affaires culturelles

Transcription

affaires culturelles
© Toiletpaper (Maurizio Cattelan et Pierpaolo Ferrari)
TOILETPAPER
EMBALLE L’ÉTÉ
De Paris à Arles,
Mode homme Les nouveaux musts
Conversation Florence Loiret-Caille : solaire
& lunaire Festival Days Off se réinvente
Hors-série Été # 1
DU 27 JUIN au 3 JUILLET 2016
anousparis.fr
" UN FILM TENDRE
ET
POÉTIQUE
"
Studio Ciné Live
RAMZY ÉLODIE BOUCHEZ
LE 6 JUILLET AU CINÉMA
édito
03
Qui est « in », qui est « out » ?
Vas-y la claque… Du coup, il ne fait peut-être
pas bon le dire, mais j’aime toujours leur
délicieux accent, qu’il soit oxfordiennement
prétentieux ou complètement cockney,
comme celui de Mike Skinner des Streets
que ça fait des années que je m’échine à
essayer d’imiter. J’aime toujours les films tout
amidonnés qui revisitent l’époque
victorienne, tous les trucs de prolos de
Ken Loach, Daniel Day Lewis péroxydé dans
My Beautiful Laundrette, Helena Bonham
Carter dans A Room with a View, et des
séries comme Retour à Brideshead, avec
Jeremy Irons et John Gielguld (sans
conteste, de mon point de vue, le meilleur
acteur de l’histoire), que personne ne
connaît. J’aime que le Liberty et les
Dr. Martens et le punk ne meurent jamais.
J’aime Martin Parr, parce qu’il est ironique et
qu’en vrai, il est hyper sympa. J’aime la
bouffe que personne n’aime, les petits pois
qui sont verts verts et la tarte avec du
bourguignon dedans. J’aime aller à la
Tate Modern, à la National Portrait Gallery et
au V&A, et ce, de manière irraisonnée, peut-
1
être davantage que dans n’importe quel
musée français. Dans la foulée, j’attends de
pied ferme le nouveau Design Museum qui
ouvrira à l’automne, mais ça, c’est dit en
passant. J’aime faire du shopping à
Topshop, qui, si on y réfléchit bien,
ressemble à plein d’autres magasins. J’aime
y entendre trop fort de vieux tubes pop
comme “The Look of Love” d’ABC ou “I feel
for you” de Chaka Khan, qu’on entendra
sûrement jamais ailleurs. J’aime voir des
filles qui gueulent une bière à la main et avec
pas beaucoup de collants quand il fait moins
deux. J’aime regarder des gens acheter des
cartes de vœux pour n’importe quelle
occasion au monde, ever. J’aime suivre les
matchs de la Premier League, j’aime qu’on
joue en blanc à Wimbledon. J’aime
Chapeau Melon et Bottes de cuir, mais
époque Emma Peel. J’aime Alex Taylor, qui,
il y a longtemps, dans une émission à
vocation européenne dont j’ai oublié le nom,
introduisait la série en expliquant ce que
“M Appeal” voulait dire. J’aime quand le
journaliste réapparaît à la télé française et
qu’on l’écoute quand il se passe des trucs du
côté de chez les Britons. J’aime qu’il ose s’y
pointer avec une évidente envie de pleurer,
et qu’il soit capable de dire et de répéter sans
ciller, qu’aujourd’hui, il a honte de son pays,
et, avec une grâce shakespearienne, qu’il se
sent COMME “éviscéré”._
Carine
Chenaux
Rédactrice
en chef
@CarineChenaux
2
1_
Olga, mode par
Pierre Cardin,
Couverture de
Ragazza Pop,
Rome, 1972.
© Jean-Daniel Lorieux
2_
La Tortue rouge
© Studio Ghibli / Wild
Bunch
A NOUS PARIS
sommaire
05
Magazine gratuit édité par A Nous Paris,
SAS au capital de 1 580 000 euros,
23, rue de Châteaudun, 75308 Paris Cedex 09.
Tél. : 01 75 55 10 00 ou 01 75 55 + numéro de poste
Fax : 01 75 55 12 61
Principal associé : Altice Media Group France
Président : Altice Media Group France
représenté par Monsieur Marc Laufer
Directeur de la publication : Marc Laufer
Site internet : www.anousparis.fr
RÉDACTION : 01 75 55 10 28
Rédactrice en chef : Carine Chenaux
Assistante de la rédaction :
Emmanuelle Suzanne (1028)
Ont collaboré à ce numéro : Rob Alves, Stéphane
Armand, Jérôme Berger, Laetitia Bocquet,
Smaël Bouaici, Benjamin Cerulli, Alexis Chenu,
Alain Cochard, Sonia Desprez, Myriem Hajoui,
Stéphane Koechlin, Guillaume Lapierre, Sylvie
Laidet, Fabien Menguy, Paul Rossi, Olivier Roy,
Philippe Thoinard, Cécile Wisniewski.
Direction artistique : Agence Samouraï
Première maquettiste : Laurence Philippot (1011)
Secrétaire de rédaction : Corinne Soubigou
Iconographe : Samuel Bouaroua (1060)
Attachée de direction : Sarah Hacquebart (1080)
Directrice communication et multimédia :
Alizée Szwarc (1003)
PUBLICITÉ/COMMERCIAL : 01 75 55 11 86
Directrice commerciale : Sandrine Geffroy (1112)
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Paule-Valérie Bacchieri Van Berleere (1161)
Directrice des opérations spéciales :
Stéphanie Le Meur (1249)
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Claire Bourin (1172)
Chef de publicité : Hanène Jemili (1210)
Chef de publicité local/immobilier :
Sébastien Tisseyre (1077)
Publicité culture et partenariats :
Carolyn Occelli (1194)
Responsable des projets musicaux :
Mathieu Proux (1198)
08 - dans l’air
Toiletpaper aux Galeries Lafayettes 6 juillet 10 septembre
© Toiletpaper (Maurizio Cattelan et Pierpaolo Ferrari)
13 - style de ville
22 - conversation
m.x simoens. DR
© Queen of Montreuil, Solveig Anspach, ExNihilo-MikrosImag
dans l’air
style de ville
affaires culturelles
8 - tendance
13 - mode homme
20 - festival
35 - à boire et à manger
21 - cinéma
22 - conversation
Cet été, la touche Toiletpaper
est partout
10 - (anti)cliché
Jambes féminines vues par Gerard
Petrus Fieret
11 - high-tech
Passons à la vidéoprojection
12 - web
Le must du vestiaire masculin
Cahier spécial
A nous Calvi
Pages I à X
19 - clubbing
Days Off métamorphosé
Florence Loiret-Caille
24 - expo
Nobuyoshi Araki au musée Guimet
26 - sons
28 - scènes
connexions
* Valable sur toutes les catégories, de 4 à 8 billets achetés et dans la limite des
quotas disponibles. Association reconnue d’utilité publique Siret : 784 448 730 000 27
- Photo © KMSP - ©Stade de France®
Création graphique ©
Macary, Zublena et Regembal, Costantini – Architectes, ADAGP – Paris 2016
32 - emploi
Suivez-nous sur
#MeetingParis
save the date
06
Textes : Laetitia Bocquet, Carine Chenaux, Sonia Desprez, Cécile Wisniewki
Ça se passe cette semaine. Date unique ou événement régulier, c’est noté dans notre agenda.
LUNDI
27/06
birthday
© Jean-Daniel Lorieux
Olga,
fashion by
Pierre
Cardin,
Ragazza
Pop cover,
Rome, 1972
art
Histoires de mode
Il y a 35 ans, ouvrait à Paris, sur les
Champs-Élysées, la première galerie
de Léclaireur, espace alors novateur,
qui mélangeait créateurs de mode,
design et lifestyle. Aujourd’hui que
l’idée a fait son chemin et qu’on ne
compte plus les concept-stores qui
essaiment la capitale, Léclaireur est
toujours là, et se partage même entre
six beaux espaces, dont un aux
Puces de Saint-Ouen. Pour son
anniversaire, l’enseigne présente une
expo de clichés actuels, mais surtout
une rétrospective de la photo de
mode des 70’s et des 80’s, vue par un
de ses acteurs, Jean-Daniel Lorieux._
Jusqu’au 4 juillet chez Léclaireur, 10, rue
Boissy d'Anglas, 8e. Du lundi au samedi, de
11 h à 19 h. Tél. : 01 53 43 03 70. Entrée libre.
JEUDI
30/06
© Guillaume Grasset
food
Le Takeaway de la Boutique
La Boutique des Bains inaugure un
Coin gourmand avec un blend de
café spécialement sélectionné auprès
de producteurs indépendants par
Belleville Brûlerie et une offre de
snacking pensée par Lilly Gratzfeld, la
chef pâtissière des Bains. On y passe
pour commander un expresso ou un
capuccino (lait végétal possible) à
emporter et des gâteaux – brownies,
scones, cookies, barres de granola… –
avec ou sans gluten, pour la route._
2, rue du Bourg l’Abbé, 3e.
Du mardi au samedi, de 9 h à 18 h.
www.lesbains-paris.com
A NOUS PARIS
LUNDI
27/06
© will sweeney
La ville à pas feutrés
La Galerie Red Bull Space accueille le
maître du feutre, l’illustrateur
britannique Will Sweeney, auteur de
la BD Tales of Green Fuzz, pour une
expo qui durera tout l’été. Avec
Citadel, le dessinateur a imaginé une
ville futuriste aux allures de forteresse
repliée sur elle-même, qui, selon lui,
pourrait ressembler… à Londres dans
quelques années. À ne pas manquer,
pendant quatre jours, Will Sweeney
sera présent pour apporter, face au
public, la touche finale à son œuvre._
Expo Citadel jusqu’au 26 août,
Will Sweeney en résidence jusqu’au 30 juin,
à la galerie Red Bull, 12, rue du Mail, 2e.
JEUDI
30/06
design
MERCREDI
29/06
event
ceWEEK-END
SAMEDI 02/07
Dans(e) ta street…
Serie : The Collection © Nick Briggs / Lookout Point
Série séries saison 5
Pour sa nouvelle édition, le festival et
laboratoire créatif Série Séries fait le
lien entre société et œuvres de fiction
dans le but de faire découvrir les
nouveaux talents européens du
milieu et dénicher les futures
tendances. Entre concerts, séances
de dédicaces, rencontres avec les
auteurs et acteurs et séances pour
enfants, le festival promet d’ouvrir le
public à un large champ de
nouveautés. Game of Thrones aurait
donc du souci à se faire ?_
Festival Série Séries 5 édition, du 29 juin
au 1er juillet à Fontainebleau, tout le
programme sur www.serieseries.fr
e
200 danseurs amateurs,
de tous âges et horizons
se lancent à l’assaut des
rues et places du 4e pour
créer, avec 17 pros de la
compagnie La Halte
Garderie (Johan
Anselem), 30 évents
dansés : flash mobs rock
ou hip-hop, “randonnées
chorégraphiques”... Avec
en grand final trois bals
(pop, contemporain et
électro) à la Halle des
Blancs Manteaux. Le tout
en accès libre : aucune
excuse, donc, pour ne
pas se shaker le booty.
De 11 h à 1 h, dans le 4e,
programme sur
Facebook : Fluxle4danse
www.fluxle4danse.paris.fr
30.06 > 30.07.2016
30 rue du Faubourg Saint-Antoine - 75012 Paris
© DR
Patrimoine mobilier
Le Mobilier national et les
manufactures des Gobelins, de
Beauvais et de la Savonnerie ont pour
rôle de meubler les espaces
institutionnels français, et de
conserver les pièces ainsi conçues
depuis le XVIIe siècle, tout en les
utilisant pour transmettre des savoirfaire historiques aux jeunes
générations. Celles-ci, représentées
par les quatre écoles d’art supérieures
d’arts appliqués de Paris présentent,
via l’expo Mobilier national, leurs
travaux, qui mêlent héritage reçu et
design contemporain._
Exposition jusqu’au 30 juillet, aux Ateliers
de Paris, 30, rue du faubourg SaintAntoine, 12e. du mardi au vendredi de 10 h à
13 h et de 14 h à 19 h, le samedi, de 13 h à
19 h (fermé les 15 et 16 juilet). Entrée libre.
SAMEDI
02/07
© DR
expo
Le street art se montre
La marque de montres G-Shock
propose à la Galerie Open Space une
rétrospective de dix ans de collabs
avec une quinzaine de street artists
français (Katre, Opera, Arnaud Liard,
Bishop Parigo…) et européens
(Akacorleone, Jan Kalab…) L’occasion
de découvrir un beau panel d’œuvres
et de voir une fois encore comment
l’art urbain a su, au fil du temps,
multiplier ses supports d’expression._
Jusqu’au 9 juillet, 116, bd Richard Lenoir, 11e.
M° Parmentier. Entrée libre.
… Et sur les rails
Pendant 2 jours, le 18e
dégainera aussi la choré,
lors du festival
Clignancourt Danse sur
les Rails, organisé par
les Jardins du Ruisseau
et le Hasard Ludique.
Avec pour thème le clairobscur, le week-end
mettra Calypsodelia,
Throes + The Shine et DJ
Cucurucho en lumière.
Une boîte noire sera
installée à La Recyclerie
pour accueillir le projet
Contre/jour, mêlant
danse, vidéo et création
sonore.
Le 2 juillet de 14 h à 22 h et
le 3 de 14 h à 20 h aux
Jardins du Ruisseau,
110 bis, rue du Ruisseau,
18e, M° Clignancourt,
accès libre,
lesjardinsduruisseau.fr
tendance
08
dans l’air
2
1_Sans titre.
Concept et
images par
Toiletpaper.
ARLES
2016
© Toiletpaper
LES RENCONTRES
DE LA PHOTOGRAPHIE
EXPOSITIONS
4 JUILLET
— 25 SEPTEMBRE
RENCONTRES-ARLES.COM
MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
DIRECTION RÉGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES PACA
MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE,
DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE
RÉGION PROVENCE - ALPES - CÔTE D’AZUR
CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BOUCHES-DU-RHÔNE
VILLE D’ARLES
2_Portrait du
duo Cassius par
Maurizio
Cattelan et
Pierpaolo
Ferrari de
Toiletpaper.
TOILETPAPER MAGAZINE / MAURIZIO CATTELAN ET
PIERPAOLO FERRARI, SANS TITRE (DÉTAIL)
DESIGN ABM STUDIO
© Toiletpaper
3_Affiche des
Rencontres
d’Arles, du
4 juillet au
25 septembre,
design ABM
Studio, visuel
Toiletpaper.
1
PAPIER CADEAU
Texte : Carine Chenaux
Papier qui rit, papier tue-mouches, papier d’argent… Toiletpaper, le
duo joyeusement grinçant formé par les Italiens Pierpaolo Ferrari et
Maurizio Cattelan va nous accompagner tout l’été en investissant les
Galeries Lafayette et le Festival de Photo d’Arles, tout en comptant
bien, au passage, comme à son habitude, nous regarder danser.
A NOUS PARIS
O
3
On se souvient les avoir vues il y a quelques
années sur les panneaux de la Highline, à
New York, ou sur les fenêtres du Palais de Tokyo,
et désormais, on reconnaît à des kilomètres les
couleurs sursaturées, comme l’esthétique kitsch
et joyeusement absurde des clichés de Toiletpaper, magazine et entité créés par Pierpaolo
Ferrari et l’icônique Maurizio Cattelan. À force,
on en aurait presque l’impression que l’histoire
du duo dure depuis des lustres, alors que tout
n’a débuté qu’il y a dix ans, lorsque le premier
a été amené à photographier le second, ou
09
dans l’air
6
4
4 et 5_
Sans titre.
Concept et
images par
Toiletpaper.
© Toiletpaper
6_Pochette de
l’album Ibifornia
de Cassius.
© Toiletpaper
cites, Ferrari et Cattelan auront également les
honneurs des Rencontres de la Photographie
d’Arles, dont ils auront signé l’affiche “qui pique”,
avec sourire white attaqué par un bec d’oiseau.
Une mise en avant assortie d’une exposition,
sans surprise, dans la section Hors cadre, où
la photo a pour vocation d’envahir l’espace. Et
puis enfin, au rayon news, on mettra encore au
crédit du duo fou l’identité visuelle d’Ibifornia,
le prochain album de Cassius (assorti de goodies détonants, comme une sauce tomate Al
dente la Salsa). Avant de le découvrir fin août,
on se repassera en boucle le fourmillant clip de
son tubesque titre “Action”, realisé par Maurizio
Cattelan, avec Cat Power, Mike D des Beastie
Boys ou Pedro Winter, avec figurants en costumes de gorilles se prenant une fessée, culturistes hors d’âge, bains de ketchup, rideauxsaucisses et deejaying sur pizzas. Du vrai grand
n’importe quoi. Mais qui saurait encore céder
à la tentation de ce Toiletpaper de choix ?_
pratique
5
plutôt même, il y a seulement six ans, quand
les deux créateurs transalpins ont enfin trouvé
le sens à donner à leur inévitable association.
