Le rouble en eaux troubles
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Le rouble en eaux troubles
19 décembre 2014 Informations générales Juridique et financière Marchés financiers Innovations et services L’essentiel de la semaine ● Etats-Unis : forte hausse de la production industrielle et du taux d’utilisation des capacités, baisse de l’inflation, et chiffres mitigés sur le marché de l’immobilier. ● Zone euro : indicateurs du climat des affaires en légère amélioration et inflation confirmée à +0,3% en novembre. ● Chine : l’activité manufacturière se contracte pour la première fois depuis mai dernier. ● Marchés : le changement de communication de la Fed fait monter les taux américains. Le dollar en hausse face aux devises développées. Surperformance du marché du crédit US et reprise progressive des marché d’actions. L’événement : Le rouble en eaux troubles La banque centrale russe semble parvenue à juguler la chute du rouble Après plusieurs interventions infructueuses de la part de la Banque Centrale de Russie, les autorités monétaires semblent être parvenues à enrayer la spirale baissière du rouble après une hausse de taux directeur d’une ampleur de 650 pb à 17%, soit 7,9% une fois ajusté de l’inflation courante, le 11 décembre. Cette hausse est intervenue quatre jours après une précédente hausse de 100 pb. Au total depuis le début de l’année, la banque centrale de Russie aura augmenté son taux directeur de 1 150 pb sans évoquer les 67 Mds $ d’interventions réalisées depuis le début de l’année pour soutenir le rouble. Ce document est rédigé par Amundi, Société de Gestion de Portefeuille agréée par l’AMF sous le n° GP 04000036. Société Anonyme au capital de 596 262 615 euros. Siège social : 90 boulevard Pasteur 75015 Paris – 437 574 452 RCS Paris. 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Depuis juillet, il s’est déprécié de plus de 40% contre dollar alors que sur la même période des devises comme le real brésilien ou le rand sud-africain n’ont, respectivement, reculé que de 17% et 7,5%. Ce comportement est d’autant plus frappant que les fondamentaux de l’économie russe n’étaient jusquelà pas plus dégradés que ceux du Brésil ou de l’Afrique du sud voire même meilleurs en termes budgétaires. En outre, avec un excédent courant contre de forts déficits courants pour ces deux pays, la Russie est moins vulnérable. Rouble vs Brent 180 10 160 15 140 20 25 120 30 100 35 80 40 60 45 40 50 20 55 0 60 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 Brent ($/bl.) Taux de change effectif réel (2001=100) USD/RUB (Ech. D. inversée) Source : Datastream, Recherche Amundi Enfin, la Russie dispose de réserves de devises étrangère importantes (373 Mds $) qui sont supposées constituer un coussin contra-cyclique confortable. La Russie a les moyens de stabiliser sa situation Ainsi, si les fondamentaux économiques ne justifient pas un tel désaveu des marchés visà-vis de la monnaie russe, force est de constater que d’autres facteurs doivent être pris en considération au premier rang desquels se trouvent les facteurs géopolitiques. A la question de savoir si la Russie a les moyens d’enrayer cette crise, la réponse est sans aucun doute politique puisqu’à ce stade, le pays n’est pas sur le point de faire défaut. Un apaisement des tensions avec l’Ukraine apporterait par exemple un ballon d’oxygène à la Russie. Dans le cas où on ne se dirigerait pas vers un tel dénouement, la Russie pourrait avoir recours en dernier ressort à la mise en place de contrôles de capitaux même si celle-ci serait dévastatrice pour les marchés financiers russes. Marchés financiers Le risque de contagion demeure limité A la question de savoir s’il y aura à court terme une contagion vers les autres économies émergentes, il est difficile de nier que la seule baisse des cours pétroliers a déjà affecté nombreux pays exportateurs nets d’or noir. Notamment avec un baril sous les 60 $, la