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à savoir
N°64
Bi-mensuel du 26 mai au 6 juin 2008
édito
à la Une
Intégrez l'avenir !
L
'école Supérieure d'Ingénieurs
en Systèmes industriels Avancés
Rhône-Alpes s'apprête à faire
place, à la rentrée prochaine, à l'école
nationale supérieure en systèmes
avancés et réseaux (Grenoble INP
- Esisar). Sans changer de sigle, et
tout en continuant à se focaliser sur
les systèmes avancés et les réseaux,
intégrant électronique, informatique et technologies embarquées, la
nouvelle école évolue et affirme sa
place auprès des industriels. L'ensemble des personnels est mobilisé pour
répondre encore mieux aux attentes
des étudiants et des partenaires.
Afin de se conformer au standard
international "LMD", nous avons
notamment réorganisé nos enseignements pour proposer aux étudiants
une filière ingénieur en deux ans, avec
des modules transversaux orientés
métiers. Par ailleurs, nous renforçons
notre expertise dans le domaine de
la radiofréquence, tant au niveau de
la formation que de la recherche et
du transfert de technologie. L'Esisar
s'appuie pour cela sur le centre d'essais
RFTLab, partenaire du tout nouvellement créé centre de référence national
en matière de RFID, dont l'objectif est
de favoriser le développement des
applications  de
cette technologie.
La création de ce
centre à Valence
offre une grande
visibilité à nos compétences dans ce
domaine.
Chantal Robach,
directrice de l'Esisar
L'Esisar place l'innovation
au centre de ses préoccupations
G
renoble INP - Esisar focalise son enseignement sur les
systèmes avancés et les réseaux, intégrant électronique,
automatique, informatique et technologies embarquées.
Grâce à la qualité de ses réseaux, elle place l'innovation au centre
de ses préoccupations. Elle permet le développement de projets
innovants s'appuyant sur une recherche de qualité, une formation
de pointe et un transfert de technologie accéléré.
"L'ingénieur Esisar est spécialisé
dans le développement des systèmes avancés, que l’on trouve
partout, dans notre environnement
quotidien ou professionnel : téléphones portables, ordinateurs, appareils électroménagers, voitures,
avions… En intégrant notre école,
les étudiants font vraiment le choix
de l’avenir !" souligne Chantal Robach, directrice de l'école. De fait,
les systèmes embarqués sont omniprésents pour faciliter l’utilisation
de ces dispositifs, en accroître la
sécurité, voire améliorer leur effi-
cacité énergétique. C’est un secteur en pleine expansion, et une
garantie de gisements d’emplois
pour les futurs diplômés.
L'école d’ingénieurs valentinoise
entamera l’année universitaire
2008 sous le nouveau nom d'école nationale supérieure des systèmes avancés et réseaux. Ce
changement d'identité témoigne
d'une légère modification de ses
cursus ingénieurs, qui sont désormais compatibles avec le système
LMD. Après une première anSuite en page 2
née de tronc
Grenoble Institute of Technology
à la Une
c o m m u n    (e t
deux  années
de prépa intégrée pour ceux
qui choisissent
cette voie), les
étudiants  ont
le choix entre
deux grandes
filières dont les
modules d'enseignement
sont transversaux et orientés métiers :
élec tronique,
informatique
et systèmes
(EIS), pour devenir des spécialistes de la
conception, la
réalisation et
l’intégration des systèmes avancés ; et la filière informatique et
réseaux (IR), pour de futurs ingénieurs capables de concevoir,
réaliser et intégrer des systèmes
d’information complexes. Particularité de l'Esisar, la filière EIS est
également accessible par la voie
de l'apprentissage. "Pour l'apprenti, cette formule permet d'acquérir
une véritable expérience professionnelle, tout en étant rémunéré
pendant ses études", indique Pierre Lemaître-Auger, Directeur des
études.
Mais quelle que soit la filière et
le statut choisis, les étudiants de
l'Esisar suivent de toute façon leur
formation en lien constant avec le
monde industriel. "Cette proximité
est une marque de fabrique de
l’ingénieur Esisar. Cela nous permet d'être en parfaite adéquation
avec les attentes et les besoins
des PME-PMI et des grandes entreprises qui nous entourent, ici, à,
Valence", indique Karim Chibane,
responsable du transfert technologique. Cette proximité se traduit par
une autre force de la pédagogie au
sein de l’école : le projet industriel.
"C’est une première expérience en
recherche et développement pour
nos étudiants de deuxième année
de cursus ingénieur. Ils doivent
apprendre à analyser les besoins
des entreprises, mener des recherches pour trouver une solution à la problématique industrielle
L'Esisar place l'innovation au centre
de ses préoccupations
2
à résoudre. Tout en gardant l’œil
rivé sur la maîtrise des coûts et
les possibilités d’industrialisation.
Car il ne faut pas oublier que les
entreprises financent ces projets
industriels". Les futurs ingénieurs
font ainsi leur première immersion
complète dans leur métier.
