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© Toiletpaper (Maurizio Cattelan et Pierpaolo Ferrari) TOILETPAPER EMBALLE L’ÉTÉ De Paris à Arles, Mode homme Les nouveaux musts Conversation Florence Loiret-Caille : solaire & lunaire Festival Days Off se réinvente Hors-série Été # 1 DU 27 JUIN au 3 JUILLET 2016 anousparis.fr " UN FILM TENDRE ET POÉTIQUE " Studio Ciné Live RAMZY ÉLODIE BOUCHEZ LE 6 JUILLET AU CINÉMA édito 03 Qui est « in », qui est « out » ? Vas-y la claque… Du coup, il ne fait peut-être pas bon le dire, mais j’aime toujours leur délicieux accent, qu’il soit oxfordiennement prétentieux ou complètement cockney, comme celui de Mike Skinner des Streets que ça fait des années que je m’échine à essayer d’imiter. J’aime toujours les films tout amidonnés qui revisitent l’époque victorienne, tous les trucs de prolos de Ken Loach, Daniel Day Lewis péroxydé dans My Beautiful Laundrette, Helena Bonham Carter dans A Room with a View, et des séries comme Retour à Brideshead, avec Jeremy Irons et John Gielguld (sans conteste, de mon point de vue, le meilleur acteur de l’histoire), que personne ne connaît. J’aime que le Liberty et les Dr. Martens et le punk ne meurent jamais. J’aime Martin Parr, parce qu’il est ironique et qu’en vrai, il est hyper sympa. J’aime la bouffe que personne n’aime, les petits pois qui sont verts verts et la tarte avec du bourguignon dedans. J’aime aller à la Tate Modern, à la National Portrait Gallery et au V&A, et ce, de manière irraisonnée, peut- 1 être davantage que dans n’importe quel musée français. Dans la foulée, j’attends de pied ferme le nouveau Design Museum qui ouvrira à l’automne, mais ça, c’est dit en passant. J’aime faire du shopping à Topshop, qui, si on y réfléchit bien, ressemble à plein d’autres magasins. J’aime y entendre trop fort de vieux tubes pop comme “The Look of Love” d’ABC ou “I feel for you” de Chaka Khan, qu’on entendra sûrement jamais ailleurs. J’aime voir des filles qui gueulent une bière à la main et avec pas beaucoup de collants quand il fait moins deux. J’aime regarder des gens acheter des cartes de vœux pour n’importe quelle occasion au monde, ever. J’aime suivre les matchs de la Premier League, j’aime qu’on joue en blanc à Wimbledon. J’aime Chapeau Melon et Bottes de cuir, mais époque Emma Peel. J’aime Alex Taylor, qui, il y a longtemps, dans une émission à vocation européenne dont j’ai oublié le nom, introduisait la série en expliquant ce que “M Appeal” voulait dire. J’aime quand le journaliste réapparaît à la télé française et qu’on l’écoute quand il se passe des trucs du côté de chez les Britons. J’aime qu’il ose s’y pointer avec une évidente envie de pleurer, et qu’il soit capable de dire et de répéter sans ciller, qu’aujourd’hui, il a honte de son pays, et, avec une grâce shakespearienne, qu’il se sent COMME “éviscéré”._ Carine Chenaux Rédactrice en chef @CarineChenaux 2 1_ Olga, mode par Pierre Cardin, Couverture de Ragazza Pop, Rome, 1972. © Jean-Daniel Lorieux 2_ La Tortue rouge © Studio Ghibli / Wild Bunch A NOUS PARIS sommaire 05 Magazine gratuit édité par A Nous Paris, SAS au capital de 1 580 000 euros, 23, rue de Châteaudun, 75308 Paris Cedex 09. Tél. : 01 75 55 10 00 ou 01 75 55 + numéro de poste Fax : 01 75 55 12 61 Principal associé : Altice Media Group France Président : Altice Media Group France représenté par Monsieur Marc Laufer Directeur de la publication : Marc Laufer Site internet : www.anousparis.fr RÉDACTION : 01 75 55 10 28 Rédactrice en chef : Carine Chenaux Assistante de la rédaction : Emmanuelle Suzanne (1028) Ont collaboré à ce numéro : Rob Alves, Stéphane Armand, Jérôme Berger, Laetitia Bocquet, Smaël Bouaici, Benjamin Cerulli, Alexis Chenu, Alain Cochard, Sonia Desprez, Myriem Hajoui, Stéphane Koechlin, Guillaume Lapierre, Sylvie Laidet, Fabien Menguy, Paul Rossi, Olivier Roy, Philippe Thoinard, Cécile Wisniewski. Direction artistique : Agence Samouraï Première maquettiste : Laurence Philippot (1011) Secrétaire de rédaction : Corinne Soubigou Iconographe : Samuel Bouaroua (1060) Attachée de direction : Sarah Hacquebart (1080) Directrice communication et multimédia : Alizée Szwarc (1003) PUBLICITÉ/COMMERCIAL : 01 75 55 11 86 Directrice commerciale : Sandrine Geffroy (1112) Directrice de la publicité : Paule-Valérie Bacchieri Van Berleere (1161) Directrice des opérations spéciales : Stéphanie Le Meur (1249) Directrice de clientèle internationale : Claire Bourin (1172) Chef de publicité : Hanène Jemili (1210) Chef de publicité local/immobilier : Sébastien Tisseyre (1077) Publicité culture et partenariats : Carolyn Occelli (1194) Responsable des projets musicaux : Mathieu Proux (1198) 08 - dans l’air Toiletpaper aux Galeries Lafayettes 6 juillet 10 septembre © Toiletpaper (Maurizio Cattelan et Pierpaolo Ferrari) 13 - style de ville 22 - conversation m.x simoens. DR © Queen of Montreuil, Solveig Anspach, ExNihilo-MikrosImag dans l’air style de ville affaires culturelles 8 - tendance 13 - mode homme 20 - festival 35 - à boire et à manger 21 - cinéma 22 - conversation Cet été, la touche Toiletpaper est partout 10 - (anti)cliché Jambes féminines vues par Gerard Petrus Fieret 11 - high-tech Passons à la vidéoprojection 12 - web Le must du vestiaire masculin Cahier spécial A nous Calvi Pages I à X 19 - clubbing Days Off métamorphosé Florence Loiret-Caille 24 - expo Nobuyoshi Araki au musée Guimet 26 - sons 28 - scènes connexions * Valable sur toutes les catégories, de 4 à 8 billets achetés et dans la limite des quotas disponibles. Association reconnue d’utilité publique Siret : 784 448 730 000 27 - Photo © KMSP - ©Stade de France® Création graphique © Macary, Zublena et Regembal, Costantini – Architectes, ADAGP – Paris 2016 32 - emploi Suivez-nous sur #MeetingParis save the date 06 Textes : Laetitia Bocquet, Carine Chenaux, Sonia Desprez, Cécile Wisniewki Ça se passe cette semaine. Date unique ou événement régulier, c’est noté dans notre agenda. LUNDI 27/06 birthday © Jean-Daniel Lorieux Olga, fashion by Pierre Cardin, Ragazza Pop cover, Rome, 1972 art Histoires de mode Il y a 35 ans, ouvrait à Paris, sur les Champs-Élysées, la première galerie de Léclaireur, espace alors novateur, qui mélangeait créateurs de mode, design et lifestyle. Aujourd’hui que l’idée a fait son chemin et qu’on ne compte plus les concept-stores qui essaiment la capitale, Léclaireur est toujours là, et se partage même entre six beaux espaces, dont un aux Puces de Saint-Ouen. Pour son anniversaire, l’enseigne présente une expo de clichés actuels, mais surtout une rétrospective de la photo de mode des 70’s et des 80’s, vue par un de ses acteurs, Jean-Daniel Lorieux._ Jusqu’au 4 juillet chez Léclaireur, 10, rue Boissy d'Anglas, 8e. Du lundi au samedi, de 11 h à 19 h. Tél. : 01 53 43 03 70. Entrée libre. JEUDI 30/06 © Guillaume Grasset food Le Takeaway de la Boutique La Boutique des Bains inaugure un Coin gourmand avec un blend de café spécialement sélectionné auprès de producteurs indépendants par Belleville Brûlerie et une offre de snacking pensée par Lilly Gratzfeld, la chef pâtissière des Bains. On y passe pour commander un expresso ou un capuccino (lait végétal possible) à emporter et des gâteaux – brownies, scones, cookies, barres de granola… – avec ou sans gluten, pour la route._ 2, rue du Bourg l’Abbé, 3e. Du mardi au samedi, de 9 h à 18 h. www.lesbains-paris.com A NOUS PARIS LUNDI 27/06 © will sweeney La ville à pas feutrés La Galerie Red Bull Space accueille le maître du feutre, l’illustrateur britannique Will Sweeney, auteur de la BD Tales of Green Fuzz, pour une expo qui durera tout l’été. Avec Citadel, le dessinateur a imaginé une ville futuriste aux allures de forteresse repliée sur elle-même, qui, selon lui, pourrait ressembler… à Londres dans quelques années. À ne pas manquer, pendant quatre jours, Will Sweeney sera présent pour apporter, face au public, la touche finale à son œuvre._ Expo Citadel jusqu’au 26 août, Will Sweeney en résidence jusqu’au 30 juin, à la galerie Red Bull, 12, rue du Mail, 2e. JEUDI 30/06 design MERCREDI 29/06 event ceWEEK-END SAMEDI 02/07 Dans(e) ta street… Serie : The Collection © Nick Briggs / Lookout Point Série séries saison 5 Pour sa nouvelle édition, le festival et laboratoire créatif Série Séries fait le lien entre société et œuvres de fiction dans le but de faire découvrir les nouveaux talents européens du milieu et dénicher les futures tendances. Entre concerts, séances de dédicaces, rencontres avec les auteurs et acteurs et séances pour enfants, le festival promet d’ouvrir le public à un large champ de nouveautés. Game of Thrones aurait donc du souci à se faire ?_ Festival Série Séries 5 édition, du 29 juin au 1er juillet à Fontainebleau, tout le programme sur www.serieseries.fr e 200 danseurs amateurs, de tous âges et horizons se lancent à l’assaut des rues et places du 4e pour créer, avec 17 pros de la compagnie La Halte Garderie (Johan Anselem), 30 évents dansés : flash mobs rock ou hip-hop, “randonnées chorégraphiques”... Avec en grand final trois bals (pop, contemporain et électro) à la Halle des Blancs Manteaux. Le tout en accès libre : aucune excuse, donc, pour ne pas se shaker le booty. De 11 h à 1 h, dans le 4e, programme sur Facebook : Fluxle4danse www.fluxle4danse.paris.fr 30.06 > 30.07.2016 30 rue du Faubourg Saint-Antoine - 75012 Paris © DR Patrimoine mobilier Le Mobilier national et les manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie ont pour rôle de meubler les espaces institutionnels français, et de conserver les pièces ainsi conçues depuis le XVIIe siècle, tout en les utilisant pour transmettre des savoirfaire historiques aux jeunes générations. Celles-ci, représentées par les quatre écoles d’art supérieures d’arts appliqués de Paris présentent, via l’expo Mobilier national, leurs travaux, qui mêlent héritage reçu et design contemporain._ Exposition jusqu’au 30 juillet, aux Ateliers de Paris, 30, rue du faubourg SaintAntoine, 12e. du mardi au vendredi de 10 h à 13 h et de 14 h à 19 h, le samedi, de 13 h à 19 h (fermé les 15 et 16 juilet). Entrée libre. SAMEDI 02/07 © DR expo Le street art se montre La marque de montres G-Shock propose à la Galerie Open Space une rétrospective de dix ans de collabs avec une quinzaine de street artists français (Katre, Opera, Arnaud Liard, Bishop Parigo…) et européens (Akacorleone, Jan Kalab…) L’occasion de découvrir un beau panel d’œuvres et de voir une fois encore comment l’art urbain a su, au fil du temps, multiplier ses supports d’expression._ Jusqu’au 9 juillet, 116, bd Richard Lenoir, 11e. M° Parmentier. Entrée libre. … Et sur les rails Pendant 2 jours, le 18e dégainera aussi la choré, lors du festival Clignancourt Danse sur les Rails, organisé par les Jardins du Ruisseau et le Hasard Ludique. Avec pour thème le clairobscur, le week-end mettra Calypsodelia, Throes + The Shine et DJ Cucurucho en lumière. Une boîte noire sera installée à La Recyclerie pour accueillir le projet Contre/jour, mêlant danse, vidéo et création sonore. Le 2 juillet de 14 h à 22 h et le 3 de 14 h à 20 h aux Jardins du Ruisseau, 110 bis, rue du Ruisseau, 18e, M° Clignancourt, accès libre, lesjardinsduruisseau.fr tendance 08 dans l’air 2 1_Sans titre. Concept et images par Toiletpaper. ARLES 2016 © Toiletpaper LES RENCONTRES DE LA PHOTOGRAPHIE EXPOSITIONS 4 JUILLET — 25 SEPTEMBRE RENCONTRES-ARLES.COM MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION DIRECTION RÉGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES PACA MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE RÉGION PROVENCE - ALPES - CÔTE D’AZUR CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BOUCHES-DU-RHÔNE VILLE D’ARLES 2_Portrait du duo Cassius par Maurizio Cattelan et Pierpaolo Ferrari de Toiletpaper. TOILETPAPER MAGAZINE / MAURIZIO CATTELAN ET PIERPAOLO FERRARI, SANS TITRE (DÉTAIL) DESIGN ABM STUDIO © Toiletpaper 3_Affiche des Rencontres d’Arles, du 4 juillet au 25 septembre, design ABM Studio, visuel Toiletpaper. 1 PAPIER CADEAU Texte : Carine Chenaux Papier qui rit, papier tue-mouches, papier d’argent… Toiletpaper, le duo joyeusement grinçant formé par les Italiens Pierpaolo Ferrari et Maurizio Cattelan va nous accompagner tout l’été en investissant les Galeries Lafayette et le Festival de Photo d’Arles, tout en comptant bien, au passage, comme à son habitude, nous regarder danser. A NOUS PARIS O 3 On se souvient les avoir vues il y a quelques années sur les panneaux de la Highline, à New York, ou sur les fenêtres du Palais de Tokyo, et désormais, on reconnaît à des kilomètres les couleurs sursaturées, comme l’esthétique kitsch et joyeusement absurde des clichés de Toiletpaper, magazine et entité créés par Pierpaolo Ferrari et l’icônique Maurizio Cattelan. À force, on en aurait presque l’impression que l’histoire du duo dure depuis des lustres, alors que tout n’a débuté qu’il y a dix ans, lorsque le premier a été amené à photographier le second, ou 09 dans l’air 6 4 4 et 5_ Sans titre. Concept et images par Toiletpaper. © Toiletpaper 6_Pochette de l’album Ibifornia de Cassius. © Toiletpaper cites, Ferrari et Cattelan auront également les honneurs des Rencontres de la Photographie d’Arles, dont ils auront signé l’affiche “qui pique”, avec sourire white attaqué par un bec d’oiseau. Une mise en avant assortie d’une exposition, sans surprise, dans la section Hors cadre, où la photo a pour vocation d’envahir l’espace. Et puis enfin, au rayon news, on mettra encore au crédit du duo fou l’identité visuelle d’Ibifornia, le prochain album de Cassius (assorti de goodies détonants, comme une sauce tomate Al dente la Salsa). Avant de le découvrir fin août, on se repassera en boucle le fourmillant clip de son tubesque titre “Action”, realisé par Maurizio Cattelan, avec Cat Power, Mike D des Beastie Boys ou Pedro Winter, avec figurants en costumes de gorilles se prenant une fessée, culturistes hors d’âge, bains de ketchup, rideauxsaucisses et deejaying sur pizzas. Du vrai grand n’importe quoi. Mais qui saurait encore céder à la tentation de ce Toiletpaper de choix ?