plupart des pays risquent de voir leurs finances publiques se détériorer fortement dans la mesure où la plupart ont des points morts fiscaux qui se situent au-dessus de ce seuil. Toutefois, même si les marchés émergents ont été chahutés suite à cet épisode « rouble », la plupart des économies exportatrices nettes de pétrole comme celles du Moyen-Orient, disposent de réserves de change suffisamment fortes pour stabiliser leurs monnaies. En outre, la présence accrue depuis 2013 d’investisseurs plus spécialisés et donc plus discriminants entre les pays contribuent à diminuer le risque de mouvements brutaux de capitaux. Pour autant, les économies émergentes ne sont pas immunisées contre de futurs chocs de volatilité induits par le fort niveau d’incertitude dans lequel se trouve l’économie mondiale : quid de l’impact de la normalisation de la politique monétaire de la Fed, quid de celui du QE de la BCE et pour finir, c’est peut-être l’élément le plus important, quid de l’impact du ralentissement chinois ? La semaine en un clin d’œil Indicateurs économiques Zone euro Indicateurs du climat des affaires : légère amélioration en novembre. L’indice PMI composite de la zone euro progresse légèrement à 51,7 en novembre contre 51,1 en octobre. Le PMI composite allemand baisse (en raison d’un affaiblissement des services et malgré un rebond de l’industrie) alors que son équivalent français rebondit (tiré par les services alors que l’industrie accentue son repli). En Allemagne, l’indice IFO progresse à 105,5 (contre 104,7 en octobre) en raison d’une amélioration de sa composante portant sur les attentes, alors que celle portant sur la situation actuelle reste stable. L’indice ZEW (composante portant sur les attentes) rebondit fortement à 34,9 contre 11,5 en novembre. En France, l’enquête Insee indique une conjoncture stable en novembre. Inflation confirmée à +0,3% sur un an en novembre. L’inflation en zone euro retrouve ainsi son rythme de septembre après +0,4% en octobre. Hors composantes volatiles, la hausse est de +0,7% (inchangée par rapport à octobre). Pays par pays, la variation annuelle des prix est de +0,5% en Allemagne, de +0,4% en France, de +0,3% en Italie et de -0,5% en Espagne. A noter cependant qu’à fiscalité inchangée (hors effet de TVA notamment), la variation annuelle des prix est de -0,2% en France. Les chiffres déjà disponibles concernant le T4 sont, dans l’ensemble, compatibles avec une croissance économique toujours légèrement positive en zone euro. Attention toutefois, la crise russe peut générer de nouveaux effets de confiance négatifs, en particulier en Allemagne et en Italie, grands pays les plus exposés. L’inflation va poursuivre son recul au cours des prochains mois au fur et à mesure que la baisse du prix du pétrole se diffusera à de nombreux secteurs, s’ajoutant aux pressions déflationnistes endogènes à la zone euro, qui restent très marquées. Etats-Unis Forte hausse de la production industrielle et du taux d’utilisation des capacités. La production industrielle a progressé de 1,3% en novembre, soit plus que prévu. La production d’octobre a, de plus, été révisée en hausse. Le taux d’utilisation des capacités industrielles a atteint 80,1% en novembre, soit son niveau le plus élevé depuis mars 2008. Baisse de l’inflation. L’inflation recule nettement, sur un an, à +1,3% en novembre (contre +1,7% en octobre). Cependant, la baisse de l’inflation sousjacente (hors énergie et alimentation) reste limitée : +1,7% en novembre (contre +1,8% en octobre). Chiffres mitigés concernant les permis de construire et les mises en chantier. Les permis de construire (1 035 K en rythme annualisé) et les mises en chantier (1 028 K) ont reculé en novembre, mais par rapport à des chiffres d’octobre eux-mêmes révisés en forte hausse. Marchés financiers Ces chiffres confirment la tendance des dernières semaines : la reprise américaine se renforce graduellement mais