Tous gagnants - Conseil Général de l`Aude

Transcription

Tous gagnants - Conseil Général de l`Aude
p
Le magazine du Département de l’Aude
septembre-octobre 2015
erspectives
#237
économie solidaire
Tous gagnants !
édito
La solidarité,
ça existe... Et en plus,
ça rapporte !
(1)
L
Duos Chics
Et chocs ! p. 14
e récent vote de la loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République
(dite loi NOTR) conforte les Départements comme les acteurs majeurs des
politiques de solidarité. Certains voudront le traduire comme la confirmation
que le Département est devenu le guichet social de la Nation chargé de distribuer les
3 allocations individuelles de solidarité (APA, RSA, PCH) et, par là même, de compenser certains manquements de l’Etat.
Je ne suis pas de ceux-là.
p
erspectives
Le magazine
du Département
de l’Aude
Tirage : 25 000 exemplaires
ISSN : 0985-2247
Directeur de la publication :
André Viola
Rédaction en chef :
Estelle Tabeaud
Rédaction : Aurélien Tardiveau,
Anick Noé, Damien Carbonnel,
Pauline Lignon
Maquette : Anne Heym
Impression : Imprimerie de Bourg
Crédits photos :
Vincent Photographie, Concours
«Duos de chocs» sur la page
Facebook du Département de
l’Aude. Aurélien Tardiveau
Imprimé sur du papier
provenant de forêts
gérées durablement
(1) Titre d’un ouvrage
de Serge Guérin, sociologue,
spécialiste de l›intergénérationnel,
du vieillissement et des théories
du soin et de l’entraide.
Au contraire, je pense que les Départements, notamment celui de l’Aude, ont fait
la preuve qu’ils sont les institutions pertinentes dans l’accompagnement social des
personnes les plus en difficulté et dans la mise en œuvre de politiques de solidarité.
Que l’on parle des personnes en insertion, des personnes âgées dépendantes ou des
personnes en situation de handicap, la proximité des travailleurs sociaux
du Département et leur insertion dans la vie du territoire sont les
gages d’une efficacité dans l›accompagnement.
Par ailleurs, la création d’emplois d’aidants est un vecteur favorisant
le dynamisme économique des territoires tout comme l’est tout le
secteur de l’économie sociale et solidaire. Tous deux participent au
maintien de l’emploi durable et non délocalisable, notamment en milieu rural. Loin des discours stigmatisant l’assistanat et le «puits sans
fond» des politiques de solidarité, celles-ci favorisent tout autant la
cohésion sociale que l’économie locale en générant des emplois
eux-mêmes facteurs de croissance.
Bien sûr, tout n’est pas idyllique. La situation budgétaire et financière des départements le prouve s’il le fallait. Mais le gouvernement, déjà en 2014 et encore en 2015, apporte des réponses à la
crise de la solidarité. Si nous parvenons à différencier ce qui doit
relever de la solidarité nationale et ce qui peut être assumé par
les territoires, nous règlerons durablement ce problème.
Et nous prouverons que les politiques de solidarité sont
les garants d’un État juste, dynamique et moderne.
André VIOLA
Président du Conseil départemental de l’Aude
Perspectives n° 237
3
sommaire
En chiffres
n° 237
septembreoctobre 2015
NUMéros
utiles
Carcassonne
• Acti City-information jeunesse : 04 68 25 12 25
• Agence de Développement Touristique (ADT) :
04 68 11 66 00
• Archives départementales : 04 68 11 31 54
• Arts Vivants 11 : 04 68 11 74 37/35
• Bibliothèque départementale : 04 68 11 66 77
• CAUE - Maison de l’Architecture : 04 68 11 56 20
• Conseil général : 04 68 11 68 11
• Laboratoire vétérinaire départemental : 04 68 11 67 54
• Maison Départementale des Personnes Handicapées
(MDPH) : n° vert 0 800 777 732
• Maison des Mémoires : 04 68 72 45 55
• Maison des Sports : 04 68 11 69 89
• Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) :
04 68 79 59 00
• Structure Accueil Enfance : 04 68 25 61 00
P.14
Portfolio
Duos Chics
& chocs !
Carcassonne
• Centre Local d’Information et de Coordination
Carcassonnais : 04 68 11 35 40
• Centre Médico-Social Carcassonne Centre : 04 68 11 52 70
• Centre Médico-Social Carcassonne Ouest : 04 68 71 11 30
• Centre Médico-Social Carcassonne Est : 04 68 11 27 00
+
Castelnaudary
•C
entre Local d’Information et de Coordination Lauragais :
04 68 23 71 90
• Centre médico-social Castelnaudary : 04 68 23 55 82
• Maison du Département : 04 68 23 46 56
TAXI
+
• Centre médico-social : 04 68 33 21 10
P.8
P.19
P.20
Dossier
acti city
une jeunesse
engagée, chiche !
santé
transport solidaire
pour les seniors
économie solidaire :
Tous gagnants !