_ pratique 5 plutôt même, il y a seulement six ans, quand les deux créateurs transalpins ont enfin trouvé le sens à donner à leur inévitable association. De leur travail commun est née une imagerie vintage, simple et en même temps extrêmement travaillée, aux couleurs assez clinquantes pour endormir le chaland qui pourrait, qui sait, en oublier de regarder au-delà des apparences. Celui-là n’aurait ainsi pas envisagé qu’on ne se nomme pas Toiletpaper pour rien et qu’il est forcément, toujours, question de se moquer de quelque chose chez les deux Italiens. À com- mencer par le règne de la surconsommation ou de la dictature de l’apparence. D’où le côté jubilatoire du clin d’œil que lance un prestigieux grand magasin en leur offrant une carte blanche pour tout l’été. Ainsi, aux Galeries Lafayette, dans les vitrines et sous la Coupole, s’affichera bientôt l’œuvre caustique du tandem. Avec, en prime, une rétrospective dans le lieu d’exposition de l’endroit, qui proposera aussi… à la vente, les objets surréalistes estampillés de la griffe Toiletpaper, qui, bien sûr, s’arrachent comme il se doit. Pendant ce temps, au chapitre des plébis- Toiletpaper À partir du 6 juillet aux Galeries Lafayette Haussmann. Jusqu’au 27 juillet dans les vitrines, jusqu’au 27 août sous la coupole et jusqu’au 10 septembre à la Galerie des Galeries, expo TP-rama. 40, boulevard Haussmann, 9e. M° Chaussée d’Antin. www.galerieslafayette.com, www.galeriedesgaleries.com #TPinParis, #TOILETPAPER. Les Rencontres de la photographie d’Arles, du 4 juillet au 25 septembre. Exposition Toiletpaper, au Parc des Ateliers. Cassius album Ibifornia, sortie le 26 août (Because). (anti) cliché de la semaine Étrange intimité Photo : Gerard Petrus Fieret Texte : Carine Chenaux Il y a quelque chose d’étrange et d’intensément fascinant dans l’œuvre de Gerard Petrus Fieret, photographe batave qui traversa de nombreuses époques (19242009), mais n’en immortalisa que peu, œuvrant ainsi seuA NOUS PARIS lement du début des années 60 au milieu des années 70. Est-ce l’acquisition de son premier appareil, un Praktiflex – engin dont le nom parlera surtout aux initiés – ou l’avènement de la minijupe – dont on imagine l’émotion qu’elle lui aura provoqué au vu de toutes les jambes féminines qui peuplent ses clichés – qui auront transformé, un temps, son existence par ailleurs loin d’être normée ? Qu’importe ses raisons, un jour, ce total autodidacte entreprit de tout immortaliser autour de lui, dans un cotonneux noir et blanc. Des filles beaucoup, complices moins étonnées que partantes pour se prêter au jeu d’un artiste ni jeune ni a priori prometteur, des détails de la vie, et puis lui-même, surprenant personnage à la barbe hirsute et au regard profond. Soucieux de son travail au point de ne jamais rien en jeter, fier de tous ses tirages rigoureusement estampillés de signatures et de tampons qui leur confèrent aujourd’hui, outre leur valeur, une vraie modernité, il les traita dans le même temps aussi mal que des rebuts. D’ateliers en abris, cet homme qui vivait en marge d’une société à ses yeux conservatrice et agressive, les laissa ainsi en proie aux griffes de son chat, aux nuisances des pigeons, aux brûlures des bougies, comme aux piétinements de ceux qui n’y prêtaient pas attention. En résultent des œuvres uniques, aussi surnaturelles que hors du temps. Reconnu en Hol- 10 dans l’air lande peu avant de disparaître, Gerard Petrus Fieret fait aujourd’hui l’objet, au BAL, d’une première rétrospective à l’étranger. Bizarre, touchant et sublime._ Exposition Gerard Petrus Fieret, jusqu’au 28 août, au BAL, 6, impasse de la Défense, 18e. M° Place de Clichy. Du mercredi au dimanche. Mer. : 12 h-21 h, jeu. : 12 h-22 h, ven. : 12 h-20 h, sam. : 11 h à 20 h, dim. : 11 h-19 h. Entrée : 6 € (TR : 4 €). Tél. : 01 44 70 75 50. www.le-bal.fr high-tech 11 dans l’air Textes : Olivier Roy Hyper projection À Paris du 1er au 19/07/2016 Entre les films et les séries épiques, et maintenant les matchs de l’Euro, la tentation de passer à la vidéoprojection n’aura jamais été aussi grande. Coup de projecteur sur le V7500 d’Acer. SÉLECTION DU FESTIVAL Vidéoprojecteur : le pari gagnant? Exit, le gros téléviseur qui squatte le salon. L’expérience “cinéma chez soi” est aujourd’hui plus accessible que jamais : on peut s’offrir un vidéoprojecteur Full HD comme le V7500 d’Acer (que nous avons testé) pour moins de 800 €. Pour ce prix, nous avons pu profiter d’un écran deux fois plus large que notre téléviseur actuel. Il aura suffi d’à peu près 3 mètres de recul pour projeter une image large de 2 mètres – taille qui peut s’agrandir d’encore 30 % avec la fonctionnalité zoom de l’appareil – et d’une netteté tout à fait honorable. Certes, le rendu d’un projecteur ne sera jamais aussi précis que celui d’un écran en dur : mais la grandiose image projetée compense largement cette lacune. À certaines conditions… Le bon environnement: il faut idéalement 3 m de recul entre le projecteur et le mur. Ce dernier doit être blanc suffisamment grand ; et surtout, un endroit où installer son vidéoprojecteur, loin de tout (par exemple, en haut d’une bibliothèque) et pourtant à portée de ses sources vidéo et audio (voir ci-dessous). L’idéal étant de l’accrocher au plafond, ce qui nécessite un support agréé par le fabricant de l’appareil, ainsi qu’un certain talent de bricoleur. Faute de quoi, il faudra sortir et ranger le vidéoprojecteur à chaque fois. © DR A NOUS PARIS 6e Festival du Cinéma Chinois en France © DR Le son. Contrairement à celui d’un téléviseur, le son ne sort pas directement du vidéoprojecteur. Il faudra donc brancher ses sources vidéo (ordinateur, box TV, console) sur une sortie audio, si ce n’est déjà le cas, ainsi que sur le vidéoprojecteur. Ce qui pourra se révéler compliqué si ce dernier est posé en haut d’une bibliothèque… La lampe qui sert à projeter l’image du vidéoprojecteur n’a pas une longévité illimitée. Le fabricant annonce 3 000 h de vie – soit 2 h de visionnage par jour pendant quatre ans –, mais nous attendons de voir. Et quand il faudra la remplacer, il en coûtera dans les 200 €. L’écran au très grand format est donc bel et bien désormais à la portée de tous, à condition de franchir quelques obstacles que la télé standard ne présente pas. Eh oui, pour se libérer du téléviseur, il faut penser autrement !_ TIGRE ET DRAGON 2 MONSTER HUNT MOJIN - THE LOST LEGEND I AM SOMEBODY GO AWAY MR TUMOUR THE MASTER 12 CITIZENS MONKEY KING: HERO IS BACK THE DEAD END THE WITNESS CHINESE WINE sèche-cheveux CINÉMA GAUMONT CHAMPS-ÉLYSÉES Dyson se met aux tifs du 1er au 7 juillet 2016 27 Av. des Champs-Élysées 75008 Paris Vous voyez les sèche-mains Airblade, aujourd’hui omniprésents, qui sèchent les mains en un temps record ? Dyson, créateur britannique d’électroménager haut de gamme, vient de faire appel au même principe pour concevoir son tout premier sèche-cheveux, le Supersonic. Notre test le confirme : grâce à un courant d’air concentré, propulsé à très grande vitesse, le Supersonic sèche les cheveux deux fois plus rapidement qu’un appareil standard. De quoi gagner un temps précieux dans le rush matinal ! Les cheveux semblent également plus lisses, et moins endommagés qu’avec des modèles conventionnels. Bien sûr, et comme d’habitude chez Dyson, toutes ces qualités ont un coût assez conséquent : 400 €. Il va également falloir s’armer de patience, car s’il est déjà possible de passer commande du Supersonic, il faudra attendre la rentrée (chez Colette à partir du 31 août et la semaine suivante chez Sephora) pour l’avoir chez soi. Telle est le prix de la beauté !_ CINÉMA CHRISTINE 21 du 6 au 19 juillet 2016 4 Rue Christine 75006 Paris www.festivalducinemachinois.com PARIS - STRASBOURG – LYON – MARSEILLE CANNES – BIARRITZ – LA RÉUNION web 12 dans l’air Textes : Rob Alves en BREF 4-4-2, la mini-série de So Foot © Canal + La nouvelle web-série hebdomadaire proposée par So Foot depuis le mois de mai relate le long parcours du combattant d’un homme tombé amoureux d’une supportrice du RC Lens rencontrée en soirée. Seul hic, il ne connaît rien au foot et encore moins à l’histoire et aux légendes du club nordiste. Les tentatives de cours accélérées et leurs mises en pratique constituent les principaux ressorts humoristiques de la série qui voit défiler de nombreuses personnalités comme Thomas N’Gijol, Baptiste Lecaplain et même Tony Vairelles. En bonus, les debriefs de chaque épisode sont assurés par le poil à gratter maison Mark The Ugly._ © So Foot SoFoot.com l’app DE LA SEMAINE FourFourTwo Football Stats Zone J’ai Pas Le Profil, site d’emploi pour candidatures atypiques Point de rencontre entre recruteurs en quête de parcours différents et candidats autodidactes en pleine reconversion, ce nouveau site d’emploi spécialisé dans les profils atypiques milite pour changer les mentalités. Œuvrer pour diminuer le nombre de chômeurs en France en donnant sa chance à la motivation et à l’ouverture d’esprit, une belle initiative à encourager, d’autant qu’elle est gratuite pour les deux parties._ Moteur de recherche imaginé et conçu par une compagnie finlandaise, What Is My Movie permet d’effectuer des recherches sur une très large base de données films/séries à partir d’éléments plus ou moins précis : dialogues, thèmes, histoires, acteurs, situations, lieux, réalisateurs, époques, etc. On peut aussi bien s’en servir pour découvrir des long métrages méconnus selon ses envies du jour que se rappeler le titre du film qu’on a sur le bout de la langue lors d’une discussion enflammée. Les résultats se révèlent bluffants 8 fois sur 10._ Jaipasleprofil.fr Whatismymovie.com A NOUS PARIS #Milliards - Désormais officiel, Microsoft vient de dépenser plus de 26 milliards de dollars pour s’offrir le réseau social professionnel Linkedin et probablement le connecter à Office 365 et Dynamics. #Emmaüs - Courant octobre 2016, l’organisation humanitaire fondée par l’Abbé Pierre lancera sa boutique en ligne où l’on retrouvera tous les objets, fripes, meubles et produits high-tech issus des dons de particuliers. #Piratage - Difficile à croire, et pourtant, Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, se serait fait pirater ses comptes Twitter et Instagram par un groupe de hackers. Le mot de passe ? dadada… What Is My Movie : Siri appliqué au cinéma © DR Comment impressionner discrètement vos amis pendant les soirées foot en étalant votre science du ballon et la précision de votre regard sur le rendement d’un joueur ou de l’équipe ? Simple, en téléchargeant l’application de statistiques lancée il y a quelques années par la bible anglaise FourFourTwo, mais optimisée très récemment pour l’Euro 2016. Eh oui, toutes les infos et statistiques de chaque rencontre sont mises à jour en temps réel par Opta. Fou._ Gratuit sur l’App Store pour iOS et Google Play pour Android mode homme 13 style de ville Questions de style Texte : Alexis Chenu Alors que la semaine de la mode masculine vient de s’achever, on s’éloigne des podiums pour se consacrer aux marques dont on parle généralement moins. Du streetwear au sur-mesure urbain, zoom sur les créateurs indépendants qui sortent du lot. National Standard Bon pied bon œil Bernard Zins Pantalon maniaque Nom de code affiché : ingénieur pantalonnier depuis 1967. Collaborant jadis avec toutes les grandes maisons, d’Hermès à Yves Saint Laurent en passant par Louis Vuitton, la marque de Bernard Zins reprise par Frank Zins et son neveu Augustin sort de l’ombre pour proposer le pantalon qualité tailleur dans un premier magasin-atelier. Mis en scène par l’agence BePôles, l’adresse ressort les vieux mètres, les photos d’époque et carnets de souvenirs du maître et aligne les icônes – le bzv3, ajusté, ou sa version pli français fuselée ; le William, A NOUS PARIS à la coupe droite séduisant tous les anciens clients de chez Arnys – ajoutant une série de chinos déclinés en une quinzaine de couleurs, quelques modèles en seersucker vichy ou à rayures et une gamme voyage infroissable. Adulée des Japonais, la boutique a même réédité à leur demande un modèle à double pli avec patte de resserrage et bas de pantalon large. Outre le service aux petits soins, la maison propose des cabines parfaitement dimensionnées, toutes garnies des dictons de Bernard Zins et de ses histoires de pantalon. 11, rue de Luynes, 7e. M° Rue du Bac. www.zins.com Tél. : 09 82 54 70 66. Mardi-samedi : 10 h 30 à 19 h 30. Toute l’excellence du savoir-faire tailleur dans le pantalon. © DR Une sélection de sneakers signature très créatives. © Yann Deret Rayon sneaker chic et créative, outre les pompes de Pierre Hardy et celles des maisons de luxe, le secteur était quasi vierge. Lancée en 2010 par deux pros de la mode – Arnaud de Louvencourt et François Chastang –, la marque National Standard choisit l’épuré et les beaux cuirs pour percer. Élégante et sportive, sa sneaker mixe les cuirs grainés, joue l’effet froissé façon origami ou perforé, revisite les années 80 en sacrant le retour du scratch et s’amuse des semelles, teintées marbrées pour la rentrée. Un style à découvrir dans leur première boutique parisienne pensée par l’agence Les Beaux Jours, au décor graphique mixant bois et béton, service sans fausse note et collaborations – avec le magazine Lui et prochainement avec la marque Fusalp – détonantes. 38, rue de Saintonge, 3e. M° Filles du Calvaire. Mar.-sam. : 11 h-19 h 30. www.nationalstandard.fr mode homme 14 style de ville M.X. Maxime Simoëns L’inattendu Maxime Simoëns passe à l’homme, et on ne l’attendait pas forcément sur ce registre. Révélation du Festival d’Hyères en 2008, le jeune créateur lançait dans la foulée sa maison de prêt-à-porter féminin luxe, un temps soutenu par LVMH, avant de changer de registre en 2015. Maxime Simoëns revient cette année, plus en phase avec lui-même, avec une nouvelle marque baptisée M.X Maxime Simoëns. Un vestiaire exclusivement dédié à l’homme, largement inspiré par l’univers sportswear et 2.0, avec en fil rouge l’image du “guerrier sexy contemporain” dont les premières pièces seront dévoilées lors de la fashion week homme. www.mxparis.fr La griffe s'adresse à l'homme moderne, jeune et urbain, faussement négligé, qui prend soin de lui en cultivant une élégance sans effort. © DR Une nouvelle vision du sur-mesure. © DR Rives Sur-mesure urbain On croyait le sur-mesure cantonné au costard tradi coincé. La marque Rives bouscule les codes du milieu en proposant des coupes urbaines à l’esprit créateur affirmé. Dans sa boutique du 8e, boîte de marbre et béton brillamment mise en scène par le designer francoitalien Marc-Ange, le créateur Sylvain Fischmann et son équipée de stylistes fait poser devant miroirs et néons. Pas de mesure au scanner ou à la technologie pseudo révolutionnaire, l’arme la plus efficace reste le mètre. À essayer dans son vestiaire, des vestes-peignoirs ou sans col, chemises à col Claudine, pantalons coupe carotte, costume 3 pièces, smoking pour futurs mariés ou vestes trois quart à col châle. Comme dans les grandes maisons de tailleur, le catalogue des tissus va de Zegna à Dormeuil ou Loro Piana, et il faut généralement compter entre 550 et 800 € pour une veste, 150 à 300 € pour une chemise, 890 à 1 250 € pour un costume, le tout livré entre deux et cinq semaines. 