l’immobilier reste à la traîne. La baisse du prix du pétrole devrait se diffuser progressivement à l’inflation sous-jacente, qui restera probablement contenue au cours des prochains mois. Chine L’activité manufacturière se contracte pour la première fois depuis mai dernier. Le PMI manufacturier HSBC ressort à 49,5 en première estimation pour décembre contre 50,0 attendu et 50,0 le mois précédent. C’est principalement le sous-indice des commandes, annoncé à 49,6, qui explique cette contraction. L’économie chinoise devrait croître de 7,4% cette année, soit son rythme le plus lent depuis 1990. En 2015, la croissance pourrait décélérer davantage et se situer au-dessous des 7% qui font le consensus actuel. Le pays est en proie à des tensions dé(sin)flationnistes importantes, à un dégonflement de bulle immobilière qui pour l’instant paraît bien géré et à une restructuration du marché du crédit, qui profite de l’environnement de liquidité abondante notamment du fait de la politique monétaire accommodante de la PBoC. Politique monétaire Fed Le FOMC supprime la mention « durée considérable » de son communiqué, pour qualifier l’intervalle entre fin du QE et première remontée de fed funds. Après avoir modifié à plusieurs reprises mais à la marge son communiqué (notamment au sujet de l'état du marché du travail), le FOMC a supprimé la mention « durée considérable » de son communiqué. La Fed estime désormais pouvoir « patienter avant de normaliser sa politique monétaire », une annonce dont la presse se faisait l'écho les jours précédents. Le FOMC a surtout insisté sur le sujet de l’inflation. Il a notamment mis en avant la contradiction entre la stabilité des anticipations d'inflation des ménages et la forte baisse de celles du marché. De façon inhabituelle, le FOMC a également ajouté la phrase « le Comité continue à surveiller de près l'évolution de l'inflation. » Soulignons également que les membres du FOMC ont révisé à la baisse les « dots » (qui reflètent leurs projections des fed funds) de 1,375 % à 1,125 % (valeurs médianes) pour la fin 2015, et de 2,875 % à 2,5 % pour la fin 2016, alors qu'ils les avaient relevés à plusieurs reprises en 2014. Il semblerait que l'évolution de l'inflation gêne quelque peu la Fed, alors que la croissance des salaires réels reste faible. D'une part, les indices de surprise relatifs à l'inflation restent négatifs. D'autre part, le point mort d'inflation à 10 ans a nettement baissé, passant de 2,20 % en juillet à quasiment de 1,65 % aujourd'hui. L'évolution du point mort d'inflation à 5 ans a même été plus défavorable puisqu'il est passé de 2 % à environ 1,15 % aujourd'hui. La baisse des anticipations d'inflation s'explique bien sûr par la chute des prix du pétrole. Néanmoins, il semble illogique que la Fed veuille normaliser sa politique de taux alors que les indicateurs traditionnels des anticipations d'inflation demeurent aussi faibles. Cet aspect est crucial, notamment en raison : (i) de la dépendance de sa politique à l'évolution des statistiques, comme cela a été précisé dans le compte-rendu du FOMC et dans le communiqué de presse de Janet Yellen, et (ii) du risque de reproduire l'erreur de 1994. Pour conclure, nous pensons 1/ que le fait de retenir uniquement la suppression de la mention « durée considérable » serait une erreur et 2/ que le premier relèvement des fed funds n'interviendra qu'à la fin 2015, au plus tôt. Suisse Marchés financiers La BNS introduit des taux d’intérêt négatifs. Une semaine après avoir revu à la baisse ses prévisions d’inflation (à -0,1% pour 2015) et avec la parité EUR/CHF s’étant approché extrêmement près du seuil plancher de 1,20, la BNS a décidé de prélever un taux de 0,25% sur les avoirs en compte de virement dépassant 10 millions de francs suisses. Elle vise par ailleurs un Libor 3 mois situé en zone négative, avec une marge de fluctuation comprise entre -0,75% et 0,25%. La crise russe a attisé la