Coursan
Lézignan-Corbières
• Centre Local d’Information et de Coordination
Corbières-Minervois 04 68 27 89 80
• Centre Médico-Social Lézignan-Corbières : 04 68 27 22 60
Limoux
• Bibliothèque départementale : 04 68 69 78 10
• Centre Local d’Information et de Coordination Moyenne
et Haute vallée de l’Aude : 04 68 69 79 60
• Centre Médico-Social Limoux-Quillan : 04 68 69 79 64
• Maison du Département en Haute-Vallée : 04 68 69 78 00
Narbonne
P.5
En chiffres
P.6
l’actu
P.18
P.21
travaux
Joan Fournil
relooking
extrême pour
les fontanilles
La relève dans
les vignes
P.23
Tribune
• Bibliothèque départementale : 04 68 41 00 50
• Centre Local d’Information et de Coordination Littoral :
04 68 90 27 60
• Centre médico-social Narbonne littoral : 04 68 90 66 43
• Centre médico-social Narbonne ouest : 04 68 32 48 49
• Maison du Département : 04 68 90 66 40
• Structure Accueil Enfance : 04 68 90 43 34
Serveur vocal transports scolaires en cas d’intempéries :
n° vert 0 800 16 16 08 - www.inforoute11.fr
Pendant que nos collégiens profitaient des vacances, les
agents du Département étaient à pied d’œuvre. Durant
l’été, 37 chantiers ont été réalisés dans les collèges
audois. 9 domaines concernés : étanchéité et
réfection des toitures, restructuration de salles, remplacement des menuiseries, rénovation des cuisines, isolation
thermique par l’extérieur, travaux de mise en accessibilité
aux personnes handicapées, câblage informatique, installation de chauffage, mobilier. Durant la période estivale
le Département consacre
2 974 000 €
bien-être des élèves.
pour le
70,5 % des nourrissons ont été nourris au lait
maternel à la maternité. Alors que les Françaises allaitent
en moyenne 15 semaines, l’hexagone est parmi les plus
mauvais élèves de l’Europe. La 25e édition de la semaine de
l’allaitement est l’occasion de rappeler les bienfaits de l’allaitement pour la mère et l’enfant. Dans l’Aude le service de
protection maternelle et
infantile de la collectivité
se mobilise du 12 au 16
15 ateliers,
1 projection du
film « L’aventure
de l’allaitement »
et 1 conférence sur
octobre.
le thème « Retour à la
maison, facile ? Ou pas si
facile » seront ainsi proposés au public. 2
lieux : le
palais du Travail à
Narbonne et le
CMS de Castelnaudary.
plus d’infos
sur
www.aude.fr
« D’un livre à l’Aude »
n’a pas fini de donner envie aux
jeunes d’ouvrir un bouquin. Le
prix littéraire organisé par la Bibliothèque départementale de
l’Aude et le réseau Canopé souffle
ses 10 bougies. Cette année
encore, les ados sont invités à
choisir leur livre préféré parmi une
sélection de 4 romans jeunesse. Plus encore, « D’un livre à
l’Aude » est l’occasion de découvrir
l’univers d’un auteur. L’an dernier
490 jeunes ont été reçus dans
les bibliothèques départementales
pour rencontrer la romancière
Charlotte Bousquet. Une visioconférence a permis aux élèves de 3
lycées carcassonnais de découvrir
Marie-Aude Murail.
Inscrivez-vous sur
www.dunlivrealaude.wordpress.com
Perspectives n° 237
5
L’actu
Le coup d’pouce
d’Acti city
Ce n’est pas toujours facile de dégoter un stage
professionnel pour nos jeunes Audois. A travers sa
banque de stages, Acti city propose de donner un
coup pouce aux élèves et étudiants, dès la classe
de 3e. Que ce soit pour rédiger une lettre de motivation ou un C.V, un formateur jeunesse peut leur
proposer un accompagnement gratuit sur rendezvous dans une station Acti city ou un point d’information jeunesse. Cette aide fait suite à la demande
émise par les jeunes lors des assises de la jeunesse
initiées par le Conseil départemental de l’Aude.
Rendez-vous sur www.acticity.com pour trouver
toutes les infos sur le nouveau service banque de
stages.
Quand le
vautour vaut
le détour
Les vautours fascinent tout comme ils suscitent la crainte. Pour mieux découvrir ce
rapace nécrophage (mangeur de cadavres
d’animaux), venez à l’observatoire de Bugarach. Il se trouve au pied de la falaise de la
Falconnière, en plein cœur d’un Espace Naturel Sensible du Département de
l’Aude. Les visiteurs peuvent y accéder gratuitement tout au long de l’année
tandis que les vautours disposent d’une placette d’équarrissage au pied de la
falaise et d’un dortoir dans la falaise. Cet observatoire pourvu de panneaux explicatifs est à l’initiative de la municipalité de Bugarach en collaboration avec la
communauté des communes de Couiza, la LPO Aude et le Département. Il s’inscrit dans une dynamique de réinstallation naturelle de cet oiseau majestueux. A
ce jour 26 couples de vautours fauves nichent dans notre département.
Le plaisir des contes
La 4e édition de « Contes en montagne noire » s’annonce 100 % féminine et 100 % tarnaise. La manifestation, portée par les bibliothécaires revient
cet automne. A partir de 7 ans, petits et grands
sont conviés à partager des moments d’émotion,
de joie, de rire et de convivialité autour du conte.
Mercredi 30 septembre, 17h, foyer de Fontiers
Cabardès et samedi 30 octobre, 18h30, salle du
Conseil à Laprade, Geneviève Puech proposera
un « Festin de contes ». Avec « Contes de mes origines », Sandrine Rouquet vous invite en terre tarnaise : mercredi 14 octobre, 18h, foyer de Salsigne et vendredi
16 octobre, 20h30, Cabrespine.
La Palme de la « Création hôtelière »
est audoise
On connaissait son originalité, ses
23 chambres perchées dans les
arbres, dans un cadre 100 % nature à deux pas de Carcassonne.
Le Logis « Les cabanes dans les
bois » a remporté la Palme de la
« Création hôtelière ». Ce prix a été
décerné le 22 juin lors de la cérémonie des Palmes de l’Hôtellerie
Française.
www.logis-aude.fr
6
Perspectives n° 237
Los pintaires e los taulejaires
son de brave monde.
Les amateurs de
bon vin et de bonne
chère sont de
braves gens.
Faire de la RD 6009 une
vitrine pour notre territoire
Le Parc naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée se lance dans un projet phare :
améliorer la qualité des paysages de la route départementale 6609. Tant pour les habitants
que pour les visiteurs venant séjourner dans l’Aude.