23, rue Pasquier, 8e. M° Saint-Augustin. Sur rendezvous. Tél. : 01 40 07 05 52. www.rives-paris.com A NOUS PARIS 15 style de ville Coltesse L’habillé décontracté Clin d’œil à l’auteur Bernard-Marie Koltès (Dans la solitude des champs de coton, Le retour au désert…), la marque de Florent Coltesse fantasme comme l’auteur sur la thématique de l’exil et du rêve, cultivant depuis trois ans l’esprit casual habillé, une approche minimaliste de la mode, le sens du détail et du pratique en filigrane, et un sens des coupes franches. Sa dernière collection baptisée Night Island, inspirée de l’histoire vraie de Narcisse Pelletier – un matelot vendéen perdu pendant 17 ans sur une île inexplorée d’Australie – joue à la fois sur la superposition des pièces, des matières naturelles – coton et lin – et un degré de sophistication pur. Pour la rentrée, le créateur plonge dans nos rêveries avec une collection baptisée Over Sleeper où vestes multipoches, pantalon carotte à ceinture élastiquée et manteaux en cachemire créent l’élégance nonchalante. Vestiaire décontracté et chic ou l’art de cultiver l’élégance pratique. © DR Olow Streetwear premium Née à Montreuil, la marque Olow se fait connaître en 2006 avec ses premiers tee-shirts arty. À sa conception, Mathieu Sorosina et Valentin Porcher, concepteurs d’un label à la tag-line alléchante “Art, Escape & Poetry” étoffant saison après saison leur vestiaire autour de basiques trempés à la mode streetwear (sweat, débardeurs, shorts, mailles, blousons…). Avec à leur actif plus d’une centaine de collaborations, allant des jeunes signatures aux stars du graphisme, les créateurs d’Olow qui comptent dans leur tableau de chasse Jean Jullien – à qui l’on doit notamment le célèbre dessin PeaceforParis à la suite des attentats parisiens – ont déniché une autre pointure pour la rentrée, le street-artiste et tatoueur Supa Kitch signant une collection capsule comprenant veste brodée, chemise en denim, tee-shirts et short. Des collections à voir et à essayer dans leur première boutique-galerie du Marais prévue fin septembre. www.olow.fr Un label qui fait rimer qualité, éthique et liberté. © Gregory Voivenel Chez Beaubien, 21, rue Notre-Dame de Nazareth, 3e. M° Temple. Tél. : 09 80 36 00 72. Lundi de 16 h à 19 h 30, du mardi au vendredi de 12 h 30 à 20 h, samedi de 11 h 30 à 20 h. www.coltesse.com mode homme 16 style de ville La classique chemise business homme revisitée de façon élégante et décalée. © DR Un vestiaire complet adapté à toutes les situations et toutes les morphologies. © DR Bob Carpenter Chemise créative Sortir des grands classiques et amener un peu de fantaisie à l’univers des cols blancs, voilà l’idée de Charlotte Ronsseray et Adrien Carpentier, autodidactes en stylisme mais convertis passionnés. Se jouant des trompe-l’œil et de quelques pièces design – on admirera la egg chair du Peter Ghyczy – leur boutique expose une série de modèles s’amusant des empiècements bi-matières, de broderies graphiques sur cols, manches, coudières ou poches, avec Atelier Auguste Sacs artisan Le sac made in Vendée des frères Xavier et Laurent Valembert s’invite désormais rue de Turenne (anciennement rue Keller). Tables en bois okoumé et pieds métal, l’ambiance fait atelier, pile poil dans l’esprit de la marque dont les sacoches, sacs 24 ou 48 h ou sacs à dos façon coursier affichent belles lignes et cousu cuir comme dans les grandes maisons. Pour son nouvel écrin, Atelier Auguste ajoute une sélection de produits lifestyle avec pochettes pour iPad et vide-poches coordonnés et installe dans ses vitrines l’essentiel de l’accessoire élégant: montres March Lab aux carrosseries brossées, foulards lyonnais signés Piece of Chic, savons Le Baigneur made in Montreuil et produits à barbe Lumber Yard. 13, rue de Turenne, 4e. M° Saint Paul. Lundi : 14 h19 h, mardi au vendredi de 13 h à 19 h, samedi de 14 h à 19 h. Tél. : 01 48 05 91 36, ateliers-auguste.fr A NOUS PARIS pour l’été une ligne d’inspiration nautique aux détails éponge jaune ou bleu déclarée bestseller. Aux côtés des chemises classiques à col Oxford ou Claudine, Bob Carpenter ose la périlleuse chemise à manches courtes, plutôt bien vue en déclinaisons lin et couleurs, et coordonne le tout de foulards menthe à l’eau. La maison devrait faire parler d’elle à la rentrée avec sa première collaboration wax passée avec Maison Château Rouge. 6, rue des Filles du Calvaire, 3e. Tél. : 01 79 75 12 10. Lundi : 14 h-19 h 30, mardi-vendredi : 11 h 30-19 h 30. Des sacs haut de gamme faits en France dans des matériaux nobles et résistants. © DR Patrons Dessins animés Ancien d’ESMOD Lyon, révélation du Festival de Dinard en 2006, Vincent Schoepfer se lançait dans l’homme il y a dix ans, égayant la mode masculine de collections graphiques, fortes en couleurs et en imprimés. Abandonnant son label, il dessine en 2012 la griffe Patrons, concept monoproduit autour du pantalon à l’origine, décliné dans tous les formats et toutes les couleurs, élargi depuis septembre dernier à un vestiaire complet “urbain et créatif”. Patrons cru 2016, c’est une mode à l’esprit large, passant pour l’été des sweats à empiècements 3 couleurs aux mailles à manches raglan, tee-shirts jouant de la rayure et teddy en coton gaufré. Un style plus authentique pour la rentrée via sa collection Brave Heart, travaillant les belles matières – laine recyclée, cachemire, soie – et conservant la touche graphique sur ses sweats. Bien vue aussi, la ligne d’accessoires en cuir végétal – pochette et petite maroquinerie – est à voir. 3, rue Geoffroy Marie, 9e. M° Grands Boulevards. Tél. : 01 77 12 37 10. Sur rdv, lun.-ven. 10 h-18 h 30. à boire et à manger 17 style de ville steakhouse coup de jeune Textes : Jérôme Berger, Guillaume Lapierre, Philippe Toinard © Francois Reinhart ••••• Nubé Juan Arbelaez, certains l’ont connu dans Top Chef sur M6, d’autres dans la presse people aux bras d’une ancienne Miss France, d’autres enfin dans son premier restaurant à Boulogne-Billancourt, La Plantxa. Depuis peu, le voici propulsé chef de cuisine du restaurant de l’hôtel Marignan qui, avouons-le, se cherche depuis des années sur ce créneau. Il est encore trop tôt pour prétendre qu’avec Juan Arbelaez ils ont trouvé l’oiseau rare, mais au moins, il a mis un coup de jeune dans la maison. Et pas seulement pour les baskets des serveurs et les intitulés de certains plats “Que lieu soit Loué”, “Langue de Beau” ou “J’en ai Barbet”. Son credo, casser les codes, oser une cuisine de juxtaposition pas aisée sur le papier et faire se rencontrer toutes les cultures. Il le fait plutôt bien, mais pas de A à Z. L’œuf parfait escorté d’asperges, de boudin noir, ça matche. Certes, on cherche encore la pomme Granny Smith annoncée dans l’intitulé et absente dans l’assiette, mais même sans elle, le plat se tient. Itou pour Carthagène, du tapioca au fruit de la passion rehaussé de coriandre. En revanche, ça se gâte pour le plat, sorte de gloubi-boulga de veau, de piment Patron, d’anchois et de polenta auquel vous ajoutez des petits oignons blancs légèrement caraméliséscramés et des morceaux de salade Trévise. Un professeur écrirait, « peut mieux faire »._Ph.T. À l’Hôtel Marignan. 12/14, rue de Marignan, 8e. M° Franklin D. Roosevelt. Tél. : 01 40 76 34 56. Formule au déjeuner : 32 €. Menus : 60 et 80 €. Brunch samedi et dimanche. Fermé dimanche soir. ••••• Les Oreilles et La Queue À l’heure où les ados se “vegganisent”, leurs parents tiennent bon. Et dans les beaux quartiers, s’il vous plaît. Un double symbole. À Saint-Philippe-du-Roule, place à un steakhouse à flanelle, un club à l’anglaise où le blazer et la blonde de Galice se font les yeux doux, sur capitons de cuir. Une façon de Tex Avery, entre loups cravatés et viandes de bœuf de choix, parfois maturées. Dans l’assiette, tartare de filet de queue de bœuf au couteau (21 € les 180 g/ 30 € les 300 g), préparé devant vous, à votre convenance – plein d’élan –, frites sautées au beurre d’escargot et parmesan (5€) – pas si gras, bien trouvé –, baba au rhum arrangé et crème épaisse (12 €) – précis et réconfortant. Ajoutez un verre de Morgon de Foillard (7 €), gardez-en une gorgée pour faire passer la douloureuse, une autre pour oublier que vos ados passent à côté des plaisirs bouchers et partez piquer un somme._J.B. 129, rue du Faubourg Saint-Honoré, 8e. M° Saint-Philippe-du-Roule. Tlj : 12 h-14 h 30 et 19 h-22 h 30. Carte : env. 60 €. Tél. : 01 43 59 35 39. CARNET D’ADRESSES BREAKFAST IN AMERICA Découvrez ou retrouvez les plats typiques de la cuisine américaine dans un décor typique des "DINERS"américains. Petitsdéjeuners façon US, pancakes, bacon, burgers, club sandwich, milkshakes... vous sont proposés tous les jours de 8h30 à 23 heures non-stop. Un mug offert aux 50 premiers lecteurs d’A NOUS PARIS (dans le cadre d’un repas, plat et dessert, jusqu’au 30/06/2016). 41, rue des Jeûneurs. Paris 2ème 4, rue Malher. Paris 4ème 17, rue des Ecoles. Paris 5ème www.breakfast-in-america.com © Jérôme Berger 01.77.51.58.84. LA CHARRETTE CREOLE Dépaysement assuré et ambiance soleil de l’Océan Indien dans ce très sympathique restaurant exotique aux spécialités des îles de la réunion, Maurice, Madagascar. Marmite d’or 2015 des restaurants afro-antillais. Formule le midi à 20 €. Le soir, carte env. 30 € à 35 €. DIner aux chandelles mais aussi piste de danse et soirées à thème. Ouvert tous les jours. 15, rue Jules Chaplain. Paris 6ème 01.43.26.03.10. Métro Vavin ou N.D. des Champs DJAKARTA BALI Embarquez pour un voyage à Bali ! Très variée, riche en saveurs et en épices comme les milliers d’îles qui forment cet archipel. Goûtez les rouleaux aux crevettes et légumes, les brochettes de poulet sauce cacahuètes, le poisson cuit dans une feuille de bananier... Menus dégustation de 25 à 55 €. Formule «Déjeuner à Bali» à 18,50 €. Le vendredi soir, danses balinaises (menu à partir de 30 €). Brunch le week-end à 25 €. 9, rue Vauvilliers. Paris 1er 01.45.08.83.11.M° Louvre ou Châtelet www.djakarta-bali.com GANG NAM Nommé d’après le quartier le plus branché de Séoul, ce restaurant coréen vous accueille avec ses spécialités authentiques et variées qui feront voyager vos sens. Découvrez le Bibimbap, le plat traditionnel composé de riz, de légumes et de viandes pour un déjeuner 100% équilibré. Laissez vous tenter par le Jéyuk (pôelé de porc pimenté), la soupe de Kimchi ou encore en dessert le Toek, un gâteau de riz gluant. Formule midi à 12,50 €. Sur place ou à emporter. 60, rue Albert Paris 13ème M°Olympiades 09.86.35.89.61/06.61.20.32.15. CHEZ LUCIE PUBLI INFO A deux pas de la Tour Eiffel, cette chaleureuse petite cabane créole vous propose un voyage culinaire exotique aux Antilles et à la Réunion. Les menus à 12,50 € et 16 € au déjeuner et 26 € midi et soir sont de véritables affaires. Entrées au choix : accras de morue, féroce martiniquais, samossas réunionnais... Plats au choix : colombo poulet, touffé de requin, calamars, poulet boucané... Desserts au choix : banane flambée, tarte au coco, mangue passion... TLJ. Il est prudent de réserver. 15, rue Augereau. Paris 7 è m e 01.45.55.08.74. M° Ecole Militaire à 18 renouveau édition limitée style de ville ••••• On est quand même tous… des Européens Si au vu de l’actu, vous avez envie de reprendre en mode convivial le refrain de ce titre immortalisé par le Belge Arno, une bonne © Maxime Ledieu Le Moulin de la Galette 83, rue Lepic, 18e. M° Abbesses ou LamarckCaulaincourt. Tél. : 01 46 06 84 77. Formules déjeuner : 23 et 29 € (sauf dimanche). Carte : de 42 à 59 €. Ouvert tous les jours. © DR bière s’impose (avec modération). Heineken a ainsi édité une série de 21 bouteilles en édition limitée qui rendent hommage aux pays les plus indissociables de son histoire. Via un graphisme épuré, on retrouve au fil des étoiles les couleurs des Pays-Bas, berceau de la marque née en 1873, à la France, où le brasseur s’est installé il y a 44 ans, avant de conquérir l’Italie, la Roumanie, le Portugal… Ludique et collector._G.L. Édition limitée Countries Édition, 6 x 33 cl, 5,83 €. livre Un restaurant qui proposerait une cuisine digne de ce nom, qui serait ouvert le dimanche et même pendant tout l’été et qui serait doté d’une terrasse, ça ne court pas les rues. Si en plus, vous ajoutez “de préférence dans un coin pittoresque de la capitale”, ça devient presque mission impossible. Sauf à se faufiler dans la rue Lepic pour retrouver l’illustre Moulin de la Galette, qui fut une guinguette au début du XIXe siècle et qui s’offre une énième nouvelle jeunesse après plusieurs mois de travaux. Plus cosy, plus intimiste que par le passé où il avait plutôt des allures de bistrot, le Moulin a aussi revu sa carte et ses menus pour coller à une cuisine bistrotière dans l’air du temps mais avec un nombre de propositions restreint. Le pâté en croûte maison a de l’allure surtout s’il est accompagné d’un verre de côte-rôtie de chez Cuilleron. Ce même vin est à conserver sur deux plats plutôt convaincants, le suprême de volaille fermière et son quinoa travaillé comme un tajine et le filet de porcelet – fondant – escorté de gnocchis – moelleux – et d’un jus de cochon au chorizo qui a de la personnalité. En revanche, les desserts bien qu’alléchants sur le papier se révèlent moins savoureux. Mais après un pâté en croûte et un filet de porcelet, est-il vraiment nécessaire d’ajouter un millefeuille au caramel au beurre salé ? Un café et quelques mignardises suffiront._Ph.T. Du Pain et des Idées La boulangerie de la rue Toudic se livre. Son patron autoédite un ouvrage sur l’univers du pain : du semencier au vigneron, à ses recettes, en passant par les savoir-faire qu’il requiert. Le pain, de la terre à la table, 39 €, sur www.lepaindelaterrealatable.com et 34, r. Yves Toudic, 10e. # SPÉCIAL FESTIVAL, 14E ÉDITION anousparis.fr Le groupe L’Impératrice, programmé On the Beach le 11 juillet Calvi on the Rocks, du 8 au 13 juillet © David Delruelle L’ACCORD PARFAIT Concerts // DJ sets // Aftershows // Plages // Food // Sons et lumières // Lifestyle // Moments magiques THE ABSOLUT COMPANY CREATION RICARD S.A. au capital de 54 000 000 euros - 4 et 6 rue berthelot 13014 Marseille - 303656375 RCS Marseille PRÉSENTE SOLOMUN LIGHT ART BY ROMAIN TARDY CALVI - THÉÂTRE DE VERDURE • 8 JUILLET 2016 - 02 H/04 H Autres dates à venir : www.THEABSOLUTCOMPANYCREATION.COM à nous calvi Textes : Stéphane Armand, Laetitia Bocquet, Carine Chenaux, Paul Rossi III Au-delà de la carte postale Programmation musicale exigeante, cadre idyllique avec mer et soleil, et esprit de fête à la hauteur de la convivialité des hôtes corses. Les ingrédients qui ont fait d’un tout petit rendez-vous pour initiés un événement incontournable de la saison estivale – mais à ranger dans la famille “sexy” à l’image d’un Coachella – seront bien sûr réunis pour cette quatorzième édition. Et si les trois plages, aux ambiances et aux influences sonores diverses, proposeront toujours une longue liste d’activités bien senties pour l’après-midi, à la nuit tombée, le Théâtre de Verdure, à la déco totalement upgradée, se montrera encore plus bluffant que lors des précédentes sessions, en accueillant stars et découvertes impeccables. Et comme on ne fait pas non plus un festival sans (bien) nourrir ses festivaliers, la sublime gastronomie locale tiendra la place dans le nouvel espace nocturne et polymorphe On the Docks, et lors de dîners imaginés par la crème des chefs du moment. Comme toujours, bien plus que des vacances dans un lieu de rêve, ce Calvi on the Rocks offrira encore davantage qu’à l’accoutumée une expérience globale à la fois artistique et lifestyle, avant un grand final le 13 juillet, prévu pour achever de rendre cette session particulièrement