recherche de valeurs refuge et s’est ajoutée aux pressions haussières existantes sur le franc suisse. Afin de défendre le seuil plancher de 1,20 pour la parité EUR/CHF, la BNS a dû intervenir à nouveau sur le marché des changes. Et c’est dans cette optique qu’il faut lire la décision du passage en taux de dépôt négatif. Nous sommes confiants dans la capacité de la BNS à défendre son objectif de taux de change. Marchés financiers Obligations souveraines La Fed fait monter les taux américains, les taux allemands restant quasiment stables. Le taux 12 mois gouvernemental américain a grimpé jusqu’à 0,23%, alors qu’il stagnait vers 0,10% jusqu’au début décembre. L’écart de taux 10 ans entre les Etats-Unis et l’Allemagne est à un plus haut depuis quinze ans. Sur le marché primaire, notons que l’Espagne a émis à 10 ans à un taux historiquement bas de 1,73% (et à 5 ans à un taux historiquement bas de 0,87%) alors que l’Espagne empruntait à un taux compris entre 4 et 5,20% sur cette maturité en 2013. La remontée des taux longs américains sera très lente en 2015. La montée sera plus rapide sur la partie courte de la courbe. Taux de change Le dollar en hausse face aux devises développées, la parité EUR/USD revenant sur son plus bas depuis août 2012. L’appréciation du dollar a suivi le FOMC. La volatilité du marché des changes a continué à fortement monter, et en particulier pour les devises « matières premières ». La parité EUR/CHF, qui était extrêmement proche du seuil plancher de 1,20, a légèrement remonté suite aux annonces de la BNS (voir politique monétaire). La parité EUR/USD a encore du potentiel de baisse, notamment car la BCE devrait annoncer un programme d’achat d’obligations début 2015. La BNS parviendra à faire en sorte que la parité EUR/CHF reste au-dessus de 1,20 mais il est peu probable que le franc suisse se déprécie de façon substantielle. Crédit Marchés financiers Le marché du crédit US a surperformé le marché du crédit euro après plusieurs semaines de sous performance. Les indices de CDS du marché américain se sont resserrés (IG : -6 pb et HY : -37 pb ). Les obligations spéculatives européennes ont nettement surperformé leurs homologues américaines au second semestre ; et la divergence croissante des performances relatives en faveur de l'Europe tient à la combinaison de plusieurs facteurs. Toutefois, l'un de ces facteurs joue un rôle primordial et n'a pas de rapport avec les tendances top-down ; il reflèterait plutôt la composition des deux univers d'un point de vue bottom-up. Le secteur énergétique occupe en effet une grande place parmi les émetteurs spéculatifs américains, car il représente non seulement près de 15 % de l'ensemble du marché, mais aussi la même proportion dans chaque grande catégorie de note (BB, B et CCC). Or, c'est le contraire en Europe, où son poids parmi les émetteurs est relativement limité. Nous continuons de favoriser le HY euro qui restera soutenu par la politique monétaire accommodante de la BCE. Actions Les marchés d’actions se reprennent progressivement après leur plongeon. Après -4% pour le MSCI Monde la semaine précédente, les marchés d’actions ont regagné 2% cette semaine. Cette stabilisation fait suite à l’intervention massive de la Banque de Russie qui a commencé à stabiliser le rouble (cf. édito) et aux propos apaisants de la Fed avec J. Yellen expliquant qu’elle saurait se montrer patiente. Au plan sectoriel, ce répit a tout naturellement profité à l’énergie qui a rebondi de 6% cette semaine après -8% la semaine dernière. Avec trois épisodes de baisse depuis le mois de juin, les marchés d’actions demeurent nerveux. Aux inquiétudes récurrentes liées à la croissance et l’inflation insuffisantes en zone euro ou le manque de visibilité en Chine sont venues se surajouter de nouvelles préoccupations avec la chute accélérée du pétrole et du rouble, les élections en Grèce et un taux de change effectif de l’euro qui ne baisse