Située dans le Piémont des Corbières maritimes, entre étang et massif, sur les contreforts des
Corbières, la RD 6009 présente à elle seule un trafic de près de 10 millions d’usagers. Cette
route départementale souffre pourtant d’un déficit de reconnaissance et de valorisation. Le
Président du Parc, Bernard Devic, les communes et les acteurs concernés ont donc souhaité
engager un contrat de route : réhabiliter des délaissés routiers, remettre en culture ou entretenir des friches agricoles, restaurer des murets, gérer l’affichage publicitaire... De quoi profiter encore plus du paysage.
www.parc-naturel-narbonnaise.fr
Jolis coups de cœur
pour Coop de France
Simples amatrices ou fines connaisseuses, 30 femmes
journalistes ont participé au Concours régional de
Coop de France. Venues d’Italie, d’Israël, de France ou
de Chine, elles ont été accueillies près de Perpignan.
Deux jurys ont été organisés : les huiles d’olive et les
vins médaillés d’or. De manière très conviviale elles
ont senti, goûté, commenté et noté des vins présentés de manière anonyme. Du côté du jury des rouges,
La Fontésole à Fontès (Hérault) avec sa Cuvée Latude
a séduit. La Cuvée Roche Fourcade des Terrasses
Cévenoles à Saint-Hyppolyte du Fort (Gard) a fait
fondre littéralement ces dames. Enfin, la Cuvée M des
Vignobles de Montagnac à Montagnac (Hérault) les
a emportées dans un tourbillon d’arômes fruités et
fleuris. L’Olivière de l’Oulibo à Bize-Minervois (Aude) a
remporté les suffrages dans la catégorie huile d’olive
douce et fruitée. Depuis 19 ans en Languedoc Roussillon, Coop de France organise « Les coups de cœur
de femmes journalistes ». Vous voulez un scoop ?
L’an prochain, la 20e édition se fêtera dans l’Aude.
VIURE, MANJAR, BEURE... EN ÒC
Une marque de pastis corse fête ses
90 ans avec des pages publicitaires
dans journaux, revues et de grands
panneaux : « Nattu in Corsica ». Aquí
una bèla mesa en abans de la lenga de
Pasquale Paoli (1) ! Se rescontra plan de
monde que citan exemples de valorizacion dels produits locals en Bretanha,
Catalonha o Euskadi amb l’utilizacion
fòrta de la lenga del país !
Au lieu d’être envieux ou jaloux, il est
possible de faire de même en occitan.
Òm se pòt vestir en camisòts e autres vestits mercé a unas marcas. Se pòt pegar
un brave Òc o pega-solets revendicatius o
risolièrs sus la veitura. Aquò segur !
Mais l’alimentation, l’agriculture (entre
autres) offrent les moyens de faire
plus per la preséncia de l’occitan dins la
vida vidanta. Atal, existís un labèl « Flor
de pèira » per la farina ; un fornièr se soven de la Calina de las mametas per proposar un brave pastisson ; un productor
de vinagre utiliza lo nom de batracis ;
unes vins de Limós reprenon tèrmes de
la civilizacion medievala occitana...
Des exemples, c’est bien, mas amb un
pauc de bona volontat e de vam, segur
que se pòt faire encara mai e plan melhor (2) : se volèm, podèm !
(1) w
ww.corse.fr/musees-corse/Le-musee-departemental-Pascal-Paoli-a-Morosaglia_a10.
html
(2) P
er precisions suls produits mencionats o
per aver ajudas - revirada, proposicions...
podètz contactar : [email protected]
• Rendètz-vos lo dissabte 24 d’octobre
a Montpelhièr per la manifestacion
Anem Òc ! : www.anem-oc.org
© J.-B. Roubinet
Stage pro
L’actu
Calendrier
des activités
occitanes :
rdv sur
www.occitanaude.over-blog.
com
Perspectives n° 237
7
dossier
économie solidaire
Aider les chômeurs ne se résume pas en 3 lettres : RSA.
En 2014, le Département a mené 178 actions d’insertion,
accordé 1 217 aides pour financer un projet d’insertion
par l’emploi, la formation ou la création d’entreprise.
Dans ce dossier de la rentrée, Perspectives part
à la découverte de ces hommes et de ces femmes qui soulèvent
des montagnes dans les situations les plus difficiles,
à l’image de ce chômeur devenu patron. Parce que la création
de richesses et le développement économique d’un territoire
passent aussi par la solidarité..
tous gagnants !
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Perspectives n° 237
Perspectives n° 237
9
dossier
Entretien
Il y 6 mois, Catherine Bossis,
Conseillère départementale,
a pris la présidence de la Commission
Inclusion sociale et Enfance.
Rencontre avec celle qui croit aux
projets humains et en l’avenir.
L’insertion professionnelle peut être perçue
comme un coût pour la société. Qu’en dites-vous ?
Je pense que c’est prendre le problème à l’envers.
Cuisine, aide à la personne, maraîchage, bâtiment,
fabrication et restauration de meubles etc, en 2014
les Audois en insertion professionnelle ont effectué
plus de 673 000 heures de travail dans le cadre des
33 chantiers d’insertion (387 postes), des 7 entreprises d’insertion ou des 3 associations
intermédiaires. Ces demandeurs d’emploi créent de la richesse et valorisent notre territoire. L’inactivité au contraire favorise l’isolement, les risques de dépendance (alcool,
médicaments, tabac) et multiplie les risques pour la santé physique ou mentale. Ces
emplois permettent de remettre les personnes dans une dynamique d’insertion, une
meilleure intégration dans la société, l’engagement de démarches de soins, la résolution
des difficultés de logement. Ceci représente un véritable bénéfice tant pour la dignité
humaine que pour la collectivité.
