La consommation massive d`alcool

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La consommation massive d`alcool
La consommation massive d’alcool
Le saviez-vous?
Effets à court terme
• L'alcool éthylique (éthanol) est le type d'alcool
qu'on trouve dans les boissons alcoolisées. C'est
un dépresseur (une drogue qui ralentit le fonctionnement du cerveau). Il est produit par la
f e rmentation de fruits, de légumes et de céréales.
Il peut également être produit synthétiquement.
• On considère généralement qu'une consommation équivaut à 355 mL de bière, soit la même
quantité d'alcool qu'un verre de vin de 150 mL
ou environ 40 mL de spiritueux (par exemple,
whisky, vodka, rhum ou scotch).
• Plus la quantité d'alcool dans l'organisme est
élevée, plus la personne est intoxiquée (soûle),
et plus il faut de temps pour que l'alcool soit
éliminé du corps.
• Il faut environ une à deux heures pour que le foie
d'un adulte traite l'alcool contenu dans un verre
normal. Si la personne boit davantage, l'alcool
s'accumule dans le corps. Par exemple, si tu
consommes deux boissons alcoolisées en une
h e u re, il faudra à ton corps jusqu'à quatre heures
pour éliminer tout l'alcool. C'est la raison pour
laquelle les conducteurs ne devraient pas boire
du tout.
• La consommation massive d'alcool est définie
comme le fait de boire d'affilée cinq boissons
alcoolisées ou plus pour les hommes et quatre
ou plus pour les femmes.
• Certaines personnes consomment massivement
à de rares occasions (cuite d'un soir), tandis que
d'autres le font souvent. Une personne qui boit
souvent de façon massive peut être considérée
comme quelqu'un qui pratique une grande
consommation ou une consommation excessive.
• Un épisode de consommation massive d'alcool
peut durer quelques heures (à l'occasion d'une
soirée) ou se poursuivre pendant plusieurs jours.
• Au début d'une cuite d'un soir, la personne peut :
Le danger pour la consommation
massive d'alcool
Les buveurs excessifs peuvent s'évanouir puis
vomir. S'ils sont couchés sur le dos, ils risquent
de s'étouffer avec leur vomi et de mourir.
– se sentir plus détendue et sociable,
– se sentir somnolente, étourdie et avoir le
visage rougi,
– poser des gestes qu'elle ne poserait
normalement pas.
• À mesure qu'elle continue à boire d'un seul trait,
elle peut :
– avoir des problèmes à marcher ou à bouger,
– avoir la parole empâtée et la vision brouillée,
– subir une baisse de la tension artérielle, de la
respiration et du pouls,
– faire preuve de comportements agressifs ou
violents.
• Le fait de boire plusieurs boissons alcoolisées
pendant une courte période de temps peut
également mener à une surdose d'alcool ou à
un empoisonnement à l'alcool. Dans ces cas, la
personne peut :
– vomir,
– être incapable de se rappeler ce qu'elle a dit
ou fait (ce qu'on appelle une « éclipse » ou un
« blackout »),
– s'évanouir (perdre connaissance), ce qui
équivaut à un certain degré de coma,
– avoir la peau froide et moite, et respirer
de manière superficielle,
– mourir.
Une personne qui montre des signes de surdose
d'alcool a besoin de soins médicaux immédiats.
Effets à long terme
Une seule cuite d'un soir peut entraîner des
conséquences à long terme dont :
• des dommages permanents au cerveau ou la
mort par déshydratation (insuffisance de liquide
dans le corps) provoquée par les vomissements.
Suite au verso...
Des cuites ou la consommation massive d'alcool
régulière pendant une période prolongée peuvent
entraîner :
• des problèmes au niveau de la peau et des
ulcères d'estomac,
• des carences en vitamines,
• des problèmes sexuels, notamment une baisse
de production de spermes, l'impuissance
(incapacité d'avoir des relations sexuelles) et
l'infertilité (incapacité d'avoir des enfants),
• des sautes d'humeur et des changements émotifs,
• des dommages cérébraux et des pertes de
mémoire,
• des dommages au foie, des problèmes cardiaques
et circulatoires, ainsi que plusieurs types de cancer.
Tolérance et dépendance
• Les buveurs peuvent développer une dépendance
psychologique à l'alcool (ils en éprouvent le
besoin), de même qu'une dépendance physique
(leur corps en demande).
• Plus une personne boit, plus elle devient tolérante
à l'alcool (elle doit en consommer de plus en plus
pour obtenir l'effet désiré).