De leur travail commun est née une imagerie
vintage, simple et en même temps extrêmement
travaillée, aux couleurs assez clinquantes pour
endormir le chaland qui pourrait, qui sait, en
oublier de regarder au-delà des apparences.
Celui-là n’aurait ainsi pas envisagé qu’on ne se
nomme pas Toiletpaper pour rien et qu’il est
forcément, toujours, question de se moquer de
quelque chose chez les deux Italiens. À com-
mencer par le règne de la surconsommation
ou de la dictature de l’apparence. D’où le côté
jubilatoire du clin d’œil que lance un prestigieux
grand magasin en leur offrant une carte blanche
pour tout l’été. Ainsi, aux Galeries Lafayette,
dans les vitrines et sous la Coupole, s’affichera
bientôt l’œuvre caustique du tandem. Avec, en
prime, une rétrospective dans le lieu d’exposition
de l’endroit, qui proposera aussi… à la vente, les
objets surréalistes estampillés de la griffe Toiletpaper, qui, bien sûr, s’arrachent comme il se
doit. Pendant ce temps, au chapitre des plébis-
Toiletpaper
À partir du 6 juillet aux Galeries Lafayette Haussmann.
Jusqu’au 27 juillet dans les vitrines, jusqu’au 27 août
sous la coupole et jusqu’au 10 septembre à la Galerie des
Galeries, expo TP-rama.
40, boulevard Haussmann, 9e. M° Chaussée d’Antin.
www.galerieslafayette.com,
www.galeriedesgaleries.com
#TPinParis, #TOILETPAPER.
Les Rencontres de la photographie d’Arles,
du 4 juillet au 25 septembre. Exposition Toiletpaper, au
Parc des Ateliers.
Cassius
album Ibifornia, sortie le 26 août (Because).
(anti) cliché de la semaine
Étrange
intimité
Photo : Gerard Petrus Fieret
Texte : Carine Chenaux
Il y a quelque chose d’étrange
et d’intensément fascinant
dans l’œuvre de Gerard
Petrus Fieret, photographe
batave qui traversa de nombreuses époques (19242009), mais n’en immortalisa
que peu, œuvrant ainsi seuA NOUS PARIS
lement du début des années
60 au milieu des années 70.
Est-ce l’acquisition de son
premier appareil, un Praktiflex
– engin dont le nom parlera
surtout aux initiés – ou l’avènement de la minijupe – dont
on imagine l’émotion qu’elle
lui aura provoqué au vu de
toutes les jambes féminines
qui peuplent ses clichés – qui
auront transformé, un temps,
son existence par ailleurs loin
d’être normée ? Qu’importe
ses raisons, un jour, ce total
autodidacte entreprit de tout
immortaliser autour de lui,
dans un cotonneux noir et
blanc. Des filles beaucoup,
complices moins étonnées
que partantes pour se prêter
au jeu d’un artiste ni jeune ni
a priori prometteur, des détails
de la vie, et puis lui-même,
surprenant personnage à la
barbe hirsute et au regard profond. Soucieux de son travail
au point de ne jamais rien en
jeter, fier de tous ses tirages
rigoureusement estampillés
de signatures et de tampons
qui leur confèrent aujourd’hui,
outre leur valeur, une vraie
modernité, il les traita dans le
même temps aussi mal que
des rebuts. D’ateliers en abris,
cet homme qui vivait en
marge d’une société à ses
yeux conservatrice et agressive, les laissa ainsi en proie
aux griffes de son chat, aux
nuisances des pigeons, aux
brûlures des bougies, comme
aux piétinements de ceux qui
n’y prêtaient pas attention. En
résultent des œuvres uniques,
aussi surnaturelles que hors
du temps. Reconnu en Hol-
10
dans l’air
lande peu avant de disparaître, Gerard Petrus Fieret fait
aujourd’hui l’objet, au BAL,
d’une première rétrospective
à l’étranger. Bizarre, touchant
et sublime._
Exposition Gerard Petrus Fieret,
jusqu’au 28 août, au BAL,
6, impasse de la Défense, 18e.
M° Place de Clichy. Du mercredi
au dimanche. Mer. : 12 h-21 h,
jeu. : 12 h-22 h, ven. : 12 h-20 h,
sam. : 11 h à 20 h, dim. : 11 h-19 h.
Entrée : 6 € (TR : 4 €).
Tél. : 01 44 70 75 50. www.le-bal.fr
high-tech
11
dans l’air
Textes : Olivier Roy
Hyper projection
À Paris du 1er au 19/07/2016
Entre les films et les séries épiques, et maintenant les matchs de l’Euro,
la tentation de passer à la vidéoprojection n’aura jamais été aussi grande.
Coup de projecteur sur le V7500 d’Acer.
SÉLECTION DU FESTIVAL
Vidéoprojecteur : le pari gagnant? Exit, le gros téléviseur qui squatte le salon. L’expérience “cinéma chez soi” est aujourd’hui plus
accessible que jamais : on peut s’offrir un vidéoprojecteur Full HD comme le V7500 d’Acer
(que nous avons testé) pour moins de 800 €.
Pour ce prix, nous avons pu profiter d’un écran
deux fois plus large que notre téléviseur actuel.
Il aura suffi d’à peu près 3 mètres de recul pour
projeter une image large de 2 mètres – taille qui
peut s’agrandir d’encore 30 % avec la fonctionnalité zoom de l’appareil – et d’une netteté tout
à fait honorable. Certes, le rendu d’un projecteur
ne sera jamais aussi précis que celui d’un écran
en dur : mais la grandiose image projetée compense largement cette lacune.
À certaines conditions…
Le bon environnement: il faut idéalement 3 m
de recul entre le projecteur et le mur. Ce dernier
doit être blanc suffisamment grand ; et surtout,
un endroit où installer son vidéoprojecteur, loin
de tout (par exemple, en haut d’une bibliothèque)
et pourtant à portée de ses sources vidéo et audio (voir ci-dessous). L’idéal étant de l’accrocher
au plafond, ce qui nécessite un support agréé
par le fabricant de l’appareil, ainsi qu’un certain
talent de bricoleur. Faute de quoi, il faudra sortir
et ranger le vidéoprojecteur à chaque fois.
© DR
A NOUS PARIS
6e Festival du
Cinéma Chinois en
France
© DR
Le son. Contrairement à celui d’un téléviseur,
le son ne sort pas directement du vidéoprojecteur. Il faudra donc brancher ses sources vidéo
(ordinateur, box TV, console) sur une sortie audio,
si ce n’est déjà le cas, ainsi que sur le vidéoprojecteur. Ce qui pourra se révéler compliqué si
ce dernier est posé en haut d’une bibliothèque…
La lampe qui sert à projeter l’image du vidéoprojecteur n’a pas une longévité illimitée. Le fabricant annonce 3 000 h de vie – soit 2 h de
visionnage par jour pendant quatre ans –, mais
nous attendons de voir. Et quand il faudra la
remplacer, il en coûtera dans les 200 €.
L’écran au très grand format est donc bel et bien
désormais à la portée de tous, à condition de
franchir quelques obstacles que la télé standard
ne présente pas. Eh oui, pour se libérer du téléviseur, il faut penser autrement !_
TIGRE ET DRAGON 2
MONSTER HUNT
MOJIN - THE LOST LEGEND
I AM SOMEBODY
GO AWAY MR TUMOUR
THE MASTER
12 CITIZENS
MONKEY KING: HERO IS BACK
THE DEAD END
THE WITNESS
CHINESE WINE
sèche-cheveux
CINÉMA GAUMONT
CHAMPS-ÉLYSÉES
Dyson se met aux tifs
du 1er au 7 juillet 2016
27 Av. des Champs-Élysées
75008 Paris
Vous voyez les sèche-mains Airblade, aujourd’hui omniprésents, qui
sèchent les mains en un temps record ? Dyson, créateur britannique
d’électroménager haut de gamme, vient de faire appel au même principe
pour concevoir son tout premier sèche-cheveux, le Supersonic.
Notre test le confirme : grâce à un courant d’air concentré, propulsé à très
grande vitesse, le Supersonic sèche les cheveux deux fois plus rapidement
qu’un appareil standard. De quoi gagner un temps précieux dans le rush
matinal ! Les cheveux semblent également plus lisses, et moins
endommagés qu’avec des modèles conventionnels. Bien sûr, et comme
d’habitude chez Dyson, toutes ces qualités ont un coût assez conséquent :
400 €. Il va également falloir s’armer de patience, car s’il est déjà possible de
passer commande du Supersonic, il faudra attendre la rentrée (chez Colette
à partir du 31 août et la semaine suivante chez Sephora) pour l’avoir chez
soi. Telle est le prix de la beauté !_
CINÉMA CHRISTINE 21
du 6 au 19 juillet 2016
4 Rue Christine 75006 Paris
www.festivalducinemachinois.com
PARIS - STRASBOURG – LYON – MARSEILLE
CANNES – BIARRITZ – LA RÉUNION
web
12
dans l’air
Textes : Rob Alves
en BREF
4-4-2, la mini-série
de So Foot
© Canal +
La nouvelle web-série hebdomadaire proposée par So Foot
depuis le mois de mai relate le long parcours du combattant
d’un homme tombé amoureux d’une supportrice du RC Lens
rencontrée en soirée. Seul hic, il ne connaît rien au foot et
encore moins à l’histoire et aux légendes du club nordiste.
Les tentatives de cours accélérées et leurs mises en pratique
constituent les principaux ressorts humoristiques de la série
qui voit défiler de nombreuses personnalités comme
Thomas N’Gijol, Baptiste Lecaplain et même Tony Vairelles.
En bonus, les debriefs de chaque épisode sont assurés par le
poil à gratter maison Mark The Ugly._
© So Foot
SoFoot.com
l’app
DE LA SEMAINE
FourFourTwo
Football Stats Zone
J’ai Pas Le Profil,
site d’emploi
pour candidatures
atypiques
Point de rencontre entre
recruteurs en quête de
parcours différents et
candidats autodidactes en
pleine reconversion, ce
nouveau site d’emploi
spécialisé dans les profils
atypiques milite pour
changer les mentalités.
Œuvrer pour diminuer le
nombre de chômeurs en
France en donnant sa
chance à la motivation et à
l’ouverture d’esprit, une
belle initiative à
encourager, d’autant
qu’elle est gratuite pour les
deux parties._
Moteur de recherche imaginé et conçu par une compagnie finlandaise, What Is My Movie
permet d’effectuer des recherches sur une très large base de données films/séries à partir
d’éléments plus ou moins précis : dialogues, thèmes, histoires, acteurs, situations, lieux,
réalisateurs, époques, etc. On peut aussi bien s’en servir pour découvrir des long métrages
méconnus selon ses envies du jour que se rappeler le titre du film qu’on a sur le bout de la
langue lors d’une discussion enflammée. Les résultats se révèlent bluffants 8 fois sur 10._
Jaipasleprofil.fr
Whatismymovie.com
A NOUS PARIS
#Milliards - Désormais officiel,
Microsoft vient de dépenser plus de
26 milliards de dollars pour s’offrir
le réseau social professionnel
Linkedin et probablement le
connecter à Office 365 et Dynamics.
#Emmaüs - Courant octobre 2016,
l’organisation humanitaire fondée
par l’Abbé Pierre lancera sa
boutique en ligne où l’on retrouvera
tous les objets, fripes, meubles et
produits high-tech issus des dons
de particuliers.
#Piratage - Difficile à croire, et
pourtant, Mark Zuckerberg, PDG de
Facebook, se serait fait pirater ses
comptes Twitter et Instagram par
un groupe de hackers. Le mot de
passe ? dadada…
What Is My Movie :
Siri appliqué au cinéma
© DR
Comment impressionner
discrètement vos amis
pendant les soirées foot en
étalant votre science du
ballon et la précision de
votre regard sur le
rendement d’un joueur ou de
l’équipe ? Simple, en
téléchargeant l’application de
statistiques lancée il y a
quelques années par la bible
anglaise FourFourTwo, mais
optimisée très récemment
pour l’Euro 2016. Eh oui,
toutes les infos et statistiques
de chaque rencontre sont
mises à jour en temps réel
par Opta. Fou._
Gratuit sur l’App Store
pour iOS et Google Play
pour Android
mode homme
13
style de ville
Questions de style
Texte : Alexis Chenu
Alors que la semaine de la mode masculine vient de s’achever, on
s’éloigne des podiums pour se consacrer aux marques dont on parle
généralement moins. Du streetwear au sur-mesure urbain, zoom sur
les créateurs indépendants qui sortent du lot.
National Standard
Bon pied bon œil
Bernard Zins
Pantalon maniaque
Nom de code affiché : ingénieur pantalonnier
depuis 1967. Collaborant jadis avec toutes les
grandes maisons, d’Hermès à Yves Saint Laurent en passant par Louis Vuitton, la marque
de Bernard Zins reprise par Frank Zins et son
neveu Augustin sort de l’ombre pour proposer
le pantalon qualité tailleur dans un premier
magasin-atelier. Mis en scène par l’agence
BePôles, l’adresse ressort les vieux mètres, les
photos d’époque et carnets de souvenirs du
maître et aligne les icônes – le bzv3, ajusté,
ou sa version pli français fuselée ; le William,
A NOUS PARIS
à la coupe droite séduisant tous les anciens
clients de chez Arnys – ajoutant une série de
chinos déclinés en une quinzaine de couleurs,
quelques modèles en seersucker vichy ou à
rayures et une gamme voyage infroissable.
Adulée des Japonais, la boutique a même
réédité à leur demande un modèle à double
pli avec patte de resserrage et bas de pantalon
large. Outre le service aux petits soins, la maison propose des cabines parfaitement dimensionnées, toutes garnies des dictons de Bernard
Zins et de ses histoires de pantalon.
11, rue de Luynes, 7e. M° Rue du Bac. www.zins.com
Tél. : 09 82 54 70 66. Mardi-samedi : 10 h 30 à 19 h 30.
Toute
l’excellence du
savoir-faire
tailleur dans le
pantalon. © DR
Une sélection de
sneakers
signature très
créatives.
© Yann Deret
Rayon sneaker chic et créative, outre les
pompes de Pierre Hardy et celles des maisons
de luxe, le secteur était quasi vierge. Lancée
en 2010 par deux pros de la mode – Arnaud
de Louvencourt et François Chastang –, la
marque National Standard choisit l’épuré et les
beaux cuirs pour percer. Élégante et sportive,
sa sneaker mixe les cuirs grainés, joue l’effet
froissé façon origami ou perforé, revisite les
années 80 en sacrant le retour du scratch et
s’amuse des semelles, teintées marbrées pour
la rentrée. Un style à découvrir dans leur première boutique parisienne pensée par l’agence
Les Beaux Jours, au décor graphique mixant
bois et béton, service sans fausse note et collaborations – avec le magazine Lui et prochainement avec la marque Fusalp – détonantes.
38, rue de Saintonge, 3e. M° Filles du Calvaire.
Mar.-sam. : 11 h-19 h 30. www.nationalstandard.fr
mode homme
14
style de ville
M.X. Maxime Simoëns
L’inattendu
Maxime Simoëns passe à l’homme, et on ne
l’attendait pas forcément sur ce registre. Révélation du Festival d’Hyères en 2008, le jeune
créateur lançait dans la foulée sa maison de
prêt-à-porter féminin luxe, un temps soutenu
par LVMH, avant de changer de registre en
2015. Maxime Simoëns revient cette année,
plus en phase avec lui-même, avec une nouvelle marque baptisée M.X Maxime Simoëns.
Un vestiaire exclusivement dédié à l’homme,
largement inspiré par l’univers sportswear et
2.0, avec en fil rouge l’image du “guerrier sexy
contemporain” dont les premières pièces seront
dévoilées lors de la fashion week homme.
www.mxparis.fr
La griffe s'adresse à l'homme moderne, jeune
et urbain, faussement négligé, qui prend soin de lui
en cultivant une élégance sans effort. © DR
Une nouvelle vision du sur-mesure. © DR
Rives
Sur-mesure urbain
On croyait le sur-mesure cantonné au costard
tradi coincé. La marque Rives bouscule les
codes du milieu en proposant des coupes
urbaines à l’esprit créateur affirmé. Dans sa
boutique du 8e, boîte de marbre et béton brillamment mise en scène par le designer francoitalien Marc-Ange, le créateur Sylvain Fischmann et son équipée de stylistes fait poser
devant miroirs et néons. Pas de mesure au
scanner ou à la technologie pseudo révolutionnaire, l’arme la plus efficace reste le mètre.