Combien de personnes en insertion retrouvent le chemin de l’emploi ?
Près de 40 % des 750 personnes ayant travaillé dans une structure d’insertion par l’activité
économique en 2014 ont une sortie positive. Elles ont décroché une formation, un CDD, un
CDI ou elles poursuivent leurs démarches d’accès à l’emploi. L’insertion est un tremplin, un
marchepied pour retourner vers la vie active. C’est pourquoi nous souhaitons développer
les chantiers d’insertions, renforcer les partenariats avec les fédérations d’entreprises dans
des secteurs comme l’hôtellerie ou le BTP. Le Département veut enfin rendre plus accessible
les chantiers aux femmes, premières touchées par la précarité.
Certains entrepreneurs hésitent parfois à embaucher un chômeur de longue durée. Comment les
convaincre ?
Etre chômeur de longue durée n’est pas synonyme
d’incompétence ou de manque de motivation.
Avec ses partenaires (Pôle Emploi, la Région, les
acteurs de l’insertion et les acteurs économiques),
le Département de l’Aude agit pour que les bénéficiaires du RSA montent en compétences et gardent
un lien avec le monde du travail. La clause d’insertion permet aussi d’inciter les entreprises à recruter des personnes en insertion dans le cadre d’un
marché public.
Ces emplois permettent de
remettre les personnes dans
une dynamique d’insertion,
une meilleure intégration dans
la société (...) Ceci représente
un bénéfice tant pour
la dignité humaine
que pour la collectivité.
Comment s’assurer de la motivation des bénéficiaires du RSA à retrouver un emploi ?
18 066 bénéficiaires du RSA ont une obligation d’insertion dans l’Aude. Cela signifie qu’ils
doivent signer un contrat d’engagement formalisant les actions à mener pour améliorer
leur situation sociale et professionnelle. Si ce contrat n’est pas respecté, la personne peut
se voir retirer 30 % à 100 % de son allocation. Chaque mois, 60 situations en moyenne
sont examinées. Une goutte d’eau quand on sait que la moitié des personnes éligibles
au RSA n’en font pas la demande. z
10
Perspectives n° 237
Le « kit »
de l’emploi
solide
Dans l’Aude, un peu plus de
18 000 bénéficiaires du RSA
sont demandeurs d’emploi.
Pour renouer durablement
avec le monde du travail,
le service social du Conseil
départemental et ses
partenaires mettent
en œuvre les actions
d’insertion sociale
ou professionnelle.
Des partenaires bétons
Le partenariat Pôle emploi / Département fait
partie des actions engagées pour améliorer
l’accompagnement des bénéficiaires du RSA
entrés dans une logique d’insertion. Ce
dispositif s’intègre dans le Pacte territorial
d’insertion (PTI). L’idée est d’optimiser la
coordination des interventions des acteurs,
avec l’objectif d’un travail en commun entre
travailleur social et conseiller Pôle emploi.
Echanges d’informations réguliers et choix
d’un accompagnement unique sont les
principaux leviers du dispositif.
L
e programme départemental
d’insertion (PDI) planifie ces
actions avec 4 axes d’intervention :
accueil-orientation-mobilisation vers
une démarche d’insertion ; levée
des freins et des difficultés périphériques ; acquisition des compétences
pour un emploi durable ; accès à
l’emploi et à sa pérennisation.
Afin de soutenir les démarches d’insertion, le Département propose un
accompagnement socio-professionnel, des aides financières à la réalisation des projets, tout en agissant
via les chantiers d’insertion, autoécoles d’insertion et les dispositifs
d’accès à un premier emploi (CUI,
Emplois aidés, clause sociale pour
l’emploi en insertion, aide à la création d’entreprise).
En 2014, 46 opérations « insertion »
ont été répertoriées, pour près de
114 000 heures réalisées.
Parmi les nouveautés en réflexion,
le développement de nouveaux
chantiers insertion, avec des activités plus diversifiées pour accueillir
davantage de femmes, les partenariats avec les acteurs économiques
locaux pour développer les chances
d’accès à l’emploi des bénéficiaires
du RSA, et enfin la coopération internationale, en particulier pour l’insertion professionnelle des jeunes.z
le bouche-à-oreilles a fonctionné. Celui-ci
intervient chez des particuliers et compte
aussi une clientèle professionnelle, des petits indépendants et des mairies.
création d’entreprise
« Gregordi »,
le (dé)clic logique
L’entreprise de services informatiques à domicile de Grégory
Gonzalez, basée à Badens et créée il y a un an et demi, est le fruit
d’un projet personnel, appuyé par un accompagnement socioprofessionnel constant.
I
l a toujours été « l’homme qui murmure
aux oreilles des ordis », comme se plaisait
à lui répéter son entourage. Sur son bureau,
les disques durs s’entassent, les carcasses
d’ordis « décorent ». Le téléphone sonne,
c’est le garage de Douzens qui appelle
pour un problème... informatique. Il a fallu
longtemps à Grégory pour réaliser que ses
talents pouvaient lui fournir un vrai travail.
Son entreprise de services informatiques
à domicile a démarré début 2014. « Au début, j’appréhendais car je n’ai pas de forma-
tion. Mais je résous les problèmes, j’explique
aux gens ce que je fais. Ils apprécient et ça
me convient. Pour l’aspect économique, c’est
conforme au business plan, même si j’aimerais
mieux » indique-t-il.