que très lentement. Cependant, si l’on dépassionne la situation, l’environnement à un an devrait demeurer attractif pour les actions. Entre la disparition progressive des couvertures de prix sur le pétrole et les coupes à venir de capacité de production, les prix du pétrole devraient finir par rebondir à partir du second semestre 2015. Au-delà des gagnants et des perdants nets de la baisse des prix du pétrole, la croissance globale ne devrait pas être significativement affectée. Les banques centrales seront encore plus incitées à augmenter les liquidités. Enfin, les rendements des actions sont de plus en plus attractifs par rapport aux obligations. Evénements clés à venir Marchés financiers Indicateurs économiques Etats-Unis : la troisième estimation du PIB du T3 est attendue en hausse à +4,4% contre +3,9% en deuxième estimation. Les données sur le marché immobilier de novembre devraient être de bonne facture. Zone euro : la confiance des consommateurs devrait remonter légèrement en décembre. Japon : l’inflation sous-jacente est attendue en baisse en novembre. Date 22 décembre 23 décembre 26 décembre Pays Données macroéconomiques attendues Consensus Dernier Etats-Unis Ventes de maisons existantes, novembre 5,20 M 5,26 M Zone euro Confiance des consommateurs, décembre -11,0 -11,6 Etats-Unis Commandes principales de biens durables, m/m, novembre 2,9% 0,3% Etats-Unis PIB, troisième estimation t/t annualisé, T3 4,3% 3,9% Etats-Unis Indice Michigan du sentiment des consommateurs, décembre 93,3 93,8 Etats-Unis Ventes de logements neufs,novembre 460 K 458 K Japon Mexique Indice des prix à la conommation sous-jacent, GA, novembre Balance commerciale, novembre 2,5% 2,9% -0,85 Mds $ 0,14 Mds $ Source : Bloomberg, Stratégie Amundi Adjudications Date Pays 22 décembre France Adjudications d’emprunts d’Etat européens [maturité, montant (si disponibles)] Court terme, 3 Mds € Source : Bloomberg, Stratégie Amundi Evénements clés Date Comités de politique monétaire à venir 21 janvier Banque du Japon (BoJ) 22 janvier Banque Centrale Européenne (BCE) 22 janvier Banque d'Angleterre (BoE) 28 janvier 2015 Réserve Fédérale (Fed) 18 mars 2015 Réserve Fédérale (Fed) Source : Stratégie Amundi Aperçu sur les marchés : Marchés financiers Marchés d'actions 19/12/2014 Sur 1 semaine Sur un mois Dep. 31/12/13 S&P 500 2061 Eurostoxx 50 3117 2.9% 0.6% 11.5% 1.6% -0.2% 0.3% CAC 40 4217 2.6% -1.1% -1.8% Dax 30 9723 1.3% 2.6% 1.8% Nikkei 225 17621 1.4% 1.9% 8.2% 935 -0.4% -5.5% -6.7% 19/12/2014 Sur 1 semaine Sur un mois Dep. 31/12/13 MSCI Marchés Emergents (clôture -1J) Matières premières - Volatilité 60 -2.2% -22.0% -46.1% 1198 -2.0% 1.3% -0.2% 17 -4.3 2.9 3.1 19/12/2014 Sur 1 semaine Sur un mois Dep. 31/12/13 EUR/USD 1.23 -1.4% -2.1% -10.8% USD/JPY 119 0.5% 1.4% 13.2% EUR/GBP 0.78 -1.0% -1.9% -5.7% EUR/CHF 1.20 0.3% 0.3% -1.8% 19/12/2014 Sur 1 semaine Sur un mois Dep. 31/12/13 EONIA -0.03 -1 bp -1 bp -48 bp Euribor 3M 0.08 -- - -21 bp Libor USD 3M 0.25 +1 bp +2 bp +1 bp Taux 2 ans (Allemagne) -0.08 -4 bp -7 bp -30 bp Taux 10 ans (Allemagne) 0.60 -3 bp -25 bp -133 bp Taux 2 ans (Etats-Unis) 0.62 +8 bp +10 bp +24 bp Taux 10 ans (Etats-Unis) 2.19 +11 bp -17 bp -84 bp 19/12/2014 Sur 1 semaine Sur un mois Dep. 31/12/13 France +29 bp +2 bp -6 bp -34 bp Autriche +16 bp - -1 bp -18 bp Pays-Bas +15 bp +1 bp - -16 bp Finlande +12 bp +2 bp +1 bp -8 bp Belgique +29 bp +4 bp +1 bp -34 bp Irlande +67 bp +1 bp -5 bp -92 bp Portugal +214 bp -21 bp -16 bp -206 bp Espagne +112 bp -14 bp -17 bp -111 bp Italie +134 bp -10 bp -14 bp -85 bp 19/12/2014 Sur 1 semaine Sur un mois Dep. 31/12/13 Itraxx Main +61 bp -2 bp -3 bp -9 bp Itraxx Crossover +337 bp -23 bp -21 bp +51 bp Itraxx Financials Senior +64 bp -1 bp -3 bp -23 bp Pétrole (Brent, $/baril) Or ($/once) VIX Marché des changes Marchés des taux Ecarts de taux 10 ans vs Allemagne Marchés du crédit Source : Bloomberg, Stratégie Amundi Données actualisées à 15h00