Si la formation ne saurait se pas-
"Une garantie
d’emplois pour les
futurs diplômés"
ser d'un fort partenariat avec l'industrie, c'est également vrai avec
la recherche. Ainsi, la dernière
année de formation est effectuée
en lien étroit avec le Laboratoire
de Conception et d'Intégration
des Systèmes (LCIS). Les prin-
cipaux domaines de recherche
sont : l'électronique et les radio
fréquences (RF), l'automatique
et l'informatique et les systèmes
embarqués. Très pluridisciplinaires, les recherches couvrent tous
les aspects de la conception de
systèmes complexes coopérants.
Aux côtés du LCIS, co-existent
deux plates-formes technologiques : le RFTLab, spécialisé dans
les RFID, et la plate-forme Sacco,
actuellement en construction, aux
thématiques plus transversales.
Récemment, le Ministère a reconnu les compétences locales
en matière de RFID, en retenant
la candidature de Valence (Pôle
traçabilité dont l'Esisar est partenaire) pour la création d'un centre
national de référence en matière
de RFID. Il devrait être opérationnel dès la fin de l'été afin d'aider
tous les secteurs de l'économie
(industrie, commerce mais aussi
santé, transport, agriculture...) à
exploiter la technologie RFID.
Un recrutement à différents niveaux
La nouvelle Esisar propose plusieurs voies d'accès aux candidats potentiels. A niveau bac tout d’abord, avec une prépa intégrée à l’école,
qui s’adresse aux bacheliers des filières S. Ensuite, à Bac +2, comme
toutes les écoles du groupe Grenoble INP, elle offre des places aux
élèves issus du CPP (la prépa commune aux 3 INP), et permettra bientôt aux étudiants de DUT d’intégrer ses cursus ingénieur. A partir de
l’année universitaire 2008-2009, l’Esisar sera accessible sur concours
communs polytechniques aux étudiants issus de classes préparatoires
aux grandes écoles.
à explorer
L'Esisar se caractérise par des
liens étroits avec
le tissu économique régional, et
notamment avec
les PME. Nous
avons rencontré
Pi e r r e  M ilhau,
responsable
technique de la
société  Coval,
qui nous explique
quel intérêt il voit
dans le partenariat avec l'Esisar.
Une expertise au service des PME-PMI
Q
uel est le domaine d'activité de votre Selon vous, quel impact peut avoir la
entreprise ?
présence d'une école d'ingénieurs telle que
Pierre Milhau : La société Coval est une l'Esisar sur les PME locales ?
PME valentinoise spécialisée dans la conception et P. M. : Sans conteste, il s'agit d'une chance et d'une
la vente de systèmes et de composants pour la ma- opportunité pour les petites entreprises comme la
nipulation par le vide. Autrement dit, nous commer- nôtre. Mais aussi pour les plus grandes ! C'est une
cialisons des ventousource de compétences
ses et des générateurs
indéniables, et la proxide vide pneumatiques "L'Esisar est pour nous une source mité facilite les échanqui sont utilisés pour
ges et le suivi des prode compétences"
manipuler des objets,
jets que nous confions
le plus souvent dans
aux étudiants. Les enun contexte industriel. L'exemple le plus connu du seignants sont également très présents. Pour les
grand public est sans doute la préhension et la ma- PME, souvent frileuses lorsqu'il s'agit d'intégrer
nipulation d'éléments de carrosserie par des robots de nouvelles technologies, c'est très rassurant. En
dans l'industrie automobile.
outre, les projets industriels débouchent en général
Actuellement, la Sté Coval est leader en France sur sur des solutions "prêtes à produire". C'est un plus
cette activité, et numéro trois en Europe. Et nous pour l'innovation dans les entreprises locales.
ambitionnons de gagner de nouvelles parts de
marché dans les années à venir.
Le projet industriel de l'Esisar : pour une
meilleure insertion professionnelle
Quelles relations entretenez-vous avec
l'Esisar ?
Les projets industriels de quatrième année sont
P. M. : Nos composants, et plus particulièrement
une particularité de Grenoble INP – ESISAR. Ces
nos venturis (pompes), intègrent des capteurs,
mises en situation professionnelle obligatoires sont
pour mesurer le vide notamment, ainsi que des
l'un des points forts du cursus d'ingénieur, et attirent
actionneurs tels que des vannes. Ces éléments sont
chaque année une petite vingtaine d'industriels qui
reliés entre eux par de l'intelligence électronique.
soumettent leurs problèmes aux futurs diplômés.
L'Esisar est pour nous une source de compétences
L'objectif est de boucler un projet dans les délais,
dans ce domaine dont nous ne disposons pas en
obtenir les résultats annoncés, gérer la relation
interne.
avec un client.
Ce projet concret d'une durée de six mois, est comNous avons déjà confié à ses élèves-ingénieurs
mandé par une entreprise cliente et porte sur le dédeux projets de développement dans le cadre
veloppement de moyens de tests, sur une étude de
des "projets industriels" de quatrième année,
faisabilité, une maquette, un prototype... Il permet
dont un s'est même poursuivi par un "projet de fin
aux étudiants de contribuer à la création d'un noud'études". L'expérience a été plus que concluante,
veau produit ou d'une nouvelle fonction avec des
puisque aujourd'hui, nous intégrons une partie des
enjeux industriels réels et importants.
technologies développées dans le cadre de ces
projets dans nos composants.