• La consommation massive irrégulière
d'alcool est plus dommageable pour les
cellules cérébrales que tous les autres patrons
(habitudes) de consommation d'alcool.
• Les personnes qui boivent peuvent s'exposer
à des situations dangereuses (conduite avec
facultés affaiblies, relations sexuelles non
protégées, gestes risqués pouvant causer des
blessures).
• La consommation d'alcool durant la grossesse
peut entraîner des dommages permanents chez
le fœtus. Aucune quantité d'alcool ne peut être
consommée de manière sûre pendant la grossesse.
N'OUBLIEZ PAS : Les effets de la consommation d'une
drogue peuvent varier d'une personne à une autre. Voici
quelques-uns des nombreux facteurs qui peuvent affecter
l'expérience : la quantité et la concentration de la drogue
consommée, les conditions dans lesquelles elle est
consommée, l'humeur de la personne et ses attentes
avant de consommer la drogue, le sexe de la personne,
son état de santé général, ses expériences antérieures
avec la drogue en question et si la drogue est utilisée
seule ou si elle est combinée avec d'autres. Il peut être
dangereux de consommer de l'alcool et d'autres
drogues en même temps.
Sources et ressources
Symptômes de sevrage
Il existe plusieurs types de symptômes de sevrage :
• Les symptômes les moins graves comprennent
« la gueule de bois », symptôme courant. Une
personne qui a la gueule de bois a souvent des
maux de tête, des tremblements, une sensibilité
à la lumière et au bruit, des nausées et des
vomissements.
• Des symptômes de sevrage plus graves
peuvent survenir après des périodes prolongées
de consommation massive régulière d'alcool. Ces
symptômes comprennent des maux, des douleurs,
une hausse de la tension artérielle, un pouls et
une respiration plus rapides, des nausées, des
vomissements, des épisodes de panique, des
convulsions ou des crises, des hallucinations
visuelles et auditives, la dépression et même
la mort.
– En cas de symptômes de sevrage graves,
il faut consulter un médecin immédiatement.
Autres risques
• Quand quelqu'un perd connaissance, la
concentration d'alcool dans le sang peut
continuer à augmenter, surtout si la personne a
bu rapidement. Par conséquent, l'empoisonnement
à l'alcool et la mort peuvent se produire, même
si la personne qui vient de s'évanouir semble
respirer normalement au début.
Alcohol Use and Mental Health (brochure), VIHA.
Alcohol: The ABCs, AADAC, 2004.
A Primer of Drug Action, Robert Julien, Henry Holt and Company,
2001.
Site Web de Bacchus : www.bacchusgamma.org
Buzzed, Duke University Medical Centre, 1998.
Enquête sur les campus canadiens, CAMH, 1998.
Site Web du Réseau canadien de la santé : www.reseau-canadiensante.ca.
Regard sur l'alcool, AFM, 2002.
Indicateurs de santé, Vol. 2004, n°1, Statistique Canada.
Site Web du National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism
(NIAAA) : www.niaaa.nih.gov
Site Web du National Institute on Drug Abuse : www.nida.nih.gov
Stratégie canadienne antidrogue - les drogues : faits et méfaits,
Santé Canada, 2000.
Street Drugs: A Drug Identification Guide, Publishers Group, LLC,
Plymouth, MN, 2005.
Pour obtenir des renseignements ou de l'aide concernant un problème lié
à la consommation d'alcool ou d'autres drogues, communiquez avec le
bureau de la Fondation manitobaine de lutte contre les dépendances (AFM)
de votre région ou consultez le site Web de l'AFM à l'adresse : www.afm.mb.ca.
La Fondation manitobaine de lutte contre les dépendances (AFM) offre
une vaste gamme de services de prévention et de réhabilitation, y compris
des programmes de réduction des méfaits et des programmes axés sur
l'abstinence pour des problèmes de consommation d'alcool ou d'autres
drogues et pour des problèmes de jeu.
Clause de non-responsabilité de la Fondation manitobaine de lutte contre
les dépendances (AFM) : ces renseignements ne remplacent pas l'opinion
d'un professionnel. Tous les efforts ont été déployés pour s'assurer que
l'information présentée était exacte au moment de la publication.
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la reproduction de ce document. Si vous désirez commander plusieurs
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veuillez communiquer avec la bibliothèque de la Fondation manitobaine
de lutte contre les dépendances (AFM) au 1-866-638-2568 ou à l'adresse
électronique suivante : [email protected].
AFM 07/2006

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