À essayer dans son vestiaire, des vestes-peignoirs ou sans col, chemises à col Claudine,
pantalons coupe carotte, costume 3 pièces,
smoking pour futurs mariés ou vestes trois
quart à col châle. Comme dans les grandes
maisons de tailleur, le catalogue des tissus va
de Zegna à Dormeuil ou Loro Piana, et il faut
généralement compter entre 550 et 800 € pour
une veste, 150 à 300 € pour une chemise, 890
à 1 250 € pour un costume, le tout livré entre
deux et cinq semaines.
23, rue Pasquier, 8e. M° Saint-Augustin. Sur rendezvous. Tél. : 01 40 07 05 52. www.rives-paris.com
A NOUS PARIS
15
style de ville
Coltesse
L’habillé décontracté
Clin d’œil à l’auteur Bernard-Marie Koltès (Dans
la solitude des champs de coton, Le retour au
désert…), la marque de Florent Coltesse fantasme comme l’auteur sur la thématique de
l’exil et du rêve, cultivant depuis trois ans l’esprit
casual habillé, une approche minimaliste de
la mode, le sens du détail et du pratique en filigrane, et un sens des coupes franches. Sa dernière collection baptisée Night Island, inspirée
de l’histoire vraie de Narcisse Pelletier – un
matelot vendéen perdu pendant 17 ans sur
une île inexplorée d’Australie – joue à la fois
sur la superposition des pièces, des matières
naturelles – coton et lin – et un degré de sophistication pur. Pour la rentrée, le créateur plonge
dans nos rêveries avec une collection baptisée
Over Sleeper où vestes multipoches, pantalon
carotte à ceinture élastiquée et manteaux en
cachemire créent l’élégance nonchalante.
Vestiaire décontracté et chic ou l’art de cultiver
l’élégance pratique. © DR
Olow
Streetwear premium
Née à Montreuil, la marque Olow se fait connaître en 2006 avec ses premiers tee-shirts arty.
À sa conception, Mathieu Sorosina et Valentin
Porcher, concepteurs d’un label à la tag-line
alléchante “Art, Escape & Poetry” étoffant saison
après saison leur vestiaire autour de basiques
trempés à la mode streetwear (sweat, débardeurs, shorts, mailles, blousons…). Avec à leur
actif plus d’une centaine de collaborations,
allant des jeunes signatures aux stars du graphisme, les créateurs d’Olow qui comptent
dans leur tableau de chasse Jean Jullien – à
qui l’on doit notamment le célèbre dessin PeaceforParis à la suite des attentats parisiens –
ont déniché une autre pointure pour la rentrée,
le street-artiste et tatoueur Supa Kitch signant
une collection capsule comprenant veste brodée, chemise en denim, tee-shirts et short. Des
collections à voir et à essayer dans leur première boutique-galerie du Marais prévue fin
septembre.
www.olow.fr
Un label qui fait rimer qualité, éthique et liberté.
© Gregory Voivenel
Chez Beaubien, 21, rue Notre-Dame de Nazareth, 3e.
M° Temple. Tél. : 09 80 36 00 72. Lundi de 16 h à
19 h 30, du mardi au vendredi de 12 h 30 à 20 h,
samedi de 11 h 30 à 20 h. www.coltesse.com
mode homme
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style de ville
La classique
chemise
business homme
revisitée de
façon élégante et
décalée. © DR
Un vestiaire
complet adapté à
toutes les
situations et
toutes les
morphologies.
© DR
Bob Carpenter
Chemise créative
Sortir des grands classiques et amener un peu
de fantaisie à l’univers des cols blancs, voilà
l’idée de Charlotte Ronsseray et Adrien Carpentier, autodidactes en stylisme mais convertis
passionnés. Se jouant des trompe-l’œil et de
quelques pièces design – on admirera la egg
chair du Peter Ghyczy – leur boutique expose
une série de modèles s’amusant des empiècements bi-matières, de broderies graphiques
sur cols, manches, coudières ou poches, avec
Atelier Auguste
Sacs artisan
Le sac made in Vendée des frères Xavier et
Laurent Valembert s’invite désormais rue de
Turenne (anciennement rue Keller). Tables en
bois okoumé et pieds métal, l’ambiance fait
atelier, pile poil dans l’esprit de la marque dont
les sacoches, sacs 24 ou 48 h ou sacs à dos
façon coursier affichent belles lignes et cousu
cuir comme dans les grandes maisons. Pour
son nouvel écrin, Atelier Auguste ajoute une
sélection de produits lifestyle avec pochettes
pour iPad et vide-poches coordonnés et installe
dans ses vitrines l’essentiel de l’accessoire élégant: montres March Lab aux carrosseries brossées, foulards lyonnais signés Piece of Chic,
savons Le Baigneur made in Montreuil et produits à barbe Lumber Yard.
13, rue de Turenne, 4e. M° Saint Paul. Lundi : 14 h19 h, mardi au vendredi de 13 h à 19 h, samedi de
14 h à 19 h. Tél. : 01 48 05 91 36, ateliers-auguste.fr
A NOUS PARIS
pour l’été une ligne d’inspiration nautique aux
détails éponge jaune ou bleu déclarée bestseller. Aux côtés des chemises classiques à
col Oxford ou Claudine, Bob Carpenter ose la
périlleuse chemise à manches courtes, plutôt
bien vue en déclinaisons lin et couleurs, et
coordonne le tout de foulards menthe à l’eau.
La maison devrait faire parler d’elle à la rentrée
avec sa première collaboration wax passée
avec Maison Château Rouge.
6, rue des Filles du Calvaire, 3e. Tél. : 01 79 75 12 10.
Lundi : 14 h-19 h 30, mardi-vendredi : 11 h 30-19 h 30.
Des sacs haut de
gamme faits en
France dans des
matériaux
nobles et
résistants. © DR
Patrons
Dessins animés
Ancien d’ESMOD Lyon, révélation du Festival
de Dinard en 2006, Vincent Schoepfer se lançait dans l’homme il y a dix ans, égayant la
mode masculine de collections graphiques,
fortes en couleurs et en imprimés. Abandonnant son label, il dessine en 2012 la griffe
Patrons, concept monoproduit autour du pantalon à l’origine, décliné dans tous les formats
et toutes les couleurs, élargi depuis septembre
dernier à un vestiaire complet “urbain et créatif”.
Patrons cru 2016, c’est une mode à l’esprit
large, passant pour l’été des sweats à empiècements 3 couleurs aux mailles à manches
raglan, tee-shirts jouant de la rayure et teddy
en coton gaufré. Un style plus authentique pour
la rentrée via sa collection Brave Heart, travaillant les belles matières – laine recyclée, cachemire, soie – et conservant la touche graphique
sur ses sweats. Bien vue aussi, la ligne d’accessoires en cuir végétal – pochette et petite
maroquinerie – est à voir.
3, rue Geoffroy Marie, 9e. M° Grands Boulevards.
Tél. : 01 77 12 37 10. Sur rdv, lun.-ven. 10 h-18 h 30.
à boire et à manger
17
style de ville
steakhouse
coup de jeune
Textes : Jérôme Berger, Guillaume Lapierre, Philippe Toinard
© Francois Reinhart
•••••
Nubé
Juan Arbelaez, certains l’ont connu dans
Top Chef sur M6, d’autres dans la presse
people aux bras d’une ancienne Miss
France, d’autres enfin dans son premier
restaurant à Boulogne-Billancourt,
La Plantxa. Depuis peu, le voici propulsé
chef de cuisine du restaurant de l’hôtel
Marignan qui, avouons-le, se cherche depuis
des années sur ce créneau. Il est encore trop
tôt pour prétendre qu’avec Juan Arbelaez ils
ont trouvé l’oiseau rare, mais au moins, il a
mis un coup de jeune dans la maison. Et pas
seulement pour les baskets des serveurs et
les intitulés de certains plats “Que lieu soit
Loué”, “Langue de Beau” ou “J’en ai Barbet”.
Son credo, casser les codes, oser une
cuisine de juxtaposition pas aisée sur le
papier et faire se rencontrer toutes les
cultures. Il le fait plutôt bien, mais pas de
A à Z. L’œuf parfait escorté d’asperges, de
boudin noir, ça matche. Certes, on cherche
encore la pomme Granny Smith annoncée
dans l’intitulé et absente dans l’assiette, mais
même sans elle, le plat se tient. Itou pour
Carthagène, du tapioca au fruit de la passion
rehaussé de coriandre. En revanche, ça se
gâte pour le plat, sorte de gloubi-boulga de
veau, de piment Patron, d’anchois et de
polenta auquel vous ajoutez des petits
oignons blancs légèrement caraméliséscramés et des morceaux de salade Trévise.
Un professeur écrirait, « peut mieux
faire »._Ph.T.
À l’Hôtel Marignan. 12/14, rue de Marignan, 8e.
M° Franklin D. Roosevelt. Tél. : 01 40 76 34 56.
Formule au déjeuner : 32 €. Menus : 60 et 80 €.
Brunch samedi et dimanche. Fermé dimanche soir.
•••••
Les Oreilles et La Queue
À l’heure où les ados se “vegganisent”, leurs parents tiennent
bon. Et dans les beaux quartiers, s’il vous plaît. Un double
symbole. À Saint-Philippe-du-Roule, place à un steakhouse à
flanelle, un club à l’anglaise où le blazer et la blonde de Galice
se font les yeux doux, sur capitons de cuir. Une façon de
Tex Avery, entre loups cravatés et viandes de bœuf de choix,
parfois maturées. Dans l’assiette, tartare de filet de queue de
bœuf au couteau (21 € les 180 g/ 30 € les 300 g), préparé
devant vous, à votre convenance – plein d’élan –, frites
sautées au beurre d’escargot et parmesan (5€) – pas si gras,
bien trouvé –, baba au rhum arrangé et crème épaisse (12 €)
– précis et réconfortant. Ajoutez un verre de Morgon de
Foillard (7 €), gardez-en une gorgée pour faire passer la
douloureuse, une autre pour oublier que vos ados passent à
côté des plaisirs bouchers et partez piquer un somme._J.B.
129, rue du Faubourg Saint-Honoré, 8e. M° Saint-Philippe-du-Roule.
Tlj : 12 h-14 h 30 et 19 h-22 h 30. Carte : env. 60 €. Tél. : 01 43 59 35 39.
CARNET D’ADRESSES
BREAKFAST IN AMERICA
Découvrez ou retrouvez les plats typiques
de la cuisine américaine dans un décor
typique des "DINERS"américains. Petitsdéjeuners façon US, pancakes, bacon,
burgers, club sandwich, milkshakes...
vous sont proposés tous les jours de
8h30 à 23 heures non-stop. Un mug
offert aux 50 premiers lecteurs d’A
NOUS PARIS (dans le cadre d’un repas,
plat et dessert, jusqu’au 30/06/2016).
41, rue des Jeûneurs. Paris 2ème
4, rue Malher. Paris 4ème
17, rue des Ecoles. Paris 5ème
www.breakfast-in-america.com
© Jérôme Berger
01.77.51.58.84.
LA CHARRETTE CREOLE
Dépaysement assuré et ambiance
soleil de l’Océan Indien dans ce très
sympathique restaurant exotique aux
spécialités des îles de la réunion,
Maurice, Madagascar. Marmite d’or
2015 des restaurants afro-antillais.
Formule le midi à 20 €. Le soir, carte
env. 30 € à 35 €. DIner aux chandelles
mais aussi piste de danse et soirées
à thème. Ouvert tous les jours.
15, rue Jules Chaplain. Paris 6ème
01.43.26.03.10.
Métro Vavin ou N.D. des Champs
DJAKARTA BALI
Embarquez pour un voyage à Bali !
Très variée, riche en saveurs et en
épices comme les milliers d’îles qui
forment cet archipel. Goûtez les
rouleaux aux crevettes et légumes,
les brochettes de poulet sauce cacahuètes, le poisson cuit dans une feuille
de bananier... Menus dégustation de
25 à 55 €. Formule «Déjeuner à Bali»
à 18,50 €. Le vendredi soir, danses
balinaises (menu à partir de 30 €).
Brunch le week-end à 25 €.
9, rue Vauvilliers. Paris 1er
01.45.08.83.11.M° Louvre ou Châtelet
www.djakarta-bali.com
GANG NAM
Nommé d’après le quartier le plus
branché de Séoul, ce restaurant
coréen vous accueille avec ses
spécialités authentiques et variées qui
feront voyager vos sens. Découvrez le
Bibimbap, le plat traditionnel composé
de riz, de légumes et de viandes pour
un déjeuner 100% équilibré. Laissez
vous tenter par le Jéyuk (pôelé de porc
pimenté), la soupe de Kimchi ou encore
en dessert le Toek, un gâteau de riz
gluant. Formule midi à 12,50 €.
Sur place ou à emporter.
60, rue Albert Paris 13ème M°Olympiades
09.86.35.89.61/06.61.20.32.15.
CHEZ LUCIE
PUBLI INFO
A deux pas de la Tour Eiffel, cette
chaleureuse petite cabane créole vous
propose un voyage culinaire exotique
aux Antilles et à la Réunion. Les menus
à 12,50 € et 16 € au déjeuner et 26 €
midi et soir sont de véritables affaires.
Entrées au choix : accras de morue,
féroce martiniquais, samossas réunionnais...
Plats au choix : colombo poulet, touffé
de requin, calamars, poulet boucané...
Desserts au choix : banane flambée,
tarte au coco, mangue passion...
TLJ. Il est prudent de réserver.
15, rue Augereau. Paris 7 è m e
01.45.55.08.74. M° Ecole Militaire
à
18
renouveau
édition limitée
style de ville
•••••
On est quand
même tous…
des
Européens
Si au vu de l’actu, vous avez
envie de reprendre en mode
convivial le refrain de ce
titre immortalisé par le
Belge Arno, une bonne
© Maxime Ledieu
Le Moulin de la Galette
83, rue Lepic, 18e. M° Abbesses ou LamarckCaulaincourt. Tél. : 01 46 06 84 77. Formules
déjeuner : 23 et 29 € (sauf dimanche).
Carte : de 42 à 59 €. Ouvert tous les jours.
© DR
bière s’impose (avec
modération). Heineken a
ainsi édité une série de
21 bouteilles en édition
limitée qui rendent
hommage aux pays les plus
indissociables de son
histoire. Via un graphisme
épuré, on retrouve au fil des
étoiles les couleurs des
Pays-Bas, berceau de la
marque née en 1873, à la
France, où le brasseur s’est
installé il y a 44 ans, avant
de conquérir l’Italie, la
Roumanie, le Portugal…
Ludique et collector._G.L.
Édition limitée Countries Édition,
6 x 33 cl, 5,83 €.
livre
Un restaurant qui proposerait une cuisine
digne de ce nom, qui serait ouvert le
dimanche et même pendant tout l’été et qui
serait doté d’une terrasse, ça ne court pas les
rues. Si en plus, vous ajoutez “de préférence
dans un coin pittoresque de la capitale”, ça
devient presque mission impossible. Sauf à
se faufiler dans la rue Lepic pour retrouver
l’illustre Moulin de la Galette, qui fut une
guinguette au début du XIXe siècle et qui
s’offre une énième nouvelle jeunesse après
plusieurs mois de travaux. Plus cosy, plus
intimiste que par le passé où il avait plutôt
des allures de bistrot, le Moulin a aussi revu
sa carte et ses menus pour coller à une
cuisine bistrotière dans l’air du temps mais
avec un nombre de propositions restreint. Le
pâté en croûte maison a de l’allure surtout s’il
est accompagné d’un verre de côte-rôtie de
chez Cuilleron. Ce même vin est à conserver
sur deux plats plutôt convaincants, le
suprême de volaille fermière et son quinoa
travaillé comme un tajine et le filet de porcelet
– fondant – escorté de gnocchis
– moelleux – et d’un jus de cochon au
chorizo qui a de la personnalité. En
revanche, les desserts bien qu’alléchants sur
le papier se révèlent moins savoureux. Mais
après un pâté en croûte et un filet de porcelet,
est-il vraiment nécessaire d’ajouter un
millefeuille au caramel au beurre salé ? Un
café et quelques mignardises suffiront._Ph.T.
Du Pain
et
des Idées
La boulangerie de la rue
Toudic se livre. Son patron
autoédite un ouvrage sur
l’univers du pain : du
semencier au vigneron, à
ses recettes, en passant par
les savoir-faire qu’il requiert.
Le pain, de la terre à la table, 39 €,
sur www.lepaindelaterrealatable.com et 34, r. Yves Toudic, 10e.
