Playboy à saisir (Failure to Launch)

Playboy à saisir (Failure to Launch)
Comédie romantique
de Tom Dey
Adultes / Adolescents
Avec
Matthew McConaughey
(Tripp), Sarah Jessica Parker
(Paula), Zooey Deschanel (Kit),
Justin Bartha (Ace), Bradley
Cooper (Demo), Terry Bradshaw
(Al), Kathy Bates (Sue), Tyrel
Jackson Williams (Jeffrey),
Katherine Winnick (Melissa),
Rob Corddry (l’armurier),
Stephen Tobolowsky (Bud),
Patton Ostwalt (le technophile),
Kate McGregor Stewart (Bey),
Adam Alexi-Malle (Mr Axelrod),
Peter Jacobson et Jessica Stone
(le couple au chantier naval),
Gretchen Cleevely (la vétérinaire),
Stewart Skelton, Sarah Lilly,
E.L. James (les invités au
barbecue), Dr Melissa Caudle,
Kristi Chalaire, Greg Cool, Anne
Ewen, Larry Gamel Jr, Aubrey
Dollar, Geoffrey Gould, Michele
Harrington, Summer Lee, Ilana
Levine, Don Lincoln, Jon Purvis.
Équipe technique
Scénario :
Tom J. Astle et Matt Ember
Images : Claudio Miranda
Montage : Steven Rosenblum
Réal. 2e équipe :
Peter Bloomfield
1er assistant réal. :
Vincent Lascoumes
Musique : Rolfe Kent
Son : Steve C. Aaron
Décors : Jeremy Conway
Costumes : Ellen Mirojnick
Effets spéciaux : Jack Lynch
Effets visuels : Wodhoo Efx Inc.
Maquillage : Bernadette Mazur
Production :
Paramount Pictures,
Scott Rudin Productions
et Aversano Films
Producteurs :
Scott Rudin et Scott Aversano
Producteur excécutif :
Ron Bozman
Distributeur : UIP.
100 minutes. États-Unis, 2006. Sortie France : 15 mars 2006.
Visa d’exploitation : 114695. Format : Scope. - Couleur - Son : Dolby SR SRD DTS. 127 copies (vo / vf).
Sous ce titre assez racoleur, se cache une comédie
sentimentale convenue, sur le thème “comment
larguer son fils largement adulte en dix leçons”,
dont la plus grande vertu réside dans le croquis
des personnages secondaires.
Commentaire
© UIP
Résumé
À 35 ans passés, Tripp, beau garçon, nanti d’un bon job, assez
dragueur, bref plutôt équilibré, vit encore chez ses parents,
tout comme d’ailleurs ses deux meilleurs amis, Ace et Demo,
avec lesquels il forme un trio de joyeux amis d’enfance. Al et
Sue, les parents de Tripp, qui lui servent parfois d’alibi pour larguer
de tenaces amantes, semblent s’accommoder de cette situation
mais en réalité ne savent comment, sans dégâts, mettre leur fils
dehors. Par des amis confrontés au même problème, ils engagent
la jolie Paula, plus ou moins consultante, qui se fait fort, moyennant
finance, de rendre Tripp amoureux, prêt à s’engager et (donc)
à quitter le nid.
Dénouement
Elle use avec Tripp de stratégies éprouvées avec succès :
l’humour, le jeu, l’émotion, la séduction, dosés au gramme près.
Hélas c’est compté sans les interférences humaines que sont
Ace et Demo, et sa propre colocataire et amie Kit, ravissante
brune désabusée, un brin portée sur la boisson, qui va céder
au charme maladroit de Ace… et surtout sans ses propres
sentiments. À l’issue de moult péripéties, Tripp, devenu
sérieusement amoureux de Paula, découvre la manœuvre
de ses parents. Furieux, il refuse de revoir Paula mais ses amis,
ses parents et Kit vont se liguer pour piéger ces deux amoureux
partis sur des bases trompeuses. Tout finira bien à bord
du bateau du playboy, saisi, enfin.
© les Fiches du Cinéma 2006
Depuis le film d’É. Chatiliez, Tanguy, ce prénom chic est
devenu un terme générique pour désigner un enfant
squattant indûment le domicile parental bien au-delà de
sa majorité et du supportable. C’est sur ce fait de société
nouveau, outre-Atlantique également, et les moyens
d’y remédier, que Tom Dey a réalisé cette comédie dont
le moins que l’on puisse dire est qu’elle est assez convenue
et relève davantage de l’esprit “sitcom” que de B.Wilder
ou G. Cukor. Les quiproquos et situations plus ou moins
comiques s’enchaînent néanmoins sans génie mais avec
une certaine fluidité sur des dialogues attendus.
Paradoxalement, le plus fâcheux défaut de cette bluette
en fait sa plus intéressante qualité (et malheureusement,
de facto, la moins exploitée). En effet, les deux personnages
centraux, joués par Matthew McConaughey pour Tripp et
par Sarah Jessica Parker pour Paula, sont loin d’être
les plus drôles, les plus séduisants et les plus attachants.
Pour tout dire, ils sont assez insipides et laissent l’un et
l’autre indifférent. C’est en revanche chez les seconds
rôles, amis, parents, que se trouve un peu d’épaisseur
psychologique, de suave bizarrerie et d’émotion. Le père,
honnête travailleur en retraite qui rêve de vivre enfin nu
chez lui, et la mère, interprétée par la toujours juste Kathy
Bates, inquiète de savoir si elle supportera le tête-à-tête
avec son mari, sont plutôt savoureux. Quant aux amis,
si ceux de Tripp sont bien plus originaux et amusants
que lui, la palme du charme décalé revient à Zooey
Deschanel qui compose une Kit délicieuse.
M.D.