Accompagné par la Cémafor, le chef d’entreprise est passé à la moulinette des
questions, afin de jauger son niveau d’implication et la solidité du projet. Aidé de
son frère graphiste, pour la partie visuelle,
Grégory a aussi reçu une aide financière du
Département (flocage du véhicule). Ensuite,
Simplicité
Son parcours avait été jusqu’ici « chaotique », selon ses propres termes. « J’avais
déjà été aidé pour passer la formation de
moniteur auto-école. Après avoir échoué, je
ne voulais plus rien demander. » Difficultés personnelles et isolement suivent. Et
puis le service social du Département l’a
relancé. Un vrai déclic. « Je me suis dit que
c’était maintenant ou jamais. » Il s’est alors
appuyé sur son expérience personnelle :
« Mon père était décédé, j’avais dû gérer la
fermeture de sa société de maçonnerie. Je
connais les difficultés d’un petit patron. Alors
l’entreprise oui, mais en restant seul pour
tout contrôler. » Etre auto- entrepreneur lui
évite la paperasse, ça lui va bien. Pour le
reste, il s’adapte et apprend : il a déposé
sa marque à l’INPI et réfléchit au meilleur
moyen de publicité à utiliser. L’accompagnement socio-professionnel va quant à
lui, se poursuivre deux ans encore. z
Perspectives n° 237
11
dossier
Régie de quartiers à Carcassonne
Du lien et de la persévérance
L’association, impliquée sur les quartiers prioritaires de Carcassonne
depuis longtemps, est une cheville ouvrière de la politique d’insertion
locale. Elle se fond dans les nouveaux dispositifs, avec la persistance
de son action comme credo.
D
éambuler avec Loubna dans le quartier La Conte, à Carcassonne, c’est
à coup sûr croiser beaucoup de gens.
Elle est la « responsable Parcours » chargée de « l’ensemblier d’insertion » de la
Régie, de l’orientation jusqu’à la construction conjointe du parcours professionnel.
Des termes techniques, pour dire qu’elle
suit (et ne lâche pas) les salariés en insertion qu’elle accompagne. Une vingtaine,
comme son collègue Michaël. Ils viennent
de la Ville centre et travaillent sur les
chantiers ménage, peinture de bâtiment
ou espaces verts, le plus souvent sur leur
quartier. Comme Kaoutar, 30 ans, en CDDI
– contrat à durée déterminée d’insertion –,
12
Perspectives n° 237
venue à la Régie pour « rompre l’isolement ». Elle y a trouvé un collectif et retrouvé un rythme. En plus de son travail
de ménage, elle peaufine son projet, suit
un atelier de remise à niveau avec l’association voisine Couleurs citoyennes, vient
d’obtenir le financement de son permis
de conduire et réfléchit à la suite, comme
l’aide à domicile. Plus que les taux de sortie, « ce qui importe c’est redonner une place
aux gens dans le système » martèle Marc
Deblonde, le président de la Régie.
Ecoute et action
« Ici, j’ai appris le travail en équipe et l’importance du respect des consignes, insiste
encore Kaoutar. Et notre travail contribue
à la vie ici. Nous signalons les problèmes de
certaines cages d’escalier aux médiateurs
et alors ils vont parler aux habitants. Et eux
aussi nous signalent des soucis. » A quelques
pas du siège, toujours à La Conte, l’association héberge ses médiateurs dans une
annexe. Elle est à cinquante mètres du
Pôle emploi, un bon moyen pour que le
binôme travailleur social-conseiller soit
efficace. « Nous allons directement les voir,
on gagne du temps » souligne Loubna.
Hyper-proximité, implication des habitants, coordination renforcée. Et aboutissement. Le meilleur exemple ? La Boîte à
linge, laverie sociale pour les tapis située
au Viguier, ouverte fin 2013. Elle fait suite
à une demande
des habitants et a
mobilisé les partenaires deux ans.
La Régie participe
aussi à la plateforme PAM Siae,
pour un travail
en réseau plus
efficace, y compris sur les marchés « clausés » ou
pour démarcher
des employeurs
du secteur marchand. z
Contrat de ville :
késako ?
Le contrat de ville du Carcassonnais
a été signé début juillet, jusqu’à 2020.
Il implique 18 partenaires, dont le
Département, et rassemble 5 quartiers
prioritaires de l’agglo de Carcassonne
Sous pilotage de l’intercommunalité,
le contrat comporte notamment un pilier
« développement économique et accès
à l’emploi », qui incite à développer
les démarches d’expérimentation
adaptées aux territoires et besoins
des habitants, favoriser l’esprit
d’entreprendre ou encore fluidifier
le réseau des partenaires. Lézignan,
Limoux et Narbonne disposent aussi
d’un contrat de ville.
environnement
Le pari de « cartonner » dans le réemploi
Etre facilitateur, passerelle et interface pour rapprocher les plus
précaires de l’emploi. La vocation de l’association de LézignanCorbières n’a pas varié : l’insertion par l’activité économique.
«L
’Humain est notre technologie »
revendique l’association, installée
près de la gare de Lézignan, dans de vastes
locaux rénovés l’an dernier. Ils accueillent
les chantiers d’insertion de MP2. Objectif :
remettre le pied à l’étrier de l’emploi les
gens précarisés. « Ils font notre richesse,
indique Pascal Grand, le directeur de l’association. Ils n’ont pas de bonnes conditions
de travail ou de bons revenus, mais ce qui
est primordial pour eux, c’est être en activité. » Les quarante salariés en insertion
ont vocation à partir. Le passage ici d’une
moyenne d’un an, a tendance à s’allonger,
contexte difficile oblige.