# SPÉCIAL
FESTIVAL, 14E ÉDITION
anousparis.fr
Le groupe
L’Impératrice,
programmé
On the Beach
le 11 juillet
Calvi on the Rocks, du 8 au 13 juillet
© David Delruelle
L’ACCORD PARFAIT
Concerts // DJ sets // Aftershows // Plages // Food
// Sons et lumières // Lifestyle // Moments magiques
THE ABSOLUT COMPANY CREATION
RICARD S.A. au capital de 54 000 000 euros - 4 et 6 rue berthelot 13014 Marseille - 303656375 RCS Marseille
PRÉSENTE
SOLOMUN
LIGHT ART BY ROMAIN TARDY
CALVI - THÉÂTRE DE VERDURE • 8 JUILLET 2016 - 02 H/04 H
Autres dates à venir :
www.THEABSOLUTCOMPANYCREATION.COM
à nous calvi
Textes : Stéphane Armand, Laetitia Bocquet, Carine Chenaux, Paul Rossi
III
Au-delà de la carte postale
Programmation musicale exigeante, cadre idyllique avec
mer et soleil, et esprit de fête à la hauteur de la convivialité
des hôtes corses. Les ingrédients qui ont fait d’un tout petit
rendez-vous pour initiés un événement incontournable de
la saison estivale – mais à ranger dans la famille “sexy” à
l’image d’un Coachella – seront bien sûr réunis pour cette
quatorzième édition. Et si les trois plages, aux ambiances et
aux influences sonores diverses, proposeront toujours une
longue liste d’activités bien senties pour l’après-midi, à la
nuit tombée, le Théâtre de Verdure, à la déco totalement
upgradée, se montrera encore plus bluffant que lors des
précédentes sessions, en accueillant stars et découvertes
impeccables. Et comme on ne fait pas non plus un festival
sans (bien) nourrir ses festivaliers, la sublime gastronomie
locale tiendra la place dans le nouvel espace nocturne et
polymorphe On the Docks, et lors de dîners imaginés par la
crème des chefs du moment. Comme toujours, bien plus
que des vacances dans un lieu de rêve, ce Calvi on the
Rocks offrira encore davantage qu’à l’accoutumée une
expérience globale à la fois artistique et lifestyle, avant un
grand final le 13 juillet, prévu pour achever de rendre cette
session particulièrement inoubliable. Plus que tentant._
Quelques clés pour Calvi
Les plages, les lieux, nouveaux ou upgradés, la food,
les events… On pioche dans le vaste programme de
cette édition 2016.
Infos pratiques
Du 8 au 13 juillet,
à Calvi (Corse)
www.calviontherocks.com
Entrée
45 € la journée. Pass 5 jours :
190 €, 6 jours : 225 €.
Aftershows
L’Annexe, 15 € (+ conso).
Chez Tao, 20 € (+ conso).
Renseignements Offfice de tourisme de Calvi : 04 95 65 16 67.
www.balagne-corsica.com
l’affiche
Regarder les filles
Le festival laisse s’exprimer son indéniable part
de glamour et de féminité, avec une affiche au
sexy joliment rétro, qui se prolonge en trois
déclinaisons. Après Thomas Lélu, André, So Me
ou Leslie David, c’est l’artiste parisien Julien
Langendorff, déjà vu à la Galerie Red Bull Space
ou chez Agnès b. (à Paris, à la Galerie du Jour,
mais aussi à Hong Kong ou à New York) qui
s’est livré à l’exercice. Spécialiste des collages
d’images old school qu’il revisite de façon très
rock, le créateur, plasticien, mais également réalisateur et musicien, délivre ici plus qu’une
image, une atmosphère particulière._
© Julien Langendorff
à nous calvi
IV
les plages
Alors, c’est quoi
le programme de la journée ?
De 15 h à 19 h, les plages proposeront à tous (en accès
libre, donc) des expériences sonores, mais aussi lifestyle
diverses. Ainsi, sur la plage ba&sh In Casa, l’ambiance sera
hippie-chic et fashion (avec collections capsules, coiffures,
ateliers customisation, body painting, puis photocall) ;
tandis qu’à l’Octopussy, on passera à l’heure cubaine grâce
à des ateliers Mojitos proposés par Havana Club, mais les
moins respectueux du travail des mixologistes n’hésiteront
pas non plus à les accompagner de bonbons “qui piquent”.
Sur la Plage Mar a Beach (plage de l’Algan, baie de la
Revellata, accessible en navette bateau, navette 4x4 ou à
pied), la Villa Schweppes alliera les meilleurs cocktails du
moment (cet été, on aime bien le Martini-Schweppes) à une
belle programmation musicale quotidienne, du 8 au
13 juillet. Ainsi, si la douceur de vivre corse risque bien
d’être un brin perturbée par les talentueux dingues Fils du
Calvaire, inscrits au line-up du 10 juillet (et dont, forcément,
on ne loupera pas la prestation), le point d’orgue de
l’événement sera sûrement l’après-midi du 11 juillet, avec
la présence combinée du coolissime combo pop-électro
L’Impératrice, qui viendra semer l’“Agitation tropicale”
(gaffe, quand même), de l’indétrônable Pedro “Busy” Winter
et de Breakbot, on imagine, sans le costard, auteur de Still
Waters en février dernier, jusqu’à ce jour, l’album le plus
festif et remonte-moral de l’année._
Du 8 au 13 juillet,
ce sera soleil,
mer, plage et
musique.
© Kris Maccotta et
© Thomas Bismuth/
Mediatome
Théâtre de Verdure
Nouveau décor, prog top
!!! (Chk Chk Chk) © DR
Cette année, il y aura plus de place qu’avant au Théâtre de Verdure et le cadre sera plus sympa aussi, avec une scène complètement revisitée en mode ethnique, coloré et fleuri, tandis
que les divers espaces proposeront un décor convivial avec
transats et alcôves cosy. Côté lives et DJ sets, chaque soir pendant
a minima 5 heures (de 23 h à 4 h), les mélanges promettent
d’être audacieux, entre stars et découvertes pointues, avec
quelques incontournables comme la belle musique du groupe
(aux apparences trompeuses) dOP, les pop stars de bon ton !!!
(Chk Chk Chk), le festivement décalé Breakbot, le socialite aux
mains d’or Mark Ronson (en DJ set), Agoria en back 2 back
avec Talabot, ou le duo Soulwax des insubmersibles et toujours
géniaux frères (belges) Dewaele (en live le 12)._
e
V
On the Docks
Un nouveau village
Sur le port de commerce, à l’entrée du Théâtre de Verdure, un
tout nouveau site nocturne (de 23 h à 5 h) sera inauguré cette
année pour les festivaliers (accès sur présentation des billets
pour les concerts du théâtre) avec un programme aux allures
de sympathique village foutraque mais quali. De cabanes de
DJ’s en lives imprévus, de food estampillée par de vrais chefs
en animations inattendues, l’espace outdoor tout beau tout neuf
est présenté comme la nouvelle it-place du festival._
l’expérience food
Parole aux chefs
Tous les soirs, de 21 h à 23 h, sur les Docks (espace
accessible sur présentation des billets jours ou des pass
5-6 jours), les festivaliers pourront profiter de plats de haut
vol, cuisinés par de jeunes chefs talentueux et à déguster
dans un joli espace décoré de lampions. Parmi les
pointures invitées, on notera ainsi la présence de Romain
Tischenko, David Loyola, Aku Seine, et Pierre Sang, que
l’Île de Beauté avait déjà pu voir, début mai, évoluer aux
côtés de Christophe Adam et Pierre Hermé, dans le cadre
d’Art’è Gustu, un événement mettant à l’honneur le
patrimoine naturel et gastronomique de la Corse. Une
session alors consacrée aux plantes aromatiques et autres
herbes du maquis, dont on devrait sentir l’influence dans
les cuisines du festival.
Passée l’heure du dîner, on ne sera cependant pas obligé
de tenir le reste de la nuit l’estomac vide, puisque dans le
nouvel espace nocturne On the Docks (voir ci-dessus), un
food corner avec des expériences culinaires pas vraiment
du genre négligeables seront proposées jusqu’à 5 h du
matin (accès avec les billets du Théâtre de Verdure)._
OX,
The Absolut
Company
Creation.
© Andrea Aubert
Le festival attire
des festivaliers
du monde entier.
© Kris Maccotta
électro et lumière
Le projet OX continue son odyssée
Lors d’un set, il n’y a pas que la musique qui compte. La lumière prend toute
son importance au cœur des scénographies. De plus en plus impressionnantes
grâce à l’art cinétique, aux mappings, aux hologrammes et autres technologies,
les vibes sont davantage vibrantes. THE ABSOLUT COMPANY CREATION et
Romain Tardy vont encore plus loin et nous surprennent depuis quelques mois
avec OX, une installation apte à se mettre au service de la musique. Réellement.
« OX va au-delà de la réaction instantanée, la machine comprend les émotions
créées par la musique plutôt que de s’arrêter à une analyse audio fréquentielle »,
explique son créateur. En effet, ce bijou de technologie recrée des animations
graphiques lumineuses, permettant de rendre visuelle la musique du set. Grâce
à ses murs et barres de LED, son écran LED vidéo, de son DJ booth et de son
cerveau central (oui, oui), OX est une véritable intelligence artificielle dévouée à
l’art et à l’artiste. Elle ressent les émotions, les fréquences, l’intensité, le tempo, le
son pour éblouir le public. Dans la capitale, les plus chanceux ont déjà pu juger
de la pureté de cette machine, au Zig Zag, au Badaboum ou à la Gaîté Lyrique
(du 30 juin au 3 juillet). Débutée en janvier, la tournée OX sera de passage à
Calvi, pour une soirée incandescente, avant de partir pour le Big Festival de
Biarritz (15 juillet)._
THE ABSOLUT COMPANY CREATION présente OX, avec Solomun le 8 juillet.
www.theabsolutcompanycreation.com
dans les coulisses de
Quand Sunsets s’installe à Calvi : l’expérience solaire
Pendant toute la durée de cette session 2016 de Calvi on the Rocks, Sunsets proposera aux festivaliers de
vivre sur la plage In Casa de douces journées en mode chill, des couchers de soleil magiques et des soirées
bien ambiancées. Le tout avant une closing party, Sunsets on the Beach, qui s’annonce comme un moment
inoubliable.
L
Les Parisiens ont déjà fait l’expérience de la
Casa Sunsets, au printemps dernier, sur la
terrasse du Nüba : c’était le début des soirées
aux airs d’avant-goût de l’été. Là, dans un
décor brut, un peu gypset, un peu exotique,
mais surtout hyper convivial, ils avaient profité d’afterworks aux allures de bulles hors du
temps, animés par des DJ sets et des lives
bien sentis (The Shoes, Cracki Records,
Para One…) En ce début de saison estivale
et avant de partir à la rencontre de nouveaux
futurs adeptes dans les plus grandes villes de
France, Sunsets investit le site le plus féerique
qui soit, la plage In Casa, hot spot du festival
Calvi on the Rocks. Sur ce vaste pan de sable
à la vue idyllique qui porte le nom d’un resto
local des plus authentiques, Sunsets s’imposera forcément comme une évidence, avec
son mobilier de bois conçu dans un esprit de
récup green, ses voilages blancs aériens et sa
petite touche mexicaine à bulles. Sous le soleil
corse, les journées s’annonceront douces et
ludiques, une fois passée la grande arche en
bois symbolisant l’entrée dans l’Univers de
Sunsets. En mode cool, protégés du soleil
par un joli Panama et parés de bracelets
brésiliens, les festivaliers, les pieds dans le
sable et une bière fraîche à la main, profiteront d’une multitude d’activités réjouissantes
pour le corps et l’esprit. De l’espace tatouages
éphémères (attention au skin code : autour
du nombril pour les filles et de l’œil pour les
garçons) au super « Gifomaton », les activités
bohème-chic ne manqueront pas pour profiter de l’endroit, entre deux bains de soleil.
De quoi ne pas voir passer le temps jusqu’au
coucher de soleil sur la sublime plage In Casa,
où la lumière prendra une belle couleur orangée avant de laisser place à la nuit.
VI
VII
Quand le soleil se cache
C’est en ce même lieu que se tiendra, à l’issue des
six dates du festival, une closing party de rêve, dont
Calvi on the Rocks a confié l’organisation à Sunsets.
Lors de cette soirée « Sunsets on the Beach » immanquable, sur fond de danses façon ode au soleil, la
fête promet d’être magique. Silhouette énigmatique
sur fond de lumière dorée, un gigantesque mandala
aux airs de totem ou d’astre stylisé appellera les festivaliers à tous rejoindre le gigantesque bar de bois
attenant à une scène musicale qui promet, au fil du
temps, les plus belles surprises musicales. Et quand
la nuit aura vraiment pris le pas sur le jour, les heureux
guests de la soirée assisteront à un show inoubliable.
Depuis une barge posée sur l’eau, le plus éblouissant
des feux d’artifice, tout d’or et d’argent, sera lancé audessus de la mer. Une expérience presque irréelle,
qui verra, au moment du bouquet final, le totem qui
aura veillé sur les festivaliers pendant près d’une
semaine s’illuminer à son tour. Le line-up de la nuit
sera forcément de haut vol et, on le sait, les stars
seront aussi nombreuses sur la scène que dans le
public. Bien sûr, on vous imagine déjà smartphone
en main, vous transformer en photographe de soirée
survolté, postant ses plus belles images de tous les
côtés. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre, vous
n’oublierez jamais le grand bol de coolitude que vous
aurez pris avec Sunsets, moment phare de Calvi on
the Rocks, de jour, de nuit, et surtout entre les deux.
Parce que c’est l’heure où les couleurs changent, où
tout bascule et où, peut-être, tout devient possible,
on se rappelle toujours des plus beaux couchers
de soleil de sa vie, quand ils sont romantiques,
magiques, festifs et spéciaux.
Animations Sunsets tous les jours,
du 8 au 13 juillet, sur la Plage In Casa, dans
le cadre du Festival Calvi On the Rocks.
Entrée libre.
@SunsetsFrance
facebook.com/SunsetsFrance
twitter.com/sunsetsfrance
Soirée de clôture « Sunsets on the Beach »
sur la plage In Casa, le 13 juillet.
Entrée payante
à nous calvi
VIII
Playlist choisie
Pour sa 14e édition, le festival entre terre et mer ouvre sa scène à des artistes
variés aux sonorités pop, exotiques, expérimentales ou propices à la fête :
de Body of Soul à Agoria, en passant par Omar Souleyman, Solomun ou Talabot.
Textes : Smaël Bouaici
allemand Solomun s’est assuré une place pour
de longues années dans les booths d’Ibiza.
Avec quelque 30 millions de vues sur YouTube,
le hit a d’ailleurs eu une résonance bien audelà des clubs. Creusant le créneau (parfois un
peu trop), Solomun est aussi bien installé dans
le club des DJ’s bankables, suffisamment pour
que Calvi on the Rocks l’invite à tester le dispositif OX, imaginé par Romain Tardy, pionnier
de la scénographie audiovisuelle avec le collectif
AntiVJ, en ouverture du festival le 8 juillet au
Théâtre de Verdure._
“Agoria invites”…
Jacques et John Talabot
C’est la tournée d’Agoria. Depuis le début de la
saison d’été, le DJ lyonnais, en pleine bourre
ces derniers mois, se fait des petits plaisirs avec
une série de shows intitulés “Agoria invites”. À
Genève avec Carl Craig, à Barcelone pour le
Sonar avec Scuba, et donc à Calvi on the Rocks
où il partagera la scène avec John Talbot, DJ
espagnol qui ne déçoit jamais avec sa techno
aux basses amples. Cerise sur le gâteau, la
plage In Casa accueillera également Jacques,
le bricolo de la techno dont tout le monde parle
à Paris. Et bientôt dans le Sud aussi._
Jacques. © Oh Jude
Doc Gynéco,
Première consultation
Mawimbi. © Jacob KHRIST / hanslucas
Mawimbi
La bonne pioche de cette programmation. S’il
y avait des DJ’s parisiens à faire descendre en
Corse, c’était eux. Le collectif Mawimbi, qui
jouera au grand complet à Calvi on the Rocks,
a le potentiel pour marquer les mémoires des
festivaliers. Réputé pour ses sets fiévreux, le
crew s’est spécialisé dans l’afro house (ou techno
tribale, selon les BPM), et développe depuis
trois ans son côté atypique dans tous les bons
clubs de la capitale. Pouvoir Magique, duo affilé
à Mawimbi, vient d’ailleurs de sortir le maxi
Éclipse, qui donne un bon avant-goût de ce
qui se déroulera durant quatre heures entre les
mojitos de la place de l’Octopussy._
Greco-Roman
Le label Greco Roman a laissé quelques souvenirs impérissables aux clubbeurs du continent
circa 2010 avec des fêtes à Berlin et à Londres,
les deux villes dans lesquelles il s’est éparpillé.