inoubliable. Plus que tentant._ Quelques clés pour Calvi Les plages, les lieux, nouveaux ou upgradés, la food, les events… On pioche dans le vaste programme de cette édition 2016. Infos pratiques Du 8 au 13 juillet, à Calvi (Corse) www.calviontherocks.com Entrée 45 € la journée. Pass 5 jours : 190 €, 6 jours : 225 €. Aftershows L’Annexe, 15 € (+ conso). Chez Tao, 20 € (+ conso). Renseignements Offfice de tourisme de Calvi : 04 95 65 16 67. www.balagne-corsica.com l’affiche Regarder les filles Le festival laisse s’exprimer son indéniable part de glamour et de féminité, avec une affiche au sexy joliment rétro, qui se prolonge en trois déclinaisons. Après Thomas Lélu, André, So Me ou Leslie David, c’est l’artiste parisien Julien Langendorff, déjà vu à la Galerie Red Bull Space ou chez Agnès b. (à Paris, à la Galerie du Jour, mais aussi à Hong Kong ou à New York) qui s’est livré à l’exercice. Spécialiste des collages d’images old school qu’il revisite de façon très rock, le créateur, plasticien, mais également réalisateur et musicien, délivre ici plus qu’une image, une atmosphère particulière._ © Julien Langendorff à nous calvi IV les plages Alors, c’est quoi le programme de la journée ? De 15 h à 19 h, les plages proposeront à tous (en accès libre, donc) des expériences sonores, mais aussi lifestyle diverses. Ainsi, sur la plage ba&sh In Casa, l’ambiance sera hippie-chic et fashion (avec collections capsules, coiffures, ateliers customisation, body painting, puis photocall) ; tandis qu’à l’Octopussy, on passera à l’heure cubaine grâce à des ateliers Mojitos proposés par Havana Club, mais les moins respectueux du travail des mixologistes n’hésiteront pas non plus à les accompagner de bonbons “qui piquent”. Sur la Plage Mar a Beach (plage de l’Algan, baie de la Revellata, accessible en navette bateau, navette 4x4 ou à pied), la Villa Schweppes alliera les meilleurs cocktails du moment (cet été, on aime bien le Martini-Schweppes) à une belle programmation musicale quotidienne, du 8 au 13 juillet. Ainsi, si la douceur de vivre corse risque bien d’être un brin perturbée par les talentueux dingues Fils du Calvaire, inscrits au line-up du 10 juillet (et dont, forcément, on ne loupera pas la prestation), le point d’orgue de l’événement sera sûrement l’après-midi du 11 juillet, avec la présence combinée du coolissime combo pop-électro L’Impératrice, qui viendra semer l’“Agitation tropicale” (gaffe, quand même), de l’indétrônable Pedro “Busy” Winter et de Breakbot, on imagine, sans le costard, auteur de Still Waters en février dernier, jusqu’à ce jour, l’album le plus festif et remonte-moral de l’année._ Du 8 au 13 juillet, ce sera soleil, mer, plage et musique. © Kris Maccotta et © Thomas Bismuth/ Mediatome Théâtre de Verdure Nouveau décor, prog top !!! (Chk Chk Chk) © DR Cette année, il y aura plus de place qu’avant au Théâtre de Verdure et le cadre sera plus sympa aussi, avec une scène complètement revisitée en mode ethnique, coloré et fleuri, tandis que les divers espaces proposeront un décor convivial avec transats et alcôves cosy. Côté lives et DJ sets, chaque soir pendant a minima 5 heures (de 23 h à 4 h), les mélanges promettent d’être audacieux, entre stars et découvertes pointues, avec quelques incontournables comme la belle musique du groupe (aux apparences trompeuses) dOP, les pop stars de bon ton !!! (Chk Chk Chk), le festivement décalé Breakbot, le socialite aux mains d’or Mark Ronson (en DJ set), Agoria en back 2 back avec Talabot, ou le duo Soulwax des insubmersibles et toujours géniaux frères (belges) Dewaele (en live le 12)._ e V On the Docks Un nouveau village Sur le port de commerce, à l’entrée du Théâtre de Verdure, un tout nouveau site nocturne (de 23 h à 5 h) sera inauguré cette année pour les festivaliers (accès sur présentation des billets pour les concerts du théâtre) avec un programme aux allures de sympathique village foutraque mais quali. De cabanes de DJ’s en lives imprévus, de food estampillée par de vrais chefs en animations inattendues, l’espace outdoor tout beau tout neuf est présenté comme la nouvelle it-place du festival._ l’expérience food Parole aux chefs Tous les soirs, de 21 h à 23 h, sur les Docks (espace accessible sur présentation des billets jours ou des pass 5-6 jours), les festivaliers pourront profiter de plats de haut vol, cuisinés par de jeunes chefs talentueux et à déguster dans un joli espace décoré de lampions. Parmi les pointures invitées, on notera ainsi la présence de Romain Tischenko, David Loyola, Aku Seine, et Pierre Sang, que l’Île de Beauté avait déjà pu voir, début mai, évoluer aux côtés de Christophe Adam et Pierre Hermé, dans le cadre d’Art’è Gustu, un événement mettant à l’honneur le patrimoine naturel et gastronomique de la Corse. Une session alors consacrée aux plantes aromatiques et autres herbes du maquis, dont on devrait sentir l’influence dans les cuisines du festival. Passée l’heure du dîner, on ne sera cependant pas obligé de tenir le reste de la nuit l’estomac vide, puisque dans le nouvel espace nocturne On the Docks (voir ci-dessus), un food corner avec des expériences culinaires pas vraiment du genre négligeables seront proposées jusqu’à 5 h du matin (accès avec les billets du Théâtre de Verdure)._ OX, The Absolut Company Creation. © Andrea Aubert Le festival attire des festivaliers du monde entier. © Kris Maccotta électro et lumière Le projet OX continue son odyssée Lors d’un set, il n’y a pas que la musique qui compte. La lumière prend toute son importance au cœur des scénographies. De plus en plus impressionnantes grâce à l’art cinétique, aux mappings, aux hologrammes et autres technologies, les vibes sont davantage vibrantes. THE ABSOLUT COMPANY CREATION et Romain Tardy vont encore plus loin et nous surprennent depuis quelques mois avec OX, une installation apte à se mettre au service de la musique. Réellement. « OX va au-delà de la réaction instantanée, la machine comprend les émotions créées par la musique plutôt que de s’arrêter à une analyse audio fréquentielle », explique son créateur. En effet, ce bijou de technologie recrée des animations graphiques lumineuses, permettant de rendre visuelle la musique du set. Grâce à ses murs et barres de LED, son écran LED vidéo, de son DJ booth et de son cerveau central (oui, oui), OX est une véritable intelligence artificielle dévouée à l’art et à l’artiste. Elle ressent les émotions, les fréquences, l’intensité, le tempo, le son pour éblouir le public. Dans la capitale, les plus chanceux ont déjà pu juger de la pureté de cette machine, au Zig Zag, au Badaboum ou à la Gaîté Lyrique (du 30 juin au 3 juillet). Débutée en janvier, la tournée OX sera de passage à Calvi, pour une soirée incandescente, avant de partir pour le Big Festival de Biarritz (15 juillet)._ THE ABSOLUT COMPANY CREATION présente OX, avec Solomun le 8 juillet. www.theabsolutcompanycreation.com dans les coulisses de Quand Sunsets s’installe à Calvi : l’expérience solaire Pendant toute la durée de cette session 2016 de Calvi on the Rocks, Sunsets proposera aux festivaliers de vivre sur la plage In Casa de douces journées en mode chill, des couchers de soleil magiques et des soirées bien ambiancées. Le tout avant une closing party, Sunsets on the Beach, qui s’annonce comme un moment inoubliable. L Les Parisiens ont déjà fait l’expérience de la Casa Sunsets, au printemps dernier, sur la terrasse du Nüba : c’était le début des soirées aux airs d’avant-goût de l’été. Là, dans un décor brut, un peu gypset, un peu exotique, mais surtout hyper convivial, ils avaient profité d’afterworks aux allures de bulles hors du temps, animés par des DJ sets et des lives bien sentis (The Shoes, Cracki Records, Para One…) En ce début de saison estivale et avant de partir à la rencontre de nouveaux futurs adeptes dans les plus grandes villes de France, Sunsets investit le site le plus féerique qui soit, la plage In Casa, hot spot du festival Calvi on the Rocks. Sur ce vaste pan de sable à la vue idyllique qui porte le nom d’un resto local des plus authentiques, Sunsets s’imposera forcément comme une évidence, avec son mobilier de bois conçu dans un esprit de récup green, ses voilages blancs aériens et sa petite touche mexicaine à bulles. Sous le soleil corse, les journées s’annonceront douces et ludiques, une fois passée la grande arche en bois symbolisant l’entrée dans l’Univers de Sunsets. En mode cool, protégés du soleil par un joli Panama et parés de bracelets brésiliens, les festivaliers, les pieds dans le sable et une bière fraîche à la main, profiteront d’une multitude d’activités réjouissantes pour le corps et l’esprit. De l’espace tatouages éphémères (attention au skin code : autour du nombril pour les filles et de l’œil pour les garçons) au super « Gifomaton », les activités bohème-chic ne manqueront pas pour profiter de l’endroit, entre deux bains de soleil. De quoi ne pas voir passer le temps jusqu’au coucher de soleil sur la sublime plage In Casa, où la lumière prendra une belle couleur orangée avant de laisser place à la nuit. VI VII Quand le soleil se cache C’est en ce même lieu que se tiendra, à l’issue des six dates du festival, une closing party de rêve, dont Calvi on the Rocks a confié l’organisation à Sunsets. Lors de cette soirée « Sunsets on the Beach » immanquable, sur fond de danses façon ode au soleil, la fête promet d’être magique. Silhouette énigmatique sur fond de lumière dorée, un gigantesque mandala aux airs de totem ou d’astre stylisé appellera les festivaliers à tous rejoindre le gigantesque bar de bois attenant à une scène musicale qui promet, au fil du temps, les plus belles surprises musicales. Et quand la nuit aura vraiment pris le pas sur le jour, les heureux guests de la soirée assisteront à un show inoubliable. Depuis une barge posée sur l’eau, le plus éblouissant des feux d’artifice, tout d’or et d’argent, sera lancé audessus de la mer. Une expérience presque irréelle, qui verra, au moment du bouquet final, le totem qui aura veillé sur les festivaliers pendant près d’une semaine s’illuminer à son tour. Le line-up de la nuit sera forcément de haut vol et, on le sait, les stars seront aussi nombreuses sur la scène que dans le public. Bien sûr, on vous imagine déjà smartphone en main, vous transformer en photographe de soirée survolté, postant ses plus belles images de tous les côtés. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre, vous n’oublierez jamais le grand bol de coolitude que vous aurez pris avec Sunsets, moment phare de Calvi on the Rocks, de jour, de nuit, et surtout entre les deux. Parce que c’est l’heure où les couleurs changent, où tout bascule et où, peut-être, tout devient possible, on se rappelle toujours des plus beaux couchers de soleil de sa vie, quand ils sont romantiques, magiques, festifs et spéciaux. Animations Sunsets tous les jours, du 8 au 13 juillet, sur la Plage In Casa, dans le cadre du Festival Calvi On the Rocks. Entrée libre. @SunsetsFrance facebook.com/SunsetsFrance twitter.com/sunsetsfrance Soirée de clôture « Sunsets on the Beach » sur la plage In Casa, le 13 juillet. Entrée payante à nous calvi VIII Playlist choisie Pour sa 14e édition, le festival entre terre et mer ouvre sa scène à des artistes variés aux sonorités pop, exotiques, expérimentales ou propices à la fête : de Body of Soul à Agoria, en passant par Omar Souleyman, Solomun ou Talabot. Textes : Smaël Bouaici allemand Solomun s’est assuré une place pour de longues années dans les booths d’Ibiza. Avec quelque 30 millions de vues sur YouTube, le hit a d’ailleurs eu une résonance bien audelà des clubs. Creusant le créneau (parfois un peu trop), Solomun est aussi bien installé dans le club des DJ’s bankables, suffisamment pour que Calvi on the Rocks l’invite à tester le dispositif OX, imaginé par Romain Tardy, pionnier de la scénographie audiovisuelle avec le collectif AntiVJ, en ouverture du festival le 8 juillet au Théâtre de Verdure._ “Agoria invites”… Jacques et John Talabot C’est la tournée d’Agoria. Depuis le début de la saison d’été, le DJ lyonnais, en pleine bourre ces derniers mois, se fait des petits plaisirs avec une série de shows intitulés “Agoria invites”. À Genève avec Carl Craig, à Barcelone pour le Sonar avec Scuba, et donc à Calvi on the Rocks où il partagera la scène avec John Talbot, DJ espagnol qui ne déçoit jamais avec sa techno aux basses amples. Cerise sur le gâteau, la plage In Casa accueillera également Jacques, le bricolo de la techno dont tout le monde parle à Paris. Et bientôt dans le Sud aussi._ Jacques. © Oh Jude Doc Gynéco, Première consultation Mawimbi. © Jacob KHRIST / hanslucas Mawimbi La bonne pioche de cette programmation. S’il y avait des DJ’s parisiens à faire descendre en Corse, c’était eux. Le collectif Mawimbi, qui jouera au grand complet à Calvi on the Rocks, a le potentiel pour marquer les mémoires des festivaliers. Réputé pour ses sets fiévreux, le crew s’est spécialisé dans l’afro house (ou techno tribale, selon les BPM), et développe depuis trois ans son côté atypique dans tous les bons clubs de la capitale. Pouvoir Magique, duo affilé à Mawimbi, vient d’ailleurs de sortir le maxi Éclipse, qui donne un bon avant-goût de ce qui se déroulera durant quatre heures entre les mojitos de la place de l’Octopussy._ Greco-Roman Le label Greco Roman a laissé quelques souvenirs impérissables aux clubbeurs du continent circa 2010 avec des fêtes à Berlin et à Londres, les deux villes dans lesquelles il s’est éparpillé. Dès 2009, le label sortait des hits de dancefloor avec Buraka Som Sistema, TEED ou Skream, Lynché par la critique parisienne lors de sa performance à l’Olympia au mois de mai, Doc Gynéco va-t-il se reprendre pour le reste de sa tournée nostalgique autour de l’album Première consultation ? L’avantage, c’est qu’il n’a quasiment pas besoin de chanter : vingt ans après la sortie du disque, ses fans connaissent toujours John Talabot invité par Agoria. © DR s’offrant même l’un des premiers maxis de Disclosure en 2012, The Face (celui avec “What’s In Your Head”), quand les frangins anglais étaient seulement un groupe branché. Le label monté par Joe Goddard de Hot Chip et Alex Full Nelson, s’il a un peu quitté les radars spécialisés, est toujours bien actif. Joe Goddard assurera d’ailleurs le show à Calvi avec Roosevelt, qui vient de signer “Hold On” chez Greco-Roman, un hit d’été qui conviendra parfaitement sur le sable de l’Octopussy._ Solomun Avec son remix du “Around” de Noir & Haze en 2011, tube ultime de la “sexy house”, le DJ Solomun. © DR e IX les paroles par cœur. Programmé sur la scène du Théâtre de Verdure dimanche 10 juillet, l’exrappeur du Ministère A.M.E.R pourrait bénéficier de la bienveillance des festivaliers en vacances. À lui de les surprendre._ Omar Souleyman Danny Krivit, Joe Claussel et François K, Le trio fondateur de Body of Soul. © DR Personne ne l’avait vu venir, et pourtant, presque dix ans après la sortie de son disque Highway To Hassake, en 2007, sur Sublime