A côté de la ressourcerie et des jardins
maraîchers/espaces verts, c’est le chantier
recyclerie (collecte/valorisation des emballages, papiers, etc.) qui s’avère le plus
important. Dans le hangar, surchauffé,
quelques salariés s’agitent. Il faudrait une
ligne de tri, mais ça viendra plus tard. Du
côté du papier de bureau, l’accord avec le
groupe Arjo Wiggins se traduit par des bigbag remplis, qui barrent l’entrée. L’activité a
permis de sanctuariser un poste, logé dans
l’entreprise d’insertion. C’est celui de René,
61 ans, ancien compagnon arrivé il y a 3
ans. « J’ai tout monté ici, dit-il en pointant son
espace aménagé. Ça n’est pas mon métier, le
carton, mais dehors il n’y a rien pour moi. »
Entretenir son réseau
Bien implantée, MP2 est la seule représentante de l’ESS à participer au club d’entreprises local. L’association compte un commercial et a adopté un nouveau nom, plus
« économie marchande ». « Nous n’avons
pas d’intérêt à avoir un affichage social.
Ce que nous vendons c’est de la qualité de
service » insiste le directeur. Ce qui n’empêche pas l’accompagnement social renforcé et la formation des bénéficiaires de
rester des impératifs, qui compliquent les
plannings de travail.
Avec une centaine d’entreprises clientes
et les évolutions réglementaires permanentes, l’activité reste à pérenniser. « Nous
sommes reconnus oui, mais nous sommes
aussi en forte concurrence. Il y a bien les
clauses sur des marchés publics et l’Aude
est un territoire exemplaire, mais on nous
demande aussi d’être dans les prix » indique
Pascal Grand. Alors il faut continuer de
convaincre, monter en qualité et se diversifier en se liant avec les éco-organismes,
être multi-flux bientôt. Etre malin aussi, en
ouvrant un atelier de création de
mobilier de bureau en carton ou
en projetant d’installer des stations de dons dans les entreprises
déjà clientes. Il faudra alors penser
à aménager le reste des locaux, pour
stocker et retaper...
z
Perspectives n° 237
13
portfolio
Des duos
chocs
chics &
14
Vous avez été nombreux
à participer au concours
« Duos de chocs »
sur la page Facebook
du Département de l’Aude.
Improbables,
attendrissants,
frissonnants, les 70 clichés
envoyés nous ont séduits.
Pour ceux qui n’auraient
pas encore tout vu,
Portfolio vous propose
de vous plonger dans une
petite sélection best of.
Perspectives n° 237
1
Myriam Mimine
est la grande gagnante
du concours « Duos
de choc ».
2
Sur la 2e place
du podium,
Damien Toustou.
3
Avec ses amoureux sous
le soleil, Cédric Marchand
arrive en 3e position.
Perspectives n° 237
15
portfolio
16
Perspectives n° 236
Perspectives n° 237
17
jeunesse
jeunesse
Acti city
Xavier Ratynski, architecte :
Travaux
Relooking extrême
pour les Fontanilles
Après des travaux
préparatoires cet été,
le grand chantier de
rénovation du collège des
Fontanilles débutera à
l’automne.
Zoom sur ce projet original
qui aboutira
en 2020.
Le programme va du minéral,
les bâtiments du collège, au végétal,
leur environnement naturel.
Il ne peut pas y avoir de rupture entre
l’établissement et ce qui l’entoure.
Perspectives n° 237
Les jeunes n’ont jamais été aussi nombreux à utiliser
les services d’Acti city. L’association qui consacre tous
ses efforts à la jeunesse souhaite aller plus loin en
impliquant les jeunes.
C’est sous cet angle qu’Acti
city a conçu sa
communication qui se veut
décalée et percutante. Elle
sera visible sur la toile et les
réseaux sociaux en
septembre, elle a pour
objectif de faire réagir… pour
mieux agir, ensemble.
C
maginez : un plateau sportif multisport de 1529 m2 avec tribunes, une salle sport annexe et un mur d’escalade extérieur. La future halle de sport située sur les terrains de Delteil à Carcassonne côté rive gauche,
fera rêver tous nos sportifs. Le Département de l’Aude a souhaité créer une halle de sport à destination
des trois collèges du centre-ville de Carcassonne, avec des équipements complémentaires permettant aux
associations de pratiquer pendant le temps extra-scolaire des activités ou des compétitions
de niveau interrégional. Cette halle s’intégrera à un quartier en pleine mutation, la ville projette la création d’une maison de quartier et d’un jardin public intergénérationnel, Habitat
www.
grandstravaux.
Audois a déjà réalisé 25 logements sociaux. Le démarrage du chantier est prévu au
aude
second semestre 2015 et doit durer 17 mois. Le Conseil départemental et la mairie de
Carcassonne ont prévu d’investir pour ce plateau sportif de choix 5 250 000 €.
18
Une jeunesse
engagée, chiche !
Aux yeux de certains, les
jeunes apparaissent souvent
comme individualistes ou
désengagés. Les jeunes euxmêmes utilisent l’expression
« Bolos » qui signifie naïf ou
encore peu courageux.
durant les vacances scolaires. Un chantier de
inq ans. C’est un chantier au long
plus est « vert », puisque les entreprises se
cours que vont vivre les élèves du colsont engagées à limiter les nuisances comme
lège Les Fontanilles de Castelnaudary.
la poussière, les huiles ou les déchets.
Les premiers coups de pelle ont été donnés cet
Dans une époque où le respect de l’enviété pour préparer les gros travaux qui déburonnement est au cœur
teront à l’automne. Ainsi,
de nos préoccupations, le
la mairie a fait le choix... • Coût des travaux : 24 M€
Département a souhaité
La mairie a fait le choix de • Durée des travaux : 2014 à 2020
apacité d’accueil : viser l’excellence énergéconserver l’établissement • C
900 élèves et 64 internes
tique : gestion écologique
en ville, dans un quartier
des déchets, installation
qui dispose d’espace et
d’une chaudière bois, construction de bâtiqui grandira aussi avec lui. Les neuf bâtiments
ments lumineux et fonctionnels dont les
actuels seront démolis puis reconstruits les
coûts d’entretien et de maintenance seront
uns après les autres sans être remplacés par
nettement réduits. Tout le projet est mené
des classes en préfabriqué. Le collège ne feren consultation étroite avec les services de
mera pas et les élèves ne seront pas perturbés
l’Education nationale, les enseignants et les
durant leur apprentissage. En effet, tous les
utilisateurs du collège.
z
travaux bruyants et/ou polluants seront menés
Halle de Carcassonne : il va y avoir du sport !
i
Bolos ?