Dès 2009, le label sortait des hits de dancefloor
avec Buraka Som Sistema, TEED ou Skream,
Lynché par la critique parisienne lors de sa performance à l’Olympia au mois de mai, Doc
Gynéco va-t-il se reprendre pour le reste de sa
tournée nostalgique autour de l’album Première
consultation ? L’avantage, c’est qu’il n’a quasiment pas besoin de chanter : vingt ans après
la sortie du disque, ses fans connaissent toujours
John Talabot invité par Agoria. © DR
s’offrant même l’un des premiers maxis de Disclosure en 2012, The Face (celui avec “What’s
In Your Head”), quand les frangins anglais étaient
seulement un groupe branché. Le label monté
par Joe Goddard de Hot Chip et Alex Full Nelson, s’il a un peu quitté les radars spécialisés,
est toujours bien actif. Joe Goddard assurera
d’ailleurs le show à Calvi avec Roosevelt, qui
vient de signer “Hold On” chez Greco-Roman,
un hit d’été qui conviendra parfaitement sur le
sable de l’Octopussy._
Solomun
Avec son remix du “Around” de Noir & Haze
en 2011, tube ultime de la “sexy house”, le DJ
Solomun. © DR
e
IX
les paroles par cœur. Programmé sur la scène
du Théâtre de Verdure dimanche 10 juillet, l’exrappeur du Ministère A.M.E.R pourrait bénéficier
de la bienveillance des festivaliers en vacances.
À lui de les surprendre._
Omar Souleyman
Danny Krivit, Joe Claussel et François K, Le trio fondateur de Body of Soul. © DR
Personne ne l’avait vu venir, et pourtant, presque
dix ans après la sortie de son disque Highway
To Hassake, en 2007, sur Sublime Frequencies
(label de Seattle spécialisé dans les publications
world mutantes, et qui s’est offert une sacrée
pub au passage), le chanteur syrien à l’énorme
moustache noire (au Théâtre de Verdure le 8 juillet) figure toujours parmi les favoris des programmateurs de festivals. Et pour cause : l’exanimateur de mariages a une voix tellement
imposante qu’il est difficile de ne pas adhérer
à son dabke électronique, sans compter les
rythmiques endiablées jouées par ses musiciens, qui animent toutes les générations de
danseurs._
20Syl & Mr. J. Medeiros
present AllttA
Le nouveau projet de 20Syl, membre éminent
des C2C, a de la gueule. Il s’est acoquiné avec
Mr. J. Medeiros, fondateur du groupe de rap
The Procussions, qui régalait les amateurs au
tournant du millénaire. Les deux artistes s’étaient
déjà croisés il y a une dizaine années pour les
featurings des rappeurs américains avec Hocus
Pocus, l’autre groupe de 20Syl. Les premiers
extraits d’AllttA (That Good Ship, Touch Down)
sonnent plutôt très bien et dans une vibe très
contemporaine en termes de productions. En
attendant l’album (prévu à la rentrée) qui devrait
obtenir les faveurs des programmateurs radio,
AllttA fera un tour de chauffe au Théâtre de Verdure le 12 juillet._
Closing party Sunset
on the beach
C’est la soirée incontournable du festival, qui
se pare de son plus beau line-up pour finir en
beauté. Après Dixon, Henrik Schwarz et Black
Coffee l’an passé, Calvi on the Rocks se paye
cet été le trio fondateur de la mythique soirée
Body & Soul, lancée en 1996 par François K,
Joe Claussell et Danny Krivit, figeant pour longtemps l’image de la deep house et du clubbing
new-yorkais. Depuis l’arrêt de la soirée en 2002,
le trio de DJ’s tirent avantage de cette gloire
méritée pour parcourir le monde et se réunissent
de temps en temps tous les trois derrière les
platines pour comparer leurs nouveaux disques
en public. Profitez-en._
Omar Souleyman. © Flavien Prioreau
Calvi la nuit
20syl et Mr J. Medeiros. © Mathieu Renoult
Calvi on the Rocks, édition 2015. © Pascal Montary
À Calvi on the Rocks, même la nuit commence tard. Les artistes au Théâtre de Verdure pousseront du son
jusqu’à 2 heures, et ceux qui n’ont pas fini de danser pourront rejoindre les aftershows qui démarreront
simultanément, jusque… tôt. À l’Annexe, c’est Villa Schweppes qui tiendra les murs avec une liste de guests
“unexpected”. En face, chez Tao, la programmation est bien fournie, avec Naughty J, ex-DJ de NTM qui s’amuse
avec le projet The Grind, Konstantin Sibold, signé sur le prestigieux label Innervisions, ou Para One, qui fera
parler l’expérience. Un trio de Parisiens, Molly (Rex Club), Low Jack (signé notamment sur L.I.E.S) et Zaltan, le
boss d’Antinote, sera chargé d’assurer l’aftershow de la closing party, un concept en soi._
à nous calvi
lifestyle “on the rocks“
X
Réalisation : Carine Chenaux, Régina Corvisier
Le plus beau style
rétro-chic de la plage
Maillot de bain bustier et culotte haute,
Fête Impériale, 140 et 125 €.
Incontournables pour virées en Corse,
musts pour festivaliers et marques partenaires
qui feront l’ambiance et le style…
Régressif
Les cheveux (toujours)
dans le vent
Bonbons “qui piquent” Croco, Purple Cola… Haribo
P!k, environ 1,50 € le sachet de 120 g et à Calvi, sur
la Plage de L’Octopussy,
au photocall et tweetshop by Haribo.
Spray réparateur après-soleil
Summer Sun Recovery et
spray texturisant effet plage
Summer Ocean Waves,
Alterna Haircare, 20 € l’un,
en exclu chez Sephora.
L’indispensable
Short denim à
revers, AG, 150 €.
Voyager léger
Sac Calvi (le bien nommé),
Ateliers Auguste, 515 €.
Love, love
Blush poudre coloris
Peach Beach et
huile bronzante Royal Oil,
Too Faced, 28,50 € et 31 €
en exclu chez Sephora.
La tong s’exprime
Tong Kitty le Chat, édition limitée
Havaianas x Charlotte Olympia.
Pour customiser ses Havaianas à sa
manière, rendez-vous sur la Plage
ba&sh In Casa.
La conquête du soleil
Chapeau
Smith Raffia, Stetson,
69 €.
La bonne collab
Top kimono et tee-shirt,
ba&sh x Calvi on the Rocks,
55 € et 10 € (à retrouver sur
la plage ba&sh In Casa).
Vintage cool
Solaires Slash,
montures en acétate bio,
verres polarisés,
Waiting for the Sun, 110 €.
Boho summer
Sandale foulard et semelle corde,
Chloé Sun Capsule,
prix sur demande.
création pure
UNE EAU DE SOURCE PURE
UNE VODKA DISTILLÉE EN CONTINU
UNE CRÉATION ORIGINALE
R.C.S. RPM 0470577088
Une
,
un citron vert,
*
un rituel.
Bière brassée au Mexique - * Corona est idéalement servie avec un quartier de citron vert
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
clubbing
19
style de ville
Textes : Alexis Chenu, Smaël Bouaici
queer & DJ sets
House of Moda,
une fête queer
bien visible
Trois semaines après l’attaque meurtrière contre le Pulse, un club gay d’Orlando, la Marche des fiertés, qui aura lieu
ce samedi 2 juillet à Paris, aura forcément
une résonance particulière. Mais danser
face à l’adversité, la communauté gay et
lesbienne connaît, et en a même fait une
de ses forces. Après le défilé, rendezvous autour d’un barbecue à la Folie,
dans le parc de la Villette, où aura lieu
une version XXL de la mensuelle à thème
House of Moda, menée depuis cinq ans
par Crame et Reno. Cette édition, intitulée Queer History of Badass, veut rendre
hommage “à celles et ceux qui lèvent le
poing” et, pourquoi pas, remettre les
choses au point sur l’importance du
clubbing pour cette communauté dans
un monde hétéronormé. En tout cas, on
y dansera jusqu’à l’épuisement, quinze
heures durant (!), sur les sets (entre autres) des Seconds Couteaux, alias Fany et
Chicken, fondatrices du label Kill the DJ,
Sottoh, le résident des afters nébuleux
du Péripate. À ne pas manquer : le passage derrière les platines de Massimiliano Pagliara. L’Italien, installé à Berlin,
comme nombre de ses compatriotes
bar
Danico
Il y a un an et demi, Jean Paul Gaultier annonçait
l’arrêt de ses collections prêt-à-porter, et fermait
dans la foulée son magasin amiral de la rue
Vivienne, voyant s’écrouler un pan de l’histoire
de la mode parisienne. Changeant d’histoire,
le duo Alexandre Giesbert et Julien Ross
revoyaient le décor, bien aidés de l’architecte
Olivier Delannoy, gratté jusqu’à l’os, associant
avec goût le végétal au béton, le marbre au
laiton et jouant des volumes grâce aux effets
de miroir. Carte resserrée mais efficace allant
A NOUS PARIS
techno, house
De g. à d. : Luke Slater et Lucy. © DR
Kings of techno à Concrete
Reno, cofondateur de la House of Moda. © Sébastien Dolidon
DJ’s, a ses habitudes dans les meilleurs
clubs allemands, du Berghain au Robert
Johnson, en plus d’être un producteur
émérite, en témoigne l’hypnotique
“Samba Imperiale”, en duo avec les Vénitiens de Discodromo, fers de lance de
la scène queer berlinoise avec leurs soirées CockTail d’Amour._S.B.
House of Moda XXL, samedi 2 juillet de 18 h à 10 h,
à la Folie, 26, avenue Corentin-Cariou, 19e, M° Corentin Cariou. Entrée : 10-12 €, gratuit avant 22 h.
de la Burrata au poulpe, choix de pizzas sans
effet plâtre, le tout à arroser de Spritz. Le meilleur
est au fond du restaurant. Ouvert sur la Galerie
Vivienne, le bar de Nicolas de Soto s’est taillé
un parfait habit : comptoir marbré graphique,
rideaux velours pistache, les murs comme la
carte illustrés du street artiste SupaKitch. Au
menu : les cocktails gastronomiques du meilleur
bartender 2014, pensés comme en cuisine
avec mix de saveurs et surprises en bouche.
Interdit aux moins de 18 ans, le Suze my Moutarde surprend aux accords de banane, Suze
et graines de moutarde ; cocktail d’herbes au
Shochu (liqueur japonaise), thé blanc et gazon
possible, et pour les débutants, la Vodka Not
Too Sweet accorde quinoa, kale, thé vert à la
vodka dans une recette ultra rafraîchissante._A.C.
Pourquoi attendre un hommage quand on peut le faire soimême ? Il y a vingt-deux ans, Luke Slater, sous son alias
Planetary Assault Systems, sortait Planetary Funk, une série
de cinq maxis qui allait définir la techno acidifiée. Avec des
boucles à faire vriller n’importe quel raveur, le légendaire producteur britannique posait des bases sur lesquelles se sont
appuyées plusieurs générations de beatmakers. Il revisite
aujourd’hui ces disques avec la série 22 Light Years of Planetary
Funk, qu’il présentera ce dimanche à Concrete, avec une programmation qui aurait largement fait l’affaire sur une des scènes
du dernier Weather Festival. Sur le flyer, on trouve aussi Marcel
Fengler, l’une des grosses cotes de la musique électronique
allemande, l’excellent DJ bosniaque Sev Dah, et Lucy, expert
en techno au sein du label berlinois Stroboscopic Artefacts.
L’Italien a d’ailleurs sorti il y a quelques semaines Eat Drink
Shop Relax sur le label Samouraï Horo, un disque magnétique
façon ambient de 2030, enregistré en une prise et qui s’écoute
de la même manière._ S.B.
Luke Slater à Concrete, de 7 h à 2 h, dimanche 3 juillet.
69, port de la Rapée, 19e, M° Gare de Lyon. Entrée : 10-20 €.
Un bar en arrière-boutique, dans l’ex-office de Jean Paul Gaultier. © Benoit Linero
6, rue Vivienne, 2e, M° Bourse. Bar ouvert de 18 h à 2 h.
Tél. : 01 42 21 93 71. (Réservation au restaurant conseillée).
festival
20
affaires culturelles
Days Off,
en pleine
métamorphose
Le jeune festival Days Off prend un
nouveau départ. Pour sa septième
édition, il a été repensé, re-imaginé, et
propose un dialogue riche entre
différentes formes d’art : contemporain,
cinématographique et pop.
D
Stéphane Koechlin
D’un côté, un musicien qui s’est fait remarquer
dans le métro parisien, de l’autre, un compositeur
allemand post-minimaliste issu de la Royal Academy Music. Le troubadour anglais Benjamin
Clementine et le Berlinois Max Richter auront
emprunté deux chemins différents pour arriver
au même endroit, la prestigieuse scène de la
Philharmonie (les 30 juin et 2 juillet), et à la tête
de grands ensembles. Ce mélange de chanson
populaire et d’aristocratie musicale définit la
version 2016 du festival Days Off, plus ambitieux
que les années précédentes. « Beaucoup de
festivals sont arrivés, comme We Love Green
ou Pitchfork. Même s’ils ne se déroulent pas
à la même période, ils nous ont obligés à
repenser Days off, explique le programmateur
Vincent Anglade. Nous devions nous distinguer dans cette offre concurrentielle, trouver
un positionnement unique. Nous opérons
donc un tournant vers une musique plus écrite,
plus intellectualisée, nous souhaitons mettre
en avant les liens entre la culture populaire et
une culture savante, montrer comment l’une
et l’autre se nourrissent mutuellement.» L’année
dernière, l’affiche avait été réduite, comme une
période transitoire, entre le départ de la salle
Pleyel et la mise à flots d’un nouveau navire, la
Philharmonie de Paris qui décuple la jauge
(20 000 tickets attendus) et donne à Days Off
un nouveau pouvoir d’attraction.
Images et musique
Le palace accueillera le ciné-concert de Philip
Glass et son Kronos Quartet (7 juillet). Le projet
n’est pas nouveau, mais suscite toujours autant
A NOUS PARIS
Dans le cadre du festival, le 1er juillet, un concert de Black Yaya
dans un répertoire très Velvet complètera la visite de l’expo
The Velvet Underground ouverte jusqu'à minuit. © Adam Ritchie
d’excitation. En 1988, Universal avait demandé
au chef d’orchestre américain d’illustrer le film
de Tod Browning, Dracula (1931), avec Béla
Lugosi. Glass composa une partition pour claviers et quatuor à cordes : « Il est venu il y a
quatre ans, se rappelle Anglade. Mais j’ai appris
qu’il était en tournée et allait se produire peu
avant Days Off, dans le Château de Dracula.
J’ai sauté sur l’occasion, et il a accepté d’ajouter
une date pour nous. Je suis heureux car beaucoup de créateurs que nous présentons,
Anohni ou Max Richter, se réfèrent à lui. Et
c’est peut-être l’une des dernières fois que
nous aurons la chance de le voir au piano. Il
joue moins, et se consacre davantage à l’écriture.» Imprégné du rock littéraire et planant de
Brian Eno et du David Bowie de Heroes, ce
créateur incomparable de 79 ans, figure majeure
de la musique du XXe siècle, ajoute les influences
de Schubert ou de Bach. Sa symphonie lyrique,
posée sur les images brumeuses de caveaux
et de cape noire, correspond bien à ce que les
organisateurs ont demandé aux artistes : présenter des projets spéciaux, « sortir de leurs
tournées, aller vers autre chose », ajoute
Anglade. Beaucoup ont travaillé le visuel et la
transformation. Le cinéma se trouve donc au
cœur de cette 7e édition. Le groupe noisy Mogwai, mélodiste de la série française Les Revenants, a composé l’instrumental du documentaire choc présenté à la Cité de la Musique, le
3 juillet, sur la peur nucléaire, Atomic: Living
In Dread And Promise de Mark Cousins.
Ensuite, de nouveau à la Philharmonie, la formation de fusion jazz britannique, The Cinematic
Cat Power
© Stefano Giovannin
Max Richter
© Yulia Mahr
Orchestra, nous propose une bande sonore
imaginaire, ample et suggestive (le 9).
C’est donc toute la création contemporaine,
à mi-chemin de la musique et de la fable, que
Days Off convoque ici, riche en personnages
de comédies liés entre eux, dont les corps
mêmes sont des matières artistiques. Anohni
(le 4), proche de Philip Glass, nous revient après
avoir changé de peau. Nous le connaissons
car, dans une autre vie, ce transgenre s’appelait
Antony Hegarty et, sous le nom d’Antony and
the Johnsons, il nous avait éblouis avec sa voix
d’ange, au sexe indéfini, persuadé d’être un
oiseau (I Am A Bird Now, en 2005). Il ou elle
vient de publier un nouvel album, Hopelessness, à l’atmosphère dance et électro. Si Antony
battait des ailes, une autre artiste secrète se
prend pour une chatte sur un toit brûlant. La
sauvage Chan Marshall dite Cat Power, originaire d’Atlanta, fête ses 20 ans de carrière à la
Cité de la Musique (le 7) : 20 ans de voix feutrée
et lancinante, de folk bohème.
Toutes ces magnifiques créatures semblent
venir d’un film de Tod Browning, le cinéaste
des années 1930 cher à Philip Glass, qui peignait sur la toile des êtres improbables,
hommes-animaux, contorsionnistes, poètes
sombres… Days Off est devenu ce qu’il voulait :
un joli théâtre d’ombres._
Du 30 juin au 10 juillet à la Philharmonie de Paris. Grande Salle.