Grenoble Institute of Technology
3
à retenir
à suivre
Quand les courants
produisent de l'énergie
Récupérer de l'énergie à partir des
courants fluviaux et marins, c'est l'objectif du projet Harvest, initié en 2001,
et présenté cette année dans le cadre
de la vitrine technologique du dernier
Forum 4i.
En règle générale, les éoliennes sont
constituées de turbines horizontales
et de grande taille. Ici, les chercheurs
ont imaginé des turbines verticales,
de petite taille, tournant autour de leur
axe vertical perpendiculairement à
l’écoulement de l’eau. Plusieurs de ces
turbines sont empilées sur un même
axe pour former une tour, permettant
d’utiliser la hauteur d’eau disponible.
Ce procédé fonctionne quelle que soit
l’orientation du courant et présente
l’avantage de mettre en œuvre des
structures légères qui favorisent, d’une
part l’exploitation rationnelle des gisements et d’autre part limitent l’impact
sur l’environnement.
Le projet, labellisé par le pôle Tenerrdis, réunit trois laboratoires Grenoblois
(LEGI, 3S-R, G2Elab) du Groupe Grenoble INP, de l’UJF et du CNRS, un laboratoire de l’INSA de Lyon (LAMCOS),
ainsi qu’AREVA pour toute l’industrialisation des hydroliennes et EDF pour
la mise à disposition de sites en canal
ou rivière, l’évaluation des impacts et
l’analyse de la ressource hydraulique.
Il devrait aboutir à la mise en place d'un
premier prototype capable de produire
100 kW en eau douce d'ici 2010.
Un pont pour l'avenir
P
lus de 2 kilos 200 grammes !
C'est le poids maximal supporté
par un pont entièrement fait de
pâtes alimentaires et de colle, et réalisé
par des collégiens dans le cadre du
concours "Un pont pour l’avenir".
Organisé par la CDEFI (Conférence
des Directeurs des
Ec o l e s  Fr a n ç a i ses d’Ingénieurs)
afin de redonner le
goût des sciences
aux collégiens des
zones d'éducation
prioritaire et des
zones rurales, ce
concours est ouvert
aux classes de 4ème
et 3ème qui doivent,
en  c ollaboration
avec des élèves-ingénieurs, construire
une maquette de pont la plus réaliste
possible. Soutenue par le Ministère,
cette opération est l'occasion pour les
jeunes de découvrir les principes de
base et les domaines d’applications de
la physique, de la chimie et de la résistance des matériaux.
"L'objectif est de
redonner le goût
des sciences aux
collégiens des zones
d'éducation prioritaire
et des zones rurales"
à noter
à méditer
Minatec Crossroads'08
Du 23 au 27 juin, les leaders mondiaux
en micro et nanotechnologies se
réuniront lors du Minatec Crossroads
édition 2008. Cet évènement sera l'occasion d'assister à des conférances,
des séminaires, des ateliers et d'échanger avec les chercheurs et industriels
en nanosciences. Au programme :
deux conférences organisées par le
groupe Grenoble INP présenteront res-
La finale pour les académies de Nice
et de Grenoble s'est déroulée le jeudi
29 mai à Minatec, en présence de Paul
Jacquet, administrateur général de Grenoble INP et président de la CDEFI. Les
concurrents étaient issus de quatre collèges, dont le collège Etienne Jean Lapassat de Romanssur-Isère, encadré
par des élèves-ingénieurs de Grenoble
INP – Esisar.
Plusieurs prix ont
été décernés lors
de cette journée : le
prix du pont le plus
esthétique, celui du
plus solide, celui
du meilleur pont
technique (rapport
poids/résistance) et celui du meilleur
blog. Les élèves de 3ème du collège
Lapassat de Romans ont obtenu le
prix du meilleur blog et ex-aequo le
prix du pont le plus solide ! Ils sont
donc qualifiés pour la finale nationale
qui aura lieu le 17 juin à Paris. L'Esisar
sera bien entendu de l'aventure.
pectivement l’activité de recherche des
laboratoires universitaires de Minatec
et les nouvelles filières de formation
en nanotechnologies. Les doctorants
de 3ème année travaillant dans ces
domaines présenteront l’avancement
de leurs travaux de recherche.
Lorsque le coup de tonnerre
éclate, il est trop tard pour se
boucher les oreilles.
Contact :
www.minatec-crossroads.com
Sun Tzu ,
Philosophe chinois.
Le groupe Grenoble INP publie une lettre bi-mesuelle "A savoir", accessible sur internet : www.grenoble-inp.fr
Directeur de la publication : Paul JACQUET - Coordination : Nelly BIBOUD - Rédaction : Clotilde WALTZ
Conception graphique et réalisation : Arnaud SANGIORGIO - Crédits photos : groupe Grenoble INP / Alexis CHEZIER / Fotolia
ISSN 12558-7218 • Dépot légal en cours
Contact : Tél. 04 76 57 43 91 • E-mail : [email protected] • Grenoble INP, 46 avenue Félix Viallet • 38031 Cedex 1
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