70
% des 18/25 ans disent
que la société ne leur
permet pas de montrer
de quoi ils sont capables. Acti city répond
chiche et leur propose de s’investir dans
son projet associatif, d’expérimenter de
nouveaux champs d’actions pour leur développement personnel.
Faire ensemble. Les nombreuses pistes
d’engagements proposées par Acti city
s’articulent autour d’un axe fort : associer
au maximum les jeunes dans la construction de projets. Festival Futuring jeunes
en scène !, le Bal des lycéens, l’Animation
de la Carte, sont des exemples parmi tant
d’autres. A compter de cette nouvelle rentrée les outils numériques seront mis en
avant afin de permettre aux jeunes de
s’exprimer, de créer des liens, de faire
connaître leurs initiatives, organiser des
évènements, etc. Mieux, Acti city va intégrer les jeunes dans sa gouvernance en
leur donnant des responsabilités, pour
faire émerger d’autres projets et une nouvelle dynamique dans la représentativité
associative.
Concrètement, les jeunes – à partir de 16 ans
– qui souhaitent avoir plus d’informations et
éventuellement s’impliquer, peuvent écrire à
l’adresse suivante : [email protected].
Venez également nombreux le 26 septembre prochain, lors de l’Assemblée
générale d’Acti city à Carcassonne, des
rencontres auront lieu dans tout le département pour ceux qui ne peuvent se déplacer.
z
Plus d’infos sur :
www.jeunes.gouv.fr/actualites/actualitesinterministerielles/article/reconnaitrevaloriser-encourager-l
Perspectives n° 237
19
santé
Portrait
Haute-vallée
Transport solidaire
pour les seniors
Les personnes âgées isolées socialement et
géographiquement ont désormais droit à un
taxi gratuit pour se rendre chez un médecin
spécialiste. Expérimenté dans la Haute-vallée,
Transport Santé Solidarité doit durer 1 an.
B
esoin d’aller chez un dermatologue ou un chirurgien-dentiste ? Pour
une personne âgée vivant à la campagne avec de faibles ressources
et sans moyen de locomotion, ce genre de rendez-vous devient mission impossible. Les Caisses d’Assurance maladie et le Département de l’Aude ont donc décidé de favoriser l’accès aux systèmes de santé grâce à l’opération Transport Santé Solidarité. Le bénéficiaire aura droit à 3 taxis gratuits
dans l’année pour se rendre chez le médecin spécialiste ou le chirurgiendentiste le plus proche de son domicile. Expérimenté dans la Haute-vallée,
et d’une durée de 1 an, Transport Santé Solidarité s’adresse aux personnes
de plus de 75 ans, en situation d’isolement géographique et social. Disposant
de faibles revenus, les bénéficiaires doivent résider à leur domicile dans une
zone où l’accès aux soins est faible.
Pour bénéficier d’un « Transport Santé Solidarité » il suffit de s’adresser à son
médecin traitant. En fonction de la situation du patient et de son besoin d’accès
aux soins, le professionnel de santé établira une demande de prise en charge,
au moins 15 jours avant la date
du transport. Quand l’avis favorable est délivré par sa Caisse
d’affiliation, le bénéficiaire fait
Caisse Primaire d’Assurance Maladie,
appel à l’entreprise de taxi
Mutualité Sociale Agricole,
conventionnée de l’Aude de
Régime Social des Indépendants
son choix. Il n’aura pas besoin
du Languedoc Roussillon.
d’avancer les frais. z
Nouvelle
tournée pour
le bus PMI
E
n ce début septembre, le bus Pmi
entame sa 3e tournée annuelle.
Comme chaque année un médecin et une
puéricultrice proposent une consultation
mensuelle à bord du véhicule pour les
enfants de moins de 6 ans. Axat, Port-Leucate, Belpech, Belvèze-du-Razès, Caves,
Couiza, Espezel, Salles-sur-l’Hers, Tuchan,
Villerouge-Termenès, Villesèque, 11 communes rurales sont concernées.
Les consultations se tiendront sur rendez-vous, à
prendre auprès de votre Plus d’infos sur
aude.fr
Centre médico-social le
plus proche.
Joan Fournil
La relève dans les vignes
Nos partenaires
Haute-Vallée
Médecin spécialiste
Chirurgien dentiste
+
Avoir
+ de 75 ans
+
20
Perspectives n° 237
Pas besoin
d’avancer les frais
TAXI
Le monde viticole change. Avec ses 4 000 bouteilles
annuelles, Joan Fournil ne fait que de la vente
directe, s’interdit tout produit chimique et propose
des randos VTT. Portrait.
L
e chemin est sec, bordé de garrigue.
Le Domaine Fontanille Haut, vous
accueille avec ses quelques tables de
pique-nique abritées sous une pinède. C’est
ici, au cœur des vignes familiales que Joan
Fournil a usé ses fonds de culotte. « Mon père
m’a mis sur le tracteur dès l’âge de 10 ans. J’ai
toujours été dedans et mon envie de devenir vigneron s’est confirmée dès le collège. » En 2011,
BTS en poche, Joan reprend l’exploitation située à Laure-Minervois. Il n’a que 21 ans. Mais
le très jeune homme sait ce qu’il veut : peu de
quantité, de la vente uniquement en direct et
du bio. « J’ai toujours été proche de la nature,
nous vivons au raz des vignes. Je refuse d’utiliser
des pesticides pour ma santé, l’environnement
et pour les clients c’est un plus », affirme Joan
avec conviction. Le domaine compte une
d’hectares, cinq sont consacrés à la vigne. La
production est artisanale. Sur ses 4 000 bouteilles, le viticulteur propose 3 vins et de la
Carthagène. Joan est particulièrement fier du
cru 100 % Carignan, un héritage familial. « Ce
cépage local a été planté par mon grand-père
en 1956. Je n’utilise pas de machine et vendange
tout à la main. » Le Carignan donne « un vin
très charpenté, qui plaît aux amateurs ».
