ne s’agit d’une chronique exhaustive et que cela doit vous servir
de guide. Il existe pleins d’ouvrages et de sites internet intéressants sur le
sujet que chacun est libre de consulter.
Nicolas Wolf.
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Tempête sous un crâne à l’Aviation Club de France
Bonjour à toutes et à tous,
Pour le premier numéro de notre newsletter, j’ai voulu revenir sur un coup
intéressant joué le 7 septembre dernier lors d’un tournoi de NLHE à 200 euros
comptant pour la série de tournoi des Indian Summer Festival à l’ACF. Comme vous le
savez le poker est un jeu de décisions, bonnes ou mauvaises, qui à long terme affectent
nos résultats en bien ou en mal. Prendre à chaque main la bonne décision n’est pas
toujours évident, et requiert parfois une analyse « post opératoire » afin de juger du
bienfondé de notre action. Si cette analyse a posteriori ne permet pas de remonter le
temps afin de rejouer le coup, elle n’en demeure pas moins à mon sens nécessaire pour
progresser et mieux appréhender la situation quand un cas similaire se représentera.
Situation : le tournoi a débuté avec 62 joueurs, 9 places payées, 5000 en
jetons, blindes 25/50 et augmentation toutes les 30 minutes, standard pour ce type de
buy-in. Le coup qui nous intéresse a lieu aux blindes 100/200, je dispose alors d’un tapis
d’environ 6500 jetons. Peu d’éliminations ont eu lieu, ça joue pas trop mal. J’ai
personnellement joué serré agressif (TAG), projetant ce que j’estime être une bonne
image à la table.
Le coup : Je suis en middle position.
-UTG limp (il n’a pas arrêté de la soirée).
-Les deux joueurs suivant passent.
-J’ouvre QQ, je relance à 800.
-Le joueur suivant passe.
-Le joueur au HJ, sur lequel je n’ai pas de read particulier (il joue un nombre raisonnable
de mains, relance avec des montants cohérents par rapport au pot, joue la position,
etc.…..) décide de payer les 800.
-Le cut-off et le bouton passent.
-Le joueur de small blind (vilain), qui n’a quasiment pas joué un coup de la soirée,
relance à 2000 (il joue encore 2000 derrière).
-le joueur en big blind passe ainsi que le limper initial et la parole me revient…………….
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Analyse dans le feu de l’action : Quand je me fais sur-relancer en live, je
procède toujours de la même façon :
-1. J’analyse les données formelles et non sujettes à discussion, qui reste à parler,
le montant du pot et le tapis du vilain :
Dans le cas qui nous intéresse, il y a effectivement un joueur qui doit s’exprimer
après moi (le HJ qui a collé ma relance), mais étant donné qu’il joue de façon
conventionnelle, je le vois mal s’embusquer sur ce spot avec un monstre en main. Je peux
ainsi considérer les 800 qu’il a placé dans le pot comme de l’argent mort et ne pas trop
m’inquiéter de ses actions par la suite.
Un calcul rapide donne un pot de 2000 (argent mort : 200 de BB, 200 de limp, 800
de ma relance, 800 du call du HJ) plus 2000 du relanceur, soit un enjeu de 4000 (ce qui
est beaucoup à ce stade de la compétition).
Je demande ensuite au vilain de compter son tapis, je ne note pas de signe tangible
de faiblesse (mains sures, voix tranquille), il me dit qu’il lui reste 2000 derrière. Avec
1200 pour égaler sa mise, plus 2000 pour couvrir son tapis, mon tapis effectif restant
est donc de 3200.
Je demande alors le time, afin d’avoir une minute tranquille sans que personne ne me
dérange dans la réflexion.
-2. Je fais une première analyse de la situation, je met mon adversaire sur un
range de mains possibles:
Dans le cas qui nous intéresse, nous sommes face à une serrure qui 3-bet hors de
position en engageant la moitié de son tapis (il engage 2000 avec sa sur-relance, il joue
2000 derrière). Le message est très clair : il va jouer le coup jusqu’au bout quoi qu’il
arrive. Bien entendu, on peut être en face d’un squeeze façon Harrington (je suis une
serrure, donc si je 3-bet un limper, un relanceur, un payeur, c’est que je suis max, donc
tu dois lâcher tes cartes car j’ai les As).
Vu le profil serré, très serré du joueur, je penche d’abord pour être quasi
certainement face à [AA :QQ]. Donc, soit je partage, soit je suis très loin derrière à
4 :1. En fait, le range le plus large possible sur lequel je met l’adversaire est
{[AA :JJ]+AK}, mais franchement je crois pas trop à JJ et AK (les deux seules mains de
ce range contres lesquelles ma paire de dame joue bien, favorite à 4 :1 face aux valets
et en coin flip légèrement favorable face à AK).