Frequencies (label de Seattle spécialisé dans les publications world mutantes, et qui s’est offert une sacrée pub au passage), le chanteur syrien à l’énorme moustache noire (au Théâtre de Verdure le 8 juillet) figure toujours parmi les favoris des programmateurs de festivals. Et pour cause : l’exanimateur de mariages a une voix tellement imposante qu’il est difficile de ne pas adhérer à son dabke électronique, sans compter les rythmiques endiablées jouées par ses musiciens, qui animent toutes les générations de danseurs._ 20Syl & Mr. J. Medeiros present AllttA Le nouveau projet de 20Syl, membre éminent des C2C, a de la gueule. Il s’est acoquiné avec Mr. J. Medeiros, fondateur du groupe de rap The Procussions, qui régalait les amateurs au tournant du millénaire. Les deux artistes s’étaient déjà croisés il y a une dizaine années pour les featurings des rappeurs américains avec Hocus Pocus, l’autre groupe de 20Syl. Les premiers extraits d’AllttA (That Good Ship, Touch Down) sonnent plutôt très bien et dans une vibe très contemporaine en termes de productions. En attendant l’album (prévu à la rentrée) qui devrait obtenir les faveurs des programmateurs radio, AllttA fera un tour de chauffe au Théâtre de Verdure le 12 juillet._ Closing party Sunset on the beach C’est la soirée incontournable du festival, qui se pare de son plus beau line-up pour finir en beauté. Après Dixon, Henrik Schwarz et Black Coffee l’an passé, Calvi on the Rocks se paye cet été le trio fondateur de la mythique soirée Body & Soul, lancée en 1996 par François K, Joe Claussell et Danny Krivit, figeant pour longtemps l’image de la deep house et du clubbing new-yorkais. Depuis l’arrêt de la soirée en 2002, le trio de DJ’s tirent avantage de cette gloire méritée pour parcourir le monde et se réunissent de temps en temps tous les trois derrière les platines pour comparer leurs nouveaux disques en public. Profitez-en._ Omar Souleyman. © Flavien Prioreau Calvi la nuit 20syl et Mr J. Medeiros. © Mathieu Renoult Calvi on the Rocks, édition 2015. © Pascal Montary À Calvi on the Rocks, même la nuit commence tard. Les artistes au Théâtre de Verdure pousseront du son jusqu’à 2 heures, et ceux qui n’ont pas fini de danser pourront rejoindre les aftershows qui démarreront simultanément, jusque… tôt. À l’Annexe, c’est Villa Schweppes qui tiendra les murs avec une liste de guests “unexpected”. En face, chez Tao, la programmation est bien fournie, avec Naughty J, ex-DJ de NTM qui s’amuse avec le projet The Grind, Konstantin Sibold, signé sur le prestigieux label Innervisions, ou Para One, qui fera parler l’expérience. Un trio de Parisiens, Molly (Rex Club), Low Jack (signé notamment sur L.I.E.S) et Zaltan, le boss d’Antinote, sera chargé d’assurer l’aftershow de la closing party, un concept en soi._ à nous calvi lifestyle “on the rocks“ X Réalisation : Carine Chenaux, Régina Corvisier Le plus beau style rétro-chic de la plage Maillot de bain bustier et culotte haute, Fête Impériale, 140 et 125 €. Incontournables pour virées en Corse, musts pour festivaliers et marques partenaires qui feront l’ambiance et le style… Régressif Les cheveux (toujours) dans le vent Bonbons “qui piquent” Croco, Purple Cola… Haribo P!k, environ 1,50 € le sachet de 120 g et à Calvi, sur la Plage de L’Octopussy, au photocall et tweetshop by Haribo. Spray réparateur après-soleil Summer Sun Recovery et spray texturisant effet plage Summer Ocean Waves, Alterna Haircare, 20 € l’un, en exclu chez Sephora. L’indispensable Short denim à revers, AG, 150 €. Voyager léger Sac Calvi (le bien nommé), Ateliers Auguste, 515 €. Love, love Blush poudre coloris Peach Beach et huile bronzante Royal Oil, Too Faced, 28,50 € et 31 € en exclu chez Sephora. La tong s’exprime Tong Kitty le Chat, édition limitée Havaianas x Charlotte Olympia. Pour customiser ses Havaianas à sa manière, rendez-vous sur la Plage ba&sh In Casa. La conquête du soleil Chapeau Smith Raffia, Stetson, 69 €. La bonne collab Top kimono et tee-shirt, ba&sh x Calvi on the Rocks, 55 € et 10 € (à retrouver sur la plage ba&sh In Casa). Vintage cool Solaires Slash, montures en acétate bio, verres polarisés, Waiting for the Sun, 110 €. Boho summer Sandale foulard et semelle corde, Chloé Sun Capsule, prix sur demande. création pure UNE EAU DE SOURCE PURE UNE VODKA DISTILLÉE EN CONTINU UNE CRÉATION ORIGINALE R.C.S. RPM 0470577088 Une , un citron vert, * un rituel. Bière brassée au Mexique - * Corona est idéalement servie avec un quartier de citron vert L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION. clubbing 19 style de ville Textes : Alexis Chenu, Smaël Bouaici queer & DJ sets House of Moda, une fête queer bien visible Trois semaines après l’attaque meurtrière contre le Pulse, un club gay d’Orlando, la Marche des fiertés, qui aura lieu ce samedi 2 juillet à Paris, aura forcément une résonance particulière. Mais danser face à l’adversité, la communauté gay et lesbienne connaît, et en a même fait une de ses forces. Après le défilé, rendezvous autour d’un barbecue à la Folie, dans le parc de la Villette, où aura lieu une version XXL de la mensuelle à thème House of Moda, menée depuis cinq ans par Crame et Reno. Cette édition, intitulée Queer History of Badass, veut rendre hommage “à celles et ceux qui lèvent le poing” et, pourquoi pas, remettre les choses au point sur l’importance du clubbing pour cette communauté dans un monde hétéronormé. En tout cas, on y dansera jusqu’à l’épuisement, quinze heures durant (!), sur les sets (entre autres) des Seconds Couteaux, alias Fany et Chicken, fondatrices du label Kill the DJ, Sottoh, le résident des afters nébuleux du Péripate. À ne pas manquer : le passage derrière les platines de Massimiliano Pagliara. L’Italien, installé à Berlin, comme nombre de ses compatriotes bar Danico Il y a un an et demi, Jean Paul Gaultier annonçait l’arrêt de ses collections prêt-à-porter, et fermait dans la foulée son magasin amiral de la rue Vivienne, voyant s’écrouler un pan de l’histoire de la mode parisienne. Changeant d’histoire, le duo Alexandre Giesbert et Julien Ross revoyaient le décor, bien aidés de l’architecte Olivier Delannoy, gratté jusqu’à l’os, associant avec goût le végétal au béton, le marbre au laiton et jouant des volumes grâce aux effets de miroir. Carte resserrée mais efficace allant A NOUS PARIS techno, house De g. à d. : Luke Slater et Lucy. © DR Kings of techno à Concrete Reno, cofondateur de la House of Moda. © Sébastien Dolidon DJ’s, a ses habitudes dans les meilleurs clubs allemands, du Berghain au Robert Johnson, en plus d’être un producteur émérite, en témoigne l’hypnotique “Samba Imperiale”, en duo avec les Vénitiens de Discodromo, fers de lance de la scène queer berlinoise avec leurs soirées CockTail d’Amour._S.B. House of Moda XXL, samedi 2 juillet de 18 h à 10 h, à la Folie, 26, avenue Corentin-Cariou, 19e, M° Corentin Cariou. Entrée : 10-12 €, gratuit avant 22 h. de la Burrata au poulpe, choix de pizzas sans effet plâtre, le tout à arroser de Spritz. Le meilleur est au fond du restaurant. Ouvert sur la Galerie Vivienne, le bar de Nicolas de Soto s’est taillé un parfait habit : comptoir marbré graphique, rideaux velours pistache, les murs comme la carte illustrés du street artiste SupaKitch. Au menu : les cocktails gastronomiques du meilleur bartender 2014, pensés comme en cuisine avec mix de saveurs et surprises en bouche. Interdit aux moins de 18 ans, le Suze my Moutarde surprend aux accords de banane, Suze et graines de moutarde ; cocktail d’herbes au Shochu (liqueur japonaise), thé blanc et gazon possible, et pour les débutants, la Vodka Not Too Sweet accorde quinoa, kale, thé vert à la vodka dans une recette ultra rafraîchissante._A.C. Pourquoi attendre un hommage quand on peut le faire soimême ? Il y a vingt-deux ans, Luke Slater, sous son alias Planetary Assault Systems, sortait Planetary Funk, une série de cinq maxis qui allait définir la techno acidifiée. Avec des boucles à faire vriller n’importe quel raveur, le légendaire producteur britannique posait des bases sur lesquelles se sont appuyées plusieurs générations de beatmakers. Il revisite aujourd’hui ces disques avec la série 22 Light Years of Planetary Funk, qu’il présentera ce dimanche à Concrete, avec une programmation qui aurait largement fait l’affaire sur une des scènes du dernier Weather Festival. Sur le flyer, on trouve aussi Marcel Fengler, l’une des grosses cotes de la musique électronique allemande, l’excellent DJ bosniaque Sev Dah, et Lucy, expert en techno au sein du label berlinois Stroboscopic Artefacts. L’Italien a d’ailleurs sorti il y a quelques semaines Eat Drink Shop Relax sur le label Samouraï Horo, un disque magnétique façon ambient de 2030, enregistré en une prise et qui s’écoute de la même manière._ S.B. Luke Slater à Concrete, de 7 h à 2 h, dimanche 3 juillet. 69, port de la Rapée, 19e, M° Gare de Lyon. Entrée : 10-20 €. Un bar en arrière-boutique, dans l’ex-office de Jean Paul Gaultier. © Benoit Linero 6, rue Vivienne, 2e, M° Bourse. Bar ouvert de 18 h à 2 h. Tél. : 01 42 21 93 71. (Réservation au restaurant conseillée). festival 20 affaires culturelles Days Off, en pleine métamorphose Le jeune festival Days Off prend un nouveau départ. Pour sa septième édition, il a été repensé, re-imaginé, et propose un dialogue riche entre différentes formes d’art : contemporain, cinématographique et pop. D Stéphane Koechlin D’un côté, un musicien qui s’est fait remarquer dans le métro parisien, de l’autre, un compositeur allemand post-minimaliste issu de la Royal Academy Music. Le troubadour anglais Benjamin Clementine et le Berlinois Max Richter auront emprunté deux chemins différents pour arriver au même endroit, la prestigieuse scène de la Philharmonie (les 30 juin et 2 juillet), et à la tête de grands ensembles. Ce mélange de chanson populaire et d’aristocratie musicale définit la version 2016 du festival Days Off, plus ambitieux que les années précédentes. « Beaucoup de festivals sont arrivés, comme We Love Green ou Pitchfork. Même s’ils ne se déroulent pas à la même période, ils nous ont obligés à repenser Days off, explique le programmateur Vincent Anglade. Nous devions nous distinguer dans cette offre concurrentielle, trouver un positionnement unique. Nous opérons donc un tournant vers une musique plus écrite, plus intellectualisée, nous souhaitons mettre en avant les liens entre la culture populaire et une culture savante, montrer comment l’une et l’autre se nourrissent mutuellement.» L’année dernière, l’affiche avait été réduite, comme une période transitoire, entre le départ de la salle Pleyel et la mise à flots d’un nouveau navire, la Philharmonie de Paris qui décuple la jauge (20 000 tickets attendus) et donne à Days Off un nouveau pouvoir d’attraction. Images et musique Le palace accueillera le ciné-concert de Philip Glass et son Kronos Quartet (7 juillet). Le projet n’est pas nouveau, mais suscite toujours autant A NOUS PARIS Dans le cadre du festival, le 1er juillet, un concert de Black Yaya dans un répertoire très Velvet complètera la visite de l’expo The Velvet Underground ouverte jusqu'à minuit. © Adam Ritchie d’excitation. En 1988, Universal avait demandé au chef d’orchestre américain d’illustrer le film de Tod Browning, Dracula (1931), avec Béla Lugosi. Glass composa une partition pour claviers et quatuor à cordes : « Il est venu il y a quatre ans, se rappelle Anglade. Mais j’ai appris qu’il était en tournée et allait se produire peu avant Days Off, dans le Château de Dracula. J’ai sauté sur l’occasion, et il a accepté d’ajouter une date pour nous. Je suis heureux car beaucoup de créateurs que nous présentons, Anohni ou Max Richter, se réfèrent à lui. Et c’est peut-être l’une des dernières fois que nous aurons la chance de le voir au piano. Il joue moins, et se consacre davantage à l’écriture.» Imprégné du rock littéraire et planant de Brian Eno et du David Bowie de Heroes, ce créateur incomparable de 79 ans, figure majeure de la musique du XXe siècle, ajoute les influences de Schubert ou de Bach. Sa symphonie lyrique, posée sur les images brumeuses de caveaux et de cape noire, correspond bien à ce que les organisateurs ont demandé aux artistes : présenter des projets spéciaux, « sortir de leurs tournées, aller vers autre chose », ajoute Anglade. Beaucoup ont travaillé le visuel et la transformation. Le cinéma se trouve donc au cœur de cette 7e édition. Le groupe noisy Mogwai, mélodiste de la série française Les Revenants, a composé l’instrumental du documentaire choc présenté à la Cité de la Musique, le 3 juillet, sur la peur nucléaire, Atomic: Living In Dread And Promise de Mark Cousins. Ensuite, de nouveau à la Philharmonie, la formation de fusion jazz britannique, The Cinematic Cat Power © Stefano Giovannin Max Richter © Yulia Mahr Orchestra, nous propose une bande sonore imaginaire, ample et suggestive (le 9). C’est donc toute la création contemporaine, à mi-chemin de la musique et de la fable, que Days Off convoque ici, riche en personnages de comédies liés entre eux, dont les corps mêmes sont des matières artistiques. Anohni (le 4), proche de Philip Glass, nous revient après avoir changé de peau. Nous le connaissons car, dans une autre vie, ce transgenre s’appelait Antony Hegarty et, sous le nom d’Antony and the Johnsons, il nous avait éblouis avec sa voix d’ange, au sexe indéfini, persuadé d’être un oiseau (I Am A Bird Now, en 2005). Il ou elle vient de publier un nouvel album, Hopelessness, à l’atmosphère dance et électro. Si Antony battait des ailes, une autre artiste secrète se prend pour une chatte sur un toit brûlant. La sauvage Chan Marshall dite Cat Power, originaire d’Atlanta, fête ses 20 ans de carrière à la Cité de la Musique (le 7) : 20 ans de voix feutrée et lancinante, de folk bohème. Toutes ces magnifiques créatures semblent venir d’un film de Tod Browning, le cinéaste des années 1930 cher à Philip Glass, qui peignait sur la toile des êtres improbables, hommes-animaux, contorsionnistes, poètes sombres… Days Off est devenu ce qu’il voulait : un joli théâtre d’ombres._ Du 30 juin au 10 juillet à la Philharmonie de Paris. Grande Salle. Cité de la Musique. 