Cité de la Musique. 221, avenue Jean-Jaurès, 19e. M° Porte de Pantin.
Entrée De 15 à 67 €. Tél. : 01 44 84 44 84. www.daysoff.fr
cinéma
21
© Le Pacte
Fête du cinéma •••••
comédie dramatique
3 questions à
L’Effet aquatique
Marjane
Satrapi
ambassadrice de la Fête du cinéma
affaires culturelles
Textes : Fabien Menguy
De Solveig Anspach, avec Florence Loiret-Caille et Samir Guesmi.
Durée : 1 h 23.
Je suis une spectatrice qui
est là pour regarder 2 heures
de film, et qui peut se retenir
pendant 2 heures d’envoyer
des textos, de manger et de
parler. Moi si j’ai un bonbon,
je l’épluche avant pour ne pas
faire de bruit. Ce n’est pas un
effort insurmontable non plus.
Sympathique grutier, Samir (Samir Guesmi) flashe
sur Agathe (Florence Loiret-Caille), maître-nageuse
à Montreuil. Au point de s’inscrire à la piscine pour
prendre des cours avec elle… alors qu’il sait déjà
nager ! Un acte assez romantique qui les
conduiront jusqu’en Islande avec un sympathique
sens de la poésie. Il faut dire que la rencontre est
orchestrée par Solveig Anspach, réalisatrice hélas
disparue, qui distille ici toute sa fantaisie, ses
maladresses à la Tati, son sens de l’humour et de
l’amour, pour signer un joli film posthume plein de
tendresse sur l’errance amoureuse et ceux qui
n’osent pas se jeter à l’eau._
Quels sont vos premiers
souvenirs de cinéma ?
•••••
•••••
De Fabien Onteniente, avec Franck Dubosc, Claude Brasseur et
Mylène Demongeot. Durée : 1 h 45. Comédie.
l’homme qui aimait les femmes
Bambi et Le Retour du Dragon avec Bruce Lee. J’étais
remontée à bloc, je voulais
taper tout le monde. Du coup,
après, j’ai pratiqué des arts
martiaux. Le cinéma peut
faire naître chez moi une
vocation ou changer complètement ma vision du monde.
Quels souvenirs gardezvous du cinéma en Iran ?
Quand j’étais enfant, on passait toutes sortes de films.
Par exemple, Louis De Funès
était hyper célèbre en Iran.
Il y avait des films américains,
des films iraniens. Et quand
la Révolution est arrivée, les
films ont été censurés. Ils
étaient amputés de gros
morceaux, et on n’arrivait
pas à comprendre ce qui se
passait. C’est comme ça qu’est
apparue en réaction une activité ”sous le manteau”, avec
des types qui ouvraient leurs
attachés-case devant vous,
façon dealers, et vous choisissiez votre cassette VHS
pour une semaine. Pour nous,
les films étaient le lien avec
l’extérieur, le moyen de savoir
ce qui se passait ailleurs.
A NOUS PARIS
comédie Camping 3
C’est l’été au Camping des
Flots Bleus. Cette année,
Patrick Chirac (Franck
Dubosc) est “squatté” par trois
jeunes en covoiturage, Jacky
(Claude Brasseur) perd la
boule et Gatineau (Antoine
Duléry) a enfin divorcé. Bref,
les années passent, mais l’ambiance bon-enfant, l’esprit
camping et le maillot de bain de Dubosc sont toujours au
rendez-vous dans ce 3e opus de la comédie populaire à
succès. Une suite qui aurait pu s’épargner quelques
vulgarités, mais, il faut l’avouer, qui est parfois drôle et offre le
plaisir de retrouver ses personnages familiers._
à L’ AFFICHE
Conjuring 2 :
Le Cas Enfield
De James Wan. ÉPOUVANTE
Voix off
De Cristián Jimenez. DRAME
EN BREF
Le plein de tortues
Si vous avez une passion pour les
tortues, vous allez être servi ! Avec
l’incontournable Ninja Turtles 2 et
ses tortues génétiquement
modifiées prêtes à affronter de
nouveaux méchants dans un
déluge d’effets spéciaux et de
kung-fu fou assez entraînant. Ou
avec la plus subtile Tortue rouge.
L’histoire d’un naufragé sur une île
déserte se liant avec une
mystérieuse tortue rouge.
L’occasion de raconter les grandes
étapes de la vie dans cet envoûtant
film d’animation poéticophilosophique sans paroles et
dessiné au fusain, coproduit par
les célèbres Studio Ghibli.
documentaire Casablancas
De Hubert Woroniecki, avec Cindy Crawford, Linda Evangelista et
Naomi Campbell. Durée : 1 h 29.
Si John Casablancas aime
les femmes, c’est parce qu’il
a passé sa vie à chercher les
plus belles. Et pour cause,
Casablancas est le fondateur
de l’agence de mannequins
Elite. Un businessman qui se
raconte ici à la première
personne, donc forcément
de façon assez
hagiographique, mais qui, à travers son incroyable parcours
d’entrepreneur et de séducteur né, dresse le passionnant
portrait d’une époque et de la mode._
© Claude Guillaumain
Quel genre de spectatrice
êtes-vous ?
© Alain Guizar
(4 € la séance jusqu’au 29 juin inclus)
Festiciné
Festival du Cinéma chinois à
Paris, du 30 juin au 19 juillet, avec
comme invités d’honneur Michelle
Yeoh, Donnie Yen et Isabelle
Huppert, et des films événements
comme Tigre et Dragon 2, le
divertissement familial Monster
Hunt ou le blockbuster d’aventures
Mojin - The lost legend.
www.festivalducinemachinois.com
La version restaurée du
Décalogue de Krzysztof Kieslowski
sort le 29 juin accompagnée d’un
cycle de conférences au MK2 Odéon.
Apnée et Willy 1er, sont les
gagnants du Festival international
du film culte à Trouville.
À découvrir à la rentrée.
Cycle Wes Craven,
du 29 juin au 31 juillet à
la Cinémathèque française.
www.cinematheque.fr
toujours À VOIR
Le Monde de Dory
D’Andrew Stanton.
ANIMATION
conversation
22
affaires culturelles
Beaucoup de gens parlent de film testament après le
décès de la réalisatrice Sólveig Anspach. Vous le sentez
comme ça vous aussi ?
Je ne pense pas que ce soit un film testament, parce qu’elle
avait deux autres projets. Et jusqu’au bout, elle a travaillé dessus.
Et sinon, je n’aurais pas pu jouer dedans. J’aurais été bloquée
par le fait que mon amie pouvait disparaître. Non, c’est un témoignage de vie, comme tous ses autres films.
Le film a reçu un accueil formidable au Festival de Cannes
où il était sélectionné à La Quinzaine des réalisateurs.
Justement, beaucoup de gens nous parlaient de la mort, et nous
on avait envie de parler de la vie. Du coup, à Cannes, face à la
salle énorme, c’était fort. On a tous fait corps. On était Sólveig à
nous tous. On riait et on pleurait en même temps. On se tenait
par la main. Les gens avaient la banane. Et c’est ce que voulait
Sólveig, que ses films soient remboursés par la sécurité sociale.
Vous jouez également Marie-Jeanne dans Le Bureau des
Légendes. Là encore, c’est une belle aventure…
Oui, c’est super aussi, parce qu’on a l’impression de retrouver
une troupe de théâtre. J’ai une admiration totale pour Éric Rochant.
Le plus marquant, c’est qu’on a fait une projection à la DGSE et
que les gens nous ont dit merci. C’est un truc de dingue. Comme
ils ne peuvent pas parler de leur boulot, ils renvoient à la série.
© Queen of Montreuil, Solveig Anspach, ExNihilo-MikrosImage
Florence Loiret-Caille :
le charme lunaire
Que va-t-il se passer pour Mathieu Kassovitz dans la
troisième saison ?
Ça, je ne peux pas te le dire. J’ai signé un contrat
de secret défense (rires).
Qu’est-ce que les gens vous disent lorsqu’ils
vous reconnaissent dans la rue ?
Contact de ce Malotru de Kassovitz dans Le Bureau des
Légendes, ou reine paumée dans Queen of Montreuil, l’actrice
est aussi à l’affiche cette semaine de L’Effet aquatique. Le dernier
film poético-burlesque de la regrettée Sólveig Anspach qui a
bouleversé La Quinzaine des Réalisateurs à Cannes.
Vous êtes aussi à l’affiche de beaucoup de
films d’auteurs. Comment l’expliquez-vous ?
Propos recueillis par Fabien Menguy
Vous jouez une maître-nageuse. Comment
vous y êtes-vous préparée ?
Florence Loiret-Caille : J’ai été coachée pendant un an (rires). Non, non, pas du tout.
Je suis une piètre nageuse. Mais comme il est
dit dans le film : « Agathe, ce n’est pas trop une
professeur professionnelle »… donc ça passait,
quoi.
A NOUS PARIS
On m’arrête tout le temps pour me parler de la
série, alors que je ne m’y attends pas du tout. La
dernière fois dans le wagon bar du TGV, la serveuse
m’a dit : « Oh, là, là, j’ai hâte que ce soit la saison 3 ».
Moi, je n’avais pas compris qu’elle me parlait de la
série, alors j’ai répondu : « Non, je ne veux pas le
menu Saison, mais le Daily ». Ou une fois, un mec
dans le métro, je croyais qu’il cherchait son chemin,
et en fait il me demandait : « C’est vous qui jouez
dans Le Bureau des Légendes ? » Et toi tu es là, la
tête dans les chaussettes, mal fagotée…
Quelle est la part d’autobiographie du film ?
Je ne sais pas. Tout film a une part d’autobiographie. Après, c’est très intime. C’est difficile
de répondre à la place de Sólveig. Mais je crois
que ce qui lui ressemble, c’est le fait de rendre
des gens ordinaires extraordinaires. Elle avait
cette attrait pour des personnes insolites dont
elle révélait la beauté, la joie, et la bêtise parfois.
C’est quoi, en fait, un film d’auteur? Un film que
personne ne voit? (rire). Non, moi j’aimerais bien
jouer dans Camping ou Les Visiteurs. Tant qu’il y a des rôles, je
suis ouverte à tout, je ne fais pas de hiérarchie entre les films.
Enfant, vous rêviez de tout ça ?
J’ai grandi en Indonésie, donc j’ignorais tout du cinéma. Je
connaissais Gérard Depardieu, Tom Cruise et Daniel Auteuil,
mais c’est tout, parce que je n’avais pas de télé et que je n’allais
pas au ciné. Quand je suis rentrée en France, j’ai vu un spectacle
23
affaires culturelles
d’Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil. Je voulais faire
comme eux. Et en allant à un casting pour une série télé, j’ai
rencontré un agent. Je n’y connaissais tellement rien que j’ai
cru que le mec me demandait si j’avais un agent immobilier.
Comme à l’époque j’avais 18 ans, je lui ai dit : « Bah, j’habite
chez mes parents ». La honte ! Grâce à lui, j’ai commencé à
tourner dans des films. Un jour, avec les frères Larrieu, j’ai joué
la fille de Daniel Auteuil. Je n’en revenais pas de dire :
« Bonjour papa » à Daniel Auteuil, tellement c’était un rêve d’enfant.
On a dû faire 15 prises, parce que j’étais morte de rire.
Et que diriez-vous à la jeune Florence de 10 ans si vous la
croisiez dans la rue ?
En revanche, vous n’avez pas jouée avec Tom Cruise ?
J’ai une citation de John Wayne (rires). Il a dit : « I don’t act, I react »._
Bah, je ne désespère pas de le rencontrer. Un Collateral 2, ça
me plairait bien. Ce serait moi la chauffeuse de taxi.
sa filmo sélective
« Profite ! Profite de tous les instants de vie ! » Que ce soit quand
on est acteur, qu’on témoigne de la vie, ou qu’on vit tout court,
c’est bien de garder ça à l’esprit. Tout peut s’arrêter du jour au
lendemain. Et tant qu’on en est capable, continuons à draguer,
à se prendre des râteaux – c’est bien aussi, après on rebondit
mieux. Continuons à rire avec des gens, à parler à des inconnus,
à partager. C’est un peu naïf, mais c’est mieux de le rappeler.
Portraits chinois
Un mot de conclusion ?
J’attends quelqu’un
De Martine Dugowson (1996)
Trouble Every Day
De Claire Denis (2000)
Le Chignon d’Olga
De Jérôme Bonnell (2002)
Peindre ou faire l’amour
Des frères Larrieu (2005)
De Jérôme Bonnell (2007)
Sans arme, ni haine,
ni violence
De Jean-Paul Rouve (2007)
Il ne meurt pas dans Collateral ?
Parlez-moi
L’Effet aquatique, de Sólveig Anspach, avec Florence Loiret- De la pluie d’Agnès Jaoui (2008)
Caille et Samir Guesmi. Comédie dramatique. Sortie le 29 juin. Je l’aimais
Et de quoi rêvez-vous maintenant ?
Le Bureau des Légendes, saison 2, série créée
par Éric Rochant, avec Mathieu Kassovitz,
Jean-Pierre Darroussin et Florence Loiret-Caille.
Disponible en DVD chez Studio Canal.
Non, je ne crois pas. Ah si, peut-être. Merde ! Mais s’il meurt, il
peut ressusciter. Tom Cruise est un phœnix.
Je rêve que chacun garde ses rêves. Je rêve que l’économie
française reprenne des forces. Je rêve que les Français retrouvent
la foi en l’avenir, que la France reste une terre d’accueil.
15
juin
28
16
août
5/7 rue de Fourcy
75004 Paris
Téléphone: 01 44 78 75 00
Web: www.mep-fr.org
M Pont-Marie ou Saint-Paul
Ouvert du mercredi
au dimanche inclus,
fermé lundi, mardi et
jours fériés.
UNE SAISON
BRÉSILIENNE
MARCEL GAUTHEROT,
JOAQUIM PAIVA, CELSO BRANDÃO,
VIK MUNIZ DANS LA COLLECTION DE
EXPOSITIONS DE
GÉRALDINE ET LORENZ BÄUMER
Exposition Marcel Gautherot réalisée en coproduction avec
l’Instituto Moreira Salles et avec le soutien de Neuflize OBC
En partenariat média avec
© Joaquim Paiva
De Zabou Breitman (2009)
Queen of Montreuil
De Sólveig Anspach (2013)
Le Bureau des Légendes
D’Eric Rochant (2015)
expo
24
affaires culturelles
photo
Les folies d’Araki
Le Musée national des arts asiatiques Guimet expose avec talent 50 années
du travail de Nobuyoshi Araki, l’un des plus importants et prolixes artistes
japonais. Des centaines de clichés, magnifiques et dérangeants.
Plus de 400 photographies de Nobuyoshi Araki,
76 ans, sont présentées au musée Guimet. Soit
l'une des plus importantes expositions françaises de l'œuvre de ce photographe japonais,
célèbre pour ses images érotiques, voire, selon
certains, pornographiques, de femmes nues
ou semi-nues, sexe offert au regard, attachées
selon les techniques ancestrales du Kinbaku,
l'art du bondage japonais. La prolixité de l'artiste
est soulignée en préambule du parcours avec
une exposition de très nombreux livres (plus
de 500!) qu'il a publiés : un mur entier. Comme
on le verra plus loin, Araki possède la particularité, bien au-delà des femmes ficelées, de
photographier compulsivement toute sa vie,
sous tous ses aspects. Un artiste diariste (façon
journal intime, donc) bien avant Nan Goldin ou
Sophie Calle, qui photographie littéralement
comme il respire. Une vidéo à son sujet, présentée dans la section L'atelier d'Araki, le montre
filmant dans la rue : un farfadet survolté, qui
pointe son objectif à chaque pas ou presque,
sur tout ce qui l'entoure, avec un sourire à la
fois candide et rusé. Björk, qu'il photographia
(bien avant Lady Gaga) pour son album Tele-
JACQUES ET MYLÈNE
Une saga punk et déjantée
par les 26000 couverts
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tarifs de 5 à 14 euros & apéro offert !
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© Thomas Brosset
A NOUS PARIS
gram (1997) l'aurait décrit ainsi : « l'homme le
plus énergique que je connaisse ».