Bien plus que des vignes
Joan a poussé au milieu des raisins… et sur un
vélo. Passionné par les deux roues, il a passé
son brevet d’état VTT/cyclisme en 2010. Il a
souhaité valoriser le fabuleux terrain sportif
qu’offre son domaine. Ballades à vélos entre
les vignes suivi d’une petite dégustation vins
et produits du terroir, sont proposées à ceux
qui veulent découvrir bien plus que le contenu d’une bouteille. « Quand les gens viennent
ici, ils sont content de découvrir le Domaine et
s’en rappellent le nom. Ils repartent toujours
avec une histoire à raconter.» Celle d’une nouvelle génération viticole.
z
www.domainefontanillehaut.com
Perspectives n° 237
21
tribune
Chez nous,
on met
Le Département dans la nouvelle organisation
territoriale de la République
les bouchers
L
doubleS
e projet de loi portant sur la Nouvelle Organisation
Territoriale de la République (NOTRe) fait suite à la
loi sur les métropoles, à celle sur les nouvelles délimitations des régions et porte sur la répartition des compétences entre les différentes collectivités territoriales,
EPCI et le renforcement de l’intercommunalité.
Il a fait l’objet de plusieurs lectures entre les deux assemblées et en dernier lieu, la commission mixte paritaire du 9
juillet 2015 a validé le texte définitif qui a ensuite été voté
par l’Assemblée nationale et le Sénat le 16 juillet 2015.
Les transferts importants de compétences qui avaient
un temps été envisagés, y compris la suppression pure
et simple du Département en tant qu’entité territoriale,
sont désormais abandonnés.
Le Département a conservé la quasi-totalité de ses compétences : les collèges, la
voirie, les infrastructures numériques,
l’élaboration en partenariat du schéma
d’accessibilité des services au public, la
culture, le sport, le tourisme, l’éducation populaire, la jeunesse. Sa vocation
de solidarité sociale et territoriale est
confirmée
Le Département pourra donc contribuer
au financement des projets en maitrise d’ouvrage communale ou
intercommunale, à celui des
opérations d’investissement
en faveur des entreprises de
services marchands néces-
saires aux besoins de la population. Le Département
est compétent pour mettre en œuvre toutes les actions
relatives à la solidarité, dans tous domaines de la petite
enfance jusqu’à la personne âgée dépendante. En matière de solidarité territoriale, il peut aussi participer au
financement d’activités de production, de commercialisation et de transformation de produits agricoles, issus
de la forêt ou de la pêche.
Pour la question de la gestion des déchets et l’élaboration
du futur plan régional de traitement des déchets, le Département sera consulté par la Région.
La vocation économique de la Région est fortement affirmée, de ce fait, le Département perd quelques prérogatives mais il demeure un partenaire potentiel, par exemple
pour participer au service public de l’emploi.
La Région hérite de l’organisation des transports dans
leur ensemble, qu’ils soient interurbains ou non urbains,
à la demande ou bien scolaires, y compris les gares routières. Néanmoins, pour les transports scolaires, et afin
de conserver une certaine cohérence territoriale, le Département peut se voir confier leur gestion par convention avec la Région.
Beaucoup d’encre aura coulé sur le sujet et nous pouvons nous réjouir de cet aboutissement. La nouvelle loi
a eu pour effet de clarifier les domaines de compétences
de chacun des niveaux territoriaux : intercommunaux,
départementaux et régionaux et ainsi de mettre un
terme aux superpositions difficilement compréhensibles par l’administré.
Le département est compétent pour mettre en
œuvre toutes les actions relatives à la solidarité,
dans tous domaines de la petite enfance jusqu’à
la personne âgée dépendante.
Votre magazine
désormais
disponible chez votre
Hervé Baro, Président du groupe
majorité départementale
Vice-président du Conseil général
artisan.
AJPettenuzzo – 1, Route des Pradels – 11290 ARZENS
Perspectives n° 237
23
décryptage
Très Haut Débit :
tous connectés
pourquoi ?
Ce réseau vise à améliorer l’offre numérique afin de favoriser l’accès des
services au public, le développement économique, l’éducation, la santé,
l’E-administration, le tourisme, la solidarité...
COMMENT ?
qu’est-ce que c’est ?
Le Département de l’Aude et ses partenaires ont décidé
d’investir dans le déploiement d’un réseau d’infrastructures
télécom Très Haut Débit (THD).
Le Département de l’Aude assume le pilotage
de l’opération dont divers organismes publics
se partagent le coût.
- Europe 6M€
- EPCI 19,4 M€
- État 42,7 M€
QUAND ?
- Département 24,4 M€
- Région 20 M€
- SYADEN 10 M€
Première phase de déploiement de 2016 à 2020.
86% THD par la fibre optique
12% Desserte par satellite
2% Haut Débit amplifié
Equipement de la population en 2020*
mieux comprendre
DÉBIT
DESCENDANT
TELECHARGER
FICHIER 1Go
DÉBIT
MONTANT
ENVOI FICHIER
1Go
FIBRE OPTIQUE
1Gbit/s
11s
208Mb
54s
Connexion classique
ADSL 2+
20Mbit/s
7min
1Mb
3h
24 Perspectives n° 237
prochain numéro : Novembre/Décembre 2015

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