221, avenue Jean-Jaurès, 19e. M° Porte de Pantin. Entrée De 15 à 67 €. Tél. : 01 44 84 44 84. www.daysoff.fr cinéma 21 © Le Pacte Fête du cinéma ••••• comédie dramatique 3 questions à L’Effet aquatique Marjane Satrapi ambassadrice de la Fête du cinéma affaires culturelles Textes : Fabien Menguy De Solveig Anspach, avec Florence Loiret-Caille et Samir Guesmi. Durée : 1 h 23. Je suis une spectatrice qui est là pour regarder 2 heures de film, et qui peut se retenir pendant 2 heures d’envoyer des textos, de manger et de parler. Moi si j’ai un bonbon, je l’épluche avant pour ne pas faire de bruit. Ce n’est pas un effort insurmontable non plus. Sympathique grutier, Samir (Samir Guesmi) flashe sur Agathe (Florence Loiret-Caille), maître-nageuse à Montreuil. Au point de s’inscrire à la piscine pour prendre des cours avec elle… alors qu’il sait déjà nager ! Un acte assez romantique qui les conduiront jusqu’en Islande avec un sympathique sens de la poésie. Il faut dire que la rencontre est orchestrée par Solveig Anspach, réalisatrice hélas disparue, qui distille ici toute sa fantaisie, ses maladresses à la Tati, son sens de l’humour et de l’amour, pour signer un joli film posthume plein de tendresse sur l’errance amoureuse et ceux qui n’osent pas se jeter à l’eau._ Quels sont vos premiers souvenirs de cinéma ? ••••• ••••• De Fabien Onteniente, avec Franck Dubosc, Claude Brasseur et Mylène Demongeot. Durée : 1 h 45. Comédie. l’homme qui aimait les femmes Bambi et Le Retour du Dragon avec Bruce Lee. J’étais remontée à bloc, je voulais taper tout le monde. Du coup, après, j’ai pratiqué des arts martiaux. Le cinéma peut faire naître chez moi une vocation ou changer complètement ma vision du monde. Quels souvenirs gardezvous du cinéma en Iran ? Quand j’étais enfant, on passait toutes sortes de films. Par exemple, Louis De Funès était hyper célèbre en Iran. Il y avait des films américains, des films iraniens. Et quand la Révolution est arrivée, les films ont été censurés. Ils étaient amputés de gros morceaux, et on n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait. C’est comme ça qu’est apparue en réaction une activité ”sous le manteau”, avec des types qui ouvraient leurs attachés-case devant vous, façon dealers, et vous choisissiez votre cassette VHS pour une semaine. Pour nous, les films étaient le lien avec l’extérieur, le moyen de savoir ce qui se passait ailleurs. A NOUS PARIS comédie Camping 3 C’est l’été au Camping des Flots Bleus. Cette année, Patrick Chirac (Franck Dubosc) est “squatté” par trois jeunes en covoiturage, Jacky (Claude Brasseur) perd la boule et Gatineau (Antoine Duléry) a enfin divorcé. Bref, les années passent, mais l’ambiance bon-enfant, l’esprit camping et le maillot de bain de Dubosc sont toujours au rendez-vous dans ce 3e opus de la comédie populaire à succès. Une suite qui aurait pu s’épargner quelques vulgarités, mais, il faut l’avouer, qui est parfois drôle et offre le plaisir de retrouver ses personnages familiers._ à L’ AFFICHE Conjuring 2 : Le Cas Enfield De James Wan. ÉPOUVANTE Voix off De Cristián Jimenez. DRAME EN BREF Le plein de tortues Si vous avez une passion pour les tortues, vous allez être servi ! Avec l’incontournable Ninja Turtles 2 et ses tortues génétiquement modifiées prêtes à affronter de nouveaux méchants dans un déluge d’effets spéciaux et de kung-fu fou assez entraînant. Ou avec la plus subtile Tortue rouge. L’histoire d’un naufragé sur une île déserte se liant avec une mystérieuse tortue rouge. L’occasion de raconter les grandes étapes de la vie dans cet envoûtant film d’animation poéticophilosophique sans paroles et dessiné au fusain, coproduit par les célèbres Studio Ghibli. documentaire Casablancas De Hubert Woroniecki, avec Cindy Crawford, Linda Evangelista et Naomi Campbell. Durée : 1 h 29. Si John Casablancas aime les femmes, c’est parce qu’il a passé sa vie à chercher les plus belles. Et pour cause, Casablancas est le fondateur de l’agence de mannequins Elite. Un businessman qui se raconte ici à la première personne, donc forcément de façon assez hagiographique, mais qui, à travers son incroyable parcours d’entrepreneur et de séducteur né, dresse le passionnant portrait d’une époque et de la mode._ © Claude Guillaumain Quel genre de spectatrice êtes-vous ? © Alain Guizar (4 € la séance jusqu’au 29 juin inclus) Festiciné Festival du Cinéma chinois à Paris, du 30 juin au 19 juillet, avec comme invités d’honneur Michelle Yeoh, Donnie Yen et Isabelle Huppert, et des films événements comme Tigre et Dragon 2, le divertissement familial Monster Hunt ou le blockbuster d’aventures Mojin - The lost legend. www.festivalducinemachinois.com La version restaurée du Décalogue de Krzysztof Kieslowski sort le 29 juin accompagnée d’un cycle de conférences au MK2 Odéon. Apnée et Willy 1er, sont les gagnants du Festival international du film culte à Trouville. À découvrir à la rentrée. Cycle Wes Craven, du 29 juin au 31 juillet à la Cinémathèque française. www.cinematheque.fr toujours À VOIR Le Monde de Dory D’Andrew Stanton. ANIMATION conversation 22 affaires culturelles Beaucoup de gens parlent de film testament après le décès de la réalisatrice Sólveig Anspach. Vous le sentez comme ça vous aussi ? Je ne pense pas que ce soit un film testament, parce qu’elle avait deux autres projets. Et jusqu’au bout, elle a travaillé dessus. Et sinon, je n’aurais pas pu jouer dedans. J’aurais été bloquée par le fait que mon amie pouvait disparaître. Non, c’est un témoignage de vie, comme tous ses autres films. Le film a reçu un accueil formidable au Festival de Cannes où il était sélectionné à La Quinzaine des réalisateurs. Justement, beaucoup de gens nous parlaient de la mort, et nous on avait envie de parler de la vie. Du coup, à Cannes, face à la salle énorme, c’était fort. On a tous fait corps. On était Sólveig à nous tous. On riait et on pleurait en même temps. On se tenait par la main. Les gens avaient la banane. Et c’est ce que voulait Sólveig, que ses films soient remboursés par la sécurité sociale. Vous jouez également Marie-Jeanne dans Le Bureau des Légendes. Là encore, c’est une belle aventure… Oui, c’est super aussi, parce qu’on a l’impression de retrouver une troupe de théâtre. J’ai une admiration totale pour Éric Rochant. Le plus marquant, c’est qu’on a fait une projection à la DGSE et que les gens nous ont dit merci. C’est un truc de dingue. Comme ils ne peuvent pas parler de leur boulot, ils renvoient à la série. © Queen of Montreuil, Solveig Anspach, ExNihilo-MikrosImage Florence Loiret-Caille : le charme lunaire Que va-t-il se passer pour Mathieu Kassovitz dans la troisième saison ? Ça, je ne peux pas te le dire. J’ai signé un contrat de secret défense (rires). Qu’est-ce que les gens vous disent lorsqu’ils vous reconnaissent dans la rue ? Contact de ce Malotru de Kassovitz dans Le Bureau des Légendes, ou reine paumée dans Queen of Montreuil, l’actrice est aussi à l’affiche cette semaine de L’Effet aquatique. Le dernier film poético-burlesque de la regrettée Sólveig Anspach qui a bouleversé La Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Vous êtes aussi à l’affiche de beaucoup de films d’auteurs. Comment l’expliquez-vous ? Propos recueillis par Fabien Menguy Vous jouez une maître-nageuse. Comment vous y êtes-vous préparée ? Florence Loiret-Caille : J’ai été coachée pendant un an (rires). Non, non, pas du tout. Je suis une piètre nageuse. Mais comme il est dit dans le film : « Agathe, ce n’est pas trop une professeur professionnelle »… donc ça passait, quoi. A NOUS PARIS On m’arrête tout le temps pour me parler de la série, alors que je ne m’y attends pas du tout. La dernière fois dans le wagon bar du TGV, la serveuse m’a dit : « Oh, là, là, j’ai hâte que ce soit la saison 3 ». Moi, je n’avais pas compris qu’elle me parlait de la série, alors j’ai répondu : « Non, je ne veux pas le menu Saison, mais le Daily ». Ou une fois, un mec dans le métro, je croyais qu’il cherchait son chemin, et en fait il me demandait : « C’est vous qui jouez dans Le Bureau des Légendes ? » Et toi tu es là, la tête dans les chaussettes, mal fagotée… Quelle est la part d’autobiographie du film ? Je ne sais pas. Tout film a une part d’autobiographie. Après, c’est très intime. C’est difficile de répondre à la place de Sólveig. Mais je crois que ce qui lui ressemble, c’est le fait de rendre des gens ordinaires extraordinaires. Elle avait cette attrait pour des personnes insolites dont elle révélait la beauté, la joie, et la bêtise parfois. C’est quoi, en fait, un film d’auteur? Un film que personne ne voit? (rire). Non, moi j’aimerais bien jouer dans Camping ou Les Visiteurs. Tant qu’il y a des rôles, je suis ouverte à tout, je ne fais pas de hiérarchie entre les films. Enfant, vous rêviez de tout ça ? J’ai grandi en Indonésie, donc j’ignorais tout du cinéma. Je connaissais Gérard Depardieu, Tom Cruise et Daniel Auteuil, mais c’est tout, parce que je n’avais pas de télé et que je n’allais pas au ciné. Quand je suis rentrée en France, j’ai vu un spectacle 23 affaires culturelles d’Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil. Je voulais faire comme eux. Et en allant à un casting pour une série télé, j’ai rencontré un agent. Je n’y connaissais tellement rien que j’ai cru que le mec me demandait si j’avais un agent immobilier. Comme à l’époque j’avais 18 ans, je lui ai dit : « Bah, j’habite chez mes parents ». La honte ! Grâce à lui, j’ai commencé à tourner dans des films. Un jour, avec les frères Larrieu, j’ai joué la fille de Daniel Auteuil. Je n’en revenais pas de dire : « Bonjour papa » à Daniel Auteuil, tellement c’était un rêve d’enfant. On a dû faire 15 prises, parce que j’étais morte de rire. Et que diriez-vous à la jeune Florence de 10 ans si vous la croisiez dans la rue ? En revanche, vous n’avez pas jouée avec Tom Cruise ? J’ai une citation de John Wayne (rires). Il a dit : « I don’t act, I react »._ Bah, je ne désespère pas de le rencontrer. Un Collateral 2, ça me plairait bien. Ce serait moi la chauffeuse de taxi. sa filmo sélective « Profite ! Profite de tous les instants de vie ! » Que ce soit quand on est acteur, qu’on témoigne de la vie, ou qu’on vit tout court, c’est bien de garder ça à l’esprit. Tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Et tant qu’on en est capable, continuons à draguer, à se prendre des râteaux – c’est bien aussi, après on rebondit mieux. Continuons à rire avec des gens, à parler à des inconnus, à partager. C’est un peu naïf, mais c’est mieux de le rappeler. Portraits chinois Un mot de conclusion ? J’attends quelqu’un De Martine Dugowson (1996) Trouble Every Day De Claire Denis (2000) Le Chignon d’Olga De Jérôme Bonnell (2002) Peindre ou faire l’amour Des frères Larrieu (2005) De Jérôme Bonnell (2007) Sans arme, ni haine, ni violence De Jean-Paul Rouve (2007) Il ne meurt pas dans Collateral ? Parlez-moi L’Effet aquatique, de Sólveig Anspach, avec Florence Loiret- De la pluie d’Agnès Jaoui (2008) Caille et Samir Guesmi. Comédie dramatique. Sortie le 29 juin. Je l’aimais Et de quoi rêvez-vous maintenant ? Le Bureau des Légendes, saison 2, série créée par Éric Rochant, avec Mathieu Kassovitz, Jean-Pierre Darroussin et Florence Loiret-Caille. Disponible en DVD chez Studio Canal. Non, je ne crois pas. Ah si, peut-être. Merde ! Mais s’il meurt, il peut ressusciter. Tom Cruise est un phœnix. Je rêve que chacun garde ses rêves. Je rêve que l’économie française reprenne des forces. Je rêve que les Français retrouvent la foi en l’avenir, que la France reste une terre d’accueil. 15 juin 28 16 août 5/7 rue de Fourcy 75004 Paris Téléphone: 01 44 78 75 00 Web: www.mep-fr.org M Pont-Marie ou Saint-Paul Ouvert du mercredi au dimanche inclus, fermé lundi, mardi et jours fériés. UNE SAISON BRÉSILIENNE MARCEL GAUTHEROT, JOAQUIM PAIVA, CELSO BRANDÃO, VIK MUNIZ DANS LA COLLECTION DE EXPOSITIONS DE GÉRALDINE ET LORENZ BÄUMER Exposition Marcel Gautherot réalisée en coproduction avec l’Instituto Moreira Salles et avec le soutien de Neuflize OBC En partenariat média avec © Joaquim Paiva De Zabou Breitman (2009) Queen of Montreuil De Sólveig Anspach (2013) Le Bureau des Légendes D’Eric Rochant (2015) expo 24 affaires culturelles photo Les folies d’Araki Le Musée national des arts asiatiques Guimet expose avec talent 50 années du travail de Nobuyoshi Araki, l’un des plus importants et prolixes artistes japonais. Des centaines de clichés, magnifiques et dérangeants. Plus de 400 photographies de Nobuyoshi Araki, 76 ans, sont présentées au musée Guimet. Soit l'une des plus importantes expositions françaises de l'œuvre de ce photographe japonais, célèbre pour ses images érotiques, voire, selon certains, pornographiques, de femmes nues ou semi-nues, sexe offert au regard, attachées selon les techniques ancestrales du Kinbaku, l'art du bondage japonais. La prolixité de l'artiste est soulignée en préambule du parcours avec une exposition de très nombreux livres (plus de 500!) qu'il a publiés : un mur entier. Comme on le verra plus loin, Araki possède la particularité, bien au-delà des femmes ficelées, de photographier compulsivement toute sa vie, sous tous ses aspects. Un artiste diariste (façon journal intime, donc) bien avant Nan Goldin ou Sophie Calle, qui photographie littéralement comme il respire. Une vidéo à son sujet, présentée dans la section L'atelier d'Araki, le montre filmant dans la rue : un farfadet survolté, qui pointe son objectif à chaque pas ou presque, sur tout ce qui l'entoure, avec un sourire à la fois candide et rusé. Björk, qu'il photographia (bien avant Lady Gaga) pour son album Tele- JACQUES ET MYLÈNE Une saga punk et déjantée par les 26000 couverts à la Maison des métallos 5 > 9 juillet tarifs de 5 à 14 euros & apéro offert ! + d’infos sur www.maisondesmetallos.org réservation au 01 47 00 25 20 © Thomas Brosset A NOUS PARIS gram (1997) l'aurait décrit ainsi : « l'homme le plus énergique que je connaisse ». L'exposition, organisée par thèmes, s'ouvre sur ses fleurs, photographiées en gros plan dans les années 70, outrageusement sexuelles, prises sur les tombes d'un cimetière, et qui annoncent aussi bien le sexe, son ancrage dans la tradition du Japon (ici, celle de l'art de la composition florale) que la présence de la mort, si persistante dans son œuvre à venir. Le journal de sa vie commence avec celui, photographique, de son voyage de noces en 1971 avec sa femme Yoko, Voyage sentimental, série célèbre, irradiante, où l'intimité, la sexualité, l'amour mais aussi l'élégie et une certaine mélancolie froide exsudent, et qui se poursuit immédiatement avec une série de 1990, Voyage en hiver, qui suit la fin de la vie et le décès de Yoko, l'amour de sa vie. Viennent ensuite les photos de Kinbaku, ce bondage signature de l'artiste, mises en scène souvent mystérieuses, « sorte[ s] d'arrêt[ s] sur image[ s] avant même l'acte de photographier, un peu à la manière des miiye du théâtre nô, longs arrêts dans le mouvement d’un geste pour en souligner l’intensité et la beauté », eo Texte : Sonia Desprez 25 affaires culturelles Page de gauche : Diptyque : amour de Kaori (Kaori Love – Diptych), 2007, peinture acrylique sur deux tirages noir et blanc, 55,9 x 91,4 cm. © Nobuyoshi Araki Courtesy Eyesencia / Yoshii Gallery Ci-contre : Paysages avec couleurs (Colourscapes), 1991, impression numérique, 101,6 x 125,8 cm. © Nobuyoshi Araki, Courtesy Taka Ishii Gallery / Yoshii Gallery peut-on lire. Ces femmes poétiques, tragiques ou comiques, au visage souvent froid, mais lascives et intensément érotiques, s'inscrivent elles aussi dans une tradition japonaise très ancienne, le shunga, un art érotique dessiné et imprimé, très largement diffusé au Japon entre le XVIIe et le XXe siècle, et qui mêle sans distinction les beaux-arts et le sexe explicite, d'une manière inédite en Europe. Fan de