L'exposition, organisée par thèmes, s'ouvre sur
ses fleurs, photographiées en gros plan dans
les années 70, outrageusement sexuelles, prises
sur les tombes d'un cimetière, et qui annoncent
aussi bien le sexe, son ancrage dans la tradition
du Japon (ici, celle de l'art de la composition
florale) que la présence de la mort, si persistante
dans son œuvre à venir. Le journal de sa vie
commence avec celui, photographique, de son
voyage de noces en 1971 avec sa femme Yoko,
Voyage sentimental, série célèbre, irradiante,
où l'intimité, la sexualité, l'amour mais aussi
l'élégie et une certaine mélancolie froide exsudent, et qui se poursuit immédiatement avec
une série de 1990, Voyage en hiver, qui suit
la fin de la vie et le décès de Yoko, l'amour de
sa vie. Viennent ensuite les photos de Kinbaku,
ce bondage signature de l'artiste, mises en
scène souvent mystérieuses, « sorte[ s] d'arrêt[ s]
sur image[ s] avant même l'acte de photographier, un peu à la manière des miiye du théâtre
nô, longs arrêts dans le mouvement d’un geste
pour en souligner l’intensité et la beauté »,
eo
Texte : Sonia Desprez
25
affaires culturelles
Page de gauche :
Diptyque : amour
de Kaori (Kaori
Love – Diptych),
2007, peinture
acrylique sur
deux tirages
noir et blanc,
55,9 x 91,4 cm.
© Nobuyoshi Araki
Courtesy Eyesencia /
Yoshii Gallery
Ci-contre :
Paysages
avec couleurs
(Colourscapes),
1991, impression
numérique,
101,6 x 125,8 cm.
© Nobuyoshi Araki,
Courtesy Taka Ishii
Gallery / Yoshii Gallery
peut-on lire. Ces femmes poétiques, tragiques
ou comiques, au visage souvent froid, mais
lascives et intensément érotiques, s'inscrivent
elles aussi dans une tradition japonaise très
ancienne, le shunga, un art érotique dessiné
et imprimé, très largement diffusé au Japon
entre le XVIIe et le XXe siècle, et qui mêle sans
distinction les beaux-arts et le sexe explicite,
d'une manière inédite en Europe. Fan de
shunga, Araki aurait déclaré : « Je voudrais
prendre des photos similaires au shunga, mais
je n'ai pas encore atteint ce niveau. Il y a une
forme d'embarras dans le shunga. Les parties
intimes sont visibles, mais le reste est caché
par le kimono. Autrement dit, ils ne montrent
pas tout. Ils cachent un secret ».
Il y a du secret dans ses photos, et c'est d'autant
plus frappant qu'Araki semble, paradoxalement,
dans la section L'atelier d'Araki, vouloir tout
montrer, tout photographier de sa vie, pas seulement ses séances et ses modèles (dont l'extrême jeunesse est parfois hautement dérangeante), mais ses amis, ses promenades,
comme pour garder une trace, là encore, de
ce qui peut mourir. D'ailleurs, alors que la critique occidentale perçoit plutôt la légèreté du
photographe, celle du Japon y voit la mort
rôder, aspect savamment indéniable dans cette
exposition : après d'autres sections montrant
ses photos peintes, à la beauté sauvage et vénéneuse (Hiroshima rôde) ou calligraphiées, ou
encore ses ciels, saisis chaque jour, à la façon
d’un dialogue post-mortem avec son épouse,
vient comme un point d'orgue, une installation
in situ pour le musée “Tokyo Tombeau”, qui
donne l'une des clés de lecture de l'œuvre si
pléthorique d'Araki : « Je ne sépare pas le paradis et l'enfer », dit-il. De cette présentation majestueuse, on ressort impressionné, et aussi peutêtre un peu écœuré, comme lorsqu'on a senti
trop longtemps des fleurs capiteuses, ou que
l'on s'est attardé à bavarder avec un esprit à la
fois génial, obsédé, et un peu cinglé._
Araki, jusqu’au 5 septembre, au musée Guimet,
6, place d’Iéna, 16e. M° Iéna, Trocadéro, Boissière.
Tous les jours sauf le mardi, de 10 h à 18 h.
Entrée : 7 €-9,50 €. www.guimet.fr
sons
29 juin
funk, soul, jazz
Brooklyn Funk
Essentials,
Festival All Stars
À 21 h au New Morning, 7-9,
rue des Petites-Écuries, 10e.
M° Château d'Eau.
Tél. : 01 45 23 51 41.
Ce collectif new-yorkais est
idéal pour les fêtes de fin
d'année scolaire, et bien sûr
l'été. Depuis une vingtaine
d'années, il tourne sur les
scènes du monde avec sa
recette implacable, très
groovy, mélange de funk, de
disco, de soul, de jazz, bref
tout ce qui constitue la
black music. Ils ont croisé
les plus grands, de James
Brown à Isaac Hayes,
auteurs de nombreux
albums, très variés, dont le
plus récent, Funk Ain't Ova.
Le 28 juin
jazz-hip hop
Badbadnotgood
26
affaires culturelles
african rhythms
Randy Weston’s
On a peine à croire que ce pianiste célèbre ses
90 ans. Quand il naît en 1926, à Brooklyn,
Louis Armstrong enregistre “Lonesome Blues”,
Bessie Smith domine la musique, et Calvin
Coolidge est président de la république. Fils
d’un restaurateur d’origine jamaïcaine, Randy
Weston grandit sous les mânes des trois musiciens qu’il admire le plus, Count Basie, Duke
Ellington et Thelonious Monk, trois courants
essentiels du jazz, swing, classique et be-bop.
Auteur en 1956 d’un manifeste, The Modern
Art Of Jazz, il comprend qu’il devra chercher
son inspiration loin, et pourquoi pas dans le
berceau de l’humanité, le creuset du blues,
l’Afrique. En 1961, il découvre le Nigéria, puis
voyage à Tanger, joue avec des groupes
gnaouas, portant un message autant musical
que politique. Il y voit une manière de lutter
contre l’Apartheid en Afrique du Sud et la ségrégation aux États-Unis. Cette quête aura également été très productive du point artistique,
donnant de merveilleux disques, comme Saga
(1995), porté par des rythmes hypnotiques, ou
Khepera (1998). Au New Morning, il se produit
avec un vieux compagnon de route, le saxophoniste Billy Harper pour un anniversaire qui
a un petit air d’éternité ! _S.K.
À 19 h. Au Trabendo, 211, av.
Jean-Jaurès, 19e. 19,80 €.
Le combo canadien s’est
spécialisé dans les
réinterprétations jazz de
titres hip hop, sans pour
autant être devenu un
traducteur mainstream des
hits du rap US. Son nouvel
album, IV (le 8 juillet),
présente une innovation de
taille, puisque c’est la
première fois que le groupe
invite des chanteurs à le
rejoindre. Essai réussi avec
des titres à tomber, comme
le sublime titre soul “Times
Moves Slow”, avec Sam
Herring ou le spoken word
de Mick Jenkins sur
“Hyssop of Love”. Une
composition à géométrie
variable à traquer sur scène.
A NOUS PARIS
© Mathieu Nieto
concept
Odezenne,
le concert à
la demande
Partant du principe parfaitement novateur que ce n’est
pas forcément un artiste qui
convoque son public pour des
dates de concert, mais que
ledit public a peut-être aussi
son mot à dire, le groupe phénomène Odezenne a initié les
Odezenne à la demande. Soit l’ouverture successives de groupes Facebook, qui une fois
qu’ils comptent suffisamment de membres
peuvent chacun être à l’origine d’une date particulière, dans une ville de France ou ailleurs.
Une donnée sécurisante, capable de convaincre même les plus frileux des promoteurs, et
au final,« une ambiance différente, plus intense,
avec des spectateurs davantage motivés,
puisqu’on a inversé le paradigme habituel »,
explique Alix, un des chanteurs du groupe. En
tout cas une belle manière de procéder, qui
amènera le groupe à se produire le 17 novembre à l’Élysée Montmartre, avant d’autres scènes
initiées de la même façon, en province, en
Europe, et même à New York, cette fois « grâce
à la fan base de Montréal », souligne Alix.
Démocratique et bien pensé._C.C.
le disque de la semaine
Ten Birds,
la B.O. du Perchoir
Moins de deux semaines après son lancement,
le tout nouveau rooftop du Perchoir continue
© George Braunschweig
Festival All Stars. 30 juin. 21 h. 33 €. New Morning.
7-9 rue des Petites-Écuries, 10e. M° Château d’Eau.
Tel : 01 45 23 51 41.
© DR
de créer l’événement, avec la
sortie du concept album Ten
Birds, qui sortira le 1er juillet.
Dix artistes (Kazy Lambist, Ana
Zimmer, Saint Michel, Villanova…) ont ainsi été invités à
livrer chacun un titre inédit
pour le lieu. Tous se retrouveront compilés sur un vinyle
disponible le 1er juillet (notamment chez colette et dans tous
les bars Le Perchoir) et fera
l’objet d’une release party le
2 juillet. Au programme, lives,
points d’écoute et disques à
gagner._C.C.
Le Perchoir de l’Est, accès par
l’aile Saint-Martin de la Gare de
l’Est, 10e. M° Gare de l’Est.
Entrée libre.
27
affaires culturelles
Textes : Carine Chenaux, Alain Cochard, Stéphane Koechlin
classique
Talents propose un vraie fête
musicale à des tarifs très
accessibles, et parfois en
entrée libre. Ce sera le cas
dimanche avec les cuivres de
Quintegr’al dans un tonique
programme américain (de
Joplin à Bernstein)._A.C.
Festival européen
Jeunes Talents
Lancé il y a quinze ans, ce festival demeure
fidèle au poste avec une affiche comme toujours
variée et découvreuse. En cette année du centenaire de la naissance d’Henri Dutilleux, la
manifestation n’a pas oublié que ce dernier fut
son président d’honneur et lui réserve un
magnifique hommage (le 20/07) lors d’un
concert mêlant des pièces du compositeur et
des créations de cinq jeunes auteurs nés entre
1977 et 1993 (par des interprètes tels que la
soprano Marie-Laure Garnier). Reste que le
grand répertoire, du baroque au début du XXe
siècle, constitue le cœur de cible d’un festival
durant lequel des talents à découvrir en côtoient
d’autres déjà repérés par les mélomanes, tel le
splendide violoncelliste Victor Julien-Laferrière,
Le quatuor Akilone. © DR
invité du concert de maître d’Anne Queffélec
(5/07). Récent Grand Prix du prestigieux
Concours de Bordeaux, le Quatuor Akilone est
lui aussi au rendez-vous (21/07), tout comme
la mezzo Eva Zaïck dans Brahms et Schumann
(8/07). On n’est pas moins impatient de céder
au dépaysement sonore grâce au marimba
d’Adélaïde Ferrière (9/07) ou de se régaler des
goûteuses saveurs baroques de l’ensemble
Les Contre-Sujets (6/07) dans des Concertos
déconcertants. Jusqu’au 23 juillet, Jeunes
Du 3 au 23 juillet.
3 juillet à 16 h (entrée libre).
Concerts tous les jours à 20 h, du
mardi au vendredi, 15 h et 20 h le
samedi, 18 h le dimanche.
Concerts gratuits à 16 h, le 10
juillet au Square Saint-Lambert
(15e) et le 17 juillet au Parc des
Buttes-Chaumont (19e). Archives
Nationales, 60, r. des Francs
Bourgeois, 3e. M° Hôtel de Ville.
Pl. : de 8 à 15 € (gratuit 9, 16 et 23
juillet à 15h). Tél. 01 40 20 09 32.
ww.jeunes-talents.org
29 juin
contemporain
Nuit de la percussion, 19 h et
21 h. Le CentQuatre, 5 rue
Curial, 19e. M° Riquet.
Tél. 01 53 35 50 00. Entrée
libre (sur réservation).
Dans le cadre du Festival
Manifeste, la Nuit de la
percussion se focalise sur
une catégorie
d’instruments au potentiel
expressif parfois
insoupçonné. Laurent
Mariusse et des stagiaires
de la masterclass de Steven
Schick interprètent des
œuvres de Ton-That Tiêt,
D’Adamo, Reich ou Leroux.
Laissez-vous porter.
Rosa Bonheur
et sa famille
Trois générations d’artistes
Musée national de Port-Royal des Champs
Exposition du 7 avril
au 25 juillet 2016
scènes
festivals
Solstice
•••••
Ça y est, après une saison de grands spectacles
sous chapiteau, le festival Solstice s’offre une
autre façon de vivre le cirque. Les artistes ont
déserté salles et chapiteaux pour investir la
ville, la vivre différemment, pleinement. Autre
bonne nouvelle : la carte blanche proposée
cette année à Yoann Bourgeois dans le somptueux parc de la Maison Chateaubriand. En
compagnie de la fine fleur du cirque contemporain (Chloé Moglia, Jörg Müller, Marie Fonte
et la musicienne Laure Brisa), cette figure
majeure de la création hexagonale nous invite
dans son laboratoire à ciel ouvert pour de renversants moments. On y retrouvera la maîtrise
du jonglage de la Cie Defracto avec Flaque,
une performance physique et urbaine entre
28
affaires culturelles
mime, danse, poésie et rythmes électroniques
(28 juin, 22h15), des formes courtes comme
Cri (trampolines, mât chinois) avec les quatre
acrobates de la Cie Kiaï et le slameur Arthur
Ribo (30 juin, 19h30) ou encore un match de
foot épique Hors Jeu, présenté par les apprentis
de l’Académie Fratellini (un gardien jongleur,
un arbitre monté sur monocycle et sept joueurs
spécialistes des portés acrobatiques) habiles
à détourner les codes du football (1er juillet,
19h30). Last but not least : Zéro Degré de la
French Free Run Family, le collectif de freerunner le plus titré en France : petits frères des
Yamakasi, les membres de ce collectif sautent,
grimpent, enchaînent saltos arrière et pirouettes
dansées… avant de se jeter dans le vide ! Filmés
en GoPro, leurs exploits se vivent en direct au
fil d’un parcours haletant à travers la Cité-Jardin
(2 juillet, 19h). Un parc enchanté d’acrobates
en légèreté, des initiations au cirque (dès 3
ans), des apéros-concerts et un bal de clôture
avec les Balochiens (3 juillet)… on valide sans
modération._
Cri, spectacle
de la compagnie
Kiaï de Philippe
Laurençon.
DR
Festival Solstice, jusqu’au 3 juillet au Théâtre La Piscine, 254, avenue de la Division Leclerc, Antony/
Châtenay-Malabry (92). Navette gratuite : Gare RER B d’Antony. Entrée libre (spectacles, apéros-concerts
et Bal du Festival). Tarifs Ribouldingue : 5 € par enfant, 2 € le passage à la corde volante.
Tél. : 01 41 87 20 84. Infos : www.theatrefirmingemier-lapiscine.fr
et AUSSI
Les 1er et 2 juillet à 20 h 30. Le 3 juillet à 17 h.
Gratte-Ciel
Théâtre l’Echangeur, 59, avenue du Général de
Gaulle, Bagnolet (93), M° Gallieni. Entrée libre.
Tél. : 01 43 62 71 20 / 01 43 62 06 92.
En exergue, un titre faussement bateau.
À l’intérieur, une prose qui coule de source :
celle de Sonia Chiambretto qui contemple
A NOUS PARIS
trois périodes de l’histoire d’Alger au cours des
60 dernières années. Non telles que les choses
se sont réellement passées, mais dans la ville
rêvée par Le Corbusier en 1931 lorsqu’il imagina
un plan d’Alger : le projet OBUS.
Dirigés par Pascal Kirsch, les élèves de la
promotion 2016 de l’ESAD (école supérieure d’art
dramatique de Paris) se sont emparés de ces
fragments d’Histoire, comme des enfants du
siècle prêts à déchiffrer la difficile grammaire
du monde.
29
affaires culturelles
Écoles du théâtre public
•••••
C’est parti pour une 7e édition du festival des écoles du théâtre
public. Ravi de conclure la saison théâtrale sur un parfum
d’avenir, le directeur de l’Aquarium, François Rancillac,
accueille depuis le 15 juin les talents de demain, une kyrielle
de tout jeunes comédiens frais émoulus de leur école (publique)
Les élèves de La Manufacture, dans Si seulement j’avais une mobylette, j’aurais
pu partir loin de tout ce merdier... © Gregory Batardon
de théâtre et fin prêts à se confronter au "métier". Vous redoutez
d’assister à de simples enfilades de scènes ? Aucun risque.
Les écoles qui les ont formés, durant trois années, viennent
à la Cartoucherie avec de véritables spectacles, portant sur
des textes contemporains voire des commandes d’écriture,
conçus pour l’occasion par des metteurs en scène affirmés,
présents tout au long du processus de création. L’occasion
de découvrir la promotion H du Bachelor Théâtre issue de la
Manufacture (haute école des arts de la scène, Lausanne)
dans une création collective initiée par Frank Vercruyssen de
la Cie tg Stan, Si seulement j’avais une mobylette, j’aurais pu
partir loin de tout ce merdier… (30 juin-3 juillet). Pour ce projet,
nos élèves comédiens se sont plongés dans deux univers
(les films du Suédois Roy Andersson et la poésie arabe) afin
de se soumettre à un exercice de style passionnant : façonner
une structure pyramidale de récits dans un choc des cultures
destiné à faire émerger un point de partage. La EDT 91 (école
départementale de théâtre, pôle de référence de la pédagogie
théâtrale dans le sud de l’Île-de-France) nous revient, elle,
avec un inédit de Philippe Minyana Qu’est-ce qu’ils disent
sur le pré ? : un poème dramatique "au bord du théâtre" mis
en scène par Jacques David dans lequel chaque comédien
sera le créateur, l’auteur de son jeu en étroite collaboration
avec le dramaturge (30 juin-3 juillet, Atelier de Paris-Carolyn
Carlson). En prime : tables rondes, rencontres, présentation
de l’atelier de création collective (2 juillet à 16 h), etc. La
nouvelle scène, ça se passe ici._
Festival des écoles du théâtre public. Jusqu’au 3 juillet au
Théâtre de l’Aquarium, la Cartoucherie, Route du Champ de
Manœuvre, 12 €. Entrée gratuite. Infos pratiques au 01 43 74 99 61
ou sur www.theatredelaquarium.com
à réserver
Mieux vaut tôt
que jamais !