Cette première analyse me fait donc voir que si je fold, il me restera 5700 (encore
bien en rapport aux blindes et au tapis moyen), si je push soit je passe à 11700 soit je
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tombe à 2500, avec une main dominée selon mon estimation en live par le range de 3-bet
du vilain (et tomber à 2500 serait assez critique aux blindes 100/200, alors que rester
à 5700 est encore relativement confortable comme j’ai précisé plus haut).
Bien entendu call pour voir le flop est absurde dans ma situation, je ne parle même
pas de cette hypothèse……..
-3. Je compile les informations et prends une décision :
Bien, si je perds ce coup en relançant à tapis il me reste 2500, si je gagne je passe à
11700, ce qui est joli à priori mais finalement pas énorme par rapport à ce dont j’aurais
besoin plus tard dans le tournoi. Je suis très probablement face à AA, KK ou QQ, à
l’extrême limite face à {[AA :JJ]+AK}, donc dominé par son range de mains. Fold me
laisse dans une situation encore pas mauvaise avec 5700 jetons (un M de presque 20).
Donc, je décide fold ma jolie paire de dames………….
Mon adversaire fait alors la moue et montre sa paire de rois…………
Analyse postopératoire du coup, laissons parler les chiffres :
J’ai dressé un premier tableau en utilisant le logiciel pokerstove qui vous donne l’équité
statistique de QQ face à certaines range de 3-bet d’un joueur très serré :
Range adverse
AA
AA
AA
AA
:QQ
:JJ
:QQ + AK
:JJ + AK
Equité
de
QQ
20,70%
40,00%
40,20%
47,40%
Comme vous le constatez, ma main est largement dominée par la sélection AA :QQ
(elle n’a en moyenne que 20,70% de chances de gagner). Même dans le meilleur des cas,
en incluant JJ et AK, c’est une sorte de coin flip défavorable sur le long terme (47,40%
de chances de gagner). Ce n’est pas le sujet du jour, mais ce tableau montre aussi
combien il est important de mettre ou non son adversaire sur AK……
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Allons plus loin que la simple chance de gagner, et voyons ce que donne l’EV d’un
move all in dans notre situation (toujours avec le postulat que l’adversaire va call quoi
qu’il arrive, donc avec une fold equity nulle, donc ça revient à calculer un call du montant
du tapis du vilain. Voici les résultats :
Range adverse
AA
AA
AA
AA
:QQ
:JJ
:QQ + AK
:JJ + AK
EV du push avec QQ dans
notre cas
-1295,6 jetons
+480 jetons
+498,4 jetons
+1160,8 jetons
C’est rigolo, non ? Ces chiffres peuvent sembler étranges, ils sont simplement dus à
l’argent mort (2000 jetons) déjà engagés dans le pot). J’ai tourné les calculs dans tous
les sens, ces chiffres sont justes…….Aurais-je donc fais un mauvais fold ?
Solution du problème et conclusion :
Je ne pense pas que ce fold soit mauvais, il est simplement discutable. Très
sincèrement, à plus de 70%, j’étais certain que mon adversaire avait [AA :QQ], et
donnais très peu de crédit à inclure AK ou JJ dans la range. Ainsi, l’EV globale d’un push
avec QQ, pondéré avec 70% de chances d’avoir en face [AA :QQ] et 30% restant à
répartir entre les 3 autres distributions possibles, est de -693 jetons. On est pas au
poil près (les 70% de chance d’être face à [AA :QQ] sont une estimation), nous pouvons
donc donner comme résultat global :
EV(push all-in QQ dans le cas présenté) = -700 jetons
Ajoutons que même en étant certain qu’à 50% d’être face à [AA :QQ], l’EV reste
négative (-290 environ). Tous ces éléments recueillis, ajoutés aux impressions que j’ai eu
en directe lors de la partie, me confortent dans le bienfondé de ma décision. Je pourrais
conclure en disant qu’il est très important en tournoi de faire attention à tous ces
paramètres, qui sur le long terme vous feront prendre les bonnes décisions. Vous voyez
qu’ici, malgré l’argent mort en quantité (2000 jetons), sur-sur-relancer à tapis un joueur
serrure avec QQ n’est pas une bonne idée sur le long terme. Ne commettez surtout pas
l’erreur d’envoyer le tapis juste pour prouver que vous aviez raison, mais réfléchissez
plutôt sur les points que nous venons de voir (vous pouvez vous en servir comme checklist), et prenez votre décision non pas en fonction de la valeur absolue de votre main,
mais en fonction du contexte. A bientôt et bonne chance d’ici là !
