- Les voleurs de loto - Nous vous présentons une enquête
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- Les voleurs de loto - Nous vous présentons une enquête
Reportage de l’émission du mercredi 14 mars 2007 à 21H - Les voleurs de loto Nous vous présentons une enquête troublante sur les loteries, menée par l’émission The Fifth Estate, de la CBC. On y apprend que des gens se font voler leurs billets de loto gagnants par des commis sans vergogne, au moment où ils vont faire valider leurs numéros. C’est notamment arrivé à Bob Edmonds, un vieil homme qui s’est mesuré à la Société des loteries et des jeux de l’Ontario (OLG) pour récupérer son gros lot. La chance d’un Californien Pour son cinquantième anniversaire, en février dernier en Californie, Bob Sehested achète 50 billets de loto. Lorsqu’il fait vérifier ses billets, le lendemain, la valideuse indique qu’il a gagné. Seulement 4 $, lui dit le commis. Mais quand ce commis se présente à la société des loteries avec le billet gagnant du tirage de février, cela soulève la suspicion du personnel de sécurité. Les enquêteurs de la loterie californienne découvrent le pot aux roses grâce à une bande vidéo du dépanneur. Sur la vidéo, on voit bien que c’est un client qui a Des vacances de rêve pour acheté le billet gagnant. La société de loterie lance alors une Bob Sehested recherche pour trouver le véritable gagnant du gros lot de un demimillion de dollars. La nouvelle est diffusée dans les médias. Bob Sehested se reconnaît finalement sur la vidéo, et il récupère son argent. Tout est bien qui finit bien pour Bob Sehested. Mais il se demande combien d’autres participants à la loterie ont été trompés par des détaillants, et combien d’autres ne savent même pas encore qu’ils ont gagné quelque chose. L’équipe de The Fifth Estate a découvert, aux États-Unis et en Ontario, plusieurs cas où des détaillants sont accusés d’avoir volé des billets gagnants. Et ce ne sont là que ceux qui se font prendre. Combien de fois des commis ont volé des billets sans être inquiétés? Le long combat d’un vieil homme Bob Edmonds, un homme de 82 ans à la santé chancelante, joue à la loterie depuis qu’elle a été créée. Cet homme de Coboconk, en Ontario, a toujours pris les mêmes chiffres. En juillet 2001, il va faire vérifier ses billets. La valideuse carillonne deux fois. La commis lui dit qu’il n’a gagné qu’un billet gratuit. Quelques semaines plus tard, la commis, Phyllis Laplante, empoche un gros lot de 250 000 $. Mais, déjà, avant d’apprendre cette Bob Edmonds nouvelle, Bob Edmonds se doutait qu’il y avait anguille sous roche, et il avait appelé une première fois l’OLG pour les prévenir d’une fraude possible. Dans le reportage, le vieil homme raconte sa saga avec la Société des loteries et des jeux de l’Ontario. Pendant des mois, il tente d’expliquer à l’OLG qu’on lui a volé son billet gagnant. Il leur téléphone plusieurs fois, il leur envoie des télécopies, la police provinciale contacte même l’organisme. L’OLG ne donne pas suite aux demandes répétées de Bob Edmonds. Phyllis Laplante et son mari, Scott, sont finalement arrêtés et accusés de fraude. Bob Edmonds croit alors que son cauchemar est terminé, que l’OLG va enfin reconnaître son erreur et qu’il va empocher le gros lot. Il se trompe. Il finit par engager un avocat au printemps 2002 pour poursuivre l’OLG. Les démarches durent trois ans. Finalement, le juge donne raison au vieil homme. L’OLG conclut alors une entente avec Bob Edmonds. L’enquête de la CBC démontre que l’OLG a tout fait pour ne pas admettre qu’il y a eu fraude. L’organisme a dépensé 420 000 $ pour se défendre en cour contre Bob Edmonds. Le reportage fait aussi mention d’une note interne de l’OLG, datée de janvier 2002, qui reconnaît que le billet gagnant pourrait avoir appartenu à Bob Edmonds. Pourquoi la Société des loteries et des jeux de l’Ontario a-t-elle passé quatre ans à nier ce qu’en privé elle croyait vrai? Et si des escroqueries de ce genre étaient plus fréquentes qu’on le croit? Et si vous aviez gagné? L’équipe de The Fifth Estate a voulu savoir à quelle fréquence les commis et les détaillants gagnaient en Ontario. Elle a recueilli des statistiques, grâce à la Loi sur l’accès à l’information, et les a présentées à Jeffrey Rosenthal, un statisticien de l’Université de Toronto. Au cours des dernières années, les commis et détaillants ont gagné près de 200 lots d’une valeur moyenne de 500 000 $ chacun. Deux Jeffrey Rosenthal cents gagnants sur un total de 60 000 commis et détaillants. Se pourrait-il que les commis soient si chanceux? Jamais de la vie, affirme le professeur. Jeffrey Rosenthal avance qu’il y a sûrement plus d’une centaine de personnes dans le public qui ont gagné un lot important, mais qui ne l’ont jamais encaissé. Ce reportage n’est pas disponible sur Internet pour des questions de droits. Un reportage de l’émission The Fifth Estate Réalisatrice à l’adaptation : Esther Lapointe