Du 15 au 30 juillet,
du jeudi au samedi à 19 h
Nié Qui Tamola
Cabaret Sauvage, Parc de la
Villette, 59, bd MacDonald
(Porte de la Villette) ou 211, av.
Jean-Jaurès (Porte de Pantin),
19e. Tél. : 01 42 09 03 09.
Un road-movie théâtral
retraçant la grande saga de la
Françafrique assorti d’une expo
insolite et d’un bal, ça vous dit ?
Proposé par la compagnie
3 Points de Suspension et la
Fondation Daniel Meynard, Nié
Qui Tamola se présente comme
un spectacle fleuve à visiter, à
sentir et à écouter, une
rétrospective dans un labyrinthe
de 600 m2 qui réanimera la
pensée décapante de Daniel
Meynard, poète, océanographe,
philosophe, plasticien avantgardiste… et surtout grand
pourfendeur de clichés reconnu
pour ses expertises sur les
relations franco-africaines.
Une expédition king size.
Du 5 au 9 juillet à 19 h
Jacques et Mylène
Maison des Métallos,
94, rue Jean-Pierre Timbaud,
11e. Tél. : 01 47 00 25 20.
Entre parodie échevelée,
pastiche de série Z et vaudeville
contemporain qui bouscule les
codes du théâtre, cette comédie
allie sans complexe la modernité
au kitsch, la tradition au trash, la
finesse à l’indélicatesse. Écrit en
1999 par Gabor Rassov pour sept
personnages, ce spectacle sera
porté par Ingrid Strelkoff et
Philippe Nicolle (directeur de la
Cie 26 000 couverts) qui ont
choisi de tous les interpréter !
Elle fera les femmes, lui fera les
hommes (quoique…) sous la
houlette décalée de
Benoît Lambert.
• 100 céramistes français et étrangers
exposent leur travail, leurs œuvres :
faïence, terre vernissée, raku, porcelaine,
grès, classique ou contemporain, nu ou
décoré, émaillé ou brut…
• Atelier : Voyage au bout de la terre
• Café céramique : choisir sa tasse,
choisir son bol, avec café ou thé,
une expérience.
• Fournisseurs de matériaux : l’occasion
de discuter terre, émaux, four, outillage…
avec des professionnels.
Librairie, presse spécialisée
Atelier des enfants : samedi et dimanche
de 14h à 18h.
p www.lesjourneesdelaceramiqueparis.fr
En par
arte
tena
nari
riat
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avec Ateliers d’Art de France
essentiels
et ACCESSOIRES
design graphique et photo : François Junot, céramique : Elke Sada
Textes : Myriem Hajoui
bons plans
30
affaires culturelles
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Bons Plans. Et suivez-nous sur www.facebook.com/anousparis pour d’autres surprises...
Événement Avant-Premières
Festival The Peacock Society
Événement Nuit 104 New-York !
Festival Le Cabaret Vert
Événement Coup de Foot
Album Bande Originale du film Hibou
Du 6 au 12 juillet dans 29 salles de cinéma à Paris
Le 9 juillet à partir de 21h au Centquatre
Du 6 au 10 juillet au Carreau du Temple
Du 13 au 16 juillet au Parc Floral de Vincennes
Du 25 au 28 août, à Charleville-Mézières
Sortie en salles le 6 juillet
bons plans
Album L’Esprit Inter 04 – Le Son de France Inter
Déjà disponible
Festival Beauregard
Du 30 juin au 3 juillet aux portes de Caen
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affaires culturelles
emploi
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connexions
Textes : Sylvie Laidet
postuler
en BREF
Commerciaux, apprenez à vous vendre !
De simple vendeur à directeur commercial, les métiers de la vente recrutent à tous
les niveaux. Et ce, quelle que soit la taille de l’entreprise.
R
Recherche commerciaux désespérément!
Même si on ne parle pas encore de pénurie, la
fonction commerciale peine effectivement à
attirer les candidats. La faute à qui ? À quoi ?
D’abord, la profession souffre d’un déficit d’image
auprès des plus jeunes qui l’associent trop systématiquement à du démarchage auprès d’une
clientèle de particuliers. Les spécialistes de la
fonction commerciale constatent également un
décalage entre les formations et la réalité du
terrain. Les écoles de commerce, mais aussi
les BTS spécialisés, ont plutôt tendance à accentuer les cours sur le marketing et le management
au détriment des techniques de vente. Bilan,
les jeunes diplômés débarquent sur le marché
de l’emploi avec des méthodes de vente parfois
très limitées. Or, si l’on se fie aux récents résultats
d’une enquête RegionsJob*, pour des postes
de commerciaux, les recruteurs recherchent
en premier lieu des candidats ayant un sens
du relationnel certain, mais aussi une bonne
connaissance des méthodes et techniques de
vente. Suivent enfin la force de persuasion, la
maîtrise des logiciels de relations clients, la créativité, la capacité d’écoute…
En phase de reprise (même timide) de la croissance, la mission première des commerciaux
est le développement du portefeuille clients.
Les entreprises recherchent des profils capables
de négocier activement (et au mieux) les prix
et de “taper dans le dur”. À savoir des futurs
collaborateurs ayant une appétence pour la
Les commerciaux en chiffres
Plus de la moitié des commerciaux
travaillent entre 40 et 50 heures par
semaine et 29 % entre 50 et 60 heures.
69 % des commerciaux itinérants
parcourent plus de 30 000 km par an dans
le cadre de leur activité professionnelle.
Près d’un commercial sur quatre passe
plus de 5 nuits par mois en dehors de son
domicile. 70 % estiment que leur métier a
un fort impact sur le plan psychologique.
Et 40 % sur le plan physique. Enfin, 84%
d’entre eux ne peuvent pas s’empêcher de
consulter leurs mails régulièrement. Cette
incapacité à déconnecter du travail fait
partie des axes prioritaires en matière de
prévention santé._
Source : DCF en partenariat avec Malakoff Médéric,
“Santé et bien-être des commerciaux et de leurs
managers”, avril 2016.
Tom Hanks en commercial dans A Hologram for the King de Tom Tykwer.
Prochainement dans les salles. © Roadside Attractions
prospection téléphonique, entre autres. Car le cœur de métier
des commerciaux reste la conquête de leur marché.
Les grands groupes mais aussi les PME et peut-être plus encore
les start-up renforcent en permanence leurs équipes commerciales. Dans les petites structures, le premier recrutement nécessaire (après éventuellement un génie de l’informatique) est celui
d’un commercial. De belles opportunités sont à saisir et surtout,
de potentielles rapides évolutions de carrière. Selon RegionsJob,
les métiers les plus recherchés par les recruteurs sont, dans l’ordre: commercial, commercial B to B (entre entreprises), conseiller
commercial, technico-commercial, commercial terrain, conseiller
de vente, responsable commercial et concepteur vendeur. Même
s’il peut avoir des allures de liste à la Prévert,
ce classement est une mine d’or pour les candidats. Il permet d’ajouter des titres précis à son
CV et/ou des mots clés essentiels pour les
employeurs. En effet, ces derniers publient des
annonces mais « chassent » aussi des talents
dans des CV thèques en saisissant des mots
clés précis. Avec les bons intitulés, les candidats
multiplient leurs chances d’être repérés._
* Enquête basée sur l’analyse des offres d’emploi
RegionsJob sur les fonctions commerciales publiées
entre le 1er juillet 2015 et le 29 avril 2016.
bon À SAVOIR
Les scores au top
À quoi reconnaît-on un bon
commercial ? Si le volume
de chiffre d’affaires et,
encore plus, celui à la
marge nette dégagée, sont
des critères d’appréciation
essentiels ils ne sont pas
exclusifs. À l’heure de la
digitalisation des
entreprises, un bon
commercial doit passer en
A NOUS PARIS
mode digital… ou passer
son chemin. Afficher une
bonne connaissance
numérique est tout aussi
indispensable. Pour
mesurer cette e-influence,
plusieurs outils cohabitent.
D’abord le Klout Score,
un nombre compris entre
1 et 100 représentant
l’influence en ligne d’une
personne. Le principe est
simple : plus vous êtes actif
(et donc repris) sur les
réseaux sociaux, plus vous
êtes influent et plus votre
Klout score expose.
Chaque fois que vous
postez du contenu ou
partagez une publication
sur LinkedIn, Facebook, etc.
vous générez de l’action
chez les autres. Un puissant
algorithme analyse alors
cette activité et la traduit en
score. Actuellement, le
Klout score moyen tourne
autour de 40. À plus de 60,
bravo, vous comptez parmi
les 5 % de personnes les
plus influentes. Autre outil,
mais toujours en lien avec
les réseaux sociaux : le
LinkedIn Social Selling
Index (réseau qui vient
d’être acheté par Microsoft).
Cet instrument mesure
votre capacité à imposer
votre marque
professionnelle, à trouver
les bonnes personnes, à
partager les bonnes infos et
à construire des relations
fructueuses. Ces « scoring »
ne laissent pas les
recruteurs indifférents. Si ce
n’est déjà fait, bougez-vous
sur les réseaux sociaux._
portrait de l’emploi
Toujours prêt à prêter main-forte
EUR
DÉNICH TS
DE
TALENT
Son sourire est éloquent : à 32 ans, Youssef El Bouabidi s’épanouit dans ses
activités de commercial en gare. Un métier riche, diversifié, et promis à un très
bel avenir, assure Sébastien Parron, responsable du département Management
des métiers du service chez Transilien SNCF. Conversations croisées.
Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre le
groupe SNCF ?
Youssef El Bouabidi : J’avais eu une
expérience très positive à Air France, où
j’ai officié pendant deux ans comme agent
d’escale. Je me suis ainsi rendu compte
que j’adore l’atmosphère des espaces de
transport, notamment aux heures de pointe !
Je pense aussi avoir un bon relationnel. J’ai
donc posé ma candidature pour devenir
commercial en gare SNCF. La valeur ajoutée
de ce métier tient aux échanges que nous
réussissons à nouer avec les clients dans
des moments mouvementés, par exemple
entre 6 heures et 7 heures du matin.
À quoi ressemble votre activité au quotidien ?
En bref
400 recrutements prévus
400 commerciaux en gare
seront recrutés en 2016 par le
groupe SNCF en particulier pour
consolider les équipes mobiles
de ligne (EML) qui interviennent
sur le réseau Transilien. Leurs
missions ? Accueillir et orienter
les voyageurs dans une relation
de plus en plus personnalisée,
vendre les produits et services
SNCF, participer à la gestion
opérationnelle des gares, ou
bien encore mener des actions
de contrôle en gare et de
régulation des flux de voyageurs
qui transitent sur les quais,
intervenir dans les voies pour
aider au transbordement des
voyageurs…
Pour réussir dans ce métier,
il faut avoir le sens du client,
être rigoureux et précis dans
chacune de ses actions, et avoir
une vision d’ensemble du système
ferroviaire de la zone : l’agent
commercial en gare doit en
effet connaître les gares mais
aussi comprendre la mécanique
de l’exploitation ferroviaire en
zone dense et savoir renseigner
les clients sur les causes des
éventuelles perturbations.
Y.E.B. : Jusqu’en 2013, j’ai surtout
travaillé aux guichets d’Enghien-les-Bains
(Val-d’Oise), en tant que commercial. C’est
à cette époque que l’on m’a proposé de
rejoindre l’une des nouvelles EML (équipes
mobiles de ligne), chargées de se déplacer
dans les gares pour accueillir et renseigner
les voyageurs. Il n’y a pas de journée type.
Avec mon binôme, nous formons une
équipe soudée. Nous sommes susceptibles
d’être envoyés en renfort dans les 19 gares
autour de la station d’Ermont-Eaubonne
(La Barre-Ormesson, Pontoise, SaintOuen…), et ce, en 3x8. En situation normale,
on s’en tient au planning qui nous est remis
chaque matin par le « doc » (notre supérieur
hiérarchique) et on fait ce qu’on appelle de
la visibilité : on se positionne sur les quais,
à des endroits stratégiques, et on oriente
les clients qui ont besoin d’informations.
Ce qui suppose de connaître parfaitement
la situation à l’instant T et les trajets
alternatifs pour chaque destination…
Que faites-vous lorsque la situation est
perturbée… ?
Y.E.B. : En cas de difficulté, par
exemple lorsqu’un agent n’a pas été en
mesure d’ouvrir la gare le matin, notre
responsable nous appelle par radio pour
nous demander d’aller prêter main-forte.
Il faut alors ouvrir la station et faire ce
que l’on appelle « la tournée prioritaire
de gare » : le but est de s’assurer que
toutes les installations (automates,
écrans, ascenseurs…) seront bel et bien
opérationnelles lorsque les premiers
clients arriveront. Dans la journée ou
le soir, si une panne ou un incident de
signalisation se produit, nous sommes
aussi appelés en renfort pour aller prêter
assistance à nos collègues et prendre en
charge les voyageurs. Le responsable
nous précise les raisons de la panne, ce
qui nous permet de renseigner les clients
en quête d’informations. En cas de train
bloqué en pleine voie , il nous indique
aussi les modalités d’évacuation prévues
et l’on consulte le schéma de sécurité
du train concerné avant de nous rendre
sur place. En tant qu’EML, nous avons
bénéficié d’une formation sur les risques
ferroviaires, et sommes donc habilités à
prêter assistance sur les voies lorsqu’un
responsable d’opération nous y autorise.
Le plus souvent, il s’agit d’effectuer
un transbordement (passage du train
en panne vers un autre) ou d’aider les
voyageurs à remonter les voies jusqu’à la
gare la plus proche, après avoir vérifié que
certains d’entre eux (personne en situation
de handicap, femmes enceintes…) n’ont
pas besoin d’une aide spécifique.
Est-ce un métier d’avenir ?
Sébastien Parron : Tout à fait, et c’est
assez compréhensible compte tenu
des exigences de plus en plus fortes
des voyageurs, par exemple avec le
développement de la multimodalité
[l’utilisation de plusieurs moyens de
transport pour un même trajet] dans les
zones denses comme l’Île-de-France. Il ne
suffit plus de s’occuper du voyageur lorsqu’il
est dans nos trains ou nos gares : il faut
aussi l’accompagner tout au long de son
parcours, jusqu’à son lieu de destination.
Cela suppose d’être bien au fait des
correspondances possibles (vers les bus, les
vélos ou les systèmes d’autopartage…).
Quid du contrôle des titres de transport ?
S.P. : C’est, depuis peu, une autre
activité susceptible d’être pratiquée (en
groupe) par les commerciaux habilités en
gare. Cela suppose de suivre une formation
et d’être assermenté par un tribunal.
33
#communiqué
> où postuler
emploi.sncf.com
Mon CV
Avant 2011 : après son
baccalauréat et deux ans
de préparation d’un BTS
technico-commercial (qu’il
n’a pas obtenu), Youssef El
Bouabidi gère successivement
deux magasins d’une grande
enseigne de textile et
chaussures, puis il rejoint Air
France en CDD pour devenir
agent d’escale.
Septembre 2011 : recruté par
le groupe SNCF en tant que
commercial en gare d’Enghienles-Bains (Val-d’Oise).
Mai 2013 : il rejoint les équipes
mobiles de ligne (EML) de
Paris-Nord Île-de-France.
Fin 2015 : Volontaire pour
participer à la lutte Antifraude
et assermenté afin de pouvoir
effectuer des contrôles en gare
lors d’opérations spécifiques
Mon anecdote
« D’un naturel souriant,
je m’efforce d’aider les
personnes qui me semblent en
difficulté, comme cette mère
de famille que j’ai récemment
aidée pour réconforter son
enfant, en pleine crise pendant
un transbordement. J’ai prêté
mon badge et ma casquette
au petit garçon, je lui ai offert
des gâteaux, et il a fini par se
calmer ! »
Mon conseil
recrutement
« Allez-y ! Postulez ! Les équipes
mobiles de ligne permettent
d’évoluer et de fuir la routine : les
journées se suivent mais elles ne
se ressemblent jamais. »
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