Julien Deleplanque.
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Le rush : fantasme, mythe ou réalité ?
Voici un article traitant d’élément mystérieux… voir obscure dans le poker.
Un élément qui ne fait absolument pas l’unanimité et qui pourtant tient sa place
comme valeur sûre au même titre que les probabilités pour nombre de joueurs.
Un
élément
qui
toutefois
n’est
pas
mesurable.
Un élément non mesurable dans un jeu entièrement gouverné par les
mathématiques ?Keskséksa ??
Eh bien, il s’agit du « RUSH » !! Ou encore « Cycle de chance ». Pour
certains, le rush est une succession de mains gagnantes au tableau, quelque soit
les cartes que l’on reçoit. Pour d’autres, il s’agit d’une succession de très bonnes
mains préflop. Dans tous les cas, avoir un rush signifie avoir beaucoup de chances
durant
un
certain
laps
de
temps.
Autant vous dire tout de suite que les scientifiques n’y croient pas du tout.
Argument imparable : que vous ayez de belles mains ou que vous ayez eu
beaucoup de chance en trouvant votre brelan dans un 80-20 alors que vous étiez
outsider, rien ne dit que vous trouverez votre quinte improbable au coup suivant
en
jouant
T4o
et
voir
T532A
apparaitre
sur
le
tableau.
Cependant, la plupart des joueurs de poker (dont beaucoup qui disent ne pas être
superstitieux), sont convaincu que ces cycles de chances existent. Cela ferait
sourire plus d’un si Sir Doyle Brunson himself et ses 52 années d’expériences
n’était pas venu soutenir cette théorie. En effet, dans l’illustre « Poker Super
System » (page 602, paragraphe 3, ligne 23… vous ne pouvez pas le louper), il a
écrit :
« Parmi les joueurs de haute volée que je connais, il n’y en a qu’un seul qui
ne croit pas dans l’existence des rushs. Il a tort, de même que les scientifiques.
Cela fait plus de cinquante ans que je joue au poker et j’y ai gagné des millions de
dollars. Une bonne part de cette manne provient de la façon dont je joue mes
rushs. Si vous voulez faire beaucoup d’argent au poker, vraiment beaucoup
d’argent, vous devez savoir tirer partie de vos rushs. Les détecter, les susciter,
les
exploiter,
Il
ajoute
même
les
(page
636,
paragraphe
prolonger».
6,
ligne
31) :
« Avec certaines mains, je ne joue jamais plus de 5 à 10% de mon tapis, et je ne
dépasserais pas 20% en période de rush ».
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Avouez que cela fait réfléchir…. Si vous me demandez mon avis, je n’y
crois pas des masses… Et si je sais que l’adversaire à qui je viens d’infliger un
sérieux bad beat est un pieux croyant, avec la croix en forme de cartes et tout
le tintoin, je me demanderais simplement combien de fois je pourrais lui envoyer
mon tapis avant qu’il se dise enfin : « celui là, il se fout vraiment de ma g… » .
Ceci dit, étant un scientifique convaincu, je ne peux pas mettre en doute
la parole d’un homme d’expérience (fut-il Doyle Brunson ou un autre) et dont la
méthode
a
fait
mainte
fois
ses
preuves.
Serait-ce le secret de ces champions que l’on voit si souvent en table finale ?
Auraient-ils dompté le rush ? Combien d’entre vous comptent les rushs dans leur
équation lorsque vous avez une décision à prendre.
Exemple :
Vous jouez le WSOP main event. A votre table, se trouve un adversaire qui
collectionne les bad beat infligés aux autres et les bonnes mains qui écrasent
celles des autres. Il a trois fois votre stack. Tout le monde se couche. Cet
adversaire vous envoi le tapis et vous vous apercevez que vous avez reçu AA.
Vous payez ?
J’ai fait quelques études sur le poker dans le passé. Je me propose d’en
faire une petite sur le sujet. Avec un certain nombre de simulations et
d’observation de rushs lors de différents tournois, j’espère pouvoir apporter une
statistique qui nous dira que les rushs sont purement psychologiques. Mais qui
sait… Peut-être se produira-il la même chose que lorsque les relativistes en
physique quantique ont voulu prouver une fois pour toute que les voyages dans le
temps étaient impossible, et qu’ils s’étaient aperçu qu’en fait rien ne l’en
empêchait… Il suffit juste de trouver le moyen d’y parvenir. Ce serait beau,
hein… ? ☺
Angel Kebila.
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Contact et renseignements
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La rédaction.
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