shunga, Araki aurait déclaré : « Je voudrais prendre des photos similaires au shunga, mais je n'ai pas encore atteint ce niveau. Il y a une forme d'embarras dans le shunga. Les parties intimes sont visibles, mais le reste est caché par le kimono. Autrement dit, ils ne montrent pas tout. Ils cachent un secret ». Il y a du secret dans ses photos, et c'est d'autant plus frappant qu'Araki semble, paradoxalement, dans la section L'atelier d'Araki, vouloir tout montrer, tout photographier de sa vie, pas seulement ses séances et ses modèles (dont l'extrême jeunesse est parfois hautement dérangeante), mais ses amis, ses promenades, comme pour garder une trace, là encore, de ce qui peut mourir. D'ailleurs, alors que la critique occidentale perçoit plutôt la légèreté du photographe, celle du Japon y voit la mort rôder, aspect savamment indéniable dans cette exposition : après d'autres sections montrant ses photos peintes, à la beauté sauvage et vénéneuse (Hiroshima rôde) ou calligraphiées, ou encore ses ciels, saisis chaque jour, à la façon d’un dialogue post-mortem avec son épouse, vient comme un point d'orgue, une installation in situ pour le musée “Tokyo Tombeau”, qui donne l'une des clés de lecture de l'œuvre si pléthorique d'Araki : « Je ne sépare pas le paradis et l'enfer », dit-il. De cette présentation majestueuse, on ressort impressionné, et aussi peutêtre un peu écœuré, comme lorsqu'on a senti trop longtemps des fleurs capiteuses, ou que l'on s'est attardé à bavarder avec un esprit à la fois génial, obsédé, et un peu cinglé._ Araki, jusqu’au 5 septembre, au musée Guimet, 6, place d’Iéna, 16e. M° Iéna, Trocadéro, Boissière. Tous les jours sauf le mardi, de 10 h à 18 h. Entrée : 7 €-9,50 €. www.guimet.fr sons 29 juin funk, soul, jazz Brooklyn Funk Essentials, Festival All Stars À 21 h au New Morning, 7-9, rue des Petites-Écuries, 10e. M° Château d'Eau. Tél. : 01 45 23 51 41. Ce collectif new-yorkais est idéal pour les fêtes de fin d'année scolaire, et bien sûr l'été. Depuis une vingtaine d'années, il tourne sur les scènes du monde avec sa recette implacable, très groovy, mélange de funk, de disco, de soul, de jazz, bref tout ce qui constitue la black music. Ils ont croisé les plus grands, de James Brown à Isaac Hayes, auteurs de nombreux albums, très variés, dont le plus récent, Funk Ain't Ova. Le 28 juin jazz-hip hop Badbadnotgood 26 affaires culturelles african rhythms Randy Weston’s On a peine à croire que ce pianiste célèbre ses 90 ans. Quand il naît en 1926, à Brooklyn, Louis Armstrong enregistre “Lonesome Blues”, Bessie Smith domine la musique, et Calvin Coolidge est président de la république. Fils d’un restaurateur d’origine jamaïcaine, Randy Weston grandit sous les mânes des trois musiciens qu’il admire le plus, Count Basie, Duke Ellington et Thelonious Monk, trois courants essentiels du jazz, swing, classique et be-bop. Auteur en 1956 d’un manifeste, The Modern Art Of Jazz, il comprend qu’il devra chercher son inspiration loin, et pourquoi pas dans le berceau de l’humanité, le creuset du blues, l’Afrique. En 1961, il découvre le Nigéria, puis voyage à Tanger, joue avec des groupes gnaouas, portant un message autant musical que politique. Il y voit une manière de lutter contre l’Apartheid en Afrique du Sud et la ségrégation aux États-Unis. Cette quête aura également été très productive du point artistique, donnant de merveilleux disques, comme Saga (1995), porté par des rythmes hypnotiques, ou Khepera (1998). Au New Morning, il se produit avec un vieux compagnon de route, le saxophoniste Billy Harper pour un anniversaire qui a un petit air d’éternité ! _S.K. À 19 h. Au Trabendo, 211, av. Jean-Jaurès, 19e. 19,80 €. Le combo canadien s’est spécialisé dans les réinterprétations jazz de titres hip hop, sans pour autant être devenu un traducteur mainstream des hits du rap US. Son nouvel album, IV (le 8 juillet), présente une innovation de taille, puisque c’est la première fois que le groupe invite des chanteurs à le rejoindre. Essai réussi avec des titres à tomber, comme le sublime titre soul “Times Moves Slow”, avec Sam Herring ou le spoken word de Mick Jenkins sur “Hyssop of Love”. Une composition à géométrie variable à traquer sur scène. A NOUS PARIS © Mathieu Nieto concept Odezenne, le concert à la demande Partant du principe parfaitement novateur que ce n’est pas forcément un artiste qui convoque son public pour des dates de concert, mais que ledit public a peut-être aussi son mot à dire, le groupe phénomène Odezenne a initié les Odezenne à la demande. Soit l’ouverture successives de groupes Facebook, qui une fois qu’ils comptent suffisamment de membres peuvent chacun être à l’origine d’une date particulière, dans une ville de France ou ailleurs. Une donnée sécurisante, capable de convaincre même les plus frileux des promoteurs, et au final,« une ambiance différente, plus intense, avec des spectateurs davantage motivés, puisqu’on a inversé le paradigme habituel », explique Alix, un des chanteurs du groupe. En tout cas une belle manière de procéder, qui amènera le groupe à se produire le 17 novembre à l’Élysée Montmartre, avant d’autres scènes initiées de la même façon, en province, en Europe, et même à New York, cette fois « grâce à la fan base de Montréal », souligne Alix. Démocratique et bien pensé._C.C. le disque de la semaine Ten Birds, la B.O. du Perchoir Moins de deux semaines après son lancement, le tout nouveau rooftop du Perchoir continue © George Braunschweig Festival All Stars. 30 juin. 21 h. 33 €. New Morning. 7-9 rue des Petites-Écuries, 10e. M° Château d’Eau. Tel : 01 45 23 51 41. © DR de créer l’événement, avec la sortie du concept album Ten Birds, qui sortira le 1er juillet. Dix artistes (Kazy Lambist, Ana Zimmer, Saint Michel, Villanova…) ont ainsi été invités à livrer chacun un titre inédit pour le lieu. Tous se retrouveront compilés sur un vinyle disponible le 1er juillet (notamment chez colette et dans tous les bars Le Perchoir) et fera l’objet d’une release party le 2 juillet. Au programme, lives, points d’écoute et disques à gagner._C.C. Le Perchoir de l’Est, accès par l’aile Saint-Martin de la Gare de l’Est, 10e. M° Gare de l’Est. Entrée libre. 27 affaires culturelles Textes : Carine Chenaux, Alain Cochard, Stéphane Koechlin classique Talents propose un vraie fête musicale à des tarifs très accessibles, et parfois en entrée libre. Ce sera le cas dimanche avec les cuivres de Quintegr’al dans un tonique programme américain (de Joplin à Bernstein)._A.C. Festival européen Jeunes Talents Lancé il y a quinze ans, ce festival demeure fidèle au poste avec une affiche comme toujours variée et découvreuse. En cette année du centenaire de la naissance d’Henri Dutilleux, la manifestation n’a pas oublié que ce dernier fut son président d’honneur et lui réserve un magnifique hommage (le 20/07) lors d’un concert mêlant des pièces du compositeur et des créations de cinq jeunes auteurs nés entre 1977 et 1993 (par des interprètes tels que la soprano Marie-Laure Garnier). Reste que le grand répertoire, du baroque au début du XXe siècle, constitue le cœur de cible d’un festival durant lequel des talents à découvrir en côtoient d’autres déjà repérés par les mélomanes, tel le splendide violoncelliste Victor Julien-Laferrière, Le quatuor Akilone. © DR invité du concert de maître d’Anne Queffélec (5/07). Récent Grand Prix du prestigieux Concours de Bordeaux, le Quatuor Akilone est lui aussi au rendez-vous (21/07), tout comme la mezzo Eva Zaïck dans Brahms et Schumann (8/07). On n’est pas moins impatient de céder au dépaysement sonore grâce au marimba d’Adélaïde Ferrière (9/07) ou de se régaler des goûteuses saveurs baroques de l’ensemble Les Contre-Sujets (6/07) dans des Concertos déconcertants. Jusqu’au 23 juillet, Jeunes Du 3 au 23 juillet. 3 juillet à 16 h (entrée libre). Concerts tous les jours à 20 h, du mardi au vendredi, 15 h et 20 h le samedi, 18 h le dimanche. Concerts gratuits à 16 h, le 10 juillet au Square Saint-Lambert (15e) et le 17 juillet au Parc des Buttes-Chaumont (19e). Archives Nationales, 60, r. des Francs Bourgeois, 3e. M° Hôtel de Ville. Pl. : de 8 à 15 € (gratuit 9, 16 et 23 juillet à 15h). Tél. 01 40 20 09 32. ww.jeunes-talents.org 29 juin contemporain Nuit de la percussion, 19 h et 21 h. Le CentQuatre, 5 rue Curial, 19e. M° Riquet. Tél. 01 53 35 50 00. Entrée libre (sur réservation). Dans le cadre du Festival Manifeste, la Nuit de la percussion se focalise sur une catégorie d’instruments au potentiel expressif parfois insoupçonné. Laurent Mariusse et des stagiaires de la masterclass de Steven Schick interprètent des œuvres de Ton-That Tiêt, D’Adamo, Reich ou Leroux. Laissez-vous porter. Rosa Bonheur et sa famille Trois générations d’artistes Musée national de Port-Royal des Champs Exposition du 7 avril au 25 juillet 2016 scènes festivals Solstice ••••• Ça y est, après une saison de grands spectacles sous chapiteau, le festival Solstice s’offre une autre façon de vivre le cirque. Les artistes ont déserté salles et chapiteaux pour investir la ville, la vivre différemment, pleinement. Autre bonne nouvelle : la carte blanche proposée cette année à Yoann Bourgeois dans le somptueux parc de la Maison Chateaubriand. En compagnie de la fine fleur du cirque contemporain (Chloé Moglia, Jörg Müller, Marie Fonte et la musicienne Laure Brisa), cette figure majeure de la création hexagonale nous invite dans son laboratoire à ciel ouvert pour de renversants moments. On y retrouvera la maîtrise du jonglage de la Cie Defracto avec Flaque, une performance physique et urbaine entre 28 affaires culturelles mime, danse, poésie et rythmes électroniques (28 juin, 22h15), des formes courtes comme Cri (trampolines, mât chinois) avec les quatre acrobates de la Cie Kiaï et le slameur Arthur Ribo (30 juin, 19h30) ou encore un match de foot épique Hors Jeu, présenté par les apprentis de l’Académie Fratellini (un gardien jongleur, un arbitre monté sur monocycle et sept joueurs spécialistes des portés acrobatiques) habiles à détourner les codes du football (1er juillet, 19h30). Last but not least : Zéro Degré de la French Free Run Family, le collectif de freerunner le plus titré en France : petits frères des Yamakasi, les membres de ce collectif sautent, grimpent, enchaînent saltos arrière et pirouettes dansées… avant de se jeter dans le vide ! Filmés en GoPro, leurs exploits se vivent en direct au fil d’un parcours haletant à travers la Cité-Jardin (2 juillet, 19h). Un parc enchanté d’acrobates en légèreté, des initiations au cirque (dès 3 ans), des apéros-concerts et un bal de clôture avec les Balochiens (3 juillet)… on valide sans modération._ Cri, spectacle de la compagnie Kiaï de Philippe Laurençon. DR Festival Solstice, jusqu’au 3 juillet au Théâtre La Piscine, 254, avenue de la Division Leclerc, Antony/ Châtenay-Malabry (92). Navette gratuite : Gare RER B d’Antony. Entrée libre (spectacles, apéros-concerts et Bal du Festival). Tarifs Ribouldingue : 5 € par enfant, 2 € le passage à la corde volante. Tél. : 01 41 87 20 84. Infos : www.theatrefirmingemier-lapiscine.fr et AUSSI Les 1er et 2 juillet à 20 h 30. Le 3 juillet à 17 h. Gratte-Ciel Théâtre l’Echangeur, 59, avenue du Général de Gaulle, Bagnolet (93), M° Gallieni. Entrée libre. Tél. : 01 43 62 71 20 / 01 43 62 06 92. En exergue, un titre faussement bateau. À l’intérieur, une prose qui coule de source : celle de Sonia Chiambretto qui contemple A NOUS PARIS trois périodes de l’histoire d’Alger au cours des 60 dernières années. Non telles que les choses se sont réellement passées, mais dans la ville rêvée par Le Corbusier en 1931 lorsqu’il imagina un plan d’Alger : le projet OBUS. Dirigés par Pascal Kirsch, les élèves de la promotion 2016 de l’ESAD (école supérieure d’art dramatique de Paris) se sont emparés de ces fragments d’Histoire, comme des enfants du siècle prêts à déchiffrer la difficile grammaire du monde. 29 affaires culturelles Écoles du théâtre public ••••• C’est parti pour une 7e édition du festival des écoles du théâtre public. Ravi de conclure la saison théâtrale sur un parfum d’avenir, le directeur de l’Aquarium, François Rancillac, accueille depuis le 15 juin les talents de demain, une kyrielle de tout jeunes comédiens frais émoulus de leur école (publique) Les élèves de La Manufacture, dans Si seulement j’avais une mobylette, j’aurais pu partir loin de tout ce merdier... © Gregory Batardon de théâtre et fin prêts à se confronter au "métier". Vous redoutez d’assister à de simples enfilades de scènes ? Aucun risque. Les écoles qui les ont formés, durant trois années, viennent à la Cartoucherie avec de véritables spectacles, portant sur des textes contemporains voire des commandes d’écriture, conçus pour l’occasion par des metteurs en scène affirmés, présents tout au long du processus de création. L’occasion de découvrir la promotion H du Bachelor Théâtre issue de la Manufacture (haute école des arts de la scène, Lausanne) dans une création collective initiée par Frank Vercruyssen de la Cie tg Stan, Si seulement j’avais une mobylette, j’aurais pu partir loin de tout ce merdier… (30 juin-3 juillet). Pour ce projet, nos élèves comédiens se sont plongés dans deux univers (les films du Suédois Roy Andersson et la poésie arabe) afin de se soumettre à un exercice de style passionnant : façonner une structure pyramidale de récits dans un choc des cultures destiné à faire émerger un point de partage. La EDT 91 (école départementale de théâtre, pôle de référence de la pédagogie théâtrale dans le sud de l’Île-de-France) nous revient, elle, avec un inédit de Philippe Minyana Qu’est-ce qu’ils disent sur le pré ? : un poème dramatique "au bord du théâtre" mis en scène par Jacques David dans lequel chaque comédien sera le créateur, l’auteur de son jeu en étroite collaboration avec le dramaturge (30 juin-3 juillet, Atelier de Paris-Carolyn Carlson). En prime : tables rondes, rencontres, présentation de l’atelier de création collective (2 juillet à 16 h), etc. La nouvelle scène, ça se passe ici._ Festival des écoles du théâtre public. Jusqu’au 3 juillet au Théâtre de l’Aquarium, la Cartoucherie, Route du Champ de Manœuvre, 12 €. Entrée gratuite. Infos pratiques au 01 43 74 99 61 ou sur www.theatredelaquarium.com à réserver Mieux vaut tôt que jamais ! Du 15 au 30 juillet, du jeudi au samedi à 19 h Nié Qui Tamola Cabaret Sauvage, Parc de la Villette, 59, bd MacDonald (Porte de la Villette) ou 211, av. Jean-Jaurès (Porte de Pantin), 19e. Tél. : 01 42 09 03 09. Un road-movie théâtral retraçant la grande saga de la Françafrique assorti d’une expo insolite et d’un bal, ça vous dit ? Proposé par la compagnie 3 Points de Suspension et la Fondation Daniel Meynard, Nié Qui Tamola se présente comme un spectacle fleuve à visiter, à sentir et à écouter, une rétrospective dans un labyrinthe de 600 m2 qui réanimera la pensée décapante de Daniel Meynard, poète, océanographe, philosophe, plasticien avantgardiste… et surtout grand pourfendeur de clichés reconnu pour ses expertises sur les relations franco-africaines. Une expédition king size. Du 5 au 9 juillet à 19 h Jacques et Mylène Maison des Métallos, 94, rue Jean-Pierre Timbaud, 11e. Tél. : 01 47 00 25 20. Entre parodie échevelée, pastiche de série Z et vaudeville contemporain qui bouscule les codes du théâtre, cette comédie allie sans complexe la modernité au kitsch, la tradition au trash, la finesse à l’indélicatesse. Écrit en 1999 par Gabor Rassov pour sept personnages, ce spectacle sera porté par Ingrid Strelkoff et Philippe Nicolle (directeur de la Cie 26 000 couverts) qui ont choisi de tous les interpréter ! Elle fera les femmes, lui fera les hommes (quoique…) sous la houlette décalée de Benoît Lambert. • 100 céramistes français et étrangers exposent leur travail, leurs œuvres : faïence, terre vernissée, raku, porcelaine, grès, classique ou contemporain, nu ou décoré, émaillé ou brut… • Atelier : Voyage au bout de la terre • Café céramique : choisir sa tasse, choisir son bol, avec café ou thé, une expérience. • Fournisseurs de matériaux : l’occasion de discuter terre, émaux, four, outillage… avec des professionnels. Librairie, presse spécialisée Atelier des enfants : samedi et dimanche de 14h à 18h. p www.lesjourneesdelaceramiqueparis.fr En par arte tena nari riat at avec Ateliers d’Art de France essentiels et ACCESSOIRES design graphique et photo : François Junot, céramique : Elke Sada Textes : Myriem Hajoui bons plans 30 affaires culturelles Pour participer et tenter de gagner de nombreuses invitations et cadeaux, jouez sur www.anousparis.fr > Rubrique Bons Plans. Et suivez-nous sur www.facebook.com/anousparis pour d’autres surprises... Événement Avant-Premières Festival The Peacock Society Événement Nuit 104 New-York ! Festival Le Cabaret Vert Événement Coup de Foot Album Bande Originale du film Hibou Du 6 au 12 juillet dans 29 salles de cinéma à Paris Le 9 juillet à partir de 21h au Centquatre Du 6 au 10 juillet au Carreau du Temple Du 13 au 16 juillet au Parc Floral de Vincennes Du 25 au 28 août, à Charleville-Mézières Sortie en salles le 6 juillet bons plans Album L’Esprit Inter 04 – Le Son de France Inter Déjà disponible Festival Beauregard Du 30 juin au 3 juillet aux portes de Caen 31 affaires culturelles emploi 32 connexions Textes : Sylvie Laidet postuler en BREF Commerciaux, apprenez à vous vendre ! De simple vendeur à directeur commercial, les métiers de la vente recrutent à tous les niveaux. Et ce, quelle que soit la taille de l’entreprise. R Recherche commerciaux désespérément! Même si on ne parle pas encore de pénurie, la fonction commerciale peine effectivement à attirer les candidats. La faute à qui ? À quoi ? D’abord, la profession souffre d’un déficit d’image auprès des plus jeunes qui l’associent trop systématiquement à du démarchage auprès d’une clientèle de particuliers. Les spécialistes de la fonction commerciale constatent également un décalage entre les formations et la réalité du terrain. Les écoles de commerce, mais aussi les BTS spécialisés, ont plutôt tendance à accentuer les cours sur le marketing et le management au détriment des techniques de vente. Bilan, les jeunes diplômés débarquent sur le marché de l’emploi avec des méthodes de vente parfois très limitées. Or, si l’on se fie aux récents résultats d’une enquête RegionsJob*, pour des postes de commerciaux, les recruteurs recherchent en premier lieu des candidats ayant un sens du relationnel certain, mais aussi une bonne connaissance des méthodes et techniques de vente. Suivent enfin la force de persuasion, la maîtrise des logiciels de relations clients, la créativité, la capacité d’écoute… En phase de reprise (même timide) de la croissance, la mission première des commerciaux est le développement du portefeuille clients. Les entreprises recherchent des profils capables de négocier activement (et au mieux) les prix et de “taper dans le dur”. À savoir des futurs collaborateurs ayant une appétence pour la Les commerciaux en chiffres Plus de la moitié des commerciaux travaillent entre 40 et 50 heures par semaine et 29 % entre 50 et 60 heures. 69 % des commerciaux itinérants parcourent plus de 30 000 km par an dans le cadre de leur activité professionnelle. Près d’un commercial sur quatre passe plus de 5 nuits par mois en dehors de son domicile. 70 % estiment que leur métier a un fort impact sur le plan psychologique. Et 40 % sur le plan physique. Enfin, 84% d’entre eux ne peuvent pas s’empêcher de consulter leurs mails régulièrement. Cette incapacité à déconnecter du travail fait partie des axes prioritaires en matière de prévention santé._ Source : DCF en partenariat avec Malakoff Médéric, “Santé et bien-être des commerciaux et de leurs managers”, avril 2016. Tom Hanks en commercial dans A Hologram for the King de Tom Tykwer. Prochainement dans les salles. © Roadside Attractions prospection téléphonique, entre autres. Car le cœur de métier des commerciaux reste la conquête de leur marché. Les grands groupes mais aussi les PME et peut-être plus encore les start-up renforcent en permanence leurs équipes commerciales. Dans les petites structures, le premier recrutement nécessaire (après éventuellement un génie de l’informatique) est celui d’un commercial. De belles opportunités sont à saisir et surtout, de potentielles rapides évolutions de carrière. Selon RegionsJob, les métiers les plus recherchés par les recruteurs sont, dans l’ordre: commercial, commercial B to B (entre entreprises), conseiller commercial, technico-commercial, commercial terrain, conseiller de vente, responsable commercial et concepteur vendeur. Même s’il peut avoir des allures de liste à la Prévert, ce classement est une mine d’or pour les candidats. Il permet d’ajouter des titres précis à son CV et/ou des mots clés essentiels pour les employeurs. En effet, ces derniers publient des annonces mais « chassent » aussi des talents dans des CV thèques en saisissant des mots clés précis. Avec les bons intitulés, les candidats multiplient leurs chances d’être repérés._ * Enquête basée sur l’analyse des offres d’emploi RegionsJob sur les fonctions commerciales publiées entre le 1er juillet 2015 et le 29 avril 2016. bon À SAVOIR Les scores au top À quoi reconnaît-on un bon commercial ? Si le volume de chiffre d’affaires et, encore plus, celui à la marge nette dégagée, sont des critères d’appréciation essentiels ils ne sont pas exclusifs. À l’heure de la digitalisation des entreprises, un bon commercial doit passer en A NOUS PARIS mode digital… ou passer son chemin. Afficher une bonne connaissance numérique est tout aussi indispensable. Pour mesurer cette e-influence, plusieurs outils cohabitent. D’abord le Klout Score, un nombre compris entre 1 et 100 représentant l’influence en ligne d’une personne. Le principe est simple : plus vous êtes actif (et donc repris) sur les réseaux sociaux, plus vous êtes influent et plus votre Klout score expose. Chaque fois que vous postez du contenu ou partagez une publication sur LinkedIn, Facebook, etc. vous générez de l’action chez les autres. Un puissant algorithme analyse alors cette activité et la traduit en score. Actuellement, le Klout score moyen tourne autour de 40. À plus de 60, bravo, vous comptez parmi les 5 % de personnes les plus influentes. Autre outil, mais toujours en lien avec les réseaux sociaux : le LinkedIn Social Selling Index (réseau qui vient d’être acheté par Microsoft). Cet instrument mesure votre capacité à imposer votre marque professionnelle, à trouver les bonnes personnes, à partager les bonnes infos et à construire des relations fructueuses. Ces « scoring » ne laissent pas les recruteurs indifférents. Si ce n’est déjà fait, bougez-vous sur les réseaux sociaux._ portrait de l’emploi Toujours prêt à prêter main-forte EUR DÉNICH TS DE TALENT Son sourire est éloquent : à 32 ans, Youssef El Bouabidi s’épanouit dans ses activités de commercial en gare. Un métier riche, diversifié, et promis à un très bel avenir, assure Sébastien Parron, responsable du département Management des métiers du service chez Transilien SNCF. Conversations croisées. Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre le groupe SNCF ? Youssef El Bouabidi : J’avais eu une expérience très positive à Air France, où j’ai officié pendant deux ans comme agent d’escale. Je me suis ainsi rendu compte que j’adore l’atmosphère des espaces de transport, notamment aux heures de pointe ! Je pense aussi avoir un bon relationnel. J’ai donc posé ma candidature pour devenir commercial en gare SNCF. La valeur ajoutée de ce métier tient aux échanges que nous réussissons à nouer avec les clients dans des moments mouvementés, par exemple entre 6 heures et 7 heures du matin. À quoi ressemble votre activité au quotidien ? En bref 400 recrutements prévus 400 commerciaux en gare seront recrutés en 2016 par le groupe SNCF en particulier pour consolider les équipes mobiles de ligne (EML) qui interviennent sur le réseau Transilien. Leurs missions ? Accueillir et orienter les voyageurs dans une relation de plus en plus personnalisée, vendre les produits et services SNCF, participer à la gestion opérationnelle des gares, ou bien encore mener des actions de contrôle en gare et de régulation des flux de voyageurs qui transitent sur les quais, intervenir dans les voies pour aider au transbordement des voyageurs… Pour réussir dans ce métier, il faut avoir le sens du client, être rigoureux et précis dans chacune de ses actions, et avoir une vision d’ensemble du système ferroviaire de la zone : l’agent commercial en gare doit en effet connaître les gares mais aussi comprendre la mécanique de l’exploitation ferroviaire en zone dense et savoir renseigner les clients sur les causes des éventuelles perturbations. Y.E.B. : Jusqu’en 2013, j’ai surtout travaillé aux guichets d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise), en tant que commercial. C’est à cette époque que l’on m’a proposé de rejoindre l’une des nouvelles EML (équipes mobiles de ligne), chargées de se déplacer dans les gares pour accueillir et renseigner les voyageurs. Il n’y a pas de journée type. Avec mon binôme, nous formons une équipe soudée. Nous sommes susceptibles d’être envoyés en renfort dans les 19 gares autour de la station d’Ermont-Eaubonne (La Barre-Ormesson, Pontoise, SaintOuen…), et ce, en 3x8. En situation normale, on s’en tient au planning qui nous est remis chaque matin par le « doc » (notre supérieur hiérarchique) et on fait ce qu’on appelle de la visibilité : on se positionne sur les quais, à des endroits stratégiques, et on oriente les clients qui ont besoin d’informations. Ce qui suppose de connaître parfaitement la situation à l’instant T et les trajets alternatifs pour chaque destination… Que faites-vous lorsque la situation est perturbée… ? Y.E.B. : En cas de difficulté, par exemple lorsqu’un agent n’a pas été en mesure d’ouvrir la gare le matin, notre responsable nous appelle par radio pour nous demander d’aller prêter main-forte. Il faut alors ouvrir la station et faire ce que l’on appelle « la tournée prioritaire de gare » : le but est de s’assurer que toutes les installations (automates, écrans, ascenseurs…) seront bel et bien opérationnelles lorsque les premiers clients arriveront. Dans la journée ou le soir, si une panne ou un incident de signalisation se produit, nous sommes aussi appelés en renfort pour aller prêter assistance à nos collègues et prendre en charge les voyageurs. Le responsable nous précise les raisons de la panne, ce qui nous permet de renseigner les clients en quête d’informations. En cas de train bloqué en pleine voie , il nous indique aussi les modalités d’évacuation prévues et l’on consulte le schéma de sécurité du train concerné avant de nous rendre sur place. En tant qu’EML, nous avons bénéficié d’une formation sur les risques ferroviaires, et sommes donc habilités à prêter assistance sur les voies lorsqu’un responsable d’opération nous y autorise. Le plus souvent, il s’agit d’effectuer un transbordement (passage du train en panne vers un autre) ou d’aider les voyageurs à remonter les voies jusqu’à la gare la plus proche, après avoir vérifié que certains d’entre eux (personne en situation de handicap, femmes enceintes…) n’ont pas besoin d’une aide spécifique. Est-ce un métier d’avenir ? Sébastien Parron : Tout à fait, et c’est assez compréhensible compte tenu des exigences de plus en plus fortes des voyageurs, par exemple avec le développement de la multimodalité [l’utilisation de plusieurs moyens de transport pour un même trajet] dans les zones denses comme l’Île-de-France. Il ne suffit plus de s’occuper du voyageur lorsqu’il est dans nos trains ou nos gares : il faut aussi l’accompagner tout au long de son parcours, jusqu’à son lieu de destination. Cela suppose d’être bien au fait des correspondances possibles (vers les bus, les vélos ou les systèmes d’autopartage…). Quid du contrôle des titres de transport ? S.P. : C’est, depuis peu, une autre activité susceptible d’être pratiquée (en groupe) par les commerciaux habilités en gare. Cela suppose de suivre une formation et d’être assermenté par un tribunal. 33 #communiqué > où postuler emploi.sncf.com Mon CV Avant 2011 : après son baccalauréat et deux ans de préparation d’un BTS technico-commercial (qu’il n’a pas obtenu), Youssef El Bouabidi gère successivement deux magasins d’une grande enseigne de textile et chaussures, puis il rejoint Air France en CDD pour devenir agent d’escale. Septembre 2011 : recruté par le groupe SNCF en tant que commercial en gare d’Enghienles-Bains (Val-d’Oise). Mai 2013 : il rejoint les équipes mobiles de ligne (EML) de Paris-Nord Île-de-France. Fin 2015 : Volontaire pour participer à la lutte Antifraude et assermenté afin de pouvoir effectuer des contrôles en gare lors d’opérations spécifiques Mon anecdote « D’un naturel souriant, je m’efforce d’aider les personnes qui me semblent en difficulté, comme cette mère de famille que j’ai récemment aidée pour réconforter son enfant, en pleine crise pendant un transbordement. J’ai prêté mon badge et ma casquette au petit garçon, je lui ai offert des gâteaux, et il a fini par se calmer ! » Mon conseil recrutement « Allez-y ! Postulez ! Les équipes mobiles de ligne permettent d’évoluer et de fuir la routine : les journées se suivent mais elles ne se ressemblent jamais. » LE SPÉCIALISTE DE L’ARGENTERIE À PARIS ACHÈTE COMPTANT ARGENT ET MÉTAL ARGENTÉ MAISON BOULLE 42 RUE DE MAUBEUGE 75009 PARIS (M CADET - BUS 26, 42 ET 43) 01.48.78.06.06 / 06.69.90.75.75 [email protected] DU LUNDI AU SAMEDI DE 10H À 18H30 RACHAT BIJOUX OR ✔ ❑ PAIEMENT CHÈQUE - Bijoux Anciens et Modernes, Bijoux Signés (Cartier, Boucheron, Van Cleef...) - Bijoux Cassés, Débris Or, Pièces d'Or - Montres de Marque (Rolex, Jaeger ...) PAIEMENT CHÈQUE - ESTIMATION GRATUITE Bijouterie Péridot de père en fils 2, rue de la Gaité - 75014 PARIS Métro : Montparnasse 14, avenue Mozart - 75016 PARIS 01 43 20 80 89 Métro : La Muette par Réalisée gracieusement . Espace offert par le support.